Le tour de l'Europe en 50 courses

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Mathieu Blanchard

Casquette verte

Carline et François d’Haene

Jasmin Paris

Yoann Stuck

Andy Symonds

LE TOUR de l’Europe

en

Préface de la voix du trail

Ludo Collet

Sommaire

PRÉFACE

AVANT-PROPOS

25 courses en France

CÔTE D’ARMOR // Trail // Entre Dunes et bouchot

PRESQU’ÎLE DU COTENTIN-LA MANCHE // Trail // La Barjo

Témoignage // Andy Symonds

CALVADOS // Route // Marathon de Deauville

PARIS // Route // 10 km des Champs-Élysées

PARIS // Trail // Écotrail

HAUT-RHIN // Route // Marathon de Colmar

//

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ // Route // Trail des Forts

SAVOIE // Trail // Grand Trail du Lac

SAVOIE // Trail // 6000D

SAVOIE // Trail // Trail de La Rosière

SAVOIE //

ISÈRE // Trail // UT4M

HAUTES-ALPES // Trail // Grand Trail de Serre-Ponçon

ALPES MARITIMES // Route // Semi de Nice

BOUCHES-DU-RHÔNE // Route // Marseille-Cassis

GARD // Route // Nîmes Urban Trail

HAUTE-LOIRE // Trail // Trail du Saint-Jacques by UTMB®

Témoignage // Carline et François d’Haene

AVEYRON // Route // Tarn Valley Trail

GIRONDE // Route // 10 km des Quais de Bordeaux

PYRÉNÉES-ATLANTIQUES // Route // Marathon de Biarritz

PYRÉNÉES-ATLANTIQUES // Route // Semi-marathon du Pays basque

25 courses en Europe

Préface

Devenir la « voix du trail » était finalement une évidence, l’aboutissement d’une vie de passionné de sport, de tous les sports d’ailleurs, pas seulement de ceux qui se pratiquent baskets aux pieds, mais aussi de ceux qui se pratiquent dans les bassins d’eau chlorée ou sur les montagnes enneigées où je vis à l’année. Bénévole, je servais des bières pendant le cross du Mont-Blanc, et j’ai eu un jour envie de donner de la voix, d’être plus que ça, de devenir passeur d’émotions auprès de ceux qui ont parfois sacrifié toute une année pour être là au départ. J’ai eu la chance que l’organisateur de cet événement, devenu un incontournable pour les traileurs du monde entier, me propose un jour de sauter le pas. Voilà comment l’histoire a commencé. Un jour, on m’a fait confiance pour donner envie aux coureurs de se dépasser, pour les faire vibrer ensemble, pour leur faire oublier, le temps d’un instant, leur individualité.

Passeur d’émotions…

Il y a une vingtaine d’années, il manquait quelque chose de fun, de différent et venant du monde de la danse, du graff, du hip-hop, j’ai commencé à écrire ma propre partition pour faire à mon tour vibrer les coureurs, ces hommes et ces femmes qui, venus parfois de loin, sont au départ d’une course qu’ils préparent souvent depuis des mois, voire des années. Ils ont besoin à la fois d’être rassurés, mais aussi exaltés pour avoir envie de tout donner, de se dépasser. Cette émotion, je m’en nourris pour la leur restituer, ce qui peut avoir des bons et des mauvais côtés. On ne sort jamais indemne de ces heures passées à leurs côtés, surtout sur la ligne d’arrivée où, en quelques secondes, je sais reconnaître dans leurs yeux si la course s’est bien passée, s’ils ont dû aller au bout d’eux-mêmes pour ne rien lâcher. Leur histoire devient mon histoire, avec les bons et les mauvais moments.

Composer une partition pour vibrer à l’unisson avec les coureurs… Être speaker, c’est apprendre à poser sa voix, et ça, je le dois à Pierre Lemarchal, le papa de notre regretté Grégory qui, chanteur comme son fils, m’a appris à poser la mienne. Être speaker au départ d’une course, ce n’est pas seulement accompagner les élites, c’est aussi et surtout être là pour les derniers, les inconnus du peloton, celles et ceux qui me disent en me croisant sur la ligne de départ : « J’espère que tu seras là quand je vais terminer. » Être speaker, ce n’est pas seulement être là au départ de grands événements comme l’UTMB mais aussi au départ de vraies courses de « quartier » parce que je déteste qu’on parle de petites et de grandes courses. Quel que soit le nombre de coureurs inscrits, une course reste une course. Je me considère comme un artiste qui donne un concert, une représentation, c’est pour ça que j’aime à parler de partition, même si on nous refuse le statut d’intermittent.

Aujourd’hui je suis dans la transmission, j’ai envie de partager mon expérience acquise pendant vingt ans sur le terrain avec la nouvelle génération, un peu comme ce livre est là pour transmettre par le biais des témoignages, pour donner envie aux lecteurs de se lancer eux aussi et de partir découvrir notre incroyable territoire et les pays qui l’entourent. Il n’y a pas besoin de se rendre à l’autre bout du monde pour découvrir des paysages incroyables, la France regorge de lieux qu’il faut aller découvrir. Et quoi de mieux qu’une paire de baskets pour le faire ?

Le trail urbain en capitale !

▸ Lyon Urban Trail

▸ 37 km – 1 400 m D+

▸ Période : course annuelle organisée en mars pour la version jour et en novembre pour la version nocturne

▸ Départ et arrivée : place Saint-Jeanplace de l’Hôtel de Ville, Lyon

Ce que j’ai vraiment apprécié avec ce LUT, c’est avant tout l’accueil des bénévoles que l’on sent vraiment passionnés par cet événement. Je l’ai déjà fait quatre ou cinq fois, ce n’est pas un hasard. Le parcours est sympa parce qu’il te fait passer dans plein de recoins que tu n’as pas l’habitude de prendre et que même moi, Lyonnais, je découvre à chaque fois. Il faut dire qu’ils sont souvent fermés au public et que c’est un privilège d’y passer. Je me sers de cette course dans ma prépa trail de l’été, comme quoi ! Cette année, il y a eu un souci de bouchons qui sera logiquement résolu l’année prochaine, l’organisation s’étant engagée à trouver une solution. À titre personnel, je n’aime pas trop le passage dans le tunnel où il y a un DJ qui met le feu et le dernier escalier… que, pourtant, j’oublie instantanément, ce qui fait que j’y retourne tous les ans quand même ! Philippe, à retrouver sur sa chaîne youtube @PhilS

▸ Temps maximum : 10 h 30 (ravitaillement Les SUBS, 17e km)

▸ Niveau de difficulté : 3/5

▸ Date de création : 2008

▸ Site : pour la version jour, www.lyonurbantrail.com –pour la version nocturne, www.lutbynight.com

Combien de voyageurs glissent une paire de runnings dans leur valise pour profiter du petit matin et découvrir une ville, baskets aux pieds. Lyon a non seulement inventé le concept de trail urbain mais s’offre le luxe d’offrir deux visions d’une même course, en organisant une version « jour » et une version « nuit ».

Découvrir la ville autrement…

Peu d’événements peuvent revendiquer d’avoir été réellement le premier… Mais le Lyon Urban Trail le peut puisqu’il a non seulement créé une course mais surtout initié un concept qui est aujourd’hui décliné un peu partout en France et même au-delà de nos frontières . Après avoir été la capitale des Gaules, Lyon est devenu la capitale de l’urban trail ! Ce trail un peu particulier est le résultat d’un constat tout simple : même si les vélos passent dans beaucoup d’endroits, ce n’est pas le cas partout . En tant qu’organisateur du Lyon Free VTT, cela peut s’avérer légèrement frustrant… Surtout si l’on peut y passer à pied… Et si on faisait passer des coureurs ? Voilà comment en 2008, 1 500 coureurs se retrouvent sur la ligne de départ, bien décidés à entrer dans l’histoire . Inutile de préciser que très vite, la communauté des traileurs s’est emballée… Quoi ? Comment ? Oser associer un sport qui se pratique traditionnellement en nature avec la ville ?

Comment détourner la notion de dénivelé avec des volées d’escaliers ? Mais les organisateurs ont tenu bon et ils ont eu raison puisqu’aujourd’hui de nombreuses villes déclinent le même concept

De nuit, de jour… À vous de choisir !

Avec quatre parcours « courus » et une randonnée, tous les niveaux sont les bienvenus et même les non-sportifs peuvent participer 8, 14, 25 et 37 km avec 1 300 m de D+ pour ce dernier . Le principe est le même pour tous : découvrir la ville de façon décalée . Avant de s’inscrire, l’organisation modifie parfois le parcours au gré des autorisations, des fermetures ou tout simplement pour donner un peu de piment et motiver les coureurs à revenir courir chez eux ! Mais parmi les spots incontournables du 37 km, on trouve la basilique Notre-Dame de Fourvière, le théâtre romain de Lugdunum, la cathédrale SaintJean, l’opéra, les forts de Saint-Jean, de Vaise et de Montessuy… Pour le côté verdure, un petit passage par le superbe jardin de la Roseraie et par le parc de la Cerisaie . L’arrivée se fait pour toutes les courses, place de l’Hôtel de Ville Il ne reste plus qu’à fêter tout ça avec une petite virée dans un bouchon lyonnais !

Le parcours est amené à changer régulièrement en fonction des autorisations ou des restaurations de certains monuments qui entraînent leur fermeture. Il ne faut donc pas se référer au parcours de l’année précédente et attendre le nouveau quand il est annoncé. La version nuit est à faire également parce qu’elle permet de découvrir Lyon façon fête des Lumières. Les distances sont différentes puisqu’il y a un 30, un 20 et un 10 km avec une version randonnée de 10 km. Qui dit distance différente dit aussi parcours différent, c’est important de le préciser.

Maxi-Race La perle des Alpes

▸ Maxi-Race

▸ 94 km – 5 500 m D+

▸ Période : course annuelle organisée en mai

▸ Départ et arrivée : lac d’Annecy

Comme organisateur, j’ai forcément quelques spots préférés sur le parcours. Le premier qui me vient à l’esprit, c’est le roc Lancrenaz que les coureurs découvrent depuis le col des Nantets avec sa falaise impressionnante. Il y a aussi l’ancienne plateforme de téléphérique du Veyrier qui offre une vue incroyable sur le lac en contrebas et la montagne tout autour. C’est d’ailleurs une idée de randonnée à faire mais attention, elle est un peu difficile pour les non expérimentés. J’adore aussi la vue que les coureurs découvrent en arrivant au col de la Cochette, ils longent la crête de la montagne d’Entrevernes pour les premiers, non pas au lever du jour mais juste après et la lumière est toujours sublime. C’est d’ailleurs souvent là que l’on trouve les photographes de la course pour immortaliser ce moment suspendu. Les parcours que nous offrons changent un peu tous les ans et nous avons même été plus loin en offrant un parcours « surprise » qui change tous les ans, même si les coureurs sont souvent attachés à l’idée de refaire encore et encore le même. Je ne désespère pas de leur donner envie de goûter à la nouveauté !

Stéphane Agnoli – organisateur de la Maxi-Race

▸ Temps maximum : 19 h 40

▸ Niveau de difficulté : 4/5

▸ Date de création : 2011

▸ Site : www.maxi-race.org

Tout le monde connaît la beauté du lac d’Annecy et ce n’est pas un hasard si des dizaines de personnes amoureuses des activités outdoor en tout genre choisissent d’y poser leurs valises pour y vivre. Forcément un jour, quelqu’un s’est dit : « Et si on en faisait le tour en courant ? » La Maxi-Race était née !

Un lac, une trace…

Rendons d’abord à César ce qui lui appartient : la Maxi-Race n’est apparue qu’en 2011, prenant en réalité la succession d’une course organisée entre 2005 et 2009, « l’Annécime » L’organisation ayant décidé de jeter le gant, Stéphane Agnoli décide de le relever en déclinant ce fameux tour sous plusieurs formats . Mais la course reine, celle qui a lancé la légende de la Maxi-Race, fait le tour du lac d’Annecy en passant notamment par le sommet du Semnoz, le col de la Forclaz, Menthon-Saint-Bernard et le Mont-Veyrier . Son parcours est amené à changer tous les ans en fonction des autorisations et des ravitaillements mais comptez 90 km en moyenne pour vous challenger . Originalité et non des moindres, ce fameux tour du lac se réalise sans réellement le voir une partie de la matinée pour les coureurs les plus lents… Certes le départ est bien donné alors qu’il fait encore nuit, par des fumigènes rouge sang sur ses bords couleur encre noire mais très vite le parcours vous emmène dans les hauteurs et ce sont d’autres paysages qui s’offrent aux traileurs C’est en sortant de la forêt au lever du jour, en arrivant au sommet du Semnoz que la beauté du lieu donne tout son sens à cette grimpette bien

cassante pour débuter Les couleurs, la montagne, la vue à 360° sur ce massif unique en son genre (et le ravitaillement qui arrive à point nommé) donnent de la force pour descendre sur le plancher des vaches, bien nommé parce qu’il ne sera pas rare d’en croiser .

Une évidence pour les traileurs !

On peut dire que la course commence à Doussard, village situé à l’extrémité du lac qui annonce le retour vers Annecy et le début d’une partie très bucolique avec des chalets d’altitude perdus dans des prairies verdoyantes à souhait . Quelques passages techniques bien alpins donneront des frissons à celles et ceux qui n’ont pas le pied montagnard .

Le plus dur ? Peut-être justement apercevoir ce foutu lac en contrebas et deviner cette ligne d’arrivée qui ne semble ne jamais se profiler. Les descentes sont parfois techniques nécessitant toute sa lucidité ou trop roulantes pour les quadriceps en feu qui se demandent ce qu’ils ont fait pour mériter ça Mais le mental s’accroche à une seule idée : faire

sonner la cloche rouge sang qui attend sagement sous l’arche qu’on vienne la réveiller… La boucle est enfin bouclée, il est grand temps de savourer en plongeant ses mollets dans le fameux lac tant espéré !

La course offre de nombreux formats dont un original en deux jours qui permet de se frotter au tour du lac avant de se lancer dans le grand tour en un jour. Attention, ce format n’est pas forcément plus simple parce qu’il faudra repartir le lendemain matin. Il faut donc veiller à trouver le juste équilibre entre tenir le tempo pour être à temps à Doussard et ne pas griller ses cartouches pour le nouveau départ. Surtout, sans mauvais jeu de mots, c’est une course « très courue » et justement très souvent choisie parce qu’elle est accessible en train. Ne tardez pas pour prendre votre dossard mais aussi pour faire votre réservation.

Mathieu Blanchard

Toute première fois à Annecy !

C’est toujours une surprise de découvrir qu’un athlète connu et reconnu n’a pas encore fait toutes les « classiques » du calendrier… et pourtant, comme les traileurs amateurs, ils ne peuvent pas être partout ! Alors quand ils participent pour la première fois à une course comme la Maxi-Race, on a toujours envie de leur demander : « Alors, tu en as pensé quoi ? »

Choisir la Maxi-Race en mai 2024 pour moi était une évidence . Déjà pour sa date… Mon programme de l’année est ambitieux, enchaîner l’UTMB et la Diagonale nécessite une préparation sérieuse avec des courses préalables Cette année, j’ai aussi choisi de ne pas quitter la France, hormis pour la Diagonale même si La Réunion, c’est aussi la France, mais je voulais limiter au maximum mes déplacements « long-courrier » . Je ne veux pas donner de leçons d’écologie à qui que ce soit, j’essaie juste, à mon niveau, dans mon quotidien que la très grande majorité ne voit pas parce que je ne le partage pas sur les réseaux sociaux, de faire de mon mieux . Mais surtout, n’oublions pas la surcharge mentale qu’implique un voyage loin de chez soi C’est aussi plus « confortable » de rester à proximité de la maison, surtout quand on a la chance, comme moi, de vivre à la montagne à l’année maintenant .

Une belle trace, des amis… Et une victoire à l’arrivée !

Le parcours de la Maxi-Race est unique avec un haut niveau sur la ligne de départ . Pour moi qui suis coureur élite, faire une course en se challengeant un peu avec les autres fait partie du plaisir de la journée On sort de sa zone de confort lorsqu’il y a du monde pour nous y pousser . Sans oublier un point plus personnel qui compte énormément, la présence de ma famille, de mes amis autour de moi . Voyager, aller à l’autre bout du monde, c’est évidemment une chance et un privilège mais cela implique souvent de partir avec une équipe très réduite, alors que rien ne remplace la présence de ses proches sur le parcours, sur la ligne d’arrivée, pour partager les émotions folles que nous font vivre le trail et l’ultra-trail . Cette course coche vraiment toutes les cases !

Du vélo aux chaussures de trail…

J’ai découvert ce parcours que je ne connaissais pas et qui m’a vraiment surpris : je connais bien le tour du lac version vélo, mais c’était la première fois que j’en faisais le tour « par le haut » Je m’attendais à un parcours plus « urbain » alors que l’organisation réussit le pari de nous offrir un vrai trail au sens où je l’entends, avec des paysages variés, de la montagne, des forêts, des chemins un peu larges où tu peux « envoyer », mais aussi des monotraces un peu techniques et, bien sûr, la vue sur le lac… Tout est réuni pour nous faire vivre un moment unique . Avec la victoire à l’arrivée, forcément, cette première Maxi-Race restera à jamais gravée dans ma mémoire !

Grand Trail du Lac Le Bourget en majesté !

▸ Grand Trail du Lac

▸ 75 km – 3 600 m D+

▸ Période : course annuelle organisée en octobre

▸ Départ et arrivée : Bourget-du-Lac

C’est chez moi, j’ai dû le faire une centaine de fois le tour du lac à vélo donc c’était logique de le faire à pied un jour, même si je l’ai vu d’en haut cette fois-là. Le parcours n’est pas trop technique dans ce sens où l’on n’a pas d’échelle ni de corde mais il ne faut pas oublier pour autant certaines descentes qui peuvent se révéler très glissantes s’il a plu les jours précédents. Quelques singles un peu joueurs mais rien de vraiment effrayant, ce n’est pas une épreuve de skyrunning, il est important de le rappeler. Il faut penser à en garder sous le pied, parce que le gros du dénivelé se trouve sur la deuxième partie. Mais cela reste un chemin de type GR®, ce qui le rend assez accessible. Attention, le demi-tour du lac est en réalité la partie où se concentre une bonne partie du dénivelé et des difficultés, ce n’est donc pas un format à envisager pour un premier trail. Un peu d’expérience avec le dénivelé est une bonne idée. Les ravitaillements sont bien placés et, même sans assistance, on s’en sort bien. L’organisation est simple mais efficace et j’apprécie le système d’envoi par courrier du dossard, en option payante certes, mais tellement peu chère que cela vaut la peine de la prendre pour éviter d’avoir à se déplacer la veille.

Aubin Ferrari, 3e sur l’édition 2023 en 7 h 39 min 55 s

▸ Temps maximum : 15 h

▸ Niveau de difficulté : 4/5

▸ Date de création : 2013

▸ Site : www.grandtraildulac.com

Imaginez : un départ à la frontale le long du plus grand lac naturel de France et des horaires calculés pour vous offrir un coucher de soleil avec vue sur le Mont-Blanc, des points de vue imprenables sur le lac et ses environs avec le belvédère de la Chambotte ou le belvédère d’Ontex, des monotraces qui donnent le sentiment d’être seul au monde et des sentiers de crêtes pour le côté aérien. Le Grand Trail du lac du Bourget, c’est tout ça à la fois, et même un peu plus !

Quoi de plus évident qu’une

trace qui fait le tour d’un lac…

Le parcours semble une évidence… Partout où il y a un lac, l’homme a naturellement envie d’en faire le tour pour admirer la vue d’en haut Il était donc évident que le Grand Trail du lac voit le jour, autour de celui du Bourget qui est le plus grand lac naturel d’origine glaciaire et le plus profond entièrement situé en France Il est tellement beau qu’Alphonse de Lamartine l’a immortalisé dans de nombreux poèmes . Le fameux « Ô temps suspends ton vol* » vient de là . Pour décrire le parcours, là encore, c’est le poète qui s’en charge le mieux : « Qu’il soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages, Beau lac, et dans l’aspect de tes riants coteaux, dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages Qui pendent sur tes eaux » Ce qui veut dire, en langage trail, 70 % de monotraces et 12 % de pistes. Il y a 18 % de route pour souffler un peu ; ils sont à la fois attendus et détestés par

* Alphonse de Lamartine, « Le lac », Méditations poétiques (1820)

les coureurs qui ont parfois oublié qu’ils l’étaient alors qu’ils finissaient par se penser randonneurs.

Un lac qui inspira tant Lamartine le poète !

Si Lamartine trouva l’inspiration face à ce lac, on ne peut pas dire que les locaux furent inspirés quand il fallut trouver des noms aux monts qui le dominaient . Entre le Molard-Noir et le col du Chat, on a connu plus vendeur… Difficile d’imaginer que la vue là-haut est spectaculaire et qu’il n’est pas rare, quand le temps est dégagé, d’apercevoir le Mont-Blanc au loin . Question ravitaillement, là encore, le trail fait fort avec un passage (et un départ du 34) dans le village médiéval de Chanaz, petite Venise de Savoie depuis l’époque des Romains Il y a d’ailleurs un musée à visiter qui retrace la présence de nos voisins envahisseurs Ce parcours fait vraiment la part belle aux singles

et sentiers, entre lac et montagnes, avec des passages en crêtes, aériens, raides, bucoliques ou encore roulants et des panoramas imprenables sur les massifs environnants Attention, il se mérite ; et il faudra arriver bien préparé pour l’affronter et espérer franchir la ligne d’arrivée !

Si on veut vivre ça avec des amis, l’option relais sur le long format est aussi possible. Il n’y a pas de gare SNCF à proprement parler pour rejoindre Le Bourget-du-Lac mais l’organisation a mis en place des navettes qu’il faut penser à réserver lors de l’inscription. On ne repart pas sans avoir dégusté un plat d’écrevisses ou un filet d’omble chevalier ou de féra, pêchés dans le lac !

Courir plus green, en réduisant son empreinte carbone, interroge de plus en plus d’athlètes élite mais aussi et surtout les coureurs amateurs. Est-il possible d’aller très loin baskets aux pieds sans pour autant trop abîmer notre belle planète ?

De la France à l’Écosse, en passant par l’Italie, l’Autriche, l’Espagne, la Suisse, la Belgique, le Luxembourg, et l’Angleterre, voici une sélection de 50 courses sur route ou en pleine nature, facilement accessibles en train. Elles ont fait leur réputation sur la beauté des paysages traversés, leur originalité mais aussi parfois sur leur parcours conçu pour battre son record parce qu’après tout, courir reste aussi pour beaucoup un sport. Nombreuses sont celles qui proposent plusieurs distances pour que tous les niveaux trouvent aussi leur bonheur.

Chacune d’entre elles s’ouvre sur la parole d’un coureur et est suivie d’une présentation illustrée et d’informations essentielles à connaître pour y participer en toute sérenité.

Avec les témoignages de Mathieu Blanchard, Casquette verte, Carline et François d’Haene, Jasmin Paris, Yoann Stuck, Andy Symonds

Cécile Bertin est journaliste et auteure de nombreux ouvrages sur le running. Elle a découvert la course à pied il y a 18 ans et le trail running il y a 15 ans en s’inscrivant un peu par hasard au marathon du Mont-Blanc. Ce fut le coup de foudre et depuis elle parcourt les chemins du monde entier avec ou sans dossard. Au travers de ses écrits, elle cherche avant tout à donner envie au plus grand nombre de la rejoindre pour vivre l’expérience de cette discipline où nature et sport sont intimement liés.

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