Pierre de Michelis
Pastel
Alla Prima
Pierre de Michelis
Pastel
Une initiation pas à pas
Pastel Une initiation pas à pas
Couleurs lumineuses et intenses, texture veloutée, simplicité de mise en œuvre… Depuis le xviie siècle, les remarquables qualités du pastel sec en font une technique prisée des artistes. Il peut être travaillé de différentes manières : tracés précis, fondus, superposition des couleurs propre à une technique picturale. On peut ainsi dessiner et « peindre » au pastel ! Une boîte de bâtonnets tendres et du papier suffisent pour se lancer. Laissez-vous guider pas à pas par un artiste chevronné ; les 20 œuvres proposées dans cet ouvrage sont à réaliser en 3 à 6 étapes, « alla prima ». Elles sont toutes à la portée de l’artiste débutant. Le pastel sec n’aura bientôt plus de secrets pour vous…
Dans la même collection
MDS : 591674 14,95 € TTC
www.fleuruseditions.com
Une initiation pas à pas
20 modèles à réaliser en une séance
Le pastel sec Le pastel, dont le nom vient du latin pasta, « pâte », est utilisé sous forme de bâtonnets. Ceux-ci se composent principalement de pigments d’où la pureté et la luminosité remarquable des couleurs et leur côté poudreux. Les pigments peuvent être minéraux comme des ocres ou la terre de Sienne, organiques comme le sépia et la cochenille ou végétaux comme le pastel des teinturiers (Isatis tinctoria) ou encore la garance. Les pigments sont mélangés avec la charge, en général la craie, et le liant, la gomme arabique. La charge et le liant structurent les bâtonnets, leur procurant une texture plus ou moins tendre et un toucher plus ou moins velouté, selon le fabriquant. Les pastels plus durs permettent un travail plus net, les tendres s’écrasent et adhèrent mieux au papier. Ainsi, les deux qualités se complètent et peuvent être appréciées selon les circonstances. De même, les formes et les longueurs des bâtonnets proposés dans le commerce varient légèrement. De section ronde ou carrée, la taille la plus usitée est d’environ dix centimètres de longueur pour un centimètre d’épaisseur. Friables, les bâtonnets exigent un rangement rigoureux et la protection d’une boîte, pour ne pas se salir et s’entrechoquer. Néanmoins, le pastelliste casse parfois les bâtonnets par choix, pour les besoins du sujet. Les morceaux doivent alors être rangés dans de petites boîtes, suivant la couleur. Pour faciliter le travail de menus détails, il existe des crayons pastel en bois pourvus d’une mine de pastel. 7
Les techniques de base La prise en main du pastel influence directement le tracé obtenu. Premièrement, il faut choisir le bon morceau, c’est-à-dire usé à la manière qui convient, avec une pointe ou une tranche adéquate. Ensuite, le bâtonnet est manipulé avec minutie, à la recherche de l’angle souhaité. Entre la pointe pour les détails et la tranche pour les surfaces importantes, le choix de possibilités est large.
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La pression exercée sur le bâtonnet doit être maîtrisée. La qualité du trait en dépend : plus on appuie, plus la couleur est puissante et le tracé important, et inversement. Le pastel est par excellence un exercice de superposition des couleurs, puisque les mélanges ne peuvent s’opérer que de manière limitée. Le choix rapide et judicieux du bâtonnet de la bonne couleur remplace le mélange sur la palette, comme pour l’huile ou l’aquarelle.
L’estompe introduit d’intéressants effets de textures, notamment des fondus. Elle permet quelques mélanges, puisque le pastelliste essuie la couleur déjà déposée. Directement au doigt ou avec un bout de papier, le pigment se trouve écrasé et perd de sa luminosité au bénéfice des fondus souhaités. Ce côté tactile est la qualité particulière du pastel : la couleur est au bout de vos mains.
Lorsque l’on estompe le pastel en utilisant la pulpe des doigts, la légère pellicule graisseuse qui recouvre la peau contribue à fixer le pastel sur le support. Mais si la main est moite, des taches peuvent apparaître. Préférez alors estomper au papier absorbant ou au chiffon.
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Cheval au pré Trois points essentiels sont abordés dans cette scène champêtre : l’étude du cheval, la mise en perspective du paysage et enfin l’intégration de l’animal dans son environnement.
Matériel
) • Papier Pastel mat (ocre jaune clair en 350 g • Crayon pastel Van Dyck Brown
Pastels Blanc 100,5 Jaune foncé 202,5 Rouge permanent foncé 371,5 Terre de Sienne brûlée 411,7 Vert cinabre foncé 627,3 Vert jaunâtre permanent 633,5 Vert olive 620,7 Bleu outremer foncé 506,7 Bleu phtalo 570,7 Gris souris 707,8
1 Tracez la ligne d’horizon qui déterminera l’emplacement des éléments. Esquissez
sommairement le paysage, le cheval, puis la clôture au premier plan en observant la perspective. Au crayon pastel brun Van Dyck, indiquez les zones d’ombre du cheval par des hachures. Dessinez par traits légers la végétation de l’arrière-plan.
2 Toujours au crayon pastel brun, travaillez les valeurs, les ombres et les lumières qui animeront le dessin. Affinez les volumes. Ébauchez les nuages par traits fins et libres.
3 Procédez du haut vers le bas de l’image pour éviter de
salir les couleurs. Posez le bleu phtalo à la limite de l’horizon. Utilisez du blanc et du gris souris pour les nuages puis l’outremer foncé pour les percées. Faites chevaucher les couleurs pour structurer le ciel. Sur le pré, posez du vert olive. Travaillez par aplats, sans détailler, afin d’exprimer les formes librement.
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4 Travaillez la falaise par hachures qui corres-
pondent aux strates et fissures. Avec le jaune et l’ocre, mettez en place les zones lumineuses. Précisez la végétation avec du vert. Passez le blanc sur la plage. Posez le bleu-violet en pointillé sur le contour de la plage, des pontons et de la falaise.
5 Structurez le monticule au premier plan avec
l’ocre et le jaune, le gris et le vert, enfin le bleuviolet. Travaillez en hachures les zones d’ombre et de lumière. Avec le gris éclairci du bleu clair, différenciez la partie de la plage occupée par le groupe de personnages. Distinguez leurs silhouettes en posant en points de force les touches de bleuviolet, de bleu clair, de rouge et de blanc. Allongez leurs ombres avec le bleu-violet.
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6 Ajustez les ombres et les contours de la falaise avec le bleu-violet. Revenez sur les strates de la roche avec le jaune. Par touches de blanc, de bleu et de rouge, distinguez les personnages. Accentuez les pontons avec de l’ocre et du vert. DiffÊrenciez les galets avec le bleu-violet, l’ocre et le blanc.
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Couleurs lumineuses et intenses, texture veloutée, simplicité de mise en œuvre… Depuis le xviie siècle, les remarquables qualités du pastel sec en font une technique prisée des artistes. Il peut être travaillé de différentes manières : tracés précis, fondus, superposition des couleurs propre à une technique picturale. On peut ainsi dessiner et « peindre » au pastel ! Une boîte de bâtonnets tendres et du papier suffisent pour se lancer. Laissez-vous guider pas à pas par un artiste chevronné ; les 20 œuvres proposées dans cet ouvrage sont à réaliser en 3 à 6 étapes, « alla prima ». Elles sont toutes à la portée de l’artiste débutant. Le pastel sec n’aura bientôt plus de secrets pour vous…
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