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LE NOUVEAU JARDIN ÉCOLOGIQUE Sous la direction de Jean-Paul Collaert
Chapitre0
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SOMMAIRE
U
n jardin, c’est fait avant tout pour le plaisir, celui
Première partie
de faire pousser, de sentir des parfums inconnus,
LE JARDIN DE PROXIMITÉ
de goûter aux meilleurs fruits qui soient, de composer un bouquet improvisé et d’ajouter quelques pommes et une poignée de persil dans le panier qu’on donne à la voisine ; avant de bêcher ou de tondre, méditer, prendre le frais sous la pergola, rêvasser depuis le salon pendant l’hiver en contemplant les bourgeons qui promettent le printemps chaque jour davantage. Oublions que la nature a parfois ses caprices, qu’elle s’avère par moments exubérante, à d’autres désespérante quand rien ne semble pousser. Apprenons à supporter l’échec, toujours possible et si passionnant à décrypter, et qu’il ne nous empêche pas d’oser, dans le respect du vivant, cela va de soi. Dans la promenade à laquelle nous vous convions, les bottes ne sont pas obligatoires ni même les gants, car l’objectif premier est de regarder, réfléchir, mûrir le geste avant d’agir. Finies les notions de ravageur, de champignon sournois, de mauvaise herbe vorace… on composera avec tout ce petit monde
Chapitre 1 LE BALCON, UN VRAI JARDIN MINIATURE
14
Une affaire d’exposition Le festival des contenants Des fleurs pour chaque saison Un potager de balcon Fleurs pour jardinières et suspensions Pour l’automne et l’hiver
16 18 22 25 27 35
plein de tonus qui ne représente de menace que si l’on manque de tolérance. Votre jardin sera différent des autres, et alors ? Calmez les inquiétudes de vos voisins en leur parlant des mésanges et des papillons qui reviennent chez vous comme par hasard. Bien vite, ils vous demanderont le secret de votre compost et pour quelle raison vos rosiers ne sont jamais malades. Au jardin, le partage est de rigueur. Alors, on y va ?
Jean-Paul Collaert
Chapitre 7 LE COIN DES ENFANTS ET LA PISCINE
132
L’aire de jeux des enfants L’espace piscine Une végétation adaptée aux abords de la piscine
Chapitre 8 CIRCULER AU JARDIN Se promener à son aise au jardin Une allée simple Une allée en dur Un escalier sur mesure
4
134 138 140
144 146 148 152 156
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Chapitre 3 LA COLLECTION D’AROMATIQUES
62
Les sept grandes classiques 64 Treize herbes aromatiques vivaces 68 Des aromatiques en beauté 72
LE NOUVEAU JARDIN ÉCOLOGIQUE
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INTRODUCTION
Chapitre0
Chapitre 2 LA TERRASSE ET UNE COUR EN VILLE
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Pour une ambiance adaptée à votre goût Créer l’intimité sur la terrasse Plantes grimpantes à petit développement Petits arbres près de la terrasse Petits arbustes pour bac Plantes exotiques en bac
40 44 48 50 53 57
Chapitre 6 LE POURTOUR DE LA MAISON Le massif d’entrée Jardin en pots sur dalle L’art de la bordure basse La fausse rocaille Le muret fleuri Au pied d’un mur Une transition fleurie entre la maison et le jardin Le coin de tous les essais
110 112 115 117 120 123 126
Chapitre 4 LE GAZON
74
Un beau gazon, mais à quel prix ? Installer un gazon Entretenir un gazon
76 78 80
Chapitre 5 UNE PETITE HAIE D’INTIMITÉ
84
Un cloisonnement végétal Petits arbustes à plusieurs effets Les palissades vivantes Les bambous compacts Le treillage façon claustra vivant De grandes grimpantes Un bosquet mélangé Les arbustes parfumés
86 88 96 97 98 99 103 105
129 131
5
Chapitre0
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SOMMAIRE
Deuxième partie
LE JARDIN DES AGRÉMENTS Chapitre 9 LE POTAGER Commencer modestement pour s’initier Le potager en carrés Le sol du potager, une réserve de vie Semer ou planter ? L’art du paillage L’arrosage au potager Le potager en relief et l’art des tuteurs Des fleurs au potager Le potager, niche écologique Un potager permanent pour paresseux Le potager à verdure toute l’année Le potager d’été : ratatouille et salade niçoise Le potager d’automne/hiver : soupe et pot-au-feu Le potager primeur Petit tour du monde des potagers
Chapitre 16 ROSIERS ET COMPAGNIE Les rosiers buissons, arbustes à tout plaire Draperies et tapis de fleurs, les couvre-sol Les rosiers grimpants, une climatisation naturelle Les rosiers lianes Des roses pour les bouquets Les roses anglaises Les roses anciennes Savoir acheter son rosier La taille des rosiers Entretenir ses rosiers
6
158 160 162 164 166 168 169 170 172 174 176 178 184
Chapitre 10 LE COIN COMPOST ET LA CABANE
222
Composter : pour quoi faire ? Quel système de composteur ? Le suivi du compostage Les cas particuliers du compostage Que faire du compost ? Une cabane selon vos goûts Un intérieur et des abords à aménager
224 226 228 230 231 232 234
194 203 206
320 322 327 328 330 332 336 337 340 341 342
Chapitre 15 LE MASSIF DE VIVACES ET D’ANNUELLES
292
Le massif de fleurs, un grand classique Annuelles et vivaces, le bon mariage Bien choisir selon la situation Comment composer un massif La magie des couleurs Des fleurs toute l’année : rêve ou réalité Créer son patron de plantation Fleurs annuelles à massif Fleurs vivaces à massif
294 296 298 300 302 304 306 308 315
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Chapitre 11 LE POULAILLER DU JARDIN
236
Combien de poules ? Un poulailler confortable et protégé Entretenir l’élevage
238 240 242
LE NOUVEAU JARDIN ÉCOLOGIQUE
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INTRODUCTION
Chapitre0
Chapitre 13 LE MINI-VERGER Entre gros arbuste et petit arbre Les petits arbres à bosquet Les arbres de taille moyenne en forme libre Les petites formes conduites à l’ancienne
Chapitre 12 LE COIN DES ARBUSTES À CONFITURES
244
Au bonheur des fraisiers Des framboisiers en forme Groseille, cassis : saveurs uniques Les mûres malgré les épines Les myrtilles au jardin La rhubarbe en majesté
246 250 252 255 256 257
Chapitre 14 LE CARRÉ DES BONNES HERBES
274
258 260 262 264 268
Des remèdes à portée de main Des plantes belles et utiles à la fois La petite pharmacie du jardinier Les autres plantes qui font du bien La petite pharmacie du jardin Plantes pour extraits et préparations
276 279 284 287 288 291
7
Chapitre0
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SOMMAIRE
Troisième partie
LE JARDIN NATURE
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Chapitre 17 TIRER PARTI DES SITUATIONS DIFFICILES
344
La colonisation progressive et logique du jardin Un jardin très ombragé Un jardin chaud et sec Un jardin en sol pierreux Un jardin de sable et de bord de mer Un jardin sur un sol bouleversé Des plantes pionnières qui s’installent vite
346 348 355 362 365 367 371
Chapitre 22 LA MARE ET LE BASSIN, LE FOSSÉ HUMIDE
452
Des installations très simples Les fossés et points bas La vraie mare, une création durable Des plantes, et le bassin prend vie La vraie vie d’une mare Plantes immergées ou flottantes Plantes d’eau peu profonde Plantes de berges humides
456 457 459 462 465 467 468 470
Chapitre 18 LA PRAIRIE FLEURIE
374
Fan de coquelicot : le champ fleuri Fleurs des champs La prairie d’ici : un équilibre bien entretenu Fleurs vivaces de prairies indigènes Les prairies d’ailleurs Fleurs vivaces pour terrains drainés Fleurs vivaces pour terrain frais Bulbeuses pour prairies
376 380 383 387 390 394 398 401
Chapitre 21 L’ARBRE À SIESTE ET LE COIN CONTEMPLATION
440
Objectif ombrage Des arbres pour dormir ou contempler Objectif sieste
442 444 451
Chapitre 23 LA HAIE MÉLANGÉE
472
Les avantages d’une haie mélangée L’option économique : les jeunes plants forestiers La haie vraiment nature
474 478 482
16:52
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Chapitre 19 LE PRÉ-VERGER
404
Des arbres installés pour longtemps Les grands cerisiers Les poiriers haute-tige Les pommiers haute-tige Des arbres fruitiers qui font le paysage
406 412 416 418 422
LE NOUVEAU JARDIN ÉCOLOGIQUE
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INTRODUCTION
Chapitre0
Quatrième partie
SAVOIR-FAIRE ET TECHNIQUES Chapitre 20 LE CARRÉ DES RUCHES
424
Avoir une ruche : bénéfices et précautions Les abeilles et la loi Préparer l’arrivée des colonies Installer le cheptel Développer son cheptel : l’essaimage Entretenir le rucher Le temps des récoltes Mettre son miel en pot et récolter le pollen Les travaux d’automne et d’hiver Un rucher en bonne santé
426 427 428 429 430 431 432 434 435 436
Chapitre 24 LE JARDIN DU NATURALISTE
488
Le jardin des papillons Le jardin des oiseaux Aider les oiseaux Les bestioles du jardin
490 492 494 496
Chapitre 25 L’ENVIRONNEMENT DU JARDINIER
498
Le jardin et le changement climatique Le jardin et les « nuisibles » L’art de la récupération et du détournement
500 501 504
Chapitre 26 LES BONS GESTES DU JARDINIER
508
Arroser Bouturer les arbustes Diviser les vivaces Drainer le sol Élaguer en douceur Faucher Greffer en écusson Pailler Planter des arbres et des arbustes (dont les rosiers) Repiquer fleurs et légumes Semer Tailler une haie Toiletter les fleurs des jardinières Toiletter les graminées Travailler le sol (ou non)
510 512 514 515 516 517 518 519
ANNEXES
532
Les maladies du verger Carnet pratique Index Crédits iconographiques Remerciements
534 536 538 543 544
521 523 524 526 528 529 530
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Tirer parti des SITUATIONS DIFFICILES Chapitre 17
Trop ombragé, chaud, sec, pierreux, bouleversé… Le jardinier a parfois l’impression que son petit domaine est un agrégat de situations impossibles à vivre. Qu’il se rassure : avec du bon sens et un choix de plantes adaptées, les solutions ne manquent pas. Au demeurant, ne vaut-il pas mieux avoir un jardin de caractère qu’un banal coin de jardin public trop léché ? Quant aux impatients, ils trouveront un choix de plantes capables de s’installer à toute allure y compris dans un terrain ingrat, comme celui que l’on retrouve si souvent dans les lotissements.
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TIRER PARTI DES SITUATIONS DIFFICILES
La colonisation progressive et logique du JARDIN Pour embellir le jardin sans s’échiner, commencez par mettre à profit les situations naturelles favorables. Les zones lumineuses sont généralement propices aux plantes à fleurs. Le sol à l’écart des racines des arbres se travaille plus facilement, surtout s’il a déjà été cultivé. Les espaces proches de la maison s’aménagent en premier : quotidiennement fréquentés, les plantes bien en vue, ils risquent moins d’être négligés — une réussite quasiment assurée.
Quand la nature est assez généreuse pour vous offrir un semis spontané d’œnothères, c’est autant de travail épargné pour un résultat plein de charme (Jardin de l’Albarède, Dordogne).
AMÉLIORER L’ORDINAIRE
inlassablement les pierres des champs, immédiatement
Au-delà des coins de « bonne terre » , des obstacles bien
réutilisées sur place pour construire des murets de clôture.
naturels peuvent rendre ardues les techniques classiques
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de jardinage. Comment effectuer un « bon bêchage »
Folie ou passion ?
dans un enchevêtrement de racines, maintenir « toujours
Tant que rien ne nous oblige à cultiver un lopin de terre
frais » un carré de sable, ouvrir de « grands trous de
pour survivre, mieux vaut doser ses efforts et concentrer
plantation » dans un champ de pierres ? « À cœur vaillant,
par exemple son énergie sur une petite surface. Si le ter-
rien d’impossible ! » Les anciens nous l’ont prouvé en ôtant
rain contient des pierres, les enlever pour planter l’unique
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ATTENTION AUX ENGINS MÉCANIQUES ! - Une pelle mécanique ouvre très vite un grand trou ou une tranchée, mais combien de temps et d’énergie faudra-t-il pour les reboucher à la pelle une fois l’arbre ou la haie plantés, si l’engin n’est plus sur les lieux ? Et s’il roule sur la pelouse, vous allez sans doute devoir la refaire, d’autant qu’il faut de l’espace pour manœuvrer… - Labourer un terrain au motoculteur semble si rapide par rapport au travail à la bêche qu’on a souvent tendance à voir trop grand et à se trouver ensuite dépassé par l’entretien à assurer.
PRENDRE LE TEMPS D’OBSERVER
LE JARDIN NATURE
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La nature, qui a horreur du vide, fait toujours en sorte de le combler, et qui oserait prétendre que les paysages naturels ne sont pas beaux ? Chacun dans son jardin peut bien en conserver un pan… Si nous avions la patience de ne rien faire, de laisser s’installer les « mauvaises herbes », nous les verrions se faire étouffer par les ronces cohabitant avec
CHAPITRE 17
Chapitre17
des arbustes, les arbres dominant enfin le tout. Inextricable arbre de ses rêves reste envisageable. L’agrément d’un
durant des années, un tel environnement se parcourt à
petit potager vaut bien quelques heures consacrées à défri-
la machette ! Difficile d’en profiter vraiment, alors quel
cher un coin de prairie, à ameublir un sol compact ou
compromis trouver entre laisser faire et tout bouleverser ?
à amender un terrain pauvre en épandant du compost. De même, installer un système d’arrosage pour cultiver
➜ Savoir s’adapter
trois bananiers en terrain sec ne relève pas de la folie.
Dans ce chapitre, nous avons déterminé cinq situations
Avoir la passion des rhododendrons et un jardin calcaire,
défavorables parmi les plus courantes dans nos jardins et
qui ne leur convient nullement, conduit tout naturellement
faciles à diagnostiquer. Pour chacune, nous vous proposons
à en planter en pots. L’essentiel reste d’agir progressive-
de belles plantes dotées des capacités d’adaptation
ment en évaluant ses capacités présentes et futures.
requises par la situation pour une installation rapide, une croissance et un développement presque aussi réussis que
PROFITER DE LA SITUATION
ceux des mauvaises herbes… Ce sont des plantes restées
Au-delà d’une certaine surface et dans les zones vraiment
proches des espèces naturelles dont elles sont issues.
difficiles, chercher à lutter contre la nature est consomma-
Ayant conservé leur vigueur, certaines pourront même
teur de temps, d’argent et d’énergie pour un résultat sou-
s’étendre, se multipliant par semis spontanés ou par des
vent décevant à long terme : dès que l’on relâche l’attention,
rhizomes comme ceux du bambou par exemple.
la nature reprend ses droits, et les plantes non adaptées, qui ont besoin d’une assistance continuelle, s’affaiblissent.
Zoom sur les plantes résistantes
Êtes-vous prêts à vous engager pour des années de désher-
Ne vous laissez pas abuser par ce qualificatif séduisant, voire abusif. La notion de résistance reste relative et ne s’applique que dans certaines conditions. Aucune plante de jardin ne résiste à tout. Un olivier bien installé peut braver la pire sécheresse, un gel assez fort ou même un incendie, et succomber près d’un tuyau d’arrosage enterré qui se met à fuir discrètement. Une plante résistante est avant tout une espèce adaptée au milieu dans lequel on l’installe. À l’ombre, au frais, en climat doux et en terrain acide, un érable du Japon devient résistant. On peut simplement considérer qu’il apparaît plus exigeant qu’un érable champêtre, indifférent à la nature du sol, qui supporte le frais ou le sec, le soleil ou la mi-ombre et une taille sévère. ■
bage, de tonte, d’arrosage, d’apport d’engrais ? Et avez-vous remarqué que ce qui fait le malheur des uns constitue souvent le rêve inaccessible des autres ? Alors que la lavande craint par-dessus tout l’humidité, elle fait fureur en Grande-Bretagne tandis que les jardiniers français s’acharnent à entretenir le fameux gazon à l’anglaise… Où trouve-t-on les rocailles les plus spectaculaires ? En terrain plat, où elles sont aménagées à grand renfort de rochers acheminés par camions entiers alors que tant de montagnards se désespèrent devant leur rocaille naturelle qu’ils s’évertuent à dresser en terrasses pour planter des dahlias… N’avons-nous pas mieux à faire et ne vaut-il pas mieux mettre à profit la situation qui nous est donnée ?
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Chapitre17
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TIRER PARTI DES SITUATIONS DIFFICILES
Un jardin TRÈS OMBRAGÉ Si un excès d’ombre crée dans un jardin des conditions généralement défavorables à bien des plantations, on peut toutefois y découvrir des bénéfices et adopter des solutions pour le transformer à son avantage.
printemps, ce qui favorise des floraisons d’autant plus appréciées qu’elles sont rares à cette saison ; - aggravée : au pied des arbres, le sol est encombré de racines et difficile à travailler. Les ressources en eau et en nourriture sont largement utilisées par l’arbre lui-même.
ÉLOGE DE L’OMBRE En climat chaud, l’ombre apporte un bénéfice, car elle Le buis est naturellement adapté à l’ombre, tout comme le houx.
conserve plus longtemps la fraîcheur. En climat froid, le couvert des arbres offre un abri contre le gel, par exem-
UNE PRÉSENCE GÊNANTE
ple pour le camélia et de nombreuses plantes de terre de
Dans un jardin, l’ombre pose vraiment un problème quand
bruyère. Voici enfin un endroit où les mauvaises herbes
elle est :
ne se bousculent pas, où la pelouse pousse au ralenti,
- dense : les végétaux fonctionnent en effet à l’énergie
où l’on peut espacer la fréquence des tontes. Pourquoi ne
solaire ! Sans lumière, pas de photosynthèse nécessaire
pas saisir l’occasion d’y installer un espace dédié au repos,
à leur croissance. Certains, comme les fougères, ont néan-
à la sieste, à la méditation dans un cadre sobre, simplement
moins des besoins réduits tout en offrant un feuillage déco-
verdoyant, à l’écart de la maison et de son agitation ?
ratif. En revanche, très peu de fleurs s’épanouissent sous
Avec un peu de chance, le sol est envahi de mousse, douce
l’ombre dense d’arbres très touffus. L’ombre d’un mur
au toucher, toujours verte, même en hiver, et restant rase
exposé au nord est nettement moins gênante car la lumière
sans réclamer le moindre entretien. Allez savoir pourquoi
y parvient, même indirectement, notamment en été et dans
elle est considérée en France comme une mauvaise herbe
les régions très ensoleillées ;
alors qu’on la vénère au Japon où des jardins entiers
- permanente : c’est l’ombre des arbres à feuillage
lui sont consacrés ? Si par bonheur quelques fougères
persistant, conifère, magnolia, chêne vert. Sous un feuillage
sont installées, préservez-les et associez à ces espèces
caduc, le soleil pénètre au moins en hiver et en début de
naturelles des cousines cultivées. Vous pouvez constituer une belle collection de ces plantes qui rencontrent une estime croissante ; il en existe de très nombreuses variétés aux exigences quasiment identiques, c’est-à-dire ombre et fraîcheur. En bref, observez ce qui se passe sous vos arbres et gardez-en le meilleur.
LES CHARMES DU SOUS-BOIS En fin d’hiver, les sous-bois semblent s’éveiller plus tôt que les jardins. Sans doute bien abritées du froid sous les Pendant la canicule, un banc à l’ombre est bien agréable.
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branches, les fleurs redressent plus vite la tête, profitant
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apporter un supplément de couleur dans les zones où filtre le soleil. Un peu de lumière favorise en effet l’éclat des panachures qui se remarque de loin dans un sous-bois.
LE JARDIN NATURE
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Choisissez parmi les houx, les buis, les osmanthes, les fusains, sans oublier les bambous nains. Pleioblastus
viridistriatus est peu traçant, contrairement à Hibanobambusa tranquillans ‘Shirosima’ qui peut couvrir aisément 10 à 20 m2 à lui seul. Pour ajouter encore quelques fleurs, faites appel aux Mieux vaut un dallage clair pour serpenter dans un coin de jardin très ombragé.
bulbes à fleurs de printemps ou d’automne, en retenant
de la lumière qui filtre largement entre les branches nues,
Dans les catalogues des pépiniéristes, vous en trouvez un
baignant des tapis d’anémones des bois, de pulmonaires
large choix à la rubrique « bulbes à naturaliser ». Parmi
ou de pervenches. Le printemps avançant, ancolies, cam-
les images de jardins les plus évocatrices, le tapis bleu
panules puis digitales trouvent la lumière à la lisière des
de jacinthes des bois, blanc de perce-neige ou rose de
arbres, des haies ou dans les clairières. Cette saisonnalité
cyclamens de Naples se ressemant à l’infini entre les arbres
permet de composer des décors changeants qui s’animent
occupe une place de tout premier ordre. Un peu plus
les uns après les autres, comme illuminés par un coup de
sophistiqué, l’Erythronium ou lis des bois se plaît dans
projecteur momentané. Toute éclaircie, même légère dans
les mêmes conditions. Tous ces petits bulbes se plantent
le feuillage, intensifie le phénomène.
à une profondeur de 8 cm environ.
CHAPITRE 17
Chapitre17
essentiellement les plus proches des espèces naturelles.
Les arbustes assurent la transition entre les arbres et les plantes basses. Utilisez notamment les nombreuses variétés à feuillage panaché de jaune ou de blanc pour
Un seul arbuste panaché et c’est un talus garni de fougères qui se met à vibrer.
Zoom sur l’élagage Quand un arbre est isolé, l’élagage de quelques branches basses permet d’abord de faciliter le travail au-dessous et d’ouvrir une trouée de lumière, changeante selon la saison et l’heure. Profitez-en pour installer des plantes appréciant la mi-ombre. Si cela ne suffit pas, faites appel à un bon élagueur qui allégera la couronne de l’arbre sans en dénaturer la silhouette. Allez voir quelques-uns de ces chantiers avant de vous décider… Mieux vaut malgré tout un bel arbre qui fait trop d’ombre qu’un arbre horriblement mutilé. N’hésitez pas à raccourcir une haie trop haute, surtout tant qu’elle est encore jeune et que l’on peut couper les branches au taille-haie ou au sécateur élagueur. Même âgés, la plupart des arbres et arbustes à feuilles caduques repoussent bien après une taille très courte : charme, érable champêtre, seringat, lilas… Ce n’est pas le cas des conifères : avec eux, allez-y progressivement sinon ils risquent de dépérir rapidement. Si vous devez couper une grosse branche, parez la plaie et badigeonnez-la d’un produit désinfectant. ■
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La lisière d’une haie est souvent un lieu très accueillant et riche en découvertes.
FLEURIR UN TAPIS D’AIGUILLES Il ne pousse pas grand-chose, on le sait, au pied d’un conifère. Il suffit pour s’en convaincre de se promener dans une pinède. Les aiguilles forment une couche épaisse qui ne se décompose que lentement, étouffant les plantes qui voudraient percer au travers. Un paillage très efficace en quelque sorte ! Commencez donc par ratisser les aiguilles aux endroits à planter et choisissez des plantes à fleurs originaires de sous-bois : pervenche, épimédium, skimmia ou Geranium macrorrhizum.
À L’OMBRE D’UNE HAIE Dans nos campagnes, la clématite des haies offre une bonne source d’inspiration. Elle s’enracine à l’ombre au pied des arbustes, grimpe vite au sommet pour trouver la lumière et s’y prélasse comme un lézard au soleil. Retenez pour cet usage les variétés vigoureuses à petites fleurs, telles que la clématite des montagnes, le chèvrefeuille ainsi que les rosiers lianes si la haie est assez solide pour les supporter. Si la haie est déjà en place, veillez à ce que les grimpantes ne manquent pas d’eau au cours des deux premiers étés, et paillez avec du compost pour les nourrir, le temps qu’elles s’installent. Entre les grimpantes, ajoutez de solides vivaces : Geranium macrorrhizum, l’acanthe, la digitale ou la campanule gantelée (Campanula trachelium) associées à Deschampsia cespitosa, une graminée très légère. Tentez le semis pour implanter des fleurs à moindre prix. En fin d’été, quand le sol n’est plus sec, ameublissezle en surface à l’aide d’un croc ou d’une griffe, et en profondeur en enfonçant une fourche à bêcher. Épandez terreau et compost mûr, semez vos graines, arrosez et couvrez le tout d’une mince couche de feuilles mortes finement broyées. Vous trouverez facilement un bon choix de graines de digitale, ancolie, campanule, dicentra (cœur-de-Marie) et primevère qui devraient fleurir l’année suivante.
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OÙ ET COMMENT PLANTER SOUS UN ARBRE ? Les racines sont très actives surtout en périphérie, à l’aplomb de l’extrémité des branches. Pour éviter leur concurrence, plantez plutôt aux alentours du tronc. À l’aide d’une fourche à bêcher, sondez le sol pour dégager des trous de plantation entre les racines qui, à cet endroit, sont de fort diamètre mais peu nombreuses. Leur départ parfois visible à la base du tronc permet de déterminer leur direction. Aménagez ainsi un îlot de plantation en comblant les trous de bonne terre de jardin. Si nécessaire, ajoutez-en une couche pour aider les plantes à s’installer et complétez entre elles par des apports en surface de fumier décomposé, de compost et d’un paillage à l’aide des feuilles mortes qui tombent chaque année.
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BERGENIA
BUGLE
Bergenia purpurascens et ciliatea
Discret, le bugle rampant s’étend peu à peu pour former un tapis aux feuilles multicolores, hérissé d’épis de fleurs bleues. • Moment de gloire : le feuillage persiste toute l’année, et la floraison a lieu en juin-juillet. • Meilleur choix : Ajuga reptans s’étend vite sans être envahissant. ‘Burgundy Glow’ offre un feuillage vert et rouge vin, panaché de rose et de crème. ‘Alba’ a des fleurs blanches lumineuses et ‘Purple Torch’ de grandes fleurs roses.
Solide, coriace et rustique, le bergenia n’est pas le champion de la finesse mais celui de l’efficacité avec ses feuilles luisantes et ses fleurs pressées de s’épanouir. • Moment de gloire : sans être remarquable, le feuillage persiste toute l’année, et les fleurs surprennent dès février. • Meilleur choix : les feuilles de Bergenia purpurascens rougissent tout l’hiver. La variété ‘Ballawley’ fleurit très tôt. Intéressante en situation abritée, Bergenia ciliata ‘Ligulata’ a de jolies fleurs blanches à calices roses. C’est le seul caduc ; il évoque un saintpaulia rose.
Ajuga
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CHAPITRE 17
Chapitre17
Les beaux mariages : au pied des arbres et des arbustes, avec des voisines robustes qu’il n’étouffera pas, notamment des fougères.
Un toilettage des touffes en fin d’été et un apport de compost : vos bergenias seront resplendissants !
”
ÉPIMÉDIUM
Les beaux mariages : le bugle habille la base de plantes plus hautes, les fougères et les arbustes. Son feuillage coloré offre un écrin aux bulbes.
Epimedium
Ses petites fleurs en clochettes justifient son surnom de « fleur des elfes ». Les épimédiums sont robustes, à la fois discrets et remarquables pour les variations de couleur de leur feuillage. Les beaux mariages : associez-les pour un tapis couvresol en y mêlant des groupes de bulbes tels que narcisse, érythronium, jacinthe des bois et sceau-de-Salomon.
• Moment de gloire : toute l’année car les feuilles sont persistantes s’il ne fait pas trop froid, et tout le printemps pour les fleurs. • Meilleur choix : Epimedium x rubrum a le feuillage le plus rouge. Poussant vite, E. x perralchicum ‘Frohnleiten’ persiste bien et offre un beau contraste avec ses fleurs jaunes et son feuillage bronze.
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TIRER PARTI DES SITUATIONS DIFFICILES
FOUGÈRES
FUSAIN NAIN
Asplenium scolopendrium, Polystichum setiferum, Blechnum spicant
Ce petit arbuste très résistant offre un feuillage persistant et panaché très lumineux, même si la floraison passe inaperçue. • Moment de gloire : beaux toute l’année et en hiver, certains prennent de jolis tons roses. • Meilleur choix : ‘Coloratus’ bien coloré de rouge en automne. ‘Emerald’n Gold’ au feuillage lumineux largement panaché de jaune.
Elles ne fleurissent pas mais sont appréciées pour leurs grandes feuilles luxuriantes nommées frondes, souvent aussi découpées que de la dentelle. • Moment de gloire : certaines fougères sont caduques, et les nouvelles pousses se déroulent au printemps sous forme de crosses remarquables d’élégance. D’autres conservent leur feuillage toute l’année. • Meilleur choix : Asplenium scolopendrium 1 se plaît dans les pierres ou les vieux murs. Polystichum setiferum 2 , finement ciselé, et Blechnum spicant 3 ont des feuillages persistants
Euonymus fortunei
Les beaux mariages : ensemble, au pied des clôtures et au bord des sentiers en compagnie de la petite pervenche, des primevères et des anémones des bois. 1
2
Les beaux mariages : ils habillent parfaitement le pied des arbres ou d’arbustes plus hauts car ils tendent à s’étaler ou parfois à grimper.
GÉRANIUM VIVACE
3
Geranium
Son feuillage joliment découpé et dense forme de belles touffes couvrant bien le sol, et les fleurs simples ont un charme tout naturel. Particulièrement à son aise près des arbustes. • Moment de gloire : il y a des floraisons printanières (le plus grand nombre en mai) et d’autres estivales. Certains feuillages prennent de beaux tons pendant l’automne. particulièrement à son aise près des arbustes. • Meilleur choix : Geranium macrorrhizum, le plus robuste, résistant sous les arbres, fleurit rose au printemps avec un beau feuillage en hiver. Geranium nodosum fleurit de juin à août en mauve.
Les beaux mariages : avec le cœur-de-Marie pour le printemps, l’astrance pour le début d’été, la liriope pour septembre.
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LAMIUM
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LIERRE
Lamium
Semblables à de petits bonnets, ses fleurs roses ou blanches sont charmantes, dominant un tapis de feuilles vertes diversement panachées de blanc ou d’argent. • Moment de gloire : floraison printanière, pouvant remonter en été si le sol est frais et si l’on rabat les tiges fanées à la cisaille. Le feuillage peut persister en hiver. • Meilleur choix : Lamium maculatum couvre une bonne surface sans être envahissant. ‘Shell Pink’ à fleurs rose doux et ‘White Nancy’ blanc argenté sont lumineux. Les beaux mariages : couvre-sol idéal pour habiller le pied d’une haie ou d’arbustes tels que le houx ou le buis.
LIRIOPE
Hedera
Avec ses très longues tiges, le lierre peut grimper mais aussi ramper sur le sol. On aime ses feuilles lobées, surtout quand elles sont très découpées ou panachées. Ses baies noires en hiver sont précieuses pour les oiseaux. • Moment de gloire : beau toute l’année ! • Meilleur choix : Hedera helix est la forme sauvage, la plus vigoureuse, très tolérante à l’ombre. Les formes panachées ont besoin de plus de lumière : ‘Glacier’ panaché de blanc argenté ou ‘Gold Heart’ à cœur jaune.
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CHAPITRE 17
Chapitre17
Les beaux mariages : un lierre panaché illumine un tronc d’arbre sans lui nuire. Au sol, il habille un talus, se laissant facilement traverser par des bulbes à floraison printanière.
Zoom sur le mahonia
Liriope
Ses longues feuilles rappellent celles des graminées. Les fleurs groupées en épis violets produisent des baies noires. • Moment de gloire : feuillage quasiment persistant, fleurs estivales, suivies des fruits en automne. • Meilleur choix : Liriope muscari (photo) forme une belle touffe et possède aussi une variété à feuillage rayé de jaune. Liriope spicata s’étend plus vigoureusement en largeur par des stolons.
Cet arbuste est décidément précieux, puisqu’il est aussi utilisable en haie et nourrissant pour les oiseaux ! Ses feuilles sont dentées comme celles du houx mais moins épineuses, et on remarque surtout sa floraison jaune et parfumée qui survient en hiver : en climat froid, c’est mieux qu’un mimosa ! Elle est suivie de baies bleu-noir. ‘Charity’ est l’hybride le plus apprécié pour sa floraison précoce et son parfum de muguet. Mahonia aquifolium ‘Apollo’ (photo) fleurit beaucoup en mars-avril. Il est bas et très étalé. Le mahonia forme de beaux groupes sous les arbres avec des bambous panachés. ■
Les beaux mariages : pour longtemps au pied d’arbustes tels que fusain, mahonia et houx en compagnie de lamier maculé et de perce-neige.
PACHYSANDRA
Pachysandra
Cousin du buis, il s’étend peu à peu au pied des arbres en formant un tapis persistant de feuilles ovales et dentées, fleurissant discrètement mais ne demandant rigoureusement aucun entretien. • Moment de gloire : constant toute l’année, fleurit blanc en avril-mai. On peut le rabattre légèrement ensuite. • Meilleur choix : Pachysandra terminalis, une valeur sûre. ‘Variegata’ panaché de blanc, plus décoratif, est moins vigoureux. Très intéressant dans les petits jardins de ville. Les beaux mariages : pour un beau tapis, planter en groupes juxtaposés avec la pulmonaire, la consoude ou le lamier, avec quelques fougères pour donner du relief.
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PULMONAIRE
PERVENCHE
Vinca
Ses fleurs aux pétales vrillés triangulaires annoncent le retour des beaux jours en blanc et bleu. C’est une vivace fidèle qui s’installe très facilement en sous-bois. • Moment de gloire : son feuillage luisant persiste toute l’année, piqueté de fleurs de mars à avril ou mai. • Meilleur choix : Vinca minor est la petite pervenche à fleur bleue, avec une variante blanche ‘Alba’ et d’autres à feuillage panaché de jaune ou de blanc. Vinca major est nettement plus exubérante, voire envahissante. Les beaux mariages : pour former un tapis en sous-bois, au pied d’une haie ou une bordure avec la pulmonaire, les géraniums vivaces et les épimédiums.
SKIMMIA
Skimmia japonica
C’est un petit arbuste idéal en terrain acide, déjà joli en boutons, puis en fleurs. Les plantes femelles portent également des fruits. • Moment de gloire : feuillage persistant, boutons déjà colorés en automne, fleurs épanouies en fin d’hiver et suivies de baies au printemps. Qui dit mieux ? • Meilleur choix : ‘Rubella’, une variété mâle aux fleurs parfumées, s’accorde parfaitement avec Skimmia japonica x rogersii, femelle à baies rouges, et ‘FructuAlbo’ à fruits blancs. Les beaux mariages : en bordure, à l’avant d’autres arbustes de terre de bruyère comme les rhododendrons ou les piéris, si le sol s’y prête.
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Pulmonaria
Elle forme rapidement de belles touffes de longues feuilles lancéolées, diversement ponctuées ou marbrées de blanc, ornées dès l’hiver de fleurs aux coloris changeants. • Moment de gloire : la floraison est précoce, parfois dès février. Les feuilles sont persistantes. • Meilleur choix : Pulmonaria officinalis est courante dans nos bois. D’abord roses, les fleurs virent au bleu en passant par le mauve. Les superbes feuilles de P. saccharata sont fortement maculées de blanc. Les beaux mariages : avec divers géraniums vivaces pour étaler les floraisons et quelques pieds de houx.
SYMPHORINE
Symphoricarpos
Les coins les plus ingrats du jardin ne la rebutent pas. Ce petit arbuste drageonnant érigé à petites feuilles arrondies fleurit discrètement mais produit surtout des baies d’automne colorées de blanc ou de rose. • Moment de gloire : de septembre à février tant que les grappes de baies restent sur l’arbuste. • Meilleur choix : Symphoricarpos albus porte des baies blanches originales et Symphoricarpos x doorenbosii ‘Mother of Pearl’ des baies rose tendre. Les beaux mariages : les deux variétés vont bien ensemble, avec le houx, le berbéris, le mahonia dans une haie libre bien touffue et épineuse, où les oiseaux trouvent refuge.
AUTRES PLANTES POUR UN JARDIN TRÈS OMBRAGÉ Buis Buxus sempervirens ‘Rotundifolia’, ‘Pyramidalis’ et ‘Elegantissima’ (voir p. 53) – Houx Ilex aquifolium ‘Alaska’, ‘Mme Briot’ et ‘Handsworth New Silver’ (voir p. 91)
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Un jardin CHAUD ET SEC
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C’est la fournaise tout l’été dans ce coin du jardin, et vous n’avez ni le temps ni l’envie d’arroser. Faut-il alors vous résoudre à contempler un paillasson d’herbe desséchée qui demande pourtant son lot de tonte au printemps et à l’automne ? Vous rêvez d’ombre sous des arbres parasol, et d’une tonnelle envahie de plantes grimpantes… Mais en attendant, comment composer un décor agréable qui ne demandera pas trop d’entretien ni, surtout, d’arrosage ?
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Chapitre17
La sécheresse a généralement raison des invitées annuelles. Les autres (chiendent, liseron) se développent surtout en pleine lumière : pour leur faire de l’ombre, on recourt aux plantes couvre-sol. Comme leur nom l’indique, elles s’étalent en largeur en ombrageant un maximum de surface au sol. De plus, des plantes comme les cistes ou les phlomis contiennent dans leurs feuilles des substances qui bloquent la germination des graines, notamment des mauvaises herbes. Les feuilles mortes jonchant le sol constituent donc un paillis doublement désherbant. Pour composer de grands massifs avec un entretien minimum, retenez des feuillages persistants, assez hauts pour empêcher l’herbe de pousser. Cistes, romarins et sauges associés procurent des fleurs de la fin de l’hiver aux premières gelées. De plus, ce sont des plantes aromatiques offrant une importante diversité. Le romarin par exemple se préCette haie de romarin a été taillée sur deux niveaux : une sculpture vivante parfaitement adaptée à un jardin chaud et sec.
sente dans des formes dressées idéales pour une haie, d’autres en boules, d’autres carrément rampantes.
POUR NE PLUS ARROSER Dans le cas d’un terrain sec, réservez votre envie d’un 2
Ambiance feutrée : la gamme feuillage argenté
gazon à un maximum de100 m . Pour le reste, pourquoi
Quand elles sont revêtues de poils fins, les feuilles prennent
ne pas faire appel à des plantes plus résistantes et variées ?
une texture satinée ou laineuse. En reflétant la lumière, ce
Ainsi, malgré les longues périodes de sécheresse qu’elle
revêtement abaisse la température, réduit les pertes en
traverse en été, la nature méditerranéenne reste très riche,
eau par transpiration et constitue une protection contre
et offre une source d’inspiration intarissable qui justifie
les effets desséchants du vent. Ainsi un feuillage argenté
largement de renoncer à des végétaux inadaptés au
est souvent le signe qu’une plante est résistante à la séche-
manque d’eau.
resse, surtout si ses feuilles sont minces, ce qui en réduit la surface d’évaporation ! L’hélichrysum, la lavande, la san-
LES PLANTES SOLUTIONS
toline, le liseron de Mauritanie ou la germandrée arbustive
Très pratique : le clan couvre-sol
font partie des plus décoratifs. Les armoises combleront
Le problème des mauvaises herbes mérite d’être considéré.
les amateurs de feuillages ciselés.
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TIRER PARTI DES SITUATIONS DIFFICILES
Le gaura est une bénédiction dans les terrains secs et maigres, qui semblent lui rappeler son Texas d’origine.
« oiseau de paradis », fleurit de juin à août tout comme le perovskia d’Afghanistan. Solanum jasminoides est une plante grimpante venue du Brésil, également fleurie tout l’été jusqu’aux gelées. L’agapanthe d’Afrique du Sud resplendit tout juillet, et Lavandula dentata jusqu’à Noël. Il faut veiller toutefois à choisir des espèces adaptées aux températures les plus froides de la région. Heureusement, en France, les zones les plus sèches sont aussi souvent les plus chaudes, ce qui n’exclut pas quelques jours de fortes gelées en hiver. Ces périodes de froid sont généralement bien supportées par un grand nombre de plantes originaires de ces régions, si le froid est de courte durée, si le thermomètre remonte au-dessus de 0 °C durant la journée et surtout si le terrain est perméable et sec.
Zoom sur le drainage
DES FLEURS EN PLUS Un inconvénient des plantes méditerranéennes est d’entrer en repos en plein été… quand on désire tant voir des fleurs ! Les myrtes constituent une exception appréciable et, par chance, il existe bien d’autres régions du monde soumises à un climat sec mais aux saisons inversées et qui comptent de nombreuses plantes en fleur durant notre été à nous. Originaire d’Argentine, Caesalpinia gilliesii, surnommé
L’oiseau de paradis (Caesalpinia gilliesii ) fait partie de ces arbustes semi-rustiques qui ensorcellent les jardins du Midi.
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Accablés par la sécheresse en été, certains jardins en terrain plat pâtissent également d’une terre argileuse et compactée qui reste gorgée d’eau lors des fortes pluies d’automne et d’hiver. Or les plantes résistantes à la sécheresse supportent rarement de baigner dans l’eau… Une solution au problème consiste à creuser légèrement des sentiers cernant les massifs et à surélever ces derniers en utilisant la terre déblayée, des cailloux, des pierres, du gravier... Une différence de niveau de 15 cm suffit. Si cette terre n’est pas riche, ce n’est pas grave. De nombreuses plantes n’en demandent pas plus, la plupart pouvant pousser dans des terrains pauvres et caillouteux. En revanche, garnir de gravier le fond d’un trou de plantation dans une terre très argileuse ne s’avère d’aucune efficacité, bien au contraire : l’eau s’y accumule, ne trouvant ensuite aucun exutoire dans ce milieu imperméable. Pour éviter de patauger sur les sentiers, garnissez-les avec du bois broyé que l’on obtient assez souvent auprès des entrepreneurs de jardins qui s’en débarrassent à bon compte. ■
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DES PLANTES RÉSISTANTES À LA
Cistus ‘Grayswood Pink’), plante curry
SÉCHERESSE, DE RUSTICITÉ VARIABLE
(Helichrysum italicum), jasmin officinal, jasmin étoilé (Trachelospermum jasminoides),
Très rustiques (en deçà de – 15 °C) : achillée,
phlomis (Phlomis fruticosa ‘Edward Bowles’,
armoise (Artemisia alba, Artemisia vallesiaca),
P. russeliana), santoline.
Caryopteris clandonensis ‘Kew Blue’, valériane rouge (Centranthus ruber), plumbago rampant
Semi-rustiques (de – 8 à – 12 °C) : agapanthe
(Ceratostigma plumbaginoides), ciste
(Agapanthus africanus), armoise (Artemisia
(Cistus laurifolius), Helichrysum thianshanicum,
arborescens), Caesalpinia gilliesii, Lavandula
jasmin d’hiver (Jasminum nudiflorum),
dentata, myrte, sauge de Jérusalem
lavande (Lavandula angustifolia), romarin
(Phlomis fruticosa), romarin officinal et rampant,
(Rosmarinus officinalis ‘Boule’), sauge officinale,
sauge à petites feuilles (Salvia microphylla),
Teucrium aureum, thym.
Solanum jasminoides, germandrée arbustive
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(Teucrium fruticans). Rustiques (jusqu’à – 15 °C) : agapanthe (Agapanthus campanulatus), armoise Artemisia
Peu rustiques (jusqu’à – 5 °C) : bougainvillée,
‘Powis Castle’, bignone, oranger du Mexique
arbuste rince-bouteille (Callistemon laevis),
(Choisya ternata), cistes (Cistus albidus,
Lavandula pinnata.
En mariant des plages de gravier avec des zones plantées, puis en jouant de la cisaille à haie pour discipliner les formes, votre jardin sec aura un sacré caractère.
COMMENT PLANTER EN TERRAIN SEC ? Achat avisé Des plantes jeunes ont reçu en pépinière moins d’engrais et de traitements que des plantes plus âgées. Elles sont moins fragilisées dans les conditions plus rudes d’un jardin et coûtent moins cher… Une plante âgée s’adapte moins vite, et nécessite plus d’attention. Trou de plantation soigné Comptez jusqu’à 40 ou 50 cm de profondeur pour un conteneur de 3 l. Étalez le travail sur plusieurs jours que se décourager trop vite et planter dans un trou de 20 cm. Le simple fait de remuer la terre va la décompacter. Les racines s’enfoncent plus vite vers des zones préservées du dessèchement de surface.
Saison de plantation privilégiée À l’automne : les pluies favorisent l’émission de racines des plantes méditerranéennes (lavande, ciste, chêne vert). En fin de printemps, elles ont déjà acquis une bonne autonomie, ne demandant qu’un arrosage tous les 15 jours en été durant la première année. Distances de plantation généreuses Beaucoup de plantes de terrain sec poussent en forme de boule aussi large que haute pour mieux résister au vent parfois très violent. Il faut connaître la largeur adulte de la plante, pour laisser à chacune la place de se développer, sans concurrence inutile, même si l’effet paraît un peu maigre à la plantation.
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ARMOISE
Artemisia
Cette grande tribu de plantes vivaces, ou même arbustives, à feuillage aromatique très décoratif car finement ciselé, offre de riches nuances de vert, de gris et d’argent. • Moment de gloire : surtout l’été car ces coloris sont apaisants par temps de chaleur. Certaines espèces sont persistantes, pas toutes. La floraison n’est pas très décorative. • Meilleur choix : Artemisia arborescens est persistante, argentée, soyeuse à feuillage très fin. A. alba forme un large coussin régulier gris-vert argenté. Très rase, A. lanata, à feuillage duveteux, fait office de couvre-sol dense. Les beaux mariages : avec des fleurs aux couleurs vives, jaunes, rouges, roses qui s’en trouveront adoucies, les sauges, les lychnis, les iris.
CISTE
Cistus
C’est le régal du printemps dans les jardins secs. Cet arbuste typique de la garrigue ouvre bien grand ses fleurs simples roses ou blanches sur un fond de feuillages très variés, verts ou gris, parfois duveteux, crispés ou ondulés. • Moment de gloire : les floraisons s’échelonnent entre fin mars et début juin avant les grosses chaleurs. Les feuilles persistent toute l’année. Les cistes sont durablement plus beaux dans des conditions difficiles, sans engrais ni arrosage en été. • Meilleur choix : ‘Grayswood Pink’, rose pâle, est le premier à fleurir. Cistus x oblongifolius, blanc, et C. x pulverulentus, rose foncé, sont tardifs. Le rose C. albidus se ressème abondamment. Ils font partie des cistes les plus rustiques. Par ailleurs, C. albidus et C. x pulverulentus figurent parmi En hiver, les cistes les plus tolérants au calcaire tout craignent plus comme C. clusii à fleurs blanches et l’excès d’eau autour dont les feuilles rappellent celles du des racines que romarin, C. heterophyllus à grandes le froid vif. fleurs pourpres ou C. monspeliensis ‘Vicar’s Mead’, original par la couleur de ses fleurs devenant jaune tendre. À fleurs blanches et feuillage gris, C. salviifolius tolère même une situation ombragée. Intéressants pour leur silhouette, C. x florentinus ‘Tramontane’ est tapissant, comme collé au sol et C. x hybridus var. corbariensis forme un dôme très régulier : tous les deux ont des fleurs blanches.
”
Les beaux mariages : associez les plus hauts pour former des haies (Cistus ladanifer très aromatique, C. laurifolius le plus résistant au froid). Ceux de taille moyenne sélectionnés ci-dessus font d’excellents couvre-sol et les petites variétés retombantes sont parfaites en bac ou en rocaille (C. x pauranthus ‘Natacha’). En fleurs au même moment, les halimiums, petits arbustes de la même famille, ainsi que les solides phlomis offrent un complément intéressant de fleurs jaunes. Pour des fleurs en été, on ajoute lavande, gaura et pérovskia.
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DORYCNIUM
Dorycnium
Guère encombrante, la badasse de la garrigue provençale se fait toutefois remarquer par un feuillage argenté duveteux et de douces fleurs blanc rosé. On l’utilise aussi pour sa propension à se ressemer en projetant ses graines. • Moment de gloire : la floraison entre mai et juillet ajoute au charme de son feuillage persistant. • Meilleur choix : Dorycnium hirsutum ‘Fréjorgues’ est une belle forme étalée aux rameaux disposés en étages qui se ressème très bien. Les beaux mariages : les graminées, stipe ou fétuque bleue, apportent un beau contraste et se satisfont elles aussi d’un sol pauvre et caillouteux. La valériane rouge ajoute de la couleur.
LAVANDE
GERMANDRÉE
Teucrium
Cette plante aromatique encore trop peu connue est un gage de diversité et de surprise tant en matière de couleurs que de parfums. • Moment de gloire : quand le feuillage persistant se couvre totalement de fleurs parfois dès février et jusqu’en fin d’été. • Meilleur choix : Teucrium fruticans (photo) est l’un des plus grands à floraison bleue de fin d’hiver. Au ras du sol, T. aureum fleurit jaune d’avril à août. Jaune aussi, T. flavum est plus haut. T. ackermannii forme un large coussin couvert de fleurs violettes en juin.
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Les beaux mariages : c’est l’occasion de commencer une collection et de planter un grand massif couvre-sol anti-sécheresse ! 1
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Lavandula
Faut-il encore présenter cette reine de senteur fleurie, emblème de la Provence ? On connaît son feuillage persistant et ses fleurs mauves, mais un peu moins les blanches ou les roses ainsi que certaines espèces à longue floraison. • Moment de gloire : en juin ou juillet au moment de la floraison lumineuse et parfumée puis toute l’année avec son feuillage bien taillé en boule. Une taille annuelle après la floraison est indispensable pour que la lavande reste décorative durant de nombreuses années. • Meilleur choix : Lavandula angustifolia 1 , la lavande vraie a le parfum le plus fin. C’est celle que l’on cultive pour la parfumerie. Au jardin, ‘Folgate’, bleu-violet, vieillit bien, ‘Twickel Purple’ à fleurs mauves possède un remarquable feuillage argenté, et ‘Hidcote Pink’ est la meilleure dans le coloris rose ; de plus, elle fleurit tôt. Le lavandin, L. x intermedia, est plus vigoureux, volumineux et tout aussi fleuri mais un peu plus tard. ‘Grosso’ bleu-violet est très courant, solide et largement cultivé en Provence. L. angustifolia ‘Alba’ 2 a des feuilles presque aussi blanches que ses fleurs, et ‘Dutch’ 3 à feuillage gris argenté fleurit mauve sur une longue période de juillet à septembre. Bien différente, la lavande papillon (L. stoechas) 4 préfère les sols non calcaires et fleurit plus tôt, dès le mois de mai.
Les beaux mariages : avec une même variété, on fait une superbe bordure à l’arrière de laquelle on peut planter une collection d’iris. Roses ou blanches, les gauras apportent finesse et légèreté et Teucrium aureum un tapis jaune.
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LISERON ARGENTÉ Entre plante vivace et arbrisseau, il étale au grand soleil ses corolles blanches rappelant celles de notre liseron avec en prime un beau feuillage argenté. • Moment de gloire : durant la floraison pouvant s’étaler d’avril en septembre selon la chaleur. Le feuillage persiste jusqu’à – 10 °C.
Convolvulus
• Meilleur choix : hormis Convolvulus cneorum, le C. sabatius ou liseron de Mauritanie porte des fleurs bleues mais demande un sol plus frais pour bien fleurir. Excellent couvre-sol au demeurant. Les beaux mariages : il peut retomber d’un muret avec du romarin ou offrir un premier plan à groupe de lavande et de ciste.
PÉROVSKIA
PHORMIUM
Perovskia
Ses longues feuilles en forme de glaive composent des touffes à la silhouette impeccable offrant des coloris incroyables : verts, gris, pourpres, rouges, bruns… Une très haute tige florale se forme sur les touffes âgées. • Moment de gloire : ils restent beaux toute l’année en climat doux, surtout océanique, devenant de plus en plus imposants. • Meilleur choix : Phormium tenax ‘Pink Panther’, rose et rouge, ‘Bronze Baby’, presque noir, ‘Yellow Wave’, jaune et vert, mais aussi P. cookianum ’Sunset’, bronze orangé…
Sa touffe évasée de tiges argentées porte des nuées de petites fleurs mauves, l’ensemble conservant un aspect très léger et transparent. • Moment de gloire : tout l’été de juin à septembre le temps de la floraison. En hiver, le gel fait tout disparaître. • Meilleur choix : particulièrement lumineux, Perovskia atriplicifolia ‘Blue Spire’ a les tiges les plus blanches et les fleurs les plus foncées. Les beaux mariages : sa floraison prolonge celle de la lavande et s’accorde bien avec celle des achillées à fleurs jaunes ou du cnéorum à larges corolles blanches.
Phormium
Les beaux mariages : le phormium est idéal pour équilibrer les silhouettes arrondies de nombreuses plantes méditerranéennes, ajouter une note exotique, accompagner en beauté l’agapanthe, la gaura, les graminées.
PLANTE CURRY
Helichrysum
L’hélichrysum est désormais célèbre pour l’arôme de curry que dégage son feuillage vraiment très fin, argenté et persistant. La floraison jaune se montre généreuse. • Moment de gloire : durant toute la belle saison pour son feuillage surtout resplendissant sous le soleil et en juin-juillet avec des fleurs de surcroît. • Meilleur choix : Helichrysum italicum (photo) est la plante curry à feuillage argenté. H. thianschanicum lui ressemble avec des feuilles presque blanches et un parfum plus doux de curry et de miel… Les beaux mariages : : avec d’autres plantes aromatiques et des fleurs bleues, le romarin, le pérovskia, le népéta, l’agastache.
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SANTOLINE
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Santolina
Son feuillage dense très aromatique gris ou vert est finement divisé, formant une boule étalée ornée une fois l’an de petites fleurs jaunes. • Moment de gloire : la floraison a lieu en juin. Bien taillée ensuite, la santoline conserve toute l’année une silhouette ronde et bien garnie. • Meilleur choix : Santolina chamaecyparissus est la plus courante, d’un gris-vert à fleurs jaune d’or. ‘Lemon Queen’ porte des fleurs jaune citron clair et S. neapolitana ‘Edward Bowles’ un feuillage argenté presque blanc.
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Les beaux mariages : en guise de bordure avec la lavande ou de massif couvre-sol en ajoutant sauge et népéta.
SAUGES VIVACES
Salvia
Quelle diversité chez les sauges ! Aromatiques, robustes et si naturelles, elles sont appréciées pour leurs innombrables petites fleurs de toutes les couleurs. • Moment de gloire : fleurir de mai aux gelées ne leur fait pas peur, ensuite, elles se font discrètes. • Meilleur choix : Salvia sclarea (photo) est incontournable, fleurie de mai à juillet en rose ou blanc (‘Turkestanica’). Elle peut atteindre 1 m, ne vit pas longtemps mais se ressème avec entrain. De mai aux gelées, Salvia gregii et S. x jamensis offrent plusieurs coloris dont le pourpre, le blanc, le jaune tendre. Elles forment de petits buissons persistants aussi larges que hauts. Il faut chercher les fleurs bleues chez Salvia chamaedryoides ‘Argentea’, une variété à tout petit feuillage argenté, surtout fleurie de mai à juillet et remontante en fin d’été. Salvia canariensis a besoin d’un climat doux : portées jusqu’à 1,50 m, ses inflorescences rose violacée à calice rouge restent décoratives tout l’été. Les beaux mariages : on peut déjà les associer entre elles. Comme l’ensemble manque peut-être de jaune, l’achillée, la molène, l’œnothère et l’hélichrysum sont les bienvenues.
SÉNÉCIO
Senecio
Chez cet arbuste, on remarque surtout le feuillage laineux et découpé d’un gris argenté, mais aussi la floraison jaune vif en petites marguerites. Une vraie présence toute l’année ! • Moment de gloire : le feuillage persistant est surtout décoratif en été quand il devient presque blanc. Il fleurit de mai à juillet et il convient de supprimer rapidement les fleurs fanées. • Meilleur choix : Senecio cineraria est le cinéraire maritime assez souvent cultivé comme une plante annuelle dans les massifs de fleurs. S. greyi a changé de nom : c’est à présent Brachyglottis ‘Sunshine’. Ses feuilles sont entières avec un liseré et un revers blanc argenté. Les beaux mariages : : avec des cosmos ou des plantes vivaces colorées, gaillarde, achillée et iris.
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