aider à grandir
Marianne Doubrère
COMMUNIQUER
AVEC BIENVEILLANCE EN FAMILLE le guide pratique pour passer à l’action
SOMMAIRE Chapitre 1 - Décider chaque jour de prendre soin de nos relations Une intention avant toute chose Ni laxisme ni baguette magique Tenir compte de chacun Et dans les cas d’urgence ? MÉMO
Un choix personnel
Chapitre 2 - Redécouvrir les émotions
Comment faire pour accueillir et identifier une émotion ? Une solution : enrichissons notre vocabulaire des émotions ! MÉMO MÉMO
À l’écoute de nos ressentis Les sentiments
Chapitre 3 - Choisir le bon moment pour échanger Notre cerveau est organisé en trois parties Et entre les enfants ? Ralentir le rythme MÉMO
Savoir faire une pause
Chapitre 4 - Comprendre que l’on peut ressentir et vouloir plusieurs choses à la fois Une situation déroutante Ne pas opposer les ressentis MÉMO
Plusieurs parties de soi
Chapitre 5 - Prendre la responsabilité de ce qu’on ressent Retrouver notre responsabilité Sortir du jugement pour identifier les besoins Une base saine pour engager le dialogue MÉMO MÉMO
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Passer du « Tu » au « Je » Les besoins
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Chapitre 6 - Apprivoiser notre colère
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Aimons nos colères, et apprenons à les transformer ! Notre colère ne prévient pas : elle peut nous surprendre Chercher ce qui se cache derrière D’abord : se taire Aider notre enfant à apprivoiser sa colère
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MÉMO
Attention… colère à l’approche !
Chapitre 7 - Apprendre à se ressourcer
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Un même besoin, des stratégies différentes pour y répondre 84 Prendre soin de notre corps 85 Respirer ! 86 Prendre conscience de notre posture 86 Prendre soin de notre monde intérieur 88 Les bienfaits de la méditation 88 Se ressourcer seul, à deux, et en famille 89 MÉMO
Prendre soin de notre énergie
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Chapitre 8 - Faire face à des mots « durs »
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Nous ne sommes pas « responsables » des émotions des autres Face à une émotion forte de notre enfant : ne pas confondre les mots et la réalité En premier lieu : occupons-nous de nous-mêmes Dans un second temps : branchons le décodeur A posteriori : reprendre avec notre enfant les principes qui nous semblent importants
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MÉMO
Adopter un nouveau décodeur
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Chapitre 9 - Apprendre à écouter… juste écouter On a parfois seulement besoin d’être écouté Quelle méthode pour être à l’écoute ? Sachons nous-mêmes demander de l’écoute MÉMO
Allô, j’écoute !
Chapitre 10 - Être créatifs, élargir nos perspectives
Dire non à une demande de notre enfant, ce n’est pas dire non à son besoin La créativité pour passer du « ou » au « et » Distinguer demande et exigence Passer par le jeu et la joie, un moyen de sortir des luttes de pouvoir MÉMO Tout est possible !
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Chapitre 11 - Donner un cadre et du sens
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Encadrer pour protéger et permettre
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Construire le cadre Donner du sens, montrer le chemin MÉMO
Chapitre 12 - Exprimer ma gratitude et ma joie Pensons à nous réjouir des petites choses Partageons notre joie Remercier et complimenter sans juger MÉMO
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Diffuser le positif
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Boîte à outils 151 1. La carte des émotions 2. À l’écoute du corps 3. Le moment de respiration 4. Le coussin des émotions 5. Le fauteuil de l’écoute 6. L’espace de paix 7. Des regards différents sur les choses 8. La discussion intérieure 9. Le jeu du miroir 10. Le jeu du « Je rêverais d’être » 11. Le jeu de cartes des besoins 12. Le jeu de l’« objet magique » 13. Le conseil de famille 14. Le contrat 15. Le jeu du rire 16. Le carnet des petits bonheurs 17. La boîte à « mercis »
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Pour aller plus loin : lectures, ressources et liens utiles
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Conclusion 190 Remerciements 191
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CHAPITRE 1
DÉCIDER CHAQUE JOUR DE PRENDRE SOIN DE NOS RELATIONS BIENVEILLANCE N’EST PAS LAXISME !
Nos relations avec nos enfants sont un pilier de notre vie de famille. Choisir de les faire reposer sur la bienveillance répond non à une mode mais à un sens, nécessairement personnel et concret. Seuls ce sens, cette intention peuvent nous soutenir lorsque nous rencontrons des difficultés et des doutes, comme cela se produit inévitablement. Posons-nous donc la question : « Dans quel but est-ce que, chaque jour, je choisis de tendre vers une écoute et un dialogue bienveillants avec mes enfants ? »
UNE INTENTION AVANT TOUTE CHOSE Pratiquer et transmettre la bienveillance dans nos échanges et nos relations avec nos enfants n’est pas une fin en soi, mais un choix quotidien au service de notre intention. Par exemple : – L’intention de construire et préserver, sur la durée, des relations solides, apaisées, et de confiance au sein de notre famille. En tant que parents, nous voulons bien sûr transmettre à nos enfants des valeurs, des outils pour leur vie future. Nous voulons aussi avant tout développer leur aptitude au bonheur, et construire notre lien pour la vie. Ce lien, dont nous savons qu’il n’est pas inaltérable et qu’il requiert du soin, nous permet de conserver au travers des aventures de la vie des relations de confiance avec ceux que nous aimons. – L’intention de contribuer, à notre mesure, à moins de violence dans notre société. Pratiquer au quotidien la bienveillance, c’est aussi la transmettre à nos enfants, et les aider à construire une vie où les rapports de force ne seront pas au centre de leur vision du monde. Voici au moins deux buts au service desquels communiquer avec bienveillance en famille s’avère précieux. Il en est bien d’autres : chacun de nous a les siens, et il est important que nous les ayons en tête lorsque nous nous lançons dans cette démarche quotidienne souvent difficile. Cela nous permet de nous rappeler le sens de nos actes, et de pouvoir refaire ce choix quotidiennement malgré les difficultés.
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NI LAXISME NI BAGUETTE MAGIQUE La communication en famille n’est pas tous les jours simple. Une des inquiétudes que nous pouvons avoir en faisant le choix de privilégier une relation dite « bienveillante » est de penser que nous faisons un choix de « laxisme », et que nous risquons d’élever un « enfant roi ». En effet en tant que parents, nous sommes aussi éducateurs, et avons à cœur de transmettre à nos enfants les règles et les codes qui leur permettront de s’intégrer à la société, de leur apprendre progressivement que certaines satisfactions s’obtiennent avec patience, persévérance et travail, qu’il est important de respecter ceux qui nous entourent, etc. Or dans le choix d’une communication bienveillante, parce que nous voulons construire avec nos enfants un lien qui n’est pas fondé sur le rapport de force, nous allons préférer ne pas recourir aux punitions et aux récompenses dans notre rôle d’éducateur. De fait, les résultats attendus ne sont pas toujours immédiatement au rendez-vous ! Soyons conscients que, sans la contrainte, nous n’obtiendrons pas nécessairement sur-le-champ le comportement que nous souhaiterions de la part de notre enfant. C’est normal, car l’objectif premier que nous poursuivons alors n’est pas l’obéissance. Nous cherchons à transmettre à nos enfants les principes et valeurs qui nous semblent importants en leur permettant de les comprendre et d’y adhérer par eux-mêmes, non en les y contraignant. Sur le court terme, l’efficacité d’une telle méthode peut parfois sembler incertaine. Mais à long terme, le recours à la contrainte exige toujours surveillance et contrôle… alors que l’adhésion permet la confiance. En tant qu’éducateurs, nous aspirons à amener nos enfants vers l’autonomie : leur permettre de devenir progressivement leurs propres guides dans la vie plutôt que d’être « simplement obéissants » est donc très important… d’autant plus que nous savons qu’un jour arrive toujours où nous n’écoutons plus tellement nos parents. Dans ces moments-là, les relations solides que nous aurons fondées sur la bienveillance nous aideront à maintenir le dialogue.
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Parfois, nous voudrons avoir la certitude d’obtenir immédiatement ce que nous demandons. Nous choisirons alors peut-être d’avoir recours à d’autres mots, à d’autres outils que ceux évoqués dans ce livre. Le plus important est de faire consciemment nos choix au quotidien, au cas par cas, selon ce que nous pouvons assumer. Choisir de communiquer avec bienveillance en famille, c’est donc choisir de privilégier nos relations et notre connexion à nos enfants et, à partir de ce lien et grâce à la confiance qu’il permet, leur transmettre – comme tout parent – éducation, valeurs et règles. Être bienveillant ne signifie donc pas que nous dirons toujours oui à leurs demandes et à leurs envies. Cela veut dire que nous essaierons d’entendre et d’accueillir celles-ci, sans avoir besoin de les nier ou de les dévaloriser pour assumer notre éventuel non.
TENIR COMPTE DE CHACUN Voici un exemple du quotidien qui nous montre qu’avec un peu de créativité nous pouvons tout à fait recourir à des attitudes qui ne sont pas celles du rapport de force, et qui sont très efficaces en termes de « résultat immédiat » dans certaines situations que nous rencontrons. Cela est possible si nous acceptons que le ressenti de notre enfant est légitime, et si nous cherchons à tenir compte de lui et de nous en même temps. Lors d’une visite au supermarché, nous nous mettons à discuter quelques minutes avec un ami rencontré dans un rayon. Notre enfant de 5 ans se met à protester et à crier, car il ne veut pas attendre pendant notre discussion… Voici plusieurs réactions possibles :
Tu te tais tout de suite et tu m’obéis, les adultes sont en train de parler.
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Si tu n’arrêtes pas de crier tout de suite, nous n’irons pas au parc après les courses !
Écoute, si tu t’arrêtes de râler, en sortant du magasin on passera prendre un pain au chocolat pour le goûter.
Je vois bien que tu t’ennuies et que tu n’as pas envie d’attendre. De mon côté je suis contente de rencontrer mon ami, et je discute cinq minutes. Je te demande d’arrêter de crier s’il te plaît. Tiens, nous allons continuer de discuter au rayon des fromages, comme ça tu pourras chercher pour moi le camembert et le gruyère râpé pendant ce temps, d’accord ?
Ces différentes solutions peuvent toutes être efficaces, au sens où elles peuvent permettre d’obtenir un résultat immédiat (un enfant qui se calme et ne dérange plus la conversation des adultes). Mais le message de fond transmis à l’enfant dans chacune des réactions choisies sera, lui, bien différent. Le dernier exemple est respectueux de ce que l’enfant ressent, tout comme de la préoccupation des adultes, et il peut s’avérer tout aussi efficace que les autres exemples. Mais pour y avoir recours, il est nécessaire d’adhérer à l’idée que ce que pense et ressent l’enfant a tout autant de valeur que ce que pense et ressent l’adulte. Il ne va certes pas toujours l’exprimer d’une façon socialement respectueuse ni agréable, mais, au fond, ce qu’il ressent est légitime. Nous n’avons pas forcément été élevés dans cette idée, et il n’est pas toujours facile de changer notre « programme », une fois devenus adultes. Nos réactions avec nos enfants sont bien souvent instinctives, immédiates… et recourir à un nouveau mode de communication demande donc un effort. Cet effort ne peut durer que si nous savons le sens que nous lui donnons personnellement. Avoir « envie de bien faire », croire « qu’il faut faire ainsi pour le bien-être des enfants » : cela peut ne pas toujours nous donner assez de force au quotidien. Seule notre motivation très personnelle nous donnera l’endurance de changer notre « programme de relation et de communication » ! Là encore, c’est un effort de chaque jour d’avoir recours à notre créativité pour tenir compte de chacun.
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ET DANS LES CAS D’URGENCE ? Si la situation que nous rencontrons avec notre enfant nous semble dangereuse, ou que nous la considérons comme suffisamment grave pour lui ou pour autrui, le moment immédiat est bien sûr à l’action, et non au dialogue. Le premier temps est d’intervenir pour protéger notre enfant, ou les autres (par exemple, si notre enfant en frappe un autre), de ce qui pourrait arriver. Le second temps, lui, nous montre d’autant plus l’importance de fonder notre éducation sur un rapport d’autonomie et de confiance. Prenons un exemple. Votre voiture ne dispose pas de sécurité enfant sur les portes arrière. Vous comprenez soudain que votre enfant joue avec la fermeture de la portière pendant que vous conduisez, et qu’il s’apprête à l’ouvrir. Avant même de prononcer un seul mot, vous bloquez bien sûr immédiatement les portes avec la fermeture centralisée. Mais imaginons la suite… Comment allez-vous faire pour être certain qu’il ne recommencera pas un tel comportement dangereux ? Vous pourriez bien sûr bloquer la fermeture centrale en permanence, mais un oubli peut toujours arriver, et cela n’apprendrait pas à votre enfant à ne pas agir dangereusement. Alors, vous allez lui expliquer ce qu’il risque réellement (tomber de la voiture, se blesser, provoquer un accident avec une autre voiture roulant à côté), afin qu’il ait conscience par lui-même du danger d’un tel acte. Vous n’allez probablement ni lui promettre un jouet pour qu’il ne recommence pas ni le menacer de ne pas inviter son copain à la maison s’il continue. Parce que c’est trop grave et trop dangereux, vous allez vouloir que votre enfant intègre en lui-même le sens de l’interdit que vous lui posez.
Là encore, nous agissons ainsi pour aider nos enfants à intégrer par euxmêmes le sens des valeurs et des règles de vie que nous souhaitons leur transmettre. Lorsque c’est « trop grave », à nous d’« actionner la fermeture centralisée des portes » et de les protéger, avant de dialoguer. Sur les sujets qui ne nous semblent pas dangereux, graves ou urgents, nous expliquerons et dialoguerons sans nécessairement intervenir, et il faudra alors sûrement du temps pour que ce que nous souhaitons transmettre puisse être intégré par notre enfant… Par contre, nous pouvons avoir la certitude que le jour où il adoptera un comportement, c’est parce qu’il en aura personnellement saisi le sens, l’utilité, les bienfaits… et non par soumission, pour faire plaisir, ou pour éviter une punition !
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MÉMO
UN CHOIX PERSONNEL Sens et persévérance
JE ME RAPPELLE QUE… • J’ai toujours le choix de mon mode d’éducation et de communication. • Mon
choix de communiquer avec bienveillance est guidé par une intention personnelle, qu’il m’est utile d’identifier (des relations apaisées et durables, moins de violence…). • La bienveillance n’empêche pas l’éducation, la transmission des règles, l’apprentissage des interdits et des limites.
JE PASSE À L’ACTION Je donne du sens à mon choix : • Je formule les objectifs personnels que je poursuis en pratiquant et transmettant la bienveillance dans ma famille. • Je me remémore ces objectifs dans les moments de doute ou de difficultés. J’aborde chaque jour et chaque situation avec un regard neuf : • Je me donne le droit d’avancer à mon rythme. Les jours se suivent et ne se ressemblent pas… • Je ne confonds pas bienveillance et laxisme. J’identifie les cas d’urgence où je dois intervenir avant de dialoguer.
ET AVEC LES ENFANTS • En
cas de danger (physique ou psychologique) pour mon enfant ou pour autrui, j’interviens avant toute chose pour protéger. • Pour transmettre à mes enfants les valeurs qui me sont chères, et le langage de la bienveillance, je fais aussi confiance à l’exemple donné sur la durée, dans la vie quotidienne.
MES NOTES PERSONNELLES POUR ALLER PLUS LOIN i je devais donner des qualificatifs aux liens que je souhaite construire S avec mon ou mes enfants, quels seraient-ils ? ...................................................................................................................................................................................... ...................................................................................................................................................................................... ...................................................................................................................................................................................... ...................................................................................................................................................................................... ...................................................................................................................................................................................... ...................................................................................................................................................................................... ...................................................................................................................................................................................... ...................................................................................................................................................................................... ......................................................................................................................................................................................
uels sont mes objectifs personnels en faisant le choix de pratiquer et Q transmettre la bienveillance dans ma famille ? ...................................................................................................................................................................................... ...................................................................................................................................................................................... ...................................................................................................................................................................................... ...................................................................................................................................................................................... ...................................................................................................................................................................................... ...................................................................................................................................................................................... ...................................................................................................................................................................................... ...................................................................................................................................................................................... ......................................................................................................................................................................................
i-je des doutes et des inquiétudes à l’idée de privilégier une commuA nication bienveillante ? Lesquels ? ...................................................................................................................................................................................... ...................................................................................................................................................................................... ...................................................................................................................................................................................... ...................................................................................................................................................................................... ...................................................................................................................................................................................... ...................................................................................................................................................................................... ...................................................................................................................................................................................... ...................................................................................................................................................................................... ......................................................................................................................................................................................
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Ouf ! Nous pouvons alors nous rendre compte que la satisfaction de nos besoins ne dépend pas uniquement du comportement de nos enfants. Cela ne nous empêche pas, évidemment, de vouloir leur apprendre l’autonomie et de leur transmettre nos valeurs d’entraide familiale, mais cela devient un autre sujet : un apprentissage sur la durée, hors du conflit, et dont notre bien-être immédiat ne dépend pas. Vous trouverez en « fiche mémo » des exemples de besoins que nous partageons tous. Tout comme votre liste de sentiments/émotions, n’hésitez pas à l’afficher dans un endroit de la maison où tout le monde pourra venir chercher les mots justes pour s’exprimer. En suivant votre exemple, et avec le temps, les enfants pourront eux aussi trouver les besoins qui se cachent derrière leurs émotions.
UNE BASE SAINE POUR ENGAGER LE DIALOGUE Ce travail de clarification personnelle nous donne une base respectueuse de chacun pour l’échange qui va suivre avec les enfants, et nous permet de leur faire une demande qui corresponde à notre besoin. En effet, nous venons de transformer un possible « Non mais c’est pas vrai, vous ne pensez vraiment qu’à vous ? Vous avez vu le bazar que vous avez laissé en bas ?!! »… en un « Les enfants je suis très fatigué ce soir, ma journée a été difficile et il y avait des embouteillages. Quand je vois les affaires qui sont restées par terre et sur la table, je me sens vraiment découragé… Est-ce que vous pourriez venir ranger un peu pendant que je me repose dix minutes ? »
La seconde formulation est à la fois plus près de ce que nous ressentons réellement dans cette situation, elle ne charge pas les enfants de la responsabilité de notre propre émotion, et… elle nous donne aussi bien plus de chances de les voir venir ranger de bon cœur.
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MÉMO
PASSER DU « TU » AU « JE » Pour retrouver notre liberté
JE ME RAPPELLE QUE… est naturel de porter des jugements… mais ces derniers nous amènent souvent à considérer que les autres sont responsables de ce que nous ressentons. • En réalité, nous avons en nous-mêmes nos propres filtres qui agissent sur notre perception des situations. • Sortir du jugement pour aller chercher nos ressentis et nos besoins nous permet de retrouver du pouvoir sur notre bien-être. • Être précis dans l’expression de ce que nous ressentons est une aide précieuse pour comprendre quel est notre besoin sur le moment. • Il
aider à grandir
Conçue comme une aide à la parentalité, cette collection valorise les compétences des parents dans une démarche de mieux-vivre ensemble.
Tous les parents rêvent d’une vie de famille où chacun trouve sa place et où l’on peut dialoguer avec bienveillance. Mais comment y parvenir sans s’oublier ou culpabiliser ? Quels sont les mécanismes et les outils pour réussir ? Éduquer nos enfants avec bienveillance, ne pas fonder nos relations sur les rapports de force, préserver nos liens au quotidien : tout cela n’est pas si simple. Il ne suffit pas de savoir que les neurosciences ont démontré les bienfaits de ce mode d’éducation pour réussir à en appliquer les principes au jour le jour. Conçu comme un véritable programme avec des cas pratiques et des exercices, ce livre vous aidera à tenir le cap que vous vous êtes fixé, sans jugement ni injonction. L’auteure, coach formée à la Communication NonViolente et très investie sur les sujets de la parentalité et de la pédagogie, partage ici son expérience et met à votre disposition une boîte à outils pour les situations et les échanges du quotidien.
> 12 points clés de changement dans nos habitudes pour communiquer avec bienveillance > des mémos pour revenir rapidement à l’essentiel > 17 astuces et jeux à pratiquer au quotidien et pour toute la famille
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