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© AELF, Paris, 2013, pour l'ensemble des textes. © Mame, Paris 2013, pour l'ensemble de l'ouvrage. ISBN : 978-2-7189-0864-9 MDS : 531313 Dépôt légal : novembre 2013.


Le texte de cette édition en langue française a été élaboré par la Commission Épiscopale Francophone pour les Traductions Liturgiques, a été approuvé par les évêques des Conférences épiscopales de France (3 novembre 2012), de Belgique (8 novembre 2012), du nord de l’Afrique (22 novembre 2012), de Suisse (3 décembre 2012), du Canada (3 janvier 2013) et par l’archevêque du Luxembourg (12 novembre 2012). Il a été confirmé par la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements le 12 juin 2013. (Prot. 341/13/L - 392/13/L - 393/13/L - 394/13/L - 395/13/L - 396/13/L)

@ Bernard-Nicolas AUBERTIN, Archevêque de Tours Président de la Commission épiscopale francophone pour les traductions liturgiques. Paris, le 16 août 2013



ÉVANGILE SELON SAINT MATTHIEU INTRODUCTION

De qui est cet Évangile ? « Tout scribe devenu disciple du royaume des Cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l'ancien » (Mt 13,52). On peut penser que le dernier rédacteur de l'Évangile se dépeint luimême à travers ces quelques traits : c'est un scribe, juif d'origine, devenu disciple du royaume des Cieux, c'est-à-dire de Jésus (Mt 27,57 ; 28,19), qui tire son trésor du neuf et de l'ancien, autrement dit qui puise dans le judaïsme en y intégrant la nouveauté du christianisme pour montrer comment Jésus « accomplit » l'Ancien Testament (d'où les nombreuses citations de l'Écriture, dites d'accomplissement). L'auteur est-il l'apôtre Matthieu, qui est d'ailleurs nommé (Mt 9,9) ? En faveur de l'identification, on peut faire valoir le témoignage de Papias (vers 110), rapporté par Eusèbe de Césarée (255-340) : « Matthieu mit en ordre les logia (les paroles de Jésus) dans la langue hébraïque et chacun les interpréta

comme il pouvait. » Observons d'abord que l'expression « langue hébraïque » n'est pas nécessairement synonyme d'« hébreu » mais peut signifier aussi « langue des Juifs », (cf. Jn 19,13.17) ; 20,15. Remarquons ensuite que le texte dans son état final n'est pas la traduction d'un original sémitique mais un véritable écrit grec. Les sémitismes sont nombreux, il est vrai. Mais le fait n'a rien d'anormal, si l'on songe que l'araméen était la langue de la Terre sainte à l'époque de Jésus. Par ailleurs, les citations de l'Ancien Testament sont faites le plus souvent d'après la version grecque des Septante. Il est donc raisonnable de penser que le dernier rédacteur est ce « scribe devenu disciple » qui se met sous le patronage de l'apôtre Matthieu pour rapporter avec fidélité et liberté les paroles du Seigneur. Pour qui a-t-il été écrit ? Lui-même judéo-chrétien, le dernier rédacteur écrit pour une communauté d'origine judéo-chrétienne, sans doute celle


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d'Antioche, opérant le passage d'un judéochristianisme clos sur lui-même à une Église s'ouvrant de plus en plus largement aux pagano-chrétiens. La communauté chrétienne est fortement enracinée dans le judaïsme, et bien des observances sont encore en usage, tel le sabbat (Mt 24,20). Matthieu montre d'ailleurs avec force qu'il y a continuité entre Israël et l'Église, puisque Jésus est venu pour accomplir la Loi et les Prophètes (voir Mt 5,17). Cet accomplissement provoque pourtant une rupture, qui constitue le drame de cet Évangile. Il existe en effet une tension entre l'élection d'Israël (Mt 1,1-17) et la mission universelle (Mt 28,16-20). De manière plus précise encore : quelle position la communauté chrétienne doit-elle adopter par rapport au judaïsme officiel ? Faut-il maintenir à tout prix la continuité entre Israël et l'Église ou prendre acte de la séparation, l'arrivée de païens convertis au christianisme ne faisant que rendre la question plus aiguë ? Celle-ci est au cœur de l'Évangile de Matthieu, écrit probablement vers l'année 85, donc bien après la chute de Jérusalem, en 70. On ne s'étonnera donc pas de trouver dans cet ouvrage une polémique contre le judaïsme des années 80, anticipée dans la trame narrative au niveau de l'époque de Jésus. On sent en tout cas cette communauté divisée par des positions contradictoires, les uns voulant faire passer les nouveaux convertis par les observances du judaïsme, la circoncision en particulier, les autres souhaitant les en libérer. Quel Jésus met-il en scène ? « Généalogie [litt. : Livre de genèse] de Jésus, Christ, fils de David, fils d'Abraham » (Mt 1,1). À cette « genèse » fait pendant « la fin du monde », dernier mot de l'œuvre (Mt 28,20). Jésus se trouve ainsi situé entre Abraham (et non Adam comme en Lc 3,38) et le temps de la fin : il est situé au centre de l'histoire sainte, Matthieu lui appliquant avec

prédilection le titre de « Fils de David », désignation messianique par excellence. Le Messie (ou Christ) est aussi « Fils de Dieu », au sens fort que lui donne la foi chrétienne. Il est d'ailleurs reconnu comme tel dès le chapitre 14 (Mt 14,33), donc bien avant la confession de foi de Pierre à Césarée (Mt 16,16). Aussi est-il souvent invoqué par le vocatif « Seigneur ! », y compris par des païens (Mt 15,22), l'interpellation ayant alors une connotation liturgique. Mais c'est au cours de la Passion, et particulièrement sur la Croix, que le Fils de l'homme se révèle Roi, Messie et Fils de Dieu. Le Jésus de Matthieu est hiératique, le rédacteur évitant de lui prêter des sentiments trop humains, à la manière de Marc. Cela est particulièrement vrai au cours de la Passion, où Jésus garde sa dignité, alors qu'il est l'objet d'une dérision fortement soulignée. Ce Jésus, traversant les pires événements sans en perdre la maîtrise, est cependant plein de compassion envers la misère des hommes (Mt 9,36 ; 14,14 ; 15,32 ; 18,27 ; 20,34). Il s'élève cependant avec une rare violence contre le légalisme (Mt 23) qui pervertit l'esprit de la Loi en encourageant une somme d'observances rigoristes qui font oublier l'essentiel. « Je veux la miséricorde, non le sacrifice », affirme à deux reprises le Christ matthéen (Mt 9,13 ; 12,7), citant le prophète Osée (Os 6,6). Quelle est la progression dramatique ? L'Évangile de Matthieu est l'annonce du royaume de Dieu inauguré par Jésus, le Christ, c'est-à-dire le Messie, celui qui a reçu de Dieu l'onction royale. Matthieu veut montrer comment cet avènement du Royaume accomplit les promesses de Dieu contenues dans les Écritures d'Israël, mais aussi comment une bonne partie d'Israël méconnaît cet accomplissement. Il décrit ce drame qui


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commence dès le récit de l'enfance de Jésus, ouvrant son Évangile (Mt 1 – 2), et qui culminera dans le récit de la Passion et de la mort du Christ (Mt 26 – 27). Entre l'enfance et la Passion prennent place des récits relatant les actions de Jésus et des recueils de ses paroles, dont certaines figurent dans des controverses, tandis que d'autres sont regroupées en ce que l'on a appelé des « discours », qui sont comme cinq piliers structurant l'ensemble de l'œuvre. Au sein de cet ensemble, il y des étapes importantes dans la progression dramatique. Ainsi, après avoir prêché et fait le bien dans son pays, Jésus constate que, malgré l'engouement des foules, l'hostilité des élites à l'égard de sa personne et de son enseignement nouveau va humainement l'emporter. C'est pourquoi (à partir de Mt 16,21) il se met à annoncer sa Passion à ses disciples, qui y répugnent : sa figure messianique prendra les traits du Serviteur souffrant d'Isaïe. Une autre étape est celle qui commence par son entrée triomphale à Jérusalem (Mt 21) : c'est l'entrée du Messie, certes, mais le triomphe sera de courte durée, car il fera bientôt place à la trahison, au jugement inique, à la torture, à la mort sur la Croix, ce qui, pour Matthieu, accomplit tragiquement ce que les prophètes et Jésus lui-même avaient annoncé. Mais ce drame aura cependant un dénouement heureux, car celui qui était mort se manifestera vivant à ses disciples (Mt 28), qu'il enverra annoncer la Bonne Nouvelle à toutes les nations. Quel enseignement Jésus y donne-t-il ? Bien plus que l'Évangile de Marc, celui de Matthieu insiste fortement sur l'enseignement de Jésus, qu'il regroupe en cinq grands discours : le Sermon sur la montagne (Mt 5 – 7), le discours de mission (Mt 10), le discours en paraboles (Mt 13,1-52), le discours sur la com-

munauté des disciples (Mt 18), le discours sur la venue du Fils de l'homme (Mt 24 – 25). Le premier discours, le célèbre Sermon sur la montagne (Mt 5 – 7), est le programme de conversion qu'exige la venue du Royaume, déjà présent en la personne de Jésus. Les Béatitudes en sont le porche : le bonheur d'entrer dans le Royaume est la part de ceux qui ont un esprit de « pauvres », accueillants au don de Dieu et ouverts à leurs frères. Une nouvelle conception de la sainteté est ensuite présentée. Elle n'abolit pas la loi de Moïse mais l'accomplit par le haut, en demandant aux disciples l'amour total, sans limites. Les œuvres ne sont pas supprimées, mais leur valeur est située dans l'intention qui anime le cœur et vise à plaire à Dieu seul. Dans cette perspective, un enseignement est donné sur la prière véritable, celle où, en toute confiance, les croyants invoquent Dieu en lui disant : « Notre Père ». Celui qui atteint ce degré de fidélité authentique à la parole de Dieu est comme l'homme qui bâtit sa maison sur le roc. Telle est la charte du Royaume que Jésus vient inaugurer. L'inauguration du Royaume ne consiste pas uniquement en un enseignement. C'est par des œuvres de salut que Jésus montre que le royaume des Cieux – périphrase respectueuse pour désigner le royaume de Dieu – est effectivement advenu. En vérité, il est, lui, Jésus, le Christ, le Messie : ses actes et ses miracles le démontrent. De la sorte, les dix miracles dont le récit fait suite au Sermon sur la montagne (Mt 8 – 9,35) peuvent lui être rattachés comme étant l'illustration en actes de l'avènement du Royaume. Le deuxième discours, adressé aux disciples envoyés en mission pour annoncer le Royaume (Mt 10), décrit ce que doit être le témoin du Christ : esprit de pauvreté et de simplicité, attachement total au Seigneur, témoignage qui surmonte les obstacles, confiance absolue malgré la persécution. Après cet aparté avec ses disciples, Jésus


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reprend son enseignement public. Il fait savoir à Jean Baptiste que les signes des temps messianiques s'accomplissent, et il se présente à tous comme un maître au fardeau léger. Ses positions originales lui valent l'hostilité grandissante des maîtres officiels en Israël. Mais le groupe de ses disciples tient bon et, quoique petit, est appelé à grandir (Mt 11 – 12). La croissance lente mais inéluctable du Royaume qu'il inaugure, Jésus la présente alors en proposant de courts récits imagés, les célèbres paraboles – celle du semeur, en particulier –, qui constituent le discours en paraboles (Mt 13). Ce troisième discours est suivi, comme le premier, par des actes de bienfaisance extraordinaires (guérisons, double récit de la multiplication des pains). Mais ces miracles ne suffisent pas à dissiper l'opposition dont Jésus est l'objet, sauf de la part de ses disciples, de Pierre en particulier, qui le reconnaît comme Messie et Fils de Dieu (Mt 13,54 – 16,20). Cela vaut à Pierre d'être reconnu par Jésus comme la pierre sur laquelle il va bâtir son Église. Alors, à trois reprises, Jésus se met à annoncer à ses disciples qu'il devra souffrir et mourir. Il le fait ici à deux reprises (Mt 16,21 ; 17,22-23), et il le fera encore au chapitre 20 (Mt 20,17-19). Il donne des instructions sur la nature des relations qui doivent unir la communauté de ses disciples : préséance des petits, prière, pardon mutuel, etc. C'est le quatrième discours, appelé parfois, non sans raison, « discours ecclésiastique », car l'Église est une communauté dont, en principe, les membres pratiquent de telles relations, qui sont à l'inverse des comportements sociaux habituels (Mt 18). Là s'achève, selon Matthieu, l'enseignement donné en Galilée, car Jésus se rend ensuite en Judée (Mt 19,1), où les controverses reprennent de plus belle. En effet, les exigences que Jésus présente en matière de mariage, d'usage des richesses et d'humilité suscitent l'opposition des notables. Car, pour accueillir

le message, il faut avoir le cœur d'un enfant (Mt 19,3 – 20). Après avoir guéri à Jéricho deux aveugles, qui le reconnaissent comme « Fils de David », Jésus fait son entrée messianique dans la ville de Jérusalem, où il pose un autre acte messianique, la purification du Temple. De ce fait, l'hostilité augmente encore, ce qui n'empêche pas Jésus d'affronter ses adversaires à l'intérieur même du Temple, en racontant des paraboles où ils ont clairement le mauvais rôle (Mt 21,12 – 23). Hors du Temple, il fait son cinquième et dernier discours en annonçant la venue du Fils de l'homme comme juge, aux derniers temps (Mt 24,15-44). Mais les épreuves de ces derniers temps sont déjà commencées, car, devant cette prétention – jugée insupportable – de Jésus, ses adversaires décident sa perte. Ce sera l'arrestation, le jugement inique, les tortures, la mise à mort atroce. Mais cette Passion, loin de signifier que Jésus est abandonné par le Père, accomplit en fait les Écritures et réalise définitivement l'avènement du Royaume par celui qui est ressuscité et a promis d'être avec les siens tous les jours jusqu'à la fin du monde (Mt 26 – 28). Deux grands thèmes matthéens : Royaume et Église Le « royaume des Cieux » constitue à n'en pas douter l'enseignement majeur du Christ matthéen. Il est lui-même celui qui l'inaugure, et il prend soin de l'articuler avec la notion clé de « justice » : « Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le royaume des Cieux » (Mt 5,20). D'où l'importance du versant moral du premier Évangile : il s'agit d'accomplir la volonté du Père (Mt 7,21) avec droiture d'intention. Ce n'est cependant pas l'effort de l'homme qui est premier, mais l'appel de Jésus : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos »


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(Mt 11,28). Le Christ matthéen entend restaurer en sa pureté originelle la volonté de Dieu (Mt 19,8) et rappeler les axes fondamentaux de l'agir chrétien : « la justice, la miséricorde et la fidélité » (Mt 23,23), auxquelles tout le reste est subordonné (Mt 12,7). On pourrait définir le livre de Matthieu comme l'Évangile ecclésial par excellence. Non seulement parce qu'il est le seul des Évangiles dans lequel figure le mot « Église » (Mt 16,18 ; 18,17), mais aussi parce que celleci est présentée comme une anticipation et une préfiguration du Royaume eschatologique. « Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits » (Mt 21,43). Ce peuple désigne la nouvelle communauté, formée des convertis venus à la fois du judaïsme et du paganisme, scellée par la mort et la résurrection de Jésus. Ce peuple aura pour pierre d'angle le Christ (Mt 21,42). Ce caractère ecclésial présente lui aussi des conséquences morales : il s'agit de vivre en frères. Priorité est donnée aux petits, et malheur à celui qui entraînerait la chute d'un seul de ces petits (Mt 18,6-10). Dans cette Église, les Douze ont un rôle à part, et Matthieu se plaît à souligner leur compréhension des paraboles (Mt 13,51), dans la mesure où ils sont précisément le paradigme de l'Église à venir. Ils ont à se souvenir que toute autorité est un service. Marquée par la figure de Pierre, l'Église de Matthieu lui accorde une place prépondérante : il est la

pierre sur laquelle Jésus bâtit son Église (Mt 16,16-18). Quelle actualité ? L'Évangile de Matthieu est probablement celui qui a eu le plus d'influence dans l'Église, sans doute parce qu'on l'a longtemps considéré comme le plus complet : c'est dans ce livre que l'on a le plus de paroles du Seigneur. Il a été abondamment commenté par les Pères de l'Église. Est-il encore actuel au XXIe siècle ? La tension spécifique qui le traverse est maintenant dépassée. Et, même si les relations entre Israël et l'Église resteront pendant longtemps encore problématiques, la question ne semble pas prioritaire pour l'ensemble des chrétiens contemporains. Pourtant, les problèmes soulevés par cet Évangile restent structurellement d'actualité. Aujourd'hui encore, il y a des chrétiens axés sur la loi et ses pratiques, tentés de trouver leurs sécurités dans le passé, et, à l'opposé, des chrétiens largement ouverts à la nouveauté, faisant facilement fi des traditions qui les ont pourtant façonnés. Tous sont cependant appelés à constituer ensemble une unique Église, dans le respect de leurs légitimes différences. Matthieu est là pour rappeler aux croyants que la miséricorde et la fidélité sont deux mots-clés de son Évangile. Quant au message ultime du Ressuscité (Mt 28,16-20), il invite à ouvrir largement les frontières : « De toutes les nations faites des disciples ! »


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ÉVANGILE SELON SAINT MATTHIEU PRÉLIMINAIRES : L'ENFANCE DE JÉSUS (1 – 2) Généalogie de Jésus Mt 1,1-17 // Lc 3,23-38

1-25 (brève : 18-25) Noël (veille) ; 1-17 17 décembre ; 16. 18-21.24a Joseph (19 mars)

1,1

1

MATTHIEU

GÉNÉALOGIE a DE JÉSUS, CHRIST, fils de David, fils d'Abraham. 2 Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob, Jacob engendra Juda et ses frères, 3 Juda, de son union avec b Thamar, engendra Pharès et Zara, Pharès engendra Esrom, Esrom engendra Aram, 4 Aram engendra Aminadab, Aminadab engendra Naassone, Naassone engendra Salmone, 5 Salmone, de son union avec Rahab, engendra Booz, Booz, de son union avec Ruth, engendra Jobed, Jobed engendra Jessé, 6 Jessé engendra le roi David. 1

David, de son union avec la femme d'Ourias, engendra Salomon, 7 Salomon engendra Roboam, Roboam engendra Abia, Abia engendra Asa c, 8 Asa engendra Josaphat, Josaphat engendra Joram,

a. « Généalogie », litt. : « Livre de genèse » ou « Livre de génération ». b. « son union avec », add. ; de même dans les cas analogues. c. « Asa », avec certains mss ; édition critique : « Asaph ».

Joram engendra Ozias, Ozias engendra Joatham, Joatham engendra Acaz, Acaz engendra Ézékias, 10 Ézékias engendra Manassé, Manassé engendra Amone d, Amone engendra Josias, 11 Josias engendra Jékonias et ses frères à l'époque de l'exil à Babylone. 9

Après l'exil à Babylone, Jékonias engendra Salathiel, Salathiel engendra Zorobabel, 13 Zorobabel engendra Abioud, Abioud engendra Éliakim, Éliakim engendra Azor, 14 Azor engendra Sadok, Sadok engendra Akim, Akim engendra Élioud, 15 Élioud engendra Éléazar, Éléazar engendra Mattane, Mattane engendra Jacob, 16 Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l'on appelle Christ. 12

17 Le nombre total des générations est donc : depuis Abraham jusqu'à David, quatorze générations ; depuis David jusqu'à l'exil à Babylone, quatorze générations ; depuis l'exil à

Il s'agit d'Asa, troisième roi de Juda (cf. 1 R 15,8). d. « Amone », avec certains mss ; édition critique : « Amos ». Il s'agit d'Amone, quinzième roi de Juda (cf. 2 R 21,18).


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L'annonce à Joseph

18-24 Dim 4 Avent A ; 18 décembre 18 Or, voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut a enceinte par l'action de l'Esprit Saint. 19 Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. 20 Comme il avait formé ce projet, voici que l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l'enfant qui est engendré b en elle vient de l'Esprit Saint ; 21 elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve) c, car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » 22 Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : 23 Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d'Emmanuel d, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ». 24 Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse, 25 mais il ne s'unit pas à elle e, jusqu'à ce qu'elle enfante un fils, auquel il donna le nom de Jésus.

La visite des mages

1-12 Épiphanie

2

Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand f. Or,

1

a. « fut », litt. : « fut trouvée ». b. « l'enfant qui est engendré », litt. : « ce qui est engendré ». c. « (c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve) », add. d. Cf. Is 7,14 (grec). e. « il ne s'unit pas à elle », litt. : « il ne la connut pas » ;

voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem 2 et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l'orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » 3 En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé, et tout Jérusalem avec lui. 4 Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple, pour leur demander où devait naître le Christ. 5 Ils lui répondirent : « À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète : 6 Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n'es certes pas le dernier parmi les chefslieux de Juda, car de toi sortira un chef, qui sera le berger de mon peuple Israël g. » 7 Alors Hérode convoqua les mages en 2,12 secret pour leur faire préciser à quelle date l'étoile était apparue ; 8 puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l'enfant. Et quand vous l'aurez trouvé, venez me l'annoncer pour que j'aille, moi aussi, me prosterner devant lui. » 9 Après avoir entendu le roi, ils partirent. Et voici que l'étoile qu'ils avaient vue à l'orient les précédait, jusqu'à ce qu'elle vienne s'arrêter au-dessus de l'endroit où se trouvait l'enfant. 10 Quand ils virent l'étoile, ils se réjouirent d'une très grande joie. 11 Ils entrèrent dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds h, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l'or, de l'encens et de la myrrhe. 12 Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.

MATTHIEU

Babylone jusqu'au Christ, quatorze générations.

hébraïsme. Autre traduction possible : « il n'eut pas de relations avec elle ». f. « le Grand », add. g. Cf. Mi 5,1.3. h. « à ses pieds », add.


1644 18

La fuite en Égypte

13-15.19-23 Sainte Famille A ; Commun Vierge Marie ; Réfugiés et exilés ; 13-18 Saints Innocents 13 Après leur départ a , voici que l'ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l'enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu'à ce que je t'avertisse, car Hérode va rechercher l'enfant pour le faire périr. » 14 Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l'enfant et sa mère, et se retira en Égypte, 15 où il resta jusqu'à la mort d'Hérode, pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : D'Égypte, j'ai appelé mon fils b.

2,13

MATTHIEU

Le massacre des innocents 16 Alors Hérode, voyant que les mages s'étaient moqués de lui, entra dans une violente fureur. Il envoya tuer tous les enfants jusqu'à l'âge de deux ans à Bethléem et dans toute la région, d'après la date qu'il s'était fait préciser par les mages. 17 Alors fut accomplie la parole prononcée par le prophète Jérémie :

Un cri s'élève dans Rama, pleurs et longue plainte : c'est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas être consolée, car ils ne sont plus c.

Retour d'Égypte et installation à Nazareth 19 Après la mort d'Hérode, voici que l'ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph en Égypte 20 et lui dit : « Lève-toi ; prends l'enfant et sa mère, et pars pour le pays d'Israël, car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l'enfant. » 21 Joseph se leva, prit l'enfant et sa mère, et il entra dans le pays d'Israël. 22 Mais, apprenant qu'Arkélaüs régnait sur la Judée à la place de son père Hérode, il eut peur de s'y rendre. Averti en songe, il se retira dans la région de Galilée 23 et vint habiter dans une ville appelée Nazareth, pour que soit accomplie la parole dite d par les prophètes : Il sera appelé Nazaréen e.

L'AVÈNEMENT DU ROYAUME (3 – 9,35)

En ces jours-là, paraît Jean le Baptiste, qui proclame dans le désert de Judée : 2 « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. » 3 Jean est celui que désignait la parole prononcée par le prophète Isaïe : Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers f.

4 Lui, Jean, portait un vêtement de poils de chameau, et une ceinture de cuir autour des reins ; il avait pour nourriture des sauterelles et du miel sauvage. 5 Alors Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdain se rendaient auprès de lui, 6 et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain g en reconnaissant leurs péchés. 7 Voyant beaucoup de pharisiens et de sadducéens se présenter à son baptême, il leur dit : « Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ? 8 Produisez donc un fruit digne de la conversion. 9 N'allez pas dire h en vous-mêmes : “Nous avons

« Après leur départ », litt. : « Après qu'ils se sont retirés ». Cf. Os 11,1. Cf. Jr 31,15. « dite », add. « Nazaréen », litt. : « Nazôréen ». Même appellation en

Mt 26,71 ; Lc 18,37 ; Jn 18,5.7 ; 19,19 ; Ac 2,22 ; 3,6 ; 4,10 ; 6,14 ; 22,8 ; 26,9 ; voir aussi Ac 24,5. f. Cf. Is 40,3. g. « fleuve », om. h. « N'allez pas dire », litt. : « Ne vous avisez pas de dire ».

PRÉPARATION DE LA MISSION DE JÉSUS

Prédication de Jean, précurseur de Jésus Mt 3,1-12 // Mc 1,2-8 ; Lc 3,1-18 1-12 Dim 2 Avent A

3

a. b. c. d. e.

1


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Baptême de Jésus par Jean Mt 3,13-17 // Mc 1,9-11 ; Lc 3,21-22 ; Jn 1,29-34 13-17 Baptême Seigneur A

13 Alors paraît Jésus. Il était venu b de Galilée jusqu'au Jourdain auprès de Jean, pour être baptisé par lui. 14 Jean voulait l'en empêcher et disait : « C'est moi qui ai besoin d'être baptisé par toi, et c'est toi qui viens à moi ! » 15 Mais Jésus lui répondit : « Laisse faire pour le moment, car il convient que nous accomplissions ainsi toute justice. » Alors Jean le laisse faire. 16 Dès que Jésus fut baptisé, il remonta de l'eau, et voici que les cieux s'ouvrirent : il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. 17 Et des cieux, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie c. »

a. « lui retirer ses sandales », on peut aussi comprendre : « lui porter ses sandales ». b. « Il était venu », add. c. Cf. Ps 2,7 ; Is 42,1. d. « vit », litt. : « vivra ». e. Cf. Dt 8,3. f. Cf. Ps 90 (91),11a.12.

Tentations de Jésus au désert Mt 4,1-11 // Mc 1,12-13 ; Lc 4,1-13 1-11 Dim 1 Carême A

4

Alors Jésus fut conduit au désert par l'Esprit pour être tenté par le diable. 2 Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. 3 Le tentateur s'approcha et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. » 4 Mais Jésus répondit : « Il est écrit : L'homme ne vit d pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu e. » 5 Alors le diable l'emmène à la Ville sainte, le place au sommet du Temple 6 et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est 4,11 écrit : Il donnera pour toi des ordres à ses anges, et : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre f. » 7 Jésus lui déclara : « Il est encore écrit : Tu ne mettras pas à l'épreuve le Seigneur ton Dieu g. » 8 Le diable l'emmène encore sur une très haute montagne et lui montre tous les royaumes du monde et leur gloire. 9 Il lui dit : « Tout cela, je te le donnerai, si, tombant à mes pieds h, tu te prosternes devant moi i. » 10 Alors, Jésus lui dit : « Arrière, Satan ! car il est écrit : C'est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras j, à lui seul tu rendras un culte k. » 11 Alors le diable le quitte. Et voici que des anges s'approchèrent, et ils le servaient. 1

MATTHIEU

Abraham pour père” ; car, je vous le dis : des pierres que voici, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham. 10 Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu. 11 Moi, je vous baptise dans l'eau, en vue de la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer a ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et le feu. 12 Il tient dans sa main la pelle à vanner, il va nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera son grain dans le grenier ; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s'éteint pas. »

g. h. i. j.

Cf. Dt 6,16. « à mes pieds », add. Cf. Mt 2,11. « tu adoreras », il s'agit du même verbe grec que celui qui a été traduit par « tu te prosternes devant » au verset 9 ; mais ici au verset 10 il gouverne l'accusatif. k. Cf. Dt 6,13-14 (grec).


1646 LES DÉBUTS EN GALILÉE

Enseignement et premiers miracles Mt 4,23-25 // Mc 3,7-12 ; Lc 6,17-18

Première annonce du Royaume Mt 4,12-17 // Mc 1,14 -15 ; Lc 4,14-15

12-17.23-25 Lundi après Épiphanie ; 12-23 (brève : 12-17) Dim 3 ord A

MATTHIEU

12 Quand Jésus apprit l'arrestation de Jean a le Baptiste b, il se retira en Galilée. 13 Il quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord de la mer de Galilée c, dans les territoires de Zabulon et de Nephtali. 14 C'était pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe : 15 Pays de Zabulon et pays de Nephtali, route de la mer et pays au-delà du Jourdain, 4,12 Galilée des nations ! 16 Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays et l'ombre de la mort, une lumière s'est levée d. 17 À partir de ce moment, Jésus commença à proclamer : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. »

23 Jésus parcourait toute la Galilée ; il enseignait dans leurs synagogues, proclamait l'Évangile du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple. 24 Sa renommée se répandit dans toute la Syrie. On lui amena tous ceux qui souffraient, atteints de maladies et de tourments de toutes sortes : possédés, épileptiques, paralysés. Et il les guérit. 25 De grandes foules le suivirent, venues de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et de l'autre côté du Jourdain.

PREMIER DISCOURS : SERMON SUR LA MONTAGNE

Les Béatitudes Mt 5,1-12 // Lc 6,20-26

1-12 Lun 10 ord ; 1-12a Dim 4 ord A ; Toussaint

5

18 Comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans la mer ; car c'étaient des pêcheurs. 19 Jésus leur dit : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d'hommes. » 20 Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. 21 De là, il avança et il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque avec e leur père, en train de réparer leurs filets. Il les appela. 22 Aussitôt, laissant la barque et leur père, ils le suivirent.

Voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s'assit, et ses disciples s'approchèrent de lui. 2 Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait : 3 « Heureux les pauvres de cœur f, car le royaume des Cieux est à eux. 4 Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés g. 5 Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage. 6 Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés. 7 Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. 8 Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. 9 Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.

a. « l'arrestation de Jean », litt. : « que Jean avait été livré ». b. « le Baptiste », add. c. « de Galilée », add.

d. e. f. g.

Appel des premiers disciples Mt 4,18-22 // Mc 1,16-20 ; Lc 5,1-11 ; Jn 1,35-51

1

v. 15-16 : cf. Is 8,23 – 9,1 (grec). « Zébédée », om. « de cœur », litt. : « en esprit ». La béatitude des doux est placée en troisième position


1647

Le sel de la terre et la lumière du monde Mt 5,13-16 // Mc 9,50 ; 4,21 ; Lc 14,34-35 ; 8,16 13-16 Dim 5 ord A ; Mar 10 ord

13 « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens. 14 Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. 15 Et l'on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. 16 De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux.

L'accomplissement de la Loi et des Prophètes

17-37 (brève : 20-22a.27-28.33-34a.37) Dim 6 ord A ; 17-19 Mer 3 Carême ; Mer 10 ord ; 20-26 Ven 1 Carême ; Jeu 10 ord

17 « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. 18 Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait a ne disparaîtra de la Loi jusqu'à ce que tout se réalise. 19 Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit

a. « iota », petite lettre de l'alphabet grec qui peut être placée sous une autre ; « trait », il s'agit des divers signes affectant les consonnes hébraïques.b. Cf. Ex 20,13. c. « insulte », litt. : « dit raca ». d. « le tribunal », litt : « le sanhédrin », mais il ne s'agit pas

dans le royaume des Cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. 20 Je vous le dis en effet : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le royaume des Cieux. Des commandements plus exigeants Mt 5,21-48 // Lc 12,58-59 ; 16,18 ; 6,27-36

27-32 Ven 10 ord ; 33-37 Sam 10 ord ; 38-48 Dim 7 ord A ; 38-42 Lun 11 ord ; 43-48 Sam 1 Carême ; Mar 11 ord 21 « Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre b, et si quelqu'un commet un meurtre, il devra passer en jugement. 22 Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quel- 5,29 qu'un insulte son frère c, il devra passer devant le tribunal d. Si quelqu'un le traite de fou e, il sera passible de la géhenne de feu. 23 Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l'autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, 24 laisse ton offrande, là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. 25 Mets-toi vite d'accord avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu'on ne te jette en prison. 26 Amen, je te le dis : tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier sou. 27 Vous avez appris qu'il a été dit : Tu ne commettras pas d'adultère f. 28 Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une femme avec convoitise a déjà commis l'adultère avec elle dans son cœur. 29 Si ton œil droit entraîne ta chute g, arrache-le et jette-le loin de toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que d'avoir ton corps tout entier jeté

MATTHIEU

Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux. 11 Heureux êtes-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute et si l'on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. 12 Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! C'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés. 10

nécessairement du sanhédrin de Jérusalem, le grand sanhédrin. e. « fou », on peut aussi comprendre : « révolté ». f. Cf. Ex 20,14. g. « entraîne ta chute », litt. : « te scandalise ».


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