Document du catéchiste

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La diffusion catechistique - Lyon

tu nous appelles

8-11 ans


Auteurs La Diffusion Catéchistique-Lyon Anne Roussel, diocèse de Belley-Ars Sylvie Gonthier, diocèse de Saint-Claude Bernadette Callewaert, diocèse de Chambéry Germaine Dujoux, diocèse d’Annecy Catherine Ethievant, diocèse de Belley-Ars Dominique-Marie Girard, diocèse de Besançon Marie-Christine Ibanez, diocèse de Chambéry Bernadette Pavy, diocèse de Besançon Raymonde Pillard, diocèse de Saint-étienne Les auteurs remercient Père Roger Hébert, Père Antoine Desarbre, Père Patrice Chocholski (diocèse de Belley-Ars) Mgr Legrez (diocèse de Saint-Claude), Mgr Lagleize (diocèse de Valence)

Légende des pictogrammes Livre Parle Seigneur, ta Parole est un Trésor

Animateur

Livre Seigneur, apprends-nous à prier

Visée

DVD Seigneur, tu nous appelles

Enjeu étape

CD Seigneur, tu nous appelles

Point d’attention

Jalon personnel Carnet de vie

Passerelle

Site Internet à la rencontre du Seigneur

Jalon collectif

Matériel

Prière

Vidéo

Chant

Document

Site Internet

Nihil Obstat, le 22 avril 2010, Père Henri Durand Imprimatur, Lyon, le 22 avril 2010, Cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon Maquette et illustrations : Florence Vandermarlière www.fleuruseditions.com www.alarencontreduseigneur.fr © éditions Mame-Tardy, Paris 2010, pour l’ensemble de l’ouvrage Ne peut être vendu ni diffusé. Toute reproduction interdite. Tous droits réservés pour tous pays


Cette nouvelle orientation invite à passer d’une catéchèse destinée aux enfants à une catéchèse proposée à tous, enfants et adultes, à tous les âges de la vie ; d’un parcours linéaire et progressif à une organisation par modules, souple et adaptée au mode de vie et au rapport au temps de nos contemporains ; d’une catéchèse qui repose sur quelques personnes à une catéchèse qui prend appui sur une communauté catéchisante et missionnaire, à une catéchèse prenant acte de la difficulté d’appartenir à une vie communautaire et proposant à tous un bain ecclésial. Le défi aujourd’hui, dans une société globalement déchristianisée, est de « mettre quelqu’un non seulement en contact, mais en communion, en intimité avec le Christ1.» Pour répondre à cette nouvelle situation, les évêques font le choix de la pédagogie d’initiation. C’est à la suite de ce choix que La Diffusion Catéchistique de Lyon et ses équipes d’auteurs élaborent de nouveaux documents catéchétiques.

La pédagogie d’initiation implique une démarche particulière qui vise à rendre « effectif, chez une personne, l’accueil de Dieu qui attire à lui 2. » Elle repose sur sept principes3 et requiert : – La liberté des personnes : liberté d’entreprendre une démarche ; liberté d’exprimer sa pensée, sa foi, ses doutes, ses questions. – Un cheminement : la mise en place d’étapes qui donnent le goût d’aller plus loin et proposent un chemin. – Un enracinement profond dans l’Écriture : laisser la Parole de Dieu faire son travail et favoriser tout ce qui peut rendre possible l’action de l’Esprit Saint au cœur de chacun. – La médiation d’une tradition vivante : les témoins d’hier et d’aujourd’hui, le témoignage des communautés chrétiennes à travers les âges, introduisent les personnes dans l’expérience d’une foi qui les précède toujours. – Des cheminements de type catéchuménal : cela implique une catéchèse biblique ; l’appel à la conversion personnelle suscitée par la Parole de Dieu ; la rencontre d’une communauté vivante ; une introduction à la vie de prière et à la vie sacramentelle. – Une dynamique du choix : elle introduit les personnes à une vie de partage fraternel en réponse à la Parole et à l’amour de Dieu. Elle les aide à s’interroger sur leurs choix et décisions au quotidien. 1. Jean-Paul II, Catechesi tradendae, n° 5. 2. Texte national pour l’orientation de la catéchèse en France, p. 27. 3. Texte national pour l’orientation de la catéchèse en France, pp. 46 à 60.

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Introduction

Le Texte national pour l’orientation de la catéchèse en France, voté le 7 novembre 2005 par les évêques de France réunis en assemblée plénière à Lourdes, prend acte des profondes mutations de la société et propose une nouvelle orientation pour la catéchèse.


Introduction

– Une ouverture à la diversité culturelle : en favorisant tous les langages (parole, image, écrit, art, audiovisuel, multimédia), cette diversité culturelle a donné et donne encore aujourd’hui chair à l’Évangile.

Les évêques de France ont aussi fait le choix de renoncer à un parcours linéaire et progressif pour proposer un itinéraire organisé par modules4.

Qu’est-ce qu’un module ? Un module forme un tout au service du cheminement des personnes. C’est un itinéraire qui demande une certaine durée et s’organise en plusieurs rencontres. Il permet de participer à l’expérience que fait l’Église dans la rencontre du Christ et à sa connaissance de la foi. Chaque module prend en compte la spécificité trinitaire de la foi chrétienne, Dieu Père, Fils et Esprit, et le mystère pascal, mort et résurrection du Christ. Il met en œuvre la pédagogie d’initiation demandée par les évêques.

Cette nouvelle proposition catéchétique permet d’honorer chacun des quatre principes d’organisation prévus par le Texte national pour l’orientation de la catéchèse en France : 1. Une organisation de la catéchèse ordonnée à toutes les étapes de la vie. 2. Une organisation de la catéchèse par lieux et regroupements de vie. 3. Une organisation de la catéchèse articulée à l’année liturgique. 4. Une organisation de la catéchèse en réponse aux demandes sacramentelles. Elle est enrichie de deux documents sources et d’un site Internet :

­– Parle Seigneur, ta Parole est un Trésor (parution en septembre 2010) ;

– Seigneur, apprends-nous à prier (paru en novembre 2009) ;

– www.alarencontreduseigneur.fr (mise en ligne 1er janvier 2010).

Cette collection de modules liée aux étapes de la vie répond au premier principe d’organisation. Dans ce cadre, le choix a été fait de rassembler les enfants de 8 à 11 ans dans une même étape de la vie. Si la situation pastorale le requiert, il est possible d’adapter l’ensemble de cette proposition à des enfants plus jeunes, à partir de 7 ans. Elle propose aux enfants de vivre l’Évangile et de grandir dans la foi, dans la société actuelle. Les itinéraires communs permettent à chacun d’avancer à son propre rythme.

4. « À chaque étape de la vie devra correspondre une “banque de modules” dans laquelle les animateurs puiseront, en ajustant les propositions selon les besoins et la situation », Texte national pour l’orientation de la catéchèse en France, p. 76.

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Les évêques de France ont souhaité qu’un cadre de référence donne sa cohérence à chaque proposition catéchétique : « Nous appelons ‘‘cadre de référence’’ toute synthèse cohérente et vitale de la foi qui précise quels appuis de la vie chrétienne sont à honorer […]5 ». Le cadre de référence choisi pour la proposition « À la rencontre du Seigneur » est le Credo dans ses deux versions : le symbole des Apôtres et le symbole de Nicée-Constantinople. La collection comprend douze modules totalement autonomes les uns par rapport aux autres ; ils peuvent être proposés dans n’importe quel ordre. ● Dieu

nous aime ● Dieu se fait proche ● Dieu crée par sa Parole ● Dieu sauve et libère

● Dieu

fait Alliance ● Dieu appelle et envoie des serviteurs ● Dieu donne sa vie ● Dieu nous rend créateurs

Introduction

Cadre de référence et contenu des modules

● Dieu

pardonne et relève ● Dieu vivifie ● Dieu ouvre un chemin ● Dieu envoie son Église

Après « Dieu nous aime » qui paraît dans cette version découverte, trois autres modules sortiront en septembre 2010. Deux documents complémentaires pour préparer le sacrement de réconciliation et la première des communions viendront enrichir cette banque de données. Titre du module

Credo : symbole des Apôtres ou Nicée-Constantinople

Textes Témoins Sacrements Temps bibliques liturgiques

Dieu nous « Je crois en Dieu, Luc 15,11-32 : Raoul Follereau Eucharistie Jeudi Saint aime le Père tout-puissant […] Le père aux deux fils et Pardon Toussaint Et en Jésus Christ son fils, et saint Vincent de Paul unique, notre Seigneur, […] Luc 19,1-10 : Zachée saint Martin de Tours Je crois en l’Esprit Saint. » Ap 3,20 Pauline Jaricot Jean 13,1-17 Albeiro Vargas Dieu se fait Symbole des Apôtres : proche « Jésus Christ son Fils Luc 1 et 2 (extraits) Sœur Emmanuelle Les sept Noël unique, notre Seigneur, qui Matthieu 1 et 2 (extraits) sacrements a été conçu du Saint-Esprit, Marc 10,13-16 est né de la Vierge Marie. » Matthieu 20,29-34 Marc 12,41-44 Nicée-Constantinople : Matthieu 28,20 « Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel ; par l’Esprit Saint il a pris chair de la Vierge Marie et s’est fait homme… Il a parlé par les prophètes. » Dieu crée « Je crois en Dieu Genèse 1 Saint Paul par sa le Père tout-puissant Isaïe 55,10-11 Parole créateur du ciel Matthieu 13,3-9 et 18-23 et de la terre. » Jean 8,1-11 Dieu sauve « A souffert sous Ponce Exode Joseph Wresinski Sacrements Semaine et libère Pilate, a été crucifié, est mort (Moïse), la Passion… (ATD Quart Monde) des malades et sainte et a été enseveli, est mort, réconciliation Pâques est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts. »

5. Texte national pour l’orientation de la catéchèse en France, p. 75.

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Introduction

Vocabulaire spécifique des modules Visée : phrase déclarative qui déploie l’itinéraire du module. Elle articule une expérience de la foi chrétienne et une question essentielle qui habite les enfants.

Étape : un module comprend plusieurs étapes variables en nombre et en durée ; elles sont nécessaires pour l’itinéraire et doivent être prises dans l’ordre prévu. Chacune permet un pas de plus pour que le chemin tracé soit au service d’un processus de transformation.

Enjeu : il formule pour l’animateur, à chaque étape, ce qui est bon pour les personnes à ce moment-là du chemin.

Passerelle : elle permet de passer d’une étape à l’autre, rappelle ce qui a déjà été fait, présente ce que l’on va faire, invite à faire un pas de plus.

Jalons : ils permettent à chacun de garder des traces du cheminement qui s’opère et de prendre conscience de l’action du Seigneur dans sa vie. Ces temps d’appropriation peuvent être collectifs ou individuels. La visée, l’étape et l’enjeu sont des points d’attention pour les catéchistes. La passerelle et les jalons sont exprimés à haute voix par les catéchistes aux enfants. Des pictogrammes permettent de reconnaître rapidement les rubriques et les documents à utiliser (voir tableau p. 2).

Chaque module fait appel aux médiations suivantes : ● Une

situation d’entrée pour provoquer le questionnement ● Des textes bibliques puisés dans l’Ancien et le Nouveau Testament ● Un récit de témoins ● Des actes liturgiques6

● Une

ouverture à la prière qui favorise l’intériorité ● La vie concrète des communautés ● L’enseignement de l’Église ● La relecture par les jalons

Les éléments permanents peuvent être enrichis par : Des points d’attention pour bien vivre le module selon le rythme choisi et une progression adaptée selon la maturité de chacun ● Des adaptations pédagogiques pour des enfants ou des jeunes en grande difficulté (voir le site Internet) ● Des propositions de célébration ● Des indications pour préparer entre animateurs ● Des ouvertures possibles vers tel sacrement ou telle fête chrétienne ● Des « étapes bis » pour élargir la proposition ● Des propositions intergénérationnelles à vivre en famille ou en communauté ● Une médiathèque mise à jour sur le site Internet Ces éléments seront, le cas échéant, proposés dans l’introduction de chaque module. Ils constitueront une ressource supplémentaire selon les situations ou le temps disponible. ●

6. Texte national pour l’orientation de la catéchèse en France, p. 43.

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Une des forces de « Seigneur, tu nous appelles » est sa souplesse, tant dans le rythme des rencontres que dans la constitution des groupes.

Le rythme des rencontres peut être régulier (hebdomadaire, quinzaine), par temps forts ou en alternant les deux. On gagnera aussi à introduire la diversité en alternant des temps en équipes et des rencontres en groupes plus larges, en favorisant la proximité géographique ou les regroupements paroissiaux, et en intégrant des temps intergénérationnels qui développent le sentiment d’appartenir à une communauté chrétienne. Quel que soit le rythme choisi, il convient de prendre tout le temps nécessaire pour faire vivre l’itinéraire dans sa totalité, sans précipiter les étapes, ce qui nuirait au cheminement des personnes. Prévoir de 7 à 10 heures pour vivre un module.

La constitution des groupes ne se calque pas impérativement sur le modèle scolaire. Elle peut rassembler des enfants d’âges différents. Des enfants peuvent arriver en catéchèse à tout âge et à tout moment de l’année en intégrant un groupe au démarrage d’un module. Il faudra alors prévoir un temps d’accueil et de remise des documents.

L’animation de la catéchèse demande, dans la mesure du possible, des animateurs de petite équipe, des catéchistes plus expérimentés pour conduire un grand groupe, un prêtre de la paroisse ou du regroupement paroissial. Faire également appel à des « personnesressources » adultes, parents ou jeunes adultes permet de moduler les interventions des divers acteurs de la catéchèse. Programmation de la catéchèse : dans une paroisse ou un ensemble paroissial, il est nécessaire de programmer son année en choisissant quelques modules parmi les douze proposés. Il faudra être attentif à répartir ces modules sur plusieurs années en tenant compte des modules proposés pour cheminer vers l’eucharistie, le pardon ou le baptême si le cas se présente. Il est préférable que le choix des modules, le rythme et la durée des rencontres soient décidés en paroisse ou plus largement en ensemble paroissial pour favoriser le travail entre animateurs. La programmation de l’année doit être souple pour tenir compte de la longueur inégale des modules et du fait qu’une étape ne correspond pas forcément à une rencontre d’une heure.

Les points d’attention pour les catéchistes En préalable, il est fortement préconisé que chaque catéchiste ait pris connaissance des nouvelles orientations de la catéchèse et particulièrement du choix de la pédagogie d’initiation afin de se familiariser avec cette démarche catéchétique. ● Le catéchiste est au service d’une démarche qu’il doit guider mais qui ne lui appartient pas. Il accompagne les enfants qui lui sont confiés et est attentif à respecter la diversité des réponses des enfants. ● Pour conduire le module, il est nécessaire que l’animateur ait vécu pour lui-même et entre catéchistes un itinéraire proposé aux enfants. ● Pour chaque texte biblique sur lequel s’appuient les modules, un itinéraire de découverte est proposé aux animateurs. Pour l’emprunter, il suffit de se reporter à la « boîte à outils » de ce document (voir annexes, pp. 35-47). ● À la fin de chaque module, une fiche « Pour aller plus loin » offrira aux catéchistes un approfondissement théologique. ●

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Introduction

Organisation et programmation


Introduction

Présentation des documents Chaque module puise dans les documents sources de la proposition catéchétique « À la rencontre du Seigneur ».

– Parle Seigneur, ta Parole est un Trésor est une nouvelle édition de Ta Parole est un trésor : elle est profondément renouvelée mais garde les mêmes principes qui ont fait le succès de la première édition auprès des adultes et des enfants. Elle comporte de très nombreux passages de l’Ancien et du Nouveau Testament dans leur traduction liturgique. Des notes, des commentaires, un lexique, des illustrations et des iconographies accompagnent les textes. Quel que soit son âge, l’enfant reçoit ce livre dès son entrée en catéchèse.

– Seigneur, apprends-nous à prier invite à une rencontre communautaire et personnelle avec le Christ à travers la prière du Notre Père, la prière de l’Église (liturgie et sacrements) et une initiation à la prière personnelle. C’est d’abord un livre pour l’équipe ; il sera remis aux catéchistes en début d’année à l’occasion de la messe d’envoi des groupes de catéchèse. Cependant, on veillera à ce que chacun, en fonction de son propre cheminement, le reçoive à l’occasion d’un événement particulier (première des communions, baptême, profession de foi, confirmation).

– Le site Internet www.alarencontreduseigneur.fr à destination des catéchistes assure la mise à disposition de ressources pédagogiques sous une forme audiovisuelle. Il pourra aussi mettre à disposition des propositions pour des enfants et des jeunes porteurs d’un handicap et fournir des ressources complémentaires, notamment en fonction du temps liturgique.

Pour les enfants : le livret n’est qu’une forme provisoire pour la découverte du module. Pour la version définitive, un classeur recueille toutes les fiches mobiles relatives aux modules de cette étape de la vie. Il contient aussi une frise du temps, un calendrier de l’année liturgique, une carte du pays de Jésus et un CD de chants. Parmi les fiches mobiles, deux sont particulières : – Une page « Comme un cadeau », donnée en fin de module, offre quelques éléments des contenus essentiels de la foi ou de l’expérience chrétienne rencontrés au cours de l’itinéraire ; ils peuvent devenir des appuis pour vivre, des repères pour celui qui les reçoit ou les retrouve (elle est présente, sous une forme simplifiée, dans le document découverte). – Une « page à découper » comporte des éléments à découper et à coller dans le carnet de vie suivant les indications de l’itinéraire. Un carnet de vie inséré dans le classeur permet à l’enfant d’écrire ses jalons personnels au fur et à mesure des itinéraires des modules. Il les écrit pour lui-même et sans avoir à les communiquer au groupe. Ce carnet contient également les principales prières chrétiennes. Il se glisse dans la pochette adossée à la couverture du classeur afin qu’il soit toujours disponible. La revue Magnificat Junior permet de prolonger les rencontres de catéchèse en famille ou à la messe.

Pour les animateurs : un document du catéchiste contient quatre des modules, les propositions annexes, la boîte à outils et ses fiches techniques, bibliques, liturgiques. Ce document est accompagné d’un DVD. Celui-ci peut contenir jusqu’à quatre vidéos par module : une porte d’entrée, un documentaire sur le témoin, une animation et un entretien avec un théologien « pour aller plus loin ». Le classeur enfant et le carnet de vie qu’il remplit pour lui-même.

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Dieu nous aime « Je crois en Dieu, le Père tout-puissant […] Et en Jésus Christ son Fils unique, notre Seigneur, […] Je crois en l’Esprit Saint ». La toute-puissance de Dieu se manifeste par l’amour inconditionnel que Dieu propose à chaque homme. Cet amour reçu est source de bonheur et de vie. L’ayant accueilli, nous sommes invités à le transmettre, à le donner autour de nous.

Il nous offre le bonheur Dieu est Amour : les relations entre le Père, le Fils et l’Esprit sont des relations d’Amour. Le désir de Dieu est que l’homme soit heureux en entrant dans cette relation trinitaire. Dieu le Père fait de nous des fils en Jésus Christ qui ouvre au bonheur d’être fils d’un même Père. En devenant fils en Lui, les chrétiens sont frères. Par l’Esprit Saint, ils forment l’Église, peuple de Dieu, corps du Christ. Le Christ demeure en chacun d’eux et leur offre de se tourner vers Dieu qui donne la force et le bonheur de se donner aux autres. « Le désir de Dieu est inscrit dans le cœur de l’homme, car l’homme est créé par Dieu et pour Dieu ; Dieu ne cesse d’attirer l’homme vers Lui, et ce n’est qu’en Dieu que l’homme trouvera la vérité et le bonheur qu’il ne cesse de chercher. » (CEC chapitre I, § 27) L’homme désire être heureux, mais cet accueil de Dieu en Jésus Christ ne va pas toujours de soi. À travers ce module, chacun (catéchiste, parents et enfants) chemine à partir de sa propre expérience du bonheur. L’itinéraire passe par un texte biblique (le Père aux deux fils), la rencontre de témoins (Raoul Follereau), un texte liturgique (Prière Eucharistique) et des temps personnels (prière, carnet de vie).

Chaque animateur est invité à découvrir la démarche catéchétique proposée en lisant l’introduction générale du document du catéchiste. Pour conduire le module, il est nécessaire que l’animateur se soit familiarisé avec l’itinéraire proposé aux enfants afin d’en percevoir la démarche : prendre connaissance de la visée et des enjeux. Il est essentiel d’aborder les étapes dans l’ordre pour respecter l’itinéraire.

En équipe, on vivra autant que possible l’ensemble de l’itinéraire. Voici en outre quelques pistes pour se préparer différemment aux rencontres :

1/ Lire la fiche pédagogique sur le développement de l’enfant (annexe, p. 44).

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2/ Approfondir les textes bibliques à l’aide des fiches bibliques (voir annexe, pp. 42-43). On peut aussi proposer une lectio divina. 3/ Échanger à partir de ce paragraphe du Catéchisme de l’Église catholique : « Le désir de Dieu est inscrit dans le cœur de l’homme, car l’homme est créé par Dieu et pour Dieu ; Dieu ne cesse d’attirer l’homme vers Lui, et ce n’est qu’en Dieu que l’homme trouvera la vérité et le bonheur qu’il ne cesse de chercher. » (CEC chapitre I, § 27) – Que m’inspire cette citation ? – Quel bonheur l’homme trouve-t-il en Dieu ? – Comment concilier l’amour de Dieu pour l’homme avec la souffrance, le mal, la mort ? 4/ Lire ensemble la fiche « Pour aller plus loin » ( voir annexe, p. 45) et/ou regarder la séquence vidéo de l’entretien avec Mgr Legrez sur le DVD. Échanger ensuite sur un point choisi par le groupe.

Il est important de prendre du temps pour bien vivre chaque étape ; une étape ne correspond pas automatiquement à une rencontre de catéchèse.

Points d’attention à chaque étape Étape 1 : l’animateur choisit la porte d’entrée en fonction du groupe qu’il accompagne, de sa sensibilité, du matériel dont il dispose et des lieux de la rencontre. Étape 2 : si les enfants connaissent déjà le récit de la parabole du Père aux deux fils, l’animateur peut proposer d’imaginer des suites possibles. Les enfants plus âgés peuvent actualiser la parabole. Étape 3 : l’animateur s’aide des documents de la boîte à outils (p. 35), du DVD et de la médiathèque (p. 12) pour préparer le travail sur Raoul Follereau. Étapes 4 et 5 : l’animateur utilise la fiche « Pour lire la représentation picturale d’une scène biblique » (annexe, p. 36). Étape 5 : il est intéressant de présenter brièvement les témoins qui seront découverts en famille, cela ouvre à la diversité et à la richesse des témoignages. Le module se terminera par une célébration eucharistique avec l’ensemble de la communauté. À défaut, deux pistes sont proposées pour terminer le module : Piste 1 : un temps de prière avec le groupe à la fin de la cinquième étape. Piste 2 : une célébration qui peut rassembler plusieurs groupes, les familles et la communauté.

Différentes mises en œuvre possibles 1) Dans un groupe de catéchèse sur plusieurs semaines : Étapes 1, 2, 3, 4, 5 puis temps de prière ou célébration.

2) En temps fort intergénérationnel : Étapes 1 bis et 2 bis avec parents et enfants, ou parents, enfants et communauté. Cette rencontre se termine par une prière ou une célébration eucharistique. Étapes 3, 4, 5 : en groupe de catéchèse.

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3) Sur deux demi-journées ou deux fois 3 heures : Première rencontre : étapes 1 et 2. Deuxième rencontre : étapes 3, 4 et 5.

4) En temps fort sur une journée, rassemblant plusieurs équipes.

Dans le cadre de rassemblement d’enfants d’âges différents, alterner des temps en grand groupe et en petits groupes. Pour la 1re étape, les trois portes d’entrée (clip, diaporama, conte) peuvent être proposées sous forme d’ateliers au choix ou répartis selon les âges. Dans ce cas, une enquête sous forme de micro-trottoir peut être envisagée sur place d’un groupe à l’autre pour enrichir et dynamiser la découverte et éviter une mise en commun. Dans la 2e étape, on peut se rassembler pour le temps de prière ; dans la 3e, pour le chant gestué, la célébration, etc. L’important est que la composition des petits groupes reste la même tout au long du module. Si l’on ne dispose que d’un grand espace pour un nombre important de participants, aménager le lieu afin que les petits groupes soient déjà formés dans le grand groupe en répartissant des petits « îlots » dans l’espace, avec un animateur pour chacun. Ainsi, les questions qui ponctuent les étapes seront débattues dans chaque petit groupe, sur place. Ce fonctionnement permet l’alternance et facilite la prise de parole de chacun. On veillera cependant à proposer, dans la journée, quelques déplacements (temps de prière, jalon collectif, jeux de rôles, etc.). Deux temps peuvent faire l’objet d’ateliers différents : la porte d’entrée pour l’expression du bonheur (étape 1) et les témoignages (étape 5). Si l’espace et le nombre de participants le permettent, on gagnera à faire en sorte que les petits groupes réalisent physiquement l’itinéraire en se déplaçant d’étape en étape dans des salles différentes, décorées et aménagées en fonction de l’étape accueillie. Il pourra être intéressant de proposer un jalon collectif comme la réalisation d’une fresque qui s’enrichira par l’apport des uns et des autres au fil de l’itinéraire et servira de décor pour un temps de célébration (voir exemples de fresques sur www.alarencontreduseigneur.fr). Attention cependant, un jalon collectif ne doit pas remplacer les jalons personnels que les enfants notent sur leur carnet de vie.

L’itinéraire de ce module peut aider à faire des liens : – avec les sacrements, notamment l’Eucharistie (étapes 3 et 5) et le Pardon (étapes 2 et 3) car ils nous inscrivent dans l’amour trinitaire ; – avec les fêtes chrétiennes : la Toussaint (Seigneur, apprends-nous à prier p. 89) par les témoins, et le Jeudi Saint (Seigneur, apprends-nous à prier pp. 78-79) dans l’étape 5. Sur le site www.alarencontreduseigneur.fr, vous trouverez des propositions catéchétiques pour des temps en équipe pour les fêtes chrétiennes.

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Pour réaliser un module en temps fort, il importe de respecter la notion d’itinéraire et de ne pas proposer des ateliers qui feraient vivre les étapes dans n’importe quel sens ou n’importe quel ordre.

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Points d’attention pour vivre un temps fort


Pour les catéchistes : une présentation de l’ensemble de la proposition de la Diffusion Catéchistique de Lyon « À la rencontre du Seigneur » et de la proposition des modules « Seigneur, tu nous appelles », ainsi qu’un entretien avec Mgr Legrez. aux deux fils et un reportage sur Raoul Follereau (extraits de « Bâtir un monde sans lèpres », visible sur www.ktotv.com).

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Pour les groupes d’enfants : une animation de la BD de l’évangile du Père

Sites Internet – Site de la Diffusion Catéchistique de Lyon : www.alarencontreduseigneur.fr – Site « parole et geste » : www.parole-et-geste.org

Ouvrages de référence – Catéchisme de l’Église Catholique : Première partie : La profession de la foi. Chapitre I : L’homme est capable de Dieu. 1 : Le désir de Dieu, paragraphes 27-30, p. 21. Troisième partie : La vie dans le Christ. Première section : La vocation de l’homme : La vie dans l’esprit. Chapitre I : La dignité de la personne humaine. Article 2 : Notre Vocation à la béatitude, pp. 367-370. – Deus est caritas, encyclique du pape Benoît XVI. – Théo, Théo Junior, Théo Benjamin, les encyclopédies catholiques pour tous, éditions Mame. – Qui donc est Dieu ? 150 réponses à des vraies questions d’enfants, éditions Bayard. – Quand la Parole prend corps, livre avec DVD, éditions de l’Atelier.

Ouvrages spécifiques aux étapes – Paul Baudiquey, Rembrandt, le retour du Prodigue, Mame. – Raoul Follereau, Aimer, agir, textes choisis, Flammarion. – Raoul Follereau, le vagabond de la charité, Fleurus, 1999. Bande dessinée disponible gratuitement sur simple demande auprès de la Fondation Raoul Follereau : Service des Comités - 31, rue de Dantzig - 75015 Paris / 01 53 68 98 98 / comites@raoul-follereau.org –    Le livre d’amour, recueil des principales citations de Raoul Follereau, Association internationale des fondations Raoul Follereau.

Articles et dossiers « Comment sais-tu que Dieu nous aime ? », Points de repère, n° 224, p. 9. « Dieu aime sans condition », Points de repère, n° 217. « C’est quoi l’amour ? », Filoteo, n° 180, août et septembre 2006. « Qu’est-ce qui rend heureux ? », Filoteo, n° 185, juin et juillet 2007. « C’est quoi réussir sa vie ? », Filoteo, n° 193, octobre et novembre 2008. « Albeiro Vargas, le petit ange de Colombie », Filoteo, n° 188, déc. 2007 et 2008. « Dieu, la vie, la foi », Questions d’enfants, Pèlerin.

DVD – 6 milliards d’autres, de Yann Arthus-Bertrand – séquence le bonheur. – Écoute Ô mon peuple, ACNAV : méditation de la parabole du Père aux deux fils à partir de la fresque du frère Yves de La-Pierre-Qui-Vire. – Pauline Jaricot/Saint Vincent de Paul/Saint Martin, ACNAV (existe en VHS).

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Ce module se déroule en cinq étapes, qui peuvent être vécues sur plusieurs semaines, sur une journée complète ou deux demi-journées (deux fois 3 heures).

Étape 1. être heureux, c’est quoi ? Tout homme est fait pour le bonheur et le recherche, mais l’idée du bonheur n’est pas toujours la même pour tout le monde. Il se construit dans la relation à soimême et aux autres…

Étape 2. Un Père aimant qui offre le bonheur. Comme les fils de la parabole, nous sommes tous en chemin, à des étapes différentes, mais le Père attend patiemment et se réjouit à l’approche de ses fils. Chacun se découvre aimé du Père et cette relation offre d’être heureux.

Étape 3. Témoin de l’amour de Dieu. Rien n’est jamais perdu, chacun peut trouver le bonheur. Dans l’histoire de Raoul Follereau, nous voyons comment, à travers ses rencontres, il découvre et témoigne de l’amour de Dieu. Se découvrir ainsi aimé de Dieu aide à s’aimer soimême, à aimer les autres. Autour de nous aussi, connaissons-nous des témoins du bonheur ainsi trouvé qui rejaillit autour d’eux ?

Étape 4. Jésus Christ nous montre l’amour du Père. Jésus Christ connaît chaque homme. Lui le Fils invite chacun à se reconnaître comme un fils à la recherche du Père. En s’invitant chez celui qui l’attend, Jésus lui propose de vivre en frère. Comme pour Zachée, Jésus vient demeurer chez nous. La rencontre avec Jésus peut donc bouleverser joyeusement notre existence et nous ouvrir au bonheur d’être fils.

Étape 5. Jésus va jusqu’au bout de l’amour. Nous sommes appelés à accueillir dans l’Esprit Saint la présence de Jésus, l’amour de Dieu qui donne la force et le bonheur de se donner aux autres.

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Par amour, Dieu nous a faits pour le bonheur. Il nous aime tels que nous sommes, sans condition. Jésus le Christ montre par sa venue parmi nous, à travers ses gestes et ses paroles, de quel amour son Père nous aime. Par le don de l’Esprit, il nous rend capables et heureux d’aimer, libres et responsables.


Matériel Au début du module, prévoir à l’avance l’installation d’un fil qui servira de support à la construction d’une guirlande.

– Pour l’étape 1 : préparer pour chacun des papiers en forme de ballons (ballon

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de baudruche).

– Pour l’étape 2 : préparer pour le groupe un gros cœur sur lequel est inscrite la phrase « Dans le cœur du Père, il y a une place pour chacun, une place pour moi ».

– Pour l’étape 4 : à partir du site Internet www.alarencontreduseigneur.fr, imprimer en grand ou prévoir la projection de la représentation de Zachée ; écrire sur une banderole le verset de l’Apocalypse 3,20.

– Pour l’étape 5 : à partir du site Internet, imprimer en grand ou prévoir la projection des représentations du lavement des pieds et de la croix glorieuse ; écrire sur une banderole l’acclamation de l’anamnèse (p. 11 du document enfant) ; préparer des feuilles vierges de 22 x 18 cm.

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Étape 1

Tout homme est fait pour le bonheur et le recherche, mais l’idée du bonheur n’est pas toujours la même pour tout le monde. Il se construit dans la relation à soimême et aux autres...

Pour échanger avec les enfants, choisir l’une des trois portes d’entrée suivantes, puis laisser les enfants réagir spontanément, à l’aide des questions.

Pour aller plus loin avec les plus grands – Ce clip, que nous dit-il, que nous montre-t-il du bonheur ? – Dans la vision du bonheur présentée par ce clip, avec quoi suis-je d’accord ou non ? Pourquoi ? Qu’est-ce qui me touche ?

2/ Diaporama « Dis-moi, le bonheur, c’est quoi ? » (dans l’édition définitive) – Qu’avons-nous vu ? (Personnages, gestes, attitudes, lieux, objets et expressions) – Qu’avons-nous entendu ? – Ce diaporama montre-t-il ou non quelque chose du bonheur ? Quoi et pourquoi ? (On peut écrire les réponses dans trois colonnes : Bonheur – Malheur – Question) Chacun peut dire quelles images l’ont particulièrement touché.

3/ Conte « Le Septième Pot », Graine de sagesse, Éditions du Signe (voir annexe, p. 44) – Quelle histoire est racontée ? (Repérer la chronologie des événements entendus) – Qu’est-ce qui rend heureux chacun des sept pots ? – À quel pot souhaiteriez-vous ressembler ?

Pour aller plus loin avec les plus grands – Quelles idées du bonheur expriment les paroles des sept pots ? – Dans la vision du bonheur présentée par ce conte, avec quoi suis-je d’accord ou non ? Pourquoi ? Qu’est-ce qui me touche ? Il est important de faire ce travail d’analyse pour donner la parole à chacun et permettre de prendre de la distance avec la proposition de bonheur, vue et entendue. Il sera plus facile ensuite à chacun de se positionner et d’exprimer sa propre réponse. Il sera souvent nécessaire de voir ou d’entendre une deuxième fois.

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– Qu’avons-nous vu ? (Décrire les personnages, les lieux, les objets, les gestes et les attitudes) – Quelle histoire est racontée ? (Repérer la chronologie des événements vus) – Quelles paroles avons-nous retenues ? – Qu’est-ce qui rend les personnages heureux ?

Etape 1

1/ Clip « Tout le bonheur du monde », de Sinsemilia


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Etape 1

Demander aux enfants de regarder les pages 1 et 2 du document enfant et leur faire prendre connaissance des questions et des illustrations.

Avec les plus jeunes

Avec les plus grands

– Qu’est-ce qui rend heureux ? – Qu’est-ce qui empêche d’être heureux ? – Qu’est-ce qui me rend heureux ? – Avec qui suis-je heureux ? – Qu’est-ce que je fais pour être heureux et pour rendre les autres heureux ?

– Que veut dire « être heureux » ? – Qu’est-ce qui empêche d’être heureux ? – Qu’est-ce qui me rend heureux ? – Avec qui suis-je heureux ? – Qu’est-ce que je fais pour être heureux et pour rendre les autres heureux ? – Le bonheur peut-il être différent d’un jour à l’autre ? Pourquoi ?

Noter les réactions des enfants en réponse aux questions, pour garder une trace des échanges à la reprise de l’itinéraire lors de la rencontre suivante. Inviter les enfants à trouver une photo qui leur fait penser au bonheur et à la coller dans le cadre de la page 2 de leur document.

Pour aller plus loin : à partir des échanges, construire un questionnaire pour une enquête ou un micro-trottoir. Il est possible d’enquêter sur place, dans le cadre d’un temps intergénérationnel, d’un dimanche autrement, après une messe ou entre deux rencontres.

Jalon collectif Lors de la mise en commun des réponses des enfants et/ou celle des résultats de l’enquête, proposer d’écrire des réponses sur des papiers en forme de ballons (type ballons de baudruche). Commencer une guirlande qui évoluera au cours de l’itinéraire ; elle sera apportée à l’étape 4 dans le coin prière.

Jalon personnel À la fin de l’étape, prévoir du temps pour demander aux enfants de prendre leur carnet de vie : « Pour moi, à partir de ce que j’ai entendu ou dans ce que je vis, qu’est-ce qui est important pour être heureux ? Sur le carnet de vie, je l’écris, je le mets en poème ou je le dessine. » Avec des enfants en difficulté, prévoir un choix d’images pour garder trace dans le carnet de vie, éventuellement les aider à écrire.

Pour aller plus loin en famille : si vous vivez ce module au moment de la Toussaint, la revue Magnificat Junior propose un dossier sur le bonheur, à découvrir en famille.

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Étape 2

Comme les fils de la parabole, nous sommes tous en chemin, à des étapes différentes, mais le Père attend patiemment et se réjouit à l’approche de ses fils. Chacun se découvre aimé du Père et cette relation offre d’être heureux.

Luc 15,11-32, Parle Seigneur, ta Parole est un Trésor, pp. 348-349 • Lire la parabole du Père aux deux fils jusqu’à « Il partit donc pour aller chez son père ». L’animateur dit : « Qui, parmi vous, a déjà entendu cette histoire ? Dans ce cas, gardez le secret de la suite pour l’instant et formez un groupe. » • Proposer de jouer la fin de l’histoire : « Que va-t-il se passer entre son père, son frère aîné et lui ? » Faire au moins deux groupes pour que diverses fins puissent être envisagées. Puis, après que tous les enfants qui ne connaissaient pas la parabole sont passés, demander aux enfants qui connaissent la « vraie » fin de la parabole de la jouer à leur manière. Il est possible que plusieurs d’entre eux ne connaissent pas en réalité la fin de l’histoire ! L’animateur reprend les différentes expressions et pose la question : « Y aurait-il d’autres réactions possibles du père ? Du frère ? » • Visionner l’animation sur le DVD. Puis poser les questions suivantes : – Qu’est-ce qui vous étonne ? – Quelles différences y a-t-il entre la fin de votre histoire et la fin de la parabole de Jésus ? – Que dites-vous de l’attitude du père ? Du fils aîné ? – Dans cette parabole que Jésus raconte, de quel père parle-t-il ? Qui est ce père ? – Que dit Jésus de l’amour du père ? - La proclamation de l’Évangile. Veiller à ce que la lecture de l’évangile se fasse dans de bonnes conditions d’écoute : l’animateur attend que le silence soit total, il proclame lentement le texte. - Le temps d’échange. Laisser du temps pour que les enfants réagissent, ne pas induire de réponses. Penser à noter l’expression des enfants pour s’en inspirer lors de la célébration à l’étape 5.

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L’animateur dit : « Nous avons réfléchi ensemble à ce que signifie être heureux pour nous. » À l’aide de la guirlande, il invite les enfants à s’exprimer. Le cas échéant, il ajoute : « Nous avons entendu d’autres réponses à travers l’enquête. » L’animateur propose aux enfants de lire quelques exemples parmi les réponses. Puis il précise : « Maintenant, nous allons découvrir que pour les fils, le bonheur, c’est d’accueillir l’amour du Père. » L’animateur dit : « Je vais lire une parabole, c’est-à-dire une histoire que Jésus raconte pour faire comprendre quelque chose de très important ». Il invite à une attitude d’écoute puis ouvre solennellement le livre de la Parole.

Etape 2

Passerelle


• Demander aux enfants de prendre les pages 3 à 5 de leur document. Laisser le temps de regarder la BD, inviter les enfants à redire la parabole, avec leurs mots propres. L’animateur reprend toutes les expressions et va plus loin : « Dans cette parabole, Jésus parle de Dieu, son Père. Dans le cœur du Père, il y a une place pour chacun, une place pour moi ».

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Etape 2

Commentaire du texte pour les catéchistes L’image du père dans cette parabole est un père aimant qui respecte la liberté et accueille toujours avec bonheur ceux qu’il aime. Le fils cadet prend conscience de la justice et de la générosité de son père ; ce n’est pas n’importe quel père puisque pécher contre lui, c’est pécher contre le ciel. Il découvre l’amour de son père dans son accueil et la fête ; dans le cœur du père, il est toujours resté fils. Le fils aîné, bien qu’il soit resté, s’éloigne en refusant l’invitation à la fête. Là encore, son père sort de la maison pour aller au-devant de lui, le supplie. Être heureux, c’est accueillir cet amour. Des enfants peuvent être étonnés de l’attitude du père qui accueille le retour du fils cadet sans condition même jusqu’à faire la fête. Ils comprennent la jalousie du fils aîné qui l’empêche de voir combien son père l’aime et de l’entendre lui dire « tout ce qui est à moi est à toi ». Le fils aîné se situe comme le serviteur ou l’ouvrier de son père quand il lui reproche de ne pas lui avoir donné un agneau. Bien mettre en évidence que, pour ce fils, être un bon fils, c’est être au service du père, et non d’en être aimé et de l’aimer. Bien mettre en évidence que nous ne saurons jamais si le fils aîné finit par entrer, une fois que le père lui a expliqué l’enjeu. (Voir aussi la fiche biblique n° 1, p. 42).

Temps de prière • L’animateur invite les enfants à se rendre au coin prière ou à se tourner vers lui, selon les possibilités. Il allume une bougie et la pose près du livre Seigneur, apprends-nous à prier ouvert à la page du tableau de Rembrandt (p. 6). • L’animateur met un fond musical. Il invite au silence et propose à chacun de faire le signe de croix puis de dire ensemble la prière des fils bien-aimés : le Notre Père. On peut choisir le chant Je t’ai appelé par ton nom de Noël Colombier (voir annexe, p. 47).

Jalon collectif L’animateur montre le cœur et dit : « Dans le cœur du Père, il y a une place pour chacun, il y a une place pour tous ses fils. Dieu est un Père qui est toujours là, qui les attend, toujours prêt à les accueillir ». Faire passer le cœur à chaque enfant pour qu’il redise à haute voix la parole écrite, en ajoutant leur prénom (exemple : « Dans le cœur du Père, il y a une place pour chacun, il y a une place pour … »). Ceux qui le souhaitent peuvent y écrire leur prénom ou celui de la personne de leur choix. Pour faciliter la parole, l’animateur commence. Enfin, ajouter le cœur sur la guirlande.

Jalon personnel Dans son carnet de vie, l’enfant note ce qu’il aime dans cette parabole du Père aux deux fils et ce qu’il veut garder dans son cœur.

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Étape 3

Rien n’est jamais perdu, chacun peut trouver le bonheur. Dans l’histoire de Raoul Follereau, nous voyons comment, à travers ses rencontres, il découvre et témoigne de l’amour de Dieu. Se découvrir ainsi aimé de Dieu aide à s’aimer soi-même, à aimer les autres. Autour de nous aussi, connaissons-nous des témoins du bonheur ainsi trouvé qui rejaillit autour d’eux ?

Puis l’animateur dit : « Dieu notre Père est toujours là, il nous attend, il est toujours prêt à nous accueillir. Aujourd’hui, nous allons découvrir que nous pouvons aussi percevoir des signes de l’amour de Dieu à travers la vie d’hommes et de femmes. » • L’animateur demande aux enfants de prendre les pp. 6-7 du document enfant. Il dit : « Nous allons découvrir une histoire peu ordinaire : celle de Raoul Follereau. » Quelques enfants lisent chacun à leur tour un paragraphe (hormis le dernier) puis les enfants disent avec leurs mots ce qu’ils ont découvert dans cette histoire, repèrent les gestes, les paroles, les transformations. • L’animateur entame un débat à partir des questions suivantes : – Que s’est-il passé pour l’enfant et pour l’homme ? – Qu’est-ce qui a permis à Raoul Follereau de faire ce geste ? Puis il fait lire le dernier paragraphe et propose aux enfants de découvrir l’action de Raoul Follereau.

Avec les plus jeunes : il est possible de découvrir en BD la vie de Raoul Follereau. La bande dessinée Raoul Follereau, le vagabond de la charité est disponible sur simple demande (voir la médiathèque p. 12).

Avec les plus grands : visionner le reportage sur l’action de Raoul Follereau et celle de sa fondation (voir DVD). Attention, ce document présente des extraits d’un reportage déconseillé aux moins de 10 ans ! • L’animateur reprend la suite de l’échange : – Qu’est-ce que cette rencontre avec l’enfant a provoqué dans la vie de Raoul, dans celle des lépreux et des personnes qu’il a rencontrées ? – En quoi cette histoire m’intéresse-t-elle, me touche-t-elle, me parle-t-elle ?

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L’animateur dit : « Nous avons découvert une parabole, une histoire que Jésus raconte aux personnes qu’il rencontre ». Inviter les enfants à raconter brièvement la parabole. Il souligne que Jésus nous parle de son Père, celui que nous invoquons lorsque nous disons « Notre Père, qui es aux cieux ». Montrer la guirlande et faire remémorer puis faire relire par les enfants la phrase : « Dans le cœur du Père, il y a une place pour chacun, une place pour moi. »

Etape 3

Passerelle


Pour travailler sur Raoul Follereau avec les enfants À partir de cette rencontre avec l’enfant, Raoul Follereau vit une conversion. Il se tourne vers les sœurs et dit : « À partir d’aujourd’hui… » C’est un autre départ, un retournement intérieur. On peut être chrétien et vivre des conversions. Les religieuses expriment le fait qu’on ne peut rien faire contre cette maladie. Or Raoul dit : « À partir d’aujourd’hui, je ferai tout ce qui est possible pour trouver de l’argent et aider ces pauvres gens ». La rencontre de Raoul permet à l’enfant d’être joyeux. L’enfant découvre qu’être touché le rend heureux. Ce geste-là n’est pas un toucher ordinaire, il fait tomber les barrières de la peur et de la fatalité. L’amour le transforme et le rend heureux, ce qui rejoint notre aspiration au bonheur. Le bonheur est l’aspiration de chaque être humain, quelle que soit la vie qu’il a.

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Etape 3

En montrant le cœur où est écrite la phrase : « Dans le cœur du Père, il y a une place pour chacun, il y a une place pour moi », l’animateur invite les enfants à chercher si elle peut correspondre à l’un des personnages découverts pendant cette étape.

L’animateur dit : « La vie de Raoul Follereau n’est pas ordinaire. Dans le cœur de Raoul il y a une place pour Dieu, donc une place pour les autres. Il connaît l’amour de Dieu, il s’appuie sur l’amour de Dieu et il se laisse transformer par cet amour pour agir ».

Jalon collectif L’animateur invite les enfants à un temps de réflexion personnelle, puis à découper un cœur dans la page à découper. Ils peuvent écrire leur réponse sur ce papier : « Quels gestes d’amour ai-je vu ou reçu qui pourraient me faire penser à l’amour de Dieu ? »

Temps de prière • Les enfants viennent accrocher les cœurs sur la guirlande. • On fait un temps de silence. • L’animateur dit : « Cette guirlande de cœurs rassemble des gestes d’amour qui nous font penser à l’amour de Dieu. » • Il propose d’exprimer une intention personnelle et commence en disant : « Seigneur, je te dis merci pour… » Il invite les enfants qui le souhaitent à poursuivre. • Écouter attentivement une première fois le chant « L’amour de Dieu », Chantons Dieu avec les enfants, éditions de l’Emmanuel (voir annexe, p. 47). Puis l’animateur gestue le chant en invitant les enfants à le suivre. • Prier ensemble le Notre Père.

Jalon personnel À la fin de l’étape, prévoir du temps pour que les enfants prennent leur carnet de vie : « Dans le carnet de vie, je dessine ou choisis une image d’un geste, d’une parole ou de quelqu’un que je veux garder dans ma mémoire pour penser à l’amour de Dieu. »

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Étape 4

Jésus Christ connaît chaque homme. Lui le Fils invite chacun à se reconnaître comme un fils à la recherche du Père. En s’invitant chez celui qui l’attend, Jésus lui propose de vivre en frère. Comme pour Zachée, Jésus vient demeurer chez nous. La rencontre avec Jésus peut donc bouleverser joyeusement notre existence et nous ouvrir au bonheur d’être fils.

Luc 19,1-10, Parle Seigneur, ta Parole est un Trésor, pp. 354-355 • L’animateur annonce : « Nous allons découvrir ensemble un passage de l’évangile de Luc, qui raconte la rencontre de Zachée avec Jésus. » Le catéchiste met les enfants en situation d’écoute respectueuse de l’Évangile. Il proclame la première partie du texte d’évangile (Luc 19,1-4). • Après la lecture, l’animateur peut poser les questions suivantes (les réponses sont indicatives) : – Qui est Zachée ? Un collecteur d’impôts. À l’époque de Jésus, ceux qui perçoivent les impôts sont méprisés par les autres car ils lèvent l’impôt pour l’occupant romain et s’enrichissent aux dépens des autres habitants. – Pourquoi est-il monté sur un arbre ? Cela a-t-il un rapport avec la foule ? Zachée est à l’écart, isolé. La foule qui le juge fait écran entre lui et Jésus. – Imaginez ce que peut penser Zachée, ce que peut penser la foule. • Afficher ou projeter la représentation de Zachée (sculpture sur bois de l’Abbaye Notre-Dame-des-neiges). Faire une lecture d’image à partir des questions suivantes : – Que voyez-vous dans cette représentation ? – Comparez le texte entendu et l’image. – Imaginez ce que les différents personnages peuvent se dire. Les enfants remplissent les bulles à la p. 8 de leur document. • L’animateur fait lire la suite du texte de Luc 19,5-10 et reprend l’échange : – Que fait Jésus ? Jésus entre en contact avec la foule et Zachée… – Comment Jésus considère-t-il Zachée ? Jésus reçoit le désir de Zachée et devance son attente…

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L’animateur dit : « Nous venons de découvrir l’amour de Dieu le Père dans la vie de Raoul Follereau et dans la vie de témoins autour de nous. (L’animateur propose aux enfants de redire des gestes de l’amour de Dieu écrits sur les cœurs à l’étape précédente.) Quand les hommes s’aiment vraiment, ils participent à l’amour de Dieu. Jésus son Fils, au fil des évangiles, est cet homme qui nous a révélé pleinement cet amour, par ce qu’il a dit et ce qu’il a fait. »

Etape 4

Passerelle


– Quelles sont les décisions prises par Zachée ? Zachée se met au service des autres… – Que peut-on dire de Jésus ? Est-ce que la présence de Jésus change quelque chose dans la vie de Zachée ? Quand Jésus apparaît, quelque chose de nous change… – Que puis-je dire de Jésus ? Comment Jésus me touche-t-il ? Qu’est-ce que cette histoire me dit de l’amour de Dieu ?

Jalon collectif Proposer à chaque enfant d’écrire ou de dessiner les réponses à cette dernière question sur le deuxième cœur à découper dans la fiche de son classeur qui viendra compléter la guirlande.

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Etape 4

Chanter « L’amour de Dieu » (voir annexe, p. 47). L’animateur poursuit : « Dans le dernier livre de la Bible, le livre de l’Apocalypse, il y a un très beau verset qui dit comment Dieu s’adresse à chacun » : « Voici que je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui et lui avec moi. » (Ap 3,20). Afficher ce verset de l’Apocalypse. On peut apprendre le récitatif de ce verset à partir du DVD « Quand la Parole prend corps » (plage 34) de Parole et Geste.

Temps de prière • Afficher le verset de l’Apocalypse dans le lieu de prière. • Mettre un fond musical et apporter la guirlande pour la mettre en valeur. • L’animateur dit : « Le Christ frappe à ta porte, veux-tu l’accueillir comme Zachée ? » Chacun répond dans son cœur en silence. • L’animateur s’adresse à Dieu : « Dieu notre Père, tu veux le bonheur de tous les hommes. Ton fils, Jésus, ne cesse de nous chercher ; tu attends de chacun une réponse libre. Tu dis à chacun de nous : « Voici que je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui et lui avec moi. » • Prier avec le récitatif appris avant le temps de prière.

Jalon personnel À la fin de l’étape, prévoir du temps pour que les enfants prennent leur carnet de vie. Ils découpent le cœur dans leur document sur lequel est écrit : « Aujourd’hui, il faut que j’aille demeurer chez toi ». Ils collent le cœur dans leur carnet de vie et chacun écrit ou dessine sa réponse à Jésus.

Pour aller plus loin en famille : si vous vivez ce module au moment de la Toussaint, la revue Magnificat Junior (p. 46) propose aux enfants et à leurs parents de découvrir les béatitudes de Matthieu.

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Étape 5

Nous sommes appelés à accueillir par l’Esprit Saint la présence de Jésus, l’amour de Dieu qui donne la force et le bonheur de se donner aux autres.

L’animateur dit : « Rappelons-nous de Zachée. Jésus propose chaque jour de venir demeurer chez nous. – Sommes-nous prêts à l’accueillir ? – Est-ce que cela peut nous rendre heureux ? – Ce bonheur reçu de Dieu, que pourrait-on en faire ? Le garder pour nous ou faire comme Zachée qui a donné une grande part de son argent et s’est mis au service de ses frères ? » • Le catéchiste reprend : « Aujourd’hui, nous pouvons faire comme Zachée et accueillir Jésus en nous en accueillant son Esprit Saint. Jésus demeure en nous par son Esprit. Cet Esprit nous souffle le bonheur d’être fils de Dieu, le bonheur de nous mettre au service de nos frères. Zachée a rencontré Jésus et cela lui a donné l’envie et la force de donner une grande part de son argent, de sa vie. Il a commencé à se mettre au service de ses frères. » • Afficher la représentation du lavement des pieds (Jean 13,1-17). – Où est Jésus ? – Que fait-il ?

Jean 13,1-17, Parle Seigneur, ta Parole est un Trésor, pp. 390-391 • L’animateur raconte le contexte de la scène du lavement des pieds et fait lire Jean 13,1-17 dans Parle Seigneur. Il explique le sens de cette scène à l’aide du commentaire « Serviteur » de Parle Seigneur (p. 391). • Jésus vient demeurer chez nous pour nous donner son Esprit d’amour et de service des frères.

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L’animateur dit : « Par sa vie, ses rencontres, ses gestes, Jésus nous révèle l’amour de Dieu (un amour qui change le cœur… l’animateur invite les enfants à reprendre ce qui a été écrit sur les cœurs.) Ceux qui accueillent librement cet amour sont transformés, ils se sentent aimés pour ce qu’ils sont et deviennent capables d’aimer eux aussi. Leur vie prend sens. Être aimé de Dieu et aimer comme Jésus, c’est bien cela qui rend l’homme heureux. »

Etape 5

Passerelle


L’animateur poursuit : « Jésus n’a pas donné qu’une part de sa vie, il a donné sa vie tout entière pour nous montrer de quel amour Dieu le Père nous aime. Il est allé jusqu’au bout de l’amour. Il est mort sur la croix, Dieu l’a ressuscité… » • Afficher ou projeter la représentation de la croix glorieuse en vis-à-vis de la scène du lavement des pieds puis inviter les enfants à regarder la croix glorieuse. Faire observer l’attitude du Christ : la position du corps, la direction du visage… et comparer les deux visuels. Cette croix par sa forme dit…

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Etape 5

• Déployer la banderole et lire cette acclamation de l’anamnèse : « Gloire à toi qui étais mort, gloire à toi qui es vivant, notre Sauveur et notre Dieu : Viens, Seigneur Jésus ! » L’animateur dit : « Le dimanche, à la messe, les chrétiens peuvent dire ces paroles dans une grande prière de remerciement qui s’appelle la prière eucharistique. Jésus demeure en eux et il les unit à lui pour leur donner la vie et l’amour de Dieu qui fait se mettre au service des autres. » • Inviter les enfants à vivre une célébration eucharistique comprenant la Prière eucharistique pour assemblée d’enfants n° 2. • Le catéchiste prépare cette célébration en proposant de lire un extrait de la Préface de la Prière Eucharistique pour Assemblée d’Enfants n° 2, dans le document enfant p. 12. • Pendant la célébration, inviter les enfants à être particulièrement attentifs lors de la lecture de la préface. • à l’occasion de la célébration, on peut proposer aux enfants qui souhaitent mieux vivre la messe la découverte de la revue Magnificat Junior.

Jalon collectif Inviter les enfants à souligner tous les mots qui disent l’amour de Dieu dans leur document et à en écrire un ou plusieurs sur un cœur qui vient compléter la guirlande (voir modèle dans la page à découper).

Jalon personnel 1 À l’issue de la célébration, les enfants écriront ou dessineront dans leur carnet de vie ce qu’ils ont retenu de cette étape. Ils peuvent aussi le faire sur la feuille 22 x 18 cm et la coller ensuite dans leur carnet de vie.

Pour aller plus loin lors d’une rencontre après la messe : le catéchiste demande aux enfants de regarder les deux dessins des pp. 12-13. Il pose les questions suivantes : – Que voyez-vous ? – Quels liens faites-vous entre ces deux dessins et la messe que nous avons vécue ensemble ?

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Pour la lecture des images avec les enfants Nous voyons sur les deux images le prêtre en blanc, signe visible du Christ dans la communauté (cf. les deux représentations du Christ, avec Zachée et lors du lavement des pieds). Remarquer les objets liturgiques présents dans les dessins (le calice et la patène) ; on note une progression au niveau des gestes qui accompagnent ces objets : présenter et partager.

L’animateur dit : « Ces témoins sont signes que l’Esprit Saint est avec eux et les aide à vivre dans l’amour de Dieu. »

Jalon personnel 2 À la fin de l’étape, garder du temps pour le carnet de vie : « J’écris, je dessine ou je choisis une image pour exprimer dans mon carnet de vie comment, avec l’aide de l’Esprit Saint, je donne ou pourrais donner un peu de ma vie. »

• Puis l’animateur donne aux enfants la fiche « Comme un cadeau ». • Prendre le temps de la regarder avant d’apprendre le chant « Il est grand le bonheur de donner » (document enfant p. 17). • Inviter les enfants à prier chez eux avec la prière « Tu m’aimes tel que je suis » (document enfant p. 16).

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• Le catéchiste invite les enfants à relire ce qu’ils ont noté dans leur carnet de vie après la messe et présente brièvement les quatre témoins (saint Vincent de Paul, saint Martin, Pauline Jaricot et Albeiro Vargas, l’ange des bidonvilles.) On peut soit : – demander aux enfants d’ouvrir leur document pp. 14-15 et de découvrir ensemble la vie des témoins (l’animateur s’aide des documents en annexe et/ou des documents supplémentaires, voir la médiathèque, p. 12) ; – mettre les enfants par petits groupes, chaque groupe découvre la vie d’un des témoins et la fait découvrir au reste du groupe (prévoir des documents supplémentaires, voir la médiathèque, p. 12) ; – proposer des séquences de vidéos retraçant la vie d’un ou des témoins (voir la médiathèque, p. 12). • Échanger sur ce que nous avons vu et entendu. • Proposer aux enfants de choisir un des personnages, de dire les raisons de leur choix et ce qui est important pour eux. • Puis, chercher ensemble quelles sont les qualités indispensables pour être témoin. En faire l’accrostiche de la page 16 du document enfant.

Etape 5

L’animateur dit : « Ces deux dessins nous rappellent que Jésus est toujours avec nous. Il continue de nous donner sa vie et tout son amour et nous appelle à nous mettre au service des autres. Il nous appelle à vivre en témoins de son amour. »


Deux pistes sont proposées : – Piste 1 : un temps de prière avec le groupe à la fin de la cinquième étape si l’on n’a pas eu la possibilité de vivre une eucharistie. – Piste 2 : une célébration qui peut rassembler plusieurs groupes, les familles et la communauté.

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Priere celebration

Les enfants rassemblent tous leurs carnets de vie sur une table recouverte d’un beau tissu, le livre Parle Seigneur, ta Parole est un Trésor ouvert à l’évangile de Jean 13,1-15 (pp. 390-391). Au mur est fixée la guirlande qui s’est constituée lors des étapes précédentes. On prend le chant « Il est grand le bonheur de donner » de Michel Wackenheim, CD Le Temps du royaume, année B (document enfant, p. 17). L’animateur allume une bougie avant de dire : « Nous voici rassemblés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit (en traçant le signe de croix). Dieu notre Père, tu nous aimes tels que nous sommes. Tu nous invites à aimer comme toi. Ton Esprit d’amour nous donne la force de nous aimer les uns les autres comme Jésus ton Fils nous aime. » • Il met un fond musical qui invite à la méditation. • Puis il prend le livre Parle Seigneur, ta Parole est un Trésor et proclame le passage de l’évangile de Jean 13,1-15. Inviter à un temps de silence après la lecture. • Puis il reprend : « Merci, Seigneur Jésus ! Tu nous montres le chemin de l’amour vrai et Tu nous donnes la force de Te suivre. » • On allume un lumignon. Puis nouveau temps de silence. • L’animateur dit : « Comme saint Vincent de Paul, saint Martin, Pauline Jaricot, Albeiro Vargas… donne-nous, Seigneur Jésus, de faire confiance à l’amour que Tu nous donnes. Aide-nous à le partager autour de nous. » • On allume un lumignon. Nouveau temps de silence. • L’animateur poursuit : « Nous Te disons maintenant merci, Seigneur, pour les personnes qui nous aiment et dont nous Te confions les noms (nos parents, nos frères et sœurs, telle ou telle personne…). » Pour aider les enfants à s’exprimer, l’animateur peut commencer. • On allume un lumignon. Silence. • L’animateur reprend : « Oui, Seigneur Dieu, nous croyons que Jésus, ton Fils, nous révèle l’amour que tu nous portes et ton Esprit nous pousse à t’appeler ‘‘ abba ’’, ‘‘ papa ’’ ; alors, ensemble nous pouvons dire : Notre Père… » • Ensemble, chantons : « Il est grand le bonheur de donner ».

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Cette célébration peut se vivre dans une salle, une église, un oratoire, etc. Penser à mettre en valeur le livre Parle Seigneur, ta Parole est un Trésor, la lumière et la guirlande réalisée au cours des étapes du module. L’animateur accueille les adultes et les enfants en disant : « Nous voici rassemblés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit (en traçant le signe de croix). Accueillons l’amour de Dieu le Père, que son Fils nous révèle. Jésus nous montre le chemin du bonheur et nous donne la force de l’Esprit pour nous aider à construire le bonheur que Dieu désire pour nous. Au cours des rencontres qui nous ont réunis, nous avons essayé de découvrir combien l’amour de Dieu est grand ! » On prend le chant gestué « L’amour de Dieu » (voir annexe, p. 47).

Poursuivre la prière en disant : « Oui, Père, tu nous aimes et, par ton Esprit, tu nous rends capables de nous aimer les uns les autres, comme Jésus nous a aimés. Aimer, c’est permettre la vie, c’est la transformer, c’est remettre debout celui qui est tombé (nous repensons à l’histoire de Raoul Follereau et de l’enfant). Mais nous sommes comme ces fils qui parfois s’éloignent, se souviennent, reviennent… (silence) Seigneur aide-nous à ne jamais oublier ton amour, à l’accueillir et à le partager autour de nous, toi que nous appelons ‘‘ abba ’’, ‘‘ papa ’’… et nous te disons tous ensemble : Notre Père… » On finit la célébration par le chant « L’amour de Dieu » ou « Il est grand le bonheur de donner ».

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• L’animateur introduit la lecture de l’Évangile en disant : « Jésus désire que les apôtres qui le suivent comprennent de quel amour Dieu son Père les aime… Il leur raconte une parabole. » Le texte d’Évangile est proclamé (une fois que tout le monde est en situation d’écoute respectueuse). Puis l’animateur fait un commentaire de l’Évangile (reprendre des éléments du guide de lecture pour Luc 15,11-31 et des échanges avec les enfants à l’étape 2). • À la fin du commentaire, l’animateur dit : « Chacun de nous est aimé de Dieu, il est important de l’entendre et de le dire. Aimer, c’est donner et recevoir. » Puis il invite la personne la plus proche de lui à tendre les mains, paumes tournées vers le haut, et impose ses mains, paumes tournées vers le bas, sur les siennes. Cette personne se tourne vers son voisin et fait de même, et ainsi de suite. Ce geste se fait en disant : « Tu es aimé(e) de Dieu ». Pendant ce temps, on met un fond musical doux.

Priere - celebration

Proclamation de la Parole de Dieu (Luc 15,11-32)


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itineraire

Cette proposition bis intègre parents et enfants dans le cadre d’un temps fort et qui reprend les étapes 1 et 2. Les enfants ayant vécu cette proposition en famille entrent ensuite dans l’étape 3. Cette proposition peut se dérouler de deux manières :

1. Une rencontre parents et enfants. 2. Un temps de catéchèse intergénérationnel avec l’ensemble de la communauté7. Pour ces deux propositions, la rencontre se termine par une prière ou une

célébration eucharistique. Par amour, Dieu nous a faits pour le bonheur. Il nous aime tels que nous sommes, sans condition. Jésus le Christ montre par sa venue parmi nous, à travers ses gestes et ses paroles, de quel amour son Père nous aime. Par le don de l’Esprit, il nous rend capables et heureux d’aimer, libres et responsables.

Matériel – Prévoir l’installation de la salle de façon accueillante et chaleureuse (fleurs, salle aménagée et décorée, coin prière…). – Télécharger sur le site le dessin de clown, les lettres et les balles. Agrandir tous ces éléments et les découper (prévoir autant de balles que de participants). Afficher le clown qui jongle avec les lettres en désordre. – Sur le dessin du clown, accrocher une grande enveloppe contenant cinq petites enveloppes numérotées. Chacune de ces petites enveloppes contient une question du débat pour le groupe des enfants (voir itinéraire 1 bis). – Prévoir des grandes feuilles et des feutres pour les groupes des adultes. – Fabriquer une frise avec des visages de tous âges, de toutes cultures et de toutes races. – Découper autant de papiers en forme de cœur qu’il y a d’enfants.

7. Comme le recommande le Texte national pour l’orientation de la catéchèse, p. 33.

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Étape 1 bis

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Les animateurs accueillent les enfants et les adultes rassemblés dans une même salle. Un animateur invite à regarder le dessin du clown qui jongle avec les lettres amovibles de l’expression « être heureux ». Ensemble, adultes et enfants remettent dans l’ordre les lettres pour découvrir l’expression « être heureux ». Puis choisir une des portes d’entrée suivantes. L’animateur invite enfants et adultes à réagir spontanément sur le clip, le DVD ou le conte.

Etape 1 bis

Tout homme est fait pour le bonheur et le recherche, mais l’idée du bonheur n’est pas toujours la même pour tout le monde. Le bonheur se construit dans la relation à soi-même et aux autres…

1/ Clip « Tout le bonheur du monde », de Sinsemilia – Qu’avons-nous vu ? (Décrire les personnages, les lieux, les objets, les gestes et les attitudes.) – Quelle histoire est racontée ? (Repérer la chronologie des événements vus.) – Quelles paroles avons-nous retenues ? – Qu’est-ce qui rend les personnages heureux ?

Pour aller plus loin avec les plus grands – Ce clip, que nous dit-il, que nous montre-t-il du bonheur ? – Dans la vision du bonheur présentée par ce clip, avec quoi suis-je d’accord ou non ? Pourquoi ? Qu’est-ce qui me touche ?

2/ Diaporama « Dis-moi, le bonheur, c’est quoi ? » (dans l’édition définitive) – Qu’avons-nous vu ? (Personnages, gestes, attitudes, lieux, objets et expressions) – Qu’avons-nous entendu ? – Ce diaporama montre-t-il ou non quelque chose du bonheur ? Quoi et pourquoi ? (On peut écrire les réponses dans trois colonnes : Bonheur – Malheur – Question.) Chacun peut dire quelles images l’ont particulièrement touché.

3/ Conte « Le Septième Pot », Graine de sagesse, Éditions du Signe (voir annexe, p. 44) – Quelle histoire est racontée ? (Repérer la chronologie des événements entendus) – Qu’est-ce qui rend heureux chacun des sept pots ? – À quel pot souhaiteriez-vous ressembler ?

Pour aller plus loin avec les plus grands – Quelles idées du bonheur expriment les paroles des sept pots ? – Dans la vision du bonheur présentée par ce conte, avec quoi suis-je d’accord ou non ? Pourquoi ? Qu’est-ce qui me touche ?

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Il est important de faire ce travail d’analyse pour donner la parole à chacun et permettre de prendre de la distance avec la proposition de bonheur, vue et entendue. Il sera plus facile ensuite à chacun de se positionner par rapport à cette question et d’exprimer sa propre réponse. Il sera souvent nécessaire de voir ou entendre une deuxième fois.

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Etape 1 bis

L’animateur propose aux enfants et aux adultes de se séparer. Chaque groupe réfléchit sur ce qu’est être heureux.

• Choisir une deuxième porte d’entrée non utilisée et réagir en s’aidant de la grille de questions correspondante. Comparer les deux portes d’entrée choisies. • Regarder le clown et l’expression trouvée « être heureux ». Attirer l’attention sur la grande enveloppe accrochée sur le clown. L’animateur l’ouvre et découvre les petites enveloppes qu’il confie à cinq enfants en posant la question : « Que veut nous dire ce clown ? » • L’animateur invite à ouvrir l’enveloppe n° 1 : l’enfant lit la question et l’animateur instaure un débat. Poursuivre ainsi jusqu’à l’enveloppe n° 5. 1. Qu’est-ce que cela veut dire « être heureux » ? 2. Qu’est-ce qui empêche d’être heureux ? 3. Qu’est-ce qui me rend heureux ? 4. Qu’est-ce que je fais pour être heureux et pour rendre les autres heureux ? 5. Le bonheur peut-il être différent d’un jour à l’autre ? Pourquoi ? • L’animateur écrit sur un tableau ou un panneau l’essentiel des réponses aux diverses questions. À partir de leurs échanges, les enfants construisent un questionnaire pour une enquête auprès des adultes. Lorsque l’enquête est prête, les enfants rejoignent les adultes et leur posent les questions.

• S’organiser en petits groupes de six à huit personnes et débattre autour des questions suivantes : – Que veut dire « être heureux » ? – Quels sont mes rêves de bonheur pour mon ou mes enfants, pour ma famille, pour mes proches ? – Qu’est-ce qui me paraît essentiel pour leur vie aujourd’hui et pour leur avenir ? – Qu’est-ce qui me paraît indispensable pour qu’ils soient heureux ? – Qu’est-ce qui peut empêcher d’être heureux ? – Pensez-vous qu’il puisse y avoir des situations sans espoir ? – Dans les épreuves traversées, qu’est-ce qui peut aider à s’en sortir ? • L’animateur ou un adulte écrit sur des grandes feuilles les mots essentiels retenus de l’échange. Regrouper les feuilles, puis les afficher. Proposer le DVD 6 milliards d’autres, de Yann Arthus-Bertrand ; 2e DVD, séquence 2 « Bonheur ». En visionner un extrait.

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Laisser un temps d’expression orale ou un temps de silence pendant lequel ceux qui le désirent peuvent venir écrire d’autres mots sur les feuilles. • Inviter les adultes à découvrir la vie de Raoul Follereau, à partir du document enfant (penser à le reprendre par la suite !) ou d’autres documents (voir la médiathèque). Laisser réagir ; mettre en évidence tout ce qui a aidé Raoul à orienter sa vie : sa foi et le choc de sa rencontre avec l’enfant ; faire un lien avec ce que les adultes auront exprimé de leur rêve pour leurs proches.

Jalon personnel Prévoir du temps à la fin de cette première étape pour que les enfants prennent leur carnet de vie et répondent à cette question : Pour moi, à partir de ce que j’ai entendu ou de ce que je vis, qu’est-ce qui est important pour être heureux ? Sur le carnet de vie, je l’écris, je le mets en poème ou je le dessine. Avec des enfants en difficulté, prévoir un choix d’images pour garder trace dans le carnet de vie ; éventuellement les aider à écrire. Pendant ce temps, les adultes préparent un petit goûter. Proposer un temps de détente autour de ce goûter.

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• L’animateur invite les enfants à faire leur enquête auprès des adultes. Puis adultes et enfants, ensemble, écrivent des mots de bonheur sur les formes représentant les balles du clown. Pour la mise en commun, accrocher ces balles autour de l’expression « être heureux ». • L’animateur invite ceux qui le désirent à lire ce qu’ils ont écrit. • L’animateur demande aux enfants de regarder les pp. 1-2 du document enfant.

Etape 1 bis

Les enfants découvrent la vie de Raoul Follereau à la troisième étape. Ne pas leur en parler auparavant.


Étape 2 bis

Comme les fils de la parabole, nous sommes tous en chemin, à des étapes différentes, mais le Père attend patiemment et se réjouit à l’approche de ses fils. Chacun se découvre aimé du Père et cette relation offre d’être heureux.

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Etape 2 bis

Passerelle L’animateur dit : « Nous avons réfléchi ensemble à ce que signifie être heureux pour nous. » Il reprend des mots écrits sur les balles. Puis il précise : « Maintenant, nous allons découvrir que pour les fils, le bonheur, c’est d’accueillir l’amour du Père. » Séparer de nouveau les adultes et les enfants.

L’animateur dit : « Je vais vous raconter une parabole, c’est-à-dire une histoire que Jésus raconte pour faire comprendre quelque chose de très important. » Il invite à une attitude d’écoute, puis ouvre solennellement le livre de la Parole.

Luc 15,11-20a, Parle Seigneur, ta Parole est un Trésor, p. 348 • Lire la parabole du Père aux deux fils, jusqu’au retour du cadet (Luc 15, 11-20a) : « Il partit donc pour aller chez son père. » • L’animateur dit : « Qui parmi vous a déjà entendu cette histoire ? Dans ce cas, gardez le secret de la suite pour l’instant, et écoutez avec moi ce que les autres vont nous dire. » L’animateur dit : « Imaginez la suite de l’histoire. Que va-t-il se passer entre son père, son frère aîné et lui ? » • Laisser du temps pour que les enfants réagissent, ne pas induire de réponses. • Proposer de jouer la fin de l’histoire. Faire au moins deux groupes pour que diverses fins puissent être envisagées. Les enfants qui connaissent la « vraie » fin de la parabole la jouent à leur manière. Il est possible que certains d’entre eux ne connaissent pas vraiment la fin de l’histoire !

• Proposer une lecture d’images de la totalité de la parabole (trois dessins du livret « Accueillir le pardon de Dieu » ; à récupérer sur www.alarencontreduseigneur.fr). Faire ressortir les situations et les attitudes des personnages. • Lire la parabole et engager une discussion sur l’attitude du père et des fils. Puis essayer de décrire les visions du bonheur du fils cadet, du fils aîné et du père. – En quoi diffèrent-elles ou s’accordent-elles ? – De qui suis-je le plus proche ? Du fils cadet, du fils aîné, du père ? • Puis l’animateur aide les adultes à faire les liens entre le bonheur raconté par Jésus dans la parabole du Père aux deux fils et celui qui a été évoqué pendant les échanges précédents.

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– Qu’est-ce que ce texte me fait découvrir, sur moi-même, sur le bonheur qui m’est proposé aujourd’hui ? – En quoi ce texte correspond à ma conception du bonheur, s’y oppose ou le modifie ? • Avant de retrouver les enfants, expliquer brièvement ce qu’ils ont fait (imaginer la fin de la parabole).

Visionner l’animation sur le DVD, puis poser les questions suivantes : – Qu’est-ce qui vous étonne ? – Quelles différences y a-t-il entre la fin de votre histoire et la fin de la parabole de Jésus ? – Que dites-vous de l’attitude du père ? Du fils aîné ? – Dans cette parabole que Jésus raconte, de quel père parle-t-il ? Qui est ce père ? – Que dit Jésus de l’amour du père ? L’animateur reprend toutes les expressions et va plus loin : « Dans cette parabole, Jésus parle de Dieu, son Père. Dans le cœur du Père, il y a une place pour chacun, une place pour moi et une grande place pour nous tous ; le bonheur de Dieu c’est de nous voir heureux ensemble. » (Voir le commentaire p. 18) • L’animateur apporte une frise de visages représentant des hommes, des femmes, des enfants de tous âges et de toutes couleurs. • Selon le temps liturgique, l’animateur peut proposer : « Nous avons une grande fête qui exprime ce bonheur : la Toussaint. » (Voir la proposition catéchétique sur www.alarencontreduseigneur.) • Donner aux enfants les pp. 3 à 5 du document enfant ; puis donner des photocopies du chant « L’amour de Dieu » (voir annexe, p. 47) pour le temps de prière. • Pendant que les enfants font leur carnet de vie (voir jalon ci-dessous), proposer aux adultes d’écrire une parole de tendresse ou d’amitié sur un papier en forme de cœur. Les adultes le donnent à leur enfant (ou à un autre enfant) qui le colle sur son carnet de vie.

Jalon personnel L’animateur montre le cœur et dit : « Dans le cœur du Père, il y a une place pour chacun, il y a une place pour tous ses fils. Dieu est un Père qui est toujours là, qui les attend, toujours prêt à les accueillir ». Dans leur carnet de vie, les enfants notent ce qu’ils aiment dans cette parabole du Père aux deux fils et ce qu’ils veulent garder dans leur cœur.

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• Les enfants jouent les suites possibles de la parabole. L’animateur reprend les différentes expressions et pose la question : Y aurait-il d’autres réactions possibles du père, du frère ? • Des participants lisent la suite de la parabole Luc 15, 20b-32.

Etape 2 bis

Pour la discussion S’inspirer de la fiche biblique Luc 15,11-32, voir annexe, p. 42.


Pour la fin de cette rencontre, voici deux propositions selon le cadre dans lequel elle se déroule : – Un temps de prière. – Une célébration eucharistique avec l’ensemble de la communauté.

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Etape 1 bis 2 bis

Temps de prière • Dans le lieu de prière, apporter la frise avec la multitude de visages ; le livre Parle Seigneur, ta Parole est un Trésor est ouvert à la page du Psaume 103 (102). • L’animateur allume une bougie. • Tracer lentement le signe de la croix. • L’animateur invite au silence et à la contemplation sur un fond musical. Un adulte se déplace et lit quelques strophes du Psaume 103 (102). • Prendre un temps de silence puis proposer aux participants de redire un verset ou des mots qui les marquent. • L’animateur dit : « Nous nous donnons la main, en fils bien-aimés, pour Te dire, Seigneur, la prière que Tu nous a apprise : Notre Père… » • On peut prendre le chant « Je t’ai appelé par ton nom » de Noël Colombier (voir annexe, p.47).

Célébration eucharistique Quelques suggestions pour l’équipe d’animation : • Apporter la frise des visages et le tableau de Rembrandt en début de célébration. Un ou des adultes disent en quelques mots ce qui a été vécu. • Prendre le chant « Je t’ai appelé par ton nom » à l’entrée de la célébration. • Les intentions de prières universelles peuvent être inspirées par les échanges de la rencontre adultes et enfants. • On peut se donner la main pour dire le Notre Père.

Pour la suite de l’itinéraire du module, les enfants rejoignent les étapes prévues : 3, 4 et 5.

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35 Annexes

dans son contexte. – Le texte fait partie d’un chapitre, d’un livre… – Quelle est sa place dans cet ensemble ? Qu’apporte-t-il ?

4. Lire ce qui précède et ce qui suit le passage étudié, pour le situer

– Entre le début et la fin du texte : quel(s) changement(s) de situation ? Quelle(s) transformation(s) ? De qui ? De quoi ? – Comment se fait cette transformation ou ce changement ? – Quelles sont les différentes étapes par lesquelles on passe, du début à la fin du texte ? – Préciser le plan du texte.

3. à partir de tout cela, chercher maintenant ce qui se passe dans le texte

– Les mots ou expressions qui reviennent, se correspondent, s’opposent. – Les personnages : noter qui ils sont, ce qu’ils font, ce qu’ils disent, ce qui leur arrive, les différents noms qui les désignent. – Les objets. – Les lieux et les déplacements. – Les verbes et le temps des verbes.

2. Repérer et souligner en utilisant différentes couleurs

– Noter ce qui plaît et ce qui plaît moins, ce qui étonne… – Quand le texte n’est pas trop long, le recopier et le disposer en séparant les phrases. – Si le texte est déjà connu, le réécrire de mémoire et le comparer avec le texte original. – Noter les questions, étonnements, remarques qui viennent à l’esprit sans chercher à y répondre, y revenir seulement à la fin du parcours.

1. Commencer par lire le texte personnellement

Pour étudier un texte biblique entre catéchistes

Fiche pédagogique n°1

– Qu’est-ce qui a bougé ? – Lesquelles garder, enlever ou… ajouter ?

10. Revenir sur les questions et remarques notées au début

– Que me dit-il ? Quelle lumière ce texte porte-t-il sur ma vie aujourd’hui ? Ma vie dans le monde ? Ma vie dans l’Église ? – En quoi m’aide-t-il à vivre ? – Quel émerveillement pour moi, dans ce texte ?

9. Relire le texte maintenant

– Du Dieu de la Bible. – De l’homme, de l’humanité. – Du peuple de la Bible. – De Jésus-Christ. – De ceux et celles avec qui il est. – Du disciple. – D’une communauté. – De l’Esprit-Saint…

8. S’interroger sur ce que ce texte fait connaître, révèle :

7. Chercher un titre pour ce texte.

les comparer, et noter ressemblances et différences.

6. S’il y a, ailleurs, dans la Bible, des textes semblables,

Cela permet d’éclairer le sens des mots importants, de repérer le genre littéraire de ce texte (récit, épopée, texte de loi, texte liturgique, célébration, rites, poème, cantique, psaume, oracle de prophète, enseignement, écrit de sagesses, parabole, récit de miracle, discours…). Cela permet aussi de préciser : – L’époque à laquelle a été écrit le texte. – La situation du peuple, de la communauté. – La situation de l’auteur. – à quelle question veut répondre le texte.

5. Lire les notes, les introductions de la Bible et les références indiquées dans la marge du texte au fur et à mesure de son déroulement.

Boîte à outils

Boîte à outils


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– Qu’est-ce que ce texte nous dit de Dieu ? Du Christ ? – Quelle Bonne Nouvelle Dieu adresse-t-il aux hommes, pour tous et pour chacun, à travers ce texte ? – Qu’est-ce que ce texte nous dit pour nous aujourd’hui, pour nousmêmes ? – En quoi ce texte peut-il nous aider à vivre ?

3. Pour aider les enfants à recevoir le texte comme Parole de Dieu

– Quel est l’auteur du texte ? – Pour qui écrivait-il ? – À quelle époque et dans quel temps le texte a-t-il été écrit ? – Quel est son genre littéraire (récit, parabole, récit d’épopée, prière, discours, récit de miracle, etc.) ? – Quels sont les mots et réalités qui n’appartiennent pas à notre langage d’aujourd’hui ? Que voulaient-ils dire ? Que nous disent-ils ? – Les notes et les introductions de la Bible peuvent aider à cette recherche.

2. Pour aider les enfants à comprendre le contexte

– Lire le texte sans se soucier des titres et des sous-titres. – Repérer le scénario : les acteurs, les lieux, les différentes scènes… – Relever les oppositions de personnages (par exemple, comment sont-ils au début ? à la fin ?). – Y a-t-il une situation initiale ? Une situation finale ? Noter les changements intervenus entre les deux. – Quels éléments ou quels personnages ont provoqué ce changement ?

1. Pour lire le texte avec les enfants

Grille de lecture pour lire un texte biblique avec les enfants

Fiche pédagogique n° 2

Annexes

(Suite p. 37)

– À partir de ce que nous voyons et de ce que nous savons, pouvons-nous identifier l’événement, les personnages ? – Que ressentons-nous devant cette image ? Que provoque-t-elle en nous ? – Qu’est-ce que l’artiste a voulu mettre en valeur ? (Rayonnement, ailes, auréoles, arbre…)

2. Temps de l’interprétation : partager autour des questions suivantes.

Observer ensuite : – les personnages et leur rapport entre eux (les regards) ; – les attitudes et les gestes ; – les lieux et l’époque ; – les objets et les éléments symboliques ; – les impacts sensoriels et émotifs – le religieux.

Repérer les éléments formels : – les lignes et les formes ; – les couleurs ; – la lumière ; – la composition générale de l’image (cadrage, profondeur de champ).

Laisser le temps (quelques minutes) de regarder cette image d’une manière personnelle, en silence, puis décrire ensemble ce que nous voyons. L’animateur veille à faire respecter la consigne de la seule description et à donner la parole à chacun.

1. Temps de l’observation : regarder sans interpréter

Exposer l’image en grand format ou la projeter ou la distribuer à chaque personne.

Pour lire la représentation picturale d’une scène biblique

Fiche pédagogique n° 3


37 Annexes

– Comparer avec d’autres représentations du même événement. – Écrire un texte méditatif. – Filmer l’œuvre en réalisant un banc-titre qui met en valeur les découvertes. – Préparer un temps de prière autour de l’œuvre.

5. Quelques propositions pour aller plus loin

– Comment l’image met en lumière l’événement et permet d’en approfondir le sens ? – À quelle interprétation le peintre nous invite-t-il ? – Quelles questions cette œuvre pose-t-elle à ma foi ? – Fait-elle bouger mon regard sur Dieu, sur l’homme, sur ma vie ?

4. Temps du débat : s’interroger sur ce que cette œuvre produit en nous.

3. Temps de la confrontation : lire le texte et comparer avec l’image. – Quelles ressemblances et différences ? Qu’est-ce qui est ajouté ? Qu’est-ce qui est supprimé ? Qu’est-ce qui est mis en valeur dans le tableau ? – À quels versets du texte l’artiste fait-il référence ? – Quel sens de Dieu, de l’homme est proposé par cette « mise en scène » ?

La table ronde et blanche : elle fait penser à une hostie. En son milieu, la coupe et l’assiette situent la scène du lavement des pieds au cours du dernier repas de Jésus, le jeudi avant sa mort. Un des disciples montre du doigt ces objets. Cette insistance semble vouloir réunir les deux moments de cet épisode en un seul : Jésus donne sa vie.

Celui qui n’a pas d’auréole : dans les représentations de la Cène, il permet d’identifier le personnage comme étant Judas, celui qui a trahi Jésus. Ici, cette identification est renforcée par le fait qu’il tient dans la main une bourse qui représente sa fonction de trésorier dans le groupe des apôtres mais aussi les 30 deniers qu’il a reçus en échange de sa trahison.

Auréole crucifère : elle est traversée par une croix, c’est l’auréole de Jésus. La croix rappelle son sacrifice et distingue ainsi Jésus des autres personnages.

Auréole : elle est appelée aussi nimbe. Elle représente la sainteté des personnages. La couleur or symbolise la lumière et la gloire divine.

Quelques repères iconographiques de la représentation du lavement des pieds (retable Notre-Dame-des-Neiges)

La clé : elle permet d’identifier le personnage comme étant l’apôtre Pierre puisque la clé représente l’autorité que Jésus lui a donnée : « Je te donnerai les clés du Royaume des Cieux… » (Mt 16,19…)

Le vêtement blanc de Jésus est signe de sa Résurrection.

Auréole crucifère : elle est traversée par une croix, c’est l’auréole de Jésus. La croix rappelle son sacrifice et distingue ainsi Jésus des autres personnages.

Auréole : elle est appelée aussi nimbe. Elle représente la sainteté des personnages. La couleur or symbolise la lumière et la gloire divine.

Quelques repères iconographiques de la représentation de Zachée (retable de Notre-Dame-des-Neiges)


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2. Visionner une deuxième fois pour regarder plus particulièrement comment l’histoire est racontée à travers la construction des images. Si le groupe le permet, il peut être intéressant de distribuer des postes d’observation par petits groupes de deux ou trois. – Y a-t-il des mouvements de caméras particulièrement signifiants ? Lesquels ? À quel moment ? – Quels types de plans s’imposent le plus ? Gros plan ? Plan rapproché ? Plan d’ensemble ? – Repérer les différents points de vue : plongée – contre-plongée. À quels moments ? – Comment est utilisée la lumière ? (naturelle, artificielle, vive, douce, tamisée… ?)

– En dehors de la vue et de l’ouïe, nos autres sens (odorat, goût, toucher) ont-ils été sollicités ? Comment ?

– Qu’est-ce que cela nous montre de l’époque, du temps, du contexte ? – Nommer les différentes parties puis reconstituer l’histoire qui est montrée. – Décrire ce que nous avons entendu : ● Paroles : quel genre de paroles : dialogue ? Narration ? Description ? Voix off ? Qu’avons-nous retenu ? ● Musiques et effets sonores : quel est leur rôle ? Sont-ils là pour souligner, rythmer, dramatiser, faire respirer, ponctuer, annoncer, faire passer, attirer l’attention… ?

Faire l’inventaire et décrire ce que nous avons vu (PLOG) : ● Personnages et costumes. ● Lieux et décors. ● Objets. ● Gestes et attitudes.

1. Visionner une première fois.

Grille d’analyse d’une vidéo biblique

Fiche pédagogique n° 4

Annexes

3. Lire le texte biblique et le confronter à la représentation filmique.

– Cette interprétation m’interpelle-t-elle ? En quoi ? Comment ? Pourquoi ? – Que me fait-elle découvrir du texte ? – Quelles questions me pose-t-elle ? – Si j’avais à l’interpréter à la manière d’un cinéaste, quels choix ferais-je et pourquoi ?

4. Pour approfondir

– Quels sont les éléments mis en valeur ? – Quels sont les éléments gommés ? – Quels sont les éléments ajoutés ? – Comment sont traités les éléments symboliques ? Le divin ? - Quels sens de Dieu, de Jésus Christ, de l’homme, de l’Église, du rapport entre Dieu et l’homme nous sont donnés à voir ? – Qu’est-ce que le réalisateur a ainsi choisi de nous communiquer par son interprétation ?

Repérer les ressemblances et les différences. (On peut aussi décrire le PLOG présent dans le texte.)


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Annexes

Ne pas multiplier les sollicitations du regard (images, objets…).

● L’espace : alléger le mobilier (enlever des tables et des chaises) pour éviter l’« encombrement » et donner plus de liberté au corps. On peut installer un tapis, des coussins, ainsi qu’une petite caisse renversée et posée sur le sol recouverte d’un tissu pouvant servir de support pour une veilleuse, les livres Seigneur, apprendsnous à prier ouvert à la page d’une belle iconographie ou Parle Seigneur, ta Parole est un Trésor ouvert à la page du passage biblique de la rencontre.

● La lumière : favoriser un éclairage indirect, allumer un lampadaire donnant une lumière moins forte que le plafonnier, allumer une (ou des) bougies.

2. Quelques détails importants

Si possible, aménager un cadre spécifique : il est précieux de séparer le lieu de rencontre de l’équipe – où les activités catéchétiques sont déployées – et le lieu de la prière, du recueillement. Pendant la rencontre de catéchèse, on parle de Dieu ; pendant le temps de prière, on s’adresse à Dieu. Ces deux lieux peuvent se situer dans la même salle. Si la salle est exiguë, on peut faire enlever les affaires de catéchisme, disposer un tissu sur la table sur lequel poser le livre Parle, Seigneur, Ta Parole est un Trésor, une veilleuse… Ce rituel prévu à chaque rencontre favorise l’intériorité.

1. Un lieu pour le recueillement

Dans un monde généralement naturellement bruyant, il faut penser des lieux propices au recueillement pour permettre aux enfants d’apprivoiser, puis d’aimer le silence et le retour à soi pour une présence à Dieu. Même avec de petits moyens, on peut transformer des lieux ordinaires en lieux extraordinaires de silence et de découverte. Le silence s’exerce, s’apprend… Le vrai silence est habité.

Pour mieux vivre des temps d’intériorité avec les enfants

Fiche pédagogique n° 5

Dans ce cas, il est conseillé qu’un adulte lise la Parole biblique dans la Bible qui a été choisie ou la prière qui a été choisie ou écrite afin que la diction soit bonne et que le groupe soit « libéré d’une tâche » et ainsi ouvert à l’écoute de la Parole qui se reçoit de l’extérieur.

5. Lecture d’un texte biblique

– On pourra réduire les paroles au minimum nécessaire, indéfiniment les mêmes (comme des refrains). – Des gestes simples aideront à prier avec le corps par des attitudes qui concrétisent l’élan intérieur sans l’intellectualiser et symbolisent en outre l’obéissance intérieure. La prière du corps, c’est se tenir en état d’alerte, de vigilance, de disponibilité. C’est être « éveillé », comme les hommes de la Bible, fidèles à Dieu.

4. Amener à la prière

Il est nécessaire que l’animateur se soit lui-même préparé intérieurement et qu’il prenne du temps pour aider les enfants à faire silence. – L’animateur se pose et évite de s’agiter en tous sens, il précise les consignes sans « être bavard », il crée le climat par des phrases courtes, un débit de mots calmes, une voix douce. – Il demande aux enfants de s’asseoir de manière à être à l’aise. – Tant que le groupe n’a pas l’habitude du vrai silence, il est possible de mettre une musique de fond (ou de chants d’oiseau, de nature…) ; écouter les bruits. – Pour remédier à l’agitation intérieure, l’animateur peut proposer de : « Faire taire les mots, les déplacements, le besoin de se faire valoir, de dépasser les autres… », de détendre le corps grâce à des exercices simples de respiration et d’étirements (par exemple : respirer calmement, tranquillement, en prenant conscience du souffle qui sort et entre dans notre corps). Il invite ensuite à choisir la meilleure position pour soi et à fermer les yeux. - Petit à petit, ces éléments vont permettre à chaque enfant de se tenir devant Dieu en étant présent, tout entier, corps, âme et esprit (1 Th 5,23), en étant « unifié ».

3. Amener le groupe au silence


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Suivant le sujet, on pourra engager un débat.

Demander à chaque participant de montrer la photo choisie, d’expliquer son choix. Les autres écoutent sans intervenir. On peut noter sur un tableau les mots-clés exprimés. Les photos peuvent être affichées sur le tableau.

Mise en commun

Mise en place : les photos sont disposées sur une table dont on peut faire le tour. – L’animateur détermine à l’avance le temps imparti pour le choix des photos. Il précise le nombre à choisir en lien avec la question ou le thème retenu. – Le choix des photos se fait en silence.

Déroulement

– Il faut au minimum, par participant, deux ou trois photos, découpées dans des magazines ou des journaux, très diversifiées et sans aucun texte. – Un tableau.

Le matériel

– Pour permettre de se présenter pour une première fois. – Pour faire s’exprimer sur un sujet particulier. – Pour faire l’évaluation d’un événement vécu collectivement.

Quand utiliser cette technique ?

– Le photo-langage est une technique d’animation qui permet à des individus ou à un groupe de s’exprimer oralement à partir d’images ou de photos. – Le photo-langage permet aussi d’associer plus facilement sentiment et raison à travers l’image. Il permet de « toucher » le symbolique dans une image et donc, par association, de toucher le symbolique dans la vie.

Description de la technique

Le photo-langage

Fiche pédagogique n° 6

Annexes

• Sur la page d’accueil, un menu déroulant nommé « Télécharger » permet de choisir un type de document : texte, image ou jeu. En cliquant sur l’un de ces choix, on a accès à tous les textes, images ou jeux disponibles sur le site, quel que soit le document de la collection auquel il se rapporte. En cliquant sur « en savoir + », on accède directement à la page de téléchargement. • Sur la page d’accueil, en cliquant sur un document. Chaque présentation de module comprend une rubrique « Contenu pédagogique complémentaire » qui liste les ressources à disposition pour cet itinéraire catéchétique. En cliquant sur son nom, on accède directement à la page de téléchargement. Pour télécharger, il suffit de cliquer sur le titre du texte ou du jeu, une fenêtre s’ouvre qui offre le choix : soit ouvrir le document pour le voir et l’imprimer, soit l’enregistrer sur le disque dur de l’ordinateur préalablement à son utilisation. En ce qui concerne les images, cliquer sur « en savoir + » ouvre directement l’image. On peut alors soit l’imprimer, soit l’enregistrer sur l’ordinateur en faisant un clic droit sur l’image et en choisissant « enregistrer l’image sous », puis le dossier où l’on veut la sauvegarder.

Pour télécharger les ressources pédagogiques liées aux différents documents et mentionnées dans les livres de l’animateur, il y a plusieurs entrées :

– par nom de documents ; – par axes de catéchèse (exemple : « je suis catéchiste », etc.) ; – par mots-clés (exemple : prière, enfants, famille, etc.) ; – par rubriques (témoignages, reportages).

Sur la page d’accueil, plusieurs portes d’entrée sont proposées :

– présente les documents à chaque nouvelle parution ; – met à disposition des ressources pédagogiques ; – propose des témoignages et des reportages liés à la pratique des documents ; – ouvre des forums pour la communauté des catéchistes.

Ce site, destiné aux utilisateurs de la collection :

écrire l’adresse complète (www…) à la suite de « http://» soit : http://www.alarencontreduseigneur.fr

Pour utiliser le site www.alarencontreduseigneur.fr

Fiche pédagogique n° 7


41 Annexes

« Règle d’or » pour la recherche : définir de la manière la plus précise possible le cadre de votre recherche, en entrant le maximum d’informations. Par exemple : pour trouver des renseignements sur « Marie », préciser « Marie de Nazareth », « Sainte Marie, mère de Dieu », etc. Dans la pratique, utiliser à bon escient les quatre procédures autorisées par les moteurs de recherche : – Chercher les pages contenant tous les mots de votre recherche inscrits (séparés par un espace). Une des manières de préciser le cadre de votre recherche est donc d’entrer plusieurs mots qui cernent le « profil » de celle-ci. – Chercher les pages contenant une expression exacte (qui est alors placée entre guillemets). Ce type de recherche est utile pour retrouver une citation, un proverbe, un titre de livre ou de film, un titre ou un vers de chanson, un lieu géographique, un personnage célèbre.

Les moteurs de recherche sont là pour nous aider, en présentant d’abord les sites considérés comme les plus utiles. Mais les critères de classement des moteurs ne correspondent pas toujours à nos propres priorités ; en fait, les pages qui arrivent en tête de liste proviennent souvent des sites les plus consultés, ce qui n’est pas un critère très pertinent. Il faut donc « aider » les moteurs de recherche à trouver ce qui nous intéresse. ● Google : http://www.google.fr – Le moteur le plus consulté, sans doute aussi le plus riche en potentiel d’informations. ● Altavista : http://fr.altavista.com – Un moteur moins connu, mais qui donne souvent des résultats plus « pointus » que Google, surtout, qui fournit davantage de renseignements dans le résumé, permettant une première évaluation du site. ● Voila : http://www.voila.fr – Le moteur associé au site d’Orange. À essayer car les priorités semblent différentes et il propose un ensemble de résultats plus pertinents qu’avec Google. ● Yahoo : http://fr.yahoo.com – C’est avant tout un annuaire (voir ci-dessous), bien que le site comporte également la fonction « moteur de recherche ».

Les moteurs de recherche

Internet fournit tellement d’informations que l’on peut très vite être submergé. On trouve aussi ce que les autres ont bien voulu y mettre : donc le meilleur et le pire, y compris dans le domaine religieux ! Aussi la première réaction doit-elle être une certaine vigilance vis-à-vis des informations recueillies.

Pour utiliser Internet

Fiche pédagogique n° 8

● L’identité des auteurs, concepteurs, webmestres, ainsi que la nature des associations, entreprises, Églises qui financent ou soutiennent le site. Ces informations ne sont pas toujours accessibles. Le fait qu’on puisse les consulter aisément (par exemple à partir de la page d’accueil) est plutôt bon signe quant à la qualité du site (véracité, fiabilité, mise à jour fréquente des informations fournies). ● Le langage utilisé, le style des images : parfois typique d’une culture, d’un courant d’opinion, d’une sensibilité religieuse, etc. ● La date de la dernière mise à jour : si elle est vieille de plusieurs mois ou davantage, il est possible que le site soit abandonné. Être attentif… ● La famille des sites associés ou des liens figurant sur le site. C’est un critère très pertinent pour juger de l’identité d’un site, car les pages avec lesquelles des liens sont prévus sont souvent plus « typées » que le site lui-même.

Points d’attention pour évaluer rapidement un site

À chaque moteur de recherche est associé un annuaire. Ce dernier répertorie des sites ayant une certaine notoriété dans un domaine précis et non plus des pages. Pour s’y rendre, cliquer sur le mot « annuaire » qui apparaît sur la page d’accueil. Ensuite, choisir dans la liste des rubriques le thème qui vous intéresse. Pour chaque rubrique et sous-rubrique, une liste de plusieurs sites est fournie. L’annuaire se présente donc comme une arborescence allant du plus général au plus précis.

La recherche à partir des annuaires

Une image : entrer le thème de l’image et cliquer sur le bouton « images » prévu sur la page d’accueil ; cela a l’avantage de vous indiquer seulement des sites contenant des images sur ce thème ou cet auteur. Faire de même pour la recherche d’une vidéo, d’un livre en ligne, etc.

Cas particuliers de recherche

– Chercher les pages contenant au moins un des mots inscrits (mettre alors « ou » entre les mots). – Chercher les pages qui ne contiennent pas certains des mots inscrits. Pour exclure un mot de votre recherche, placer le signe moins (–) immédiatement devant ce mot et précédé d’un espace. En outre, les moteurs de recherche ont une fonction « recherche avancée » qui permet de spécifier d’autres paramètres. En conclusion : perdre du temps à affiner sa recherche, c’est en gagner !


42

V. 20 : Comment qualifieriez-vous cette mise en route ?

● V. 25-32 : – Comment le fils aîné comprend-il l’attitude de son père ? – Essayer de décrire la différence de point de vue entre le fils aîné et le père à propos du veau gras.

● V. 21-24 : À partir des gestes du père pour son fils, des ordres qu’il donne en sa faveur, qu’est-ce que la vie et qu’est-ce que la mort ? Que pourrait signifier le partage du veau gras ?

● V. 14-19 : Quel lien feriez-vous entre cette épreuve de la faim et ce retour à lui ou la réflexion du fils cadet ? À votre avis, en quoi son attitude et ses actes seraient-ils un péché ?

● V. 12-13 : Habituellement, en quelles circonstances les enfants envisagent-ils le partage des biens des parents ? Comment définir la façon dont ce fils entend se situer par rapport à son père ?

● V. 11 : Jésus met en scène trois acteurs sans plus de précision. Il n’est pas question de la mère. Impossible de se représenter l’allure physique de chacun, ni leur cadre de vie.

2. Au fil du texte

Au début du chapitre 15, Jésus est approché par tous les publicains et les pécheurs. Et il mange avec eux ! Cela suscite les récriminations des pharisiens et des scribes. Jésus raconte à ces derniers trois paraboles : la parabole de la brebis perdue (4-8), la parabole de la drachme perdue (9-10) et la parabole du Père aux deux fils (11-32).

1. Le contexte

Lire la parabole du Père aux deux fils (Luc 15,11-32)

Fiche biblique n° 1

Annexes

L’image du père dans cette parabole est un père aimant qui respecte la liberté et accueille toujours avec bonheur ceux qu’il aime. Le fils cadet prend conscience de la justice et de la générosité de son père ; ce n’est pas n’importe quel père puisque pécher contre lui, c’est pécher contre le ciel. Il découvre l’amour de son père dans son accueil et par la fête ; dans le cœur du père il est toujours resté fils. Le fils aîné, bien qu’il soit resté, s’éloigne en refusant l’invitation à la fête. Là encore, son père sort de la maison pour aller audevant de lui, le supplie. Être heureux, c’est accueillir cet amour.

Pour aller plus loin

● L’héritage : le fils cadet, en demandant son héritage, signifie implicitement la mort du père. La demande du fils cadet amène le partage entre les deux fils. ● Le cochon : c’est un animal considéré comme impur. Ceux qui les gardent sont déconsidérés. En ne donnant pas la nourriture des cochons au fils cadet, on lui évite d’être considéré comme impur. Sa faim lui permet de faire mémoire de la générosité de son père. ● Le sens de l’anneau, des sandales, des vêtements : l’anneau représente le maître, l’autorité, les sandales sont le privilège de l’homme libre, l’habit redonne sa dignité de fils (le fils demandait une place de serviteur, le père lui donne sa place de fils). ● Le veau gras : il est nourri de façon particulière et réservé aux seules grandes occasions dans les familles aisées.

5. Quelques clés de lecture pour éclairer la discussion

Prendre un temps personnel pour répondre aux questions ci-dessous. Un partage peut suivre, où chacun pourra dire ce qu’il souhaite dans un climat respectueux et bienveillant. – De qui suis-je le plus proche ? Du fils cadet ? Du fils aîné ? Du père ? – Est-ce que ce texte confirme, conteste ou modifie ma conception du bonheur ? – Qu’est-ce que j’apprends ici de l’amour de Dieu ? – Qu’est-ce que j’apprends de la difficulté à en être fils ?

4. Appropriation personnelle

Afin de mettre en ordre les découvertes au fil du texte, essayer de décrire les différentes visions du bonheur du fils cadet, du fils aîné et du père. En quoi diffèrent-elles ou s’accordent-elles ? Pour les fils, qu’est-ce qu’un bon fils ? Pour le père, que serait un fils capable de répondre à son amour sans limites ?

3. Mise en ordre des découvertes


43 Annexes

● V. 9-10 : Que cela nous fait-il entendre de Jésus et Zachée ? En vous rappelant ce que vous savez sur Abraham, en quoi le comportement de Zachée peut-il être rapproché de celui d’Abraham ?

● V. 7-8 : Comment la foule réagit-elle ? À quoi Zachée s’engage-t-il ? Quel titre donne-t-il à Jésus ? À quel risque Zachée s’expose-t-il en donnant la moitié de ses biens aux pauvres et en dédommageant au quadruple celui qu’il aurait spolié ? Que Zachée met-il à la place de ses richesses ?

● V. 5-6 : Que fait Jésus ? Qu’est-ce que cela suscite chez Zachée ? Qu’estce que laisse entendre la descente immédiate de Zachée ? Comment entendezvous l’annonce de Jésus : « Il faut que j’aille demeurer en ta maison » ?

● V. 1-4 : Faire le portrait de Zachée. Décrire le contraste entre son physique et son statut social. Quel problème la foule pose-t-elle à Zachée ? Comment le résout-il ? Qu’est-ce que cela nous révèle de Zachée ?

2. Au fil du texte

La rencontre de Jésus avec Zachée se situe peu après la troisième annonce de la Passion et de la Résurrection du Fils de l’Homme (18,31-34). Jésus vient de guérir un aveugle quand il rencontre Zachée à Jéricho. Leur rencontre ne s’arrête pas au v. 10 puisque Jésus continue à parler à son auditoire, dont Zachée, en racontant une parabole (19,11-27). Il repart ensuite pour Jérusalem. Nous célébrons cette entrée chaque année lors du dimanche des Rameaux.

1. Le contexte

Lire la rencontre de Jésus avec Zachée (Luc 19,1-10)

Fiche biblique n° 2

Salut : voir lexique (Sauveur) dans Seigneur, apprends-nous à prier, p. 181. Fils de l’homme : voir dans Ta Parole est un Trésor, p. 505.

● Fils d’Abraham : la qualité de fils d’Abraham fondait tous les privilèges des Juifs. Jésus réintègre Zachée dans une filiation, dans une histoire, dans une lignée. Il lui ouvre un avenir.

Jésus reconnaît en Zachée « un fils d’Abraham », perdu, et que lui, le « Fils de l’Homme », doit sauver. Ces deux expressions emploient le même mot : « fils ».

5. Quelques clés de lecture pour éclairer la discussion

Prendre un temps personnel pour répondre aux questions ci-dessous. Un partage peut suivre, où chacun pourra dire ce qu’il souhaite dans un climat respectueux et bienveillant. – De qui suis-je parfois le plus proche ? De la foule ? De Zachée ? De Jésus ? – Dans quelles situations ? – Est-ce que ce texte confirme, conteste ou modifie ma conception du bonheur ? – Qu’est-ce que j’apprends ici de l’amour de Dieu ?

4. Qu’est-ce que ce texte me fait découvrir de moi, pour moi aujourd’hui ?

– Comment Zachée évolue-t-il ? Repérer les étapes de la transformation : les noms, qualificatifs et attitudes. – Comment la pédagogie (attitudes et paroles) de Jésus permet-elle la transformation de Zachée ?

3. Mise en ordre des découvertes faites au fil du texte


44

L’enfant reste très proche de ses parents, à l’égard desquels il développe des sentiments de tendresse et de respect. Au sein de la famille, les manifestations d’opposition brusque, voire de rébellion (toujours suivie de remords) s’atténuent. Il va se tourner vers d’autres adultes de son entourage et, comme il est devenu capable de porter un jugement et de comparer, sa croyance en la toute-puissance parentale s’estompe. L’entrée dans la puberté marque la fin de la période de latence.

Cette période de l’enfance que les psychologues nomment « période de latence » est marquée par un apaisement des pulsions sexuelles (on remarque par exemple l’apparition de la pudeur). Cette étape de tranquillité affective permet le développement des capacités d’apprentissage et l’ouverture sur le monde extérieur.

Vers 10-11 ans se développe la pensée abstraite : capacités à raisonner, déduire, porter un jugement. L’enfant parvient maintenant à réfléchir à partir d’un seul exposé verbal. Durant cette période, l’enfant acquiert une meilleure appréhension de la réalité. Sa pensée devient moins égocentrique, il ne se limite plus à un seul point de vue. Il ébauche sa propre conception du monde. L’enfant devient apte à communiquer plus largement avec le monde qui l’entoure. Les relations amicales se développent. Entre enfants s’instaure une véritable collaboration que l’on peut observer à travers le jeu. Les jeux symboliques (faire comme les adultes) laissent place aux jeux collectifs et aux jeux de règles. L’enfant se socialise, devient « raisonnable » ; il a intégré les interdits et se soumet à la loi commune sociale.

Vers 6 ans et jusqu’à la puberté, l’enfant traverse une période particulièrement propice aux acquisitions scolaires, culturelles et éducatives. À cet âge, l’enfant se montre curieux. Il aime savoir, comprendre. Ses capacités de concentration restent cependant encore limitées (environ dix minutes). Sur le plan intellectuel, on observe la mise en place de la connaissance logique. Au début, l’enfant accède au raisonnement, mais il a encore besoin de supports concrets (objets pouvant être manipulés). Sa pensée procède par tâtonnements ; il cherche à comprendre en faisant des essais et en comparant.

Développement de l’enfant de 8-11 ans

Annexes

Auteur inconnu, Le septième pot, extrait de Graines de sagesse, © éditions du Signe

Le septième pot, d’apparence très simple, n’avait pas encore dit son dernier mot. Ses six autres amis lui demandèrent à quoi il pouvait bien servir. « À rien ! Je suis là et cela me suffit. Mon propriétaire me regarde et m’aime comme je suis. Toute la place qu’il y a au creux de moi est libre pour accueillir son amour ! »

Le sixième pot, ouvert seulement par une petite fente, répondit : « Je sers de tirelire à un banquier. Je suis rationnel et précis, je sais exactement combien je contiens d’argent. »

Le cinquième pot, en forme de cruche, approuva : « Moi aussi, je suis utile, je sers à transporter du vin. Dès que je suis vide, le sommelier s’empresse de me remplir. Je ne vivrai plus sans cette boisson. »

Le quatrième pot, qui sentait encore les fleurs, renchérit : « Moi, je reçois de magnifiques fleurs et plantes, je suis très utile et agréable à regarder ! »

Le troisième pot, de forme ronde, ajouta : « Je sers de plat dans un grand restaurant. Sentir la nourriture dans mon ventre, je ne pourrais plus m’en passer ! »

Le deuxième pot, plus raffiné, prit à son tour la parole : « Ma propriétaire se sert de moi pour déposer ses bijoux précieux, ses bagues, ses boucles d’oreilles. Rien ne me fait plus plaisir que le contact des pierres précieuses et de l’or ! »

Le soir de Noël, comme ils l’avaient promis, ils se retrouvèrent sur l’étagère du potier. Le premier pot qui ressemblait à une coupe dit fièrement : « C’est une équipe de sport qui m’a acheté. Lorsque l’équipe gagne, les joueurs me sortent pour fêter l’événement. Je ne vis que pour ces moments ! »

Il était une fois, un potier qui avait sept pots dont il était assez fier. Il les aligna sur une étagère. À chaque fois que le potier quittait la pièce, les pots s’animaient et discutaient de leurs fonctions, de leurs idées, de leurs rêves, de leur avenir… Comme ils avaient peur d’être vendus séparément, ils s’entendirent pour se retrouver une fois par année, le soir de Noël. Comme les humains seraient très occupés, ils ne se rendraient pas compte de l’absence de leur pot. Les semaines suivantes, un à un les pots trouvèrent preneur, chacun par une personne différente.

Le septième pot


45 Annexes

On peut télécharger une petite biographie détaillée de huit pages, très bien faite, sur le site de la Fondation Raoul Follereau : http://www.raoulfollereau.org

17 août 1903 : Raoul Follereau naît à Nevers, deuxième enfant d’une fratrie de trois. 1918 : Première conférence à 15 ans : « Vivre, c’est aider les autres à vivre ! » : c’est la devise de toute sa vie. Il commence à travailler sur ses premiers écrits, déjà empreints du désir d’aider et de partager. 1920 : à 17 ans, il publie son premier ouvrage, Le Livre d’amour, dont est extrait le poème Un sourire. 1927-1936 : Raoul Follereau est un intellectuel, il s’engage dans la bataille des idées ; il étudie l’influence de la culture française à travers le monde ; il édite plus de cent auteurs ; ses pièces sont jouées à la Comédie-Française. 1936 : C’est le choc de sa vie. À l’occasion d’un reportage sur le père Charles de Foucauld, il rencontre des lépreux ; il devient l’avocat de « la minorité la plus oubliée du monde ». 1942 : L’intellectuel engagé devient homme d’action : il donne la première des 1 200 conférences qui permettront de collecter les fonds nécessaires à la construction du premier village pour des lépreux à Adzopé, en Côte d’Ivoire ; il commence à parcourir le monde pour rencontrer les lépreux, prendre conscience des besoins et apporter les réponses adaptées. 1954 : Il fonde la Journée mondiale des lépreux, célébrée depuis chaque dernier dimanche de janvier. 1965 : Il crée l’Ilep, fédération des associations luttant contre la lèpre (pour harmoniser, répartir et coordonner les actions), mettant ainsi en œuvre un véritable « marché commun de la lèpre ». 1971 : Il crée l’Association internationale des fondations Raoul Follereau. 6 décembre 1977 : Raoul Follereau meurt à Paris.

Biographie

Raoul Follereau (1903-1977)

Fr. Jean Legrez o. p. Évêque de Saint-Claude

Toute la Révélation est traversée par un fil rouge : Dieu est un vivant qui se tient face à l’homme et l’invite à le rencontrer. La venue du Christ constitue le sommet de ce dessein bienveillant du Père, désireux que chaque être humain devienne son enfant adoptif par Jésus. Désormais, croire consistera à accueillir le bon plaisir du Créateur et à s’attacher à la personne du Sauveur qui nous communique le Saint-Esprit. Ce dernier, dont nous sommes les temples depuis notre baptême, nous établit dans une relation de communion avec le Christ et entretient dans le cœur de chaque croyant le désir de vivre comme le Fils, tout entier livré à la volonté de son Père et notre Père. La foi n’est pas un idéal. Elle est avant tout un don de Dieu, comme une main tendue que chacun peut librement saisir et tenir. Elle permet la rencontre avec un Dieu plein de prévenances, qui dévoile peu à peu son visage et entre dans l’histoire des hommes pour rendre possible son projet initial et éternel : entretenir une relation d’amour avec chacune de ses créatures humaines. La relation filiale du chrétien à l’égard de son Dieu et Père grandit par l’écoute du message des Écritures et par l’adhésion à son contenu. Elle devient le chemin d’une amitié avec les personnes divines, de plus en plus perçues comme présentes à la vie des hommes. Il s’agit pour le croyant de progresser dans la confiance en un Dieu bon, de se laisser sauver par lui, enfin de répondre à son amour pour un amour semblable au sien. En entrant dans sa passion Jésus laisse à ses disciples le commandement de l’amour : « Nul n’a plus grand amour que celui-ci : donner sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande » (Jn 15,13-14). Le don de la foi, qui entraîne dans une donation de soi à Dieu comme au prochain à la manière de Jésus, fait faire l’expérience que Dieu seul rassasie le cœur humain dans une quête continuelle du bien et du vrai. Avec l’assistance du Saint-Esprit, il devient possible au chrétien de marcher sur le chemin de la perfection en découvrant, malgré les épreuves et le péché, que Dieu seul est la source de tout bien et de tout amour. La foi apporte cette lumière éclairante et réconfortante : chaque humain est désiré et aimé par son Créateur, il est sauvé et enseigné par le Christ, il est sanctifié et accompagné par le Saint-Esprit. « Heureux ceux qui croient sans voir. » (Jn 20,29), telle est l’ultime béatitude prononcée par Jésus à l’intention de tous ceux qui, à la suite des disciples et à toutes les époques de la vie de l’Église, font l’expérience du bonheur de se laisser aimer par les Trois et d’apprendre à aimer à la manière de Dieu.

Pour aller plus loin


46

Né au village de Pouy (près de Dax) en 1581, Vincent Depaul connaît une enfance très démunie. Ordonné prêtre en 1600, il devient prêtre de paroisse et précepteur dans la famille d’Emmanuel de Gondi. En 1617, il réunit des dames aisées de Châtillon-les-Dombes (Châtillon-sur-Chalaronne), au sein des « Charités », pour secourir les malades sans ressources. Nommé aumônier général des galères en 1619, il porte secours aux esclaves. Il fonde l’ordre des Filles de la Charité (ou Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul) avec Louise de Marillac (15911660) en 1634. Cette institution est à l’origine de l’hôpital des EnfantsTrouvés de Paris. Il crée aussi un séminaire de la Mission : les premiers Lazaristes seront envoyés à Madagascar en 1648. Décédé le 27 septembre 1660, Vincent est proclamé saint le 16 juin 1737. Sa fête se célèbre le 27 septembre, date anniversaire de sa mort.

Saint Vincent de Paul (1581-1660)

Martin est un militaire de l’armée romaine. Né en Pannonie (l’actuelle Hongrie), il est en garnison à Amiens lorsqu’il se convertit au christianisme. Selon la tradition, cette conversion est survenue après qu’il a partagé son manteau avec un mendiant un soir d’hiver : le Christ lui apparaît alors en songe la nuit, revêtu de la moitié de son manteau. Baptisé, il rejoint saint Hilaire, l’évêque de Poitiers, un des grands évangélisateurs de la Gaule. Ils fondent ensemble le monastère de Ligugé (Vienne). Élu évêque de Tours en 371, il christianise l’ouest de la Gaule, fonde de nombreux monastères et crée un premier réseau de paroisses rurales. Quand il meurt, en 397, il est enterré à Tours et son tombeau attire de nombreux pèlerins. C’est le premier saint qui a été vénéré sans avoir connu le martyre, mais comme apôtre de la charité et comme évangélisateur.

Saint Martin (vers 316-397)

Voici quelques éléments pour préparer l’étape 5 et la découverte des 4 témoins : saint Martin, saint Vincent de Paul, Pauline Jaricot et Albeiro Vargas.

Annexes

Il y a un peu plus de 20 ans, Albeiro Vargas, un enfant colombien de 8 ans, accablé par sa rencontre avec une vieille femme rejetée par sa famille et contrainte de manger des racines et des mégots de cigarettes pour se nourrir, décide de venir en aide aux Vieux du bidonville de Bucaramanga, une grosse ville de Colombie. Dans ce pays, la misère écrase les hommes. Les bouches « inutiles » sont rejetées dans la rue. Souvent les hommes sont absents, tués ou enrôlés par la Guérilla. On trouve beaucoup de femmes seules avec de nombreux enfants et leurs aïeux à charge. Les vieillards reçoivent le minimum de soin et d’attention, quand ils ne sont pas tout simplement abandonnés au coin d’une rue. Très vite, Albeiro « recrute » des amis pour former avec lui un groupe que les personnes âgées appellent les « Anges Gardiens » : ils nourrissent, lavent et soignent les vieillards mendiants. Au fil des années, il acquiert une notoriété internationale, notamment grâce au magazine Reportage (TF1) qui le révèle au grand public en 1991 et lui permet de recevoir de nombreux dons.

Albeiro Vargas, né en 1979

Pauline naît dans une riche famille d’industriels lyonnais. Elle reçoit une éducation très chrétienne. Élevée dans le luxe, elle décide brusquement, à 17 ans, de se consacrer à Dieu et adopte la manière de vivre et de s’habiller des ouvrières. Son frère Philéas, prêtre, se prépare à partir en mission en Chine : elle décide d’aider les missionnaires. Elle organise alors « la collecte du sou de la mission » auprès des ouvrières puis auprès de tous ceux qui le souhaitent. Ainsi naît la Propagation de la Foi. Les premières sommes collectées sont remises à la société des Missions étrangères de Paris. Pauline est aussi sensible à la détresse des ouvriers et des ouvrières. En 1831, elle fonde les Filles de Marie, religieuses consacrées à la charité, qu’elle installe à Lorette. Ruinée par un industriel malhonnête auquel elle achète des terrains pour venir en aide aux démunis, elle finit sa vie comme ceux qu’elle a toujours aimés et défendus, les indigents, les plus pauvres des pauvres.

Pauline Jaricot (1799-1862)


47

(d’après Isaïe 43,1-6)

Annexes

© Air libre Autorisation SECLI 09/067

3. Je t’aime tant, Tu as du prix à mes yeux. Je t’ai gravé sur la paume de mes mains Ne crains pas car je suis avec toi Le jour la nuit, tout au long de ta vie. ’’»

2. Tu traverses les eaux ; je suis avec toi Tu ne seras pas noyé ni submergé. Dans l’épreuve je suis près de toi ; Moi, ton ami, ton Dieu et ton Sauveur.

1. « Ainsi parle le Seigneur qui t’a créé, Qui t’a formé dans le sein de ta mère : “Je t’ai appelé par ton nom ; Tu es à moi ; je ne t’oublierai jamais.

Paroles et musiques adapté d’un Gospel song « Venez crions de joie » 1997, © éditions de l’Emmanuel, Paris. Tous droits réservés www.editions-emmanuel.fr

5. Si brûlant qu’on ne peut le garder pour soi (x 3) Ô l’amour de Dieu !

4. Si lumineux que je peux le voir dans tes yeux (x 3) Ô l’amour de Dieu !

3. Si large qu’on ne peut en faire le tour (x 3) Ô l’amour de Dieu !

2. Si profond qu’on ne peut passer dessous (x 3) Ô l’amour de Dieu !

1. Si haut qu’on ne peut passer dessus (x 3) Ô l’amour de Dieu !

L’amour de Dieu est si merveilleux (x 3) Ô l’amour de Dieu !

Paroles et musique : Noël Colombier

JE T’AI APPELÉ PAR TON NOM TU COMPTES BEAUCOUP À MES YEUX TU ES PRÉCIEUX POUR MOI CAR JE T’AIME

L’amour de Dieu

Je t’ai appelé par ton nom


Table des matières ● Introduction générale.........................................................................p. 3 ● Un itinéraire de foi pour les animateurs.............................................p. 9 ● Itinéraire du module...........................................................................p. 13. Première étape....................................................................................p. 15 Deuxième étape..................................................................................p. 17 Troisième étape...................................................................................p. 19. Quatrième étape.................................................................................p. 21. Cinquième étape.................................................................................p. 23. Proposition pour un temps fort intergénérationnel.............................p. 28 Étape 1 bis.....................................................................................p. 29. Étape 2 bis.....................................................................................p. 32 ● Boîte à outils Fiche pédagogique n° 1. Pour étudier un texte biblique entre catéchistes........p. 35 Fiche pédagogique n° 2. Pour lire un texte biblique avec les enfants..............p. 36. Fiche pédagogique n ° 3. Pour lire la représentation picturale d’une scène biblique.p. 36 Fiche pédagogique n ° 4. Grille d’analyse d’une vidéo biblique.........................p. 38. Fiche pédagogique n° 5. Pour mieux vivre des temps d’intériorité...................p. 39 Fiche pédagogique n° 6. Le photo langage. ..............................................p. 40. Fiche pédagogique n° 7. Pour utiliser le site www.alarencontreduseigneur.fr......p. 40 Fiche pédagogique n° 8. Pour utiliser Internet...........................................p. 41. Fiche biblique n° 1. Lire la parabole du Père aux deux fils (Luc 15,11-32)...............p. 42. Fiche biblique n° 2. Lire la rencontre de Jésus avec Zachée (Luc 19,1-10)………...p. 43 . Développement de l’enfant de 8-11 ans et le conte du septième pot.......p. 44 Raoul Follereau...................................................................................p. 45. Saint Vincent de Paul. Saint Martin. Pauline Jaricot. Albeiro Vargas.....p. 46 Pour chanter.......................................................................................p. 47 Achevé d’imprimer en mai 2010 par l’imprimerie Edelvives (Espagne) N° d’édition : 10061. Exemplaire gratuit. Ne peut être vendu, ni diffusé.


DIEU NOUS AIME Ce module est le premier d’une banque de données de 12 modules totalement autonomes les uns par rapport aux autres. Il propose aux enfants de 8 à 11 ans de vivre un itinéraire catéchétique se référant au Credo et mettant en œuvre la pédagogie d’initiation.

Par amour, Dieu nous a faits pour le bonheur. Il nous aime tels que nous sommes, sans condition. Jésus le Christ montre par sa venue parmi nous, à travers ses gestes et ses paroles, de quel amour son Père nous aime. Par le don de l’Esprit, il nous rend capables et heureux d’aimer, libres et responsables.

Cinq étapes sur plusieurs semaines, sur une journée complète ou deux demi-journées. Être heureux, c’est quoi ? Un Père aimant qui offre le bonheur. Témoin de l’amour de Dieu. Jésus Christ nous montre l’amour du Père. Jésus va jusqu’au bout de l’amour.

Ne peut être vendu ni diffusé.


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