Fac Similé Parle Seigneur

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ta p a r o l e e s t u n t r é s o r

Document biblique de la proposition catéchétique « À la rencontre du Seigneur »


Auteurs La Diffusion Catéchistique – Lyon Jean-Claude Brunetti

avec la collaboration de : Vincent Feroldi Bernadette Fillion Paul Gimaret Clarisse Ginon Georges Goudet Monique Housse Françoise Meyer Gabriel Pobelle Claire Ricouleau Ghislaine Roussel

Édition revue et corrigée par :

Marie-Noëlle Bour Marie-Agnès Bresson Lavigne Bénédicte Crépet Élisabeth Gleysal Annie Perceval Olivier Petit


D

epuis deux mille ans, des centaines et des centaines de millions d’hommes et de femmes de tous âges, de tous pays et de toutes races se sont intéressés à la vie de Jésus et à ses paroles. À force de lire et relire les Évangiles dans lesquels Matthieu, Marc, Luc et Jean ont recueilli le message de Jésus, ils ont appris à mieux le connaître et ont découvert qu’il donnait sens à leur vie. Ils ont aussi mieux compris des textes plus anciens, rassemblés en un livre, la Bible. Comme tous les Juifs de son époque, Jésus les lisait et les méditait. Grâce à ces textes, ils ont découvert un Dieu qui parle, qui se fait proche et qui fait alliance avec son peuple. En effet, depuis des siècles, le peuple d’Israël s’est transmis cette Parole. Ils l’ont lue et écoutée, méditée et priée, ils l’ont partagée, annoncée, proclamée, chantée, acclamée… Ce livre rassemble beaucoup de textes de la Bible. Il veut rejoindre tous ceux qui, quel que soit leur âge, sont désireux de connaître le message de Jésus. En complément à ce livre, un autre document intitulé Seigneur, apprends-nous à prier ouvre un chemin de prière.

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ilé ! m i s c a F tion e reproduc

SOMMAIRE

un ! Ceci est Attention e Seigneur. P e ire d arl du somma gination al que la pa tinue. Il est norm con ne soit pas de ce livret

La Bible, le livre du Peuple de Dieu p. 7 Table des textes bibliques p. 9 Clés de lecture de Parle Seigneur p. 12 Plan du livre p. 14

ANCIEN TESTAMENT 1re PARTIE

LA TORAH

p. 17

I. L’homme et le monde

p. 19

II. Abraham et ses fils Le récit d’Abraham Les aventures de Jacob

p. 35 p. 38 p. 47

III. L’histoire de Moïse Le Peuple de Dieu en esclavage La Pâque L’Alliance

p. 55 p. 56 p. 63 p. 72

2e PARTIE

LA VIE DU PEUPLE D’ISRAËL I. Le temps des rois et des prophètes Vers la royauté Le roi Saül Le roi David Le roi Salomon Amos, prophète de l’amour fraternel Osée, prophète de l’amour fou de Dieu Isaïe, prophète du messie Michée, prophète de la paix

II. L’Exil Jérémie, prophète de la nouvelle Alliance Ézékiel, prophète de la résurrection Les chants du Serviteur

p. 151 p. 154 p. 166 p. 173

III. Après l’Exil Le retour des exilés Jérusalem La domination grecque

p. 179 p. 180 p. 183 p. 194

3e PARTIE

p. 93 p. 95 p. 96 p. 100 p. 107 p. 116 p. 131 p. 135 p. 139 p. 148

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LA PRIÈRE DU PEUPLE DE DIEU

p. 213

Le livre des Psaumes

p. 214


NOUVEAU TESTAMENT 4e PARTIE

L’ÉVANGILE

p. 235

I. L’Évangile selon saint Matthieu Enfance de Jésus Début du ministère de Jésus Sermon sur la montagne Jésus et les Douze Discussions avec les pharisiens Les paraboles du Royaume Une nouvelle Alliance Fondation de l’Église Jésus à Jérusalem La Passion de Jésus Christ La Résurrection

p. 243 p. 244 p. 247 p. 249 p. 256 p. 259 p. 261 p. 268 p. 271 p. 277 p. 285 p. 296

II. L’Évangile selon saint Marc

p. 301

III. L’Évangile selon saint Luc

p. 323

IV. L’Évangile selon saint Jean

p. 363

5e PARTIE

NAISSANCE DE L’ÉGLISE

p. 411

I. Les Actes des Apôtres

p. 413

II. Les épîtres Les épîtres de Paul Les épîtres catholiques

p. 445 p. 430 p. 444

III. L’Apocalypse de Jean

p. 469

6e PARTIE

LEXIQUE p. 473 Des mots, des images, des explications à découvrir TABLES Table thématique de l’Ancien Testament Table thématique des quatre Évangiles Quelques thèmes développés dans les encadrés Table des grandes planches illustrées Table des prières Table des lieux bibliques Commentaires des cadres ornés

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p. 559 p. 559 p. 560 p. 562 p. 564 p. 565 p. 566 p. 567


le sacrifice

Genèse

des premiers-nés

Abraham vit au contact des Cananéens*. C’est un peuple très religieux qui honore ses dieux avec des pratiques dont nous réalisons aujourd’hui la violence. Par exemple, ils offrent en sacrifice leurs fils premiers-nés. La mise à l’épreuve d’Abraham est très importante, car bien après lui les fils d’Israël se poseront encore la question : « Pour manifester notre attachement à notre Dieu, ne devonsnous pas lui offrir ce que nous avons de plus cher ? » (Michée 6, 6-8, p. 149). Abraham commence les préparatifs du sacrifice d’Isaac. Malgré sa détresse, son cœur garde confiance, si bien qu’il peut entendre la Parole de Dieu : « Je ne veux pas de sacrifices humains. »

La grande épreuve d’Abraham

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Dieu mit Abraham* à l’épreuve. Il lui dit : « Abraham ! » Celui-ci répondit : « Me voici ! » | Dieu dit : « Prends ton fils, ton fils unique, celui que tu aimes, Isaac*, va au pays de Moriah, et là tu l’offriras en sacrifice* sur la montagne que je t’indiquerai. » Abraham se leva de bon matin, sella son âne, et prit avec lui deux de ses serviteurs et son fils Isaac. Il fendit le bois pour le sacrifice, et se mit en route vers l’endroit que Dieu lui avait indiqué. | Le troisième jour, Abraham, levant les yeux, vit l’endroit de loin. | Abraham dit à ses serviteurs : « Restez ici avec l’âne. Moi et l’enfant nous irons jusque là-bas pour adorer*, puis nous reviendrons vers vous. » | Abraham prit le bois pour le sacrifice et le chargea sur son fils Isaac ; il prit le feu et le couteau, et tous deux s’en allèrent ensemble. | Isaac interrogea son père Abraham : « Mon père ! — Eh bien, mon fils ? » Isaac reprit : « Voilà le feu et le bois, mais où est l’agneau pour l’holocauste* ? » | Abraham répondit : « Dieu saura bien trouver l’agneau pour l’holocauste, mon fils », et ils s’en allaient tous les deux ensemble. Ils arrivèrent à l’endroit que Dieu avait indiqué. Abraham y éleva l’autel* et disposa le bois, puis il lia son fils Isaac et le mit sur l’autel, par-dessus le bois. 10

Dans ton cœur, Abraham, c’est l’obscurité. Le Dieu de l’Alliance* désirerait-il la mort de l’enfant de la promesse* ? Pourtant, la flamme de l’espérance* continue à briller dans ton cœur : « Dieu saura bien trouver l’agneau pour l’holocauste. » Jusqu’au bout, tu gardes confiance, car Dieu est pour la vie. Et tu as raison ! Comme Abraham, aide-nous, Seigneur, à garder confiance en tout temps.

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Abraham étendit la main et saisit le couteau pour immoler son fils. | Mais l’ange* du Seigneur* l’appela du haut du ciel et dit : « Abraham ! Abraham ! » Il répondit : « Me voici ! » | L’ange lui dit : « Ne porte pas la main sur l’enfant ! Ne lui fais

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Genèse

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aucun mal ! Je sais maintenant que tu crains* Dieu : tu ne m’as pas refusé ton fils, ton fils unique. » | Abraham leva les yeux et vit un bélier, qui s’était pris les cornes dans un buisson. Il alla prendre le bélier et l’offrit en holocauste à la place de son fils. Le livre de la Genèse rapporte beaucoup d’autres récits sur Abraham. À la mort de Sara*, Abraham achète à Hébron un champ et une grotte pour servir de sépulture. Lui à qui Dieu a promis tout le pays de Canaan meurt en n’y possédant qu’une tombe. Isaac demeure aussi comme un étranger sur la Terre promise. Il épouse une de ses parentes, Rébecca, qu’un serviteur est allé chercher à Harrane. De cette union naissent des jumeaux : Ésaü* et Jacob*. Ésaü (le velu) est appelé aussi Édom (le roux). Il est considéré comme l’aîné car il est né le premier.

LES AVENTURES DE JACOB Jacob passe devant Ésaü

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Normalement, Ésaü* devrait hériter de la promesse faite à Abraham*. Mais le cœur de Rébecca penche pour Jacob*. Isaac* était devenu vieux, ses yeux avaient faibli et il n’y voyait plus. Il appela Ésaü son fils aîné : « Mon fils ! » Celui-ci répondit : « Me voici. » | Isaac reprit : « Tu vois : je suis devenu vieux, mais je ne sais pas le jour de ma mort. Prends donc ton carquois et ton arc, sors dans la campagne et tue-moi du gibier. | Prépare-moi un des plats

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Exode

Les refus de Pharaon

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(1)  Pour que les briques soient plus solides, on mélangeait de la paille hachée à l’argile. On trouve dans certaines régions de France des maisons construites en pisé, selon ce même principe de la terre argileuse mêlée de paille.

Moïse* et Aaron* vinrent trouver Pharaon et lui dirent : « Ainsi parle le Seigneur*, le Dieu d’Israël* : Laisse partir mon peuple, qu’il célèbre une fête pour moi dans le désert. » | Pharaon répondit : « Qui est le Seigneur, pour que j’écoute sa voix et que je laisse partir Israël ? Je ne connais* pas le Seigneur, et quant à Israël, je ne le laisserai pas partir. » | Ils dirent : « Le Dieu des Hébreux* est venu à notre rencontre. Accorde-nous d’aller à trois jours de marche dans le désert pour sacrifier* au Seigneur notre Dieu. » | Le roi d’Égypte leur dit : « Pourquoi, Moïse et Aaron, voulez-vous débaucher le peuple de ses travaux ? Retournez à vos corvées. » | Pharaon dit : « Maintenant que le peuple est nombreux dans le pays, vous voudriez lui faire interrompre ses corvées ? » Le jour même, Pharaon donna cet ordre aux surveillants du peuple et aux scribes : | « Ne continuez plus à donner de la paille (1) hachée au peuple pour mouler les briques, comme hier et avant-hier ; qu’ils aillent euxmêmes ramasser la paille qu’il leur faut. | Mais vous leur imposerez la même quantité de briques qu’ils fabriquaient hier et avant-hier, sans rien en retrancher car ce sont des paresseux. C’est pour cela qu’ils crient : “Allons sacrifier à notre Dieu.” | Qu’on alourdisse le travail de ces gens, qu’ils le fassent et ne prêtent plus attention à ces paroles trompeuses. » Les contremaîtres israélites allèrent demander grâce à Pharaon. Il répondit : « Vous êtes des paresseux, voilà pourquoi vous dites : “Nous voulons aller sacrifier au Seigneur.”

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Exode

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Maintenant allez travailler. On ne vous donnera pas de paille hachée mais vous livrerez la quantité de briques fixée. Les scribes d’Israël se virent dans un mauvais cas quand on leur dit : « Vous ne diminuerez rien de votre production quotidienne de briques. » | Ayant quitté Pharaon, ils se heurtèrent à Moïse et à Aaron qui se tenaient devant eux. Ils leur dirent : « Que le Seigneur vous observe et qu’il juge ! Vous nous avez rendus odieux aux yeux de Pharaon et de ses serviteurs et vous leur avez mis l’épée en main pour nous tuer. » | Moïse retourna vers le Seigneur et lui dit : « Seigneur, pourquoi maltraites-tu ce peuple ? Pourquoi m’as-tu envoyé ? | Depuis que je suis venu trouver Pharaon et que je lui ai parlé en ton nom, il maltraite ce peuple, et tu ne fais rien pour délivrer ton peuple. » Le Seigneur dit alors à Moïse : « Maintenant, tu vas voir ce que je vais faire à Pharaon. Une main forte l’obligera à les laisser partir, une main forte l’obligera à les expulser de son pays. »

LA PÂQUE un combat pour

Le Seigneur annonce sa Pâque à Moïse

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Dans le pays d’Égypte, le Seigneur* dit à Moïse* et à son frère Aaron* : | « Ce mois-ci sera pour vous le premier des mois, il marquera pour vous le commen­ cement de l’année. | Parlez ainsi à toute la communauté d’Israël* : le dix de ce mois, que l’on prenne un agneau par famille, un agneau par maison. | Si la maisonnée est trop

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la liberté

Pour vaincre Pharaon, qui ne veut pas perdre ses esclaves, Dieu déploie sa puissance. Le livre de l’Exode* raconte le combat de Dieu contre Pharaon à travers des récits beaucoup plus proches de l’épopée que d’une chronique historique. Tout événement qui affaiblit l’Égypte est présenté comme une intervention de Dieu arrachant son Peuple des mains de Pharaon. On trouve ainsi le récit de dix plaies transformant l’Égypte en un corps blessé, sans force, et ne pouvant plus s’opposer au départ des Hébreux.


2 Samuel

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Roi des douze tribus

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Après la mort de Saül, l’unité des douze tribus se défait. La tribu de Juda reconnaît David comme roi. David s’installe à Hébron, auprès du tombeau des patriarches*. C’est là que, sept ans après, les onze autres tribus viennent lui demander d’être le roi de tout le Peuple. Pour réussir l’unification des douze tribus, David cherche une nouvelle capitale. Une ville qui n’appartienne à aucune des tribus. Une ville dans laquelle chacun puisse venir voir le roi, sans se sentir « à l’étranger » sur le territoire des autres. Une ville où le roi puisse être l’arbitre des douze tribus sans être l’otage d’aucune (Psaume 122, p. 222). Au centre du pays, Jérusalem – qui n’a pas, jusqu’alors, été conquise par les Israélites – répond tout à fait aux désirs de David.

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La sanctification de Jérusalem

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(1)  Sion est le nom cananéen* de la citadelle de Jérusalem. C’est ce nom qu’on donnera au mont du Temple*. Mais par la suite, Sion désignera toute la ville. Parler de Sion ou de Jérusalem, c’est la même chose. C’est comme si toute la ville était rassemblée dans le lieu sacré.

à Hébron, devant le Seigneur. Ils donnèrent l’onction* à David pour le faire roi sur Israël. | Il avait trente ans quand il devint roi, et il régna quarante ans […]. Le roi avec ses hommes marcha sur Jérusalem* contre les habitants de la région, les Jébuséens. On lui dit : « Tu n’entreras pas ici : les aveugles et les boiteux suffiront à te repousser. » (Autrement dit : David n’entrera pas ici.) | Mais David s’empara de la citadelle de Sion* (1), qu’on appelle maintenant la cité de David.

Jérusalem* est une capitale qui permet aux Israélites de toutes les tribus* de se rassembler autour de leur roi. Mais David* n’est pas un roi comme les autres. Il est le messie* du Seigneur*, le berger* qui guide son Peuple vers Dieu. Il faut donc qu’à Jérusalem même, il y ait un signe de la présence de Dieu. Dans les guerres contre les Philistins*, le temple de Silo où était entreposée l’arche* d’Alliance a été détruit. L’Arche elle-même est abandonnée, quasiment oubliée chez un habitant de Qyriat Yearim. David fit monter l’arche de Dieu de la maison d’ObedÉdom jusqu’à Jérusalem, la cité de David, au milieu des cris de joie. | Quand les porteurs de l’arche eurent avancé de six pas, David offrit en sacrifice* un bœuf et un veau gras. | Vêtu d’un pagne de lin, il dansait devant le Seigneur*, en tournoyant de toutes ses forces. | David et tout le peuple d’Israël* firent monter l’arche du Seigneur parmi les acclamations, au son du cor. | Or, comme l’arche du Seigneur

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2 Samuel

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entrait dans la Cité de David, la fille de Saül*, Mikal, regardait par la fenêtre, et elle vit le roi David qui sautait et tournoyait devant le Seigneur, et, dans son cœur, elle le méprisa. Ils amenèrent donc l’arche du Seigneur et l’installèrent au milieu de la tente que David avait Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes ! dressée pour elle. Puis on offrit devant le Seigneur Hommes droits, à vous la louange ! des holocaustes* et des sacrifices* de communion. Rendez grâce au Seigneur sur la cithare, Quand David eut achevé d’offrir les holocaustes jouez pour lui sur la harpe à dix cordes. et les sacrifices de communion, il bénit* le peuple Chantez-lui le cantique nouveau, au nom du Seigneur des armées. | Puis il fit une de tout votre art soutenez l’ovation. distribution à tout le peuple, à la foule entière des Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ; Israélites, hommes et femmes : pour chacun une il est fidèle en tout ce qu’il fait. couronne de pain, un morceau de rôti et un gâteau Il aime le bon droit et la justice* ; de raisins secs ; puis tout le monde s’en retourna la terre est remplie de son amour. chacun chez soi. Psaume 33, 1-5

La grande promesse de Dieu

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Le roi David* était enfin installé dans sa maison, à Jérusalem*. Le Seigneur* lui avait accordé des jours tranquilles en le délivrant de tous les ennemis qui l’entouraient. Le roi dit alors au prophète* Nathan : « Regarde ! J’habite dans une maison de cèdre, et l’arche de Dieu habite sous la tente ! » | Nathan répondit au roi : « Tout ce que tu as l’intention de faire, fais-le, car le Seigneur est avec toi. » Mais, cette nuit-là, la parole du Seigneur fut adressée à Nathan : | « Va dire à mon serviteur David : Ainsi parle le Seigneur : Est-ce toi qui me bâtiras une maison pour que j’y habite ? | Depuis le jour où j’ai fait monter d’Égypte les

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L’EXIL À BABYLONE

1. Babylone, avec ses cinquantetrois temples, le palais royal et ses fameux jardins suspendus, est protégée par une double muraille, longue de 18 km.

2. Nabucodonosor revient en vainqueur de Jérusalem* (587 avant Jésus Christ). Derrière lui, le roi Sédécias* enchaîné, les yeux crevés. À la fin du cortège, les trésors du Temple* rapportés à Babylone (voir « La fin du royaume », p. 161).

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3. La ziggourat de Babylone qui a servi de modèle au récit de la tour de Babel (Genèse 11, 1-9, p. 33). Il s’agit d’un temple de briques, en forme de tour à étages superposés.

4. En 598 avant Jésus Christ, lors de la première déportation, Nabucodonosor a emmené à Babylone tous les forgerons (voir p. 153). Suivant les conseils de Jérémie*, les exilés se sont installés et travaillent. (Jérémie 29, 4-14, p. 161)


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6 5. Le prophète inconnu, que nous appelons le deuxième Isaïe, est en prière. Il comprend que le peuple sera libéré par un serviteur (voir p. 173).

9 6. Les exilés ont fondé des familles. Ils ont eu des enfants (Jérémie 29, 6, p. 161). 7. Ézékiel* condamne les mauvais bergers d’Israël (Ézékiel 34, 1-16, p. 169-170).

8. Des gens se réunissent pour écouter la Parole de Dieu et prier. C’est le début des synagogues* (voir « Un nouveau culte », p. 181). 9. Des scribes* mettent par écrit les récits bibliques. Esdras* est l’un de ces scribes de Babylone.

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10. Des exilés se souviennent de Jérusalem avec amertume. Ils ont pendu leurs harpes aux saules des alentours. Ils refusent de chanter pour leurs vainqueurs (Psaume 137, p. 230-231).

11. L’Euphrate, le fleuve qui coule au pied de Babylone.


Le livre des Proverbes Amitié, mariage, relations parents-enfants, souci des pauvres et des étrangers, paresse ou goût pour le travail bien fait… sont les sujets sur lesquels réfléchissent inlassablement les sages. Ils se méfient d’une sagesse simplement humaine, acquise avec les seules lumières de l’intelligence. Ils désirent la Sagesse que Dieu, le seul Sage, donne à ceux qui se laissent illuminer par lui. Souvent les conseils des sages sont ramassés dans des proverbes, courts, percutants et facilement mémorisables. Après l’Exil*, des sages regroupent des proverbes de différentes époques dans le livre des Proverbes.

PNroverbes ombres

Une sagesse pour tous

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Salomon* a toujours été considéré comme un grand sage. Quelques proverbes datent, sans doute, de son époque. Opprimer le faible, c’est outrager son Créateur* ; c’est l’honorer que d’être bon pour les malheureux. Le sacrifice* des méchants est une abomination pour le Seigneur*, mais la prière des hommes droits fait ses délices. Le cœur de l’homme délibère sur sa voie, mais c’est le Seigneur qui affermit ses pas. Combien il vaut mieux acquérir la sagesse que l’or ! L’acquisition de l’intelligence (1) est préférable à l’argent. L’huile et le parfum (2) mettent le cœur en joie, et la douceur de l’amitié, plus que la complaisance en soi-même. Le fer s’aiguise par le fer, l’homme s’affine en face de son prochain*.

La prière du sage

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(1)  Il ne s’agit pas de l’intelligence qui collectionne les diplômes, mais de l’intelligence qui permet de découvrir la présence de Dieu dans les événements. (2)  L’huile parfumée est ici présentée comme le symbole de l’amitié. Dans la liturgie* chrétienne, celui qui est marqué par le saint-chrême, huile parfumée, est poussé par le SaintEsprit* à vivre en amitié avec les autres. Il partage avec eux la Bonne Nouvelle de l’Évangile*. (3)  Comme la suite le montre, c’est la misère que le sage souhaite éviter. On doit distinguer misère et pauvreté. La pauvreté, liberté totale par rapport aux richesses, est indispensable pour rencontrer Dieu. Voir Luc 16, 1-13, p. 353.

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Seigneur*, je ne te demande que deux choses, ne me les refuse pas avant que je meure ! Éloigne de moi le mensonge et la fausseté, ne me donne ni la pauvreté (3) ni la richesse : accorde-moi seulement de quoi subsister. Car, dans l’abondance, je pourrais te renier en disant : « Le Seigneur n’existe pas. » Et, dans la misère, je pourrais devenir un voleur, et profaner ainsi le nom* de mon Dieu.

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BNen ombres Sirac

Le livre de Ben Sirac Ben* Sirac est un habitant de Jérusalem*. Il a certainement occupé des fonctions importantes qui l’ont amené à voyager. Il a passé sa vie à chercher passionnément la Sagesse. Il l’a enseignée aux jeunes gens de Jérusalem.

Penche l’oreille vers le pauvre

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on fils, ne retire pas au pauvre ce qu’il lui faut pour M vivre, ne fais pas attendre le regard d’un indigent. Ne fais pas souffrir un affamé, n’exaspère pas un homme qui est dans la misère. N’ajoute pas au trouble d’un cœur irrité, ne fais pas attendre ton aumône à celui qui en a besoin. Ne repousse pas celui qui supplie dans la détresse, ne détourne pas du pauvre ton visage. Ne détourne pas du miséreux ton regard, ne donne pas à un homme l’occasion de te maudire*. Car s’il te maudit dans l’amertume de son âme*, celui qui l’a créé entendra sa prière. […] Penche l’oreille vers le pauvre, et réponds avec douceur à son salut de paix. Délivre l’opprimé du pouvoir de l’oppresseur, et ne sois pas timide quand tu rends la justice. Sois comme un père pour les orphelins, et pour leur mère sois comme un mari. Alors tu seras comme un fils du Très-Haut, il t’aimera plus que ta propre mère.

N’abuse pas de la bonté de Dieu

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e dis pas : « J’ai péché* ; et rien ne m’est arrivé. » N Ne parle pas ainsi, car le Seigneur* sait attendre longtemps. Ne sois pas assuré du pardon*

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Sur la fin de sa vie, vers l’an 190 avant Jésus Christ, il décide de transmettre son enseignement par écrit pour que tout homme « soucieux d’instruction apprenne à vivre de mieux en mieux selon la Loi* ».


Matthieu Jean Baptiste, tu n’en reviens pas. Celui que tu annonçais comme le grand juge, le voilà au milieu des pécheurs, semblable à eux. C’est ainsi qu’il accomplit ce qui est juste. Combien la justice* de Dieu est différente de la justice des hommes ! Jésus ne vient pas pour condamner les pécheurs . Il vient se mettre au milieu d’eux pour les sauver.

aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier. Quant à la paille, il la brûlera dans un feu qui ne s’éteint pas. »

Jean 3, 17, p. 338.

Le baptême de Jésus

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Qui est Jésus ?

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Extraordinaire épiphanie* de Jésus, Fils* de Dieu, lors de sa première manifestation d’adulte. Ce récit dit à la fois comment Jésus se présente et qui il est vraiment.

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Il se présente comme un pécheur. Il ne se met pas au-dessus des autres. Dès le début, il est clair que Jésus ne chassera pas les pécheurs loin de lui, mais qu’il fera tout le chemin possible pour aller les chercher.

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Il est sans péché*, Fils bienaimé du Père, en communion avec l’Esprit Saint. Ce récit nous introduit dans le mystère* de la Trinité*. Dieu n’est pas un solitaire, il est la communion d’amour du Père, du Fils et de l’Esprit. Le Fils s’est fait homme pour permettre aux hommes de participer à la vie trinitaire (Jean 17, 24-26, p. 362).

(1) Voir passage parallèle en Marc 1, 9-11, p. 236. (2)  Le tentateur, c’est-à-dire Satan* ou le Diable*, peut agir sur l’homme en lui suggérant des pensées ou des actes qui l’éloigneront de Dieu. Il peut aussi chercher à l’atteindre en manipulant ses amis ou ses proches. Voir Jean 6, 71, p. 378.

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Alors Jésus, arrivant de Galilée*, paraît sur les bords du Jourdain, et il vient à Jean* pour se faire baptiser* par lui(1). | Jean voulait l’en empêcher et disait : « C’est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi, et c’est toi qui viens à moi ! » | Mais Jésus lui répondit : « Pour le moment, laisse-moi faire ; c’est de cette façon que nous devons accomplir parfaitement ce qui est juste. » Alors Jean le laisse faire. Dès que Jésus fut baptisé, il sortit de l’eau ; voici que les cieux s’ouvrirent, et il vit l’Esprit* de Dieu descendre comme une colombe* et venir sur lui. | Et des cieux, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en lui j’ai mis tout mon amour. »

Les tentations au désert

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Alors Jésus fut conduit au désert par l’Esprit* pour être tenté* par le démon*. | Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. | Le tentateur (2) s’approcha et lui dit : « Si tu es le Fils* de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. » | Jésus répondit : « Il est écrit : Ce n’est pas seulement de pain que l’homme doit vivre, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu(1). »

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Matthieu

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Alors le démon l’emmène à la ville sainte, à Jérusalem*, le place au sommet(2) du Temple* | et lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi des ordres à ses anges*, et : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre(3). » Jésus lui déclara : « Il est encore écrit : Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur* ton Dieu(4). » Le démon l’emmène encore sur une très haute montagne et lui fait voir tous les royaumes du monde avec leur gloire*. | Il lui dit : « Tout cela, je te le donnerai, si tu te prosternes pour m’adorer*. » | Alors, Jésus lui dit : « Arrière, Satan* ! car il est écrit : C’est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras, et c’est lui seul que tu adoreras(5). » Alors le démon le quitte. Voici que des anges s’approchèrent de lui, et ils le servaient.

Jésus, fils de dieu ? Après quarante jours et quarante nuits, Jésus a faim de cette parole que son Père lui a adressée au baptême*. Le démon essaye d’abord de confondre cette faim avec une faim alimentaire. Puis il lui propose d’amener son Père à sortir de sa réserve pour le sauver. Enfin, le diable lui propose de prendre la place de Dieu et la gloire du monde à la place de la parole divine. Mais Jésus s’entête à rester sur sa faim et préserve ainsi son amour du Père.

SERMON SUR LA MONTAGNE Des paroles de vie

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Quand Jésus vit la foule, il gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples* s’approchèrent. | Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire. Il disait :

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(1)  Deutéronome 8, 3. (2)  Le sommet du Temple est sa partie la plus élevée. Elle domine la vallée du Cédron. (3)  Le tentateur se sert du Psaume 91, 11-12. L’Écriture* sainte inspirée par l’Esprit de Dieu peut être lue avec un esprit mauvais, qui détourne le lecteur de la compréhension de la Parole de Dieu. (4)  Deutéronome 6, 16. Au désert, le peuple d’Israël avait souvent mis Dieu à l’épreuve. Voir Exode 17, 2-7, p. 72. (5)  Deutéronome 6, 13.


Jean Baptiste

Marc

Marc ne parle pas de l’enfance de Jésus. Il commence son Évangile par une comparaison entre Jean Baptiste dont le genre de vie est étonnant, et Jésus que rien ne distingue extérieurement des autres hommes. Jean le Baptiste attire les foules à lui. Il invite les gens à se convertir et à s’ouvrir à la présence de Dieu. Il annonce la venue d’un plus grand que lui, le Messie* qui, lui, baptisera dans l’Esprit Saint.

Jésus, le Fils de Dieu

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Commencement de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ*, le Fils* de Dieu. Il était écrit dans le livre du prophète* Isaïe* : Voici que j’envoie mon messager devant toi, pour préparer la route. À travers le désert, une voix crie : Préparez le chemin du Seigneur*, aplanissez sa route (1). Et Jean* le Baptiste parut dans le désert. Il proclamait un baptême* de conversion* pour le pardon des péchés*. Toute la Judée, tout Jérusalem*, venait à lui. Tous se faisaient baptiser par lui dans les eaux du Jourdain, en reconnaissant leurs péchés. | Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins, et il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. | Il proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus puissant que moi(2). Je ne suis pas digne de me courber à ses pieds pour défaire la courroie de ses sandales. | Moi, je vous ai baptisés dans l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit* Saint(3). » Or, à cette époque, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée*, et se fit baptiser par Jean dans le Jourdain. | Au moment où il sortait de l’eau, Jésus vit le ciel se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe* (4). | Du ciel une voix se fit entendre : « C’est toi mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai Jean Baptiste, mis tout mon amour. » Tu nous invites à préparer Aussitôt, l’Esprit pousse Jésus le chemin du Seigneur*, au désert. | Et dans le désert il resta à ouvrir un espace où l’Esprit de Dieu vient à notre rencontre. Tu nous appelles à changer la vie, à changer de vie.

(1)  Citation de deux prophètes : le verset 2 reprend Malachie 3, 1 ; et le verset 3 reprend Isaïe 40, 3. (2)  Voir Jean 1, 15, p. 334. (3)  Voir Jean 3, 1-8, p. 338, où Jésus parle de renaître de l’eau et de l’Esprit. (4)  Voir le passage parallèle en Matthieu 3, 13-17, p. 258.

Seigneur*, rends-nous disponibles à ton Esprit, ouvre nos cœurs pour mieux l’accueillir !

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Marc

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quarante jours, tenté par Satan*. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient. Après l’arrestation de Jean Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer la Bonne Nouvelle Seigneur*, tu fais signe à chacun. de Dieu ; il disait : | « Les temps sont accomplis : le Tu n’appelles pas les plus saints*, règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous ni les meilleurs. et croyez à la Bonne Nouvelle. » Pour toi, chacun est capable d’être un envoyé, un annonceur.

Appel des premiers disciples

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Jésus, tu nous appelles tous sans exception à être des apôtres* : chacun à sa manière avec les dons de son esprit et de son corps, chacun avec ses dons et sa vie.

Passant au bord du lac de Galilée*, il vit Simon* et son frère André* en train de jeter leurs filets : c’étaient des pêcheurs. | Jésus leur dit : « Venez derrière moi. Je ferai de vous des pêcheurs d’hommes. » | Aussitôt, laissant là leurs filets, ils le suivirent. Un peu plus loin, Jésus vit Jacques*, fils de Zébédée, et son frère Jean*, qui étaient aussi dans leur barque et préparaient leurs filets. | Jésus les appela aussitôt. Alors, laissant dans la barque leur père avec ses ouvriers, ils partirent derrière lui.

Dans la synagogue

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Jésus, accompagné de ses disciples*, arrive à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat*, il se rendit à la synagogue*, et là, il enseignait. | On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes*.

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Capharnaüm Après son baptême* par Jean* Baptiste, Jésus revient en Galilée. Il s’installe à Capharnaüm, au bord du lac qu’on appelle « la mer de Galilée », chez deux frères, pêcheurs professionnels : Simon et André. Capharnaüm est une petite ville habitée par des paysans et des pêcheurs, des marchands et des fonctionnaires. C’est une ville frontière entre le territoire d’Hérode* Antipas, prince de Galilée, et celui de son frère Philippe. Cela explique la présence d’un poste de douane (Matthieu 9, 9, p. 268) et celle d’une garnison romaine commandée par un centurion (Luc 7, 1-10, p. 337).


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Lac de Galilée 3

Tibériade Capharnaüm

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Nazareth

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Naïm

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Césarée

Mer Méditerranée

LES RENCONTRES DE JÉSUS

1. « Heureux les pauvres de cœur » (Matthieu 5, 1-12, p. 249-250). 2. « Les petits chiens mangent les miettes... » (Matthieu 15, 21-28, p. 269-270).

3. « Dis seulement un mot » (Luc 7, 1-10, p. 337). 4. « Suis-moi » (Matthieu 9, 9, p. 256). 5. « N’est-ce pas le le fils de Joseph* ? » (Luc 4, 14-30, p. 334-335).

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6. « Désormais ce sont des hommes que tu prendras » (Luc 5, 1-11, p. 335-336).

8. « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi » (Luc 7, 11-17, p. 338).

7. Jésus guérit dix lépreux (Luc 17, 11-19, p. 353).

9. « Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups » (Matthieu 10, 5-33, p. 257-259).


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Mer Morte

Sichar 10

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Béthanie 11

Jéricho

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Bethléem 17 Jérusalem

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Emmaüs 16

10. « Celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif : et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui source jaillissante pour la vie éternelle » (Jean 4, 3-42, p. 370-373).

11. « Aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison » (Luc 19, 1-10, p. 354-355). 12. « Celui-ci est mon Fils* bien-aimé » (Matthieu 3, 13-17, p. 248).

13. « Marie a choisi la meilleure part » (Luc 10, 38-42, p. 346). 14. « Va, et désormais ne pèche plus » (Jean 8, 1-11, p. 379-380).

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15. « Détruisez ce Temple*, et en trois jours je le relèverai » (Jean 2, 13-25, p. 368-369). 16. « Comme votre cœur est lent à croire » (Luc 24, 13-35, p. 356-358).

17. « Vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire » (Luc 2, 1-20, p. 330-331).


Mathieu Luc

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La pièce perdue 8

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Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ? Quand elle l’a retrouvée, elle réunit ses amies et ses voisines et leur dit : ‘Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !’ | De même, je vous le dis : Il y a de la joie chez les anges* de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. » Le père aux deux fils

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(1)  Pour un Juif, il ne peut pas y avoir de situation plus misérable que celle de garder des porcs, animaux impurs. Désirer manger comme les porcs, sans pouvoir le faire, c’est le comble de la déchéance.

Jésus dit encore : « Un homme avait deux fils. | Le plus jeune dit à son père : ‘Père, donne-moi la part d’héritage qui me revient.’ Et le père fit le partage de ses biens. Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il gaspilla sa fortune en menant une vie de désordre. | Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans cette région, et il commença à se trouver dans la misère. | Il alla s’embaucher chez un homme du pays qui l’envoya dans ses champs garder les porcs (1). | Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. | Alors il réfléchit : ‘Tant d’ouvriers chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! | Je vais retourner chez mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché* contre le ciel et contre toi. | Je ne mérite plus d’être appelé ton fils. Prends-moi comme l’un de tes ouvriers.’ Il partit donc pour aller chez son père. Comme il était

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Mathieu Luc

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encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de pitié ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. | Le fils lui dit : ‘Père, j’ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d’être appelé ton fils’ | Mais le père dit à ses domestiques : ‘Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds. | Allez chercher le veau gras, tuez-le ; mangeons et festoyons. | Car mon fils que voilà était mort*, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.’ Et ils commencèrent la fête. Le fils aîné était aux champs. À son retour, quand il fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. | Appelant un des domestiques, il demanda ce qui se passait. | Celui-ci répondit : ‘C’est ton frère qui est de retour. Et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a vu revenir son fils en bonne santé.’ | Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père, qui était sorti, le suppliait. | Mais il répliqua : ‘Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais désobéi à tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. | Mais, quand ton fils que voilà est arrivé après avoir dépensé ton bien avec des filles, tu as fait tuer pour lui le veau gras !’ | Le père répondit : Certains, égarés par leur péché, ‘Toi, mon enfant, tu es toujours ployaient sous le poids de leur faute : avec moi, et tout ce qui est à moi ils avaient toute nourriture en dégoût, est à toi. | Il fallait bien festoyer et se ils touchaient aux portes de la mort. réjouir ; car ton frère que voilà était Dans leur angoisse, ils ont crié vers le Seigneur, mort, et il est revenu à la vie ; il était et lui les a tirés de la détresse : perdu, et il est retrouvé !’ » il envoie sa parole, il les guérit, il arrache leur vie à la fosse.

Qu’ils rendent grâce au Seigneur de son amour, de ses merveilles pour les hommes ; qu’ils offrent des sacrifices d’action de grâce, à pleine voix qu’ils proclament ses œuvres ! Psaume 106, 17-22

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vers lui jour et nuit ? Est-ce qu’il les fait attendre ? | Je vous le déclare : sans tarder, il leur fera justice. Mais le Fils* de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi* sur terre ? »

Le pharisien et le publicain

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Jésus dit une parabole* pour certains hommes qui étaient convaincus d’être justes* et qui méprisaient tous les autres : | « Deux hommes montèrent au Temple* pour prier. L’un était pharisien*, l’autre publicain*. | Le pharisien se tenait là et priait en lui-même : « Mon Dieu, je rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes : voleurs, injustes, adultères, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne. » | Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : « Mon Dieu, prends pitié du pécheur* que je suis ! » | Quand ce dernier rentra chez lui, c’est lui, je vous le déclare, qui était devenu juste, et non pas l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé (1). »

Zachée, le notable qui grimpe aux arbres

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Jésus traversait la ville de Jéricho. | Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d’impôts, et c’était quelqu’un de riche. | Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il n’y arrivait pas à cause de la foule, car il était de petite taille. | Il courut donc en avant et grimpa sur un sycoPrends pitié du pécheur que je suis ! more pour voir Jésus qui devait passer Je t’aime, Seigneur*, par là. | Arrivé à cet endroit, Jésus leva et je désire te suivre de plus près. Mais sans cesse je me laisse prendre aux pièges de ma jalousie, de ma vanité. Pourtant, je suis devant toi, Seigneur, plein de confiance, j’ai besoin de ton pardon* !

(1)  Cette phrase se trouve également en Matthieu 23, 12. La même idée est soulignée dans le cantique de la Vierge Marie (voir Luc 1, 52, p. 301).

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les yeux et l’interpella : « Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. » | Vite, il descendit, et reçut Jésus avec joie.

Comme Zachée, malgré mon péché, je désire te rencontrer, Seigneur. Donne-moi son audace et sa foi* pour t’accueillir et me laisser transformer par ton regard.

Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un pécheur*. » | Mais Zachée, s’avançant, dit au Seigneur : « Voilà, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus. » | Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d’Abraham. | En effet, le Fils* de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. » Peu après cette rencontre, Jésus entre à Jérusalem* où il est accueilli par une foule agitant des rameaux. Viennent ensuite sa Passion*, sa mort et sa mise au tombeau.

Le tombeau vide

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Les femmes qui accompagnaient Jésus depuis la Galilée* suivirent Joseph. Elles regardèrent le tombeau pour voir comment le corps avait été placé. | Puis elles s’en retournèrent et préparèrent aromates et parfums. Et, durant le sabbat*, elles observèrent le repos prescrit. Le premier jour de la semaine, de grand matin, les femmes se rendirent au sépulcre, portant les aromates qu’elles avaient préparés. | Elles trouvèrent la pierre roulée sur le côté du tombeau. | Elles entrèrent, mais ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus.

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« Qu’un seul homme meure » Caïphe raisonne de façon humaine. Quelques années auparavant, des prédicateurs comme Jésus ont attiré des foules autour d’eux. Les Romains en ont pris ombrage et ont commis des massacres. En éliminant Jésus, on sauve le peuple ! Ce raisonnement de Caïphe donne – à son insu – le sens profond de la mort de Jésus : Jésus meurt bien pour sauver le Peuple de la mort*, mais de la vraie mort, celle du péché* (voir souffrance*).

Jésus, grain de blé jeté en terre

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Jésus entre à Jérusalem* après la guérison de Lazare* et après être passé à Béthanie où une femme du nom de Marie* l’a parfumé alors qu’il était à table. 20 21 22 23 24 25

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Parmi les Grecs qui étaient montés à Jérusalem pour adorer Dieu durant la Pâque*, | quelques-uns abordèrent Philippe*, qui était de Bethsaïde en Galilée. Ils lui firent cette demande : « Nous voudrions voir Jésus. » | Philippe va le dire à André* ; et tous deux vont le dire à Jésus(1). | Alors Jésus leur déclare : « L’heure est venue pour le Fils* de l’homme d’être glorifié (2). | Amen*, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruit. | Celui qui aime sa vie la perd ; celui qui s’en détache en ce monde la garde pour la vie « Si le grain de blé tombé en terre éternelle. | Si quelqu’un veut me servir, ne meurt pas, il ne porte pas de fruit. » qu’il me suive ; et là où je suis, là aussi sera Apprends-nous, Seigneur*, les détachements qui nous rendent libres, mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon qui apparemment nous font mourir Père l’honorera.

Le lavement des pieds

mais qui nous ouvrent aux réalités d’une autre vie, d’une autre manière de vivre. Robert Riber

(1)  Les deux Apôtres* qui portent des noms d’origine grecque servent d’intermédiaire entre Jésus et ces Grecs venus à Jérusalem « pour adorer* ». Cette expression signifie que ce sont des païens* qui, dans leur cœur, sont croyants. Mais parce qu’ils refusent les rites* et les lois juives (circoncision, interdits alimentaires, etc.), ils ne sont pas reconnus comme membres du Peuple de Dieu (voir page 233). (2)  L’heure, qui n’était pas encore venue à Cana (Jean 2, 4, page 336), est maintenant arrivée. La glorification de Jésus est d’être crucifié, c’est-à-dire d’accepter l’ingratitude des hommes et d’y répondre par un surcroît d’amour qui va jusqu’au pardon*. La gloire* de Dieu n’est pas de s’imposer aux hommes, mais de les aimer au cœur même de leur refus.

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Dans l’Évangile selon saint Jean*, Jésus ne partage pas le pain et le vin, mais il lave les pieds de ses disciples* et leur tient un long discours. 1

Avant la fête de la Pâque*, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima

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jusqu’au bout. | Au cours du repas, alors que le démon(1) a déjà inspiré à Judas* Iscariote, fils de Simon, l’intention de le livrer, | Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est venu de Dieu et qu’il retourne à Dieu, | se lève de table, quitte son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ; | puis il verse de l’eau dans un bassin, il se met à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture. Il arrive ainsi devant Simon*-Pierre. Et Pierre lui dit : « Toi, Seigneur, tu veux me laver les pieds ! » | Jésus lui déclara : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. » | Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras point de part avec moi. » Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! » | Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver : on est pur* tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. » | Il savait bien qui allait le livrer ; et c’est pourquoi il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. » Après leur avoir lavé les pieds, il reprit son vêtement et se remit à table. Il leur dit alors : « Comprenez-vous ce que je viens de faire ? | Vous m’appelez ‘Maître’ et ‘Seigneur’, et vous avez raison, car vraiment je le suis. | Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. | C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. Amen*, amen, je vous le dis : le serviteur n’est pas plus grand que son maître, le messager n’est pas plus grand que celui qui l’envoie. | Si vous savez cela, heureux

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Serviteur Jean raconte le lavement des pieds, un signe à travers lequel Jésus, le Maître, se présente en serviteur. Il prend la tenue de service même pour ceux qui vont le trahir, le renier ou l’abandonner. Il manifeste ainsi que son amour va « jusqu’au bout ». Aucune faiblesse humaine ne peut le décourager.

(1)  Le mot grec utilisé dans le texte original de l’Évangile désigne le diable*, c’est-à-dire Satan*. Saint Jean lui donne souvent le titre de « prince de ce monde ».


Agneau de Dieu

Alléluia

Cette expression désigne Jésus. Elle est utilisée dans l’Évangile de Jean* pour montrer que Jésus est venu remplacer tous les sacrifices* de l’Ancienne Alliance* : Jésus est l’Agneau pascal (Exode 12, 1-14, p. 63-64, et Jean 19, 31-37, p. 381). Il est le serviteur*, conduit comme un agneau à l’abattoir (Isaïe 53, 7, p. 172). Il donne sa vie pour révéler* aux hommes la grandeur de l’amour de Dieu. Voir Souffrance

Mot transcrit de l’hébreu*. Il signifie : « Louez Dieu ! Acclamez-le ! » Les chrétiens chantent l’alléluia à la messe pour acclamer la Parole* de Dieu dans l’Évangile*, sauf pendant le Carême. Ils donnent une grande importance à ce chant pendant le temps de Pâques*.

Alliance Le grand désir de Dieu a toujours été de faire Alliance avec les

hommes. Du début à la fin de la Bible* il ne cesse de proposer son Alliance aux hommes, leur promettant son amour fidèle. Ainsi, bien que le mot ne soit pas utilisé, les récits de la Création* dans le livre de la Genèse* sont déjà des récits d’Alliance. Dieu fait l’homme à son image pour pouvoir établir des relations avec lui (Genèse 1, 26-27, p. 23). Il refait Alliance avec l’humanité par l’intermédiaire de Noé (Genèse 9, 8-15, p. 32) avant de choisir Abraham* pour établir une Alliance avec sa descendance (Genèse 17, 3-20, p. 40-41). Au temps de l’Exode*, Moïse* demande solennellement au Peuple libéré de l’esclavage d’Égypte de vivre en Alliance avec Dieu. Le Seigneur* s’engage personnellement : « Je serai votre Dieu et vous serez mon Peuple » (Jérémie 7, 23). Aussi le Peuple promet d’observer les commandements de la Loi*, qui disent comment vivre pour être heureux dans l’Alliance (Exode 24, 3-8, p. 74). Par la suite, les prophètes* rappellent au Peuple son Alliance avec le Dieu fidèle. Fréquemment ils comparent cette Alliance à des noces : Dieu aime son Peuple comme un époux aime son épouse. Hélas ! souvent le Peuple est infidèle et court vers son malheur en se détournant de Dieu. Mais les prophètes Jérémie* et Ézékiel* annoncent que Dieu fera une Alliance nouvelle (Jérémie 31, 31-34, p. 157, et Ézékiel 36, 25-28, p. 165).

Jésus réalisera cette promesse*. Les chrétiens rappellent à chaque messe cette parole du

Le sang jaillit du cœur transpercé de Jésus, l’agneau de Dieu. L’Adoration de l’agneau mystique (détail), frères Van Eyck (xve siècle)

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Christ* : « Ceci est mon Sang, le Sang de l’Alliance répandu pour la multitude en rémission des péchés. » (Matthieu 26, 28, p. 366).

« Je mets mon arc […], pour qu’il soit le signe de l’alliance entre moi et la terre » (Genèse 9, 13, p. 33). Sacrifice (L’Arche de Noé), Kostantinas Mikalojus Ciurlionis (xxe siècle)

– pour les Hébreux, l’âme est la vie. Rendre son âme, c’est mourir ; sauver son âme, c’est vivre. L’âme désigne donc la personne, et l’expression « Mon âme bénit* le Seigneur* » pourrait se dire « Je bénis le Seigneur » ; – pour les Grecs, l’âme est une partie de la personne. Elle est immortelle et rejoint Dieu après la mort (Sagesse 2, 22, p. 202, et Matthieu 10, 28, p. 270). Le chrétien, lui, croit en l’unité de la personne humaine. L’âme immortelle est comme une semence prometteuse de la résurrection* de l’homme tout entier.

Amen

Alpha et Oméga (α et ω) α est la première lettre de l’alphabet grec et ω la dernière. Les chrétiens disent que Jésus est l’Alpha, parce qu’il est à l’origine de tout. Ils disent aussi qu’il est l’Oméga, parce qu’il reviendra à la fin des temps pour accueillir en son Royaume* tous ceux qui auront cru en lui (Apocalypse 21, 6, p. 455). Ces deux lettres sont toujours inscrites sur le cierge pascal.

principale des Ammonites (la ville d’Amman actuelle), Ourias* le Hittite trouve la mort (2 Samuel 11, 1-17, p. 109).

Amos Berger* – et peut-être même responsable des troupeaux du roi ou du Temple* de Jérusalem* – appelé par Dieu à être prophète*. Il parle bien et fort. Il critique les riches : vautrés dans leur luxe, ils écrasent les pauvres (Amos 6, 1-7, p. 129). Il a annoncé la Parole* de Dieu entre 760 et 750 avant Jésus Christ. Fête le 31 mars. Voir la grande planche illustrée p. 146-147

Anciens

Mot transcrit de l’hébreu* et pouvant être traduit par « C’est vrai » ou « Je le crois ». Jésus utilise très souvent l’expression « Amen, je vous le dis ». Sa parole est vraie. Il est la vérité*. Dans l’Apocalypse*, il est même écrit que Jésus est l’Amen, c’est-à-dire le témoin fidèle et vrai (Apocalypse 3, 14, p. 450).

Âme

Ammonite

Dans les textes bibliques, le mot « âme » n’a pas toujours le même sens. Les Hébreux* et les Grecs ont sur ce sujet des idées un peu différentes :

Peuple descendant d’Ammon, fils de Loth*, installé sur les terres de la Jordanie actuelle (voir carte p. 474 et l’encadré). En assiégeant Rabba, ville

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Dans le monde juif, les Anciens sont des chefs de famille, des sages, qui administrent un village ou une communauté de la Diaspora*. Ils sont les responsables de la synagogue*. Dans le Nouveau Testament*, il est dit que l’apôtre Paul* institue des « Anciens » quand il fonde des Églises*. Leur mission est de veiller sur la communauté, de présider les repas au cours desquels on pratique la « fraction* du pain » en mémoire de Jésus (1 Corinthiens 11, 24, p. 434). En grec, le mot « Ancien » s’écrit Presbuteros, qui a donné en français le mot « prêtre* ».


André

Originaire de Bethsaïde, il est le frère de Simon Pierre* et, comme lui, pêcheur sur le lac de Tibériade. Jésus l’a rencontré près de Jean* le Baptiste. Il l’a appelé à faire partie des Douze*. D’origine grecque, son nom signifie « l’homme », « le viril ». André présente à Jésus des croyants de langue grecque (Jean 12, 21-22, p. 357). Selon une tradition, il aurait évangélisé la Grèce et aurait été mis à mort à Patras sur une croix* en forme de X, la croix de Saint-André. Patron de Constantinople. Fête le 30 novembre.

Ange

L’apôtre André. xve siècle.

Mot d’origine grecque signifiant « messager ». Dans certains récits anciens, il est question de l’Ange du Seigneur*. C’est une façon de parler de Dieu lui-même, entrant en relation avec les hommes (Exode 3, 2, p. 58). Mais le plus souvent, la Bible* parle des anges. Ce sont des êtres vivants, mystérieux, messagers de Dieu. Leur mission est de relier le monde de Dieu avec celui des hommes (Genèse 28, 12, p. 49). Leur présence annonce que Dieu est là, à l’œuvre dans le monde, pour le salut des hommes. Ainsi, à Nazareth, c’est l’ange Gabriel qui annonce à Marie que le Seigneur est avec elle et qu’elle va avoir un fils. Certains anges sont désignés par un nom propre. Michel signifie « Qui est comme Dieu ? ». Gabriel : « Dieu s’est montré fort ». Raphaël : « Dieu guérit ». Fête le 29 septembre. Voir Chérubin et Séraphin

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Ange musicien (xve siècle). Les représentations d’anges musiciens ou chanteurs sont inspirées des anges qui chantent la gloire* de Dieu (Luc 2, p. 330). On leur attribue très souvent des ailes, en raison de leur fonction de messager.

Animal Les animaux interviennent souvent dans la Bible*. Leur comportement est porteur d’un enseignement pour les hommes. Ils sont soit des signes* du mal* qui détruit les relations de l’homme avec Dieu, soit, au contraire, des modèles d’harmonie avec le Créateur*. - Dans la Genèse*, les animaux sont considérés comme la propriété de l’homme : c’est Adam* qui leur donne un nom* (Genèse 2, 19, p. 25). Ils sont donc dépendants de leur maître. Leur comportement est le reflet de celui de leur maître. Ainsi, pour le prophète Isaïe*, quand l’homme cessera de s’oppo-


Apocalypse

ser à Dieu, les animaux cesseront d’être féroces (Isaïe 11, 6-9, p. 141). - Dans d’autres passages, au contraire, les animaux font naturellement la volonté du Créateur, et les hommes sont invités à suivre leur exemple. Ainsi Isaïe oppose l’attitude du bœuf et de l’âne qui reconnaissent le maître qui les nourrit, à celle des hommes qui ne voient pas les bienfaits de Dieu (Isaïe 1, 3). Cette remarque du prophète* est à l’origine de la présence d’un âne et d’un bœuf dans les crèches de Noël*.

Anne Ce prénom signifie « Grâce* ». Il est porté par : • Anne, la mère de Samuel*. • Anne, la prophétesse*. Cette femme de 84 ans vivant au Temple* de Jérusalem, y sert Dieu, nuit et jour, dans la prière et le jeûne. Avec Syméon*, elle accueille Jésus à sa première venue au Temple. Son cœur sait reconnaître en lui le Fils* de Dieu (Luc 2, p. 332). • Anne, la mère de Marie*. La Bible* ne parle pas des grands-parents de Jésus, mais la tradition* les appelle Anne et Joachim. Sainte Anne est très aimée en Bretagne. Fête le 26 juillet. • Anne, le grand prêtre*. Anne est grand prêtre pendant la jeunesse de Jésus. Il a une grande influence. Il est le beau-père de Caïphe*. Il demande à voir Jésus tout de suite après son arrestation (Jean 18, 13).

Sainte Anne portant la Vierge et Jésus (xve siècle).

Annonciation : Voir Marie, Ange

D’un mot grec signifiant « révélation* ». Dès le iie siècle avant Jésus Christ, on écrit des livres appelés « apocalypses ». Ils sont pleins d’images extraordinaires, parfois difficiles à comprendre. Pour les auteurs de ces livres, le monde va mal. Les hommes se sont laissés dominer par le Diable*. Mais Dieu rétablira son règne à la fin des temps, au terme d’une bataille terrible contre toutes les forces du mal*. Il y aura un jugement*. Dieu prendra près de lui les hommes qui lui ont été fidèles. Dans l’Ancien Testament*, il y a quelques passages apocalyptiques dans le livre de Daniel (voir p. 204-205). Dans le Nouveau Testament, le livre de l’Apocalypse, écrit par Jean*, présente un message moins sombre. Jean souligne, en effet, que malgré les difficultés et les persécutions*, tous les chrétiens sont appelés à vivre dès maintenant de la vie même de Jésus. C’est la seule vraie vie. Elle est éternelle.

Apocryphe

« Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole » (Luc 1, p. 326).

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D’un mot grec désignant un écrit dont l’origine demeure cachée, mystérieuse. Il n’est pas utilisé de la même façon par les catholiques et les protestants. - Pour les catholiques, les apocryphes sont des livres attribués faussement à des prophètes* ou à des apôtres*. Ils contiennent souvent des erreurs. Ainsi « l’évangile* de Thomas* », sans


C

e livret présente la nouvelle édition de Ta Parole est un trésor, entièrement revue, corrigée et illustrée, qui paraîtra en septembre 2010 sous le titre de Parle Seigneur – Ta Parole est un trésor. Après Seigneur, apprends-nous à prier (paru en novembre 2009), Parle Seigneur est le second des deux ouvrages de référence de la nouvelle proposition de catéchèse « À la rencontre du Seigneur ».

Crédits de couverture Illustrations : Éric Puybaret © Photo Pierpont Morgan Library / Art Resource / Scala, Florence ; © akg-images / Andrea Jemolo ; © akg-images / Rabatti - Domingie Crédits des illustrations Emmanuel Cerisier : pp. 146-147 ; Christel Espié : pp. 320-321 ; Étienne Jung : pp. 46-47 ; Myriam Mollier : p. 5, pp. 204-205 ; Éric Puybaret : p. 1, pp. 62-63, p. 479 ; Carine Sanson : pp. 302-303 Crédits photographiques © akg-images / Andrea Jemolo : pp. 108-109 ; © akg-images / Cameraphoto pp. 248-249 ; © Giraudon / the Bridgeman Art Library : pp. 348-349 ; © Collection Dagli Orti : pp. 354-355 ; © akg-images / Rabatti - Domingie : pp. 390-391 Crédits photographiques du lexique © akg-images

© Textes liturgiques, AELF, Paris © Mame-Tardy, Paris, 2010 Tous droits réservés pour tous pays. Achevé d’imprimer en mai 2010 par Edelvives en Espagne N° d’édition : 10061 Exemplaire gratuit. Ne peut être vendu ni diffusé.


ta p a r o l e e s t u n t r é s o r

ta p a r o l e e s t u n t r é s o r Le Seigneur appela Samuel. Celui-ci se leva. Il alla auprès d’Éli, et il dit : « Tu m’as appelé, me voici. » Alors Éli comprit que c’était le Seigneur qui appelait l’enfant, et il lui dit : « Retourne te coucher, et si l’on t’appelle, tu diras : “Parle, Seigneur, ton serviteur écoute.” » Samuel retourna se coucher. Le Seigneur vint se placer près de lui et il appela comme les autres fois : « Samuel ! Samuel ! » et Samuel répondit : « Parle, ton serviteur écoute. » D’après le premier livre de Samuel 3, 8-10

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Cet exemplaire gratuit est cons titué de 32 pages ex traites de Parle Seigneur – Ta Parole est un trésor à paraître en se ptembre 2010.


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