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In t rod uct i on Qu’est-ce que la mythologie ?

On appelle mythologie » un ensemble de mythes, c’est-à-dire des histoires qui donnent des explications sur les origines d’une civilisation. Le mythe est diƉérent de la légende, parce que la légende s’inspire d’événements historiques, alors que les mythes sont surtout symboliques et poétiques.

Les mythes peuvent expliquer l’origine du monde (c’est la cosmogonie), celle des dieux (la théogonie) ou encore la création des hommes (l’anthropogonie). Il existe aussi de grands mythes collectifs qui racontent des guerres ou des expéditions rassemblant plusieurs héros célèbres, comme la guerre de Troie ou l’expédition des Argonautes, menée par Jason.

Mais les mythes grecs sont parfois aussi chargés de raconter les origines d’une cité. Ainsi, Cadmos est le fondateur de Thèbes, Thésée le roi le plus célèbre d’Athènes, et Persée le héros d’Argos.

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Dieux et héros grecs La mythologie grecque raconte qu’il existe d’abord le Chaos, une sorte de grand vide. Puis sont créés, entre autres, la Terre et l’Olympe, lieu où séjournent les dieux. C’est ensuite une série de naissances : la Nuit, le Jour, le Sommeil, la Mort…

Au bout d’un certain temps, Zeus, dieu du ciel et de la foudre, finit par prendre le pouvoir sur les Titans, la première génération de dieux, et sur les Géants, créatures immenses et primitives nées de la Terre.

Zeus achève de mettre de l’ordre dans le monde et distribue leurs fonctions aux autres dieux siégeant sur l’Olympe : Athéna sera déesse de la sagesse et de la guerre, Apollon dieu de la lumière et des arts, tandis que Poséidon règnera sur les mers, Hadès sur les enfers, etc .* Étrangement, il existe plusieurs mythes expliquant la naissance de l’homme. Selon certaines versions, Zeus a créé plusieurs humanités diƉérentes avant de s’arrêter sur la nôtre.

Dans d’autres, les hommes sont nés directement du sol, comme des plantes ! Contrairement aux dieux, qui ne peuvent mourir, les humains sont mortels.

* Voir dans la même collection Dieux de la mythologie grecque.

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Carte

THRACE mont Olympe Iolcos Delphes Thèbes

vers la Sicile

mer Égée

Corinthe Athènes Mycènes Argos Mégare Tirynthe Trézène Sparte

SÉRIPHOS

Troie

SAMOS NAXOS

Cap Ténare

CRÈTE

mer Méditerranée

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mer Noire

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Bellérophon Bellérophon est surtout connu pour avoir dompté Pégase.

Le cheval ailé est d’ailleurs devenu plus célèbre que son cavalier, même si Bellérophon demeure celui qui a tué la Chimère, un terrible monstre.

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Parents : Glaucos, roi de Corinthe, et Eurynomé,

fille du roi de Mégare Ancêtre célèbre : Sisyphe Descendant célèbre : Sarpédon, héros de la guerre de Troie Lieu de naissance : Corinthe (Péloponnèse) Exploits : il a tué la Chimère, vaincu les Solymes et les Amazones Signe de reconnaissance : il chevauche Pégase

r Persée. du sang de Méduse, tuée pa Pégase est un cheval ailé né exploits et accomplit de nombreux e îtr ma le t vin de en n ho Bellérop ueil. Il chercha sa vie, fut victime de son org de n fi la à , ros hé le t, an ux. nd grâce à lui. Cepe à s’asseoir aux côtés des die et é ail al ev ch son à ce grâ sa monture à atteindre le mont Olympe Bellérophon tomba alors de se. ga Pé r ue piq n tao un ya Zeus, furieux, envo et s’écrasa au sol.

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La Chimère Bellérophon avait quitté sa ville natale depuis des jours quand il entra dans Tirynthe. Épuisé par ce long voyage, il fut aussitôt mené devant le roi.

— Pourquoi as-tu quitté Corinthe ? lui demanda ce dernier.

— Mon nom devrait te l’indiquer, car Bellérophon signifie « tueur de Belléros ».

— N’était-ce pas le nom d’un noble de Corinthe ?

— Si, je l’ai tué par accident lors d’épreuves sportives où je lançais le disque. Il l’a reçu dans la tête et en est mort. Je suis ici pour que tu me purifies de ce meurtre involontaire.

— Bien sûr. La cérémonie aura lieu dès que possible. En attendant, tu es mon invité : partageons un repas.

Quand ils eurent fini de manger, le roi conduisit Bellérophon devant un prêtre, qui le lava de son crime.

Bellérophon s’apprêtait à rentrer à Corinthe quand la reine pénétra dans sa chambre. Elle semblait gênée.

— Je t’ai vu au repas, expliqua-t-elle, et je t’ai trouvé beau.

— Je te remercie, ô reine.

Elle s’approcha de lui, caressante.

— Tu ne sembles pas comprendre ce que j’attends de toi.

Je suis la reine et tu me plais. Couchons-nous ensemble sur ce lit.

Choqué, Bellérophon refusa.

— Je ne trahirai pas l’homme qui m’a purifié et accueilli chez lui !

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La reine grimaça et quitta la chambre en promettant de se venger.

Un peu plus tard, Bellérophon fut convoqué par le roi.

— Mon épouse me dit que tu as cherché à la séduire.

— C’est faux ! se défendit le héros.

Le souverain ne parut pas le croire.

— Si tu n’étais pas mon invité, je t’aurais fait mettre à mort.

Je vais donc te laisser partir. Mais je vais te confier un message pour mon beau-père, le roi de Lycie. Peux-tu le porter pour moi ?

— Bien sûr, répondit Bellérophon, heureux de s’en tirer à si bon compte.

Il prit le message scellé et s’en alla jusqu’en Lycie. Là, il délivra la lettre au roi, qui l’accueillit et lui proposa de séjourner chez lui encore quelque temps.

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Un matin, le roi de Lycie vint trouver Bellérophon et lui demanda un service : — Il y a une créature qui s’attaque aux troupeaux dans la région.

Je voudrais que tu la tues.

— D’accord, répondit le héros. De quoi s’agit-il ?

— C’est un monstre qu’on appelle la Chimère. Lion par-devant et dragon par-derrière, avec une tête de chèvre qui crache des flammes.

Alors, Bellérophon regretta d’avoir accepté. Mais il ne pouvait plus reculer. Il se retira dans un temple pour prier Athéna de l’aider.

La déesse apparut bientôt.

— Pégase est le cheval qu’il te faut, lui dit-elle. Il va souvent s’abreuver à une fontaine toute proche.

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Elle lui tendit une bride d’or.

— Passe-la-lui autour du cou et il t’obéira.

Dès le matin, Bellérophon se rendit à la fontaine. Il aperçut vite un cheval qui venait boire l’eau de la source. Mais l’animal n’était pas comme les autres : il possédait une magnifique paire d’ailes.

Le héros exécuta les ordres d’Athéna et il parvint à apprivoiser le cheval. Aussitôt, ils s’envolèrent et allèrent trouver la Chimère.

Grâce à la vitesse de Pégase, Bellérophon évita le souffle ardent du monstre. Tout en le survolant, il lui décocha de nombreuses flèches. La Chimère hurla de douleur et tenta de diriger son haleine mortelle vers son adversaire.

Bellérophon était assez bon cavalier pour lui échapper, tandis qu’il la criblait de traits. Peu à peu, la Chimère fut affaiblie par ses blessures. Saignant par mille plaies, elle cessa bientôt de bouger.

Bellérophon revint donc vainqueur auprès du roi de Lycie.

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Ses épreuves n’étaient pourtant pas terminées.

Le roi lui demanda d’aller combattre le peuple des Solymes, qui habitaient tout près et se montraient menaçants. Grâce à son cheval ailé, Bellérophon les mit en déroute.

Puis le roi l’envoya affronter les Amazones. Le héros en massacra un grand nombre.

C’est alors que Bellérophon fut pris dans une embuscade de la garde royale de Lycie. Il égorgea tous ses adversaires.

Il revint auprès du roi pour lui demander des explications.

Le souverain lui montra enfin la lettre adressée par son gendre de Tirynthe.

— Il m’avait demandé de te mettre à mort pour avoir agressé son épouse. C’est pour cela que je t’ai envoyé pourchasser la Chimère, les Solymes et les Amazones. Je pensais à chaque fois que tu succomberais.

— Je suis innocent de ce dont on m’accuse, se défendit Bellérophon.

— Maintenant que j’ai vu ta valeur et ton courage, j’en suis persuadé. Et, afin de me faire pardonner mon comportement, je te donne ma fille en mariage, si cela te convient.

La princesse était belle et Bellérophon accepta. Ce fut ainsi qu’il devint roi de Lycie.

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Thésée Thésée est le héros d’Athènes. Il a essayé d’égaler les exploits d’Héraclès en se faisant tueur de monstres.

Sa vie est marquée par autant de malheurs que de réussites.

Il reste néanmoins l’un des plus grands rois d’Athènes, celui qui a commencé à mettre en place la démocratie.

Parents : Égée, roi d’Athènes, et AEthra, fille du roi de Trézène Ancêtre célèbre : Héphaïstos Descendant célèbre : Hippolyte Lieu de naissance : Trézène Exploits : il a tué plusieurs brigands, dont le géant Périphétès,

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capturé le taureau de Marathon, tué le Minotaure, combattu les Amazones, enlevé la jeune Hélène, effectué une descente aux Enfers Signe de reconnaissance : il porte une massue de bronze prise à Périphétès

’il . Cette dernière attendit qu ne ézè Tr à a hr Æt re mè sa s, Égée.

Thésée fut élevé par était le fils du roi d’Athène ’il qu r éle rév lui de t an av eût seize ans dales et une s un énorme rocher des san sou cé pla ait av re pè son e ns effort, Elle lui expliqua qu pourrait rejoindre Égée. Sa il er, lev sou le à it ssa ssi ur Athènes. épée. Si le jeune homme réu aussé, il se mit en route po ch et é arm et, roc le cer Thésée parvint à dépla

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Le Minotaure Jadis, Androgée, fils du roi Minos, partit pour Athènes afin de participer aux jeux athlétiques. Il l’emporta sur tous ses concurrents qui, jaloux, finirent par l’assassiner. Ravagé par le chagrin, Minos partit de son île de Crète et attaqua Athènes. Il vainquit le roi Égée et exigea de celui-ci qu’il lui livre chaque année sept jeunes hommes et sept jeunes filles. Égée dut céder.

Minos avait un autre fils, mi-homme, mi-taureau, que l’on appelait le Minotaure et qui se nourrissait de chair humaine. Il l’avait enfermé dans le Labyrinthe et lui offrait les jeunes Athéniens comme repas.

Quand Thésée arriva à Athènes, il apprit l’horrible tribut qu’il fallait payer à Minos. Il décida donc de s’embarquer en secret pour la Crète avec les futures victimes du Minotaure. Son idée était de tuer le monstre pour délivrer Athènes de ce fléau.

Au moment du départ, son père Égée lui dit : — Je te donne deux jeux de voiles. Des noires pour l’aller, car nous pleurons la mort de nos jeunes gens. Mais je t’en donne des blanches pour le retour, car je suis certain que tu réussiras à tuer le Minotaure.

Thésée acquiesça, sûr de sa victoire.

Le bateau arriva au port. Toute la famille royale attendait les prisonniers. Thésée baissa la tête pour ne pas être reconnu.

Cependant, du coin de l’œil, il observa le roi Minos, son épouse Pasiphaé, leurs fils et surtout leurs deux filles, Ariane et Phèdre.

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Un instant, son regard croisa celui de la première puis, aussitôt après, celui de la seconde. Toutes deux rougirent.

— Vous serez enfermés dans le Labyrinthe, déclara Minos aux Athéniens.

On mena les prisonniers face à un immense palais aux murs épais. Pas une fenêtre ne s’y ouvrait, et l’édifice semblait sans fin.

Quand les jeunes gens furent poussés à l’intérieur, ils découvrirent une obscurité presque totale. Seuls quelques trous dans le plafond apportaient un peu de lumière.

Cela leur suffit pour discerner les squelettes desséchés des malheureux qu’on avait envoyés lors des deux précédentes expéditions. Thésée soupira : il n’avait pas le droit à l’erreur. Il serra les poings, sa seule arme puisqu’on lui avait ôté son épée.

— Il paraît que le Minotaure rôde dans ces couloirs et dévore les prisonniers un par un, murmura un jeune homme.

— On raconte que ce monstre est le fils de la reine elle-même, souffla un autre.

— Nous pouvons tenter de fuir quand les gardes seront partis, suggéra un troisième.

— Impossible, reprit le premier. Le Labyrinthe est si compliqué avec sa multitude de salles et de couloirs que personne n’a jamais réussi à en sortir. C’est d’ailleurs pour cela qu’ils y ont enfermé le Minotaure.

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Thésée, silencieux, tendait l’oreille. Au loin, il lui semblait entendre de sourds mugissements qui se répercutaient contre les parois sans nombre du Labyrinthe. Le Minotaure approchait.

Soudain, le héros tressaillit. Quelqu’un bougeait dans l’ombre.

— N’aie pas peur, chuchota une voix féminine.

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Lorsqu’elle s’approcha, il reconnut la princesse Ariane. Elle lui tendait une pelote de laine rouge.

— Prends-la. Elle te servira à parcourir le Labyrinthe sans te perdre. Tu n’auras qu’à dévider le fil derrière toi et le suivre pour revenir à ton point de départ.

Une fois que Thésée eut posé la main sur le cadeau, Ariane ajouta : — Quand tu ressortiras, tu m’emmèneras à Athènes et tu m’épouseras. Jure-le.

— Je te le promets.

— Une dernière chose : je ne veux pas qu’Astérios souffre.

— Qui est-ce ? demanda Thésée.

— C’est mon demi-frère. Celui que tu nommes Minotaure.

Alors, la fille de Minos et de Pasiphaé recula dans l’ombre et disparut.

Thésée tint parole.

Grâce au fil d’Ariane, il s’enfonça profondément dans l’obscur Labyrinthe, laissant les autres prisonniers derrière lui. Il marcha longtemps. Le palais était encore plus grand qu’il ne l’aurait cru.

Il fallait sans cesse prendre des détours.

Mais les mugissements du Minotaure le guidaient.

Il finit par se retrouver face au monstre, qui empestait le bétail.

La bête était gigantesque. Thésée sentit un frisson le parcourir.

Pourtant, il s’élança à l’attaque.

Il évita les mains de son adversaire et parvint à lui décocher une série de coups de poing. Étourdi, le mufle sanglant, Astérios recula. Thésée en profita pour l’acculer et il le frappa encore et encore.

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Il finit par le tuer.

Dès qu’il eut retrouvé son souffle, Thésée revint sur ses pas en suivant son fil rouge. Il rassura les jeunes gens effrayés.

— Ce n’est que moi, expliqua-t-il. Je suis Thésée, le fils de votre roi. J’ai assommé le Minotaure. Nous sommes libres. Suivez-moi.

Ils arrivèrent sur le seuil du palais. Les gardes étaient si confiants qu’ils avaient quitté leur poste. La nuit était tombée et Ariane était là.

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Sans un mot, ils montèrent à bord du navire qui les avait amenés sur l’île. Avant de partir, Thésée sabota tous les bateaux de Minos afin qu’il ne pût les poursuivre.

Après quelques jours de navigation, ils durent s’arrêter sur l’île de Naxos pour trouver des provisions et de l’eau. Ariane, épuisée par le mal de mer, alla s’allonger sur la plage et s’endormit.

Thésée la regarda. Il était tenu par sa promesse, mais il n’éprouvait aucun amour pour la jeune femme.

Soudain, un homme apparut à côté du prince athénien, qui sursauta : — Qui es-tu ?

— Ne me reconnais-tu pas ?

Thésée dévisagea l’inconnu aux joues rouges qui portait un bâton orné de lierre, une couronne de myrte et une coupe pleine.

— Tu es Dionysos.

— Oui, répondit le dieu en avalant une gorgée de vin. J’ai aperçu la belle Ariane. Ç’a été un coup de foudre. Je l’aime et tu ne l’aimes pas. Laisse-la-moi. Elle sera plus heureuse en ma compagnie.

— J’ai promis…

— Je suis un dieu. Je te délie de ta promesse.

Thésée s’inclina. Il voulut dire adieu à Ariane et déposa un simple baiser sur son front. La jeune femme dormait toujours.

Puis le jeune homme remonta sur son navire et vogua en direction d’Athènes.

Ils arrivèrent en vue de la cité vers le soir. Thésée songeait à Ariane, qu’il avait abandonnée, et il n’avait pas vu le temps passer.

— Nous allons être accueillis par des cris de joie, s’exclama l’un de ses compagnons. Tu as tué le Minotaure et tu nous as sauvés !

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Mais quand ils débarquèrent, ils trouvèrent une foule triste et silencieuse. Seuls les parents des jeunes gens exprimèrent leur bonheur de retrouver leurs enfants sains et saufs.

— Que se passe-t-il ? demanda Thésée.

Un héraut se présenta, endeuillé.

— Mon roi, dit-il, il est arrivé un terrible malheur !

— Quel malheur ? s’alarma Thésée. Et pourquoi m’appelles-tu « roi » ?

— Hélas ! Ton père Égée guettait ton retour depuis le haut de l’Acropole. Quand il a aperçu les voiles, il a cru que tu avais péri et il s’est jeté dans la mer.

Thésée se tourna vers les voiles de son navire, accablé : elles étaient toujours noires ! Il avait oublié de les changer. Égée mort, le héros devenait désormais le roi d’Athènes. Il n’avait pas le temps de pleurer, il lui fallait régner.

Sa première décision fut de rebaptiser la mer où son père s’était noyé : elle s’appellerait désormais la mer Égée.

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HEROS de la MytHoLogIe GreCque Que d’aventures extraordinaires vivent les héros de la mythologie grecqueů!

Héraclès, Thésée, Œdipe, Jason…

Ils franchissent les mers déchaînées, affrontent de terribles monstres, subissent la colère des dieux… et se couvrent de gloire.

12 chapitres pour découvrir les secrets des plus célèbres d’entre euxů: à chacun sa fiche d’identité et son récit légendaire magnifiquement illustré, pour mêler savoir et merveilleuxů! teXtes : faBien clAvel • ilLustrAtionS : beNjamiN baChelieR daNs la mêMe coLlectioN

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