Sommaire
Quand l’eau gèle :
records de
SOUS LES CALOTTES DE
peuples de
une succession d’ères
DES VÊTEMENTS pour
Figées dans le temps
6 la glace
8 L’ANTARCTIQUE 14 glaciaires
22 Migration 26 l’Arctique 28 rester au chaud
16 Momies gelées
30 routes de glace
Lents fleuves de glace
La vie prolifique de
Dérive en mer
chaîne alimentaire
18 Glaciers 20 Icebergs
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32 L’ANTARCTIQUE 34 À LA PÊCHE
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chacun sa façon de
Récit de marin :
Techniques de base de
LES EFFETS DU
Sur la neige ou la glace
38 s’adapter
40 LA PÊCHE SUR GLACE 42 LA GLISSE
Le récit d’un sherpa :
44 L’ascension de l’Everest LE MONDE HIGH-TECH DES
46 BRISE-GLACE
54 Rescapé des glaces 56 RÉCHAUFFEMENT 58 FAITS ET CHIFFRES 62 glossaire 64 Index
étudier la vie
52 aux pôles
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Froid, vivre en milieu extrême
Une succession d’ères
glaciaires
L
es températures planétaires ont toujours grimpé et chuté. Ces fluctuations se produisent sur des périodes extrêmement longues. La quantité d’énergie solaire parvenant sur Terre varie avec la position de notre planète par rapport au Soleil. La dérive des continents affecte la redistribution de la chaleur autour du globe par les courants océaniques. La quantité de glace à la surface et celle de gaz dans l’atmosphère jouent aussi. L’étude des roches et des fossiles a mis en évidence plusieurs ères glaciaires, au cours desquelles d’immenses calottes glaciaires s’étendaient sur la Terre.
les GRANDES ÈRES GLACIAIRES
Les plus anciennes preuves de glaciation terrestre proviennent de roches vieilles de 2,4 milliards d’années. Depuis, la Terre a connu d’autres ères glaciaires, dont la dernière a commencé il y a 2,5 millions d’années. Au cours d’une ère glaciaire, des périodes plus froides – appelées périodes glaciaires ou glaciations – alternent avec des périodes plus chaudes, ou interglaciaires, marquées par le retrait des glaces. La Terre est actuellement en phase interglaciaire.
Il y a 2,4 milliards d’années
Première ère glaciaire
La présence de till, un type de sédiment déposé par les glaciers, dans des roches vieilles de 2,4 à 2,1 milliards d’années, est pour les scientifiques la preuve d’une ère glaciaire. La glace renvoie l’énergie solaire dans l’espace.
Deuxième ère glaciaire
Des roches datées d’il y a 850 à 600 millions d’années indiquent que la glace couvrait de vastes régions. Certains scientifiques avancent que la Terre aurait pu être entièrement englacée, comme une boule de neige géante. Mais cette théorie est contestée. Il y a 700 millions d’années
Troisième ère glaciaire Commencée il y a 370 millions d’années, cette ère glaciaire s’acheva il y a 260 millions d’années. La calotte glaciaire était centrée sur le supercontinent du Gondwana.
Premiers animaux vertébrés, il y a environ 370 millions d’années
Il y a 300 millions d’années Il y a 2,5 millions d’années
Fin du règne des dinosaures, il y a environ 65 millions Antarctique d’années recouvert de glace, il y a environ 15 millions d’années
Quatrième ère glaciaire
Il y a 2,5 millions d’années, la glace recouvrit le nord de la Russie, de l’Europe et de l’Amérique. Au cours de la dernière glaciation, achevée il y a environ 10 000 ans, les calottes descendaient jusque dans le nord de la France.
Premiers humains, il y a environ 2 millions d’années
Le petit âge glaciaire
De la fin du xvie siècle au milieu du xixe siècle, les hivers furent très froids en Europe et en Amérique du Nord. À Londres, la Tamise gelait. La glace était si épaisse que l’on organisait des foires sur le fleuve, comme celle-ci durant l’hiver 1683-1684.
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Disparition des Néandertaliens, il y a environ 30 000 ans
Premiers humains modernes, il y a environ 200 000 ans
Le climat actuel
Les températures moyennes sont douces, mais la glace persiste aux pôles. L’augmentation des gaz à effet de serre entraîne un réchauffement rapide de la planète, qui affecte tous les milieux naturels.
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Une succession d’ÈRES GLACIAIRES Il y a 1,5 milliard d’années
Disparus à jamais
Les organismes pluricellulaires
Les premiers organismes formés de plusieurs cellules – et non plus d’une seule – apparaissent dans des roches datées de 1,5 milliard d’années.
La diversité du vivant
Il y a 540 millions d’années
15
Il y a 542 à 530 millions d’années, de nombreuses espèces d’animaux apparurent sur Terre. Parmi elles figuraient les premiers animaux soutenus et protégés par une enveloppe rigide.
D
urant la dernière glaciation, d’énormes mammifères peuplaient la Terre. Leur corps massif et leur épaisse fourrure les protégeaient du froid. Ils disparurent il y a environ 10 000 ans. La hausse des températures et le retrait des calottes glaciaires transformèrent leur habitat. Leur extinction pourrait aussi être due, en partie, à la chasse pratiquée par les hommes préhistoriques.
Les défenses du mastodonte pouvaient atteindre 5 m de longueur.
Glaciation mineure il y a 460 à 430 millions d’années Premiers mammifères il y a 200 millions d’années environ
Il y a 180 millions d’années
Premières plantes à fleurs, il y a environ 125 millions d’années
Premier oiseau, Archaeopteryx, il y a environ 150 millions d’années
Aujourd’hui
MASTODONTE D’AMÉRIQUE Ce mammifère ressemblant à un éléphant apparut en Amérique du Nord il y a 3,7 millions d’années. Mesurant environ 3 m au garrot, le mastodonte était plus petit que le mammouth.
SMILODON Il existait plusieurs espèces de félins à dents de sabre. Le plus grand était le tigre à dents de sabre, Smilodon populator. Il utilisait les muscles puissants de son cou et de ses pattes avant pour terrasser sa proie, qu’il tuait de ses longues canines tranchantes.
Extinction de masse
La pire extinction de masse eut lieu il y a 251 millions d’années. Elle élimina 95 % des espèces peuplant les océans et dévasta la vie terrestre. Les canines supérieures du Smilodon pouvaient mesurer 28 cm de long.
La corne du rhinocéros laineux dépassait 1 m de longueur.
RHINOCÉROS LAINEUX Des rhinocéros à l’épaisse fourrure broutaient dans les toundras d’Europe et d’Asie entre –350 millions d’années et –12 000 environ. Ils étaient plus grands que les rhinocéros actuels.
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Froid, vivre en milieu extrême
Vêlage d’icebergs
D’énormes blocs de glace se détachent du glacier Perito Moreno, en Argentine. Ils deviennent des icebergs.
Dérive en mer
ICEBERGS
L
orsque les calottes glaciaires et les glaciers débouchent sur la mer, le vent, les vagues, les variations de température et l’action érosive de l’eau salée se combinent pour les affaiblir. Des icebergs s’en détachent. Beaucoup de ces blocs de glace dérivant dans l’Atlantique Nord proviennent de la côte ouest du Groenland. Mais les plus grands icebergs voient le jour en Antarctique. Ceux-là peuvent mesurer des centaines de kilomètres et contenir assez d’eau douce pour approvisionner des millions de foyers pendant mille ans. Les courants marins et les vents emportent les icebergs loin de leur lieu de naissance. Parvenus dans des eaux plus chaudes, ils fondent peu à peu. Il leur arrive de s’échouer dans des eaux peu profondes. Ils peuvent alors déchirer les fonds marins et endommager les communautés animales et végétales uniques qui y vivent. On appelle plateforme la bordure d’une calotte glaciaire ou d’un glacier côtier.
Les jeunes icebergs ont des bords anguleux qui s’arrondissent avec le temps.
Les navires de la Patrouille internationale des glaces surveillent les icebergs en permanence. L’hiver, les icebergs peuvent être piégés par la formation de glace de mer.
Moins la glace contient d’air, plus le volume situé sous l’eau est important. Des sous-marins naviguent régulièrement sous la banquise arctique ; ils détectent et évitent les icebergs grâce à leur sonar.
La FORMATION DES ICEBERGS Un iceberg voit le jour quand un bloc se détache d’une plateforme glaciaire ou d’un glacier côtier. C’est ce qu’on appelle le vêlage, principale cause d’ablation des plateformes glaciaires en Antarctique et au Groenland. L’iceberg flotte sur l’océan, mais 80 à 90 % de son volume demeure sous l’eau, en général.
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Le krill se nourrit des algues qui poussent en dessous des icebergs.
Les cachalots préfèrent les eaux libres de glace, mais les mâles fréquentent néanmoins les régions polaires.
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Dérive en mer : icebergs Les icebergs tabulaires, au sommet plat et aux parois abruptes, proviennent des plateformes glaciaires.
Les icebergs en dôme ont un sommet arrondi.
Les icebergs pointus ont un sommet tourmenté, surmonté d’une aiguille.
Les icebergs biseautés se caractérisent par un versant abrupt et un autre en pente douce.
Les icebergs érodés sont creusés au niveau de la ligne de flottaison.
21
Les icebergs en bloc ressemblent à des cubes. Ils sont moins longs que les tabulaires.
Les TYPES D’ICEBERGs
Les icebergs présentent une extraordinaire variété de formes et de tailles. Les scientifiques les regroupent en plusieurs types, dont voici quelques-uns des principaux. Différents agents modèlent les icebergs : les températures positives, les vents violents, le battement des vagues et le sel marin, qui les ronge. Moyen : longueur de 60 à 120 m, hauteur (au-dessus de l’eau) de 15 à 45 m
Le vêlage s’accompagne de grincements et de grondements ; il crée parfois d’énormes vagues.
Bourguignon : longueur de 1 à 5 m, hauteur de 1 m
Gros : longueur de 120 à 200 m, hauteur de 45 à 75 m (au-delà, classé comme très gros iceberg)
Petit : longueur de 15 à 60 m, hauteur de 5 à 15 m
Fragment : longueur de 5 à 15 m, hauteur de 1 à 5 m
Le déplacement des icebergs est surveillé par des radars embarqués à bord d’avions.
Une plateforme glaciaire est formée de neige compactée et peut atteindre une épaisseur de 5 000 m.
Pourquoi la glace est-elle bleue ? Un iceberg se détache de la plateforme glaciaire loin sous la surface.
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Les bulles d’air piégées dans la glace dispersent toute la lumière reçue, ce qui la fait paraître blanche. Mais la glace contenant peu ou pas d’air absorbe les ondes lumineuses rouges et réfléchit du bleu.
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38
Froid, vivre en milieu extrême Lard pouvant atteindre une épaisseur de 10 cm
Chacun sa façon de
s’ADAPTER
P
armi les animaux peuplant les endroits les plus froids de la Terre, beaucoup sont des oiseaux et des mammifères. Quand la température ambiante tombe sous zéro, ces animaux endothermes ne gèlent pas d’un coup, car ils bénéficient d’une bonne isolation, empêchant la chaleur qu’ils produisent de s’échapper. D’autres espèces supportent néanmoins des températures négatives sans aucune isolation ! En fait, tous les animaux des régions polaires présentent d’astucieuses adaptations au froid. Sinon, l’eau baignant leurs tissus se transformerait en glace, leurs organes ne fonctionneraient plus et ils mourraient gelés.
Poil de jarre creux
Fourrure et graisse
Des manchots au chaud
L
es manchots empereurs se reproduisent sur le continent antarctique. Leur plumage et une couche de graisse sous la peau les isolent du froid. De plus, grâce à une adaptation du système sanguin, le sang chaud circulant vers les orteils transfère sa chaleur au sang remontant vers le cœur : il n’y a pas de perte de chaleur au contact de la glace, et les orteils ne gèlent pas. Au plus fort de l’hiver, les mâles, rassemblés en grands groupes, se blottissent les uns contre les autres pour minimiser leur exposition aux vents froids.
La fourrure de l’ours blanc le garde au chaud et au sec. Un duvet dense et doux retient la chaleur tandis que les longs poils de jarre, creux, repoussent l’eau. Sous la peau, une épaisse couche de graisse – le lard – complète l’isolation.
Des pattes adaptées
Le poids du corps est bien réparti sur des pattes larges, ce qui empêche l’ours blanc de s’enfoncer dans la neige. Les pieds sont recouverts de fourrure sur le dessus et le dessous et pourvus de griffes pointues agrippant la glace.
Les coussinets des pieds sont rugueux ; ils assurent une meilleure prise sur la glace.
Les manchots empereurs mâles couvent
tout au long de l’hiver antarctique. Chacun tient un œuf unique en équilibre sur ses pieds, s’assurant qu’il ne touche pas la glace jusqu’à l’éclosion.
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Chacun sa façon de S’ADAPTER
L’art du camouflage
Sa fourrure blanche permet à l’ours de se fondre dans le paysage glacé. C’est particulièrement utile quand l’animal guette ses proies. En fait, les poils ne sont pas blancs mais translucides : ils paraissent blancs ou jaunâtres à la lumière du soleil.
Les poissons des glaces ont dans leurs tissus des protéines antigel.
39
VIVRE EN DESSOUS DE ZÉRO
P
lusieurs animaux ectothermes supportent des températures négatives. Dans les eaux entourant l’Antarctique, à –2 °C, vivent des poissons des glaces dont les cellules contiennent des protéines antigel qui empêchent le développement de cristaux de glace. D’autres animaux, au contraire, laissent l’eau geler dans leur corps mais contrôlent le processus de congélation. Dans le Grand Nord américain, la grenouille des bois laisse ainsi geler jusqu’à 65 % de son eau corporelle et « ressuscite » dès les beaux jours.
LES TORTUES PEINTES à peine LA GRENOUILLE DES écloses résistent à -10 °C. BOIS gèle mais ne meurt pas.
une FOURRURE DOUILLETTE
L’ours blanc est très bien adapté pour vivre sur et autour de la banquise arctique. Il est protégé du grand froid par une double épaisseur de fourrure et de lard. Sa grande taille réduit au minimum la déperdition de chaleur. L’ours blanc est en fait si bien isolé qu’il risque l’hyperthermie dès que la température extérieure dépasse 10 °C.
La patte tendue est prête à frapper le phoque.
Dans les grottes des neiges
Les ourses mettent bas dans des grottes creusées dans la neige. Dans ces tanières, les oursons, vulnérables et mal isolés, sont à l’abri du froid de l’hiver arctique mais aussi des ours blancs adultes. Quand arrive le printemps, ils sont prêts à quitter la tanière. Après quelques jours sans trop s’éloigner de l’entrée, la mère et ses petits vont chasser sur la banquise.
Un phoque fait surface pour respirer : une action périlleuse quand un ours blanc est à l’affût.
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44
Froid, vivre en milieu extrême
Corde et fixations
Le récit d’un sherpa :
L’ascension de l’Everest J
e m’appelle Ang Nyima. Je suis un
divisés en petits groupes pour nous
de nombreuses bouteilles d’oxygène
Sherpa du Népal. J’ai grandi dans
entraîner, nous habituer à l’air ténu
pour l’ascension.
les montagnes de l’Himalaya, à l’ombre de leurs sommets vertigineux. J’ai été très honoré d’être choisi pour participer à l’expédition dirigée par le colonel John Hunt, qui a conquis l’Everest en 1953.
N
ous avons quitté Katmandou, la capitale
du Népal, le 10 mars.
des hautes altitudes et tester notre
«… au pire, on peut mourir si le cœur envoie
équipement.
L
L
e temps sur l’Everest est extrême. Il fait toujours froid. L’été, la
’Everest s’élève à
température au sommet est d’environ
8 848 m ; c’est le point
–19 °C ; l’hiver, elle peut chuter à
culminant de la Terre.
–60 °C. Les vents, soufflant souvent
En haute montagne, chaque
à plus de 160 km/h, balaient la neige
vers les
bouffée d’air inspirée
du sommet. Des glaciers s’écoulent sur
poumons et le
contient un tiers
les flancs de la montagne.
de l’oxygène que l’on
trop de sang
cerveau. »
absorbe normalement. L’altitude et le manque
L
e 13 avril, nous avons établi un camp de base en bordure du
Le temps nous souriait tandis que nous
d’oxygène peuvent avoir de terribles
glacier du Khumbu, à plus de 5 300 m.
marchions. Après avoir installé un camp
effets sur l’homme. Le cœur et
Au-dessus de nous se dressait la cascade
de base temporaire, nous nous sommes
la respiration s’accélèrent, cependant
de glace du Khumbu, un labyrinthe
que le sommeil est perturbé et que
mouvant de crevasses et de blocs
les pensées se brouillent. Au mieux,
de glace que nous devions traverser.
le corps doit ralentir ; au pire, on
Nous avons trouvé une voie sûre
peut mourir si le cœur envoie trop de
pour acheminer notre équipement
sang vers les poumons et le cerveau.
et le ravitaillement, puis nous avons
Nos corps devaient s’adapter à ces
monté un autre camp au sommet de
conditions. Nous emportions aussi
la cascade, dans la combe ouest.
Tenzing Norgay au sommet de l’Everest
Sir Edmund Hillary et Tenzing Norgay
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L’ascension de l’Everest
Pellicules 35 mm
Lunettes
N
ous avons progressé lentement vers
et Tenzing,
le haut de la montagne, dressant
un compagnon
des camps. J’ai aidé de nombreux jours
sherpa, devaient faire la
à préparer les sections inférieures de
prochaine tentative. Nous devions
la face ouest du Lhotse afin que nous
les aider à installer un camp plus haut,
puissions atteindre le col
d’où ils pourraient atteindre
« Ils étaient
sud. Le 26 mai, Charles Evans et Tom Bourdillon
restés au
sont partis de là pour
sommet du
le sommet de l’Everest. Mais le temps leur a manqué et ils ont dû faire demi-tour.
45
monde quinze
L’appareil Kodak d’Edmund Hillary
le sommet et revenir en
le 29 mai, notre première pensée
un jour.
a été qu’ils n’avaient pas
L
pu atteindre le sommet,
e vent hurlait à
tant ils paraissaient à bout
l’extérieur de la tente.
de forces. Nous avions tort.
À l’intérieur, il faisait
Le temps s’était maintenu.
–25 °C. Après le petit
Partis à 6 h 30, ils étaient
fut un choc. Bourdillon est
déjeuner, le 28 mai, nous
parvenus au sommet à 11 h 30.
tombé le visage dans la
avons retiré ce qui n’était
Ils nous ont parlé de la traîtrise de
minutes. »
Les voir revenir au camp
neige, épuisé. Evans, Bourdillon, Hunt et
pas essentiel de nos sacs. J’ai branché
l’arête sud-est, et de la paroi rocheuse
quelques autres sont redescendus.
mon approvisionnement en oxygène
haute de 12 m, désormais baptisée
et, prudemment, portant une charge
Hillary Step, qu’ils avaient dû « ouvrir ».
ette nuit-là, Edmund Hillary,
de 18,6 kg, j’ai suivi Lowe et Gregory
Ils étaient restés au sommet du monde
Tenzing Norgay, George Lowe,
sur l’arête sud-est. Hillary et Tenzing
quinze minutes. Aucun homme
Alfred Gregory et moi avons campé
suivraient plus tard. Nous avons
ne s’était tenu si haut sur Terre.
au col sud. Hillary, un Néo-Zélandais,
dressé un camp à 8 503 m, puis
C
Moufles en laine
sommes redescendus. Il nous fallait
Récit d’Ang Nyima,
maintenant attendre. Quand nous
rapporté par un ami népalais à Katmandou.
avons revu Hillary et Tenzing
Piolet
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INFINITY
U N U A D N E U E I EX ET X S Q P À PA GLA UE ÉD LA GE C AU IT CA S D ES P ION G A RT ÉP R YS E LIA ÂC PO N E P- TE U S P
INFINITY ICE – GENERIC COLOUR
A
u cœur de la banquise ou sur les plus hauts sommets de l’Himalaya, règne un froid intense… Découvre avec ce livre où se trouvent les milieux les plus extrêmes de la planète, comment les hommes y vivent et quels sont les animaux capables de s’y adapter. Accompagne un sherpa dans son ascension du mont Everest, plonge avec les ours polaires dans les eaux glaciales de l’Arctique, pars en exploration sur un navire brise-glace, suis la descente d’un glacier ou un iceberg à la dérive. Un voyage au-delà des limites de ta connaissance !
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