La phytothérapie FEMME de la
Accompagner au quotidien les cycles du féminin
SOMMAIRE
LA SPÉCIFICITÉ DES CYCLES FÉMININS
LES PLANTES DE LA FEMME

TITRE l2
LA SPÉCIFICITÉ des cycles féminins
chapo
La fertilité de la femme varie chaque jour du mois, contrairement à celle de l’ homme. Chez ce dernier, la fertilité est constante à partir de l’ adolescence et déclinera avec le grand âge, même s’il pourra encore procréer. Ses organes sexuels sont externes, car les spermatozoïdes ne supportent pas une température supérieure à 36 °C.
Pour ce qui concerne la femme, sa physiologie est organisée pour lancer chaque mois un nouveau projet d’enfant et son anatomie est prévue pour accueillir l’ enfant en développement pendant les neuf mois de la grossesse. Chaque mois environ, pendant les presque trente ans où elle peut transmettre la vie, la femme va passer par trois phases fertiles différentes.
REPÈRES ANATOMIQUES
ET PHYSIOLOGIQUES
Le système reproducteur de la femme
Chez la femme, le système reproducteur est interne. Il se développe pendant sa vie intra-utérine, mais ne deviendra réellement fonctionnel que lors de la puberté, normalement entre 10 et 16 ans.
Les organes sont ainsi bien protégés et l’embryon sera aussi à l’abri pendant son développement, jusqu’à devenir un bébé en bonne santé.
À l’extérieur, on peut voir les lèvres qui entourent l’entrée du vagin. Elles abritent les glandes de Bartholin qui
sécrètent la cyprine pour la lubrification. L’extrémité extérieure du clitoris avoisine le méat urinaire, sortie du canal de l’urètre d’où s’écoule l’urine.
• Juste à côté, les glandes de Skene, renommées glandes para-urétrales, sécrètent le liquide de l’éjaculation féminine. Ces glandes sont l’équivalent féminin de la prostate (les cellulessouches embryonnaires ont évolué différemment selon le sexe). Cette fonction semble être corrélée avec l’accès à l’orgasme, mais cet aspect de la physiologie féminine est encore méconnu.

Appareil reproducteur féminin de profil
Os pelvien
Clitoris

Appareil reproducteur féminin de face
• À l’arrière du vagin, l’anus est tout proche. Cette proximité explique que la flore qui habite le vagin est dépendante du microbiote intestinal et que les risques infectieux sont partagés par ces différents organes.
• L’utérus, lui, est coincé entre la vessie et les intestins. Il est prolongé par les trompes de Fallope qui encadrent les ovaires où mûrissent les ovules dans les follicules. L’utérus est relié au vagin par un isthme finissant en col, où est sécrété le mucus cervical qui permet aux spermatozoïdes de survivre et nager en allant à la rencontre de l’ovule. L’utérus est un muscle recouvert d’une muqueuse nommée endomètre. Il a la forme d’une poire inversée, aplatie d’avant en arrière et mesure environ 8 cm par 4 cm, mais il peut s’étirer jusqu’à 40 fois en fin de grossesse !
• L’endomètre est richement vascularisé pour permettre l’implantation
Ovaire comportant des follicules
recouvert par l’endomètre
de l’embryon dans la semaine suivant la fécondation, et les échanges sanguins qui le nourrissent tout au long de la gestation. C’est cette paroi qui se dégrade chaque fin de cycle pour être remplacée lors des règles par une nouvelle structure nourricière, tandis que le corps prépare l’ovulation.
En plus du système reproducteur strictement dit, la femme va développer la poitrine. Les seins servent à produire le lait, nourriture exclusive du tout-petit, en attendant que son système digestif soit suffisamment mature pour aborder la diversification alimentaire. Les seins vont atteindre leur pleine maturation au cours de la grossesse, lorsque les glandes et les canaux se préparent à l’allaitement, ils vont finir leur développement en prévision de l’allaitement et, l’allaitement terminé, ils vont régresser partiellement en attendant la prochaine grossesse qui les réveillera.
Avant la 1re grossesse
Pendant la grossesse
Pendant l’allaitement
Après le sevrage
La lactation




Le jeu des hormones
Au fil de la vie
Le stock d’ovocytes se constitue pendant la vie in utero. À la naissance, il commence déjà à se réduire, mais va devoir attendre que le système glandulaire sexuel se mette en place à l’adolescence pour être mobilisable.
Lors de la puberté, le système hormonal va progressivement démarrer. L’ayurvéda, médecine traditionnelle hindoue, considère qu’il faut 100 cycles pour que ce système soit à maturité. La femme atteindra le sommet de sa fertilité vers 25 ans, avec 25 % de chance de concevoir à chaque cycle. Sa fertilité commencera à ralentir généralement entre 35 et 40 ans, en prévision de la ménopause qui se manifeste en moyenne vers l’âge de 51 ans. Les cycles commencent alors par changer dans leur durée, leur flux, la qualité ovocytaire, avant leur arrêt définitif.
1. Période qui suit l’accouchement.
Dans cet intervalle d’environ 40 ans, la femme aura donc pu connaître différentes époques avec des moments de contraception, d’ouverture à une possible conception, de désir de grossesse, de gestation, de post partum1 et d’allaitement.
Au fil du cycle
Chaque cycle se déroule en 3 étapes :
• Une phase de latence qui débute avec les règles et durant laquelle les œstrogènes commencent à remonter doucement. C’est le tout début de la phase folliculaire.
• Une phase de fertilité où les œstrogènes (en particulier l’œstradiol « E2 ») montent fortement pour faire pousser l’endomètre et préparer les ovules dans les follicules. Parallèlement, la glaire cervicale (ce mucus produit dans le col de
l’utérus) va arriver en abondance. Les œstrogènes vont stimuler la croissance des tissus. Cette phase se termine par l’ovulation au cours de laquelle le ou les deux plus grands follicules vont émettre leur ovocyte qui sera capté par la trompe pour être amené vers l’utérus. L’ovulation ne se produit le 14e ou 15e jour que dans 40 % des cas seulement. Pour 60 % des cycles, l’ovulation aura lieu avant ou après ce créneau pourtant réputé fiable.
• Une phase d’infertilité postovulatoire, la phase lutéale, où les follicules évoluent et sécrètent la progestérone qui va maintenir l’endomètre en l’état, en attendant de voir s’il y a un début de grossesse. Cette hormone va dessécher la glaire qui va finir par disparaître. S’il y a fécondation, celle-ci a lieu dans les trompes
dont les cils internes oscillent pour faire progresser l’œuf fécondé jusqu’à l’utérus. L’œuf va arriver vers le 6e jour dans l’utérus pour s’y nidifier, et va alors sécréter l’hormone chorionique gonadotrope (hCG) pour signaler sa présence. En l’absence de signal, la progestérone ainsi que les œstrogènes résiduels commencent à décliner, et les règles arrivent pour marquer le début du nouveau cycle.
Les œstrogènes et la progestérone sont donc des hormones produites par les ovaires. Leur taux varie selon le moment du cycle.
Les ovaires, eux, réagissent aux hormones hypophysaires qui analysent et régulent cette production ovarienne. L’ante-hypophyse produit la Gn-Rh qui va stimuler la production de FSH
Ovaire avec des follicules aux différents stades du cycle

Rétroaction des hormones menstruelles
Stimulation
Œstrogène
Progestérone
(hormone de stimulation folliculaire) par l’hypophyse postérieure. Cette FSH va aller indiquer aux ovaires de produire les œstrogènes qui font grandir les follicules, pousser l’endomètre et arriver la glaire cervicale. En tant qu’hormones circulant dans le sang, les œstrogènes vont irriguer
l’hypophyse dans un effet de rétrocontrôle qui, lorsque les follicules ont atteint la bonne taille, déclenchera la sécrétion de l’hormone lutéinisante (LH). Une trentaine d’heures après le pic de sécrétion de la LH va avoir lieu la ponte ovocytaire dans le long processus nommé ovulation.

Ovaire : follicules et ovocytes
Hypophyse : FSH et LH Hormones ovariennes : œstrogènes et progestérone
Températures
Cycle menstruel
Endomètre
LES IMPACTS DE LA CONTRACEPTION
Pendant environ trente ans, la femme peut tomber enceinte. Comme elle va accueillir la grossesse, elle est souvent celle qui gère la contraception pour le couple. À notre époque où la contraception est entrée dans le cabinet médical, plusieurs choix s’offrent à elle.
Les contraceptions hormonales
Les contraceptions hormonales vont s’appuyer sur le jeu des hormones pour duper l’organisme. Des molécules dont l’organisation spatiale ressemble aux hormones naturellement produites par le corps vont être absorbées. Elles vont alors venir occuper les récepteurs, au moins au niveau ovarien ; sur les autres organes, ces copies seront un peu moins efficaces que les hormones authentiques, en particulier pour la progestérone, ce qui influe sur les rôles secondaires des hormones ovariennes.
Par le jeu du rétrocontrôle, la sécrétion hormonale naturelle va alors être perturbée. Ces « molécules-copies » imitent les hormones naturelles et le corps, dupé par ces leurres, va bloquer sa production d’hormones. La communication entre les ovaires et l’hypophyse s’interrompt… Bien qu’elles soient habituellement classées en tant qu’œstrogènes ou progestérone, les « hormones » contraceptives ne sont en rien des copies conformes de ces hormones naturelles : cela peut
induire des difficultés comme une surcharge de travail au niveau du foie lors de leur dégradation, surtout si celui-ci est déjà fortement sollicité par l’alimentation ou d’autres substances chimiques des médicaments.
À ce jour, il existe trois grandes catégories de contraceptifs hormonaux.
Les contraceptifs œstroprogestatifs
Ils peuvent être diffusés localement via les anneaux vaginaux et le système intra-utérin (couramment appelé « stérilet hormonal » aux dosages variés) tout comme ils peuvent être diffusés de manière centralisée via des pilules, des implants et des injections.
Un mélange de copies d’œstrogènes et de progestérone est administré pour bloquer le cycle en phase pré-ovulatoire. Ce mélange est plus favorable que les autres contraceptions hormonales au maintien de la masse osseuse
La phytothérapie FEMME de la
Accompagner au quotidien les cycles du féminin
Tout au long de sa vie, la femme voit son corps évoluer et traverser différentes étapes (puberté, grossesse, ménopause).
Les cycles féminins fluctuent chaque jour et s’accompagnent de petits désagréments quotidiens. Pour soutenir ces changements, soigner les maux du corps féminin (douleurs menstruelles, migraines et acné prémenstruelles, cystites, sécheresse vaginale) et encourager la fertilité et la contraception naturelles, l’auteure vous dévoile les vertus de ces plantes qui soignent les femmes depuis des millénaires.
Afin d’utiliser au mieux la phytothérapie, découvrez le fonctionnement du corps et des cycles de la femme ainsi que les propriétés de 24 plantes médicinales sous forme de fiches, accompagnées de nombreux conseils d’utilisation parfaitement adaptés à chaque besoin du corps féminin.
Fabienne Goddyn est spécialisée dans l’accompagnement des femmes et des couples en tant que naturopathe, praticienne en hypnose et formatrice et conseillère en symptothermie (méthode d’observation de la fertilité dans le but d’une contraception naturelle efficace ou de favoriser naturellement une conception).