© 2017, éditions Rustica, Paris Dépôt légal : octobre 2017 www.rustica.fr
LE
GRAND GUIDE VISUEL DU
JARDIN
CONCEPTION . PLANTATION . ENTRETIEN
G U Y B A RT E R
Illustrations de
S A M FA L C O N E R
AMÉNAGER
PLANTER
CHOISIR
L’exposition 10
La pelouse 46
Les annuelles 80
Le dénivelé 12
Les haies 48
Les bulbes 82
La protection contre le vent 14
Les rideaux d’arbres 50
Les vivaces herbacées 84
Les murs et les clôtures 16
Le jardin sec 52
Les grimpantes 86
La surface 18
Le jardin d’ombre 54
Les fougères 88
La luminosité 20
Le jardin d’eau 56
Les couvre-sols 90
Le climat 22
La plantation en conteneur 58
Les potées saisonnières 92
Les microclimats 24
Les fleurs sauvages 60
Les conteneurs permanents 94
La rusticité 26
Attirer les abeilles 62
Les érables japonais 96
Le drainage 28
Les mixed borders 64
Les pommiers d’ornement 98
Les allées 30
Les plantes grimpantes 66
Les graminées
La terrasse 32
Les arbustes 68
ornementales 100
La serre 34
Les arbres 70
Les rosiers 102
Le jardin d’hiver 36
Les conifères 72
Les plantes d’intérieur 104
Les emplacements difficiles 38
Les arbres semi-adultes 74
Les glycines 106
Les critères de conception 40
Les plantes de climat chaud 76
Le jardin pour les enfants 42
Les clématites 108 Les plantes de terre de bruyère 110
LES LÉGUMES & AROMATIQUES
LES FRUITS
CONSIDÉRATIONS PRATIQUES
L’emplacement 150 L’emplacement et
Le choix 152
Le pH du sol 188
l’organisation 114
Les sujets greffés 154
L’entretien du sol 190
Les graines et les semis 116
Les formes d’arbres 156
Les terreaux pour culture
Élever ses plants 118
La plantation 158
en pot 192
Acheter des plants 120
La taille de formation 160
Les engrais 194
L’entretien 122
La taille d’entretien 162
Les fumures 196
La récolte 124
Les pommes et les poires 164
Le paillage 198
Les salades 126
Les myrtilles 166
Le compostage 200
La famille de l’oignon 128
Les fraisiers 168
La taille 202
Les carottes et autres
Les fruits à noyaux 170
L’arrosage 204
légumes-racines 130
Les figues 172
Le désherbage 206
La famille des choux 132
Les fruitiers grimpants 174
Planter des grimpantes,
Les pois et les haricots 134
Les framboises
des arbustes et des arbres 208
Les légumes gélifs 136
et les mûres 176
La multiplication
Les tomates et les pommes
Les cassis et les groseilles 178
par semis 210
de terre 138
Les agrumes 180
La multiplication
Les cultures de serre 140
Les abricots, nectarines
par bouturage 212
Les plantes médicinales 142
et pêches 182
Autres méthodes faciles
Choisir ses aromatiques 144
Les fruits en pots 184
de multiplication 214
Cueillir et utiliser les herbes 146
Le tuteurage 216 Les problèmes 218
Introduction Le jardinage est une source de joie et de plaisir, ou du moins il le devient. Pourtant, on peut facilement se perdre dans les détails relatifs à l’aménagement, à la culture ainsi qu’aux divers problèmes qui ne manquent pas de survenir, qui sapent parfois la motivation des jardiniers. Détailler tous ces points sous forme de superbes illustrations vous aidera à garder intacts votre créativité et le bonheur simple de faire pousser et d’associer les plantes – tout ce qui fait du jardinage une activité aussi fascinante que gratifiante. Les mots réussissent mal à exprimer l’art du jardinage ; les photos, malheureusement, ne parviennent souvent pas à rendre le sens large des principes en œuvre ; mais des illustrations peuvent jouer ce rôle. Dès le départ se posent différents problèmes apparemment complexes. Nous les avons abordés au moyen de doubles pages faciles d’accès : exposition, dénivelé, climat, luminosité, et l’effet de chacun sur les plantes. Une fois ces aspects traités, viennent les compromis auxquels seuls les plus chanceux n’auront pas à se résoudre pour intégrer sur leur parcelle tout ce qu’un jardinier souhaiterait : des allées, une terrasse, une serre, des clôtures, des murs, voire un jardin d’hiver. Sachez que le jardin s’avère particulièrement profitable aux enfants, dont les besoins sont également à prendre en compte. Un emplacement difficile, par exemple une parcelle très étroite ou de forme irrégulière, peut constituer un frein, alors qu’un œil averti et des plantations avisées permettent de créer le plus charmant des jardins. Certaines personnes apprécient de voir leur jardin évoluer et s’étoffer progressivement, tandis que d’autres préfèrent composer dès le départ un espace cohérent : ces derniers trouveront ici des indications générales d’aménagement. En réalité, cette solution s’avère souvent plus plaisante et évite de devoir déplacer ensuite les végétaux. Une fois ces considérations de base abordées, il est temps de passer à la plantation. On vous pardonnera de vous sentir dépassé (la Société royale
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d’horticulture britannique répertorie en effet 75 000 plantes de jardin). C’est pourquoi les végétaux sont ici traités par groupes, de la pelouse à la haie en passant par les plantes grimpantes et les arbres. Certaines plantes jouissent d’une popularité bien compréhensible, à l’instar des érables du Japon, des rosiers et de la glycine par exemple : n’hésitez pas à les inviter à loisir dans votre jardin ! Cependant d’autres groupes tels que les annuelles, les plantes herbacées et les bulbes se révèlent très précieux : vous découvrirez à travers une multitude d’illustrations comment tirer le meilleur parti de ces plantes polyvalentes et relativement bon marché. Les sujets en pots, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur, constituent des éléments clés des jardins modernes et il est vrai que même les plus petits espaces peuvent se trouver métamorphosés grâce à ces végétaux en conteneurs, qui sont donc également abordés. Cultiver ses fruits et légumes demeure une activité extrêmement populaire. Même dans un petit jardin, il est possible de faire grimper des concombres et des courges sur une clôture, d’installer un tipi sur lequel s’élèveront des haricots à rames, une auge où planter des salades, un parterre de fraisiers et une myrtille en pot ou, mieux, deux pieds car ils donnent davantage s’ils se pollinisent l’un l’autre. Peu de jardiniers disposent de suffisamment de place pour créer un grand potager et un verger, aussi rentabiliser au mieux une surface limitée a-t-il souvent été l’une de nos priorités (tout comme les économies de temps et d’énergie). À la fin des livres sont généralement reléguées les considérations pratiques telles que la fertilisation, la lutte contre les parasites et les mauvaises herbes, le compostage et les techniques de multiplication, qui intimident ou rebutent parfois les jardiniers. Nous les avons nous aussi placées en fin d’ouvrage mais en soignant particulièrement ces thèmes qui, loin d’être des détails, font partie intégrante des savoir-faire et des connaissances dont les jardiniers sont friands.
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AmĂŠnager
L’exposition L’orientation (nord, sud, est ou ouest) d’un jardin, ou une partie d’un jardin comme un mur, détermine grandement les possibilités de plantations. Ainsi, les expositions sud et ouest sont généralement plus chaudes que les emplacements exposés nord et est.
Pourvue d’espèces persistantes ou de sousbois, une déclivité exposée au nord offrira de l’ombre et de la fraîcheur l’été et sera idéale pour se promener les soirs d’hiver.
Un jardin orienté au sud reçoit bien plus de lumière qu’un terrain au nord, même si le dénivelé a également une incidence notable. Un talus exposé plein sud s’avérera particulièrement chaud et ensoleillé, tandis qu’un autre dirigé au nord présentera des caractéristiques contraires. Un jardin exposé à l’est ou à l’ouest est moins chaud que s’il était exposé au sud, et moins froid qu’une exposition au nord. L’est s’avère cependant plus froid, même si le soleil s’y lève, car la fraîcheur nocturne y est plus prononcée et plus longue à se lever, mais aussi parce que lors des épisodes de gel, le dégel rapide de certaines parties des plantes (telles que les bourgeons) peut les endommager.
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L’ouest présente moins d’inconvénients que l’est, puisque le soleil couchant se révèle souvent plus doux. Bien que le réchauffement matinal soit plus tardif que pour le cas d’un mur exposé à l’est, les plantations dégèlent de façon plus progressive, ce qui limite les dégâts.
Tailler voire supprimer des arbres au sud, à l’ouest ou à l’est du jardin permet d’en modifier l’ensoleillement et de profiter davantage de son exposition.
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N
E Certains jardins ou zones bénéficiant d’une exposition privilégiée permettent de tester des espèces fragiles qui auront plus de chances de prospérer dans ces endroits abrités.
Utilisez
une boussole ou un smartphone pour trouver le nord. En vous plaçant le dos au mur d’un bâtiment, vous pourrez connaître aussitôt l’exposition de votre jardin.
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Le dénivelé L’eau s’écoule bien sûr dans le sens descendant, si bien que les jardins en pente sont généralement bien drainés, voire sujets à la sécheresse si la déclivité est exposée au sud. Si le sol est argileux et susceptible de rester humide longtemps après une pluie, les zones pentues sont souvent les seuls endroits où les plantes convenant aux terrains secs se plairont.
Les jardiniers doivent parfois s’adapter et aménager des mares au pied des pentes, où elles s’insèrent tout naturellement. Un bassin en hauteur semble au contraire plutôt artificiel. Mais il est possible d’imiter une source naturelle à l’aide d’un dispositif hydraulique permettant de relever l’eau sur le talus pour former une source d’eau récupérée ou pompée qui alimente ensuite le bassin.
L’eau et l’air froid peuvent très bien être captés et déviés : une clôture, une haie ou un treillage agrémenté de plantes grimpantes, placés en travers de la pente, détournent les courants d’air froids ou limitent le ruissellement des eaux, qui pénètrent alors dans le sol.
Parmi les arbustes qui font de bons couvre-sols pour les talus, citons les bruyères pour les terrains acides ensoleillés, ceux qui offrent une structure de rameaux protecteurs comme la symphorine (Symphoricarpos) et les persistants bas tels que le lilas de Californie (Ceanothus). 1 2
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Une autre solution consiste à n’installer que des plantes très rustiques tolérant bien les sols engorgés au pied des talus, comme le cornouiller (Cornus), le sureau (Sambucus), le peuplier (Populus) ou le saule (Salix). Outre l’incidence de l’eau susceptible de stagner en bas des pentes et de créer un environnement humide propice aux maladies racinaires, des courants d’air froids descendent les déclivités si bien que les gelées s’avèrent plus fréquentes et plus sévères à leur pied. Ces zones sont appelées « poches de froid ».
Une plateforme en bois adossée à un talus pourra offrir une vue imprenable et un recoin planté de fougères en dessous. Surélevé, le plancher bénéficie d’une bonne circulation d’air, si bien qu’il ne se couvre pas d’algues désagréables, glissantes et potentiellement dangereuses.
La priorité est généralement accordée aux plantes demandant peu d’entretien, car la taille et le désherbage s’avèrent difficiles sur un sol pentu. Dans les jardins publics, on cherche souvent à limiter le travail en installant des « haies horizontales » constituées d’espèces telles que le hêtre (Fagus sylvatica) ou le laurier-cerise (Prunus laurocerasus). Elles sont plantées avec peu d’écartement et taillées chaque année de façon mécanique de manière à obtenir une surface plane de feuillage fournissant une couverture toute l’année durant. Les hêtres ainsi entretenus conservent leur feuillage automnal jusqu’au printemps.
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La protection contre le vent Le vent peut perturber les plantes car il les plie ou leur fait subir des frottements, provoque des variations importantes ou rapides de températures, et accélère la déperdition d’eau par le feuillage. Il peut souffler de façon régulière sur un terrain plat mais, dans un jardin, chaque obstacle – arbre, arbuste, construction ou clôture – le dévie, générant des turbulences. Ces obstacles ainsi que la direction des vents dominants sont donc à prendre en compte pour mettre en place une protection. Celle-ci peut améliorer de manière notable la croissance et la santé des végétaux, ainsi que la précocité et la qualité des récoltes et des floraisons. Si les avantages sont multiples, il y a plusieurs critères à prendre en considération : • les arbres individuels ou en alignements, les massifs d’arbustes, treillages, haies, palissades et murs prennent tous de la place et projettent une ombre importante ; • un mur s’avère plus coûteux mais plus durable qu’une simple clôture ; • une haie, notamment d’arbres, met du temps à pousser et prélève de l’eau et des nutriments dans le sol. Un brise-vent peut aussi améliorer l’intimité, mais conserver une belle vue dégagée semble parfois incompatible avec une protection efficace, si bien que certains choix s’imposeront peut-être. Il est donc préférable de s’orienter vers le dispositif minimal requis pour les plantations désirées. La solution peut consister en une protection imposante, pouvant aller jusqu’à un alignement d’arbres pour des arbres fruitiers (permettant une bonne pollinisation et évitant que les fruits ne tombent avant la récolte), ou bien en un abri léger. Vous pouvez même décider de ne pas prévoir d’installation particulière pour des massifs de bruyères résistant au vent comme sur des sites côtiers où l’on privilégie la vue.
Une protection pleine comme une palissade, un mur ou une haie dense de persistants taillés bloque les courants d’air mais provoque des turbulences qui peuvent être aussi néfastes que l’exposition directe. En revanche, ce type d’installation s’avère le plus efficace pour l’intimité. Une clôture ou un mur pleins surmontés d’un treillage filtrent le vent et réduisent les turbulences. À noter que le vent contourne les extrémités du dispositif, si bien que les angles du jardin devront bénéficier d’une attention particulière.
La meilleure protection est une solution qui filtre le vent et réduit sa vitesse sans causer de turbulences. Une haie caduque taillée court mais pas trop dense composée de hêtres ou de charmes en est un bon exemple. Elle assure malgré tout une bonne intimité en empêchant de discerner les mouvements au travers des feuillages.
En termes de clôtures, un modèle à claire-voie offre une protection optimale si elle est perméable à environ 50 %. Les lattes de bois séparées par des jours s’avèrent particulièrement utiles dans les jardins de bord de mer.
Les clôtures à lames alternées dont les lattes sont clouées de part et d’autre des traverses avec des jours verticaux offrent une bonne intimité et freinent le vent sans provoquer de turbulences. A M É N A G E R
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Les murs et les clôtures
Haies, murs, clôtures et treillages permettent de border le jardin ou de délimiter des zones à l’intérieur. Ils apportent aussi protection, intimité et sécurité. Toutefois, leur rôle phonique demeure limité car il est impossible d’arrêter les bruits provenant de fenêtres hautes, de points surélevés ou d’avions.
L’écran doit être suffisamment épais pour arrêter les bruits et assez haut pour éviter qu'ils ne se réverbèrent par-dessus. Une trop grande hauteur peut être gênante dans un jardin en raison de l’ombre qu’elle projette. De plus, une autorisation est parfois nécessaire si elle dépasse 2 m. Une double palissade ou un matériel acoustique peuvent réduire les nuisances sonores et un mur est assez dense pour absorber les bruits qu’il ne renvoie pas.
Des végétaux comme des plantes grimpantes, des arbustes adossés ou un système de mur végétal augmentent les propriétés d’absorption phonique des murs et autres clôtures.
La haie s’avère la meilleure solution en termes de coût et d’environnement, mais elle doit être entretenue, met du temps à pousser et projette une ombre souvent non désirée. Pour ces raisons, les palissades pleines ou à lames en bois traité sont fréquemment choisies pour la protection et l’intimité qu’elles permettent. Des panneaux exigent une fixation sur poteaux ancrés dans du béton.
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Parmi les types de clôtures qui ne nuisent pas à l’environnement figurent également les claustras tressés en frêne, noisetier, châtaignier ou saule. Il s’agit de rejets coupés près du sol tous les 10 à 15 ans afin de stimuler la croissance de longs rameaux droits. Des variantes, comme les palissades en châtaignier ou encore les panneaux légers en saule, constituent une protection provisoire intéressante en attendant que la haie pousse.
La haie sèche est composée de branchages posés à l’horizontale entre des piquets pour former une « haie » dense de 40 cm d’épaisseur.
Plus le jardin est petit, plus les clôtures réduisent l’espace disponible pour les plantations. Les murs, bien que coûteux, offrent le meilleur abri et, selon leur exposition, les meilleures conditions en termes de chaleur et de luminosité. Malheureusement, ils requièrent d’importantes fondations pour résister au vent, ce qui peut gêner les racines des plantes grimpantes ou des arbustes plantés à leur pied. Une plantation à 50 cm du bas du mur permet un bon enracinement des végétaux qui bénéficient d’un sol humide, l’eau de pluie n’étant pas stoppée par le mur.
Une clôture ne nécessite pas de fondations et arrête moins la pluie. L’eau s’écoule et pénètre dans le sol, où elle reste accessible aux racines qui poussent en dessous.
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Planter
La pelouse La pelouse est l’un des éléments les plus esthétiques et les plus fonctionnels du jardin, un espace pour recevoir et où les enfants peuvent jouer. Elle a pourtant pour réputation de nécessiter beaucoup d’entretien et d’être mauvaise pour l’environnement. Ceci n’est pas totalement infondé, mais il est possible de réduire ces problèmes.
L’entretien sera réduit si lors de l’aménagement vous limitez les recoins longs à tondre. La pelouse restera également plus belle si vous évitez de créer des zones de passage qui auront tendance à s’abîmer.
L’ombre et le gazon ne font pas bon ménage. Bien qu’il existe des espèces d’herbe supportant l’ombre, il est généralement préférable de choisir d’autres types de couvre-sol, comme un pavage ou bien des arbustes ou des vivaces adaptés. Là où la pelouse spéciale zones ombragées pousse bien, elle demande un entretien légèrement différent des endroits en plein soleil car il ne faut pas la tondre aussi court. L’herbe y est généralement moins drue et supporte moins le piétinement.
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Une bonne préparation fait souvent défaut. Cela vaut la peine de consacrer un peu de temps à ôter les débris, pierres et mauvaises herbes, à décompacter certaines zones avec une fourche et un râteau et à tasser les sols secs et meubles. Dans l’idéal, faites-le plusieurs mois avant de dérouler ou de semer la pelouse pour permettre à la terre de se tasser (il sera difficile d’avoir une pelouse régulière si le sol n’est pas plat) et éradiquer les mauvaises herbes.
Si le terrain est humide, par exemple à cause d’un sol argileux imperméable, il peut être conseillé de poser les plaques de gazon sur une couche de gros sable de 8 cm. Les racines de l’herbe se développeront dans le sable et iront puiser l’eau et les nutriments dans l’argile en dessous. Si le gazon n’est pas détrempé, il sera plus praticable.
Pour conserver un bel aspect, tondez souvent en période de croissance, apportez de l’engrais au printemps et désherbez. Pour limiter la corvée de la tonte, investissez dans une tondeuse suffisamment manœuvrable avec une largeur de coupe aussi grande que possible par rapport au jardin.
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Les haies Utile pour l’environnement, la haie constitue une solution peu coûteuse pour délimiter une parcelle, mais elle est de plus en plus souvent délaissée car les jardins se font plus petits. Elle demande en effet de la place pour pousser et un accès pour l’entretien. Certaines haies nécessitent deux tailles annuelles ou plus, mais les meilleures n’en exigent qu’une. Assurez-vous que la base soit légèrement plus large que le haut pour ne pas voir les branches inférieures disparaître. Les haies vertes neutres sont généralement préférées. Les espèces suivantes ne demandent qu’une taille par an, en fin d’été : les conifères tels que le cyprès de Leyland (x Cuprocyparis leylandii) et l’if (Taxus baccata), les persistants à grandes feuilles comme le laurier du Portugal (Prunus lusitanica) et le houx (Ilex aquifolium), le hêtre caduc (Fagus sylvatica) et le charme (Carpinus betulus). Hêtre et charme conservent leurs feuilles orangées durant l’hiver. Toutefois, les feuilles colorées comme celles de Photinia ‘Red Robin’ et de x Cuprocyparis leylandii ‘Castlewellan’ ou panachées telles celles vertes et dorées d’Elaeagnus x ebbingei ‘Limelight’ et d’Ilex aquifolium ‘Handsworth New Silver’ peuvent être employées pour former une haie destinée à apporter de la couleur. Les arbres caducs, notamment le hêtre et le charme, sont traditionnellement utilisés en haie pour leur intérêt environnemental, bien qu’on les juge moins « élégants » que les haies classiques. Citons quelques exemples : le fusain d’Europe (Euonymus europaeus), l’aubépine (Crataegus monogyna), la viorne obier (Viburnum opulus), le noisetier (Corylus avellana), le houx, l’érable champêtre (Acer campestre) et le chêne (Quercus robur ou Q. petraea) qui, comme le hêtre, conservent leur feuillage automnal durant l’hiver. Le prunier-cerise (Prunus cerasifera) s’avère aussi efficace avec ses feuilles pourpres.
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Espèces adaptées aux haies petites et moyennes :
Houx crénelé (Ilex crenata)
Lonicera nitida (chèvrefeuille arbustif semi-persistant)
Phillyrea angustifolia
If (Taxus baccata)
Les persistants à feuilles larges sont le plus utilisés en haie, mais ces espèces allient variété, intimité et sécurité :
Troène (Ligustrum ovalifolium)
Troène doré (Ligustrum ovalifolium ‘Aureum’)
Chêne vert (Quercus ilex)
Laurier-cerise (Prunus laurocerasus)
Laurier du Portugal (Prunus lusitanica)
Épine-vinette persistante (Berberis julianae)
Pyracantha
Berbéris caduc
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Le jardin sec Les zones ensoleillées du jardin, notamment si le sol est sableux, ainsi que les régions recevant peu de pluies sont idéales pour un « jardin sec ». On y plante des espèces qui apprécient le soleil et n’ont pas besoin d’arrosage en été mais assez rustiques pour passer l’hiver. Comme elles supportent mal les sols engorgés, prévoyez un bon drainage.
Les p lantes médit et la s auge erran de Jé éenne aux é rusale tés le s dont la m son s plus t suffi secs. lavan samm de, le ent ru roma stique rin s et ré sisten t
Des feuil les grises , résineus ou épine es, cireus uses, son es ou du t des ind veteuses Les plan ications d , sou tes adap e résist tées au ja a nce à la svent petites et étroites rdin sec p résenten écheresse t souven . t un port bas et co mpact.
nt l’acanthe, secs et ensoleillés inclue ts en em ac pl em ur ium. po mp es oly et Verbascum Les plantes herbacé ouil, Stachys byzantina fen le re, thè no l’œ s, le cardon, l’échinop
nêt Le ge s bien. t bustif n e a res r b vienn r n a o s c nd tes e gra arbus sont d is les i) a r ie m d , an re ’omb yrocytisus batt d p été o g r r ari ter t as (A v je n o a r n a p a as nêt el ent p le ge mm e doiv is) et n . s il o n s e e le r c n so rb aet us Les a s et le nista ytis s sec a (Ge n in t C a E r ( l’ r t de les te nê ciant ge hoix. appré e l c , ec ns in s e bo d r d ja nt ur po tus so s e is ust ia) et C b r a lyd its nes C. t e jau sp i le eurs m r fl Pa se à s ba 5 2
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Les sous-arbrisseaux sont les vedettes du jardin sec. Ils possèdent une base ligneuse mais émettent chaque année des pousses herbacées, par exemple l’armoise et Helichrysum italicum, ainsi que le gris-vert Ballota pseudodictamnus et Euphorbia characias ssp. wulfenii.
Certaines graminées conviennent également : l’avoine bleue (Helictotrichon sempervirens), l’herbe aux diamants (Calamagrostis brachytricha) et Stipa gigantea. Nombre de plantes adaptées aux étés très chauds et secs ont également l’avantageuse caractéristique de se protéger sous terre. Ces bulbes incluent les alliums, érémurus, cyclamens rustiques et tulipes. Vous pourrez en tirer parti pour apporter de la couleur au printemps (tulipes), en début d’été (alliums) ou en hiver (cyclamens).
Si le drainage doit être bon, le sol ne doit pas être riche sinon les racines des succulentes feuillues pourraient souffrir de maladies ou du gel. Les plantes produiraient aussi trop de feuilles au détriment des fleurs.
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