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­Le­journal­de­Victor­Dubray­au­Viêt-Nam

met arler. Il me pro p e d as p e êt tête. « Papa n’arr Moi, je fais la . le ab li b u o in un voyage i plutôt que o u q e rt o p m ’i n J’aurais préféré oi. La semaine m r u o p d n ra g r ce voyage trop our m’annonce p é n o h p lé té tdernière, il m’a nam. Le Viê tiê V au t ai ait qu’il m’emmen e pas où c’ét êm m s ai v sa e livre nam… Je n cher sur mon er ch e d é g li b Chine ! et j’ai été o c’est près de la , n ie b h E . ie h le idée de géograp monde… Quel u d t u o b au e Autant dir !» loir aller là-bas il a eue de vou

aste…­­ La­terre­ est­v ,­Inde,­Cuba­ :­­ nam,­Sénégal tiê ­V e, is en rcourent­­ New­York,­V ­collection­ pa tte ce e­ ­d os ions,­­ les­ jeunes­hér e­ ces­ destinat ur­chacune­d po t,­ ­e … de .­ le­mon journal­illustré tiennent­leur­

l Le journa ubray au D r o t c i V de 8e

À partir de 8 ans

m a N t e i V sne • Didier Dufre

et

Bruno Pilorg

MANGO JEUNESSE

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Embarquement immédiat

Aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, quatorze heures… Papa n’arrête pas de parler. Il me promet un voyage inoubliable et me saoule à répéter que ça va être super, génial, formidable… SaigonHanoi en avion, en train, en voiture et même en moto ! Moi, je fais la tête. J’aurais préféré n’importe quoi plutôt que ce voyage trop grand pour moi. Cette année, rien n’est plus comme avant, tout est chamboulé. Depuis un an, je vis avec maman, en Bretagne, mais je passe la moitié des vacances avec mon père. Depuis qu’ils ont divorcé… La semaine dernière, il m’a téléphoné pour m’annoncer qu’il m’emmenait au Viêt-nam.


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Le Viêt-nam… Je ne savais même pas où c’était et j’ai été obligé de chercher sur mon livre de géographie. Eh bien, c’est près de la Chine ! Autant dire au bout du monde… Quelle idée il a eue de vouloir aller là-bas ! Vol Viêt-nam Airlines pour Hô Chi Minh-Ville, embarquement porte 12. Passeports, billets d’avion, dollars, sacs à dos… Il ne manque rien, hélas, et nous embarquons. Airbus A-340, hôtesses souriantes qui me disent « Bonjour, Monsieur », haut-parleur Attachez vos ceintures, décollage… Je dois reconnaître qu’au début, l’avion, c’est plutôt agréable. Par le hublot, j’observe le sol à travers les trouées dans les nuages. Mais bientôt, une couche de cumulus nous isole de la terre.


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Il ne me reste pour horizon qu’un ciel bleu clair jusqu’à l’infini. Le va-et-vient des hôtesses qui nous apportent les plateaux-repas me distrait un bon moment, mais douze heures de vol, c’est long. Le temps se met à passer très lentement et je ronchonne. Papa ricane : — Ça se mérite, le Viêt-nam ! Je hausse les épaules : — J’ai rien demandé, moi ! Je tripote les boutons de la petite télé encastrée dans le dossier du siège qui est devant moi. Je zappe sur tous les programmes, mais rien ne m’intéresse. Alors je la règle sur la carte du monde. Un minuscule avion figure notre position. En ce moment, on survole l’Autriche… Il reste un sacré bout de chemin à faire. Combien d’heures encore ? Je me tourne vers papa pour lui demander. La tête en arrière, la bouche grande ouverte, il dort… Alors je pose mon front sur le hublot, les yeux dans le vague. Je pense à maman. Je lui ai promis de faire attention à moi. Papa a dit que je pourrai téléphoner, mais je sais bien qu’elle va s’inquiéter.

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Saigon

Nous voilà enfin à l’aéroport de Saigon, une ville qui s’appelle maintenant Hô Chi MinhVille, qui s’écrit HCMV… et que tout le monde ici continue à appeler Saigon. Un peu compliqué ! On récupère nos bagages et on traverse la foule. Une bouffée de chaleur nous accueille à notre sortie à l’air libre. — C’est pas un temps de Breton ! s’écrie mon père. Alors, qu’est-ce que tu penses du Viêtnam ? Comme si j’avais déjà eu le temps de me faire une idée ! Je hausse les épaules et je réponds : — Pour l’instant, j’ai pas la force de penser… Dans le taxi qui nous conduit à l’hôtel, j’observe les hauts immeubles de la banlieue. Je suis toujours de mauvaise humeur et je marmonne : — Si c’est pour voir des cités, ça ne valait pas tout ce voyage. Il y a les mêmes en France. — Tu as vraiment décidé de saboter nos vacances ! soupire papa en me jetant un regard accablé. Je n’ouvre plus la bouche jusqu’à l’hôtel.

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Pourtant, j’aperçois par la vitre du taxi un monde tout à fait étrange. Nous avançons dans une marée de petites motos, croisons des bus bondés croulant sous les bagages. Quelquefois, c’est une petite carriole tirée par un cheval minuscule ou une petite vache qui apparaît dans le flot de la circulation… En fait, tout est différent de chez nous. Peut-être que, finalement, ça va me plaire. Mais je me garde bien de montrer ma curiosité à mon père. Pour l’instant, je suis censé râler. Dans les rues de la ville

C’est la première fois que je pars seul avec papa en vacances. « Entre hommes », comme il dit. Et je comprends que ça ne va pas être de tout repos, avec lui. Pour le premier jour, il me fait faire un milliard de kilomètres à pied, dans les avenues, les rues et les ruelles. — Regarde ça ! s’écrie-t-il à chaque pas. C’est vrai qu’il y a plein de choses à voir. Rien que la circulation, à Saigon, c’est quelque chose ! Il y a pas mal de taxis, de gros quatre-quatre et quelques voitures particulières. Beaucoup de

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vélos, aussi… Mais le gros de la troupe, ce sont les motos. Ici, on les appelle des « motobikes ». Partout, des milliers de petites motos brillantes vrombissent comme des abeilles. Ici, pas de casque… Le seul instrument de sécurité, c’est le klaxon ! Ça n’arrête pas ! Le plus étonnant, c’est le calme des conducteurs. Dans les embouteillages, au milieu des carrefours où ils se coupent la route dans tous les sens, ils restent toujours imperturbables. Je prends ma première leçon de traversée de rue. Papa est un pro et m’indique sa méthode : — Attendre un petit trou dans la circulation. S’engager sur la chaussée. Avancer lentement, droit devant soi… Sans t’arrêter ou hésiter, sinon, t’es mort ! Et tu te retrouves sur le trottoir d’en face, étonné d’être encore vivant. Et ça marche ! Frôlé par les motos, évité par les vélos, j’ai l’impression d’être indestructible.

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