Texte : Claudine Gaston et Christian Camara Édition : Françoise Ancey Direction artistique : Isabelle Mayer et Armelle Riva Mise en page : François Egret pour Amulette Fabrication : Marie Guibert et Thierry Dubus Films : La fin des records et Muscles et souplesse (C’est pas sorcier) © France 3, Sorciers Productions - France Télévisions Distribution Prémastéring : Studio DVDPartners © 2012 Fleurus Éditions Dépôt légal : juin 2012 ISBN : 978 2215107 78 1 Code MDS : 591466 N° d’édition : M12120 1re édition Photogravure : Point 4 Achevé d’imprimer sur les presses de l’imprimerie Proost, Belgique. Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse.
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Petit mode d’emploi… Un texte introductif ouvre la double page sur le thème abordé.
TTout ou ut en en souplesse so oup ples
La gymnastique Les gymnastes réalisent des prouesses mais il leur faut se concentrer avant le début de chaque figure car la moindre erreur serait fatale. Et une fois l’épreuve commencée, ils contrôlent au millimètre près leur mouvement, sinon gare à la chute !
Sur Su ur laa pou poutre utre ou au ssol, ol, la gy gymnaste se cambre de façon spectaculaire. sp pectaaculaaire.. Sonn secret seccret : une souplesse hors du commun. Ré éalisser unn grand écart facial, par exemple, est impossible si Réaliser lee col du fémur fémuur (laa tête têtte dee l’os) l’os butte contre la hanche lorsqu ue les lees jambes jambees s’écartent s’éécartent (voir (voi DVD, Muscles et souplesse). que Néanm moinns, la so oupleesse se ttravaille plusieurs heures par Néanmoins, souplesse jo our. LLes es eexercices xerccicess d’étirem ment allongent l’enveloppe autour jour. d’étirement duu muscle muusclee et,, pendant penndannt la croissance, cro celle-ci s’agrandit car dee nouvelles noouvellles fifibre es musculaires muscuulaire sont produites. Voilà pourbres qu uoi la gy ymnaastiqque au au sol sool est es le domaine des plus jeunes, quoi gymnastique fo orcém mentt plus pluus souples. soouplees. forcément
Enchaînement parfait
LES SCIENCES
Au sol, sur une poutre, des barres ou un cheval, les figures s’enchaînent à une vitesse époustouflante. Le public a bien souvent une préférence pour les prestations des filles qui, en véritables acrobates, réalisent rondades, flips, saltos ou double saltos. Aux anneaux, les gymnastes montrent leur puissance à travers plusieurs figures. Pour la “croix”, ils se tiennent immobiles, bras écartés et jambes à l’horizontale, à la seule force de leurs bras. Aux barres fixes ou asymétriques, le corps subit des accélérations spectaculaires, tout comme au sol, avec les saltos et les vrilles. Pour garder la maîtrise du mouvement, le gymnaste contrôle sa vitesse avec ses bras et ses jambes. En les écartant de l’axe du corps, il ralentit, mais en les rapprochant, il accélère. Quand il atterrit bras écartés, il se freine et peut amortir sa réception. Et pour les membres du jury qui l’observent d’un œil attentif, la réception compte aussi pour la note.
Les champions commencent en général la gymnastique vers 6 ans. La taille moyenne pour les filles est de 1,52 m et de 1,67 m pour les garçons.
Des légendes permettent de replacer les documents dans leur contexte.
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L ’éq quiilib bree, L’équilibre, une d’oreille u nee histoire histtoire d’o ore Suur saa po Sur poutre outree ou en haut de la barre, mieux vaut ga arder l’éq quiliibre. Dans Danns les lees muscles m garder l’équilibre. et les articulatio ons, des des capteurs cappteurs détectent déétecttent la position du corps tions, ett la transmettent transsmettent au cerv veau Même les oreilles cerveau. pa articcipennt ! À l’intérieur l’intéérieuur da participent dans une sorte de tu ube rempli remppli dee liquide, liquuide,, dess cils microscopiques tube see déplacent dépplaccent ave ec les lees mouvements mouve avec et en inform ment llee ce erveaau. Il renv voie ssi nécessaire informent cerveau. renvoie unn ord dre aux mus scless pour co ordre muscles corriger une po ositioon. Tout Toutt celaa ne duree que qu quelques position. ce entièèmess de ssecondes, ecoondess, indépendamment inddépe centièmes dee la vvolonté. olonté.
LA NOTE La note, donnée sur 10 points, s’affiche sur un panneau électronique. Elle dépend du niveau de difficulté des figures exécutées et de leur réalisation. Le gymnaste démarre avec la note maximale permise par les figures qu’il va enchaîner et, à chaque faute, perd des points.
Gymnastique signifie “nu” en grec. En effet, dans la Grèce antique, les gymnastes s’entraînaient nus. Mais il s’agissait alors d’exercices d’échauffement et d’assouplissement préparant les athlètes aux épreuves.
La gymnastique moderne est née en Allemagne à la fin du XVIIIe siècle. Elle est alors censée associer l’éducation intellectuelle à celle du corps et invente de nouvelles disciplines comme les barres parallèles.
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Une frise déroulée sur l’ensemble du livre, apporte des informations en rapport avec la double page.
Lors de sa participation à trois tro JO de 1956 à 1964, la gymnaste soviétique Larissa Latynina a récolté 18 médailles, dont 9 d’or, C’ la championne olympique la plus 5 d’argent et 4 de bronze. C’est titrée. Son compatriote Nikolaï Andrianov Andrian se place juste après, avec 192 15 médailles dont 7 d’or de 1920 à 1928.
Aux JO de Montréal en 1976, Nadia Comaneci, gymnaste roumaine alors âgée de 14 ans, est la première à remporter une note de 10 (record inégalé à ce jour). Et comme les panneaux électroniques n’avaient pas été conçus pour une telle note, celle indiquée fut 1.0, la plus mauvaise !
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Des encadrés proposent un éclairage particulier sur un thème précis.
Les pictogrammes de la frise aident à identifier la nature de l’information :
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Records
Le savais-tu
Histoire
Secrets des athlètes
Anatomie
Danger pour la santé
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Sommaire 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36
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Tous des champions L’évolution des sports et des records Le sprint Le muscle en action Le saut à la perche Les sauts Le lancer L’endurance Le cœur L’haltérophilie Le football Le basket Les jeux de ballon L’escrime
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Le tennis Les sports de prise Les sports de contact La gymnastique Blessures et accidents Les sports de glisse Les sports de l’extrême Le cyclisme Le mental du champion Dopage et lutte contre le dopage Les champions du futur Devenir champion Index Crédit iconographique
La natation La respiration
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Le saut à la perche C’est le plus spectaculaire de tous les sauts, celui au cours duquel l’athlète dépasse la hauteur de deux étages. Et pour sauter plus haut qu’une maison, le champion doit maîtriser sa force et sa technique.
La course d’élan Tous les perchistes ont un modèle : l’Ukrainien Sergueï Bubka. Parce qu’il fut le premier à franchir la barre des 6 m, parce qu’il détient le record du monde depuis 1994, parce qu’il a battu 35 records du monde (les siens !) pendant sa carrière qui dura… vingt ans. Et pour tenter de prendre sa place, chaque perchiste s’entraîne encore et encore. Il commence par une course d’élan de 45 m (presque la moitié d’un stade de foot) et atteint une vitesse maximale de 35 km/h. Plus la course est rapide, plus l’athlète saute haut.
L’envol Quand il loge sa perche dans le bac d’appel, juste avant le tapis, le choc est violent. S’il restait passif, le perchiste serait projeté en arrière, comme en se cognant contre un mur. Mais grâce à sa puissante musculature, il résiste et appuie sur sa perche flexible qui se plie avant de se redresser. Elle le hisse avant qu’il ne se renverse, tête en bas. En arrivant devant la barre, il exerce une dernière poussée sur la perche, celle qui lui permettra, si tout se passe bien, de franchir l’obstacle.
LES SCIENCES
Le secret de Bubka Sergueï Bubka avait tout pour réussir. Son physique, d’abord, car malgré son gabarit ordinaire (1,83 m pour 80 kg), ses qualités physiques dépassaient largement celles de ses adversaires. Plus athlétique (il courait le 100 m en moins de 11 s et sautait plus de 8 m en longueur) et plus agile (en raison de son passé de gymnaste), il avait là deux atouts majeurs pour battre ses adversaires. Quant à sa technique, elle était irréprochable. Personne d’ailleurs n’a encore fait mieux. Après la course d’élan, le perchiste donne une impulsion et s’envole, la perche fléchie.
Le Français Renaud Lavillenie est l’athlète qui pourrait prochainement détrôner Bubka et son record de 6,15 m. En 2009, il franchissait la barre des 6 m, avec 6,01 m, puis renouvelait son exploit avec 6,03 m en 2011.
Bubka était un “grappilleur“ de records. À chaque compétition, volontairement, il ne dépassait sa performance précédente que de 1 cm afin de pouvoir la battre la fois suivante. Voilà comment on peut détenir le record des records !
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Au cours de la phase d’appel de son saut, Bubka plie sa perche à l’aide de ses bras et de son propre poids. Lorsqu’elle se dépliera, elle le propulsera au-dessus de la barre.
Le saut à la perche est la discipline dont l’évolution des performances est directement liée à celle des matériaux. La perche était ainsi en bois jusqu’en 1911, en bambou jusqu’en 1945, puis en aluminium jusqu’en 1960 et, enfin, en fibre de verre.
Une perche mesure environ 5 m. En choisir une plus grande ne fait pas sauter plus haut ! Sa taille doit être adaptée à celle de l’athlète et aussi à sa technique car, grâce à son élasticité, elle doit pouvoir restituer l’énergie le plus efficacement possible.
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Le saut en longueur
Les sauts Sauter en hauteur ou en longueur, c’est échapper, l’espace d’un instant, à la pesanteur. Pour cela, les champions ont un truc : courir très vite et transformer leur corps en un véritable ressort !
LES SCIENCES
Avec 8,95 m, l’Américain Mike Powell est détenteur du record du monde de saut en longueur depuis 1991. Cette année-là, il réalise l’exploit de battre Carl Lewis de seulement 5 cm !
Après sa course d’élan, l’athlète se propulse sur un seul pied et décolle. Il a couru aussi vite qu’il a pu. Il sait que pour aller loin, il faut atteindre la vitesse maximale au moment de l’impulsion. En l’air, il mouline avec ses bras et ses jambes. Ce n’est pas pour se propulser (on ne peut pas s’appuyer sur l’air), mais pour se maintenir en équilibre et ne pas piquer tête la première. Au triple saut, tout est question de rythme. Car s’il y a bien trois sauts successifs, ce ne sont pas les mêmes. Après une course d’élan, la plus rapide possible, l’athlète atterrit sur un pied et se propulse à nouveau immédiatement. Il recommence un saut identique, puis, pour le dernier, il cherche à atterrir très loin dans le bac de sable, les jambes en avant pour gagner quelques centimètres. Quant à la réception, que ce soit en longueur ou au triple saut, c’est la trace la plus proche de la planche d’appel qui compte, alors mieux vaut ne pas laisser traîner ses fesses dans le sable !
Le champion toute catégorie du saut en longueur est l’antilope springbok avec 15 m, suivi par le kangourou et ses 12 m. L’homme se défend plutôt bien puisque Mike Powell a sauté à 8,95 m et la Russe Galina Chistyakova a établi un record à 7,52 m.
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Pour sauter le plus loin possible, l’athlète doit être un excellent sprinter. Il travaille ses foulées qui sont mesurées au millimètre près afin qu’il prenne son appel juste à la limite autorisée. Il développe aussi la musculature de ses jambes pour avoir une détente exceptionnelle. Carl Lewis est un parfait exemple de cette double performance.
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Le saut en hauteur Depuis les premières compétitions au XIXe siècle, le saut en hauteur a bien évolué. Les premiers athlètes passaient la barre pieds en avant, puis le “saut en ciseaux” fut inventé. En 1912, le “rouleau californien”, où la face ventrale du corps s’enroulait autour de la barre, permit d’atteindre les 2 m. Aux Jeux olympiques de Mexico de 1968, les spectateurs stupéfaits découvrirent l’Américain Dick Fosbury passer la barre… sur le dos et remporter l’épreuve. Dix ans plus tard, tous les athlètes adoptent le “Fosbury”. Pourquoi un tel succès ? Avec la forme du corps en arche, le centre de gravité se trouve dans le creux, bien plus bas qu’avec une autre technique. Le sauteur a besoin de moins d’énergie pour s’élever, ce qui lui permet d’aller plus haut. Fosbury a sauté au-dessus de la barre mais a fait passer son centre de gravité en dessous. Ce n’était pas de la triche !
L’athlète démarre sa course, accélère, effectue une forte poussée avec la jambe d’appel pour amorcer sa rotation et franchir la barre.
La double médaillée d’or de triple saut aux JO de 2004 et 2008, Mbango Etone détient un record personnel à 15,39 m, à 11 cm du record mondial. Jusqu’aux JO de 1996, l’épreuve était réservée aux hommes.
Blanca Vlasic, avec 2,08 m, n’est qu’à 1 cm du record mondial !
Toujours plus haut ou plus loin Sauter en hauteur ou en longueur, c’est transformer l’énergie de la course en un saut, le plus long ou le plus haut possible. Voilà pourquoi l’athlète commence par une course pendant laquelle, grâce à sa vitesse, il emmagasine de l’énergie. À un moment crucial, il prend son appel, c’est-à-dire qu’il pousse sur le sol avec la jambe, pour changer de trajectoire. Son corps se comporte alors comme un ressort et libère l’énergie emmagasinée pendant la course : le champion s’envole.
Le record de saut en hauteur du Cubain Javier Sotomayor reste inégalé depuis 1993 : 2,45 m, soit 49 cm de plus que sa propre taille ! Pour les femmes, c’est la Bulgare Stefka Kostadinova qui est imbattable depuis 1987, avec 2,09 m.
Grâce à l’utilisation de matelas rembourrés, Dick Fosbury a pu pratiquer sa nouvelle technique avec atterrissage sur le dos. Auparavant, les sportifs atterrissaient sur du sable et, s’ils avaient utilisé la méthode du champion, ils se seraient brisé les reins !
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Les jeux de ballon Il n’y a pas que le football ou le basket qui se jouent avec un ballon. Même s’ils sont moins pratiqués, les autres sports, qu’ils se jouent à 6, 7 ou 15, n’en restent pas moins difficiles et spectaculaires.
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Le rugby Pour jouer au rugby, il faut être solide sur ses jambes, sinon gare au plaquage ! Le profil des joueurs change totalement selon le poste occupé : plutôt très costauds (1,90 m pour 100 kg en moyenne), les avants enfoncent les lignes de défense adverses, tandis que les demis d’ouverture, trapus et vifs, lancent les offensives, comme ici Jonny Wilkinson. Le lien entre arrières et avants est assuré par le demi de mêlée, un petit gabarit qui, avec le demi d’ouverture, forme la “charnière”. À l’arrière, les trois-quarts, les plus rapides et les plus endurants, débordent et crochètent pour marquer des essais. Enfin, les piliers, avec leur masse imposante, perforent la défense adverse pendant les mêlées. Ils sont aussi les seuls avec le talonneur à aller au contact de l’adversaire : ils encaissent alors des chocs considérables.
Le water-polo Pas facile de marquer un adversaire ou de lancer le ballon lorsque les pieds ne touchent pas le sol. C’est pourtant la règle au water-polo. Pour se maintenir en suspension dans l’eau, les joueurs doivent faire du rétropédalage : ils moulinent en sens inverse avec les jambes. Pour un tir puissant, ils sortent le tronc en élevant le bras afin d’échapper aux frottements de l’eau. Et pour se déplacer rapidement, les joueurs utilisent la nage : le crawl en attaque et le dos en défense pour surveiller l’adversaire. Autant dire que cette discipline exige d’être endurant, excellent nageur, et d’avoir une parfaite condition cardio-respiratoire !
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L’équipe de France de rugby s’est dotée d’un simulateur de mêlée contre lequel les joueurs s’entraînent à pousser. Cette machine révolutionnaire, contrôlée par ordinateur, peut être programmée pour mimer la position et les mouvements habituels des joueurs des équipes adverses.
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En dehors de l’Irlande, des îles Britanniques (Angleterre, pays de Galles, Écosse), de la France et de l’Italie, le rugby est moins populaire dans le reste de l’Europe. Le tournoi des Six Nations permet à ces six pays de s’affronter chaque année pour espérer remporter le “grand chelem”. Le rugby n’est plus une discipline olympique depuis 1924.
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Le volley-ball La taille moyenne du volleyeur est de 1,90 m chez les hommes et de 1,80 m chez les femmes. Il faut également une bonne détente pour dépasser le filet qui atteint une hauteur de 2,43 m pour les premiers et 2,24 m pour les deuxièmes. Car le secret du volleyeur, c’est de sauter haut : il augmente alors son angle d’attaque et s’offre la possibilité d’envoyer le ballon n’importe où sur le terrain adverse. Il doit aussi savoir plonger pour récupérer le ballon avant qu’il touche le sol. Pas toujours facile quand on est grand, surtout s’il faut aussitôt se relever. Mais le plus spectaculaire est le smash : encore en l’air, le joueur mêle adresse et puissance pour frapper le ballon et l’envoyer là où l’adversaire ne pourra pas le récupérer.
Le football américain Le football américain ressemble plus au rugby qu’au football, mais les chocs de face sont bien plus violents et nécessitent de se protéger sérieusement. Les points sont marqués de plusieurs façons : en tirant au pied le ballon entre les poteaux adverses, en lançant la balle à un joueur qui la réceptionne dans une zone du terrain adverse, derrière une ligne de but, ou en déposant le ballon derrière celle-ci. Même les plaquages rapportent des points !
Le handball Au handball, le terrain est court (40 m) et les sept joueurs font de nombreux allersretours durant le match. Alors, il faut de l’endurance… mais aussi de la vitesse et de la puissance. Devant le but adverse, les joueurs enchaînent les passes rapides pour tromper les défenseurs. Pour augmenter leur chance de marquer, ils tirent en suspension : après une course d’élan, ils sautent devant le but en franchissant la ligne des 6 m derrière laquelle aucun joueur ne doit poser le pied. Suspendu à quelques mètres du but, le joueur, ici Nikola Karabatic, tire en puissance pendant la phase ascendante, ou, au contraire, en finesse pendant la phase descendante.
Contrairement au football ou au basketball, le handball ne se prononce pas “handbole” ! Car ce sport, aux lointaines origines danoises, n’a pas été inventé par les Anglais, comme la plupart des jeux de ballon, mais par un professeur de sport allemand, en 1919.
Le beach-volley ou volley de plage se joue pieds nus sur le sable. Chaque équipe est composée de deux joueurs seulement, chacun devant couvrir une surface bien plus grande qu’au volley en salle. Les plongeons y sont spectaculaires.
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AVANTAGE AUX GAUCHERS
L’escrime L’escrime ne se pratique pas seulement dans les films de cape et d’épée, c’est aussi un sport. À l’épée, au fleuret ou au sabre, mieux vaut être concentré, rapide comme l’éclair et réactif pour avoir une chance de gagner.
En garde !
LES SCIENCES
Protégée derrière son équipement, le visage dissimulé sous son masque, Laura Flessel observe son adversaire. En position de garde, l’escrimeuse française se tient de profil, lui offre la plus petite surface d’attaque et, avec son arme pointée devant elle, prépare l’assaut. Rien ne se passe, en apparence seulement, car chacune observe la garde de l’autre, cherchant la moindre faille. Quand son adversaire esquisse un mouvement de quelques millimètres, Laura Flessel bondit et la touche. Elle est à nouveau championne du monde.
Comme la moitié des fleurettistes de haut niveau, Laura Flessel est gauchère (contre 10 % dans la population). Chez les gauchers et les droitiers, chaque moitié du cerveau commande les mouvements du côté opposé du corps. Mais pour les deux, c’est le cerveau droit qui s’occupe de la position du corps dans l’espace. Et comme chez les gauchers, il contrôle aussi les mouvements de l’épée, l’information ne fait pas d’aller-retour entre les deux moitiés du cerveau. Quelques dixièmes de seconde gagnés qui suffisent pour devenir champion.
À l’escrime, la piste est longue de 14 m et large de 1,50 m à 2 m. Au cours d’une rencontre, la victoire va au premier des deux adversaires qui obtient 15 touches. Chaque échange dure de 5 s à 3 min.
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L’escrime est connue depuis l’Antiquité. Les soldats égyptiens utilisaient déjà des épées sans pointe et des masques pour s’entraîner. En France, elle apparaît en tant que pratique sportive en 1852, avec la création de l’école de Joinville, chargée de former les militaires.
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Le choix des armes fleuret
épée
sabre
Les escrimeurs, dès 15 ans, se spécialisent soit dans le fleuret pour la finesse, l’épée pour l’adresse ou le sabre pour la rapidité. Ces trois armes se ressemblent mais se manient différemment. Les deux premières sont des armes d’estoc, c’est-à-dire que seuls les points marqués avec la pointe comptent. À l’épée, le corps tout entier constitue la cible. Prudents, les tireurs réfléchissent avant de se jeter dans la bataille, car la contre-attaque est redoutable ! Au sabre, on touche toute la partie du corps située au-dessus de la ceinture avec la pointe, le tranchant et le dos de la lame. Comme il est plus facile d’atteindre son adversaire, les assauts très rapides font du sabreur un escrimeur “explosif”, qui exploite instantanément la faille de son concurrent.
message nerveux moteur
organes récepteurs (yeux) cerveau
moelle épinière nerf sensitif
nerf moteur
organes effecteurs (muscles)
À l’assaut ! Sur la piste, l’escrimeur évalue la situation : ses yeux captent la position de l’adversaire et envoient un message nerveux au cerveau. Là, l’image prend forme. Elle est comparée à celles mises en mémoire et l’analyse dira si la position du concurrent est propice à l’attaque. Une fois la décision prise, le cerveau envoie, le long de la moelle épinière à l’intérieur de la colonne vertébrale, des ordres de contraction aux muscles des bras et des jambes. D’un seul coup, ceux-ci se contractent, l’escrimeur jaillit, tandis que son bras se tend. L’adversaire est touché. Il aura fallu quelques dixièmes de seconde entre la prise de décision et le mouvement.
L’escrimeur est relié à un fil aboutissant à un tableau d’affichage. Quand l’arme touche l’adversaire, un bouton à l’extrémité de l’épée joue le rôle d’interrupteur et établit le contact. Une lampe s’allume, rouge ou verte pour un coup valable, blanche dans le cas contraire.
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La tenue de l’escrimeur est en Kevlar, la matière utilisée pour les gilets pare-balles. Aucun risque qu’elle soit traversée par une lame.
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