Numéro 03, mars 2009 ne paraît pas en juillet et août. Ed. Resp.: Luc Voets Rue Haute 42 • 1000 BRUXELLES Bureau dépôt: Bruxelles X
EFCHO GTB
La lettre d’information des services d’études de la FGTB fédérale et des Interrégionales
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Une remise en cause inacceptable d’une partie de l’Accord Exceptionnel 2009/2010
SOMMAIRE Economie
2
• Brochure «Pourquoi nous payons des impôts?» • La FGTB fera entendre sa voix au prochain sommet du G20
Entreprises
3
Politique sociale
4
Ombuds social
5
• Comptabilité des entreprises: vers la concurrence entre les pays européens • Le label social belge à Genève
• Conflit d’intérêt autour de la simplification des mesures de réductions de cotisations patronales
• Injonction de payer: pas un cadeau pour les travailleurs!
Echo régions
5-7
• La difficile collaboration des fonds sectoriels à Bruxelles • La FGTB wallonne contreattaque avec une campagne qui dénonce le capitalisme et propose des alternatives concrètes • Renforcement des primes d’encouragement à la répartition du travail • Expériences avec chèques services pour l'accueil des enfants
Europe & International
8
• Journées européennes d’action • OIT: les stratégies du travail décent pour sortir de la crise
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Le 19 février dernier, le Parlement flamand a voté à l’unanimité une motion de conflit d’intérêt vis-à-vis de la partie du projet de loi de relance économique relative à la simplification des plans d’embauche. Cela a engendré le retrait pur et simple des dispositions nécessaires à la mise en œuvre d’une mesure importante de l’AEP 2009-2010. Cette situation est inacceptable car elle remet en question les équilibres acquis et représente un dangereux précédent en termes de non respect de la concertation sociale. Par ailleurs, elle conduit à la non exécution d’une mesure qui, parce qu’elle réduit le coût salarial de tous les emplois à bas et moyens salaires, est socialement nécessaire pour répondre partiellement aux effets de la crise économique.
P
our rappel, c’est la seconde fois que les interlocuteurs sociaux sont invités à élaborer un tel plan de simplification. Déjà en 2004, ils ont collaboré à la mise en place de l’actuel système de réductions de cotisations via l’instauration d’une réduction structurelle renforcée pour les bas salaires et le maintien d’un nombre limité de réductions forfaitaires ciblées. Depuis, l’opportunisme politique a entraîné l’adoption de nouvelles mesures -notamment celles ciblées sur les jeunes et les âgés introduites par le Pacte de solidarité entre les générations- recréant ainsi une complexité nuisible à l’efficacité des plans d’embauche. Suite à quoi, il y a un an, le Gouvernement s’est à nouveau adressé au Conseil National du Travail avec un mandat précis: dans un cadre de neutralité budgétaire, supprimer une part importante des réductions groupes cibles pour renforcer la réduction structurelle, particulièrement sa composante «bas salaires». Le compromis final est allé en ce sens. Il prévoit une amélioration des avantages octroyés pour les bas (60% du budget) et moyens salaires, le maintien de mesures ciblées limitées ainsi que le renforcement des politiques d’activation pour compenser l’effet de la suppression de certaines mesures (en particulier pour les chômeurs âgés et de longue durée). En outre, l’avis exige qu’à l’avenir, aucune nouvelle mesure ne soit introduite sans l’aval des interlocuteurs sociaux. C’est cette réforme qui vient d’être mise à mal par la Région flamande au motif de l’atteinte portée à ses propres politiques d’activation. Or, la majorité des mesures supprimées dans le plan ne concernent pas des mises à l’emploi mais bien des emplois existants. Par ailleurs, il est paradoxal de constater que la motion du Parlement flamand exige le maintien, au niveau fédéral, de mesures groupes cibles alors que dans le débat communautaire, la plupart des formations politiques du Nord du pays revendiquent leur régionalisation. L’agenda politique non avéré de ce blocage n’est-il pas simplement de régionaliser les moyens liés à ces mesures et de pouvoir appliquer des taux de cotisations sociales différents selon les Régions?…. Ce qui, pour nous, reste tout aussi inacceptable car il s’agit de l’argent de la sécurité sociale et que cela mènerait à une concurrence déloyale entre les trois Régions.