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Monique Verbeeck

Monique Verbeeck est aujourd’hui pensionnée. Lors de notre rencontre, à la fin du mois de février, elle préparait son discours de départ, prévu le premier mars. Car Monique quitte l’UBT pour profiter d’un repos bien mérité. Elle a joué un rôle essentiel au sein de la centrale, pour des travailleurs et travailleuses très spécifiques : depuis 2014, elle était Secrétaire pour les travailleurs du port d’Anvers, les dockers. Et la première femme à assumer ce rôle.

Premiers Progr S Pour Les Femmes

Monique Verbeeck voit sa carrière évoluer avec les années. En 2005, elle devient collaboratrice directe de Marc Loridan, alors secrétaire national et secrétaire pour le port d’Anvers. En 2014, elle deviendra elle-même secrétaire du port. « La première femme à ce poste », précise-t-elle. Monique décrochera également des mandats à l’ETF et à l’ITF, les instances européennes et internationales du transport, pour représenter à l’international les femmes qui travaillent dans les ports. Une thématique importante dans sa carrière. « En 2000, il y avait trois femmes ouvrières dans les ports belges. Maintenant il y en a environ 600. Les métiers ont évolué, et attirent plus de femmes. »

Car si les choses changent, le secteur reste néanmoins très masculin. Monique se bat pour défendre les droits des femmes travailleuses portuaires. « J’ai participé à beaucoup de campagnes à ce sujet. Sur le respect notamment. » Des progrès sont perceptibles. « J’ai connu une époque où il n’y avait pas de sanitaires adaptés pour les femmes. Ni de vêtements de travail. J’ai connu l’arrivée du premier pantalon de travail pour femme, des premières chaussures de sécurité. Avant cela, elles recevaient juste des vêtements d’homme beaucoup trop grands… Mais au-delà des aspects pratiques, on voit des progrès en termes de respect, et c’est principalement grâce à la jeune génération. »

Monique se décrit comme « proche de la base ». Elle a toujours gardé sa porte ouverte — littéralement et symboliquement — aux travailleurs et travailleuses portuaires. Toujours très impliquée, Monique est émue en évoquant sa carrière. « Mon parcours, c’est un long chemin, que j’ai parcouru avec des hauts et des bas. Partir en pension, ça ne va pas être facile. C’est très difficile de couper le cordon avec le syndicat. On reste homme ou femme syndicaliste pour la vie. » La pension retire Monique du cœur du port, mais n’enlève pas le port du cœur de Monique.

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