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La FGTB et Unia s’unissent contre les discriminations

La FGTB et Unia unissent Le premier objectif est toujours d’arriver à une solution négociée.Actu 8 N° 3 • Mars 2021 leurs forces contre toutes formes de discriminations

Pour l’égalité et contre toutes formes de discriminations, aussi sur le lieu de travail. C’est ce que visent la FGTB et l’organisation des droits de l’homme Unia dans un partenariat renouvelé.

Le 12 janvier 2021, les deux organisations ont signé un nouvel accord de collaboration. Ce partenariat se concentre sur tout ce qui concerne le travail : pour promouvoir l’égalité et lutter contre les discriminations.

La FGTB et Unia sont parfaitement bien placés pour mener ensemble ce combat. Unia peut donner des conseils dans certains dossiers, fournir des informations sur les lois antidiscriminatoires, informer sur la jurisprudence et la doctrine juridique existante, conseiller sur la stratégie à suivre ainsi qu’informer sur les mesures à prendre pour résoudre les dossiers. Unia peut aussi intervenir dans les procédures judiciaires si la victime y consent. La FGTB et Unia ont également hâte de formuler des positions communes sur des thèmes sociétaux.

Miranda Ulens, secrétaire générale de la FGTB : « Un partenaire comme Unia est très important pour nous en tant que syndicat. Les travailleurs sont trop souvent confrontés à différentes formes de discriminations sur leur lieu de travail et à l’extérieur. L’expertise de Unia est donc plus que bienvenue dans notre lutte syndicale pour promouvoir l’égalité. Ensemble, on est plus forts, en mots mais surtout en actes. ». Maarten Huvenne et Imane El Morabet travaillent pour le service d’accompagnement individuel de Unia. Maarten est chef de service adjoint et responsable du groupe de consultation travail, Imane travaille comme juriste, spécialisée dans les dossiers concernant le travail. Ils nous donnent quelques explications.

« Le service d’accompagnement individuel est divisé en quatre équipes. Une équipe est composée de dix spécialistes de la discrimination à l’emploi explique Maarten Huvenne. Nos collaborateurs gèrent des dossiers individuels et développent leur expertise sur des critères spécifiques tels que la religion, la couleur de peau ou l’âge. Ils sont également responsables de divers projets structurels. Le suivi de l’accord de coopération avec la FGTB en fait partie. »

« Pour le suivi des dossiers individuels, nous tenons compte de différents paramètres : les attentes et le consentement de la victime, les preuves, l’attitude et la position de l’employeur, la capacité de travailler avec des partenaires, etc. Le premier objectif est toujours d’arriver à une solution négociée. »

« La discrimination au travail reste un problème social » explique Imane El Morabet. « Le nombre de dossiers chez Unia augmente chaque année. Dans le domaine du travail nous avons ouvert pas moins de 657 nouveaux dossiers en 2019, soit 27,4 % de l’ensemble des dossiers. Il s’agit d’une augmentation assez forte par rapport à la moyenne des cinq dernières années (+41,8 %) et d’une augmentation de près de 30 % par rapport à 2017. Les critères les plus courants sont les problèmes dits raciaux (28 %), le handicap (25,3 %), l’état de santé (14,3 %), la religion ou la philosophie (12,4 %) et l’âge ( 8,7 %). »

« L’accord de coopération avec la FGTB ajoute vraiment de la valeur à la gestion de nos dossiers. Le syndicat a une meilleure connaissance de la réalité sur le lieu de travail, de la situation individuelle de ses membres et du contexte dans lequel la discrimination a lieu. Unia de son côté possède l’expertise en matière de législation anti-discrimination et assume un rôle consultatif. La législation anti-discrimination est complexe et la jurisprudence en ce domaine est en plein développement » explique Imane.

« Unia met ses connaissances à disposition afin que chacun soit informé de ses droits. Unia et la FGTB se complètent. » n

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