Syndicats n°04 du 22/02/2008

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N°04 • BIMENSUEL • 63ème année Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90 Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

22 FÉVRIER 2008 • Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG

EN ROUTE POUR LES ÉLECTIONS SOCIALES 2008

Travail et vie privée: un couple infernal

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Selon l’enquête sur les conditions de travail et de vie des Belges menée par Dedicated Research à la demande de la FGTB, 73% des travailleurs arrivent tant bien que mal à combiner travail et vie privée, mais ils se sentent épuisés. Obligés de courir tous le temps. Frustrés de ne pas voir grandir les enfants. Le travail - et les déplacements - mange beaucoup du temps disponible. Il peut aussi être la source de tensions dans le couple au point d’être une cause de divorce, surtout chez les moins de 30 ans. Le travail retarde la formation des couples et le projet d’avoir des enfants. L’Europe vieillissante s’inquiète à raison de ses faibles taux de natalité et du vieillissement de sa population. Faciliter la vie des couples en quête de parentalité est un enjeu de société qui dépasse de loin le cadre de l’entreprise. Mais on peut commencer par là. C’est ce qu’ont fait et continueront à faire nos délégués.

8 pages spéciales à conserver

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ÉTUDE DULBEA

Les salaires des Belges en chute libre Page 4

PROPOSITIONS FGTB

Contre la vie chère et pour un impôt plus juste Page 5

ASBL SACE

Tester son projet en «grandeur nature» Page 6

CAMPAGNE

Pour des J.O. propres Page 11



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RÉGIONS

SYNDICATS • N°04 • 22 FÉVRIER 2008

Namur

Luxembourg ACCUEIL DU PUBLIC NOUVEAUX HORAIRES À PARTIR DEPUIS LE 4 FÉVRIER 2008

Elections sociales: Toujours plus, toujours mieux! SERVICE CHÔMAGE: Nous cherchons de NOUVEAUX candidats dans de NOUVELLES entreprises! Au plus nous serons présents, au mieux nous pourrons défendre et informer les travailleurs. C’est donc un période très importante pour notre travail syndical. Et voici la liste des nouvelles entreprises où nous présenterons des candidat(e)s: • Tilman à Baillonville(Chimie) • Fournipac à Sclayn (Entreprise de Travail Adapté) • SGI à Wavre (Gardiennage) • Gralex à Leffe (Carrières) • Clinique Sainte-Elisabeth à Namur (Hôpital) • Le Clairval à Beauraing (Hôpital)

• Les Charmilles à Tamines (Maison de Repos) • Institut Sainte-Begge à Andenne(Ecole) • Institut Notre Dame du Sacré Cœur à Beauraing (Ecole) • Séminiare de Floreffe (Ecole) Et aussi des entreprises du nouveau secteur des Titres-Services: • L’ALE de Namur • Be Twin Services à Sombreffe • L’ALE d’Eghezée • Home Clean Service à Vedrin Et ce n’est pas fini puisque nous avons encore un mois pour déposer les listes… alors… si le cœur vous en dit, formez le 081/64.99.66

Attention: les bureaux chômage de Bertrix, Florenville et Bouillon sont dorénavant ouverts tous les jours du lundi au vendredi. Voici nos horaires d’ouverture:

Arlon (063/23.00.50.) Athus (063/38.54.69) Bastogne (061/21.19.87) Bertrix (061/41.37.84) Bouillon (061/46.04.85) Jour Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi

Florenville (061/61.45.50) Libramont (061/53.01.70) Marche (084/24.49.79) Virton (063/58.29.63) Vielsalm (080/21.72.73) Matin 08h30 – 12h00 08h30 – 12h00 08h30 – 12h00 08h30 – 12h00 08h30 – 12h00

Après-midi 13h30 – 16h30 13h30 – 16h30 Fermé 13h30 – 18h00 Fermé

SERVICES INTERPROFESSIONNELS :

Attention: Les services interprofessionnels (hors service chômage) sont accessibles au public les mercredis après-midi sur rendez-vous uniquement.

Brabant

Secrétariat interprofessionnel 063/23.00.59. Service juridique 063/22.37.90. Service aux Frontaliers 063/22.61.69. Centrale Jeunes 0497/52.92.37.

DEMENAGEMENT DE LA PERMANENCE DE BRAINE L’ALLEUD Nous vous informons du déménagement de l’antenne chômage et de la permanence de Braine l’Alleud au n° 27 de l’avenue Léon JOUREZ (au lieu du n° 70) Ce déménagement est effectif depuis le 1er février. Les jours et heures des permanences chômage et des permanences sociales restent inchangés.

Avis à tous les délégués et candidats délégués de la FGTB Brabant Wallon Retenez ces deux dates: - Mardi 26 février à 19h à IMAGIBRAINE: projection gratuite du film SYCKO de Michaël MOORE; délirante satire du système de santé aux USA, en collaboration avec la mutuelle socialiste du Brabant Wallon et le PS Brabant Wallon - Dimanche 27 avril à 15h: vous êtes invités avec votre famille à notre fête du 1er mai à la Ferme du Biéreau à Ottignies: discours, stands divers, bar et concert gratuit de William DUNKER («Toudi su’l voye»). Vous recevrez une invitation directement chez vous. Vous n’avez pas reçu votre invitation 15 jours avant l’événement? Contactez directement votre permanent.

«A Walibi, petits et grands viennent s’amuser le plus souvent en famille. Mais pour les travailleurs du parc d’attractions, ce n’est pas souvent la fête. Jusqu’ici, seule la CSC y représentait les travailleurs mais sans résultats. Le 7 février, le Setca et la centrale de l’Alimentation se sont postés à l’entrée du parc afin de sensibiliser les travailleurs aux enjeux de ces élections. Le succès fut au rendez-vous : il y aura des candidats FGTB aux élections sociales, et de plus l’intérêt rencontré auprès des travailleurs fut réel. Un bel exemple d’action syndicale en commun.

Jour Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi

Matin 08h30 – 12h00 08h30 – 12h00 08h30 – 12h00 08h30 – 12h00 08h30 – 12h00

Après-midi 13h30 – 16h30 13h30 – 16h30 Fermé 13h30 – 18h00 Fermé

Une seule adresse mail pour nous joindre: fgtb.luxembourg@fgtb.be CHANGEMENT D’ADRESSE Les voyages forment la jeunesse…. LA CENTRALE JEUNES FGTB A DEMENAGE… Coordonnées à retenir: ♣ Adresse: Rue des Martyrs n° à 6700 ARLON ♣ Gsm: 0497/52.92.37 - Alain BARNICH. ♣ Fax.: 063/22.64 .32. ♣ E-mail direct: alain.barnich@fgtb.be ♣ E-mail général: fgtb.luxembourg@fgtb.be

Tu souhaites travailler dans la région d’Arlon??? CGSP

On recrute 10 accompagnateurs de train 45 conducteurs de train 1. Inscris-toi sur le site: www.lescheminsdeferengagent.be (important) 2. Tu seras convoqué à une séance de présentation du métier (obligatoire). 3. Lorsque tu auras été à cette séance d’information, prends contact avec V. Bataille, Jobcoach du CEPPST Tél.: 063/21 91 83. Rue Léon Castilhon, 86 6700 Arlon Afin de mettre toutes les chances de ton côté, un atelier de préparation aux entretiens d’embauche sera organisé à ton intention, ATTENTION: cette formation est réservée aux personnes ayant assisté à la séance d’information et qui souhaitent travailler dans la région d’Arlon.


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BRUXELLES

SYNDICATS • N°04 • 22 FÉVRIER 2008

Commission Femmes: Enquête sur le temps partiel Lors de la fête du 1er mai 2007, la Commission Femmes de la FGTB de Bruxelles a effectué une enquête sur le travail à temps partiel parmi le public. Elle en présente ici les résultats. besoin, «ajuster» sa carrière à la vie familiale.

’objectif premier du questionnaire était de mieux comprendre pourquoi des femmes et des hommes travaillent (ou non) à temps partiel. Ensuite, les questions ciblaient l’opinion des participants sur des questions fondamentales comme la conciliation du travail et de la vie privée. Au total, 121 personnes ont rempli le questionnaire (dont 66% de femmes). 18% des interviewés travaillaient sous contrat à temps partiel. Comme déjà confirmé par d’autres études, la majorité des personnes travaillant à temps partiel (54%) le font involontairement. 50% des femmes et 67% des hommes interrogés déclarent vouloir travailler à temps plein. Mais, soit ces personnes n’ont pas trouvé de temps plein, soit elles travaillent dans un secteur ou un métier où il est difficile d’en obtenir un car le temps partiel est généralisé (par exemple le secteur du nettoyage, le secteur Horeca, le secteur socioculturel,…).

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D’autres raisons sont encore évoquées pour justifier ce choix: pouvoir combiner le travail avec une formation (50% des hommes, 0% des femmes); des raisons pratiques de garde d’enfant (20% des femmes, 0% des hommes); l’éducation des enfants (17% des hommes, 10% des femmes) et enfin, près de 20% des personnes interrogées disent travailler à temps partiel parce que leur situation financière le leur permet (33% des hommes, 15% des femmes).

Temps partiel et Genre La deuxième partie du questionnaire comportait quelques questions générales concernant le genre et le travail. Plus de la moitié des interviewés affirment qu’actuellement il est difficile de combiner sans stress vie familiale et vie professionnelle. C’est une des raisons pour lesquelles, au sein d’une famille, il est bien souvent nécessaire qu’une personne (le père ou la mère) diminue (ou postpose) ses ambitions professionnelles… Concernant la répartition des tâches ménagères, 83% des personnes approuvent le fait que les femmes réclament l’aide de leur compagnon et de leurs enfants (y compris de leurs fils) et que ceuxci sont aussi responsables en la matière. Mais 78% avouent que, dans leur ménage, il n’y a pas eu de discussion pour décider qui (de l’homme ou de la femme) doit, en cas de

80% des personnes interrogées sont d’accord avec le fait qu’un emploi à temps partiel ou une interruption de carrière temporaire ne devrait pas avoir de conséquences négatives (ni pour la carrière, ni pour l’évolution salariale ultérieures). 71% affirment qu’il faut introduire une réduction générale du temps de travail sans perte de salaire, et ce afin que les travailleurs aient davantage de temps à consacrer à leur famille, à leurs enfants ou à la formation. Enfin, 54% des personnes interrogés disent qu’il faut réduire les distances entre le lieu de travail et le lieu de vie familiale. De plus, 28 % affirment que le temps passé dans les transports en commun pour rejoindre son lieu de travail joue un rôle important dans le choix du travail à temps partiel. Mais comme une personne le remarquait: «Comment pouvons-nous réduire les distances?». Cependant, ce résultat affirme que la mobilité est un point à considérer pour la conciliation de la vie privée et du travail. La Commission Femmes de la FGTB de Bruxelles remercie tous les participants pour leur collaboration à cette enquête. Pour plus d’infos sur ses activités, contactez: vroni.lemeire@fgtb.be (02/552.03.60) ou Sophie.behselmann@cepag.be (02/213.16.10). Un stand d’information sera présent à la prochaine fête du 1er mai.

> PROCHAINE MOBILISATION: le 31 mars 2008 = Journée de l’Egalité salariale

L’écart salarial entre femmes et hommes s’élève toujours à 25%! En effet, en moyenne et en brut par mois, les travailleuses gagnent près de 25% de moins que leurs collègues masculins. Plusieurs facteurs expliquent l’écart salarial: les femmes exercent des métiers moins bien rémunérés, elles travaillent dans des secteurs généralement moins bien payés, elles occupent et restent dans des fonctions d’exécution, elles travaillent souvent à temps partiel. Pour la FGTB, les travailleuses, mais aussi les professions et secteurs typiquement féminins, méritent mieux! La FGTB organise, pour la 4ème année consécutive, sa Journée de l’égalité salariale! Rejoignez l’action FGTB pour améliorer les salaires des femmes et réduire l’écart salarial! Participez à notre Journée de l’Egalité salariale, Equal Pay Day, le 31 mars 2008. Plus d’infos: www.fgtb.be.

> INVITATION AU FORUM «Pour l’égalité des femmes et des hommes dans la carrière: enseignements de l’action syndicale de délégués du secteur du nettoyage» le mercredi 12 mars 2008 de 8h30 à 13h organisé par la Centrale Culturelle bruxelloise asbl, la FGTB de Bruxelles, la Centrale Générale, avec le soutien du Fonds Social européen. Lieu: Femmes Prévoyantes Socialistes, Place St jean 1-2, 1000 Bruxelles. Entrée libre, traduction simultanée, inscription obligatoire au plus tard le 7 mars 2008: tatiana.gerkens@fgtb.be, 02/213.16.10 Programme et infos: www.fgtbbruxelles.be

Les travers du temps partiel Saviez-vous que le travail à temps partiel est désavantageux pour l’évolution de la carrière et du salaire, mais également pour les droits au chômage et à la (pré)pension? Il est évident que le travailleur à temps partiel gagne moins par mois, et donc par an, que le travailleur à temps plein. Cependant, le salaire horaire pour une fonction identique devrait être le même, à temps plein ou à temps partiel. Dans la pratique, on constate que le travail à temps partiel a un effet négatif sur l’évolution des salaires. Après un certain temps, force est de constater que le salaire horaire du travailleur à temps partiel est moins élevé que celui de ses collègues qui travaillent à temps plein. Par ailleurs, il est fréquent que les travailleurs à temps partiel soient exclus des avantages extralégaux!...

Dimanche 16 mars: visite du Fort de Breendonk et de la Caserne Dossin Comme chaque année, la Centrale Culturelle Bruxelloise asbl en partenariat avec la FGTB de Bruxelles organise la visite du Fort de Breendonk et de la Caserne Dossin à Malines. Cette journée permettra de s’interroger sur les mécanismes de mise en oeuvre des thèses d’extrême droite.

Déroulement de la journée Pour faciliter les visites, les participants seront répartis en deux groupes. Le premier groupe partira le matin au fort de Breendonk et visitera la caserne Dossin l’après-midi. Le deuxième groupe fera le parcours inverse. * Visite du Fort de Breendonk Pour plus d’informations: www.breendonk.be * Lunch * Visite de la caserne Dossin Pour plus d’informations: www.cicb.be

Meeting élections sociales 15 mars 2008, à 10:00 Autoworld 10:00 accueil 10:30 meeting électoral 11:30 stands des Centrales, bar/sandwichs, animation musicale : One Way 14:00 FIN Accès libre au Musée pour tous les participants.

AUTOWORLD Brussels Parc du Cinquantenaire / Jubelpark, 11 1000 Bruxelles / Brussel Station MERODE Parking aisé / parkeergelegenheid Website: www.autoworld.be /sandwichs, animation musicale : One

Infos pratiques * Date: Dimanche 16 mars 2008 en journée. * Horaire: Départ à 9h00, Place Rouppe. Retour vers 16h30. * PAF: 7 euros (comprenant le voyage aller/retour, l’entrée aux 2 musées et le pique-nique de midi, boissons non comprises). Gratuit pour les jeunes, les (pré)pensionnés et les chômeurs affiliés à la FGTB. Notre journée d’étude vous permettra de découvrir ces lieux en compagnie de guides (francophone et néerlandophone). * Inscriptions avant le 06 mars 2008: Tél.: 02/213 16 10, Fax: 02/213 16 79, ou par e-mail: Tatiana.Gerkens@cepag.be.


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RÉGIONS

SYNDICATS • N°04 • 22 FÉVRIER 2008

Mons-Borinage

Tournai-Ath-Lessines

Assemblée des militants

TOUJOURS PLUS PROCHE… TOUJOURS PLUS DE SERVICES…

Le 27/02/2008 à 14 heures Rue Chisaire 34 à 7000 Mons

Tandis que les profits grimpent, le pouvoir d’achat des ménages chute. Les prix flambent: + 78% pour le mazout, + 33 % pour le gaz, + 31 % pour les carburants (diesel, essence). Les produits de base: pain, café, lait, œufs ont augmenté de 19 à 25%. Pour les ménages à bas revenus, travailleurs ou allocataires sociaux, l’index ne suffit pas. Stop à la vie chère ! La FGTB fait une série de propositions: • pour un contrôle des prix des produits de base et des carburants, • pour une TVA à 6 % sur le gaz et l’électricité et l’équivalent pour le mazout • pour un meilleur accès au logement • pour une fiscalité plus juste… La FGTB interprofessionnelle Mons Borinage organise le 27 février 2008 à 14 heures une assemblée des militants. Les propositions de la FGTB pour le pouvoir d’achat seront développées par Anne Demelenne, Secrétaire Générale de la FGTB.

Dans notre souci permanent d’ACCUEIL–PROXIMITÉ–SERVICE, la Régionale FGTB de Tournai Ath Lessines organise des « permanences pension » le :

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Lundi 11 février 2 0 0 8 de 16h00 à 17h30 Mercredi 05 mars 2008 de 15h30 à 17h00 Mercredi 05 mars 2008 de 15h30 à 17h00

en nos bâtiments à la rue des Maux, 26 7500 Tournai en nos bâtiments à la rue des Maux, 26 7500 Tournai

Pour nous permettre de répondre à vos questions, veuillez vous munir : • De votre carte d’identité • D’une description de votre carrière • Pour ceux qui la possèdent une copie de leur relevé de compte individuel

FGTB | Rue Lamir, 18/20 7000 Mons

Centre

La peur du rouge

Exposition sur l’anticommunisme en Belgique

Du 6 mars au 18 avril 2008 Accessible gratuitement du lundi au vendredi 8h30 à 12h15 / 13h15 à 16h30 rez-de-chaussée Bâtiment FGTB CENTRE Rue Henri Aubry 23 - 7100 LA LOUVIERE

le jeudi 20 mars Vernissage de l’exposition à 17h30 Conférence débat à 19h30 Les anarchistes, socialistes, communistes, trotskystes, marginaux… ont inquiété les aristocrates, bourgeois et petites gens. Quels fantasmes les peurs ont-elles engendrés à des moments forts en Belgique ou à l’étranger? Quels mécanismes de propagande et de contre-propagande ont-ils déclenchés? Quelles furent leurs influences? Avec: Michel Host, Historien – Jean-Pierre Michiels, Club Achille Chavée – Jean Louvet, Ecrivain – Matéo Alalouf, Sociologue ULB

Invitation à toutes et à tous! Info: asbl CEPRE: 064/23.61.18

Centre 3 FILMS, 3 SOLIDARITES, 3 POSSIBLES Mini festival du film social

Lundi 10 mars / 19h00 Salle Henri Andris à Haine-St-Paul «Le zoo, l’usine et la prison» de Jean-Pierre Grillez Sur fond de fermeture d’entreprise, de difficultés de vie dans les cités, de xénophobie, le film montre à travers le personnage de Nora, jeune femme d’origine immigrée, la colère, la violence et la solidarité. Le film sera suivi d’un débat sur le thème: le syndicalisme, le militantisme, face aux problèmes de la cité. Avec Jean-Pierre Griez, réalisateur, un éducateur de rue, un sociologue, un syndicaliste et un représentant du mouvement d’Education permanente.

Jeudi 13 mars / 19h00 Club Achille Chavée, Rue Abelville 34 – 7100 La Louvière et dans le cadre du programme Ciné Clap à La Louvière «The Take» de Avi Lewis et Naomi Klein Film documentaire critique de la politique économique catastrophique de l’ère Menem en Argentine, de la prise (The Take) en main par les travailleurs d’une usine et de leur destin. Le film sera suivi d’un débat sur les expériences autogestionnaires en Argentine. Avec la participation d’une étudiante argentine à l’ULB.

Samedi 15 mars / 19h00 Hall de la FGTB Centre et en collaboration avec le Studio Théâtre de La Louvière «Le Dernier des Hommes» de Friedrich Murnau Film classique muet retraçant le combat d’un portier d’hôtel prestigieux à qui la direction, à cause de son grand âge, a supprimé l’uniforme le reléguant à des tâches humiliantes. Il s’agit d’une projection concert : Christian Leroy assurant l’accompagnement musical du film. Le débat qui suivra portera sur le thème de « Travail, chômage et conscience de classe » avec Christian Leroy, Jean Louvet, Matéo Allaluf et Jean-Claude Vandermeeren.

L’asbl CEPRé vous informe

Formation théorique «Permis de conduire» Vous voulez aider vos collègues de travail? Alors, engagez vous et devenez délégué(e). La Centrale Générale FGTB CENTRE recherche des candidats pour les élections sociales 2008 dans les entreprises sui vantes: - GRALEX – Soignies (Carrières) - C.H.R. HAUTE SENNE – Soignies (Soins de santé) - LES BUISSONNETS – Saint-Vaast (Soins de santé) - LA SENIORIE – La Louvière (Soins de sant) Contact: 064/22.81.00

Le lundi 10 mars 2008 à 18h00 FGTB Charleroi – Salle Allende Boulevard Devreux 36-38 6000 CHARLEROI

Midi Place Bara 1060 Bruxelles).

Pour plus de renseignements : 069/88.18.11

En association avec le Club Achile Chavée (CAC) de La Louvière

L’asbl CEPRé vous informe…

La CGSP-Charleroi (Secteur Poste) et l’asbl d’éducation permanente CENFORSOC ont le plaisir de vous inviter à une conférence-débat sur le thème: «L’avenir de la Poste et du service universel dans le cadre de la libéralisation du secteur postal: impact sur les travailleurs, les consommateurs et l’entreprise». Invités: Bernard DELVAUX: Directeur de la division «Mail et Colis» de la Poste et membre du Comité de Direction. Camille DIEU: Députée PS et membre de la Commission des Entreprises publiques de la Chambre. Jean-Claude BALLAND ou Michel MEYER: responsables CGSP du secteur Poste au niveau fédéral. Un représentant de Test-Achats (à confirmer).

(vous pouvez l’obtenir auprès de l’ONP service réception française Tour du

AVEC NOUS, POUR VOUS

Philippe Borsu Secrétaire Régional ff

Charleroi-Sud hainaut

Formation à l’attention des demandeurs d’emploi, dans le cadre du contrat F70bis du FOREM (1 Euro brut/heure, remboursement frais de déplacement, frais de garderie,…) Formation de 60 heures à raison de minimum 2 x 1/2 jour/semaine Elle débutera en mars 2008 Informations, conditions et inscriptions: Asbl CEPRé: 064.23.61.20 rue H. Aubry 23 – 7100 La Louvière

> ELECTIONS SOCIALES MAI 2008 Nous recherchons des candidat(e)s: Du 5 au 18 Mai prochain, des élections sociales auront lieu dans de nombreuses entreprises pour élire les représentants des travailleurs au CPPT et au CE. Néanmoins, il reste encore des entreprises dans lesquelles aucun(e) candidat(e) (ou peu de candidat(e)s) ne s’est déclaré pour représenter la FGTB:

INDUSTRIE: - Secteur du Verre: AGC-Centre de Recherche à Jumet. - Secteur de la Chimie: Sopura à Courcelles; Quality Assistance à Donstiennes. - Secteur Ameublement et Transformation du Bois: Caisseries Belle-Vue d’Heppignies. - Secteur Répartiteurs de Médicaments: CERP de Courcelles.

SECTEUR DE SERVICES: - Titres Services: Sinet 1, 2, 3 et 4; Sambres Services; L’Age d’Or; Trace Titres-Services; Randstad Titres-Services; IL et C; Gil Home Service; Manpower Titres-Services; Domestic Services.

NON-MARCHAND: - Secteur MR – MRS: Home Notre-Dame à Frasnes-Lez-Gosselies; Résidence Aurore à Gilly; L’Adret à Gosselies; La Tramontane à Marcinelle. - Secteur maison d’éducation et hébergement: ACIS à Marchienne-Au-Pont; Le Soleil Levant à Montignies-Sur-Sambre; Clos du Chemin Vert à Chimay; - Secteur Enseignement libre: Les Ecoles primaires et préscolaires à Jumet; Inst. Notre Dame à Fleurus; GPH-Inst. De la Providence à Gosselies; Inst. Ens. Notre Dame à Charleroi; Inst. St-Anne à Gosselies; Ecole Fond. Libre d’Apllic. à Gosselies; Lycée François de Sales à Gilly; Le Soleil Levant à Montignies-Sur-Sambre; CSMC-Com.Sco. Ste-marie à Châtelet; Collège St-Pie X à Châtelineau; Inst. St-Joseph / St-Anne à Châtelet; Fraternelles Ste-Marie à Rêves; Haute écoles Cath. Charleroi-Europe à Loverval; Comm. Educ. Collège St-Augustin à Gerpinnes; CES St-Joseph à Chimay; Soc. Chrét. Ens. Spéc. à Chimay; Inst. Notre Dame du Bon accueil à Beaumont; Notre Dame à Thuin; Inst. Notre-Dame à Loverval; Inst. Ens. Technique à Fontaine-L’Evêque; Centre Sco. Sacré Cœur à Charleroi; Arts et Métiers à Erquelinnes; Inst. St-André à Charleroi; AMI à Mont-Sur-Marchienne; ARTS & METIERS à Erquelinnes; IMCE / Institut des Métiers de la Construction à Erquelinnes; IET à Charleroi, Centre Sco. St-Joseph / Notre-Dame à Jumet ELCE – Ecole Coiffure et Esthétique à Gilly; LNH - Eole Sec. Saint Exupery à Leernes; Collège St-Michel à Gosselies; Aumôniers du Travail à Charleroi; Inst. St-Joseph à Charleroi; Les Bruyères à Jamioulx. Vous souhaitez être candidat(e)? Plus d’info sur les élections sociales? Contactez-nous au 071/ 641.295 ou au 0475/ 31.91.06


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RÉGIONS

SYNDICATS • N°04 • 22 FÉVRIER 2008

Liège-Huy-Waremme

Vous êtes demandeur d’emploi?

Siep 2008 Du 13 au 15 mars prochains se tiendra l’édition 2008 du Salon d’information sur les études et les professions (Siep). A cette occasion, les Jeunes FGTB de Liège-Huy-Waremme seront présents aux Halles des foires de Liège via un stand d’informations à destination des étudiants et des jeunes demandeurs d’emploi. Pour plus d’informations ou pour recevoir une entrée gratuite, vous pouvez contacter la Centrale Jeunes au 04/221 97 48.

Vous constatez chaque jour chaque jour que votre pouvoir d’achat se dégrade et qu’il est toujours plus difficile de finir le mois? Vous ne trouvez pas normal que l’ONEm vous oblige à une quantité sans cesse croissante de démarches alors qu’il n’y a toujours pas plus d’emplois disponibles? Vous avez vécu des situations qui vous paraissent anormales dans le cadre de vos recherches d’emploi, de formation ou d’intérim? Vous avez décidé de prendre de bonnes résolutions pour 2008: parmi celles)ci vous avez décidé qu’il était temps de réagir!

Réagir, oui mais comment? Où? Avec qui? Le marché de l’énergie est complètement libéralisé depuis le 1er janvier 2007.

Depuis plusieurs années, le FGTB de Liège-Huy-Waremme organise une commission de travailleurs sans emploi justement pour permettre à tous ceux qui cherchent un lieu d’expressions, de réflexions, et d’actions pour toutes les personnes privées d’emploi et qui souhaitent agir pour défendre leurs droits.

Si vous n’avez pas encore choisi votre fournisseur d’énergie, il est temps d’agir. En effet, être approvisionné par le fournisseur par défaut est la situation la plus coûteuse du marché.

Pour plus de renseignements, prenez contact avec l’animateur de la commission des travailleurs sans emploi: Didier BRISSA: 0800/25603 (n° vert gratuit) ou didier.brissa@fgtb.be.

Vous avez des questions par rapport à votre facture, votre contrat, vous souhaitez changer de fournisseur, comparer les prix et offres en fonction de votre situation personnelle (simulation tarifaire), n’hésitez pas à nous contacter. La permanence «gaz et électricité» de la FGTB Liège-Huy-Waremme, a lieu tous les vendredis après-midi de 13h30 à 16h30, au rez-de chaussée de la FGTB, Place Saint-Paul 9-11 à 4000 Liège.

Permanence SETCa à Huy Depuis le 7 février 2008, une permanence SETCa se tiendra tous les jeudis de 9h à 12 h dans les locaux de la FGTB, rue de l’Apleit, 12 à Huy au 1er étage.

Personne de contact: Anne Truillet, Tél.: 04 221 95 11

Verviers

RAPPEL pour ceux qui travaillent au Grand Duché de Luxembourg: En accord avec la FGTB de LIEGE Huy-Waremme, une permanence de droit social est assurée par l’OGBL, syndicat luxembourgeois, à AYWAILLE, FGTB, rue louis Libert, 22, le 1er et le 3e lundis de chaque mois, de 14h30 à 16h30;

Liège-Huy-Waremme

Calendrier des réunions des Comités des Pensionnés et Prépensionnés de la FGTB Liège-Huy-Waremme:

UMV Mutualité

Interventions dans vos

Tickets modérateurs L’UMV allège vos frais de soins de santé !

AMAY Les réunions ont lieu le 2ème jeudi du mois à 14h30, rue de l’Hôpital, 1 à Amay.

ANS Les réunions ont lieu tous les mardis à 14h, excepté le 3ème mardi du mois, au Foyer Culturel d’Ans

FLEMALLE Intervention de votre assurance complémentaire Le nouvel avantage « Tickets modérateurs », vous permet de bénéficier de remboursements importants sur le ticket modérateur qui vous reste à payer pour des soins ambulatoires ainsi que des soins reçus dans le cadre d’une hospitalisation. Ce service est accessible à tous les affiliés de l’UMV en règle de cotisations à l’assurance complémentaire.

Les réunions ont lieu le 3ème lundi du mois à 14h, au local de la Fédération des Métallurgistes, Grand’Route, 122 à 4400 Flémalle.

FLERON Les réunions ont lieu Le 3ème jeudi du mois à 14h, à la Cafétéria du Bay Bonnet, rue du Bay Bonnet, 1 à 4620 Fléron

GRIVEGNEE La « couverture des tickets modérateurs » en hospitalisation et soins ambulatoires est disponible dans nos centres hospitaliers partenaires : Le Centre Hospitalier Peltzer-La-Tourelle à Verviers et ses polycliniques, l’hôpital St-Nikolaus à Eupen, la Clinique St-Josef à Saint-Vith, la Clinique André Renard à Herstal et ses polycliniques et le Centre Hospitalier du Bois de l’Abbaye et de Hesbaye.

Les réunions ont lieu tous les mardis à 14h, au Pavillon intergénérationnel Place des Déportés à 4030 Grivegnée

LIEGE Les réunions ont lieu le 2ème jeudi du mois à 14h, à la FGTB place SaintPaul, 9-11 à Liège

SERAING-SAINT-NICOLAS Envie de bénéficier de cet avantage et de le découvrir en détails ?

Téléphonez au 087 31 39 21 Surfez sur www.mutsoc.be

Les réunions ont lieu le 2ème mercredi du mois à 14h, au Cercle Léonardo da Vinci, rue Cockerill, 86 à Seraing

VISE Les réunions ont lieu le 3ème jeudi du mois à 14h, à la salle du Vieux Visé, rue Porte Souvré à Visé.

WAREMME Les réunions ont lieu le 3ème jeudi du mois à 14h, Au Métropole Avenue Reine Astrid, 20-22 à Waremme.


ÉDITO

SYNDICATS • N°04 • 22 FÉVRIER 2008

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> ÉDITO

Notre part du gâteau La Banque Nationale ne comprend pas de quoi on se plaint… Son rapport annuel qui vient de sortir, constate qu’en 2006, les revenus des ménages ont stagné et que personne n’a trouvé à y redire. Et l’année passée (2007), alors que les revenus des ménages ont augmenté de 2,5%, on se plaint de la perte de pouvoir d’achat…

de ces super-patrons super riches, il faut bien se rendre à l’évidence: «les ménages» sont une espèce d’abstraction qui englobe toutes les catégories de revenus, des plus bas aux plus élevés, et tous ne subissent pas la hausse du coût de la vie de la même façon.

Des chiffres et des faits Il faut dire que l’emballement des prix ne s’est manifesté qu’en fin d’année 2007 et que le pire est donc à venir… Or, si on est tous bien d’accord que l’indexation automatique amortit le choc, elle ne le fait pas complètement puisque l’index santé progresse moins vite que l’index normal comprenant les carburants.

Il y a ménage et «ménage» Et puis, il faut dire aussi que «les ménages», c’est nous, c’est vous, c’est aussi Albert frère, patron du Groupe GBL, qui a affiché un «salaire» de 5.518.074 euros en 2007. C’est Carlos Brito, patron d’InBev (Stella-Jupiler-etc.) qui déclare un «salaire» de 3.936.000 euros, ou encore Jean-Paul Votron, patron de Fortis et son petit viatique de 3.388.000 euros. Ceux-là n’ont de toute évidence pas de raisons de se plaindre. D’autant que leur salaire n’est pas lié à l’index mais surtout aux dividendes et plus values non taxées des stock-options qu’ils se sont généreusement réservées Selon une étude parue dans le journal français La Tribune, 3 patrons sur 4 des entreprises du CAC 40 (la version française de notre Bel20, c’est-à-dire les entreprises qui sont au top du hit parade de la bourse) ont vu leur salaire augmenter de 40% en un an. Mais même en faisant abstraction

Ce qui est sûr, c’est que les entreprises ont vu cette même année, leurs bénéfices augmenter de 14%. Et c’est aussi une moyenne qui masque sans doute la faillite du petit marchand de frites, mais aussi les superbénéfices des entreprises du Bel20. Celles-là affichent une hausse de leurs profits de 38%. Sans oublier Electrabel et ses 2,3 milliards de profit sur l’exercice 2005-2006. Ce qui est certain, c’est que le diesel à 1,2 euro le litre et le mazout à 0,715e/l ne sont pas un problème pour les cinq «majors» du pétrole : Exxon Mobil, Shell, BP, Total et Chevron ont fait, ensemble, un bénéfice de 128 MILLIARDS de dollars en un an. «Aujourd’hui, dit le patron de Total, nous faisons tous les 15 jours les résultats qu’en 1995 nous mettions un an à réaliser». Peut-on parler de choc pétrolier?

Une portion rikiki d’un gâteau qui grossit Par contre, l’enquête sur les salaires, commandée par la FGTB à DULBEA, l’institut d’économie appliquée de l’ULB, ne laisse aucun doute sur le bien fondé de l’inquiétude des salariés. DULBEA confirme en effet que la part des salariés dans le Produit Intérieur Brut (qui mesure la richesse nationale) est passée de 57% dans les années ’80 à 50% aujourd’hui. Pire,

la part individuelle des salariés a baissé encore plus, compte tenu du fait que le volume de l’emploi a augmenté : plus de travailleurs se partagent une part rétrécie du «gâteau». Cela ne veut pas dire que le gâteau se rétrécit… Cela veut dire que d’autres – les bénéficiaires de revenus de capitaux ou de l’immobilier – s’en prennent une plus grosse part. Selon DULBEA, la part de la valeur ajoutée qui doit revenir aux travailleurs, parce que c’est leur travail qui la crée, diminue et cette différence est donc confisquée par les entreprises.

plus équitable de la richesse nationale.

Tendance lourde, insupportable

Enfin, il y a le patronat qui doit comprendre que la santé des entreprises est sans doute une nécessité économique, mais que la consommation est une autre donnée importante de la santé de l’économie. Et là, les chiffres ne sont pas bons: en 2007, la consommation à baissé de 6,9%.

La Belgique n’est pas un cas isolé. On observe les mêmes tendances dans toute l’Europe. C’est une tendance lourde, pour ne pas dire insupportable. Voilà pourquoi, avec les autres organisations syndicales de la Confédération européenne des Syndicats, la FGTB manifestera le 5 avril à Ljubjana, capitale de la Slovénie. Pour dénoncer ce traitement injuste du monde du travail. Pour réclamer de meilleurs salaires pour tous, pour déjouer ce petit jeu de la mise en concurrence des travailleurs entre eux au détriment du salaire de tous. Voilà aussi pourquoi, alors que le Gouvernement est occupé à confectionner le Budget 2008, la FGTB avance une série de propositions pour lutter contre la vie chère, contrôler les prix, faire baisser les prix de l’énergie mais aussi la facture énergétique en économisant cette énergie. Des propositions aussi pour améliorer les allocations sociales, pour une plus grande justice fiscale et une répartition

Portefeuille et tiroir caisse Le Gouvernement n’est pas le seul à être interpellé. Ce n’est pas à lui de tout payer. Les secteurs qui tirent les plus grands profits des hausses des prix de l’énergie, doivent aussi remplir leur devoir civique, contribuer selon leurs moyens au financement de l’Etat, porter la main au portefeuille et pas seulement à la manivelle du tiroir caisse. C’est à eux d’assumer le coût des mesures destinées à alléger la facture des ménages.

Il faut rendre aux travailleurs, via les salaires, la juste part de la richesse qu’ils créent et leur assurer des revenus de remplacement suffisants pour continuer à mener une vie décente.

Anne Demelenne Rudy De Leeuw Secrétaire Générale Président

> ÉMISSION REGARDS FGTB

> PENSIONS

Le combat syndical des femmes

La capitalisation à l’assaut de la répartition!

Du 5 au 18 mai 2008, les élections sociales auront lieu dans les entreprises du secteur privé de plus de 50 travailleurs. 1.400.000 travailleurs sont appelés à participer au scrutin pour élire leurs représentants aux Comités pour la Prévention et la Protection au travail (CPPT) et aux Conseils d’Entreprise (CE). Ces deux organes permettent aux travailleurs de peser sur les décisions de l’entreprise dans des domaines comme la santé, la sécurité, l’environnement ou encore l’emploi, les investissements, le règlement d’ordre intérieur, etc. La FGTB propose 50.000 candidats dans 6.000 entreprises: des hommes, des femmes; des jeunes et des moins jeunes; des belges et des immigrés; des ouvriers, des employés et des cadres. En résumé, des candidats représentant toutes les catégories de travailleurs. Dans cette émission, nous avons voulu mettre en évidence le combat syndical des femmes, de plus en plus nombreuses à prendre des responsabilités au sein de la FGTB. Des femmes de conviction, soucieuses d’égalité salariale, engagées pour mieux concilier vie de famille et travail, luttant pour améliorer les conditions de travail. En un mot, elles œuvrent pour apporter un mieux-vivre aux travailleurs de l’entreprise, qu’ils soient hommes ou femmes. Nous vous invitons à faire connaissance avec quelques candidates proposées par la FGTB dans différents secteurs: - la métallurgie où les femmes sont minoritaires, dans des métiers dits «d’homme», - le commerce où elles sont majoritaires, avec des contrats à temps partiel, - le secteur pharmaceutique, à la pointe des technologies, - ou encore le non-marchand, avec le témoignage d’une infirmière. Pourquoi se présentent-elles? Quelles sont les motivations de ces militantes? Quelles sont leurs aspirations? Quelles spécificités apportent-elles au combat syndical ?

En 1994, la Banque mondiale a développé «une théorie» des pensions fondées sur trois piliers. Diffusée par l’OCDE et la Commission européenne, elle a été élaborée sur l’hypothèse que le vieillissement de la population va rendre insupportable le financement, dans un système de sécurité sociale, les régimes légaux de pensions basé sur un principe de répartition (les travailleurs actuels cotisent pour leurs contemporains inactifs). Il s’agissait donc d’encourager le monde du travail à entrer dans un système de capitalisation (le travailleur se constitue un bas de laine pour ses vieux jours). Outre la rupture de solidarité qu’entraîne ce nouveau modèle, il permet surtout de drainer une part de l’épargne populaire vers des sociétés privées, d’écrémer le «marché» en laissant à la sécu le soin d’assurer les risques les moins rentables et de participer ainsi à l’affaiblissement du premier pilier de pension… Condition nécessaire au développement du second et troisième piliers! Le Cepag publie une réflexion à ce sujet: «Les 3 piliers de la marchandisation des pensions. La capitalisation à l’assaut de la répartition». Il s’agit de démonter les mécanismes à l’œuvre et de mettre en évidence les avantages de la sécurité sociale. Cet outil pédagogique est disponible auprès de michel.rosenfeldt@cepag.be.

Réponses dans l’émission… Dates de passage: Diffusion: Samedi 8 mars 2008 à 10h30 – RTBF La Une Rediffusion: Mercredi 12 mars 2008 vers 23h30 – RTBF La Deux Rediffusion (extrait 10’): Jeudi 20 mars 2008 après JT dernière – RTBF La Une Émission proposée par la FGTB wallonne – Produite par le C.E.P.A.G. - Durée 28’30 – 2008

Retrouvez Syndicats en ligne:

www.fgtb.be


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SALAIRES

SYNDICATS • N°04 • 22 FÉVRIER 2008

> UNE ETUDE DE DULBEA

Les salaires belges en chute libre La FGTB a chargé DULBEA, le département d’économie appliquée de l’ULB, d’une étude sur les salaires en Belgique. Les résultats de cette étude sont plein d’enseignements et confortent certaines analyses déjà posées par la FGTB à commencer par le constat que la part des salaires dans le PIB est en chute libre. Trop gourmands les salariés? Que ce soit la Banque nationale, la Banque européenne, l’OCDE ou la FEB, tous sont d’accord sur un point: il faut modérer les salaires et ce malgré la hausse du coût de la vie… La Banque nationale ajoute que les salariés n’ont pas de raison de se plaindre: l’économie tourne bien et les revenus des ménages ont augmenté de 2,5% en 2007. Alors, trop gourmands les salariés?

Ce n’est pas ce que montre DULBEA. La part de la rémunération des salariés dans la valeur ajoutée diminue: en 1997 elle était de 63,9% elle est retombée en 2006 à 60,7%. Ce que la richesse créée bénéficie de moins en moins au salarié. Sur le long terme, on constate que la part des salaires dans le Produit Intérieur Brut (PIB, qui mesure la richesse globale du pays) n’a cessé

de baisser depuis 1980 et qu’elle est pour la première fois depuis cette date passée sous la barre des 50%. Cela se vérifie globalement mais c’est encore plus flagrant pour les salaires individuels (ligne rouge) car le volume de l’emploi a augmenté et donc plus de travailleurs doivent se partager une part du gâteau qui se rétrécit.

Evolution des salaires par rapport au PIB globalement et par salarié

Temps partiels: «travailler moins pour gagner encore moins» Comme on l’a déjà dit par ailleurs, les femmes gagnent mois et sont, plus que les hommes, occupées à temps partiel. Mais ce que relève DULBEA, c’est qu’un temps partiel n’est pas seulement une part proportionnelle d’un salaire normal: un travailleur qui ferait deux mi-temps gagnerait toujours moins qu’un plein temps. Outre le fait que les temps partiels sont souvent liés à une faible qualification, on constate que les temps pleins bénéficient de certains avantages que n’ont pas les temps partiels. Multiplier les temps partiels, comme le suggèrent les chantres de la flexibilité, comporte ainsi le danger de voir «émerger une catégorie de travailleurs pauvres», dit DULBEA. Il faut, ajoute DULBEA, éviter de considérer le temps partiel comme un instrument de conciliation entre vie privée et vie professionnelle. Mieux vaut explorer plus audacieusement les pistes de l’égalité dans la répartition des tâches ménagères et pourquoi pas remettre à l’ordre du jour la réduction du temps de travail «de l’ensemble des salariés».

La négociation centralisée facteur d’égalité Heureusement, il y a un instrument qui rétablit une plus grande égalité salariale: c’est la négociation centralisée, c’est-à-dire le système de concertation sociale qui va du sommet (accords interprofessionnels) à la base (les entreprises) en passant par le stade intermédiaire des secteurs. Plus les négociations salariales sont décentralisées, plus il y a d’inégalité.

Mieux vaut travailler dans une grande boîte que dans une PME Il est plus intéressant de travailler dans une grande entreprise que dans une PME, même si l’ambiance est supposée y être plus conviviale : les grandes entreprises occupent des secteurs qui rapportent plus, donc qui paient mieux que dans les PME et même souvent mieux que dans des entreprises du même secteur plus petites. On y «dure» aussi plus longtemps en termes d’ancienneté.

Cela se vérifie en Belgique, c’est aussi vrai dans le reste de l’Union européenne, comme on le voit sur le graphique ci-dessous.

On y compte aussi moins d’accidents du travail graves mais, revers de la médaille, «les conditions de travail observées sont plus pénibles dans les entreprises de grande taille», dit DULBEA. La sous-traitance, c’est-à-dire le fait de confier à des entreprises extérieures, généralement plus petites, des tâches qui étaient auparavant effectuées par le personnel interne des grandes entreprises, relève DULBEA, mène probablement «à une réduction en termes réels du niveau moyen de salaire».

Régionaliser l’emploi? Mauvaise idée! Compte tenu du caractère plus égalitaire de la négociation salariale centralisée, la régionalisation de la politique de l’emploi en commençant par des conventions collectives régionales aurait forcément un effet négatif sur les écarts salariaux. Le système actuel en cascade (convention nationale, sectorielle, d’entreprise) permet déjà de tenir compte des différences de profitabilité entre secteurs et entreprises. Une régionalisation n’apporterait rien de plus, sauf plus de complications administratives, plus d’inégalité. Mais elle aurait aussi pour effet, souligne DULBEA, d’aboutir sur une régionalisation des taux de cotisation à la sécurité sociale et conduirait donc tôt ou tard au démantèlement de la sécurité sociale.

L’étude «La structure des salaires en Belgique», réalisée par Robert Plasman, Michael Rusinek, François Rycx et Ilan Tojerow, peut être consultée ou téléchargée sur le site de DULBEA: www.dulbea.org.

Borzée-en-Ardennes

Inégalités salariales On a beau dire: «à travail égal salaire égal», cela ne se vérifie pas dans les faits.

Entre secteurs Les salaires ne sont pas égaux entre les différents secteurs pour la raison bien simple que certains font plus de profits que les autres. Les salariés de ces secteurs «forts» reçoivent une plus grande part des gains de productivité, même si constate DULBEA

«Au sein d’un même secteur, une entreprise qui fait deux fois plus de profit paiera en moyenne des salaires 6,3% plus élevés»… Et «Le partage des gains de productivité qui résultent des négociations d’entreprise bénéficie davantage aux plus haut salaires».

Entre hommes et femmes Cela se répercute sur l’inégalité salariale entre hommes et femmes. La différence de salaire selon le «gen-

re» diminue lentement mais reste importante: 25%. Cette différence n’est pas à chercher dans des différences de productivité de niveau d’éducation ou d’expérience. Il faut chercher dans une ségrégation sectorielle et professionnelle: les femmes sont plus souvent occupées dans des secteurs à faible gains de productivité, et dans des professions peut valorisées.

Semaines familiales de vacances en pension complète. Nombreuses activités pour tous. Quatre clubs d’âge pour les enfants de 0 à 14 ans. Prix forfaitaire du lundi 11H au dimanche 14H Adultes : 232e tout compris. Enfants : 0-2 ans : 31e/3-6 ans : 114e/ 7-10 ans : 139e/11-13 : 180e Réduction CGSP : 10% - FGTB : 8% RENS : Centre de Borzée - 6980 - LA ROCHE. Tél. 084/41.17.87 - fax : 084/41.23.03 e-mail : reservation@borzee.be site : www.borzee.be


POUVOIR D’ACHAT

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Les propositions de la FGTB contre la vie chère et pour un impôt plus juste La FGTB A RENDU PUBLIQUES ses propositions pour lutter contre la vie chère, pour améliorer le pouvoir d’achat et pour une fiscalité plus équitable. Ces propositions s’adressent au gouvernement intérimaire, à celui qui lui succèdera, mais aussi au patronat avec qui commenceront bientôt les négociations pour un nouvel accord interprofessionnel pour 2009-2010.

Les prix des produits de base et de l’énergie flambent 2,79% pour l’indice santé, 3,46% pour l’indice normal, ce n’était plus arrivé depuis 1991. L’impression générale de perte du pouvoir d’achat n’est pas qu’une impression:

depuis 2004, certains produits de première nécessité, dont le mazout, ont littéralement flambé.

Mazout

+78%

Gaz cuisine, eau chaude, chauffage

+33%

Carburants (diesel, essence)

+31%

Pain, café, lait, oeufs

+ 19 à 25%

Et ce n’est pas tout: on peut s’attendre pour 2008 à des hausses de 10% pour l’électricité et 25% pour le gaz. La hausse des cours des matières premières et de l’énergie n’expliquent pas tout: certains secteurs en ont profité pour augmenter leur prix et conforter leurs marges de profit.

Modérer les prix, pas les salaires L’inflation inquiète le monde patronal. Sa première réaction est de réclamer une modération salariale. Or, le monde du travail s’appauvrit, lentement mais sûrement, alors que les bénéfices se portent très bien: + 14% en moyenne en 2006. La part des salaires dans la richesse nationale diminue. Il faut mieux répartir les richesses et rendre au travail la part qui lui revient. Si on ne veut pas entrer en récession suite à la baisse de la consommation des ménages (- 7% en 2007), il faut au contraire sauvegarder le pouvoir d’achat. Pas question donc de toucher à l’indexation automatique. Les salaires ont été trop longtemps modérés et la hausse du coût de la vie a déjà mangé les modestes augmentations obtenues lors de l’accord 2007-2008.

Agir sur les causes Inutile de casser le thermomètre. Pour lutter contre la vie chère, il faut agir sur les causes: • Agir sur la distribution des revenus via une fiscalité plus juste, de meilleurs salaires, de meilleures allocations sociales. • Mieux contrôler les prix et les loyers et re-réguler les prix du gaz et de l’électricité compte tenu de l’échec de la libéralisation • Agir sur la consommation énergétique (économies d’énergie, énergies douces) et sur la mobilité La FGTB fait une série de propositions à court terme, c’est-à-dire adressées à ce gouvernement intérimaire mais aussi à celui qui lui succèdera puisqu’il sera tenu par le budget. Ces mesures sont destinées à parer à l’urgence créée par la hausse des prix de l’énergie et la baisse du pouvoir d’achat en général avec une priorité aux allocataires sociaux. La FGTB prépare aussi déjà le cahier de revendications qui sera adressé au patronat lors de la négociation d’un nouvel accord interprofessionnel 2009-2010.

Ce que nous voulons Tout de suite À court terme et notamment dans le cadre du budget 2008, la FGTB réclame: Une fiscalité plus équitable • Diminuer de 21% à 6%. la TVA sur le gaz et électricité. Pour le mazout de chauffage, pour lequel le taux de TVA est lié à une directive européenne, il faut prendre des mesures équivalentes. Ces mesures doivent être prise en charge par les secteurs concernés qui profitent de la hausse des prix. • Réduire la fiscalité sur les revenus du travail pour les bas et moyens revenus par l’instauration d’un crédit d’impôt social. Cette mesure représente un gain de 83 euros par mois pour les travailleurs au salaire minimum. • Mettre un stop aux cadeaux fiscaux sans rapport avec la création d’emplois: il faut notamment revoir les «intérêts notionnels» qui coûtent quatre fois plus cher que prévu et mangent le budget disponible pour le pouvoir d’achat. Les subventions salariales aux employeurs doivent être évaluées en fonction de leur utilité pour l’emploi. • Mieux taxer les revenus du capital, les bénéfices des entreprises et surtout les plus values boursières qui échappent à tout impôt. Mieux contrôler et taxer les revenus des indépendants et les revenus locatifs. • Instaurer une Cotisation Sociale Générale (CSG) qui touche tous les revenus et pas seulement ceux du travail de manière à financer la liaison au bien-être, les améliorations sociales, et garantir le financement à long terme de la sécurité sociale.

De meilleures allocations sociales • Relever les allocations les plus basses en dessous du seuil de pauvreté; • Renforcer les pensions légales: objectif de 75% de taux de remplacement. Le bonus bien-être forfaitaire doit être converti en une augmentation mensuelle en%;

Lutte contre la vie chère • Rétablir le contrôle des tarifs du gaz et de l’électricité par la Commission de Régulation de l’Electricité et du Gaz • Renforcer le contrôle des prix et imposer une obligation de transparence dans la formation des prix.

Pour l’horizon 2009/2010 PAR RAPPORT AU(X) GOUVERNEMENT(S) Amélioration des allocations sociales • Appliquer correctement le mécanisme de liaison au bien-être des allocations sociales (augmentation tous les deux ans de 1% pour toutes les allocations, de 2% pour les minima et de 2,5% pour les plafonds). • Améliorer le sort des isolés et des cohabitants et faire des pas vers l’individualisation des droits: - 60% du salaire plafonné en 1re période pour les chômeurs cohabitants - 55% du salaire plafonné pour les chômeurs isolés en seconde période - 55% du salaire plafonné pour les invalides isolés.

Réduire la facture énergétique et faciliter l’accès au logement • Aider les ménages défavorisés à isoler leur habitation et à diminuer leurs factures d’énergie en finançant le Fonds énergie; • Bloquer les loyers sauf en cas de travaux économiseurs d’énergie et mettre en rapport le loyer demandé et le revenu cadastral; • Permettre d’étaler dans le temps la garantie locative en rendant effective la garantie bancaire prévue par la loi; • Construire suffisamment de logements sociaux (du ressort des Régions).

PAR RAPPORT AUX EMPLOYEURS Une série de revendications s’adressent aux employeurs dont certaines seront intégrées au cahier de revendications pour un accord interprofessionnel 2009-2010.

Augmentation de la part des salaires dans le PIB • Augmenter les salaires bruts réels et le salaire minimum garanti dans le cadre de l’AIP 2009-2010; • Garantir la gratuite des déplacements domicile-travail par: - Le remboursement intégral des abonnements de transports publics, et/ou - l’organisation par l’employeur de transports collectifs, et/ou - la prise en charge par l’employeur – avec exonération fiscale pour les travailleurs - des frais de voiture quand celle-ci est le seul moyen.


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EMPLOI

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Quitter le chômage pour lancer son activité… pas sans balises Faut-il accepter n’importe quoi? Faut-il accumuler les contrats précaires et à durée déterminée pour garder la tête hors de l’eau? Nombreux sont les travailleurs au chômage, parfois depuis des années, qui se posent des questions sur leur avenir professionnel. Parmi ceux-ci, il y en a qui décident de se lancer et de devenir leur propre patron. Derrière l’image bucolique d’un indépendant libéré des obligations du salarié, sans patron sur le dos, se cache d’autres contraintes qui peuvent se révéler bien plus difficiles à gérer surtout quand on n’a pas d’expérience dans le domaine. Seuls 20% des personnes qui décident de créer une activité ont recours à un accompagnement. Pourtant, faute d’un encadrement adéquat, ils sont nombreux à se retrouver très vite le bec dans l’eau Une mauvaise évaluation des risques notamment financier peut engendrer de lourdes pertes et parfois même entraîner la personne dans la spirale du surendettement… Pour éviter les pièges, il existe des organismes, comme l’asbl SACE, qui accompagnent les chômeurs et les aident à concrétiser leur projet professionnel Travailler sous statut indépendant, c’est exercer une activité professionnelle sans être soumis à une autorité par un contrat de travail ou un statut. Bref, être indépendant, ce n’est pas être employé ou ouvrier mais c’est être son propre patron…

Chômage et travail indépendant Thierry a une formation d’électricien. Il a travaillé pendant 10 ans chez un patron mais il a été licencié pour cause de restructuration. Depuis, les contrats à durée déterminée se succèdent entrecoupés par des périodes de chômage. A 40 ans, il a décidé de se lancer à son compte… Pour lancer son activité, il y a beaucoup de choses à préparer avant de commencer véritablement à travailler et à percevoir les premières rentrées d’argent. Afin de disposer d’un revenu durant cette période de préparation, Thierry peut continuer à percevoir les allocations de chômage moyennant autorisation. En effet, toute personne qui est au chômage et qui souhaite s’installer comme indépendant peut demander une autorisation pour effectuer les activités suivantes: - les études relatives à la faisabilité du projet envisagé c’est-à-dire les études de marché; - l’aménagement des locaux et l’installation du matériel; - l’établissement des contacts nécessaires à la mise en œuvre du projet c’est-à-dire rechercher des associés ou des fournisseurs ou encore entreprendre les démarches en rapport avec la sécurité sociale, le numéro d’entreprise et la TVA. Durant cette période, de maximum 6 mois, Thierry continuera à percevoir ses allocations en tant que chômeur complet indemnisé. (Si le demandeur d’emploi est en stage d’attente, la période du stage n’est pas suspendue.) Toutefois, Thierry devra rester disponible sur le marché de l’emploi. Dès qu’il se lancera effectivement dans son activité en tant qu’indépendant, Thierry perdra le bénéfice des allocations.

Plus d’infos: le SPF Emploi, Travail et Concertation sociale a édité en octobre 2006 une brochure «clés pour… sortir du chômage en créant son emploi». Elle peut être obtenue gratuitement en téléphonant au 02/233 42 14 ou par courrier à la cellule Publications du SPF: Rue Ernest Blérot, 1 – 1070 Bruxelles. Elle est également téléchargeable sur le site www.meta.fgov.be

mois, pendant lesquels elle continuera à percevoir ses allocations de chômage Elle sera véritablement «coachée» par un accompagnateur du SACE. De conseils pour la communication en passant par la fiscalité, la comptabilité, la gestion administrative… Tout est passé en revue pour que la «stagiaire» soit autonome à la fin de son stage. En outre, durant cette période, elle bénéficiera de formations une fois par semaine en petits groupes Tous les lundis matin, elle pourra ainsi connaître, avec l’aide de professionnels, les ficelles de la création d’entreprises. Le suivi administratif, comptable et commercial des projets couvés est également assuré. C’est le numéro de TVA de SACE qui est utilisé pendant les 9 mois. Les recettes sont reversées chaque semaine à la couveuse. Le comptable verse l’argent sur un compte professionnel et cet argent est disponible pour de nouveaux investissements.

Une couveuse d’entreprise pour tester son projet en «grandeur nature»

…Mais aussi une aide financière

«Notre objectif est de guider les chômeurs dans le chemin vers lequel ils voudraient se diriger pour réaliser un projet, vivre une expérience mais aussi répondre au fait qu’ils ne trouvent pas d’emploi. (…) Il s’agit d’un véritable accompagnement, ce n’est pas de l’assistanat.» C’est en ces termes qu’Alain Attia, un des trois accompagnateurs de l’asbl SACE (Système d’Accompagnement à la Création d’Entreprises) décrit son job.

La couveuse offre également une

Jusqu’à la création de SACE en 2001, les personnes désireuses de se lancer comme indépendant pouvaient chercher conseil auprès des Agences de Développement Local, au niveau des communes. Toutefois, celles-ci n’avaient pas de véritable outil pour les aider dans cette voie. Les personnes sans emploi qui voulaient devenir indépendantes bénéficiaient de formations et, dans certains cas seulement, d’aide à la consultance mais rien de plus global. Et A. Attia de rappeler, «on ne se lance pourtant pas dans une aventure dont on ne maîtrise pas les tenants et aboutissants.» C’est donc pour accompagner ces hommes et ces femmes dans leur projet que le projet de « couveuse d’entreprises » est né. Le modèle de la couveuse vient du Nord de la France. Dans le Nord Pas-de-Calais, les chiffres étaient très révélateurs: 80% des activités portées par des demandeurs d’emploi n’existaient plus après 3 ans. «Des chiffres transposables chez nous» affirme N. Lassoie. «Pourtant, seulement 20% des personnes qui créent une activité demandent un accompagnement.» L’accompagnement proposé par le SACE s’adresse aux chômeurs. Pendant les 9 mois durant lesquels le projet est testé en grandeur nature, les chômeurs maintiennent leur droit aux allocations. L’accompagnement prend la forme d’un contrat de formation avec le Forem.

Pour le directeur, «la couveuse est un sas. Pendant une période déterminée de 9 mois, la personne sera dans son statut précédent mais elle aura l’opportunité de se projeter vers l’avenir. Elle a la possibilité de tester son projet mais aussi ellemême tout en étant encadrés.» Sur les raisons qui amènent les chômeurs à pousser la porte de l’asbl, A. Attia explique: «Plusieurs raisons poussent les chômeurs à se lancer: ils sont au chômage depuis longtemps, leur expérience en tant que salarié ne les a pas satisfaits. Ce sont souvent des chômeurs qui ont un métier qui veulent se lancer: ils sont électriciens, laveurs de vitres, infographistes, pédicures…» Les projets accompagnés par la couveuse ne sont pas des projets qui nécessitent de gros investissements, comme un commerce avec stocks qui requiert de gros investissements. Ce sont plutôt des «métiers» ou des services.

avance au lancement de l’entreprise. Elle est de 5.000€ et cette somme sert à couvrir les premiers investissements nécessaires au démarrage de l’entreprise. Avec cet argent, notre «stagiaire» a pu payer le graphisme et l’impression des folders reprenant les services qu’elle propose et ses prix. Elle a aussi pu acheter le matériel et les produits nécessaires à la manucure à domicile. Après quelques mois d’activité, la projet est sur les rails. Au bout des 9 mois de stage, les bénéfices engrangés sont reversés au candidat et il pourra voler de ses propres ailes. Les entrepreneurs en herbe qui quitte la couveuse en négatif peuvent rembourser le montant dû selon leurs possibilités à un taux de 0% et sur une période de 2 ans maximum. Les candidats qui décident d’arrêter la formation peuvent l’arrêter en cours de route. «C’est une décision personnelle qui leur appartient, explique N. Lassoie, le directeur. C’est du cas par cas.»

Depuis 2002, Il y a eu 145 contrats de formation auprès de l’asbl SACE. De ces contrats de formations, 60% ont abouti à une création d’entreprise. Et le taux de pérennité de ces entreprises (c’est-àdire une durée de plus de 3 ans) est d’environ 68%.

L’asbl SACE – Système d’Accompagnement à la Création d’Entreprises – est active depuis 2001. Elle a vu le jour à l’initiative de 7 Agences de Développement Local (ADL) et de la Mirec (Mission Régionale pour l’Emploi à Charleroi). Ce projet est également est soutenu par la région wallonne, le Fonds Social Européen, le FOREM et l’ONEM. Aujourd’hui, la couveuse d’entreprises aide à la concrétisation de projets dans tout le Hainaut. D’autres projets similaires existent: Job’in pour la région de liège et de Namur et Créajob pour Waremme et Hotton. Actuellement, la couveuse d’entreprise est encore un projet-pilote mais un décret de la Région Wallonne est attendu pour cette année.

Un véritable coaching… Consciente du défi que représente la création de sa propre affaire, la couveuse d’entreprises offre une aide à multiples facettes aux chômeurs.

Plus d’infos: www.sace-asbl.be - www.jobin.be - www.creajob.be

Le chômeur qui souhaite être accompagné par l’asbl dépose un dossier de candidature réalisé en collaboration avec les Agences de Développement Locale (ADL) ou avec la structure Je crée mon job (à Charleroi). Si le comité d’admission accepte le projet, le candidat entre alors dans la couveuse et son projet peut voir le jour en grandeur nature. Prenons un exemple… Une esthéticienne de formation décide, après 5 ans au chômage, de se lancer dans la manucure à domicile. Son projet a été accepté par la couveuse. Elle signe donc une convention, sorte de convention de stage pour une durée de 9

Derrière l’image bucolique d’un indépendant libéré des obligations du salarié, sans patron sur le dos, se cache d’autres contraintes qui peuvent se révéler bien plus difficiles à gérer surtout quand on n’a pas d’expérience dans le domaine.


MENSUEL de la FGTB Spécial Elections sociales 2008 N°3 - FÉVRIER 2008 Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

En route vers...

Les Elections sociales 2008 5 > 18 MAI 2008

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En route vers les élections sociales 2008

> COMBINER TRAVAIL ET VIE PRIVÉE

La parcours du combattant

Conseils aux délégués pour une vie harmonieuse

La FGTB a commandé à la société de sondage Dedicated Research une enquête sur les conditions de travail et de vie des Belges. 1007 personnes ont répondu à l’enquête. Nous avons déjà évoqué le volet «stress» au travail. Le volet travail-vie privée est lui aussi riche en enseignements.

On y apprend que 73% des personnes interrogées disent arriver à combiner travail et vie privée, mais qu’ils se sentent épuisés.

Les possibilités d’aménagement individuel du temps de travail sont multiples et parfois compliqués. Il faut les connaître et les combiner ou en négocier les termes.

Maternité: faire respecter les lois La loi protège la femme enceinte contre le licenciement et lui donne le droit de s’absenter pour des visites médicales. La femme enceinte peut demander un poste adapté, c’est-à-dire sans risque pour elle ou son bébé. Elle ne peut faire des heures supplémentaires après 8 semaines de grossesse ou travailler la nuit.

Paternité: les papas aussi ont des droits Les papas ont aussi droit à un congé de paternité et peuvent faire appel au congé parental. Mais ils ne font pas toujours valoir leurs droits. Informez les convenablement.

Temps de travail: trouver les bons aménagements Réponse confirmée par la question suivante: 73% des travailleurs ont le sentiment de courir tout le temps.

A noter: ce sont les jeunes de moins de 30 ans et les 30-40 ans qui peinent le plus pour concilier travail et vie privée. Les choses s’apaisent ensuite pour le groupe des 41-50 ans. Les difficultés se refont plus aigues pour le groupe des + 50 ans. Rien de bien étonnant dans ces résultats qui correspondent d’assez près au cycle familial: les jeunes doivent gérer leur parentalité avec des enfants en bas âge ou en âge de scolarité. Ils soufflent un peu quand les enfants sont grands, plus autonomes, voir partis étudier en dehors de la maison familiale. Puis les difficultés reviennent avec des (grands-)parents âgés ou malades qu’il faut soutenir ou soigner.

Les possibilités d’aménagement individuel du temps de travail sont multiples et parfois compliqués. Il faut les connaître et les combiner ou en négocier les termes. Congé pour raison impérieuse: les travailleurs ont la possibilité de prendre 10 jours de congés par an pour raison impérieuse (petit chômage). Ces congés ne sont normalement pas rémunérés mais cela peut se négocier. Crédit-temps: c’est une formule qui rencontre beaucoup de succès. Elle consiste à réduire son temps de travail ou à interrompre carrément sa carrière, soit pour convenances personnelles, soit pour une raison précise (congé parental, pour formation, pour assistance médicale ou soins palliatifs. L’ONEm compense partiellement la perte de salaire. Le système est cependant soumis au seuil de 5 % du personnel (sauf pour les travailleurs âgés) et limité dans le temps. Seuil et durée sont négociables avec les employeurs. Il est parfois utile de contrôler que la loi est bien respectée.

Organisation du travail: place à l’imagination La flexibilité est souvent une demande patronale. Elle peut aussi être une demande des travailleurs lorsqu’il s’agit de réduire le stress et de mieux combiner travail et vie privée. L’aménagement des horaires, une certaine flexibilité horaire en fonction des heures d’ouverture de la crèche, des transports en commun, ou de besoins de formation, voire même la possibilité de télétravailler certains jours, etc. peuvent se négocier.

Mobilité Les trajets domicile-travail peuvent allonger considérablement le temps passé hors du domicile. Des plans de mobilité permettent parfois d’en réduire à la fois le coût et la durée. Si la gratuité pour le travailleur est un objectif, réduire le temps perdu et protéger l’environnement sont aussi des buts à atteindre.

Les papas ont aussi droit à un congé de paternité et peuvent faire appel au congé parental. Mais ils ne font pas toujours valoir leurs droits.

On notera aussi que dans les grandes entreprises, on souffre moins que dans les PME, probablement parce que plus l’entreprise est grande et le personnel nombreux, plus les possibilités d’aménagement du temps de travail sont nombreuses (horaires flexibles, crédit-temps, etc.).


En route vers les élections sociales 2008

Le temps partiel, la solution? Dans le secteur du commerce, les contrats à temps partiel sont monnaie courante. De là à penser que ces travailleuses ont toutes les facilités pour concilier travail et vie de famille, il y a plus qu’un pas: il faut pourtant couvrir de larges plages d’ouverture et donc travailler parfois tard et pas toujours avec le même horaire. Et puis il y a le salaire: mi-temps égale demi salaire. Travailler dans le commerce et manquer d’argent pour les courses, c’est un peu l’histoire du cordonnier mal chaussé. Certain(e)s y trouvent leur compte, mais le temps partiel n’est pas toujours, loin s’en faut, la meilleure solution. S’il libère du temps, c’est du temps qui n’est pas choisi et le salaire «réduit» réduit aussi les droits sociaux dont, longtemps après, les droits à une pension convenable. C’est pourquoi chaque jour, les délégué(e)s SETCa se battent pour obtenir un encadrement de la flexibilité et des solutions adaptées.

Temps choisi Quand j’ai commencé à travailler, je trouvais très chouette la liberté de pouvoir choisir un tel contrat» dit Diana Hellebaut. «Comme maman, dès que j’ai eu des enfants, cela me plaisait. A la maison, j’ai encore une famille nombreuse avec une enfant en accueil et ma petite fille de 13 mois. J’ai donc une vie privée bien remplie. A côté de cela, je m’occupe de plein d’autres choses, comme du Magasin du monde de ma commune et à mes heures, je suis engagée politiquement».

pour la région d’Anvers, membre du Comité pour la prévention et la protection du travail (CPPT) pour Anvers et le Limbourg et siège au Conseil d’Entreprise de Delhaize. GSM collé à l’oreille, elle vogue souvent de magasin en magasin presque toujours en transports en commun. «Avec un contrat de 24 heures, tout se combine bien, à condition de pouvoir organiser et maîtriser ta propre flexibilité. Dans mon entreprise, ça ne dépasse pas encore les bornes, du moins pour qui a un contrat fixe», tempère-t-elle.

Pour Diana, le temps partiel peut permettre un bon compromis entre travail et vie privée. Caissière chez Delhaize, elle est aussi déléguée principale SETCa

Néanmoins, encadrer cette flexibilité et maintenir les acquis reste un combat quotidien.

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Encadrer la flexibilité Des solutions existent pour juguler la flexibilité et réduire la pression sur les travailleurs. «Nous avons obtenu qu’il n’y ait plus de contrats d’intérims. Précaires, les travailleurs intérimaires étaient souvent forcés d’accepter des horaires hyper flexibles. Une carotte en vue d’un hypothétique contrat à durée indéterminée. Ça déteignait sur les autres travailleurs du magasin. Pour avoir des heures en plus, il fallait faire preuve de flexibilité. Ceci dit, il y a des contrats à durée déterminée mais la pression sur l’ensemble des travailleurs est quand même moins grande», constate Paule. «Heureusement, chez Carrefour, il n’y a plus d’horaires coupés», ajoute la déléguée. Venir prester trois heures le matin et deux en fin de journée, c’est inadmissible, ça empêche toute vie privée. Chez Delhaize, explique Diana, «les horaires sont affichés au moins 10 jours ouvrables à l’avance. La plupart des travailleurs ont des jours de roulements fixes (intéressant dans un secteur où on travaille 6 jours sur 7). Nous touchons un sursalaire pour les heures tardives. En périodes de vacances, nous arrivons à nous organiser pour éviter les trous dans les grilles-horaires, avec des règles de priorités (par exemple aux parents d’enfants en âge scolaire)». Bref, se félicite Diana la flexibilité est encadrée. Les garde-fous mis en place contribuent à une meilleure articulation entre le travail et la vie privée même si, précise Paule, «on ne peut pas toujours répondre à toutes les demandes individuelles. Sinon, à certains moments, il n’y aurait plus personne à la caisse ou dans les rayons!». Ce qui n’empêche pas non plus de faire face aux urgences: «Si par exemple un petit bout de chou tombe malade et que la maman ou le papa a besoin d’un horaire adapté pour s’en occuper, on est derrière eux. Généralement, on organise les choses au mieux avec la direction, pour laquelle on est un interlocuteur habituel. On pousse les managers à gérer les horaires en bon père de famille».

Attendre un bébé, combien ça coûte?

«Avec un contrat de 24 heures, tout se combine bien, à condition de pouvoir organiser et maîtriser ta propre flexibilité.»

Les femmes enceintes qui sont écartées doivent garder un revenu correct.

Temps contraint A une centaine de kilomètres plus au Sud, Paule Thibaut brave le froid, au rayon «surgelés» du Carrefour de Gosselies (Charleroi). Son temps partiel n’est pas choisi mais imposé. C’est quasiment la règle générale chez Carrefour. Les deux tiers de ses collègues travaillent à mi-temps ou un tout petit peu plus. «Pour joindre les deux bouts, il faut accepter de faire des heures complémentaires. Pas évident. Certaines semaines, je ne vois presque pas mes enfants».

«Pour joindre les deux bouts, il faut accepter de faire des heures complémentaires. Pas évident.»

Oui, comme tous ceux qui travaillent?... Non justement: en pratique, les horaires ne sont ni fixes ni aisément prévisibles et cela pose bien entendu de sérieux problèmes d’organisation. «C’est mon compagnon qui va les chercher à l’école. Pour les week-ends, je peux compter sur mes parents», explique Paule. Attendre un «heureux évènement» s’accompagne pour de nombreuses travailleuses d’une perte importante de salaire : les femmes enceintes qui courent des risques pour leur santé sur leur poste de travail doivent soit se voir attribuer une autre tâche, soit être temporairement écartées du travail. Dans la plupart des cas, l’employeur opte pour la solution de facilité. 20.000 travailleuses futures mamans sont ainsi écartées «préventivement» chaque année. Certaines d’entres-elles - les froebéliennes par exemple - continuent de percevoir un salaire normal. D’autres arrivent à 90% en cumulant mutuelle et complément du Fonds des Maladies Professionnelles. Mais plus de la moitié des femmes enceintes – notamment dans le secteur du nettoyage - doivent se débrouiller pendant plusieurs mois avec la seule indemnité de mutuelle, c’est-à-dire 60% du salaire. Les représentants syndicaux de la Centrale Générale FGTB dénoncent cette situation. Ils exigent des revenus corrects pour toutes les travailleuses enceintes qui sont écartées. Le plus beau moment de la vie d’une mère mérite plus d’égards, le droit à un salaire de remplacement à part entière. La proposition de loi déposée par Magda De Meyer (Sp.a) et Jean-Marc Delizée (PS) visant à introduire une allocation de maternité égale à 90% du salaire plafonné va dans le bon sens.


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En route vers les élections sociales 2008

Travail et vie privée: le couple infernal L’Europe vieillit. La pyramide des âges se rétrécit de plus en plus à la base et s’élargit au sommet : les âgés inactifs sont de plus en plus nombreux et les actifs supposés financer les pensions le sont de moins en moins. C’est un vrai problème qui se fait chaque jour plus crucial. Pour relever le taux de fertilité, il faut faciliter la maternité et permettre aux travailleurs d’élever leurs enfants? Concilier travail et vie privée n’est donc pas qu’une question d’ordre privé qui ne concerne que les travailleurs. C’est toute la société et son bon fonctionnement qui sont concernés. Par «concilier travail et vie privée», on entend généralement la manière de gérer son temps après le travail ou de faire cohabiter obligations à l’égard de son employeur et obligations d’ordre privé ou obligations sociales qui ne regardent pas l’employeur mais n’en sont pas moins des obligations (administratives, morales)… Mais il arrive que – même bien séparé du temps privé - le boulot fasse irruption dans la vie privée par ses conséquences sur la vie de couple. Ainsi, 21% des travailleurs estiment que le travail a une influence sur leur vie de couple et ce sont les 30-40 ans, avec enfants qui le ressentent le plus. Cela se traduit bien entendu par des contraintes d’organisation, de répartition des tâches ménagères, etc.

Une vie «décalée» Thierry est délégué dans une entreprise du secteur des ascenseurs située à Bruxelles. L’entreprise couvre des chantiers dans les trois régions du pays et il faut assurer les dépannages 24h/24. «Les horaires ne sont pas évidents pour avoir une vie de famille normale». Thierry explique l’impact de l’organisation du travail de son entreprise sur la vie familiale. Il prend l’exemple du système de garde. De quoi s’agit-il? En deux mots, un technicien doit pouvoir répondre à tous les appels des clients, jour et nuit, en cas de panne. «On imagine difficilement ne pas intervenir d’urgence dans un hôpital où l’ascenseur est en panne.» explique Thierry. Il y a deux types d’horaires: le «normal» et le «décalé». L’horaire «décalé» démarre à 12h00 et se termine à 20h30. La garde démarre après 20h30 et ce jusqu’à 07h45. Le travailleur de garde est sensé répondre à tous les appels dans son secteur. Il peut être appelé à n’importe quel moment, «Cela peut laisser parfois très peu de temps pour dormir. Quand on est réveillé à 3 heures du matin, cela ennuie tout le monde dans le ménage.» Et puis, il y a le stress qui pèse sur la famille. «Quand on a une semaine de garde, on reçoit un listing de tâches à effectuer, mais sans tenir compte de sa semaine de garde. Les 150 heures qu’il faut faire chez le client il faut les faire en 3 semaines au lieu de 4.» Cela se répercute inévitablement sur la vie familiale, «on rentre à la maison irrité, crevé». Si en plus l’épouse a également un horaire difficile, la gestion du quotidien devient problématique. Et puis, ça coûte: «une grosse partie du salaire passe dans la garde des enfants. Contrairement à ce que l’on croit tout n’est pas gratuit à l’école. Garder les enfants, ça coûte un pont!»

Le travail peut aussi prendre une trop grande part du temps et empêcher même tout simplement de rechercher l’âme sœur… Selon notre enquête Dedicated Research, 20% des personnes interrogées disent que leur travail ne leur laisse pas le temps de s’investir dans une relation de couple ou retarde le moment d’avoir des enfants.

«Les horaires ne sont pas évidents pour avoir une vie de famille normale».

Le travail peut aussi déboucher sur des problèmes relationnels au point de mettre les relations sentimentales à rude épreuve: 21% disent négliger leur couple à cause du travail.

Le travail après le travail Dans l’Avare, Molière fait dire à Valère: «il faut manger pour vivre et non vivre pour manger». On pourrait en dire autant du travail: il faut travailler pour vivre et non vivre pour travailler»… Certains pourtant ont tellement de boulot qu’ils en ramènent chez eux. Selon notre enquête, cela représente quand même 34% des travailleurs. Ce sont plus des hommes que des femmes. Plus des employés du non-marchand que des ouvriers.

Dans le pire des cas, le travail peut être la cause de crises graves, voire de la dissolution du couple surtout chez les plus jeunes. C’est le cas pour 9% des travailleurs avec un pic de 17% pour les moins de 30 ans.

A noter que si, dans ce cas, les travailleurs semblent «volontaires», dans 25% des cas, c’est le patron qui appelle à la maison. Un résultat qui contredit un peu cet autre chiffre: 84% (57% tout à fait, 27% assez bien) disent que l’employeur respecte tout à fait la vie privée. Et autant disent séparer clairement les deux.


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Travailler quand les autres sont en vacances

Gérer des horaires ingérables

Faire plus ou moins coïncider la date des vacances avec les congés scolaires n’est pas toujours facile d’autant que les écoliers ont beaucoup plus de congés que les travailleurs. Que dire alors quand on travaille dans un centre de vacances, où par définition, on travaille quand tous les autres sont en congé? C’est le cas des employés des deux villages de vacances Center Parcs: Erperheide à Peer et De Vossemeren à Lommel, dans le Limbourg ou de ceux de Sunparks à la Côte ou en Campine. «Travailler le week-end, le dimanche, les jours fériés et pendant les vacances, cela fait partie du métier, expliquent Sergio Cortesia, Cindy Pennemans et Noëlla Reymen, délégués FGTB. Il faut en être conscient dès le départ, car c’est usant et ce n’est pas toujours compatible avec la vie privée. Combiner ce boulot avec la vie de famille n’est certainement pas chose évidente. Ceux qui n’ont pas conscience des inconvénients propres à ce type de boulot ne tiendront pas le coup. C’est vrai pour les parents. C’est vrai aussi pour les jeunes qui doivent faire une croix sur la fièvre du samedi soir et les sorties en boîte. Or, s’il y a un endroit où l’on est susceptible de former un couple et donc plus tard une famille… c’est bien celui-là.

Dix jours à l’avance «Pour ces travailleurs, dit Cindy, l’essentiel du travail syndical consiste à trouver la meilleure combinaison

travail-vie de famille». Pour permettre à chacun de s’organiser, la délégation FGTB a demandé à ce que les horaires de travail soient communiqués au moins 10 jours à l’avance. «Dans la pratique, cela n’est pas toujours le cas», ajoute Sergio. Souvent, le personnel horeca reçoit sa grille horaire bien moins à l’avance. Cela pose vraiment des problèmes; pas évident de combiner cette incertitude avec son planning familial. Mais quoi qu’il en soit, on s’arrange pour que ceux qui travaillent le week-end aient pour eux un weekend et demi par mois.

Dialoguer Chez Sunparks en Flandre occidentale, Peggy Vanderhispallie a obtenu de fixer les règles dans le règlement de travail. «Avant, il y avait pas mal de problèmes de grilles horaires. Souvent, elles étaient affichées trop tard et pouvaient encore changer. Maintenant, c’est

rare. Et s’il y a quand même un problème, je me rends directement chez le directeur. Ensemble, nous cherchons une solution.»

Accueil A l’avenir, Peggy veut s’engager en faveur de la création, pour les travailleurs, de possibilités d’accueil des enfants en bas âge. «L’ancien délégué de la FGTB a changé de boulot parce qu’il ne parvenait pas concilier travail et charge d’un enfant. Je suis moi-même également arrivée à un point dans ma vie où je pense sérieusement avoir un enfant», raconte Peggy. Combiner travail et vie de famille sera l’un des thèmes majeurs de ces élections sociales. Il ne s’agit pas là d’un problème propre à l’une ou l’autre entreprise. «Si les femmes quittent l’horeca, c’est surtout parce qu’elles ne trouvent pas de place d’accueil pour leur enfant lorsqu’elles ont des heures irrégulières.»

«Travailler le weekend, le dimanche, les jours fériés et pendant les vacances, cela fait partie du métier.»

«S’il y a un problème, je me rends directement chez le directeur. Ensemble, nous cherchons une solution.»

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Le secteur du gardiennage est un secteur particulièrement soumis aux exigences de la flexibilité. Mario Martini, délégué syndical Centrale Générale, travaille chez ICTS, une société qui est notamment responsable de la sécurité des compagnies aériennes américaines à l’aéroport de BruxellesNational.

CTS travaille avec beaucoup de petits contrats qui exigent le plus souvent des prestations de deux ou trois heures en matinée et en soirée. Ce qui signifie donc que les agents se déplacent à deux ou trois reprises sur une journée. Pas facile dans de telles conditions de concilier vie professionnelle et vie privée.

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Quelle est la principale difficulté de ce type d’horaire coupé? Mario Martini: Chez nous, il y a beaucoup de chefs de famille isolés, ce qui conduit parfois à des situations très pénibles. L’école doit être choisie en fonction de sa proximité par rapport au lieu de travail, des enfants encore jeunes sont obligés d’aller seuls à l’école ou sont livrés à eux mêmes. J’ai même déjà vu des parents prendre leur enfant avec eux au travail, jusqu’à 23h00, parce qu’ils n’avaient pas d’autre solution.

En tant que délégué syndical, que faites-vous? Mario Martini: Nous agissons principalement au niveau des plannings. C’est vrai que la situation n’est pas toujours facile pour nos travailleurs, alors nous essayons d’arranger les plannings pour qu’ils soient les moins contraignants possibles. Nous essayons de gérer des horai- «Nous essayons res ingérables. Tout n’est jamais totalement réglé, mais ça aide quand d’arranger les même. En tant que délégués, nous occupons plannings pour une position bien difficile. D’une part nous qu’ils soient voyons la précarité des travailleurs mais les moins d’autre part, nous savons très bien que ces contraignants mêmes travailleurs ne peuvent pas lâcher ce job possibles» et qu’ils ne veulent donc pas prendre de risque. Dans certains cas, les travailleurs n’arrivent même pas aux 12 heures légales de repos entre deux jours de travail. Et pourtant, nous sommes obligés de fermer les yeux, sinon, il y a la menace du mi-temps ce qui est dans la plupart des cas totalement insuffisant d’un point de vue financier.


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«Je n’ai pas vu grandir mes enfants»

Congé «grand-parental»

ivre, former un couple stable, avoir et élever des enfants, n’est pas si facile quand on travaille 8 heures par jour, déplacements non compris. Le manque cruel de place d’accueil des enfants en bas âge est un problème qui vient s’ajouter aux autres difficultés. Les horaires des crèches et des écoles ne correspondent pas aux horaires de travail et d’autant moins aux horaires bizarres qui ne facilitent pas les choses.

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Dans le secteur du Tabac, les grands-parents bénéficient désormais d’un jour de congé pour la naissance d’un petitenfant.

Les options qui se présentent aux travailleurs pour concilier leur travail de parents avec leur boulot reposent généralement sur le choix supposé volontaire d’une réduction du temps de travail. On sait que ces choix sont, la plupart du temps, contraints et impliquent une réduction du revenu du ménage. Ces possibilités sont: - le temps partiel: 43% des femmes travaillent à temps partiel contre à peine 7% des hommes. - le crédit temps: près de 20.000 travailleurs ont interrompu complètement leur carrière. 165.000 ont réduit leur temps de travail sans invoquer de motif. 38.000 autres l’ont fait pour congé parental, assistance médicale ou soins palliatifs. Malgré ces dispositifs d’aménagements du temps de travail: - 60% des travailleurs interrogés par Dedicated Research déclarent ne pas avoir vu grandir leurs enfants… - 69% se sentent coupables de ne pas s’occuper suffisamment de leurs enfants - 65% disent être souvent obligés de laisser leurs enfants se débrouiller seuls.

Il n’y a pas que les grandes questions prioritaires qui permettent d’améliorer l’équilibre entre vie privée et travail, comme le crédit-temps ou de bonnes structures d’accueil pour les enfants. Parfois, les petites réalisations sociales permettent aussi d’avancer. Ainsi, prenez l’exemple de la réglementation sur le petit chômage. Dans le secteur du tabac (Il y a encore pas mal de fabriques de cigares de qualité dans notre pays), les délégués de la Centrale Générale sont parvenus à obtenir un jour de congé pour les grands-parents. Avec le petit chômage, les travailleurs ont droit à un ou plusieurs jours de congé payé pour des circonstances particulières. Ainsi dans le secteur du tabac, les travailleurs ont droit à deux jours de petit chômage lors de leur mariage. Du petit chômage est également prévu en cas de décès d’un membre de la famille. C’est aussi le cas pour l’accomplisse-

ment de devoirs de citoyen, comme par exemple la participation à un jury dans un tribunal. Et il y a encore toute une série d’événements de la vie privée des travailleurs qui donnent droit à un congé supplémentaire. Une nouvelle réglementation vient d’être ajoutée dans le secteur du tabac: un jour de petit chômage a été accordé pour la naissance d’un petit-enfant. Le travailleur qui devient grand-père ou grandmère bénéficie dans les douze jours qui suivent la naissance d’un jour de congé supplémentaire. Une petite amélioration qui ne va pas chambouler l’existence des travailleurs, les délégués du secteur du tabac en ont bien conscience, mais si on exige des travailleurs qu’ils soient actifs plus longtemps, autant que cela se fasse de manière un peu plus confortable. Car en fin de compte, la naissance d’un petit-enfant, c’est aussi un événement important de la vie.

> SERVICES DE REMORQUAGE ET DE SAUVETAGEURS

Entre terre et mer Lorsqu’il y a des catastrophes maritimes comme celle du Herald of Free Enterprise, du British Trent, c’est l’URS qui intervient. Le travail de tous les jours implique des risques continus. Mais il oblige aussi les travailleurs à rester pendant de longues périodes à bord. Il faut alors concilier travail et vie privée à la maison mais aussi vie privée à bord. Bien sûr, certains ont choisi délibérément la profession, d’autres pas, mais «une chose est certaine, dit Ludo Nieto, sorte de «pater familias» d’un important groupe de militants et de délégués FGTBUBOT; les stratégies de survie menée par URS vis-à-vis de la concurrence et les restructurations devenues indispensables en 1999 ont considérablement influencé notre vie privée et notre vie professionnelle.

C’est dans ce contexte que nous avons évolué d’un régime d’équipes se relayant après une journée de travail à un régime de 7 jours

ininterrompus à bord suivis d’une période libre de quinze jours. Sur le plan familial, ce changement drastique a créé une situation toute nouvelle qui a demandé toute une période d’adaptation de notre part. Afin de rendre la vie à bord plus supportable, des accords détaillés ont été repris dans une CCT, accords qui nécessitent une vigilance permanente de notre part. Au sein des groupes de travail spéciaux, nos délégués doivent corriger en permanence l’application de cette CCT et freiner les ardeurs du patron lorsqu’il es-

saie de flexibiliser encore plus les régimes du travail déjà si flexibles. Nous surveillons en permanence la qualité de la nourriture et du confort.» «Le CPPT est le forum par excellence pour surveiller la qualité de vie à bord de nos navires. Dans la sphère de notre vie privée, nous choisissons les personnes que nous fréquentons. Au travail, quand on doit vivre ensemble pendant toute une semaine sur la petite surface d’un remorqueur avec une équipe qu’on n’a pas choisie, les tensions ne sont jamais très loin. Il incombe donc au CE et au CPPT de tenir compte des éléments susceptibles de rendre la vie commune à bord un peu plus agréable. Quoi qu’il en soit, nous avons l’impression que nous y réussissons fort bien, malgré les différences de génération, de religion, de culture, de tempérament et de formation. Il est vrai qu’il y a peu de problèmes à cet égard. A bord de nos remorqueurs de haute mer, nos collègues vivent ensemble pendant 6 semaines et le mélange de nationalités et de cultures y est encore beaucoup plus grand. Mais là aussi, l’esprit d’équipe l’emporte.»


En route vers les élections sociales 2008

Bulletin gagnant

Service social

Enjeu permanent du monde du travail, la conciliation vie privée et professionnelle n’est ni une mission impossible ni une préoccupation qui ne s’adresserait qu’aux femmes. Nos délégués vous le diront: nous n’avons qu’une seule vie et épanouir tous ses aspects est indispensable au bien-être général. Deux exemples illustrés par des travailleurs du secteur AMiO (Administrations et ministères) de la CGSP démontrent que concilier boulot et temps libre est possible. Mais cela relève d’un rapport de force et démontre que toutes les parties peuvent y gagner à la seule condition que l’humain - et non l’argent reste au centre des intérêts.

Win for life oilà 30 ans que Vincent Lempereur travaille à la Loterie Nationale. Il y est membre de la délégation syndicale et, pour la deuxième fois, candidat aux élections sociales. C’est en effet récemment, en 2002, que la Loterie est

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Dominique Mambré et Jean-François Culie sont cuisiniers au sein de l’asbl du Service social du Service public fédéral Affaires sociales et Santé publique. Tous les jours, les 97 ouvriers, dont une majorité de femmes, préparent les repas pour plus de 3000 fonctionnaires. Une organisation très exigeante mais largement négociée au sein du CE et même du CPPT. Si le stress n’est pas absent au boulot, le secret de son atténuation doit entièrement au contexte serein dans lequel ces négociations ont lieu. La prise en compte des souhaits personnels est toujours intégrée dans une approche collective qui ne laisse personne sur le carreau. Ce climat propice aux relations sociales est bien compris également par l’employeur.

devenue une société anonyme de droit public. La Loterie Nationale est donc une entreprise privée mais à ceci près que l’actionnaire est 100% public et les droits des personnes engagées sous l’ancien statut sont conservés. Une des garanties dans le fait d’avoir l’Etat pour actionnaire est que la société ne deviendra pas une entreprise purement orientée vers le profit, mais qu’elle veillera au rôle social qu’elle a toujours voulu jouer. C’est à la fois déterminant pour les 369 employés mais aussi pour les milliers de bénéficiaires du premier mécène du pays qui investit chaque année plus de 230 millions € dans divers soutiens sociaux et culturels. Vincent le sait, les conflits entre le travail et la vie personnelle surgissent lorsque le temps

et l’énergie exigés par chacun d’eux sont excessifs. La Loterie l’a compris et les employés ne sont pas dupes : pour accepter de s’impliquer davantage, ils ont besoin de sentir que leur entreprise est organisée dans le respect de certaines règles et valeurs essentielles. Les relations de travail sont donc améliorées par une concertation régulière et respectueuse des impératifs des partenaires sociaux. Ainsi, concilier les temps de nos activités tient à des variables liées à la fois aux employeurs (organisation du travail, souplesse perçue, milieu de travail, appui de la gestion, soutien et services offerts par l’organisation, capacité de refuser de faire des heures supplémentaires), et aux stratégies personnelles auxquelles recourent les employés et leur famille pour composer avec la situation. Ces stratégies visent toutefois à une meilleure redistribution des richesses produites et la question du temps de travail ne trouvera sa réponse que dans la réduction collective et négociée de ce dernier.

Ainsi, par exemple, le remplacement des temps partiels est assuré, même si la délégation a obtenu que l’on ne recoure ni aux heures supplémentaires ni au travail intérimaire.

La camaraderie suscite l’entraide; la solidarité amène la motivation.

La flexibilité à visage humain: c’est possible Les patrons n’ont que le mot «flexibilité» à la bouche. Dans leur esprit, c’est la flexibilité de l’organisation du travail, c’est-à-dire des horaires qui collent aux besoins de la production ou de rentabilité des machines. C’est la flexibilité des contrats: temps partiels, CDD, intérim. Mais on peut aussi imaginer une flexibilité qui sert l’intérêt des travailleurs et qui leur permet de mieux concilier travail et vie de famille. Chez Evadam, entreprise de récupération de textiles à Roulers, on a réussi à donner à la flexibilité un visage humain. Evadam, (anciennement Legein) est une des plus grandes entreprises belges de traitement de vêtements de seconde main. 96 travailleurs y sont occupés. Ce sont pour la plupart de jeunes femmes. Cela explique pourquoi les temps partiels, les régimes d’interruption temporaire de carrière, etc. sont fort demandés dans l’entreprise.

Oser la réduction du temps de travail En 1999, Evadam s’est lancée dans une expérience de réduction du temps de travail à 32 heures/semaine. Ce fut possible grâce au plan Vande Lanotte (alors ministre SPa). Le plan permettait de passer aux 32heures semaine réparties sur 4 jours. Il a fallu passer par de longues négociations et convaincre les autres organisations syndicales pour enfin obtenir le feu vert. En guise de compensation financière pour la réduction de la durée du travail, chaque travailleur qui entrait dans le système recevait une assurance groupe complémentaire et une prime de la Région flamande pendant 2 ans. Le plan Vande Lanotte répondait

très bien à un besoin réel des travailleur qui souhaite passer à travailleurs, expliquent Ingrid l’une ou l’autre forme de créditRonse, Martine Vermeulen, Aloïs temps en reçoit automatiquement Debruyne, Katrien Bruneel, Nancy l’autorisation de l’entreprise. Il a Vanbecelaere et Conny Verscheure, fallu juste prévoir un tour de rôle nos délégués FGTB à Evadam. La hebdomadaire pour limiter le nompreuve: 80% du personnel s’est bre d’absences simultanées. porté candidat pour entrer dans le Le fait que tous les travailleurs sont système. De plus, le plan prévoyait occupés dans un régime d’équides embauches compensatoires, pes de jour a quasiment réglé le bien évidemment nécessaires problème de l’accueil des enfants: pour maintenir le niveau de prochacun peut conduire et aller cherduction. cher ses enfants à des heures conveLe plan Vande Lanot- «Le seuil du créditnables. Côté congé te, expérimental, ne temps, fixé à 10% pouvait malheureufamilial, la firme est dans le secteur de sement pas dépasser assez souple. Un jour la récupération une durée de 7 ans. Il a du textile, a pu être supplémentaire peut donc pris fin en 2006. être octroyé, même débloqué.» si les 10 jours d’abCrédit temps sans sence prévus par an sont épuisés. Il suffit d’introduire plafond une demande motivée. Il a donc bien fallu revenir à un autre système d’aménagement du Vacances en famille temps de travail, à savoir le crédittemps. Avec cette difficulté qu’il Le règlement du congé annuel est est soumis à la limitation de 5% favorable, tant à l’entreprise qu’aux du personnel. travailleurs. Un congé principal Les délégués FGTB ont réussi à de 2 semaines est fixé de concert contourner l’obstacle: le seuil du avec la délégation syndicale. Les crédit-temps, fixé à 10% dans le travailleurs peuvent ensuite choisir secteur de la récupération du texd’y ajouter une semaine de congé tile, a pu être débloqué. Chaque la semaine qui précède ou qui suit

le congé principal. Les travailleurs dont le partenaire a un autre règlement de vacances collectives peuvent ainsi profiter au maximum de leurs vacances ensemble. Toutes ces facilités ne sont pas tombées du ciel. C’est le travail syndical qui les a rendues possibles. Mais cela prouve que la flexibilité peut aussi avoir un visage humain si l’on tient compte des aspirations des travailleurs. L’objectif de nos militants à Eva-

dam, aussi après les élections sociales du mois de mai 2008, est de maintenir cette forme de flexibilité sociale dans l’intérêt des travailleurs. Chaque nouveau défi sera évalué et soumis à la direction de l’entreprise pour discussion. Nos candidats de la FGTB attachent une importance extrême au fait que les travailleurs soient récompensés pour la charge du travail propre au secteur, qui ne peut certainement pas être sous-estimée.


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En route vers les élections sociales 2008

3 pauses: le pire des 3 X 8 Les 3 X 8 heures (8 heures de travail, 8 heures de loisir, 8 heures de sommeil) ont été une grande conquête du monde du travail dans les années ‘20. Un siècle plus tard, on a toujours les 3 X 8 mais pour certains cela signifie 3 pauses en alternance. «Ce n’est pas tout de les digérer, dit Angelo, ouvrier à la SONACA, il faut aussi les faire avaler aux proches…» incent Marzolla, Président de Délégation et Angelo Carrasco Redrejo, responsable CPPT, spécialisé dans les matières qui touchent à la prévention et la protection sur les lieux de travail) sont délégués MWB-FGTB à la SONACA. La SONACA est une entreprise spécialisée dans la fabrication de bords d’attaque d’ailes d’avions à Gosselies. C’est 1.800 travailleurs, un régime de 38 heures semaines articulées en 3 pauses de travail en semaine ou 2 pauses de travail le week-end. C’est surtout une entreprise soumise à la concurrence sans merci que se livrent Airbus et Boeing…

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Délais de livraison de fous, normes de qualité draconiennes, flux plus que tendus: l’organisation du temps de travail joue un rôle prépondérant.

«Un ouvrier qui signe son contrat sait qu’il doit accepter les pauses, dit Angelo. Quand on s’embarque à bord de la SONACA, on n’échappe pas aux équipes tournantes (6 -14, 14-22, 22-6), pour ne parler que celles de semaine). Ce n’est pas le tout de digérer tes horaires … il faut encore les faire accepter par tes proches».

Femme ou homme, tout le monde est logé à la même enseigne. Pour les unes comme pour les autres, «être parent pose de très gros soucis, dit Angelo. Trouver une crèche ou une école qui ouvre ses portes dès 5h30 est impossible! Les familles mono-parentales ont un mal fou pour conjuguer leurs horaires avec ceux de leurs enfants».

«Il y a chez nous un couple avec enfants, ajoute Vincent: ils ont du décaler leurs pauses pour pouvoir s’occuper des gosses. Quand le mari fait 6-14, la femme fait 14-22… et vice-versa! Un autre couple travaille en alternance semaine/week-end pour les mêmes raisons. Bonjour la vie de famille!» Cela explique le succès du crédit-temps: «on nous sollicite sans cesse pour tenter d’augmenter le seuil des ayants droit, dit Angelo. Pour l’instant la direction campe sur les 5% conventionnels, mais nous revenons régulièrement à la charge en vue d’étendre la marge!»

«Un couple travaille en alternance semaine/ week-end pour les mêmes raisons. Bonjour la vie de famille!»

Les revendications de la FGTB pour une meilleure combinaison travail-vie privée Par la concertation sociale, la FGTB veut obtenir:

✓ Un contrôle plus strict de l’application des dispositifs légaux: congé de maternité et de paternité, congé parental et pour soins à un proche ✓ Une meilleure protection de la maternité, même dans les cas où l’éloignement du poste de travail est nécessaire pour la santé de la mère ou du bébé. La grossesse n’est pas une maladie et ne doit pas être une source de discrimination. ✓ Une meilleure indemnisation pour les crédits-temps et pour les congé pour cause impérieuse de manière à en faciliter l’accès pour les travailleurs et les travailleuses. ✓ Une organisation du travail plus favorable à la vie de famille, y compris dans les secteurs et entreprises réputés «masculins». ✓ De bons plans de mobilité dans toutes les entreprises: un bon moyen pour gagner du temps à consacrer à sa famille et réduire la facture énergétique et la pollution. ✓ Plus de crèches et de places d’accueil pour la petite enfance, mais aussi de meilleurs services pour les personnes âgées.

Toi aussi tu peux contribuer dans ton entreprise à une meilleure combinaison travail - vie de famille/vie privée.

«Ce n’est pas le tout de digérer tes horaires … il faut encore les faire accepter par tes proches».

Comment devenir candidat? Vous êtes intéressé(e)? La FGTB soutient et encadre ses candidats. Vous n’êtes donc pas seul! Parlez-en au délégué FGTB dans votre entreprise ou contactez votre secrétaire régional ou votre centrale professionnelle. Vous pouvez également proposer votre candidature sur le site des élections sociales de la FGTB www.es2008.be

Plus d’info sur le site de la FGTB: www.fgtb.be Ou sur www.es2008.be Surfez également sur le site des centrales professionnelles FGTB: www.accg.be www.setca.org www.mwb-fgtb.be www.cgsp.be www.horval.be www.ubot-fgtb.be Si vous souhaitez recevoir nos informations sur les élections sociales par mail il suffit de vous inscrire sur notre site www.es2008.be et de cliquer sur «s’abonner au @ NEWS sur les Elections Sociales».


SYNDICATS • N°04 • 22 FÉVRIER 2008

> REGARD SUR LES CONGRÈS PROFESSIONNELS - N°1

> POINT DE VUE

Travail décent, salaire décent

Les délégués face à l’avenir de leur secteur Dans tous les secteurs de la Centrale Générale – FGTB se tiennent actuellement des congrès professionnels. Il y en aura en tout dix-huit. Dans une série spéciale, nous vous en dresserons le rapport. Nous vous dirons ce qui se passe dans le secteur, mais surtout, nous écouterons quels sont les plans d’avenir des délégués. Que veulent-ils mettre en œuvre pour améliorer les conditions de travail dans leur secteur? Dans le contexte des élections sociales, c’est une bonne chose que d’être au courant!

> SECTEUR DU NETTOYAGE

Un travail décent, ça signifie un horaire normal La pression dans le secteur du nettoyage a atteint un seuil d’alarme, les travailleurs doivent obtenir des conditions de travail correctes. Voilà l’idée qui aura été centrale lors du congrès professionnel des délégués FGTB du secteur.

Au cours des dernières années, des avancées importantes ont été atteintes dans un certain nombre de domaines. Ainsi, le jour de carence a été complètement supprimé. Un fonds de pension pour le secteur a été mis sur les rails et on consacre plus d’argent à la formation. Mais le gros problème, c’est la charge de travail inhumaine et c’est à ce niveau que les délégués veulent apporter des changements. La guerre des prix insensée que se livrent les entreprises de nettoyage a pour conséquence que les travailleuses et les travailleurs du secteur ont moins de temps pour nettoyer des surfaces toujours plus grandes. Ces travailleurs vivent dans une grande insécurité étant donné qu’ils perdent régulièrement des heures ou encore parce que le contrat peut être repris par une autre société. Les délégués syndicaux de la Centrale Générale mènent une campagne sur ce thème. Les contrats d’en-

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tretien doivent tenir compte de la faisabilité et de la qualité du travail et pas uniquement du prix, c’est ce qu’ils estiment. Ils veulent surtout que ces travailleurs ne travaillent pas très tôt le matin ou tard le soir mais durant des heures de travail normales. Ce qui leur permettrait de mener une vie sociale et familiale normale. Cela leur permettrait aussi d’augmenter leurs chances de décrocher un temps-plein. Il y a encore d’autres points d’attention pour le futur. Il faut améliorer les garanties d’emplois pour les nettoyeuses lors de la reprise de chantier par une autre entreprise. Les indemnités de déplacement doivent être revues à la hausse. Les délégués veulent plus de collaboration avec les délégués des entreprises clientes de manière à ce qu’ils puissent tenir les conditions de travail des nettoyeuses à l’œil. La lutte continuera aussi pour l’amélioration du pouvoir d’achat. Il faut certainement maintenir l’indexation automatique des salaires.

Les délégués des différents secteurs représentés par la Centrale Générale – FGTB tiennent en ce moment leur congrès professionnel. Ensemble, ils définissent leurs actions pour les années à venir afin d’améliorer les conditions de travail de leurs collègues. Chaque secteur a ses priorités, car chaque secteur a ses spécificités. Il y a cependant deux revendications communes à tous les secteurs. Les gens veulent un travail décent et ils veulent maintenir leur pouvoir d’achat. Et ils ont complètement raison. Sur ces deux fronts, on leur complique la vie. Au cours des dernières années, de nombreux emplois ont été créés. La Banque Nationale parle dans son rapport annuel de près de 70.000 nouveaux emplois en 2007. C’est bien, mais dans le même temps, la part de la prospérité qui va vers les travailleurs diminue. La part des salaires dans le produit intérieur brut passe de 51 à 47%. Plus d’emplois pour moins d’argent, de quel type d’emplois s’agit-il donc? En effet, il s’agit bien souvent d’emplois de moindre qualité, avec des statuts précaires, des emplois temporaires, qui ne permettent pas aux gens de se constituer des droits et qui les maintiennent près du salaire minimum. Nos délégués continueront donc à se battre pour obtenir des emplois de qualité, dotés de droits dignes de ce nom et de formations adaptées. En même temps, le pouvoir d’achat est lui aussi une priorité. Le coût de la vie sans cesse croissant est un véritable problème. Les employeurs refusent de voir cette réalité et parlent même d’une «hystérie du pouvoir d’achat». On se fâcherait pour moins que ça. L’indexation des salaires suit l’évolution des prix avec un grand retard et elle n’est que partielle. Mais c’est surtout le fait qu’aujourd’hui, ce sont les produits de première nécessité qui s’envolent et entament vraiment le pouvoir d’achat des gens. Cette situation se ressent dans toute l’Europe, raison pour laquelle la Confédération Européenne des Syndicats (CES) organise le 5 avril une manifestation à Ljubljana, en Slovénie. Au même moment, les ministres des finances européens y seront réunis. Il faut mieux protéger le pouvoir d’achat, ça c’est clair. La FGTB veut que le gouvernement prenne une série de mesures sociales. Mais dans tous les secteurs aussi, nos délégués continueront de se battre pour un salaire décent qui suit notre niveau de bien-être. La meilleure façon de les soutenir, c’est de voter pour eux lors des élections sociales de mai. (18 février 2008)

Jacques Michiels Secrétaire général

Alain Clauwaert Président

Les délégués du nettoyage veulent que les gens du secteur puissent travailler durant les heures normales, comme tout le monde.

> SECTEUR DU GARDIENNAGE

Un congrès de mobilisation Lors de leur congrès professionnel, les délégués du gardiennage ont largement exprimé leur ras-le-bol à l’égard de la Fédération patronale du secteur. Ils attendent de celle-ci moins d’arrogance et moins de blocages. Depuis plusieurs mois, les délégués observent une dégradation des relations sociales dans le secteur. Les négociations coincent et rien n’avance. Le Congrès a d’ailleurs donné mandat à la commission professionnelle pour programmer une mobilisation des affiliés et des actions de sensibilisation, si possible en front commun, pour amener la fédération patronale à négocier de manière plus ouverte.

Quels sont les points qui fâchent? La Fédération patronale bloque les négociations en ce qui concerne le stand-by, le non respect des conventions collectives de travail, le respect des week-ends, le dépassement d’heures de prestations, l’ingérence des clients, la classification à nouveau inadaptée, le statut des agents de gardiennage dans les aéroports, la reprise de chantier et l’organisation des visites de chantiers. Dans cette optique, le Congrès demande aussi que des actions

plus systématiques soient envisagées en vue de sanctionner les entreprises qui ne respectent pas les conventions collectives de travail. Dans le cadre de l’humanisation du travail, le Congrès considère le paiement des heures supplémentaires à partir de 175 heures comme prioritaire ainsi qu’une bonne convention sur le stand by, sans situation imposée. Autre point important : une amélioration des conditions du contrôle des plannings. En ce qui concerne les délégués du transport de fonds, ils attendent la concrétisation des promesses résultant de l’accord interprofessionnel en ce qui concerne la prépension à 56 ans pour les métiers dits armés. Bref, le ton est donné, l’appel à une mobilisation a été entendu et des actions seront prochainement organisées.

Les délégués du secteur du gardiennage perdent patience. Ils attendent un peu plus de respect et d’écoute de la part des patrons.

Rectificatif Pour le petit granit Namur (CP 102.02), nous annoncions une indexation des salaires au 1er janvier, alors qu’elle n’a eu lieu qu’au 1er février.


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MÉTAL

SYNDICATS • N°04 • 22 FÉVRIER 2008

De FAFER…à Arcelor-Mittal INDUSTEEL BELGIUM: 10 ans se sont écoulés! 10 ans au cours desquels, les travailleurs de cette boîte ont tout connu: emploi garanti, chômage partiel, plein emploi, lutte pour la survie de leur emploi, restructuration, plans de consultants, entreprise achetée et revendue, changement de nom, changement de groupe, autonomie manageriale, application des directives d’un nouveau groupe, etc.…

Quelles leçons retenir de cette décennie? Que l’instabilité appelle l’instabilité! Que le chaos laisse des traces indélébiles en chaque individu! Que l’individualisme ne mène à rien, qu’une stratégie non appropriée à une entreprise peut la conduire à la fermeture… et bien d’autres expériences riches d’enseignements! Rien que du négatif en somme? Non, heureusement … on peut dire que ceux qui ont survécu à ces 10 dernières années comprennent mieux ce que veut dire le mot «SOLIDARITE» et combien il est essentiel pour des travailleurs de s’unir pour être représentés par une délégation syndicale forte, soudée et efficace! Votre délégation a-t-elle toujours été forte, soudée et efficace? Honnêtement non, il y a une dizaine d’années, des individualités tentaient de s’imposer, d’avoir le pouvoir… de mener la barque comme on dit! Notre délégation n’a trouvé sa pleine puissance que quand les hommes qui la composaient ont compris que les différences renforcent plus qu’elles ne divisent dès lors qu’elles deviennent convergentes. Depuis six ans

maintenant, la délégation FGTB d’INDUSTEEL l’a bien compris et s’en félicite… les compétences de chaque délégué servent la même cause, et la rendent plus efficace. Nous atteignons enfin notre but!

Et quel est ce but? C’est de buts au pluriel qu’il convient de parler. Répondre présent partout, à chaque instant, à chaque fois qu’un travailleur estime que ses droits ne sont pas respectés ou qu’il estime avoir besoin de ses délégués. Nous nous fixons comme règle: • de le représenter dignement et efficacement, • de le valoriser face à la direction, • de le renseigner correctement en cherchant les réponses adéquates à ses questions. • de veiller lors des négociations à ce que sa contribution dans l’accumulation des richesses produites par l’entreprise soit reconnue et rémunérée en conséquence. • de suivre et assurer via le CPPT, que ses conditions de travail soient optimales pour préserver sa santé. • de suivre et assurer via le Conseil d’Entreprise, le respect de la législation, de la bonne santé financière de l’entreprise afin que son salaire lui soit versé en fin de mois. On vote chez Industeel les 8 et 9 mai 2008, comment allez-vous organiser votre campagne? Une campagne ne démarre pas trois mois avant les élections! Les élections sont le reflet du travail mené pendant quatre ans! Mais chacun sait que pendant cette période, des demandes plus spécifi-

ques sont formulées aux délégués, des défis nous sont adressés… C’est aussi une période enrichissante pour la délégation syndicale. Il faut être à l’écoute de tous. Si les besoins des travailleurs s’expriment tout au long de l’année, c’est au moment des élections que leur espoir de changement se manifeste le plus.

Bien, mais quels sont vos projets alors? Continuer le travail que nous avons commencé. Etre à l’écoute de nos membres afin d’encore mieux correspondre à leurs attentes. Négocier avec la ferme intention d’annihiler la perte du pouvoir d’achat que nous subissons actuellement. Renforcer nos actions syndicales en étant encore plus présents face aux agressions du monde capitaliste et patronal. Peser de tout notre poids, pour qu’une délégation syndicale européenne voit le jour. Lutter pour que l’Europe devienne plus sociale et pas uniquement celle du libre échange commercial. Etre présent et se battre chaque fois que la démocratie est bafouée ou que les droits des travailleurs sont en danger… Tout un programme…mais êtesvous sûrs de pouvoir y arriver? On ne change pas une équipe qui gagne … on la renforce même! Au terme de ces quatre ans, la délégation FGTB d’INDUSTEEL sort renforcée sur tous les fronts: plus d’affiliés, plus de solidarité et de cohésion entre tous les délégués, suppléants, militants, membres et travailleurs en général … Bref une machine bien posée sur ses rails, bien huilée, et qui fait peur à ses adversaires. Pour le reste, si nous ne

sommes pas en mesure de changer le monde, on peut quant même le vouloir … N’oublions pas que ce sont nos rêves qui nous donnent la motivation, l’envie et la force d’atteindre nos objectifs. Donc rêvons

… mais surtout battons-nous pour qu’ils deviennent réalité!

La délégation MWB-FGTB INDUSTEEL BELGIUM

> POINT DE VUE

Pour qui roule Didier Reynders… Les travailleurs wallons et bruxellois subissent tous les jours les inconvénients de politiques fédérales adaptées aux besoins de la Flandre. Le «Plan de contrôle de la disponibilité des chômeurs» impose ainsi aux travailleurs sans emploi de Bruxelles et de Wallonie un comportement calqué sur celui attendu dans une région en pénurie de main d’œuvre. Avec le sois disant «Pacte de solidarité entre les générations» (objectif loupé!), les prépensionnés du sud sont «activés» comme si le vieillissement posait les mêmes enjeux au nord du pays et chez nous. Quand le gouvernement fédéral réduit le financement de la solidarité interpersonnelle dans le pays en faisant cadeau aux entreprises d’importantes réductions de cotisation sociale, c’est d’abord l’économie régionale qui en a le moins besoin qu’il subsidie. Celle où l’emploi et les salaires sont les plus développés, les effets d’aubaine les plus importants! Quand le «francophonissime» ministre des Finances imagine le système des «intérêts notionnels» pour réduire l’impôt des sociétés, c’est encore «à l’oreille des riches qu’il parle». Mais en néerlandais … Seulement 14% de l’Isoc a été enregistré, en 2006, par les bureaux de recette situés en Wallonie! Les électeurs des droites wallonnes et bruxelloises doivent bien mesurer combien l’affaiblissement des moyens de l’Etat fédéral que leurs élus organisent, avec ces cadeaux fiscaux ou ces réductions de cotisations, les fragilisent «eux d’abord»!

Nico Cué Secrétaire Général

ALIMENTATION-HORECA-SERVICES

> BD FOOD (Namur-Luxembourg)

Sainte horreur de l’injustice Délégué syndical Employés FGTB, Marc Orfei sait également de quoi il parle. Depuis sa sortie de l’école hôtelière Ceria jusqu’à son actuel emploi chez BD Food avalé l’été dernier, par le géant danois ISS Catering. Il a passé toute sa vie dans la restauration pour collectivités et a multiplié les mandats syndicaux malgré ses diverses fonctions dirigeantes. «Nos brigades vont cuisiner sur place dans toute la Communauté française: hôpitaux, groupes scolaires, grosses entreprises, centres pour réfugiés de la Croix-Rouge ou d’asile fédéraux».

«Nous sommes le quatrième groupe du genre en Belgique: 500 personnes employées chez nous, 370.000 dans le monde!» Fils de famille aisée installée en Afrique pendant toute sa jeunesse, l’actuel District Manager n’était «pas du tout destiné à faire du syndicalisme. Mais j’ai une sainte horreur de l’injustice. Encore aujourd’hui, je ne trouve pas normal que la direction puisse décider de ce qu’on va faire des ouvriers, des petites gens, des

petites dames qui nettoient, sans les consulter».

Contre-pouvoir A 55 ans, plus que tout autre, ce chef de zone connait le prix à payer pour ses convictions syndicales sans demi-mesure. «Des baffes dans la gueule, j’en ai ramassé plein durant toute ma vie. Je sais que je dois définitivement couper court à mon cursus professionnel, mes futures promotions, nominations ou avancements. J’aurai toujours mes quatre sardines et jamais une étoile. C’est plus fort que moi: quand j’ai vu la direction distribuer les ducats uniquement à ses protégés, sa garde prétorienne - ceux que j’appelle les dandys de l’internet -, j’ai choisi mon camp une fois pour toutes. Moi, je me bats pour la petite dame de service, celle qui a 1.100 euros par mois en élevant un gosse toute seule». «Je fais beaucoup de bruit volontairement, j’attire les regards. Et si je réussis à aider quelqu’un, j’en fais état. Résultat, en bougeant mon

cul et en l’ouvrant, on est passé à Gembloux chez BD Food de 21 affiliés FGTB à 70. Ça aide la relève à voir ce qui prime dans une société où tout est axé sur la consommation et l’individualisme. C’est une question de crédibilité, de feu sacré à entretenir vis-à-vis des jeunes délégués qui vont nous remplacer un jour. Avec ces repères qu’on n’a plus (service militaire, religions, patriotisme, …), il faut plus que jamais donner l’exemple et certainement pas celui de certains anciens, des couennes de lard qui tapent le carton dans un coin en n’en foutant pas une. Pouvoir se regarder encore dans la glace chaque matin, c’est un incroyable luxe. L’estime de soi, la solidarité, c’est vital comme la fidélité en amitié, la vraie». «Attention, je ne défends pas n’importe quoi: quelqu’un bourré qui a volé ou qui, comme chef de cuisine, joue au matador ou pince les fesses de ses subordonnées, je le flingue de notre boîte. Moi, je défends l’équitable. Si un gars doit par exemple partir parce qu’il a pété

une durite, ce n’est pas une raison pour le broyer ou l’envoyer au cimetière économique. En même temps, dans le contexte actuel, je peux comprendre qu’une société soit là pour faire du profit, de la rentabilité mais pas au détriment de la sueur des employés, des ouvriers. Il faut que ces gens qui dirigent soient intelligents. Je ne veux pas qu’on roule en Porsche et que

nous devions prendre, nous, bus et trains pour payer cette voiture. Nous devons également agir intelligemment: l’heure n’est plus aux barricades avec pavés ou à bloquer les gens. Actuellement, je me bats pour des CDI avec barèmes et chacun dans la bonne catégorie».

«Moi, je me bats pour la petite dame de service, celle qui a 1.100 euros par mois en élevant un gosse toute seule.»


TEXTILE-VÊTEMENTS-DIAMANT

SYNDICATS • N°04 • 22 FÉVRIER 2008

Négocier et mener des actions pour plus de pouvoir d’achat… ça paie!

i-janvier 2008, une vague de grèves a submergé les sous-traitants de l’industrie automobile au Limbourg. Dans plusieurs entreprises, les travailleurs ont fait grève pour plus de pouvoir d’achat, contre la charge de travail trop élevée et l’insécurité des contrats (intérimaires) temporaires. Dans nos secteurs aussi, les travailleurs d’un certain nombre d’entreprises ont mené des actions spontanées où des négociations ont été démarrées pour obtenir davantage de pouvoir d’achat et des conditions de travail plus humaines. Johnson Controls Geel, un soustraitant de Ford Genk, a pris l’initiative pour nos secteurs. Après deux jours de grève, un accord y a été obtenu et prévoyait une augmentation salariale de €0,55 par heure à partir du 1er janvier 2008 ainsi qu’une amélioration du régime de congé d’ancienneté.

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Dans les divers sites du groupe

d’entretien du textile Malysse-Sterima aussi, les travailleurs ont spontanément arrêté le travail à la fin du mois de janvier. La charge du travail, le pouvoir d’achat et l’introduction de la nouvelle classification des fonctions y étaient les grandes difficultés. Après la deuxième proposition de l’employeur seulement, un accord a été atteint concernant, entre autres, l’application anticipée des chèques-repas et de l’indexation, la majoration du groupe salarial 1 au groupe salarial 2, l’introduction d’un système de primes d’ancienneté et un bonus qui sera payé en 2009. Plusieurs accords sur l’augmentation du pouvoir d’achat ont également été réalisés à la table de négociations, sans actions de grève. Quelques exemples: ✓ Johnson Controls Assenede: une augmentation salariale a été obtenue de €0,50 par heure à partir du 1er février 2008. En plus, nombre d’autres avantages ont été améliorés, comme un supplément majoré en cas de chômage temporaire; une indemnité de mobilité plus élevée et des primes d’ancienneté; l’élargissement du congé d’ancienneté et le seuil du crédit-temps qui augmente de 15 à 17%. ✓ Stankiewicz-Grobbendonk: +€0,20 par heure à partir du 1er

février pour les travailleurs qui sont en service depuis 6 mois au moins. ✓ Liebaert-Deinze: + €0,25 par heure à partir du 1er février. ✓ Microfibres-Laarne: majoration du montant du chèque-repas de €0,70. Une grève spontanée a éclaté à UCO Yarns-Brugge le vendredi 8 février. Les travailleurs en avaient marre que la direction continuait à reporter une réunion urgente qui avait été demandée avec insistance par notre délégation syndicale. Et à juste titre, car la charge du travail et la gestion salariale injuste de UCO Yarns ne sont pas des affaires qu’il faut reporter à la légère. Si l’employeur a suffisamment d’argent pour récompenser davantage quelques travailleurs des fonctions supérieures, il provoque de manière injustifiable en refusant toute discussion sur une augmentation du pouvoir d’achat pour le groupe de travailleurs dont le travail est l’un des plus durs. Lors de la rédaction de cet article (le vendredi 15 février), le conflit social chez UCO Yarns était encore en cours. Des corrections s’imposent dans une société où les employeurs doivent payer de moins en moins d’impôts et où beaucoup de managers s’octroient des rémunérations confortables et immorales tandis que les travailleurs doivent travailler de plus en plus et qu’ils ressentent que, malgré leurs ef-

forts, leur pouvoir d’achat baisse. La part des salaires par rapport au produit intérieur brut baisse systématiquement depuis 1980. On est au creux de la vague et un rétablissement rapide est nécessaire. Si les employeurs et les responsables politiques ne veulent pas

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prendre conscience de l’urgence de cette problématique et refusent d’y faire effectivement quelque chose, il faut s’attendre à ce que le mécontentement qui existe dans certaines entreprises soit exprimé sous la forme d’actions spontanées.

Accord sectoriel maîtres-tailleurs, tailleuses et couturières Le 16 janvier 2008, un accord sectoriel a été obtenu pour les maîtres-tailleurs, - tailleuses et couturières (commission paritaire 107). Les lignes de force de cet accord sont les suivantes: • Pouvoir d’achat Augmentation des salaires barémiques et effectifs de €0,10 au 1er février 2008 et de €0,06 au 1er octobre 2008. A partir du 1er janvier 2009: l’introduction de chèques-repas avec une valeur nominale de €2,20 dont la part patronale s’élève à €1,11 et la part personnelle du travailleur est de €1,09. • Prépension Prolongation du régime de prépension sectoriel à 58 ans jusqu’au 31 décembre 2009. Les employeurs s’engagent, pour la même durée, d’appliquer la CCT n° 92, introduisant un régime de prépension à partir de 56 ans pour les travailleurs qui peuvent prouver 40 ans de service en tant que salarié, dont au moins 78 jours de travail avant l’âge de 17 ans. • Congé d’ancienneté A partir de 2008, 3 jours de congé d’ancienneté sont octroyés, avec maintien de salaire, payés par l’employeur, selon les modalités suivantes: - 1 jour de congé d’ancienneté pour les travailleurs avec 10 ans de service dans le secteur - 2 jours de congé d’ancienneté pour les travailleurs avec 20 ans de service dans le secteur - 3 jours de congé d’ancienneté pour les travailleurs avec 25 ans de service dans le secteur • Prime syndicale A partir de 2008, le montant de la prime syndicale est majoré à €120,00.

UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT

Super-poids lourds: Les chauffeurs déçus par les initiatives prises par le Ministre de la Mobilité! l y a peu, le Ministre de la Mobilité, Yves Leterme, a déclaré être en faveur d’une expérience pilote avec des super-poids lourds, connus également comme ecocombis. Ainsi, le Ministre s’est rangé du côté des fédérations patronales du secteur du transport. La FGTB-UBOT s’attendait à un autre choix de priorités du Ministre. Elle demande notamment une approche des problèmes auxquels les chauffeurs professionnels sont confrontés à l’heure actuelle. Au niveau européen le poids maximum des camions a été fixé à 40 tonnes et la longueur maximum à 18,75 mètres. Les types de camions que le ministre veut laisser rouler sur certains trajets, en guise d’expérience, sont longs de 25 mètres et pèsent 60 tonnes. Pour vous donner une idée: 25 mètres égalent la longueur de 5 à 6 voitures familiales, d’une piscine olympique. Autrement dit, le super-camion est de 2 voitures plus long que le tracteur avec semi-remorque que l’on voit sur nos routes aujourd’hui. La FGTB-UBOT s’oppose farouchement au plan ministériel, et cela pour les raisons suivantes: - Dans un pays comme la Belgique, où la circulation est déjà si intense, les problèmes de sécurité risquent de prendre encore une plus grande envergure (angle mort, ralentisseur de vitesse et

I

ronds-points, défense de doubler sur les autoroutes à 2 voies défense de doubler en cas de pluie, «formation d’un mur» sur la première voie des autoroutes...). Les références qu’on fait aux exemples à l’étranger ne sont pas de nature à nous rassurer: les routes à circulation intense belges ne sont comparables en rien avec les routes américaines ou scandinaves; - La Belgique ne dispose pas de l’infrastructure nécessaire pour accueillir ces super-camions: quid des parkings, stations de gasoil, rayons de braquage?; - Des camions encore plus lourds nuiront davantage à nos routes déjà en piteux état, des routes pour lesquelles des travaux d’infrastructure s’imposent afin de pouvoir garantir une circulation plus sûre; - Et, apparemment, personne ne songe à l’emploi des chauffeurs dans ce dossier: avec des camions plus chargés, on pourra faire des économies en matière d’emplois. Que deviendra-t-il du chauffeur une fois qu’on l’a rendu superflu? - Pour pouvoir conduire un tel super-poids lourd, le chauffeur aura besoin d’encore plus de formation, parce qu’on exigera de lui encore plus de compétences et de connaissances, là où il y a déjà une pénurie sur le marché

du travail aujourd’hui. Déjà, les pourparlers avec les fédérations patronales relatifs à l’application de la Directive européenne prévoyant une formation de 5 jours en une période de 5 ans, se déroulent avec beaucoup de difficultés! Les employeurs seront-ils d’ailleurs disposés à augmenter le salaire du chauffeur qui devra conduire le super-camion? - Certes, lorsqu’il devra maîtriser un véhicule plus difficile à manœuvrer et à charger/décharger, le chauffeur se verra confronté à davantage de stress et de pression. La FGTB-UBOT s’attendait, en effet, à ce que le Ministre se prenne à d’autres priorités. Tout en autorisant cette expérience, il ne fait qu’obéir au doigt et à l’œil aux employeurs. Nous nous référons à ce sujet à notre mémorandum de 10 points dans lequel nous plaidons en faveur de parkings plus sûrs et aménagés, d’une limite au cabotage, d’une simplification du code de la route, ... Vous désirez de plus amples informations? Adressez-vous à Frank Moreels, Secrétaire fédéral UBOT Transport routier & Logistique, frank.moreels@btb-abvv.be ou tél. mobile 00 32 475 24 38 96. Visitez également notre site web: www.btb-abvv.be.

Visitez notre site web: www.ubot-fgtb

CHAUFFEURS

DE BUS ET DE CAMION VOUS R EC EVR E Z LA VI S ITE DE LA

!

Comme chauffeur, vous faites de LONGUES JOURNEES, à des moments impossibles. Vous n’avez guère l’occasion de consulter votre syndicat. C’est pourquoi, l’UBOT-FGTB vient à votre rencontre. Dans notre bureau mobile, vous pourrez poser des questions concernant les TEMPS DE CONDUITE ET DE REPOS, LES HEURES SUP, VOTRE SALAIRE... ou simplement discuter avec nous autour d’une tasse de café. OÙ POURREZ-VOUS NOUS TROUVER DANS LES MOIS À VENIR ? Voici les endroits où vous trouverez notre bureau mobile qui sera ouvert de 11h à 18h. JEUDI 06 MARS 2008 : Gand Skaldenpark LUNDI 10 MARS 2008 : LAR Rekkem MARDI 11/MERCREDI 12 MARS 2008 : Z.I. Houdeng Goegnies JEUDI 13 MARS 2008 : Liège Zoning Logistics LUNDI 17/MARDI 18 MARS 2008 : Bruxelles - Brucargo JEUDI 20 MARS 2008 : Z.I. Liège Millemort MERCREDI 26 MARS 2008 : Anvers Rive Droite Quai 702 JEUDI 27 MARS 2008 : Anvers Rive Gauche Deurganckdok MARDI 08 AVRIL 2008 : Gand Skaldenpark MERCREDI 09 AVRIL 2008 : Anvers Rive Droite Quai 702 JEUDI 10 AVRIL 2008 : Anvers Rive Gauche Deurganckdok LUNDI 14/MARDI 15 AVRIL 2008 : Bruxelles - Brucargo LUNDI 21 AVRIL 2008 : LAR Rekkem MARDI 22 AVRIL 2008 : Kempen MERCREDI 23 AVRIL 2008 : Malines JEUDI 24 AVRIL 2008 : Eupen VENDREDI 25 AVRIL 2008 : Grâce-Hollogne LUNDI 28 AVRIL 2008 : Anvers LUNDI 05 MAI 2008 : Gand Skaldenpark MARDI 06 MAI 2008 : Bruxelles - Brucargo MERCREDI 07 MAI 2008 : Limbourg JEUDI 08 MAI 2008 : Zeebruges Zone de transport MARDI 13 MAI 2008 : Z.I. Limbourg JEUDI 15 MAI 2008 : Limbourg LUNDI 19 MAI 2008 : LAR Rekkem LUNDI 02/MARDI 3 JUIN 2008 : La Flandre Orientale MERCREDI 04 JUIN 2008 : Anvers Rive Droite Quai 702 JEUDI 05 JUIN 2008 : Anvers Rive Gauche Deurganckdok LUNDI 16 JUIN 2008 : LAR Rekkem JEUDI 19 JUIN 2008 : Liège Zoning Logistics POUR PLUS DE DÉTAILS QUANT AU LIEU D’ARRÊT DU ROADSHOW, contactez le secrétariat fédéral UBOT Transport Routier & Logistique.

POUR DE PLUS AMPLES INFORMATIONS SUR LE ROADSHOW DE L’UBOT :

APPELEZ L’UBOT – TRANSPORT ROUTIER & LOGISTIQUE AU N° 03/224 34 34 OU ENVOYEZ UN MAIL À VERONIQUE.DE.ROECK@BTB-ABVV.BE WWW.UBOT-FGTB.BE


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EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

SYNDICATS • N°04 • 22 FÉVRIER 2008

Dernière chance de poser votre pied sur la ligne de départ! La date limite pour vous porter candidat aux élections sociales approche à grand pas. Dans votre entreprise, vous pouvez relever un défi motivant: défendre les droits de vos collègues. Dans les lignes suivantes, nous clôturons notre série consacrée aux élections sociales avec un feu d’artifice de rencontres de cinq délégués SETCa. A travers leurs expériences, se vérifie cet adage: «Sans candidats, il n’y a point d’élections et sans bons candidats et délégués, il n’y a point de bon travail syndical». Et si vous étiez candidat? Vous avez entre 18 et 65 ans et vous travaillez depuis au moins 6 mois dans une entreprise de plus de 50 travailleurs? Vous pouvez vous présenter au Comité de prévention et de protection au travail (CPPT) et/ou au Conseil d’entreprise (CE). Le SETCa vous soutiendra par toute l’information utile et des outils de communication efficaces. La loi vous protégera contre le licenciement. Si vous êtes élu(e) délégué(e), vous bénéficierez d’une formation spécifique.

> Claudine ROGET

Be Tv ♦ Communication Rendre possible des avancées sociales! Voilà notre rôle de délégués.

Intéressé(e)? Contactez la délégation SETCa de votre entreprise ou, à défaut, votre section régionale. Il est grand temps de poser votre candidature. Après le 11 mars (si le vote a lieu le 5 mai dans votre entreprise) ou le 24 mars (s’il a lieu le 18 mai), il sera trop tard.

> Ingrit VYT

Solvay ♦ Industrie Le grand problème chez nous, ce sont les nouvelles classifications de fonction. Le plus souvent, les tâches attribuées ne correspondent pas aux capacités réelles des personnes concernées. La délégation s’investit très fort sur ce plan. Si le syndicat ne s’en occupait pas, ces choses passeraient sans aucun bruit et les problèmes seraient, à terme, encore plus difficiles à résoudre. Informer les gens et éviter des problèmes, c’est aussi une de nos tâches importantes… C’est très satisfaisant

de réussir à faire quelque chose pour ceux avec qui on travaille. C’est gratifiant de voir ses collègues apprécier nos efforts. Les résultats ne tombent pas du ciel. Les membres des délégations syndicales travaillent très fort sur ces points. Plus nous serons à nous lancer dans l’aventure syndicale, plus nous pouvons garantir une bonne protection sociale aux travailleurs!»

Apprendre à connaître d’autres gens d’autres secteurs au cours des formations et d’autres activités est déjà enrichissant en soi.

> Luc HOTEL

Arjo Wiggins ♦ Industrie le travail syndicat qui apporte une véritable valeur ajoutée dans l’environnement de travail.

«Devenir déléguée m’a amené dans une période d’expériences nouvelles très instructives. Comme jeune arrivée dans un groupe de gens de plusieurs années d’expérience, j’ai eu l’occasion de progresser lentement et de suivre des formations dans lesquelles on découvre aussi d’autres expériences et des problèmes qui se passent en fait sous vos propres yeux dans votre propre société. Apprendre à connaître d’autres gens d’autres secteurs au cours des formations et d’autres activités est déjà enrichissant en soi. Tous les deux ans, une convention collective de travail est mise sur pied. Ce n’est pas toujours facile car il faut tenir compte de tous les travailleurs (par shift et de jour, vieux et jeune, différents niveaux de fonction, homme et femme, grande et courte ancienneté) et des souhaits spécifiques de chacun.»

> Annick OWEL «En 2004, je suis devenu délégué d’une manière assez particulière. Je n’étais même pas syndiqué! Un de mes collègues a été licencié de manière injuste. Je l’ai beaucoup aidé. Si bien que l’équipe du SETCa m’a demandé de rejoindre leur liste pour les élections sociales. J’ai pris mes responsabilités. Il est toujours

facile de critiquer l’action des syndicats. Pour faire avancer les choses, l’équipe syndicale reste le meilleur levier! Au fond, mon engagement est un choix moral, un choix résolu pour le travail syndical qui apporte une véritable valeur ajoutée dans l’environnement de travail.»

> Marie-Noëlle CHAMPENOIS

Hôpital Saint-Joseph ♦ Non-marchand

Asbl Domino ♦ Non-marchand Nous avons pu réaliser pas mal de choses, y compris en ce qui concerne les questions typiquement liées à l’aide aux personnes âgées

Il est plus que jamais nécessaire de se défendre face à la montée du néo-libéralisme. « Dans le secteur des maisons de repos et de soins, il n’existait pas encore de véritable tradition en matière de réel fonctionnement syndical. Pourtant, nous avons pu réaliser pas mal de choses, y compris en ce qui concerne les questions typiquement liées à l’aide aux personnes âgées, comme la prévention des problèmes de dos. Sans un syndicat fort, c’est le genre de question qu’oublie vite la direction. «Pour convaincre mes collègues, je leur dis que pour l’avenir de nos enfants, il est plus que jamais nécessaire de se défendre face à la montée du néo-libéralisme qui nous transforme insidieusement en ‘esclaves’ new look. Au début, j’étais très timide face à la direction, mais

c’est un défaut que j’ai pu corriger en partie grâce au syndicat. La représentation syndicale SETCa est importante dans notre entreprise. J’attends avec impatience d’avoir de nouveaux collègues délégués pour défendre encore mieux la solidarité quand on négocie.»

La direction nous donnait le minimum légal, mais jamais rien de plus. Par le passé, notre maison de repos et de soins dépendait d’un hôpital. Lorsqu’elle s’en est détachée, il y avait une différence entre nos salaires et ceux des infirmières dans les hôpitaux. Aujourd’hui, le fossé est comblé. Finalement nous gagnons la même chose que nos collègues des autres institutions. Sans le syndicat, cette avancée importante n’aurait jamais vu le jour.»


SYNDICATS • N°04 • 22 FÉVRIER 2008

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> J.O. PROPRES:

Faites bouger les J.O. et les marques de sport!

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Faut-il accepter la soumission du sport et des valeurs du fair-play aux intérêts financiers des organisateurs des Jeux et de leurs sponsors de l’industrie des équipements de sport? Faut-il supporter les violations des droits humains et des droits des travailleurs sur

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Porter la médaille des J.O. Propres

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Les J.O. sont aussi la vitrine de l’in-

Fort de confortables bénéfices (quelque 500 millions € en 2006), Adidas peut en effet se permettre d’accompagner les enchères. On est en droit de se demander ce qu’en pensent les travailleurs de l’usine Yu Yuan qui fabriquent des chaussures pour Adidas en Chine. Leur salaire oscille entre 84 et 111 euros par mois. Un salaire qui ne leur permet pas de vivre décemment, ni d’envisager sereinement leur avenir…

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Le revers de la médaille

Un exemple? Adidas, parrain de l’équipe olympique belge, aurait sponsorisé l’organisation des JO de pékin pour 70 millions de dollars. Pour figurer parmi les sponsors des J.O. de Londres, en 2012, il aurait d’ores et déjà accepté de verser plus du double.

lesquelles se bâtit ce profit? La Campagne J.O. Propres appelle tout les citoyens, les supporters et les sportifs à dire «ça suffit».

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En outre, les travailleuses et travailleurs chinois n’ont pas la liberté de s’associer. S’ils tentent de défendre leurs droits, c’est au prix de risques personnels importants qui ont conduit nombre d’entre eux en prison ou dans des camps de rééducation. A l’occasion des J.O. 2008, tous les projecteurs seront braqués sur pékin. En Chine, comme ailleurs, il est urgent que les travailleuses et les travailleurs puissent vivre décemment de leur travail et que leurs droits fondamentaux soient respectés, notamment celui de s’associer en syndicat. IHLO, le bureau de liaison de la Confédération syndicale internationale avec la Chine, mène à ce propos une campagne sous le titre «Chine, tiens tes promesses olympiques», faisant ainsi référence aux multiples déclarations des autorités chinoises qui, au moment de plaider pour obtenir les J.O. à Pékin, promettaient que les J.O. seraient l’occasion d’avancées notables pour les droits humains en Chine.

ISCRIM ED

AL DIC E ET NEGOCIA

Faut-il supporter ce sacrifice des travailleurs mais aussi des droits humains au nom du sport-business? La question a le mérite d’être posée…

dustrie des équipements de sport, largement dominée par des marques dont l’activité a généré des bénéfices estimés à 3 milliards de dollars en 2005! Ne produisant pas elles-mêmes, les marques font la part belle à un marketing juteux. Une activité qui contribue à financer le sport professionnel, les athlètes, les clubs et surtout les organisateurs de grands événements sportifs comme les Jeux olympiques. Mais, et c’est le revers de la médaille, cette activité exacerbe la pression sur les coûts de production et les conditions de travail dans les usines fabriquant leurs produits.

TRAVAI DE

ORCE LF

Au-delà de la grande fête du sport, les J.O. de Pékin s’annoncent parmi les plus lucratifs de tous les temps. Pourtant, tous les citoyens chinois ne profiteront pas de l’aubaine. Un exemple? Le ticket d’entrée pour la cérémonie d’ouverture des Jeux se vend officiellement à 5000 Yuans, soit 468€. C’est l’équivalent de plus de 4 mois de salaire d’un travailleur fabriquant des chaussures de sport en Chine. Et pas à n’importe quelle condition: pour ce salaire, il lui aura fallu travailler 12 heures par jour, sept jours sur sept sans pouvoir s’associer librement pour défendre ses droits. De récentes enquêtes sur les conditions de travail dans 4 usines chinoises fabriquant des marchandises sous licence olympique ont révélé de nombreuses violations graves des droits fondamentaux des travailleurs. Parmi ces violations, il y a le recours au travail des enfants ou encore le paiement de salaires inférieurs de moitié aux minima légaux.

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AVAIL D TR

J.O. PROPRE S 2008

Menée par 19 organisations, J.O. Propres relaye la campagne Play Fair 2008*. Une campagne à échelle mondiale lancée pour le respect des droits des travailleurs et des travailleuses exploités. D’ici au 08/08/2008, date d’ouverture des J.O., chaEnclenc que supporter, chaque cihez le c han toyen, pourra témoigner F a i tes bou gement pour le de son attachement aux ger les J.O. et le s droits des trav droits des travailleurs s marqu a et des travailleuses à l’occasion es de sp illeurs … o rt ! des nombreuses activités de rue, événements sportifs, fêtes et festivals. Pour enclencher le changement, deux gestes simples: porter la médaille J.O. Propres et contribuer, par son engrenage à faire tourner la mécanique du changement: faire bouger les J.O. et les marques de sport. Ed. res

p. C. Cra

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COLLOQUE Vendredi 14 mars 2008 8h30 - 18h00 Bruxelles

Plus d’infos sur: www.jopropres.be

60 ans après la loi portant *alliance entre la Campagne Vêtement Propres internationale, la Confédération Syndicale Internaionale et la Fédération Internationale des Travailleurs du Textile, de l’Habillement et du Cuir.

Vers un nouveau type de solidarités

organisation de l’économie

Vers une protection renforcée pour les délégués du personnel?

La Campagne «Vêtements Propres» est née il y a 10 ans. Au nom des droits des travailleurs et de leur respect dans le monde entier, la Campagne a fait le pari - réussi - d’une coopération durable et concrète entre ONG, syndicats, organisations de consommateurs et organisations sociales. Au milieu des années ’90, le scandale «sweatshops» éclate: des travailleurs sont exploités à la limite de l’esclavage pour produire les biens que nous consommons. C’est une face cachée de la mondialisation qui est alors révélée au grand jour. Une mondialisation caractérisée par une dérégulation économique maximale mais aussi par la montée en puissance des entreprises multinationales et leur déresponsabilisation vis-à-vis de leurs filières d’approvisionnement par l’entremise de la sous-traitance massive et en cascade dans des pays à bas salaires.

équipements de sport. Les relations d’emploi et le dialogue social y sont mis à mal, affaiblissant les instruments syndicaux traditionnels. C’est dans ce contexte qu’est née la Campagne Vêtements Propres en Belgique francophone (Campagne Schone Kleren pour la Belgique néerlandophone). Portée par une plate-forme d’organisations syndicales, d’ONG, d’organisations sociales, la Campagne Vêtements Propres a pour objectif le respect des droits fondamentaux des travailleurs et l’amélioration de leurs conditions de travail.

Depuis plus de 20 ans, ces pratiques sont monnaie courante dans l’industrie de l’habillement et des

Par l’information et la sensibilisation du public, elle propose de mettre en œuvre des solidarités

d’un type nouveau. En exigeant le respect des droits des travailleuses et des travailleurs qui fabriquent leurs vêtements, les consommateurs peuvent contribuer à renforcer les organisations de ces travailleurs et leurs combats pour la défense de leurs droits et l’amélioration de leurs conditions de travail. Bilan après 10 ans d’action? Les interpellations de la Campagne ont contribués à des victoires. Peut-être des gouttes d’eau dans l’océan mais des gouttes d’eau gagnées grâce à la solidarité entre travailleurs et consommateurs. Plus d’infos: www.vetementspropres.be.

avec le soutien de la FGTB et de la CSC en collaboration avec l’asbl Dereac et l’AIJD (Association Internationale des Juristes Démocrates)

Une demande de reconnaissance a été introduite auprès de l’Ordre des Barreaux Francophones et Germanophones. Le colloque a été reconnu pour la formation permanente des magistrats par le Service Public Fédéral Justice.

Infos et Inscriptions (avec frais de participation) avant le 29 février 2008 auprès du secrétariat du colloque: PROGRESS Lawyers Network Broederminstraat, 38 – 2018 Anvers Tél: 03/ 320 85 30 - Fax: 03/ 366 10 75 E-mail: info@progresslaw.net


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EMPLOI

SYNDICATS • N°04 • 22 FÉVRIER 2008

> LA FGTB FÉDÉRALE ENGAGE:

1 Vérificateur (h/f)

1 AS400 System Engineer (h/f)

Place dans l’organisation:

But de la fonction

Relève de la responsabilité de et rapporte au Directeur audit externe

Contexte de la fonction:

La fonction fait partie du service informatique fédéral de la FGTB. Vous assurez l’installation, les upgrades HW et SW, le tuning et l’entretien de plusieurs ISeries / AS400s liées entre eux.

La fonction se situe au sein du service fédéral d’audit externe

Profil

But de la fonction / Tâches principales: - Contrôler la conformité et la régularité de la tenue de la comptabilité des prestations sociales de la FGTB, ainsi qu’une série de comptabilités spécifiques au sein des régionales FGTB (tant francophones que néerlandophones) sur base des directives émanant de l’Onem.. - Former et assister des (nouveaux) comptables aux spécificités de la comptabilité des prestations sociales

Compétences requises: - Àu moins diplôme supérieur de type court: études commerciales (comptabilité) - Se servir d’un PC (environnement Windows) - Langue maternelle française avec bonne connaissance du Néerlandais - Sens des responsabilités/discrétion

Nous vous offrons:

- Vous avez au moins 3 ans d’expérience pertinente avec les ISeries/OS400. - Vous êtes flexible, communicatif, sociable et vous avez l’esprit d’équipe

Conditions spécifiques - Vous avez un diplôme d’études supérieures en informatique ou équivalent par expérience pratique - Vous avez acquis une expérience solide en travaillant dans un environnement distribué avec plusieurs ISeries/ as400s. - Vous avez une connaissance approfondie en matière de sécurité et de protocoles de réseau et de communication. Connaissance des deux langues nationales (français & néerlandais) et de l’anglais (passif). Vous travaillez dans un environnement avec plusieurs AS400’s, DB2/400, WebSphere Application Server, séries MQ…

Nous vous offrons:

Un contrat à durée indéterminée Barème en vigueur à la FGTB Des avantages extralégaux

Un contrat à durée indéterminée Barème en vigueur à la FGTB Des avantages extralégaux Vous travaillez à 5 minutes de marche de la Gare Centrale

Adressez votre candidature avant le 29 février 2008 à la FGTB fédérale Christine Bartholomi, Directeur Administratif Rue Haute 42, 1000 Bruxelles christine.bartholomi@fgtb.be

Adressez votre candidature avant le 29 février 2008 à la FGTB fédérale Christine Bartholomi, Directeur Administratif Rue Haute 42, 1000 Bruxelles christine.bartholomi@fgtb.be

Renseignements techniques concernant la fonction Dirk Gillebert, Directeur Informatique 02 506 83 13 dirk.gillebert@abvv.be

Informations supplémentaires: Christian LAENEN 02/506 82 93 christian.laenen@abvv.be

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t. ce autremen

de l’assuran

2 Senior J2EE/JAVA developers (h/f) But de la fonction La fonction fait partie du service informatique fédéral de la FGTB. Vous assurez le design, le développement et l’implémentation de composantes informatiques dans un environnement JAVA/J2EE. Dans le cadre de ces projets vous allez développer des logiciels à haute valeur ajoutée pour nos collaborateurs et nos membres, mais vous formerez également les collaborateurs IT en java/J2EE.

Profil - Vous avez au moins 3 ans d’expérience dans le développement de logiciels. - Vous avez l’esprit analytique - Vous êtes flexible, communicatif, sociable et vous avez l’esprit d’équipe

Conditions spécifiques - Vous avez un diplôme d’études supérieures en informatique ou équivalent par expérience pratique - Vous avez une expérience solide dans le développement d’applications multi-tier dans un environnement Java/ J2EE. - Vous avez une connaissance profonde en matière de services Web, Hibernate, Struts, JSF, JSP, Ajax, XML - Vous avez des connaissances en HTML - Vous avez une connaissance approfondie de SQL, DB2 - Des notions en RPG, ILE, CL sont un plus Connaissance des deux langues nationales (français & néerlandais) et de l’anglais (passif). Vous travaillez dans un environnement avec plusieurs ISeries, DB2/400 et WebSphere Application Server.

Nous vous offrons: Un contrat à durée indéterminée Barème en vigueur à la FGTB Des avantages extralégaux Vous travaillez à 5 minutes de marche de la Gare Centrale

Adressez votre candidature avant le 29 février 2008 à la FGTB fédérale Christine Bartholomi, Directeur Administratif Rue Haute 42, 1000 Bruxelles christine.bartholomi@fgtb.be Renseignements techniques concernant la fonction Dirk Gillebert, Directeur Informatique 02 506 83 13 dirk.gillebert@abvv.be


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