Syndicats n°07 du 11/04/2008

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N°07 • BIMENSUEL • 63ème année Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90 Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

11 AVRIL 2008 • Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG

Appel général: Tous les jeunes FGTB sur le Dancefloor! Pour la 2ème année consécutive, les Jeunes FGTB et les ABVV Jongeren organisent leur Working Class Night, leur festival de clubs en Belgique. La nuit du 25 avril 2008, pas moins de 15 soirées seront organisées dans 13 villes de tout le pays, du Nord au Sud en passant par Bruxelles. Pour l’occasion, 24 salles, presqu’autant de styles musicaux et plus de 100 artistes vous attendent nombreux! En plus, le ticket d’entrée est gratuit pour ceux qui sont affiliés à la FGTB! Cette initiative est indéniablement, dans l’histoire de notre mouvement, l’événement majeur organisé pour les jeunes de toute la Belgique. C’est également l’occasion, pour les militants et les délégués, de promouvoir le côté original et dynamique de la FGTB vis-à-vis des jeunes...

Voir notre dossier – Pages 8&9

EUROPE

Euromanif pour le pouvoir d’achat Page 3

INDEX

Nouvelle indexation de 2% en mai Page 4

ÉPARGNE-TEMPS

Un cheval Troie dans la sécu? Page 5

FGTB WALLONNE

Jean-Claude Vandermeeren quitte la scène Page 7



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RÉGIONS

SYNDICATS • N°07 • 11 AVRIL 2008

Namur

Brabant Délégués? Candidats aux élections sociales? Participez à notre fête du 1er mai.

Maison Syndicale C.G.S.P. « André GENOT » Rue de l’Armée Grouchy, 41 à 5000 NAMUR

Inscription obligatoire. Contactez votre permanent si vous n’avez encore rien reçu.

Petit – Déjeuner des Travailleurs Sans Emploi

La FGTB Brabant Wallon a enfin son site web. Vous voulez connaître nos dernières activités? Vous êtes à la recherche d’un n° de téléphone ou d’une adresse?

Au menu: café, croissants et atelier CV

Editeur responsable : Jean-Marie FLAMEY – Rue de l’Armée Grouchy, 41 à 5000 NAMUR

Pour la parfaite organisation du repas fraternel, merci de renvoyer, à Madame Colette GOULIER, Secrétariat de JeanMarie FLAMEY, C.G.S.P., Rue de l’Armée Grouchy, 41 à 5000 NAMUR (Tél : 081/72.91.12 - Fax : 081/72.91.31 - e-mail : colette.goulier@ cgsp.be) pour le VENDREDI 25 AVRIL 2008, votre confirmation de participation par le biais du bulletin ci-dessous.

Vous êtes travailleur sans emploi? Vous avez envie de participer à notre atelier CV et présentation à l’emploi? Vous avez une expérience intéressante à ce sujet et vous souhaitez la partager? Vous souhaitez avoir des conseils pour réaliser un bon CV ou une lettre de présentation attrayante? … Alors, venez participer à notre Petit – Déjeuner des sans-emploi : - nformations sur le CV et le langage non verbal - Informations sur les possibilités d’aide à la réalisation de CV - Echange d’idées et d’expérience - Débat Ce petit-déjeuner aura lieu: A la Centrale Générale, 2e étage, rue de Namur, 24 à 1400 NIVELLES Le vendredi 16 avril 2008 de 9h à 12h Les frais éventuels de déplacement ainsi que de garderie (sur présentation de justificatif) seront bien entendu pris en charge par la FGTB. Entrée gratuite. Bienvenue à tous.

Namur

Surfez vite sur notre site www.fgtb-bw.be

Luxembourg

1er mai 2008 Nom : …………………………………….... Prénom: …………………………………. Adresse :………………………………………………………………………………………...... ………………………………………………………………………………………………………....... Centrale professionnelle : .............................................................................. Secteur d’activité : ................................................................................................

Nombre de participant(s) : ADULTE (S): …… X 10,00€ = ENFANT(S): …… X 6,00€ = Total =

……….. € ……….. € ……….. €

Barbecue

Montant à verser au compte n° 636-3827404-08 (communication: animations/CGSP 1er mai 2008) pour vendredi 25 avril 2008 au plus tard.

INVITATION A l’ensemble des Commissions Pensionné(e)s et Prépensionne(e)s de la CGSP NAMUR et de la FGTB Namur Le mercredi 30 avril 2008 de 14h à 19h Sous le chapiteau du parking de la Maison Syndicale «André Genot» Rue de l’Armée Grouchy, 41 - 5000 NAMUR Cher(e)s Pensionné(e)s et Prépensionné(e)s, Les membres du Comité de l’Intersectorielle des Pensionnés et Prépensionnés de la CGSP et de la FGTB Namur ont le plaisir de vous inviter le 30 avril, dans le cadre des festivités du 1er mai 2008. Voici le programme: Démonstration de danses avec l ’ASBL « Les jambiens » goûter – thé/dansant animé par DJ STR@xx et par le musicien –claviériste Pol Gilles, accompagné au chant par Everine Vison Contre une modique participation de 5,00 € pour les affilié(e) s et 7,00 € pour les non- affilié(e)s. Vous recevrez tarte et café et passerez un agréable moment. Réservation obligatoire pour le lundi 21 avril 2008 par versement au numéro de compte: 877-6691601-69 de la CGSP PENSIONNES ET PREPENSIONNES NAMUR (communication: goûter – thé/dansant 30/04/2008) Contacts: Maria Pasquarrelli : 81/55.91.62 Christine Mahiels: 0473/86/95.96

Bulletin d’inscription à renvoyer à la Commission «Loisirs»

Sera accompagné(e)de…… pers. affilié(e)s et/ou de……pers. non affilié(e)s

Rue Jean Bebronne, 14 à 5020 Suarlée pour le 21 avril: NOM:………………………………………Prénom :………………………………… Affilié(e): ❍ oui ❍ non

Elections sociales: Toujours plus, toujours mieux! Plus que quelques semaines avant le début des élections!!! Nous avons déposé des listes dans 67 entreprises; sur nos listes figureront 192 candidat(e)s qui se présentent pour la première fois et plus de 200 anciens. Encore quelques nouvelles entreprises où notre Centrale n’avait pas déposé de liste en 2004 ! - James Walker Benelux à Naninne - Institut pour le Développement de l’Enfance et de la Famille à Sambreville - Les Goélands à Spy - Institut Saint Lambert à Bonneville - Institut Notre Dame du Sacré Cœur à Yvoir - Revivre à Sugny - Institut St Jean de Dieu à Namur - Analys à Suarlée - Gamma Medic aux Isnes

PRÉSENTE

WORKING CL ASS NIGHT Vendredi 25-04-2008 GOLDEN – NAMUR L’ENTREPOT - Arlon www.workingclassnight.be infos Pages 8&9


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BRUXELLES

SYNDICATS • N°07 • 11 AVRIL 2008

Editeur responsable : Ph. Van Muylder, 34 Bd Empereur, 1000 BXL - design : signelazer.com - © photo: Melody Mc Daniel

2008

MAI MEI 13.00 >20.00

PL. ROUPPE

LURA

(CABO VERDE)

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info FGTBBRUXELLES.BE ABVVBRUSSEL.BE

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PRÉSENTE

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Rende

WORKING CL ASS NIGHT

14.00 - 15.00 : meeting à la Maison des Huit Heures, Place Fontainas.

Vendredi 25 avril FUSE - Bruxelles

15.00 - 15.30 : cortège de la Place Fontainas vers la Place Rouppe, en fanfare.

www.workingclassnight.be Infos pages 8&9

P&V soutient le 1er mai de la FGTB de Bruxelles


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RÉGIONS

SYNDICATS • N°07 • 11 AVRIL 2008

Tournai-Ath-Lessines > LA CENTRALE GENERALE COMMUNIQUE Ramassage des cartes de timbres «Intempéries 2007» ➨ Tournai (FGTB, Avenue de Maire, 134) > Dès maintenant, tous les jours entre 9h et 12h et entre 13h et 17h ➨ Lessines (FGTB, rue G. Freyberg, 11) > Dès maintenant, tous les vendredis, entre 14h et 17h ➨ Ath (FGTB, rue de Brantignies, 21) > Le 3e samedi du mois entre 9h et 11h ➨ Ellezelles (FGTB, Place, 14) > Tous les jeudis, entre 9h et 11h ➨ Leuze (FGTB, Grand Rue, 3) > Bureaux ouverts tous les jours entre 9h et 12h + le lundi entre 14h et 18h et le mercredi entre 14h et 17h ➨ Basecles (FGTB, rue des Déportés, 25) > Les 1er et 3e vendredis du mois entre 13h30 et 14h15 ➨ Peruwelz (FGTB, Place du Foyer Péruwelzien, 29). > Les 1er et 3e vendredis du mois entre 14h30 et 15h30 > Les 1er et 3e vendrdis du mois entre 16h et 17h

Charleroi-Sud hainaut Fête multiculturelle du 1er mai 2008 Cette grande fête de la multiculturalité vous permettra de déguster différentes spécialités gastronomiques (stand italien, espagnol, grec …). Des groupes musicaux et folkloriques (salsa, oriental, espagnol, italien, rap …) agrémenteront également cette journée dédiée à l’ouverture sur les autres cultures.

Les bureaux de la Centrale générale seront fermés - le mercredi 30/04/2008, à midi - le vendredi 2 mai 2008

Mons-Borinage

Festivités du 1er mai 2008 à la FGTB Mons-Borinage

Centre

Invitation cordiale à toutes et tous

Réunion de l’Amicale des Pensionnés, Prépensionnés, Invalides DUFERCO (ex G. BOEL)

La FGTB Mons Borinage a le plaisir de vous annoncer qu’elle organise des festivités lors de la prochaine fête du travail du 1 mai.

Le mercredi 16 avril à 14h30 Maison du Peuple d’Haine-St-Pierre, rue de la Station

Vous trouverez ci-après le programme de cette journée.

«Elections sociales» Orateurs: Leclercq Roger, Vander Goten Daniel Invité: Di Tullio Gaetan

➢ 12h30: accueil + apéritif + barbecue * ➢ 14h à 15h: présentations sur le thème des élections sociales ➢ 15h: discours Orateurs: Alain De Nooze, Président de la FGTB Mons-Borinage Philippe Borsu, Secrétaire Régional ff Mons-Borinage Anne Demelenne, Secrétaire Générale de la FGTB Fédérale et Présidente de l’Interrégionale Wallonne de la FGTB ➢ 16h à 17h: concert assuré par un groupe de la région (entrée gratuite) ➢ 18h: clôture des animations Les festivités se dérouleront sous chapiteau dans la cour de la régionale. Un château gonflable sera prévu pour les enfants. Adresse: FGTB Mons-Borinage Rue Lamir 18-20 7000 Mons * réservation obligatoire avant le 22 avril 2008; bulletin d’inscription disponible auprès de votre centrale ou à la FGTB Mons-Borinage (tél: 065/32 38 32)

PRÉSENTE

Le GSARA et la FGTB vous invitent du 21 au 25 avril 2008 au cinéma Le Parc, 68 rue de Montigny 6000 CHARLEROI à la 7e édition «d’Arrêts sur Images». 20 films qui: bousculent des idées reçues, révèlent des réalités occultées, racontent ce qu’on ne sait pas… Thèmes abordés: la mémoire collective, la mondialisation, la critique des médias, l’image de la femme, l’engagement, l’immigration. Plus d’infos sur http://www.fasi.be 5 jours: - 4 projections par jour, - 19 débats, - 2 premières internationales, - 1 première européenne, - 10 premières belges et ceci à partir du 21 avril 2008. Des débats qui invitent le public à s’impliquer, à prendre sa part de responsabilités une fois la projection, le spectacle et le rideau tombé… Prix des places: - adultes 5,00 € - étudiants 3,00 € Conditions spéciales pour écoles et accompagnateurs. La carte déclic et article 27,… sont acceptés. Plus d’infos : 071/651.945

WORKING CL ASS NIGHT

Venderdi 25-04-2008 COLISEUM – Charleroi SPY BAR & POINT BAR – Mons STEFEN’S CAFÉ – Tournai www.workingclassnight.be Infos pages 8&9

Dans le cadre de la Semaine de la Solidarité Internationale Citoyenne de la Région de Charleroi, La FGTB Charleroi & Sud Hainaut et l’asbl d’éducation permanente CENFORSOC ont le plaisir de vous inviter à la projection du documentaire: «EL EJIDO: LA LOI DU PROFIT» Un regard sans concessions sur les conditions de vie terribles des immigrants clandestins qui travaillent comme des esclaves dans la fournaise des gigantesques serres de la région d’Alméria (Espagne). Le film sera suivi d’un débat animé par Marcel ETIENNE (CEPAG) Le Mardi 15 avril 2008 à 18h30 FGTB Charleroi - Boulevard Devreux 36-38 Salle Allende – Rez de Chaussée 6000 CHARLEROI

L’asbl CEPRé vous informe …… VOYAGE Samedi 3 mai 2008 – départ 9h00 Brasserie de l’Eau de Villée (expo Orchidées), Château de Leers-Fosteau (dégustation gratuite), Brasserie du Val de Sambre (dégustation gratuite) Infos: 064/23.61.20 - 064/28.24.71 SOUPER DANSANT «FETE DES MERES» Samedi 10 mai 2008 – 19h00 A la FGTB CENTRE – rue Henri Aubry 23 / 7100 La Louvière (Jolimont) MENU: 15€/adulte – 9€/-10 ans Infos 064/28.24.71 La FGTB régionale du Centre a le plaisir d’inviter les militants à une soirée spéciale « Elections sociales » le 22 mai 2008 dès 18h00 dans le hall de la FGTB Centre, rue Henri Aubry, 23 à 7100 La Louvière. Projection des résultats et buffet dînatoire. Bienvenue à toutes et tous.

L’asbl CEPRé vous informe…

La peur du rouge

Exposition n sur l’anticommunisme en Bel Belgique

Du 6 mars au 18 avril 2008 Accessible gratuitement du lundi au vendredi 8h30 à 12h15 / 13h15 à 16h30 rez-de-chaussée Bâtiment FGTB CENTRE Rue Henri Aubry 23 - 7100 LA LOUVIERE

Invitation à toutes et à tous!


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RÉGIONS

SYNDICATS • N°07 • 11 AVRIL 2008

Liège-Huy-Waremme

IMPORTANT A l’attention de nos affiliés en chômage

«Tous à Vottem...!» ce samedi 19 avril 2008

Nos bureaux seront fermés les 1er et 2 mai en raison de la fête du travail et de l’Ascension L’ONEM nous autorise à débiter les comptes le 30 avril Afin de nous permettre d’encoder votre payement dans les meilleurs délais Nous vous invitons à rentrer votre carte dès le 24 avril Attention, si vous travaillez durant cette période, vous devez conserver votre carte jusqu’à la fin du mois

> CENTRALE GENERALE FGTB

SECTION LIEGE-HUY-WAREMME Place Saint-Paul, 13 - 4000 Liège

Avis aux travailleurs de la construction Paiement des cartes intempéries Le paiement des cartes intempéries couvrant la période du 1er janvier 2007 au 31 décembre2007 s’effectuera par versement sur votre compte bancaire par la Centrale Nationale à partir du 28 Avril 2008. Pour faciliter l’organisation du paiement, nous vous invitons à nous transmettre, à partir du 1er Avril 2008, la (les) carte(s) reçue(s) de votre (vos) employeur(s), après y avoir indiqué votre numéro de compte bancaire, accompagné(e)s de votre carnet syndical, soit par la poste, à nos guichets, à nos permanences ou auprès de nos sectionnaires. Nous vous rappelons que nos guichets sont ouverts place St Paul, 13 à LIEGE, tous les jours de 9h à 11h30 et de 13h30 à 16h30 ainsi que les samedis 12, 19 et 26 avril 2008. Les cartes peuvent également être rentrées lors de nos permanences extérieures qui seront organisées suivant le calendrier ci-dessous:

PRÉSENTE

WORKING CL ASS NIGHT

Vendredi 25-04-2008 SOUNDSTATION – Liège www.workingclassnight.be Infos pages 8&9

LIEGE: Place St-Paul, 13, A partir du MERCREDI 2 Avril 2008 de 9h à 11h30 et de 13h30 à 16h30. HUY: au local de la FGTB, rue l’Apleit, 12 Le JEUDI 17 Avril 2008 de 16h30 à 17h30. Le SAMEDI 19 Avril 2008 de 9h à 10h. HANNUT: au local de la FGTB, rue Zénobe Gramme, 7, Le SAMEDI 19 Avril 2008 de 11h à 12h. Le VENDREDI 25 Avril 2008 de 15h30 à 16h. FLERON: au local de la FGTB, avenue des Martyrs, 86, Le MARDI 15 Avril 2008 de 17h à 17h30. Le MARDI 22 Avril 2008 de 14h à 14h30. WAREMME au local de la FGTB, rue du Baloir, 5 Le VENDREDI 18 Avril 2008 de 16h30 à 17h30. Le VENDREDI 25 Avril 2008 de 16h30 à 17h30. SERAING: au local de la FGTB, rue Paul Janson, 41 Le VENDREDI 18 Avril 2008 de 9h à 10h. FLEMALLE: au local de la FGTB, Grand Route, 122 Le VENDREDI 18 Avril 2008 de 10h30 à 11h30. JUPILLE: au local de la FGTB, rue Chafnay, Le MARDI 22 Avril 2008 de 15h à 15h30. HERSTAL: au local de la FGTB, rue Large Voie, 36 Le MARDI 22 Avril 2008 de 16h à 16h30. VISE: au local de la FGTB, rue des Récollets, 63 Le MARDI 22 Avril 2008 de 17h à 17h30. POULSEUR: au local de la Mutuelle, rue des Ecoles, 30 Le JEUDI 24 Avril 2008 de 16h à 16h30. Le JEUDI 8 Mai 2008 de 16h à 16h30. AYWAILLE: au local de la FGTB, rue L. Libert, 22 Le JEUDI 24 Avril 2008 de 17h. à 17h30. Le JEUDI 8 Mai 2008 de 17h à 17h30. SCLESSIN: au local de la F.G.T.B. rue de l’Ile Coune, 50, A partir du 2 Avril 2008 aux jours et heures d’ouverture des bureaux. CENEE: au local de la FGTB, rue Neuve, 18-24 A partir du 2 Avril 2008, les jours habituels d’ouverture CHAPON-SERAING: rentrer les cartes auprès du Camarade Louis LAROCK.

Verviers


ÉDITO

SYNDICATS • N°07 • 11 AVRIL 2008

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> ÉDITO

Pas touche à l’index! andis que 35.000 travailleurs de 50 organisations syndicales provenant d’une trentaine de pays, manifestaient ce 5 avril à Ljubljana, capitale de la Slovénie, pour l’amélioration du pouvoir d’achat, mis à mal par une inflation devenue partout galopante, Jean-Claude Trichet, le Président de la Banque Centrale Européenne, s’en prenait une fois de plus à notre système d’indexation automatique des salaires. Si ce n’est pas de la provocation, cela y ressemble fort!

T

Inflation «perçue» et «réelle» Il y a à peine quelques semaines, la Banque Nationale de Belgique se voulait rassurante. Elle faisait une subtile distinction entre l’inflation «perçue» (comprendre «exagérée») par les consommateurs obnubilés par les hausses de prix trop visibles, et l’inflation «réelle», celle mesurée par les économistes, de loin inférieure... Aujourd’hui que le taux d’inflation mesuré atteint 4,39% - du jamais vu depuis 22 ans -, cette même Banque Nationale est prise de panique et appelle à la plus grande prudence par rapport à l’indexation des salaires sans interpeller ceux qui sont responsables de l’accélération de l’inflation: Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Qu’est-ce qui grève notre pouvoir d’achat? • L’énergie tout d’abord. Carburants, électricité et gaz sont responsables pour les 3/4 de la dernière poussée d’inflation. Que propose le Gouvernement pour mettre au pas pétroliers, électriciens et gaziers? De «surveiller» les prix et les tarifs… Sur la fiscalité indirecte (accises et TVA) qui représente dans le cas des carburants 60 à 70% du prix de

vente, il se tait dans toutes les langues nationales. • La hausse immodérée des loyers: rien n’est prévu pour enrayer les dérapages. • Les denrées alimentaires. Il est maintenant démontré que les intermédiaires entre le producteur et le consommateur – dont la grande distribution - ont profité de la hausse des prix des matières premières pour gonfler artificiellement leurs marges. Que propose le Gouvernement? De «monitorer» les prix et de faire les grands yeux s’il y a dérapage. Dérapage il y a. Personne ne sourcille: le meilleur instrument, disent les économistes en vue, c’est de laisser jouer la concurrence… On a vu ce que donne la main invisible de l’économie de marché, y compris pour le gaz et l’électricité, secteurs où la concurrence n’est qu’une mascarade.

Pourquoi toujours nos salaires? Par contre, la seule mesure contraignante à laquelle on pense, c’est de modérer encore plus les salaires, c’est d’attaquer le système d’indexation automatique. C’est déjà en soit indécent au moment où tout le monde reconnaît qu’il y a un problème de pouvoir d’achat. Cela devient scandaleux quand on voit les «indexations» que s’octroient les grands patrons, ceux-là mêmes qui se disent victimes de la dure loi de la concurrence et se lamentent des coûts salariaux: J.P. Votron, patron de Fortis s’est augmenté de 15% (salaire 3,9 millions d’euros/an). Carlos Brito, patron d’Inbev, moins gourmand, s’est augmenté de 9% (salaire: 4,25 millions d’euros/an). Didier Bellens, patron de

Belgacom se contente d’un petit salaire de 2,7 millions mais en hausse de 42%, histoire de ne pas passer pour le plouc du BEL20…. A ceux-là, on n’imagine même pas d’imposer une modération. On leur demande simplement d’être plus raisonnables, ou en tout cas moins tapageurs. Mais on ne voit pas pourquoi les actionnaires, à qui ils doivent rendre des comptes, serreraient les cordons de la bourse puisque les 105 premières entreprises belges cotées en bourse ont versé 10,2 milliards d’euros à leurs actionnaires en 2007, soit 42% de plus que l’année précédente.

Les vrais problèmes Il est bien entendu facile de dire que ces salaires démesurés sont l’arbre qui cache la forêt. Que quand la bourse va tout va. Que le vrai problème est celui des coûts salariaux. Le poids de la fiscalité sur les salaires, etc. Non: le vrai problème, c’est celui de la mauvaise répartition des revenus. Rappelons que la part des salaires dans la richesse nationale – et cela se vérifie dans toute l’Europe – est en baisse par rapport aux autres revenus. Modérer les salaires, c’est approfondir l’injustice, c’est aussi donner une prime à l’immobilisme des entreprises qui ne misent pas assez sur l’innovation, la recherche et la formation. Le vrai problème, c’est que la fiscalité sur les autres revenus que ceux du travail est trop favorable aux revenus du capital et aux entreprises. Oui il faut alléger la fis-

Euro-manifestation pour le pouvoir d’achat 35 000 syndicalistes venant de l’Europe entière ont manifesté à Ljubljana le samedi 5 avril 2008 à l’appel de la Confédération européenne des syndicats (CES) pour demander une hausse des salaires. lus de 50 organisations syndicales provenant d’une trentaine de pays ont défilé dans les rues de Ljubljana en Slovénie, prouvant que la stagnation des salaires et celle du pouvoir d’achat sont des maux communs qui affectent les travailleurs européens.

P

Cette Euro-manifestation est la première manifestation de ce genre organisée dans un pays récemment entré dans l’UE. Elle s’inscrit dans le cadre de la campagne actuelle de la CES en faveur d’une plus grande égalité des salaires, décidée l’année passée lors de son congrès de Séville, et coïncide avec la réunion informelle du Conseil ECOFIN des ministres des finances en Slovénie. La CES réclame un traitement égal pour tous les travailleurs, y compris les migrants, les jeunes, les femmes et les hommes. Les travailleurs de toute l’Europe expriment ainsi leur impatience à l’égard de la baisse du pouvoir d’achat et de la modération excessive des salaires, qui explique leur difficulté croissante à maintenir un niveau de vie décent pour eux-mêmes et leur famille. Les faits révèlent que la modération salariale ne crée pas plus d’emplois, comme l’affirment certains, mais se traduit au contraire par une stagnation de la demande intérieure et une baisse des taux d’emploi. La Slovénie est communément présentée comme l’élève modèle des nouveaux pays adhérents à l’Union Européenne. Il y existe cependant de fortes tensions sociales et la réalité est assez différente de ce que rapportent les médias qui passent ces tensions sociales sous silence. Autant que dans les autres pays de l’Union Européenne, les travailleurs subissent les effets de l’inflation. Celle-ci aura été de 5,7% en 2007 pour atteindre un emballement à 6,5% en février 2008. Si on ne retient que l’inflation sur les produits alimentaires et les boissons, celle-ci aura été de 12,9% en 2007. Les seuls produits alimentaires ont augmenté de 13,7%. Or la Slovénie, présentée comme une région prospère et sans histoire particulière, est en réalité un pays de bas revenus. En effet, le salaire minimum est de 538,53 Euros et le revenu net moyen des 853.057 personnes employées dans les secteurs publics et privés est de 834,5 Euros.

calité sur les salaires bas en moyens, mais il faut en compensation mieux taxer les revenus du capital ou taxer tout simplement ceux qui échappent à l’impôt comme les plus values boursières. Et non pas déplacer une taxation directe vers une taxation indirecte qui continuera à frapper davantage le pouvoir d’achat et à brider la consommation des ménages. L’indexation automatique des salaires – et des allocations sociales – nous permet justement de maintenir un certain niveau de consommation. Elle permet aux travailleurs d’aller chercher un peu plus via la négociation collective. La Belgique et le Luxembourg sont les seuls à avoir un tel système et tous les syndicats de tous les pays nous l’envient parce qu’il permet de maintenir les salaires à flot dans un climat de paix sociale et de stabilité qu’apprécient tant les entreprises. Il n’est pas question de toucher à l’index. Pas parce que c’est un tabou, ou une vache sacrée, mais parce que c’est tout simplement une question de bon sens: ce n’est pas en appauvrissant les gens que l’économie ira mieux.

Anne Demelenne Rudy De Leeuw Secrétaire Générale Président


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ACTUALITÉS

SYNDICATS • N°07 • 11 AVRIL 2008

> INDEX

Une nouvelle indexation de 2 % en mai 2008 108,33: à un dixième de point près, le taux pivot commandant l’indexation des montants sociaux était atteint en mars. Le taux pivot de 108,34 sera donc très certainement dépassé en avril, ce qui signifie que les allocations sociales seront indexées une seconde fois cette année alors que les dernières indexations s’espaçaient généralement d’un an et plus. Loin des discours prétendant que l’inflation réelle est inférieure à « l’inflation perçue », le taux d’inflation a atteint 4,39 % (indice normal) ou 3,89 % (indice santé). Au hit parade des hausses de prix, l’énergie tient une fois encore le pompon : l’énergie est à elle seule responsable aux trois quarts de la hausse. A ce rythme, il est bien possible que l’on connaisse une troisième indexation d’ici la fin de l’année. A la hausse Carburants

+ 0.220* + 0.160

Electricité

+ 0.120

Gaz

+ 0.105

Restaurants et cafés

+ 0.035

Fleurs et plantes

POUR PERSONNES HANDICAPÉES

Un même «prix de l’amour» pour tous L’allocation d’intégration est accordée aux personnes handicapées dont l’autonomie est réduite (difficulté à s’habiller, à manger, à se déplacer… seuls). Elle peut être cumulée avec l’allocation de remplacement de revenus qui est liée à la réduction de la capacité de travail. Pour le calcul de l’allocation d’intégration, il est tenu compte des revenus professionnels, des revenus de remplacement et autres revenus du demandeur, mais également des revenus de la personne avec qui il forme un ménage. Une partie des revenus du partenaire est immunisée pour le calcul de l’allocation. Sur proposition de la nouvelle ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, Laurette Onkelinx, le Conseil des Ministres (du 20 mars dernier) a approuvé un projet d’arrêté royal qui vise désormais à aligner l’abattement pour le partenaire du bénéficiaire d’une allocation d’intégration de catégories 1 & 2 au même montant que pour les catégories 3 à 5, soit 19.162,13e.

A la baisse

Combustibles liquides

> ALLOCATIONS D’INTÉGRATION

- 0.100

* il s’agit de points d’index et non de %. Chaque chiffre représente la part des 0,80 point de hausse de l’index normal entre février et mars 2008.

Cette mesure devrait toucher quelques 10.000 nouveaux bénéficiaires. L’abattement sur les revenus du partenaire en cas de mariage, communément appelé le «prix de l’amour» ne varie donc plus en fonction de la catégorie d’allocation d’intégration.

L’index-santé en mars: 109,32 Evolution de l’indice des prix (base 2004 = 100) Mois

2007 (base 2004=100)

2008

Index Normal

Index-Santé

Index-Santé Lissé

Index Normal

Index-Santé

Index-Santé Lissé

Janvier

105,20

104,92

104,63

108,84

107,85

107,10

Février

105,77

105,46

104,91

109,62

108,71

107,73

Mars

105,78

105,23

105,07

110,42

109,32

108,33

Index normal: quoique cet index n’ait plus aucune influence sur l’adaptation des salaires ou des loyers, nous continuons à le publier car il mesure l’évolution réelle des prix. Par rapport à mars 2007, l’index normal a augmenté de 4,39 %. Loyers: l’index-santé sert de base à l’indexation des loyers à la date anniversaire de la signature du bail. La hausse maximum autorisée est de 3,89 % pour les baux conclus en avril 2007. Allocations sociales: Le prochain taux-pivot (par rapport à l’index-santé lissé) qui entraînera une hausse de 2% des allocations sociales (pensions, chômage...) est de 108,34 (base 2004 = 100). Conversion: l’index-santé de mars 2008 (108,71/ base 2004 = 100) correspond à 124,37 (base 1996=100). Si vous avez Internet, visitez le site http://www.statbel.fgov.be/indicators/cpi_fr.asp. On y trouve les index, un convertisseur d’index et un calculateur d’indexation des loyers.

ERRATUM Dans notre n° 5 du 07/03/2008 (page 9), nous avons annoncé une augmentation du salaire minimum de

er

25 euros au 1 avril 2008. La date normale prévue pour cette augmentation est le 1er octobre 2008.

> INVITATION Le CEPAG organise un ciné/débat sur les impacts du modèle de surconsommation/ de surproduction Mercredi 16 avril 2008 de 13h à 17h30 Espace solidarité - 47, rue de Namur à 5000 Beez

Commandez le nouveau guide fiscal FGTB Le nouveau Guide fiscal FGTB pour l’exercice d’imposition 2008 revenus 2007 - sortira normalement de presse à la fin du mois de mai. Il contiendra: - les nouveautés et nouvelles rubriques pour l’exercice 2008 - Seront reprises certaines mesures qui auront une influence sur les revenus de l’année 2008 (déclaration 2009) - Une série de conseils pour aider les affiliés à remplir leur déclaration en 2008, un barème fiscal facile à l’emploi… - Le barème du précompte professionnel applicable à partir du 1er janvier 2008 et retenu sur les salaires, traitements, pensions et autres différentes allocations sociales. La partie relative au barème du précompte professionnel comprendra également les tarifs spéciaux appliqués au pécule de vacances, au 13e mois, aux indemnités de préavis - Les procédures à suivre et les délais à respecter lorsque vous n’êtes pas d’accord avec l’imposition établie (comment introduire un recours? Quels recours? Dans quel délai? Auprès de qui?) Vous y retrouverez également: - l’imputation fiscale des tickets modérateurs INAMI (franchise fiscale) - l’intervention du fisc en ce qui concerne le décompte de la «cotisation spéciale de sécurité sociale» - des renseignements utiles pour certaines catégories de personnes (pensionnés, étudiants), pour faire face à certaines situations (exercice d’une activité indépendante complémentaire) et pour obtenir certaines réductions du précompte immobilier - le schéma de calcul du revenu imposable et des impôts dus. Comme chaque année, vous pouvez passer commande du Guide fiscal FGTB dès aujourd’hui. Il suffit pour cela de verser 5 euros (frais de port inclus) sur le compte n° 878-3985901-66 avec la mention «guide fiscal» en indiquant bien votre nom et adresse complète. Vous recevrez votre exemplaire par la poste dès parution.

Dans le cadre de la semaine de solidarité internationale (du 14 au 19 avril 2008 ) du CWBCI, la FGTB wallonne et le CEPAG participent à des actions sur Namur sur le thème du travail décent. L’une d’entre elle consiste à une rencontre entre jeunes militants de différents horizons (Jeunes Magasins du monde, Oxfam, jeunes délégués syndicaux…) et des délégués et militants syndicaux.

Nous vous invitons à la projection du film «La part du chat» de Jeremy Hamers et à échanger sur le thème: Les jeunes esclaves du productivisme et de la consommation capitalistes? Stratégies de développement durable pour produire et consommer moins et mieux. Où? Espace solidarité. Rue de Namur, 47 à 5000 Beez (à 100 m du viaduc de Beez). Nous pouvons nous organiser pour les transports. Renseignements: maurizio.vitullo@cepag.be - Tél: 081/26 51 Inscriptions: Antoinette.kourtidis@cepag.be - Fax: 081/26.51.51.

Borzée-en-Ardennes Semaines familiales de vacances en pension complète. Nombreuses activités pour tous. Quatre clubs d’âge pour les enfants de 0 à 14 ans. Prix forfaitaire du lundi 11H au dimanche 14H Adultes : 232e tout compris. Enfants : 0-2 ans : 31e/3-6 ans : 114e/ 7-10 ans : 139e/11-13 : 180e Réduction CGSP : 10% - FGTB : 8% RENS : Centre de Borzée - 6980 - LA ROCHE. Tél. 084/41.17.87 - fax : 084/41.23.03 e-mail : reservation@borzee.be site : www.borzee.be


GOUVERNEMENT

SYNDICATS • N°07 • 11 AVRIL 2008

5

Au programme Leterme I Permettre une meilleure conciliation entre la vie familiale et la vie professionnelle Le Gouvernement entend faire en sorte que les citoyens puissent mieux combiner formation, travail et vie familiale et par ailleurs rester actifs plus longtemps. Le Gouvernement demandera aux partenaires sociaux d’examiner l’opportunité, sans toucher aux droits existants, (sur la base des dispositions légales, en ce compris les conventions collectives de travail) notamment en ce qui concerne les

congés, le crédits temps et la prépension qui existent aujourd’hui, de mettre sur pied un système de “compte carrière” à l’aide duquel les travailleurs peuvent faire des choix conscients dans les différentes phases de leur vie, en étant très concernés par leur carrière. Cette politique de carrière vise à permettre aux gens de moduler le rythme de leur carrière, à améliorer la qualité de la carrière et un meilleur aménagement de la vie de famille et de la vie professionnelle. Ceci

permet de répondre en partie aux évolutions actuelles de l’organisation du travail. Le Gouvernement étudiera, en concertation avec les partenaires sociaux, après évaluation de l’utilisation des systèmes de congé existants, comment renforcer et rendre plus accessibles certains régimes de congé comme le congé parental et d’adoption et adapter le congé de maternité.

L’épargne-temps: un cheval de Troie dans la sécu? Dans le programme de Gouvernement que certains appellent déjà le «catalogue IKEA», tellement il y a de mesures annoncées, même si vagues et sans chiffres ou échéances, figure l’idée d’instaurer un système d’épargne-temps. Présenté comme un moyen de concilier travail et vie privée, le système cher au patronat risque de sonner le glas des prépensions, ou du crédit-temps encadrés et financés collectivement. Il va également dans le sens d’une individualisation des relations de travail et d’une privatisation de la sécurité sociale. oncilier travail et vie de famille, c’est un peu l’idéal de tout le monde. Une des pistes la plus intéressante pour les travailleurs serait la réduction collective du temps de travail mais les circonstances ne s’y prêtent pas et l’on a peu à peu glissé vers les formules individuelles. Cela suppose de trouver des arrangements avec son patron et pour cela il existe une série de possibilités d’aménager son temps de travail.

C

Mieux que le congé sans solde Le crédit-temps est la formule qui rencontre le plus grand succès, car contrairement au temps partiel volontaire, on limite la perte de revenu puisque l’ONEm paie une indemnité de crédit-temps, et on conserve l’essentiel de ses droits à la retraite. C’est toujours mieux que le congé sans solde qui implique que l’on n’a plus de salaire, que l’on puise dans ses économies et que l’on se coupe de ses droits sociaux (chômage, pension, assurance maladie) à moins de compter sur un partenaire pour retomber sur des droits dérivés en tant que personne à charge. On peut aussi concevoir sa carrière professionnelle autrement que comme une condamnation à perpétuité avec une peine de sûreté de 40 ans… Mais les prépensions sont devenues politiquement incorrectes, puisqu’elles ne s’inscrivent pas dans la Stratégie de Lisbonne qui veut que l’on augmente le taux d’activité des seniors. Dans cet ordre d’idée, un nouvel instrument pointe à l’horizon: le «comptecarrière» appellation prudente de «l’épargne-temps» que le Gouvernement Leterme a inscrit à son programme. Pourquoi les employeurs le préfèrent-ils à d’autres systèmes? Pourquoi les sociétés d’assurances le défendent-elles? Pourquoi le Gouvernement l’a-t-il inscrit dans le cadre d’un allongement de la

carrière? Ces questions rendent d’ores et déjà la formule suspecte. L’épargne-temps - qui existe déjà en France, en Allemagne et aux Pays-Bas - est-elle une avancée ou un recul?

Qu’est-ce que l’épargne-temps? Selon le sondage Dedicated Research commandé par la FGTB (voir nos éditions spéciales Elections sociales), 39% des travailleurs font au moins occasionnellement des heures supplémentaires et pour 34% d’entre eux, elles ne sont ni payées, ni récupérées… Elles sont perdues, sauf pour l’employeur bien entendu! Et puis il y des jours de congé que l’on n’arrive pas à prendre et qui risquent d’être perdu s’ils ne sont pas pris dans certains délais. A priori, il serait assez sympathique que ces heures et ces jours ne soient pas perdus pour l’employé. Pouvoir les accumuler pour prendre congé plus tard, voire réduire sa carrière en bout de course est assez attrayant. C’est un peu l’idée de départ de l’épargne-temps: mettre de côté des heures supplémentaires non récupérées, des RTT (récupération d’heures de réduction du temps de travail), des congés (sauf les congés légaux) non pris, etc. de manière à disposer d’une cagnotte où l’on pourrait puiser en cas de besoin ou pour réduire sa carrière. Et comme le temps c’est de l’argent, l’argent c’est aussi du temps. La cagnotte pourrait ainsi être aussi alimentée financièrement: primes, 13e mois, salaires d’heures supplémentaires, etc., etc… Le temps épargné serait converti et comptabilisée en argent. C’est là que les assurances pointent l’oreille au tintement des pièces qui tombent. Elles pourraient gérer ces comptes comme le faisait jadis la

CGER pour les comptes pensions. Si le travailleur décide de prendre des congés en puisant dans son compte, on lui retirerait un montant correspondant au nombre de jours pris. L’argent accumulé pourrait plus tard être reconverti soit en temps (congés supplémentaires) soit en argent (pension complémentaire «4e pilier») si à la fin de la carrière il y a un solde positif. Ou tout simplement prendre la forme d’une assurance vie (branche 21). Le système serait encouragé fiscalement, comme l’est l’épargne pension 3e pilier. L’employeur bénéficierait aussi d’un avantage fiscal qui devrait, selon Assuralia qui a développé le concept pour la Belgique, être plus avantageux que celui octroyé pour les heures supplémentaires.

Quel intérêt? Pour les travailleurs A part ne pas perdre des heures supplémentaires non payées et non récupérées, il y a peu d’intérêt pour les travailleurs: 1°) l’ épargne-temps (convertie en argent) consiste en effet pour eux à payer eux mêmes le salaire de jours de congés. Cela revient en effet à prendre des congés sans solde: - contrairement à une réduction collective du temps de travail ou au crédit-temps qui donne droit à une allocation financée collectivement dans le cadre de la sécurité sociale; - contrairement à une prépension qui est composée d’une allocation de chômage (financée collectivement dans le cadre de la sécurité sociale) et d’un complément versé par l’employeur. Selon Assuralia, qui a lancé l’idée et défend le système, l’épargnetemps à pour effet de «responsabiliser le travailleur salarié, qui (directement ou indirectement)

supporte le coût d’un départ anticipé»… Notons au passage que le taux d’activité des seniors dans ce cas de figure n’en serait pas amélioré. 2°) Seuls pourraient se constituer une épargne alimentée par des primes, ou des 13e mois, d’abord ceux qui en bénéficient, ensuite ceux qui n’ont pas besoin de cet argent pour vivre. L’épargne-temps, comme l’épargne pension, fonctionne en effet selon le principe de la capitalisation: cotise qui peut. 3°) Au lieu d’aider à concilier travail et vie privée, l’épargne-temps incite à prester plus d’heures, ou à renoncer à des congés alors que les enquêtes sur les conditions de travail soulignent la montée du stress dans les entreprises, notamment lié à la charge de travail trop grande. De plus, si le compte est libellé non pas en temps mais en argent comme le prévoit Assuralia, les travailleurs y repenseront sans doute à deux fois avant de prélever de l’argent sur ce compte pour prendre des congés. Pour les employeurs 1°) Ils bénéficient d’une marge de flexibilité supplémentaire: Même si les heures sup’ continuent à ouvrir le droit à un sursalaire, elles ne seront plus obligatoirement récupérées mais pourront passer sur le compte épargne-temps et en partie reportées en fin de carrière. C’est un moyen de plus d’allonger dans les faits la durée annuelle du temps de travail. Plutôt que d’embaucher, il leur sera plus facile de travailler en sous-effectif sans être gêné par des congés intempestifs. 2°) L’épargne-temps sonne à terme le glas des prépensions: ceux

qui veulent anticiper leur fin de carrière n’ont qu’à épargner leur temps. Qui dit fin des prépensions, dit économies de compléments de prépension pour les employeurs puisque c’est le travailleur qui financera sa fin de carrière anticipée, même si ce n’est pas son choix mais le fait d’une restructuration. 3°) le crédit temps coûte cher à la sécurité sociale et confronte les employeurs à des problèmes d’organisation du travail. Le glissement progressif du crédit-temps qui est un droit sous certaines conditions mais en tout cas sous celle d’avoir mis de côté des jours, vers un système de capitalisation moins attractif (sans versements de la sécu) n’est pas pour leur déplaire. Pour l’Etat 1°) L’épargne-temps sonne à terme le glas des prépensions et du crédit-temps, voire d’autres types de congé (palliatif, de paternité, etc.) et génèrerait donc des économies en sécurité sociale. Assuralia envisage en effet la question de la «combinaison avec d’autres formes de travail flexible» dans le cas où l’Etat décidait d’instaurer le système: «il conviendra d’examiner dans quelle mesure il est justifié sur le plan budgétaire et sociétal de permettre à un travailleur salarié de combiner plusieurs mécanismes de travail flexible pendant sa carrière (p. ex. le crédit-temps, la prépension, le congé palliatif, le congé de paternité,…)». Si ce n’est pas une volonté de liquider certains secteurs de la sécurité sociale au profit des assurances privées, cela y ressemble furieusement. Et ce malgré les assurances du Gouvernement qui dit vouloir faire cohabiter les différents systèmes.

Retrouvez Syndicats en ligne:

www.fgtb.be


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UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT

SYNDICATS • N°07 • 11 AVRIL 2008

Journée des candidats UBOT Transport routier & Logistique Province d’Anvers Province du Limbourg Le 15 mars 2008 la province d’Anvers a présenté ses candidats UBOT aux élections sociales. A l’issue du volet formel, avec des discours d’Ivan Victor, Président de l’UBOT, de Rudy De Leeuw, Président de la FGTB, de Frank Moreels, Secrétaire fédéral de l’UBOT Transport routier & Logistique et de Lieve Pattyn, Secrétaire régional de l’UBOT, deux militants ont raconté leur expérience de délégué. Lors du volet informel, on a organisé un photoshoot, un stand d’information, un stand du service de Formation de la FGTB, ... De plus, les militants qui ne connaissaient pas encore le bus mobile de l’UBOT, ont eu l’occasion de l’inspecter sur place devant la porte de la Maison du Transport UBOT. La journée a été clôturée par une réception pendant laquelle les militants pouvaient échanger des expériences dans une ambiance agréable.

Le dimanche 30 mars 2008, la province du Limbourg a réuni ses candidats UBOT aux élections sociales. Avec cette réunion on a donné le signal de départ de la campagne «Elections sociales 2008». Dans 40 des 45 entreprises au sein desquelles des élections seront organisées, la province du Limbourg UBOT présentera ses candidats. Il s’agit de 220 candidats au total. Les candidats ont reçu leur propre paquet de matériel propagande. Ils ont égalements appris comment se déroulera la procédure propre aux élections. A l’issue de la réunion les militants se sont luttés d’une manière agréable pendant une compétition de bowling «enrichie» d’une réception. Ils sont fin prêts pour affronter les élections!

UBOT - NAVIGATION INTERIEURE, RHENANE ET BATEAUX-CITERNES Paardenmarkt 66 -tel. 03/224 34 18 - 2000 ANTWERPEN

en vigueur à partir du 01/03/2008 - indice 107,20 - 109,33 BATELIERS NAV. INTERIEUR ET RHENANE

BATEAUX CITERNES

Salaire

100%

150%

200%

Salaire

100%

150%

200%

Tonnage -750

1.878,54€

10,84€

17,11€

22,82€

1.938,56€

11,18€

17,66€

23,54€

750 - 1500

2.115,39€

12,20€

19,27€

25,69€

2.215,56€

12,78€

20,18€

26,91€

1500 - 2250

2.162,16€

12,47€

19,70€

26,26€

2.245,59€

12,96€

20,46€

27,27€

2250

2.212,19€

12,76€

20,15€

26,87€

2.312,29€

13,34€

21,06€

28,08€

TIMONIERS dans la nav.intérieure, Rhénane et bateaux-citernes Salaire

100%

150%

200%

avec patente

1.705,00€

9,84€

15,53€

20,71€

sans patente

1.654,91€

9,55€

15,07€

20,10€

MATELOTS dans la nav.intérieure, Rhénane et bateaux-citernes moins de 2 ans de service dans la profession

plus de 2 ans de service dans la profession

salaire

100%

150%

200%

salaire

100%

150%

200%

matelots

1.546,89€

8,92€

14,09€

18,79€

1.583,67€

9,14€

14,43€

19,23€

mat. motoriste

1.576,99€

9,10€

14,37€

19,15€

1.613,68€

9,31€

14,70€

19,60€

MOUSSES moins 1 an de service 15 ans

plus 1 an de service

salaire

100%

150%

200%

salaire

100%

150%

200%

1.100,95€

6,35€

10,03€

13,37€

-

-

-

-

16 ans

1.237,81€

7,14€

11,28€

15,03€

1.291,23€

7,45€

11,76€

15,68€

17 ans et plus

1.374,63€

7,93€

12,52€

16,70€

1.437,99€

8,30€

13,10€

17,47€

Le salaire mensuel minimum pour les ouvriers majeurs est de 1.458,04€ Si le salaire de la fonction qu’on exerce n’atteint pas ce montant, les ouvriers/ouvrières majeur(e) doivent quant même obtenir le salaire de: 1.458,04 Euro La semaine de 40 heures est d’application. Le temps de travail est réparti sur 5 jours, 8 heures par jour. On obtient le salaire journalier en divisant le salaire mensuel par 8/173,33. On obtient le salaire horaire en divisant le salaire mensuel par 173,33. On obtient les heures supplémentaires en divisant le salaire mensuel par 164,67 et en multipliant ce résultat de resp. 150% ou 200%.

Comme chauffeur, vous faites de LONGUES JOURNÉES, à des moments impossibles. Vous n’avez guère l’occasion de consulter votre syndicat. C’est pourquoi, l’UBOT-FGTB vient à votre rencontre. Dans notre bureau mobile, vous pourrez poser des questions concernant les TEMPS DE CONDUITE ET DE REPOS, LES HEURES SUP, VOTRE SALAIRE... ou simplement discuter avec nous autour d’une tasse de café. OÙ POURREZ-VOUS NOUS TROUVER DANS LES MOIS À VENIR? Voici les endroits où vous trouverez notre bureau mobile qui sera ouvert de 11h à 18h. LUNDI 14 / MARDI 15 AVRIL 2008: Bruxelles - Brucargo LUNDI 21 AVRIL 2008: LAR Rekkem MARDI 22 AVRIL 2008: Kempen MERCREDI 23 AVRIL 2008: Malines JEUDI 24 AVRIL 2008: Eupen VENDREDI 25 AVRIL 2008: Grâce-Hollogne LUNDI 28 AVRIL 2008: Anvers LUNDI 05 MAI 2008: Gand Skaldenpark MARDI 06 MAI 2008: Bruxelles - Brucargo MERCREDI 07 MAI 2008: Limbourg JEUDI 08 MAI 2008: Zeebruges Zone de transport MARDI 13 MAI 2008: Z.I. Limbourg JEUDI 15 MAI 2008: Limbourg LUNDI 19 MAI 2008: LAR Rekkem LUNDI 02 / MARDI 03 JUIN 2008: La Flandre Orientale MERCREDI 04 JUIN 2008: Anvers Rive Droite Quai 702 JEUDI 05 JUIN 2008: Anvers Rive Gauche Deurganckdok LUNDI 16 JUIN 2008: LAR Rekkem JEUDI 19 JUIN 2008: Liège Zoning Logistics

INDEMNITES Nettoyages citernes huile à gaz et ciment huile diesel & prod.chimique huile à chauffer

Navigation estuaire

Euro

5,11€

Capitaine

357,10€

6,43€

Timonier

256,96€

Mat.Motoriste

206,91€

Matelot

156,89€

6,75€

préchauffage cargaison les mois d’été

47,68€

les mois d’hiver

56,19€

POUR PLUS DE DÉTAILS QUANT AU LIEU D’ARRÊT DU ROADSHOW, contactez le secrétariat fédéral UBOT Transport & Logistique.

Ticket-radar 37,71€

Visitez notre site web: www.ubot-fgtb.be


FGTB WALLONNE

SYNDICATS • N°07 • 11 AVRIL 2008

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Jean-Claude Vandermeeren quitte la scène Le 17 avril, la FGTB wallonne tiendra congrès. A l’ordre du jour, un seul point: la succession de Jean-Claude Vandermeeren, Secrétaire général, qui prend, comme on dit, «ses invalides» et sera remplacé par Thierry Bodson, le seul candidat en lice. Régionaliste convaincu, Jean-Claude Vandermeeren ne tourne pas pour autant le dos à la solidarité. Il est souvent passé dans la presse flamande comme le «Superwallon», un renardiste attardé, et au plus fort des actions contre le Pacte des Générations, comme «Mr. Grève», incarnation d’un syndicalisme rétrograde. Dans l’interview qu’il nous livre, J-C. Vandermeeren réaffirme la justesse du combat qu’il a mené toute sa vie et sa confiance en l’avenir de la Wallonie, quelle que soit l’issue des changements institutionnels qui se préparent. Il faut bien rappeler que la revendication régionaliste wallonne est fondamentalement différente de celle venant de Flandre. Au départ Engagé tôt dans le mouvement en 1960, on part d’une revendicasyndical, qu’est-ce qui t’as poussé tion économique. La Wallonie est vers le syndicat plutôt que vers le alors plus riche que la Flandre. La militantisme politique? prise de conscience régionaliste vient du fait que l’on prévoit le déJe n’ai jamais vraiment été tenté clin économique wallon. Les mipar la politique. Je me suis retrouvé nes se ferment progressivement. tout de suite avec des problèmes La sidérurgie continentale risque très concrets à l’athénée où on de se retrouver en difficulté avec commençait déjà à contester cerl’ouverture de la sidérurgie maritaines choses, notamment dans time (SIDMAR), les méthodes les fabrications d’enseignement Syndicalisme «de combat» métalliques très traditionou «d’arrière garde»? sont en diffinelles. En plus, culté et on voit j’ai rencontré, Quant on me dit que le les holdings fuir à l’athénée de syndicalisme doit moderniser la Wallonie. Namur, François son idéologie, je dis qu’il faut Janssens et Bers’adapter aux situations de Le mouvement nard Anselme terrain mais ne pas oublier wallon se dit: si qui étaient un notre idéologie socialiste. on ne prend pas peu plus âgés La lutte des classes existe notre destin en que moi. On toujours et nous avons encore main, on va vers s’est organisés des combats à mener sur ce une catastrophe comme jeunes. terrain-là. économique. Puis on a estimé La mode n’est pas au C’est la base de qu’il nous fallait renforcement des solidarités la revendication des relais, alors et de la fonction publique. renardiste qui on s’est inscrits On dit que c’est ringard, mais disait «fédéraaux jeunesses je préfère être ringard qu’un lisme» mais syndicales FGTB moderniste qui ne contesterait aussi «réformes avec une autre plus la société dans laquelle de structures». dimension, c’est on vit. C’est la base de qu’on est juste la revendication après la grève r é g io n a l i s t e de 60. L’idée rewallonne. Fédéralisme pour avoir nardiste vit très fort. On a donc les moyens de gérer sa région et un double combat: il y a d’abord réformes de structures parce que l’action étudiante, d’un côté, mais l’on n’avait aucune confiance dans on s’inscrit aussi au Mouvement le capitalisme. populaire wallon où l’on a rencontré des gens comme André Genot Du côté flamand, la revendication et Jacques Yerna. est avant tout culturelle, basée sur la reconnaissance – légitime - de la Régionaliste & solidaire langue néerlandaise. Elle est plus nationaliste. Tu as épousé le combat pour le Elle mise donc sur une structure fédéralisme incarné par A. Requi repose sur les Communautés, nard. Quelle différence y a-t-il tandis que les Wallons conçoivent entre ce fédéralisme et les revenplutôt trois Régions. Les équilibres dications fédéralistes flamandes belgo-belges ont mixé les deux: d’aujourd’hui?

Du syndicalisme en herbe au renardisme

des Communautés basées sur la langue et des Régions avec des pouvoirs économiques.

Aujourd’hui la revendication fédéraliste flamande est essentiellement économique et part aussi du constat que la Flandre risque d’être entravée dans sa croissance si elle ne prend pas les leviers de commande... C’est vrai. Mais à l’origine le moula Flandre et la Wallonie. Il n’y a tés garanties par la sécurité sociale, vement flamand est culturel rien d’anormal par un droit du travail identique, et prend une là dedans. par des conventions collectives tournure plus Monsieur Grève? identiques, et le renforcement des nationaliste. Et puis il y a outils économiques des régions Elle dérive donc Comme tous les syndicalistes aussi des transpour qu’elles puissent mener leur très vite vers un j’ai passé 95% de mon temps propre politique économique. ferts du Sud vers égoïsme éconoà éviter ou à résoudre les le Nord. Dans la mique qui part conflits et à essayer de faire sécurité sociale, La Wallonie pourrait-elle vivre du constat que avancer les choses de la il y a beaucoup seule? La question ne se pose pas la Flandre est manière la plus consensuelle plus de créditsmaintenant. Mais si elle était posée: riche et la Walet la plus pacifique. temps, de préje crois que oui, la Wallonie pourlonie est pauvre. pensions en rait se débrouiller seule et prendre Que donc il faut Flandre qu’en son destin en main. Mais alors tous s’approprier les outils économiWallonie. les instruments devraient suivre. ques. Et puis la carte politique est En matière d’impôt des sociétés et Si demain on met la sécurité sodifférente: la droite est beaucoup en particulier les fameux intérêts ciale en cause, à ce moment là, plus forte en Flandre. Le nationanotionnels, sur les 2,4 milliards on n’a plus besoin de la Belgique. lisme flamand va donc beaucoup prévus, 15% à peine iront à la WalLa Belgique est là pour organiser plus loin. lonie. C’est la Flandre et Bruxelles ces solidarités. Si on ne les a plus, qui en profiteront alors faisons Il y a aussi que c’est difficile pour le plus. le séparatisme Les patrons wallons? la Wallonie de se constituer parce Quand on réduit clairement et qu’elle n’a pas la maîtrise de sa les cotisations sola Wallonie J’ai l’impression qu’ils sont culture et que la revendication aura tous les ciales, comme il y de plus en plus doctrinaires. wallonne partait uniquement moyens en a moins d’emplois La grosse difficulté c’est d’aspects économiques. De plus, en Wallonie, c’est main. que le patronat wallon une région qui veut se dévelopde l’argent qui sert historique a disparu et qu’on per doit avoir la maîtrise de son plus à la Flandre. La Wallonie a en face de nous non pas enseignement et de sa culture. Il se redresse Des transferts, il de vrais patrons mais des faut non pas faire du nationalisme, progressivey en a partout et cadres qui ne peuvent pas mais avoir au moins le sentiment ment. Il faut pas seulement engager leur société devenue d’appartenance à une région et le constater ceux que met en multinationale. se battre pour cette région. Ce lumière la droite même si c’est mélange entre Communauté et lent. flamande. Régions est une faiblesse pour la La Wallonie aura des difficultés, Wallonie. La Wallonie est-elle capable de comme une entreprise qui se resprendre son destin en main sans tructure. Pour citer Guy Spitaels, je Les Wallons ne sont pas des une longue transition? dirais «ce sera dur, mais les Wallons assistés s’en sortiront!». La position de toute la FGTB walOn regrette en Wallonie d’être lonne est que nous sommes contre considéré comme un éternel asle séparatisme. Nous nous inscriPropos recueillis sisté ou un mendiant. vons dans le système fédéral belge. par Nicolas Errante Mais on fait un peu les analyses Il ne faut pas oublier l’histoire: suivantes: avant 1960, la Wallonie était plus - si on parle de solidarité, elle doit riche que la Flandre et personne Passage de relais? s’organiser au plus haut niveau ne disait alors que la Flandre était possible. On ne fait pas une sécuune région d’assistés. Les choses se A Thierry Bodson, mon sucrité sociale par sont inversées cesseur, je dirais tout simplecommune ou mais je ne sais ment: ne perds jamais de vue Parti «frère» par région. On pas comment l’idéologie. Maintiens le cap. ou frère ennemi? la fait au niveau demain l’éconoN’oublie jamais la Wallonie et belge et mieux mie Flamande le combat wallon pour son reNous avons des origines encore au niévoluera. Il y a dressement. Sois bien attentif communes. Mais il y a ceux veau européen. tout autant de à l’évolution du monde du traqui sont au pouvoir et ceux Question d’effimenaces voire vail qui change aussi. Il y a de qui sont un contre-pouvoir. cacité. plus pour elle, moins en moins de grandes On doit trouver les alliances ce que je ne entreprises mais des PME qui quand c’est nécessaire et dire - pour ce qui souhaite absosont gérées par un patronat quand il y a des désaccords. est du pouvoir lument pas… lointain qui les gère avec une économique, carte du monde devant lui on peut plus Il faut aussi déet qui en «efface» de la carte jouer la proximystifier les «transferts». Si on quand ça lui convient. mité. compare avec d’autres pays euroIl faut de plus en plus faire péens, on voit qu’il existe partout la liaison avec les solidarités Ce n’est pas incompatible de dire des solidarités entre régions et internationales à créer. que nous voulons un système fédésouvent plus importantes qu’entre ral à trois Régions, avec les solidari-


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DOSSIER

SYNDICATS • N°07 • 11 AVRIL 2008

Appel général: Tous les jeun Les soirées Working Class Night sont de retour Pour la 2ème année consécutive, les Jeunes FGTB et les ABVV Jongeren organisent leur festival de clubs en Belgique. La nuit du 25 avril 2008, pas moins de 15 soirées seront organisées dans 13 villes de tout le pays, du Nord au Sud en passant par Bruxelles. Pour l’occasion, 24 salles, presqu’autant de styles musicaux et plus de 100 artistes vous attendent nombreux! Cette initiative est indéniablement, dans l’histoire de notre mouvement, l’événement majeur organisé pour les jeunes de toute la Belgique. C’est également l’occasion, pour les militants et les délégués, de promouvoir le côté original et dynamique de la FGTB vis-à-vis des jeunes...

Working Class Heroes: Les jeunes militants se rassemblent L’individualisme n’est pas une fatalité. Sur leur lieu de travail, la plupart des jeunes remarquent depuis quelques temps des changements. La multiplication des différents statuts n’est pas un plus pour la solidarité entre travailleurs! Intérimaires, contrats à durée déterminé, travailleurs de sous-traitants, temps partiels... tous ces statuts cohabitent désormais dans l’entreprise avec les contrats «normaux». Pour beaucoup de ces travailleurs précaires (parmi lesquels beaucoup de jeunes), il est souvent difficile de revendiquer de meilleures conditions de travail ou de rémunération, plus de respect, etc. La peur du lendemain l’emporte souvent. La précarité pousse à l’individualisme. C’est pour cela qu’il est important de se rassembler, de rediscuter des valeurs de solidarité, d’égalité, de démocratie et justice sociales que nous défendons.

!!!Ticket gratuit pour les affiliés FGTB !!! Les tickets gratuits sont à retirer auprès des animateurs jeunes dans les bureaux régionaux de la FGTB. Pour les non affiliés: Prévente 6€ (à la FNAC & chez Extrazone) Le soir même: 10€ pour tout le monde!!! Pour tous renseignements pratiques et infos sur les artistes: www.workingclassnight.be – 02/506 83 92

Pour plus d’infos sur la Working Class Night dans ta région: - Bruxelles: 02/552.03.62 - Liège: 04/221.97.48 - Namur: 081/64.99.56 - Luxembourg: 0497/52.92.37 - Mons: 065/88.18.81 - Tournai: 069/88.18.81 - Charleroi: 071/64.13.07

Des héros parmi les travailleurs Les Jeunesses Syndicales FGTB ont décidé de rassembler dans un vaste réseau tous les jeunes militants et délégués de la FGTB: Working Class Heroes, les Héros de la Classe des Travailleurs. Le but? Que ces jeunes se rencontrent, partagent leurs expériences, échangent leurs opinions et leurs connaissances... Bref qu’ils se rendent compte qu’ils ne sont pas isolés et qu’ils apprennent, par la rencontre avec d’autres jeunes, des pratiques de défense collective, de négociation, etc. Nous réalisons maintenant des interviews de jeunes délégués pour expliquer ce qu’est le travail d’un délégué en entreprise et surtout l’importance d’un contre-pouvoir dans touts les entreprises. Tu es délégué et tu as moins de 35 ans? Tu veux participer aux projets? Contacte les Jeunesses Syndicales au 02/506 83 10 ou check sur le site: www.workingclassheroes.be.


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nes FGTB sur le dancefloor! Ce que les jeunes te proposent… Job étudiant Tu vas travailler comme jobiste et tu te poses des questions: Comment rester à charges de tes parents? Comment garder tes allocations familiales? Quel montant ne dois-tu pas dépasser pour les impôts? Quand et combien de jours peux-tu travailler en tant qu’étudiant? La législation «job étudiant» est très compliquée. Les organisations syndicales proposent des mesures de simplification mais le gouvernement ne les entend pas. En attendant... une seule adresse: les Etudiants FGTB! Commande la brochure: «Ton job étudiant, tes droits et devoirs en tant qu’étudiant.» et tu auras toutes les réponses à tes questions.

Fin d’école…Faim d’emploi Tu as fini l’école ou ta formation? C’est le temps des démarches administratives et de la recherche d’emploi. FOREM, ACTIRIS, ONEM… ces administrations te sont inconnues et tu ne sais pas par où commencer? Ici encore les Jeunes FGTB peuvent t’aider dans tes démarches. N’hésite pas à te procurer nos brochures « Fin d’école, Faim d’emploi» et «L’ABC du jeune chômeur» où tous les détails te seront expliqués. En stage d’attente ou non, une chose très importante dans tous les cas, ce sont les obligations des demandeurs d’emploi: la disponibilité. Va vite voir l’animateur jeune

de ta régionale, il t’aidera dans la constitution de ton dossier recherche d’emploi.

Premier jour sur ton lieu de travail… Dès que tu commenceras à travailler tu entendras parler de CPPT, de CCT… Le monde du travail est complexe et il faut un sacré coup de pouce pour s’y retrouver. N’hésite donc pas à interpeller les délégués dans ton entreprise, ils sont là pour te renseigner et te défendre en cas de problème. Les Jeunesses Syndicales peuvent aussi t’aider pour savoir où t’affilier selon ton métier. Tu peux aussi commander le lexique du jeune travailleur qui t’expliquera tout ce que tu dois savoir sur le monde du travail.

Vacances Jeunes Les jours de travail prestés l’année de la fin de tes études, seront insuffisants pour te donner droit à des vacances complètes l’année suivante. Mais, sous certaines conditions, tu auras droit à des «vacances jeunes». Contacte les Jeunesses Syndicales pour savoir comment bénéficier d’un complément de vacances pour atteindre les 4 semaines de vacances annuelles.

Interim 4 Life - No way! L’intérim est malheureusement devenu un passage obligé pour les étudiants et jeunes travailleurs en recherche d’un job. Ici aussi, il est important de connaître ce milieu! Beaucoup ignorent le dédale législatif… au contraire des agences d’intérim qui connaissent bien la loi et disposent des moyens de la contourner. Une des règles en vigueur (et oui, il y en a...), c’est qu’un travailleur intérimaire a droit au même salaire et aux mêmes conditions de travail que ses collègues sous contrat «normal». Pourtant, de nombreux intérimaires ne bénéficient pas de chèques-repas, de la gratuité des vêtements de travail ou de tout autre droit...

L’enseignement en alternance Beaucoup de jeunes choisissent de se former via l’alternance. Cet enseignement consiste en l’apprentissage pratique d’un métier en entreprise complété par une formation théorique dans un établissement scolaire. Nombreuses difficultés et embûches sont susceptibles de survenir dans les relations entre les différentes parties concernées : école – étudiants - entreprise – délégué à la tutelle (qui doit faire le lien entre tous). Les Etudiants FGTB jouent alors un rôle de médiation, d’information et de défense.

Bourses d’études Les étudiants qui le souhaitent ou qui en ressentent le besoin peuvent faire la demande d’une allocation d’études auprès de la Communauté française. Cette allocation est liée à des conditions pédagogiques (réussite de l’année d’études bien qu’existent des cas particuliers), à des conditions d’âge et financières (le droit à l’allocation est déterminé par le revenu des personnes de qui l’étudiant est à charge ou de l’étudiant lui-même s’il pourvoit seul à son entretien.) Le montant de l’allocation dépend donc des revenus et du nombre de personnes à charge dans le ménage. Pour plus d’infos, téléphone au 02/506 83 60. Syndicats publiera prochainement un dossier sur le sujet.

Dour festival 2008! Cette année encore nous serons présents au village associatif du festival de Dour. Plus de 40 bénévoles seront là pour faire vivre le stand des Etudiants FGTB. Réalisation de badges, actions contre l’extrême droite et le capitalisme, campagne pour le travail décent… un espace alternatif et engagé pour souffler un peu entre deux concerts ;-)

Un site à ne pas manquer: www.interim4life.be

Brochures et fiches d’info disponibles: • Fin école, faim d’emploi • Ton job étudiant • ABC du jeune chômeur • • Lexique du jeune travailleur • Le curriculum vitae • La lettre de motivation • • L’entretien d’embauche • Le contrat premier emploi • • L’apprentissage des Classes moyennes • Les vacances annuelles • • Les différents types de contrat de travail • Le travail au noir • Le travail intérimaire •

Pour toutes informations sur les Etudiants FGTB et les Jeunesses Syndicales FGTB: etudiant@jeunes-fgtb.be 02 / 506 83 92 www.etudiants-fgtb.be j.s.fgtb@jeunes.be 02 / 506 83 10 www.jeunesses-syndicales-fgtb.be

Affiliation gratuite pour les étudiants! Les Etudiants FGTB affilient les jeunes à partir de 15 ans gratuitement. Au moment où ils découvrent le monde du travail… Il n’est jamais trop tôt pour s’informer sur ses droits! Etudiants jobistes, apprentis en alternance, stagiaires, jeunes en stage d’attente, tous ont besoin d’informations et d’aide à propos de leurs études, des jobs étudiants… Les animateurs Etudiants FGTB proposent conseils, infos et soutien pour faire face à leurs problèmes.

Bon d’affiliation: Nom : ................................................................................................................ Prénom :.......................................................................................................... Age :................................................................................................................... Rue + N°:.......................................................................................................... ............................................................................................................................. Code Postal :.....................Localité :........................................................... Tél :..................................................................................................................... E-mail: ............................................................................................................. Numéro de registre national (important) :..................................... ............................................................................................................................. (Ce numéro se trouve sur la carte SIS et commence par l’année de naissance, le mois et le jour) Nationalité : ………………………………………………….................................... 0 Etudiant Le nom de ton établissement scolaire :............................................ ............................................................................................................................. 0 Sorti fraîchement de l’école (demandeur d’emploi en stage d’attente) 0 Je veux recevoir mon ticket pour la Working Class Night 2008 à: 0 Charleroi - 0 Namur - 0 Arlon - 0 Bruxelles - 0Tournai - 0 Liège - 0Mons - 0 Anvers - 0 Turnhout - 0 Gand - 0 Hasselt - 0 Louvain - 0 Ostende Retourne la carte aux Etudiants FGTB, 42, rue Haute à 1000 Bruxelles Fax : 02/502.73.92 Ces données sont protégées par la loi sur la protection de la vie privée du 8-12-1992. Vous pouvez les vérifier et les corriger.


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> POINT DE VUE

> REGARD SUR LES CONGRES PROFESSIONNELS - n°4

Ce que nous n’exigeons pas ensemble, nous ne l’obtiendrons pas

Les délégués se penchent sur l’avenir de leur secteur

Plus que quelques semaines avant les élections sociales. Des milliers de candidats FGTB sont prêts à endosser des responsabilités au sein des Conseils d’entreprise et des CPPT. Pour la Centrale Générale de la FGTB, cela représente plus de 8.000 personnes, des militants syndicaux bien formés et informés qui sont prêts à défendre les droits et les intérêts de leur collègues. Le fait qu’ils soient volontaires mérite déjà à lui seul la plus grande estime. Les travailleurs choisiront des candidats sur lesquels ils peuvent compter. Ils veulent des délégués qui les aident dans leurs soucis et répondent à leurs questions personnelles. Un problème de salaire ? Une question au sujet du congé parental ? Un conflit avec le patron peut-être ? Pour tout cela, les travailleurs ont besoin de bons représentants et c’est à la FGTB qu’ils les trouvent. Au syndicat socialiste, ils trouvent des délégués motivés qui prennent aussi la défense de l’ensemble des travailleurs de l’entreprise. Ils s’investissent pour plus de sécurité au travail, ils tiennent l’emploi à l’œil ou encore ils s’opposent à trop de pression au travail et de stress. Et quand c’est nécessaire, ils frappent le poing sur la table. Les délégués FGTB n’ont pas peur d’agir. Mais il y a plus. Avec les élections sociales, les travailleurs donnent aussi un signal au gouvernement et au patronat. Et le signal le plus vigoureux, ils le donneront en votant pour une FGTB prête à se battre. Ce sera nécessaire, car le ciel est menaçant. En bref, le patronat veut que les travailleurs gagnent moins tout en travaillant plus. Le gouvernement veut prendre la même voie. Il mijote une suite au Pacte des générations et il veut instaurer encore plus de flexibilité. En ce qui concerne la protection de notre pouvoir d’achat, le gouvernement tente de nous satisfaire avec quelques miettes. Il faut se battre! Les travailleurs ne reçoivent jamais rien en cadeau. Le pouvoir d’achat, des jobs décents et stables, de bonnes mesures de sécurité: rien ne tombe du ciel. Ce que nous n’exigeons pas ensemble, nous ne l’obtiendrons pas. Il faut impérativement un syndicat résolu, qui défend avec ténacité les droits des travailleurs. Un syndicat qui fait qu’ensemble on est plus forts. Dans cette optique, donner votre voix à la FGTB est le meilleur choix.

Des congrès professionnels se tiennent dans tous les secteurs de la Centrale Générale – FGTB. Dans notre série d’articles, nous cherchons ce qui se vit à la base. Que veulent entreprendre les délégués afin d’améliorer la situation dans leur secteur? A l’approche des élections sociales, c’est une bonne chose que d’être au courant. Vous trouverez sur notre site plus d’informations et de photos de nos différents congrès professionnels: www.accg.be.

> CONGRES CERAMIQUE

Il y a un avenir pour la céramique en Belgique Au sortir du congrès du secteur de l’industrie de la céramique, une chose était sûre: la céramique a encore un bel avenir devant elle, mais la question qui inquiète les délégués du secteur est: cet avenir est-il en Belgique? La réponse est sans hésitation oui, si des investissements sont faits. Lucien Ferrarini, délégué chez Preiss-Daimler Refractories, illustre très bien la situation. «Nous avons été rachetés en ‘87 par un groupe international. Ils ont directement pompé tous nos ‘secrets industriels’ et dans le même temps, il n’y a plus eu d’investissements. Avant, ce qui faisait notre force, c’était nos nouveaux produits de qualité. Les difficultés que nous connaissons aujourd’hui sont le résultat de ce qui se passe depuis ‘87. Ce n’est pas une voie sans issue, la possibilité de s’en sortir est là, mais sans la volonté des actionnaires, nous n’avons aucune chance». Autre source d’inquiétude pour les travailleurs : les fibres céramiques. Celles-ci présentent certaines similitudes au niveau de l’impact sur la santé que l’amiante. Le patronat et la médecine du travail ont une attitude totalement irresponsable. Ils savent très bien que les effets d’une exposition à ces fibres ne se

fera sentir que dans quelques décennies, donc personne ne bouge. Ronny Sjongers, délégué chez Keramo nous explique la situation dans son entreprise: «Chez nous, on ne produit pas de fibres céramiques. Mais nous insistons quand même sur l’importance des moyens de protections individuels. Mais surtout, avant qu’un nouveau produit n’arrive chez nous, nous exigeons du fournisseur une fiche technique du produit. Si quelque chose ne va pas, nous cherchons avec la direction une alternative». Dans ce contexte, une campagne d’informa-

tion sur les droits des ouvriers ainsi qu’une meilleure protection et réglementation des fibres céramiques s’avèrent plus que nécessaires. Les ouvriers de la céramique ne sont pas des produits jetables. Tant au niveau de l’emploi que de la santé, ils méritent plus d’égards. D’autant plus qu’il y a réellement un avenir pour les nouveaux produits en céramique en Belgique.

Lucien Ferrarini: «Depuis notre rachat, on a pompé tout notre savoir sans plus jamais rien investir. Cette situation ne peut pas durer»

> TRANSFORMATION DU PAPIER

(8 avril 2008)

Hommes-femmes, même combat Lors du congrès du secteur de la transformation du papier, les délégués se sont penchés sur la situation dans leur secteur et ont exploré ensemble les pistes pour l’avenir. Une situation pas toujours évidente pour un secteur qui se caractérise par une majorité de petites entreprises et particulièrement soumis à la concurrence étrangère. Jacques Michiels Secrétaire général

Alain Clauwaert Président

> SECTEUR DU BÂTIMENT Pécule de vacances: optez pour le virement La Caisse de Congé du bâtiment paiera le pécule de vacances 2008 le 24 juin par virement sur votre compte bancaire. Que devez-vous faire si vous n’avez pas encore communiqué votre compte bancaire à la caisse de vacances ? • Demandez un formulaire spécial à votre délégué syndical, à votre bureau local du syndicat. • Complétez le formulaire et signez-le. • Allez avec ce formulaire à votre banque pour le faire compléter. • Renvoyez le formulaire original à votre section locale, au plus tard avant le 1er juin 2008. Utilisez uniquement ce formulaire pour communiquer votre numéro de compte bancaire. Attention: si l’année dernière vous avez reçu votre pécule de vacances sur un autre compte, vous devez remplir un nouveau formulaire.

Les délégués se sont également intéressés à la question de la différence salariale entre les hommes et les femmes. Chantal Dirckx, déléguée chez Mondy Packaging à Tubize nous explique clairement la situation dans son entreprise: «Chez nous, le salaire moyen des femmes est de 9 € alors que celui des hommes est de 12 €. Or, il y a des hommes qui font le même boulot que nous et ils gagnent plus. Il y a une dizaine d’années, la délégation de l’époque a essayé de faire bouger les choses mais devant le refus de la direction, elle a arrêté le combat. Les femmes sont résignées, elles trouvent ça normal». La cause vaut cependant la peine que l’on retourne au combat, c’est ce qu’en témoigne Robert Hoogewijs, délégué chez Meulemans à Anderlecht: «Suite à La campagne de la FGTB sur

l’égalité salariale, nous avons décidé d’attaquer le problème. C’est un combat de tous les travailleurs. Il est temps aujourd’hui que les femmes gagnent la même chose que nous». Autre constat, dans le contexte actuel de fusions et de fermetures, il devient de plus en plus difficile de négocier quoique ce soit dans l’entreprise. D’où une volonté générale pour l’avenir de négocier un accord sectoriel aussi fort que possible qui laisserait toutefois la porte ouverte aux négociations en entreprises. Une bonne chose quand on sait que 80 % des entreprises occupent moins de 50 travailleurs. Ce qui signifie que, pour tous ces travailleurs, si le secteur ne conclut pas des accords sectoriels forts, ils n’ont aucun moyen d’obtenir quoi que ce soit d’autre. A ce c propos, les délégués du secteur ont clairement affiché sec leur volonté d’être solidaire par leu rapport aux plus petites enrap treprises. tre

C’est ça aussi un congrès professionnel: des délégués qui échangent leurs expériences. Ici, à gauche Robert Hoogewijs et Chantal Dirckx.


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> REGARD SUR LES CONGRÈS PROFESSIONNELS - n°4 (suite) > INDUSTRIE DU BOIS

> INDUSTRIE CHIMIQUE

Priorité au pouvoir d’achat

Pleins feux sur la solidarité

Le secteur de l’industrie du bois est encore toujours en pleine expansion. Les délégués du bois et de l’ameublement, ainsi que de l’industrie du bois, se sont penchés sur la situation du secteur à l’occasion de leur congrès professionnel commun. Il est ressorti des discussions que l’amélioration du pouvoir d’achat et l’indexation automatique des salaires constituent une absolue priorité.

Les délégués FGTB de l’industrie chimique ont profité de leur congrès professionnel pour débattre longuement de trois sujets brûlants: la sécurité d’emploi, l’importance des conventions collectives de travail et le pouvoir d’achat.

L’industrie des panneaux agglomérés et de la transformation du bois dans la construction sont en plein essor économique. Par contre, l’industrie des meubles est moins florissante, même si de nouvelles opportunités se présentent actuellement. Chris De Roock et Karen Sprengers, de la fédération patronale Fedustria, étaient venus au congrès pour donner quelques mots d’explication à ce sujet. Les entreprises peuvent compter sur une aide pour concevoir des nouveaux meubles d’une qualité supérieure. On tente ainsi de donner un nouvel élan au secteur. Mais le secteur du bois se trouve aussi face à d’autres grands défis, surtout liés à la préservation de l’environnement. Prenons par exemple la gestion forestière durable, un thème qui a été commenté plus en détail par Bart Holvoet, de Fair Timber Belgique, et Yolente Delaunoy de l’organisation de conservation de la nature WWF. La question de la biomasse a également été abordée, et plus particulièrement l’utilisation du bois en tant que source d’énergie écologique. Le problème est cependant que les réserves de bois destinées à l’industrie du bois sont ainsi mises en péril, et comme le dit Kris Wijnendaele de la Fédération européenne des agglomérés, il faut absolument combattre ce problème, car l’emploi dans le secteur est également menacé. Les délégués sont unanimes: des perspectives d’amélioration du pouvoir d’achat doivent être créées. Il est grand temps de prévoir une manœuvre de rattrapage. L’indexation automatique des salaires doit être maintenue et ne peut en aucun cas être affectée par des mécanismes de correction. Les délégués sont bien placés pour savoir qu’il y a des évolutions importantes dans le secteur. Jan Bossuyt travaille chez le producteur renommé de panneaux agglomérés Unilin. «Notre entreprise est maintenant entre des mains américaines» explique-t-il, «ils ont lourdement investi, et c’est une garantie pour la pérennité de l’entreprise. Mais naturellement, les affaires doivent rester rentables, sinon la direction n’hésitera pas à procéder à des coupes sombres. Nous devons veiller de près à ce que l’emploi ne soit pas mis en danger.» Dans l’entreprise de meubles Confortluxe, où travaille Doris Clarisse, la situation est tout à fait différente: «Les grands investissements n’ont pas pu empêcher que l’entreprise connaisse de graves problèmes à cause de l’importation massive de meubles. Les machines sont souvent à l’arrêt, les ouvriers se retrouvent très régulièrement en chômage technique. La situation est vraiment difficile.» Ron Van Ekelenburg est délégué chez Foresco (commerce et scierie de bois). Il dénonce la concurrence, qui est effrénée: «Ce n’est qu’avec un excellent service qu’on arrive à garder un contrat, car on ne peut pas faire jouer le prix chez nous. Nous avons connu quelques réorganisations, qui n’ont pas vraiment eu d’effets directs, mais aujourd’hui, l’entreprise est quand même redevenue rentable. J’espère que les conditions salariales vont s’améliorer à l’avenir, mais nous aurons besoin de la solidarité du secteur si nous voulons augmenter notre pouvoir d’achat.»

De gauche à droite: Jan Bosuyt, Doris Clarisse et Ron Van Ekelenburg.

Le syndicat des employés, le SETCa, figurait également parmi les acteurs de ce congrès. En effet, le secteur de la chimie se caractérise par une étroite collaboration entre les ouvriers et les employés, et il n’y a pas de raison que cela change. C’est dans ce sens d’ailleurs qu’est intervenue Ilse Galliaert, secrétaire fédérale SETCa : en agissant de concert, les travailleurs sont plus forts pour négocier de bonnes conditions de salaire et de travail. Au niveau de l’emploi, nous constatons une sensible augmentation des contrats précaires sous forme de travail intérimaire ou de recrutements à titre temporaire. La soustraitance, elle aussi, ne cesse de s’amplifier. Les délégués s’opposent à cette évolution. Ils entendent que la priorité revienne aux emplois fixes et prennent à cœur les droits des travailleurs temporaires ainsi que leur sécurité. Les délégués affirment d’ailleurs que dans un secteur comme la chimie, la sécurité constitue une priorité absolue.

lement réglées au niveau des entreprises. Cette possibilité doit être maintenue, mais parallèlement, des CCT substantielles pour l’ensemble du secteur revêtent une importance primordiale car ils sont la clé à la solidarité. Ils permettent d’obtenir des améliorations sociales pour toutes et tous, y compris les ouvriers de la chimie occupés dans les petites entreprises. Pour preuve, la majoration salariale minimum inscrite dans la dernière convention et applicable à l’ensemble du secteur. Dans la foulée, ce même accord a porté le congé d’ancienneté à deux jours. Qu’il s’agisse du salaire, du pouvoir d’achat ou de tout autre sujet, pour les délégués, c’est à chaque

Ils continuent aussi à plaider en faveur d’une plus grande humanisation du travail en équipes. Une solution résiderait dans l’instauration de meilleurs régimes, mais aussi dans une réduction du temps de travail.

fois pleins feux sur la solidarité. Ils sont particulièrement critiques en ce qui concerne les bonus liés aux résultats car, à l’instar d’autres avantages extralégaux, ils n’engendrent pas de droits sociaux. Il en va différemment des salaires bruts et c’est donc là que se situe la priorité. Pour les délégués, il est également évident que toucher à l’indexation automatique des salaires est inadmissible. A l’heure actuelle, elle ne suffit même pas à compenser la forte hausse du coût de la vie dont les premières victimes sont les bas revenus. Pas question donc d’instaurer des mécanismes correcteurs dans la chimie!

Dans un secteur comme celui de la chimie, la sécurité reste une priorité absolue.

Dans la chimie, les conditions de salaire et de travail sont essentiel-

> LA FGTB INTERPELLE LES PATRONS ET LE GOUVERNEMENT WALLON

Booster la construction en Région Wallonne La Centrale Générale, qui s’occupe du secteur de la construction au sein de la FGTB, a analysé les possibilités de développer le secteur de la construction en Région wallonne et d’en faire un acteur du redéploiement économique de la Wallonie. Et cela en prenant également en compte les aspects sociaux, sociétaux et environnementaux. Pour la Centrale Générale FGTB, ce sont tous ces éléments qui constituent la construction durable. La Centrale Générale s’est donc attelée à la réalisation d’un document de synthèse et de réflexion sur la question dont voici les lignes de force. Nous nous sommes consacrés dans un premier temps à définir un secteur, que nous avons appelé «industrie intégrée de la construction», qui regroupe non seulement la construction au sens large, mais également les secteurs étroitement liés à la construction. Sur cette base, nous arrivons à la conclusion qu’en termes de valeur ajoutée, ce secteur est aussi important que le plus important pôle de compétitivité, à savoir les soins de santé, mis en place par le Plan Marshall. En termes d’emplois, il s’agit du plus gros secteur privé wallon.

Les pistes de la Centrale Générale

La Centrale Générale FGTB est demandeuse d’une action concertée avec le Gouvernement de la Région wallonne et les autres partenaires du secteur, sur base de son projet. Cela pourrait dans un premier temps prendre la forme d’une table-ronde regroupant les partenaires sociaux du secteur et des experts.

Développer une véritable politique coordonnée de formation pour que les travailleurs wallons puissent maîtriser les nouvelles techniques de la construction durable

Développer le mécanisme du tiers-investisseur pour la rénovation énergétique des bâtiments, afin de permettre aux bas et moyens revenus d’effectuer les travaux nécessaires. Développer un Centre de la Construction durable en Wallonie, qui aurait pour but de diffuser les techniques de la construction durable et jouerait un rôle de conseil pour les particuliers et les professionnels.

La Centrale Générale soutient également le projet de la FGTB Interprofessionnelle d’Alliance pour l’emploi et l’environnement, à l’image de ce qui existe depuis plusieurs années en Allemagne.


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MÉTAL

SYNDICATS • N°07 • 11 AVRIL 2008

> POINT DE VUE

Alors qu’il suffirait de… Ce sont des orages qui reviennent périodiquement. Ne remontons pas à 1929. Rien que ces quinze dernières années, on a vu les économies d’Asie du sud-est se ramasser violemment; la «bulle internet» exploser; et maintenant, le système bancaire être ébranlé par la crise américaine des «subprimes». Quelques capitalistes perdent de grosses sommes et des millions d’épargnants leurs économies. Au moins autant de travailleurs, qui n’en peuvent rien de tout ça, leur emploi. Quand ils ne cumulent pas le chômage avec le statut d’épargnants malchanceux… C’est là la fonctionnement naturel d’un système que ses défenseurs présentent comme merveilleux et gage de prospérité: le capitalisme libéral mondial. A chaque fois, la machine qui ronronnait doucement commence à tourner sotte, s’emballe, se crashe. Pendant que les victimes pansent tant bien que mal leurs plaies, les coupables jurent qu’on ne les y reprendra plus et les Etats annoncent des mesures. Le temps passe, ils oublient, ils réessayent… Le risque n’est-il pas la condition des gains faramineux? Nous vivons aujourd’hui un des ces «grands» moments de l’horreur économique. Les économistes se demandent si le fond du trou est atteint ou si l’on risque d’aller encore plus bas. Et on entend les thuriféraires du marché, les libéralisateurs à tout crin expliquer qu’il faut en revenir à l’Etat, à l’économie réglementée. Ils ont raison : le marché sans retenue conduit au cataclysme. Ce ne serait rien, au fond, si les victimes n’étaient pas tous ceux qui, dans le monde du travail, sont les rouages forcés et contraints de ces mécanismes. Les solutions existent: Etats, banques centrales, institutions de régulation et de contrôle… Tous ont les moyens de mettre sous scanner l’autonomie et la finance, pour empêcher les dérapages. Encore faut-il le vouloir, en inversant le mécanisme: plutôt que de donner la priorité aux mécanismes de libéralisation, donnons priorité aux mécanismes de régulation. Utopie ? Non. C’est le combat du socialisme, en tant que doctrine économique et politique, en tant que conception du monde toujours pas disqualifiée. C’est aussi notre spécificité: nous n’avons pas renoncé à changer la société, et à la changer dans ce sens là. Nico Cue Secrétaire Général

Faire atterir le plan de restructurations et voir enfin décoller nos acquis sociaux après 8 ans d’efforts! Sabca Haren, est une entreprise du secteur aéronautique. Elle emploie aujourd’hui 256 ouvriers, 180 employés et 180 cadres mais encore 62 travailleurs sous-traitants et 8 intérimaires. L’usine fournit des pièces et composants pour Airbus, Ariane, Vega ou encore Dassault. Inutile de préciser que la main d’œuvre est ici soumise à une rigueur d’horlogers; on y travaille au micron et les cahiers de charges ont depuis longtemps dépassé les qualificatifs les plus extrêmes. Mais Sabca Haren c’est aussi, et surtout, une entreprise qui a fait et continue à faire les gros titres de l’actualité depuis 8 ans maintenant. Spécialisée dans le domaine de l’aviation et de l’aérospatiale, sous traitante de grands groupes qui se livrent une guerre sans merci, si Sabca Haren est une usine de pointe, elle n’en est pas moins un fournisseur qui doit se plier aux exigences de ses donneurs d’ordres. Et elle la paie chère, cette guerre sans merci entre Boeing et Airbus ou encore entre lanceurs de fusées et satellites en tous genres. Elle?… Les travailleurs, bien sûr! Placés devant le seul choix de perdre leur emploi ou d’accepter de produire plus vite et moins cher, les travailleurs auront affronté deux vagues de restructurations en 8 ans; la seconde venant à échéance le 1er janvier 2009! La pilule à avaler aura été amère et colossale puisqu’elle impliquait un passage à 38 heures payées 35, un blocage des salaires, un gel des classifications de fonctions, une diminution des congés et une réduction des jours de RTT! Les travailleurs ont cependant mordu sur leur chique. Jusqu’ici du moins. Car ils ne cachent pas leur impatience à voir revenir les beaux jours. Avec un carnet de commandes bien chargé pour les 2 ans à venir et des espoirs de le voir grossir encore avec l’A350 en projet et les 179 appareils de ravitaillement A330 commandés par les Etats-Unis… on comprend leur empressement! Il est évidemment grand temps que l’entreprise récompense les efforts fournis par tout un chacun.

En cette veille d’élections sociales, nous refusons de surchauffer les esprits. Nous n’entendons pas jouer les gros bras, ni avec la Direction, ni avec les organisations concurrentes. Nous nous contentons de placer les représentants de l’entreprise devant leurs responsabilités en leur rappelant: • Que l’augmentation du pouvoir d’achat reste la priorité de chaque membre du personnel; • Que de gros efforts doivent être consentis en matière de sécurité dans l’entreprise et qu’un sérieux coup de frais serait le bienvenu dans une grande partie de nos bâtiments; • Que la gratuité de nos déplacements est plus que jamais à l’ordre du jour; • Que la fin de restructuration annoncée début 2009 rimera inévitablement avec retour du dialogue et droit de propositions des représentants du personnel. • Que refuser le droit à la prépension des travailleurs pour cause de pénurie de main d’œuvre qualifiée n’est qu’emplâtre sur jambe bois… Ce ne sont pas les centres de formation qui manquent et encore moins les gens de talents. C’est tout simplement que tout travail mérite salaire adapté… Il est grand temps que l’Euro tombe dans la tête des patrons et surtout dans la poche des travailleurs! En route vers une nouvelle vie pourr tous chez Sabca a Haren! Pour la délégationn MWB-FGTBB Frederik Van Opstall et Joseph Thiryy

On ne change pas une équipe qui gagne… on la renforce! Belle et facile maxime ricaneront certains, mais pour nous délégués FGTB, elle est lourde de sens, chargée de volonté et de responsabilité. Lourde de sens, parce qu’après plus d’un siècle, c’est encore et toujours le rouge qui domine en nos murs. C’est lui qui pérennise les victoires engrangées hier, assure et améliore la condition ouvrière jour après jour, par le dialogue quand il le peut, par la lutte quand il le doit. Moins facile évidemment que l’attitude insipide fréquemment adoptée par les autres couleurs syndicales. Chargée de volonté, et il en faut pour toujours être aux avant-postes, ne pas baisser les bras, faire face à l’adversité en relevant la tête et encore y croire quand tous les autres pensent déjà à ranger leurs armes, prêts qu’ils sont à toujours courber le dos! Chargée de responsabilité, tout simplement parce que la maison n’a pas pour habitude de les fuir. Demain, avec une équipe renforcée par des hommes de convictions, la délégation syndicale MWB-FGTB d’Industeel s’engage à faire aussi bien qu’hier, tout en recherchant en permanence le

meilleur pour chaque travailleur… c’est ça être rouge! La délégation MWB-FGTB d’Industeel.

Consulter, mobiliser et revendiquer!! a CGT organisait à la mi-mars son 38ème congrès de la Fédération des Travailleurs de la Métallurgie à Lyon en France. Lyon, ville de la première révolte ouvrière française en 1831 largement menée par les travailleurs de la guilde des maîtres tisseurs, les «canuts». Ils luttèrent alors au cri de «Vivre en travaillant ou mourir en combattant». Aujourd’hui, la CGT Métal donne aussi le ton: «Ensemble, plus forts pour gagner» et avec ce mot d’ordre, le congrès allait réunir plus de 500 délégués dans des débats animés. Dans le cadre d’un lendemain d’élections municipales où cohabitent abstention, vote sanction, et surtout conviction, des discours se feront entendre pour contrer les réformes antisociales du gouvernement. Face à la pensée unique, face à ce qui est présenté comme inéluctable, les congressistes veulent cultiver l’opposition et se faire entendre pour accroître leur rapport de forces. Pour une certaine racaille présidentielle, les caisses sont vides, mais jamais les aides versées aux entreprises ne furent aussi importantes auprès de celles-là même qui génèrent des bénéfices records. Un congrès constitue toujours un moment de renaissance et de renouvellement dans la vie d’une organisa-

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tion syndicale. Pour la Fédération des Travailleurs de la Métallurgie, c’était aussi le cas lors de ce congrès qui procédait au renouvellement de plus de la moitié de son comité exécutif et voyait arriver 60 % de nouveaux délégués représentatifs de toutes les entreprises de l’Hexagone. Auparavant un véritable tour de France de consultation des militants et des syndiqués fut organisé afin de collecter les avis et ne pas s’inscrire uniquement dans une démarche de résistance. L’enjeu est de relancer une démarche offensive où priment mobilisation, protestations et propositions. Il n’y a pas de démocratie sociale sans une véritable consultation mobilisatrice qui entraîne, par conséquent, une capacité revendicatrice légitime. Le thème de la syndicalisation, et donc de l’affiliation, est primordial et il en est de même avec d’autres comme la défense des régimes de pension, la réforme du code de travail, sa pénibilité, l’emploi industriel et le pouvoir d’achat notamment. Cette première préoccupation, le pouvoir d’achat, se transforme en une revendication pour un SMIC à 1.500e comme salaire de base en référence à une grille unique prévoyant un doublement de salaire sur la carrière.

Face à la logique de la rentabilité à outrance, il faut convaincre les travailleurs de leur complémentarité dans des revendications communes et comme le dira Philippe Martinez, le nouveau secrétaire général: «Le combat de classe que nous revendiquons, se situe entre le capital et le travail, pas entre les salariés de catégories différentes.» Conjointement, une invitation ouverte aux délégations internationales, proposait de participer activement à un séminaire sur la globalisation ainsi qu’à un débat en séance plénière sur la négociation collective. De fait, l’accent est mis sur l’international au sein de la CGT, avec une volonté d’accentuer cette dimension dans ses propres rangs, pour combattre efficacement la mondialisation libérale. L’activité syndicale doit se servir de l’Europe comme d’un tremplin pour orienter cette mondialisation au bénéfice des travailleurs pour que la dimension sociale devienne prioritaire sur les enjeux économiques. C’est pour cela également, que la CGT-FTM lancera un appel afin que la mobilisation contre le travail précaire dans une journée d’action mondiale fixée le 7 octobre soit une réussite collective.


TEXTILE-VÊTEMENT-DIAMANT

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14 mars 2008: Journée des candidats – Flanders Expo Gand Plus de 400 candidats ont participé à l’événement unique organisé par notre centrale le vendredi 14 mars 2008 à Flanders Expo à Gand. ita Verbanck, la Secrétaire de la section de Gand, s’est chargée de l’accueil. Elle était bien évidemment très satisfaite du grand nombre de participants venant de tous nos secteurs. Une réunion de militants d’une telle envergure illustre la force de notre syndicat.

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La FGTB réussit toujours à motiver des militants pour s’engager bénévolement pour leurs collègues malgré l’individualisme croissant dans notre société. Le Président fédéral, Rudy De Leeuw, a ensuite souligné que la FGTB est de nouveau le chef de file – le numéro 1 – dans nombre de dossiers. «Nous sommes toujours le moteur de l’action sociale dans ce pays». La FGTB a pris, en premier, l’initiative d’inscrire l’augmentation des salaires minimums à l’ordre du jour, de dénoncer la déduction d’intérêts notionnels et de revendiquer une augmentation du pouvoir d’achat. Avec des actions telles que l’Equal Pay Day, qui est organisée pour la 4e fois déjà, la FGTB est sur le front pour revendiquer un salaire égal à travail égal pour les hommes et les femmes. Rudy De Leeuw s’attend dès lors à ce que nous progressions lors des prochaines élections. L’espoir est mis en les 50.000 candidats avancés par la FGTB. Au moment des élections sociales, on ne vote en effet pas pour un logo ou une organisation, mais pour les militants qui, au quotidien, s’engagent à fond dans leur entreprise au nom des intérêts de leurs collègues. Notre campagne d’affichage, dont tout le monde parle, met dès lors l’accent sur les délégués. La campagne traite clairement de quatre thèmes: • La lutte contre le stress et la char-

ge du travail • Une meilleure combinaison du travail et de la vie privée • La sécurité et la santé au travail • Salaires égaux hommes/femmes Le fil rouge de la campagne étant les salaires et le pouvoir d’achat. La FGTB fait appel à ses délégués pour distribuer un tract sur le pouvoir d’achat. Les revendications suivantes y sont traitées: • Un crédit fiscal social • Le remboursement des frais pour le transport domicile-travail à 100% • Des salaires minimums plus élevés • Une augmentation salariale La majeure partie de la matinée a été consacrée à un débat «panel» auquel participaient 6 militants des secteurs du textile, de la confection et de l’entretien du textile. John Colpaert, le secrétaire national, a mené les débats. Nous avons le plaisir de vous présenter les candidats qui se sont inscrits volontairement, et avec beaucoup d’enthousiasme, pour ce débat: Christine Nissens de l’entreprise de confection Van de Velde, Rita Hanselaer de la blanchisserie Initial Textiles, Andy Vanheyst de l’entreprise de sous-traitance automobile HP Pelzer, Patrick Leny de l’entreprise textile Veltis, Luc Rommens du fabricant de tapis Associated Weavers et Maurice Juramie de l’entreprise textile Utexbel. John Colpaert leur a tout d’abord demandé ce qu’ils ont réalisé au niveau syndical dans leur entreprise. Les réponses étaient très variées: • Une augmentation du pouvoir d’achat • L’élargissement du droit au crédit-temps • Des avantages extra-légaux tels

qu’une assurance soins hospitaliers, une assurance groupe, … • Un supplément payé par l’employeur en cas de chômage temporaire • Une augmentation salariale après l’application de la convention sur la productivité Patrick Leny a changé de sujet et a souligné la prestation dess services qui est fournie par nos militants chez Veltis. En misant sur une prestation de services cohérente et élaborée avec l’aide du secrétariat professionnel, le nombre d’affiliés de la FGTB a augmenté de 45% à 75% ! Pour ce qui concerne l’avenir, les candidats ont avancé de nouvelles revendications qui traitent surtout du pouvoir d’achat. Dans ce cadre, Rita Hanselaer et Maurice Juramie ont surtout souligné l’importance des avantages extra-légaux, aussi pour les ouvriers! La priorité de Christine Nissens est une augmentation des salaires les plus bas. La nouvelle classification des fonctions, qui doit être développée et introduite dans le secteur de la confection, a engendré beaucoup d’attentes. Combler l’écart salarial entre les hommes et les femmes est un point d’attention important. Luc Rommens a remarqué que, dans une entreprise comme Associated Weavers qui a été restructurée à plusieurs reprises, le maintien de l’emploi est la priorité. Suite aux restructurations, il y a moins de travailleurs de sorte que le stress et la charge du travail deviennent des points d’attention toujours plus importants.

Surmonter ensemble les difficultés chez BIC! Au moment des dernières élections sociales en 2004, les candidats de la FGTB chez Phoenix/Point et chez BIC - qui étaient alors encore des entreprises séparées -, ont obtenu d’excellents résultats pour les élections au CPPT. Au cours de l’année 2005, la totalité de l’entreprise BIC a été transférée aux bâtiments de Phoenix/ Point et les deux entreprises ont fusionné en une SA. Les deux entreprises étaient et sont toujours la propriété de Philippe Vlerick, un manager très connu dans les milieux textiles et autres. Suite à cette fusion, les militants de la FGTB ont été confrontés à un nombre de difficultés telles que des différences salariales, des horaires différents, l’effectif, les primes de production, les dispositions sanitaires, … Ces problèmes ont été abordés et résolus pour la majeure partie grâce aux délégués de la FGTB. Les salaires horaires de base les plus bas, par exemple, ont été augmentés. En raison de la mauvaise situation économique permanente, qui entraînait un taux de chômage temporaire élevé, l’entreprise a eu recours à une grande réorganisation fin 2006. Les militants de la

Andy Vanheyst a parlé de la nécessité de continuer le développement d’un fonctionnement syndical à l’avenir. En tant que délégué syndical, il est important d’être une personne de contact pour les collègues pour ensuite trouver des solutions. Le modérateur John Colpaert a, pour conclure, demandé aux témoins comment ils sont devenus candidats pour la FGTB à l’époque. Un des témoins était à l’origine socialiste et ne voyait pas comment elle ne pouvait pas militer pour la FGTB. Un autre était d’abord affiliée à la CSC, mais s’est tourné vers la FGTB parce que celle-ci disposait d’un meilleur fonctionnement et d’un contenu plus riche. Mais elles sont en tout cas convaincues qu’un DELEGUE DE LA FGTB EST PLUS QUE JAMAIS NECESSAIRE. L’apogée de cette journée des candidats était le discours de clôture de notre Président national, Donald Wittevrongel. Il a souligné la manière dont la FGTB s’est distinguée des autres syndicats en menant des actions contre le Pacte des générations, par exemple, ou plus récemment pour davantage de pouvoir d’achat. La FGTB-TVD a également lutté pour le main-

tien des régimes de prépension. Notre ancienne revendication, notamment la prépension à 56 ans avec 40 ans de carrière, a enfin été réalisée. Il a également rappelé les négociations sectorielles laborieuses, entre autres dans le secteur de la confection. C’est grâce à la fermeté de la FGTB qu’une bonne CCT a été conclue dans ce secteur. Il a terminé en mentionnant que la FGTB-TVD a réussi, dans pratiquement tous les secteurs, à introduire les chèques-repas. Ils représentent un avantage social important pour augmenter le pouvoir d’achat net d’une façon simple. Notre Président national était confiant dans l’idée que notre dévouement pour de bonnes réalisations sectorielles et les efforts continus des militants sur le terrain mèneront à de bons résultats au moment des élections sociales. Rita Verbanck a clôturé cette réunion enthousiasmée. Elle a souhaité beaucoup de succès à tous les candidats: «Nous voulons la victoire … nous voulons la FGTB pour n°1».

Veltis: les militants de la FGTB sont prêts pour encore 4 ans FGTB l’avaient déjà prévu et ont, malgré la perte de 30 collègues, pu limiter le nombre de licenciements purs et nets suite à un bon plan social. La bonne entente et la coopération entre les militants de BIC et de Phoenix a permis de poursuivre le travail syndical. La prestation de services syndicaux et sociaux était très élaborée, les délégués ont participé activement au CPPT et chaque militant s’est engagé de façon permanente pour chaque membre du personnel.

Le 14 mai 2008, l’entreprise NV Veltis devrait, en principe, organiser pour la première fois de vraies élections sociales. Mais grâce à l’excellent travail syndical de la FGTB, et plus particulièrement de Patrick Leny, l’employeur a proposé, au début de la procédure, de conclure un accord. Après quelques négociations, la FGTB a obtenu un mandat supplémentaire au sein du CPPT, arrivant ainsi à un total de 3 mandats par rapport à 1 mandat pour la CSC. Un accord avait également été conclu au moment des élections en 2004 qui octroyait 2 mandats à la FGTB et à la CSC et 1 mandat à la CGSLB.

La délégation de la FGTB a également pu conclure un accord qui prévoit l’octroi du nombre maximal (9) de jours de repos compensatoire à prendre librement dans le cadre du règlement des vacances collectives. Il a ainsi été tenu compte des désirs des travailleurs qui sont en crédit-temps. Le nombre accru d’affiliés est également une preuve pour les militants qu’ils ont effectué un bon travail.

Malgré la contre-pression exercée par l’employeur, la FGTB a réussi à développer un bon fonctionnement syndical pendant les 4 années écoulées. Un système durable de prestation de services syndicaux et sociaux a été élaboré. La dernière réalisation syndicale a été que les chèques-repas soit distribués pendant les heures du travail. Cet excellent travail a eu comme résultat une hausse du nombre d’affiliés à 75%.

Il y a des élections sociales le 14 mai 2008 chez BIC et la nouvelle équipe de la FGTB veut de nouveau s’engager à fond et compte sur le soutien de chaque électeur.

Il n’y aura vraisemblablement pas encore une fois d’élections et la FGTB obtiendra probablement un bon résultat sur base de ses prestations. Une certitude: l’équipe étendue de la FGTB est de nouveau prête pour faire pourtant face à chaque défi au cours des 4 prochaines année.


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ALIMENTATION-HORECA-SERVICES

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«Rester à l’écoute des besoins et des problèmes des ouvriers» Marc Souffriau est délégué chez Colruyt. Il y travaille depuis 30 ans et est affecté au centre de distribution de la chaîne de supermarchés. Il se prépare à participer aux élections sociales pour la septième fois. ’est en 1983 que Marc Souffriau se présente pour la première fois comme candidat délégué.

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«Le délégué en chef de l’époque m’en avait parlé. Je le sentais bien: j’aime rencontrer les collègues, et en tant que délégué je pouvais leur être bien plus utile. Grâce au soutien et à l’expérience de mon délégué en chef, je me suis tout de suite retrouvé dans le feu de l’action syndicale. A maintes reprises, il me conjura de ne pas trop idéaliser la fonction. Heureusement, ses conseils ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd. Deux années plus tard, en 1985, un nombre important d’ouvriers ont été contraints de quitter l’entreprise. Nous étions 200 ouvriers à écouter un membre de la direction égrenés 30 noms. Ceux dont le nom avait retenti furent licenciés. Ce sont des instants que l’on ne peut oublier. Nous avons alors remué ciel et terre pour d’obtenir une garantie de revenus pour les jeunes parents qui se retrouvaient sans emploi du jour au lendemain. Et nous avons atteint cet objectif. Nous ne pouvions guère faire plus. Les dettes à long terme étaient énormes, le chiffre d’affaires avait chuté et l’entreprise ne parvenait plus à décrocher des emprunts. Des décisions draconiennes s’imposaient.» Marc avoue que ce fut une période éprouvante sur le plan émotionnel. «Nous n’avions d’autre choix que d’accepter la décision de la direction. Nous nous sentions impuissants, mais, dans le même temps, nous sentions la pression des collègues. Leur inquiétude était fondée et ils désiraient impatiemment connaître les dernières nouvelles. Nous ne pouvions leur donner toutes les réponses. C’était pénible. Cette expérience m’a appris à manoeuvrer prudemment, à être honnête dans mes déclarations et à toujours favoriser le dialogue et la concertation, afin d’éviter les gros conflits.»

maintenant prises en compte.» Une autre réalisation majeure fut la conclusion d’une CCT sur le travail à temps partiel. «Après des années de discussions, nous avons réussi, dans les années 90, à conclure une CCT fixant des limites aux décisions arbitraires. Avant, il était possible de travailler pendant toute une période à temps plein pour, ensuite, être chez soi pendant une semaine entière. Grâce à cette CCT il existe dorénavant des accords concrets: ceux qui travaillent 32 heures resteront d’office deux jours par mois chez eux. Ceux qui ont une grille horaire de 28 heures restent chez eux un jour par semaine. Ce système est judicieusement respecté. En cas de problèmes il suffit de rappeler le contenu de la CCT.» Aujourd’hui encore, de nouvelles questions se posent quant à la flexibilité des ouvriers. «Actuellement, nous travaillons le samedi une fois toutes les six semaines. La direction souhaite passer au régime du travail du samedi toutes les trois semaines. Il est vrai qu’en contrepartie ces travailleurs peuvent récupérer cette journée en semaine, mais les gens tiennent plus au samedi libre qu’à la journée libre en semaine. Ce plan rencontre pas mal d’opposition. Mais nous devons rester réalistes. Actuellement, notre lieu de travail ressemble à une fourmillière dans laquelle ne travaillent plus que des ouvriers stressés. En effet, le lieu d’entreposage est devenu trop petit et la quantité de travail augmente. Il y a des projets d’agrandissement mais le permis de construire n’a toujours pas été délivré et nous devrons travailler toujours plus sur les mêmes espaces durant encore quelques années. C’est pourquoi nous devons considérer le travail du samedi comme un étalement de la quantité de travail sur plusieurs jours, jusqu’à ce que le lieu soit agrandi. A nous de faire la part des choses.»

Diversité Flexibilité La situation actuelle chez Colruyt est tout autre. Marc nous raconte que «depuis 1986, l’entreprise n’a cessé de croître». «Evidemment, nous ne pouvons que nous réjouir de ce succès. Mais au fil des ans, la quantité de travail a augmenté et, du coup, les grilles horaires ont régulièrement dû être modifiées. A chaque fois, les gens ont besoin de s’y adapter, ce qui ne va pas toujours de soi. Tout le monde a ses petites habitudes. Et une nouvelle grille horaire se traduit en changements pour soi-même, au travail, mais également pour le cadre familial. Ce sont surtout les femmes qui sont affectées par ces changements. Elles doivent à nouveau trouver le juste équilibre entre boulot et famille. Actuellement, nous tâchons de dresser les grilles horaires de telle sorte que tout le monde puisse, à tour de rôle, soit conduire les gosses à l’école, soit les y récupérer. Ce sont des instants magiques. Nous apprécions énormément que ces situations soient

L’autre sujet auquel Marc a consacré beaucoup de temps et d’énergie est la diversité. «En 2000, on a recruté de nombreux étrangers», se souvient Marc. «5 à 10% du personnel était alors d’origine étrangère. Le choc culturel fut énorme, surtout parce que ce groupe n’était pas représenté du tout. Nous avons vraiment dû informer certains collègues que nous devions accueillir tous les nouveaux travailleurs à bras ouverts. En outre, la pénurie sur le marché de l’emploi contraint la direction à recruter des francophones à Hal (au principal centre de distribution). C’est une diversité que nous respectons aussi. Ensemble, en respectant les habitudes des uns et des autres, nous devons débattre de ce qui est acceptable et de ce qui ne l’est pas.» Marc essaie de s’occuper au mieux des nouveaux travailleurs. «Certains travailleurs d’origine étrangère peuvent éprouver des difficultés par rapport au fonctionnement de notre système social. Souvent, ils

ne savent pas, par exemple, quoi faire en cas de maladie, quelles instances ils doivent contacter et quels sont leurs droits et devoirs? Lorsqu’ils ne se mettent pas à temps en règle avec l’administration, ils perdent de l’argent. Nous ne pouvons le tolérer. Nous tentons de les informer et de les aider au mieux.»

Elections sociales En tant que délégué, Marc tente de faire fructifier ses expériences en les partageant au mieux avec les jeunes. «Des jeunes doivent pouvoir assumer les tâches syndicales de demain. C’est pourquoi nous devons leur faire comprendre que rien n’est tombé du ciel. Chaque réalisation est l’aboutissement des efforts fournis par les délégués. Souvent, ils ne réalisent pas qu’un droit acquis n’existait pas avant.» explique Marc.

«Nous plaisons toujours aux jeunes. Eux aussi ressentent que leur collègues ont confiance en leurs délégués.»

Néanmoins, Marc n’éprouve aucune peine à trouver des candidats souhaitant s’engager syndicalement . «Nous plaisons toujours aux jeunes. Eux aussi ressentent que leurs collègues ont confiance en leurs délégués. Ils espèrent pouvoir trouver chez nous des réponses à leurs questions sur le crédit-temps, les primes, le congé parental, et ainsi de suite. C’est pourquoi nous essayons de former pas à pas des jeunes sous la tutelle de délégués expérimentés. Ce qui est décevant, c’est que nous perdons de jeunes délégués talentueux parce qu’ils accèdent à un poste clé dans l’entreprise.»

ses avantages: «Cela fait mal de perdre un jeune délégué, mais le contact et la confiance mutuelle perdurent. Dans leur nouvelle fonction aussi ces jeunes représentent le relais vers l’information. Que tout un chacun dans l’entreprise commence en bas de l’échelle et gravite les échelons un à un constitue un avantage lors des négociations. Tous les dirigeants ont un jour fait le travail des ouvriers. C’est pourquoi nous négocions toujours avec des personnes sachant parler en connaissance de cause, ce qui, dans d’autres entreprises, est bien moins souvent le cas. Ainsi, nous arrivons plus vite au noeud du problème et chacun s’exprime plus ouvertement.»

Mais l’avancement interne a aussi

La mission à remplir pour mai

2008 est on ne peut plus claire: conserver la majorité que l’équipe FGTB a constituée. «Il est évident que nous souhaitons remporter un maximum de voix, mais il serait mal venu de faire de la provoc. En période d’élections aussi, lorsque nous sommes sensés être concurrents, nous devons conserver la bonne entente avec les collègues de la CSC. Se lancer des pierres ne nous servirait à rien, ce n’est que pure perte d’énergie et cela ne sert en rien la cause des travailleurs sur le terrain. Nous devons rester à l’écoute des besoins et des problèmes des ouvriers, et défendre leurs droits. Ceux qui, ces derniers temps, se seront montrés les plus performants, obtiendront le plus de succès aux élections sociales.»

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Industrie Alimentaire

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Ensemble, on est plus forts


EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

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«Cadre et militant SETCa: chez nous, ça marche» Mener campagne dans une chaîne de magasins où le personnel est réparti sur près de septante succursales, de Bruges à Verviers et de Mons à Maaseik est un véritable défi. D’autant plus grand quand vous êtes responsable d’une filiale. Et donc cadre.

epuis pas mal d’années, Bertie Peters est responsable de succursale chez Hunkemöller, une chaîne internationale de magasins de lingerie. Elle a un mandat effectif au Comité pour la prévention et la protection au travail (CPPT) et se porte maintenant aussi candidate au Conseil d’entreprise, sur la liste des cadres.

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«Depuis 2004, je suis aussi déléguée syndicale et je visite les filiales dans tout le pays. Hunkemöller a 68 magasins en Belgique. Ce n’est donc pas évident d’aller en visite chaque année dans chaque magasin, mais nous essayons pourtant d’approcher ce but au plus près possible.» Avant que Bertie ne devienne déléguée active, il n’y avait pas encore d’élus SETCa chez Hunkemöller. Durant cette période, aucune information ne filtrait vers les magasins. Aujourd’hui, il en va autrement: «Nos visites de succursales sont appréciées. A présent, la communication fonctionne. Nous rencontrons parfois encore une vendeuse distante ou une autre qui pense qu’un syndicat n’existe

que pour mettre des bâtons dans les roues. Mais nous arrivons généralement à faire comprendre que nous sommes là pour la concertation avec la direction, pour aborder les problèmes du personnel. Elles savent maintenant que nous les représentons.» À côté des visites de succursales de Bertie, les candidats de la liste cadres SETCa chez Hunkemöller, ont parfois aussi d’autres possibilités, plus larges, de rencontrer leurs collègues. «Une fois par an, les dirigeantes de succursales effectuent ensemble le voyage vers le siège principal aux Pays-Bas pour un meeting commercial. Lors de la dernière édition, nous avons saisi l’occasion pour faire notre propagande électorale dans l’autobus vers Hilversum – par hasard, il n’y avait personne de la direction – en distribuant la brochure SETCa Vos Droits Cadres et en relatant les derniers résultats des récentes négociations, entre autre une augmentation des chèques-repas.» En tant que responsable de succursale, Bertie est donc bel et bien cadre, une disposition qui vaut pour les élections sociales dans beau-

coup de sociétés du grand commerce de détail. Mais comment cette dénomination de fonction influence-t-elle ses conditions de travail, qui ne sont guère comparables à celles d’un cadre moyen d’une société industrielle? «Naturellement, je travaille dans un secteur où les salaires ne sont pas spectaculaires et une responsable de succursale a aussi une voiture de société. A côté de cela, dans notre fonction, nous avons un revenu fixe, au dessus duquel viennent s’ajouter le salaire variable et le bonus de prestation. Et nous pouvons enregistrer nos heures et les récupérer. Nous ne sommes pas non plus trop mis sous pression pour diriger un magasin qui serait situé trop loin de chez nous. En outre, la charge de travail n’est généralement pas trop lourde.» De cette manière, Bertie est assez proche des autres employées et peut être la représentante de tout le monde. Le fait qu’elle siège depuis déjà 8 ans au sein du CPPT démontre qu’effectivement, elle n’est pas populaire que chez ses seules collègues ayant la même fonction. Elle n’a, jusqu’à présent, pas rencontré d’opposition de la direction face à son engagement syndical. Toutefois lorsqu’elle recherchait des candidats, elle a pourtant détecté une opposition venue d’en haut. «Par au moins une collègue, j’ai appris qu’une employée pressentie pour devenir responsable de succursale aurait obtenu cette promotion à la condition expresse qu’elle ne se porte pas candidate lors des élections sociales. Ainsi, la direction finit par dévoiler sa véritable nature.» «Au rayon revendications, nous nous concentrons en ce moment sur un calcul plus correct du nombre de jours de compensation pour la réduction de temps de travail de 36 à 35 heures (comme temps plein, nous n’en avons que 5,5 au lieu de 6), ainsi que pour le nombre d’heures qui comptent pour un jour férié car on reçoit moins que les autres. On s’atèle donc à régler ça?»

1

Secteur

«Le menu, ce sont les travailleurs qui le renouvelleront en permanence» A 33 ans, il n’a bien entendu pas encore une très longue route derrière lui. Mais il a sa propre idée d’une véritable représentation des travailleurs: organisée, dynamique, capable de se remettre en question pour sans cesse s’améliorer. En mai 2008, Mounir Benziane sera pour la toute première fois candidat aux élections sociales. Sous la bannière du SETCa, il se présente au Conseil d’entreprise et au Conseil de prévention et de protection au travail (CPPT). «Franchir le pas, j’y y pensais depuis deux x ans. Après une longuee réflexion, j’ai décidé é d’y aller. J’ai toujours rs été passionné par les es droits et devoirs des es travailleurs. Dans un n monde où l’organisaation des entreprises es change toujours plus us vite, il m’a semblé é primordial que les emmployés soient mieux x impliqués, qu’ils aient nt leur mot à dire dans ns les évolutions qui les es concernent au preemier plan». Technicien n de laboratoire, Mounir ir travaille à Louvain-LaaNeuve, chez Ajinomooto OmniChem, sociétéé active dans la chimie, e, reconnue mondiaalement, entre autres es pour la fabrication de e principes actifs pour ur l’industrie pharmaaceutique.

Dynamisons! Depuis une vingtaine d’années, l’entreprise où travaille Mounir ne connaît qu’une seule couleur, qui n’est pas la rouge. «Un syndicat, c’est bien. Deux, c’est mieux. D’autant que, quand une même organisation est installée depuis longtemps, il y a toujours un risque que son dynamisme s’estompe, s’use. Avec cette liste SETCa, les travailleurs ont maintenant une chance unique: tirer ce dynamisme vers le haut». Concrètement, il envisage de créer une espace propice à l’échange d’informations entre les travailleurs et lui. Par exemple, en organisant un rendez-vous régulier. «Pendant la pause de midi, prenons le pouls des collègues, notons leurs problèmes, les sujets de préoccupations du moment dans chacun des services, un maximum d’infos sur la santé de la société. Une telle structure me semble facile à mettre en place et indispensable pour relayer encore mieux les travailleurs. Le menu, ce sont eux qui le renouvelleront en permanence». Pour redynamiser la voix des travailleurs, Mounir a sa recette: «Je propose de les écouter systématiquement. Ce n’est pas uniquement un slogan!».

Indexation de salaires (Avril 2008) CP

15

Le SETCa, naturellement! T/B/M1

Augmentation

130

Imprimerie, arts graphiques et journaux 2

204

Carrières de porphyre des cantons de + 1,651% Lessines, de Bierghes-lez-Hal et de Quenast

210

Sidérurgie

211

Pétrole et dérivés

214

+ 2%

M B

+ 2%

T

Textile et bonneterie

+ 2%

T*

215

Habillement et confection

+ 2%

M

219

Organismes de contrôle agréés

+ 3,1%

T

221

Papier

+ 1,5%

T

303

Films – Cinémas

314

Coiffure et soins de beauté

320

Pompes funèbres

+ 2%

T

321

Grossistes-répartiteurs de médicaments

T = tous les salaires (réels + barémiques) / B = uniquement les salaires barémiques / M = L’adaptation se calcule sur le salaire barémique; le salaire réel est augmenté avec le même montant qui est calculé sur le salaire barémique. T*= seulement pour les fonctions classifiées, pas pour les salaires en dehors de la catégorie. 2 A partir du 14 avril

Quand on lui demande ce qu’il peut apporter en tant que jeune, Mounir part dans un élan qui démontre bien son enthousiasme: «La jeunesse, ça booste ! Les travailleurs d’OmniChem ont besoin de dynamiser leurs représentations syndicales pour être mieux défendu. Qui mieux que des jeunes boostés peuvent le faire?». Et d’ajouter: «Choisir le syndicat socialiste m’a paru tout naturel. Affilié depuis des années, je n’imaginais pas aller vers un autre syndicat, divergent de ma philosophie». Et puis, Mounir apprécie l’organisation du SETCa, qui a partout des sections régionales proches du terrain. «Au SETCa, chacun peut compter sur une sérieuse équipe de gens compétents. En Brabant wallon, Jean-Richard Degroote et ses collègues peuvent très rapidement donner réponse aux questions des travailleurs».

Dialogue à tous les étages Sa personnalité, Mounir entend bien qu’elle serve ses collègues. Son concept: le dialogue à tous les étages. «Je m’épanouis dans un système de collaboration. Dans un premier temps, des moments systématiques de rencontre entre les travailleurs permettront de représenter correctement le personnel. De là, nous mettrons toutes les chances de notre côtés pour créer un excellent espace de dialogue avec les employeurs pour engranger des avancées.» Sur cette équation, Mounir veut baser son action. « Les gens se sentent-ils plus écoutés?». C’est là-dessus qu’il voudrait qu’on l’évalue, au terme de quatre années au Conseil d’entreprise et au CPPT. Au vu du dynamisme de Mounir, nul doute que la réponse à la question sera «oui!».


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EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

SYNDICATS • N°07 • 11 AVRIL 2008

> POINT DE VUE

Salaires: les marges existent. Les employeurs le prouvent! Alors que les bénéfices des entreprises explosent, votre pouvoir d’achat ne cesse de diminuer. L’actualité récente démontre par A + B que des marges existent pour augmenter les salaires des travailleurs. A nous d’être forts pour les obtenir. 15%. Ni plus, ni moins. C’est l’augmentation indécente qu’a perçu en 2007 le patron de Fortis, Jean-Paul Votron. Il a donc gagné 3.910.000 euros, sans tenir compte des options et des actions. Et son salaire sera encore revu à la hausse cette année. Sans doute pour faire face à l’augmentation des produits alimentaires de base dont sont victimes tous les travailleurs… Dans le monde patronal, l’administrateur de la banque-assurance ne fait pas figure d’exception. Ses collègues de Mobistar (+23%), de la Cofinimmo (+20%), d’UCB ou d’InBev (+9%) ne connaîtront pas de problèmes de fin de mois cette année. A l’arrivée des premiers rayons de soleil printaniers, les employeurs et leurs soutiens libéraux dans le gouvernement Leterme 1er entonnent en cœur le même refrain: «Les caisses sont vides. Il n’y a pas d’argent pour augmenter le pouvoir d’achat». Les rapports annuels des sociétés mentionnent presque tous des hausses vertigineuses de salaires des patrons et des dividendes versés aux actionnaires. La productivité augmente également. Cherchez l’intrus… Ah oui: les salaires des milliers de travailleurs de ces entreprises et d’ailleurs stagnent! Il y a de quoi être stupéfait, choqué, révolté.

Partager le gâteau Les travailleurs peuvent compter sur l’indexation automatique. Et encore, le patronat et certaines institutions la remettent question. Les nouveaux contrats présentent de plus en plus souvent des barèmes revus à la baisse. Dans une même entreprise, il n’est plus rare qu’un nouveau travailleur perçoive un salaire inférieur à celui de son collègue, qui a pourtant la même fonction et les mêmes diplômes. Toujours plus sous pression, les travailleurs sont toujours plus stressés.

Dans les entreprises, les marges budgétaires existent. Avec ses délégués présents dans des milliers d’entreprises, le SETCa se bat pour le maintien de l’indexation et, plus encore, pour des augmentations des salaires bruts. De véritables augmentations. Structurelles. Durables. Pour y parvenir, chacun peut mettre toutes les chances de son côté.

D’ici le 15 juillet, le gouvernement passera à son contrôle budgétaire 2008 (avant de se pencher sur celui de 2009). Si une nouvelle réforme fiscale apparaît, elle doit se concentrer sur les bas et moyens salaires. Face à l’envolée des prix de l’énergie, nous attendons là aussi une mesure structurelle plutôt que des cadeaux one-shot: une diminution de la TVA de 21 à 6%.

Les élections sociales seront déterminantes pour plusieurs rendezvous déjà fixés.

Les allocations sociales doivent être revues à la hausse, lors des négociations prévues pour le mois

de septembre. A l’automne, il y aura les négociations interprofessionnelles, et puis début 2009 les négociations sectorielles, où employeurs et syndicats devront s’accorder sur les augmentations salariales. Plus forts demain, le SETCa et la FGTB pourront revendiquer plus vigoureusement encore des augmentations du pouvoir d’achat… pour les travailleurs.

Syndicat socialiste, le Syndicat des employés, techniciens et cadres (SETCa) défend une distribution équitable des richesses produites dans les entreprises. Le gâteau des bénéfices s’épaissit chaque année. En s’augmentant, les patrons démontrent que les marges existent. Chacun doit avoir sa part.

Pas d’emplâtre sur une jambe de bois! Récemment, les employeurs ont tenté d’utiliser la question du pouvoir d’achat pour faire travailler les gens le 2 mai. Multiplier les heures de travail supplémentaires, grappiller sur la vie familiale… ne sont pas des solutions satisfaisantes.

Myriam Delmée Vice-présidente SETCa-BBTK

Erwin De Deyn Président SERCa-BBTK

habitation, e c n a r u s s a Une bonne votre vie. nseiller ça s’adapte à

Votre co as de souci. elle imprévus ? P d’ ne ei eal Home : pl Id t n La vie es habitatio ce an tises ur bê ss s le l’a opose n à couvrir P&V vous pr iliale de faço m tre fa n vo io ur at po tu tre si sur mesure s’adapte à vo es solutions D . rs eu ad s casc de vos petit aide. ssure. Et ça ra ça proche, e, famill P&V le plus le conseiller ec av s . ou be v. -v ez sur www.p Pour un rend 90 ou surfez 90 15 8/ 07 téléphonez au

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C’est le week-end de papa ? Relax ! Les bêtises de vos p’tits cœurs sont bien couvertes.


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