N°08 • BIMENSUEL • 63ème année Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90 Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles
25 AVRIL 2008 • Éd. BRUXELLES
EN ROUTE POUR LES éLECTIONS SOCIALES 2008
Ensemble pour le pouvoir d’achat
@ z B I 4 B; 1z9z
®
B ?EH EDI x C 7 I K B ;" DE Ê 9>7 J ;DI;C8 F E K LE?H :7 B;
Avec une hausse des prix de 4,39% de mars 2007 à mars 2008, difficile de dire encore que l’inflation «perçue» est exagérée. Que les problèmes de pouvoir d’achat c’est dans la tête pas dans la poche… Le sondage commandé par la FGTB à Dedicated Research auprès de 1.007 personnes confirme que, pour la moitié des actifs (47%), le pouvoir d’achat est en baisse. La moitié des belges actifs (51%) ont le sentiment de devoir faire attention à leur budget de plus en plus tôt dans le mois. Pour 44% des travailleurs interrogés, un seul salaire ne suffit pas. Et le salaire est généralement (82%) le seul revenu, mises à part les heures sup’ sauf quand elles ne sont, comme dans 34% des cas, ni payées, ni récupérées…
E.R. : Rudy De Leeuw, rue Haute 42, 1000 Bruxelles
Une autre enquête commandée au CRIOC montre, d’autre part, que les ménages à revenu modeste déboursent souvent plus pour se loger, se chauffer, se nourrir ou se soigner. Ce n’est donc pas un hasard si le pouvoir d’achat est le fil rouge de notre campagne pour les élections sociales et au top des cahiers de revendications.
JEUNES CHÔMEURS
Première allocations d’attente Page 4
ÉTRANGERS
L’immigration est avant tout européenne Page 6
ÉLECTIONS SOCIALES
La journée des candidats en images Page 11
1
FGTB WALLONNE
Thierry Bodson, le nouveau «patron» de la FGTB wallonne Page 5
Photo: ©www.ramdam.be
< =J8 I J 7 ?: : D 7 9 I ; B H LE J; P F E K
8 pages spéciales à conserver
2
RÉGIONS
SYNDICATS • N°08 • 25 AVRIL 2008
Brabant
Luxembourg Accueil du public Nouveaux horaires depuis le 1er avril 2008 SERVICES INTERPROFESSIONNELS:
Secrétariat interprofessionnel (063/23.00.59) Service juridique (063/22.37.90) Service aux Frontaliers (063/22.61.69) Comptabilité (063/23.00.62) Centrale Jeunes (0497/52.92.37)
Jour
Matin
Après-midi
Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi
8h30 – 12h 8h30 – 12h 8h30 – 12h 8h30 – 12h 8h30 – 12h
13h30 – 16h30 13h30 – 16h30 Fermé 13h30 – 18h Fermé
Attention: Les services interprofessionnels (hors service chômage) restent accessibles au public les mercredis après-midi sur rendezvous uniquement.
Vous travaillez en Maison de Repos ou en Maison de Repos et de Soins? Vous souhaitez améliorer vos compétences en calcul, lecture, écriture et/ou français oral? Vous pouvez suivre gratuitement une formation de 2 x 3 heures/semaine pendant 36 semaines entre septembre et décembre 2008. Renseignements? LIRE et ECRIRE BRABANT WALLON tel: 067/84.09.46 En collaboration avec l’asbl FORABRA et le Fonds social des MR-MRS.
La FGTB Brabant Wallon a enfin son site web! Vous voulez connaître nos dernières activités? Vous recherchez un n° de téléphone ou une adresse? Rendez-vous sur notre site
www.fgtb-bw.be
RAPPEL DES HORAIRE DU SERVICE CHÔMAGE:
Arlon (063/23.00.50.) Athus (063/38.54.69) Bastogne (061/21.19.87) Bertrix (061/41.37.84) Bouillon (061/46.04.85) Florenville (061/61.45.50) Libramont (061/53.01.70) Marche (084/24.49.79) Virton (063/58.29.63) Vielsalm (080/21.72.73)
Jour
Matin
Après-midi
Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi
8h30 – 12h 8h30 – 12h 8h30 – 12h 8h30 – 12h 8h30 – 12h
13h30 – 16h30 13h30 – 16h30 Fermé 13h30 – 18h Fermé
Une seule adresse mail pour nous joindre fgtb.luxembourg@fgtb.be
Namur
> «COMMISSION LOISIRS» - PENSIONNES & PREPENSIONNES DE LA CGSP ET DE LA FGTB NAMUR - RUE DE L’ARMEE GROUCHY, 41 - 5000 NAMUR
Invitation A l’ensemble des Commissions Pensionné(e)s et Prépensionné(e)s de la CGSP et de la FGTB NAMUR
CGSP
Tu souhaites travailler dans la région d’Arlon?
Le lundi 9 juin 2008 Voyage d’un jour
Découverte de la Côte d’Opale Les membres de la «Commission Loisirs» des Pensionnés et Prépensionnés de la CGSP et de la FGTB Namur ont le plaisir de vous inviter à la journée «Découverte de la Côte d’Opale» qui aura lieu le 9 juin prochain. La «commission loisirs» vous a concocté un agréable programme! Au menu: découverte nature, resto, visite culturelle… Vous pouvez dès à présent bloquer cette date dans vos agendas et nous contacter pour de plus amples renseignements. Les compléments d’informations suivront par courrier et lors des prochaines commissions.
Programme: - 7h00: rassemblement CGSP et Petit Déjeuner offert par la CGSP - 7h30: Départ de Namur - 11h30: Arrivée Cap Blanc Nez (pause comprise) et 11h30: Découverte de la Côte d’Opale - 13h00: Wissant - Restaurant (20€/pers.) - 14h30: Visite du musée du Mur de l’Atlantique ( 5€) - 15h30: Ballade et découverte du Cap Gris Nez - 17h00: Départ - 21h00: Retour Namur Prix: 38€ pour les membres et 45€ pour les non-membres Contacts: Maria Pasquarrelli - Tél: 081/55.91.62 Christine Mahiels - Tél: 0473/86.95.96
On recrute 10 accompagnateurs de train 45 conducteurs de train 1. Inscris-toi sur le site: www.lescheminsdeferengagent.be (important) 2. Tu seras convoqué à une séance de présentation du métier (obligatoire). 3. Lorsque tu auras été à cette séance d’information, prends contact avec: V. Bataille, Jobcoach du CEPPST Tél.: 063/21 91 83. Rue Léon Castilhon, 86 6700 Arlon
Afin de mettre toutes les chances de ton côté, un atelier de préparation aux entretiens d’embauche sera organisé à ton intention,
ATTENTION: cette formation est réservée aux personnes ayant assisté à la séance d’information et qui souhaitent travailler dans la région d’Arlon.
2
BRUXELLES
SYNDICATS • N°08 • 25 AVRIL 2008
Un capitalisme «sans entreprises»? Boutiques de masse et dégradation des conditions de travail e plus en plus, les salariés travaillent dans des entreprises qui n’ont plus d’entreprise… que le nom! En effet, une part importante (et sans cesse croissante) d’entre eux travaillent dans des structures qui font l’économie des formes classiques d’une entreprise: il y est, notamment, souvent impossible d’identifier les véritables patrons, soit les détenteurs du capital et donc du véritable pouvoir économique.
D
Le phénomène récent des «boutiques de masse», qui poussent comme des petits pains aux quatre coins de la ville, est très préoccupant. Ces micro-sociétés dépendent, via un contrat commercial, d’un grand groupe international mais sont gérées, au quotidien, par un réseau d’indépendants. Cette évolution traduit une nouvelle forme d’organisation du capitalisme:
La FGTB de Bruxelles se réunira en conseil syndical (sur convocation des Centrales) le mercredi 30 avril matin pour analyser la problématique des boutiques de masse et de la dégradation des conditions de travail que ce système induit. Les résultats de ces réflexions seront présentés dans un prochain numéro de Syndicats.
les grands groupes économiques et/ou financiers, après une période de concentration des entreprises, cherchent de plus en plus à faire l’économie des coûts d’une entreprise (management, gestion des ressources humaines et relations collectives)… Aujourd’hui, il est clair que ce phénomène ne se limitera pas au secteur du commerce: il commence à se répandre insidieusement dans les autres secteurs de service, également soumis à la concurrence des prix et aux exigences croissantes de flexibilité émises par la clientèle (nettoyage, gardiennage, services bancaires, maintenance technique des immeubles…). En d’autres termes, si on n’y prend garde, les conditions de travail mais aussi la capacité des travailleurs à les défendre collectivement seront gravement affectées. Attention: danger!
08
0 i2
a
1M
ilitant
m z-vous Rende
!
14.00 - 15.00 : meeting à la Maison des Huit Heures, Place Fontainas.
15.00 - 15.30 : cortège La FGTB vous donne également rendezPlace Rouppe, en fanfare. vous le jeudi 1er mai, de 14h à 15h, pour son meeting à la Maison des Huit Heures (CGSP), pl. Fontainas, 1000 Bruxelles. Un cortège en fanfare se dirigera ensuite vers la place Rouppe. Venez nombreux pour la fête des travailleurs! de la Place Fontainas vers la
Engagement d’un gestionnaire de dossiers (H/F) pour le service juridique du SETCA-BBTK, section de Bruxelles-Hal-Vilvorde Description de la fonction - vous faites partie du service juridique du SETCa-BBTK, section Bruxelles-Hal-Vilvorde et rapportez au coordinateur de ce service - vous recevez les membres de la centrale des employés (SETCaBBTK), écoutez leurs problèmes en matière de droit social et les conseillez - vous assurez le traitement des dossiers juridiques individuels des membres - en fonction du dossier, vous prenez contact avec les différentes instances (employeurs, curateurs, organismes de paiement, compagnies d’assurances, …)
Profil - vous possédez un Master en droit ; un Master après Master en droit social ou une expérience professionnelle pertinente constitue un atout supplémentaire - vous êtes bilingue néerlandais/français - vous avez un esprit d’équipe ; au sein de votre équipe, vous êtes capable de travailler de manière parfaitement autonome, avec précision, et vous prenez vos responsabilités - vous avez un bon esprit d’analyse et êtes proactif - vous avez un style de communication ouvert et direct - votre flexibilité et votre résistance au stress vous permettent d’atteindre vos objectifs - vous traitez les dossiers avec la confidentialité voulue - vous accordez beaucoup d’importance à vos interlocuteurs - vous disposez des compétences sociales requises, ainsi que du militantisme voulu, de manière à pouvoir vous intégrer facilement dans une équipe syndicale - vous êtes familiarisé avec MS Office (Word, PowerPoint, Excel, Outlook, …)
La FGTB de Bruxelles, la Centrale Culturelle Bruxelloise et Les Amis du Monde Diplomatique vous invitent à une conférence-débat avec Marco VAN HEES, Journaliste et fonctionnaire au ministère des Finances, auteur de
«Didier Reynders. L’homme qui parle à l’oreille des riches» L’ouvrage, paru en 2007 aux Editions Aden, passe en revue les huit années du ministre Reynders au cabinet des Finances (1999-2007), en évaluant les conséquences de son action pour la population, les entreprises, les grosses fortunes et les fraudeurs. Le bilan est fabuleux… pour certains Le lundi 28 avril 2008 à 19h30, entrée libre. Salle Deboë, place de Dinant 10 à 1000 Bruxelles Infos et réservations: dominique.vanderose@fgtb.be; Tél.: 02.552 03 53.
Notre offre Un travail diversifié dans un environnement de travail stimulant le développement et la progression personnel(le). Nous vous offrons un salaire attractif et compétitif, complété par différents avantages extralégaux
Intéressé? Envoyez-le nous votre lettre motivation et votre curriculum vitae avant 31 mai 2008 à Monsieur Erwin DE DEYN, Président du SETCa Fédéral, rue Haute 42 à 1000 Bruxelles, ou par e-mail à YLecomte@ setca-fgtb.be. Pour de plus amples informations, vous pouvez joindre Isabelle BAEKE au 02/519.72.11.
P&V soutient le 1er mai de la FGTB de Bruxelles
2
RÉGIONS
SYNDICATS • N°08 • 25 AVRIL 2008
Charleroi-Sud hainaut
Tournai-Ath-Lessines
La Centrale générale communique Ramassage des cartes de timbres «Intempéries 2007» ➠ Tournai
(FGTB, Avenue de Maire, 134) > Dès maintenant, tous les jours entre 9h et 12h et entre 13h et 17h
➠ Lessines (FGTB, rue G. Freyberg, 11) Aux affiliés de la Régionale de Charleroi & Sud-Hainaut
> Dès maintenant, tous les vendredis entre 14h et 17h. > Le 3e samedi du mois entre 9h et 11h
➠ Ath (FGTB, rue d Brntignies, 21) La Régionale FGTB Charleroi & Sud-Hainaut vous informe que le chapiteau de la fête multiculturelle sera installé sur le Parking des Beaux Arts et non au Boulevard Solvay comme indiqué dans le SYNDICATS du 11 avril dernier. Merci de votre bonne attention et venez nombreux le 1er mai!!!
> Tous les jeudis entre 9h et 11h
➠ Ellezelles (FGTB, Place, 14) > Bureaux ouverts tous les jours entre 9h et 12h + le lundi entree 14h et 18h et le mercredi entre 14h et 17h
➠ Leuze (FGTB Grand Rue, 3) > Les 1er et 3e vendredis du mois entre 13h30 et 14h15
➠ Basecles (FGTB, rue des Déportés, 25) > Les 1er et 3e vendrdis du mois entre 14h30 et 15h30
➠ Peruwelz (FGTB, Place du Foyer Péruwelzien, 29) > Les 1er et 3e vendredis du mois entre 16h et 17h
☛ La régionale de Charleroi rend hommage à 225 de ses affiliés, militants et délégués Le samedi 5 avril dernier, la Centrale Générale FGTBCharleroi/Sud-Hainaut a rendu hommage à 225 fidèles militants. Dans la dernière ligne droite de la Campagne Électorale Régionale en vue des prochaines élections sociales, cette journée de mobilisation et de fête a rassemblé plus de 470 participants au CEME de DAMPREMY. Christian VIROUX, Secrétaire Régional, a accueilli les décorés et leurs familles en présence de nombreux invités.
LOOTENS et Eric NEUPREZ (Secrétaires fédéraux de la Centrale Générale), Antonio DI SANTO (Président FGTB-Charleroi), Daniel PIRON (Secrétaire Régional FGTB-Charleroi), Constantina PAPAMARINOU (Secrétaire Régionale Adjointe FGTB-Charleroi), Graziella, Massimo et Sabrina (Patronato INCA-CGIL Charleroi), Michel NOLLET et Maurice CORBISIER (Anciens Présidents de la Centrale Générale). Les prochaines Élections Sociales auront lieu du 5 au 18 mai 2008. Notre Section comptera plus de 300 candidats (dont 83 femmes) dans 66 entreprises. Ensemble, on est plus forts.
Parmi eux, on a pu remarquer la présence de Paul
Centre
> L’ASBL CEPRé VOUS INFORME... VOYAGE Samedi 3 mai 2008 départ 9h00 Brasserie de l’Eau de Villée (expo Orchidées), Château de Leers-Fosteau (dégustation gratuite), Brasserie du Val de Sambre (dégustation gratuite)
Infos: 064/23.61.20 - 064/28.24.71 SOUPER DANSANT «FETE DES MERES» Samedi 10 mai 2008 – 19h00 A la FGTB CENTRE – rue Henri Aubry 23 7100 La Louvière (Jolimont) MENU: 15€/adulte – 9€/-10 ans
Infos: 064/28.24.71
La FGTB régionale du Centre a le plaisir d’inviter les militants à une soirée spéciale «Elections sociales»
le 22 mai 2008 dès 18h00 dans le hall de la FGTB Centre, rue Henri Aubry, 23 à 7100 La Louvière. Projection des résultats et buffet dînatoire. Bienvenue à toutes et tous.
Les bureaux de la Centrale générale seront fermés le mercredi 30/04/2008 à midi le vendredi 2 mai 2008
> LA CENTRALE FGTB DE TOURNAI-ATH-LESSINES INFORME SES AFFILIES
Une permanence «Sociale Pension», assurée par Elie BALCAEN, se déroule le 2e jeudi du mois de 9h à 12h, sur rendez-vous. La permanence se déroule en nos bureaux sis 134 avenue de Maire à Tournai. Pour obtenir un rendez-vous, contactez nous au 069/66.94.20.
2
RÉGIONS
SYNDICATS • N°08 • 25 AVRIL 2008
Liège-Huy-Waremme ge-Huy-Waremme
Verviers ers
e: Au programm l Place St-Pau D’une ce
MAI 6 rtaine gaité a s 8 le DAZ - Mai 20 bl: 08 Les m IBAO u Prene rs ont la p arole. z-la !
s de avés cour nts de p n o C eme lanc
...
m
yndicats
Maison des S
Au rez de chaussée de
, d sa , d e ... 6h lic" re, e u r ire F e, 1 pub guita e u m isto G tag , n t é e h une h , CM eu han j n 1 " n PE ). b o ar our s: c
x-ju
er
14h
Espace enfants à 18h:
Animations dév eloppées par les animateu rs de la MJT
x 44 anse et eaue 4 à 4xophon
au sF
Le ncert pusicien..
C e es p RA 14H sd ine , lié ES, C (dès Co ux m ions. s p l e thme O S P IH De cuss n s o n de ry C, TEM TA per s c h a e et AT RE ds ENT D e dress n a t RE ten + S RAI LIB
at,: 8 étage es - déb ent 15h30-17h30 Café syn n m u dical : 2 je que gage ses 1968 - 2008 d'un monde Les politis et l’esnjeune”s à l'autre e s + Expo des dessins de Chuck enes jeunctive degeoiseLOJ et Gibbon e
èm
: 14h ge, éta
ème
“L spe es lié ECO per litiqu JS et po es M par
l
HF6: le film La Form’action André Renard, en coproduction avec les Métallos liégeois et wallons de la FGTB, présente «HF6: le film», un film documentaire sur la relance du haut-fourneau 6 d’ArcelorMittal, à Seraing. Le film revient en détail sur les différents aspects d’un dossier aussi complexe qu’emblématique, depuis une perspective syndicale. Pourquoi avoir fermé le haut-fourneau et condamné la «phase à chaud» de Liège? Quelles sont les raisons de la relance? Comment résoudre le problème des émissions de CO2 et répondre aux inquiétudes des riverains? Quel avenir pour les travailleurs et la sidérurgie liégeoise? Le film s’attache à faire le point sur toutes ces questions, en suivant notamment, dans leur quotidien, des délégués et des travailleurs directement concernés par la fermeture puis la relance du HF6. Interviennent également des responsables syndicaux, des représentants d’ArcelorMittal et des mandataires politiques.
Liège-Huy-Waremme
Important A l’attention de nos affiliés au chômage Nos bureaux seront fermés les 1er et 2 mai en raison de la Fête du travail et de l’Ascension L’ONEm nous autorise à débister les comptes le 30 avril
Première au Cinéma Sauvenière à Liège le mercredi 14 mai à 20h45’ D’autres projections sont prévues au Cinéma Le Churchill les 16, 19, 21, 22 et 27 mai Renseignements: www.grignoux.be ou 04 / 222.27.78 www.hf6lefilm.be ou 04 / 221.96.34
Afin de nous permettre d’encoder Votre payement dans les meilleurs délais Nous vous invitons à rentrer votre carte dès le 24 avril. ATTENTION! Si vous travaillez durant cette période, vous devez conserver votre carte jusqu’à la fin du mois
ÉDITO
SYNDICATS • N°08 • 25 AVRIL 2008
3
> ÉDITO
1er Mai: jour de lutte et de mobilisation omme chaque année le 1er Mai donnera sans doute lieu à de ridicules tentatives de récupération par la droite ou l’extrême droite. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas une foire aux boudins à Jodoigne ou le défilé de quelques nostalgiques des chemises brunes qui éclipseront notre fête du Travail, née, rappelons-le, de la revendication des travailleurs américains d’une réduction du temps de travail, et marquée du sceau du progrès social.
C
Jour de lutte par tradition, ce 1er Mai sera aussi un jour de mobilisation pour les combats à venir: nous ne sommes qu’à quelques encablures des élections sociales dont les enjeux dépassent de loin la simple compétition entre syndicats.
posant un «encadrement de l’indexation automatique» par le biais d’accord «all-in» généralisés. De quoi s’agit-il? «All-in» signifie «tout compris»: index + hausse effective du salaire. Si, par exemple, on fixe pour deux ans la norme indicative de hausse moyenne des salaires à 5% en partant du principe que l’inflation est de 1,5% par an (3% sur 2 ans) comme on l’a connue ces dernières années, il reste 2% d’augmentation salariale effective. En période de bonne conjoncture, et d’inflation faible, ce type d’accords peut être favorable. Certains secteurs y ont souscrit et nous sommes, dans ce domaine, partisans de la liberté de négociations des secteurs qui connaissent bien leurs marges de manœuvres et leurs difficultés.
La question des salaires C’est bien sûr le pouvoir d’achat qui est au centre de toutes nos préoccupations. Les hausses de prix records, notamment de l’énergie et des denrées alimentaires, placent la question des salaires au coeur de nos revendications et des négociations qui s’ouvriront dès l’automne pour le renouvellement d’un accord interprofessionnel. Celui-ci devra fixer l’évolution des salaires pour les deux années à venir. Or cette négociation s’ouvre sous les pires auspices : après la Banque Centrale Européenne qui s’en est prise à notre système d’indexation automatique, c’est le nouveau président de la Fédération des Entreprises de Belgique qui donne le ton en pro-
Mais il faut savoir que, si l’inflation grimpe pour atteindre comme aujourd’hui des taux de 3 à 4% par an, soit 6 à 8% en deux ans, la hausse des salaires risque alors d’être même inférieure à l’inflation. Au lieu de bénéficier au minimum de l’indexation, les salaires effectifs risquent de diminuer… alors que les prix continuent de grimper!
Un peu de sérieux SVP! On ne peut pas accepter que les salaires reculent encore, car ils reculent puisque - depuis 20 ans - la part des salaires diminue dans la richesse nationale mesurée par le PIB. 340.000 surendettés. 1.500.000 citoyens vivant sous le seuil de pauvreté: voilà les seuls chiffres stables de notre éco-
nomie. Pour le reste, tout augmente.
Solidarité sans frontières linguistiques
Le produit intérieur brut augmente. Les profits augmentent, les cadeaux fiscaux aux entreprises augmentent, les salaires des top-managers augmentent, les prix de l’énergie, des carburants et des produits de base augmentent. Les loyers, les prix des terrains et des maisons augmentent, les taux d’intérêts augmentent. De plus en plus de travailleurs connaissent des fins de mois difficiles. Et les salaires devraient reculer??? Soyons sérieux!
En ordre de bataille Voilà pourquoi il faut nous préparer à la bataille. Pourquoi il faut soutenir vos délégués, renforcer leur position dans les entreprises, montrer que les travailleurs sont mobilisés et qu’ils ne s’en laisseront pas compter. Notre journée des candidats le 12 avril dernier, a été un franc succès de mobilisation et de convivialité. Nos candidats délégués sont en ordre de bataille et nous leur faisons toute confiance. Parce qu’ils ont fait leur preuve. Parce que s’ils se présentent pour la première fois, leur enthousiasme compensera largement leur manque d’expérience et ils savent qu’ils pourront toujours faire appel à l’équipe. Tout comme vous pourrez compter sur eux pour améliorer votre qualité de vie au travail et votre qualité de vie tout court.
Mobilisés, nous devrons aussi l’être sur un autre front. On nous prépare une réforme de l’Etat qui pourrait déboucher sur la régionalisation du marché du travail. Nous continuons à dire qu’une réforme qui améliore le fonctionnement des institutions et le sort des travailleurs est toujours la bienvenue. Mais si la «réforme» consiste à mettre en concurrence les travailleurs du Nord et du Sud et qu’elle doit déboucher sur une régression sociale, nous nous y opposerons fermement. Pour nous, une réorganisation de l’Etat ne peut menacer la solidarité entre les personnes, incarnée par la sécurité sociale. Y toucher ne peut qu’être synonyme de recul social. Partisans convaincus de la solidarité entre les travailleurs par delà les frontières, nous le sommes évidemment aussi par delà la frontière linguistique.
Anne Demelenne Rudy De Leeuw Secrétaire Générale Président
En avant, et ne pas oublier … Georges Debunne, notre ancien président, aura bientôt 90 ans. La FGTB lui rend hommage le 2 mai 2008. La FGTB organise une grande fête rouge à l’occasion de l’anniversaire de son ancien président, Georges Debunne, qui aura 90 ans le 2 mai. Nous prévoyons des témoignages par quelques uns des nombreux amis et anciens collaborateurs présents et un encadrement musical par Willy Claes, Ministre d’Etat.
d’aujourd’hui (Marcel Schoeters, Paul Goossens, Georges Dassis, Michel Jadot, Georges Vandersmissen et Chris Reniers feront partie du panel). Vous êtes très cordialement invité à cette fête!
Info pratiques Ce sera certes une fête prenante, passionnante aussi grâce au panel qui se penchera brièvement sur l’importance historique de Georges Debunne pour le mouvement syndical belge et européen, son influence aussi sur la lutte syndicale socialiste
• La fête a lieu dans les locaux de la CGSP, Place Fontainas 9 -11, 1000 Bruxelles • Début : 11 h • Clôture : 12 h 30 (réception).
Nouvelle indexation de 2% en mai Nous n’avons pas encore l’index d’avril, mais il est certain que l’indice pivot de 108,34 sera dépassé ce mois puisqu’il était déjà à 108,33 en mars. Cela signifie qu’il y aura une nouvelle indexation de 2% des allocations sociales au mois de mai.
exemple, sera ainsi portée à 1121,53 euros.
Nous ne publierons pas les nouveaux montants mais il suffit de multiplier votre allocation sociale par 1,02 pour obtenir le montant indexé.
Pour ce qui est des loyers, il faudra attendre les chiffres officiels puisque l’indexation se calcule par rapport à l’indice-santé du même mois de l’année précédente.
Une allocation de chômage de 1.099,54 euros, par
Attention: certains montants, comme le salaire minimum, ne sont indexés qu’au 1er janvier de chaque année.
4
ACTUALITÉS
SYNDICATS • N°08 • 25 AVRIL 2008
> JEUNES DEMANDEURS D’EMPLOI
Le site leforem.be fait peau neuve
Voici venu le temps des premières allocations d’attente Pour de nombreux jeunes (de moins de 26 ans) ayant terminé leurs études et qui se sont inscrits comme demandeurs d’emploi au plus tard le 1er août 2007, l’heure est venue de toucher leurs premières allocations d’attente. En effet, ces premières allocations sont dues à partir du mois de mai. Mais pour les obtenir, certaines démarches sont à effectuer… Avant de toucher ses premières allocations, le jeune doit s’inscrire, dès qu’il a terminé ses études, comme demandeur d’emploi auprès d’un organisme de placement (le FOREM en Wallonie et Actiris à Bruxelles). Une fois inscrit, il commence son stage d’attente.
Le stage d’attente Le jeune ne reçoit des allocations sur base de ses études qu’après une certaine période d’attente: • Si le jeune a moins de 18 ans: 155 jours, soit 6 mois • Si le jeune a entre 18 et 26 ans : 233 jours, soit 9 mois • Si le jeune a entre 26 et 30 ans : 310 jours, soit un an Mais, attention! Les jours de travail prestés pendant les études peuvent influencer la durée du stage d’attente et donc le moment où les premières allocations d’attente seront versées: - Les jobs d’étudiants effectués durant les études mais en dehors des mois d’été (juillet, août et septembre) et les contrats de travail «ordinaires» (et non pas «étudiant») prestés durant les études DIMINUENT le stage d’attente (pour un maximum de 78 jours au total). Attention, le jeune doit veiller à recevoir un C4 de son employeur une fois le travail terminé. C’est le seul document officiel accepté par l’ONEM pour diminuer la durée du stage d’attente. - Quant aux jobs d’étudiant prestés durant l’été qui suit la fin des études, ils RALLONGENT le stage d’attente.
Après le stage d’attente Si à la fin de son stage d’attente le jeune n’a pas trouvé d’emploi, il doit confirmer son inscription comme demandeur d’emploi au FOREM ou chez Actiris. Cette réinscription peut se faire dans les 28 jours qui précèdent la fin du stage. En plus de cette réinscription comme demandeur d’emploi, le jeune doit prendre contact avec un organisme de paiement comme la
FGTB.La permanence chômage de la FGTB constituera alors le dossier chômage du jeune demandeur d’emploi.
habite seul : - moins de 18 ans: 262,86€ - Entre 18 et 20 ans: 413,14€ - 21 ans et plus: 684,32€
L’animateur Jeunes de votre régionale FTGB et le service chômage sont là pour répondre à toutes les questions concernant le chômage, vos droits et vos devoirs. N’hésitez pas à les contacter!
✓ Le jeune cohabitant : - moins de 18 ans: 225,42€ - 18 ans et plus: 359,58€ - le jeune qui cohabite avec quelqu’un bénéficiant d’une allocation sociale reçoit une allocation de 238,42€ s’il a moins de 18 ans ou de 383,24€ s’il a 18 ans ou plus.
Le travail à temps partiel Le jeune qui a droit aux allocations «temps plein» à la fin de son stage d’attente et qui accepte un travail à temps partiel peut demander le statut «maintien de droits». Il permet le maintien des droits sociaux et notamment le droit au chômage complet si le jeune venait à perdre son travail à temps partiel. Ce statut n’est pas accordé automatiquement, il doit être demandé par le jeune chômeur. Le jeune qui remplit les conditions pour obtenir le «maintien des droits» et qui reste demandeur d’emploi à temps plein peut, dans certains cas, obtenir un complément: une allocation de garantie de revenus (AGR). Pour plus de renseignements sur le temps partiel, n’hésitez pas à contacter votre permanent FGTB. Attention! En tant que demandeur d’emploi, certaines obligations sont à respecter. Il faut: - Résider en Belgique - Rester disponible sur le marché de l’emploi - Répondre à toute convocation de l’ONEM ou du Forem/Actiris - Rechercher activement de l’emploi
✓ Le jeune qui a des personnes à charge: 925,08€.
L’information est désormais organisée par cibles: particuliers, entreprises, partenaires et une rubrique «En direct du Forem», reprend les infos «corporate» sur l’entreprise et son environnement. L’accès aux informations a également été simplifié, l’objectif étant de permettre à l’utilisateur de trouver plus rapidement et plus précisément ce dont il a besoin. Au niveau des services en ligne proposés, ceux-ci sont toujours présents: consultation des offres d’emploi (y compris celles provenant du VDAB et d’Actiris), CV en ligne, inscription en ligne, dépôt gratuit d’offres pour les entreprises, galerie d’entreprises (qui permet aux employeurs d’accroître leur visibilité sur notre site).
Horizons emploi Horizons emploi est une plate-forme d’informations intégrées sur le marché du travail. Cet outil est disponible en exclusivité dans la nouvelle version du site leforem.be. Il propose différentes lectures du marché wallon de l’emploi et de la formation. Pour une profession ou un secteur d’activités, on peut trouver la liste des métiers s’y rapportant, les études et les formations menant à celles-ci, les offres d’emploi liées…
Le cohabitant Le jeune qui cohabite perçoit des allocations moins élevées que celles des isolés ou des chefs de ménage. Mais, un cohabitant, c’est quoi? C’est un chômeur qui vit avec quelqu’un qui a des revenus. Cohabiter, c’est faire ménage commun pour partager les frais quelle que soit la nature du lien entre les personnes (ami, parent, conjoint…) Si le jeune chômeur vit avec une personne qui dispose de très petits revenus, cette dernière peut être considérée comme étant à charge et le jeune devient alors chef de ménage. Le revenu salarié autorisé est alors de 406,38€ nets par mois. Le jeune qui vit avec se parents (ou grands-parents) retraités est considéré comme chef de ménage si le montant total de la (ou des) pension(s) est inférieur à 1.128,35€. Ce montant est porté à 1.830,20€ si les parents (ou grands-parents) sont handicapés (au moins 9 points de dépendance).
Vous avez des questions? Le montant des allocations Les montants des allocations pour les jeunes indemnisés sur base des études sont les suivants (montants mensuels moyens):
Depuis le 21 mars, vous pouvez surfer sur le tout nouveau site du Forem: www.leforem.be. Dans cette nouvelle version, le Forem a privilégié la complémentarité entre le site, les collaborateurs du Forem et les différents moyens de contact (bureaux du Forem, Maisons de l’emploi, Carrefours Emploi Formation, Call center, etc.).
N’hésitez pas à contacter les Jeunesses syndicales FGTB au 02/506 83 95 ou via e-mail à l’adresse: j.s.fgtb@jeunes-fgtb.be
Guide FGTB sur et pour l’égalité entre les femmes et les hommes Un «guide sur et pour l’égalité entre les femmes et les hommes» vient d’être publié par la FGTB.
Guide FGTB sur et pour
l’égalité femmes/ hommes Le gendermainstreaming ou l’approche intégrée du genre en 10 points clés
Si beaucoup pensent que l’égalité entre les femmes et les hommes est une chose acquise aujourd’hui, la réalité est pourtant tout autre. Des différences existent encore entre les femmes et les hommes, notamment sur le lieu de travail. La FGTB met un point d’honneur à défendre l’égalité entre les femmes et les hommes. Et, en tant que représentant(e) syndical(e), vous pouvez aussi contribuer à réduire les inégalités entre les travailleuses et les travailleurs.
Cette brochure décrit, en 10 points clés, les informations et instruments syndicaux utiles pour démontrer les inégalités, influencer la politique d’entreprise et permettre une véritable approche intégrée du genre. Parce que, l’égalité entre les femmes et les hommes est l’affaire de toutes et de tous! Le guide FGTB sur et pour l’égalité femmes/hommes peut être obtenu sur demande auprès de votre responsable syndical. Il est également téléchargeable sur le site de la FGTB: www.fgtb.be.
✓ Le jeune isolé, c’est-à-dire qui
Job Tonic: Motiver ou contrôler? En 2007, le gouvernement wallon a mis en place le dispositif Job Tonic pour modifier le processus de prise en charge des jeunes par le Forem. L’objectif affiché est de prendre davantage en charge les jeunes et les mettre en contact avec le marché de l’emploi dès la sortie de l’école. Bref, il s’agit «d’accompagner» de manière intensive tous les jeunes de moins de 25 ans qui s’inscrivent comme demandeurs d’emploi à la fin de leurs études. Le Forem informe les jeunes inscrits sur les services à leur disposition. Les jeunes sont également convoqués pour un entretien individuel soit pour analyser les démarches de recherche d’emploi du jeune qui a son diplôme d’études secondaires supérieures, soit pour réaliser un bilan personnel avec un conseiller pour jeune n’ayant pas ce diplôme. Ce dernier devra, par la suite, conclure un « contrat crédit insertion » (un dispositif lui garantissant un suivi individuel dans sa recherche) Attention, le suivi organisé par le Forem peut se conclure par une sanction… En cas d’absence
ou de refus du jeune, des sanctions sont en effet prévues. Le Forem peut mettre fin à l’inscription du jeune demandeur d’emploi et donc annuler le stage d’attente. Faut-il voir derrière ce dispositif une chasse aux chômeurs avant l’heure? En effet, le Forem informe également l’ONEM (l’organisme qui gère l’assurance chômage mais qui contrôle aussi les chômeurs) des suites que le jeune donne aux convocations. Selon les informations reçues, l’ONEM peut aussi prévoir des sanctions (comme la suspension des allocations d’attente) une fois que le jeune a terminé son stage d’attente. Cet «accompagnement» du jeune en stage d’attente risque donc de précariser encore plus le jeune demandeur d’emploi notamment en allongeant le stage d’attente, qui est une période durant laquelle le jeune ne perçoit pas d’allocations et est donc sans revenus. En outre s’il y a perte du statut de demandeur d’emploi, le jeune est confronté à un obstacle supplémentaire pour rentrer dans les conditions des plans d’embauche.
Découvrez les photos prises avec «Gendy», la mascotte de l’égalité de la FGTB, lors de la Journée des candidats sur le site de la FGTB www.fgtb.be (dossier Elections sociales 2008) Peut-être vous reconnaîtrez-vous!
Borzée-en-Ardennes Semaines familiales de vacances en pension complète. Nombreuses activités pour tous. Quatre clubs d’âge pour les enfants de 0 à 14 ans. Prix forfaitaire du lundi 11H au dimanche 14H Adultes : 232e tout compris. Enfants : 0-2 ans : 31e/3-6 ans : 114e/ 7-10 ans : 139e/11-13 : 180e Réduction CGSP : 10% - FGTB : 8% RENS : Centre de Borzée - 6980 - LA ROCHE. Tél. 084/41.17.87 - fax : 084/41.23.03 e-mail : reservation@borzee.be site : www.borzee.be
FGTB WALLONNE
SYNDICATS • N°08 • 25 AVRIL 2008
5
Thierry Bodson, le nouveau «patron» de la FGTB wallonne Il était seul candidat. C’est donc sans surprise et à l’unanimité que Thierry Bodson (47 ans), secrétaire de la Régionale FGTB Liège-Huy-Waremme, a été élu au poste de Secrétaire général de l’interrégionale wallonne de la FGTB. Responsable du service chômage de la FGTB L-H-W de 1992 à 1994, Thierry Bodson sera le bras droit de Georges Vandersmissen de 1994 à 2002, date à laquelle il succède à ce dernier à la tête de la plus grosse régionale FGTB de Wallonie. Entretien avec le nouveau «patron» de l’IW. Tu as fait tes écoles au service chômage de la FGTB de Liège. Que t’a apporté cette expérience? D’une part c’est de connaître la réalité des chômeurs mais aussi la conscience qu’il n’y a pas un chômeur type mais que chaque cas est particulier. Ça m’a aussi appris combien il est difficile de faire bouger la réglementation pour améliorer le quotidien des gens. Et d’un point de vue plus administratif, ça m’a appris à gérer une équipe de 80 à 90 personnes. Ça demande de la rigueur.
L’image que l’on accole à Jean-Claude Vandermeeren à qui tu succèdes à la tête de la FGTB wallonne, est celle du régionaliste pur et dur. Celle que l’on te colle est l’image de l’idéaliste «altermondialiste». Est-ce que c’est une dimension de la lutte syndicale que tu comptes développer? Oui, je sais que l’on me colle cette étiquette... Je préfèrerais que l’on dise plus largement que je suis proche des ONG (organisations non gouvernementales) et du monde associatif. Je ne crois pas que j’ai à ce propos une plus grande sensibilité que d’autres mais Jacques Yerna, notamment, m’a appris qu’il faut compter avec ces associations, qu’elles participent au débat démocratique et qu’il faut chercher des complémentarités avec elles dans un esprit «gagnant-gagnant». Souvent ces associations se focalisent sur des problèmes particuliers qui rejoignent les préoccupations syndicales mais que nous n’approfondissons pas parce qu’elles sont un peu en marge de notre «core business». Les associations nous amènent une expertise et en retour - outre un soutien logistique - nous amenons une approche globale qui recadre leurs revendications dans un ensemble plus large. Nous sommes complémentaires.
Tu débarques dans un contexte politique un peu différent de celui dans lequel a évolué ton prédécesseur: le PS n’est plus la première force politique en Wallonie. Est-ce que ça va changer la politique d’alliances de la FGTB wallonne?
Par rapport à cette situation, il faut être proactif. A la FGTB wallonne, on a entamé une réflexion sur l’organisation du marché du travail, pour voir par quels moyens on pourrait améliorer la politique de l’emploi en fonction des réalités de chaque région, si on peut mieux cibler ces politiques sur le chômage des jeunes en Wallonie tandis que la Flandre a plus un problème de chômeurs âgés, etc. Il n’est pas question Mais il n’est pas de toucher à la soli- question de toudarité interperson- cher à la solidarité nelle, c’est-à-dire aux interpersonnelle, mécanismes de constitu- c’est-à-dire aux tion de l’enveloppe com- mécanismes de mune qu’est la sécurité constitution de l’enveloppe comsociale». mune qu’est la sécurité sociale.
Par rapport au PS, ça reste clair: «eux c’est eux, et nous c’est nous». Il y a pouvoir et contre-pouvoir. Nous devons rester intransigeant sur le rôle de chacun. A l’inverse, c’est vrai qu’on critique souvent le PS un peu durement mais il reste quand même notre relais politique de référence. On peut avoir avec Ecolo un certain nombre de convergences sur des matières économiques, sociales, etc. mais globalement, le PS est le parti dont le projet de société reste le plus proche du nôtre.
«
Nous sommes à la veille d’un débat institutionnel qui risque de changer de manière assez importante le paysage institutionnel. On peut quasiment être certain que l’emploi sera sur la table des matières à régionaliser. Faut-il avoir peur de plus de régionalisation? Je crois que les travailleurs ne doivent en avoir peur que si la régionalisation prend certains chemins. Si la régionalisation sous-tend – comme c’est souvent le cas en Flandre - de déconstruire la solidarité entre les personnes incarnée par la sécurité sociale, le monde du travail, de Wallonie, mais aussi de Bruxelles et de Flandre doit en avoir peur. Il est clair que la géographie politique n’est pas la même en Flandre, dominée par la droite, et la Wallonie, où si l’on avait voulu, on aurait pu faire un «Olivier» [NDLR une coalition PS-CDh-Ecolo].
Dans son discours d’adieu, J.C. Vandermeeren a refait le constat d’une société en mutation, où le pouvoir de décision économique s’éloigne, où les patrons wallons ne sont plus que des cadres sans mandat de négociation, où les grandes entreprises éclatent en PME pour contourner la concertation sociale… Comment vois-tu le «syndicalisme du XXIe siècle» que tu vas, à ton niveau, incarner? Je n’ai pas de réponse toute faite. Mais je fais bien entendu aussi ce même constat qu’on a en face de nous des patrons qui sont davantage des techniciens ou des juristes, avec un mandat rigide. Il est difficile dans ces conditions de mener une véritable concertation sociale. Quelle est la réponse à avoir? Elle est double: sur le terrain, nous devons chercher à avoir une concertation directe dans plus d’entreprises, y compris les petites entreprises. Du côté patronal, et ce n’est pas à moi à leur dire comment faire, il faut trouver des systèmes de mandat qui permettent aux employeurs de négocier véritablement et de manière responsable.
Ceux qui l’ont côtoyé à Liège témoignent… Marc Goblet, président de la FGTB Liège-HuyWaremme: «Dès mon arrivée à la présidence de la FGTB de Liège-Huy-Waremme, en 2004, on a tout de suite eu, avec Thierry, la même vision des choses : il fallait renforcer l’interprofessionnelle. Nous avons tenu à prendre en compte l’ensemble de nos affiliés. Nous avons voulu tous les deux instaurer la plus grande cohésion pour créer un véritable syndicat de masse. Je ne peux que louer la collaboration que j’ai eue avec Thierry. Nous formions un véritable duo. Un grand souvenir que je garderai en mémoire est le combat que nous avons mené ensemble face au Pacte des Générations. Dans une grande cohésion, nous avons montré aux politiques et aux militants que nous prenions uniquement en compte l’intérêt des travailleurs. Je sais que cette collaboration se poursuivra au sein du poste qu’occupe désormais Thierry et puis, nous poursuivrons sur cette même voie, à Liège, avec son successeur, Jean-François Ramquet.»
Jean-François Ramquet succède à Thierry Bodson en tant que secrétaire régional de la FGTB Liège-HuyWaremme : «Il y a beaucoup de choses à dire sur Thierry… Quand je suis arrivé au poste de secrétaire régional de la FGTB Verviers, il m’a été d’une aide incommensurable. Il m’a notamment aidé à me familiariser avec ce type de fonction. Grâce à sa maîtrise parfaite des dossiers mais aussi grâce à sa capacité à expliquer, son soutien a été précieux. Dans les instances internes, Thierry est une référence dans l’analyse et la compréhension des dossiers. Sa capacité de diplomatie est impressionnante.»
Jean-Pascal Labille, secrétaire général de la FMSS (Fédération des Mutualités Socialistes et Syndicales): «Sur un plan professionnel et en tant qu’administrateur de la FMSS, Thierry apporte ce que l’on est en droit d’attendre de quelqu’un qui occupe cette fonction. C’est quelqu’un qui soutient les projets qui sont proposés mais aussi qui met en évidence les éléments sur lesquels il faut être attentif. Je suis très heureux de notre collaboration même, et c’est normal, si on n’a pas toujours été d’accord. Sur un plan plus personnel, nous nous connaissons depuis très longtemps. J’ai une relation de profonde amitié et de respect pour lui.»
Nancy Hardy est formatrice au sein de la Régionale liégeoise de Présence et Action Culturelles (PAC), une organisation volontaire d’éducation permanente des adultes: «La première chose à dire sur Thierry est qu’il est celui qui a consacré la rupture avec un passé de méfiance par rapport à l’associatif. Il a permis de faire reconnaître une certaine qualité d’expertise au monde associatif. Il existe aujourd’hui une complémentarité entre le syndicat et les associations car on est sur un même terrain, nos publics se croisent et on lutte contre les mêmes défis.»
Sidi Katumwa est le représentant de la FGTB Liège-HuyWaremme au Comité de soutien des sans-papiers de Liège:
Lors du Congrès organisé le 17 avril dernier, Jean-Claude Vandermeeren a passé le relais de la FGTB wallonne à Thierry Bodson.
«L’UDEP (Union des sans-papiers) est un mouvement de sanspapiers créé par les sans-papiers pour les sans-papiers. Nous avons été soutenus très tôt par la FGTB de Liège grâce notamment au feeling, au contact qu’elle a avec le monde associatif. Le soutien que Thierry et la FGTB de Liège-Huy-Waremme ont apporté à la lutte des sans-papiers est à la fois logistique, lors de manifestations mais aussi politique par l’affiliation symbolique des sans-papiers à la FGTB depuis 2005. Au travers d’une cotisation symbolique, les sans-papiers peuvent bénéficier des mêmes services que n’importe quel autre affilié. Thierry Bodson a aussi permis que les sans-papiers s’organisent non seulement à l’extérieur du syndicat mais également à l’intérieur de la FGTB elle-même. Il a notamment été l’un des premiers à signer le moratoire contre les expulsions et l’enfermement.»
6
IMMIGRATION
SYNDICATS • N°08 • 25 AVRIL 2008
> RAPPORT 2007 DU CENTRE POUR L’ÉGALITÉ DES CHANCES SUR LES MIGRATIONS
Immigration record et toujours plus européenne En 1974, la Belgique décrétait officiellement un «stop migratoire». Celui-ci est d’ailleurs toujours en vigueur aujourd’hui. Pourtant la fermeture des frontières est une fiction. En effet, «l’immigration n’a pas cessé, au contraire, elle a continué de croître ces 20 dernières années», précise le rapport 2007 du Centre pour l’égalité des chances sur les migrations. Un rapport riche en chiffres et très fourni qui propose un état des lieux de l’immigration dans notre pays. Un rapport censé «éclairer les pouvoirs publics sur la nature et l’ampleur des flux migratoires» qui va à l’encontre de certains clichés et autres idées reçues.
en situation irrégulière.
situation.
Toutefois, précise le Centre, certaines données indirectes, notamment celles relatives aux visas, permettent de lever un peu le voile sur les motifs de l’immigration mais elles ne permettent certainement pas un monitoring suffisant de la
La première cause de l’immigration aujourd’hui est le regroupement familial (plus de la moitié des 30.178 visas de longue durée accordés en 2006. La poursuite des études (25%) est la deuxième cause loin devant l’emploi (10%).
Féminisation de l’immigration L’immigration se féminise de plus en plus. Les femmes sont d’ailleurs devenues majoritaires parmi les nouvelles entrées enregistrées en 2005. Cette féminisation est favorisée par le regroupement familial dont ont bénéficié les épouses des travailleurs migrants. Au-delà du regroupement familial, précise le rapport du Centre, la féminisation de l’immigration a surtout profité de l’émergence de nouvelles formes de migration et de nouveaux courants migratoires où la place de la femme est centrale (Asie du Sud-est, Russie, Roumanie).
vec un peu plus de 105.000 immigrations, 2005 a été l’année où l’on a enregistré le plus d’immigrations internationales depuis que l’on dispose de statistiques et, vraisemblablement, de toute l’histoire de Belgique. Une augmentation record qui s’inscrit dans une croissance quasi-continue des flux migratoires depuis les années ’80 en Belgique.
A
«L’Europe ça marche» Au-delà de l’ampleur de l’immigration, le Centre pour l’égalité des chances s’est penché, dans son rapport 2007, sur la nature de l’immigration en Belgique. Qu’est ce qui se cache derrière ces chiffres? Quel visage peut-on donner à l’immigration aujourd’hui? Premier constat, qui tord le cou à certains clichés: l’immigration est avant tout européenne. «L’Europe ça marche» affirme Jozef De Witte, directeur du Centre. Il explique qu’avec l’ouverture des frontières et la création d’un véritable espace d’échange, de plus en plus d’Européens décident de s’installer au-delà des frontières de leur pays d’origine, par exemple pour étudier ou encore travailler. Les Français et les Néerlandais sont les plus nombreux à immigrer vers la Belgique. Ils représentent chacun 13% des immigrations en 2005. Suivent les Marocains pour 9% des cas. Les autres nationalités ne regroupent que beaucoup moins d’im-
L’emploi est la 3ème cause de l’immigration aujourd’hui. Loin derrière le regroupement familiale et la poursuite des études. migrants: il y a les Polonais (6%), les Allemands et les Turcs (4%). Viennent ensuite les Roumains, les pays méditerranéens de l’Union européenne, les Britanniques et les Américains. Bref, à l’exception du Maroc et de la Turquie, l’essentiel des flux migratoires importants proviennent de l’UE ou de pays «riches» comme les Etats-Unis. Les ressortissants des pays membres de l’Europe des 15 (l’Europe d’avant 2004) constituent dès lors l’essentiel de la population étrangère en Belgique: 64% des étrangers en 2006. La part des ressortissants des 10 nouveaux membres entrés dans l’Union en 2004 reste quant à elle faible, tout comme celle des Roumains et des Bulgares (entrés dans l’Union en 2007). On constate toutefois que cette part progresse nettement ces dernières années.
Si la population européenne est importante, celle non européenne est quant à elle assez réduite. Les non Européens ne représentent que 22% de la population étrangère. Parmi ceux-ci, la plupart viennent d’Afrique. Deux nationalités se détachent: les Marocains et les Congolais.
Le regroupement familial avant tout Les statistiques disponibles concernant les étrangers et les immigrants en disent peu sur les motifs de leur séjour chez nous. Le Centre souligne qu’il n’y a pas d’informations fiables disponibles sur le sujet: il est quasiment impossible d’avoir une information claire et précise sur les raisons de l’arrivé de ces personnes chez nous. En outre, aucune statistique ne porte directement sur la population étrangère
Vers une nouvelle politique d’asile? Lors des élections fédérales de juin 2007, plusieurs partis se sont déclarés en faveur d’une nouvelle politique d’immigration. On peut donc s’attendre à ce que, pour la première fois depuis des décennies, il soit question d’une certaine ouverture dans le débat politique. Le Centre pour l’égalité des chances se réjouit d’ailleurs de la désignation d’une ministre chargée spécifiquement de l’immigration et de l’asile. L’ouverture d’un débat public sur les migrations est positive mais le Centre précise que ce débat ne peut se limiter à l’immigration économique en laissant de côté les migrations pour raisons humanitaires: asile, regroupement familial et les migrations «de fait» qui aboutissent à gonfler la population en séjour irrégulier, les «sans papiers». Surtout que les migrants humanitaires et les sans papiers jouent également un rôle économique trop peu considéré. Le Centre pour l’égalité des chances compte parmi ses missions de «veiller aux droits fondamentaux des étrangers». Dans ce cadre-là, il fait une série de recommandations.
En ce qui concerne l’asile, par exemple, le Centre se dit pour une procédure d’asile européenne assurant un standard élevé de protection internationale. Pour l’accès au territoire, l’utilisation de tests ADN doit rester une procédure exceptionnelle dans le cadre des regroupements familiaux. Cette procédure doit par ailleurs être encadrée légalement.
Un logement «suffisant» pour qui? De nouvelles conditions ont été imposées pour le regroupement familial. Des conditions qui risquent de mettre à mal le droit fondamental qu’est celui de vivre en famille, précise le Centre. Il faut, par exemple, avoir une assurance maladie. Or, comment être affilié à une mutuelle avant d’entrer sur le territoire? Une autre condition est de «disposer d’un logement suffisant». Mais, la notion de «suffisant» varie d’une culture à l’autre. «Il faut veiller à ne pas vider le droit fondamental qu’est le droit de vivre en famille par des condition matérielles imposées» avertit Edouard Delruelle, directeur adjoint du Centre.
En ce qui concerne les centres fermés, le Centre demande des informations plus précises ainsi qu’une aide juridique efficace. La détention des enfants reste inacceptable. En outre, le Centre demande vivement la réforme de la commission des plaintes. «Elle n’est ni crédible, ni efficace.»
La migration économique au centre des débats «La migration économique est une réalité étant donnée la répartition inégale des richesses dans le monde.» explique Edouard Delruelle. Il est important que cette question soit enfin à l’agenda politique. Le Centre prône un débat ouvert avec les partenaires sociaux et les Régions. Et Edouard Delruelle de remarquer «La Belgique a mis fin à la fiction du stop migratoire. Il ne faudrait pas tomber dans la fiction d’une migration choisie -et non «subie»-, d’une migration «utile».
Immigration et marché du travail Le débat sur l’immigration a repris vigueur en 2001, dans un contexte bien précis: celui du rôle que l’immigration pourrait jouer dans la réduction des pénuries de main d’oeuvre et, à plus long terme, dans l’atténuation des effets du vieillissement démographique. Actuellement, l’occupation de la main d’oeuvre étrangère est régie par la loi du 30 avril 1999. Ce sont les Communautés et Régions qui délivrent les permis de travail. Le principe est que l’employeur qui souhaite engager un travailleur étranger doit obtenir une autorisation préalable de l’occuper (permis de travail B). L’obtention de cette autorisation est soumise à une double condition: il faut une pénurie de main d’oeuvre et il faut un accord international en matière d’occupation de main d’oeuvre. Le SPF Emploi, Travail et Concertation sociale indique, dans son rapport 2007 sur l’immigration et le marché du travail, que en 2005, 6.311 permis de travail B ont été délivrés a des travailleurs étrangers. Plus d’un tiers de ces permis ont été accordés à des Polonais.
Taux d’activité et taux d’emploi Si l’on regarde la population active (personnes de 15 à 64 ans présentes sur le marché du travail et résidants en Belgique) de plus près, le rapport du SPF Emploi indique que la population étrangère constitue 9,1% de la population active totale. Le taux d’activité (obtenu en divisant la population active totale par la population âgée de 15 à 64 ans) des Belges est de 70% contre 65% pour les étrangers. Les Italiens, les Français et les Hollandais sont les actifs les plus nombreux en Belgique, malgré une légère diminution du nombre d’actifs Italiens entre 2004 et 2005. Quant aux Polonais (à la 9ème place), leur population active a fait un bond on ne peut plus impressionnant de 41,5% par rapport à l’année précédente. Les Belges ont un taux d’emploi supérieur à celui des étrangers (62% contre 50%). Toutefois, le taux d’emploi des étrangers croît plus vite que celui des Belges: une progression de 10 points par rapport à 2 points entre 1995 et 2005. Les salariés étrangers représentent 8% de l’emploi salarié total en Belgique. L’emploi salarié progresse davantage pour les étrangers (+2,2% et +3,3% pour les ressortissants de pays européens) que pour les Belges (+0,8%).
Dur dur de s’intégrer En juin 2005, 22,9% des actifs étrangers étaient au chômage contre 10,8% des actifs belges. Le chômage des étrangers représentent donc, en 2005, 17,7% du chômage total. Ce sont les femmes étrangères qui enregistrent le plus fort taux de chômage (28% en 2005), suivies par les hommes étrangers, les femmes belges et enfin les hommes belges. Force est de constater, à la lumière de ces chiffres, que l’intégration des étrangers sur le marché du travail reste problématique. En outre, le rapport remarque que l’acquisition de la nationalité n’améliore pas énormément la position des personnes originaires de l’immigration sur le marché de l’emploi. Pour la FGTB la politique migratoire actuelle est uniquement centrée sur les seuls problèmes économiques et démographiques des pays de l’Union européenne, en dehors de toute approche globale. Il faudrait intégrer la dimension humanitaire à cette question notamment en prenant aussi en compte les intérêts du pays d’origine, par exemple pour éviter la problématique de la «fuite des cerveaux».
MENSUEL de la FGTB Spécial Elections sociales 2008 N°5 - AVRIL 2008 Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles
En route vers...
Les Elections sociales 2008 5 > 18 MAI 2008
@ z B B;I 1z9z4
®
E.R. : Rudy De Leeuw, rue Haute 42, 1000 Bruxelles
DI E H E ? B x E KI 7C9>7 J D " ; B 8 Ê ;DI;C F E K LE?H :7 ; B
8 J = < I J 7 : ? : D 7 9 LE J; P F E KH B ;I
1
2
En route vers les élections sociales 2008
Les prix flambent, les petits trinquent • Le grand pain à 2 euros. • Une hausse de 30% des produits dérivés des céréales et une augmentation des prix des denrées alimentaires en général. • Relèvement de 200 euros par ménage du prix du gaz et de 100 euros des tarifs d’électricité malgré la libéralisation qui était supposée faire baisser les prix. • Le diesel à 1,20 euro le litre • Le mazout de chauffage à plus de 70 centimes le litre. • Hausse graduelle des loyers au gré des renouvellements de bail… On ne peut pas dire à la lecture de cette liste, que le budget des ménages soit à la fête et d’autant moins que leurs revenus sont bas. De mars 2007 à mars 2008, le taux d’inflation a grimpé à 4,39%. Du jamais vu depuis 22 ans!
Inégaux devant l’inflation Les hausses des produits de première nécessité, des loyers, des carburants frappent plus fort les petits revenus parce que l’inflation qui touche les riches touche des dépenses de confort ou de luxe sans pénaliser leur niveau de vie. Les ménages dont les revenus sont les plus bas n’ont pas de marge de manœuvre ni le choix des produits de substitution: si le plein de mazout coûte plus cher, il faudra se rattraper sur la nourriture ou les dépenses de santé, c’est-à-dire des choix contraints qui réduisent leur niveau de vie.
Inégaux face aux revenus Il est clair en effet que la part des produits de première nécessité pèse plus lourd sur le budget des petits revenus que sur les gros, ce qui explique que l’inflation ressentie est plus forte que l’inflation enregistrée. Pour les revenus les plus bas, le poids du logement et de l’énergie grève lourdement le budget disponible, comme en attestent les données relatives au budget des ménages. Ainsi, les ménages disposant des revenus les plus bas consacrent 1/3 de leurs revenus à
leur logement contre 1/6 pour les ménages les plus riches. En y ajoutant la facture énergétique, le poste logement représente 40% du revenu des plus pauvres contre moins de 20% pour les plus riches. Ne pas casser le thermomètre Faut-il pour autant jeter l’index aux orties? Non bien sûr. L’index mesure des moyennes et s’évertue à rester aussi près que possible des réalités locales. Abstraction fait de la coexistence d’un index «normal» et d’un index «santé» qui ne répercute pas les hausses de prix des carburants, du tabac et des alcools, l’index reste le meilleur instrument pour mesurer la hausse des prix pour tous. Complété par le système de liaison automatique des salaires à l’indice des prix, il permet de faire coller l’ensemble des revenus à l’évolution des prix. Ce n’est pas un hasard en effet si la FEB lance une nouvelle offensive pour la suppression de l’indexation automatique des salaires. Comme elle le fait remarquer pour s’en plaindre, nous sommes les seuls en Europe à posséder un tel système. Son application fait que lorsque les prix montent, TOUS les salaires et TOUTES les montants sociaux sont adaptés.
Ailleurs, en Europe, les salaires aussi sont augmentés, mais il faut batailler pour arracher ces augmentations et seuls les secteurs forts y parviennent. L’indexation automatique est donc un instrument d’égalité qui permet aux secteurs faibles (et aux bas salaires) de suivre le mouvement, mais l’index n’est pas un moyen de redistribution des revenus. C’est à la politique fiscale et sociale qu’incombe ce rôle.
«Etre augmenté, pas un fruit défendu!»
Des corrections
«La direction de la Banque nationale se trouve dans une posture un peu délicate. D’un côté, elle adresse ses recommandations aux mondes politiques et économiques. Et conseille de réduire les augmentations de salaires. De l’autre, en ce qui concerne ses propres travailleurs, elle doit négocier avec les syndicats». Karina, employée au back-office «opérations pour la clientèle institutionnelle» de la BNB, se réjouit néanmoins des avancées obtenues au cours des dernières années: les conventions collectives sectorielles prévoient deux primes uniques de 250€ en décembre 2007 et juin 2008. Appréciable, mais pas suffisant. «Ce que nous réclamons, ce sont de véritables augmentations via les barèmes. Quelque chose de durable, des montants fixes, chaque mois.»
Comme on l’a vu, l’index permet aux revenus de ne pas se laisser distancer par les prix mais il ne peut corriger ni les inégalités de revenus, ni l’écart qui s’est creusé entre les salaires et les revenus de remplacement. Pour combler ce dernier écart, il faut poursuivre dans la voie de la liaison des allocations sociales au bien être. Pour ce qui est des revenus, il faut des mesures de correction sociales (relèvement de certaines allocations, allocations logement, blocage des loyers, etc.) et/ou des corrections fiscales en faveur des bas revenus. La FGTB fait une proposition dans ce sens.
Pouvoir d’achat: les travailleurs ne seront jamais des mendiants! Rencontre avec Calogero Fortunato: délégué combatif de Jemappes Steel Center (JSC). Cette usine créée suite à la fermeture des Laminoirs de Jemappes conditionne des bobines destinées à l’industrie automobile. Calogero y travaille depuis 1988. Cette année, les 52 ouvriers participeront pour la première fois aux élections sociales. Dans la région particulièrement défavorisée de Mons-Borinage où un chef de famille qui entame une carrière dans le secteur des fabrications métalliques perçoit 1220€ par mois, l’augmentation des prix fait des ravages. Calogero regrette que des actions plus virulentes n’aient pas été entreprises pour défendre le pouvoir d’achat. Pour lui, tous les citoyens devraient se sentir
concernés et rejoindre les ouvriers dans leur lutte, notamment les Métallos MWB toujours à la pointe du combat social. Il faut se battre pour le pouvoir d’achat dans un esprit solidaire : limiter les heures supplémentaires et le recours à l’intérim pour proposer des contrats corrects. Seule une solution globale nous permettra de vaincre la crise : ne nous attardons pas dans des petits combats locaux pour n’obtenir finalement que quelques dizaines d’euros.»
Alors qu’elle enregistre de confortables bénéfices, la Banque nationale de Belgique (BNB) préfère ne pas passer à la caisse. Question d’image. Karina Callens, candidate SETCa au Conseil d’entreprise, se bat pour un partage plus juste du gâteau.
Pour augmenter leur pouvoir d’achat, les employés des grandes entreprises peuvent en principe compter sur une promotion. Le hic? «Pour le personnel d’exécution, être promu s’avère de plus en plus difficile. Comme la BNB craint les comparaisons de la masse salariale avec les autres membres du Système Européen de Banques Centrales, les fonctions d’exécution devenues vacantes lors de départs à la retraite, sont quasi systèmatiquement supprimées. Ce manque de fonctions vacantes se traduit dans une réduction sensible des possibilités de carrière.» Alors qu’en 2007, Guy Quaden, le gouverneur de la Banque nationale gagnait 474.792€ bruts en 2007, les réactions n’ont pas manqué dans la presse. «On voit des montants d’un autre ordre de grandeur chez certains managers du privé. Ce qui est vraiment choquant, c’est qu’une institution qui fait suffisamment de bénéfice soit si «économe» quand il s’agit de rémunérer la totalité de son personnel pour le travail accompli». Après les élections, Karina Callens et les autres représentants SETCa repartiront au combat. «En plus d’une augmentation du pouvoir d’achat dans les salaires, nous souhaitons une intervention plus large dans les connections internet ou encore un meilleur remboursement des frais de déplacement pour ceux qui n’ont pas la possibilité d’utiliser les transports en commun.» Pour Karina, vu la situation de la BNB, revendiquer une augmentation du pouvoir d’achat, n’est pas un fruit défendu. En mai, en votant SETCa, vous pouvez croquer dans ce fruit.
Il poursuit: «Tout travailleur a droit à un pouvoir d’achat décent. L’attitude du gouvernement est honteuse. Les milliards perdus depuis les élections auraient permis de remplir une cuve à mazout dans chaque ménage. Il est déshonorant d’aller réclamer un chèque mazout auprès des CPAS. Respectons notre travail: nous ne demandons pas l’aumône mais la juste rétribution de nos efforts.» Calogero conclut par une phrase pleine d’humour mais criante de vérité : «Pourquoi ne pas tous nous mettre sous un pont et venir nous servir un bol de soupe?» A méditer….
Il faut se battre pour le pouvoir d’achat dans un esprit solidaire»
«Ce que nous réclamons, ce sont de véritables augmentations via les barèmes. Quelque chose de durable, des montants fixes, chaque mois».
En route vers les élections sociales 2008
Un salaire ne suffit pas Au début de l’année, les économistes assuraient qu’il n’y a avait pas de problème de pouvoir d’achat, vu que - malgré les lamentations - le produit national brut augmente. D’autres faisaient une subtile distinction entre «inflation perçue», c’est-à-dire la hausse des prix les plus visibles (carburants, denrées alimentaires) et «inflation réelle» qui tient compte des baisses de prix d’autres produits. Avec une hausse des prix de 4,39% de mars 2007 à mars 2008, difficile de dire encore que l’inflation «perçue» est exagérée. Que les problèmes de pouvoir d’achat c’est plus dans la tête que dans la poche. En tout cas, le sondage commandé par la FGTB à Dedicated Research auprès de 1.007 personnes confirme qu’il y a un malaise chez les travailleurs.
Avez-vous le sentiment que vous devez faire attention plus tôt dans le mois qu'avant ?
NSP/SR; 1% Non; 47% Oui; 51%
3
«Parler ouvertement des salaires peut être très avantageux» Les salaires et les barèmes, voilà un sujet très délicat. Beaucoup de gens préfèrent ne pas parler de ce qu’ils gagnent se montant souvent réservés quand le sujet est abordé. Car dans beaucoup de cas, c’est à leur désavantage. Veronique Verstockt, qui est déléguée syndicale dans l’entreprise de confection Andres à Destelbergen, a éprouvé comment, dans la pratique, le salaire et les barèmes restent un tabou pour beaucoup de travailleurs. Toutes les couturières, les repasseuses ainsi que tous les travailleurs du magasin sont rémunérés au groupe salarial 5. Il y a quelques temps, il s’est avéré que les travailleurs, au moment de leur embauche, étaient seulement payés au groupe salarial 3 ou 3+. Ce n’est qu’après un an que leurs aptitudes et leurs connaissances sont évaluées et que, éventuellement, leur salaire est aligné au groupe salarial 5. Un des travailleurs a mis le doigt sur cette pratique et l’a signalé aux délégués syndicaux FGTB, qui trouvaient bien évidemment que cette période d’évaluation était beaucoup trop longue. Ils oeuvrent maintenant pour que cette période soit raccourcie à 5 mois. Grâce à la FGTB, les salaires des travailleurs qui, même s’ils avaient une courte ancienneté, disposaient de l’expérience requise, ont ainsi été adaptés plus rapidement.
Pouvoir d’achat en baisse! Pour la moitié des actifs (47%) le pouvoir d’achat est en baisse si on le compare à ce qu’il était il y a un an, 33% estiment qu’il est stable et seuls 18 % des travailleurs ont le sentiment qu’il a augmenté. Les actifs plus âgés (plus de 50 ans) ont la vision la plus sombre : seuls 12% d’entre eux estiment que le pouvoir d’achat s’est amélioré.
Difficultés en fin de mois Pas étonnant dès lors que plus de la moitié des belges actifs (51%) aient des difficultés financières et aient le sentiment de devoir faire
attention de plus en plus tôt dans le mois, surtout dans les secteurs publics et «non profit» (55%) et parmi les jeunes travailleurs (55%).
Pas d’autres revenus La situation est d’autant plus angoissante que pour une écrasante majorité d’actifs (82%) les revenus du travail sont les seuls revenus du ménage, le complément étant généralement lié à une activité complémentaire.
pourrait suffire aux besoins du ménage». A cette affirmation, seuls 34% des travailleurs interrogés répondent oui. Dans la majorité des cas, un seul salaire ne suffit plus. Cela se vérifie surtout chez les plus jeunes: 15% seulement des moins de 30 ans affirment gagner assez pour les besoins du ménage. Et ce sont les mêmes – avec les plus de 50 ans – qui se plaignent de la stagnation de leurs revenus au cours des 2 dernières années.
Un salaire ne suffit pas «Votre salaire seul, c’est-à-dire sans le revenu de votre conjoint,
Votre salaire seul, sans le revenu de votre conjoint, pourrait suffire aux besoins du ménage
Veronique trouve également que beaucoup de travailleurs supposent trop facilement qu’ils sont payés selon le salaire correct. Souvent, ils n’osent pas en parler et gagnent, par conséquent, trop peu pendant des années. Une repasseuse de l’entreprise avait 15 ans d’expérience et était rémunérée au groupe salarial 4+. Elle supposait que cela était correct et ne savait pas qu’elle avait droit au groupe salarial 5. Depuis, son salaire a été adapté suite à l’intervention de la FGTB. La description de la fonction et le statut sont également des sujets qui ne sont pas facilement abordés. Dans certaines sections, les ouvriers et les employés font le même travail bien qu’ils maintiennent leur propre statut. La FGTB trouvait cette pratique bien évidemment inacceptable et a discuté de ce problème avec la direction. Au cours des négociations, les délégués syndicaux des ouvriers ont coopéré étroitement avec le délégué syndical des employés de la FGTB et avec succès ! La direction a promis de développer une description de fonction pour chaque travailleur concerné. Finalement, il s’est avéré que 10 ouvrières avaient en fait droit à un contrat d’employé. Leur statut a été adapté depuis et leur rémunération a été augmentée. Veronique éprouve beaucoup de résistance quand elle veut discuter des salaires et des statuts avec ses collègues. Mais, parfois, il faut oser persévérer. Les réalisations des 4 dernières années en sont la meilleure preuve.
6% 26%
17%
16% 17% 18%
Pas du tout Plutôt mal assez bien tout à fait Non concerné NSP/SR
Les postes à difficulté Parmi les postes du budget qui posent problème à certains: • La mobilité: 18% en moyenne estiment que leur budget est trop juste pour supporter aisément les frais de transport; • Les vacances: 18% disent ne pas pouvoir partir au moins une fois par an en vacances; • Les loisirs: 22% trouvent trop chers pour eux le sport, les sorties, les activités culturelles; • Le logement: 25% n’ont pas les moyens de devenir propriétaires; • L’éducation des enfants: 35% ont du mal à assumer les dépenses liées à l’éducation de leurs enfants; • L’épargne: 36% ne savent pas mettre de côté quelques économies.
De gauche à droite: Veronique Verstockt, Ulrich Mathys en Vera Mathys. Une de nos militantes est absente de la photo: Sabine Van den Sompel.
En route vers les élections sociales 2008
> CGSP - GAZELCO
Différence de potentiel L’approche des élections sociales n’a pas effrayé notre secteur Gazelco qui a lancé une série d’actions en ce mois de mars 2008 pour combattre et rectifier une discrimination salariale, acceptée par les autres organisations syndicales en 2001 et qui touche les jeunes embauchés du secteur énergétique par rapport aux plus anciens. A travail égal, salaire égal : une revendication forte pour tous les travailleurs. t t’on constaté ces dernières années? Des réductions d’équipes au détriment de la sécurité, une mainmise d du groupe Suez sur l’importante trésorerie d’Electrabel d ((le hold-up du siècle), une tendance forte à la concenttration du secteur et un déplacement des centres de décision vers la France, un abus de monopole, des d bénéfices insolents, aucun investissement ni aucun b développement du potentiel de production électrique d eet bien sûr aucune réduction des prix pour les ménages, bien au contraire. b
Trop c’est trop! T
Jean-Claude Cl d GALLER, GALLER secrétaire ét i fédé fédérall du d secteur t Gazelco, l’avait prédit. En créant, avec la CSC, des nouvelles conventions collectives de travail en Electrabel Net Management, il savait que l’entreprise énergétique boutait le feu à une poudrière sociale. En cause, les nouveaux barèmes salariaux. Ceux-ci entérinent un inacceptable écart salarial de près de 40% entre les travailleurs; entre ceux embauchés avant le 1er janvier 2002 et les autres. Rien que sur le site de Frameries, cette situation touche un travailleur sur trois. Malgré un refus cinglant de la CGSP, le rapport de force n’avait à l’époque pas pu être trouvé. Le forcing idéologique battait son plein: devant faire face à la libéralisation du secteur, Electrabel n’avait plus les moyens d’assurer des salaires convenables. Mais qu’a-
E tentant de culpabiliser les travailleurs sur leurs En ««trop bons» salaires, c’est toute la problématique de lla redistribution des richesses qui est en cause. A qui doivent profiter les bénéfices engrangés par l’entred prise? Aux seuls actionnaires? Telle n’est pas notre p vision de la société et notre rôle de syndicalistes est v d’assurer un réel contre-pouvoir à même d’établir un d équitable retour de balancier vers les salaires et non é vers le seul capital. v Cet abc du mouvement ouvrier a été bien perçu par nos jeunes travailleurs du secteur. La persévérance de nos militants a porté ses fruits. Après deux semaines de combat syndical, principalement en Wallonie, ils ont décroché une augmentation barémique de 6%, un protocole d’accord sur l’ancienneté et les contrats à durée indéterminée ainsi que la poursuite du dialogue social sur les nouvelles conditions de travail. L’extension de ces revendications à l’ensemble des entreprises du secteur est un enjeu de solidarité et un argument de plus pour faire valoir la liste de la FGTB aux élections sociales.
Une classification a permis de régulariser les salaires Chez Maïski Foods, une entreprise spécialisée dans les préparations au poulet, une CCT sur la classification des fonctions incluant la régularisation des salaires passés a été conclue et ce, grâce aux efforts fournis par des délégués capables de se défendre. Une belle réalisation dans une société dans laquelle l’employeur n’a que faire des CCT’s et autres règlementations. Le délégué FGTB Jimmy Van Asselberghs témoigne: «Notre entreprise appartient à la catégorie des spécialités alimentaires, un sous-secteur de l’industrie alimentaire (commission paritaire 118). Lorsque l’idée d’une la classification des fonctions a été évoquée, l’employeur nous a montré une CCT datant d’après-guerre. Il a alors argumenté en disant que la répartition en fonctions était obsolète, qu’elle n’était plus d’application dans sa société et que, en plus, il payait déjà plus que ses concurrents! Après nous être informé,notamment auprès des délégués des concurrents qui, soi-disant, payent moins, il s’est avéré que ce n’était pas du tout le cas.
Jessica fait remarquer que, depuis peu, cela donne lieu a l’attribution d’une indemnisation: «Ceux qui en font plus que ne l’indique strictement la description de leur fonction, et qui sont donc affectables à plusieurs tâches, gagnent vraiment plus grâce au système de la prime de polyvalence. Ceux qui en font plus que ne l’indique la description de leur catégorie de fonctions se verront classés à un niveau supérieur.» Jimmy acquiesce et y ajoute: «A présent, les intérimaires se font même payer par fonction. Avant, le salaire d’un ouvrier intérimaire ne bougeait pas par rapport à celui de ceux qui devaient exécuter une tâche plus complexe. Désormais, la classification s’applique également à eux.»
C’est ce qui nous a motivé à nous battre pour la reconnaissance totale de la classification des fonctions. Finalement, nous avons obtenu plus qu’espéré: nous avons une classification correcte et nous avons également eu une régularisation pour toutes les années durant lesquelles le personnel a trop peu gagné. Cette régularisation des fait par le biais d’une augmentation de salaire et de congés complémentaires.»
Travailler plus: pas toujours pour gagner plus 61% des travailleurs font des heures supplémentaires, surtout dans le commerce (70%) et parmi les jeunes travailleurs (66% des moins de 30 ans et 71% des 30-40 ans). Pour ceux qui y recourent, la moyenne des heures supplémentaires prestées est estimée à 23,9 heures/mois. On note cependant d’énormes disparités selon les secteurs (30 heures dans le commerce pour 18 heures dans les services), le sexe (28 heures chez les hommes pour 17 heures chez les femmes) ou l’âge (31 heures chez les 41-50 ans pour seulement 16 heures chez les moins de 30 ans).
Ces 6 derniers mois, combien d'heures supplémentaires avez-vous prestées par mois ? 25% 20% 15% 10% 5% 0%
Les heures supplémentaires ne constituent «un choix personnel pour gagner plus» que pour 6% des actifs 34% des travailleurs déclarent que les heures supplémentaires ne sont ni payées, ni récupérées! C’est surtout le cas dans les secteurs «publics/non profit» (37%) et pour les travailleurs les plus âgés (40%).
Vos heures supplémentaires sont-elles payées ou récupérées ? Payées ou récupérées 9%
Cela dépend 6%
Ni payées, ni récupérées 34%
Payées 19%
récupérées 32%
La pression extérieure, et notamment celle de la direction, est largement évoquée comme la principale raison pour laquelle on preste des heures supplémentaires: «car on se sent obligé pour assumer son travail (40%)», «pour terminer dans les délais, faire avancer les dossiers (19%)», «parce que la direction l’exige (17%)».
Vous faites des heures supplémentaires :
Par choix personnel; 43%
Tout comme les autres ouvriers, la déléguée FGTB Jessica Geyskens est très satisfaite: «Les collègues nous sont très reconnaissants pour cette réalisation concrète. Avant, peu importait qu’on ait une ou sept années de service dans certaines fonctions. Maintenant, ça compte. et cette différence, ils la sentent.» Jimmy observe toutefois que: «La classification des fonctions a fait grand bruit. Tout changement est une chose sensible et ça reste un système conçu pour cataloguer les gens. D’aucuns remarquaient, à raison, qu’ils sont capables de faire plus et qu’ils font plus que se limiter à la description de leur fonction. C’est pourquoi il faut mettre des gants en expliquant la différence entre les tâches effectives et les tâches complémentaires.»
> HEURES SUPPLÉMENTAIRES
En tr e En 1 e t5 tr e H 6 En et tr 10 e H 11 En et tr 20 e H 21 en et tr 50 e 51 H et 10 Pl 0 us H de 10 0 H N SP /S R
4
Parce que votre direction l'exige; 17%
Parce que vous vous sentez obligé pour assumer votre travail; 40%
De gauche h àd droite: Jimmy Van Asselberghs, Rosette Flossie et Jessica Geyskens
En route vers les élections sociales 2008
5
> UNE ÉTUDE DE DULBEA
Les salaires en chute libre 65 60
«Nous optons résolument pour des barèmes fixes sans élément variable» Dans beaucoup d’entreprises, les employeurs tentent de proposer à leur personnel l’un ou l’autre système de revenus variables qui tait souvent son nom. Le but: les utiliser tôt ou tard comme outil de réduction des coûts. Chez Pfizer, une industrie pharmaceutique de Puurs, la délégation syndicale s’est toujours opposée à pareille politique salariale. Avec succès.
55 50 45 40 35 1970
1975
1980
1985
Salaires / PIB
1990
1995
2000
2005
Salaires individuels / PIB
La FGTB a chargé DULBEA, le département d’économie appliquée de l’ULB, d’une étude sur les salaires en Belgique. Cette étude montre que la part des salaires dans le Produit Intérieur Brut (qui mesure la richesse du pays) est en chute libre au profit des autres revenus, dont ceux du capital.
Trop gourmands les salariés? Que ce soit la Banque nationale, la Banque européenne, l’OCDE ou la FEB, tous tiennent le même discours: il faut modérer les salaires et ce malgré la hausse du coût de la vie… La Banque nationale ajoute que les salariés n’ont pas de raison de se plaindre: l’économie tourne bien et les revenus des ménages ont augmenté de 2,5% en 2007. Alors, trop gourmands les salariés?
est pour la première fois depuis cette date passée sous la barre des 50%.
temps pleins bénéficient de certains avantages que n’ont pas les temps partiels.
Cela se vérifie globalement mais c’est encore plus flagrant pour les salaires individuels (ligne rouge) car le volume de l’emploi a augmenté et donc plus de travailleurs doivent se partager une part du gâteau qui se rétrécit.
Multiplier les temps partiels, comme le suggèrent les chantres de la flexibilité, comporte ainsi le danger de voir « émerger une catégorie de travailleurs pauvres », dit DULBEA. Il faut, ajoute DULBEA, éviter de considérer le temps partiel comme un instrument de conciliation entre vie privée et vie professionnelle. Mieux vaut explorer plus audacieusement les pistes de l’égalité dans la répartition des tâches ménagères et pourquoi pas remettre à l’ordre du jour la réduction du temps de travail «de l’ensemble des salariés».
Temps partiels: «travailler moins pour gagner encore moins»
Ce n’est pas ce que montre DULBEA. La part de la rémunération des salariés dans la valeur ajoutée diminue: en 1997, elle était de 63,9% et elle est retombée en 2006 à 60,7%. Ce que la richesse créée bénéficie de moins en moins au salarié.
Les femmes gagnent moins et sont plus que les hommes occupée à temps partiel. Mais ce que relève DULBEA, c’est qu’un temps partiel n’est pas seulement une part proportionnelle d’un salaire normal : un travailleur qui ferait deux mitemps gagnerait toujours moins qu’un plein temps.
Sur le long terme, on constate que la part des salaires dans le Produit Intérieur Brut (le PIB mesure la richesse globale du pays) n’a cessé de baisser depuis 1980 et qu’elle
Outre le fait que les temps partiels sont souvent liés à une faible qualification, on constate que les
L’étude «La structure des salaires en Belgique», réalisée par Robert Plasman, Michael Rusinek, François Rycx et Ilan Tojerow, peut être consultée ou téléchargée sur le site de DULBEA: www.dulbea.org.
Rémunération 2007 des patrons des grands groupes belges * 4.25
Carlos BRITO Jean-Paul VOTRON
3.9
(+ 15%)
Albert FRERE
3.9
(- 29%)
Gérald MESTRALLET
2.75
(+ 1%)
2.7
(+ 42%)
Didier BELLENS J-Pierre BIZET C. JOURQUIN En millions d’euros. Évolution par rapport à 2006
(+ 9%)
3.5
Roch DOLIVEUX
(*)
(+ 9%)
1.8
(+ 26%)
1.7
(+ 2%)
Les grands patrons ne crachent pas sur l’indexation des salaires. De LEUR salaire bien sûr. Ce qui est bon pour eux, n’est pas bon pour les travailleurs…
Nous restons très prudents face à l’idée des bonus liés aux résultats: ils ouvrent la porte à une révision complète à l’acquis que représentent les barèmes
Lorsque nous avons contacté Ingrid Roofthooft, déléguée à la tête de la représentation SETCa dans cette implantation de la multinationale américaine, au Conseil d’entreprise et au Conseil d’entreprise européen, nous voulions connaître l’intérêt éventuel dans sa société pour des systèmes de bonus liés aux résultats. Elle nous a clairement fait comprendre que sa priorité allait à la conservation maximale des salaires fixes. «Aujourd’hui déjà, la direction de la société essaie de remettre en question notre système de barèmes, qui, même s’il est lié à la problématique de l’ancienneté, ne doit pas être abordé. Nous savons bien que la direction aimerait introduire plus de part variable et restreindre les augmentations de barèmes annuelles. A l’occasion des discussions sur les conventions collectives de travail, elle a encore essayé. Mais c’est avec succès que nous avons résisté. Mieux, nous avons obtenu une augmentation de salaire de deux fois € 15.» «Chez nous, une classification de fonctions existe depuis longtemps, forgée sur une grille américaine: le système de Hay, connu de bon nombre de multinationales. Jusqu’à présent, nous avons, avec la délégation syndicale, réussi à empêcher qu’elle soit couplée à pareil système de rémunération variable basé sur des prestations individuelles ou collectives – comme c’est souvent le cas ailleurs. Pour chaque catégorie de fonction, nous avons un barème avec des augmentations annuelles fixes. Nous avons aussi veillé à ce que la procédure d’évaluation de fonction annuelle reste totalement détachée de la politique salariale. Dans la lignée des concepteurs du système de Hay, il y avait une rémunération partiellement variable (au mérite), mais nous avons obtenu sa suppression via des négociations sur les conventions collectives de travail. C’est pourquoi nous restons très prudents face à l’idée a priori innocente des bonus liés aux résultats : ils ouvrent la porte à une révision complète à l’acquis que représentent les barèmes.»
Et pour les cadres? «C’est vrai que le traitement fixe ne s’applique pas au personnel considéré par la direction comme cadre. Sur environ 1500 employés, on compte presque 300 ‘non-barémiques’ comme on les nomme. Pour les élections sociales, nous avons pu en reconnaître 200 comme employés. Mais pour les traitements, ils ne relèvent pas de notre contrôle syndical, et cela passe par une bonification variable. En plaçant ces ‘non-barémiques’ sur notre liste de candidats, il existe maintenant une vraie chance de percer l’abcès de cette restriction au contrôle syndical – une revendication importante de notre délégation SETCa».
6
En route vers les élections sociales 2008
Une nouvelle réforme fiscale? Oui mais pour les salariés 83 euros par mois en plus pour les bas salaires Pour la FGTB, qui constate que les bénéfices des entreprises explosent, il n’y a pas lieu de modérer les salaires, ni d’accorder de nouveaux cadeaux aux entreprises. Par contre les allocataires sociaux et les petits salaires sont à la peine face aux hausses de prix. S’il y a des mesures à prendre, c’est en leur faveur. La FGTB fait une proposition concrète de crédit d’impôt social qui rapporterait 83 euros par mois en plus pour les bas salaires. u lieu de rétablir l’égalité entre entreprises qui empruntent et entreprises qui investissent leurs fonds propres, les intérêts notionnels sont devenus une voie ouverte en faveur de l’évasion fiscale. Les entreprises s’en sont saisis pour faire baisser leurs impôts. Leurs bénéfices se sont accrus aux frais donc de la collectivité.
• Un travailleur touchant mensuellement le salaire brut moyen (càd +/- 2.700€) verrait son salaire mensuel NET augmenté de 44,12€, soit + 2,70%!
Il en va autrement pour les revenus du travail qui sont restés modérés. S’il y a un effort à faire, ce n’est donc pas en faveur des entreprises mais plutôt en faveur des petits et moyens salaires qui sont confrontés à la hausse constante des prix des produits de base, des carburants, et des loyers.
Cette mesure coûterait environ 2,5 milliards. Où trouver cet argent, puisqu’il est bien entendu exclu de réduire purement et simplement le budget de l’Etat au détriment des services publics ou du fonds de vieillissement, sans parler du financement de la sécurité sociale?
Une fiscalité plus juste
• Une meilleure taxation des revenus de l’épargne: pas question de toucher à l’exonération actuelle de la première tranche de 1.630€ d’intérêts des comptes d’épargne, mais de taxer aussi les placements financiers qui échappent à l’impôt comme les plus-values boursières.
A
La FGTB lance une proposition concrète de réforme de la fiscalité destinée à rétablir un peu de justice dans notre système fiscal dont les réformes successives, menées sous la houlette libéraux, ont favorisé les revenus les plus élevés. Cette proposition consiste à introduire un crédit d’impôt de 1.000 euros par an pour les revenus compris entre 1.050 euros/mois et 2.300 euros/mois. Ensuite l’avantage serait dégressif. Cette proposition permettrait d’accorder une augmentation du salaire net substantielle: • Un travailleur touchant mensuellement le salaire minimum brut (c’est à dire 1.310€) verrait son salaire mensuel NET augmenté de 83,33€,
soit + 7,90%!
Avec quel argent?
• Un meilleur contrôle des revenus déclarés, une meilleure perception des impôts dus et lutte effective contre la fraude • La suppression des taux réduits à l’impôt des sociétés (I.Soc) Cette mesure «encourage» largement les (gros) indépendants (et professions libérales) à passer en société pour des raisons purement fiscales.
Un délégué syndical peut faire la différence Mon Peeters et Jeff Meeusen ont tous les deux 59 ans. Ils sont affiliés à la FGTB depuis plus de 40 ans. Ces deux délégués défendent les intérêts des travailleurs du Groupe Gosselin.
Jeff Meeusen a été élu pour la première fois il y a huit ans
Jeff est chauffeur, il a commencé sa carrière syndicale comme délégué et a été élu pour la première fois il y a huit ans. Mon est magasinier en chef. Il s’est présenté pour la première fois il y a quatre ans et a été élu d’emblée. Tous les deux espèrent terminer la tête haute leur travail et leur action syndicale par un dernier mandat de délégué. Syndicats est descendu sur place pour aller voir ce que ces deux délégués ont réalisé pendant leur mandat et quels sont leurs points d’attention pour les prochaines élections. «La principale réalisation que nous avons obtenue est la classification des fonctions qui a fait, qu’à quelques exceptions près, tous les ouvriers étaient satisfaits de la fonction et du barème dans lequel ils ont été classés. Grâce à une bonne collaboration avec la direction, qui nous a impliqués aux entretiens d’évaluation, nous avons réussi à coupler cette classification à une augmentation salariale, ce qui après évaluation positive a donné lieu à une augmentation conséquente pour la plupart des ouvriers. De plus, nous avons obtenu qu’outre les chauffeurs, tous les ouvriers logistiques obtiennent une prime supplémentaire.» Une deuxième réalisation importante est l’assurance hospitalisation. Grâce aux bonnes relations entre
syndicat et employeur, chaque travailleur bénéficie désormais d’une assurance hospitalisation et grâce aux efforts de l’entreprise, les membres de la famille peuvent également en bénéficier à un tarif favorable. Qu’après de nombreuses années, chaque ouvrier dispose maintenant de vêtements de travail est également le résultat du travail syndical de ces deux militants. «Mais, ne manquent-ils pas de rappeler, ce dont nous sommes le plus fiers, c’est que nous nous entendons fort bien avec les collaborateurs de l’UBOT et aussi avec la direction : depuis quelques années nous avons appris à nous écouter les uns et les autres, ce qui favorise la bonne entente.» L’histoire de Mon et de Jeff ne montre pas seulement que les relations entre patron et travailleur peuvent faire un beau mariage mais aussi qu’un délégué syndical peut faire la différence et qu’ils peuvent réaliser une augmentation du pouvoir d’achat des travailleurs dans leur entreprise. Ce qui ne signifie nullement que leur mission soit terminée, au contraire. Les points d’attention de nos deux délégués pour ces élections concernent la flexibilité croissante et l’érosion du pouvoir d’achat. Ils pensent spontanément à l’amélioration de l’intervention dans les déplacements entre le domicile et le lieu de travail, au développement d’un deuxième pilier de pension, à l’augmentation du nombre de jours pour l’accueil d’urgence d’enfants malades, liée éventuellement à l’accueil parascolaire, et à l’extension de l’assurance hospitalisation. Autant de raisons pour Jeff et Mon de mettre une dernière fois les bouchées doubles pendant les quatre prochaines années. Car ce sont leurs dernières élections, et ils vont les gagner!
Mon Peeters s’est présenté pour la première fois il y a quatre ans et a été élu d’emblée
> LA PENSION SECTORIELLE COMPLÉMENTAIRE
Premier et deuxième piliers: l’un n’est pas l’autre Qui n’a jamais conseillé à ses proches de faire le nécessaire pour assurer ses vieux jours? Preuve que le pouvoir d’achat des retraités est et reste une préoccupation majeure. La FGTB campe sur ses positions et revendique haut et fort une majoration des pensions. Et ce n’est pas la pension complémentaire qui peut régler les choses. Toujours est-il que ce deuxième pilier constitue un revenu supplémentaire non négligeable. C’est d’ailleurs une bonne chose que ce système se démocratise. Le premier pilier, la pension de retraite ou de survie légale, est et reste un des fondements de notre sécurité sociale. Cette pension doit offrir aux travailleurs la perspective d’une vie décente. Or, c’est loin d’être le cas aujourd’hui. Le syndicat a dû faire de nombreux efforts pour obtenir que les pensions soient non seulement indexées, mais qu’annuellement, la liaison au bien-être leur soit appliquée, du moins déjà partiellement. Pour la FGTB, il faut encore davantage. En effet, la pension légale doit être majorée jusqu’à atteindre un niveau correct.
Accessible à toutes et tous Voilà le premier principe qui est énoncé lorsqu’il est question de pension complémentaire. Ce deuxième pilier n’a rien à voir avec le premier et ne se substitue en aucune façon à la pension légale. Cette pension complémentaire constitue néanmoins une formule intéressante à titre d’avantage supplémentaire pour les travailleurs. Ces derniers sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à manifester un intérêt certain pour ce système. C’est ce qui ressort d’enquêtes récentes. Ainsi, par exemple, 2/3 des travailleurs sont favorables à une généralisation obligatoire du deuxième pilier. Parmi les jeunes, plus de 50% privilégient un emploi qui ouvre la porte à une pension complémentaire. A l’heure actuelle, le deuxième pilier est déjà devenu une réalité pour 54% des travailleurs. Ce chiffre a d’ailleurs fortement augmenté ces dernières années. Le temps où cet avantage ne revenait qu’aux seuls cadres moyens et supérieurs est révolu. Dorénavant, cette formule est accessible à toutes et tous. C’est le fait de la loi sur les pensions complémentaires entrée en vigueur en 2003. Le processus de démocratisation de la pension complémentaire repose sur son élargissement, en une seule opération, à tout un secteur. Il en va déjà ainsi dans la construction, l’industrie du béton, le métal ou l’alimentation. D’autres secteurs comme le bois et l’ameublement, font aujourd’hui de même et aucun doute que ce sera un thème important lors des prochaines négociations collectives sectorielles.
Cagnotte assurée Ces accords sectoriels en matière de pension complémentaire présentent l’avantage qu’ils s’appliquent à l’ensemble des travailleurs d’une branche industrielle, sans aucune distinction, dans les grandes comme dans les petites entreprises. Chaque employeur contribue dans un fonds sectoriel qui se charge de la gestion des moyens récoltés. Au moment de la pension, il verse au travailleur un capital ou une rente. Il s’agit aussi d’une garantie pour les travailleurs : la cagnotte qu’ils se constituent, leur reste assurée. Ils peuvent changer d’emploi, être confrontés à une faillite, mais leur pension complémentaire est sauve. Les fonds sont d’ailleurs gérés en toute sécurité, suivant des règles légales très strictes interdisant des placements qui constituent un risque pour le capital épargné. Tout se passe sous l’œil attentif des organisations syndicales qui veillent aux droits des travailleurs. C’est une question de contrôle démocratique.
Que pense Patrick Van Schijndel, délégué FGTB chez Ebema (béton) à Zutendaal, de la pension complémentaire? «C’est une bonne chose à condition qu’elle reste dissociée de la pension légale. Certains collègues préfèreraient que cet argent vienne grossir leur salaire aujourd’hui, mais tôt ou tard, ils comprendront, eux aussi, l’importance de se constituer une petite cagnotte pour leurs vieux jours».
En route vers les élections sociales 2008
Moins on a de sous, plus ça coûte… La FGTB a demandé au CRIOC, Centre de recherche et d’études des organisations de consommateurs, de compiler une série d’enquêtes sur la consommation des ménages à revenu modeste, des travailleurs, des pensionnés, ou des chômeurs, mais pas des «pauvres» ou des ménages exclus de la consommation. Il ressort de cette série d’enquêtes, que les ménages à revenu modeste déboursent souvent plus pour se loger, se chauffer, se nourrir ou se soigner. Parfois faute d’information, parfois pour des motifs d’ordre culturel, parfois en raison même de leur revenu qui conditionne certains choix. Voyage au cœur de ce paradoxe.
Les ménages à revenu modeste font plus volontiers leurs courses dans les « hard discount » et recherchent de préférence les produits les moins chers (produits blancs ou de distributeurs) mais ils sont plus nombreux à ne jamais cuisiner (36%) que les revenus supérieurs (11%). Ils sont donc plus grands consommateurs de plats tout préparés et de pizzas livrées à domicile, ce qui revient plus cher que de faire la popote…
L’enquête CRIOC montre que les revenus modestes changent moins facilement de système de chauffage, soit parce que cela coûte, soit parce qu’ils ne sont pas propriétaires. Les installations ne sont pas les plus modernes. Il n’y a pas toujours un thermostat d’ambiance ou une sonde… Les revenus modestes ignorent souvent qu’il y a des primes à l’isolation ou n’ont pas la mise de fonds nécessaire à l’investissement. Conclusion : se chauffer leur coûte relativement plus cher en proportion de leurs revenus.
Le chauffage
Le logement
Dieu sait pourquoi, les revenus modestes se chauffent plus au mazout qu’au gaz (moins cher). Peutêtre faut-il chercher l’explication dans le fait qu’il y a quelques années, le mazout était le moyen de chauffage le plus économique.
L’accès à la propriété est plus difficile aux revenus modestes: un remboursement d’emprunt équivaut pour eux à 1,7 fois leur loyer, tandis que pour les revenus plus élevés, la proportion est de 0,93 à 1,18, c’est-à-dire qu’acheter leur coûte moins cher, ou à peine plus cher que de louer.
L’alimentation
7
Inflation: les temps partiels encore plus mal lotis La relance de l’inflation, les prix qui grimpent, les fins de mois encore plus dures… Bien sûr, c’est le lot de tout le monde. Mais à Bierset, près de Liège, pour les travailleurs de TNT Express, la réalité est encore plus sensible. TNT Express est l’un des leaders mondiaux du courrier express. La société, à capitaux néerlandais, s’est implantée voici dix ans en région liégeoise. C’est devenu un véritable gisement d’emplois. Le cap des mille travailleurs est largement dépassé, faisant ainsi de l’entreprise un des principaux pourvoyeurs de main d’oeuvre du secteur métal à Liège. Mais voilà: il y a, à TNT, beaucoup d’emplois à durée hebdomadaire réduite. Un tiers des travailleurs sous contrat ne prestent que 20 à 25 heures semaines, un autre tiers 30 heures et, enfin (et cela concerne surtout les employés), un tiers disposent de contrats «pleins» de 38 heures. Les rémunérations horaires sont correctes, et même très largement: «le travailleur de TNT Express a, en poche, par heure prestée, en moyenne 15% de plus que ce qui se pratique dans le secteur», explique le président de la délégation, Léon Saint-Remy. Mais voilà: comme il y a souvent moins d’heures prestées, il y a moins d’argent au total en fin de mois. Et c’est là que l’inflation se fait sentir: «Il y a beaucoup de travailleurs qui, chaque soir, se tapent 100 ou 120 kilomètres aller-retour pour aller au boulot. Rendez-vous compte de ce que cela peut représenter comme frais en plus. Comme la majorité des travailleurs prestent la nuit, ils ne peuvent pas se rabattre sur les transports en commun… Et l’indexation ne sert en l’occurrence à rien, puisque les carburants sont hors index». La pilule est d’autant plus grosse à avaler que, comme le rappelle Léon, le dernier gouvernement a sérieusement raboté le complément chômage pour les temps partiels.
Tous égaux devant les frais de déplacement Sophie Lamoline travaille pour l’Age d’Or - Liège, une société de titres-services. Un secteur tout récent qui doit se battre pour gagner des conditions de travail correctes. Ainsi, un droit au remboursement des frais de déplacement, généralisé pour tout le secteur n’existe toujours pas. A ce propos, Sophie et ses collègues viennent de remporter une victoire en obtenant un même remboursement des frais de déplacement pour toutes les travailleuses. Une évidence? Ce n’était pourtant pas le cas auparavant.
Que faire? Le pouvoir d’achat est, en quelques mois, devenu l’une des priorités pour les travailleurs de TNT Express. La FGTB Métal, largement majoritaire depuis les élections de 2004 et qui a déjà obtenu, tout au long de ces années, des enveloppes significativement au-dessus des 5 ou 5,5% lâchés par les accords interprofessionnels, a décidé de retaper sur le clou. Elle vient d’adresser à la numéro 2 du groupe une lettre ouverte demandant que lors du prochain round de discussion avec les organisations syndicales, programmé juste après les élections de mai, la question soit sur la table. «Bien sûr, toute augmentation qui peut être prise en termes strictement salariaux le sera, explique Léon. Mais nous avons proposé de privilégier deux pistes: augmenter le temps de travail hebdomadaire, partout où c’est possible et pour tous ceux qui le souhaitent. Et puis, pourquoi TNT, une des plus grosses entreprises de son secteur, n’utiliserait-elle pas sa force économique et commerciale pour négocier, avec l’une ou l’autre société pétrolière, des prix plus attractifs pour nos travailleurs, que ce soit pour le carburant ou pour le chauffage?». Pour Saint-Remy, certains travailleurs de TNT, avec des «petits contrats», sont quasiment aujourd’hui au seuil de pauvreté. Lors de ses discussions avec les représentants syndicaux, la numéro 2 du groupe a souvent affirmé sa conviction qu’une entreprise avait pour mission de fournir à ceux qui travaillaient pour elle des conditions de vie et de rémunération suffisantes. Des résultats ont déjà été atteints. Raison de plus pour continuer.
Sophie Lamoline: «Si je suis déléguée, c’est pour défendre celles qui n’ont pas la force de se battre, pas pour moi!»
Expliquez-nous pourquoi deux systèmes de remboursements coexistaient au sein d’une même entreprise? Sophie: En fait, nous avions deux systèmes dans l’intervention dans les frais de déplacement. Un pour les anciennes, entrées avant 2006 et un autre, moins favorable, pour celles entrées en service après. Les anciennes touchaient donc plus que les dernières arrivées. Une injustice qui gênait beaucoup de monde, les déléguées mais aussi les travailleuses plus anciennes qui elles aussi ne trouvaient pas ça normal.
Qu’avez-vous obtenu? Sophie: Un remboursement de 25 cents par kilomètre pour toutes celles qui se déplacent en voiture et 100% de l’abonnement pour les travailleuses utilisant les transports en commun. Nous avons aussi obtenu le paiement du temps de déplacement inter-client à concurrence d’un forfait de 2,50€. Vous savez, à l’heure actuelle, la vie est dure pour tout le monde. Le secteur des titres-services est largement féminin, il y a beau-
coup de femmes qui élèvent seules leurs enfants. Dans un tel contexte, on sait que le moindre cent compte. Aujourd’hui, cette injustice au niveau des frais de déplacement est réparée. Ca ne signifie pas forcément une augmentation, mais c’est un premier pas.
Surtout que les déplacements dans votre secteur, c’est inévitable, non? Sophie: Oui, et c’est une difficulté supplémentaire pour celles qui n’ont pas de voiture. Celles-là doivent partir à 7 heures du matin pour déposer les enfants à la crèche et les récupérer vers 19h30. Certaines ont deux clients sur la journée, un le matin et un l’après-midi et elles passent leur temps de midi dans les transports en commun à courir de l’un à l’autre. Pour nous, déléguées, c’est beaucoup trop. Nous essayons de trouver des solutions pour ces femmes, mais ce n’est pas facile. Chaque fois que nous négocions quelque chose avec le patron, il se rétracte lorsque nous arrivons près du but. Mais nous ne baissons jamais les bras, nous allons toujours de l’avant.
«Toute augmentation qui peut être prise en termes strictement salariaux le sera.»
8
En route vers les élections sociales 2008
«Les femmes sont en solde, tous les jours» ’est sous ce slogan que la FGTB a lancé l’édition 2008 de la Journée de l’égalité salariale car si les soldes d’hiver se terminent le 31 janvier, les salaires des femmes sont bradés toute l’année. Pris dans leur ensemble, leur salaire brut mensuel est en moyenne 25% moins élevé que celui des hommes. Un «rabais» inacceptable surtout face à la hausse constante du coût de la vie qui touche avant tout les bas salaires, c’est-à-dire de très nombreuses
C
S’ils sont élus dans leur entreprise, les candidats FGTB se sont engagés, lors de la journée du 12 avril qui leur était consacrée, à faire respecter les valeurs que défend la FGTB Défendre coûte que coûte le pouvoir d’achat des travailleurs et des travailleuses.
travailleuses.
Parce que si les entreprises font des bénéfices grâce aux richesses produites par les travailleurs, il n’est pas juste que ceux-ci doivent constamment se serrer la ceinture (modération salariale, heures supplémentaires non payées,...).
Pourquoi une telle différence? L’organisation de la société et les politiques publiques jouent un rôle non négligeable dans cette inégalité: manque de structure d’accueil de l’enfance et de soins; «orientation» des filles vers certaines formations dès l’école…
Contribuer à un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée La FGTB est favorable à la réduction du temps de travail et veut contribuer à lutter contre une flexibilité irresponsable. Il faut aussi un meilleur contrôle des congés légaux (de maternité, de paternité, pour soins), une meilleure indemnisation du crédit-temps, et la mise sur pied de plans de mobilité efficaces (qui font gagner du temps, qui respectent l’environnement et qui sont pris en charge par les employeurs).
En résumé, parmi les causes de l’écart salarial, citons:
Protéger la santé et assurer au mieux la sécurité des travailleurs
- la l discrimination par rapport à l’avancement professionnel dans les entreprises: il s’agit d du «plafond de verre»; d
Nous devons désormais faire face à de nouvelles formes d’insécurité. Aujourd’hui, près d’un million de travailleurs se sentent agressées moralement ou souffrent de harcèlement moral à l’intérieur de leur société. Un million et demi d’entre eux dorment mal, deux millions sont victimes de maux de dos. Le CPPT est l’endroit où l’on peut agir.
- la l discrimination horizontale ssur le marché de l’emploi: certtains secteurs engagent peu de femmes; d
Combattre le stress au travail Un Belge sur deux souffre de stress. Le stress est dangereux pour la santé des travailleurs et coûte 300 MIO/an à la collectivité. Le délégué a un rôle majeur à jouer dans la prévention du stress à travers les conditions et les relations de travail à l’intérieur de l’entreprise.
- les l temps partiels involontairres dans certains secteurs qui rrestent principalement une affaire de femmes (même s’il a y a de plus en plus d’hommes qui sont contraints au temps q partiel étant donnée la situap ttion du marché de l’emploi);
Faire rimer syndicat avec climat Contrôler la politique environnementale de l’entreprise est indispensable. C’est une opportunité en terme économique (l’efficacité énergétique est un facteur de compétitivité), social (par la création d’emplois de qualité) et environnemental (pour une meilleure qualité de la vie dans -et hors- l’entreprise).
Exiger et maintenir des emplois de qualité
- la l formation professionnelle dans les entreprises. Les femd mes se voient proposer moins m d’heures de formation profesd ssionnelle que les hommes et lles formations qu’elles suivent ssont en général de plus courte durée. d
Nous défendons l’emploi pour tous, et un emploi de qualité. En tant que délégués, nous aurons, entre autres, à coeur de contrôler la politique d’innovation des entreprises (essentielle pour un avenir et des emplois durables). Nous nous assurerons aussi qu’elle remplit bien ses obligations en terme de formation des travailleurs.
Défendre l’égalité entre travailleuses et travailleurs Les délégué-e-s de la FGTB se battent, au quotidien, pour supprimer l’écart salarial entre les femmes et les hommes. Rappelons qu’il persiste et qu’il est de 25%. Pour la FGTB, ce n’est pas admissible.
- ((…)
@ z B 4 z 9 z 1 ` R [ b I R ; W B
Plus d’info sur le site de la FGTB: www.fgtb.be Ou sur www.es2008.be Surfez également sur le site des centrales professionnelles FGTB: www.accg.be www.setca.org www.mwb-fgtb.be www.cgsp.be www.horval.be www.ubot-fgtb.be
F E KH B
E D=
LE I 9 J; C F I À
®
ä J x I
E.R.: Jean-Claude Vandermeeren, 10 Rue Watteeu, 1000 Bruxelles
Si vous souhaitez recevoir nos informations sur les élections sociales par mail il suffit de vous inscrire sur notre site www.es2008.be et de cliquer sur «s’abonner au @ NEWS sur les Elections Sociales».
;<<?979;I$$$ =7 =xI" J;D7 9;I ;J 7D JI" <H7D9I" ;D 79; 7 K F7JH ED$ N < 7K:7 9?; KN" ;N?=; ;K C? 7K ;H DJ xI; xI FE KH LE KI H;FH JE KJ;I B ;I G K7B?J
:?:7 JI < =J8 D 7 9 ;I D ;K @ ;I B IE KJ;D;P MMM$MEHA?D=9B7II>;HE;I$8;
1
SYNDICATS • N°08 • 25 AVRIL 2008
7
> REGARD SUR LES CONGRÈS PROFESSIONNELS - n°5
> POINT DE VUE
Et vous, déjà essayé de vivre avec un salaire de 1000 euros? Le 1er mai est bien plus que le jour de fête du mouvement ouvrier socialiste. C’est une fête de lutte. Cette année, elle se focalise sur le pouvoir d’achat. C’est l’alarme rouge. Pas seulement dans notre pays mais partout en Europe, les travailleurs réclament des meilleurs salaires qui permettent de faire face à la hausse du coût de la vie. La situation est encore plus dramatique dans les pays pauvres de l’hémisphère sud. Des émeutes surviennent simplement parce que les denrées alimentaires manquent ou sont impayables. Un système international de libre-échange qui produit de tels effets pervers, est manifestement déficient. Les habitants des pays en voie de développement ont besoin de notre aide dans leur lutte pour une économie équitable. Cela suppose d’abord qu’ils aient le droit de disposer de leurs matières premières et de leur agriculture. Il y va donc de la solidarité internationale qui se fête aussi le 1er mai. Ca ne suffit pas de dire que, dans notre pays, le pouvoir d’achat doit être protégé contre les augmentations de prix. Il est évident que l’indexation automatique des salaires doit être maintenue. Elle nous permet simplement de suivre la hausse du coût de la vie et ne constitue en rien une majoration salariale. Or, cette possibilité doit subsister et suivre la croissance de notre bien-être. Est-ce trop demander? Posez la question aux délégués FGTB des services de santé qui se sont retrouvés, la semaine dernière, en congrès professionnel. Essayez donc de nouer les deux bouts avec 1000 euros par mois! Or, c’est bien le salaire dont doivent se contenter bon nombre d’ouvriers dans les établissements hospitaliers et les maisons de repos. Il faut déjà deux revenus ou faire énormément d’heures supplémentaires pour faire vivre ses enfants et soi-même et éviter les huissiers. Nous lançons un défi à ces messieurs-dames employeurs qui prétendent que nous dramatisons inutilement le problème du pouvoir d’achat. Qu’ils gardent leur salaire, mais qu’ils essaient simplement de vivre un mois, pas plus, avec 1000 euros. Qu’ils essaient toujours et on verra s’ils y arrivent. Au terme de ce mois, oseront-ils encore toujours prétendre que tout le monde gagne suffisamment dans notre pays ? Seront-ils encore toujours aussi fermes dans leur affirmation que la hausse du coût de la vie ne nécessite aucune mesure spéciale? Ceci dit, n’attendons pas qu’ils changent d’opinion. L’alarme est au rouge. Les élections sociales sont toutes proches et seront l’occasion pour les travailleurs de donner un signal clair. Nous devons lutter pour la protection et l’amélioration de notre pouvoir d’achat. Opter pour le pouvoir d’achat, c’est voter pour la FGTB, c’est voter n°1 ! (21 avril 2008)
Jacques Michiels Secrétaire général
Les délégués pensent à l’avenir de leur secteur C’est le dernier volet de notre série consacrée aux congrès professionnels de la Centrale Générale FGTB. Les congrès pour les secteurs du pétrole et de la construction auront lieu plus tard. Pour tout savoir sur les congrès, rendez-vous sur le site: www.accg.be.
> SERVICES DE SANTÉ
Les ouvriers et les ouvrières doivent être payés plus Les délégués FGTB qui représentent les ouvriers dans le secteur des soins de santé attaquent les élections sociales avec un programme très clair. Tout d’abord, ils réclament des barèmes salariaux plus hauts, mais aussi une amélioration de la prime de fin d’année et du système de diminution du temps de travail. Ce sont les trois principaux points qui ont été avancés par les délégués syndicaux lors de leur congrès sectoriel. Ils représentent les ouvriers des hôpitaux et des maisons de repos et de soins. S’il y a une priorité, c’est bien l’amélioration des conditions salariales. Celles-ci sont bien trop basses, avec un barème de débutant de 8,95 euros de l’heure. A présent que les prix s’envolent, cela devient vraiment problématique. «Beaucoup de gens chez nous doivent s’en sortir avec un salaire mensuel net d’un peu plus de 1000 euros», nous disent Francis Ladent et Christian Covillers. «Ce n’est vraiment plus possible. Par ailleurs, il est de plus en plus difficile de trouver des travailleurs, pour un travail similaire dans le secteur du nettoyage où dans les titres-services, on gagne plus.» Les barèmes pour débutant doivent donc augmenter, mais il faut aussi revoir les barèmes liés à l’ancienneté. Une classification des fonctions correcte est donc indispensable. Les ouvriers et les ouvrières doivent
Alain Clauwaert Président
Adaptation des salaires en avril 2008 Vous trouverez ci-dessous les secteurs de la Centrale Générale – FGTB pour lesquels les salaires ont été adaptés au 1er avril 2008. Seuls les secteurs où des changements sont intervenus sont mentionnés. Des informations détaillées sont disponibles sur le site de la Centrale Générale: www.accg.be. Avril 2008 N° commission paritaire
Secteur
Type d’adaptation
Augmentation des salaires
102.08
Marbre
Indexation salaires minimum et réels
+1%
102.11
Ardoisières
Indexation salaires minimum et réels
+1%
106.01
Ciment
Indexation salaires minimum
+ 0,5569 %
106.02
Industrie du béton
Indexation salaires minimum et réels
+2%
113.04
Tuileries
Indexation salaires minimum et réels
+ 1,45%
114
Briqueteries
Indexation salaires minimum et réels
+ 0,5 %
115
Verre
Indexation salaires minimum et réels
+2%
117
Industrie et commerce du pétrole
Indexation salaires minimum
+ 0,5569 %
124
Construction
Indexation salaires minimum
+ 1,3588 %
125.01
Exploitations forestières
Indexation salaires minimum
+ 1,35 %
125.02
Scieries et industries connexes
Indexation salaires minimum
+ 1,35 %
125.03
Commerce du bois
Indexation salaires minimum et réels
+ 1,35 %
126
Ameublement et transformation du bois
Indexation salaires minimum
+ 1,36 %
128
Cuirs
Indexation salaires minimum et réels
+ 1,46 %
129
Production de papier
Indexation salaires minimum et réels
+ 1,5 %
133
Tabac
Indexation salaires minimum et réels
+ 1,45 %
303
Salles de cinéma
Indexation salaires minimum et réels
+2%
314
Coiffeurs, fitness, soins de beauté
Indexation salaires minimum et réels
+2%
320
Pompes funèbres
Indexation salaires minimum et réels
+2%
321
Grossistes répartiteurs de médicaments
Indexation salaires minimum et réels
+2%
accomplir différentes tâches, mais pour des fonctions plus élevées, pas de classification plus élevée. «Si on attend de la polyvalence, il faut payer un meilleur salaire» c’est le point de vue de Francis et Christian, et tout le monde le partage. Une amélioration du pouvoir d’achat est également possible par le biais de systèmes de primes. Actuellement, il y a une prime de fin d’année et une prime d’attractivité. Il faut les cumuler et cette base doit permettre de lutter pour obtenir un véritable treizième mois, disent les délégués.
Il y a des accords dans le secteur pour une réduction du temps de travail. Ce système doit être accessible à tous. Mais surtout, il faut prévoir les remplacements. La diminution d’heures de travail par les uns doit être prestée par d’autres. Sans remplacement, la pression augmente. Et ce n’est bien évidement pas le but d’une diminution du temps de travail.
En avant plan sur la photo, Francis Ladent et Christian Covillers. «Il est indispensable d’augmenter les barèmes salariaux pour les ouvriers du secteur des services de santé.»
> CONGRÈS CARRIÈRES ET FABRIQUES DE CIMENT
Des délégués inquiets, un ministre rassurant Les carrières et les cimenteries ont tenu un congrès professionnel commun. L’occasion pour les délégués des deux secteurs de faire le point sur la situation actuelle mais aussi de tracer les pistes pour demain. Le congrès a été marqué par la présence du ministre Marcourt, venu entre autre débattre de la question des quotas de CO2. De manière générale, on peut dire que les deux secteurs se portent bien, pourtant, les contrats précaires sont en hausse dans les carrières et les efforts de formation y sont insuffisants. Et en ce qui concerne les cimenteries, ce sont surtout les actionnaires qui en profitent puisqu’entre 2003 et 2006, près d’un travailleur sur cinq y a perdu son emploi. Les délégués sont également inquiets quant aux menaces que pourraient faire peser sur l’emploi les quotas de CO2. Ils ont eu l’occasion d’interpeller à ce propos le ministre wallon, Jean-Claude Marcourt. Il
s’est montré rassurant, notamment en insistant sur le fait qu’outre l’aspect écologique, l’aspect social était lui aussi pris en compte. Les délégués resteront malgré tout vigilants. En ce qui concerne l’accord social européen sur la silice, pas question de baisser les bras. La Centrale Générale continue à œuvrer pour une meilleure protection des travailleurs. Et enfin, comme dans pratiquement tous les secteurs, les délégués se sont plaints de la baisse générale du pouvoir d’achat. C’est d’ailleurs un des principaux enjeux à la veille des élections sociales.
Simon Michel, délégué chez Porfibel à Quenast: «Les élections sociales s’annoncent bien, on vient de faire un arrêt de travail contre la pression au travail et les travailleurs étaient tous avec nous. En tant que délégué, il faut toujours se battre pour faire comprendre aux travailleurs que notre travail, c’est de les défendre.»
8
MÉTAL
SYNDICATS • N°08 • 25 AVRIL 2008
> POINT DE VUE Tout peut se jouer sur un vote: Le tien! n homme, une voix! Un principe simple, clair, transparent. Le monde ouvrier a pourtant dû ferrailler dur pour obtenir la mise en œuvre de cette règle d’or de la démocratie politique. Plusieurs grèves générales auront été nécessaires pour venir à bout des obstacles dressés pour protéger les intérêts des puissants, à la fin du 19e siècle et au début du 20e. Et encore faudra-t-il attendre 1948 pour voir enfin le suffrage universel étendu aux femmes. Ce qui est bon en politique ne semble l’être dans le domaine économique et social. Là, la loi c’est «qui paie décide»; «un euro, une voix», en quelque sorte. Seul le rapport de force que crée l’organisation collective des travailleurs a permis de forcer les portes des usines, des ateliers et des bureaux pour leur permettre d’avoir «leur mot à dire». Ensemble, on est plus forts! La démocratie économique et sociale reste cependant un combat inachevé. Les élections sociales se dérouleront du 5 au 18 mai prochain mais seulement un travailleur sur trois aura l’occasion d’élire ceux qui le représenteront pour défendre ses intérêts, pour veiller à sa sécurité, pour contrôler le respect de ses droits… Ce scrutin est essentiel bien qu’il soit un instrument de mesure imparfait du message porté par la FGTB. Il est d’abord un indicateur de la manière dont ont travaillé les équipes syndicales en place dans les entreprises où se déroulent des élections, dont elles sont perçues, dont elles portent les valeurs de la gauche syndicale. Elles sont aussi l’occasion de souligner des différences fondamentales entre les organisations en compétition. Parce que nous ne sommes pas tous sur le même bateau! Parce que des dominants continuent d’aliéner des dominés! Parce qu’il reste des exploiteurs et des exploités! Parce que nous refusons d’y voir des fatalités, nous n’allons pas confier nos conditions de travail à n’importe qui. Nous allons voter FGTB!
U
Nico Cué Secrétaire Général
Les 8 et 9 mai prochains, les JEUNES voteront AUSSI chez Caterpillar! Ringard le syndicalisme? «Absolument pas!» répondent les candidats jeunes FGTB de Caterpillar. Etre délégué, c’est tout simplement avoir envie de défendre l’intérêt des travailleurs. Tous les travailleurs! Avec ou sans emploi, hommes et femmes, sous CDI ou CDD, seniors et jeunes. Dans le cadre de cette envie de défendre, trois mandats sont à pourvoir pour les moins de 25 ans et autant de sièges qui viennent compléter les mandats dits «classiques» au sein du CE et du CPPT. Ce sont donc autant de chances supplémentaires de porter nos idées et nos valeurs progressistes en représentant ici surtout les conditions de travail des moins de 25 ans. Et ils sont plus de 10%, les jeunes chez CAT’. 485 pour 4.600 ouvriers et employés au total. Soudure, assemblage et manipulation des machines outils pour les ouvriers, contraintes liées aux métiers de bureau pour les employés; les jeunes FGTB entendent faire le tour des problèmes de chacun et tenter d’apporter le plus de solutions possibles.
par Gosselies – 2ème site du groupe mondial! Enchaînant sur les résultats, les jeunes Métallos FGTB dénoncent la trop faible part du gâteau retrocédée aux travailleurs. «Quand on voit ce qu’ils peuvent flamber en aménagements (peinture des sols, nouvelle aile dédiée au Caterpillar Product System,…), on ne peut s’empêcher de râler à la lecture de notre fiche de paie»! Le pouvoir d’achat reste globalement fort bas.
Deux priorités sont pointées dans leur agenda pour les 4 années à venir: la diminution du nombre de contrats précaires et la hausse du pouvoir d’achat. Si une partie de la solution à la lutte contre les contrats précaires à pu être trouvée lors de la convention signée en juillet dernier (tout départ en prépension donne lieu à un basculement équivalent d’un CDD en CDI), «il reste encore trop de contrats à durée déterminée, d’ACTIVA, de PFI et d’autres». Les 36 mois (6 X 6 mois sous CDD) sont également une gabegie, surtout lorsqu’on sait l’état du carnet de commandes et les résultats plantureux engrangés
La délégation Caterpillar
A côté de ces 2 priorités, ils entendent poursuivre les efforts investis depuis des années par la délégation MWB-FGTB en matière de sécurité et bien-être en général. Fidèle aux idées de solidarité de ses aînés et plus que jamais déterminée à se mobiliser contre toute discrimination, l’équipe FGTB s’apprête à prendre un solide coup de jeune! Ca va déchirer grave chez CAT’!
46,57%!
votons FGTB Votons pour la liste
La Cour d’injustice européenne vient à nouveau de rendre un jugement en défaveur des travailleurs. Après la décision Laval, l’affaire Ruffert consacre le détachement des travailleurs aux seules conditions de la libre prestation des services. Sous prétexte que la convention collective n’est pas d’application générale, une entreprise en Allemagne est autorisée à verser, en terme de rémunération, 46,57 % du salaire minimum prévu. La dite convention est sensée protéger l’intérêt des travailleurs, mais la COUR, décide que le
n° 1
critère du respect du minimum salarial est secondaire. L’Europe sociale prend des dispositions dans l’unique perspective de favoriser les libertés économiques. Cette libéralisation à outrance, conduit à autoriser une véritable fraude sociale où s’effectue un nivellement par le bas vers les conditions de travail les plus faibles. Le dumping social devient la norme et la proposition de la commission d’établir un comité des bonnes pratiques pour échange est une braderie.
ALIMENTATION-HORECA-SERVICES
«Plutôt argumenter que boxer» Actives dans deux entreprises concurrentes du secteur «boulangeries» à Mouscron, Lydie Pouille et Séverine Saelens partagent de nombreux points commun. Ce duo milite ainsi depuis toujours pour davantage de justice sociale dans ce monde de brutes. Chacune compte au moins une décennie de combats syndicaux au compteur de la FGTB. Ouvrière transfrontalière de Lantmännen Unibake (leader scandinave comme belge de la production du prêt à cuire), Lydie a vu le jour à Dunkerque. «On vivait dans cette ville bâtie autour de l’activité sidérurgique. On a une longue histoire syndicale dans la famille: à 10 ans, je manifestais déjà dans les rues. Aujourd’hui, je fais partie de la délégation syndicale, mon frère est permanent d’un gros syndicat des transports en Angleterre». Le père de Séverine était ouvrier
textile, «Mes parents ne pouvaient pas me payer des études supérieures. Il y avait un seul salaire et on était 4 enfants à la maison». Après un travail de caissière dans le Tournaisis. c’est en tant qu’intérimaire qu’elle entre chez Gourmand appartenant au groupe familial Dossche, de Deinze.
Obsession sécurité Dès le début de leur engagement syndical, elles ont toutes deux dû croiser le fer pour sécuriser l’environnement des opérateurs sur v lignes de production. li
«D «Début 2000-2001, il y avait énormément d’accidents de travail dont m plusieurs blessés graves par an chez p Pastridor», se rappelle Lydie. «C’était Lydie privilégie les le résultat négociations avant tout d’une méconpar la parole, l’audace et la naissance des persuation. machines par les intérimai-
res surtout mais aussi du turn-over énorme. A mon arrivée en Belgique, j’avais pourtant été très étonnée de la façon dont on traitait cette catégorie de travailleurs car en France, elle est beaucoup plus malmenée».
Bourre-pif? Plutôt causer… Chez Lantmännen, la délégation syndicale emmenée par Mamie Pouille privilégie les «négociations par la parole, l’audace, la persuasion et parfois des menaces de grève. «s». Chez Le Gourmand où Séverine, de simple déléguée à élue depuis 2004, «n’a pas changé» sa façon de travailler, «prenant sur mon temps, travaillant dans le sens des ouvriers - au début qu’ils soient FGTB ou pas -, sans promettre ni monts ni merveilles». Les aides et coups de pouce qu’elle a apporté ont réussi à convaincre une dizaine d’ouvriers (sur les 55) à réorienter leur affiliation. Le syndicat rouge en accueille
aujourd’hui les deux tiers. «On a dû se battre des années pour obtenir des chèques-repas. Ils vont passer à 3 euros. On a aussi des chèques cadeaux, des primes d’équipe plus avantageuses de 1,2 euro que le secteur, des primes de nuit, de froid. Les pauses sont payées». Depuis la restructuration de l’usine suite à un incendie, Séverine Pour Séverine: remarque: «ils «aujourd’hui, on se rend ont tendance prise. Ca a été très long prise bien compte qu’il faut à nous mettre à faire reconnaître». plus lutter pour conserver plus devant le Pourtant, chez les droits déjà acquis» fait accompli. Lantmännen Unibake, On a heureuil y a un défi syndical sement gardé tout ce qu’on avait à relever bien au-delà des résultats avant les événements. Aujourd’hui, de mai 2008. «Une épée de Damoon se rend bien compte qu’il faut clès pend au-dessus de notre tête plus lutter pour déjà conserver les depuis la venue de ce que j’apdroits acquis». pelle un redresseur d’entreprise. Il y a un vrai malaise depuis les Epée de Damoclès 18 licenciements ou démissions Lydie peut afficher quelques ba- de cette année. Les reproches se tailles remportées au sein du multiplient, le message est clair: Conseil d’entreprise concernant ne pas copiner avec les ouvriers, une nouvelle classification et l’amé- les faire obéir, couper les têtes qui lioration de la sécurité et du confort dépassent et rentabiliserà tout prix. sur le lieu de travail mais aussi, mo- Nos troupes font partie désormais tif de fierté absolue: «Nous avons d’un groupe international de pluréussi à imposer depuis un an des sieurs milliers de travailleurs où femmes contremaîtres. Canton- nous ne sommes qu’un petit carré nées jusque-là au rôle d’ouvrières sur lequel on peut mettre une croix de ligne, elles ont désormais des à tout moment». chances d’évolution dans l’entre-
UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT
SYNDICATS • N°08 • 25 AVRIL 2008
9
L’UBOT et la CGSP mènent campagne ensemble en Brabant flamand En dépit des prévisions météorologiques peu promettantes, nous pouvons parler d’une action réussie. Avec le support de plusieurs militants enthousiastes, tant de l’UBOT que de la CGSP, nous avons fait comprendre aux chauffeurs de bus de la Compagnie De Lijn pourquoi ils doivent voter pour la FGTB lors des élections sociales prévues début mai. Munis d’une pomme (bonne pour la santé!) et de nos petits parfums à la lavande, nous avons fait rapprocher le sud et fait briller le soleil sur la Place de la Gare à Louvain.
Nous avons démontré que la FGTB est le seul syndicat qui est vraiment aux côtés des travailleurs. A lire Karel Van Eetvelt, administrateur délégué d’UNIZO, dans le magazine «Knack» de cette semaine, nous constatons que nos soupçons s’avèrent fondés: la CSC se range du côté des employeurs. En effet le leader de l’Union des entrepreneurs indépendants déclare: «J’espère bien que la FGTB ne sera pas récompensée lors des prochaines élections sociales. J’ai beaucoup plus apprécié la réaction de la CSC que celle de la FGTB».
tre secteur - ne se gênent pas pour demander publiquement de voter pour la CSC. Mais les chauffeurs de bus ne sont pas stupides. Ils nous ont confirmé qu’il reste encore beaucoup à faire dans leur secteur. Nous, de l’UBOT et de la CGSP, nous lutterons ensemble, dans les 4 années à venir, pour améliorer les conditions de travail et de salaire pour tous les chauffeurs de bus ! Et pour en arriver là, nous comptons sur les travailleurs-mêmes. Nous n’avons pas besoin de recevoir une tape patronale dans le dos.
Certains employeurs - également dans no-
Les militants de l’UBOT rassemblés à liège le mercredi 16 avril 2008
C’est dans une ambiance des plus agréables qu’a eu lieu la deuxième assemblée des militants de l’UBOT Liège de cette année. Dès 14 heures, les délégués avaient été conviés à une pièce de théâtre sur le thème des élections sociales mais surtout de la solidarité. Cette représentation a rencontré un vif succès et un réel intérêt de la part des délégués présents qui ont pu discuter et échanger leurs impressions avec le metteur en scène et les acteurs. Dès 18 heures Anne DEMELENNE, Secrétaire Générale de la FGTB, Ivan Victor, notre président, et Frank Moreels, secré-
ta fédéral de la section transport routier et taire logistique, ont pu rencontrer une vingtaine log de délégués et de militants. Anne Demelenne nous a fait un exposé très An complet sur la situation actuelle et sur les co différents problèmes qui nous attendent di dans un avenir très proche. da Elle a aussi tenu à encourager les candidats Ell pour les élections sociales. po Avec notre président et le secrétaire fédéAv ral nous avons fait le point sur les élections ra sociales, et ceux-ci nous ont assurés de leur so soutien. Ils ont félicité la secrétaire régionale Frida Kaulen et son équipe Carméla Leo et David Cultraro, et les délégués présents pour les efforts faits dans la campagne électorale. Cet après-midi et cette soirée bien constructive se sont terminés avec une petite réception qui a encore été l’occasion d’échanger différentes expériences. Nous avons convenu ensemble que dès la fin des élections sociales, que nous ferons tout fait pour gagner, nous allons commencer des formations afin que nos nouveaux délégués soient prêts à affronter la lourde tâche qui les attend.
CHAUFFEURS
DE BUS ET DE CAMION VOUS R EC EVR E Z LA VI S ITE DE LA
!
Comme chauffeur, vous faites de LONGUES JOURNEES, à des moments impossibles. Vous n’avez guère l’occasion de consulter votre syndicat. C’est pourquoi, l’UBOT-FGTB vient à votre rencontre. Dans notre bureau mobile, vous pourrez poser des questions concernant les TEMPS DE CONDUITE ET DE REPOS, LES HEURES SUP, VOTRE SALAIRE... ou simplement discuter avec nous autour d’une tasse de café. OÙ POURREZ-VOUS NOUS TROUVER DANS LES MOIS À VENIR ? VOICI LES ENDROITS OÙ VOUS TROUVEREZ NOTRE BUREAU MOBILE QUI SERA OUVERT DE 11H À 18H. LUNDI 05 MAI 2008 : Gand Skaldenpark MARDI 06 MAI 2008 : Bruxelles - Brucargo MERCREDI 07 MAI 2008 : Limbourg JEUDI 08 MAI 2008 : Zeebruges Zone de transport MARDI 13 MAI 2008 : Z.I. Limbourg MERCREDI 14 MAI 2008: Aviapartner - Brucargo JEUDI 15 MAI 2008 : Limbourg LUNDI 19 MAI 2008 : LAR Rekkem LUNDI 02 JUIN 2008 : La Flandre Orientale MARDI 03 JUIN 2008 : La Flandre Orientale MERCREDI 04 JUIN 2008 : Anvers Rive Droite Quai 702 JEUDI 05 JUIN 2008 : Anvers Rive Gauche Deurganckdok LUNDI 9 JUIN 2008: Brucargo MARDI 10 JUIN 2008: Brucargo LUNDI 16 JUIN 2008 : LAR Rekkem JEUDI 19 JUIN 2008 : Liège Zoning Logistics POUR PLUS DE DÉTAILS QUANT AU LIEU D’ARRÊT DU ROADSHOW, contactez le secrétariat fédéral UBOT Transport Routier & Logistique.
POUR DE PLUS AMPLES INFORMATIONS SUR LE ROADSHOW DE L’UBOT :
Visitez notre site web: www.ubot-fgtb.be
APPELEZ L’UBOT – TRANSPORT ROUTIER & LOGISTIQUE AU N° 03/224 34 34 OU ENVOYEZ UN MAIL À VERONIQUE.DE.ROECK@BTB-ABVV.BE
UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT
La FGTB chez DesleeClama: des résultats très estimés! DesleeClama est une entreprise textile de 302 travailleurs située à Beselare (près d’Ypres) où on produit des tissus de matelas et de rideaux de haute qualité. La tradition syndicale dans l’entreprise est très récente: les syndicats y sont seulement actifs depuis huit ans. Les résultats obtenus par la FGTB au cours de ces années sont cependant impressionnants. Les délégués de la FGTB ont commencé leur travail avec peu ou pas d’expérience et sont devenus, grâce à la formation et à l’appui du syndicat, des représentants de la FGTB à part entière! Maintenant, les personnes les plus expérimentées peuvent soutenir et accompagner à leur tour les nouveaux candidats. Il n’est pas évident d’obtenir quelque chose à l’entreprise. La plupart du temps, c’est une affaire d’argent et la direction ne veut pas toujours prévoir les fonds nécessaires. Mais on ne se plaint pas chez DesleeClama. La FGTB y obtient d’excellents résultats grâce au travail important de l’équipe et au dialogue ouvert avec la direction. Ces dernières années, l’équipe de la FGTB s’est occupée de l’assimilation des salaires dans le tricotage aux salaires du tissage. En effet, une bobine dans le tricotage est aussi lourde que dans le tissage. Pourquoi alors une différence salariale? Les salaires des régleurs des métiers dans la section des rideaux étaient nettement inférieurs à ceux des régleurs des métiers dans la section des matelas. Suite à une intervention de la FGTB, ces salaires ont été assimilés!
L’année 2006 était excellente chez DesleeClama. Il était, par conséquent, possible de donner un petit supplément au personnel. La décision a été prise après deux réunions: au moment de la réception à l’occasion de Noël, chaque membre du personnel a reçu un chèque cadeau, ce qui fut accueilli avec beaucoup d’enthousiasme. Les délégués de la FGTB en sont très fiers! Mais ce n’est pas que l’argent qui compte. La FGTB s’engage également à réaliser une meilleure combinaison entre le travail et la famille. Le crédit-temps a été élargi par l’augmentation du seuil légal de 5%. Beaucoup plus de travailleurs ont donc pu entrer dans le système pour trouver un meilleur équilibre dans leur vie privée. De bons résultats ont également été obtenus en matière de sécurité et du bien-être. On a obtenu plus et de meilleurs vêtements de travail. Les travailleurs dans la salle d’apprêt qui utilisent des produits chimiques ont enfin obtenu le système d’aération qu’ils demandaient depuis si longtemps. Le principal atout de la FGTB est l’excellente prestation de services individuels : rassembler les documents de chômage, les attestations de primes, affilier les nouveaux membres, etc. La FGTB chez DesleeClama a toujours écouté les travailleurs et a toujours essayé de ne pas tromper leur confiance, de garantir la discrétion et de répondre à chaque ouvrier, quelle que soit sa langue maternelle. Et cela ne changera pas à l’avenir. Les candidats de la FGTB sont prêts!
Beaucoup de succès aux candidats Mouscronnois! ésigné secrétaire textile de la section de Mouscron depuis le 1er novembre 2007, Fabrice Delahaye s’investit corps et âme dans ses nouvelles missions.
D
Il s’attache à gagner, avec l’aide et l’appui des délégués, les prochaines élections sociales. La région de Mouscron est bien connue pour sa combativité. Les militants textile de la FGTB n’ont rien à prouver, bien au contraire, ils peuvent s’enorgueillir de leur travail. Plus d’une fois, ils ont été amenés à défendre avec force et détermination les intérêts de tous les travailleurs. Récemment, solidarité oblige, une vingtaine de militants Mouscronnois ont apporté leur aide aux militants de la FGTB de Bruges lors d’un conflit de plusieurs jours à l’entreprise UCO. L’objectif était de défendre le pouvoir d’achat. Les élections sociales approchent à grande vitesse. Après avoir établi les listes des candidats pour toutes les entreprises textiles de Mouscron où il y a des élections sociales, un constat rassurant a été fait: il y a notamment beaucoup de nouveaux militants - surtout des jeunes – qui sont déterminés à s’investir dans un mandat syndical. Aujourd’hui, la section textile de Mouscron-
Comines-Estaimpuis se réjouit de à ses 90 candidats. Les élections sociales de mai prochain se profilent très bien. La motivation, l’enthousiasme et la qualité de nos militants sont les maîtres mots à retenir. Grâce à une quarantaine de nouveaux militants, la relève est assurée et est sans aucun doute un gage d’avenir pour notre organisation syndicale. D’ores et déjà, des stratégies syndicales sont mises en place, les délégué(e)s ayant l’expérience de l’action syndicale sont au service des plus jeunes. La FGTB-Textile sera présente dans de nombreuses entreprises textiles avec une forte représentation. C’est ainsi que la section textile de Mouscron peut se targuer d’avoir dans la majorité des cas constitué des listes complètes pour les entreprises Sioen Mouscron, Beaulieu à Comines, Wollux, Berry Yarns, Utexbel, Vanoutryve, Louis De Poortere, Depoortere Fabrics, Impact, Coverfil, … D’avance, nous souhaitons beaucoup de succès à l’ensemble de nos candidats et les remercions à l’avance pour toute l’énergie qu’ils mettent à la disposition de la FGTB pour défendre les intérêts de tous les travailleurs.
La FGTB-Textile, Vêtement et Diamant souhaite à tous ses affiliés et leurs familles une bonne et combative fête du 1er mai! Et à tous les candidats: bonne chance pour les élections sociales!!!
10 Aux urnes!
EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES
SYNDICATS • N°08 • 25 AVRIL 2008
La fièvre des élections sociales touche à son apogée. Des milliers d’entre vous se présentent pour devenir vos délégués SETCa dans vos entreprises. De toutes leurs forces, ils s’engagent à défendre le pouvoir d’achat, la qualité de la vie au travail et d’autres priorités de notre syndicat face aux employeurs et aux directions. En cochant une petite case entre les 5 et 18 mai, vous effectuez un choix pour quatre ans. Votez numéro 1 et jusqu’au dernier moment, convainquez aussi vos collègues de faire le bon choix!
Pourquoi voter SETCa? Durant les quatre dernières années, nous avons réalisé beaucoup de choses. Le pouvoir d’achat, nous avons prouvé qu’on en faisait notre priorité: nulle part les indexations de salaire n’ont été remises en question. Bien au contraire, nous avons conquis de vraies augmentations de salaire brut, c’est-à-dire des augmentations plus hautes que l’index. La forte inflation du dernier semestre vous donne plus que jamais une raison de voter SETCa, un syndicat du côté des travailleurs. Mais travailler est plus qu’une question d’argent. Le travail doit aussi être organisé et combiné avec la vie personnelle. C’est précisément pourquoi le SETCa mise aussi sur la qualité : des possibilités élargies de se former, de prendre un crédit-temps ou une prépension. Bien se sentir au boulot et en dehors, le SETCa s’y attèle aussi. Et nous poursuivrons sur cette voie pendant les quatre années à venir. L’information des travailleurs nous tient également à cœur. Pour faire respecter vos droits, vous devez d’abord les connaître. Un résumé des règles les plus importantes dans votre secteur vous est offert dans nos différentes brochures «Vos Droits», disponibles auprès de vos délégués, sur notre site www.setca.org et dans votre régionale. C’est aussi un bon résumé de ce que nous avons produit ces dernières années.
Des candidats de terrain Nos listes de candidats constituent le meilleur reflet possible de tous les départements et catégories de personnel présents dans votre société. Ainsi, les équilibres hommes-femmes, expérimentés et jeunes candidats (parfois les deux en un), fonctions à responsabilité et exécutantes, ont retenu toute notre attention. Et bien entendu, nous avons cherché à déposer un maximum de listes pour les candidats cadres et les jeunes.
Les principes de base du SETCa Le fil rouge du SETCa est clair: «Un syndicat qui négocie quand c’est possible et qui se bat quand il le faut». Négocier est notre métier. Et la liberté de négocier de meilleurs salaires et conditions de travail, nous la portons haut sur notre étendard. Sur bon nombre de terrains, nous avons montré que nous avions les pieds sur terre mais que nous sommes pourtant capables de faire face à l’offensive des employeurs pour conclure des accords significatifs tant au niveau des entreprises qu’au niveau sectoriel. Parfois, il était déjà important de préserver les acquis obtenus, souvent dans un contexte difficile, mais nous avons aussi atteint des progrès réels. Votre voix sera déterminante pour pouvoir aller plus loin. Votez pouvoir d’achat, votez SETCa!
Myriam Delmée Vice-présidente
Erwin De Deyn Président
Un Expresso pour les jeunes Un membre du syndicat socialiste sur cinq a moins de 30 ans. Le SETCa n’est pas en reste! Pour répondre à leurs besoins spécifiques, le SETCa publie un numéro spécial d’Expresso. L’avantage d’être jeune, c’est que chaque expérience est nouvelle. A votre premier jour d’école succèdent votre premier amour, puis plus tard votre premier jour au boulot et bientôt vos premières élections sociales. A la sortie des études, le monde du travail est une étape radicale. Le SETCa vous aide à la franchir. Et notre nouvelle publication y contribue. Cela commence déjà par votre contrat: face aux contrats temporaires ou d’intérim. Le
SETCa se bat dans chaque société pour de vrais emplois. Cet Expresso «Jeunes» vous tuyaute avec des conseils concrets: on peut être précaire sans devenir pigeon! Lors de votre première année de travail après vos études, vous n’avez pas droit aux congés payés complets. Toutefois, les «Vacances jeunes» permettent de «faire la fête» pendant quatre semaines. On vous explique tout dans l’Expresso. Sur nos listes électorales, nous avons prévu de laisser une vraie place aux jeunes militants, pour coller aussi près que possible à votre situation. N’hésitez donc pas à aller vers nos
délégués dans votre entreprise ou vos sections régionales pour poser vos questions et parler de vos problèmes. Et naturellement… pour voter pour eux. Car pour votre première fois, autant choisir le meilleur. L’Expresso Jeunes est disponible gratuitement auprès de vos délégués, dans votre régionale et sur www.setca.org Sur le réseau internet Facebook, un groupe vient d’être créé. Rejoignez-le pour découvrir nos news!
Atterrissage de «Vos Droits Aviation» Dans la série de guides édités à l’occasion de la campagne pour les élections sociales et au contenu et à la mise en page entièrement revus, une édition séparée vient de sortir de presse. Publiée début avril, elle traite des droits du personnel des compagnies aériennes. En complément de la brochure «Vos Droits Général», les travailleurs des sociétés d’aviation ressortant de la commission paritaire 315.02 peuvent désormais trouver des informations spécifiques à leur secteur. Noir sur blanc, on y découvre sur quels points les négociations
des récents accords sectoriels ont permis d’obtenir des conditions plus avantageuses que la législation générale. Ainsi, y sont abordés les augmentations salariales sectorielles (entre autres une revalorisation du salaire mensuelle de €22 pour la période de la convention collective de travail 2007-2008), les primes de travail en équipe et quelques interventions financières, les frais de transport, les congés d’ancienneté, les vacances annuelles, les règles pour les chèques repas, le crédits-temps et la prépension. On y lit aussi les dispositions sectorielles pour les
procédures d’outplacement pour lesquelles, par exemple, le seuil d’âge a été abaissé à 40 années (45 étant la règle générale). En matière de temps de travail, une réglementation appropriée prévoit des plafonds horaires et de meilleures rémunérations pour le personnel de bord dans l’aviation civile. Enfin, soulignons qu’une délégation syndicale peut déjà y être constituée à partir de 20 employés. Votre délégué ou votre bureau régional vous propose cette brochure gratuite, aussi téléchargeable sur www.setca.org
ÉLECTIONS SOCIALES
SYNDICATS • N°08 • 25 AVRIL 2008
11
> SAMEDI 12 AVRIL 2008: JOURNÉE DES CANDIDATS
Nos «superhéros» étaient à la fête Le samedi 12 avril dernier, une vague rouge a déferlé sur le site de Tours & Taxis à Bruxelles. La FGTB y organisait sa «Journée des candidats». Près de 4.000 personnes ont pris part aux réjouissances. Et pour l’occasion, les petits plats avaient été mis dans les grands: discours du Président et de la Secrétaire Générale, stands d’information de la FGTB et de ses centrales, cocktails et lounge music pour les Jeunes FGTB, attractions pour petits et grands, garderies pour les plus petits, concert de Boogie Boy... Tout avait été concocté pour accueillir et dire d’ores et déjà «merci» aux candidats délégués aux prochaines élections sociales et leur famille, «merci» à ces super héros de la FGTB!
Rudy De Leeuw, Président de la FGTB et Anne Demelenne, Secrétaire générale ont pris la parole pour rappeler les principaux thèmes de la campagne parmi lesquels le pouvoir d’achat. «Non seulement on ne touchera pas à l’index, mais nous allons nous battre pour une augmentation du salaire brut!» a rappelé Anne Demelenne, sous les applaudissements du public.
L participants à cette Les jjournée pas comme les autres ont pu déambuler a parmi les stands p d d’information tenus par la F FGTB et ses centrales. Une m manière de découvrir les iinitiatives et les projets m menés par leur syndicat.
Grimages, combats de sumo, attractions à sensation… pour amuser petits et grands d et lleur ffaire perdre d lla tête! ê
Photos: ©www.ramdam.be
Moment fort de la journée : les candidats FGTB ont signé une charte au travers de laquelle ils s’engagent, s’ils sont élus dans leur entreprise, à faire respecter les valeurs défendues par la FGTB: - Défendre coûte que coûte le pouvoir d’achat des travailleurs - Contribuer à un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée - Protéger la santé et assurer au mieux la sécurité des travailleurs - Combatte le stress au travail - Faire rimer syndicat avec climat - Exiger et maintenir des emplois de qualité - Défendre l’égalité entre travailleuses et travailleurs
12
ACTUALITÉS
SYNDICATS • N°08 • 25 AVRIL 2008
> PENSIONS ET INDEMNITÉS EN CAS DE MALADIE PROFESSIONNELLE OU D’ACCIDENT DU TRAVAIL
A bas l’injustice de la limitation du cumul!
Commandez le nouveau guide fiscal FGTB Le nouveau Guide fiscal FGTB pour l’exercice d’imposition 2008 – revenus 2007 – sortira normalement de presse à la fin du mois de mai.
Les travailleurs qui perçoivent mensuellement une indemnisation suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle, perdent une partie de cette indemnité dès qu’ils reçoivent également une pension. La FGTB revendique l’abolition de la loi qui limite ce cumul, mais la Cour Constitutionnelle estime qu’il n’y a pas de raisons valables pour ce faire. Cela ne signifie toutefois pas que nous nous avouons vaincus. es indemnités perçues par les victimes de maladies professionnelles ou d’accidents du travail sont des dédommagements. La FGTB estime qu’il est injuste que ces indemnités soient réduites dès l’instant où l’on reçoit également une pension de retraite. Notre syndicat dénonce par conséquent la loi qui limite le cumul d’une indemnité pour maladie professionnelle ou accident du travail avec une pension de retraite ou de survie.
L
travailleurs pensionnés qui ont été victimes d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle, perçoivent jusqu’à 500€ d’indemnité en moins par mois. Ce n’est donc pas du tout surprenant que la FGTB n’ait jamais cessé de protester contre cette injustice.
Près de 100.000 personnes sont touchées par cette limitation du cumul. Parmi elles, un nombre important d’anciens mineurs qui, dans les années après la guerre, ont été reconnus comme les sauveurs de notre économie mais qui sont aujourd’hui traités avec nettement moins de respect par le gouvernement.
En 2006, l’affaire s’est accélérée. La Cour de Cassation a jugé que la limitation du cumul était illégale. Cependant, le gouvernement s’est alors empressé de sortir une nouvelle loi qui ne changeait en rien cette mesure asociale, avec effet rétroactif. C’est à ce moment-là que la FGTB a lancé un appel aux victimes afin qu’elles s’élèvent contre cette loi. L’affaire a été portée devant la Cour Constitutionnelle, qui conclut maintenant qu’il n’existe pas de raison légitime pour abolir la loi rétroactive.
Une loi avec effet rétroactif
Nouvelles propositions de loi
La loi date déjà de 1983, lorsque le gouvernement Martens-Gol a décidé de prendre un certain nombre de mesures d’économie. La limitation du cumul a pour effet que les
L’affaire n’est pas perdue pour autant. Nous pouvons encore explorer d’autres voies qui pourraient permettre de rétablir les droits des
pensionnés ayant été victimes d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle. Au niveau juridique, la possibilité d’introduire l’affaire auprès de la Cour de Justice européenne à Strasbourg est actuellement examinée. La FGTB continue également à exercer la pression sur les partis politiques afin qu’ils se décident à modifier la législation relative à la limitation du cumul. Certains partis ont récemment introduits des propositions de loi dans ce sens. Le 28 avril, le site minier du Bois du Cazier à Marcinelle accueillera des délégués syndicaux pour une rencontre dans le cadre de la journée internationale des victimes d’accidents du travail. Des pensionnés qui sont confrontés à cette limitation du cumul seront également présents afin de voir ensemble comment on peut remédier à cette situation. Des politiciens de différents partis seront invités à venir présenter les démarches qu’ils sont disposés à entreprendre.
Guide fiscal
2008
Il contiendra: - les nouveautés et nouvelles rubriques pour l’exercice 2008 - Seront reprises certaines mesures qui auront une influence sur les revenus de l’année 2008 (déclaration 2009) - Une série de conseils pour aider les affiliés à remplir leur déclaration en 2008, un barème fiscal facile à l’emploi…
- Le barème du précompte professionnel applicable à partir du 1er janvier 2008 et retenu sur les salaires, traitements, pensions et autres différentes allocations sociales. La partie relative au barème du précompte professionnel comprendra également les tarifs spéciaux appliqués au pécule de vacances, au 13ème mois, aux indemnités de préavis - Les procédures à suivre et les délais à respecter lorsque vous n’êtes pas d’accord avec l’imposition établie (comment introduire un recours? Quels recours? Dans quel délai? Auprès de qui?) Comme chaque année, vous pouvez passer commande du Guide fiscal FGTB dès aujourd’hui. Il suffit pour cela de verser 5 euros (frais de port inclus) sur le compte n° 878-3985901-66 avec la mention «guide fiscal» en indiquant bien votre nom et adresse complète. Vous recevrez votre exemplaire par la poste dès parution.
habitation, e c n a r u s s a Une bonne votre vie. re-pensée. ça s’adapte à
. Sans arriè se détendre urance est fait pour c’ , opose l’ass es pr nc us ca vo &V Les va P r lle habitaei ement votre oi votre cons uvre non seul Voilà pourqu co lle de le sa el : la , e eal Hom en Europe habitation Id n’importe où de vos n nt tio ia ca lo ud ét ssi votre e et le kot d’ ill m fa tion mais au de n io ur votre réun fête louée po , plus proche enfants. eiller P&V le ns co le ec .pv.be. ez-vous av rfez sur www Pour un rend 90 90 ou su 15 8/ 07 au téléphonez
Entreprise d’assurances agréée sous le numéro de code 0058.
Vacances avec les copains ? Cool ! Votre assurance habitation couvre aussi la maison louée.