Syndicats FGTB n°9 - 2016

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N°09 • BIMENSUEL • 70ème année Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 11 syndicats@fgtb.be

13 2016 00MAI JANVIER 2010 • Éd. LIÈGE

Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

© S.Dali – « Montre molle au moment de la première explosion »

e l e l a n o i t a n n o i t a t s e f i n a M e r t n o c 5 0 / 24 e u q i t s a l é l i a v a r t e d s p m le te



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BRUXELLES

SYNDICATS • N°09 • 13 MAI 2016

1 mai à Bruxelles er

Conseil syndical du mercredi 27 avril 2016 sur la réduction collective du temps de travail – « Travaillons moins pour vivre mieux » - en présence de Pierre Larrouturou, économiste français.

La place Rouppe en fête à l’occasion de la fête du travail du 1er mai organisée par la FMSB et la FGTB Bruxelles.

La FGTB remercie

pour son soutien à la Fête du 1er Mai.


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SYNDICATS • N°09 • 13 MAI 2016

NAMUR

RÉGIONS


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BRUXELLES

SYNDICATS • N°09 • 13 MAI 2016

1 mai à Bruxelles er

Conseil syndical du mercredi 27 avril 2016 sur la réduction collective du temps de travail – « Travaillons moins pour vivre mieux » - en présence de Pierre Larrouturou, économiste français.

La place Rouppe en fête à l’occasion de la fête du travail du 1er mai organisée par la FMSB et la FGTB Bruxelles.

La FGTB remercie

pour son soutien à la Fête du 1er Mai.


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RÉGIONS

SYNDICATS • N°09 • 13 MAI 2016

CENTRE

> FGTB RÉGIONALE DU CENTRE

Permanences Fiscales 2016 - Déclaration d’impôts des revenus 2015 le mercredi le jeudi le lundi le mercredi le jeudi le vendredi le lundi le lundi le mardi le mercredi le mercredi le mercredi le jeudi le jeudi le jeudi le vendredi le lundi le mercredi le jeudi le lundi le mercredi

1-juin 2-juin 6-juin 8-juin 9-juin 10-juin 13-juin 13-juin 14-juin 15-juin 15-juin 15-juin 16-juin 16-juin 16-juin 17-juin 20-juin 22-juin 23-juin 27-juin 29-juin

de 9h00 à 11h30 de 9h00 à 11h30 de 9h00 à 11h30 de 9h00 à 11h30 de 9h00 à 11h30 de 9h00 à 12h00 de 9h00 à 11h30 de 9h30 à 12h00 de 9h00 à 12h00 de 9h00 à 11h30 de 10h00 à 11h45 de 13h30 à 16h00 de 9h00 à 11h30 de 9h00 à 12h00 de 14h00 à 15h30 de 9h00 à 12h00 de 9h00 à 11h30 de 9h00 à 11h30 de 9h00 à 11h30 de 9h00 à 11h30 de 9h00 à 11h30

La Louvière - FGTB CGSP, 7 rue du Temple à 7100 La Louvière Jolimont - Maison Syndicale FGTB, rue Aubry 23 à 7100 Haine-St-Paul Jolimont - Maison Syndicale FGTB, rue Aubry 23 à 7100 Haine-St-Paul La Louvière - FGTB CGSP, 7 rue du Temple à 7100 La Louvière Jolimont - Maison Syndicale FGTB, rue Aubry 23 à 7100 Haine-St-Paul Binche - FGTB bureau chômage, 16 rue Gilles Binchois à 7130 Binche Jolimont - Maison Syndicale FGTB, rue Aubry 23 à 7100 Haine-St-Paul Soignies - FGTB bureau chômage, 12 rue des Tanneurs à 7060 Soignies Bracquegnies - FGTB bureau chômage, 27/1 rue J. Wauters (7110) La Louvière - FGTB CGSP, 7 rue du Temple à 7100 La Louvière Enghien - FGTB bureau chômage, 76 rue de Bruxelles (7850) Chapelle - FGTB bureau chômage, 28 rue Solvay (7160) Jolimont - Maison Syndicale FGTB, rue Aubry 23 à 7100 Haine-St-Paul Binche - FGTB bureau chômage, 16 rue Gilles Binchois à 7130 Binche Braine-le-comte - FGTB bureau chômage, 3 Grand Place (7090) La Louvière - FGTB SETCa, 15 place Communale à 7100 La Louvière Jolimont - Maison Syndicale FGTB, rue Aubry 23 à 7100 Haine-St-Paul La Louvière - FGTB CGSP, 7 rue du Temple à 7100 La Louvière Jolimont - Maison Syndicale FGTB, rue Aubry 23 à 7100 Haine-St-Paul Jolimont - Maison Syndicale FGTB, rue Aubry 23 à 7100 Haine-St-Paul La Louvière - FGTB CGSP, 7 rue du Temple à 7100 La Louvière

Munissez-vous des documents suivants :

- les cartes d’identités du mari et de l’épouse, ainsi que les codes PIN respectifs - le dernier calcul d’impôts - toutes les fiches de rémunérations, maladie, allocations de chômage, pensions, rentes … - les fiches des congés payés - pour les chômeurs complets et prépensionnés, l’attestation des cotisations syndicales payées - les attestations relatives aux emprunts hypothécaires, assurances vie, épargne pension, ALE, libéralités … - la preuve de paiement des pensions alimentaires - tout autre document probant donnant droit à des réductions d’impôts - composition de ménage, handicap + 66%

MONS

CHARLEROI

> PERMANENCES FISCALES

EXERCICE 2016 – REVENUS 2015

LA FGTB RÉGIONALE DE MONS-BORINAGE VOUS PROPOSE SON AIDE POUR REMPLIR VOTRE OÙ ?

QUAND ?

à la FGTB Mons-Borinage Service Comptabilité rue Lamir 18-20 - 7000 Mons

les jeudis 2, 9 et 23 juin 2016 de 08H00 à 12H00 et de 13H00 à 16H00

à la Centrale des Métallos (MWB) Rue H. Degorge 108 7301 Hornu

Les mardis 24 et 31 mai 2016 et 14 juin de 08H00 à 12H00 et de 13H00 à 16H00

Afin de remplir correctement votre déclaration, il est indispensable que vous soyez muni(e) des documents ci-dessous : • La déclaration à compléter, • La note de calcul de l’exercice précédent (dernier extrait de rôle IPP), • Les relevés des salaires, indemnités, allocations de chômage, maladie, pensions, … perçus en 2015, attestation relative aux congés payés, • Les attestations de prêt et/ou assurances-vie délivrées par l’organisme prêteur et/ou assureur, • L’avertissement extrait de rôle pour les revenus immobiliers (habitations ou terrains), • L’attestation de frais de garde d’enfants (0 à 12 ans). INTÉRESSÉ(E) ? CONTACTEZ-NOUS AU 065/32.38.44 OU 065/32.38.41

WALLONIE PI

Nouvelles permanences de la FGTB Horval Wallonie Picarde !!! À partir du 11/04/2016, la FGTB-Horval Wallonie Picarde tiendra de nouvelles permanences : - Tous les lundis de chaque mois de 9h à 12h à Comines Rue du Chemin de Fer, 1 – 7780 Comines - Tous les 1er mardi de chaque mois de 9h à 12h au Bizet. Rue du Centenaire, 13 – 7783 Le Bizet Vous souhaitez plus d’informations? Contactez-nous au 056/853.333 ou au 069/890.830

EXPOSITION DE CARICATURES du 20 mai au 3 juin 2016

ENTRÉE LIBRE • VERNISSAGE LE 20 MAI À 19H30

Action Laïque de Thudinie asbl Quartier du Beffroi 2 - 6530 Thuin

Créé en 2010, Le Poiscaille est un journal satirique liégeois libre, autofinancé et indépendant. Il est alimenté par une trentaine de journalistes, chroniqueurs et étudiants en journalisme issus de l’ULg et de la HEPL. Il sert également de lieu d’expression à plusieurs dessinateurs, caricaturistes et bédéistes.

Infos : 071 58 96 16 - laurent.bredun@vie-esem.be Un événement organisé par

Avec la participation de


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LIÈGE - HUY - WAREMME

RÉFORMES PERMANENCE DU CHÔMAGE SOCIALE Exclusivité Amplitours

Vous désirez des informations, être accompagné ou défendu ?

CIRCUIT EN SLOVÉNIE

La FGTB Liège-Huy-Waremme propose une permanence sociale : › Information sur les dispositions légales › Orientation vers nos experts chômage et juridique › Réorientation vers les partenaires associatifs locaux et les services d’aide… › Conseil et accompagnement dans les démarches individuelles › Information sur vos droits et défense collective (santé, logement, énergie…)

8 jouurss / 7 nuuits • Du 04 au 11/09/2016 AU PROG GRAM MME :

Sans rendez-vous : mardi et jeudi de 09h00 à 12h00 (s’adresser à l’accueil). Sur rendez-vous : lundi après-midi. Et possibilité de rendez-vous à Huy.

Place Saint-Paul 9/11 4000 LIEGE 04/221 95 11

E.R. : JF RAMQUET - Place St-Paul 9/11 - 4000 Liège

Horaires de la permanence sociale

1095 € 16 PRIX

• LJUBLJANA • POSTOJNA • RÉGION DES VINS DE VIPAVA • SECOVLJE ET STRUNJAN • PIRAN • MOST NA SOCI • MONT KANIN • ...

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Ce voyage sera accompagné par Dany, votre agent de voyages Amplitours.

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SYNDICATS • N°09 • 13 MAI 2016

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ACTUALITÉS

SYNDICATS • N°09 • 13 MAI 2016

> REVENUS

Enfin la fin du saut d’index! L’inflation a pris un coup d’accélérateur au début cette année. Selon l’observatoire des prix, cette hausse est principalement due au tax shift et plus précisément à la hausse des taxes indirectes, accises et TVA sur l’électricité en tête. En rythme annuel, pour le mois d’avril 2016 l’inflation se chiffre à 2,04 %. Le résultat est qu’en avril, l’indice santé lissé de 100,93 a dépassé l’indice santé lissé bloqué par le gouvernement à 100,66. Ce qui signifie que l’on a perdu 2% de revenu en un an mais la période de blocage de l’index est terminée. La faute au tax shift Malgré la baisse significative des prix des carburants, l’inflation a grimpé en ce début d’année 2016 et même plus que chez nos voisins. D’une part, les prix des carburant ont connu une plus forte diminution chez nos voisins et d’autre part, la hausse des accises et surtout de la TVA sur l’électricité ont en partie neutralisé la baisse des prix de l’énergie : • Pour les carburants et le mazout de chauffage, l’inflation a été négative : respectivement -10,3 % et -30,6 %, en raison de la chute du cours du pétrole. • Le prix à la consommation du gaz naturel a également baissé, de 10,7 % sur un an en raison principalement de la diminution de la composante énergétique (-21,1 % sur un an). Les tarifs de la distribution du gaz ont pour leur part augmenté de 10,9 % ce trimestre. • Le prix à la consommation de l’électricité a quant à lui augmenté de 29,4 % au premier trimestre 2016. Cette forte inflation résulte principalement du relèvement de la TVA de 6 % à 21 % depuis septembre 2015 dans le cadre

du tax shift, de l’augmentation des tarifs de réseaux (et plus spécifiquement des tarifs de distribution, avec une hausse de 11,0 % sur un an), et dans une moindre mesure de la hausse des autres taxes (hausse de la contribution au Fonds énergie en Région flamande en mars dernier, par exemple). En résumé, alors que le prix de la composante énergétique de l’électricité a baissé de 10,5 % sur un an, la facture a augmenté de près de 30%. Deuxième cause de la hausse de l’inflation : la hausse des prix des produits alimentaires transformés et surtout les accises sur les boissons alcoolisées (+10,2 % au premier trimestre 2016) ainsi que sur les limonades. Le côté positif, c’est que la période de blocage de l’index est Indice des prix à la consommation

Indice santé

Indice santé lissé

102,75

103,53

100,93

> BROCHURE

> SOLIDARIS

À quoi avez-vous droit en tant que chômeur âgé ? À combien s’élève votre allocation ? Avez-vous droit à un complément d’ancienneté ? Quand le RCC (la prépension) peut-il être octroyé ? Quelles sont les conditions en matière d’âge et d’ancienneté ? Quand pouvezvous prendre votre pension ? Comment pouvez-vous, en tant que travailleur âgé, réduire votre temps de travail en recourant au crédit-temps ? Quelles sont les règles pour un emploi de fin de carrière ? Quand pouvez-vous prendre votre pension ou votre pension anticipée ? La législation en la matière est compliquée. Cette brochure succincte vise à vous informer de vos droits à la fin de votre carrière en vous donnant un aperçu des différentes situations. Pour obtenir cette brochure (format papier), contactez votre régionale, ou téléchargez-la en pdf sur le site : www.fgtb.be/publications

Le tiers-payant social permet au patient disposant de peu de revenus de ne payer que 1 € de ticket modérateur lorsqu’il se rend chez le généraliste. La mutualité Solidaris propose de rembourser intégralement la consultation.

Fin de carrière: vos droits

Commandez le nouveau guide fiscal Le nouveau guide fiscal (déclaration 2016 - revenus 2015) contient de nombreux conseils pratiques et utiles, pour remplir correctement sa déclaration de revenus. Le guide vous éclaire sur les barèmes et déductions fiscales auxquelles vous avez droit. Commandez le nouveau Guide fiscal 2016 maintenant en payant 6 euros (frais de port inclus) sur le compte BE 07 878-3985901-66 (BIC: BNAGBEBB), avec le message «Guide fiscal 2016». N’oubliez pas d’ajouter vos nom et adresse! Le guide vous sera livré durant la première moitié du mois de juin.

terminée puisque l’indice santé lissé bloqué à 100,66 depuis mars 2015 a été dépassé.

Quelles conséquences ? Pour la fonction publique et les allocations sociales, il faudra encore attendre que l’indice pivot de 101,02 soit dépassé pour déclencher une indexation de 2 %, dès le mois suivant pour les allocations sociales, un mois plus tard pour les salaires des fonctionnaires. Selon les prévisions ce serait en juin pour les allocations sociales en juillet pour les fonctionnaires. Quoi qu’il en soit, 2% de revenu auront été irrémédiablement perdus.

Et pour les salaires du secteur privé ? Pour les salariés du secteur privé, les systèmes de calcul des indexations sectorielles reprend son cours. Mais la fin du saut d’index ne signifie pas automatiquement fin des conséquences du saut d’index dans tous les secteurs. Chaque commission paritaire doit continuer à calculer son indexation selon ses propres formules d’indexation en utilisant comme référence l’indice-santé lissé. Celui-ci ne sera plus l’indice-santé lissé bloqué à 100,66 mais bien un nouvel indice-santé lissé qui aura été raboté de 2%. La fin du saut d’index s’étalera ainsi dans le temps pour les commissions paritaires du secteur privé. A noter que le système de calcul retenu pour effectuer le saut d’index fait que le saut d’index « réel » sera en réalité supérieur à 2%.

La consultation chez le généraliste à 0€ ?

Actuellement, une partie du prix d’un consultation est remboursée par l’assurance obligatoire mais le patient doit quand même s’acquitter de ce que l’on appelle le ticket modérateur. Certaines catégories d’assurés peuvent cependant bénéficier du tiers payant social. Ce sont: • les bénéficiaires de l’Intervention Majorée : BIM • les chômeurs de plus de 6 mois de chômage complet indemnisé (chef de famille et isolé) • les bénéficiaires du revenu garanti • les bénéficiaires d’allocations familiales majorées

• les personnes en situation de détresse occasionnelle • Les bénéficiaires atteints d’une affection chronique, sous certaines conditions *. Pour autant qu’ils aient souscrit au Dossier médical global (DMG) les bénéficiaires du statut OMNIO ne paient que 1 € la consultation. La mutualité socialiste Solidaris propose de rembourser l’intégralité d’une consultation médicale, y compris le ticket modérateur via son assurance complémentaire, à condition d’avoir ouvert un dossier médical global (DMG)

et de se rendre chez un médecin conventionné. La démarche fait grincer des dents. Les Mutualités chrétiennes craignent le risque de surconsommation, et la ministre de la Santé, Maggie De Block (Open Vld), n’y est pas favorable non plus. Selon elle le ticket modérateur revêt une fonction importante pour conscientiser les patients au coût de la santé. L’accessibilité aux soins de santé est -dit-elle – garantie par le maximum à facturer (MAF), le régime préférentiel (BIM) et le tiers payant obligatoire pour les patients bénéficiant d’une intervention majorée.


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SYNDICATS • N°09 • 13 MAI 2016

> EGALITE H/F

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Les femmes principales victimes de discriminations au travail L’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes constate que malgré des droits égaux et le fait qu’elles représentent la majorité de la population, les femmes sont toujours les principales victimes d’inégalités et de discriminations. Ce constat est particulièrement flagrant dans la sphère du travail. «Licenciée pendant son congé de maternité pour «restructuration» alors que la société continue à engager par ailleurs», «Refus d’en-

gagement car est recherchée une «personne libre de tout engagement familial» et que votre rôle de maman doit primer»», «Offre d’emploi de serveuse réceptionniste qui requiert deux conditions: être ouverte d’esprit et savoir mettre ses formes en valeur », «Différence de traitement dans la fixation des tarifs d’une société de déménagement suivant qu’une femme ou un homme en fasse la demande et se tienne à la disposition pour aider

les déménageurs professionnels »

sont autant d’exemples de plaintes reçues à l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, énumère son Directeur, Michel Pasteel.

Les chiffres

En 2015, 52% des signalements adressés à l’Institut ont été introduits par des femmes, tandis que 35% l’étaient par des hommes. Le nombre total de signalements a augmenté de 26,5% par rapport à 2014, et de 43,3% par rapport à 2013. Cependant le nombre de plaintes n’a augmenté que de façon limitée par rapport à 2014. Les différences entre le nombre de demandes d’informations et le nombre de plaintes s’explique, selon l’Institut par le fait que de nombreuses personnes préfèrent s’informer sur leurs droits sans pour autant passer le cap du dépôt de plainte lorsqu’elles sont victimes ou témoins de discriminations fondées sur le sexe. «Cer-

taines femmes nous interpellent pour savoir si un employeur a le droit de les questionner sur leur désir d’enfant lors d’un entretien d’embauche, ou de ne pas leur rendre leur fonction à leur retour de congé de maternité. Et, malgré la réponse négative de l’Institut, elles ne déposeront pas plainte», explique Michel Pasteel.»

L’emploi, un milieu où les inégalités se creusent Le domaine du «travail» reste

Nouveau site internet: http://igvm-iefh.belgium.be

le domaine dans lequel le plus grand nombre de notifications est constaté, et une augmentation de l’ordre de 18% est en outre observée par rapport à 2014. La plupart des signalements introduits en 2015 concernaient des discriminations relatives au contexte professionnel, et environ 6 sur 10 provenaient de femmes. Et comme les années précédentes, près de 4 cas sur 10 concernaient la discrimination liée à la grossesse. L’emploi est un domaine dans lequel les femmes subissent tout particulièrement des

discriminations, qui affectent leur quotidien, leur carrière et leur vie. «De nombreuses femmes sont

notamment victimes d’écart salarial, du plafond de verre, mais également de discriminations à l’embauche, et/ou relatives à leur grossesse et leur maternité.» explique Michel Pasteel.

Quelle est l’influence des stéréotypes ?

L’institut a observé une importante augmentation du nombre de notifications pour harcèlement sexuel et sexisme par rapport à l’année dernière. Le nombre de signalements portant sur le sexisme a augmenté de 28 % en 2015. Les notifications pour harcèlement sexuel ont quant à elles été multipliées par six en un an. L’entrée en vigueur de la loi pour lutter contre le sexisme en 2014 et l’intérêt des médias peuvent expliquer en grande partie ces chiffres. «Une autre hypothèse porte sur la

persistance des stéréotypes, solidement ancrés dans notre société, estime Michel Pasteel. Exemple: une plainte reçue concernait une

différence de traitement entre travailleurs féminins et masculins dans l’attribution des jours de congé de circonstance. Seule la travailleuse avait droit à un congé de circonstance lors de la naissance de ses petits-enfants et à condition que ce soit sa fille qui accouche. «En l’occurrence ici, ajoute M. Pasteel, nous sommes face à des stéréotypes sexistes qui, une fois n’est pas coutume, engendre une discrimination à l’encontre des hommes.»

Nouveau site internet

L’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes se pare d’un nouveau site internet, accessible désormais sur tous les formats (pc, tablette, gsm, etc.). L’adresse du site reste la même http://igvm-iefh. belgium.be/fr par contre, outre un design plus moderne et ergonomique, l’Institut a ajouté de nouvelles rubriques afin de mieux informer et répondre aux demandes des citoyennes et citoyens. On y trouve aussi un formulaire en ligne pour signaler les discriminations dont on peut être victime ou témoin.

Rédaction: Syndicats - 42 rue Haute, 1000 Bruxelles Nicolas Errante: rédacteur en chef Aurélie Vandecasteele: journaliste. E-Mail: syndicats@fgtb.be Secrétariat: Sabine Vincent - Tél.: 02/506.82.45 Service abonnements: 02/506.82.11

-

Tél.: 02/506.82.44 Tél.: 02/506.83.11


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ACTUALITÉS

SYNDICATS • N°09 • 13 MAI 2016

Allocataires d’insertion : Le bilan des exclusions, leur impact sur la Wallonie En cette année 2016, l’heure est venue de tirer le bilan des mesures ciblant les allocataires d’insertion. Depuis décembre 2011, la FGTB wallonne a multiplié les mises en garde et actions de protestation à ce sujet. Durant toutes ces années, les réactions de nos détracteurs sont passées du désintérêt au déni, avant de virer au mépris et aux accusations de mensonges. Aujourd’hui, il est temps de rétablir la vérité: nous aurions préféré avoir tort… mais nos prévisions étaient exactes ! Comme nous l’avons toujours dit, 2/3 des exclus sont des excluEs et la Wallonie est, de loin, la première région touchée. Mais il ne s’agit pas de s’arrêter à ce constat. Car, derrière la flagrante inégalité entre les régions du pays, se cache une autre disparité: celle entre communes riches et communes pauvres. Ce sont en effet les localités les plus défavorisées qui sont le plus concernées par ces exclusions… et qui doivent en supporter le poids le plus important via les coûts que cela entraîne pour leurs CPAS !

Ventilation des chômeurs indemnisés sur base d’un emploi salarié (moyenne 2015)

Ces constats désastreux n’ont pas empêché le gouvernement de Charles Michel d’aggraver la situation. Les restrictions d’accès aux allocations d’insertion touchent en effet entre 10.000 et 15.000 jeunes par an, dont une grande majorité en Wallonie. C’est donc en toute connaissance de cause que le MR a décidé de s’en prendre aux plus faibles, aux Wallonnes et Wallons, aux jeunes, aux femmes et aux communes les plus défavorisées !

Si un habitant sur 1.000 a été concerné directement par les exclusions dans les communes les plus riches, cela concerne près d’un habitant sur 100 des communes les plus pauvres !

Flandre

254.346

49,6%

Wallonie

184.485

36,0%

Bruxelles

73.579

14,4%

Belgique

512.410

Ventilation des allocataires d’insertion (moyenne 2015) Flandre

15.212

26,0%

Wallonie

35.331

60,4%

Bruxelles

7.945

13,6%

Belgique

58.488

C’est donc logiquement que la Wallonie est la plus durement touchée par les mesures ciblant les allocataires d’insertion et les chômeurs de longue durée. Pour rappel, la population belge est répartie selon les proportions suivantes : 57,5% en Flandre, 32% en Wallonie et 10,5% à Bruxelles. En matière de fin de droit des allocations d’insertion, la répartition est totalement disproportionnée : Flandre

5.073

17,4%

Wallonie

19.271

66,1%

Bruxelles

4.811

16,5%

Belgique

29.155

Derrière cette inégalité flagrante entre régions du pays se cachent encore d’énormes disparités entre sous-régions et communes. Ce sont en effet les communes les plus défavorisées qui connaissent le plus grand nombre d’exclus et, in fine, le plus de demandes de revenus d’intégration auprès de leur CPAS.

Parmi les communes les plus pauvres de Wallonie, relevons : Communes

PIB/hab

Exclus

% exclus/ pop

Augmentation RIS

FARCIENNES

20.717

86

0,76%

8,6%

COLFONTAINE

21.244

221

1,07%

52,2%

CHARLEROI

21.632

1.461

0,72%

18,4%

QUAREGNON

21.768

200

1,05%

44,5%

CHATELET

21.824

334

0,92%

30,3%

DISON

21.959

107

0,70%

15,1%

BOUSSU

21.962

217

1,09%

55,3%

SAINT-NICOLAS

21.984

158

0,66%

38,6%

SERAING

22.140

493

0,77%

26,6%

Les femmes sont les premières victimes de ces mesures et la Wallonie est, de loin, la première région touchée avec 2/3 des exclus.

HERSTAL

22.847

243

0,62%

16,0%

LIEGE

22.938

1.308

0,67%

15,6%

L’effet cumulé des exclusions et des non-admissions a entraîné une chute drastique du nombre d’allocataires d’insertion. En 2014, l’ONEM a indemnisé, en moyenne, près de 91.000 allocataires d’insertion, toutes régions confondues. En décembre 2015, ils n’étaient plus que 49.401 ! Espère-t-on nous faire croire que tous les disparus des statistiques ont trouvé un emploi ?

DOUR

23.036

153

0,91%

37,7%

VERVIERS

23.068

338

0,61%

12,6%

LA LOUVIERE

23.409

588

0,73%

19,4%

Nos prévisions étaient exactes Nous avions annoncé 50.000 exclusions sur deux ans, dont 30.000 sur l’année 2015. Les chiffres de l’ONEM nous donnent raison : 29.155 allocataires d’insertion exclus en 2015 ! D’ici la fin 2016, 15.000 à 20.000 exclusions supplémentaires sont à craindre. Grâce aux mises en garde de la FGTB wallonne et aux différentes mobilisations, le précédent gouvernement fédéral avait en effet introduit un certain nombre d’aménagements et de dérogations temporaires à la mesure (principalement sur base de périodes de travail et pour raisons médicales). Beaucoup d’entre elles arrivent petit à petit à échéance et celles basées sur des raisons médicales prendront fin le 31 décembre 2016.

A quoi ont servi ces tsunamis d’exclusions si ce n’est à appauvrir davantage toute une frange de la population, à faire baisser artificiellement les statistiques du chômage, à fragiliser une région et ses communes les plus pauvres, à précariser et flexibiliser encore un peu plus le marché du travail…

La Wallonie en première ligne, les communes les plus fragiles dans le viseur Pourquoi la Wallonie est-elle tout particulièrement touchée ? La région souffre d’un manque d’emplois et connaît un taux de chômage structurel relativement élevé. Ceci engendre 2 phénomènes : - une plus grande proportion d’allocataires d’insertion (demandeurs d’emploi indemnisés sur base de leurs études car n’ayant pas accumulé suffisamment de prestations de travail sur une période de référence pour être admis au bénéfice des allocations de chômage) ; - un chômage de longue durée plus important.

A titre de comparaison, voici les mêmes chiffres pour les communes les plus riches : Communes

PIB € / hab

Exclus

% exclus/ pop

Augmentation RIS

EGHEZEE

31.712

27

0,17%

16,7%

GEMBLOUX

31.716

47

0,19%

17,6%

WAVRE

31.798

66

0,20%

12,7%

GENAPPE

32.555

32

0,21%

-11,3%

BRAINEL’ALLEUD

33.171

48

0,12%

8,8%

Avant l’échéance de 2015 et face à l’afflux prévisible d’exclus dans les CPAS, de nombreux responsables communaux avaient tiré la sonnette d’alarme : la situation financière des CPAS et des communes, déjà précaire pour certains, allait vite devenir intenable !

Une compensation fédérale... largement insuffisante! En juillet dernier, le ministre MR en charge de l’Intégration sociale, Willy Borsus, annonçait que les CPAS recevraient une compensation financière de 27,8 millions €. Cette somme était censée couvrir l’octroi de 8.616 nouvelles demandes de RIS pour toute l’année 2015 et l’ensemble du territoire belge. Mieux, dans son communiqué, le ministre prétendait que cette compensation permettrait de combler le manque à gagner entraîné par l’ensemble des exclusions chômage. Les 262 CPAS wallons auraient ainsi obtenu 13,14 millions €. A l’époque, la Fédération des CPAS wallons avait dénoncé une compensation largement insuffisante. Selon la Fédération, le coût total des exclusions se chiffrait à 81,5 millions €, dont 21,5 millions € pour les fins de droit allocations d’insertion. Cette somme avait été calculée, en septembre 2015, sur base d’une prévision de 6.694 nouveaux RIS au niveau wallon. L’augmentation réelle étant de l’ordre de 9.743 nouveaux RIS (et seulement jusque octobre 2015), le coût net, pour les CPAS wallons, sera donc bien plus lourd : 90 millions €! Une facture à laquelle il faudrait encore ajouter les jeunes non admis aux allocations d’insertion en raison des restrictions d’accès décidées par le gouvernement Michel. Une addition totale que les 13,14 millions du Fédéral ne parviendront évidemment pas à éponger… Malgré ce constat et en toute connaissance de cause, le gouvernement de Charles Michel a décidé de poursuivre ces politiques d’exclusion. Il a en effet drastiquement restreint les conditions d’admissibilité aux allocations d’insertion : - les jeunes de moins de 21 ans doivent désormais avoir réussi - et non plus terminé - leurs études ; - l’âge maximum pour introduire une demande d’allocations a été abaissé de 30 à 25 ans ; vu la nécessité d’accomplir un stage d’insertion d’un an, il faut donc avoir terminé ses études avant l’âge de 24 ans ! Résultat? Chaque année, entre 10.000 et 15.000 jeunes - dont une majorité de Wallonnes et Wallons - qui auraient pu auparavant bénéficier des allocations d’insertion, se voient refuser ce droit. Rappelons que les conditions d’accès aux allocations de chômage complet sont particulièrement strictes en Belgique. Il faut en effet de plus longues périodes de travail sur de plus courtes périodes de référence que chez nos voisins. Ceci explique d’ailleurs pourquoi les femmes, plus confrontées que les hommes aux contrats à durée déterminée, à l’intérim, au temps partiel et à l’emploi précaire, sont surreprésentées parmi les allocataires d’insertion… et donc parmi les exclus! Les jeunes, qu’ils soient exclus ou non admis, sont eux aussi confrontés à une pénurie d’emplois, à la banalisation et la généralisation des emplois précaires, au temps partiel.


UNION BELGE DU TRANSPORT

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Des militants de l’UBT rencontrent Laurette Onkelinx et Meryame Kitir: “Faire primer la sécurité sur une flexibilité à outrance” Le président de l’UBT, Frank Moreels, dénonçait récemment dans une lettre ouverte le fait que le groupe des bagagistes de l’aéroport de Zaventem avait été stigmatisé à tort. Dans cette lettre ouverte, Frank Moreels récusait un certain nombre d’accusations polarisantes, injustifiées et scandaleuses formulées à un moment où des collègues de ces travailleurs avaient été victimes de ces lâches attentats, avaient risqué leur vie pour aider des passagers et avaient repris immédiatement le travail dans d’autres aéroports, pour assurer au maximum le trafic aérien.

P

d’autre part. Meryame et Laurette ont écouté attentivement les griefs et les suggestions des travailleurs pour améliorer la sécurité à l’aéroport. Les délégués de l’UBT ont déjà mis à plusieurs reprises les problèmes de sécurité à l’ordre du jour du CE ou du CPPT de leurs entreprises respectives. Mais pour l’UBT, le grand problème reste le screening déficient des nombreux travailleurs intérimaires. Alors que pour les travailleurs à contrat stable, une procédure extrêmement sévère doit être suivie par les autorités avant que les travailleurs reçoivent

our l’UBT, il est particulièrement important que les travailleurs de l’aéroport reçoivent tout le respect qu’ils méritent. Mais l’UBT tient aussi à garantir qu’ils puissent exercer leur métier très lourd (les bagagistes traitent jusqu’à 30 tonnes par personne par jour !) dans de bonnes conditions de sécurité. C’est pourquoi, l’UBT a réagi immédiatement en organisant une rencontre entre militants de Swissport et de Facilicom d’une part, et Laurette Onkelinkx, chef de groupe du PS à la Chambre et Meryame Kitir, chef du groupe du sp.a à la Chambre,

Chauffeurs de camion: la dernière des préoccupations de l’UPTR!

E

n 2006, les conditions médicales auxquelles les chauffeurs de camion doivent répondre ont été sérieusement renforcées. C’est pourquoi, une convention collective avait été conclue au sein de la Commission paritaire transport et logistique, convention qui prévoit un certain nombre de mesures : le chauffeur qui perd son certificat de sélection médicale se verra offrir un autre emploi par son employeur. Si cela n’est pas possible et que le chauffeur est donc licencié, une intervention financière allant jusqu’à 5.000 euros est prévue grâce à une intervention du Fond social Transport et Logistique. Jusqu’ici, cette CCT a été renouvelée chaque année… jusqu’ici, car aujourd’hui, l’UPTR refuse de prolonger la convention. Le problème concerne seulement une vingtaine de chauffeurs par an, âgés pour la plupart de 55 ans ou plus. Il est totalement inacceptable que l’UPTR refuse de prolonger cette convention. Il s’agit d’un camouflet infligé aux chauffeurs concernés qui se sont pourtant dévoués pendant des années pour le secteur et leur employeur. Lors de la dernière réunion de la commission paritaire, l’UPTR a même eu le toupet de proposer un marchandage: elle serait prête à prolonger la convention à condition que les organisations syndicales marquent leur accord avec une convention concernant les paiements en liquide. Paiements en liquide qui ont été strictement réglementés par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre l’argent sale. L’UBT a remis le point de la prolongation de la CCT à l’ordre du jour de la réunion de la commission paritaire du 19 mai. John Reynaert, adjoint au secrétaire fédéral: «Nous espérons que l’UPTR se rendra compte qu’elle ne manifeste aucun respect

pour les chauffeurs. Cette situation est totalement inacceptable. Par ailleurs, une chose est certaine : nous n’accepterons jamais de signer une CCT concernant les paiements en liquide.»

leur badge, la surveillance des intérimaires est absolument insuffisante. Pour l’UBT, la sécurité des voyageurs comme des membres du personnel doit primer sur les intérêts économiques des employeurs. Ainsi, jusqu’ici, on travaille avec un pool relativement restreint de travailleurs à contrat stable et en périodes de pointe, on fait appel à de très nombreux travailleurs temporaires. Le screening de ces derniers - qui reçoivent leur badge de l’agence intérimaire ! - laisse fort à désirer. Pour l’UBT, il faut un contrôle rigoureux et transparent de tous les travailleurs ainsi qu’une intervention dure en cas de risques. L’embauche de davantage de travailleurs à contrat stable constituerait déjà un pas dans la bonne direction, mais il est possible de faire plus.

Ainsi, Roger Collin (Swissport), Rafik Chaabane (Facilicom), Sandra Langenus (UBT Bruxelles) et Frank Moreels (Secrétaire fédéral de l’UBT – Transport routier et Logistique) plaident en faveur de la création d’une plate-forme de concertation générale couvrant toutes les parties de l’aéroport. Aujourd’hui, les remarques pertinentes formulées ne dépassent que très rarement les murs des entreprises individuelles. L’UBT tient à remercier explicitement Laurette Onkelinkx et Meryame Kitir de leur attention et des questions ciblées qu’elles ont posées et leur souhaite beaucoup du succès avec leur travail dans la commission d’enquête parlementaire. Entretemps, l’UBT se tient à la disposition pour apporter aide et conseil dans le but de défendre les intérêts du personnel de l’aéroport !

Le gouvernement fédéral prépare-t-il la destruction du secteur des taxis?

C

es dernières années, le secteur des taxis a lourdement souffert des activités d’Uber. Il y a eu d’abord UberPOP qui organisait des services de taxi illégaux. Après l’interdiction d’UberPOP (grâce notamment à la plainte déposée par l’UBT), on a lancé à Bruxelles un service de limousine, UberX, également au mépris des règles légales. Aujourd’hui, de sombres nuages s’amoncèlent à nouveau au-dessus du secteur des taxis : Alexander De Croo de l’Open-VLD, ministre responsable de l’Agenda numérique au sein du gouvernement fédéral, entend élaborer un régime fiscal particulier pour les chauffeurs travaillant pour Uber. L’emploi de plus de 6000 taximen salariés est gravement menacé !

de grâce pour le secteur des taxis qui risque de perdre plusieurs milliers d’emploi. Le raisonnement tordu du gouvernement ! Cette mesure qui vise à améliorer les recettes fiscales finira par creuser un trou encore plus grand dans le budget. Frank Moreels, secrétaire fédéral transport routier et logistique : “Voilà une mesure irréfléchie. Au lieu de rapporter de l’argent, cette mesure en coûtera encore plus à la suite de la perte des recettes fiscales et des cotisations sociales des chauffeurs de taxi qui se retrouveront sur le carreau. Sans parler des nombreuses entreprises de taxi qui risquent de faire faillite.”

Dans le cadre de ce qu’il appelle l’innovation au sein de l’économie collaborative, le gouvernement fédéral veut créer, sans concertation avec les interlocuteurs sociaux, un statut spécial pour les personnes qui offrent des services « occasionnels » via des plateformes en ligne, les travailleurs dits « ubérisés ». La plateforme la plus connue est sans conteste celle d’Uber. Ce statut spécial prévoit que les chauffeurs d’Uber seraient dispensés du paiement des cotisations ONSS, exonérés de l’impôt des sociétés ainsi que du paiement de la TVA. Le seul impôt qu’ils paieraient serait une retenue à la source. Le tarif de cet impôt doit encore être déterminé officiellement, mais dans les milieux gouvernementaux on parle d’une retenue à la source de 10% ! Et le gouvernement fixerait également une limite annuelle au revenu d’appoint gagné via les plateformes en ligne. Il espère ainsi récupérer 20 millions d’euros de recettes fiscales. Ce régime signifiera le coup

Le statut spécial réservé aux travailleurs ‘uberisés’ offre le champ libre aux multinationales - dont Uber - pour continuer à éluder toutes les obligations légales, fiscales et sociales. Uber n’a pas encore payé un cent à l’Etat belge et n’a nullement l’intention de le faire. De nombreuses entreprises suivront l’exemple d’Uber et recruteront en masse des travailleurs ‘ubérisés’ avec la promesse de l’argent facile. Mais une fois que ces travailleurs auront atteint le revenu plafonné annuel, ils seront largués et remplacés par d’autres travailleurs ‘occasionnels’. L’introduction d’un statut pour ces travailleurs ‘ubérisés’ débouchera sur une armée de sans emploi pour qui le travail occasionnel deviendra la norme. La conception que ce gouvernement des droites a de la flexibilisation du marché du travail devient de plus en plus claire : un marché du travail où l’économie dicte ses règles impitoyables au détriment des travailleurs.

Innovation ?

Condamnés à la mendicité à cause du travail occasionnel ?


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DOSSIER

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CAMPAGNE

La sécurité sociale n’est pas un jeu! M La FGTB lance une nouvelle campagne d’information sur la sécurité sociale. Cette campagne entend tordre le cou aux préjugés, rappeler l’origine de la sécurité sociale, sa raison d’être et la pertinence de son existence pour notre qualité de vie à toutes et tous, tout au long de notre vie. Depuis de trop nombreuses années, la sécurité sociale est l’objet d’attaques, de critiques, de rumeurs, de prétendus constats. Les cotisations sociales patronales empêcheraient les employeurs d’engager, les pensions seraient impayables, les soins de santé feraient l’objet de gaspillage, les personnes bénéficiant d’allocations de chômage seraient des profiteurs… Les auteurs de ces attaques n’ont pour seul objectif que de faire disparaître cette assurance sociale, solidaire, collective et obligatoire. Si de nombreuses études ont démontré son utilité pour lutter contre les inégalités, certains rêvent de la voir réduite à peau de chagrin au risque de plonger ainsi les citoyens dans l’incertitude face à d’éventuels coups du sort. Une pension plus élevée? Un an de soins de santé gratuits ? Pas de job pour le moment? Afin de toucher le plus grand nombre, l’approche de la FGTB sera ludique. Elle consiste, au travers d’affiches, de billets à gratter et de vidéos, à découvrir un site internet www.everybodywins.be permettant de gagner une pension plus élevée, un an de soins de santé gratuits, un revenu décent en cas de recherche d’un job… Passée la première surprise, le site vous fera découvrir ce qu’est réellement la sécurité sociale. Et les alternatives possibles pour la renforcer et la rendre plus efficace encore. Si l’approche est ludique, notre message se veut clair. Il ne faut pas laisser le hasard décider de notre sort ! Il faut défendre la sécurité sociale.

Quiz nde en a déjà entendu La sécurité sociale, tout le mo parler ! ent les détails et les avanMais connaissez-vous vraim -le en participant à notre tages de celle-ci ? Découvrez dywins.be/fr/quiz quiz ! > http://www.everybo

La sécurité sociale, au quotidien,

Les allocations familiales

Elever un enfant et lui permettre d’aller le plus loin possible dans les études coûte cher. Le petit coup de pouce des allocations familiales est bienvenu.

Le remboursement des soins de santé

Si je suis malade l’Assurance maladie couvre l’essentiel de mes frais de santé (honoraires du médecin, médicaments et frais d’hospitalisation)

Les indemnités en cas de maladie et d’invalidité

Si je suis malade et incapable de travailler après le mois de salaire garanti, je reçois de l’INAMI une indemnité de 60% de mon salaire brut plafonné.

Sociale, solidaire, collective et ob La sécurité sociale, c’est une assurance sociale, solidaire, collective et obligatoire. Ces caractéristiques sont le garant de son efficacité et assurent le bien-être de chacun d’entre nous.

SOCIALE! Elle est née d’un accord social entre travailleurs et employeurs qui ont décidé de mettre de côté une partie du salaire pour s’assurer contre de nombreux risques de la vie professionnelle, de santé ou sociaux. L’idée était qu’un travailleur en bonne santé et vivant dans de bonnes conditions de vie travaille mieux. Contre une cotisation modique, la sécurité sociale garantit à chacun d’entre nous un revenu de remplacement ou un complément de revenu si on perd son travail ou si l’on est forcé d’arrêter de travailler. Dans certains domaines comme les soins de santé, cette garantie s’étend même à des bénéficiaires n’ayant jamais cotisé. Chacun bénéficiant des mêmes prestations, quel que soit le montant de sa cotisation.

SOLIDAIRE! C’est une assurance solidaire parce que les travailleurs salariés participent tous à son financement. Les cotisations sont versées dans un pot commun, servant à venir en aide aux personnes qui en ont besoin. Du coup, les personnes actives et en bonne santé cotisent pour les personnes inactives (les chômeurs, les pensionnés, les malades…). Mais cette solidarité n’est pas seulement appliquée entre actifs et inactifs. Elle l’est également entre hauts et bas revenus. En effet, les cotisations représentent un pourcentage du salaire, peu importe la hauteur. Celui qui gagne plus, paie plus. Et il n’y a pas de plafond. Les revenus de remplacement sont, par contre, calculés sur base d’un revenu plafonné : celui qui gagne un très gros salaire aura un revenu de remplacement limité.

COLLECTIVE! Nous ne cotisons pas pour nous-même, mais bien pour la collectivité, en alimentant un pot commun. Il s’agit de cotisations collectives prélevées sur nos salaires, mais qui servent à assurer l’ensemble des travailleurs.


DOSSIER

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Mais on y gagne à tous les coups! c’est quoi ?

Les congés payés

J’ai besoin de vacances ! Grâce aux Vacances annuelles, à moi le soleil et la mer ! Et je suis même payé 2 fois.

Les aménagements du temps de travail

Je désire m’occuper de mon petit enfant ou de mon enfant gravement malade; je dois m’occuper d’un parent âgé dépendant: je peux interrompre ma carrière ou aménager mon temps de travail sans perdre mon emploi et avec une allocation compensatoire.

Les indemnités de chômage

Si je perds mon emploi, la sécurité sociale ne me laisse pas sans le sou. L’Office National de l’Emploi (ONEM) me verse des indemnités de chômage.

bligatoire La sécu en chiffres clés

Voici quelques chiffres relatifs à notre sécurité sociale. En 2013, le nombre de travailleurs (secteur privé et secteur public) assujettis à la sécurité sociale était de 3,5 millions. Les recettes et dépenses de la sécurité sociale en 2014 étaient de 71,1 milliards d’euros. Répartition des budgets de la sécu

OBLIGATOIRE! Les prélèvements des cotisations se font sur le revenu de chaque travailleur salarié. Chaque travailleur est donc assuré. Ni l’employeur, ni le travailleur n’ont le choix de s’affilier ou pas.

Un revenu assuré en cas d’accident du travail

Un accident du travail ou sur le chemin du travail est vite arrivé. Incapacité provisoire, convalescence ou revalidation, voire incapacité permanente : la sécu ne me laisse pas sans revenu. Idem si mon travail me rend malade.

La pension

J’ai travaillé toute ma vie. J’ai maintenant le droit de souffler. La sécu m’assure une pension - sans doute modeste - mais garantie « for life »...

La sécurité sociale en danger La sécurité sociale représente une part importante des dépenses globales de l’Etat. Et celui-ci a de plus en plus tendance à essayer de réduire les budgets pour faire face à ses difficultés budgétaires. Au fil des ans, il a réduit sa participation directe au financement de la sécurité sociale ou réduit directement certains budgets principalement dans le secteur des soins de santé, le secteur qui est le plus important. Résultat : les indemnités versées représentent une part de moins en moins grande du revenu qu’elles sont supposées remplacer. Cette part est ce que l’on appelle le taux de remplacement. Les vigoureuses campagnes menées pour rétablir la liaison des allocations sociales au coût de la vie (la «liaison au bien-être») ont permis d’améliorer un peu la situation. Mais depuis, les mesures prises en matière de chômage (dégressivité des allocations, limitations dans le temps des allocations d’insertion, saut d’index) ont contribué à détériorer la situation des allocataires sociaux en général et des chômeurs en particulier. En Belgique, le seuil (de risque) de pauvreté se situe pour un isolé à 1.085 par mois. 15% des Belges ont des revenus en-dessous de ce seuil. Pourtant, sans la sécurité sociale, ils seraient 27% !

Son financement

Comment finance-t-on la sécurité sociale ? Le financement de la sécurité sociale repose principalement sur trois sources : 1. Les cotisations sociales versées par les salariés (13,07% du salaire brut) et les cotisations sociales versées par les employeurs (actuellement de 30% mais ramenées à 25% à partir de 2018). Elles sont récoltées par l’ONSS (Office National de Sécurité Sociale des travailleurs salariés). Il s’agit de la source principale du financement de la sécurité sociale 2. Le financement direct par l’Etat, bien que celui-ci se soit réduit au fil du temps. 3. Le financement «alternatif», qui est venu en compensation de certaines dépenses extérieures aux missions de base de la sécu. Ce financement alternatif s’est ajouté comme source de financement. Il est, pour l’essentiel, prélevé sur les recettes de la TVA et des accises sur le tabac.

Il est essentiel de défendre notre sécurité sociale. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de notre campagne

www.everybodywins.be Car la sécurité sociale n’est pas un jeu, mais on y gagne à tous les coups!


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> CARTON ROUGE POUR LA FIFA

> POINT DE VUE

La coupe du Monde au Qatar repose sur l’esclavagisme

La coupe est pleine Des emplois, du pouvoir d’achat et une fiscalité juste. Ces trois points forment la clé qui nous sortira du pétrin. Trois points sur lesquels reposent aussi nos alternatives. C’est sur ces points que nous voulons être entendus. Les trois sont indispensables et indissociables. L’un ne va pas sans les autres. Plus d’emplois et des emplois de qualité. Ce qui signifie du travail soutenable et des contrats à part entière. Plus de pouvoir d’achat pour permettre à chacun de subvenir à ses besoins. Un pouvoir d’achat qui suit l’évolution du standard de vie et des prix. Y compris lorsque vous tombez sous une allocation ou lorsque vous êtes en pension. Avec des emplois et du pouvoir d’achat, vous relancez l’économie, c’est là qu’il faut investir. C’est d’une logique économique implacable. Mais pour cela, vous avez aussi besoin d’une fiscalité juste. Il faut ménager les revenus les plus faibles. Il est grand temps de toucher aux grosses fortunes, aux gros profits et aux paradis fiscaux. Cet argent est nécessaire pour investir dans notre économie, dans notre société, dans notre Etat providence. Avec l’ensemble du mouvement syndical, nous parlons au nom de plus de 3 millions de travailleurs. Dans une démocratie, cela doit être pris en compte. Mais nous sommes en prise avec un gouvernement de droite, néolibéral, qui ignore les syndicats et la concertation sociale et qui s’obstine dans une politique désastreuse. Il n’y a pas de nouveaux emplois. Au contraire, le taux d’emploi dans notre pays perd du terrain. Et les emplois mis en avant sont des emplois précaires, temporaires ou à temps partiel, rien que des flexi-jobs. C’est le seul résultat que les diminutions de cotisations et les cadeaux fiscaux aux entreprises arrivent à produire. Rien ne vient non plus en matière de fiscalité juste. Au contraire, les charges pour les citoyens ordinaires explosent tandis qu’on ne touche toujours pas au grand capital. Les entreprises ont même des perspectives de réduction d’impôts. Mais en attendant, le gouvernement n’atteint pas l’équilibre pour le budget de l’Etat. Il veut encore réaliser des milliards d’économies. Selon ce qui circule déjà, les travailleurs devront une fois de plus faire des efforts drastiques. Le ministre de l’emploi considère d’ailleurs que nous vivons au-dessus de nos moyens. Non seulement cette politique de droite est injuste, mais en plus, elle ne fonctionne pas. La coupe est pleine. Personne n’est prêt à travailler demain 45 heures par semaine pour soutenir une politique qui ne fonctionne pas. Personne ne croit que cela va créer le moindre emploi. Nous voulons sortir l’économie de l’impasse avec des emplois, du pouvoir d’achat et une fiscalité juste. Nous résistons fermement. Avec une manifestation nationale le 24 mai. Avec une grève générale le 24 juin. Aujourd’hui, c’est la seule réponse que nous puissions encore donner. Rejoignez-nous afin que nous soyons enfin entendus.

Robert Vertenueil Secrétaire général

Werner Van Heetvelde Président

Dans le cadre de notre action syndicale internationale, la Centrale Générale-FGTB travaille en étroite collaboration avec l’IBB, l’internationale des travailleurs du bâtiment et du bois. Tout comme nous, elle est active en Palestine et à Cuba. L’IBB mène aussi la campagne pour des conditions de travail décentes au Qatar, en vue de la Coupe du Monde de Football qui s’y déroulera en 2022 : Carton rouge pour la FIFA. Tos Añonuevo est un des secrétaires de l’IBB était de passage en Belgique. Nous lui avons demandé de faire le point sur cette campagne. Tos Añonuevo: au Qatar, les ouvriers qui travaillent à la construction des infrastructures qui accueilleront la coupe du monde en 2022 sont traités comme des esclaves. Ils viennent du Népal, de l’Inde, du Bangladesh et des Philippines. Avant même d’arriver au Qatar, ils sont exploités. Bon nombre d’entre eux ont quitté leur pays ou vendu leur maison pour payer les négriers qui les aident à obtenir un passeport. Une fois qu’ils sont au Qatar, ce passeport leur est confisqué. Ils sont ainsi complètement sans droit. Des logements insalubres, des salaires de misère, pas de protection contre les accidents du travail, de longues journées de travail sous une chaleur accablante, voilà leur triste sort. Le nombre de morts se compte à présent en centaines et pas uniquement en raison d’accidents. Ils sont nombreux à mourir de soi-disant mort naturelle en raison des conditions de vie inhumaines. Si rien ne change, on estime que près de 7.000 ouvriers seront morts avant que les vedettes grassement payées ne donnent le coup d’envoi de la coupe du monde en 2022.

Et pas de protestation?

Tos Añonuevo: Une coupe du monde est toujours une bonne occasion pour

exiger de meilleures conditions de travail. Lorsque la coupe du monde a été organisée en Afrique du Sud en 2010, les travailleurs sont partis 26 fois en grève. Et 27 fois au Brésil, en 2014. Et que voyons-nous aujourd’hui? Pas de grèves, pas d’actions au Qatar. Il n’y a tout simplement pas de syndicat, la moindre forme de protestation est étouffée dans l’œuf. D’où l’importance de mener des actions internationales, il n’y a pas d’autres moyens.

Vous pointez du doigt la fédération internationale du football, la FIFA. Pourquoi?

Tos Añonuevo: Parce que la FIFA ne fait pas ce qu’elle est censée faire. La FIFA a la force et l’influence pour faire bouger les choses. Au Brésil, elle a bien pu faire changer la loi pour permettre la consommation d’alcool pendant la coupe du monde. Pourquoi est-ce qu’aujourd’hui, elle n’utilise pas son autorité pour rendre la vie de milliers de pauvres malheureux plus supportable? Nous devons continuer à dénoncer cette attitude. Il est important que vous continuiez à faire pression sur la fédération belge de football. Cela se fait aussi. Très bientôt, votre centrale professionnelle rencontrera la fédération belge du football.

Tos Añonuevo sort le carton rouge pour la FIFA, en compagnie du secrétaire fédéral Rik Desmet et de Koen Vanbrabandt, coordinateur de nos projets de solidarité internationale.

La FIFA représente plusieurs pays, les syndicats nationaux doivent donc tirer la sonnette d’alarme et pousser la FIFA à changer de point de vue. Pour cela, nous comptons sur la coupe d’Europe qui approche. Tous nos syndicats européens reçoivent du matériel afin de sensibiliser l’opinion publique en juin. Nous comptons aussi sur votre aide. D’ailleurs, vous nous avez déjà beaucoup soutenu dans la campagne ‘Carton rouge pour la FIFA’. Entre-temps, avez-vous déjà obtenu quelque chose au Qatar? Tos Añonuevo: Nous ne pouvons pas y installer de syndicats, nous y allons donc par d’autres chemins. Nous organisons des ‘communities’, des communautés qui réunissent des travailleurs étrangers. Ils y vont avec leurs histoires et ils reçoivent de l’aide. Petit à petit, nous obtenons la collaboration de leurs ambassades, qui mettent la pression sur la autorités qataries. Notre présence sur les chantiers des entreprises multinationales est aussi très importante. Nous les incitons à amener les autorités qataries vers d’autres idées. Les grandes entreprises comme Besix, DEME et Vinci y sont certainement sensibles, mais elles restent prudentes. Donc, ne baissons pas les bras, nous devons continuer à mener notre campagne.

> SECTEUR DE LA CONSTRUCTION

Les travailleurs mis à l’honneur Vous travaillez dans le secteur de la construction et vous en êtes fier? Vous souhaitez montrer à vos pairs votre talent et peut-être même obtenir le titre de lauréat du travail? Ceci va vous intéresser ! La FGTB construction, en partenariat avec l’Institut Royal des Elites du Travail (IRET), la Confédération Construction, la Bouwunie, et les autres organisations syndicales, tient à célébrer officiellement les travailleurs qui s’investissent continuellement dans leur métier par le biais d’une procédure par laquelle les titres de Cadet, Lauréat ou Elite du Travail seront

accordés à des personnes méritantes au printemps 2017. Vous pouvez déposer votre inscription jusqu’au 30 juin 2016. Plus une minute à perdre donc. Pour recevoir une distinction, il faut bien entendu remplir certaines conditions. Celles-ci portent principalement sur l’âge et l’ancienneté. Votre syndicat vous informera.

Comment s’inscrire ?

Les formulaires d’inscription peuvent être retirés dans votre section syndicale, chez l’employeur ou directement sur le site www.iret-kiea.be. La date de clôture des inscriptions est fixée au 30 juin 2016

Les élections sociales sont en cours. Peut-être avez-vous déjà choisi dans votre entreprise vos nouveaux représentants des travailleurs. Peut-être le ferez dans les prochains jours. Dans tous les cas, merci d’accorder votre confiance à la FGTB. Merci de voter pour la liste 2. Plus que jamais.


SYNDICATS • N°09 • 13 MAI 2016

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> LA GAUCHE UNIT SES FORCES CONTRE LE DUMPING SOCIAL

Des solutions existent, mais rien ne bouge Aucune réponse forte ne vient face au fléau du dumping social. Il y a bien des déclarations ronronnantes, mais aucune mesure forte, ni de la part des institutions européennes, ni de la part de ce gouvernement de droite. Certains plans vont même dans la direction opposée. Il faut attaquer le taureau par les cornes. La Centrale Générale-FGTB et l’UBT, l’Union Belge du Transport, ont organisé avec le PS et le sp.a un colloque afin d’avancer des alternatives crédibles. Le colloque s’est tenu le 22 avril dernier et a rassemblé près de 300 participants. Des militants de la Centrale Générale-FGTB et de l’UBT, mais aussi ceux d’autres centrales, comme par exemple ceux des centrales du métal. Il est évident que le dumping social au sein de l’Union Européenne cause des dégâts dans de nombreux secteurs de notre économie. Des travailleurs étrangers qui sont utilisés chez nous en tant que main-d’œuvre bon marché, sans compter les nombreux abus causés par les entreprises frauduleuses, sont non seulement utilisés dans la construction, mais aussi dans le nettoyage, les services de gardiennage, les entreprises de métallurgie et d’alimentation. En ce qui concerne le transport, tout le monde voit sur nos routes et parkings l’ampleur du problème. Le transport international se prête particulièrement bien à toutes sortes de pratiques peu recommandables. Il s’agit très souvent de sociétés boîtes aux lettres et de faux-indépendants.

en plus et surtout, elle vient bien trop tard. Rien n’est fait pour attaquer les grandes différences au niveau de la sécurité sociale et pas un mot sur les faux-indépendants. Alors que les améliorations annoncées par la commissaire Thyssen n’apportent en réalité que très peu d’améliorations, d’autres projets européens sont eux aussi sur la table et ceux-là vont encore favoriser le dumping social. Comme par exemple la directive SUP, une réglementation qui rend la création d’entreprise unipersonnelle tellement facile qu’il n’y aura bientôt plus aucun frein à la création d’entreprises boîtes aux lettres fictives et donc frauduleuses. Et puis vient l’idée du passeport de services qui permettra aux entreprises de travailler partout en Europe, sans que le pays hôte ne puisse encore procéder au moindre contrôle. Il va sans dire que ces deux points ont été vivement rejetés lors du colloque.

Politique de droite faiblarde

Le dumping social ne doit pas uniquement être abordé au niveau européen. En Belgique aussi, des choses peuvent être entreprises. A l’initiative de la commune de Herstal dont le parlementaire européen PS Frédéric Daerden est bourgmestre, une charte communale sur les marchés publics est d’application. Les autorités locales s’engagent à ne travailler qu’avec des entrepreneurs qui offrent

Il est temps d’agir de manière ferme et résolue. C’est d’ailleurs pour cela que les centrales professionnelles et les partis socialistes ont uni leurs forces. La politique actuelle présente un déficit grave. En mars, la commissaire européenne Marianne Thyssen est venue avec une proposition d’amélioration de la législation européenne. Mais celle-ci n’apporte pas grand-chose

Les communes doivent donner l’exemple

Lors du colloque, Sébastien Dupanloup est revenu sur la situation inadmissible sur le chantier ‘Rive Gauche’. Il faut de toute urgence une approche plus ferme du dumping social.

des prix équitables, qui paient le salaire légal et qui respectent les conditions de travail. Selon cette charte, lors de l’adjudication d’un marché, le prix ne doit pas être le seul élément pris en compte. Les droits sociaux méritent eux aussi de l’attention ainsi que l’environnement. De plus en plus d’autorités locales adoptent cette charte. Détail croustillant à Anvers, nos militants syndicaux et le sp.a ont proposé que l’administration communale signe la charte, ce qui a été catégoriquement rejeté par la majorité de droite du bourgmestre Bart De Wever. D’ailleurs, le gouvernement fédéral va dans le même sens, avec un projet de loi sur les marchés publics qui n’attaque pas fermement le dumping social.

Soutenez la pétition pour un secteur du transport équitable

Pourtant, nous avons vraiment besoin d’une action ferme. C’est

ce qui est une fois de plus ressorti des nombreux témoignages des syndicalistes présents au colloque. Parmi eux, notre secrétaire syndical Sébastien Dupanloup qui a dénoncé la situation inadmissible du chantier ‘Rive Gauche’ à Charleroi. Depuis plusieurs mois, des ouvriers égyptiens n’étaient plus payés par le consortium italien Edile. Voilà qui illustre encore le besoin de contrôles strictes et qui prouve que les pratiques criminelles de sous-traitants obscurs doivent être sanctionnées. De nombreuses propositions qui vont dans ce sens ont déjà été formulées. John Reynaert de l’Union Belge du Transport est revenu sur les nombreuses actions que sa centrale professionnelle a déjà entreprises. Il a d’ailleurs lancé un appel afin de signer la pétition européenne pour un secteur du transport équitable. Dès qu’un millions de signatures auront été récoltées à travers l’Europe, la Commission Européenne sera obligée de prendre en considération les

propositions pour un secteur du transport équitable.

Des solutions crédibles existent

L’objectif final du colloque était d’arriver à formuler 10 mesures concrètes et efficaces à court et long terme. Le but est que cellesci poussent les autorités belges et européennes a enfin vraiment faire quelque chose contre le dumping social. Ces propositions communes seront très prochainement rendues publiques et nous y reviendrons plus longuement. Ce qui est important, c’est que les forces syndicales et politiques de gauche agissent ensemble contre une politique beaucoup trop laxiste et qu’elles fassent clairement savoir que des solutions crédibles existent.

Signez la pétition pour un secteur du transport équitable sur www. fairtransporteurope.eu.

> SECTEUR DU GARDIENNAGE

Une journée d’étude pour rester à la page Les médias sociaux, avec Facebook en tête, envahissent de plus en plus notre univers, tant professionnel que privé. Pour mieux comprendre ces outils et surtout les utiliser avec discernement, une journée d’étude était organisée en avril dernier pour les délégués du secteur du gardiennage. Cette journée comportait un deuxième volet consacré quant à lui à l’explication des dernières conventions collectives de travail (CCT).

La journée d’étude voulait répondre à des questions très concrètes comme quel est l’usage actuel, qu’est-il possible de faire avec ces outils et surtout, quelles sont les limites et les pièges à éviter ?

Fixer des balises

Les médias sociaux occupent une place de plus en plus importante

dans notre quotidien et cette journée d’étude a permis d’une part de guider les délégués du gardiennage dans leurs premiers pas sur les réseaux, d’autre part de fixer les balises pour garantir une meilleure utilisation. Dans le gardiennage, les agents sont souvent seuls sur des chantiers isolés. Il est souvent compliqué de voir des collègues.

Les médias sociaux apportent une solution à ce problème. Plusieurs groupes de délégués se sont d’ores et déjà attelés à la création d’un groupe spécifique et nul doute que nous serons très bientôt invités à faire la promotion de leur page Facebook syndicale.

Les conventions à la loupe

Plusieurs CCT sectorielles ont été conclues ces derniers mois dans le secteur du gardiennage et certaines impliquent des changements parfois fondamentaux en matière de durée du temps de travail, comme le travail en flexpool, la prime de rappel endéans les 48 heures ou encore l’introduction des chèques-repas dans le secteur et l’annualisation du temps de travail des employés opérationnels. Pour permettre à nos délégués de bien comprendre ces nouvelles CCT,

nous les avons toutes analysées afin que chaque délégué dispose de la bonne information et qu’ils puissent à leur tour transmettre les infos aux travailleurs. A présent, les appels, les rappels, les plannings

complets ou incomplets n’ont plus de secrets pour nos délégués.

Retrouvez toute l’info sur notre page www.accg.be, onglet ‘votre secteur’, gardiennage.


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MÉTAL

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> POINT DE VUE

Renforçons-nous ! Dans l’action… Nous sommes un contre-pouvoir. Nous sommes le dernier rempart qui tient, la tête haute, face à un gouvernement de tous les échecs. Face à la coalition des patrons et du pognon. Les pouvoirs nous cherchent. Leurs chiens de garde sont déchaînés.

P

lusieurs enquêtes, dont une financée par une boîte d’intérim, confirment la confiance « des gens », des travailleurs dans leur organisation syndicale. Surtout quand il s’agit de défendre la sécurité sociale. Et on dirait que ça dérange. Casser cette image positive des syndicats semble devenu une urgence médiatique. Les élections sociales qui se déroulent en cette mi-mai vont confirmer, c’est sûr, ce mandat donné par la classe ouvrière à l’organisation qui la représente. Prendre part au scrutin, là où c’est possible, est donc déjà un acte de résistance et une réponse à ce matraquage commandé. Ce ne sont pas les dernières feuilles de chou qui engraissent le lapin, dit-on. A la veille de ce scrutin social, il importe tout de même de rappeler la cohérence de la FGTB au niveau interpro-

fessionnel et celle de la MWB dans nos secteurs. Nous nous sommes battus sans relâche pour la liberté de négocier les salaires et contre le saut d’index. Nous avons pris nos responsabilités dans une concertation sociale qu’aujourd’hui, le gouvernement torpille.

Négocier quand c’est possible, se battre quand c’est nécessaire

Nous nous en tenons à notre fil rouge. Le plan d’actions défendu par la FGTB au sein du front commun est devenu une nécessité. Le ministre de l’Emploi et du Travail, ancien patron de l’Unizo, le CD&V Peeters, a décidé, pour tenter d’amadouer le gendarme budgétaire européen, de saborder sans préavis la semaine des 38 heures et de court-circuiter toute négociation sur la flexibilité. Un saut à l’élastique sans élastique. Agir, fort, est encore une néces-

sité parce que l’été sera meurtrier sur le plan social. La classe politique majoritaire attend que nous ayons le dos tourné sur les plages pour trouver les 3 milliards utiles pour équilibrer son budget 2017. Surtout que l’Europe semble peu goûter aux ajustements de 2016… Et le patron de la coalition, ci-devant mayeur d’Anvers, a déjà annoncé la couleur. Il faut aller chercher l’argent dans la sécu !

Les « syndicats papers » font pschitt…

L’annonce du plan du front commun a libéré les médias aux ordres et aux bottes. Au moment où les lanceurs d’alertes sont traînés en justice, seuls, des journalistes d’investigation enfilent, comme les perles d’un collier, des « scoops à deux balles » sur les syndicats, leur argent, leurs pouvoirs… Leurs trésors, leurs gestions, leurs secrets. Ce rase-mottes professionnel en dit long sur certains phantasmes journalistiques et ne fait pas illusion sur l’intention de discréditer les syndicats et de souiller leur réputation. Pourquoi maintenant ? Poser la question a déjà le goût d’une réponse. Alors que les scandales de la fraude fiscale organisée en système baissent le voile sur les publics servis aux petits oignons

par l’équipe De Wever-Michel, les «syndicats papers » font pschitt… Pour qui roule cette presse-là ? Quels intérêts et quels privilèges défend-t-elle ? A entendre certains éditorialistes, nos actions « prendraient en otage » … ceux que nous défendons. Elles ne serviraient à rien… Comme si ne rien faire était plus utile à faire bouger les lignes ? Ces discours de l’immobilisme sont ceux d’intérêts qui ne sont pas les nôtres. Cette presse a choisi son camp et ce n’est pas celui des travailleurs. En France, le pouvoir a passé la vitesse supérieure. Les médias embrayent. Les «forces de l’ordre» ont reçu des consignes pour permettre les dérapages de toutes les manifs contre la loi « El Komri – leur Peeters – et son monde ». Ce sont les syndicats de policiers qui le disent. Les discours dénigrants annoncent parfois la répression. Ici, la Justice belge est également en état d’alerte. Elle a fait convoquer une poignée de travailleurs accusés d’avoir occupé, en octobre, l’autoroute à Herstal. La liste des inculpations est vertigineuse : il y est notamment question d’homicide involontaire. Niveau 4 sur le plan social. Branle-le-bas de combat… Contre des travailleurs

qui défendent leurs droits ! Chaque mise en cause de notre efficacité, de notre utilité, de notre existence nous rend plus fort. Parce qu’elle met en lumière l’évidence d’une réalité : nous gênons! Pas ceux dont nous sommes la voix mais ceux qui ont choisi d’en faire les victimes de politiques «austéritaires», ceux qui servent les intérêts de l’argent, des puissants et des propriétaires d’entreprises. Nous sommes le contre-pouvoir. Et, dans l’action, nous nous renforçons ! Toujours !

Nico Cué Secrétaire général

Pour que ça bouge, votez rouge!

X

-Airservices est née en 2009 d’une joint-venture entre TNT Airways et Sabena Technics. Répartis sur deux sites à Liège et Zaventem - le jeu de mot est facile -, les travailleurs de l’entreprise sont des travailleurs de haut vol. Liège gère la maintenance de ligne et doit donc se montrer hyper-réactive. Zaventem s’occupe de la maintenance lourde avec des immobilisations d’appareils sur plusieurs semaines. Tous occupés à des tâches fondamentalement différentes et des rythmes qui le sont tout autant, les travailleurs d’X-Airservices sont hyper formés et qualifiés. Toni DEUGENIO, représentant la MWB-FGTB nous explique: «Moi, aujourd’hui, je suis employé. Et pourtant je suis tou-

jours affilié et je continue à militer sous les couleurs des Métallos. Et bon nombre d’employés font comme moi ». «Ce qui nous plaît chez les Métallos c’est la combinaison continue entre le travail de terrain et la présence sur des dossiers plus politiques, économiques ou sociétaux ».

En quelques années de militance au sein d’X-Airservices, nous avons réussi à obtenir : • que la convention collective de travail « ex-Sabena » prévoyant qu’au terme de 5 ans d’ancienneté, les travailleurs basculent sous statut employés, soit appliquée pour tous ; • qu’une enquête sur le bien-être au travail soit menée et qu’elle débouche sur une amélioration notable des conditions de travail (équipement, outillage); • que les négociations – mal parties – sur le règlement de travail soient suspendues et qu’on prenne le temps de les réinscrire à l’agenda sous un autre angle d’attaque ; • qu’on améliore la communication entre les travailleurs des 2 sites de maintenance et qu’on établisse un calendrier de réunions / visites de mois en mois. Nous nous efforçons au quotidien de rapporter les priorités des travailleurs dans toutes les réunions où nous siégeons. Nous gardons continuellement les yeux fixés à la fois sur

l’actualité au sein de l’entreprise mais sur l’actualité régionale, fédérale voire internationale. Nous tâchons d’apporter des réponses à toutes les questions, parfois en demandant un temps de réflexion ou de renseignement supplémentaire, nous ne faisons aucune distinction entre les travailleurs de Liège ou de Zaventem … Les actions menées par la FGTB au sein de X-Airservices en 2010, 2013 ou 2015 ont à chaque fois débouché sur des résultats concrets et des bonds qualitatifs significatifs en matière de carrière, pouvoir d’achat, sécurité ou tout autres avantages. Nous nous représentons au suffrage de nos collègues pour les 4 années à venir, avec pour objectifs : • de continuer notre travail portant sur l’évolution des carrières et la réécriture des grilles de classification de fonctions ; • de finaliser la rédaction d’un règlement clair couvrant les missions à l’étranger ; • de veiller, comme nous le faisons depuis 2010, à la défense des droits des travailleurs ; • d’être les porte-parole de chacun sans distinction de statut, de langue ou d’implantation. Notre message aux travailleurs est clair : vous connaissez nos valeurs fondées sur la solidarité et vous savez que nous aimons déboucher sur des avancées concrètes. Notre message à la direction l’est tout autant : avançons dans le respect réciproque avec comme fil conducteur le droit du travail et l’application de sa législation.

Pour la délégation MWB-FGTB Toni DEUGENIO


ALIMENTATION - HORECA - SERVICES

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L’aide à domicile : plus que jamais un enjeu de société via l’assurance autonomie en Wallonie

A

ux lendemains des élections régionales de mai 2014, le futur Gouvernement wallon jetait les bases de l’assurance autonomie en Wallonie. La Déclaration de Politique Régionale (DPR) du Gouvernement wallon consacre, en effet, un chapitre entier à ce futur mécanisme de solidarité : « Le transfert de l’allocation pour

l’aide aux personnes âgées (APA) constitue une occasion de mettre sur pied une véritable couverture autonomie au profit de tous les aînés de Wallonie. Pour l’avenir, le Gouvernement souhaite privilégier des réponses concrètes aux situations de dépendance, à domicile comme en institution, par des interventions en fonction des besoins et des prestations, plutôt qu’une logique de supplément de revenu. Progressivement, cette couverture autonomie devra bénéficier à tous les Wallons, avec une attention par-

ticulière pour ceux qui en ont le plus besoin. »

Depuis lors, le dossier a évolué et les contours de l’assurance autonomie ont désormais été précisés par le Ministre de l’Action Sociale, Maxime Prévot : l’objectif est d’accompagner la dépendance qu’elle soit due à l’âge, au handicap ou à la maladie. Cette assurance donnera droit à des services à domicile agréés et de qualité tels que des services d’aides et de maintien à domicile, des gardes à domicile ainsi que des aménagements de l’habitation. Comme l’octroi de cette assurance devra être conditionné à l’utilisation de services existants plutôt que l’attribution d’une intervention financière à usage libre (comme cela se fait en Flandre avec la « zorgverzekering »), la future assurance autonomie constituera donc un tournant important pour le secteur de l’aide à domicile. On assistera à

un développement important de l’offre de services (aides familiales, aides ménagères sociales, gardes à domicile). Ce dispositif prendra la forme d’une assurance obligatoire et solidaire via la perception d’une cotisation obligatoire (les mutualités étant l’acteur principal de ce dispositif par la collecte des cotisations). Cette logique assurantielle garantit une couverture pour tous les Wallons. Le 1er janvier 2017 était le timing initial de la mise en œuvre de cette mesure. On s’oriente plus vraisemblablement vers le 1er juillet 2017 car des questions sont encore en suspens actuellement : par exemple, comment remplacer l’APA (aide aux personnes âgées) en une seule fois par l’assurance autonomie ? Le fait qu’aucun moyen législatif existant pour le moment ne peut permettre le caractère obligatoire du paiement de la cotisation

constitue également un problème à régler dans les prochains mois. De plus, des experts doivent encore se pencher sur la création d’une échelle d’évaluation de la perte d’autonomie. La FGTB HORVAL a été associée dès le départ aux premières phases de discussions au Cabinet en charge de la mise en place de l’assurance autonomie. La FGTB HORVAL suit le dossier de très près et sera vigilante sur tous les aspects de la mise en œuvre. L’introduction d’une cotisation obligatoire ne doit en aucun cas entrainer un glissement vers un désengagement ou une diminution des moyens publics affectés aux politiques d’aides aux familles et aux personnes âgées. Dans ce cadre, l’évolution de la qualité de l’emploi et de la formation aux métiers de l’aide à domicile seront des dossiers qui seront prioritaires pour la FGTB HORVAL. L’assurance autonomie peut entraî-

L’internationale du premier mai Côte d’Ivoire

ner la création de plusieurs milliers d’emplois supplémentaires dans le secteur. Une collaboration accrue avec le secteur des titres-services doit pouvoir être possible : les aides ménagères titres-services pourraient y voir l’opportunité de faire évoluer leur carrière. Ce dernier point doit encore être discuté entre responsables sectorielles. Une opportunité ou une impossibilité … Par ailleurs, pas question pour la FGTB HORVAL de faire de la future assurance autonomie un monstre administratif : les mutualités qui percevront les cotisations ainsi que l’AViQ (Agence pour une Vie de Qualité – l’agence wallonne de la santé, de la protection sociale, du handicap et des familles) qui sera à la manœuvre dans ce dossier devront s’orienter vers un système simple mais surtout efficace tant pour les bénéficiaires que les prestataires.

Malawi

Tunisie Cuba

Bolivie

Belgique


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EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

SYNDICATS • N°09 • 13 MAI 2016

> POINT DE VUE

La résistance se poursuit Les élections sociales battent leur plein. Au moment d’écrire cet édito, il est encore trop tôt pour déjà analyser des résultats, certainement globalement. Nous sommes convaincus que nos candidats enregistreront de bons résultats. Avec nos 15.000 candidats qui occupent 25.000 places sur les listes pour le conseil d’entreprise et le comité pour la prévention et la protection, nous sommes en tout cas bien partis. L’augmentation du nombre de candidats de 7% par rapport à 2012 nous rend quoi qu’il en soit confiants.

Les travailleurs à temps partiel ont droit à un travail de qualité

Entre-temps, la résistance contre la politique du gouvernement Michel se poursuit. Le 23 mai, le SETCa mènera une action avec les camarades de la Centrale Générale contre le projet de loi du ministre de l’Emploi, qui veut assouplir le travail à temps partiel. L’obligation de ne communiquer les horaires que la veille ferait des travailleurs à temps partiel les champions de la flexibilité. Ce n’est certainement pas un tel titre que ces travailleurs – surtout des femmes – méritent. Les travailleurs à temps partiel, qui n’ont généralement d’autre choix que de travailler à temps partiel, ont aussi droit à un travail de qualité et à une qualité de vie leur permettant d’organiser encore correctement leur vie privée. Cela devient impossible si vous savez seulement la veille quand et combien de temps vous travaillerez le lendemain. Tout être sensé en est conscient. Nous le ferons dès lors comprendre clairement au ministre Peeters le 23 mai. Avec un message clair, nous lui ouvrirons les yeux à la réalité de nos travailleurs à temps partiel.

24 mai : manifestation à Bruxelles

Le 24 mai, nous manifesterons en masse à Bruxelles contre la politique injuste du gouvernement Michel, qui ménage les nantis et les riches, tandis que monsieur et madame Tout-le-Monde doivent combler les trous budgétaires. Pour une organisation du travail où les travailleurs sont traités décemment et ne sont pas les marionnettes de l’employeur, car c’est précisément ce qui attend les travailleurs si les propositions du ministre Peeters sur l’annualisation du temps de travail sont votées au Parlement. C’est également la raison pour laquelle des actions de grève sont annoncées le 24 juin, avant qu’ait lieu le vote sur les modifications de loi au Parlement.

Non à un semblant de concertation !

Le Gouvernement ne nous laisse d’autre choix que d’exprimer notre résistance de la sorte. Nous ne nous laissons pas jeter de la poudre aux yeux non plus avec le semblant de concertation que nous proposent le Gouvernement et les employeurs. Le ministre de l’Emploi a indiqué clairement que la décision de fixer le temps de travail sur base annuelle est prise et que la concertation n’est plus possible que sur un certain nombre de modalités annexes. Nous demandons ni plus ni moins que la manière d’organiser le temps de travail puisse encore être fixée dans des conventions collectives de travail dans les secteurs et/ou les entreprises, comme c’était le cas auparavant. Nous ne voulons pas que l’employeur puisse décider unilatéralement quand et combien de temps un travailleur prestera par jour et par semaine. Que l’on ne nous fasse pas croire que le travailleur pourrait se concerter lui-même à ce sujet avec son employeur. Si les conditions pour prester davantage d’heures ne peuvent plus être fixées dans des CCT, l’employeur déterminera lui-même quand et combien de temps ses collaborateurs travailleront.

Continuons la lutte…

Toutes sortes de scénarios catastrophes refont surface dans les médias à propos des budgets 2017-2018. Le nombre de milliards nécessaires pour atteindre les objectifs budgétaires de l’Union européenne seront décidés pendant l’été et mis en œuvre à l’automne. Ici aussi, nous devrons poursuivre la lutte en faveur d’une politique juste, s’attelant enfin aux nantis. Nous rappellerons clairement ce message à partir de septembre avec de nouvelles actions : manifestation le 29 septembre et grève générale le 7 octobre. Ici aussi, le timing de ces actions n’est pas choisi au hasard : avant le vote de la loi budgétaire au Parlement et pour le deuxième anniversaire du gouvernement Michel. Camarades, une chose est claire : la résistance se poursuivra aussi longtemps que ce gouvernement maintiendra sa politique allant à l’encontre des intérêts des travailleurs, des allocataires sociaux, des malades et des pensionnés.

Myriam Delmée, Vice-Présidente du SETCa

Erwin De Deyn, Président du SETCa

Mai : début de la fin pour le saut d’index Le coût de la vie a sérieusement augmenté, la faute à toutes sortes de décisions gouvernementales. Il suffit de penser aux taxes et aux nombreuses augmentations de factures, comme l’augmentation de la TVA sur l’électricité. Tout ceci a fait fortement grimper les prix ces derniers mois. Il en résulte que le « saut d’index » cesse de produire ses effets dans certains secteurs et cède de nouveau la place à des indexations. Bonne nouvelle, mais ne vous réjouissez pas trop vite : l’indexation de 2% que vous avez entre-temps perdue l’est à jamais, et vous traînerez cette perte tout au long de votre carrière. En mai, les salaires des commissions paritaires 130, 210, 216, 224, 308, 309, 310, 311 et 314 seront indexés :

CP 130 Commission paritaire de l'imprimerie, des arts graphiques et des journaux 2% CP 210 Commission paritaire pour les employés de la sidérurgie 2% CP 216 Commission paritaire pour les employés occupés chez les notaires 0,07% (attention, sans le blocage de l’index, l’indexation s’élèverait à 0,70%) CP 224 Commission paritaire pour les employés des métaux non-ferreux 0,27% (attention, sans le blocage de l’index, l’indexation s’élèverait à 2,13%) CP 308 Commission paritaire pour les sociétés de prêts hypothécaires, d'épargne et de capitalisation 0,27% (attention, sans le blocage de l’index, l’indexation s’élèverait à 0,61%) CP 309 Commission paritaire pour les sociétés de bourse 0,2682% (attention, sans le blocage de l’index, l’indexation s’élèverait à 0,6056%) CP 310 Commission paritaire pour les banques 0,27% (attention, sans le blocage de l’index, l’indexation s’élèverait à 0,61%) CP 311 Commission paritaire des grandes entreprises de vente au détail 2% CP 314 Commission paritaire de la coiffure et des soins de beauté 2% Plus d’informations à propos des indexations sur www.setca.org/index

La réforme du 2e pilier de pension, le SETCa fait le Focus Pour le SETCa, le renforcement des pensions légales est notre priorité. Mais il faut aussi défendre au mieux les droits des employés et des cadres disposant d’une pension complémentaire. En effet, pour nombre d’entre eux, les pensions complémentaires constituent un «mal nécessaire ». Comme les pensions légales sont plutôt maigres, un capital de pension supplémentaire est nécessaire pour maintenir son niveau de vie.

La discussion à propos de la réforme des pensions complémentaires constituait un dossier politico-syndical important pour notre syndicat. De nombreuses modifications de loi sont entrées en vigueur le 1er janvier 2016. Les rendements nominaux minimums (3,25% et 3,75%) ont été remplacés par un taux flottant, qui évolue en fonction du rendement réel des obligations d’État. L’âge de rachat minimum a par ailleurs été relevé. Jusqu’il y a peu, un capital de pension pouvait parfois être pris à l’âge de 60 ans. Désormais, cette possibilité est liée aux conditions pour la pension anticipée. Les modifications de loi ont vu le jour à la demande des assureurs et des employeurs, soutenus dans leur démarche par le gouvernement Michel. Le SETCa et la FGTB sont toutefois parvenus à obtenir d’importants ajustements : il ne s’agit aucunement un accord idéal, mais nous avons choisi consciemment de garder le dossier dans les mains des interlocuteurs sociaux. Si le Gouvernement avait décidé, ces ajustements auraient été impensables. Le nouveau Focus «Le 2e pilier des pensions réformé» esquisse l’ABC du deuxième pilier des pensions en Belgique. On y retrace les différentes étapes qu’un travailleur parcourt lorsqu’il a droit à une pension complémentaire dans son entreprise ou son secteur. Nous attirons également votre attention sur les récentes modifications de loi. Téléchargez dès à présent le Focus sur My.SETCa.org, onglet Publications. Vous pouvez également en recevoir un exemplaire auprès de votre section régionale SETCa !


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ACTUALITÉS

SYNDICATS • N°09 • 13 MAI 2016

> ÉDITO

«On n’est pas des élastiques» L e 24 mai prochain, nous organisons en front commun syndical une manifestation nationale à Bruxelles sous le slogan : « Pas touche aux 38h maximum ! On n’est pas des élastiques ». Allusion aux mesures de flexibilité du travail qui sont sur la table du gouvernement Michel. Le ministre Peeters qui a repris sa casquette de dirigeant d’un syndicat patronal a en effet entrepris d’étirer la montre à la façon de Salvator Dali pour allonger le temps de travail, et de tirer encore plus fort sur l’élastique de la flexibilité, sans se soucier du risque de casser les travailleurs qui y sont soumis.

40, 45, 47,5 heures/semaine?

Si on laisse faire Kris Peeters, le ministre de l’Emploi et de « feue » la Concertation sociale, on peut dire adieu à la semaine des 38 heures. Parmi ses nombreuses propositions de flexibilisation du travail, figure en effet l’annualisation du temps de travail avec la possibilité d’étendre d’office et pour tous le nombre possible d’heures supplémentaires à 143 heures avant de pouvoir récupérer. Un quota auquel s’ajouteraient 100 heures exigibles sans motivation, sans concertation et éventuellement sans récupération. Même si au final ces heures seraient payées ou mises en compte sur un fumeux « compte épargne carrière ». Concrètement cela signifie que l’horaire moyen de travail va passer de 38 à 40 heures par semaine dans le meilleur des cas, voire 45 et plus si on y ajoute les heures sup’ possibles au-delà des 143 h en fonction des conventions sectorielles particulières.

Les 100 heures de plus, dit le ministre, seront négociées d’égal à égal entre le travailleur et son patron… Sauf qu’ils ne sont pas à armes égales. Il est clair que dans ce cas de figure, le travailleur seul face à son employeur aura toutes les peines du monde à refuser sans se mettre en danger les heures sup’ que lui demande son patron quand ça l’arrange. Comme il aura toutes les peines du monde à récupérer ses heures quand ça l’arrange, lui. Il devra donc soit se les faire payer – cas le plus probable pour compenser un pouvoir d’achat en berne – soit les stocker pour en bénéficier plus tard.

1 – 0 pour les patrons

Dans un cas comme dans l’autre on se retrouve dans un scénario de citron pressé, bien loin de la notion de « travail faisable » ou de prévention de la santé au travail tout au long de la carrière prônée par l’Agence européenne pour la santé au travail puisque grâce à ce gouvernement il va falloir aussi travailler jusqu’à 67 ans avant de souffler. On est loin aussi de la conciliation entre travail et vie privée alors que les couples avec enfants ou parents âgés, galèrent déjà et doivent jongler avec leur emploi du temps pour faire face à leurs obligations familiales. Il est vrai que plus d’un million de travailleurs sont déjà soumis à des régimes d’heures supplémentaires, mais leurs représentants syndicaux les ont négociés en tenant compte des exigences de leur secteur ou entreprise – preuve de leur

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sens des responsabilités et des vertus de la concertation quand elle fonctionne – et ils ont obtenu des contreparties. Dans le cas Peeters, il n’y a pas de gagnant-gagnant mais 1 - 0 pour les patrons. C’està-dire un goal de plus pour les patrons. Car toutes les autres mesures prises ou décidées par le gouvernement en matière de chômage, de prépension, de pension, de politique salariale, de crédit-temps, etc. reprennent in extenso le cahier de revendications des employeurs, toutes les autres projets du ministre sont taillées sur mesure pour le banc patronal. Toutes vont dans le sens d’un recul de la protection sociale, d’un allongement du temps de travail, par jour, par semaine, par an et sur toute la carrière. Plus que jamais, ce gouvernement prouve qu’il est celui des patrons et des riches, chouchoutant les premiers et épargnant les second des rigueurs du Fisc.

notre comité fédéral du 17 mai. Sous réserve de son approbation, d’autres actions, dont des journées de grève auront lieu en juin et octobre. L’ampleur des attaques et la multiplication des provocations contre les travailleurs nous obligent en tant que syndicat qui se respecte et défend les intérêts de ses affiliés à ne plus rien laisser passer. En attendant, nous refusons de participer à toute concertation tant qu’elle n’est qu’un simulacre où tout est décidé par avance. Nous ne discuterons, ni au sein du Groupe des Dix, ni au Conseil national du travail ou au Conseil central de l’Economie ou dans quelque comité paritaire que ce soit, des projets de ce gouvernement tant que sa concertation consiste à décider unilatéralement de mesures et de lois qui vont toutes contre les intérêts et donc contre l’avis des travailleurs.

Toutes vont à contre-sens du bon sens économique. Les heures supplémentaires représentent déjà plusieurs centaines de milliers d’emplois à temps plein. Les doubler ou les tripler ne pourra que multiplier le nombre de chômeurs alors qu’une réduction collective du temps de travail sans perte de salaire pourrait au contraire réduire considérablement le chômage et les contrats précaires et rebooster l’économie.

Un plan d’action jusqu’à la rentrée parlementaire

Cette mobilisation du 24 mai n’est que le prélude d’actions plus fortes que décidera

Rudy De Leeuw Président

Marc Goblet Secrétaire général


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RÉGIONS

SYNDICATS • N°09 • 13 MAI 2016

CENTRE

> FGTB RÉGIONALE DU CENTRE

Permanences Fiscales 2016 - Déclaration d’impôts des revenus 2015 le mercredi le jeudi le lundi le mercredi le jeudi le vendredi le lundi le lundi le mardi le mercredi le mercredi le mercredi le jeudi le jeudi le jeudi le vendredi le lundi le mercredi le jeudi le lundi le mercredi

1-juin 2-juin 6-juin 8-juin 9-juin 10-juin 13-juin 13-juin 14-juin 15-juin 15-juin 15-juin 16-juin 16-juin 16-juin 17-juin 20-juin 22-juin 23-juin 27-juin 29-juin

de 9h00 à 11h30 de 9h00 à 11h30 de 9h00 à 11h30 de 9h00 à 11h30 de 9h00 à 11h30 de 9h00 à 12h00 de 9h00 à 11h30 de 9h30 à 12h00 de 9h00 à 12h00 de 9h00 à 11h30 de 10h00 à 11h45 de 13h30 à 16h00 de 9h00 à 11h30 de 9h00 à 12h00 de 14h00 à 15h30 de 9h00 à 12h00 de 9h00 à 11h30 de 9h00 à 11h30 de 9h00 à 11h30 de 9h00 à 11h30 de 9h00 à 11h30

La Louvière - FGTB CGSP, 7 rue du Temple à 7100 La Louvière Jolimont - Maison Syndicale FGTB, rue Aubry 23 à 7100 Haine-St-Paul Jolimont - Maison Syndicale FGTB, rue Aubry 23 à 7100 Haine-St-Paul La Louvière - FGTB CGSP, 7 rue du Temple à 7100 La Louvière Jolimont - Maison Syndicale FGTB, rue Aubry 23 à 7100 Haine-St-Paul Binche - FGTB bureau chômage, 16 rue Gilles Binchois à 7130 Binche Jolimont - Maison Syndicale FGTB, rue Aubry 23 à 7100 Haine-St-Paul Soignies - FGTB bureau chômage, 12 rue des Tanneurs à 7060 Soignies Bracquegnies - FGTB bureau chômage, 27/1 rue J. Wauters (7110) La Louvière - FGTB CGSP, 7 rue du Temple à 7100 La Louvière Enghien - FGTB bureau chômage, 76 rue de Bruxelles (7850) Chapelle - FGTB bureau chômage, 28 rue Solvay (7160) Jolimont - Maison Syndicale FGTB, rue Aubry 23 à 7100 Haine-St-Paul Binche - FGTB bureau chômage, 16 rue Gilles Binchois à 7130 Binche Braine-le-comte - FGTB bureau chômage, 3 Grand Place (7090) La Louvière - FGTB SETCa, 15 place Communale à 7100 La Louvière Jolimont - Maison Syndicale FGTB, rue Aubry 23 à 7100 Haine-St-Paul La Louvière - FGTB CGSP, 7 rue du Temple à 7100 La Louvière Jolimont - Maison Syndicale FGTB, rue Aubry 23 à 7100 Haine-St-Paul Jolimont - Maison Syndicale FGTB, rue Aubry 23 à 7100 Haine-St-Paul La Louvière - FGTB CGSP, 7 rue du Temple à 7100 La Louvière

Munissez-vous des documents suivants :

- les cartes d’identités du mari et de l’épouse, ainsi que les codes PIN respectifs - le dernier calcul d’impôts - toutes les fiches de rémunérations, maladie, allocations de chômage, pensions, rentes … - les fiches des congés payés - pour les chômeurs complets et prépensionnés, l’attestation des cotisations syndicales payées - les attestations relatives aux emprunts hypothécaires, assurances vie, épargne pension, ALE, libéralités … - la preuve de paiement des pensions alimentaires - tout autre document probant donnant droit à des réductions d’impôts - composition de ménage, handicap + 66%

MONS

CHARLEROI

> PERMANENCES FISCALES

EXERCICE 2016 – REVENUS 2015

LA FGTB RÉGIONALE DE MONS-BORINAGE VOUS PROPOSE SON AIDE POUR REMPLIR VOTRE OÙ ?

QUAND ?

à la FGTB Mons-Borinage Service Comptabilité rue Lamir 18-20 - 7000 Mons

les jeudis 2, 9 et 23 juin 2016 de 08H00 à 12H00 et de 13H00 à 16H00

à la Centrale des Métallos (MWB) Rue H. Degorge 108 7301 Hornu

Les mardis 24 et 31 mai 2016 et 14 juin de 08H00 à 12H00 et de 13H00 à 16H00

Afin de remplir correctement votre déclaration, il est indispensable que vous soyez muni(e) des documents ci-dessous : • La déclaration à compléter, • La note de calcul de l’exercice précédent (dernier extrait de rôle IPP), • Les relevés des salaires, indemnités, allocations de chômage, maladie, pensions, … perçus en 2015, attestation relative aux congés payés, • Les attestations de prêt et/ou assurances-vie délivrées par l’organisme prêteur et/ou assureur, • L’avertissement extrait de rôle pour les revenus immobiliers (habitations ou terrains), • L’attestation de frais de garde d’enfants (0 à 12 ans). INTÉRESSÉ(E) ? CONTACTEZ-NOUS AU 065/32.38.44 OU 065/32.38.41

WALLONIE PI

Nouvelles permanences de la FGTB Horval Wallonie Picarde !!! À partir du 11/04/2016, la FGTB-Horval Wallonie Picarde tiendra de nouvelles permanences : - Tous les lundis de chaque mois de 9h à 12h à Comines Rue du Chemin de Fer, 1 – 7780 Comines - Tous les 1er mardi de chaque mois de 9h à 12h au Bizet. Rue du Centenaire, 13 – 7783 Le Bizet Vous souhaitez plus d’informations? Contactez-nous au 056/853.333 ou au 069/890.830

EXPOSITION DE CARICATURES du 20 mai au 3 juin 2016

ENTRÉE LIBRE • VERNISSAGE LE 20 MAI À 19H30

Action Laïque de Thudinie asbl Quartier du Beffroi 2 - 6530 Thuin

Créé en 2010, Le Poiscaille est un journal satirique liégeois libre, autofinancé et indépendant. Il est alimenté par une trentaine de journalistes, chroniqueurs et étudiants en journalisme issus de l’ULg et de la HEPL. Il sert également de lieu d’expression à plusieurs dessinateurs, caricaturistes et bédéistes.

Infos : 071 58 96 16 - laurent.bredun@vie-esem.be Un événement organisé par

Avec la participation de


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SYNDICATS • N°09 • 13 MAI 2016

LIÈGE - HUY - WAREMME

RÉFORMES PERMANENCE DU CHÔMAGE SOCIALE Exclusivité Amplitours

Vous désirez des informations, être accompagné ou défendu ?

CIRCUIT EN SLOVÉNIE

La FGTB Liège-Huy-Waremme propose une permanence sociale : › Information sur les dispositions légales › Orientation vers nos experts chômage et juridique › Réorientation vers les partenaires associatifs locaux et les services d’aide… › Conseil et accompagnement dans les démarches individuelles › Information sur vos droits et défense collective (santé, logement, énergie…)

8 jouurss / 7 nuuits • Du 04 au 11/09/2016 AU PROG GRAM MME :

Sans rendez-vous : mardi et jeudi de 09h00 à 12h00 (s’adresser à l’accueil). Sur rendez-vous : lundi après-midi. Et possibilité de rendez-vous à Huy.

Place Saint-Paul 9/11 4000 LIEGE 04/221 95 11

E.R. : JF RAMQUET - Place St-Paul 9/11 - 4000 Liège

Horaires de la permanence sociale

1095 € 16 PRIX

• LJUBLJANA • POSTOJNA • RÉGION DES VINS DE VIPAVA • SECOVLJE ET STRUNJAN • PIRAN • MOST NA SOCI • MONT KANIN • ...

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SYNDICATS • N°09 • 13 MAI 2016

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ACTUALITÉS

SYNDICATS • N°09 • 13 MAI 2016

> REVENUS

Enfin la fin du saut d’index! L’inflation a pris un coup d’accélérateur au début cette année. Selon l’observatoire des prix, cette hausse est principalement due au tax shift et plus précisément à la hausse des taxes indirectes, accises et TVA sur l’électricité en tête. En rythme annuel, pour le mois d’avril 2016 l’inflation se chiffre à 2,04 %. Le résultat est qu’en avril, l’indice santé lissé de 100,93 a dépassé l’indice santé lissé bloqué par le gouvernement à 100,66. Ce qui signifie que l’on a perdu 2% de revenu en un an mais la période de blocage de l’index est terminée. La faute au tax shift Malgré la baisse significative des prix des carburants, l’inflation a grimpé en ce début d’année 2016 et même plus que chez nos voisins. D’une part, les prix des carburant ont connu une plus forte diminution chez nos voisins et d’autre part, la hausse des accises et surtout de la TVA sur l’électricité ont en partie neutralisé la baisse des prix de l’énergie : • Pour les carburants et le mazout de chauffage, l’inflation a été négative : respectivement -10,3 % et -30,6 %, en raison de la chute du cours du pétrole. • Le prix à la consommation du gaz naturel a également baissé, de 10,7 % sur un an en raison principalement de la diminution de la composante énergétique (-21,1 % sur un an). Les tarifs de la distribution du gaz ont pour leur part augmenté de 10,9 % ce trimestre. • Le prix à la consommation de l’électricité a quant à lui augmenté de 29,4 % au premier trimestre 2016. Cette forte inflation résulte principalement du relèvement de la TVA de 6 % à 21 % depuis septembre 2015 dans le cadre

du tax shift, de l’augmentation des tarifs de réseaux (et plus spécifiquement des tarifs de distribution, avec une hausse de 11,0 % sur un an), et dans une moindre mesure de la hausse des autres taxes (hausse de la contribution au Fonds énergie en Région flamande en mars dernier, par exemple). En résumé, alors que le prix de la composante énergétique de l’électricité a baissé de 10,5 % sur un an, la facture a augmenté de près de 30%. Deuxième cause de la hausse de l’inflation : la hausse des prix des produits alimentaires transformés et surtout les accises sur les boissons alcoolisées (+10,2 % au premier trimestre 2016) ainsi que sur les limonades. Le côté positif, c’est que la période de blocage de l’index est Indice des prix à la consommation

Indice santé

Indice santé lissé

102,75

103,53

100,93

> BROCHURE

> SOLIDARIS

À quoi avez-vous droit en tant que chômeur âgé ? À combien s’élève votre allocation ? Avez-vous droit à un complément d’ancienneté ? Quand le RCC (la prépension) peut-il être octroyé ? Quelles sont les conditions en matière d’âge et d’ancienneté ? Quand pouvezvous prendre votre pension ? Comment pouvez-vous, en tant que travailleur âgé, réduire votre temps de travail en recourant au crédit-temps ? Quelles sont les règles pour un emploi de fin de carrière ? Quand pouvez-vous prendre votre pension ou votre pension anticipée ? La législation en la matière est compliquée. Cette brochure succincte vise à vous informer de vos droits à la fin de votre carrière en vous donnant un aperçu des différentes situations. Pour obtenir cette brochure (format papier), contactez votre régionale, ou téléchargez-la en pdf sur le site : www.fgtb.be/publications

Le tiers-payant social permet au patient disposant de peu de revenus de ne payer que 1 € de ticket modérateur lorsqu’il se rend chez le généraliste. La mutualité Solidaris propose de rembourser intégralement la consultation.

Fin de carrière: vos droits

Commandez le nouveau guide fiscal Le nouveau guide fiscal (déclaration 2016 - revenus 2015) contient de nombreux conseils pratiques et utiles, pour remplir correctement sa déclaration de revenus. Le guide vous éclaire sur les barèmes et déductions fiscales auxquelles vous avez droit. Commandez le nouveau Guide fiscal 2016 maintenant en payant 6 euros (frais de port inclus) sur le compte BE 07 878-3985901-66 (BIC: BNAGBEBB), avec le message «Guide fiscal 2016». N’oubliez pas d’ajouter vos nom et adresse! Le guide vous sera livré durant la première moitié du mois de juin.

terminée puisque l’indice santé lissé bloqué à 100,66 depuis mars 2015 a été dépassé.

Quelles conséquences ? Pour la fonction publique et les allocations sociales, il faudra encore attendre que l’indice pivot de 101,02 soit dépassé pour déclencher une indexation de 2 %, dès le mois suivant pour les allocations sociales, un mois plus tard pour les salaires des fonctionnaires. Selon les prévisions ce serait en juin pour les allocations sociales en juillet pour les fonctionnaires. Quoi qu’il en soit, 2% de revenu auront été irrémédiablement perdus.

Et pour les salaires du secteur privé ? Pour les salariés du secteur privé, les systèmes de calcul des indexations sectorielles reprend son cours. Mais la fin du saut d’index ne signifie pas automatiquement fin des conséquences du saut d’index dans tous les secteurs. Chaque commission paritaire doit continuer à calculer son indexation selon ses propres formules d’indexation en utilisant comme référence l’indice-santé lissé. Celui-ci ne sera plus l’indice-santé lissé bloqué à 100,66 mais bien un nouvel indice-santé lissé qui aura été raboté de 2%. La fin du saut d’index s’étalera ainsi dans le temps pour les commissions paritaires du secteur privé. A noter que le système de calcul retenu pour effectuer le saut d’index fait que le saut d’index « réel » sera en réalité supérieur à 2%.

La consultation chez le généraliste à 0€ ?

Actuellement, une partie du prix d’un consultation est remboursée par l’assurance obligatoire mais le patient doit quand même s’acquitter de ce que l’on appelle le ticket modérateur. Certaines catégories d’assurés peuvent cependant bénéficier du tiers payant social. Ce sont: • les bénéficiaires de l’Intervention Majorée : BIM • les chômeurs de plus de 6 mois de chômage complet indemnisé (chef de famille et isolé) • les bénéficiaires du revenu garanti • les bénéficiaires d’allocations familiales majorées

• les personnes en situation de détresse occasionnelle • Les bénéficiaires atteints d’une affection chronique, sous certaines conditions *. Pour autant qu’ils aient souscrit au Dossier médical global (DMG) les bénéficiaires du statut OMNIO ne paient que 1 € la consultation. La mutualité socialiste Solidaris propose de rembourser l’intégralité d’une consultation médicale, y compris le ticket modérateur via son assurance complémentaire, à condition d’avoir ouvert un dossier médical global (DMG)

et de se rendre chez un médecin conventionné. La démarche fait grincer des dents. Les Mutualités chrétiennes craignent le risque de surconsommation, et la ministre de la Santé, Maggie De Block (Open Vld), n’y est pas favorable non plus. Selon elle le ticket modérateur revêt une fonction importante pour conscientiser les patients au coût de la santé. L’accessibilité aux soins de santé est -dit-elle – garantie par le maximum à facturer (MAF), le régime préférentiel (BIM) et le tiers payant obligatoire pour les patients bénéficiant d’une intervention majorée.


ACTUALITÉS

SYNDICATS • N°09 • 13 MAI 2016

> EGALITE H/F

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Les femmes principales victimes de discriminations au travail L’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes constate que malgré des droits égaux et le fait qu’elles représentent la majorité de la population, les femmes sont toujours les principales victimes d’inégalités et de discriminations. Ce constat est particulièrement flagrant dans la sphère du travail. «Licenciée pendant son congé de maternité pour «restructuration» alors que la société continue à engager par ailleurs», «Refus d’en-

gagement car est recherchée une «personne libre de tout engagement familial» et que votre rôle de maman doit primer»», «Offre d’emploi de serveuse réceptionniste qui requiert deux conditions: être ouverte d’esprit et savoir mettre ses formes en valeur », «Différence de traitement dans la fixation des tarifs d’une société de déménagement suivant qu’une femme ou un homme en fasse la demande et se tienne à la disposition pour aider

les déménageurs professionnels »

sont autant d’exemples de plaintes reçues à l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, énumère son Directeur, Michel Pasteel.

Les chiffres

En 2015, 52% des signalements adressés à l’Institut ont été introduits par des femmes, tandis que 35% l’étaient par des hommes. Le nombre total de signalements a augmenté de 26,5% par rapport à 2014, et de 43,3% par rapport à 2013. Cependant le nombre de plaintes n’a augmenté que de façon limitée par rapport à 2014. Les différences entre le nombre de demandes d’informations et le nombre de plaintes s’explique, selon l’Institut par le fait que de nombreuses personnes préfèrent s’informer sur leurs droits sans pour autant passer le cap du dépôt de plainte lorsqu’elles sont victimes ou témoins de discriminations fondées sur le sexe. «Cer-

taines femmes nous interpellent pour savoir si un employeur a le droit de les questionner sur leur désir d’enfant lors d’un entretien d’embauche, ou de ne pas leur rendre leur fonction à leur retour de congé de maternité. Et, malgré la réponse négative de l’Institut, elles ne déposeront pas plainte», explique Michel Pasteel.»

L’emploi, un milieu où les inégalités se creusent Le domaine du «travail» reste

Nouveau site internet: http://igvm-iefh.belgium.be

le domaine dans lequel le plus grand nombre de notifications est constaté, et une augmentation de l’ordre de 18% est en outre observée par rapport à 2014. La plupart des signalements introduits en 2015 concernaient des discriminations relatives au contexte professionnel, et environ 6 sur 10 provenaient de femmes. Et comme les années précédentes, près de 4 cas sur 10 concernaient la discrimination liée à la grossesse. L’emploi est un domaine dans lequel les femmes subissent tout particulièrement des

discriminations, qui affectent leur quotidien, leur carrière et leur vie. «De nombreuses femmes sont

notamment victimes d’écart salarial, du plafond de verre, mais également de discriminations à l’embauche, et/ou relatives à leur grossesse et leur maternité.» explique Michel Pasteel.

Quelle est l’influence des stéréotypes ?

L’institut a observé une importante augmentation du nombre de notifications pour harcèlement sexuel et sexisme par rapport à l’année dernière. Le nombre de signalements portant sur le sexisme a augmenté de 28 % en 2015. Les notifications pour harcèlement sexuel ont quant à elles été multipliées par six en un an. L’entrée en vigueur de la loi pour lutter contre le sexisme en 2014 et l’intérêt des médias peuvent expliquer en grande partie ces chiffres. «Une autre hypothèse porte sur la

persistance des stéréotypes, solidement ancrés dans notre société, estime Michel Pasteel. Exemple: une plainte reçue concernait une

différence de traitement entre travailleurs féminins et masculins dans l’attribution des jours de congé de circonstance. Seule la travailleuse avait droit à un congé de circonstance lors de la naissance de ses petits-enfants et à condition que ce soit sa fille qui accouche. «En l’occurrence ici, ajoute M. Pasteel, nous sommes face à des stéréotypes sexistes qui, une fois n’est pas coutume, engendre une discrimination à l’encontre des hommes.»

Nouveau site internet

L’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes se pare d’un nouveau site internet, accessible désormais sur tous les formats (pc, tablette, gsm, etc.). L’adresse du site reste la même http://igvm-iefh. belgium.be/fr par contre, outre un design plus moderne et ergonomique, l’Institut a ajouté de nouvelles rubriques afin de mieux informer et répondre aux demandes des citoyennes et citoyens. On y trouve aussi un formulaire en ligne pour signaler les discriminations dont on peut être victime ou témoin.

Rédaction: Syndicats - 42 rue Haute, 1000 Bruxelles Nicolas Errante: rédacteur en chef Aurélie Vandecasteele: journaliste. E-Mail: syndicats@fgtb.be Secrétariat: Sabine Vincent - Tél.: 02/506.82.45 Service abonnements: 02/506.82.11

-

Tél.: 02/506.82.44 Tél.: 02/506.83.11


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ACTUALITÉS

SYNDICATS • N°09 • 13 MAI 2016

Allocataires d’insertion : Le bilan des exclusions, leur impact sur la Wallonie En cette année 2016, l’heure est venue de tirer le bilan des mesures ciblant les allocataires d’insertion. Depuis décembre 2011, la FGTB wallonne a multiplié les mises en garde et actions de protestation à ce sujet. Durant toutes ces années, les réactions de nos détracteurs sont passées du désintérêt au déni, avant de virer au mépris et aux accusations de mensonges. Aujourd’hui, il est temps de rétablir la vérité: nous aurions préféré avoir tort… mais nos prévisions étaient exactes ! Comme nous l’avons toujours dit, 2/3 des exclus sont des excluEs et la Wallonie est, de loin, la première région touchée. Mais il ne s’agit pas de s’arrêter à ce constat. Car, derrière la flagrante inégalité entre les régions du pays, se cache une autre disparité: celle entre communes riches et communes pauvres. Ce sont en effet les localités les plus défavorisées qui sont le plus concernées par ces exclusions… et qui doivent en supporter le poids le plus important via les coûts que cela entraîne pour leurs CPAS !

Ventilation des chômeurs indemnisés sur base d’un emploi salarié (moyenne 2015)

Ces constats désastreux n’ont pas empêché le gouvernement de Charles Michel d’aggraver la situation. Les restrictions d’accès aux allocations d’insertion touchent en effet entre 10.000 et 15.000 jeunes par an, dont une grande majorité en Wallonie. C’est donc en toute connaissance de cause que le MR a décidé de s’en prendre aux plus faibles, aux Wallonnes et Wallons, aux jeunes, aux femmes et aux communes les plus défavorisées !

Si un habitant sur 1.000 a été concerné directement par les exclusions dans les communes les plus riches, cela concerne près d’un habitant sur 100 des communes les plus pauvres !

Flandre

254.346

49,6%

Wallonie

184.485

36,0%

Bruxelles

73.579

14,4%

Belgique

512.410

Ventilation des allocataires d’insertion (moyenne 2015) Flandre

15.212

26,0%

Wallonie

35.331

60,4%

Bruxelles

7.945

13,6%

Belgique

58.488

C’est donc logiquement que la Wallonie est la plus durement touchée par les mesures ciblant les allocataires d’insertion et les chômeurs de longue durée. Pour rappel, la population belge est répartie selon les proportions suivantes : 57,5% en Flandre, 32% en Wallonie et 10,5% à Bruxelles. En matière de fin de droit des allocations d’insertion, la répartition est totalement disproportionnée : Flandre

5.073

17,4%

Wallonie

19.271

66,1%

Bruxelles

4.811

16,5%

Belgique

29.155

Derrière cette inégalité flagrante entre régions du pays se cachent encore d’énormes disparités entre sous-régions et communes. Ce sont en effet les communes les plus défavorisées qui connaissent le plus grand nombre d’exclus et, in fine, le plus de demandes de revenus d’intégration auprès de leur CPAS.

Parmi les communes les plus pauvres de Wallonie, relevons : Communes

PIB/hab

Exclus

% exclus/ pop

Augmentation RIS

FARCIENNES

20.717

86

0,76%

8,6%

COLFONTAINE

21.244

221

1,07%

52,2%

CHARLEROI

21.632

1.461

0,72%

18,4%

QUAREGNON

21.768

200

1,05%

44,5%

CHATELET

21.824

334

0,92%

30,3%

DISON

21.959

107

0,70%

15,1%

BOUSSU

21.962

217

1,09%

55,3%

SAINT-NICOLAS

21.984

158

0,66%

38,6%

SERAING

22.140

493

0,77%

26,6%

Les femmes sont les premières victimes de ces mesures et la Wallonie est, de loin, la première région touchée avec 2/3 des exclus.

HERSTAL

22.847

243

0,62%

16,0%

LIEGE

22.938

1.308

0,67%

15,6%

L’effet cumulé des exclusions et des non-admissions a entraîné une chute drastique du nombre d’allocataires d’insertion. En 2014, l’ONEM a indemnisé, en moyenne, près de 91.000 allocataires d’insertion, toutes régions confondues. En décembre 2015, ils n’étaient plus que 49.401 ! Espère-t-on nous faire croire que tous les disparus des statistiques ont trouvé un emploi ?

DOUR

23.036

153

0,91%

37,7%

VERVIERS

23.068

338

0,61%

12,6%

LA LOUVIERE

23.409

588

0,73%

19,4%

Nos prévisions étaient exactes Nous avions annoncé 50.000 exclusions sur deux ans, dont 30.000 sur l’année 2015. Les chiffres de l’ONEM nous donnent raison : 29.155 allocataires d’insertion exclus en 2015 ! D’ici la fin 2016, 15.000 à 20.000 exclusions supplémentaires sont à craindre. Grâce aux mises en garde de la FGTB wallonne et aux différentes mobilisations, le précédent gouvernement fédéral avait en effet introduit un certain nombre d’aménagements et de dérogations temporaires à la mesure (principalement sur base de périodes de travail et pour raisons médicales). Beaucoup d’entre elles arrivent petit à petit à échéance et celles basées sur des raisons médicales prendront fin le 31 décembre 2016.

A quoi ont servi ces tsunamis d’exclusions si ce n’est à appauvrir davantage toute une frange de la population, à faire baisser artificiellement les statistiques du chômage, à fragiliser une région et ses communes les plus pauvres, à précariser et flexibiliser encore un peu plus le marché du travail…

La Wallonie en première ligne, les communes les plus fragiles dans le viseur Pourquoi la Wallonie est-elle tout particulièrement touchée ? La région souffre d’un manque d’emplois et connaît un taux de chômage structurel relativement élevé. Ceci engendre 2 phénomènes : - une plus grande proportion d’allocataires d’insertion (demandeurs d’emploi indemnisés sur base de leurs études car n’ayant pas accumulé suffisamment de prestations de travail sur une période de référence pour être admis au bénéfice des allocations de chômage) ; - un chômage de longue durée plus important.

A titre de comparaison, voici les mêmes chiffres pour les communes les plus riches : Communes

PIB € / hab

Exclus

% exclus/ pop

Augmentation RIS

EGHEZEE

31.712

27

0,17%

16,7%

GEMBLOUX

31.716

47

0,19%

17,6%

WAVRE

31.798

66

0,20%

12,7%

GENAPPE

32.555

32

0,21%

-11,3%

BRAINEL’ALLEUD

33.171

48

0,12%

8,8%

Avant l’échéance de 2015 et face à l’afflux prévisible d’exclus dans les CPAS, de nombreux responsables communaux avaient tiré la sonnette d’alarme : la situation financière des CPAS et des communes, déjà précaire pour certains, allait vite devenir intenable !

Une compensation fédérale... largement insuffisante! En juillet dernier, le ministre MR en charge de l’Intégration sociale, Willy Borsus, annonçait que les CPAS recevraient une compensation financière de 27,8 millions €. Cette somme était censée couvrir l’octroi de 8.616 nouvelles demandes de RIS pour toute l’année 2015 et l’ensemble du territoire belge. Mieux, dans son communiqué, le ministre prétendait que cette compensation permettrait de combler le manque à gagner entraîné par l’ensemble des exclusions chômage. Les 262 CPAS wallons auraient ainsi obtenu 13,14 millions €. A l’époque, la Fédération des CPAS wallons avait dénoncé une compensation largement insuffisante. Selon la Fédération, le coût total des exclusions se chiffrait à 81,5 millions €, dont 21,5 millions € pour les fins de droit allocations d’insertion. Cette somme avait été calculée, en septembre 2015, sur base d’une prévision de 6.694 nouveaux RIS au niveau wallon. L’augmentation réelle étant de l’ordre de 9.743 nouveaux RIS (et seulement jusque octobre 2015), le coût net, pour les CPAS wallons, sera donc bien plus lourd : 90 millions €! Une facture à laquelle il faudrait encore ajouter les jeunes non admis aux allocations d’insertion en raison des restrictions d’accès décidées par le gouvernement Michel. Une addition totale que les 13,14 millions du Fédéral ne parviendront évidemment pas à éponger… Malgré ce constat et en toute connaissance de cause, le gouvernement de Charles Michel a décidé de poursuivre ces politiques d’exclusion. Il a en effet drastiquement restreint les conditions d’admissibilité aux allocations d’insertion : - les jeunes de moins de 21 ans doivent désormais avoir réussi - et non plus terminé - leurs études ; - l’âge maximum pour introduire une demande d’allocations a été abaissé de 30 à 25 ans ; vu la nécessité d’accomplir un stage d’insertion d’un an, il faut donc avoir terminé ses études avant l’âge de 24 ans ! Résultat? Chaque année, entre 10.000 et 15.000 jeunes - dont une majorité de Wallonnes et Wallons - qui auraient pu auparavant bénéficier des allocations d’insertion, se voient refuser ce droit. Rappelons que les conditions d’accès aux allocations de chômage complet sont particulièrement strictes en Belgique. Il faut en effet de plus longues périodes de travail sur de plus courtes périodes de référence que chez nos voisins. Ceci explique d’ailleurs pourquoi les femmes, plus confrontées que les hommes aux contrats à durée déterminée, à l’intérim, au temps partiel et à l’emploi précaire, sont surreprésentées parmi les allocataires d’insertion… et donc parmi les exclus! Les jeunes, qu’ils soient exclus ou non admis, sont eux aussi confrontés à une pénurie d’emplois, à la banalisation et la généralisation des emplois précaires, au temps partiel.


UNION BELGE DU TRANSPORT

SYNDICATS • N°09 • 13 MAI 2016

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Des militants de l’UBT rencontrent Laurette Onkelinx et Meryame Kitir: “Faire primer la sécurité sur une flexibilité à outrance” Le président de l’UBT, Frank Moreels, dénonçait récemment dans une lettre ouverte le fait que le groupe des bagagistes de l’aéroport de Zaventem avait été stigmatisé à tort. Dans cette lettre ouverte, Frank Moreels récusait un certain nombre d’accusations polarisantes, injustifiées et scandaleuses formulées à un moment où des collègues de ces travailleurs avaient été victimes de ces lâches attentats, avaient risqué leur vie pour aider des passagers et avaient repris immédiatement le travail dans d’autres aéroports, pour assurer au maximum le trafic aérien.

P

d’autre part. Meryame et Laurette ont écouté attentivement les griefs et les suggestions des travailleurs pour améliorer la sécurité à l’aéroport. Les délégués de l’UBT ont déjà mis à plusieurs reprises les problèmes de sécurité à l’ordre du jour du CE ou du CPPT de leurs entreprises respectives. Mais pour l’UBT, le grand problème reste le screening déficient des nombreux travailleurs intérimaires. Alors que pour les travailleurs à contrat stable, une procédure extrêmement sévère doit être suivie par les autorités avant que les travailleurs reçoivent

our l’UBT, il est particulièrement important que les travailleurs de l’aéroport reçoivent tout le respect qu’ils méritent. Mais l’UBT tient aussi à garantir qu’ils puissent exercer leur métier très lourd (les bagagistes traitent jusqu’à 30 tonnes par personne par jour !) dans de bonnes conditions de sécurité. C’est pourquoi, l’UBT a réagi immédiatement en organisant une rencontre entre militants de Swissport et de Facilicom d’une part, et Laurette Onkelinkx, chef de groupe du PS à la Chambre et Meryame Kitir, chef du groupe du sp.a à la Chambre,

Chauffeurs de camion: la dernière des préoccupations de l’UPTR!

E

n 2006, les conditions médicales auxquelles les chauffeurs de camion doivent répondre ont été sérieusement renforcées. C’est pourquoi, une convention collective avait été conclue au sein de la Commission paritaire transport et logistique, convention qui prévoit un certain nombre de mesures : le chauffeur qui perd son certificat de sélection médicale se verra offrir un autre emploi par son employeur. Si cela n’est pas possible et que le chauffeur est donc licencié, une intervention financière allant jusqu’à 5.000 euros est prévue grâce à une intervention du Fond social Transport et Logistique. Jusqu’ici, cette CCT a été renouvelée chaque année… jusqu’ici, car aujourd’hui, l’UPTR refuse de prolonger la convention. Le problème concerne seulement une vingtaine de chauffeurs par an, âgés pour la plupart de 55 ans ou plus. Il est totalement inacceptable que l’UPTR refuse de prolonger cette convention. Il s’agit d’un camouflet infligé aux chauffeurs concernés qui se sont pourtant dévoués pendant des années pour le secteur et leur employeur. Lors de la dernière réunion de la commission paritaire, l’UPTR a même eu le toupet de proposer un marchandage: elle serait prête à prolonger la convention à condition que les organisations syndicales marquent leur accord avec une convention concernant les paiements en liquide. Paiements en liquide qui ont été strictement réglementés par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre l’argent sale. L’UBT a remis le point de la prolongation de la CCT à l’ordre du jour de la réunion de la commission paritaire du 19 mai. John Reynaert, adjoint au secrétaire fédéral: «Nous espérons que l’UPTR se rendra compte qu’elle ne manifeste aucun respect

pour les chauffeurs. Cette situation est totalement inacceptable. Par ailleurs, une chose est certaine : nous n’accepterons jamais de signer une CCT concernant les paiements en liquide.»

leur badge, la surveillance des intérimaires est absolument insuffisante. Pour l’UBT, la sécurité des voyageurs comme des membres du personnel doit primer sur les intérêts économiques des employeurs. Ainsi, jusqu’ici, on travaille avec un pool relativement restreint de travailleurs à contrat stable et en périodes de pointe, on fait appel à de très nombreux travailleurs temporaires. Le screening de ces derniers - qui reçoivent leur badge de l’agence intérimaire ! - laisse fort à désirer. Pour l’UBT, il faut un contrôle rigoureux et transparent de tous les travailleurs ainsi qu’une intervention dure en cas de risques. L’embauche de davantage de travailleurs à contrat stable constituerait déjà un pas dans la bonne direction, mais il est possible de faire plus.

Ainsi, Roger Collin (Swissport), Rafik Chaabane (Facilicom), Sandra Langenus (UBT Bruxelles) et Frank Moreels (Secrétaire fédéral de l’UBT – Transport routier et Logistique) plaident en faveur de la création d’une plate-forme de concertation générale couvrant toutes les parties de l’aéroport. Aujourd’hui, les remarques pertinentes formulées ne dépassent que très rarement les murs des entreprises individuelles. L’UBT tient à remercier explicitement Laurette Onkelinkx et Meryame Kitir de leur attention et des questions ciblées qu’elles ont posées et leur souhaite beaucoup du succès avec leur travail dans la commission d’enquête parlementaire. Entretemps, l’UBT se tient à la disposition pour apporter aide et conseil dans le but de défendre les intérêts du personnel de l’aéroport !

Le gouvernement fédéral prépare-t-il la destruction du secteur des taxis?

C

es dernières années, le secteur des taxis a lourdement souffert des activités d’Uber. Il y a eu d’abord UberPOP qui organisait des services de taxi illégaux. Après l’interdiction d’UberPOP (grâce notamment à la plainte déposée par l’UBT), on a lancé à Bruxelles un service de limousine, UberX, également au mépris des règles légales. Aujourd’hui, de sombres nuages s’amoncèlent à nouveau au-dessus du secteur des taxis : Alexander De Croo de l’Open-VLD, ministre responsable de l’Agenda numérique au sein du gouvernement fédéral, entend élaborer un régime fiscal particulier pour les chauffeurs travaillant pour Uber. L’emploi de plus de 6000 taximen salariés est gravement menacé !

de grâce pour le secteur des taxis qui risque de perdre plusieurs milliers d’emploi. Le raisonnement tordu du gouvernement ! Cette mesure qui vise à améliorer les recettes fiscales finira par creuser un trou encore plus grand dans le budget. Frank Moreels, secrétaire fédéral transport routier et logistique : “Voilà une mesure irréfléchie. Au lieu de rapporter de l’argent, cette mesure en coûtera encore plus à la suite de la perte des recettes fiscales et des cotisations sociales des chauffeurs de taxi qui se retrouveront sur le carreau. Sans parler des nombreuses entreprises de taxi qui risquent de faire faillite.”

Dans le cadre de ce qu’il appelle l’innovation au sein de l’économie collaborative, le gouvernement fédéral veut créer, sans concertation avec les interlocuteurs sociaux, un statut spécial pour les personnes qui offrent des services « occasionnels » via des plateformes en ligne, les travailleurs dits « ubérisés ». La plateforme la plus connue est sans conteste celle d’Uber. Ce statut spécial prévoit que les chauffeurs d’Uber seraient dispensés du paiement des cotisations ONSS, exonérés de l’impôt des sociétés ainsi que du paiement de la TVA. Le seul impôt qu’ils paieraient serait une retenue à la source. Le tarif de cet impôt doit encore être déterminé officiellement, mais dans les milieux gouvernementaux on parle d’une retenue à la source de 10% ! Et le gouvernement fixerait également une limite annuelle au revenu d’appoint gagné via les plateformes en ligne. Il espère ainsi récupérer 20 millions d’euros de recettes fiscales. Ce régime signifiera le coup

Le statut spécial réservé aux travailleurs ‘uberisés’ offre le champ libre aux multinationales - dont Uber - pour continuer à éluder toutes les obligations légales, fiscales et sociales. Uber n’a pas encore payé un cent à l’Etat belge et n’a nullement l’intention de le faire. De nombreuses entreprises suivront l’exemple d’Uber et recruteront en masse des travailleurs ‘ubérisés’ avec la promesse de l’argent facile. Mais une fois que ces travailleurs auront atteint le revenu plafonné annuel, ils seront largués et remplacés par d’autres travailleurs ‘occasionnels’. L’introduction d’un statut pour ces travailleurs ‘ubérisés’ débouchera sur une armée de sans emploi pour qui le travail occasionnel deviendra la norme. La conception que ce gouvernement des droites a de la flexibilisation du marché du travail devient de plus en plus claire : un marché du travail où l’économie dicte ses règles impitoyables au détriment des travailleurs.

Innovation ?

Condamnés à la mendicité à cause du travail occasionnel ?


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DOSSIER

SYNDICATS • N°09 • 13 MAI 2016

CAMPAGNE

La sécurité sociale n’est pas un jeu! M La FGTB lance une nouvelle campagne d’information sur la sécurité sociale. Cette campagne entend tordre le cou aux préjugés, rappeler l’origine de la sécurité sociale, sa raison d’être et la pertinence de son existence pour notre qualité de vie à toutes et tous, tout au long de notre vie. Depuis de trop nombreuses années, la sécurité sociale est l’objet d’attaques, de critiques, de rumeurs, de prétendus constats. Les cotisations sociales patronales empêcheraient les employeurs d’engager, les pensions seraient impayables, les soins de santé feraient l’objet de gaspillage, les personnes bénéficiant d’allocations de chômage seraient des profiteurs… Les auteurs de ces attaques n’ont pour seul objectif que de faire disparaître cette assurance sociale, solidaire, collective et obligatoire. Si de nombreuses études ont démontré son utilité pour lutter contre les inégalités, certains rêvent de la voir réduite à peau de chagrin au risque de plonger ainsi les citoyens dans l’incertitude face à d’éventuels coups du sort. Une pension plus élevée? Un an de soins de santé gratuits ? Pas de job pour le moment? Afin de toucher le plus grand nombre, l’approche de la FGTB sera ludique. Elle consiste, au travers d’affiches, de billets à gratter et de vidéos, à découvrir un site internet www.everybodywins.be permettant de gagner une pension plus élevée, un an de soins de santé gratuits, un revenu décent en cas de recherche d’un job… Passée la première surprise, le site vous fera découvrir ce qu’est réellement la sécurité sociale. Et les alternatives possibles pour la renforcer et la rendre plus efficace encore. Si l’approche est ludique, notre message se veut clair. Il ne faut pas laisser le hasard décider de notre sort ! Il faut défendre la sécurité sociale.

Quiz nde en a déjà entendu La sécurité sociale, tout le mo parler ! ent les détails et les avanMais connaissez-vous vraim -le en participant à notre tages de celle-ci ? Découvrez dywins.be/fr/quiz quiz ! > http://www.everybo

La sécurité sociale, au quotidien,

Les allocations familiales

Elever un enfant et lui permettre d’aller le plus loin possible dans les études coûte cher. Le petit coup de pouce des allocations familiales est bienvenu.

Le remboursement des soins de santé

Si je suis malade l’Assurance maladie couvre l’essentiel de mes frais de santé (honoraires du médecin, médicaments et frais d’hospitalisation)

Les indemnités en cas de maladie et d’invalidité

Si je suis malade et incapable de travailler après le mois de salaire garanti, je reçois de l’INAMI une indemnité de 60% de mon salaire brut plafonné.

Sociale, solidaire, collective et ob La sécurité sociale, c’est une assurance sociale, solidaire, collective et obligatoire. Ces caractéristiques sont le garant de son efficacité et assurent le bien-être de chacun d’entre nous.

SOCIALE! Elle est née d’un accord social entre travailleurs et employeurs qui ont décidé de mettre de côté une partie du salaire pour s’assurer contre de nombreux risques de la vie professionnelle, de santé ou sociaux. L’idée était qu’un travailleur en bonne santé et vivant dans de bonnes conditions de vie travaille mieux. Contre une cotisation modique, la sécurité sociale garantit à chacun d’entre nous un revenu de remplacement ou un complément de revenu si on perd son travail ou si l’on est forcé d’arrêter de travailler. Dans certains domaines comme les soins de santé, cette garantie s’étend même à des bénéficiaires n’ayant jamais cotisé. Chacun bénéficiant des mêmes prestations, quel que soit le montant de sa cotisation.

SOLIDAIRE! C’est une assurance solidaire parce que les travailleurs salariés participent tous à son financement. Les cotisations sont versées dans un pot commun, servant à venir en aide aux personnes qui en ont besoin. Du coup, les personnes actives et en bonne santé cotisent pour les personnes inactives (les chômeurs, les pensionnés, les malades…). Mais cette solidarité n’est pas seulement appliquée entre actifs et inactifs. Elle l’est également entre hauts et bas revenus. En effet, les cotisations représentent un pourcentage du salaire, peu importe la hauteur. Celui qui gagne plus, paie plus. Et il n’y a pas de plafond. Les revenus de remplacement sont, par contre, calculés sur base d’un revenu plafonné : celui qui gagne un très gros salaire aura un revenu de remplacement limité.

COLLECTIVE! Nous ne cotisons pas pour nous-même, mais bien pour la collectivité, en alimentant un pot commun. Il s’agit de cotisations collectives prélevées sur nos salaires, mais qui servent à assurer l’ensemble des travailleurs.


DOSSIER

SYNDICATS • N°09 • 13 MAI 2016

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Mais on y gagne à tous les coups! c’est quoi ?

Les congés payés

J’ai besoin de vacances ! Grâce aux Vacances annuelles, à moi le soleil et la mer ! Et je suis même payé 2 fois.

Les aménagements du temps de travail

Je désire m’occuper de mon petit enfant ou de mon enfant gravement malade; je dois m’occuper d’un parent âgé dépendant: je peux interrompre ma carrière ou aménager mon temps de travail sans perdre mon emploi et avec une allocation compensatoire.

Les indemnités de chômage

Si je perds mon emploi, la sécurité sociale ne me laisse pas sans le sou. L’Office National de l’Emploi (ONEM) me verse des indemnités de chômage.

bligatoire La sécu en chiffres clés

Voici quelques chiffres relatifs à notre sécurité sociale. En 2013, le nombre de travailleurs (secteur privé et secteur public) assujettis à la sécurité sociale était de 3,5 millions. Les recettes et dépenses de la sécurité sociale en 2014 étaient de 71,1 milliards d’euros. Répartition des budgets de la sécu

OBLIGATOIRE! Les prélèvements des cotisations se font sur le revenu de chaque travailleur salarié. Chaque travailleur est donc assuré. Ni l’employeur, ni le travailleur n’ont le choix de s’affilier ou pas.

Un revenu assuré en cas d’accident du travail

Un accident du travail ou sur le chemin du travail est vite arrivé. Incapacité provisoire, convalescence ou revalidation, voire incapacité permanente : la sécu ne me laisse pas sans revenu. Idem si mon travail me rend malade.

La pension

J’ai travaillé toute ma vie. J’ai maintenant le droit de souffler. La sécu m’assure une pension - sans doute modeste - mais garantie « for life »...

La sécurité sociale en danger La sécurité sociale représente une part importante des dépenses globales de l’Etat. Et celui-ci a de plus en plus tendance à essayer de réduire les budgets pour faire face à ses difficultés budgétaires. Au fil des ans, il a réduit sa participation directe au financement de la sécurité sociale ou réduit directement certains budgets principalement dans le secteur des soins de santé, le secteur qui est le plus important. Résultat : les indemnités versées représentent une part de moins en moins grande du revenu qu’elles sont supposées remplacer. Cette part est ce que l’on appelle le taux de remplacement. Les vigoureuses campagnes menées pour rétablir la liaison des allocations sociales au coût de la vie (la «liaison au bien-être») ont permis d’améliorer un peu la situation. Mais depuis, les mesures prises en matière de chômage (dégressivité des allocations, limitations dans le temps des allocations d’insertion, saut d’index) ont contribué à détériorer la situation des allocataires sociaux en général et des chômeurs en particulier. En Belgique, le seuil (de risque) de pauvreté se situe pour un isolé à 1.085 par mois. 15% des Belges ont des revenus en-dessous de ce seuil. Pourtant, sans la sécurité sociale, ils seraient 27% !

Son financement

Comment finance-t-on la sécurité sociale ? Le financement de la sécurité sociale repose principalement sur trois sources : 1. Les cotisations sociales versées par les salariés (13,07% du salaire brut) et les cotisations sociales versées par les employeurs (actuellement de 30% mais ramenées à 25% à partir de 2018). Elles sont récoltées par l’ONSS (Office National de Sécurité Sociale des travailleurs salariés). Il s’agit de la source principale du financement de la sécurité sociale 2. Le financement direct par l’Etat, bien que celui-ci se soit réduit au fil du temps. 3. Le financement «alternatif», qui est venu en compensation de certaines dépenses extérieures aux missions de base de la sécu. Ce financement alternatif s’est ajouté comme source de financement. Il est, pour l’essentiel, prélevé sur les recettes de la TVA et des accises sur le tabac.

Il est essentiel de défendre notre sécurité sociale. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de notre campagne

www.everybodywins.be Car la sécurité sociale n’est pas un jeu, mais on y gagne à tous les coups!


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SYNDICATS • N°09 • 13 MAI 2016

> CARTON ROUGE POUR LA FIFA

> POINT DE VUE

La coupe du Monde au Qatar repose sur l’esclavagisme

La coupe est pleine Des emplois, du pouvoir d’achat et une fiscalité juste. Ces trois points forment la clé qui nous sortira du pétrin. Trois points sur lesquels reposent aussi nos alternatives. C’est sur ces points que nous voulons être entendus. Les trois sont indispensables et indissociables. L’un ne va pas sans les autres. Plus d’emplois et des emplois de qualité. Ce qui signifie du travail soutenable et des contrats à part entière. Plus de pouvoir d’achat pour permettre à chacun de subvenir à ses besoins. Un pouvoir d’achat qui suit l’évolution du standard de vie et des prix. Y compris lorsque vous tombez sous une allocation ou lorsque vous êtes en pension. Avec des emplois et du pouvoir d’achat, vous relancez l’économie, c’est là qu’il faut investir. C’est d’une logique économique implacable. Mais pour cela, vous avez aussi besoin d’une fiscalité juste. Il faut ménager les revenus les plus faibles. Il est grand temps de toucher aux grosses fortunes, aux gros profits et aux paradis fiscaux. Cet argent est nécessaire pour investir dans notre économie, dans notre société, dans notre Etat providence. Avec l’ensemble du mouvement syndical, nous parlons au nom de plus de 3 millions de travailleurs. Dans une démocratie, cela doit être pris en compte. Mais nous sommes en prise avec un gouvernement de droite, néolibéral, qui ignore les syndicats et la concertation sociale et qui s’obstine dans une politique désastreuse. Il n’y a pas de nouveaux emplois. Au contraire, le taux d’emploi dans notre pays perd du terrain. Et les emplois mis en avant sont des emplois précaires, temporaires ou à temps partiel, rien que des flexi-jobs. C’est le seul résultat que les diminutions de cotisations et les cadeaux fiscaux aux entreprises arrivent à produire. Rien ne vient non plus en matière de fiscalité juste. Au contraire, les charges pour les citoyens ordinaires explosent tandis qu’on ne touche toujours pas au grand capital. Les entreprises ont même des perspectives de réduction d’impôts. Mais en attendant, le gouvernement n’atteint pas l’équilibre pour le budget de l’Etat. Il veut encore réaliser des milliards d’économies. Selon ce qui circule déjà, les travailleurs devront une fois de plus faire des efforts drastiques. Le ministre de l’emploi considère d’ailleurs que nous vivons au-dessus de nos moyens. Non seulement cette politique de droite est injuste, mais en plus, elle ne fonctionne pas. La coupe est pleine. Personne n’est prêt à travailler demain 45 heures par semaine pour soutenir une politique qui ne fonctionne pas. Personne ne croit que cela va créer le moindre emploi. Nous voulons sortir l’économie de l’impasse avec des emplois, du pouvoir d’achat et une fiscalité juste. Nous résistons fermement. Avec une manifestation nationale le 24 mai. Avec une grève générale le 24 juin. Aujourd’hui, c’est la seule réponse que nous puissions encore donner. Rejoignez-nous afin que nous soyons enfin entendus.

Robert Vertenueil Secrétaire général

Werner Van Heetvelde Président

Dans le cadre de notre action syndicale internationale, la Centrale Générale-FGTB travaille en étroite collaboration avec l’IBB, l’internationale des travailleurs du bâtiment et du bois. Tout comme nous, elle est active en Palestine et à Cuba. L’IBB mène aussi la campagne pour des conditions de travail décentes au Qatar, en vue de la Coupe du Monde de Football qui s’y déroulera en 2022 : Carton rouge pour la FIFA. Tos Añonuevo est un des secrétaires de l’IBB était de passage en Belgique. Nous lui avons demandé de faire le point sur cette campagne. Tos Añonuevo: au Qatar, les ouvriers qui travaillent à la construction des infrastructures qui accueilleront la coupe du monde en 2022 sont traités comme des esclaves. Ils viennent du Népal, de l’Inde, du Bangladesh et des Philippines. Avant même d’arriver au Qatar, ils sont exploités. Bon nombre d’entre eux ont quitté leur pays ou vendu leur maison pour payer les négriers qui les aident à obtenir un passeport. Une fois qu’ils sont au Qatar, ce passeport leur est confisqué. Ils sont ainsi complètement sans droit. Des logements insalubres, des salaires de misère, pas de protection contre les accidents du travail, de longues journées de travail sous une chaleur accablante, voilà leur triste sort. Le nombre de morts se compte à présent en centaines et pas uniquement en raison d’accidents. Ils sont nombreux à mourir de soi-disant mort naturelle en raison des conditions de vie inhumaines. Si rien ne change, on estime que près de 7.000 ouvriers seront morts avant que les vedettes grassement payées ne donnent le coup d’envoi de la coupe du monde en 2022.

Et pas de protestation?

Tos Añonuevo: Une coupe du monde est toujours une bonne occasion pour

exiger de meilleures conditions de travail. Lorsque la coupe du monde a été organisée en Afrique du Sud en 2010, les travailleurs sont partis 26 fois en grève. Et 27 fois au Brésil, en 2014. Et que voyons-nous aujourd’hui? Pas de grèves, pas d’actions au Qatar. Il n’y a tout simplement pas de syndicat, la moindre forme de protestation est étouffée dans l’œuf. D’où l’importance de mener des actions internationales, il n’y a pas d’autres moyens.

Vous pointez du doigt la fédération internationale du football, la FIFA. Pourquoi?

Tos Añonuevo: Parce que la FIFA ne fait pas ce qu’elle est censée faire. La FIFA a la force et l’influence pour faire bouger les choses. Au Brésil, elle a bien pu faire changer la loi pour permettre la consommation d’alcool pendant la coupe du monde. Pourquoi est-ce qu’aujourd’hui, elle n’utilise pas son autorité pour rendre la vie de milliers de pauvres malheureux plus supportable? Nous devons continuer à dénoncer cette attitude. Il est important que vous continuiez à faire pression sur la fédération belge de football. Cela se fait aussi. Très bientôt, votre centrale professionnelle rencontrera la fédération belge du football.

Tos Añonuevo sort le carton rouge pour la FIFA, en compagnie du secrétaire fédéral Rik Desmet et de Koen Vanbrabandt, coordinateur de nos projets de solidarité internationale.

La FIFA représente plusieurs pays, les syndicats nationaux doivent donc tirer la sonnette d’alarme et pousser la FIFA à changer de point de vue. Pour cela, nous comptons sur la coupe d’Europe qui approche. Tous nos syndicats européens reçoivent du matériel afin de sensibiliser l’opinion publique en juin. Nous comptons aussi sur votre aide. D’ailleurs, vous nous avez déjà beaucoup soutenu dans la campagne ‘Carton rouge pour la FIFA’. Entre-temps, avez-vous déjà obtenu quelque chose au Qatar? Tos Añonuevo: Nous ne pouvons pas y installer de syndicats, nous y allons donc par d’autres chemins. Nous organisons des ‘communities’, des communautés qui réunissent des travailleurs étrangers. Ils y vont avec leurs histoires et ils reçoivent de l’aide. Petit à petit, nous obtenons la collaboration de leurs ambassades, qui mettent la pression sur la autorités qataries. Notre présence sur les chantiers des entreprises multinationales est aussi très importante. Nous les incitons à amener les autorités qataries vers d’autres idées. Les grandes entreprises comme Besix, DEME et Vinci y sont certainement sensibles, mais elles restent prudentes. Donc, ne baissons pas les bras, nous devons continuer à mener notre campagne.

> SECTEUR DE LA CONSTRUCTION

Les travailleurs mis à l’honneur Vous travaillez dans le secteur de la construction et vous en êtes fier? Vous souhaitez montrer à vos pairs votre talent et peut-être même obtenir le titre de lauréat du travail? Ceci va vous intéresser ! La FGTB construction, en partenariat avec l’Institut Royal des Elites du Travail (IRET), la Confédération Construction, la Bouwunie, et les autres organisations syndicales, tient à célébrer officiellement les travailleurs qui s’investissent continuellement dans leur métier par le biais d’une procédure par laquelle les titres de Cadet, Lauréat ou Elite du Travail seront

accordés à des personnes méritantes au printemps 2017. Vous pouvez déposer votre inscription jusqu’au 30 juin 2016. Plus une minute à perdre donc. Pour recevoir une distinction, il faut bien entendu remplir certaines conditions. Celles-ci portent principalement sur l’âge et l’ancienneté. Votre syndicat vous informera.

Comment s’inscrire ?

Les formulaires d’inscription peuvent être retirés dans votre section syndicale, chez l’employeur ou directement sur le site www.iret-kiea.be. La date de clôture des inscriptions est fixée au 30 juin 2016

Les élections sociales sont en cours. Peut-être avez-vous déjà choisi dans votre entreprise vos nouveaux représentants des travailleurs. Peut-être le ferez dans les prochains jours. Dans tous les cas, merci d’accorder votre confiance à la FGTB. Merci de voter pour la liste 2. Plus que jamais.


SYNDICATS • N°09 • 13 MAI 2016

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> LA GAUCHE UNIT SES FORCES CONTRE LE DUMPING SOCIAL

Des solutions existent, mais rien ne bouge Aucune réponse forte ne vient face au fléau du dumping social. Il y a bien des déclarations ronronnantes, mais aucune mesure forte, ni de la part des institutions européennes, ni de la part de ce gouvernement de droite. Certains plans vont même dans la direction opposée. Il faut attaquer le taureau par les cornes. La Centrale Générale-FGTB et l’UBT, l’Union Belge du Transport, ont organisé avec le PS et le sp.a un colloque afin d’avancer des alternatives crédibles. Le colloque s’est tenu le 22 avril dernier et a rassemblé près de 300 participants. Des militants de la Centrale Générale-FGTB et de l’UBT, mais aussi ceux d’autres centrales, comme par exemple ceux des centrales du métal. Il est évident que le dumping social au sein de l’Union Européenne cause des dégâts dans de nombreux secteurs de notre économie. Des travailleurs étrangers qui sont utilisés chez nous en tant que main-d’œuvre bon marché, sans compter les nombreux abus causés par les entreprises frauduleuses, sont non seulement utilisés dans la construction, mais aussi dans le nettoyage, les services de gardiennage, les entreprises de métallurgie et d’alimentation. En ce qui concerne le transport, tout le monde voit sur nos routes et parkings l’ampleur du problème. Le transport international se prête particulièrement bien à toutes sortes de pratiques peu recommandables. Il s’agit très souvent de sociétés boîtes aux lettres et de faux-indépendants.

en plus et surtout, elle vient bien trop tard. Rien n’est fait pour attaquer les grandes différences au niveau de la sécurité sociale et pas un mot sur les faux-indépendants. Alors que les améliorations annoncées par la commissaire Thyssen n’apportent en réalité que très peu d’améliorations, d’autres projets européens sont eux aussi sur la table et ceux-là vont encore favoriser le dumping social. Comme par exemple la directive SUP, une réglementation qui rend la création d’entreprise unipersonnelle tellement facile qu’il n’y aura bientôt plus aucun frein à la création d’entreprises boîtes aux lettres fictives et donc frauduleuses. Et puis vient l’idée du passeport de services qui permettra aux entreprises de travailler partout en Europe, sans que le pays hôte ne puisse encore procéder au moindre contrôle. Il va sans dire que ces deux points ont été vivement rejetés lors du colloque.

Politique de droite faiblarde

Le dumping social ne doit pas uniquement être abordé au niveau européen. En Belgique aussi, des choses peuvent être entreprises. A l’initiative de la commune de Herstal dont le parlementaire européen PS Frédéric Daerden est bourgmestre, une charte communale sur les marchés publics est d’application. Les autorités locales s’engagent à ne travailler qu’avec des entrepreneurs qui offrent

Il est temps d’agir de manière ferme et résolue. C’est d’ailleurs pour cela que les centrales professionnelles et les partis socialistes ont uni leurs forces. La politique actuelle présente un déficit grave. En mars, la commissaire européenne Marianne Thyssen est venue avec une proposition d’amélioration de la législation européenne. Mais celle-ci n’apporte pas grand-chose

Les communes doivent donner l’exemple

Lors du colloque, Sébastien Dupanloup est revenu sur la situation inadmissible sur le chantier ‘Rive Gauche’. Il faut de toute urgence une approche plus ferme du dumping social.

des prix équitables, qui paient le salaire légal et qui respectent les conditions de travail. Selon cette charte, lors de l’adjudication d’un marché, le prix ne doit pas être le seul élément pris en compte. Les droits sociaux méritent eux aussi de l’attention ainsi que l’environnement. De plus en plus d’autorités locales adoptent cette charte. Détail croustillant à Anvers, nos militants syndicaux et le sp.a ont proposé que l’administration communale signe la charte, ce qui a été catégoriquement rejeté par la majorité de droite du bourgmestre Bart De Wever. D’ailleurs, le gouvernement fédéral va dans le même sens, avec un projet de loi sur les marchés publics qui n’attaque pas fermement le dumping social.

Soutenez la pétition pour un secteur du transport équitable

Pourtant, nous avons vraiment besoin d’une action ferme. C’est

ce qui est une fois de plus ressorti des nombreux témoignages des syndicalistes présents au colloque. Parmi eux, notre secrétaire syndical Sébastien Dupanloup qui a dénoncé la situation inadmissible du chantier ‘Rive Gauche’ à Charleroi. Depuis plusieurs mois, des ouvriers égyptiens n’étaient plus payés par le consortium italien Edile. Voilà qui illustre encore le besoin de contrôles strictes et qui prouve que les pratiques criminelles de sous-traitants obscurs doivent être sanctionnées. De nombreuses propositions qui vont dans ce sens ont déjà été formulées. John Reynaert de l’Union Belge du Transport est revenu sur les nombreuses actions que sa centrale professionnelle a déjà entreprises. Il a d’ailleurs lancé un appel afin de signer la pétition européenne pour un secteur du transport équitable. Dès qu’un millions de signatures auront été récoltées à travers l’Europe, la Commission Européenne sera obligée de prendre en considération les

propositions pour un secteur du transport équitable.

Des solutions crédibles existent

L’objectif final du colloque était d’arriver à formuler 10 mesures concrètes et efficaces à court et long terme. Le but est que cellesci poussent les autorités belges et européennes a enfin vraiment faire quelque chose contre le dumping social. Ces propositions communes seront très prochainement rendues publiques et nous y reviendrons plus longuement. Ce qui est important, c’est que les forces syndicales et politiques de gauche agissent ensemble contre une politique beaucoup trop laxiste et qu’elles fassent clairement savoir que des solutions crédibles existent.

Signez la pétition pour un secteur du transport équitable sur www. fairtransporteurope.eu.

> SECTEUR DU GARDIENNAGE

Une journée d’étude pour rester à la page Les médias sociaux, avec Facebook en tête, envahissent de plus en plus notre univers, tant professionnel que privé. Pour mieux comprendre ces outils et surtout les utiliser avec discernement, une journée d’étude était organisée en avril dernier pour les délégués du secteur du gardiennage. Cette journée comportait un deuxième volet consacré quant à lui à l’explication des dernières conventions collectives de travail (CCT).

La journée d’étude voulait répondre à des questions très concrètes comme quel est l’usage actuel, qu’est-il possible de faire avec ces outils et surtout, quelles sont les limites et les pièges à éviter ?

Fixer des balises

Les médias sociaux occupent une place de plus en plus importante

dans notre quotidien et cette journée d’étude a permis d’une part de guider les délégués du gardiennage dans leurs premiers pas sur les réseaux, d’autre part de fixer les balises pour garantir une meilleure utilisation. Dans le gardiennage, les agents sont souvent seuls sur des chantiers isolés. Il est souvent compliqué de voir des collègues.

Les médias sociaux apportent une solution à ce problème. Plusieurs groupes de délégués se sont d’ores et déjà attelés à la création d’un groupe spécifique et nul doute que nous serons très bientôt invités à faire la promotion de leur page Facebook syndicale.

Les conventions à la loupe

Plusieurs CCT sectorielles ont été conclues ces derniers mois dans le secteur du gardiennage et certaines impliquent des changements parfois fondamentaux en matière de durée du temps de travail, comme le travail en flexpool, la prime de rappel endéans les 48 heures ou encore l’introduction des chèques-repas dans le secteur et l’annualisation du temps de travail des employés opérationnels. Pour permettre à nos délégués de bien comprendre ces nouvelles CCT,

nous les avons toutes analysées afin que chaque délégué dispose de la bonne information et qu’ils puissent à leur tour transmettre les infos aux travailleurs. A présent, les appels, les rappels, les plannings

complets ou incomplets n’ont plus de secrets pour nos délégués.

Retrouvez toute l’info sur notre page www.accg.be, onglet ‘votre secteur’, gardiennage.


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MÉTAL

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> POINT DE VUE

Renforçons-nous ! Dans l’action… Nous sommes un contre-pouvoir. Nous sommes le dernier rempart qui tient, la tête haute, face à un gouvernement de tous les échecs. Face à la coalition des patrons et du pognon. Les pouvoirs nous cherchent. Leurs chiens de garde sont déchaînés.

P

lusieurs enquêtes, dont une financée par une boîte d’intérim, confirment la confiance « des gens », des travailleurs dans leur organisation syndicale. Surtout quand il s’agit de défendre la sécurité sociale. Et on dirait que ça dérange. Casser cette image positive des syndicats semble devenu une urgence médiatique. Les élections sociales qui se déroulent en cette mi-mai vont confirmer, c’est sûr, ce mandat donné par la classe ouvrière à l’organisation qui la représente. Prendre part au scrutin, là où c’est possible, est donc déjà un acte de résistance et une réponse à ce matraquage commandé. Ce ne sont pas les dernières feuilles de chou qui engraissent le lapin, dit-on. A la veille de ce scrutin social, il importe tout de même de rappeler la cohérence de la FGTB au niveau interpro-

fessionnel et celle de la MWB dans nos secteurs. Nous nous sommes battus sans relâche pour la liberté de négocier les salaires et contre le saut d’index. Nous avons pris nos responsabilités dans une concertation sociale qu’aujourd’hui, le gouvernement torpille.

Négocier quand c’est possible, se battre quand c’est nécessaire

Nous nous en tenons à notre fil rouge. Le plan d’actions défendu par la FGTB au sein du front commun est devenu une nécessité. Le ministre de l’Emploi et du Travail, ancien patron de l’Unizo, le CD&V Peeters, a décidé, pour tenter d’amadouer le gendarme budgétaire européen, de saborder sans préavis la semaine des 38 heures et de court-circuiter toute négociation sur la flexibilité. Un saut à l’élastique sans élastique. Agir, fort, est encore une néces-

sité parce que l’été sera meurtrier sur le plan social. La classe politique majoritaire attend que nous ayons le dos tourné sur les plages pour trouver les 3 milliards utiles pour équilibrer son budget 2017. Surtout que l’Europe semble peu goûter aux ajustements de 2016… Et le patron de la coalition, ci-devant mayeur d’Anvers, a déjà annoncé la couleur. Il faut aller chercher l’argent dans la sécu !

Les « syndicats papers » font pschitt…

L’annonce du plan du front commun a libéré les médias aux ordres et aux bottes. Au moment où les lanceurs d’alertes sont traînés en justice, seuls, des journalistes d’investigation enfilent, comme les perles d’un collier, des « scoops à deux balles » sur les syndicats, leur argent, leurs pouvoirs… Leurs trésors, leurs gestions, leurs secrets. Ce rase-mottes professionnel en dit long sur certains phantasmes journalistiques et ne fait pas illusion sur l’intention de discréditer les syndicats et de souiller leur réputation. Pourquoi maintenant ? Poser la question a déjà le goût d’une réponse. Alors que les scandales de la fraude fiscale organisée en système baissent le voile sur les publics servis aux petits oignons

par l’équipe De Wever-Michel, les «syndicats papers » font pschitt… Pour qui roule cette presse-là ? Quels intérêts et quels privilèges défend-t-elle ? A entendre certains éditorialistes, nos actions « prendraient en otage » … ceux que nous défendons. Elles ne serviraient à rien… Comme si ne rien faire était plus utile à faire bouger les lignes ? Ces discours de l’immobilisme sont ceux d’intérêts qui ne sont pas les nôtres. Cette presse a choisi son camp et ce n’est pas celui des travailleurs. En France, le pouvoir a passé la vitesse supérieure. Les médias embrayent. Les «forces de l’ordre» ont reçu des consignes pour permettre les dérapages de toutes les manifs contre la loi « El Komri – leur Peeters – et son monde ». Ce sont les syndicats de policiers qui le disent. Les discours dénigrants annoncent parfois la répression. Ici, la Justice belge est également en état d’alerte. Elle a fait convoquer une poignée de travailleurs accusés d’avoir occupé, en octobre, l’autoroute à Herstal. La liste des inculpations est vertigineuse : il y est notamment question d’homicide involontaire. Niveau 4 sur le plan social. Branle-le-bas de combat… Contre des travailleurs

qui défendent leurs droits ! Chaque mise en cause de notre efficacité, de notre utilité, de notre existence nous rend plus fort. Parce qu’elle met en lumière l’évidence d’une réalité : nous gênons! Pas ceux dont nous sommes la voix mais ceux qui ont choisi d’en faire les victimes de politiques «austéritaires», ceux qui servent les intérêts de l’argent, des puissants et des propriétaires d’entreprises. Nous sommes le contre-pouvoir. Et, dans l’action, nous nous renforçons ! Toujours !

Nico Cué Secrétaire général

Pour que ça bouge, votez rouge!

X

-Airservices est née en 2009 d’une joint-venture entre TNT Airways et Sabena Technics. Répartis sur deux sites à Liège et Zaventem - le jeu de mot est facile -, les travailleurs de l’entreprise sont des travailleurs de haut vol. Liège gère la maintenance de ligne et doit donc se montrer hyper-réactive. Zaventem s’occupe de la maintenance lourde avec des immobilisations d’appareils sur plusieurs semaines. Tous occupés à des tâches fondamentalement différentes et des rythmes qui le sont tout autant, les travailleurs d’X-Airservices sont hyper formés et qualifiés. Toni DEUGENIO, représentant la MWB-FGTB nous explique: «Moi, aujourd’hui, je suis employé. Et pourtant je suis tou-

jours affilié et je continue à militer sous les couleurs des Métallos. Et bon nombre d’employés font comme moi ». «Ce qui nous plaît chez les Métallos c’est la combinaison continue entre le travail de terrain et la présence sur des dossiers plus politiques, économiques ou sociétaux ».

En quelques années de militance au sein d’X-Airservices, nous avons réussi à obtenir : • que la convention collective de travail « ex-Sabena » prévoyant qu’au terme de 5 ans d’ancienneté, les travailleurs basculent sous statut employés, soit appliquée pour tous ; • qu’une enquête sur le bien-être au travail soit menée et qu’elle débouche sur une amélioration notable des conditions de travail (équipement, outillage); • que les négociations – mal parties – sur le règlement de travail soient suspendues et qu’on prenne le temps de les réinscrire à l’agenda sous un autre angle d’attaque ; • qu’on améliore la communication entre les travailleurs des 2 sites de maintenance et qu’on établisse un calendrier de réunions / visites de mois en mois. Nous nous efforçons au quotidien de rapporter les priorités des travailleurs dans toutes les réunions où nous siégeons. Nous gardons continuellement les yeux fixés à la fois sur

l’actualité au sein de l’entreprise mais sur l’actualité régionale, fédérale voire internationale. Nous tâchons d’apporter des réponses à toutes les questions, parfois en demandant un temps de réflexion ou de renseignement supplémentaire, nous ne faisons aucune distinction entre les travailleurs de Liège ou de Zaventem … Les actions menées par la FGTB au sein de X-Airservices en 2010, 2013 ou 2015 ont à chaque fois débouché sur des résultats concrets et des bonds qualitatifs significatifs en matière de carrière, pouvoir d’achat, sécurité ou tout autres avantages. Nous nous représentons au suffrage de nos collègues pour les 4 années à venir, avec pour objectifs : • de continuer notre travail portant sur l’évolution des carrières et la réécriture des grilles de classification de fonctions ; • de finaliser la rédaction d’un règlement clair couvrant les missions à l’étranger ; • de veiller, comme nous le faisons depuis 2010, à la défense des droits des travailleurs ; • d’être les porte-parole de chacun sans distinction de statut, de langue ou d’implantation. Notre message aux travailleurs est clair : vous connaissez nos valeurs fondées sur la solidarité et vous savez que nous aimons déboucher sur des avancées concrètes. Notre message à la direction l’est tout autant : avançons dans le respect réciproque avec comme fil conducteur le droit du travail et l’application de sa législation.

Pour la délégation MWB-FGTB Toni DEUGENIO


ALIMENTATION - HORECA - SERVICES

SYNDICATS • N°09 • 13 MAI 2016

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L’aide à domicile : plus que jamais un enjeu de société via l’assurance autonomie en Wallonie

A

ux lendemains des élections régionales de mai 2014, le futur Gouvernement wallon jetait les bases de l’assurance autonomie en Wallonie. La Déclaration de Politique Régionale (DPR) du Gouvernement wallon consacre, en effet, un chapitre entier à ce futur mécanisme de solidarité : « Le transfert de l’allocation pour

l’aide aux personnes âgées (APA) constitue une occasion de mettre sur pied une véritable couverture autonomie au profit de tous les aînés de Wallonie. Pour l’avenir, le Gouvernement souhaite privilégier des réponses concrètes aux situations de dépendance, à domicile comme en institution, par des interventions en fonction des besoins et des prestations, plutôt qu’une logique de supplément de revenu. Progressivement, cette couverture autonomie devra bénéficier à tous les Wallons, avec une attention par-

ticulière pour ceux qui en ont le plus besoin. »

Depuis lors, le dossier a évolué et les contours de l’assurance autonomie ont désormais été précisés par le Ministre de l’Action Sociale, Maxime Prévot : l’objectif est d’accompagner la dépendance qu’elle soit due à l’âge, au handicap ou à la maladie. Cette assurance donnera droit à des services à domicile agréés et de qualité tels que des services d’aides et de maintien à domicile, des gardes à domicile ainsi que des aménagements de l’habitation. Comme l’octroi de cette assurance devra être conditionné à l’utilisation de services existants plutôt que l’attribution d’une intervention financière à usage libre (comme cela se fait en Flandre avec la « zorgverzekering »), la future assurance autonomie constituera donc un tournant important pour le secteur de l’aide à domicile. On assistera à

un développement important de l’offre de services (aides familiales, aides ménagères sociales, gardes à domicile). Ce dispositif prendra la forme d’une assurance obligatoire et solidaire via la perception d’une cotisation obligatoire (les mutualités étant l’acteur principal de ce dispositif par la collecte des cotisations). Cette logique assurantielle garantit une couverture pour tous les Wallons. Le 1er janvier 2017 était le timing initial de la mise en œuvre de cette mesure. On s’oriente plus vraisemblablement vers le 1er juillet 2017 car des questions sont encore en suspens actuellement : par exemple, comment remplacer l’APA (aide aux personnes âgées) en une seule fois par l’assurance autonomie ? Le fait qu’aucun moyen législatif existant pour le moment ne peut permettre le caractère obligatoire du paiement de la cotisation

constitue également un problème à régler dans les prochains mois. De plus, des experts doivent encore se pencher sur la création d’une échelle d’évaluation de la perte d’autonomie. La FGTB HORVAL a été associée dès le départ aux premières phases de discussions au Cabinet en charge de la mise en place de l’assurance autonomie. La FGTB HORVAL suit le dossier de très près et sera vigilante sur tous les aspects de la mise en œuvre. L’introduction d’une cotisation obligatoire ne doit en aucun cas entrainer un glissement vers un désengagement ou une diminution des moyens publics affectés aux politiques d’aides aux familles et aux personnes âgées. Dans ce cadre, l’évolution de la qualité de l’emploi et de la formation aux métiers de l’aide à domicile seront des dossiers qui seront prioritaires pour la FGTB HORVAL. L’assurance autonomie peut entraî-

L’internationale du premier mai Côte d’Ivoire

ner la création de plusieurs milliers d’emplois supplémentaires dans le secteur. Une collaboration accrue avec le secteur des titres-services doit pouvoir être possible : les aides ménagères titres-services pourraient y voir l’opportunité de faire évoluer leur carrière. Ce dernier point doit encore être discuté entre responsables sectorielles. Une opportunité ou une impossibilité … Par ailleurs, pas question pour la FGTB HORVAL de faire de la future assurance autonomie un monstre administratif : les mutualités qui percevront les cotisations ainsi que l’AViQ (Agence pour une Vie de Qualité – l’agence wallonne de la santé, de la protection sociale, du handicap et des familles) qui sera à la manœuvre dans ce dossier devront s’orienter vers un système simple mais surtout efficace tant pour les bénéficiaires que les prestataires.

Malawi

Tunisie Cuba

Bolivie

Belgique


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EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

SYNDICATS • N°09 • 13 MAI 2016

> POINT DE VUE

La résistance se poursuit Les élections sociales battent leur plein. Au moment d’écrire cet édito, il est encore trop tôt pour déjà analyser des résultats, certainement globalement. Nous sommes convaincus que nos candidats enregistreront de bons résultats. Avec nos 15.000 candidats qui occupent 25.000 places sur les listes pour le conseil d’entreprise et le comité pour la prévention et la protection, nous sommes en tout cas bien partis. L’augmentation du nombre de candidats de 7% par rapport à 2012 nous rend quoi qu’il en soit confiants.

Les travailleurs à temps partiel ont droit à un travail de qualité

Entre-temps, la résistance contre la politique du gouvernement Michel se poursuit. Le 23 mai, le SETCa mènera une action avec les camarades de la Centrale Générale contre le projet de loi du ministre de l’Emploi, qui veut assouplir le travail à temps partiel. L’obligation de ne communiquer les horaires que la veille ferait des travailleurs à temps partiel les champions de la flexibilité. Ce n’est certainement pas un tel titre que ces travailleurs – surtout des femmes – méritent. Les travailleurs à temps partiel, qui n’ont généralement d’autre choix que de travailler à temps partiel, ont aussi droit à un travail de qualité et à une qualité de vie leur permettant d’organiser encore correctement leur vie privée. Cela devient impossible si vous savez seulement la veille quand et combien de temps vous travaillerez le lendemain. Tout être sensé en est conscient. Nous le ferons dès lors comprendre clairement au ministre Peeters le 23 mai. Avec un message clair, nous lui ouvrirons les yeux à la réalité de nos travailleurs à temps partiel.

24 mai : manifestation à Bruxelles

Le 24 mai, nous manifesterons en masse à Bruxelles contre la politique injuste du gouvernement Michel, qui ménage les nantis et les riches, tandis que monsieur et madame Tout-le-Monde doivent combler les trous budgétaires. Pour une organisation du travail où les travailleurs sont traités décemment et ne sont pas les marionnettes de l’employeur, car c’est précisément ce qui attend les travailleurs si les propositions du ministre Peeters sur l’annualisation du temps de travail sont votées au Parlement. C’est également la raison pour laquelle des actions de grève sont annoncées le 24 juin, avant qu’ait lieu le vote sur les modifications de loi au Parlement.

Non à un semblant de concertation !

Le Gouvernement ne nous laisse d’autre choix que d’exprimer notre résistance de la sorte. Nous ne nous laissons pas jeter de la poudre aux yeux non plus avec le semblant de concertation que nous proposent le Gouvernement et les employeurs. Le ministre de l’Emploi a indiqué clairement que la décision de fixer le temps de travail sur base annuelle est prise et que la concertation n’est plus possible que sur un certain nombre de modalités annexes. Nous demandons ni plus ni moins que la manière d’organiser le temps de travail puisse encore être fixée dans des conventions collectives de travail dans les secteurs et/ou les entreprises, comme c’était le cas auparavant. Nous ne voulons pas que l’employeur puisse décider unilatéralement quand et combien de temps un travailleur prestera par jour et par semaine. Que l’on ne nous fasse pas croire que le travailleur pourrait se concerter lui-même à ce sujet avec son employeur. Si les conditions pour prester davantage d’heures ne peuvent plus être fixées dans des CCT, l’employeur déterminera lui-même quand et combien de temps ses collaborateurs travailleront.

Continuons la lutte…

Toutes sortes de scénarios catastrophes refont surface dans les médias à propos des budgets 2017-2018. Le nombre de milliards nécessaires pour atteindre les objectifs budgétaires de l’Union européenne seront décidés pendant l’été et mis en œuvre à l’automne. Ici aussi, nous devrons poursuivre la lutte en faveur d’une politique juste, s’attelant enfin aux nantis. Nous rappellerons clairement ce message à partir de septembre avec de nouvelles actions : manifestation le 29 septembre et grève générale le 7 octobre. Ici aussi, le timing de ces actions n’est pas choisi au hasard : avant le vote de la loi budgétaire au Parlement et pour le deuxième anniversaire du gouvernement Michel. Camarades, une chose est claire : la résistance se poursuivra aussi longtemps que ce gouvernement maintiendra sa politique allant à l’encontre des intérêts des travailleurs, des allocataires sociaux, des malades et des pensionnés.

Myriam Delmée, Vice-Présidente du SETCa

Erwin De Deyn, Président du SETCa

Mai : début de la fin pour le saut d’index Le coût de la vie a sérieusement augmenté, la faute à toutes sortes de décisions gouvernementales. Il suffit de penser aux taxes et aux nombreuses augmentations de factures, comme l’augmentation de la TVA sur l’électricité. Tout ceci a fait fortement grimper les prix ces derniers mois. Il en résulte que le « saut d’index » cesse de produire ses effets dans certains secteurs et cède de nouveau la place à des indexations. Bonne nouvelle, mais ne vous réjouissez pas trop vite : l’indexation de 2% que vous avez entre-temps perdue l’est à jamais, et vous traînerez cette perte tout au long de votre carrière. En mai, les salaires des commissions paritaires 130, 210, 216, 224, 308, 309, 310, 311 et 314 seront indexés :

CP 130 Commission paritaire de l'imprimerie, des arts graphiques et des journaux 2% CP 210 Commission paritaire pour les employés de la sidérurgie 2% CP 216 Commission paritaire pour les employés occupés chez les notaires 0,07% (attention, sans le blocage de l’index, l’indexation s’élèverait à 0,70%) CP 224 Commission paritaire pour les employés des métaux non-ferreux 0,27% (attention, sans le blocage de l’index, l’indexation s’élèverait à 2,13%) CP 308 Commission paritaire pour les sociétés de prêts hypothécaires, d'épargne et de capitalisation 0,27% (attention, sans le blocage de l’index, l’indexation s’élèverait à 0,61%) CP 309 Commission paritaire pour les sociétés de bourse 0,2682% (attention, sans le blocage de l’index, l’indexation s’élèverait à 0,6056%) CP 310 Commission paritaire pour les banques 0,27% (attention, sans le blocage de l’index, l’indexation s’élèverait à 0,61%) CP 311 Commission paritaire des grandes entreprises de vente au détail 2% CP 314 Commission paritaire de la coiffure et des soins de beauté 2% Plus d’informations à propos des indexations sur www.setca.org/index

La réforme du 2e pilier de pension, le SETCa fait le Focus Pour le SETCa, le renforcement des pensions légales est notre priorité. Mais il faut aussi défendre au mieux les droits des employés et des cadres disposant d’une pension complémentaire. En effet, pour nombre d’entre eux, les pensions complémentaires constituent un «mal nécessaire ». Comme les pensions légales sont plutôt maigres, un capital de pension supplémentaire est nécessaire pour maintenir son niveau de vie.

La discussion à propos de la réforme des pensions complémentaires constituait un dossier politico-syndical important pour notre syndicat. De nombreuses modifications de loi sont entrées en vigueur le 1er janvier 2016. Les rendements nominaux minimums (3,25% et 3,75%) ont été remplacés par un taux flottant, qui évolue en fonction du rendement réel des obligations d’État. L’âge de rachat minimum a par ailleurs été relevé. Jusqu’il y a peu, un capital de pension pouvait parfois être pris à l’âge de 60 ans. Désormais, cette possibilité est liée aux conditions pour la pension anticipée. Les modifications de loi ont vu le jour à la demande des assureurs et des employeurs, soutenus dans leur démarche par le gouvernement Michel. Le SETCa et la FGTB sont toutefois parvenus à obtenir d’importants ajustements : il ne s’agit aucunement un accord idéal, mais nous avons choisi consciemment de garder le dossier dans les mains des interlocuteurs sociaux. Si le Gouvernement avait décidé, ces ajustements auraient été impensables. Le nouveau Focus «Le 2e pilier des pensions réformé» esquisse l’ABC du deuxième pilier des pensions en Belgique. On y retrace les différentes étapes qu’un travailleur parcourt lorsqu’il a droit à une pension complémentaire dans son entreprise ou son secteur. Nous attirons également votre attention sur les récentes modifications de loi. Téléchargez dès à présent le Focus sur My.SETCa.org, onglet Publications. Vous pouvez également en recevoir un exemplaire auprès de votre section régionale SETCa !


EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

SYNDICATS • N°09 • 13 MAI 2016

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ACTUALITÉS

SYNDICATS • N°09 • 13 MAI 2016

> ÉDITO

«On n’est pas des élastiques» L e 24 mai prochain, nous organisons en front commun syndical une manifestation nationale à Bruxelles sous le slogan : « Pas touche aux 38h maximum ! On n’est pas des élastiques ». Allusion aux mesures de flexibilité du travail qui sont sur la table du gouvernement Michel. Le ministre Peeters qui a repris sa casquette de dirigeant d’un syndicat patronal a en effet entrepris d’étirer la montre à la façon de Salvator Dali pour allonger le temps de travail, et de tirer encore plus fort sur l’élastique de la flexibilité, sans se soucier du risque de casser les travailleurs qui y sont soumis.

40, 45, 47,5 heures/semaine?

Si on laisse faire Kris Peeters, le ministre de l’Emploi et de « feue » la Concertation sociale, on peut dire adieu à la semaine des 38 heures. Parmi ses nombreuses propositions de flexibilisation du travail, figure en effet l’annualisation du temps de travail avec la possibilité d’étendre d’office et pour tous le nombre possible d’heures supplémentaires à 143 heures avant de pouvoir récupérer. Un quota auquel s’ajouteraient 100 heures exigibles sans motivation, sans concertation et éventuellement sans récupération. Même si au final ces heures seraient payées ou mises en compte sur un fumeux « compte épargne carrière ». Concrètement cela signifie que l’horaire moyen de travail va passer de 38 à 40 heures par semaine dans le meilleur des cas, voire 45 et plus si on y ajoute les heures sup’ possibles au-delà des 143 h en fonction des conventions sectorielles particulières.

Les 100 heures de plus, dit le ministre, seront négociées d’égal à égal entre le travailleur et son patron… Sauf qu’ils ne sont pas à armes égales. Il est clair que dans ce cas de figure, le travailleur seul face à son employeur aura toutes les peines du monde à refuser sans se mettre en danger les heures sup’ que lui demande son patron quand ça l’arrange. Comme il aura toutes les peines du monde à récupérer ses heures quand ça l’arrange, lui. Il devra donc soit se les faire payer – cas le plus probable pour compenser un pouvoir d’achat en berne – soit les stocker pour en bénéficier plus tard.

1 – 0 pour les patrons

Dans un cas comme dans l’autre on se retrouve dans un scénario de citron pressé, bien loin de la notion de « travail faisable » ou de prévention de la santé au travail tout au long de la carrière prônée par l’Agence européenne pour la santé au travail puisque grâce à ce gouvernement il va falloir aussi travailler jusqu’à 67 ans avant de souffler. On est loin aussi de la conciliation entre travail et vie privée alors que les couples avec enfants ou parents âgés, galèrent déjà et doivent jongler avec leur emploi du temps pour faire face à leurs obligations familiales. Il est vrai que plus d’un million de travailleurs sont déjà soumis à des régimes d’heures supplémentaires, mais leurs représentants syndicaux les ont négociés en tenant compte des exigences de leur secteur ou entreprise – preuve de leur

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sens des responsabilités et des vertus de la concertation quand elle fonctionne – et ils ont obtenu des contreparties. Dans le cas Peeters, il n’y a pas de gagnant-gagnant mais 1 - 0 pour les patrons. C’està-dire un goal de plus pour les patrons. Car toutes les autres mesures prises ou décidées par le gouvernement en matière de chômage, de prépension, de pension, de politique salariale, de crédit-temps, etc. reprennent in extenso le cahier de revendications des employeurs, toutes les autres projets du ministre sont taillées sur mesure pour le banc patronal. Toutes vont dans le sens d’un recul de la protection sociale, d’un allongement du temps de travail, par jour, par semaine, par an et sur toute la carrière. Plus que jamais, ce gouvernement prouve qu’il est celui des patrons et des riches, chouchoutant les premiers et épargnant les second des rigueurs du Fisc.

notre comité fédéral du 17 mai. Sous réserve de son approbation, d’autres actions, dont des journées de grève auront lieu en juin et octobre. L’ampleur des attaques et la multiplication des provocations contre les travailleurs nous obligent en tant que syndicat qui se respecte et défend les intérêts de ses affiliés à ne plus rien laisser passer. En attendant, nous refusons de participer à toute concertation tant qu’elle n’est qu’un simulacre où tout est décidé par avance. Nous ne discuterons, ni au sein du Groupe des Dix, ni au Conseil national du travail ou au Conseil central de l’Economie ou dans quelque comité paritaire que ce soit, des projets de ce gouvernement tant que sa concertation consiste à décider unilatéralement de mesures et de lois qui vont toutes contre les intérêts et donc contre l’avis des travailleurs.

Toutes vont à contre-sens du bon sens économique. Les heures supplémentaires représentent déjà plusieurs centaines de milliers d’emplois à temps plein. Les doubler ou les tripler ne pourra que multiplier le nombre de chômeurs alors qu’une réduction collective du temps de travail sans perte de salaire pourrait au contraire réduire considérablement le chômage et les contrats précaires et rebooster l’économie.

Un plan d’action jusqu’à la rentrée parlementaire

Cette mobilisation du 24 mai n’est que le prélude d’actions plus fortes que décidera

Rudy De Leeuw Président

Marc Goblet Secrétaire général


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