FGTB - Syndicats n°10 de 2015

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RÉGIONS

SYNDICATS • N°10 • 29 MAI 2015

NAMUR

LUXEMBOURG

FERMETURE DE NOTRE PERMANENCE DE NEUFCHATEAU Pour des raisons organisationnelle mais aussi compte tenu du faible taux de fréquentation, nous avons décidé de fermer, à partir du 1er juin 2015, notre permanence du mercredi matin à Neufchâteau. Nos collaborateurs du service chômage de Libramont se tiennent à la disposition de nos affiliés. Adresse: Rue Fonteny Maroy n°13 - 061/53.01.70 – 061/53.01.79. Horaires d’ouverture: LUNDI: de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 16h30 MARDI: de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 16h30 MERCREDI: de 8h30 à 12h00 JEUDI: de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 18h00 VENDREDI: de 8h30 à 12h00 Nous remercions nos affiliés de leur compréhension ainsi que de la confiance qu’ils nous témoignent.

BRABANT WALLON

OFFRE D’EMPLOI AU SETCa BRABANT Le SETCa Brabant wallon, Syndicat des Employés Techniciens et Cadres affiliés à la FGTB, recrute un(e) secrétaire permanent(e) pour le secteur de l’enseignement libre (Fondamental, secondaire, haute école, Université), le secteur industriel (Fabrications métalliques, sidérurgie, papeterie, industrie alimentaire). Le Secrétaire permanent dépend directement du Secrétaire régional du SETCa Brabant wallon

Tâches: • Recherche de nouveaux affiliés • Recherche de secteurs à développer • Installation de nouvelles délégations syndicales • Structuration des secteurs d’activités - Réunions avec les délégations syndicales - Réunions des Comités professionnels - Actualités sectorielle, intersectorielle et interprofessionnelle - Rencontres individuelles avec les affiliés • Participation aux débats intersectoriels, sectoriels • Préparation de Congrès régionaux (SETCa – FGTB BW – FGTB Wallonne, fédéraux (SETCa – FGTB) • Participation active au sein des groupes de travail ou de commission en lien avec leurs secteurs d’activités (Enseignement, Commission paritaire, Comités professionnels fédéraux…) • Participation aux Comités fédéraux de la FGTB et du SETCa • Négociations en entreprise • Gestion des grèves d’entreprises ou régionales • Participation aux assemblées du personnel

• Participation aux manifestations, actions, piquets de grèves… • Rédaction des comptes de réunions (Comités professionnels)

Profil souhaité: • Master en droit, une expérience utile en droit du travail • Connaissance du secteur de l’enseignement libre • Très bonne connaissance en législation du travail • Très bonne connaissance informatique (WORD, Excel, Outlook) • Excellent Français écrit et verbal • Savoir animer les réunions, présenter et commenter des notes • Savoir gérer les conflits, le stress, le changement • Avoir l’esprit d’équipe, être empathique, sympathique, dynamique • Etre autonome dans le travail • Avoir une grande disponibilité • Permis B obligatoire

Conditions de travail: • Contrat à durée indéterminée • Salaire attrayant • Divers avantages

Engagement: • Dès que possible Ce poste vous intéresse, vous êtes invité à transmettre votre curriculum vitae, accompagné d’une lettre de présentation.

Jean-Richard DEGROOTE - Secrétaire régional - SETCa Brabant wallon Rue de l’Evêché, 11 - 1400 Nivelles Courriel: jrdegroote@setca-fgtb.be


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BRUXELLES

SYNDICATS • N°10 • 29 MAI 2015

La FGTB Bruxelles rencontre Giorgos Karatsioubanis, Secrétaire de Syriza Belgique Le 12 mai dernier, nous avons rencontré Giorgos Karatsioubanis, Secrétaire de Syriza Belgique, nouveau parti de gauche radicale au pouvoir en Grèce: l’occasion de lui poser quelques questions sur le nouvel équilibre politique, en Grèce, et surtout sur l’application concrète du programme anti-austérité du gouvernement grec, premier du genre en Europe depuis la crise de 2008. Entretien. Syndicats: Concrètement, quelles sont les mesures du programme de Syriza qui ont déjà pu être mises en œuvre, dans le contexte européen difficile et hostile que l’on sait? G. K: Plusieurs mesures ont déjà été adoptées par le Parlement grec. Urgent et hautement symbolique, le premier projet de loi avait pour but de pallier rapidement la véritable crise humanitaire qui sévissait en Grèce. A titre d’exemple (et cela concerne bien sûr des besoins basiques), il faut reconnecter au réseau électrique 300.000 familles qui n’ont plus les moyens de payer les fournisseurs d’énergie, ou encore rétablir une alimentation digne pour plus de 40.000 foyers présentant des signes de malnutrition. Le deuxième projet de loi, tout aussi important, est d’apporter une aide financière étatique aux familles en surendettement privé. Il s’agit par-là, bien sûr, de reprendre leurs dettes afin d’alléger le budget de ces ménages, mais aussi de permettre, par le biais d’un système de remboursements étalés de celles-ci, de renflouer les caisses de l’état. Troisièmement, et c’est tout aussi symbolique, le gouvernement a décidé de rouvrir sous sa forme «historique» la radio-télévision publique indépendante grecque, celle-là même qui avait été fermée par le gouvernement précédent sous la pression des mesures d’austérité imposées par la Troïka! Dans ce cadre, plus de 1600 travailleurs ont pu reprendre leur travail. Une autre victoire concerne la lutte des très médiatisées 595 techniciennes de surface qui avaient perdu leur emploi au sein du ministère de l’Economie: celles-ci avaient été remplacées par des intérimaires travaillant, sans protection syndicale, pour des entreprises privées; à présent, elles ont pu réintégrer le ministère et leurs postes respectifs… Syndicats: Précisément, la question de l’égalité hommes-femmes est-elle importante pour Syriza? G. K: Certainement. Les femmes ont d’ailleurs été singulièrement touchées par les mesures austéritaires. Ceci dit, les femmes ont été en quelque sorte victimes de l’alliance gouvernementale nouvelle puisqu’elles sont largement sousreprésentées dans les instances politiques officielles. Par contre, il

y un critère clair de gendermainstreaming qui est appliqué dans toutes les mesures étudiées et appliquées par le gouvernement. Une autre mesure qui a été prise, et cela concerne indirectement les femmes, concerne les nouveauxnés issus de parents étrangers, qui se verront octroyer la nationalité grecque, quelle que soit la situation de leurs parents. C’est important quand on connaît le nombre de femmes seules qui se trouvent dans cette situation. Syndicats: En termes de pouvoir d’achat, Syriza a pu améliorer la situation des travailleurs? G.K: Pour répondre à cette question, je commencerais par utiliser une expression grecque qui dit que chaque fois qu’un changement politique s’opère en Grèce, le nouveau gouvernement reçoit du précèdent…une terre brûlée. Dans notre cas, il n’y a même plus eu de terre à hériter! Tout avait été vendu par le gouvernement précédent: un quart du PIB a disparu depuis 2010, dans certains cas les revenus ont été diminués de 40% et le salaire minimum avait atteint un plancher historique de 580e! La première décision que nous avons prise en cette matière a été d’augmenter le salaire minimum à hauteur de 751e jusqu’en 2016. Nous espérons que cet argent sera réinjecté dans l’économie réelle grecque et que cette mesure va générer des revenus toujours supérieurs pour l’Etat, afin que celui-ci puisse assurer efficacement son rôle de redistribution des richesses et garantir le service public. Nous allons aussi mettre en place une fiscalité plus lourde sur les revenus et autres biens des citoyens les plus fortunés. Mais, précisément, qu’avez-vous décidé en termes de fiscalité? Nous avons pu mettre en place une série de mesures fiscales ne nécessitant pas de concertation avec nos partenaires européens. Par exemple, une hausse de la TVA appliquée sur certains biens uniquement dans les îles grecques attirant le plus de tourisme. Dans la même logique, à partir d’un paiement de plus de 70e, nous exigeons que celui-ci soit uniquement opéré par carte. Et ce afin d’améliorer la transparence comptable et d’éviter le marché noir. C’est en phase-test dans les

îles touristiques et nous espérons pouvoir appliquer prochainement cette mesure dans l’ensemble du pays. La flotte maritime grecque (les célèbres armateurs) est la troisième plus importante au monde. La contribution aux impôts de ceuxci était à peine de 17 millions d’ e jusqu’à maintenant alors qu’en Grèce les migrants, qui remplissent scrupuleusement tous les critères administratifs, contribuent, eux, à hauteur de plus de 30 millions d’e! Nous avons donc entrepris un débat avec les armateurs afin que cette disproportion change et certains ont déjà, en guise de geste de bonne-foi, commencé à régler un certain nombre de dettes du passé... De manière plus surprenante (vous connaissez les liens particuliers qui unissent Eglise et Etat en Grèce…), l’Eglise grecque a annoncé que ses multiples propriétés pourraient être mises à disposition de l’Etat afin d’engendrer des revenus (touristiques, événementiels, etc.) et surtout son intention de payer les taxes dues sur ces mêmes propriétés. Au bout du compte, quelle sera la réelle marge de manœuvre de Syriza pour appliquer son ambitieux programme, compte tenu des contraintes européennes? Nous avons établi une ligne rouge en-deçà de laquelle Syriza ne reculera pas. Ce que nous avons déjà fait en termes de restitution des conventions collectives de travail et de droit du travail, par exemple, ne sera pas négociable. Nous refuserons également toute nouvelle mesure qui viendrait toucher les salaires et les pensions. Toute mesure qui chercherait à imposer une nouvelle austérité sera rejetée. Depuis le 25 janvier, au plan européen, la négociation se fait uniquement avec les autres gouvernements, dans le cadre officiel des Traités: exit la Troïka ! Au niveau technique, les négociations se tiennent uniquement entre techniciens grecs et techniciens de la Commission européenne et, au niveau politique, nous en restons au Conseil de l’Union européenne. Aujourd’hui, nous remarquons qu’au niveau du Conseil, certains pays (et pas des pays «négligeables») évoquent l’inefficacité des mesures d’austérité pour sortir de la crise. Nous avons ainsi le soutien d’un nombre de plus en plus grand de pays à la table des négociations européennes et nous arrivons dès lors à faire progresser notre point de vue. Nous voyons aussi que le gouvernement allemand est en train de préparer son opinion publique à une révision de sa position par rapport à la situation grecque. Au niveau de la société civile, des réseaux européens d’organisations non gouvernementales

unis contre l’austérité, existe-il une forme de participation de Syriza? Depuis le début, Syriza est un enfant des mouvements sociaux, issu d’une coalition de différents courants de la gauche radicale. Sur un plan européen, nous essayons surtout d’internationaliser la question de la dette publique comme étant non pas un problème spécifiquement grec mais bien européen. Le parlement grec a d’ailleurs déjà constitué une commission d’audit de la dette, avec une participation internationale, notamment de la FGTB. Nous mettons au cœur de notre stratégie l’importance des alliances avec les divers mouvements sociaux de gauche et les syndicats afin de constituer un front de gauche européen capable de revendiquer ensemble le changement social. La coordination de ces alliances se fait surtout au niveau européen par le réseau Alter Summit, auquel nous participons bien évidemment, tout comme la FGTB. Nous disposons d’un soutien très important des syndicats de différents pays européens en termes de «capacity building»,

mais aussi d’associations impliquées sur le terrain afin d’aider l’Etat à rétablir des conditions de vie dignes pour ses citoyens. Sur le plan intérieur, nous avons pu constater des manifestations de différents mouvements citoyens non pas contre telle ou telle mesure prise par Syriza mais plutôt en soutien au programme gouvernemental. Et c’est, bien entendu, extrêmement important pour nous d’obtenir la «légitimité de la rue». Nous aimerions que ce qui se passe en Grèce actuellement soit non pas appliqué ailleurs «tel quel» (sous la même forme), mais plutôt que ce soit une source d’inspiration pour toutes les forces qui veulent en finir avec les logiques d’austérité. Il est indispensable de constituer un front, capable de restituer la possibilité de gouvernements réellement de gauche en Europe. Permettez-moi enfin de profiter de cette occasion pour rappeler que le 21 juin prochain, dans le cadre d’une semaine de solidarité avec la Grèce, organisée par l’Alter Summit, il y aura une grande manifestation à Bruxelles!

Les Jeunes FGTB Bruxelles participaient à la 20ème édition de la Belgian Pride, le 16/05/2015!


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RÉGIONS

SYNDICATS • N°10 • 29 MAI 2015

CENTRE

MONS

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PERMANENCES FISCALES EXERCICE 2015 – REVENUS 2014 UNIQUEMENT SUR RENDEZ-VOUS LA FGTB RÉGIONALE DE MONS-BORINAGE VOUS PROPOSE SON AIDE POUR REMPLIR VOTRE DÉCLARATION D’IMPÔTS AINSI QUE POUR CALCULER GRATUITEMENT VOS IMPÔTS SUR ORDINATEUR.

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QUAND? Les jeudis 4 , 11, 18 et 25 juin 2015 de 8h00 à 12h00 et de 13h à 16h. Les mardis 26 mai et 2 juin 2015 de 8h00 à 12h00 et de 13h à 16h.

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OÙ? à la FGTB Mons-Borinage, Service Comptabilité, rue Lamir 18-20 - 7000 Mons

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CHARLEROI-SUD HAINAUT

Afin de remplir correctement votre déclaration, il est indispensable que vous soyez muni(e) des documents ci-après: • La déclaration à compléter, • La note de calcul de l’exercice précédent (dernier extrait de rôle IPP), • Les relevés des salaires, indemnités, allocations de chômage, maladie, pensions, … perçus en 2014, attestation relative aux congés payés, • Les attestations de prêt et/ou assurances-vie délivrées par l’organisme prêteur et/ou assureur, • L’avertissement extrait de rôle pour les revenus immobiliers (habitations ou terrains), • L’attestation de frais de garde d’enfants (0 à 12 ans). INTERESSE(E)? CONTACTEZ-NOUS AU 065/32.38.44 OU 065/32.38.41

WALLONIE PICARDE Antoing >ƵŶ ϬϵŚϬϬ–ϭϮŚϬϬ DĂƌ ϬϵŚϬϬ–ϭϮŚϬϬ DĞƌ ϭϰŚϬϬͲϭϳŚϬϬ :ĞƵ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ sĞŶ Fermé

Ath >ƵŶ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ DĂƌ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ DĞƌ Fermé :ĞƵ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ sĞŶ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ

Basècles >ƵŶ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ DĂƌ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ DĞƌ ϭϰŚϬϬͲϭϳŚϬϬ :ĞƵ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ sĞŶ Fermé

Bizet >ƵŶ Fermé DĂƌ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ DĞƌ Fermé :ĞƵ Fermé sĞŶ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ

Comines >ƵŶ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ DĂƌ Fermé DĞƌ Fermé :ĞƵ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ sĞŶ Fermé

Dottignies >ƵŶ Fermé DĂƌ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ DĞƌ ϭϰŚϬϬͲϭϳŚϬϬ :ĞƵ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ sĞŶ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ

Ellezelles >ƵŶ Fermé DĂƌ Fermé DĞƌ ϭϰŚϬϬͲϭϳŚϬϬ :ĞƵ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ sĞŶ Fermé

FGTB Wallonie Picarde

Attention Du 1er juillet au 31 août 2015 Horaires d’été !!!

Herseaux >ƵŶ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ DĂƌ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ DĞƌ Fermé :ĞƵ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ sĞŶ Fermé

Lessines >ƵŶ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ DĂƌ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ DĞƌ ϭϰŚϬϬͲϭϳŚϬϬ :ĞƵ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ sĞŶ Fermé

Leuze >ƵŶ Fermé DĂƌ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ DĞƌ ϭϰŚϬϬͲϭϳŚϬϬ :ĞƵ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ sĞŶ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ

Mouscron >ƵŶ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ DĂƌ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ DĞƌ ϭϰŚϬϬͲϭϳŚϬϬ :ĞƵ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ sĞŶ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ

Pecq >ƵŶ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ DĂƌ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ DĞƌ ϭϰŚϬϬͲϭϲŚϬϬ :ĞƵ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ sĞŶ Fermé

Peruwelz >ƵŶ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ DĂƌ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ DĞƌ Fermé :ĞƵ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ sĞŶ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ

Tournai >ƵŶ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ DĂƌ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ DĞƌ ϭϰŚϬϬͲϭϳŚϬϬ :ĞƵ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ sĞŶ ϬϵŚϬϬͲϭϮŚϬϬ


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RÉGIONS

SYNDICATS • N°10 • 29 MAI 2015

LIÈGE - HUY - WAREMME

Mardi 23 juin 2015 à 10 h00 Assemblée Ouverte de la Commission des Pensionnés et Prépensionnés du SETCa Liège-Huy-Waremme

En mai & juin,

ANNEES 30- ANNEES 2000 Les dérives et le danger du populiste. (La face cachée des extrêmes) Le populisme est il présent autour de nous? L’histoire se répète-t-elle?

À l’achat d’une moonturee.

Conférencier: Alain Colignon du CEGESOMA

CENTRE D’ÉTUDES ET DE DOCUMENTATION GUERRE ET SOCIÉTÉS CONTEMPORAINES

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Alain Colignon Alain Colignon licencié en histoire de l’Université de Liège en 1981. Après avoir assumé différents mandats de recherche au service de la Province de Liège, il est entré au futur CEGESOMA en 1989. Il a consacré plusieurs travaux à la vie quotidienne durant la guerre 40-45. Il s’est aussi penché sur la radicalité en politique (extrême droite et extrême gauche), sur la mémoire collective des époques troublées et sur les représentations identitaires. Adresse: Place St Paul 9-11 4000 Liège VOS 8 MAGASINS OPTIQUE POINT DE MIRE Ans • Herstal • Liège • Micheroux • Seraing • Verviers • Wanze • Waremme W W W. O P T I Q U E P O I N T D E M I R E . B E

VERVIERS « Bienvenue dans l’angle alpha » « Ultra moderne » servitude >Ğ ĐĂƉŝƚĂůŝƐŵĞ ŽƌŐĂŶŝƐĞ ůĞƐ ƌĂƉƉŽƌƚƐ ƐŽĐŝĂƵdž ĚĞ ůĂ ƉƌŽĚƵĐƟŽŶ ĚĞƐ biens et des services entre des détenteurs de capitaux et des ƚƌĂǀĂŝůůĞƵƌƐ͘ ͛ĞƐƚ ƵŶ ƐLJƐƚğŵĞ Ě͛ŝŶĠŐĂůŝƚĠ ƉŽůŝƟƋƵĞ ĂƐƐĞnj ƉĞƌǀĞƌƐ ͗ ŝů ĐŽŶĚƵŝƚ ƵŶ ĐŽƌƉƐ ƐŽĐŝĂů ƚŽƵƚ ĞŶƟĞƌ͕ ůĞ ŶƀƚƌĞ͕ ă ƌĞŵĞƩƌĞ ůĂ ƚŽƚĂůŝƚĠ ĚĞƐ ĐŽŶĚŝƟŽŶƐ ĚĞ ƐĂ ƐƵƌǀŝĞ͙ ĚĂŶƐ ůĞƐ ŵĂŝŶƐ ĚĞƐ ƉƌŽƉƌŝĠƚĂŝƌĞƐ ĚĞ ŶŽƐ ŽƵƟůƐ͘ « Bienvenue dans l’angle Alpha »͕ ƐƉĞĐƚĂĐůĞ ĚĞ ƚŚĠąƚƌĞ Ğƚ ĚĞ ĚĂŶƐĞ͕ ŶŽƵƐ ŝŶƚĞƌƌŽŐĞ ƐƵƌ ĐĞƩĞ ƌĠĂůŝƚĠ Ğƚ ŶŽƵƐ ƉĂƌůĞ ĚĞ ͨ ůĂ ĐŽŶĚŝƟŽŶ ĚƵ ƚƌĂǀĂŝů ĞŶ ƐŽĐŝĠƚĠ ŶĠŽůŝďĠƌĂůĞ ͩ͘ >Ă ĚĠŵŽĐƌĂƟĞ Ğƚ ůĞƐ ƌĂƉƉŽƌƚƐ ĞŶƚƌĞ ĐŝƚŽLJĞŶƐ ůŝďƌĞƐ Ğƚ ĠŐĂƵdž ƐŽŶƚ ƐŽůƵďůĞƐ ĚĂŶƐ ůĞ ĨŽŶĐƟŽŶŶĞŵĞŶƚ ĐĂƉŝƚĂůŝƐƚĞ͘ ͛ĞƐƚ ĠǀŝĚĞŶƚ͘ ^ŝ ůĞ ďƵƚ ĚĞ ůĂ ƐŽĐŝĠƚĠ ĞƐƚ ůĞ ďŽŶŚĞƵƌ ĐŽŵŵƵŶ͕ ĐŽŵŵĞ ů͛ĂŶŶŽŶĐĞ ůĂ ĚĠĐůĂƌĂƟŽŶ ĚĞƐ ƌŽŝƚƐ ĚĞ ů͛,ŽŵŵĞ ĚĞ ϭϳϵϯ͕ ƉĞƌƐŽŶŶĞ Ŷ͛ĞŶ ĐŽŶĮĞƌĂŝƚ ůĂ ƌĠĂůŝƐĂƟŽŶ ĂƵdž ĞŶƚƌĞƉƌĞŶĞƵƌƐ ŽƵ ĂƵdž ĞŵƉůŽLJĞƵƌƐ͘ /ů ŶĞ ĨĂŝƚ͕ ĞŶ ĞīĞƚ͕ ƉĂƐ ĚĞ ĚŽƵƚĞ ƋƵĞ ĐĞƵdžͲůă Ŷ͛ƈƵǀƌĞŶƚ ƉĂƐ ĚĂŶƐ ů͛ŝŶƚĠƌġƚ ŐĠŶĠƌĂů͘ WŽƵƌƋƵŽŝ ů͛ĂĐĐĞƉƚŽŶƐͲŶŽƵƐ ƋƵĂŶĚ ŝů Ɛ͛ĂŐŝƚ ĚĞ ů͛ŽƌŐĂŶŝƐĂƟŽŶ ĚĞ ů͛ĠĐŽŶŽŵŝĞ ͍ ĂŶƐ ůĂ ƐƉŚğƌĞ ͨ ĚĠŵŽĐƌĂƟƋƵĞ ͕ͩ ůĂ ƌĞůĂƟŽŶ ĚĞƐ ŝŶĚŝǀŝĚƵƐ ĞŶƚƌĞ ĞƵdž ĞƐƚ ĐĞůůĞ ĚĞ ĐŝƚŽLJĞŶƐ ĠŐĂƵdž ĞŶ ĚƌŽŝƚ ͗ ͨ hŶ ŚŽŵŵĞ͕ ƵŶĞ ǀŽŝdž ͊ ͩ͘ hŶĞ ĨŽŝƐ ĨƌĂŶĐŚŝĞƐ ůĞƐ ŐƌŝůůĞƐ ĚĞƐ ĞŶƚƌĞƉƌŝƐĞƐ ŽƵ ůĞƐ ƉŽƌƚĞƐ ĚĞƐ ďƵƌĞĂƵdž͕ ůĞƐ ƌĂƉƉŽƌƚƐ ;ŝŶͿŚƵŵĂŝŶƐ ĚĞǀŝĞŶŶĞŶƚ ĐĞƵdž Ě͛ƵŶĞ ƐƵďŽƌĚŝŶĂƟŽŶ ĐŽŶƐĞŶƟĞ ĚĂŶƐ ůĞ ĐĂĚƌĞ Ě͛ƵŶ ƌĂƉƉŽƌƚ ĨŽƌŵĂůŝƐĠ ƉĂƌ ƵŶ ĐŽŶƚƌĂƚ ĚĞ ƚƌĂǀĂŝů͕ ĂǀĞĐ ƵŶ ƐĂůĂŝƌĞ ĞŶ ĠĐŚĂŶŐĞ ͊ « Bienvenue dans l’angle Alpha » ĞdžƉůŽƌĞ ŶŽƚƌĞ ĂĐƋƵŝĞƐĐĞŵĞŶƚ ă ƵŶĞ « servitude volontaire » organisée en système. WŽƵƌƋƵŽŝ Ğƚ ĐŽŵŵĞŶƚ ĂĐĐĞƉƚŽŶƐͲŶŽƵƐ ƵŶĞ ŽƌŐĂŶŝƐĂƟŽŶ ĚƵ ƚƌĂǀĂŝů Ğƚ ĚĞ ůĂ ƉƌŽĚƵĐƟŽŶ ĚĞ ƚLJƉĞ ŵĠĚŝĠǀĂů ĨŽŶĚĠĞ ƐƵƌ ĚĞƐ ƌĂƉƉŽƌƚƐ ĞŶƚƌĞ ƐƵďŽƌĚŽŶŶĂŶƚƐ Ğƚ ƐƵďŽƌĚŽŶŶĠƐ͕ ĞŶƚƌĞ ĚŽŵŝŶĂŶƚƐ Ğƚ ĚŽŵŝŶĠƐ͕ ĞŶƚƌĞ ƉŽƐƐĠĚĂŶƚƐ Ğƚ ĚĠƉŽƐƐĠĚĠƐ ͍ &ƌĠĚĠƌŝĐ >KZ KE͕ ĠĐŽŶŽŵŝƐƚĞ Ğƚ ƉŚŝůŽƐŽƉŚĞ͕ Ă ĐŽŶƐĂĐƌĠ ƵŶĞ ƌĠŇĞdžŝŽŶ ĚĞ ŚĂƵƚ ǀŽů ă ĐĞƩĞ ƋƵĞƐƟŽŶ ĚĂŶƐ ƵŶ ůŝǀƌĞ important (« Capitalisme, désir et servitude, Marx et Spinoza »͕ ƉĂƌƵ ĞŶ ϮϬϭϬ ĂƵdž ĠĚŝƟŽŶƐ >Ă &ĂďƌŝƋƵĞͿ͘ :ƵĚŝƚŚ ZE Z Ğƚ ůĂ ĐŽŵƉĂŐŶŝĞ ƌĂŵğŶĞŶƚ ůĞ ƉƌŽƉŽƐ ă ŚĂƵƚĞƵƌ ĚĞ ƉůĂŶĐŚĞƐ Ğƚ ĚŽŶŶĞŶƚ ůŝƩĠƌĂůĞŵĞŶƚ ĐŽƌƉƐ ă ĐĞƩĞ ĚŝƐƐĞƌƚĂƟŽŶ ƐĂǀĂŶƚĞ ƉŽƵƌ ůĂ ƌĞŶĚƌĞ ĂĐĐĞƐƐŝďůĞ ĂƵ ƉůƵƐ ŐƌĂŶĚ ŶŽŵďƌĞ͘ Ğ ƐƉĞĐƚĂĐůĞ ŶŽƵƐ ƉĂƌůĞ ĚĞ ŶŽƵƐ͕ ƚƌĂǀĂŝůůĞƵƌƐ Ě͛ĂƵũŽƵƌĚ͛ŚƵŝ͘ /ů ĐŽŶĐĞƌŶĞ ŶŽƚƌĞ ĐŽŶĚŝƟŽŶ ĚĞ ƐĂůĂƌŝĠ ĐŽŝŶĐĠ ĞƚͬŽƵ ;ŝŶͿĐŽŶƐĐŝĞŶƚ ĚĂŶƐ ĐĞƩĞ ͨ ŝŶƚĞŶĂďůĞ ƐĞƌǀŝƚƵĚĞ ͩƋƵŝ͕ ƉŽƵƌƚĂŶƚ͕ ĚƵƌĞ Ğƚ ƐĞ ƌĞƉƌŽĚƵŝƚ͘ /ů ĐŚĞƌĐŚĞ ĚĞƐ ĞdžƉůŝĐĂƟŽŶƐ ă ŶŽƚƌĞ ĐŽŶƐĞŶƚĞŵĞŶƚ ƋƵŽƟĚŝĞŶ ă ĐĞƩĞ ĂůŝĠŶĂƟŽŶ͕ ĐĞƩĞ ƚƌĂŶƐĨŽƌŵĂƟŽŶ ĚĞ ŶŽƚƌĞ ŝĚĞŶƟƚĠ͘ ƚ ŝů ĞŶ ƚƌŽƵǀĞ ƵŶĞ͙ « dans l’angle Alpha »͘ ĞůƵŝ ĨŽƌŵĠ ƉĂƌ ŶŽƐ ĚĠƐŝƌƐ͕ ŶŽƐ ƉĂƐƐŝŽŶƐ͕ ŶŽƐ ƉŚĂŶƚĂƐŵĞƐ Ğƚ ƉĂƌ ůĞƐ commandements d’un « désir maître »͕ ĐĞůƵŝ ĚƵ ŵĂŠƚƌĞ ͍ Ƶ ĐƌĞƵdž ĚĞ ĐĞƚ « angle alpha »͕ ƵŶĞ ƌĠƐŝƐƚĂŶĐĞ ĞƐƚ ŶĠĂŶŵŽŝŶƐ ƉŽƐƐŝďůĞ͘ ͛ĞƐƚ ůĂ ďŽŶŶĞ ŶŽƵǀĞůůĞ ͊

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SYNDICATS • N°10 • 29 MAI 2015

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> CONTRÔLES À DOMICILE

Qui? Quand? Comment? Et la vie privée alors? Bart Tommelein, Secrétaire d’Etat à la lutte contre la fraude fiscale et sociale, a décidé de rétablir les contrôles au domicile des chômeurs supprimés voici 15 ans pour vérifier leur situation familiale et sanctionner les fausses déclarations. La visite à domicile résultera notamment du croisement d’informations sur la consommation d’eau, de gaz ou d’électricité… Quelles sont les limites? Quels sont vos droits? Et la vie privée dans tout ça?

L

’ONEM peut effectuer des visites au domicile des chômeurs mais la procédure est soumise à des conditions très strictes.

Quand est-on cohabitant? Le montant des allocations de chômage diffère en fonction de la situation familiale du chômeur: Minimum /mois

Maximum /mois

Cohabitant avec charge de famille

Mois 1-3: 1.134,90e Mois 49+:1.134,90e

Mois 1-3: 1.603,16e Mois 49+:1.134,90e

Isolé

Mois 1-3: 953,16e Mois 49+:953,16e

Mois 1-3: 1.603,16e Mois 49+: 953,16e

Cohabitant

Mois 1-3: 714,74e Mois 49+: 503,62e

Mois 1-3: 1.603,16e Mois 49+: 503,62e

Pour l’ONEM, deux critères permettent de • Séjour à l’internat, dans une institution déterminer s’il y a cohabitation ou non: ou en kot: la personne qui cohabite officiellement avec un chômeur mais qui est à l’internat, en kot ou dans une institution, • Le fait d’habiter sous le même toit; • Le fait de former un ménage ensemble, fait partie du ménage si elle est économic’est-à-dire de régler ensemble la plupart quement dépendante et que le lien avec le des problèmes ménagers. ménage est maintenu. Dans une directive, l’ONEM explique com- Exceptions: ment ce système est appliqué: • Sont considérés comme cohabitants: les • Situations familiales: un chômeur est coha- membres d’un ménage en service milibitant avec charge de famille (= chef de taire, les détenus, internés, personnes qui ménage) s’il cohabite avec un partenaire résident temporairement à l’étranger pour sans revenu professionnel ou de rem- leur profession. Sont considérés comme placement ou avec des enfants à charge. isolés: les personnes vivant dans des refuges De même, les personnes qui s’occupent ou foyers d’accueil. d’un parent ou allié jusqu’au 3ème degré sont considérées comme des cohabi- La procédure actuelle pour les contrôles tants avec charge familiale (= chef de de domicile et de situation familiale ménage). Il en va de même pour un parent qui ne cohabite pas avec ses enfants, • Le contrôle de domicile s’effectue d’abord mais qui paie une pension alimentaire. sur le plan administratif. En 2014, le contrôle La personne qui prend à charge une administratif a été renforcé. Ainsi, depuis autre personne qui n’est pas de sa famille avril 2014, l’ONEM doit vérifier, à chaque (jusqu’au 3ème degré) n’est pas considérée changement dans un dossier, si les données transmises par le chômeur correspondent comme chef de ménage. à celle du registre national («procédure Re• Vivre en chambre: la personne qui vit en gis»). Depuis juillet 2014, les organismes de chambre est considérée comme isolée si paiement doivent vérifier si la nationalité et elle règle son ménage et ne partage pas l’adresse du chômeur sont les mêmes que de frais avec les autres habitants. Le fait les données connues au registre national. qu’il y ait des espaces communs ne change Enfin, depuis octobre 2014, les Organismes rien à cette situation. Il y a toutefois une de Paiement (syndicat ou CAPAC) doivent exception pour les personnes qui habitent vérifier la composition du ménage et transdans une famille: dans ces cas, on considère mettre toute modification à l’ONEM. qu’il y a ménage commun et le chômeur est Quels sont vos droits actuellement? considéré comme cohabitant. • Vivre dans en communauté: un chômeur qui vit dans en communauté est considéré comme cohabitant dès qu’il y a partage des frais de location, d’entretien ou au niveau de la nourriture ou s’il y a une répartition des tâches communes. Une exception est faite si la situation dans les faits correspond plutôt à celle d’une personne qui vit en chambre.

L’invitation doit être envoyée 10 jours à l’avance. Elle doit expliquer quel est le but de l’audition et avec quels documents le chômeur peut étayer sa situation familiale. Ce n’est que si des doutes subsistent après cette audition, qu’une visite domiciliaire peut être organisée.

après, le directeur du bureau de chômage se prononce sur la base des éléments dont il dispose.

Une visite domiciliaire sans autorisation de l’habitant peut être effectuée avec l’autorisation du président du tribunal du travail. Pour obtenir cette autorisation, l’ONEM doit • Le chômeur est informé de la possibilité de disposer d’ «éléments sérieux et concordants refuser la visite domiciliaire. Son accepta- d’où il ressort que la déclaration sur la situation doit se faire par écrit. Le chômeur qui tion familiale pourrait être inexacte». n’autorise pas la visite domiciliaire, peut se faire assister par un avocat ou un délégué Si cette procédure devait être abandonnée, on en reviendrait alors aux conditions imposées syndical. par le code pénal social qui offre beaucoup • Un rapport est établi, qui est soumis pour moins de garanties du respect de la vie privée. signature au chômeur. La visite dans ce cas doit se faire entre 5h et 21 Si le chômeur ne se présente pas à l’audition, heures, sauf s’il y a une autorisation dûment ne donne pas son autorisation pour la visite motivée du juge d’instruction. domiciliaire ou retire son autorisation par La FGTB est opposée à ce retour en arrière et elle émettra un avis négatif au Conseil national du Travail. Elle défend au contraire l’individualisation des droits, c’est-àdire la suppression de la modulation familiale des allocations qui sanctionne des choix privés de vie – ou des contraintes économiques - et est contraire au principe d’assurance sociale. L’individualisation des droits rendrait les contrôles inutiles. Pour la FGTB, la procédure du code pénal social est une procédure générale qui s’applique à toutes sortes de contrôles de la législation sociale. Elle ne tient pas compte de la position faible du chômeur. Il n’y a pas d’obligation d’information, ni sur le but de la visite domiciliaire ni sur la possibilité de refus. Le chômeur n’a pas l’opportunité de prouver sa situation familiale d’une autre façon. Aucune assistance n’est prévue non plus. Le fait que de nombreux chômeurs ne savent pas qu’ils peuvent refuser ou n’osent pas refuser ressort des constats d’avant l’entrée en vigueur de l’actuelle législation. Ainsi, en 1997, il y a eu 42 000 visites domiciliaires, dont 134 seulement avec autorisation du juge. Ces contrôles révèlent des cas de fraude, mais touchent aussi de nombreux chômeurs qui sont de bonne foi. Pour beaucoup, partager une maison est sans doute une nécessité pour disposer d’un toit au-dessus de leur tête.

> INDEX

Inflation de 0,56% en mai Indice des prix

Indice santé

Indice santé lissé

100,86

101,16

100,66

Une visite domiciliaire reste possible mais sous certaines conditions strictes.

En mai, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 0.56% par rapport à avril 2015. L’indice santé a augmenté de 0,87%.

• Une visite domiciliaire n’est possible qu’entre 6h et 20 h.

Le gouvernement a imposé un saut d’index à partir de ce mois-ci. L’indice santé lissé (soit la moyenne sur 4 mois qui sert de référence pour l’indexation des salaires et allocations sociales) restera donc bloqué à 100,66 (c’est-à-dire bloqué à celui de mars 2015) durant la durée du saut d’index.

• Avant de pouvoir procéder à une visite domiciliaire, une audition est organisée avec le chômeur dans un local de l’ONEM.


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ACTUALITÉS

SYNDICATS • N°10 • 29 MAI 2015

> ÉCONOMIE

Le FMI et l’OCDE épousent les thèses syndicales…

> OCDE

«La montée des inégalités nuit à l’économie» «Nous avons atteint un point critique. Les inégalités dans les

pays de l’OCDE n’ont jamais été aussi élevées depuis que nous les mesurons», a déclaré le Secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría, lors du lancement du nouveau rapport de l’OCDE, intitulé: «Tous concernés: Pourquoi moins d’inégalités profite à tous», à Paris. Selon ce rapport, les inégalités de revenu ont atteint des niveaux record dans la plupart des pays de l’OCDE. Aujourd’hui, les 10% les plus riches de la population ont un revenu d’activité qui est 9,6 fois supérieur à celui des 10% les plus pauvres, alors que la proportion était de 7,1 dans les années 1980. Ce rapport montre que le phénomène de concentration de la richesse est plus marqué encore en termes de patrimoine, ce qui ne fait qu’accentuer la situation globale de désavantage des ménages à faible revenu. En 2012, les 40% du bas de l’échelle de la distribution ne possédaient que 3% du patrimoine total des ménages, dans les 18 pays pour lesquels l’OCDE dispose de données comparables. À l’autre extrême, les 10% du sommet de la distribution possédaient la moitié du patrimoine total des ménages et les 1 % les plus riches en possédaient 18 %.

Deux études du Fonds Monétaire International prennent le contre-pied de la doctrine économique appliquée jusqu’ici en Europe et en Belgique en particulier et viennent étayer les positions syndicales développées dans notre dernier Baromètre socio-économique. Il en ressort que la dérégulation du marché du travail en fin de compte n’apporte aucun bénéfice à l’économie et finit même par nuire à la productivité. e FMI constate d’autre part que les entreprises n’investissent pas parce que le marché – la demande - est déprimé, ce qui revient à dire que la politique de l’offre qui consiste à aider les entreprises ne sert à rien et que c’est plutôt aux pouvoirs publics de stimuler la demande en investissant dans les infrastructures. Ce qui implique un assouplissement de l’austérité budgétaire.

L

Le FMI commence ainsi tout doucement à reconnaître ses erreurs. L’Union européenne par contre persiste et signe! Comme l’a encore souligné le prix Nobel américain de l’Economie Paul Krugman, invité le 16 avril à une conférence de l’Institut syndical européen ETUI à Bruxelles: «L’Eu-

rope a expérimenté sa politique économique. En pleine récession, elle a pleinement joué la carte de la dévaluation salariale compétitive et de l’austérité dans le secteur public. C’était neuf, innovant, mais totalement erroné, comme on peut le voir maintenant. En effet, si on compare les chiffres de croissance de l’UE et des USA, on voit que les USA présentent un parcours nettement plus fort, notamment grâce aux investissements publics.» Enfin l’OCDE vient ajouter une pierre à l’édifice avec un nouveau rapport sur les inégalités. Ce rapport constate que l’accentuation des inégalités nuit à la croissance économique à long terme et a amputé la croissance de 4,7 % en 20 ans.

FMI: «les réformes structurelles du marché de l’emploi n’ont pas d’impact économique positif»

Depuis le début de la crise économique, la rhétorique que l’on entend de la part d’organisations telles que la Commission européenne, l’OCDE, la BCE et le FMI est toujours la même: les marchés du travail européens sont trop rigides pour être concurrentiels face aux pays étrangers. Le droit de licenciement, le régime des heures supplémentaires, les contrats fixes, les négociations salariales collectives… tous ces instruments sont trop «protecteurs» pour permettre l’expansion des entreprises. C’est pourquoi, selon ces mêmes institutions internationales, il faut s’atteler au plus vite à des «réformes structurelles». Ces réformes structurelles reviennent à détricoter les systèmes cités ci-dessus: un droit le licenciement plus souple, plus de travail temporaire, des horaires de travail plus flexibles et le démantèlement des négociations collectives de façon à ce que les entreprises puissent se débarrasser rapidement des travailleurs «superflus» et puissent engager les bonnes personnes, notamment sur la base d’une politique salariale individuelle. Le FMI a réalisé une analyse économétrique (1) de l’effet de ces réformes. La conclusion en est que la productivité d’une économie (c’est-à-dire son potentiel de croissance) peut être augmentée en employant du personnel hautement qualifié et des Technologies de l’Information et des Communications (TIC), en investissant davantage dans la Recherche & Développement ainsi que dans

l’infrastructure, en diminuant la fiscalité sur le travail et en abaissant la régulation des marchés de produits. MAIS le FMI n’a trouvé aucun effet statistique significatif sur la productivité d’une dérégulation du marché du travail. Au contraire, à court terme, une dérégulation du marché du travail a un effet négatif sur la productivité et un effet neutre à moyen terme.

FMI: «les investissements publics sont nécessaires pour lancer le moteur économique» Dans une autre étude (2), le FMI approfondit la question de savoir pourquoi les entreprises n’investissent pas. Pourquoi n’investissent-elles pas dans plus de nouvelles machines, de nouvelles techniques ? En d’autres termes, dans le développement économique ? Est-ce une question de financement, de trouver la bonne main d’œuvre, d’incertitude sur la politique menée? Non, le FMI arrive à la conclusion que le principal facteur de ce processus est l’absence inquiétante de demande économique. Les entreprises n’investissent pas parce que leurs perspectives en termes de ventes sont trop faibles. Les chercheurs du FMI font une recommandation politique claire: «nous en arrivons à la conclusion

qu’un important effort de l’Etat est nécessaire pour renforcer l’output économique pour ainsi augmenter les investissements publics de façon durable. Les politiques budgétaires et monétaires peuvent jouer un rôle, mais ne suffiront pas pour amener le niveau d’investissement à celui d’avant la crise. Plus d’investissements publics en infrastructure peuvent stimuler la demande économique et renforcer les investissements privés.»

Précarité contreproductive «Les données montrent que de fortes inégalités nuisent à la croissance. L’action politique devrait être motivée tant pour des raisons économiques que pour des raisons sociales. En ne s’attaquant pas au problème des inégalités, les gouvernements affaiblissent le tissu social dans leur pays et compromettent leur croissance économique à long terme» dit A. Gurría. Le rapport souligne la nécessité de se préoccuper des conditions de travail. L’augmentation de la part des personnes travaillant à temps partiel, sous contrat à durée déterminée ou comme travailleur indépendant est un facteur important de l’accentuation des inégalités. Entre 1995 et 2013, plus de la moitié de tous les emplois créés dans les pays de l’OCDE relevaient de l’une de ces catégories. Les travailleurs peu qualifiés sous contrat temporaire, en particulier, ont des revenus d’activité beaucoup plus faibles et plus instables que ceux des travailleurs permanents. Les jeunes sont les plus durement touchés: 40% des jeunes occupent un emploi atypique et la moitié environ des travailleurs temporaires ont moins de 30 ans. Les jeunes sont également moins susceptibles de passer d’un emploi temporaire à un emploi permanent stable.

Promouvoir l’égalité H/F Il ressort également comme point clé de ce rapport qu’il faut faire davantage pour réduire les écarts entre hommes et femmes. L’augmentation du nombre des femmes qui travaillent a contribué à limiter les inégalités, bien que leur probabilité d’occuper un emploi rémunéré soit inférieure d’environ 16% à celle des hommes et que leurs rémunérations soient inférieures d’environ 15% à celles des hommes. Au-delà de l’impact sur la cohésion sociale, le rapport souligne que l’accentuation des inégalités et les médiocres opportunités sur le marché du travail nuisent à la croissance économique à long terme. On estime que la montée des inégalités, entre 1985 et 2005, dans les 19 pays de l’OCDE analysés, a amputé la croissance de 4,7 points de pourcentage cumulé entre 1990 et 2010.

Nécessaire justice fiscale La redistribution par le biais de l’impôt et des transferts est un moyen efficace de réduire les inégalités. L’effectivité des mécanismes de redistribution s’est amoindrie, dans de nombreux pays, au cours des dernières décennies. Pour traiter ce problème, les politiques publiques doivent garantir que les individus les plus riches, et aussi les entreprises multinationales, paient leur part de la charge fiscale.

La solution à la crise est donc un modèle Keynésien traditionnel: des investissements publics en période de récession pour compenser l’absence d’investissements privés.

Rédaction: Syndicats - 42 rue Haute, 1000 Bruxelles Nicolas Errante: rédacteur en chef - Tél.: 02/506.82.44 Aurélie Vandecasteele: journaliste. Tél.: 02/506.83.11 E-Mail: syndicats@fgtb.be

(1) http://www.imf.org/external/ pubs/ft/weo/2015/01/ (Box 3.5, p. 104) (2) https://www.imf.org/external/ french/np/blog/2015/040715f.htm

Secrétariat: Sabine Vincent - Tél.: 02/506.82.45 Service abonnements: 02/506.82.11


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SYNDICATS • N°10 • 29 MAI 2015

s

t sans garan tenir !

> CAMPAGNE

Un logement décent pour tous Un appartement à louer à Bruxelles mais pas pour les bénéficiaires du revenu d’intégration (CPAS) sans garants. Un couple de retraités qui recherche un locataire afin de financer l’entretien de leur maison. Une entreprise de construction qui propose des travailleurs «détachés» flexibles et prêts à travailler dans n’importe quelles conditions. Si ces petites annonces immobilières relèvent de la fiction, elles sont - trop - proches de la réalité… Cette année, dans le cadre de sa campagne de sensibilisation annuelle, le Centre d’éducation populaire André Genot (CEPAG) «recherche un logement décent désespérément!» QUELQUES CHIFFRES

Bruxelles.

• La Belgique est un pays comportant une très forte urbanisation et une importante précarisation dans les villes.

• La liste d’attente pour un logement social est de 35.000 familles en Wallonie et 41.000 familles à Bruxelles.

• 80% des logements belges sont des maisons.

En 2013, il fallait 146.000e pour acheter une maison en Wallonie, près de 3,5 fois plus qu’il y a 20 ans!

• 72% des Belges sont propriétaires de leur logement. • Logements sociaux = 116.000 en wallonie (6,5% de la totalité des logements wallons) et 35.000 à

Environ 70% de la population bruxelloise sont dans les conditions pour obtenir un logement à loyer modéré mais l’offre ne dépasse pas 15%.

Loyer moyen dans le privé: en Wallonie = 650e et à Bruxelles = 695e. Loyer moyen dans le public: en Wallonie = 275e et à Bruxelles = 285e. Le revenu moyen des locataires de logements sociaux en Wallonie = 17.000e/an (en 2012). Profil du ménage précaire wallon et bruxellois: vit en ville dans un appartement en location. Plus d’1/4 des revenus du ménage sont destinés au loyer.

QUELQUES DÉFINITIONS «Chacun a le droit de mener une vie conforme à la dignité humaine. Ce droit comprend le droit à un logement décent» Art.23 - Constitution belge «Chaque individu, pour connaître le bien-être physique, psychologique, social et économique, doit avoir accès à un logement salubre où il puisse vivre en sûreté et bénéficier des services essentiels.» Organisation des

Nations-Unies (ONU)

«Il faut différentes composantes pour faire un logement décent: garantie juridique de l’occupation; existence de services, matériaux et infrastructures; capacité de paiement; habitabilité; facilité d’accès; emplacement et respect de l’environnement naturel.» Haut Commissariat aux Droits de l’Homme

Parce que… • La précarité ne cesse de se développer et peut toucher tout le monde.

• Nos habitations sont souvent mal isolées, ce qui fait grimper les factures énergétiques. •…

• Les prix des logements continuent de grimper. • De plus en plus de familles, même avec revenus, ont des difficultés à trouver un logement décent. • Les logements sociaux ne sont pas suffisants et les listes d’attente ne cessent de s’allonger.

Le CEPAG et ses Régionales ont décidé de se lancer dans une vaste campagne de réflexion et de sensibilisation face à ces constats alarmants! Parce qu’il est plus que temps d’exiger un logement abordable et décent pour toutes et tous!

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d’énergie.

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Réf. 21872

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VERV Dum HE LIEGE ent c RECHERC e v a le u e s Travailleuse he pro rc e h c re ts 2 enfan ent ta MONS m le a é id e h c r t, e n rech logeme à Sans emploi ec un v a , s e re g b o l m l a ue 3 ch ur q o n’importe q p le b a ir d r o v o vu d’a loyer ab les t ment, pour r le c u o b pouvoir un toit. Réf. 76137 . 422 fins de mois

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Une campagne du

Avec le soutien de

Reconnaissance d’une discrimination sur base de la «fortune» dans le secteur du logement: un jugement sans précédent en Belgique Ce mardi 5 mai 2015, le Tribunal de 1ère instance de Namur a, pour la première fois en Belgique, constaté l’existence d’une discrimination sur base de la fortune dans la mise en location d’un logement. Pour Patrick Charlier, directeur adjoint du Centre interfédéral pour l’égalité des chances, «cette décision

est très encourageante, car elle constitue une avancée importante dans la mise en oeuvre effective du droit au logement consacré par l’article 23 de la Constitution». Concrètement, depuis 2011, le Centre avait été saisi de plusieurs signalements à l’encontre d’un même propriétaire qui exigeait de ses candidats-locataires la preuve d’un contrat de travail à durée indéterminée et un revenu de minimum 2000e. Après une première intervention du Centre, le propriétaire s’était engagé à mettre un terme à son comportement discriminatoire, ce qu’il ne fit pas dans la pratique. Suite à d’autres rappels restés lettre morte, le Centre décida de saisir la justice. Le tribunal ne retient pas non plus l’argument selon lequel il était tenu à ces conditions restrictives en raison d’un contrat d’assurance «garanties de loyers impayés». Si le Centre reconnait qu’il est légitime pour un bailleur de s’assurer de la solvabilité d’un candidat locataire, la loi Antidiscrimina-

tion ne lui permet toutefois pas d’exclure à priori les catégories de candidats aux revenus dits non professionnels (les allocations de personnes handicapées, d’invalidité, de chômage ou de CPAS). Selon Patrick Charlier, «l’examen

de la solvabilité d’une personne doit se faire au cas par cas sans exclure à priori par principe une catégorie de citoyen et refuser d’autres garanties offertes par le candidat, comme l’aval, la preuve de paiement des loyers précédents,…». Le Tribunal confirme pleinement cette analyse en estimant que l’exigence d’un contrat de travail à durée indéterminée dépasse la couverture normale d’un risque de défaut de paiement. Il ordonne par conséquent la cessation de cette pratique de sélection sous peine d’une astreinte de 500e. Pour Patrick Charlier «il s’agit d’un

Le Centre est néanmoins conscient qu’il n’est pas toujours facile pour un bailleur d’opérer une sélection sur base des revenus du candidat tout en respectant la législation Antidiscrimination. Pour cette raison, Patrick Charlier estime nécessaire de poursuivre et d’accentuer les actions de sensibilisation et de formation du Centre auprès des bailleurs et agents immobiliers. Le Centre avait par ailleurs déjà développé, avec l’Institut Professionnel des agents Immobiliers (IPI), un formulaire-type de renseignements pour faciliter la constitution des dossiers de candidature.

Le Centre interfédéral pour l’égalité des chances Le Centre interfédéral pour l’égalité des chances est un service public interfédéral, indépendant, expert en politique d’égalité et de non-discrimination. Sa mission, fondée sur les droits humains, est de promouvoir l’égalité des chances et des droits pour l’ensemble des citoyen-ne-s et de lutter contre les discriminations. Il exerce cette mission dans une optique de développement collectif et un esprit de dialogue, de collaboration et de respect.

précédent important, car le Centre est régulièrement amené à traiter des signalements dans le domaine du logement et que les résultats du Baromètre de la diversité-Logement ont montré l’ampleur de l’exclusion des allocataires sociaux sur le marché notamment privé. Ce jugement répond donc à un besoin impérieux de nombreux Info: www.diversite.be citoyens confrontés à de grandes difficultés au moment de louer un logement».


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ACTUALITÉS

SYNDICATS • N°10 • 29 MAI 2015

Suppression du jour de carence La loi sur le statut unique du 30 décembre 2013 a supprimé le jour de carence en droit du travail.

Mais en pratique, la question devait encore être réglée entre interlocuteurs sociaux et il fallait en cascade modifier d’autres lois et règlements. Ces modifications sont parues au Moniteur du 11 mai 2015. Le Règlement ainsi modifié produit également ses effets le 27 avril 2015 et s’applique aux incapacités de travail qui débutent à partir de cette date.

COLLOQUE

Les femmes en ligne de mirE RENDEZ-VOUS LE 4 juIN 2015 10h30 PLACE SAINT-JEAN à bruXELLES Les femmes disent NON à lA POLITIQUE

DE dESTRUCTION MASSIVE du gouvernement Michel

Les travailleurs sociaux et les sans emploi face aux politiques dites d’activation MARDI 16.06.2015, 9H-15H ESPACE SOLIDARITÉ, BEEZ (NAMUR) epuis plus de 40 ans, nous vivons une crise structurelle marquée par un chômage de masse. Face à cette situation, le pouvoir politique — voire la société dans son ensemble — semble avoir renoncé à trouver des solutions collectives et durables. Parallèlement, le secteur des activés destinées aux demandeurs d’emploi a connu une croissance proportionnelle à celle de la courbe du chômage… Au point de voir émerger aujourd’hui un véritable marché du marché de l’emploi!

D

Parmi les activités proposées ou imposées aux sans emploi, le pire côtoie le meilleur. Les activités occupationnelles sans lendemain se répandent tout comme les contrats précaires et les sous-statuts. Quelles sont les stratégies et logiques derrière ces différentes méthodes «d’activation»? A partir de témoignages et du film «Pôle emploi, ne quittez pas!», on abordera aussi l’influence de ces politiques sur les travailleurs sociaux, leurs conditions de travail et la manière dont ils peuvent — ou pas — remplir leurs missions.

Travailler après 45 ans... Des mythes à la réalité! COLLOQUE JEUDI 11 JUIN, 8h30 - 16h30 Bruxelles En 2010, le taux d’emploi des 55-64 ans était de 40% en Belgique contre 70% en Suède. Comment expliquer ce faible pourcent¬age en baisse continuelle alors que l’objectif fixé par l’Union Européenne est d’atteindre 50% en 2020? Les stéréotypes liés aux travailleurs âgés jouent un rôle certain: ils coûteraient plus cher aux employeurs, seraient peu productifs, moins motivés, résistants aux changements… Pour questionner ces idées reçues, Espace Seniors, asbl de Solidaris, lance en 2015 sa campagne «Travailler après 45 ans... Des mythes à la réalité!». L’objectif est d’informer les travailleurs et demandeurs d’emploi de plus de 45 ans ainsi que les employeurs sur le contexte actuel du vieillissement et de l’emploi. Il s’agit de donner à ces différents acteurs les clés pour travailler ensemble dans un environnement adapté: aménagement de la fin de carrière, transmission des savoirs, gestion des âges, accès à la formation, épanouissement personnel… Dans ce cadre, nous vous convions à un colloque pluridisciplinaire (aspects juridiques, sociaux, économiques et sanitaires) qui aura lieu le jeudi 11 juin 2015 au cinéma «GALERIES» à Bruxelles.

Programme: Cette journée est reconnue comme formation permanente. 09h30 Introduction - Anne-Marie Andrusyszyn, directrice du CEPAG 09h40 Services publics de l’emploi et de la formation... Rendre du sens ou partir dans tous les sens? - Anne-Marie Robert, secrétaire générale adjointe de la FGTB wallonne 10h10 Activation et intégration sociale: bilan et perspectives - Stéphane Roberti, président du CPAS de Forest 11h00 Pause 11h10 L’impact des mesures d’activation et de contrôle sur le travail des Centres d’insertion socioprofessionnelle - Jean-Luc Vrancken, coordinateur du CAIPS 11h40 Débat 12h15 Lunch 13h15 Projection de «Pôle emploi, ne quittez pas!» (www.poleemploinequittezpas.com) Rencontre avec la réalisatrice Nora Philippe 15h30 Drink

ADRESSE DU JOUR: Espace Solidarité – rue de Namur 47 – 5000 Beez INSCRIPTION: cepag@cepag.be ou 081 26 51 56

(Egalement pour les directeurs et soignants de maisons de repos)

Informations pratiques: Qui? ASBL Espace Seniors Quoi? Colloque «Travailler après 45 ans... Des mythes à la réalité!» Quand? Le jeudi 11 juin 2015 de 8h30 à 16h30 Où? Cinéma «GALERIES» - Galerie de la Reine 26, 1000 Bruxelles Comment? Nous vous conseillons d’utiliser les transports en commun. Le Cinéma «GALERIES» est situé à 5 minutes à pied de la gare centrale.

La participation est gratuite mais l’inscription est obligatoire avant le 05 juin 2015! ASBL Espace Seniors Place Saint-Jean, 1 - 1000 Bruxelles Tél.: 02/515.02.73 E-mail: espace.seniors@mutsoc.be - Site: www.espace-seniors.be

Editeur responsable : Rudy De Leeuw. Rue Haute 42, 1000 Bruxelles - Ne pas jeter sur la voie publique!

En assurance obligatoire soins de santé et indemnités, le jour de carence s’appliquait pour le premier jour ouvrable d’incapacité de travail sauf: - pour le travailleur (ouvrier ou employé) qui avait droit à un salaire garanti puisque dans ce cas, le jour de carence AMI était couvert par le salaire garanti et ne produisait donc pas d’effet sur l’indemnisation du travailleur; - pour le chômeur totalisant pour le mois civil précédant le début du risque, au moins 13 jours de chômage contrôlé; - pour le titulaire à qui il a été interdit de se rendre à son travail parce qu’il a été en contact avec une personnes atteinte d’une maladie contagieuse.


UNION BELGE DU TRANSPORT

SYNDICATS • N°10 • 29 MAI 2015

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Le transport public gratuit pour les clients a été aboli… mais pas pour les chauffeurs La politique des «services gratuits» a été abolie par le nouveau gouvernement flamand. Pour les clients, notamment pour les plus de 65 ans, qui étaient transportés gratuitement. Par contre, pas pour les chauffeurs. C’est ce que nous avons dû constater lors des deux audiences publiques qui ont été organisées au Parlement flamand sur l'avenir du transport public en Flandre. Nous avons entendu Roger Kesteloot, le secrétaire général de De Lijn, plaider pour faire appel à des chauffeurs bénévoles au niveau local. Le client ne peut plus voyager gratuitement, mais les chauffeurs doivent bien travailler pour rien? Steven Steyaert, propagandiste UBT, était sur place ors des audiences publiques, chaque «partie prenante» a eu son mot à dire. Ayant écouté les commentaires de l'UBT, Joris Vandenbroucke (SPa) a fait des interventions très solides et a plaidé la cause des voyageurs comme des chauffeurs. Une des questions pertinentes de l'UBT était certes «les bus à la demande sont-ils abolis»? «Non» a été la réponse - claire - de Roger Kesteloot. L'UBT lui rappellera sa parole. Par la suite il y a eu des interventions des Landelijke Gilden (Guildes campagnards), Armoede Netwerk (Réseau Pauvreté), etc…

L

Luc Jullet de la fédération patronale (FBAA) a fait une intervention remarquable. Il a pris la défense de la structure d'organisation actuelle qui prévoit une collaboration entre De Lijn et les exploitants privés (les soi-disant «fermiers») assurant chacun environ la moitié des trajets. Tout cela avec De Lijn comme «régisseur».

Les partis gouvernementaux flamands ont-ils une vision claire du le transport par bus public? Les différences de point de vue

entre certains orateurs étaient indéniables. Certains partis politiques, notamment le VLD, mettent ouvertement en cause le rôle de régisseur de De Lijn. Entretemps nous avons appris qu'ils veulent même rogner dans les attributions de De Lijn et attribuer l'organisation du transport de personnes aux Villes. Glisser pour privatiser. Ce n'est pas seulement une attaque sur le statut du chauffeur de bus, cela suscitera également un mauvais service aux clients. Dirk de Kort du CD&V plaide en plus pour faire appel au service de taxi illégal Uber. On peut se demander si les partis gouvernementaux flamands ont bien une vision claire du transport public par bus. Nous avons l'impression qu'ils veulent uniquement faire des économies… mais qu'ils ne savent pas eux-mêmes comment procéder.

L'UBT veut combiner un bon service à un statut juste pour les chauffeurs «Des clients et des chauffeurs

contents, c'est tout aussi important pour nous» dit Frank Moreels, secrétaire fédéral UBT «avant d'imposer des économies aveugles et d'abolir les bus à la demande, on doit réfléchir comment on veut réaliser ces objectifs. On abolit des

Le propagandiste Steven Steyaert a commenté les préoccupations de l’UBT au parlementaire flamand Joris Vandenbroucke (SPa)

bus à la demande pour lesquels il existe pourtant un besoin, sans offrir une alternative valable. Le modèle actuel en vertu duquel De Lijn organise des services en propre régie et collabore en même temps avec des exploitants privés a prouvé sa valeur au cours des années passées. Pour nous cela ne doit pas changer». Nous sommes convaincus que les autorités doivent maintenir la régie via De Lijn. Si les opposants

se réfèrent au modèle néerlandais, notre réponse est claire : des autorités qui renoncent à la régie du transport public par bus pour la donner au secteur privé, créent de mauvais services. Steven Steyaert continuera à suivre cette problématique. Au Parlement flamand, comme sur le terrain. Les chauffeurs peuvent le contacter sur : steven.steyaert@ btb-abvv.be ou via le numéro de GSM 0468 27 10 73.

Agility continue à ignorer les droits des chauffeurs kenyans u cours de la semaine précédant le 1er mai, l'ITF a organisé une mission de solidarité au Kenya. En effet, Agility – une entreprise logistique avec siège social au Koweït – continue de porter atteinte aux droits les plus fondamentaux de son personnel au Kenya. L'UBT a pris l'initiative de cette mission, Frank Moreels (coprésident de l'UBT) est allé sur place pour soutenir les syndicats kenyans. C'est que, depuis le début de cette année, un projet de coopération existe entre l'UBT et le syndicat des chauffeurs de camion kenyan (KLDTWAU) et le syndicat des dockers (DWU).

A

Des ouvriers en grève sont forcés de travailler sous la menace d'armes. Le 3 mars, les chauffeurs de camion d'Agility en ont eu assez. Ils n'acceptent plus de devoir travailler jusqu'à 22 heures par jour. Ils réclament des droits syndicaux. Depuis des années déjà, la direction s'en dérobe. Voilà pourquoi les travailleurs déposent le travail. La direction a réagi tout de suite: elle fait un appel à la police et les grévistes ont été forcés de reprendre le travail sous la menace d'armes. «Nous avons tout simplement

déposé le travail. Nous n'avons rien bloqué, nous n'avons pas recouru à la violence ni appelé à celle-ci. Pendant la nuit, alors que nous dormions dans notre camion, nous avons été réveillés par la police anti-émeute armée. Les

agents nous ont forcé à conduire de nouveau. Ils ont braqué leurs armes sur nous.» Un chauffeur témoigne: «nous pensions vraiment qu'ils allaient tirer et avions peur de nous faire tuer. Pourtant nous menions tout simplement une action pour de meilleures conditions de travail et la reconnaissance de nos droits syndicaux.»

Pression internationale de l'ITF Le syndicat du transport international a organisé immédiatement la solidarité. L'UBT a également augmenté la pression en Belgique. Une action à la section belge d'Agility, des lettres à l'ambassade belge au Kenya, de la pression sur les partenaires belges d'Agility (comme p. ex. Transportgroep Essers)… La direction d'Agility au Koweït est entrée en dialogue avec l'ITF et adopte en apparence une attitude raisonnable. Si plus de 50 % des travailleurs kenyans demandent la reconnaissance de leur syndicat, il n'y aura soi-disant pas de problème.

Répression d'affiliés syndicaux sur le terrain Toutefois, sur le terrain les travailleurs sont gravement attaqués. Pour éviter que le nombre de 50 % pour la reconnaissance syndicale soit obtenu, Agility agit: pression, menaces, mutations, intimidation, violence… Ainsi, la section logis-

tique à Nairobi est séparée, d'un jour à l'autre les ouvriers (la plupart d'entre eux membres actifs du syndicat) apprennent qu'ils ne travaillent plus pour Agility, mais pour Carreer Directions Ltd. Mais il s'avère qu'il s'agit d'un genre de «firme boîte aux lettres» d'Agility. Et il y a encore pire. Ruth Matahi a travaillé pendant 8 ans pour Agility, elle était affiliée au syndicat et a convaincu bon nombre de collègues de s'affilier également. On lui communique qu'elle est mutée de Mombassa à… Ouganda. Plus de 1.000 kilomètres de la maison. On lui donne trois jours.

Frank Moreels rencontre les membres du syndicat chez Agility

Ruth témoigne: «Ensemble avec

quelques collègues j'ai écrit une lettre pour demander un délai, et de préférence même une révision. Comme nous ne recevions pas de réponse, nous sommes allées demander une explication à la direction. Celle-ci ne veut pas nous recevoir et fait intervenir les gens de la sécurité pour nous mettre dehors. Ils renversent un bureau pour nous atteindre, ils déchirent ma blouse. Je suis humiliée et je me trouve demi-nue devant mes collègues.»

L'UBT maintient la pression Lors de la visite au Kenya, la délégation UBT a été reçue par l'ambassadeur belge à Nairobi, le Ministre du tourisme de la région de Mombassa, l'inspection sociale… avec lesquels nous pou-

vons plaider l'affaire des travailleurs d'Agility. Mais nous avons également rendu visite aux travailleurs à Mombassa comme à Nairobi afin de les assurer de notre solidarité et de les appeler à ne pas renoncer. L'UBT continuera en tout cas à les soutenir. Avec notre projet de coopération et au sein de l'ITF. En effet la solidarité internationale n'est pas un concept vide de sens pour l'UBT.

Plus d'information sur Agility sur: http://www.itfglobal. org/en/campaigns-solidarity/ campaigns/kenyan-truck-drivers-demand-union-rights/ Ou lisez le blog de Frank Moreels: https://unionsolidaritykenya.wordpress.com/



DOSSIER

SYNDICATS • N°10 • 29 MAI 2015

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ORD INTERPROFESSIONNEL Plus de justice fiscale Les pistes de la FGTB Faire payer l’impôt normalement dû

Le gouvernement doit faire payer leurs impôts à ceux qui fraudent ou qui éludent l’impôt. • Selon une étude de l’ULB, la fraude fait perdre à l’État chaque année une bonne vingtaine de milliards. • Les sociétés multinationales profitent de tous les avantages fiscaux possibles et imaginables (ruling, intérêts notionnels) ou s’arrangent pour sortir leurs bénéfices de leur bilan en créant des sociétés écrans, ou offshore ou de fausses filiales, en faisant de faux emprunts à des filiales ou leur société mère, etc. Tout est bon pour réduire leur facture fiscale. • Luxleaks, SwissLeaks, BelLeaks. Chaque jour apporte sa moisson de scandales fiscaux. Des sociétés et de riches particuliers dissimulent leur patrimoine dans des sociétés

off-shore et des comptes secrets dans des paradis fiscaux. Le seul scandale HSBC a révélé que 6 milliards de revenus ont été dissimulés au fisc belge.

• Les amnisties fiscales successives (DLU) ont permis aux fraudeurs de limiter les dégâts et d’échapper aux amendes et aux poursuites.

Rendre la fiscalité plus juste Pour la CSC, la CGSLB et la FGTB le seul tax shift valable consiste à rendre la fiscalité plus juste en faisant payer plus ceux qui ont le plus de moyens. Rappelons que: • la moitié des ménages belges détiennent à peine 10% du patrimoine total; • les 10 % les plus riches possèdent 44 % du patrimoine.

La CSC, la CGSLB et la FGTB réclament une véritable réforme fiscale. Son objectif doit être de rétablir la justice fiscale. Or, avec trois partis ultra-libéraux au gouvernement, le résultat est incertain. Aussi, quel que soit ce résultat, la FGTB, la CGSLB et la CSC entendent l’évaluer à l’aune de trois critères: 1. La réforme fiscale est-elle équitable, c’est-à-dire redistributive, des riches vers les moins riches et déplace-t-elle la charge fiscale des revenus du travail vers ceux du capital? 2. La réforme fiscale est-elle efficace, c’est-à-dire créatrice d’emplois, surtout pour les travailleurs qui courent aujourd’hui le risque d’être confrontés au chômage? Augmente-t-elle le pouvoir d’achat des travailleurs, des allocataires sociaux ou des pensionnés? 3. La réforme fiscale sera-t-elle suffisante et durable? Ne se limite-t-elle pas à de la cosmétique fiscale. Est-elle crédible, c’est-à-dire autre chose qu’un vœu pieux?

Commandez votre Guide fiscal FGTB 2015 Le nouveau Guide fiscal FGTB pour l’exercice d’imposition 2015 - revenus 2014 sortira de presse sous peu. Il contiendra: - Les nouveautés et nouvelles rubriques pour l’exercice 2015, tenant compte notamment des conséquences de la 6ème réforme de l’Etat et de la régionalisation de certaines déductions fiscales. - une série de conseils pour aider les affiliés à remplir leur déclaration en 2015, un barème fiscal facile à l’emploi, etc.; - en outre, seront reprises certaines mesures qui auront une influence sur les revenus de l’année 2015 (déclaration 2016). - le barème du précompte professionnel applicable à partir du 1er

janvier 2015. Passez commande dès maintenant Pour commander le guide fiscal FGTB 2015, il vous suffit de verser 6 euros (frais de port inclus) sur le compte n° BE07 8783 9859 0166 avec la mention «guide fiscal» en indiquant bien votre nom et adresse complète.

pour un impôt juste

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La lutte contre la fraude en renforçant les moyens de l’administration.

La transparence Il n’est pas normal que seuls les revenus du travail ou de remplacement soit connus du fisc. Tous les revenus devraient faire l’objet d’une déclaration automatique et le secret bancaire doit complètement disparaître. Un cadastre des fortunes doit être mis sur pied.

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Le traitement égal de tous les revenus Il n’est pas normal que les revenus du travail soient taxés selon un taux progressif de 25 à 50 % alors que les revenus du capital soient taxés à taux fixe de 0% (les plus-values), 10% (bonis de liquidation), 15% (certains dividendes), 25% (dividendes, intérêts), 17% en moyenne pour l’impôt des sociétés… Les revenus de la location ne sont pas taxés si ce n’est à travers le précompte immobilier majoré qui représente en moyenne 15%.

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A chacun selon sa capacité contributive Tous les revenus devraient être taxés selon un taux progressif. Les bas et moyens revenus doivent être moins

taxés en relevant le minimum exonéré d’impôt pour ces bas et moyens revenus et en revoyant la progressivité: la progressivité de l’impôt doit être réduite sur les bas revenus et les taux doivent être augmentés sur les tranches de revenus les plus élevées. Le crédit d’impôt pour les allocataires sociaux doit être indexé.

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La globalisation A terme il faudrait ajouter tous les revenus et les imposer globalement au taux progressif.

Faire le ménage dans les avantages fiscaux Les multiples possibilités de déductions fiscales profitent plus aux revenus élevés et aux sociétés qui pratiquent l’optimisation fiscale. Il faut simplifier la réglementation et supprimer les avantages fiscaux injustifiés comme les intérêts notionnels qui ne créent pas d’emploi, mettre fin aux amnisties fiscales…

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Instaurer un impôt sur la fortune Taxer les transactions financières

28/05: TAX JUSTICE DAY

Le jeudi 28 mai, le Réseau pour La Justice Fiscale (RJF) et le Financieel Actie Netwerk (FAN) soutenus par la FGTB organisaient leur cinquième journée de la justice fiscale «Tax Justice Day». Pourquoi une journée pour la justice fiscale? Pour répondre au

«Tax freedom day» du consultant fiscaliste PwC. Pricewaterhouse Coopers (PwC) calcule en effet chaque année la date du «Tax Freedom Day», le jour de l’année où le travailleur belge est supposé s’être acquitté de toutes ses obligations fiscales. L’idée sous-jacente étant qu’il a travaillé jusqu’à ce jour pour l’Etat et que ce n’est que le lendemain qu’il commence à travailler pour lui-même. Il est pourtant clair que les clients de PwC sont libérés de leurs obligations fiscales bien longtemps avant le contribuable moyen puisque le core business de PwC est l’optimisation fiscale pour les grandes sociétés… Le Tax Justice Day veut répondre

à cette campagne d’intox en insistant sur l’importance des impôts qui permettent à l’Etat de récolter les moyens nécessaires pour financer les services collectifs, destinés à tous les citoyens. Le RJF et le FAN estiment que le message de PwC est populiste et simpliste. Leur calcul reflète sans nuances la pression fiscale, car il passe sous silence la répartition inégale de la pression fiscale entre travailleurs, sociétés et grosses fortunes. Cette année, l’accent sera mis sur la lutte contre la fraude fiscale, l’évasion fiscale et les économies au sein des services fédéraux, et plus spécifiquement au sein du service Finances.

> RJF

STOP à la fraude et à l’évasion fiscale! Offshoreleaks, Luxleaks, Swissleaks… autant de scandales fiscaux récents qui ont rappelé que des particuliers fortunés et des entreprises continuent de cacher leur argent grâce à des sociétés offshore et des comptes secrets dans des paradis fiscaux. Rien qu’en ce qui concerne la banque HSBC, ce sont 3.000 contribuables belges fortunés qui ont soustrait 6 milliards d’euros à l’impôt. Et ceci n’est que la pointe émergée de l’iceberg… • Les pertes annuelles en recettes fiscales dues à la fraude en Belgique sont évaluées à environ 20 milliards e (1000 milliards par an pour la fraude et l’évasion fiscales au niveau de l’Union européenne). • Les différents incitants fiscaux permettent aux multinationales de baisser très fortement leurs

impôts, voire de ne pas en payer du tout! • Malgré ces cadeaux fiscaux, ces mêmes sociétés ont licencié dans le même temps près de 20.000 personnes… Et pendant ce temps-là …, • La moitié des ménages belges possèdent à peine 10% de la richesse totale, mais les 10% les plus riches en détiennent 44%...Un enfant sur cinq est en risque de pauvreté! • Les profits boursiers se sont envolés. • L’administration fiscale a perdu 6000 agents depuis 2006 et le gouvernement Michel a décidé de ne remplacer qu’une personne sur 5 durant les 5 années à venir. ). Alors qu’un fonctionnaire de l’Inspection spéciale des impôts (ISI) rapporte à l’Etat 2,3 millions e par an! • Dans le cadre de la lutte contre

la fraude fiscale, Le Ministre de la Justice veut privilégier les accords à l’amiable, préférant ainsi de légères amendes aux poursuites judiciaires. • Le fisc belge ne reçoit toujours pas d’informations automatiques venant des banques et institutions financières belges contrairement à ce qui se passe dans la plupart des pays européens! TOUT ceci continue à faire de la Belgique un paradis fiscal pour les plus fortunés, comme le montre les nombreux Français et Néerlandais qui s’y établissent: pas d’impôt ni de cadastre sur la fortune, pas de taxation des plus-values boursières; pour les sociétés, les intérêts notionnels et des rulings (décisions anticipées avec l’administration fiscale permettant de diminuer l’impôt) …


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SYNDICATS • N°10 • 29 MAI 2015

> LES ÉBOUEURS VEULENT DE BONS ACORDS POUR TOUS

> POINT DE VUE

Besoin urgent de plus de bien-être et de sécurité

Discrimination inacceptable des femmes

Le secteur de la collecte des déchets a besoin de plus d’accords et surtout de meilleurs accords sur le bien-être et la sécurité des travailleurs. Ces accords doivent être sectoriels afin de pouvoir profiter à tout le monde. C’est le point de vue qui a été formulé par les délégués lors d’une journée d’études à Bruxelles. obtiennent de meilleures conditions que d’autres. Certainement dans ce secteur où les contrats pour l’enlèvement des déchets passent régulièrement d’une entreprise à l’autre. Les travailleurs qui sont repris en même temps que le contrat ne sont jamais assurés de garder les mêmes conditions. Avec des accords conclus pour le secteur, ce danger disparaît.

e gouvernement de droite est à la manœuvre depuis 9 mois, pour la plus grande satisfaction des riches et des employeurs. Toute une série de mesures ont déjà pour conséquence de creuser encore plus l’écart entre les grandes fortunes et les petits revenus. Il est aujourd’hui évident que nous allons devoir batailler ferme pour obtenir une répartition équitable grâce à un système de fiscalité juste.

L

Notre syndicat continue d’organiser la résistance contre cette politique asociale. Le 4 juin, nous mènerons à nouveau une action. Une action très importante parce que nous voulons dénoncer avec force le fait que les femmes sont particulièrement touchées par le travail de sape du gouvernement. Le problème n’est pas directement perceptible dans la mesure où tout le monde est touché par les mesures gouvernementales, tant les hommes que les femmes. Mais le problème est réel, indiscutablement. La politique de démantèlement entamée par la droite n’est pas neutre du point de vue genre. Ce sont surtout les femmes les plus faibles qui sont les plus durement touchées. Mais elles ne sont pas les seules. Les femmes qui sont dans des conditions favorables et qui choisissent de s’occuper durant quelques années de leurs enfants sont elles aussi touchées. Au niveau de leur carrière, de leurs revenus, de leur pension. D’ailleurs, la même chose se produit pour les hommes qui mettent pour un temps leur vie professionnelle entre parenthèses pour s’occuper de leur famille. Sauf que cela reste encore trop rare. Nous vivons dans un monde d’hommes puissants, qui parlent beaucoup mais agissent peu lorsqu’il s’agit d’égalité des genres. Agissent peu? Peut-être serait-il plus juste de dire qu’aujourd’hui, ils n’agissent pas du tout. La situation ne cesse de se détériorer. Le saut d’index et le gel des salaires touchent particulièrement les femmes dans la mesure où bon nombre d’entre elles occupent des postes mal rémunérés qui seront encore plus mal rémunérés. La réduction de l’allocation de garantie de revenu, le supplément vital pour les petits salaires des emplois à temps partiel, touche en grande partie les femmes. Les nouvelles exigences en matière de RCC, la prépension, sont impossibles pour la majorité des femmes qui interrompent leur carrière ou qui sont contraintes de travailler à temps partiel. Et c’est encore ce même groupe qui risque de recevoir un autre coup dur si le gouvernement de droite exécute ses plans visant à prendre en considération moins de périodes assimilées pour le calcul de la pension. Ce dossier sera très bientôt sur la table. Au cours de ces dernières années, nous avons légèrement progressé en matière d’égalité salariale entre les hommes et les femmes et voici que ce gouvernement en a assez et qu’il décide de faire un bond en arrière. L’attaque sur les conditions de carrière et les revenus des femmes, c’est un vol, mais pas seulement, c’est aussi une forme inacceptable de discrimination. Nous disons non. C’est pour cette raison que l’action du 4 juin pour les droits sociaux des femmes est d’une importance essentielle.

(26 mai 2015)

Werner Van Heetvelde

Mohamed Elhous, délégué chez SITA Collecter les déchets en ville, c’est très différent par rapport à la campagne. Si vous devez décharger des containeurs, vous devez plus courir, mais vous soulevez moins de poids. Et s’il s’agit encore de sacs poubelles, c’est l’inverse: dans ce cas, vous pouvez porter jusqu’à 15 tonnes par jour. Nous sommes à la recherche d’un système qui permettrait de mesurer correctement ces différences, de sorte à pouvoir négocier avec les employeurs une charge de travail équivalente pour tous. Mais de toute façon, cela reste un métier lourd. D’ailleurs, savez-vous que les pauses ne sont mêmes pas payées? Du coup, pratiquement personne ne prend de pause. Ce n’est quand même pas responsable. Vous le voyez, il y a assez de raisons pour exiger plus de bien-être durant les négociations sectorielles.

ne vingtaine de délégués se sont rencontrés la semaine dernière pour discuter des conditions de travail dans le secteur de la collecte des déchets. C’est ainsi qu’un certain nombre de points sensibles sont remontés à la surface. Tout le monde s’accorde pour dire que ces points doivent être réglés de manière sectorielle, applicables dans toutes les entreprises et donc pour tous les travailleurs. Bien-être et sécurité, voilà les priorités sur lesquelles porteront les exigences des délégués lors des négociations avec les employeurs. De meilleurs accords sectoriels sont donc nécessaires. Lorsque les conditions de travail sont négociées séparément, certains

U

Travail plus léger La CCT 104 est en un bon exemple. C’est un accord qui doit permettre aux travailleurs plus âgés d’obtenir un travail plus léger. Il est impensable de courir derrière le camion poubelles jusqu’à la fin de sa carrière en trainant des sacs ou des containers. Et à présent que le gouvernement des riches et des patrons sabre dans les prépensions et allonge les carrières, il devient essentiel d’organiser un travail plus léger dès un certain âge. Mais cela fonctionne mieux dans certaines entreprises plutôt que dans d’autres. En général, cela signifie qu’à partir d’environ 50 ans, les tapeurs obtiennent le poste de chauffeur. Mais qu’en est-il de la formation requise? En outre, il n’est pas du tout certain que le chauffeur puisse rester sous la commission paritaire 121 en changeant de fonction.

Travailler pour un salaire plus bas Le salaire, autre point de tension. Il existe un accord selon lequel les éboueurs doivent toujours être repris aux conditions de leur

Luc Poelmans, délégué bij Van Gansewinkel Ce n’est pas nous, c’est le gouvernement qui exagère. Et les employeurs sont trop ravis d’en saisir les occasions. Les conditions de carrière sont tellement extrêmes que nous devons exiger des assouplissements. Les carrières doivent rester supportables. Le travail doit rester humainement possible, pas uniquement pour les plus âgés, mais aussi pour ceux qui commencent.

commission paritaire 121. Mais lorsqu’une entreprise reprend un contrat de collecte de déchets ou lorsqu’il s’agit d’un sous-traitant, les employeurs ne se gênent pas pour les mettre dans d’autres commissions paritaires, avec des salaires plus bas ou des avantages sociaux moins avantageux. Il s’agit bien entendu de concurrence déloyale. En Wallonie, il existe désormais une règle qui pose ce problème. Lors d’un appel d’offres, il faut qu’un certain nombre d’emplois soient attribués à des gens d’entreprises d’insertions. C’est une excellente idée qui permet à des chômeurs de longue durée de trouver du travail, sauf que ces gens travaillent pour des conditions moins favorables. Ce système ne doit pas permettre cela. C’est une porte ouverte pour les employeurs, y compris de Bruxelles et de Flandre, qui leur permet de laisser tomber l’obligation de voir les éboueurs de déchets ménagers tomber sous la commission paritaire 121. Voici quelques témoignages qui permettent de mieux comprendre les besoins des travailleurs du secteur.

Les délégués du secteur de la collecte des déchets veulent des accords sur le bien-être pour tout le secteur, de sorte que personne ne reste sur le carreau.

> DES OUVRIERS LICENCIÉS TROP IMPOSÉS

Situation rétablie grâce à l’action syndicale Les ouvriers licenciés suite à une restructuration ou une fermeture reçoivent, sous certaines conditions, une indemnité en compensation du licenciement (ICL). Celle-ci s’ajoute à leur indemnité de licenciement. Une bonne chose en soit, d’autant plus que cette mesure a été introduite en vue du rapprochement des préavis des ouvriers de ceux des employés. Sauf que l’Onem, en raison d’une interprétation erronée, pénalisait les travailleurs concernés. Une injustice qui est en passe d’être rétablie. C’est grâce à l’intervention des syndicalistes de la Centrale Générale-FGTB de Charleroi que cette anomalie fiscale a pu être levée. Une preuve de plus qu’il ne faut surtout pas céder aux tentatives de la droite visant à museler le mouvement syndical. De quoi s’agit-il? Les ouvriers répondant aux conditions requises ont

eu une très mauvaise surprise. L’ONEM a calculé leur précompte professionnel en additionnant la totalité de leurs indemnités de licenciement, y compris l’ICL. Ce qui avait comme effet pervers qu’ils se voyaient retenir le précompte dans des tranches d’imposition jusqu’à 53,5%. Avec pour conséquence que pendant la période couverte par l’ICL, ils touchaient moins que s’ils avaient émargé au chômage complet. La section de Charleroi de la Centrale GénéraleFGTB a vigoureusement dénoncé cette aberration et vient d’obtenir gain de cause. Grâce également à l’intervention au parlement du député PS, Eric Massin, le Ministre de l’emploi Kris Peeters vient d’annuler ce mode de calcul et charge l’ONEM de rectifier la situation avec effet rétroactif. Sans l’intervention des syndicalistes, cette anomalie aurait persisté. Ceci témoigne une fois de plus de l’importance du mouvement syndical pour défendre les droits des travailleurs.


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> ACTION DANS LA CHIMIE ET LE PÉTROLE

Les travailleurs refusent une autoroute sans sortie Lors des négociations sectorielles, la faisabilité du travail et les fins de carrières reviendront sur le tapis. C’est en gros le message que nos militants des secteurs de la chimie et du pétrole ont tenu à faire passer au travers d’une action ludique menée à Anvers. e démantèlement des prépensions et l’allongement excessif des carrières ne cessent d’envenimer la situation. Notre syndicat continue de combattre les mesures inédites d’un gouvernement à la solde des riches et des patrons. Dans le même temps, il revendique des emplois tenables et faisables. Ces revendications sont d’ailleurs reprises lors des négociations sectorielles en cours pour de nouveaux accords sociaux. La semaine dernière, les militants anversois des secteurs de la chimie et du pétrole ont voulu faire comprendre qu’ils ne plaisantaient pas. Ils l’ont fait au travers d’une action ludique menée

L

là où se trouvent des géants de la chimie et du pétrole.

Attention! Les bannières étaient on ne peut plus claires: attention, traversée de petits «vieux». Et il est vrai que travailler jusqu’à 65 ans dans un système d’équipes, ce n’est pas réaliste. L’autoroute est allongée et toutes les sorties sont fermées. C’est de cette manière imagée que les militants de la chimie et du pétrole résument la situation. Car non seulement il faut travailler plus longtemps, mais en plus, celui qui ose encore de prendre sa prépension ne raccroche pas pour autant car il peut être remis au travail, dans des conditions beaucoup plus défavorables.

Cela doit rester tenable pour tous L’exigence est claire: les employeurs doivent accepter des conditions qui rendent le travail supportable. Dans les secteurs de la chimie et du pétrole, le travail se fait en continu, le jour et la nuit, 7 jours sur 7. Avec des produits dangereux et un risque élevé. Ce n’est possible que si les conditions de carrières sont humaines,

« Attention, traversée de travailleurs de la chimie et du pétrole » pas uniquement pour les travailleurs plus âgés mais aussi pour les autres. Il faut plus de travail de jour, ce qui est parfaitement possible si plus de tâches sont réalisées au sein de l’entreprise au lieu de les externaliser. Passer d’un système d’équipes vers un système de jour doit être un droit. Les travailleurs plus âgés doivent obtenir plus de jours de congé. Les emplois de fins de carrière doivent à nouveau être possibles et la prépension doit être restaurée. Voilà qui donne le ton des négociations sectorielles dans la chimie et le pétrole. Si les employeurs n’entendent pas les revendications légitimes des travailleurs, aucun doute qu’ils ne continueront pas avec des actions ludiques.

Non sans humour, les bannières des militants résument de manière assez claire la situation.

> NOTRE COLLABORATION AVEC LE SYNDICAT CUBAIN

Rien à cacher, le syndicalisme est international

La plupart des cahiers de revendications sont prêts Il est encore beaucoup trop tôt pour espérer avoir de nouvelles CCT dans nos secteurs. Néanmoins, pour la plupart de ceux-ci, les cahiers de revendications sont déjà prêts. Ceux-ci reprennent les exigences syndicales qui seront négociées dans votre secteur. Une information qui mérite certainement d’être lue.

et des conditions de travail sûres et saines. Suite à la décision du gouvernement d’allonger les carrières et de fortement limiter les systèmes de chômage avec complément d’entreprise (RCC), les anciennes prépensions, les exigences portent surtout sur les carrières et sur la manière de rendre les fins de carrière supportables.

Dans notre série sur les négociations sectorielles, il est encore beaucoup trop tôt pour faire le point sur les discussions avec les employeurs. Aucune nouvelle CCT sectorielle n’est encore en vue. Logique puisque nous en sommes encore au stade des cahiers de revendications. Mais à ce niveau, le travail est déjà bien avancé.

Vous avez bien entendu tout intérêt à consulter ce cahier de revendications. Il s’agit quand même de votre salaire et de vos conditions de travail. Pour de nombreux secteurs, ce cahier de revendications est déjà prêt. Vous le retrouverez très facilement sur notre site www.accg.be, soit via la page d’accueil, en cliquant sur le bandeau «négociations sectorielles», soit en vous rendant directement sous l’onglet «votre secteur».

Dans tous les secteurs, les délégués syndicaux se réunissent lors de conseils syndicaux. C’est là que les cahiers de revendications sont établis. Il y a aussi une grande concertation avec les autres syndicats afin de déterminer ensemble une position commune. C’est de cette manière que dans pratiquement tous les secteurs, nous arrivons à déposer des cahiers de revendications communs. Dans ces cahiers, tout est mis en œuvre afin d’essayer de compenser autant que possible le saut d’index et le gel des salaires. Il s’agit avant tout de préserver le pouvoir d’achat. Mais des efforts sont également déployés afin d’obtenir plus de sécurité d’emplois

Le cahier de revendications de votre secteur est-il déjà prêt? La liste ci-dessous reprend tous les secteurs pour lesquels un cahier de revendications est prêt. Le site est régulièrement mis à jour. • L’industrie du • Chimie béton • Briqueteries • Exploitations • Ameublement et forestières transformation du • Quotidiens bois • Imprimeries • Intérim • Industrie du verre • Fibrociment • Commerce du bois • Scieries • Tuileries • Entretien du • Pétrole textile

Début mai, une délégation de la Centrale Générale-FGTB s’est rendue à Cuba. Il ne s’agissait pas de vacances, loin de là: il s’agissait d’une visite de travail au syndicat de la construction cubain, le SNTC. Durant notre visite, nous avons appris que les médias s’en étaient pris avec force contre nos collègues du syndicat métallo wallon, eux aussi à Cuba. Il s’agissait clairement d’une opération visant à nuire, tombant comme par hasard aux alentours du 1er mai et après les actions syndicales des derniers mois. Quoi qu’il en soit, nous n’avons rien à cacher: nous avons visité 5 entreprises, nous nous sommes entretenus avec les sections syndicales locales de la Havane et de Cienfuegos et nous avons participé à un séminaire international avec des délégations de 23 pays. Le séminaire portait sur le travail difficile des ouvriers de la construction et l’importance des réseaux syndicaux internationaux.

Plus de 8.000 formations Les multinationales et les accords de libreéchange internationaux sur le commerce et les services sont considérés comme normaux par ceux qui nous attaquent. Mais ces mêmes personnes crient au scandale si les syndicats osent eux aussi s’organiser au niveau mondial ou rencontrer d’autres syndicats pour les soutenir, échanger des expériences et combattre ensemble pour le maintien ou l’obtention de travail décent. Or, c’est précisément ce que nous avons fait à Cuba. Nous avons fait une évaluation de notre programme actuel de collaboration qui, en l’espace de trois ans, a permis au SNTC de dispenser des formations à 1750 militants et 6400 ouvriers. Des formations

Les nouvelles mesures économiques cubaines ne connaissent pour l’heure qu’un succès mitigé.

qui portent sur la nouvelle législation sur le travail, la santé et la sécurité ou encore le paiement des salaires. C’est tout naturellement que nous nous intéressons de près à l’évolution politique et économique. Comment le syndicat se positionne-t-il au sein d’une économie en profonde mutation ? Quels sont les défis pour les nouveaux travailleurs indépendants? Quelle influence l’ouverture avec les Etats-Unis va-t-elle produire ? Des débats riches et intenses, dans un esprit d ’ouverture. Des événements historiques ont eu lieu au cours des derniers mois. Les cinq cubains ont été libérés. Et les EtatsUnis ont été contraints d’admettre que leur politique menée envers Cuba au cours des 50 dernières années est un échec.

Développement économique Peut-on pour autant dire que tout est rose à Cuba? Non, l’économie reste à la traine, de nombreux produits sont toujours en pénurie et le moins que l’on puisse dire, c’est que la vie dans ce pays en voie de développement est tout sauf facile. Cuba introduit des mesures indispensables pour adapter son économie. Pour l’heure, ces mesures connaissent un succès mitigé. L’objectif à long terme est d’arriver à redistribuer les richesses, pas la pauvreté. Nos camarades syndicalistes cubains nous ont demandé de poursuivre cette solidarité internationale et de les soutenir dans leur lutte contre le blocus américain. Nous sommes curieux de voir si les médias relaieront aussi cette information.


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MÉTAL

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> POINT DE VUE

Stop ou encore? F aut-il déconseiller les communications gouvernementales aux jeunes publics? En effet, la coalition ultra-libérale ne semble pas présenter les garanties morales requises. Elle est forte avec les faibles, obséquieuse avec les puissants et semble tenir le mensonge pour doctrine politique.

Elle a placé à sa tête un triple menteur. Encore président du MR, il était hors de question pour l’actuel Premier ministre de s’allier à De Wever. C’était durant la campagne électorale, moment où les promesses n’engagent, sans doute, que ceux qui y croient. Depuis le 16 rue de la Loi, la réalité présente, semble-t-il, d’autres contours. Et Charles Michel de feindre la bonne surprise: «Sur la NVA, je me suis trompé ». Menteur et bigleux donc? Ensuite, il n’était pas question de toucher à l’index pas plus qu’à l’âge de départ à la pension. L’électeur était pris à témoin. On comprend maintenant que le renoncement très temporaire à des

avancées séparatistes coûte deux parjures au MR. La triple tromperie semble aujourd’hui faire tache d’huile. Denis Ducarme vient ainsi d’être pris la main dans le sac après avoir déclaré, la main sur le cœur, bien savoir ce que vivre, comme un chômeur, avec 800 euros par mois peut signifier. Il s’est vite avéré que dans son cas, le pécule était supérieur à 1000 euros, qu’il était versé par ses parents et qu’il devait couvrir ses frais… d’étudiant. Le pauvre universitaire!

Et comme si cela ne suffisait pas à la démonstration, voilà que la ministre libérale de l’Energie, Mme Marghem, négocie avec les parlementaires la vérité sur le dossier de la prolongation du réacteur nucléaire de Doel 1. La multiplication de contrevérités prend ainsi les allures d’un sérieux… «estompement de la norme» au MR. L’image de l’opinion que renvoient les derniers sondages politiques ne semble pourtant pas pénaliser le parti des menteurs. Ces enquêtes confir-

ment néanmoins que le Premier Ministre est non seulement la marionnette du bourgmestre d’Anvers, pour un Belge sur trois, mais qu’il est, évidemment, beaucoup plus populaire au Nord qu’au Sud du pays. Menteur, certes, mais cohérent d’une certaine manière. Les grandes réformes que son équipe a entreprises au pas de charge (dans le chômage, les pensions, les salaires, l’index, les services publics, les soins de santé…) ont, toutes, servi les intérêts de l’économie flamande au détriment de ceux des travailleurs, bien sûr, mais également de ceux du développement économique wallon et bruxellois. Faut-il rappeler l’épisode du contrôle budgétaire où la patate chaude était refilée aux Régions? Si bien que la question est aujourd’hui de savoir ce que nous pourrions encore espérer d’un MR qui représente à peine 25% de l’électorat francophone mais qui annonce une «grande réforme fiscale» pour l’été. Cette coalition qui traque le chô-

meur a réservé tous ses cadeaux aux entreprises et aux diamantaires. Elle annonce clairement que le but de l’opération ne vise pas à refinancer l’Etat, pas plus que les services publics. Non, il s’agit de réduire la «pression sur le travail». L’impôt sur les personnes physiques, celui qui est le plus progressif de tout l’arsenal fiscal, devrait donc être réduit et, bien sûr, compensé... Par une contribution aussi juste? Il risque de l’être à travers des hausses de TVA, l’impôt le plus injuste dans la mesure où il frappe indistinctement les plus faibles et ceux qui ont les épaules les plus larges. La houle s’annonce dans les débats mais la FGTB a sa boussole: ses résolutions de congrès!

les services publics. Et tout cela pourquoi? Pour offrir au 1% restant 8 milliards puisqu’il n’y a pas d’impôt sur la fortune, 4 milliards faute d’une taxation sur les plusvalues, 9 milliards en l’absence d’une globalisation des revenus (immobilier, du travail et du capital) dans le calcul de l’impôt et 8 milliards supplémentaires, au moins, puisque les moyens manquent pour lutter contre la fraude fiscale et l’économie souterraine. Alors, stop ou encore?

Baisser la garde, renoncer à résister ou atterrir serait trahir. Ce gouvernement économise sur le dos des 99% de la population 495 millions dans les pensions, 2,8 milliards dans les soins de santé, 110 millions dans les prépensions, 384 millions dans les exclusions du chômage et 2,3 milliards dans

Nico Cué Secrétaire général

Solidarité: l’ADN des Métallos La première des solidarités que nous défendons est celle qui unit l’ensemble des travailleurs de ce pays du Nord au Sud quel que soit le secteur dans lequel ils évoluent, public ou privé, marchand ou non marchand. Mais cette solidarité, nous la défendons également visà-vis des travailleurs sans emploi, des pensionnés et des prépensionnés. Nos actions sur le terrain, dans les ateliers, le prouvent tous les jours : les Métallos répondent toujours présents quand il faut prêter main forte aux combats des travailleurs de tous les horizons.

également vers les milieux les plus précarisés de notre société. C’est dans ce cadre notamment que nous organisons tous les deux ans un stage d’évasion d’une semaine dans le Vercors destiné à ceux que l’on appelle les « oubliés des vacances ». Cette année, ce sont près de 45 jeunes adolescents qui pourront vivre de moments de joie dans un environnement exceptionnel et bénéficieront d’activités sportives, ludiques et culturelles. Dans une période où notre organisation est amenée à gérer des dossiers difficiles de restructurations et fermetures d’entreprise, nous ne voulons pas garder le « nez dans le guidon » sans nous tourner vers des personnes qui vivent les difficultés d’une fracture sociale qui s’accentue.

Cette solidarité nous la portons

Mais cette solidarité nous ne la

otre organisation syndicale a le principe de solidarité chevillé au corps. Cette solidarité, nous la portons sur tous les fronts dès que nous le pouvons.

N

limitons pas à notre territoire national. Pour qu’elle soit complète, elle se doit d’être portée au-delà des frontières. Au-delà des mots, cela exige des actes et c’est pourquoi nous développons plus que régulièrement des projets de coopération internationale en collaboration avec l’ensemble des Métallos Wallons et Bruxellois. Au Panama, à Cuba ou en Ukraine, nous favorisons des projets qui renforcent l’action syndicale. Notre comité exécutif vient également d’approuver le développement d’un projet d’aide à une institution sanitaire palestinienne à Bethléem. Ce projet permettra de considérablement améliorer l’accueil des patients en demande urgente de soins dans un pays où les besoins sont criants.

courant dans une société où des valeurs essentielles telles que la réciprocité entre tous les membres d’une communauté humaine et la recherche de l’intérêt collectif se désagrègent et tendent à disparaitre. En mettant en cause les pratiques d’un système capitaliste qui brise la solidarité et exclut les couches sociales les moins favorisées, nous nous exposons aux critiques les plus virulentes de ceux qui ne veulent pas concevoir qu’une autre société est possible. Mais ne leur en déplaise, ce combat nous continuerons à le porter fièrement car il est la résultante de nos résolutions de congrès et il est définitivement inscrit dans notre ADN.

Notre organisation est bien consciente qu’elle rame à contre-

FDM Hainaut-Namur

Ce mardi 19 mai, nous avons appris la douloureuse nouvelle du décès de notre Camarade Noel Piron, délégué syndical aux Tréfileries de Fontaine l’Evêque. Nos pensées les plus émues vont à sa famille et aux membres de l’équipe syndicale de l’entreprise.


ALIMENTATION - HORECA - SERVICES

SYNDICATS • N°10 • 29 MAI 2015

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parfois mener à des drames.

TRAVAILLER DANS L’HORECA PEUT NUIRE GRAVEMENT

Travailleurs du secteur de l’horeca: soyez préparés! ans l’édition précédente de Syndicats, nous avons déjà annoncé notre série d’informations dans le cadre de notre campagne d’information et de sensibilisation des travailleurs de l’horeca à propos des dangers auxquels vous pouvez être confrontés.

D

Nous espérons que ces informations, ventilées sur plusieurs semaines, vous prépareront aux dangers potentiels du travail dans l’horeca. Aujourd’hui, nous vous expliquons pourquoi nous le faisons. Comme vous remarquerez, le slogan de la campagne «Travailler

dans l’horeca peut nuire gravement» n’a pas été choisi sans raison. Nous nous rendons compte qu’il est dur, mais nous sommes convaincus qu’il est encore trop faible, compte tenu des problèmes individuels dans lesquels certains travailleurs sombrent sans le savoir. Souvent, c’est trop tard et les drames sociaux ne sont jamais loin …

Pourquoi nous lançons cette série? Pour y répondre, il faut remonter dans le temps. Le dernier gouvernement a discuté avec le secteur de l’introduction de la «caisse blanche» et a élaboré une piste selon laquelle la caisse devait être en vigueur depuis 2010. Nous nous rappelons encore de certains employeurs criant au loup, avertissant que le secteur horeca ne pouvait pas fonctionner sans travail au noir, ce qui annonçait un drame pour l’emploi. Le monde politique les a écoutés sans réfléchir. Des mesures d’accompagnement ont été introduites comme la réduction de TVA sur l’alimentation de 21% à 12%. Pourtant, le courage politique d’introduire la caisse manquait et les mesures d’accompagnement continuaient à exister, alors que l’introduction de la caisse avait été reportée. Le nouveau gouvernement de droite a repris le dossier. A première vue, cela peut paraître contraire, mais dans les semaines prochaines, vous remarquerez que l’introduction de la caisse a été

utilisée pour justifier les cadeaux octroyés aux patrons (même les entreprises sans caisse peuvent profiter des nouvelles mesures). A ce jour, un projet de loi se trouve en phase d’être transformé en loi. Le gouvernement a l’intention de le faire passer au parlement avant le repos estival. De nouveaux statuts seront introduits pour lesquels on promet par exemple qu’il n’y aura pas de problèmes au niveau des droits des travailleurs en cas de maladie, chômage ou pension. Or, on ne prévoit pas assez de revenus afin de garantir ces droits. Nous avons connu ces techniques par le passé. Pensons par exemple au système qui a introduit le travail à temps partiel, il y a des années, et qui prévoyait une adaptation du chômage. Quand bon nombre de travailleurs avaient fait le passage, l’indemnité de chômage a été réduite considérablement… et les gens se sont retrouvés avec un porte-monnaie vide. Partant du principe que «le noir dans l’horeca doit devenir blanc», nous ne nous limiterons pas aux nouvelles mesures et aux nouveaux statuts repris dans cette loi. Nous vous informerons également d’autres risques qui se manifesteront probablement de plus en plus, comme les statuts de faux indépendants, associés actifs,… Nous parlerons également de la durée du travail et plus spécifiquement de l’application illégitime de la législation, et nous vous dirons ce que signifient des périodes de time out et quelle en est l’illégitimité, comment les contrats à temps partiels doivent être utilisés, ... Nous vous expliquerons ce que signifient les heures en plus à récupérer, les heures supplémentaires, etc. et ceci spécifiquement du point de vue de l’horeca. Aujourd’hui, nous craignons que certains employeurs qui paient actuellement au noir, essaient de continuer à faire cela à travers des systèmes tout aussi retors, mais qui sont tellement bien présentés que le travailleur comprend trop tard qu’il a été leurré. La facture qui lui est présentée par après peut

Nous sommes bien conscients du fait que le secteur horeca est un secteur très spécial et pas du tout homogène. Les restaurants, les cafés, le catering, le secteur hôtelier, le fastfood (en pleine expansion),… font partie de ce secteur. Tous ces segments ont un fonctionnement spécifique et devraient, en principe, avoir une approche particulière. Le gouvernement met tout le secteur de l’horeca dans le même panier. Par conséquent, les mesures prises pour un groupe particulier auront un impact tout à fait différent sur les autres segments du secteur. Aujourd’hui, ce gouvernement légalise partiellement le travail au noir, au lieu de le combattre. Cela peut avoir pour conséquence que des entreprises malhonnêtes surgissent et qui se structurent d’une telle manière qu’elles puissent faire concurrence déloyale, sur base des nouvelles mesures gouvernementales, quand des contrats d’adjudication sont émis. Dans ce contexte, nous pensons au catering, un secteur où il n’y a pas de travail au noir. Ces entreprises malhonnêtes pourront conclure des contrats sur base d’un coût salarial nettement inférieur à celui des entreprises honnêtes. Cela aura un impact très négatif sur l’emploi actuel dans ce segment de l’horeca. Or, le gouvernement n’en a pas du tout tenu compte. Ils ont écouté ceux qui ont crié le plus fort, à savoir les restaurants qui travaillent actuellement au noir, et les étoilés qui prestent beaucoup plus d’heures que les 8 heures déclarées… Ils n’ont pas écouté les restaurants qui fontionnent actuellement sans travail au noir, ni le catering, ni les hôtels,… Mais, ces derniers sont à ce jour concernés par la politique actuelle. Si vos entreprises sont concernées, vous êtes aussi touchés et en tant que syndicat, nous continuerons à vous défendre. A cet effet, un préavis d’action a été déposé dans le secteur par les 3 syndicats. Au jour d’aujourd’hui, la FGTB lance sa campagne. En juin et durant les mois suivants, nous rassemblerons nos délégués dans les entreprises pour les informer. Or, tout le monde n’a pas la chance de travailler dans une entreprise où il y a un contrôle syndical. Dès lors, nous prenons également l’initiative d’informer nos affiliés des nouveaux dangers à travers Syndicats et notre site web horval.be.

Un homme/une femme averti(e) en vaut deux, n’estce pas? Si vous êtes confrontés dans les mois qui viennent à des questions bizarres de la part de votre employeur pour adapter votre contrat, ne prenez pas de décisions précipitées. Prenez contact avec nos secrétariats régionaux qui sont à votre disposition. Ils vous apporteront aide et conseil. Connaissez-vous des collègues qui ne sont pas encore affiliés à la FGTB ? Informez-les et essayez de les convaincre de s’affilier au syndicat. En effet, ensemble on est et on demeure plus forts!

Alain Detemmerman Co-Président

OFFRE D’EMPLOI FGTB-HORVAL recherche pour son Centre Wallon de Formation un(e) FORMATEUR/TRICE à temps plein. Vous travaillerez à Bruxelles et en Wallonie.

Votre profil: - Vous avez un niveau d’études supérieures (bachelier, master) de préférence dans les sciences sociales, politiques, économiques, humaines ou pédagogiques, le journalisme… - Vous avez une expérience significative en animation et/ou en formation. - Avoir suivi une formation de formateur est un atout. - Vous adhérez et voulez promouvoir les valeurs syndicales de la FGTB de manière militante. - Vous avez une expérience dans la concertation sociale. - Vous êtes disponible et autonome dans votre travail. - Vous êtes capable de travailler en équipe.

Vous devrez être capable de: - Préparer et donner des formations en fonction d’objectifs déterminés. - Garantir le bon fonctionnement du groupe en formation. - Mettre en place des pratiques pédagogiques qui favorisent la participation des délégués dans le dispositif de formation. - Utiliser une méthodologie participative. - Organiser des modules de formation répondant aux préoccupations des délégués et en lien avec les objectifs d’éducation permanente. - Utiliser les outils pédagogiques basés sur les méthodes de l’éducation permanente. Le formateur travaillera avec un public de travailleurs investis dans l’organisation syndicale. Par les formations, il amènera les délégués à mener des combats syndicaux en comprenant mieux les enjeux.

Nous vous offrons: Un contrat à temps plein + des avantages extra-légaux. Envoyez-nous votre curriculum vitae et votre lettre de motivation par e-mail à tangui.cornu@horval.be ou par courrier à Tangui CORNU, rue des Alexiens 18, 1000 Bruxelles avant le 12 juin 2015. Les candidats sélectionnés seront invités à un examen suivi d’un entretien pour les candidats retenus.


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EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

SYNDICATS • N°10 • 29 MAI 2015

> POINT DE VUE

Les femmes, en ligne de mire et en action! es mesures d’austérité prévues par le gouvernement Michel auront de lourdes conséquences pour l’ensemble des citoyens. Ce sont en particulier les femmes qui en paieront le prix fort. Celles-ci donneront de la voix et se rassembleront le 4 juin prochain à Bruxelles. Une action syndicale féminine pour dénoncer les inégalités dont elles sont victimes et la politique de destruction massive du gouvernement Michel.

L

Hommes, femmes, égalité? Selon l’expression bien connue, la femme serait l’égale de l’homme. Dans les faits, ce n’est pas toujours le cas, surtout en ce qui concerne le type de contrat et la rémunération. Ces 20 dernières années, le taux d’emploi des femmes a augmenté de plus de 12%. Les différences en matière de salaire n’ont pas pour autant diminué. Les femmes gagnent en moyenne 10% de moins par heure que leurs collègues masculins. Sur une base annuelle, l’écart salarial entre les deux genres stagne depuis plusieurs années autour des 20%. Une différence nonnégligeable qui s’explique par le fait que les femmes occupent le plus souvent des postes à temps partiel. Les postes à responsabilité seraient, quant à eux, plus fréquemment réservés aux hommes. De nombreuses femmes sont ce qu’on appelle des travailleuses pauvres. Elles doivent jongler entre vie de famille et vie professionnelle, entre un (ou plusieurs) job(s) à temps partiel, entre une rémunération minime et des horaires pénibles. Elles subissent des conditions de travail difficiles et peinent à joindre les deux bouts. Depuis de nombreuses années, le SETCa et la FGTB dénoncent ces inégalités et ces situations précaires à travers des actions et campagnes de sensibilisations.

De nouvelles attaques envers les femmes Les mesures mises en œuvre lors de la législation précédente se sont déjà fait durement ressentir. Les chiffres liés à la limitation de l’allocation d’insertion parlent d’eux-mêmes. Depuis le 1er janvier, plus de 18.600 personnes ont été exclues du chômage. 2/3 d’entre elles sont des femmes dont la majorité est âgée de 30 à 40 ans. Les effets des mesures d’austérité à la sauce Michel seront désastreux et accentueront encore un peu plus les inégalités. Pire, certains acquis sociaux, qui constituaient pour certaines femmes le dernier frein à la précarité, sont gravement mis en danger. Et la liste des risques est longue ! Nous pensons à la forte baisse de la garantie de revenu en cas de travail à temps partiel non volontaire, à la flexibilité accrue en raison de la durée de travail sur base annuelle, à la création de possibilités supplémentaires de travailler à temps partiel, de prester des heures supplémentaires, au relèvement de l’âge de la pension anticipée et des conditions de carrière, aux assimilations réduites, etc. Le crédit temps non motivé ne donnera plus droit aux allocations versées par l’ONEM. Il s’agit pourtant d’un complément non négligeable pour les travailleuses, surtout celles à bas salaire. Dans la pratique, les répercussions seront davantage supportées par les femmes, dont la plupart – isolées ou pas – ont des enfants à charge. Enfin, le saut d’index est une attaque qui vient s’ajouter aux autres et qui amputera lui aussi le pouvoir d’achat des travailleuses et des allocataires sociaux.

Une action pour se faire entendre Pour dénoncer l’antiféminisme de ce gouvernement, les femmes se rassembleront le 4 juin lors d’une grande marche à Bruxelles. Le SETCa sera bien évidemment présent et compte bien faire passer le message au gouvernement. Il faut mettre fin à ces mesures d’austérité. Elles sont injustes et dangereuses pour les citoyens (et en particulier les femmes). Place à plus d’égalité, à une sécurité sociale forte et à une meilleure conciliation entre vie privée et vie professionnelle. Les femmes seront là et comptent bien se battre pour leur avenir. Nous donnons rendez-vous à toutes les femmes (et tous les hommes) à Bruxelles, le 4 juin à 10h30, Place Saint Jean (tout près de la Gare Centrale). A toutes et tous, bienvenue!

Myriam Delmée, vice-présidente SETCa Pia Desmet, secrétaire fédérale SETCa Anita Van Hoof, secrétaire fédérale SETCa

> DELHAIZE

Et demain? Voici un peu moins d’un an, la direction de Delhaize annonçait la mise en place d’un plan de licenciement collectif. Plusieurs longs mois de négociations s’en sont suivis. Au final, 1.800 emplois sont passés à la trappe et 10 magasins doivent fermer leurs portes. Tout récemment, nouveau rebondissement: on apprend que des discussions sont en cours entre Delhaize et le groupe néerlandais Ahold en vue d’un rapprochement des deux enseignes. Une annonce surprenante qui laisse à nouveau place à l’incertitude pour le personnel… Nous faisons le point avec Myriam Delmée et Jan De Weghe, secrétaires fédéraux en charge du secteur commerce. C’est via la presse que vous avez pris connaissance des rumeurs de fusion entre Delhaize et Ahold... Cette nouvelle vous a-t-elle surpris? Myriam Delmée: «Le manque de

transparence des dirigeants de Delhaize n’est pas nouveau. Dans le passé, ils nous ont parfois donné l’impression de jouer un double jeu. Voici quelques semaines, c’est également par voie de presse que nous avions appris que les action-

naires verraient leurs dividendes augmenter cette année. Et ce, alors que nous venions à peine de boucler les négociations concernant la restructuration. Les travailleurs doivent actuellement faire face à des pertes d’emploi, des fermetures de magasins et à la mise en œuvre d’une nouvelle organisation de travail. Cette nouvelle est donc un nouveau chamboulement dans une période déjà difficile pour eux.» Jan De Weghe: «Ce qui est déconcertant, c’est qu’il y a encore quelques mois, Ahold était diabolisé par la direction de Delhaize… Le groupe Néerlandais était décrit comme l’ennemi qui écrase le marché belge et qui oblige les entreprises à s’adapter pour survivre. Aujourd’hui, Delhaize envisage de s’allier avec celui qu’il a tant critiqué. » Quel est le ressenti des travailleurs face à cette nouvelle? J.D.W.: «Ils sont bien évidement

inquiets pour l’avenir et déphasés. Les premiers licenciements viennent à peine d’être notifiés qu’un nouveau danger guette déjà le personnel. Ils ont fait de nombreux sacrifices et ont passé des moments pénibles. Ils attendent aujourd’hui de la sérénité mais se demandent de quoi demain sera fait.» M.D.: «Ce que nous attendons,

c’est une position claire de la direction de Delhaize concernant ses intentions, sa vision sur l’avenir du groupe et ses discussions tant en interne qu’en externe.» La direction a précisé que les accords qui ont été conclus dans le cadre des négociations seront respectés, quoi qu’il arrive. Cela vous rassure-t-il? J.D.W.: «Pas vraiment. Les conseils

d’entreprises qui se sont tenus suite à l’annonce des discussions avec Ahold n’ont pas apporté de réponses à toutes nos questions. Même si les investissements prévus sont confirmés semble-t-il, encore faut-il savoir sous quelle structure ceux-ci seront effectués et de quelle manière… Les incertitudes sont nombreuses, surtout en ce qui concerne l’emploi.» M.D.: «Les discussions entre Ahold et Delhaize peuvent déboucher sur plusieurs scénarios. Pour le moment, nous n’avons pas assez d’informations pour évaluer les conséquences. Nous attendons de la direction de la transparence à ce niveau. Nous serons extrêmement vigilants à ce que l’emploi soit garanti et que les droits et les intérêts de tous les travailleurs soient préservés. Pour l’instant, la direction refuse de s’exprimer une quelconque garantie de volume d’emploi.»


EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

Ouverture du plus grand Decathlon de Belgique dans un climat social difficile Ce 22 mai, Decathlon a ouvert un nouveau magasin à Evere: le plus grand de Belgique. Les travailleurs et les représentants du personnel étaient présents sur place afin de se faire entendre. Littéralement car la direction semble vouloir rester sourde à la concertation sociale. Le niveau de concertation sociale dans une entreprise de la taille de Decathlon, regroupant des milliers de travailleurs, est indigne. Ce 22 mai était une date importante pour l’enseigne qui vise un nouveau challenge commercial. S’il s’agit d’un challenge de taille, il en existe un autre, encore plus important : celui de mettre en place un vrai dialogue social au sein de l’entreprise. Jusqu’à présent, la direction refuse toute forme de concertation avec les syndicats. Avec les travailleurs, nous dénonçons cette situation depuis plusieurs mois.

Une concertation sociale inexistante Contrairement au slogan bien connu de la marque, la concertation sociale chez Decathlon ne tient pas vraiment la forme et est au point mort depuis plusieurs mois… La direction semble fermée à toute forme de dialogue et mène sa barque comme elle l’entend. Les exemples ne manquent pas. Ainsi, la direction met sciemment sur pied des circuits de concertation parallèles, qui mettent hors jeu les représentants syndicaux élus par le personnel. La direction

refuse toute forme de dialogue avec ces derniers. Pire encore: par deux fois, elle a posé un lapin et ne s’est pas présentée à une conciliation sur le sujet au SPF Emploi. Une attitude qui démontre bien la mauvaise volonté des dirigeants à s’investir dans un climat social serein. Une entreprise qui exhibe sa croissance et ses nouveaux magasins doit aussi pouvoir présenter un palmarès social correct.

Pour un vrai dialogue au sein de l’entreprise Ce 22 mai, les travailleurs et les représentants du personnel se sont mobilisés massivement à l’occasion de l’ouverture du plus grand magasin Decathlon de Belgique à Evere. Ils étaient présents sur place afin de lancer un message fort à la direction. L’avenir de Decathlon en Belgique doit aller de pair avec la mise en œuvre d’une vraie concertation sociale et d’un climat serein. L’appel à la direction afin de se remettre autour de la table est lancé!

SYNDICATS • N°10 • 29 MAI 2015

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Le SETCa recherche un(e)

Gestionnaire du « SETCa Conference Center » Ŷ ƚĂŶƚ ƋƵĞ ŐĞƐƟŽŶŶĂŝƌĞ ĚƵ ƚŽƵƚ ŶŽƵǀĞĂƵ ͨ ^ d Ă ŽŶĨĞƌĞŶĐĞ ĞŶƚĞƌ ͕ͩ ǀŽƵƐ ŵĞƚͲ ƚƌĞnj ƚŽƵƚ ĞŶ ŽĞƵǀƌĞ ƉŽƵƌ ƌĞŶƚĂďŝůŝƐĞƌ ĚĞ ŵĂŶŝğƌĞ ŽƉƟŵĂůĞ ĐĞ ŶŽƵǀĞů ĞƐƉĂĐĞ ĞŶ ƉůĞŝŶ ĐŽĞƵƌ ĚĞ ƌƵdžĞůůĞƐ͘ sŽƵƐ ƉƌĞŶĚƌĞnj ƚŽƵƚĞƐ ůĞƐ ŝŶŝƟĂƟǀĞƐ ƵƟůĞƐ ĂĮŶ ĚĞ ƉƌŽŵŽƵǀŽŝƌ ůĞ ĞŶƚƌĞ͕ ƐĞƌĞnj ůĞ ůŝĞŶ ƉƌŝǀŝůĠŐŝĠ ĞŶƚƌĞ ůĞƐ ŽƌŐĂŶŝƐĂƚĞƵƌƐ ĚĞƐ ƌĠƵŶŝŽŶƐ Ğƚ ůĞƐ ƉĂƌƟĐŝͲ ƉĂŶƚƐ ĂŝŶƐŝ ƋƵĞ ůĞ ŐĂƌĂŶƚ ĚĞ ůĂ ďŽŶŶĞ ŽƌŐĂŶŝƐĂƟŽŶ ĚĞ ĐĞůůĞƐͲĐŝ͘ sŽƵƐ ġƚĞƐ ĐĂƉĂďůĞ ĚĞ ƚƌĂǀĂŝůůĞƌ ĞŶ ƚŽƵƚĞ ĂƵƚŽŶŽŵŝĞ ŵĂŝƐ ĨĞƌĞnj ĚĞ ŵĂŶŝğƌĞ ƌĠŐƵůŝğƌĞ ƵŶ ƌĂƉƉŽƌƚ ĚĞƐ ĂĐƟǀŝƚĠƐ ĚƵ ĞŶƚƌĞ ĂƵ WƌĠƐŝĚĞŶƚ ĚƵ ^ d Ă͘

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sŽƵƐ ǀĞŝůůĞnj ĂƵ ĚĠǀĞůŽƉƉĞŵĞŶƚ ĚĞƐ ĂĐƟvités du Centre, à la publicité et à l’analyse du marché et des fournisseurs ; Vous assurez l’accueil des délégués/ clients externes dans leur langue maternelle (néerlandais/français/éventuellement anglais) ; Vous travaillez en étroite collaboration avec l’ensembles des services ĐŽŵƉĠƚĞŶƚƐ ƉŽƵƌ ů͛ŽƌŐĂŶŝƐĂƟŽŶ ĚĞƐ réunions (Management Assistants, ƐĞƌǀŝĐĞ ĚĞ ƚƌĂĚƵĐƟŽŶ͕ ĞƚĐ͘Ϳ ͖ sŽƵƐ ǀĠƌŝĮĞnj ůĞ ďŽŶ ĨŽŶĐƟŽŶŶĞŵĞŶƚ de l’appareillage et réglez les petits ƉƌŽďůğŵĞƐ ƚĞĐŚŶŝƋƵĞƐ͘ sŽƵƐ ĂƐƐŝƐƚĞnj ůĞƐ ƵƟůŝƐĂƚĞƵƌƐ ĚĞƐ ƐĂůůĞƐ Ɛŝ ŶĠĐĞƐƐĂŝƌĞ ͖ Vous répondez autant que possible à toutes les demandes émanant des délégués et/ou clients externes soit directement, soit en les dirigeant vers les personnes compétentes ; sŽƵƐ ƉƌĞŶĞnj ůĞƐ ĚĠĐŝƐŝŽŶƐ ŽƉĠƌĂƟŽŶnelles qui s’imposent pour assurer le bon déroulement des réunions ; Vous organisez efficacement votre ƚĞŵƉƐ͕ ƵƐĞnj ĚĞ ĚŝƉůŽŵĂƟĞ Ğƚ ŵĂŶŝpulez parfaitement les outils inforŵĂƟƋƵĞƐ ƵƟůŝƐĠƐ ͖ sŽƵƐ ġƚĞƐ ĞŶ ĐŚĂƌŐĞ ĚĞ ůĂ ŐĞƐƟŽŶ ĚƵ ƉĞƌƐŽŶŶĞů Ě͛ĞŶƚƌĞƟĞŶ ĚĞ ů͛ŝŵŵĞƵďůĞ͘

Vous êtes bilingue (néerlandais/franĕĂŝƐͿ͘ >Ă ĐŽŶŶĂŝƐƐĂŶĐĞ ĚĞ ů͛ĂŶŐůĂŝƐ ĞƐƚ un plus ; Vous êtes un bon communicateur ; Vous êtes réactif et disposez d’une ƌĠĞůůĞ ĂŝƐĂŶĐĞ ŽƉĠƌĂƟŽŶŶĞůůĞ ͖ Vous avez un esprit de décision et une ďŽŶŶĞ ŽƌŐĂŶŝƐĂƟŽŶ ƉĞƌƐŽŶŶĞůůĞ ĚĂŶƐ le travail ; Vous êtes intéressé par les nouvelles ƚĞĐŚŶŽůŽŐŝƋƵĞƐ ;ĨŽŶĐƟŽŶŶĞŵĞŶƚ͕ ĐĂƌĂĐƚĠƌŝƐƟƋƵĞƐͿ Ğƚ ƵƟůŝƐĞnj ĐŽƵƌĂŵŵĞŶƚ D^ KĸĐĞ ;ĞŶ ƉĂƌƟĐƵůŝĞƌ tŽƌĚ͕ džĐĞů et Outlook) ; Vous êtes flexible (organisation du temps de travail par rapport aux acƟǀŝƚĠƐͿ ͖ Vous êtes capable de réagir en temps réel à la demande et de régler les problèmes rapidement (beamer défectueux ou mal branché, connexion PC, …) ; Vous avez une bonne présentation, êtes discret, courtois et attentif aux besoins ; Vous êtes capable de travailler seul, ġƚĞƐ ƉƌŽĂĐƟĨ͕ ƉƌĞŶĞnj ĚĞƐ ŝŶŝƟĂƟǀĞƐ Ğƚ ġƚĞƐ ŽƌŝĞŶƚĠ ƐŽůƵƟŽŶƐ͘

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> E-COMMERCE

Pour un cadre opérationnel et des emplois de qualité l y a quelques semaines, le SETCa a participé à la table ronde e-commerce à laquelle le ministre de l’Emploi et de l’Économie, Kris Peeters, avait invité les partenaires sociaux des secteurs distribution et logistique/ transport.

I

Pour le SETCa, il est évident que l’e-commerce offre des possibilités pour l’emploi dans les secteurs

concernés et en dehors. En effet, les activités d’e-commerce en Belgique sont encore sous-développées en comparaison avec nos pays voisins. Le développement du e-commerce doit aller de pair avec la mise en œuvre d’un cadre opérationnel et des emplois de qualité. Il est évident qu’à ce niveau, la concertation sociale doit pouvoir jouer

son rôle dans les commissions paritaires concernées. Pour le SETCa, l’attention ne peut pas se porter uniquement sur le travail de nuit et le week-end. Par ailleurs, dans la commission paritaire de la logistique pour les employés, il existe déjà un cadre pour l’introduction de régimes de travail atypiques avec des conditions de travail en conséquence. Le SETCa donnera pleinement sa chance à

la concertation dans cette commission paritaire ainsi que dans les autres commissions paritaires concernées. Nous déplorons cependant qu’au sein de la commission paritaire de la distribution, aucune concertation n’ait été menée jusqu’à présent concernant la demande de COMEOS relative au développement du e-commerce. Des discussions bilatérales se

poursuivent actuellement au sein des différents secteurs concernés. L’objectif est de parvenir, sur base de la concertation sociale, à créer un cadre opérationnel pour les entreprises développant l’e-commerce, avec un emploi de qualité pour les travailleurs concernés. Le SETCa ne manquera pas de vous informer sur l’avancée des discussions dans ce dossier.


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ACTUALITÉS

SYNDICATS • N°10 • 29 MAI 2015

> ÉDITO

Tax justice (every)-day N ous organisions ce 28 mai avec le Réseau pour une Justice Fiscale, un «Tax Justice Day », c’est-à-dire une journée de sensibilisation pour réclamer une vraie réforme fiscale au profit des travailleurs et pas un petit «glissement» qui au mieux ne changerait pas grand-chose en termes de justice fiscale et au pire ne serait qu’un jeu de dupe.

C’est malheureusement vers ce dernier scénario que le gouvernement semble vouloir se diriger. Au vu des dernières déclarations des uns et des autres partis de la majorité il est clair qu’aucun ne veut réduire les privilèges du groupe social dont il défend les intérêts. Groupes dont les travailleurs sont malheureusement absents. Les tabous de chacun des partis qui composent le gouvernement s’annulent réciproquement.

Tabous contre tabous La NV-A ne veut toucher ni au patrimoine, ni à l’immobilier, ni aux voitures de sociétés. L’Open-VLD ne veut pas d’augmentation d’impôt, ni de la TVA (à discuter quand même) et attrape des boutons dès que l’on évoque la taxation du capital. Le MR est ouvert à toutes les suggestions mais ne s’avance sur rien sauf pour désigner quelques cibles potentielles qui feraient les frais non d’une baisse mais bien d’une hausse de la fiscalité: «les pollueurs, les fraudeurs et les spéculateurs». Mais pas de quoi vous inquiéter vous en particulier puisque vous n’êtes ni producteur de

pétrole, ni rentier domicilié au Lichtenstein, ni détenteur d’un gros portefeuille d’actions, sauf peut-être celles dont vous ignorez l’existence, dissimulées dans l’obscur panier de votre petite épargne pension. En résumé, seul le CD&V ose prononcer le sale mot «capital» et évoquer une taxation des plus-values, pour se faire aussitôt rabrouer par les collègues de sa majorité, hélas majoritaires. En attendant, les diamantaires anversois bénéficient d’un régime fiscal forfaitaire très avantageux. Le gouvernement a ramené la taxation des bonis de liquidation de 25 à 10%. Les intercommunales devront payer l’impôt des sociétés (ISOC) mais il sera répercuté sur les tarifs du gaz et de l’électricité, et c’est donc vous, personne physique, qui payerez l’ISOC! Enfin, mesure phare de la lutte contre la fraude: on attend de la taxe Caïman destinée à lutter contre les montages frauduleux une recette de 50 millions alors que ce sont des milliards qui vont chaque année vers les paradis fiscaux.

n’était pas pour vous. 2,6 milliards de saut d’index, c’est pour les employeurs mais ça compte comme tax shift destiné à alléger les charges sur le travail. Ce saut d’index, le milliard de hausse de la TVA et des accises, la suppression d’un certain nombre de déductions fiscales ont largement éclipsé la hausse de la déduction des frais professionnels forfaitaires, mais qu’à cela ne tienne : vous avez eu votre part du tax shift. Vous n’aurez sans doute rien d’autre à attendre. Enfin rien de positif. Parce que si la GRANDE réforme fiscale promise se dégonfle de jour en jour et que la perspective d’une baisse d’impôt significative sur les revenus du travail s’éloigne, vous n’en serez pas exclu pour autant. Car contrairement à ce que vous pourriez croire, le méchant pollueur qui doit donc être le payeur, c’est vous avec votre petite ou grosse voiture et son moteur diesel. S’il faut prendre de l’argent aux uns pour le donner aux autres, c’est dans votre réservoir qu’on le trouvera.

Cette dernière tâche sera d’autant plus ardue que ce même gouvernement, qui dit vouloir faire payer spéculateurs et fraudeurs, a par ailleurs décidé de démanteler l’Office central de lutte contre la délinquance économique et financière organisée (OCDEFO). Une décision qui enlève à la Justice les moyens d’investiguer sur la criminalité en col blanc et de poursuivre les notables, banquiers, courtiers et businessmen qui s’y livrent.

Promis, juré, craché

Le consensus de la facilité

Visiblement, si notre Tax Justice Day a le mérite d’exister, il faudrait quand même penser à l’appliquer à tous les autres jours de l’année pour en faire un Tax Justice every-Day.

Pourtant il y a bien ces grandes déclarations de Charles Michel qui a promis, juré, craché, les yeux dans les yeux (comme ses autres promesses pré-électorales) qu’il y aura une VRAIE réforme fiscale. Mais il ajoute aussitôt que la moitié est déjà passée puisqu’il y a eu pour 2,8 milliards de baisses de charges.

Finalement, il y a quand même un point sur lequel tous les partis de la majorité peuvent trouver assez facilement un accord: c’est la hausse de la TVA. Vous vous dites que c’est encore vous qui allez la payer. Que c’est trop injuste après le saut d’index qui vous prive d’une partie de votre salaire de devoir en plus payer tout plus cher. C’est vrai, vous risquez bien d’être une fois encore le cochon payeur,

Rudy De Leeuw Président

Vous ne les avez pas vues? Normal, ce

Prudent au volant ? Félicitations !

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mais c’est tellement plus facile de prendre 100 euros à un million de travailleurs que d’aller chercher un million d’euros chez les 100 plus grandes fortunes de ce pays. Plus facile de relever les compteurs électriques d’une armée de chômeurs pour détecter une «surconsommation» que de contrôler les déclarations fiscales d’une poignée de gros contribuables.

Marc Goblet Secrétaire général


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