N°11 • BIMENSUEL • 65ème année Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 11 syndicats@fgtb.be Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles
11 JUIN 2010 • Éd. LIÈGE
LA FGTB EN CONGRÈS
La solidarité contre les inégalités
Podium high tech, débats avec des invités internationaux et interpellation «live» de Di Rupo et Gennez, théâtre-action, concours de cartoonistes, meeting de clôture: le congrès de la FGTB a joué la carte de l’originalité et de la diversité. Mais cela n’enlève rien au sérieux des débats qui ont débouché sur le vote d’un paquet de 60 pages de résolutions pour une alternative au capitalisme, et à une mobilisation contre l’austérité annoncée.
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RÉGIONS
SYNDICATS • N°11 • 11 JUIN 2010
NAMUR
> CINÉ-DÉBAT
«Découvertes Horizons» ensemble (re)construisons notre avenir!
Une vérité qui dérange
Module de formation à Auvelais Le chômage vous laisse sans repère et sans perspective?! Vous hésitez entre vous former et rechercher de l’emploi? Vous ne savez pas où, ni dans quel secteur chercher ou encore, vous n’êtes pas sûr que le métier de vos rêves est fait pour vous. Alors rendez vous en «Découvertes Horizons»! Nous vous proposons une formation interactive centrée sur vous, vos besoins et vos compétences. Durant 24 jours, nous vous proposons de faire un chemin qui vous amènera, en toute convivialité, à découvrir vos atouts et vous mettre en route vers un projet qui vous convient. Au programme, vous ferez le point sur vos expériences, sur vos qualités, vous produirez un CV efficace mais maitriserez aussi plus largement la communication… De plus, vous pourrez découvrir via une brève période de stages la réalité en entreprise. Après ces 24 jours vous repartirez avec un plan d’action concret répondant à vos questions sur que faire et comment faire pour décrocher un emploi. La prochaine formation «Découvertes Horizons» se déroulera à Auvelais (à 2 minutes de la gare) et débutera le 2 septembre. Mais attention, les inscriptions seront clôturées en Juillet et le groupe est limité à 14 personnes! Prenez rendez-vous avec notre équipe pour obtenir tous les détails. AFICo: rue Dewez 40-42, 5000 Namur. Téléphone 081/649.952 ou encore par mail marie.delcomminette@ afico.be ou christine.mahiels@afico.be La formation est ouverte à tout demandeur d’emploi inoccupé désireux de se remettre en projet. Ce module est soutenu par le Forem, dans le cadre de «l’appel à projet 5». Dès lors, durant le module, vous serez couvert par un contrat qui vous garantit le remboursement de vos frais de déplacements, une intervention dans les frais de garderie et une intervention d’un euro (brut) de l’heure. Pour faciliter la participation de tout un chacun, il n’y pas de cours les mercredis, ni durant les congés scolaires.
de Davis Guggenheim, avec Al Gore La projection sera suivie d’un débat sur le thème: «Le capitalisme vert, dérive possible de l’écologie?», en présence de Didier Brissa (CEPAG). Le 24 juin 2010, à 18h00 (entrée gratuite) à la FGTB Namur (4ème étage), rue Dewez, 40 à 5000 Namur Infos: asbl AFICo Tél.: 081/649.958 GSM: 0474/485.375 e-mail: laurent.wilmet@afico.be
Voici ce qu’en dit un de nos participants: «Au début le fait de parler de soi devant un groupe est parfois difficile, au fil du temps, on se connait mieux, on est plus sûr de nous» Ou encore une autre citation de Charles F. Kettering que l’équipe associe à la formation: «Je m’intéresse à l’avenir parce que c’est là que je vais passer le reste de ma vie».
Cartomills Mettet: la fin d’un long et éprouvant feuilleton Nous sommes le 28 mai et depuis le 4 février, les 69 travailleurs de Cartomills sont sur la brèche. D’abord pour tenter de sauver des emplois sur le site. Combat sans issue malgré un plan alternatif présenté par la FGTB et défendu par la Région Wallonne. Ensuite pour négocier un plan social, parachute jamais assez épais pour amortir la situation dramatique dans laquelle le chômage va plonger les familles. Voici un résumé de l’accord social durement négocié par la FGTB et accepté par les travailleurs à 80%
avec le soutien de:
BRABANT WALLON
Le Brabant wallon en force au Congrès de la FGTB
✓ 6 volontaires pourraient être intégrés à Cartomills Ghlin et 6 autres à Grand-Bigard ✓ Création d’une cellule de reconversion qui aider à la recherche d’emplois ✓ Indemnités légales: prime de fermeture et indemnité de reconversion ✓ Abaissement de l’âge de la prépension à 51 ans et demi ✓ Complément prépension égal à 75% de la différence entre l’indemnité de chômage et le salaire perdu ✓ Indemnités extra-légales: une prime de 3000e à tous les prépensionnables; pour les CDI, une indemnité de départ comprise entre 19.500 et 31.500e (en fonction de l’ancienneté acquise); pour les CDD, une indemnité de départ de 14.000e. Espérons dans le futur proche qu’il se trouvera des femmes et hommes politiques pour empêcher d’autres Cartomills en votant une augmentation des contraintes de la loi Renault sur les licenciements collectifs.
Plus d’une trentaine de délégués ués de la FGTB Brabant wallon ont nt participé au Congrès de la FGTB TB fédérale. A l’issue des deux journées de débats et de discussions, une soirée ée fraternelle a réuni les participants. nts. On voit sur le photo une partie tie de la délégation de la Centrale le Générale réunie autour de leur ur secrétaire régional Philippe LE-CLERCQ. Le lendemain, une septantaine de militants les ont rejoints au Heysel pour la concentration.
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BRUXELLES
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Vers un développement égalitaire, juste et durable pour notre Région de Bruxelles! La crise actuelle: financière, économique et sociale, montre bien le caractère ‘insoutenable’ du capitalisme financiarisé et mondialisé. Mais une nouvelle crise s’avance, aux conséquences très graves pour l’avenir de l’humanité: la crise écologique. Car le développement économique capitaliste effréné constitue une réelle menace pour les générations futures. Le «profit à tout prix», par l’exploitation des ressources naturelles et collectives au seul bénéfice d’une minorité de nantis est insoutenable. La FGTB de Bruxelles a notamment traité ce dossier lors de son Congrès statutaire du 19 mai 2010. Voici les principales conclusions du débat. omment empêcher les ravages sociaux de l’économie capitaliste et ses effets dévastateurs sur l’environnement?: le monde du travail est désormais confronté à ce double défi, socioéconomique & environnemental. Aujourd’hui, la croissance économique ne peut plus constituer «un objectif en soi»: il nous faut construire un nouveau modèle économique, juste et durable, attentif non seulement aux aspects sociaux du développement mais encore à ses aspects environnementaux (cf. le baromètre social de la FGTB fédérale). Un préalable indispensable à cette évolution est de garantir à tous les travailleurs les conditions d’une transition juste, qui préserve le volume global d’emplois: pour la FGTB de Bruxelles, la ville durable doit être sociale.
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Alliance emploienvironnement Dans son accord de majorité 20092014, le gouvernement régional bruxellois a manifesté son intention d’adopter un nouveau Plan Régional de Développement, désormais dénommé Plan Régional de Développement Durable (PRDD). L’objectif annoncé est d’impliquer les acteurs publics et privés et de mobiliser les «forces vives» régionales en faveur d’un développement durable au service des Bruxellois. La FGTB de Bruxelles a demandé et obtenu du gouvernement que ce Plan soit complété par un Pacte de croissance urbaine, à négocier entre les autorités publiques et les interlocuteurs sociaux. Ce Pacte, axé sur le socio-économique, reposerait de la sorte sur le projet d’Alliance emploi-environnement, défendu depuis plusieurs années par toute la FGTB. Notre Interrégionale est particulièrement préoccupée par le fait que, depuis des années, et pour diverses raisons (manque de terrains, problèmes majeurs de mobilité etc.), de nombreuses industries font le choix de la délocalisation et quittent la Région bruxelloise pour s’installer -dans le meilleur des cas- dans sa périphérie.
A Bruxelles, l’emploi industriel doit donc être placé sous haute protection: d’une part, il serait particulièrement dangereux de priver notre région des apports du secteur productif ; d’autre part, l’industrie offre de nombreux emplois de qualité à des travailleurs bruxellois qui n’auraient que peu de perspectives d’emploi dans les secteurs de services ou qui y seraient forcés d’accepter un emploi à des conditions de travail fortement dégradées...
Organiser la transition Pour la FGTB de Bruxelles, la concertation devra déterminer les conditions d’une transition de l’économie urbaine vers un développement juste et durable, avec comme ambition syndicale de: 1. relever les trois défis de la croissance urbaine (cf. Mémorandum 2009 de la FGTB Bruxelles): un essor économique juste et durable de la Ville-Région, créateur de richesses au bénéfice de la collectivité, respectueux de l’environnement et générateur d’emplois de qualité pour les Bruxellois; une amélioration substantielle des conditions de travail et des droits sociaux des travailleurs bruxellois, qui mette fin à la précarité croissante de l’emploi et renforce la sécurité des carrières professionnelles; sans négliger le nécessaire réinvestissement public dans les services et équipements collectifs, rendant effectifs le droit à la santé, le droit au logement, le droit à l’éducation et à la culture, que l’essor international de Bruxelles doit pouvoir financer. La croissance actuelle de la population bruxelloise rend plus urgente encore la poursuite de cette triple ambition, sous peine de voir s’aggraver davantage la dualité sociale dans notre Ville-Région 2. soutenir et relancer l’activité économique, surtout dans les secteurs porteurs d’emplois pour les Bruxellois (construction, rénovation énergétique et maintenance technique du bâti, commerce, Horeca, culture et tourisme, services et équipements collectifs comme la
santé, les transports publics, l’éducation, les crèches…). Dans cette perspective, la FGTB de Bruxelles continuera de soutenir l’emploi industriel régional. Elle s’impliquera activement dans l’accélération du processus de création et de déploiement de Centres de référence professionnelle et de Centres de technologie avancée. Elle défendra le ciblage des aides économiques sur les secteurs porteurs d’emplois, couplé à une contractualisation de ces aides en termes de création d’emplois durables de qualité et de respect de la concertation sociale… 3. planifier une transition industrielle juste et socialement équitable vers une économie davantage respectueuse de l’environnement, garantissant le maintien de l’emploi et assurant le perfectionnement et la reconversion professionnelle des travailleurs bruxellois. De véritables cellules emploi-formation de reconversion professionnelle doivent être instaurées à Bruxelles par la voie législative, prévoyant la participation active des organisations syndicales, sectorielles et interprofessionnelles. La FGTB compte intensifier son action de sensibilisation et de formation des militants syndicaux, notamment au travers du Réseau Intersyndical Bruxellois de Sensibilisation à l’Environnement (BRISE) 4. résoudre les problèmes de mobilité urbaine qui nuisent gravement à l’environnement mais handicapent aussi, et de plus en plus, les travailleurs dans leur vie professionnelle, en termes de possibilité d’accès rapide à leur lieu de travail («domicile-travail») mais aussi de déplacements professionnels proprement dits («travail-travail»). Il importe bien évidemment de développer la mobilité douce, le métro, le RER, les infrastructures logistiques (le Port de Bruxelles, le BILC, …), sans négliger pour autant les besoins de mobilité liés à l’usage de véhicules automobiles, qui resteront indispensables pour le déplacement des équipes de travail et des marchandises. Une attention toute particulière doit être réservée au rétablissement des budgets d’investissement et de fonctionnement de la STIB 5. développer les coopérations interrégionales avec la Flandre et la Wallonie, afin de mieux maîtriser les interdépendances économiques et sociales, de proscrire les concurrences territoriales anti-sociales et de mutualiser les ressources d’expansion de l’hinterland économique de Bruxelles 6. promouvoir activement le rattrapage salarial et proscrire toute discrimination hommes-femmes, de manière transversale, dans toutes les mesures de développement concertées avec les pouvoirs publics régionaux.
De manière générale, il va de soi qu’au cours des quatre années à venir, la FGTB de Bruxelles approfondira, avec les travailleurs, le débat sur notre modèle de croissance et de répartition des richesses…
Résolutions du Congrès de la FGTB de Bruxelles téléchargeables sur le site www.fgtbbruxelles.be ou disponibles sur demande au 02/552.03.57, veronique.bel@fgtb. be
Les permanences fiscales pour les MEMBRES SETCa BHV se tiendront aux dates suivantes: Les jeudis 10/06, 17/06 et 24/06/2010 et ce entre 13h et 18h (dernier enregistrement à 17h30). Les membres qui souhaitent bénéficier de ce service sont priés de se présenter avec leur carnet de membre (en règle) ou autre preuve de paiement au 4e étage de la rue de Tournai 10 (service juridique). L’entrée par la Place Rouppe est également possible. Pour de plus amples informations concernant ces permanences vous pouvez aussi contacter Güven Durgun au n° 02/519.72.60.
Avis concernant le remplissage des déclarations fiscales 2010 Attention! Les personnes ayant introduit leur déclaration fiscale via Tax-onWeb en 2009 ne recevront en 2010 PAS d’enveloppe brune avec la version de la déclaration sur papier. En outre, le Service Public Fédéral des Finances a envoyé une lettre avec mention du numéro de répertoire. Pour ce qui est du remplissage de la déclaration fiscale 2010, nos services doivent être mis en possession de ce numéro de répertoire, ainsi que de toutes les fiches fiscales que vous avez reçues (de la part de l’employeur, de la Caisse des Congés, de la mutualité, du chômage, sur les prêts hypothécaires, etc…). Une déclaration via Tax-on-Web ne se fait PAS automatiquement! Il s’ensuit que nos services doivent recevoir, de la part de l’affilié, l’ordre pour le faire. LA CENTRALE GENEREALE DE BRUXELLES-VLAAMS BRABANT
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SYNDICATS • N°11 • 11 JUIN 2010
CHARLEROI-SUD - HAINAUT
TOURNAI - ATH - LESSINES
> JOB ÉTUDIANT
Eté 2010: Changements ou pas? Dans moins d’un mois, les étudiants seront en congés scolaires. Bon nombre d’entre eux travailleront sous contrat étudiant… mais savent t-ils quels sont leurs droits et devoirs? Ces dernières semaines, de nombreuses choses ont été dites et écrites sur une augmentation du nombre de jours autorisés pour les jobs étudiants, ainsi que sur le changement de cotisations ONSS dans le cadre de ces jobs étudiants… mais qu’en est-il réellement? Cet été, ces changements ne seront pas encore d’actualité. Discutée au Conseil National du Travail, la législation Job étudiant ne fera pas l’objet de changement pour le trimestre comprenant Juillet, août et septembre.
dépassant pas une durée totale de 6 mois. Attention, pour ces deux calculs des 23 jours, peu importe le nombre d’heures prestées! 3 ou 10 heures sur la journée = une journée de travail Au niveau des allocations familiales: Durant les vacances scolaires d’été, maintien des allocations sans limite d’heures de travail ni de plafond de revenus. Attention! Si l’étudiant termine ses études , Il ne pourra effectuer que maximum 240 heures de travail sur les mois de juillet, août et septembre pour pouvoir encore bénéficier des allocations familiales. Au niveau fiscal:
En terme du nombre de jours de travail sous contrat étudiant:
Jobiste en tant que personne à charge:
✓ on ne peut dépasser 23 jours de travail pendant le troisième trimestre à savoir les vacances d’été (juillet, août, septembre). Les cotisations personnelles s’élèvent à 2,5% tandis que les cotisations patronales sont de 5%; ✓ on ne peut dépasser 23 jours de travail pendant l’ensemble des premier, deuxième et quatrième trimestres de l’année. Les cotisations personnelles s’élèvent à 4,5% tandis que les cotisations patronales sont de 8%; ✓ ces 2 x 23 jours de travail sont effectués dans le cadre d’un ou plusieurs contrats de travail ne
En ce qui concerne les revenus 2010 (exercice d’imposition 2011) et pour rester fiscalement à charge de son/ ses parents(s) , le jobiste ne peux dépasser les plafonds des ressources nettes suivants: ✓ 2.830e si le jobiste est à charge des deux parents (si ceux-ci sont fiscalement considérés comme conjoints ou cohabitants légaux). ✓ 4.080e si le jobiste est à charge d’un(e) isolé(e). ✓ 5.180e si le jobiste est atteint d’un handicap d’au moins 66 % à charge d’un(e) isolé(e). Par personne isolée, on entend
non seulement le parent seul mais aussi les cohabitants non mariés, non légaux. Ne doivent pas être pris en compte dans les revenus de l’étudiant, quelle que soit leur situation familiale: ✓ la première tranche de 2.360e brut des rémunérations perçues par l’étudiant dans le seul cadre d’un contrat étudiant. ✓ les rentes ou pensions alimentaires attribuées en exécution d’une décision de judiciaire avec effet rétroactif. ✓ la première tranche de 2.830e des autres rentes ou pensions alimentaires qui ont été attribuées à l’étudiant en 2010. ✓ les allocations familiales, les allocations de naissance et les primes d’adoption légales. ✓ les bourses d’études. ✓ les primes à l’épargne prénuptiale. ✓ les allocations à charge du Trésor octroyées aux handicapés. ✓ les rémunérations perçues par des handicapés en raison de leur emploi dans un atelier protégé reconnu. Pour plus de renseignements: Fabien Tanase Animateur Jeunes - FGTB Tournai-Ath-Lessines 069/88.18.04 fabien.tanase@fgtb.be ou en surfant sur www.fgtbtournai.be (Présentation - section Groupes spécifiques – Etudiants)
Qu’est-ce que la Commission régionale des Travailleurs Sans Emploi? Il s’agit d’un lieu d’échange qui se veut avant tout, une Commission d’avis et d’animations sur toutes les matières qui concernent les Travailleurs Sans Emploi. Les buts de cette commission sont: - de vous informer de tout élément touchant à la situation des TSE de manière générale - de former les TSE à une meilleure connaissance de leurs droits - d’écouter vos avis et propositions sur les sujets présentés afin de les faire remonter au Secrétariat fédéral de la Régionale et ensuite à la Commission wallonne des TSE
Editeur responsable: Ronald Duval
Ces Commissions régionales sont organisées une fois par mois (à l’exception des mois de juillet et août). Fabien Tanase (animateur régional des TSE - 26, rue des Maux 7500 - Tournai) se tient bien entendu à votre disposition et répond également à toutes vos questions au 069/88.18.04, par courriel (fabien.tanase@fgtb. be) ou encore via la rubrique «Vous avez une question?» de notre site internet www.fgtbtournai.be
Changement de procédure!! PERMANENCES FISCALES Exercice 2010 – Revenus 2009 La F.G.T.B. Régionale de Charleroi, soucieuse de venir en aide à ses affiliés, vous propose de remplir votre déclaration aux impôts AINSI QUE DE CALCULER GRATUITEMENT VOTRE IMPOT SUR ORDINATEUR. REMPLISSAGE + CALCUL DES DÉCLARATIONS QUAND? Les mardis 18 et 25/05/2010 + les jeudis 20 et 27/05/2010 ainsi que les mardis 01, 08, 15, 22 et 29/06/2010 et les jeudis 03, 10, 17 et 24/06/2010 de 8h à 11h30 et de 13h30 à 16h MAIS UNIQUEMENT SUR RENDEZVOUS. Où? À la FGTB Charleroi, Service Comptabilité, Bld Mayence 1 - 1er Étage (Bâtiment Ethias) à 6000 CHARLEROI COMMENT PRENDRE RENDEZ-VOUS? En téléphonant au 071/641.313 ou 071/641.359 (demander Mlle CLÉMENT) Notre équipe remplira directement le double de votre déclaration en y mentionnant le résultat de votre imposition, de ce fait il ne vous restera plus qu’à recopier sur l’ORIGINAL. Il est indispensable que les affiliés qui sollicitent nos Services soient munis des documents repris ci-dessous: 1. IMPORTANT: LA NOTE DE CALCUL de l’exercice précédent avertissement extrait de rôle (envoyée par l’Administration des contributions pour le paiement de l’impôt). 2. Le CARNET SYNDICAL ou Preuves de paiement (sera formellement exigé) 3. Les relevés des SALAIRES, indemnités, allocations de chômage et maladie, pensions ou rentes imposables perçues en 2009 (relevé 281). 4. Le TALON DE CHEQUE relatif aux congés payés. 5. CONTRIBUTIONS FONCIERES, l’avertissement extrait de rôle payé en 2009 pour habitations ou terrains. 6. ATTESTATIONS DE PRET et/ou ASSURANCES-VIE délivrées par l’organisme prêteur et/ou assureur.
MONS - BORINAGE Pour l’emploi
Pour être ensemble Pour la convivialité Pour la bonne humeur Pour la solidarité Pour le bien-être Pour notre région Pour se retrouver Pour créer des liens Pour discuter Pour les entreprises Pour éliminer Pour les organisations Pour faire la fête Pour la bonne humeur Pour donner ses idées Pour faire connaissance Pour découvrir d’autres aspects des personnalités qui nous entourent Pour… toutes ces raisons et pour plein d’autres encore… Participez avec vos amis, vos collègues, vos délégués, vos camarades, vos élèves au grand tournoi de volley-ball des Jeunes FGTB et de la FGTB Mons-Borinage Le 19 juin 2010 à partir de 9h Lieu: Salle de sports d’Elouges Prix par équipe: 10e Pour inscrire une équipe contactez Florence Defourny, service «Jeunes» de la FGTB Mons-Borinage au 065/32.38.61 ou au 0473/94.54.43 ou par mail florence.defourny@fgtb.be
Editeur responsable: Ph. Borsu, Secrétaire régional ff de la FGTB Mons-Borinage, Rue Lamir, 18/20, 7000 Mons
MOUSCRON - COMINES - ESTAIMPUIS
Permanences fiscales à la FGTB de Mouscron-Comines-Estaimpuis Afin d’aider ses affiliés (en règle de cotisations syndicales, vérifié le jour-même) à compléter la partie 1 de leur déclaration fiscale, la FGTB de Mouscron, rue du Val, 3, tiendra dans la salle de réunions (1er étage) des permanences aux dates suivantes: - Samedi 26 juin: de 8h30 à 10h30 (dernier accès) - Jeudi 17 et 24 juin: de 8h30 à 11h00 (dernier accès)
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SYNDICATS • N°11 • 11 JUIN 2010
LIÈGE - HUY - WAREMME
> AVIS AUX TRAVAILLEURS DE LA CONSTRUCTION
Paiement de la prime syndicale Le paiement de la prime syndicale couvrant la période du 3ème, 4ème trimestre 2009 et 1er trimestre 2010 s’effectuera par versement sur votre compte bancaire par la Centrale Nationale à partir du 28 juin 2010. Pour faciliter l’organisation du paiement, nous vous invitons à nous transmettre, dès réception la carte reçue du Fonds de Sécurité d’Existence de la construction (après y avoir indiqué votre numéro de compte bancaire, soit par la poste, à nos guichets, à nos permanences ou auprès de nos sectionnaires. Les cartes peuvent également être rentrées lors de nos permanences extérieures qui seront organisées suivant le calendrier ci-dessous: LIEGE: Place St Paul, 13 à partir du
15 juin 2009 de 9h à 11h30 et de 13h30 à 16h30. Le samedi 19 Juin 2010 de 9h à 11h30. FLERON: au local de la F.G.T.B. avenue des Martyrs, 86, Le mardi 15 Juin 2010 de 17h à 17h30. Le mardi 22 Juin 2010 de 14h à 14h30. HUY: au local de la F.G.T.B. rue l’Apleit, 12 Le jeudi 17 Juin 2010 de 16h30 à 17h30. Le samedi 19 Juin 2010 de 9h à 9h45. WAREMME: au local de la F.G.T.B. rue du Baloir, 5 Le vendredi 18 Juin 2010 de 16h30 à 17h30. Le vendredi 25 Juin 2010 de 16h30 à 17h30.
HANNUT: au local de la F.G.T.B. rue Zénobe Gramme, 7 Le samedi 19 Juin 2010 de 10h30 à 11h30. Le vendredi 25 Juin 2010 de 15h30 à 16h.
Le mardi 22 Juin 2010 de 16h à 16h30. VISE: au local de la F.G.T.B., rue des Récollets, 63 Le mardi 22 Juin 2010 de 17h à 17h30.
SERAING: au local de la F.G.T.B. rue Paul Janson, 41 Le lundi 21 Juin 2010 de 9h à 10h.
POULSEUR: au local de la Mutuelle, rue des Ecoles, 30 Le jeudi 24 Juin 2010 de 16h à 16h30.
FLEMALLE: au local de la F.G.T.B. Grand Route, 122 Le lundi 21 Juin 2010 de 10h30 à 11h.
AYWAILLE: au local de la F.G.T.B. rue L. Libert, 22 Le jeudi 24 Juin 2010 de 17h à 17h30.
JUPILLE: au local de la F.G.T.B., rue Chafnay, Le mardi 22 Juin 2010 de 15h à 15h30.
SCLESSIN: au local de la F.G.T.B. rue de l’Ile Coune, 50, A partir du 14 Juin 2010 aux jours et heures d’ouverture des bureaux.
HERSTAL: au local de la F.G.T.B., rue Large Voie, 36
CHENEE: au local de la F.G.T.B. rue
VERVIERS
Neuve, 18-24 A partir du 14 Juin 2010, les jours habituels d’ouverture CHAPON-SERAING: rentrer les cartes auprès du Camarade Louis LAROCK.
Bien Fraternellement. G.GOBLET Secrétaire M.VREULS Secrétaire M.LONDON Vice-Président M.GOBLET Président
ACTUALITÉS
SYNDICATS • N°11 • 11 JUIN 2010
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Bon pour un salaire décent Via la campagne Asia Floor Wage, les syndicats asiatiques s’unissent en vue d’obtenir un salaire minimal pour les travailleuses du textile. Unis, les pays d’Asie espèrent «coincer» les fabricants et éviter de nouvelles délocalisations. Produire toujours plus, plus vite, pour moins cher. Les travailleurs, et surtout travailleuses, du textile en Asie en connaissent un rayon. En Inde, en Indonésie, au Vietnam ou ailleurs, les grandes marques du textile imposent leurs exigences et menacent, si celles-ci n’étaient pas entendues, d’aller voir ailleurs si l’herbe y est plus verte, la législation plus souple et les usines plus disposées à satisfaire leurs demandes. Au final, les salaires sont toujours plus bas, et par crainte de perdre son emploi, la travailleuse asiatique se mure dans le silence. Ce sont en effet, majoritairement des femmes qui travaillent dans ce secteur.
La solidarité contre la concurrence Mouvement grandissant, Asia Floor Wage a compris que l’union de tous les travailleurs asiatiques était la seule option pour éviter cette concurrence entre pays. Le programme a une revendication simple: un salaire minimum vital pour tous les travailleurs textile d’Asie. Par salaire minimum, l’on entend un salaire qui permettrait de se nourrir en suffisance, d’envoyer les enfants à l’école, de se loger et de s’habiller décemment,
et enfin d’assurer les soins nécessaires à la famille. Les bases donc, mais qui pourtant sont très loin d’être acquises pour ces millions de femmes qui fournissent en vêtements toute la planète. En effet, le calcul permet d’estimer qu’une travailleuse du textile, au Bangladesh, reçoit près de six fois moins que ce que serait le salaire minimal vital (à savoir que le salaire minimum légal est de 1663 taka – la monnaie locale – au lieu des 9450 préconisés par Asia Floor Wage). Pour faire clair, cela veut dire que cette même travailleuse devrait gagner, pour vivre décemment, 110e par mois. Or, actuellement, elle en gagne 19. Une bien maigre obole, qui s’obtient dans de terribles conditions de travail. Le même genre de calcul peut être réalisé en Indonésie, où l’ouvrière textile reçoit l’équivalent de 86e par mois, au lieu des 206 nécessaires à la vie décente d’une famille.
Au Sri Lanka, 33 euros au lieu de 98… Et les exemples se multiplient. C’est donc toute l’Asie qui doit s’unir pour obtenir des marques le respect auquel ces femmes, et plus globalement l’ensemble des travailleurs, ont droit. Le combat d’Asia Floor Wage n’est pourtant pas simple. De nombreux syndicats asiatiques n’osent même pas rêver d’un salaire minimum vital! Ainsi, dans le dernier numéro de Déclics (le magazine d’Oxfam), la secrétaire générale du GSBI (fédération de Syndicats en Indonésie), Emilia Yanti MD Siahaan, témoigne des difficultés rencontrées par Asia Floor Wage dans son pays. «Nous ne sommes que deux syndicats indonésiens à y adhérer, alors qu’il y en a plus de quarante dans mon pays. En Inde, en Thaïlande, au Bangladesh, la situation est pareille. La plupart des syndicats pensent que nous plaçons la barre beaucoup trop haut, qu’un salaire minimum vital n’est qu’un doux rêve. Il faut donc les convaincre que le changement est une question de volonté. Je leur rappelle que les principaux combats syndicaux n’ont pas été gagnés du jour au lendemain. Tout est une question de solidarité, qui se construit pas à pas.» (1)
50 centimes par t-shirt, seulement Pour améliorer le niveau de vie de ces travailleuses de l’habillement, il suffirait qu’elles reçoivent 50 centimes sur chaque polo ou t-shirt vendu en Europe! Pas bien lourd pour les grands distributeurs, ou même pour le porte-monnaie du consommateur. Actuellement, leur part est bien moindre. En effet, pour un polo vendu 20e dans un grand magasin, la travailleuse ne touche que… 20 centimes. La plus grosse partie (9,20e) va au distributeur. Les autres bénéficiaires étant bien entendu la marque, l’entreprise fabricante, la TVA, les transports et fournitures. Les coûts salariaux sont de loin inférieurs à tous les autres postes. C’est donc clairement via les distributeurs que le message doit passer. C’est là que chacun d’entre nous peut intervenir. Via la Campagne Vêtements propres, nous pouvons soutenir les travailleuses asiatiques, en envoyant aux patrons des principales chaînes de distribution (Carrefour, Lidl, Aldi, Cora, Trafic) des cartes postales les appelant à contribuer
à Asia Floor Wage. Ces cartes, illustrées avec humour par une petite bande dessinée, représentent des «bons» pour un salaire décent. Ils sont disponibles auprès des magasins Oxfam, ou encore sur www. meilleurmarche.be (directement
téléchargeables). Infos: www.asiafloorwage.org (1)Déclics n°2, printemps 2010
Un mieux pour la Chine? Les autorités chinoises ont récemment autorisé une vague d’augmentations du salaire minimum face à un mécontentement des salariés illustré par des conflits sociaux croissants, et une série de suicides dans une usine de composants électroniques. Ainsi, à Pékin, le salaire minimum mensuel va être relevé de 20% à 960 yuans (115 euros) à partir du 1er juillet, a rapporté le quotidien Global Times. La hausse est deux fois plus importante que l’augmentation traditionnellement annoncée chaque année (10,02%) depuis que la capitale a introduit un salaire minimum en 1994, précise le quotidien de langue anglaise. Pékin est l’une des quelque 30 provinces ou municipalités de Chine qui ont augmenté le salaire minimum ou s’apprêtent à le faire. Après une hausse récente, la métropole de Shanghai offre le salaire minimum le plus élevé du pays, à 1.120 yuans par mois, soit 134 euros, selon le journal officiel. Ce salaire reste pourtant inférieur au salaire minimum préconisé par Asia Floor Wage, à savoir 1158 yuans Ces hausses interviennent alors que les dures conditions de travail de millions de salariés font débat en Chine, à un moment où la 3e économie mondiale a renoué avec une croissance à deux chiffres.
Dix suicides en cinq mois Dix employés du groupe taïwanais Foxconn se sont suicidés ces derniers mois dans le sud de la Chine, apparemment victimes de stress élevé au travail et un 11e est mort d’épuisement dans une autre usine du groupe de composants électroniques, dans le nord de la Chine. Un drame social et humain qui met en lumière les conditions de travail épouvantables des travailleurs chinois. La réaction de l’entreprise concernée fut d’abord de… faire signer aux travailleurs des contrats les engageant à ne pas se suicider, ou encore d’installer des filets sous ses fenêtres. Puis, cédant à la pression sociale et aux nombreux conflits qui ont éclaté récemment dans cette région, l’entreprise, qui fournit des composants électroniques à Dell, Apple et Hewlett-Packard, a décidé de faire passer les salaires mensuels de ses ouvriers de 1.200 yuans à 2.000 yuans (290 dollars). Une hausse qui permettrait, selon les dirigeants de l’entreprise, de rendre les heures supplémentaires «optionnelles» et non nécessaires, et donc d’alléger les horaires de ceux qui le souhaitent.
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ACTUALITÉS
SYNDICATS • N°11 • 11 JUIN 2010
> REMBOURSEMENT DES FRAIS DE SANTÉ
> INDEX
Du changement le 1er juillet
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Le statut VIPO, ou plus exactement BIM, c’est-à-dire «bénéficiaire d’une intervention majorée» en matière de remboursement de soins de santé était liée au statut d’allocataire social. Hormis les chômeurs âgés de plus de 50 ans, les chômeurs «ordinaires», même sous le plafond de revenu en étaient exclus.
La FGTB n’a cessé de dénoncer cette discrimination et a obtenu le statut OMNIO, c’est-à-dire une extension du remboursement préférentiel à tous les ménages à revenu modeste indépendamment de leur statut d’allocataire. Par revenu modeste dans le cadre du statut Omnio, il faut entendre un revenu maximum de 14.778 euros bruts, plus 2.736 euros par personne à charge. Reste le problème que c’est aux allocataires de prendre l’initiative de la demande et que pour cela il faut être bien informé. Cette information progresse. Ainsi au moment de l’introduction de la mesure, seuls 47.000 ménages en avait fait la demande. Aujourd’hui, ils sont 273.000. Et ce chiffre devrait encore augmenter. Un changement interviendra le mois prochain: sur proposition de la ministre de la Santé Onkelinx, le Gouvernement a décidé d’attribuer automatiquement, à partir du 1er juillet, le statut non pas Om-
nio mais bien BIM aux personnes au chômage depuis un an et aux familles monoparentales qui répondent aux conditions de revenu modeste spécifique au statut BIM, c’est-à-dire un revenu annuel brut imposable de moins de 15.063,45 augmenté de 2.788,65 par personne à charge. A noter que le passage d’Omnio à BIM est avantageux puisque la notion de ménage est limitée dans ce dernier cas aux membres effectifs de la famille alors que le statut Omnio prend en compte les revenus de tous ceux qui vivent sous le même toit, même sans lien de parenté.
Taux d’inflation de 2,27% en mai Hausse des loyers de 1,59% Mois
2009 (base 2004=100) Index IndexNormal Santé
2010
IndexIndex IndexSanté Normal Santé Lissé
Janvier
111,36
111,45
Février
111,74
111,75
111,38
Mars
111,33
111,17
111,36
Avril
111,33
111,17
111,36
Mai
111,25
110,96
111,24
111,27
112,05
111,36
110,93
112,52
111,9
111,24
112,94
112,11
111,58
113,33
112,34
111,93
113,78
112,72
112,27
Evolution de l’indice des prix (base 2004 = 100) Le plafond applicable donc est moins facilement dépassé si on ne tient pas compte d’éventuels colocataires, cohabitants, enfants, adultes disposant d’une revenu ou ascendants vivant sous le même toit. Ce sont les mutuelles qui avertiront ces personnes de leurs droits.
> BROCHURE GRATUITE
Clés pour le travail des étudiants: édition 2010 Chaque année, de nombreux étudiants travaillent pendant les vacances ou pendant l’année scolaire pour se faire de l’argent de poche. Afin de les aider à mieux comprendre leurs droits, le Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale vient de mettre à jour la brochure «Clés pour le travail des étudiants».
Tant l’indice de consommation que l’indice-santé du mois de mai ont augmenté par rapport à leur niveau d’avril 2010, en raison d’une hausse des prix des fruits frais (+14,5%, surtout suite à une augmentation du prix des fraises de 40%), des fleurs et des plantes (+16%, à cause de la fête des mères), des carburants pour moteur (essence + 0,9%, diesel +0,3%), des voyages à l’étranger (+2,4%), des pommes de terre (+17%), de l’électricité et des carburants liquides (+1,3%). En rythme annuel, on enregistre pour ce mois-ci une inflation du mazout de 41%. (à titre de comparaison : en mai de l’année dernière, l’inflation du mazout était de -46%). Des baisses ont été enregistrées pour les légumes frais (-16%) et les communications par GSM (-3,7% suite à l’adaptation de la structure des tarifs de Proximus). Index normal: l’index mesure l’évolution réelle des prix. Pour mai 2010, on enregistre une inflation positive de 2,27% par rapport à mai 2009. Loyers: l’index-santé sert de base à l’indexation des loyers à la date anniversaire de la signature du bail. Par rapport à mai 2009, l’index santé a augmenté de 1,59%. Allocations sociales: Le prochain taux-pivot (par rapport à l’index-santé lissé) qui entraînera une hausse de 2% des allocations sociales est de 112,72 (base 2004 = 100). Selon le Bureau du Plan, l’indice pivot pourrait être dépassé en novembre 2010. Conversion: l’index-santé de mai 2010 (112,72/base 2004 = 100) correspond à 128,24 (base 1996=100).
Cette brochure est un guide pour chaque étudiant désireux d’acquérir une expérience de la vie active. Elle s’adresse également à leurs parents et aux employeurs. Elle tient compte des récentes modifications en matière de travail des étudiants.
Des limites aux parachutes dorés A partir du mois de mai 2010, les indemnités de préavis des administrateurs des sociétés cotées et des entreprises publiques autonomes ne pourront en principe plus dépasser 12 mois de rémunération. Mais des dérogations sont permises sur avis motivé du comité de rémunération et après approbation de l’Assemblée générale.
Cette brochure explique l’ensemble des dispositions qui réglementent le travail des étudiants. Elle reprend les éléments qui composent le contrat d’occupation d’étudiants, les mesures de protection des étudiants et les implications en matière de fiscalité et de sécurité sociale. Les objectifs sont ici de fournir toutes les informations nécessaires sur le sujet, afin notamment d’éviter certains abus, et de procurer des conseils utiles afin de rendre cette expérience de travail plus profitable.
Les sociétés cotées devront désormais faire figurer dans leur rapport annuel une déclaration en matière de gouvernement d’entreprise (déjà applicable pour l’exercice comptable en cours). Cette déclaration en matière de gouvernement d’entreprise comportera notamment un rapport de rémunération. La FEB veut une réglementation générale pour le licenciement des ouvriers et des employés.
«Clés pour le travail des étudiants» développe aussi une partie très importante sur la sécurité et la santé au travail. En effet, de nombreux étudiants sont chaque année victimes d’accidents du travail. Un exemple de contrat d’occupation d’étudiants se trouve en annexe et une liste des adresses utiles clôture cette brochure. Outre des montants mis à jour, l’édition 2010 reprend désormais des informations sur le cas particulier de l’étudiant qui travaille comme indépendant aidant. La brochure «Clés pour le travail
IndexSanté Lissé
des étudiants» comporte 76 pages et peut être obtenue gratuitement à la Cellule Publications du Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale, rue Ernest Blerot 1 à 1070 Bruxelles. Tél.: 02 233 42 14, fax: 02 233 42 36 et e-mail: publications@emploi.belgique.be.
Vous pouvez aussi la commander ou la télécharger directement via le module Publications du site Internet du Service public fédéral: http://www.emploi.belgique. be.
Dessin de Klier paru dans notre recueil Solidarity Award: Traduction du dessin: Manager-Employé-Ouvrier
UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT
SYNDICATS • N°11 • 11 JUIN 2010
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> UN MAUVAIS VOTE EST MAUVAIS POUR LA DÉMOCRATIE
‌Ne pas voter le 13 juin l’est encore plus! Et donc, certains ÂŤartistesÂť qui se plaisent Ă se prĂŠsenter comme progressistes, ont jugĂŠ utile d’appeler l’Êlecteur Ă ne pas voter ‌ ÂŤpour abandonner les politiques, car les politiques ont abandonnĂŠ le paysÂť. Rappelons quand mĂŞme que le droit dĂŠmocratique d’Êlire nousmĂŞmes nos dĂŠputĂŠs et nos sĂŠnateurs, n’est pas un cadeau tombĂŠ du ciel. Il n’y a pas si longtemps que ça, nos parents et nos grandsparents ont dĂť livrer un combat hĂŠroĂŻque pour obtenir le suffrage universel pour les hommes et pour les femmes, souvent au prix de leur libertĂŠ, de leur bien-ĂŞtre, voire de leur vie. Ne pas voter ne signiďŹ e pas abandonner la politique. Ne pas voter, c’est remettre en cause les fondements mĂŞmes de la dĂŠmocratie. Certes, nous vivons dans une sociĂŠtĂŠ sans repères: crise des institutions, crise ďŹ nancière et ĂŠconomique (la plus grave depuis les annĂŠes trente), ĂŠglise catholique confrontĂŠe Ă sa propre hypocrisie, incertitude sur les pensions et les soins de santĂŠ, un chĂ´mage en hausse constante ‌ autant de facteurs qui sèment le trouble dans l’esprit d’une majoritĂŠ de citoyens inquiets. Tenter de canaliser cette inquiĂŠtude vers l’antipolitique relève d’un populisme primaire. Ne pas voter n’empĂŞche pas l’Êlec-
tion de certains candidats, mais permet au contraire l’Êlection de candidats avec moins de voix. Sanctionner les politiques: oui, mais en votant. Emettez un vote ÂŤsanctionÂť Ă l’Êgard de ceux qui sont responsables de l’absence d’un gouvernement efďŹ cace dans notre pays depuis trois ans. Ne votez pas pour les extrĂŠmistes communautaires qui, sans la polarisation entre le nord et le sud de notre beau pays, ne parviendraient jamais Ă conquĂŠrir un siège dans une de nos assemblĂŠes. Sanctionnez ceux qui prĂŠtendent qu’il sufďŹ t de ÂŤcinq minutes de courage politiqueÂť. Ne votez pas pour des candidats qui font du racisme, de l’intolĂŠrance et de l’exclusion leur fonds de commerce. Aujourd’hui l’UBOT-FGTB annonce la couleur Nous aussi, nous sommes souvent dÊçus par les politiques qui ne tiennent pas toujours leurs promesses. MĂŠcontents, nous sommes parfois tentĂŠs de rechercher d’autres issues politiques. Mais n’est-ce pas en agissant ainsi que l’Êlecteur a rendu difďŹ cile, voire impossible une politique cohĂŠrente? Nous portons donc ĂŠgalement notre part de responsabilitĂŠ dans le morcellement du paysage politique qui dĂŠstabilise les partis politiques appelĂŠs Ă assumer des responsabilitĂŠs gouvernementales. Mais quand nous ne sommes pas
contents, nous ne devrions plus nous dÊtourner de la politique. C’est pourquoi, l’UBOT-FGTB opte pour une politique proche des gens. Une politique qui donne à nouveau la prioritÊ à la redistribution Êquitable des richesses et au bien-être des citoyens.
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Une politique qui veille Ă ce que les personnes âgĂŠes ne soient pas plongĂŠes dans la pauvretĂŠ et leur assure une pension dĂŠcente. Une politique qui prend conscience que nos membres s’inquiètent de la sĂŠcuritĂŠ de leur ĂŠpargne, de la prĂŠservation de leur sĂŠcuritĂŠ sociale, de leur droit aux allocations de chĂ´mage et Ă la prĂŠpension. Une politique qui n’accepte pas que les gĂŠants de l’Ênergie empochent des bĂŠnĂŠďŹ ces plantureux alors qu’un nombre croissant de gens sont littĂŠralement laissĂŠs dans le froid. Une politique qui ne lance pas la chasse aux chĂ´meurs, mais qui favorise l’emploi et s’attelle Ă mener une vĂŠritable lutte contre la fraude ďŹ scale qui prive chaque annĂŠe l’État de 20 milliards d’euros. Si nous voulons rĂŠaliser des avancĂŠes dans ces domaines, nous devons tous marcher dans la mĂŞme direction. Pour la première fois depuis longtemps, les discours du 1er mai des partis socialistes n’ont plus ĂŠtĂŠ aussi proches des thèses dĂŠfendues par la FGTB. Sur les listes socialistes, vous ne trouverez pas de ÂŤlapins blancsÂť, mais des
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camarades qui ne fuient pas le dialogue avec la FGTB. Plus les partis socialistes sortiront renforcÊs du scrutin, plus les chances d’obtenir une amÊlioration de la situation des travailleurs seront grandes.
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La loi Êlectorale prÊvoit l’obligation de vote pour tous les citoyens belges. Mais bien sÝr, dans l’isoloir, chacun est libre de s’exprimer comme il l’entend.
Ne vous laissez donc pas museler par des ÂŤartistesÂť! Ne vous laissez pas tromper par les populistes! Votez socialiste!
> ELIO DI RUPO ET CAROLINE GENNEZ: MĂŠME COMBAT?
ÂŤLes gens veulent des emplois, pas des querelles politiquesÂť
Le slogan du sp.a pour les ĂŠlections est ÂŤWe moeten weer vooruitÂť (Aller de l’avant), le PS lance un appel pour ÂŤUn pays stable, des emplois durablesÂť. Des slogans conciliables? Elio: ÂŤNous devons aller de l’avant de toutes les manières possibles. Et pour cela, il faut crĂŠer des emplois et de la prospĂŠritĂŠ. Mais il est impossible de rĂŠaliser cet objectif sans stabilitĂŠ politique. Les gens veulent des emplois, pas des querelles politiques.Âť Caroline: ÂŤNous nous distancions des prophètes de malheur qui sèment la peur. Nous avons besoin d’un gouvernement capable de prendre des dĂŠcisions pour le bien des gens. Trois ans de surplace, ça sufďŹ t!Âť Elio: ÂŤEffectivement, nous avons
besoin d’un message positif et raisonnable. L’Etat a besoin d’un renouvellement qui renforce Ă nouveau le gouvernement fĂŠdĂŠral et donne plus de leviers socio-ĂŠconomiques Ă la Flandre, Ă la Wallonie et Ă Bruxelles. Nous devons avancer tous ensemble, pas chacun dans son coin, et certainement pas en concurrence les uns avec les autres. Nous devons investir ensemble dans des emplois durables et plus de bien-ĂŞtre pour les jeunes et les moins jeunes.Âť Caroline: ÂŤNous voulons une rĂŠforme sociale de l’Etat. Les drapeaux et les symboles ne nous intĂŠressent pas. La question qu’il faut se poser est comment faire fonctionner notre pays. Pour nous, il importe de garder la solidaritĂŠ et de donner plus d’autonomie et de responsabilitĂŠs aux rĂŠgions pour un fonctionnement plus efďŹ cace de l’Etat. Un pouvoir fĂŠdĂŠral fort est indispensable pour garantir les pensions, des soins de santĂŠ de qualitĂŠ et l’emploi. Les rĂŠgions doivent ĂŞtre dotĂŠes des moyens sufďŹ sants pour exercer leurs compĂŠtences qui touchent directement
les gens : le marchÊ du travail, le bien-être, la politique à l’Êgard des jeunes et des personnes âgÊes, l’enseignement‌ Vous parlez d’investir alors que d’autres partis parlent d’Êconomies. Elio: Les libÊraux tentent de masquer la faillite du système libÊral. Nous avons pu voir à quoi a abouti le laisser faire dans l’Êconomie et le secteur bancaire. En temps de crise, il faut un pouvoir public fort pour soutenir l’Êconomie. Nous sommes pour une politique budgÊtaire stricte, mais il faut rester sÊrieux. Nous ne voulons pas que les victimes de la crise payent une deuxième fois. Caroline: C’est pourtant l’objectif cachÊ des partis de droite. Ils veulent se servir de la crise pour attaquer notre protection sociale. Nous voulons à la fois gouverner sans gaspiller et investir dans la base de notre prospÊritÊ et de notre bienêtre. Le CD&V et l’Open VLD, après s’être disputÊs pendant trois ans, se sont retrouvÊs autour du même message: rÊaliser des Êconomies. Mais ils ne disent pas sur le dos de qui. Nous devons donner, surtout aux jeunes, des perspectives d’un meilleur avenir social.�
Vous misez beaucoup sur l’emploi. Mais bon nombre de travailleurs qui ont encore un emploi, comme les bagagistes Ă Zaventem ou les transporteurs, connaissent des conditions de travail extrĂŞmement difďŹ ciles. Caroline: ÂŤC’est exact et c’est le cas ĂŠgalement des dockers. Avec Kathleen Van Brempt et SaĂŻd El Khadraoui, nous nous sommes opposĂŠs bec et ongles au ÂŤpaquet portuaireÂť, la directive qui ouvrait la porte Ă la libĂŠralisation des services portuaires. Nous avons soutenu le combat des dockers, des travailleurs portuaires, des pilotes et aussi des autoritĂŠs portuaires contre cette directive et ce jusqu’à Strasbourg.Âť Elio: ÂŤNous socialistes, nous combattons la dĂŠrĂŠgulation du secteur du transport, nous combattons la concurrence dĂŠloyale, en Belgique comme en Europe. Depuis des mois, les eurodĂŠputĂŠs socialistes mettent la Commission sous pression pour qu’elle trouve une solution Ă la charge de travail insupportable des chauffeurs de camion. DorĂŠnavant, les camionneurs indĂŠpendants devront, eux aussi, respecter le temps de travail hebdomadaire de 48 heures. Dans le secteur du transport, il
faut garantir la sĂŠcuritĂŠ et la santĂŠ de tous les travailleurs. Car ďŹ nalement, cela proďŹ tera ĂŠgalement aux autres usagers de la route.Âť Caroline: ÂŤLe sp.a est venu tĂŠmoigner sa solidaritĂŠ Ă Zaventem avec les bagagistes. Le nombre ĂŠlevĂŠ d’accidents du travail et de maladies professionnelles qu’on y enregistre, ne sont pas le fait du hasard. Trimbaler Ă longueur de journĂŠes des valises pouvant peser jusqu’à 45 kilos est nĂŠfaste pour le dos, mĂŞme pour les plus costauds. Accentuer la concurrence sur l’aĂŠroport serait catastrophique. Est-ce que la exibilitĂŠ ne pourrait pas venir pour une fois du banc patronal? On ne parviendra pas Ă assainir l’Êconomie en minant la santĂŠ des travailleurs.Âť Après le 13 juin, le PS et le sp.a mèneront donc le mĂŞme combat social? Qui deviendra Premier Ministre? Elio: ÂŤ(en riant) Bonne question, mais ce n’est pas notre première prĂŠoccupation, ni de Caroline ni de moi.Âť Caroline: ÂŤPas moi en tout cas (en riant). Notre souci premier, c’est l’emploi des travailleurs et des mĂŠnages. Ce n’est pas mon emploi, mais votre emploi qui compte!Âť
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SYNDICATS • N°11 • 11 JUIN 2010
> POINT DE VUE
> PERSPECTIVES POUR LE SYNDICAT DE DEMAIN
Le Syndicat israélien Histadrut doit être mis à l’écart des instances syndicales internationales
Grèves: qui veut et qui peut encore en faire?
Le projet de motion introduit par la Centrale Générale – FGTB par rapport à l’oppression du peuple palestinien et l’attitude du syndicat israélien Histadrut, a été approuvé à la quasi unanimité par le Congrès de la FGTB. Cela signifie pour la FGTB, que le syndicat israélien n’a pas sa place dans les instances syndicales internationales aussi longtemps qu’il ne se distance pas de la politique du gouvernement israélien. Histadrut comme syndicat doit condamner - les colonies - la politique d’apartheid menée à l’égard de la population palestinienne - le MUR - le recours aux armes interdites (phosphore) - le blocus de Gaza Son équivalent palestinien a condamné les tirs de roquettes sur les villages israéliens. Les représentants de la FGTB doivent dès lors entraîner les camarades des autres pays pour accentuer la pression sur Histadrut. Le Tribunal Russel a récemment condamné Israël pour violation de plus de 40 conventions internationales. Il a aussi condamné les Etats européens et les Etats-Unis pour complicité par leur silence.
Dans notre série sur le futur du mouvement syndical, nous analysons cette fois deux contributions issues du livre «Perspectives pour le syndicat de demain». La première porte sur les rapports de travail et l’autre sur les grèves. Deux sujets différents qui ont pourtant un lien. Dans sa contribution, Marcelle Stroobants donne une image des relations de travail. Docteure de l’ULB, l’Université Libre de Bruxelles, elle constate qu’après la deuxième guerre mondiale et jusqu’en 1975, les pays industrialisés ont connu une période de croissance ininterrompue. Grâce aux négociations collectives, les travailleurs ont bénéficié eux aussi des gains de productivité. Ils ont reçu leur part via plus de protection sociale et des augmentations salariales. A cette époque dorée, la règle générale était le contrat temps plein à durée indéterminée.
ches périphériques sont confiées à la sous-traitance. Ce morcellement se fait au détriment de la défense collective des travailleurs. Stroobants ajoute que les entreprises sont devenues des réseaux. Si la production augmente, on fait appel aux travailleurs de ce réseau. Si elle diminue, alors l’entreprise fonctionne avec ses propres forces. Les fluctuations de production sont donc répercutées sur les travailleurs. Ce qui fait donc que les travailleurs sont devenus des clients entre eux au lieu d’être des collègues. Ils se donnent mutuellement du travail ou se le reprennent.
Des clients au lieu de collègues Grèves créatives
Le crime du silence, nous syndicalistes, nous ne pouvons le commettre. Nous devons prendre nos responsabilités. Même les juifs progressistes d’Israël demandent aux européens de faire pression, car eux-mêmes sont écrasés par le gouvernement d’extrême droite, mis en place à Tel Aviv. Les récents événements à Gaza ne font que renforcer l’urgence d’une réaction internationale sur tous les fronts, humanitaires, politiques et syndicaux.
(7 juin 2010)
Le vent tourne à partir de la première crise pétrolière de 1974. Une crise de l’emploi éclate inévitablement. Les employeurs cherchent et trouvent toutes sortes de systèmes afin de rendre le travail plus flexible et moins onéreux. Le travail à temps partiel, les emplois jeunes, les contrats temporaires et l’intérim, les prépensions, tous les moyens sont bons pour réduire les coûts salariaux. En même temps, on garde les entreprises aussi petites que possible et un maximum de tâ-
Kurt Vandaele qui travaille comme chercheur à l’European Trade Union Institute de Bruxelles, nous parle dans sa contribution des grèves. Il constate que l’augmentation du nombre de petites entreprises et la grande flexibilité ont rendu la mise sur pied d’une grève difficile. Il démontre aussi qu’aujourd’hui, il y a beaucoup moins de grèves. La concertation sociale l’a emporté, il y a un arsenal de procédures et de négociations
qui permet de contourner pas mal de grèves. Cela n’empêche toutefois pas que des actions de grève sont encore souvent nécessaires. Il faut être plus attentif aux besoins des travailleurs qui sont enlisés dans des statuts flexibles et précaires. Face à la mondialisation de l’économie, Kurt Vandaele plaide pour un fonctionnement syndical transfrontalier, avec un droit de grève international et une caisse de grève internationale. Il pense aussi que les syndicats doivent se montrer plus créatifs avec l’arme de grève. Pour conclure, il ajoute que dans la ‘démocratie des médias’, il est d’une importance capitale de gagner la sympathie de l’opinion publique. Ce point est trop souvent négligé. Les textes de Marcelle Stroobants et de Kurt Vandaele vous ont été présentés de manière très succincte. Dans le livre ‘Perspectives pour le syndicat de demain’, ils attaquent les sujets plus en profondeur. L’ouvrage est disponible dans votre section régionale de la Centrale Générale. Vous êtes également invité à donner votre avis sur notre forum de discussion: www.accg.be.
> COUPE DU MONDE DE FOOTBALL
Jacques Michiels Secrétaire général
Alain Clauwaert Président
Décès de Raymond Cantineau Nous avons le profond regret de vous faire part du décès de Raymond Cantineau le 30 mai dernier. Carreleur de profession, le Camarade Cantineau était devenu Secrétaire régional de la section de MonsBorinage en 1967. Il occupera ce poste jusqu’en 1989. Homme passionné, fidèle à ses convictions, c’est un camarade au grand cœur que nous perdons. Nous présentons à sa famille nos plus sincères condoléances.
Election d’un nouveau secrétaire fédéral Le 28 mai dernier, le comité fédéral de la Centrale Générale a procédé à l’élection d’un nouveau secrétaire fédéral. Il s’agit de Brahim Hilami. Brahim est originaire de la région liégeoise et il entrera en fonction en décembre prochain. Nous lui souhaitons d’ores et déjà la bienvenue dans sa nouvelle fonction.
Un mieux pour les travailleurs sud-africains? La Coupe du Monde de Football débute en ce moment en Afrique du Sud. Cet événement de portée internationale suppose de nombreux investissements de la part du pays organisateur, avec l’espoir d’obtenir des retombées économiques et d’attirer de nouveaux investisseurs. Mais estce réellement le cas pour les citoyens ordinaires?
Il faut savoir que la moitié des SudAfricains vit sous le seuil de pauvreté. Pour ces gens, ce n’est probablement pas la Coupe du Monde de Football qui leur procurera un logement décent ou des soins de santé de qualité.
Le pays en quelques chiffres L’Afrique du Sud compte 44 millions d’habitants dont l’espérance de vie est de 44 ans. Une moyenne basse notamment à cause du SIDA. En Afrique du Sud, les écarts entre les riches et les pauvres sont énormes. Ainsi, 4% de la population possède 40% des richesses. En outre, le taux d’inemplois s’élève à 24,5%. Le secteur de la construction La Centrale Générale de la FGTB est particulièrement attentive au secteur de la construction en raison d’un projet de solidarité avec le NUM, le syndicat africain de la construction. Et il est vrai que le secteur de la construction a été particulièrement sollicité pour l’organisation de cet événement: des stades ont été construits mais aussi des routes et des hôtels. En Afrique du Sud, seulement 11% des ouvriers de la construction sont affiliés à un syndicat. D’ailleurs, depuis 1999, les patrons ont réussi à balayer la concertation sectorielle. Les négociations se font donc par entreprise. La plupart du temps, les ouvriers de la construction ont un contrat pour la durée de la mis-
sion. Il y a en outre énormément de sous-traitance, de travail informel et de travailleurs journaliers. Des conditions très précaires donc. Une grève réussie Pourtant, en juin 2009, les travailleurs de la construction entament une grève qui leur permet entre autres d’obtenir une augmentation salariale de 12%. Dans certaines entreprises, les syndicats ont même obtenu pour les ouvriers qui y travaillent depuis 18 mois un contrat à durée indéterminée et un système de sécurité d’existence. Ils ont également obtenu un bonus lorsqu’un stade est terminé. En outre, les syndicats ont également réussi à obtenir un accord pour la formation des travailleurs afin d’augmenter leurs chances de trouver un travail dans le futur. Quelques améliorations donc, mais pas l’eldorado. Ce n’est clairement pas la Coupe du Monde qui améliorera le sort des Sud-Africains, malgré les sommes folles injectées pour mener ce projet à terme. Une réalité bien différente de celle que nous pouvons voir sur nos écrans de télévision. A méditer lorsque nous regardons nos matchs.
DOSSIER
SYNDICATS • N°11 • 11 JUIN 2010
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MEETING FGTB DU 4 JUIN 2010
Les 10 priorités de la FGTB à l’adresse du futur Gouvernement OPEL, AB Inbev, Cartomills, Carrefour, etc., les délégations se sont succédées sur le podium du palais 10 au Heysel à Bruxelles pour dénoncer les restructurations dont les travailleurs font ou ont fait les frais récemment.
lignera A. Demelenne, c’est qu’on se retrouve une fois encore pendant des mois sans Gouvernement. L’autre risque, c’est l’inconnue que font peser sur le pays les tensions communautaires et la grande réforme de l’Etat qui s’annonce.
Ces témoignages délivrés à l’occasion du meeting tenu par la FGTB le dernier jour de son congrès des 2, 3 et 4 juin sous le slogan «la solidarité contre les inégalités» étaient l’illustration sur le terrain de tout ce que la FGTB dénonce.
La FGTB insiste sur l’absolue nécessité de maintenir au niveau fédéral les instruments de la solidarité entre Flamands, Wallons et Bruxellois: la sécurité sociale, le droit du travail et la négociation collective.
On n’a pas fini de payer la crise
Non à l’austérité!
C’est tantôt une mauvaise analyse du marché qui a conduit à une surcapacité de production (OPEL), tantôt une mauvaise gestion qui a fait décliner l’entreprise (Carrefour). Ce sont aussi parfois des entreprises qui font de substantiels bénéfices, mais en veulent encore plus (Inbev, Cartomills). Mais ce ne sont en aucun cas les travailleurs ou leur salaire qui sont responsables. En filigrane, le message est on ne peut plus clair: la crise est encore là, on continue à perdre des emplois et ce sont les travailleurs qui paient la facture. Mais à la veille des élections du 13 juin, toutes proches, la FGTB se devait de délivrer son message à ses affiliés et aux partis politiques en lice. Anne Demelenne et Rudy De Leeuw, reconduits à l’unanimité l’avant-veille, aux postes respectifs de Secrétaire générale et de Président de la FGTB par le congrès, ont délivré les habituelles consignes de vote: «votez, votez à gauche toute». Mais au-delà de ce message, la FGTB a tracé les contours d’un véritable mémorandum inspiré de la cinquantaine de pages des résolutions du congrès, à l’adresse des hommes et femmes politiques candidats ainsi qu’au futur gouvernement auquel ils seront appelés à participer. Leur message est clair: «Non à l’austérité! Non aux ruptures de solidarité!»
Oui à la solidarité! Après les élections, le risque, sou-
Anne Demelenne
L’autre grand risque, c’est l’austérité. Même s’il n’y a pas de Gouvernement, il n’est pas difficile de prévoir l’avenir. On assiste à une épidémie de plans d’austérité en Europe : la Grèce, le Portugal, l’Espagne, l’Italie, la France. Même ceux qui ne sont pas menacés par la spéculation, comme le Danemark ou la Grande Bretagne s’y mettent, note Anne Demelenne: «Ils anticipent la réaction des spéculateurs». Quelques minutes avant, le syndicaliste grec Georges Dassis, était venu témoigner de la situation en Grèce et dénoncer les spéculateurs, le plan d’austérité imposé par l’Europe, les dégâts sociaux de ce plan. Il n’y a pas de Gouvernement mais les partis politiques de droite et les employeurs annoncent la couleur : les prépensions, l’index, les soins de santé, la fonction publique, les salaires… les cibles se précisent. Et on passe au bleu la responsabilité des banques dans le déficit des finances publiques. Oubliés les produits toxiques, l’usage impropre et hasardeux des Fonds de pension et de l’épargne des gens modestes. Pour la FGTB pas question de toucher à l’âge de la pension. Pas question d’un Pacte des générations bis.
Inquiets et indignés! «Nous sommes inquiets» dit Rudy De Leeuw. «Inquiets de la montée continue du chômage. Inquiets pour l’avenir de notre sécurité sociale. Certains parlent d’y faire d’importantes économies alors que les taux de remplacement de
la plupart des allocations sociales sont déjà trop bas.
Rudy De Leeuw
Inquiets encore d’entendre les employeurs continuer à parler de modération salariale et de baisse des charges patronales, de suppression des systèmes de prépension… Inquiets et surtout indignés de voir les marchés financiers ne tirer aucune leçon de la crise de 2008 et poursuivre – maintenant que leurs marges sont restaurées - leur «business as usual». Indignés encore de voir que des deniers publics ont été gaspillés, par exemple avec les intérêts notionnels, ou d’autres cadeaux fiscaux et que les libéraux qui en sont les maîtres d’œuvre veulent poursuivre dans la même voie. Indignés de voir l’incapacité de l’Europe a réagir. Il faut plus d’Europe, dit Anne Demelenne. Les Etats doivent lutter ensemble contre la spéculation, réguler les marchés financiers, imposer une taxe sur les transactions financières, coordonner des plans de relance. L’austérité n’aurait pour seul effet que de tuer la relance et approfondir la récession. C’est aux gens qu’il faut rendre confiance en l’avenir, en l’Europe. Pas aux marchés financiers. Et de mener une nouvelle charge contre les irresponsables. Non pas les syndicats qui refusent l’austérité, mais bien les banques d’affaires qui ont provoqué la crise, les libéraux qui ont vidé les caisses de l’Etat, les employeurs qui menacent la consommation intérieure en attaquant les salaires, les fraudeurs responsables eux aussi de la faiblesses des recettes de l’Etat.
Mobilisation européenne Ce meeting du 4 juin, précédé d’une mobilisation FGTB à La Louvière et Liège quelques jours plus tôt; est le coup d’envoi au niveau belge d’une mobilisation européenne contre l’austérité, qui culminera le 29 septembre avec une grande euro-manifestation à Bruxelles organisée sous l’égide de la Confédération européenne des syndicats. Non à l’austérité ne signifie pas qu’on ne doit pas assainir les finances publiques. Nous sommes des gens responsables…. «Nous voulons réduire la dette publique, dira Anne Demelenne, et tendre vers l’équilibre des Finances publiques. On a vu combien il est important d’avoir un Etat fort en période de crise. Et puis nous refusons de faire payer les générations futures». Mais pour renforcer l’Etat, il faut lui donner les moyens: arrêter les cadeaux fiscaux inutiles, dont les intérêts notionnels auxquels il faut mettre fin. Une réforme de la fiscalité – de gauche - s’impose pour alléger la fiscalité sur le travail et mieux taxer la richesse. Recréer aussi de la richesse, c’est-àdire de l’emploi à travers les filières vertes mais aussi en redistribuant le travail par une réduction collec-
tive du temps de travail. C’est tout un programme pour le futur Gouvernement résumé en
10 priorités que le Président et la Secrétaire générale de la FGTB ont signées symboliquement.
Les 10 priorités de la FGTB La FGTB attend du prochain Gouvernement de: 1. Défendre et concrétiser un projet politique résolument social, qui redistribue les richesses de façon équitable 2. Maintenir une sécurité sociale, une concertation sociale et un droit du travail forts, au niveau FEDERAL 3. Développer un Plan de relance et un nouveau modèle de croissance éco-solidaire, qui crée des emplois de qualité dans des filières d’avenir 4. Favoriser une meilleure redistribution de l’emploi et des revenus, entre autres par la promotion de la réduction collective du temps de travail, avec embauche compensatoire et maintien du salaire 5. Garantir des pensions légales décentes et condamner toute initiative visant à retarder le départ à la pension 6. Défendre des services publics forts et accessibles à tous 7. Conditionner toute aide publique au maintien et à la création d’emploi et supprimer le système des intérêts notionnels 8. Lutter contre la fraude fiscale par la levée du secret bancaire fiscal et le renforcement de l’administration fiscale 9. Supprimer les inégalités salariales entre les femmes et les hommes au travail 10. Faire la chasse au chômage, pas aux chômeurs.
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DOSSIER
SYNDICATS • N°11 • 11 JUIN 2010
CONGRÈS FGTB
La solidarité contre les inégalités Notre congrès s’est tenu dans une période agitée. Nous avons
Renforcer les instruments de redistribution et de solidarité
connu la crise financière fin
Une Sécurité sociale fédérale forte
2008. Elle a entraîné une crise économique profonde avec des dizaines de milliers de pertes d’emploi. Nous y sommes toujours plongés. Les banques ont entre-temps renoué avec les profits… et les mauvaises habitudes. Les bourses replongent. La spéculation s’attaque maintenant aux Etats et à l’euro. Tout au long d’une soixantaine de pages de résolutions, la FGTB a tracé sa feuille de route pour 4 ans et confirmé à sa tête le Président Rudy De Leeuw, la Secrétaire générale Anne Demelenne, et les Secrétaires fédéraux Daniel Van Daele et Eddy Van Lancker. Ces crises ne sont que le sommet de l’iceberg. Les tendances profondes étaient déjà là avant la crise. Elles sont l’essence même du système capitaliste et de l’idéologie libérale qui le légitime. Loin d’apporter la prospérité pour tous, ce système aboutit au contraire à un accroissement des inégalités • entre la part des salaires (en baisse) et les profits (en hausse) • entre les femmes et les hommes • entre les pays pauvres et les pays riches • face aux problèmes environnementaux et dans la répartition des ressources naturelles (crise alimentaire). La FGTB veut s’attaquer aux inégalités qui sont inhérentes aux mécanismes de l’économie de marché. Mais il faut pour cela modifier radicalement le système. Construire un autre modèle de croissance, solidaire des générations futures. L’objectif du développement économique doit être le bien-être des travailleurs et la satisfaction de leurs besoins. Pour y parvenir, le congrès de la FGTB a mis en place une stratégie qui repose sur trois piliers: 1°) Renforcer les instruments de redistribution et de solidarité • La sécurité sociale • La fiscalité • Les services publics 2°) Consolider nos instruments de solidarité, de protection et de résistance • Le droit du travail • Le caractère assurantiel de la sécurité sociale • Les libertés syndicales et les outils de négociation collective 3°) Reprendre le contrôle de l’économie et promouvoir notre projet de société écosolidaire
La sécurité sociale est le plus formidable instrument de solidarité et de redistribution des revenus que nous ayons inventé. Sans elle ce n’est pas 15% mais bien la moitié de la population qui serait sous le seuil de pauvreté. Mais depuis la fin de la guerre la société a évolué. La sécu a été appelée à couvrir de nouveaux besoins. A cela s’ajoute un nouveau défi: le vieillissement de la population. Il faut beaucoup d’argent et le système de financement basé principalement sur le travail ne suffit plus. Il faut mettre à contribution d’autres
revenus que ceux du travail. De plus, les formes alternatives de rémunération et l’utilisation de ses recettes pour mener des politiques d’emploi, la privent de précieux moyens. Le taux de remplacement des allocations n’a cessé de se dégrader. On a pu stopper cette chute grâce à la liaison au bien être. La sécurité sociale ne doit pas seulement être défendue comme instrument de solidarité. Elle doit être améliorée comme instrument de redistribution des richesses.
Nous demandons: • L’individualisation des droits et la disparation des catégories d’allocataires • L’amélioration considérable de la pension légale: - vers 75% du salaire pour tous les travailleurs sans distinction isolé/chef de ménage; - amélioration de la pension minimum et des périodes assimilées pour les temps partiels; - pas de relèvement de l’âge de la pension légale! - pas question de toucher à la pension des services publics. - Pour la FGTB, le deuxième pilier n’est qu’un avantage social collectif qui s’ajoute au 1er pilier. Il ne peut pas s’y substituer même partiellement. • Un financement de la sécurité sociale plus favorable à l’emploi: - suppression de la cotisation spéciale de sécurité sociale et remplacement par une Cotisation Sociale Généralisé avec une assiette élargie à d’autres types de revenus, notamment mobiliers. • Le conditionnement des réductions de cotisations accordées aux employeurs.
Une fiscalité progressive et redistributive Notre fiscalité est le second instrument important de redistribution des richesses ainsi que le carburant de l’Etat et des services publics. Cette redistribution des revenus repose sur la progressivité de l’impôt. Mais la
progressivité du système s’est érodée au fil des reformes fiscales. Le capital est trop peu taxé. Les hauts revenus profitent le plus des avantages fiscaux. Le secret bancaire met les fraudeurs à l’abri du fisc.
Des Services publics forts répondant aux besoins de la population Le secteur public joue un rôle essentiel de régulateur de l’économie. Il assure une redistribution des richesses et garantit un meilleur service accessible à tous. Il faut le renforcer. Renforcer son pouvoir régulateur, améliorer son efficacité: Lui fournir les moyens nécessaires pour répondre aux besoins sociétaux
et se moderniser en lui confiant: • un pouvoir d’initiative publique dans le secteur financier • le contrôle des prix et des investissements dans le secteur de l’énergie • le contrôle des prix des produits de première nécessité (alimentation, …); • le pouvoir de réguler des secteurs essentiels (eau, logement, …)
Consolider nos instruments de protection et de résistance
La FGTB veut une véritable réforme fiscale au profit des salaires modestes et moyens et qui élimine les différences de taxation entre le travail et le capital. Au niveau belge il faut: • supprimer le secret bancaire; • supprimer les intérêts notionnels et faire le tri dans les avantages fiscaux • lutter contre la fraude fiscale et les systèmes d’évasion fiscale comme les sociétés de management ou les SPRL d’indépendants; • mieux taxer les revenus financiers (dont les plusvalues) • globaliser l’ensemble des revenus soumis à l’impôt (immobiliers, mobilier et professionnels; • renforcer la progressivité au sein de l’Impôt des Personnes Physiques (IPP) et réduire l’imposition des revenus bas et moyens; • réduire la TVA de 21 à 6% pour la facture énergétique; • imposer les grosses fortunes Au niveau européen et mondial: • stopper la concurrence fiscale (taux minimum de l’impôt des sociétés); • taxer les transactions financières (Taxe Tobin); • coopérer entre les Etats dans la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale.
Le droit du travail Le droit du travail a pour fonction de protéger la partie faible dans la relation du travail, c’est-à-dire le travailleur. Or on constate d’une part qu’on essaie de l’affaiblir: • en profitant du chômage important pour aiguiser la concurrence avec les autres travailleurs • à travers la précarisation de l’emploi et des statuts, • en utilisant le droit du travail comme instrument de flexibilité • en cherchant à diviser le monde du travail selon des clivages communautaires.
Pour la FGTB: • le droit du travail doit rester fédéral. • le droit du travail doit aider à combattre la précarité: - le contrat à durée indéterminée doit être la règle. - Il faut limiter le recours aux contrats temporaires, à l’intérim, au temps partiel • Il faut éliminer les discriminations ouvriers-employés • Il faut renforcer les services d’inspection et la coopération européenne entre les services d’inspection.
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Motions d’actualité Pour le caractère fédéral - d’une sécurité sociale forte non privatisée - de la négociation collective - du droit du travail. - d’une fiscalité juste et équitable pour assurer un financement adéquat de services publics renforcés. La FGTB constate qu’avec les négociations qui s’ouvriront après les élections, la régionalisation des grandes conquêtes sociales fédérales reviendra vraisemblablement à l’ordre du jour. La FGTB lance aux partis un avertissement solennel:
Maintenir le caractère assurantiel de la Sécurité sociale Les politiques d’austérité des années 80, accompagnées de réductions budgétaires et de la modulation familiale des indemnités ont affaibli le caractère assurantiel de la sécurité sociale. Plus récemment l’approche anglo-saxonne dite «Etat social actif» conditionne de plus en plus les droits sociaux: il faut maintenant «mériter» son indemnité. Pour la FGTB la sécurité sociale fédérale doit maintenir un bon équilibre entre les principes de solidarité et d’assurance.
• La sécurité sociale, les conventions collectives, le droit du travail appartiennent aux travailleurs et à eux seuls. Leurs organisations syndicales, et elles seules, ont mandat d’en assurer la gestion et d’en garantir la continuité.
La FGTB demande ainsi: • La suppression des catégories familiales (chef de ménage, isolé, cohabitant) et l’individualisation des droits. • Une assurance-chômage qui ne culpabilise pas, mais protège les chômeurs, les indemnise correctement et les accompagne véritablement • Une politique de fin de carrière socialement responsable qui implique le maintien des prépensions et l’amélioration des conditions de travail des travailleurs âgés, seul moyen acceptable de les inciter à prolonger leur carrière.
Libertés syndicales, négociation collective & démocratie économique Notre force, c’est la solidarité et l’organisation. Cette force dérange. On essaie de nous affaiblir et de nous désarmer par: • l’immixtion croissante des tribunaux et la généralisation des astreintes • l’exploitation des lacunes dans le système de protection des délégués • la remise en cause du droit de grève (astreintes, service minimum) La FGTB mettra tout en œuvre pour lutter contre ces tentatives et améliorer la protection des délégués et renforcer la démocratie économique.
La FGTB continue à se battre pour: • une présence syndicale et un droit d’accès dans toutes les entreprises; • un renforcement du droit des travailleurs à l’information et l’obligation de les consulter, • pour une amélioration de la qualité des informations économiques et financières. • une politique plus préventive des restructurations, des licenciements collectifs et des délocalisations.
Notre recette est simple: • Offrir du travail à tous mais permettre à chacun de concilier travail et vie privée. • Garantir la sécurité d’existence par des systèmes de solidarité. • Mieux partager les richesses entre
Solidarité avec les travailleurs grecs et contre les plans d’austérité en Europe La FGTB tient à exprimer toute sa solidarité avec les travailleurs et les syndicats grecs. La FGTB estime révoltant de constater que le monde financier n’hésite pas à dénoncer une mauvaise situation financière (dont il est en grande partie responsable ) et n’hésite pas non plus à spéculer contre ces pays. Le plan imposé aux travailleurs grecs, en plus d’être profondément injuste, est également totalement inefficace. Les réductions massives de pouvoir d’achat se traduiront inévitablement par une récession et les finances publiques connaîtront davantage de problèmes. La FGTB appellera avec la CES à développer un réel projet politique commun en faveur d’un plan de relance européen. La surenchère d’assainissement de la part des pays individuels à laquelle nous assistons aujourd’hui, comporte un réel danger de profonde récession et d’injustice croissante. Seules une coopération et une solidarité européenne peuvent mettre fin aux inégalités et doivent nous sortir de la crise. Il faut arrêter la vague néolibérale que connaît l’Europe!
Le travail décent est impossible en Palestine sous occupation militaire
Reprendre le contrôle de l’économie, promouvoir notre projet de société éco-solidaire La crise profonde dans laquelle nous sommes plongés est la conséquence automatique et inéluctable du système capitaliste basé sur la course au profit immédiat. C’est lui qui engendre les crises, le chômage. C’est lui qui engendre les inégalités. C’est lui aussi qui est responsable du réchauffement de la planète et de ses conséquences sur les populations et leurs moyens de survie. Nous ne devons pas attendre de lui qu’il nous apporte les solutions. Nous devons changer de système. Non plus seulement nous préoccuper de la répartition du gâteau. Mais aussi de sa fabrication.
• Tout ce qui mettrait en danger ces conquêtes sociales entraînerait immédiatement une riposte syndicale massive.
nous mais aussi avec le reste du monde sans tomber dans le piège du consumérisme, de la surproduction, de l’exploitation de la misère, de la surexploitation des ressources naturelles ou pire de leur confiscation par un petit groupe de privilégiés et de profiteurs. • Stopper la course folle qui nous mène à la destruction de la planète et hypothèque l’avenir des générations futures C’est plus qu’un vaste programme, c’est un projet de société. Un nouveau modèle de croissance. C’est cela notre «plan de relance éco-solidaire». La lutte contre le réchauffement climatique et l’épuisement des matières premières nous offre de nombreuses opportunités. Le passage nécessaire à une économie pauvre en émissions de CO2 ouvre des perspectives pour un environnement plus sain, des factures énergétiques moins élevées,
davantage d’emplois et une mobilité respectueuse de l’environnement. Mais sa réalisation implique que l’on remette d’abord de l’ordre dans l’économie et que l’on en prenne le contrôle. 1°) Il faut réguler le système bancaire et le monde de la finance. Le faire participer financièrement à la relance par une taxe sur les transactions financières. Une taxe minime de 0.05% produira une revenu de 500 milliards à l’échelle de l’Europe. 2°) Nous devons élargir le champ de notre action pour peser au niveau européen d’abord, mondial ensuite en œuvrant: • à un syndicalisme sans frontière à travers la CES et la CSI et • à la démocratisation des institutions internationales qui nous gouvernent réellement et les soumettre aux normes de l’OIT du travail décent.
La FGTB est profondément choquée et indignée par l’opération militaire israélienne contre le convoi humanitaire en route vers Gaza. Elle déplore ces victimes et demande aux responsables politiques de notre pays et de l’UE de condamner clairement et d’agir en conséquence. Le blocage de la Bande de Gaza a déjà fait trop de victimes parmi la population civile et l’action dans les eaux internationales par Israël remet totalement en question le processus de paix et le droit du peuple palestinien à disposer d’un état indépendant. Le Congrès exige du syndicat israélien Histradrut de se distancier clairement de la politique menée par le gouvernement Israélien, faute de quoi cela devrait entrainer sa mise à l’écart de la CSI
Motion sur le travail des enfants 2010, déjà 10 ans qu’est entrée en vigueur la convention n°182 de l’OIT sur les pires formes de travail des enfants. En Afrique de l’Ouest et plus particulièrement dans le secteur du cacao, des dizaines de milliers d’enfants accomplissent chaque jour des tâches lourdes, difficiles et dangereuses. Ces enfants n’ont pas accès à l’éducation et en plus ils ne sont souvent pas payés pour le travail accompli. C’est de l’esclavage! Le congrès soutient l’initiative de sa Centrale, la FGTB HORVAL, de mettre en place dans les prochaines années un projet dans lequel une priorité serait de lutter contre les pires formes de travail des enfants dans le secteur du cacao.
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CONGRÈS FGTB - RAPPORT D’ACTIVITÉ
Les 12 travaux de la FGTB Le rapport d’activité de la FGTB, c’est un peu comme le bulletin de l’écolier. On y voit ce qu’il a fait pendant l’année (les quatre ans entre deux congrès pour ce qui est de la FGTB) et c’est sur pièces que l’on apprécie le travail effectué. Si le rapport est satisfaisant, cela signifie que l’équipe dirigeante (et tous les militants qui sont derrière) a bien travaillé. L’approbation du rapport implique que l’on reconduit le Secrétariat, dont le Président et la Secrétaire générale, dans leur fonction, pour autant qu’il n’y ait pas d’autres candidats aux postes. Ce qui était le cas. Réélection méritée puisque le rapport d’activité est plus que satisfaisant. Comme Hercule, la FGTB a mené à bien 12 grands travaux pendant la période écoulée. 1. De meilleurs salaires Non seulement la FGTB a par son action conservé la liaison automatique des salaires et des allocations sociales à l’index, attaqué très régulièrement par les employeurs, mais elle a obtenu lors de la négociation de l’accord interprofessionnel 2007-2008 le relèvement de 50 euros en 2 phases du salaire minimum brut. Et ce malgré la crise et la forte modération salariale dans les pays voisins
pour les 6 premiers mois et de 150 euros pour les 6 mois de chômage suivants; - les chômeurs temporaires ont vu leurs indemnités calculées sur base d’un plafond salarial relevé de 300 euros et d’un pourcentage porté à 75 % du salaire plafonné pour les chefs de ménage et les isolés et à 70% pour les cohabitants au lieu de 65% et 60%. • pour les travailleurs souffrant d’une maladie grave, nous avons également obtenu un petit plus: la première année de maladie, le pourcentage appliqué est désormais de 60% du dernier salaire brut plafonné au lieu de 58%.
le est mis à mal par la crise: moins de travail, moins de cotisations. La situation est pourtant «moins pire» que prévu grâce aux financements alternatifs que la FGTB a contribué à faire adopter: • depuis 2006 15% du précompte mobilier va à la sécu; • depuis 2008 un nouveau mécanisme de financement dans les soins de santé (la norme de 4,5%) permet de maintenir un niveau élevé de qualité des soins de santé et de remboursement de ces soins; • le statut Omnio étend le remboursement préférentiel des soins à d’autres catégories de ménages à revenu modeste que les allocataires sociaux
5. Une fiscalité (un peu) plus juste Grâce à l’action en Justice introduite par un affilié de la FGTB et avec le soutien de celle-ci, nous avons obtenu le décumul fiscal pour le crédit d’impôt des chômeurs mariés et cohabitants. Le fisc a dû rembourser le trop perçu.
3. Plus d’égalité homme/ femme A travers ses campagnes pour l’égalité salariale et surtout après avoir inscrit l’égalité hommes/ femmes dans ses propres statuts, la FGTB a fait avancer la cause des femmes. Dessin Aster
2. De meilleures allocations sociales La FGTB a contribué à une meilleure indemnisation des allocataires sociaux. • La liaison au bien être obtenue dans le cadre de la négociation sur le Pacte des générations a permis d’améliorer le taux de remplacement de la plupart des allocations sociales. • Le taux d’indemnisation des allocations de chômage ont également été relevées: - pour les isolés (50% > 53%) et les cohabitants (55 > 58%); - les allocations de chômage des cohabitants la première année ont été portées à 60% comme pour les chefs de ménage; - le plafond salarial qui sert de calcul aux indemnités de chômage a été relevé de 300 euros
A notre actif, nous pouvons inscrire plusieurs réalisations: • Le relèvement de la pension minimum et du minimum par année de carrière • Une attention particulière pour le genre dans la négociation de l’AIP 2007-2008 • Le système des assimilations pour les temps partiels en matière de prépension a largement atténué les effets du Pacte des Générations. • En 2008 nous avons obtenu une amélioration du système d’Allocation de garantie de revenu (AGR) pour les travailleurs/chômeurs à temps partiel en faisant disparaître la notion de composition de ménage pour fixer le complément horaire de l’AGR.
4. Une sécurité sociale plus forte Le financement de la sécurité socia-
Dessin Aster
6. Une facture d’énergie moins élevée La FGTB a mené de rudes campagnes contre la hausse des prix de l’énergie et pour la baisse de la TVA sur les énergies de chauffage, contre le détournement par Electrabel-Suez de la rente nucléaire. Elle a conclu l’accord Power4you avec Lampiris pour des tarifs moins élevés. Nul doute que ces campagnes ont facilité la mise à contribution du secteur à raison de 250 millions en 2008, 500 millions en 2009, puis 215 à 245 millions par an jusqu’en 2014. En outre, un observatoire des prix de l’énergie a été mis en place par le Gouvernement. Mais en lançant l’idée d’une «Alliance emploi-environnement», la FGTB a contribué à la mise en place du Fonds pour la réduction du coût global de l’énergie qui ouvre des crédits par exemples aux communes pour des investissements économiseurs d’énergie dans le logement.
7. Une meilleure information des travailleurs
L’écart salarial vu par Cécile Bertrand
48% des travailleurs sont occupés dans des entreprises qui se situent en dessous du seuil de 50 ouvrant le droit à des élections sociales. C’est pourquoi la FGTB a mené bataille pendant des années pour
faire baisser les seuils de représentation comme l’exigeait la directive européenne sur l’information des travailleurs. Un accord au Conseil national du Travail a été arraché en 2007. Accord qui a été transposé en loi dans le courant de l’année suivante. Les seuils proprement dits n’ont pas été modifiés, mais les compétences des CPPT et des DS ont été adaptées de manière à permettre aux travailleurs de recevoir l’information socio-économique à laquelle ils ont droit. Il faut aller plus loin. Mais c’est un premier pas.
8. Une influence décisive sur l’Europe L’Europe est un chantier dans lequel nous avons beaucoup investi puisque 70% de notre législation se décide à ce niveau et que - la crise de l’euro le démontre - nous dépendons les uns des autres. Notre action au sein et avec la Confédération européenne des syndicats (60 millions d’affiliés, 82 organisations issues de 36 pays, 12 fédérations syndicales professionnelles) nous a permis d’influencer de manière significative la politique européenne. • Nous avons réussi à bloquer la directive temps de travail qui prévoyait entre autre chose la possibilité d’étendre jusqu’à 65 heures le temps hebdomadaire de travail sur base d’accords individuels. • Nous avons arrêté au Parlement européen la directive sur la libéralisation des services portuaires. • Nous avons obtenu des modifications fondamentales à la fameuse directive Services dite «Bolkestein» qui comportait une clause du «salaire du pays d’origine», c’est-à-dire un mécanisme inacceptable de dumping salarial. Et nous poursuivons notre travail d’influence sur la politique européenne pour appuyer notre plan de relance éco-solidaire à financer par une taxe sur les transactions financières
9. Une victoire aux élections sociales
pourvoyeur d’emploi, facteur de stabilité. C’est bien parce que – en plus des mesures anti-crise nous avons un secteur public fort, pourvoyeur d’emplois nombreux et convenables, que nous avons mieux résisté que d’autres à la crise et que le chômage a frappé moins fort chez nous. Un secteur public fort joue un rôle régulateur de l’économie et devrait voir ce rôle renforcé, par exemple en ce qui concerne le contrôle des prix de l’énergie.
11. Libertés syndicales Le droit de grève est sans cesse remis en question par les employeurs via les requêtes unilatérales contre les piquets de grève et les astreintes. Ou encore le licenciements des délégués syndicaux. Les ballons d’essai en faveur du service minimum dans les services publics sont récurrents. Carrefour, IAC sont les exemples les plus flagrants. Des points ont été marqués par le FGTB par exemple dans le cas de Carrefour où la Justice nous a donné raison et réaffirmé la légitimité et la légalité des piquets de grève comme éléments du droits de grève.
12. Solidarité sans frontières pour qu’un autre monde soit possible Les relations Nord-Sud ne s’arrêtent pas à BHV. Face à un monde où les crises se multiplient, la FGTB et ses centrales se mobilisent à la recherche de solutions pour des relations Nord-Sud plus justes. La FGTB a apporté sa pierre à l’édifice il y a deux ans dans la transformation de la CISL en CSI (Confédération syndicale internationale). De cette façon, nous avons un grand syndicat coupole, non seulement au niveau européen mais également au niveau mondial. La FGTB travaille en outre à des projets de coopération et de formation syndicale ou de soutien aux syndicats locaux au Kenya, au Malawi, au Bénin, au Rwanda, au Congo, en Colombie, à Cuba, au Pérou, en Zambie, en Afrique du Sud, en Palestine et en Inde.
Lors des dernières élections sociales, la FGTB a amélioré son score. Un faible déplacement de voix qui compte beaucoup: la FGTB a cassé la lente érosion qu’elle connaissait depuis des années en raison notamment de la réorganisation de entreprises en réseaux de PME. La FGTB voit le nombre de ses membres se renforcer d’année en année. Nous approchons du million et demi d’affiliés.
10. Pour des services publics forts La FGTB a soutenu tous les combats du secteur public attaqué au niveau européen ou national (La Poste; B- Cargo). Le secteur public est un acteur économique important, grand
Dessin Vadot
Solidarity Award 2010 En marge du congrès, un concours de dessins satiriques était organisé par la FGTB. Les dessins ci-dessus en sont issus.
SYNDICATS • N°11 • 11 JUIN 2010
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> LE NON-MARCHAND DANS LA RUE
Les ouvriers aussi exigent un 13e mois Des milliers de travailleurs du non-marchand sont descendus dans les rues de Bruxelles le 8 juin pour attirer l’attention sur leurs revendications en matière d’emploi et d’amélioration de leurs conditions de travail et de rémunération. Traditionnellement, les actions du «secteur des blouses blanches» bénéficient de pas mal de sympathie au sein de l’opinion publique et des médias. A juste titre, mais pense-t-on aussi à cette occasion aux milliers d’ouvriers actifs dans les secteurs du non-marchand? L’image que l’on retient d’une action du non-marchand est surtout celle du personnel infirmier, du personnel soignant et des éducateurs et éducatrices qui posent des revendications tout à fait justifiées. Ils jouent un rôle clé dans le nonmarchand. Ils veillent à l’assistance médicale, assurent l’accueil ou les soins des enfants et des seniors. Leur travail est pénible et la pénurie de candidats pour assurer la tâche est importante. Toutefois, quelque peu dans l’ombre de ces activités, des milliers d’ouvriers se préparent chaque jour à assurer le nettoyage, les repas ou la maintenance des installations techniques. Le 8 juin, ces travailleurs-là étaient eux-aussi dans la rue pour exiger de meilleures conditions de travail.
Moins d’argent égal plus de travail Les revendications des ouvriers sont parallèles à ceux du personnel soignant. Ainsi, à titre d’exemple, ils réclament aussi une prime de fin d’année à part entière. Mais aussi qu’une solution intervienne pour
la trop lourde charge de travail. Dans le cas du personnel infirmier, la loi a fixé le nombre de membres du personnel nécessaires par lit d’hôpital. Que les choses soient claires, ils sont trop peu nombreux. Mais il existe au moins une norme, une base pour exiger une occupation minimum. Les techniciennes de surface par exemple ne disposent pas d’une norme. Il n’est indiqué nulle part combien de m2 ou combien de chambres elles doivent pouvoir nettoyer en une journée normale de travail. Bien pire, on ne s’y arrête même pas. Et comme il n’y a de toute façon pas de norme pour ce genre de missions, ce sont les premières à entrer en ligne de compte lorsqu’il s’agit de faire… des économies. Les directions des établissements rognent alors dans ce genre de budget ce qui entraîne une augmentation exponentielle de la charge de travail. Car, avec moins d’argent, c’est toujours la même surface qu’il faut maintenir propre. Il est compréhensible dès lors que les techniciennes de surface aient également voulu attirer l’attention sur leur situation
Des milliers de travailleurs du non-marchand dans les rues de Bruxelles le 8 juin dernier. Les ouvriers exigent aussi de meilleures conditions de travail.
le 8 juin dernier. Une situation d’ailleurs d’autant plus pénible qu’elles exercent une fonction critique. En d’autres termes, un boulot tellement peu attirant que personne n’en veut. Avec comme conséquence une charge de travail encore plus lourde. Ce message trouve beaucoup moins d’écho auprès de l’opinion publique ou des médias. C’est normal, sauf bien sûr pour ces ouvriers et ces ouvrières du non-marchand.
N’oublions pas l’économie sociale Le non-marchand, c’est d’ailleurs bien plus que le seul secteur «des blouses blanches», on l’oublie parfois. C’est également de l’économie sociale qu’il s’agit, d’entreprises de travail adapté (ETA) par exemple.
Les représentants de ce secteur participaient aussi à l’action du 8 juin. En Belgique, plus de 30.000 personnes, essentiellement des ouvriers, sont occupées dans l’une ou l’autre entreprise de l’économie sociale. Il s’agit d’emplois subventionnés. Mais leurs charges salariales sont largement assumées à partir de leur propre rendement. Il en résulte que le coût net de ces emplois pour les pouvoirs publics est inférieur au coût d’une allocation de remplacement! L’économie sociale crée des dizaines de milliers d’emplois pour des travailleurs qui n’ont pas accès au marché du travail régulier. Souvent, des initiatives totalement innovantes sont développées dès lors pour ces personnes. Des activités de recyclage par exemple.
La FGTB est toujours intervenue pour que ces travailleurs de l’économie sociale soient traités comme des travailleurs à part entière, ce qui a d’ailleurs donné lieu, au cours des années 90, à un combat acharné en faveur de l’introduction du salaire minimum dans les ETA. Avec succès. Aujourd’hui, ces travailleurs se retrouvent côte à côte avec les infirmières pour réclamer un treizième mois à part entière. Avec le même argument, qui a gardé toute sa valeur, à savoir que les travailleurs qui n’ont pas directement un accès au marché du travail régulier ont droit, comme tous les travailleurs, à des conditions de travail et de rémunération décentes et équivalentes.
> GATES FERME DÉFINITIVEMENT À ALOST Les travailleurs d’Omnichem ont obtenu une augmentation salariale Les actionnaires encore une fois correcte Après dix années ininterrompues de restructurations, la direction de l’entreprise chimique Gates a annoncé début de l’année la fermeture de son centre de distribution situé à Alost. Fin mai, les 26 derniers travailleurs ont refermé définitivement les portes de l’usine derrière eux. Début 2000, ils étaient encore plus de 500 ouvriers à y gagner leur vie. Selon la direction, cette décision est due à la crise financière et économique mondiale. Mais est-ce bien la réalité? Les délégués syndicaux de la Centrale Générale de la FGTB pensent que d’autres raisons se cachent derrière cette fermeture. La société chimique Omnichem située à Wetteren fait de beaux bénéfices. La production pour l’industrie pharmaceutique augmente considérablement, ce qui implique aussi de gros efforts de la part des travailleurs. Et c’est ce qu’ils font, avec plus de services de nuit, plus d’équipes, plus de travail le week-end. Ils ont demandé de manière très justifiée leur part du gâteau, mais cette part proposée par la direction était vraiment trop petite. Les travailleurs ont donc fait grève pour obtenir une augmentation correcte. Lors des négociations, la direction a accepté la revendication. Il y aura donc une augmentation de 30 euro cent de l’heure, répartis sur 3 ans. C’est tout à fait raisonnable pour une entreprise qui fait de si beaux résultats. Les travailleurs méritent une récompense pour leur grande flexibilité et leurs efforts. Sur la photo, le délégué syndical de la Centrale Générale, Alan Winckels, lors de l’action de grève, en discussion avec le membre de la chambre Dirk Van der Maelen (SP.A).
Gates produisait à Alost des tuyaux industriels de haute technologie qui sont notamment utilisés dans l’industrie automobile. L’entreprise a été vendue en 1996 au groupe coté en bourse Tomkins PLC. Un groupe industriel qui occupe 37.000 travailleurs à travers le monde. Quelques années plus tard, survenait la première grande restructuration. 285 travailleurs ont été licenciés. 10 ans après, il ne reste plus personne.
Plus de place pour l’emploi …
Pourtant, il s’agit d’une entreprise rentable. Elle a abusé de toutes les formes possibles de réductions de cotisations patronales. Elle s’est délectée des intérêts notionnels. A présent qu’il n’y a plus grand chose à gratter, elle remercie ses travailleurs d’Alost. Grâce aux régimes de travail les plus flexibles et à deux systèmes d’équipe du week-end, Gates pouvait produire 7 jours sur 7, jour et nuit. Mais c’était inutile. Pourquoi? Parce que Tomkins Group est une entreprise cotée en bourse. Et que chaque jour, elle doit apporter des bonnes nouvelles à ses actionnaires. En temps de crise, ce n’est pas toujours évident. Sauf lorsque vous pouvez annoncer des restructurations. Les actionnaires en sont toujours friands.
comblés
millions de dollars. Les entreprises du groupe Tomkins et leurs travailleurs ne semblent être aux yeux de la direction que des pions sur un échiquier financier. Entre-temps, nous avons lu dans The Sunday Telegraph: «La colère pourrait bien gronder à l’égard du groupe britannique TOMKINS qui a licencié des milliers de travailleurs dans le sillage du déclin économique, mais qui a accordé à son PDG, son directeur principal,un bonus de 600.000 euros.» Et effectivement, on le serait pour moins. Les travailleurs ont été éliminés pendant que les financiers et les managers comptent leurs sous.
…Mais bien pour de plantureux bonus Tomkins annonce aujourd’hui fièrement sur son site internet que son intention de fermer 28 entreprises est bien sur les rails. Pour cela, le nombre de travailleurs qu’elle comptait a dû diminuer pour fin 2009 de 6000 unités. Ce qui devrait conduire fin 2011 à une nouvelle économie de coûts de 150
Il y a plus d’un an, les travailleurs d’Alost, accompagnés de ceux d’Aix-la-Chapelle se sont rendus à Londres, devant le siège social de Tomkins pour y défendre leurs emplois.
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MÉTAL
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> POINT DE VUE
Un vote de rupture
Refuser l’impossible! Se battre pour nos Pour la démocratie, contre «les marchés»! travailleurs et la pérennité de leur métier Comme une pierre dans la godasse des «marchés», la démocratie handicape le développement du capitalisme. Michaël Moore en fait la démonstration dans son dernier documentaire «Capitalism: a love story». Il y évoque notamment l’étude discrète d’une grande banque US et les risques que fait peser sur les affaires le principe démocratique «un homme, une voix». Au sein de l’empire de l’inégalité, le danger pourrait donc venir des urnes, si la masse des «roulés dans la farine» envisageait de renverser le cours des choses, celui des actions d’une poignée décideurs économiques. Le suffrage universel n’est pas le produit «naturel» d’un libéralisme éclairé. Il est le fruit d’une conquête du mouvement ouvrier! Chez nous aussi, il est remis en question. Sourdement. Sur le mode de la plaisanterie agacée, comme par jeu... Certains nouveaux médias, des réseaux sociaux comme «facebook», s’en donnent à cœur joie. On y voit se multiplier les pages appelant au boycott des élections. On y découvre même des candidats du 13 juin adhérer à des pages annonçant que, ce jour-là, ils auront mieux à faire que de se rendre aux urnes... Dès le 14, ceux qui prônent, au nom de la liberté – vous verrez! - , la suppression de l’obligation de voter monteront en épingle le nombre de ces abstentions. Pourtant, partout où le vote n’est pas un devoir pour les citoyens, ce sont les classes sociales les plus fragiles qui renoncent à faire entendre leur voix et donc... à voir leurs intérêts défendus! Ce n’est jamais la gauche qui tire les marrons du feu. Le 13 juin, il faut donc voter! Nous devrons également rester vigilants dès le lendemain matin. Les tentations de mettre le nouveau Parlement entre parenthèses seront grandes. Parions que les adversaires de la démocratie ne vont pas manquer de plaider pour des «pouvoirs spéciaux» vu les majorités étroites et fragiles, vu les tensions communautaires, vu la crise financière, économique et sociale... La présidence européenne, l’intérêt de la nation ou la défense de l’euro. Ce serait une autre manière d’affaiblir le suffrage universel, en privant les élus de la responsabilité dont le peuple les aura investi. Ces dangers doivent éclairer nos choix. La volonté d’une rupture nette avec les logiques capitalistes a animé les récents congrès de la FGTB. Appeler à voter à gauche, dans ce contexte, vise à doter notre aspiration d’une transformation radicale de la société d’un prolongement politique. Le capitalisme que nous combattons a fait la démonstration et de ses limites et de son incapacité à se transformer. Le système financier n’a tiré, en 2010 à l’occasion de la crise des dettes publiques européennes, aucune leçon de sa crise de l’endettement privé des ménages américains en 2008. Accompagner socialement dans une politique du «sans nous ce sera pire» un système où les marchés ont le pouvoir, un régime qui produit de l’inégalité, de la misère et de l’exclusion n’est pas - et en tous cas, plus - suffisant. La MWB en appelle ainsi à un vote de rupture qui permette aux décideurs politiques que nous choisissons de reprendre les rênes de notre avenir.
Nico Cué Secrétaire Général
> CÉDRÉES MÉTAL
25 ans de camaraderie, ça se fête! Chaleureux moment convivial et militant ce lundi 26 avril 2010: la Fédération MWB-FGTB du Brabant manifestait sa reconnaissance à ses affiliés de la Centrale de Bruxelles comptant 25 années ou plus d’ancienneté syndicale. 25 ans de militantisme, de travail en délégation, de négociations et de combats, ou simplement de confiance et de camaraderie, ce n’est pas rien… et ça se fête! Pour l’occasion, les invités du jour se sont vu remettre par leur Président, Manuel Castro, un cadeau souvenir symbolisant ces longues et riches années en commun, puis ont partagé le verre de l’amitié et quelques pains-sur-
prise… La moindre n’étant pas la surprise présidentielle, lorsque Manuel Castro lui-même reçut des mains de Jean-Paul Sellekaerts, Secrétaire de la Centrale de Bruxelles, un cadeau pour ses 27 années d’action syndicale… en ordre de cotisations!
A ceux qui doutent encore du rôle que peuvent jouer les délégations syndicales dans le maintien de l’emploi ou dans la sauvegarde des connaissances liées aux métiers rares, racontez-leur donc l’histoire récemment vécue par les travailleurs de FLR – ex-FLR Industrielle. FLR Industrielle, c’était jusqu’il y a peu cette entreprise familiale fondée il y a 85 ans et spécialisée dans la fabrication de ressorts pour bâtiments, serres et outillage et qui faillit disparaître, victime de la nonchalance des directeurs qui s’y sont succédés par héritage ou par mauvais hasard… Basilio Rotolo, porte-parole MWBFGTB au sein de l’entreprise récemment sauvée, explique: «Cela faisait des années qu’on dénonçait les erreurs de gestion à répétition, l’absence totale de tableau de bord ou les incohérences liées à la gestion des équipes… C’est bien simple, poursuit-il, depuis des lustres, l’usine ne tournait plus que sur l’expérience et le savoir-faire des travailleurs. Une commande arrivait, elle ne transitait même plus par les bureaux des décideurs, elle atterrissait immédiatement en production. Et il valait mieux en quelque sorte!
Evidemment, cela marche un temps, mais le boulot réalisé dans les ateliers a beau être d’excellente qualité, il ne peut rattraper tous les mauvais choix d’investissements ou les endettements mal calculés. Tant va la cruche à l’eau…» C’est ainsi que le 26 mars de cette année, FLR Industrielle fut déclarée en faillite. Et Basilio de poursuivre: «C’était comme un cauchemar éveillé ou une injustice trop lourde
Nous avons donc multiplié les contacts avec l’aide de notre Fédération MWB-FGTB. Nous avons enchaîné les réunions pour convaincre Ministres de la Région wallonne et repreneurs éventuels des atouts de notre entreprise. Nous n’avons cessé de mettre en avant la maîtrise de nos ouvriers et l’intérêt de la niche de production dans laquelle nous nous trouvions. Et si nous avons réuni autour de notre nom la SOGEPA, qui détient désormais 49% de la nouvelle société (FLR), et un repreneur privé qui représente la majorité des ac-
tions, c’est tout simplement parce que nous sommes parvenus à démontrer l’important potentiel économique qu’offre le savoir-faire du personnel de FLR. La reprise ne s’est pas faite sans mal ni sans dégât. Sur les 46 personnes occupées hier par FLR Industrielle, 24 seulement ont été reprises par la nouvelle FLR. Une fois de plus, les travailleurs ont payé le prix fort pour des erreurs qui ne leur incombaient pas! Nous entendons accorder pleine confiance – de principe – à la nouvelle direction. Mais nous n’accepterons plus d’endosser ni rôles, ni responsabilités qui ne sont pas les nôtres. Nous serons là, comme par le passé, pour faire notre travail et bien le faire! Et nous serons là quand il le faudra pour rappeler que tout bon travail mérite bonnes conditions et bons salaires!»
Basilio Rotolo, pour la délégation MWB-FGTB.
Ele~tro Challenge La finale de l’Ele~tro Challenge s’est déroulée le mardi 18 mai dernier. C’est déjà la quatrième fois que Formelec organise ce concours dans lequel les jeunes ont la chance de faire montre de tous leurs talents électrotechniques. Cette année encore, le niveau de la compétition était particulièrement élevé. 15 jeunes étaient en lice. En début d’année, ils avaient réalisé la meilleure prestation de leur province durant les présélections et ainsi obtenu leur ticket pour la prestigieuse finale. Les missions à réaliser étaient proches de la réalité de terrain. Ainsi, les finalistes «résidentiels» ont-ils dû monter correctement une armoire de distribution avec une installation domestique partielle et la raccorder à plusieurs circuits d’éclairage. La «vraie» vie professionnelle
Photo-souvenir de cette soirée toute particulière, témoignage vivant de notre engagement et de notre camaraderie.
à subir. Impossible d’accepter qu’on ferme et qu’on tire un trait sur l’avenir des travailleurs que nous représentions! Impossible de perdre les compétences et connaissances liées à ce métier de ressortier qui ne s’apprend que sur le terrain. Pas question de laisser désosser la boîte ou de la laisser partir au prix de son carnet d’adresses.
Tant le contenu des épreuves que le contexte dans lequel les jeunes étaient appelés à travailler reflétaient la «vraie» vie professionnelle: les finalistes ont travaillé de manière totalement indépendante, souvent avec des matériaux qu’ils
n’avaient jamais utilisé auparavant, et devaient se justifier de manière claire et correcte devant les membres du jury, qui venaient régulièrement poser des questions critiques au sujet de leur approche. La finale de l’Ele~tro Challenge était donc à maints égards une excellente préparation pour un futur job. Travailler en sécurité est la règle L’importance de la sécurité ne peut pas être sous-estimée. Il faut en effet de l’énergie, des investissements et du temps pour se mettre au travail en sécurité, mais cela sauve aussi des vies. Formelec et Vinçotte veulent que chacun, et donc également les futurs électriciens, en soit pleinement conscient. C’est la raison pour laquelle, comme lors des deux précédentes éditions, un membre du jury de Vinçotte a contrôlé le travail des jeunes sur le plan de l’ordre et de la sécurité. Les finalistes qui ont réalisé les meilleurs scores sur ces deux aspects ont été récompensés par Vinçotte: ils ont reçu, en sus du
Vinçotte Safety Award, un petit RGIE (livret et cd-rom), un chèqueformation et des bons-cadeaux d’une valeur de 250e. Félicitation à Daniel Zimmermann du ZAWM – Eupen qui a remporté l’épreuve résidentielle!
TEXTILE-VÊTEMENT-DIAMANT
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La Fraternelle de Saint-Claude en visite Le samedi 22 mai 2010, une délégation de La Fraternelle de SaintClaude a rendu visite à la FGTBTextile, Vêtement et Diamant. La Fraternelle est une association de coopératives du Jura ayant pour but de sauvegarder La Maison du Peuple et les archives bien remplies du secteur de la taillerie de pierres précieuses de la région ainsi que de l’histoire sociale du centre diamantaire qu’était jadis Saint-Claude. La délégation se composait de 15 personnes. Dans son discours, Dominique Meyfroot, le président de la FGTBTVD a souligné l’importance des valeurs socialistes qui sont défendues tant par la FGTB que par La Fraternelle. Ensemble, nous luttons pour une société plus juste et davantage de solidarité. Nous nous opposons à toute forme d’inégalité, de pauvreté et de discrimination. Le secrétaire général de notre
centrale, John Colpaert, a parlé de l’industrie du diamant dans son allocution. Cette industrie a entièrement disparu de la région de Saint-Claude pendant que la ville d’Anvers est et reste le plus grand centre du commerce pour le diamant, malgré la crise économique qui a également fortement touché ce secteur. En temps de crise financière et sociale, de fermetures, de faillites et de restructurations, la solidarité est l’arme par excellence pour lutter contre les excès d’une politique néo-libérale et capitaliste. Puisque la solidarité et les valeurs socialistes sont intemporelles, la délégation de La Fraternelle a fait une promenade à travers le centre historique de Bruges, qui mettait l’accent sur l’histoire socialiste riche de la ville. Les participants ont apprécié cette visite intéressante et très réussie.
5e Congrès de la Fédération syndicale européenne Textile, Habillement et Cuir La Fédération syndicale européenne-Textile, Habillement et Cuir (FSE-THC) a organisé son 5e congrès statutaire du 27 au 29 mai 2010 dans la ville italienne de Florence.
Le plan d’action 2010-2015 de la FSE-THC est ambitieux et sa réalisation nécessite un syndicat européen fort. Si nous voulons développer un vrai contre-pouvoir face au patronat et aux instances européennes et internationales, il est nécessaire d’amplifier l’organisation syndicale européenne. Le congrès a dès lors décidé de passer à la création d’une nouvelle Fédération syndicale européenne pour les secteurs industriels.
La FGTB-Textile, Vêtement et Diamant, un des membres fondateurs de la FSE-THC, était présente avec une délégation pour participer aux activités du congrès. Ce 5e congrès a accueilli plus de 100 délégués, venant de 25 pays. Au niveau européen, le textile, l’habillement et le cuir sont des secteurs industriels importants qui comptent 170.000 entreprises dans l’Union européenne, représentant ainsi 2,04 millions d’emplois, essentiellement dans des petites et moyennes entreprises. Ce sont également des secteurs qui occupent principalement des femmes: 60% dans le textile et 70% dans la confection. Avec un chiffre d’affaires annuel de 200 milliards d’euro, le textile, l’habillement et le cuir représentent 4% du Produit intérieur européen et 7% de l’emploi industriel en Europe. Les conséquences sociales catastrophiques de la crise financière et économique ont dominé les thèmes qui ont été traités au congrès. Au cours des dernières années (2005-2009), la production dans les secteurs du textile, de l’habillement et du cuir a baissé de 9,3% au niveau européen. En matière d’emploi, la situation est bien plus dramatique encore: 600.000 emplois (-22,3%) ont été perdus au cours de la période 20052009, dont la majeure partie a disparu après l’éclatement de la crise en 2008. Une approche syndicale européenne, efficace et cohérente de la crise économique qui touche actuellement nos secteurs était dès lors un des thèmes principaux du 5e congrès statutaire. Un débat de fond a abouti à l’ap-
probation d’un plan d’action syndicale européen 2010-2015 qui, au cours des mois et des années à venir, sera converti en points d’action concrets par le Comité Exécutif de la FSE-THC. Nous clarifions quelques objectifs importants du plan d’action 20102015 pour vous. Le maintien et la création d’emploi ont la priorité absolue. La FSE-THC supporte la revendication de la FGTB et de la Confédération européenne des syndicats (CES) pour un plan de relance européen ambitieux et coordonné, financé par une taxe sur les spéculations et les transactions financières. Ce plan doit supporter la transition vers une économie durable et responsable sur le plan écologique. La concurrence à base de salaires bas, de mauvaises conditions de travail et de statuts précaires est formellement rejetée. Une nouvelle politique industrielle durable qui consacre de l’attention à l’innovation, au développement, aux
recherches et à la créativité offre de meilleures perspectives en matière de croissance et d’emploi. Les investissements au niveau de la formation et de l’éducation sont essentiels dans ce contexte. Il sera en effet nécessaire de disposer de nouvelles compétences pour pouvoir évoluer vers une économie durable et écologique. Il faut imposer des sanctions aux entreprises qui décident de délocaliser ou de licencier des travailleurs sans pour autant respecter les accords sociaux ou le dialogue social. Elles doivent être exclues de toute forme de support public européen. La FSE-THC dénoncera systématiquement chaque entreprise qui se rend coupable du dumping social. Il faut renforcer le dialogue social à chaque niveau et les négociations sectorielles collectives nationales doivent être mieux coordonnées et harmonisées au niveau européen.
Une approche européenne du travail informel et non-déclaré est nécessaire. Les partenaires sociaux européens doivent avoir la possibilité, avec le soutien de la Commission européenne, de développer leurs propres moyens d’action afin de mieux prévenir, détecter et sanctionner le travail informel et non-déclaré. Une dimension sociale doit être ancrée dans chaque accord bilatéral et chaque accord de libre-échange qui est négocié par la Commission européenne et qui se rapporte à nos secteurs. Le respect des libertés syndicales, des négociations collectives libres ainsi que le respect des normes imposées par l’Organisation internationale du travail sont essentiels. Le congrès a reconnu l’importance croissante du secteur de l’entretien du textile. Dans ce secteur, il faut œuvrer d’urgence pour l’installation d’un dialogue social, sectoriel et européen, supervisé par la Commission européenne.
La coopération et le processus d’intégration de notre Fédération syndicale européenne-Textile, Habillement et Cuir et des Fédérations du métal (FEM) et de la chimie (EMCEF) seront poursuivis pour aboutir, pour juin 2012 au plus tard, à une vraie fusion des 3 fédérations. Une nouvelle Fédération européenne pour l’industrie grande et forte devra, à partir de 2012, être capable d’attaquer encore mieux les défis de la crise et de la globalisation de façon proactive. Le congrès à Florence a confirmé de nouveau le mandat de Patrick Itschert en tant que secrétaire général. Nous lui souhaitons beaucoup de succès pour les prochaines années qui s’annoncent sans aucun doute très difficiles. Il pourra déjà compter sur le support de la FGTBTextile, Vêtement et Diamant pour réaliser le plan d’action 2010-2015. Notre centrale coopèrera aussi activement et positivement au processus de création d’une nouvelle Fédération syndicale européenne pour les secteurs industriels.
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ALIMENTATION - HORECA - SERVICES
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Congrès statutaire de la FGTB, HORVAL présente une motion sur le travail des enfants Ces 2 & 3 juin, dans le cadre du Congrès statutaire de la FGTB Fédérale, la FGTB-HORVAL a déposé une motion d’actualité sur le travail des enfants.
La motivation Etre syndicaliste, c’est porter en soi un rejet des injustices, c’est une lutte de tous les jours pour créer un monde, une société plus juste, une société qui respecte l’homme et qui bannit l’exploitation de l’homme par l’homme. Cette lutte, ce combat politique au sens noble du terme, la FGTB, ses délégués la mènent au sein des entreprises, pour que les droits des travailleurs soient respectés, que leurs conditions de travail s’améliorent. Alors, lorsque au sein de notre centrale certains ont appris que ce qui fait la réputation de notre pays à l’étranger, on parle ici du chocolat, que ce qui rend mondialement célèbre certaines sociétés existe «grâce» au travail des enfants, ils ont été révoltés et ils ont pris le problème à bras le corps. Ils, principalement la région de Gand, se sont investis dans le dossier, ont mis en évidence certaines pratiques et ont convaincu l’exécutif de la centrale que ce combat là, HORVAL devrait le mener, non plus au départ d’une région, mais bien porté par toute la centrale.
Ce combat, nous avons décidé de le mener tous ensemble car c’est un dossier qui est exemplatif de ce qu’est le capitalisme. Un visage humain dans certains pays, des pratiques monstrueuses dans d’autres. Nous voyons dans nombre de nos secteurs la mise en concurrence qui est organisée par les entreprises entre les travailleurs de différents pays, la délocalisation d’activités vers les pays à bas salaire. La course aux bénéfices n’a pas de limite, la cupidité des actionnaires pousse sans cesse les entreprises à rationaliser, à restructurer pour leur assurer des dividendes les plus élevés possibles. Le travail des enfants est un élément parmi d’autres, qui permet de limiter les coûts Ce doit être la ligne rouge! Nous devons nous mobiliser pour que la place des enfants soit à l’école et pas dans les champs. L’éducation doit être pour eux aussi, un moyen d’émancipation social; mais ce débat met aussi en évidence la problématique du «juste prix» qui doit pouvoir être payé pour les produits et matières premières que nous achetons. Sommes-nous prêts à le faire… Il y a quelques années, la FGTBTextile avait dénoncé l’utilisation d’enfants dans des ateliers de tapis, les conditions de travail, la durée du travail et les répercussions de cette exploitation sur la vie future
Le secteur des aides familiales en colère Malgré leurs déclarations, les Gouvernements de la Région Wallonne et de la Communauté Française n’ont pas prévu un euro dans leurs budgets 2010 pour un nouvel accord non marchand! C’est sur cette constatation que les permanents de la FGTB (SETCa, CG, HORVAL) du Centre ont marqué le ton de la conférence de presse qui s’est tenue au sein de l’Auditorium de la FGTB, ce mardi 1er juin en vue de rappeler que les travailleurs du secteur non marchand manifesteront à Bruxelles le 08 juin 2010. Parmi les professionnels fortement impliqués dans la défense des valeurs de notre société, les aides familiales, axe essentiel du maintien à domicile de beaucoup de familles en difficultés, manifesteront leur mécontentement aux côtés des travailleurs des Milieux d’accueil de l’enfance, de l’Aide à la jeunesse, des Centres culturels, des Services de santé mentale, des Maisons d’accueil, des Centres de formation professionnelle, des Entreprises de Travail Adapté, des Maisons de Repos, des Hôpitaux,… Les lignes de force des revendications, sont la valorisation des bas salaire (par l’intégration et la généralisation d’une allocation complémentaire similaire au dispositif de l’allocation de foyer/résidence appliqué dans les secteurs fédéraux de la santé), l’octroi d’une prime de fin d’année équivalente à un 13e mois, la prolongation de l’évolution des échelles barémiques, le financement d’emplois supplémentaires en remplacement des absences de type maladie, missions syndicales, formations…afin d’alléger la charge de travail, l’octroi de jours de congés supplémentaires, etc. HORVAL attire également l’attention du Gouvernement wallon sur la nécessité de financer correctement l’encadrement des travailleurs titres services occupés au sein des services d’aides familiales afin de stopper toute concurrence déloyale entre les travailleurs. Les bénéficiaires doivent pouvoir faire appel au service qui leur est indispensable sans mettre en concurrence un service d’aide avec une société à finalité économique. Il y va de la pérennité du secteur. Si le Gouvernement wallon n’entend pas nos revendications, d’autres actions auront lieu dans le secteur.
Michèle DURAY Secrétaire Régionale Adjointe CCMBW
de ces enfants. Une mobilisation importante avait mis la problématique en évidence et avait permis un recul de ces pratiques. Motion d’actualité sur le travail des enfants 2010, déjà 10 ans qu’est entrée en vigueur la convention n°182 de l’OIT sur les pires formes de travail des enfants. L’agriculture est le secteur où l’on retrouve plus de 70% d’enfants au travail et selon l’OIT, plus de 132 millions de filles et de garçons, âgés de 5 à 14 ans, aident à la production de nourriture et de boissons que nous consommons ainsi que de fibres et autres produits agricoles que nous utilisons. Non seulement ces enfants n’ont pas accès à l’éducation, mais en plus, ils mettent tous les jours leur vie en danger pour fournir à nos pays le luxe de l’abondance. Coups de machette, contact avec des pesticides, travail harassant,… sont leur quotidien. En Afrique de l’Ouest et plus particulièrement dans le secteur du cacao, ce sont des dizaines de milliers d’enfants qui chaque jour accomplissent des tâches lourdes, difficiles et dangereuses. Même constat : ces enfants n’ont pas accès à l’éducation et en plus, souvent, ils ne sont pas payés pour le travail accompli. Cela porte un nom: c’est de l’esclavage!
Le congrès soutient l’initiative de sa Centrale, la FGTB HORVAL, de mettre en place dans les prochaines années un projet dans lequel une priorité serait de lutter contre les pires formes de travail des enfants dans le secteur du cacao. Mais, au-delà du travail des enfants dans les plantations de cacao, c’est dans toutes les instances de notre organisation que nous devons mettre tout en œuvre pour éliminer des filières des entreprises (depuis la matière première jusqu’à la production) le travail des enfants. Combien de matières premières produites en Afrique, en Asie ou en Amérique Latine arrivent chez nous après avoir été traitées d’une manière ou d’une autre par des enfants et combien de produits finis ou semi-finis ne sont pas dans le même cas? Nous souhaitons que le congrès s’engage à mettre la lutte contre le travail des enfants comme une priorité. Il faut que nos délégués d’entreprise soient vigilants afin que le produit de leur labeur soit durable et non entaché du travail de ces enfants. Le congrès demande que priorité soit donnée au suivi des travaux de l’OIT sur le sujet afin de maintenir la pression sur les pays gros utilisateur de main d’œuvre enfantine mais aussi sur nos entreprises et sur nos gouvernements afin que ceux-ci prennent leur responsa-
bilités et agissent dans toutes les instances concernées.
ET demain … La motion ne doit être que le départ d’actions de conscientisation qui seront menées au sein de nos entreprises actives dans la production de chocolat. Nos délégués, vous, serez mis à contribution pour que nos entreprises adoptent un label ETHIQUE qui garantira que les produits que nous produisons seront produits sans qu’à aucun moment dans le processus de production, de la culture dans les champs dans les pays lointains, jusqu’à la production des produits finis, des enfants n’auront été impliqués. Sans doute, une conscientisation des consommateurs, donc de nous aussi, devra être entreprise pour que le choix des produits soit un choix CONSCIENT & RESPONSABLE. HORVAL va initier un projet dans le cadre de nos actions de solidarité internationale qui mettra la dynamique du travail des enfants au premier plan et, avec des acteurs de terrain locaux, nous travaillerons pour donner à ces enfants un avenir autre que celui qu’ils connaissent aujourd’hui.
Tangui CORNU Secrétaire Fédéral
La FGTB réunit ses militants & rappelle ses priorités En prolongement du Congrès statutaire de la FGTB fédérale qui a débuté le 2 juin, la FGTB a tenu à réunir ses militants pour donner un signal clair au futur gouvernement et rappeler les priorités de la FGTB. Ce 4 juin, au Heysel, la FGTB a adressé un message politique clair aux partis politiques, à quelques jours des élections fédérales qui seront, n’en doutons pas, cruciales pour l’avenir de notre pays mais surtout pour l’avenir de notre modèle social. La FGTB a rappelé l’importance de la sécurité sociale comme bouclier pour protéger les travailleurs dans les différentes situations à risques qu’ils peuvent rencontrer, maladie, chômage, prépension, pension,… La crise provoquée par le crash financier du à l’irresponsabilité des banques ne peut pas être payée par les travailleurs mais bien par ceux qui ont provoqué la déstabilisation financière de certains états. Jamais, nous ne pourrons accepter qu’un deuxième plan global, que des mesures d’austérité frappent les travailleurs alors qu’aujourd’hui, les banques font à nouveau de monstrueux bénéfices. Ce 4 juin, la FGTB a décidé de mettre en évidence la lutte des travailleurs d’Audi, d’Opel, de Cartomills, de Carrefour, d’AB INBEV. Partout, les travailleurs doivent se battre pour maintenir les emplois que les actionnaires veulent supprimer. Pourquoi? Pour que
quelques uns fassent plus de bénéfices, reçoivent plus de dividendes. Les grands patrons comme ceux d’AB INBEV reçoivent des millions en «intéressement» pour réaliser des plans de restructurations, de rationalisations, qui vont priver des centaines de travailleurs de leur emploi. Ce 4 juin, la FGTB met en évidence la FGTB-HORVAL qui au travers de la lutte exemplaire des travailleurs d’AB INBEV, a réussi à faire plier le 1er groupe brassicole mondial! Les travailleurs d’INBEV ont dit NON au plan de restructuration présenté par la direction du groupe . Ils ont dit NON, NON en Wallonie, NON en Flandre, NON à Bruxelles; les ouvriers ont dit NON, les employés ont dit NON . Une des leçons se trouve là, UNIS les travailleurs quelque soit leur statut, ouvriers
ou employés, unis quelques soient leur région face à un groupe aussi puissant que le groupe INBEV, les travailleurs ont réussi à faire retirer le plan de restructuration. Serge DEMEUSE, le coordinateur national et International d’AB INBEV et Serge Croonenborghs, ont rappelé cette lutte, les différents épisodes marquants; il a mis en évidence le soutien de la population mais aussi le rôle important des médias vis-à-vis des travailleurs durant tout le conflit. Serge DEMEUSE a rappelé, si besoin en était, que la FGTB est un syndicat de combat et que sans lutte,…, il ne peut y avoir de victoire. AB INBEV est une victoire! Dans ces temps difficiles, cela mérite d’être mis en évidence.
EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES
Rossel: un jugement lourd de sens! Depuis 2006, un conflit opposait le groupe Rossel à des pensionnés et prépensionnés, anciens travailleurs de l’entreprise. Le jugement vient d’être rendu: une victoire sur le plan des principes. A l’époque, la direction avait pris la décision d’interrompre brusquement et définitivement la distribution du journal à ses pensionnés et prépensionnés. L’abonnement gratuit de ces ex-travailleurs à un quotidien pour lequel ils avaient œuvré toute leur vie était pourtant un avantage traditionnellement offert à tous, en souvenir de la bonne collaboration et des bons services rendus à l’entreprise. Ce jour du 30 novembre 2006, la direction annonçait catégoriquement, via un simple courrier, qu’il n’était plus question d’attendre les nouvelles fraîches derrière sa boîte aux lettres. Fini les avantages pour ces non-travailleurs! La chasse aux coûts tous azimuts prenait ainsi le pas sur le respect des droits acquis et sur l’élémentaire courtoisie de l’entreprise par rapport à ses anciens travailleurs, quels qu’ils soient. Même l’ancien administrateur secrétaire général était pénalisé et rangé dans la même catégorie que ses condisciples devenus inactifs, après une belle carrière dans le secteur de l’imprimerie. Tout un symbole. Le SETCa est directement intervenu pour contrer cette décision injuste et irrespectueuse. La direction a fait preuve d’une obstination sans limites et l’affaire a ainsi été portée devant le tribunal du travail. Un jugement du 12 janvier 2009 a donné raison aux ex-travailleurs de Rossel. Suite à cela, le groupe a décidé de faire appel: demande qui vient d’être rejetée ce 21 avril. La direction a voulu à tout prix faire des économies de bout de chandelles, en revenant sur des droits acquis au mépris de ses engagements antérieurs, au mépris de toute logique, en pariant sur la faiblesse de l’adversaire. Les pensionnés n’ont pas cédé devant leur ancien employeur. Le SETCa non plus. Et Rossel a perdu. Financièrement et sur le plan des principes. Un syndicat se doit de jouer un rôle d’interlocuteur de poids, en posant les bonnes balises et en faisant respecter ce qui doit l’être. C’est ce que nous avons fait et c’est ce que nous continuerons à faire! Nous espérons que ce jugement servira à l’avenir de ligne rouge à ne plus franchir. Il s’agit là d’une décision importante, juste et symboliquement très forte. Les employeurs ne peuvent pas se permettre de faire n’importe quoi: on ne peut pas revenir tout à coup sur les droits acquis de travailleurs. Le SETCa continuera à défendre vos droits et à veiller au respect des intérêts de TOUS.
> AVIS DE RECHERCHE
Où sont passé les éco-chèques des ex-travailleurs de Dexia? Suite à une erreur d’interprétation de l’accord national concernant le paiement des éco-chèques 2009 (125e), les travailleurs de Dexia ayant quitté la banque avant fin octobre 2009 (départs en pension, démissions, plan social…) n’ont pas reçu d’éco-chèques alors qu’ils y avaient droit, proportionnellement aux nombres de mois prestés en 2009. Sous de faux prétextes administratifs, la banque ne souhaite pas effectuer de rectification en envoyant les éco-chèques 2009 à tous ses anciens collaborateurs SAUF si ceux-ci en font expressément la demande auprès des ressources humaines. Elle aurait pourtant pu, par exemple, les joindre aux fiches fiscales 2009 envoyées dernièrement à chacun d’entre eux. La plupart d’entre eux ne savent même pas qu’ils peuvent en recevoir. La banque propose de verser les sommes non réclamées au fond Medicare, qui n’est accessible qu’au personnel en activité, et donc, pas aux travailleurs ayant quitté l’entreprise…Quelle contrepartie! Encore une fois, Dexia prouve qu’elle n’a plus beaucoup de considération envers ses anciens collaborateurs. Si vous –même ou un de vos anciens collègues a(vez) quitté la banque entre le 1er janvier et le 31 octobre 2009, prenez contact avec un délégué syndical SETCa: il vous aidera à entreprendre les démarches nécessaires pour obtenir ces éco-chèques.
SYNDICATS • N°11 • 11 JUIN 2010
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Carrefour : un projet d’accord sur table! Depuis 3 mois, les discussions relatives au plan de restructuration dit «de sauvetage» de Carrefour faisaient, pour ainsi dire, du surplace. Mais grâce à la mobilisation exceptionnelle et impressionnante des travailleurs et la persévérance des représentants syndicaux, les négociations ont enfin abouti à un accord. Certes, il s’agit toujours d’un plan lourd de conséquences pour l’emploi mais des solutions sociales qui en atténuent les effets sont sur table. Des principes fondamentaux ont été sauvegardés. Lors de la réunion du 26/05, patrons et syndicats se sont retrouvés autour d’une même table pour enfin essayer d’avancer sur le plan dit «de sauvetage» présenté par Carrefour Belgium. Au bout de la nuit, un texte a été mis sur table, dont vous pouvez parcourir ci-contre les grandes lignes. Les militants du SETCa ont approuvé l’accord. Néanmoins, des incertitudes restent, notamment quant à la reprise des 16 magasins par Mestdagh. Dans le contexte politique que nous connaissons, des polémiques électoralistes concernant l’abaissement «exceptionnel» de l’âge de la prépension à 52 ans (qui concernerait près de 980 travailleurs) ont éclaté dès l’annonce du plan de restructuration, dénonçant le coût pour la collectivité et la Sécurité sociale de ces mesures. Il s’agit pourtant d’un moindre mal, tant pour les travailleurs concernés qui évitent de ce fait le licenciement sec, que pour l’Etat, vu que le nombre de travailleurs concernés par le plan a baissé de moitié. Sans compter que la sécurité sociale aurait eu à supporter au même titre le poids des licenciements secs. Par ailleurs, il faut se rappeler le principe fondamental de la prépension: la «Sécu»
prend en charge une partie des indemnités du prépensionné, et l’entreprise lui verse également un complément. Complément sur lequel sont retenues certaines cotisations sociales (ONSS), qui reviennent donc alimenter les caisses de la Sécurité sociale. Qui plus est, les travailleurs prépensionnés sont considérés comme demandeurs d’emploi et sont accompagnés pendant plusieurs mois pour leur proposer une offre de reclassement professionnel.
Le plan de «sauvetage» de Carrefour en bref • 12 magasins sauvés: initialement Carrefour entendait fermer ou franchiser 28 magasins,12 ont pu être sauvés, soit pas moins de 900 emplois sauvés. • Un plan social: avec objectif d’éviter tout licenciement sec. Des prépensions ciblées à 52 ans sont sur table , des départs volontaires, des crédits-temps améliorés, des reclassements ciblés … • Pas de dumping social: tous les hyper Carrefour restent en CP 312: un engagement de Carrefour en ce sens, pas de filialisation de la
Tour, le dumping social s’éloigne. • Des économies: des économies structurelles nécessaires, sans remise en cause des acquis sectoriels (ex.: compléments heures tardives, compléments prime de fin d’année…). Pas de remise en cause de l’index ni des annales barémiques. Des solutions winwin: OK pour diminuer le coût patronal brut de certains acquis propres à Carrefour/OK pour lâcher des acquis qui ne vident pas les poches des travailleurs! C’est cela le win-win! Une polyvalence mieux organisée qui permettra des économies. Maintien intégral des acquis du secteur • Un avenir pour Carrefour et ses travailleurs: une garantie de volume d’emploi globale, et par région pour 6 ans. Une garantie que le parc intégré de magasin restera au minimum ce qu’il sera après la restructuration (soit 45 hyper, 38 super et 2 «gros super»). Des sanctions en cas de non-respect de ces clauses • Un timing clair: depuis le 23/02, tous les travailleurs sont aux abois… un timing clair est enfin sur table! • Mestdagh: 16 super transférés, mais une vraie négociation sur tous les aspects de la reprise doit encore avoir lieu. Des choses importantes sont encore à négocier avec Mestdagh néanmoins des principes importants sont engrangés (maintien de l’ancienneté, départs volontaires possibles pour ceux qui ne désirent pas être transférés, accompagnement financier pour les travailleurs qui subissent une perte de salaire en passant chez Mestdagh.)
Femmes UNI en action! Ce 1er juin, se déroulait à Bruxelles la conférence internationale UNI femmes Zone 4. Sensibilisé par la problématique des droits des femmes, le SETCa était bien entendu de la partie. Lors de cet événement, l’accent a été particulièrement mis sur les thèmes de l’égalité salariale et du travail à temps partiel. Un mois avant la présidence belge de l’Union Européenne, des militantes syndicales belges, françaises et luxembourgeoises se sont réunies en différents groupes de travail. En présence de la députée Marie-Christine Vergiat, elles ont élaboré ensemble leurs revendications en matière d’égalité homme – femme au niveau européen. Elles ont ainsi dénoncé certaines situations inacceptables et mis en évidence leurs droits en tant que femmes. Des femmes qui, au cours de leur carrière, ont rarement eu l’occasion de travailler à temps plein. Des femmes qui subissent régulièrement des sté-
réotypes de genre ou sont victimes d’inégalités. Loin d’être toujours choisi librement, le travail à temps partiel a des impacts importants sur la carrière des femmes, souvent méconnus: montant de la pension, évolution dans l’entreprise, salaire horaire, intégration dans l’équipe… autant d’aspects qui peuvent varier fortement, suite à une réduction du temps de travail. A travers l’Europe et dans tous les secteurs de l’activité économique, les femmes sont les premières touchées en temps de crise et sont confrontées à des inégalités sans que cela se voie clairement. Ce sont souvent les choses qui se déroulent dans l’ombre qui méritent le plus d’être dénoncées. Le SETCa en est conscient: il soutient fortement les droits des femmes ainsi que les différentes initiatives d’UNI. Ce qu’a fait apparaître clairement la présence active de la grande délégation du SETCa.
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EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES
SYNDICATS • N°11 • 11 JUIN 2010
Pour une politique sociale et progressiste! u moment où vous lirez cet édito, les élections du 13 juin seront peut-être déjà passées. Vous lirez ce texte en connaissant le résultat. Nous espérons vivement qu’une politique sociale et progressiste est possible. C’est ce que le SETCa demande aux hommes politiques pour les prochaines années. Cela signifie également que nous recommandons à nos membres de voter pour les partis qui ont un programme socialement progressiste. Dans le spectre politique belge, nos membres sont parfaitement capables de placer les partis sur une échelle s’étalant de gauche - en passant par le centre - à droite. Nous avons appelé, et appelons encore, à voter à gauche.
A
Les enjeux sont énormes et les élections du 13 juin sont déterminantes
pour le bien-être de la prochaine génération. Quelle croissance économique est nécessaire pour créer des emplois durables? Dans ce cadre, de quelle manière doiton prendre en compte les changements climatiques? Comment faut-il éliminer le déficit budgétaire dans les années à venir: réduire les dépenses (comme le préconisent les partis de centre-droit) et/ ou augmenter des revenus que l’on peut obtenir en faisant participer les très hauts revenus et les plus riches, qui peuvent supporter plus d’impôts? L’âge de la pension doitil être relevé et/ou la prépension supprimée (deux autres idées fixes des partis du centre et de droite) ou devrions-nous plutôt revaloriser les pensions faibles et permettre aux travailleurs désireux de travailler plus longtemps de le faire dans de bonnes conditions? Une réforme
de l’Etat de grande envergure estelle aussi indispensable pour que notre pays reste économiquement viable? Le SETCa estime qu’il ne faut pas perdre un seul mois avec les mêmes discussions sur BHV ou d’autres dossiers institutionnels. Nous avons urgemment besoin d’un gouvernement qui s’attaque aux problèmes socio-économiques. Et si l’on veut malgré tout – aussi rapidement que possible - mettre le communautaire à l’agenda, c’est très clair: le SETCa ne tolérera pas que l’on porte atteinte au caractère fédéral de la sécurité sociale, au droit du travail et à la concertation sociale.
pourquoi nous avons demandé aux partis politiques leur point de vue sur le sujet, sur base de 3 questions concrètes: sont-ils d’accord avec le fait que l’harmonisation peut être réalisée en donnant plus de droits pour les ouvriers sans toucher à ceux des employés («harmonisation vers le haut»), sont-ils d’accord avec le fait que la coût du licenciement doit être pris en charge par ceux qui en prennent la décision (donc à l’employeur de supporter le cout du licenciement, non à la collectivité) et enfin, sont-ils comme nous d’avis que les politiques doivent laisser ce dossier se régler entre employeurs et syndicats?
Il y a un autre point qui nous tient particulièrement à cœur en tant que syndicat d’employés: l’harmonisation des statuts des ouvriers vers ce qu’ont les employés. C’est
Les réponses que nous avons reçues sont révélatrices. Nous y avons associé notre appréciation de manière claire. Il y a une nette différence entre la position des
partis du centre/de droite en regard des partis de gauche: ces derniers sont les plus proches de nos idées en ce qui concerne le statut d’employé et la manière dont les différences avec celui des ouvriers doivent être supprimées. Ce sont aussi ceux que l’on peut placer à gauche sur le spectre politique belge pour les autres grands dossiers socio-économiques.
Myriam Delmée Vice-présidente SETCa-BBTK
Erwin De Deyn Président SETCa-BBTK
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D e m a n d e z - n o u s u n e o ff re s a n s e n g a g e m e n t a u N ° G R AT U I T 0 8 0 0 / 4 9 . 4 9 0 o u s u r w w w. a c t e l a ff i n i t y. b e / f g t b ACTEL. s.a. - Membre du groupe P&V - rue de Ligne 13 - 1000 Bruxelles –Tél. 02/282.36.14 - Fax 02/282.36.00 - RPM 0440 903 008 Bruxelles - Banque: 879-1500104-67 Entreprise d’assurance agréée code CBFA 2279 (Décision du 22.12.2003; M.B. du 04.02.2004) pour les br. 1, 3 et 10a. - www.actelaffinity.be/fgtb