N°13 • BIMENSUEL • 65ème année Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 11 syndicats@fgtb.be Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles
9 JUILLET 2010 • Éd. LIÈGE
2E CONGRÈS DE LA CONFÉDÉRATION INTERNATIONALE DES SYNDICATS
Au tour des gens La Confédération Internationale des Syndicats (CSI), qui compte 176 millions de travailleurs affiliés dans 312 organisations syndicales de 156 pays, a tenu son 2e congrès à Vancouver (Canada) du 21 au 25 juin. La FGTB y était représentée. Au cœurs des débats, la crise économique et financière. Jusqu’à présent la mondialisation n’a servi que le profit. Après des décennies d’injustice, c’est à présent au tour du peuple, des peuples, de bénéficier des avantages de la mondialisation, dit Guy Ryder, le Secrétaire Général sortant de la CSI. Le chemin de la sortie de crise ne doit pas creuser encore les inégalités mais mener à la justice sociale mondiale.
DOSSIER EN PAGES 8 & 9
FIN D’ECOLE
Les démarches avant l’emploi Page 3
LIXHE
Un troisième Cpopulaire Page 4
BOURSES
Des sous pour suivre les cours Page 5
TOXIQUES
La valse des étiquettes Page 7
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RÉGIONS
SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010
NAMUR
> CINÉ-DÉBAT
Faubourg 36 de Christophe Barratier avec le soutien de: La projection sera suivie d’un débat sur le thème: «Quel devoir de mémoire pour les luttes sociales?». Le 30 juillet 2010, à 14h00 (entrée gratuite) à la FGTB Namur (4ème étage), rue Dewez,
BRABANT WALLON
Infos: asbl AFICo Tél.: 081/649.958 GSM: 0474/485.375 e-mail: laurent.wilmet@afico.be
LUXEMBOURG
✁ Un beau succès de participation et d’échanges d’idées. Merci aux particpants de cette réunion La commission Cadre du Brabant wallon s’est réunie le 17 juin 2010 à 18h00. Ce fût un succès, les personnes présentes étaient d’horizons totalement différents, secteur de la chimie, du non marchand, de la CPNAE, des fabrications métalliques. Suite au tour de table il est apparu des similitudes mais aussi des différences et cela principalement du à la taille de l’entreprise et du secteur d’activité. Beaucoup de questions ont été posées sur le temps de travail, les heures supplémentaires, la définition du personnel de cadre, le positionnement entre le personnel employé et la direction, l’application des conventions collectives de travail...
✁
Les participants ont apprécié la réunion et unanimement ont décidé de se réunir le jeudi 09 septembre 2010 à 18h00 à la salle de réunion de la rue de l’Evêché 2 – 1400 Nivelles. L’ordre du jour sera;
40 à 5000 Namur
La présentation de la campagne «Cadre» du SETCa fédéral. Vous êtes les bienvenus à cette soirée d’information, il suffit de compléter le bordereau de participation ci dessous et de le renvoyer au secrétariat de la régionale. Nom:................................................................................ Prénom:.......................................................................... Entreprise:.................................................................. Je participerais à la réunion de la commission du personne de Cadre du 09 septembre 2010 à 18h00 au SETCa Bw. Ce bulletin est à renvoyer au SETCa Brabant wallon rue de l’Evêché 11 – 1400 Nivelles.
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BRUXELLES
SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010
Actiris, plus près des demandeurs d’emploi! L’Office régional bruxellois de l’emploi, rebaptisé Actiris, s’est engagé depuis plusieurs années dans une réforme interne en profondeur. Dans le cadre du contrat de gestion de l’organisme qui lie son comité de gestion au gouvernement, la FGTB de Bruxelles a tenu à veiller au renforcement du service public de l’emploi et à l’amélioration des aides apportées aux travailleurs sans emploi. C’est ainsi qu’ ACTIRIS s’est engagé dans la décentralisation de ses services dans chacune des 19 communes bruxelloises. Les antennes locales d’ACTIRIS sont aujourd’hui au nombre de 15. L’ouverture des 4 dernières est prévue cette année encore à Ganshoren, Etterbeek, Koekelberg et Watermael-Boitsfort. Désormais, les demandeurs d’emploi (avec ou sans travail) se rendent dans l’antenne ACTIRIS de leur choix pour effectuer toutes leurs démarches administratives et concrétiser leur projet professionnel: • bénéficier de toutes informations et de conseils utiles à la recherche d’un emploi; • effectuer toutes les démarches administratives relatives à leur inscription comme demandeur d’emploi: (ré)inscription, demande d’attestation, changement d’adresse…; • consulter les offres d’emploi et obtenir les coordonnées des offres d’emploi qu’ils ont eux-mêmes sélectionnées et qui correspondent à leur profil; • passer des tests informatisés en langues (français, néerlandais, anglais, allemand) afin d’évaluer leur niveau de connaissance et/ou obtenir un bon à valoir pour des cours de langue gratuits ; • préciser leur projet professionnel (quelle fonction exercer, dans quel secteur travaille…) et fixer toutes les démarches à entreprendre dans un plan d’action individualisé qu’ils détermineront avec un conseiller emploi, qui restera leur personne de contact. De nombreuses démarches peuvent également être réalisées via l’interface web MonACTIRIS Chercheur d’emploi, à partir de n’importe quel PC ou de ceux mis à la disposition des demandeurs d’emploi dans les antennes. Certains services sont toutefois restés au siège central du boulevard Anspach, comme la Consultation Sociale et le Service Guidance Recherche Active d’Emploi (GRAE) ainsi que BIJOB (Brussels International Jobcentre), Pour de plus amples informations: www.actiris.be > Espace langues Vous pouvez passer vos tests de langues dans toutes nos antennes.
La Maison d’Enfants d’ACTIRIS asbl est accessible du lundi au vendredi de 7h à 18h.
> Espaces Ressources Emploi
Les adresses des antennes d’ACTIRIS
> ERE Anspach Rue Marché aux poulets 7 (1er étage) - 1000 Bruxelles Tél. 02 800 43 43 ereanspach@actiris.be
> Anderlecht Rue de Birmingham 225 1070 Bruxelles Tél. 02 563 20 20 anderlecht@actiris.be
> ERE Royale Rue Royale 93 (2ème étage) 1000 Bruxelles Tél. 02 563 21 80 ereroyale@actiris.be Les ERE sont accessibles le lundi, mardi, mercredi et vendredi de 8h30 à 12h15 et de 13h30 à 16h, le jeudi de 13h30 à 16h.
> Auderghem Avenue du Paepedelle 87 1160 Bruxelles Tél. 02 563 20 90 auderghem@actiris.be
> Guidance Recherche Active d’Emploi > ACTIRIS, local 208 Rue Marché aux Poulets 7 (2ème étage) - 1000 Bruxelles Tél. 02 505 15 04 guidancerae@actiris.be Permanence à 8h30 le lundi, mardi, mercredi et vendredi; le jeudi à 13h30 > La Maison d’Enfants d’ACTIRIS asbl > A Bruxelles-Ville Boulevard Anspach 65 1000 Bruxelles (entrée: rue Marché aux Poulets 7) Tél. 02 505 16 35 > A Molenbeek Rue Ulens 95 - 1080 Bruxelles Tél. 02 563 21 90
> Berchem-Sainte-Agathe Chaussée de Gand 1154 1082 Bruxelles Tél. 02 563 21 30 berchemsainteagathe@actiris.be > Bruxelles Boulevard d’Anvers 26 1000 Bruxelles Tél. 02 563 23 00 bruxelles@actiris.be > Evere Rue de Paris 114 1140 Bruxelles Tél. 02 563 22 60 evere@actiris.be > Forest Av. Général Dumonceau 56 1190 Bruxelles Tél. 02 563 20 50 forest@actiris.be > Ixelles Place du Champ de Mars 1 1050 Bruxelles Tél. 02 563 22 20 ixelles@actiris.be
> Jette Rue Léon Theodor 151 1090 Bruxelles Tél. 02 563 23 60 jette@actiris.be > Molenbeek Rue Vandenboogaerde 91 1080 Bruxelles Tél. 02 800 43 33 molenbeek@actiris.be > Saint-Gilles Rue de Mérode 143 1060 Bruxelles Tél. 02 563 20 00 saintgilles@actiris.be > Saint-Josse-ten-Noode Avenue des Arts 6 Bte 7 1210 Bruxelles Tél. 02 563 22 00 saintjosse@actiris.be > Schaerbeek Rue de Jérusalem 46 1030 Bruxelles Tél. 02 563 21 00 schaerbeek@actiris.be > Uccle Av. Guillaume Herinckx 80 1180 Bruxelles Tél. 02 563 23 40 uccle@actiris.be > Woluwe-Saint-Lambert Boulevard Brand Whitlock 105 1200 Bruxelles Tél. 02 563 21 40 woluwesaintlambert@actiris.be > Woluwe-Saint-Pierre Av. Charles Thielemans 93 1150 Bruxelles Tél. 02 563 23 80 woluwesaintpierre@actiris.be
Accessibilité service juridique SETCa B-H-V du 01.07.2010 jusqu’au 31.08.2010 inclus Consultations - du lundi au vendredi, à l’exception du mercredi - accueil à partir de 8h00 - consultations de 8h30 à 12h00 (dernier rendez-vous à 11h30) Permanence téléphonique - tous les jours de 13h30 à 14h30 Numéro de téléphone: 02.519.72.11 Pas de permanences le lundi après-midi
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RÉGIONS
SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010
MOUSCRON - COMINES - ESTAIMPUIS
MONS - BORINAGE
> CONGRÈS STATUTAIRE DE LA FGTB MONS-BORINAGE
La FGTB confirme sa position de 1er syndicat de Mons- Borinage La FGTB Mons-Borinage a tenu son Congrès statutaire le 27 mai dernier. Ce congrès clôture une période de transition. Freddy Mathieu, Secrétaire régional en titre en 2006 n’a en effet pas pu mener son mandat à terme pour des raisons personnelles. Philippe Borsu a alors occupé le poste de Secrétaire régional faisant fonction à partir de 2008 jusqu’au congrès suivant. C’est une femme, Sandra Goret, qui a été élue pour mener la Régionale FGTB de MonsBorinage. La période 2006-2010 a beau être une période de transition pour la régionale FGTB de Mons Borinage, elle n’en a pas moins été marquée par de notables progrès en effectifs. Les élections sociales de 2008 ont aussi été un franc succès pour la FGTB de Mons-Borinage. Si au niveau national, la FGTB peut se vanter d’avoir inversé la tendance structurelle à la baisse en progressant légèrement, au niveau de la régionale de Mons-Borinage, les progrès en voix et en sièges ont été spectaculaires. La FGTB y a en effet progressé de 3% pour culminer à 51% des voix contre 46% à la CSC qui a perdu 3%. La FGTB s’affirme ainsi comme le 1er syndicat de la région. La FGTB Mons-Borinage peut se réjouir de ses résultats mais elle ne compte pas se reposer sur ses lauriers. La victoire de la FGTB repose sur des éléments «conjoncturels» (comme le Pacte des générations) mais aussi «structurels». La FGTB s’est en effet affirmée comme le «moteur de l’action syndicale et sociale et le meilleur rempart pour la défense du pouvoir d’achat. Elle va, avec les centrales professionnel-
les, évaluer ses points forts et ses points faibles de manière à confirmer la remontée de la FGTB dans le Borinage aux élections sociales de 2012.» Pendant ces deux dernières années, Philippe Borsu, en collaboration avec les membres du Bureau régional, s’est efforcé de redynamiser l’image de la Régionale et de développer une politique financière et du personnel efficaces. D’un point de vue politique, impossible d’évoquer cette période sans aborder la crise financière qui est devenue la crise économique et sociale que nous traversons encore aujourd’hui. Pertes d’emplois, restructurations d’entreprises, drames sociaux ont frappé la région du Borinage déjà fortement touchée. Ce fut donc bien logiquement une période d’actions sociales et de mobilisation des travailleurs pour défendre leur emploi. Déjà en juin 2008, dans le cadre d’une semaine d’actions en front commun, la régionale a mobilisé plus de 25.000 personnes dans les rues de Mons venus de tout le Hainaut, pour rappeler notre priorité à savoir l’amélioration de notre
pouvoir d’achat. En 2008 aussi, des contacts ont permis de renouer le dialogue avec le Parti socialiste auprès duquel la FGTB a relayé l’inquiétude et les aspirations des travailleurs qu’elle représente et qui constituent la base commune du parti et du syndicat. L’année 2009 a été marquée aussi par les actions menées dans le cadre de la campagne «le capitalisme nuit gravement à la santé» initiée par la FGTB Wallonne.
> CONGRÈS «La solidarité FGTB, elle, avance!» La FGTB de Mouscron-Comines-Estaimpuis a tenu son congrès régional «La solidarité FGTB, elle, avance!» qui, à l’unanimité des congressistes, a vu reconduire dans leur fonction respective, les Camarades Vanoosthuyse Alain, Secrétaire Régional FGTB; Vandecasteele Charles, Président Régional et Delahaye Fabrice, Vice-président régional, pour les quatre prochaines années. En présence du Cde Thierry Bodson , Secrétaire Général de la FGTB Wallonne, les congressistes ont également ratifié les modifications statutaires ainsi que la motion d’intention (et son annexe) de fusion avec la Régionale de Tournai.
TOURNAI - ATH - LESSINES
La FGTB Mons-Borinage doit son succès à toutes celles et tous ceux qui, au sein des différents services, ont par leur travail, leur action, leur dynamisme, œuvré au développement de la Régionale. Sandra Goret, 38 ans, vient de la Centrale FGTB du Métal Wallonie-Bruxelles (MWB). Entrée chez VW en 1990, elle est élue déléguée sur la liste CE jeunes en 1995, puis sera reconduite dans ses mandats de déléguée au Conseil d’entreprise et délégation syndicale les années suivantes. Elle œuvrera comme animatrice MWB pendant quelques années. Après la restructuration de VW en 2007, Sandra Goret rejoint la cellule de reconversion chargée d’accompagner les travailleurs licenciés de VW. En janvier 2009, elle est engagée en tant qu’animatrice en éducation permanente par l’asbl Borinage 2000. Le 27 mai 2010, elle est élue Secrétaire régionale de la FGTB Mons-Borinage.
CHARLEROI-SUD - HAINAUT Quai de Brabant 9 – 6000 Charleroi Accès aux affiliés via la rue Léopold 15 - 6000 Charleroi
AVIS AUX AFFILIE(E)S Modifications des heures d’ouverture Durant les mois de juillet-août, nos bureaux restent accessibles. CHARLEROI Toutefois, du lundi 12 juillet au vendredi 13 août, nos heures d’ouverture sont modifiées de la manière suivante: du lundi au jeudi – de 8h30 à 14h00 • le vendredi – de 8h30 à 12h00. Attention - le service juridique reçoit uniquement sur rendez-vous. Contact: 071/20 82 60 extension 4. Nous vous remercions de votre compréhension et vous souhaitons de bonnes vacances.
CHARLEROI-SUD - HAINAUT
Formation interprofessionnelle 2010-2011 Un programme qui répond aux besoins de nos membres: délégué(e) s militant(e)s et affilié(e)s. CENFORSOC, le Centre de Formation Sociale et Culturelle organise, comme chaque année, à destination des affilié(e)s militant(e)s et délégué(e)s, son cycle de formation interprofessionnelle constitué de différents modules (exercice académique 2010-2011). La formation est d’abord un investissement personnel. Dès lors, nous attirons votre attention sur le fait que s’inscrire et confirmer sa participation à une formation demande une implication sérieuse à celle-ci. Le nombre de participants étant en constante augmentation et le nombre de places étant limité, nous vous demandons de lire attentivement ce qui suit. Dans un souci de parfaite organisation et afin de ne pas pénaliser d’autres participants, nous vous demandons d’honorer votre inscription. Il est bien entendu, évidemment, que des évènements imprévus peuvent survenir et donc dans ce
cas, nous vous demandons de prévenir le plus rapidement possible notre centre de formation afin que nous puissions éventuellement pourvoir à votre remplacement. Qu’avons-nous à vous proposer en 2010? 1. Module «Conseil d’Entreprise»: 80h00 - 10 mardis - Fonctionnement et missions du Conseil d’Entreprise, emploi et informations sur l’emploi, information économique et financière (approche théorique), introduction à l’économie de marché, rôle et missions de l’Inspection économique, analyse des comptes annuels. 3. Module «Comité de Prévention et de Protection au Travail»: 80h00 - 10 lundis - Fonctionnement et missions du CPPT, Service interne et externe de Prévention et de Protection au travail, les ambiances de travail, préparations et substances dangereuses, accidents du travail, introduction à l’évaluation des dommages corporels, les maladies professionnelles, le harcèlement moral, dorso lombalgies,
analyse des risques et moyens de protection (politique de prévention), aux inspections technique et médicale, le médecin du travail, CPPT exercices pratiques de mise en situation, entreprise: pollution - environnement. 6. Module «Extrême Droite»: «Pour vaincre son ennemi, il faut bien le connaître» LAO TSE. Module de 40h00 - 5 journées de 8H00. La 5ème journée sera consacrée aux visites du fort de BREENDONCK et de la gare de «triage» de MALINES. 7. Module «Formation Politique de Base»: Module de 32h00 - 4 journées de 8h00. Module qui propose une remise à niveau dans différents domaines, de manière à mieux comprendre le monde et devenir acteur de la société. Que se passera-t-il dans le courant du 1er semestre 2011? 2. Module «Initiation Vie Sociale»: 80h00 - 10 mardis - Ce module est ouvert à celles et ceux qui souhaitent simplement dépasser la situa-
tion d’affilié passif et veulent se familiariser aux objectifs de celle-ci, à son fonctionnement et acquérir de plus quelques connaissances dans les structures politiques, sociales, judiciaires et les techniques de communication. Il est d’ailleurs recommandé à celles et ceux qui souhaitent entreprendre les modules «Conseil d’Entreprise» et «Comité de Prévention et de Protection au Travail» de suivre préalablement le module «Initiation Vie Sociale». Les camarades qui ont achevé ce module d’ «Initiation» devront suivre le module «Perfectionnement Vie Sociale» qui débutera le 2ème semestre 2011. Les locaux dans lesquels ont lieu la formation se situent au 1er et 2ème étage de la Maison des Huit Heures, 23 Place Charles II à 6000 CHARLEROI. 3. Module «Fiscalité recyclage»: 40h00 - Les mardis en soirée de 17h10 à 20h40 pour les camarades ayant suivi le module «Fiscalité» organisé antérieurement. Les
cours se donnent dans les locaux de la FGTB CHARLEROI. Remarques générales: - Nos programmes de formation donnent accès au bénéfice du Congé Éducation Payé. - Nos modules informatiques sont suspendus momentanément. - Veuillez vous adresser au secrétariat de l’ASBL CENFORSOC pour connaître les dates de début et de fin des modules. Renseignements et formulaires d’inscription: Secrétariat ASBL CENFORSOC: Carmela DI BERNARDO (Tél.: 071/641.286 – Fax: 071/300.567) – Responsable Formations: Ruddy DANTHINE. Venez visiter notre site internet: www.cenforsocasbl.be et inscrivez-vous en ligne! Merci de vérifier la disponibilité des modules sur le site. Si vous trouvez nos formations intéressantes, faites-le savoir aux autres camarades de votre entreprise!
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RÉGIONS
SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010
VERVIERS
Permanences d’été extérieures Bureau central de Verviers: Lundi: 13h30 à 17h00 (permanence jusque 18h pour les affiliés avec un contrat de travail) Mardi à vendredi: 8h30 à 12h00
Dison: Lundi: 14h00 à 16h30 Mercredi et jeudi: 9h00 à 12h00
Eupen: Mardi: 14h00 à 16h30 Vendredi: 9h00 à 12h00
Herve: Mardi et mercredi: 9h00 à 12h00 Jeudi: 14h00 à 16h30
La Calamine: Lundi: 14h00 à 16h30 Jeudi: 9h00 à 12h00
Malmedy: Lundi et jeudi: 14h00 à 16h30 Mercredi: 9h00 à 12h00
Pepinster: Mardi: 14h00 à 16h30 Vendredi: 9h00 à 12h00
LIÈGE - HUY - WAREMME
Déplacement à la fête de l’Humanité
Pour la troisième année consécutive, l’Union Liégeoise pour la Défense de la Paix organise un déplacement à La 80ème Fête de l’Humanité à Paris Cette fête est un lieu unique de
solidarité, qui mêle concerts et débats, animations culturelles et échanges, théâtre, expositions et rencontres avec des exposants du monde entier. Trois jours de concerts, débats, théâtres, expositions, attractions, foires aux livres, cinémas, sports...
port en car, 1 nuit d’hôtel, le petit déjeuner, et le pass d’entrée au festival pour les 2 jours Réservations obligatoires et effectives dès versement au compte:
Aperçu de la programmation: • The Prodigy • Jacques Dutronc • Alain Souchon • Caravan Palace • Raggasonic • Danakil • Madness • L’ensemble de cuivres de l’Orchestre Philharmonique de radio France • Agnès Bihl et invités • Juan Rozoff • Dee Nasty • Volo
Date limite des réservations: le 28 juillet 2010!!!
Quand? Départ le samedi 11 septembre 2010 à 7h30, place SaintPaul à 4000 Liège Retour le dimanche 12 septembre 2010 vers minuit Prix? 100 euros (sur base d’une chambre double) incluant le trans-
ULDP 634-3529601-37 Communication: noms complets des participants + Huma 2010
Site de la Fête 2010: http://www. humanite.fr/fete.html Contact pour infos supplémentaires: ULDP – Alice Minette alice.minette@fgtb.be – 04/221.95.86
Spa: Mardi et vendredi: 9h00 à 12h00 Mercredi: 14h00 à 16h30
Saint-Vith: Mercredi: 9h00 à 12h00
Verviers II (Centrale générale – rue de Bruxelles): Mardi et vendredi: 9h00 à 12h00
Welkenraedt: Lundi: 14h00 à 16h30 Jeudi: 9h00 à 12h00
+ 4 après midi prévues ( de 13h30 à 16h30) au bureau central de Verviers pour la réception des enseignants (rémunération différée): Mercredi 14 juillet Mardis 20 juillet, 11 août et 18 août
ACTUALITÉS
SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010
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Fin d’école, faim d’emploi Le début de l’été annonce pour les jeunes en fin d’études le début de la vie active ou, du moins, les premières démarches en vue de décrocher un emploi. Des démarches qui commencent par une série d’étapes administratives à ne pas oublier, même si tout cela peut sembler laborieux. «Ca a été un vrai casse-tête pour moi», confie Mathias, 22 ans. «A l’école, on ne nous dit pas qu’il faut aller s’inscrire comme demandeur d’emploi, ni quoi que ce soit de ce genre. On est lâché dans la nature! Pour ma part, j’ai dû me débrouiller.» Une jeune bruxelloise confirme: «J’ai la chance d’avoir des parents syndiqués, de ce fait ils ont pu m’expliquer quelles démarches accomplir. Mais sans cela, il est vrai que je n’aurais pas su quoi faire, puisqu’à l’école, on ne m’a rien dit.» Pour éviter ce «casse-tête», mieux vaut s’informer, notamment via la brochure «Fin d’école, faim d’emploi», mise à jour chaque année par la cellule Etudiants FGTB. Alors, que faire après l’école? S’inscrire comme demandeur d’emploi: Après ses études, le jeune doit s’inscrire au plus vite comme demandeur d’emploi, afin d’officialiser sa recherche de travail. Où s’inscrire? • Au Forem pour le jeune domicilié en Région wallonne • Chez Actiris pour le jeune domicilié à Bruxelles • Au VDAB pour le jeune domicilié en Flandre • Auprès de l’ADG pour le jeune domicilié en région germanophone Pourquoi s’inscrire?
• Pour préserver le droit aux allocations familiales et pouvoir obtenir, en cas de besoin, des allocations de chômage. • Pour pouvoir bénéficier des avantages octroyés dans le cadre de sa recherche d’emploi comme: une réduction dans les transports en commun pour se présenter chez un employeur; une aide financière en cas de déménagement lié à un nouvel emploi; une exonération totale ou partielle du paiement des droits d’inscription dans l’enseignement de promotion sociale, l’enseignement à distance, l’enseignement artistique à horaire réduit de promotion socioculturelle. • Pour avoir accès aux services pour: être accompagné et aidé à la recherche d’emploi; recevoir des offres adaptées à son profil; se former ou se spécialiser dans certains domaines; avoir accès aux aides à l’embauche (convention 1er emploi, Activa). • Pour avoir droit aux allocations d’attente à la fin du stage d’attente. Quand s’inscrire? • Le jeune qui termine ses études en juin: - moins de 18 ans : inscription avant le 8 juillet, l’inscription sera validée au 1er juillet - plus de 18 ans: inscription avant le 8 août, elle sera validée au 1er août • Le jeune qui dépose un mémoire
ou un travail de fin d’études: le lendemain du dépôt de celui-ci. • Le jeune qui a des examens en septembre ou a manqué son inscription de plus de 8 jours: inscription au plus vite après les examens ou les cours. L’inscription sera validée le lendemain. • Le jeune qui arrête ses études en cours d’année scolaire: le plus rapidement possible après l’abandon des études. Comment s’inscrire? • Via internet: www.leforem.be / www.actiris.be / www.vdab.be (le jeune doit recevoir l’accusé de réception de son inscription en ligne dans un délai de 3 semaines.) • Sur place, en se présentant muni de sa carte d’identité et d’une copie de ses diplômes Le jeune recevra une série de documents: - des attestations d’inscription comme demandeur d’emploi, à transmettre à la mutuelle; - une carte (A23) permettant de signaler l’un ou l’autre changement de situation; - Un formulaire C109/36 à faire compléter par la direction du dernier établissement scolaire secondaire fréquenté par le jeune. Ce document lui permettra d’introduire sa demande d’allocations d’attente (voir…) Et après? A la fin du mois qui suit celui où le jeune s’est effectivement inscrit, le service de placement (Forem, Actiris…) envoie automatiquement une attestation, soit directement à la caisse d’allocations familiales de ses parents, soit à son domicile.
C’est alors que commence la période du stage d’attente... En général, le stage d’attente dure: • Pour les moins de 18 ans: 155 jours • De 18 à moins de 26 ans: 233 jours • De 26 à moins de 30 ans: 310 jours
FIN D’É COLE FAIM D ’EMPLO I 2010
Certaines journées sont prises en compte dans la durée du stage d’attente comme la défense orale d’un mémoire, un congé de maternité… Le travail assujetti aux cotisations sociales peut également faire diminuer la durée du stage d’attente de 78 jours maximum.
C’est donc le moment pour bien démarrer une recherche d’emploi. Les animateurs Etudiants FGTB sont alors de précieux conseillers, à consulter sans hésitation! La brochure comporte également de nombreuses informations, notamment concernant la rédaction d’un CV complet, la préparation d’un entretien d’embauche, etc. A la fin du stage d’attente, il se peut que le jeune n’ait pas encore trouvé d’emploi. Il peut dès lors prétendre à des allocations d’attente.
lités du monde du travail. • Se réinscrire comme demandeur d’emploi auprès du Forem/Actiris/VDAB/ADG. Dans les 28 jours qui précèdent la fin du stage d’attente, le jeune doit confirmer son inscription comme demandeur d’emploi. Cette démarche s’applique aussi au jeune qui a un emploi à temps partiel car elle lui permettra de maintenir ses droits par la suite et éventuellement de toucher un complément de chômage. • Introduire une demande d’allocations d’attente auprès du service chômage de la FGTB.
Il y a trois démarches à effectuer:
Toutes les informations concernant les montants, les conditions d’octroi, les documents à fournir sont disponibles dans la brochure.
• S’affilier à la FGTB afin de toucher ses allocations d’attente via le service chômage mais aussi pour être défendu en cas de litige avec l’ONEM et être informé des actua-
Celle-ci est disponible gratuitement, sur simple demande: www.jeunesses-syndicales-fgtb.be e-m@il: j.s.fgtb@jeunes-fgtb.be Tél: 02/506 83 92
Etudiant et chômeur, c’est possible En règle générale, on ne peut pas être chômeur indemnisé et suivre des études de plein exercice. Sous certaines conditions, on peut reprendre des études et continuer à percevoir des allocations. Pour certaines études formant à des professions pour lesquelles une pénurie de main d’œuvre est reconnue, ces conditions sont assouplies. La liste des études pour les métiers à pénurie est limitative mais bien fournie. Pour reprendre des études alors qu’on est au chômage, il faut demander une dispense «article 93» à l’ONEM. Elle est accordée si: ✓ on est chômeur complet indemnisé; ✓ il s’agit d’études de plein exercice et pas en horaire décalé; ✓ il s’agit d’études d’un niveau équivalent ou supérieur à son dernier diplôme; ✓ on s’inscrit comme élève régulier (pas comme élève libre); ✓ on a terminé ses études (ou son apprentissage) depuis au moins deux ans; ✓ on n’a pas un diplôme de fin d’études supérieures (sauf dérogation du Directeur du Bureau régional de l’ONEM dans le cas où les études suivies offrent peu de débouchés); ✓ on a bénéficié d’au moins 312 allocations (= 1 an) au cours
des deux années qui précèdent l’inscription. Ce sont là les conditions générales. Si le chômeur n’a pas bénéficié de ces 312 allocations, il lui est toutefois possible d’obtenir une dispense à condition que les études entamées préparent à des formations pour lesquelles il existe une pénurie significative de main d’œuvre. Les professions en pénurie de main d’œuvre Une liste des professions en pénurie de main-d’œuvre est dressée annuellement par l’ONEM. Cette liste varie selon la langue dans laquelle la formation est suivie. Enseignement secondaire supérieur technique ou profession-
nel ✓ boucher ✓ chauffeur poids lourds (uniquement pour les chômeurs domiciliés dans la région de BruxellesCapitale) ✓ technicien en climatisation, réfrigération, chauffage ✓ conducteur d’engins de chantier ✓ construction (toutes spécialités, dont notamment vitrier, marbrier placeur, parqueteur, monteur en structure métalliques,...) ✓ cuisinier ✓ électricien ✓ électronicien ICT ✓ infirmier (toutes spécialités) ✓ informatique ✓ mécanique, électromécanique ✓ (1) optique - optométrie ✓ (1) pâtissier – glacier - chocolatier ✓ soudeur ✓ techniques de transformation du métal et constructions métalliques (tourneur-ajusteur, outilleur, tôlier, chaudronnier, conducteur-régleur, tuyauteur, ...) ✓ télécommunications ✓ travail du bois (toutes spécialités) Enseignement supérieur professionnalisant ✓ bachelier en langues germaniques ✓ bachelier en mathématique,
français et sciences (biologie, physique, chimie) ✓ bachelier en cours techniques ✓ comptabilité ✓ enseignant pour le technique supérieur, peu importe la spécialité (mécanique, électromécanique, électricité, électronique,...) ✓ infirmier (peu importe la spécialité) ✓ informaticien toutes spécialités ✓ instituteur primaire ✓ instituteur maternel ✓ kinésithérapie ✓ (1) optique - optométrie ✓ Baccalauréat + master informatique (toutes spécialités) ✓ ingénieur industriel (toutes spécialités)
✓ ingénieur civil (toutes spécialités) ✓ littérature et langues modernes (avec au moins une langue germanique) ✓ traduction (uniquement pour les chômeurs domiciliés dans la région de Bruxelles-Capitale) ✓ études universitaires d’agrégé de l’enseignement supérieur (ancienne agrégation) en langues germaniques, mathématique, français et sciences (biologie, physique, chimie). (1) Ces études ne figuraient pas sur la liste en vigueur pour l’année scolaire précédente.
part en vacances. Retour le 3 septembre 2010
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ACTUALITÉS
SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010
e
Cpopulaire ouvre un 3 magasin à Lixhe Et de trois! Après Cheratte et Blégny, c’est à Lixhe que s’est ouverte la dernière coopérative de consommation Cpopulaire. Même enseigne, mêmes principes: les coopératives Cpopulaire créées à l’initiative de la Centrage Générale de la FGTB de Liège, visent à redonner vigueur au mouvement coopératif et à revitaliser les Maisons du Peuple de la région liégeoise. Circuits courts, produits locaux, produits bio à prix abordable et surtout «non profit» et emplois de qualité, voilà les axes de cette initiative. Comme dans les cas précédents, le lancement de la coopérative Cpopulaire de Lixhe, dans les locaux de la Maison du Peuple, rue de Liège, a été précédé d’une rénovation lourde du bâtiment qui comporte, outre le magasin et le café, une grande salle pour diverses animations ou réunions. La coopérative offre des produits de base de consommation courante à bas prix. On y retrouve une série de produits blancs mais la coopérative fait une ristourne de 10% aux membres de la FGTB, de la mutuelle Solidaris ou du PS qui forment l’Action commune à Liège et qui sont preneurs dans ce projet lancé par Marc Goblet, Président de la Régionale FGTB de Liège-Huy-Waremme. On y trouve bien entendu aussi des produits frais. Fruits et légumes et viande préemballée. Cpopulaire mise sur les circuits courts pour garantir des produits de qualité et à des prix débarrassés des marges des intermédiaires. Ceux-ci, comme on l’a vu pour les produits laitiers, se taillent en effet la part du lion au détriment à la fois des agriculteurs-producteurs et des consommateurs.
On y trouve ainsi une petite palette de fromages locaux (Herve, Bouquet des Moines, Boud’Fagne, etc…). La liste devrait s’élargir au fil du temps. La difficulté étant de trouver des producteurs locaux qui ne soient pas déjà sous contrat d’exclusivité avec des grandes chaînes de distribution, et capables de répondre à la demande. Beaucoup de petits producteurs travaillent sur base de cycles saisonniers ou ne disposent pas de la logistique suffisante pour répondre à une demande plus large que les petits marchés locaux.
l’agriculture locale de la province de Liège. Des journées à thèmes sur les produits locaux pourraient aussi être organisées. Forte de l’expérience des magasins ouverts en avril, la coopérative a trouvé de nouveaux fournisseurs et mis en place quelques innovations. Ainsi, pour ce qui est de la viande fraîche, il est maintenant possible de passer commande la veille pour enlever le lendemain son colis de viande fraiche indigène. Cela permet d’élargir la gamme de produits sans devoir les stocker, donc sans les problèmes de conservation et de préemption, tout en garantissant leur fraîcheur et les circuits courts.
C’est là qu’intervient la Province de Liège. Son service Agriculture a en effet conclu un accord avec la coopérative Cpopulaire. La Province jouera l’interface entre les producteurs locaux et la coopérative. Elle fournit une liste de 200 producteurs locaux avec qui la coopérative négociera l’achat de produits tels que fromages, viande, bières artisanales, fruits, légumes, confitures, produits transformés à base de canard, etc.). La Province apportera une aide logistique à ces producteurs et permettra ainsi de donner une nouvelle visibilité et des débouchés aux produits de
> TRAVAIL INTERIMAIRE ET ACTIVA
> INDEX
Un acompte sur salaire à la semaine, Taux d’inflation le solde en fin de mois de 2,46% en juin Les personnes qui acceptent un travail intérimaire via le plan Activa doivent faire attention: seule une (petite) partie de leur salaire est payée à la semaine, la partie restante n’étant payée qu’à la fin du mois. Une situation qu’il est urgent de changer.
Le plan Activa crée aussi la possibilité de travailler dans le secteur intérimaire. Ce plan a pour objectif de donner aux travailleurs qui ont des difficultés à trouver un emploi, une place sur le marché du travail. Pour encourager leur embauche, l’ONEm paie une partie de leur salaire, appelée «allocation de travail», qui est égale à 1.100 euros maximum par mois. Le travailleur reçoit cette allocation par l’intermédiaire de son organisation syndicale qui en assure le
paiement. Le principe est le même que dans le cas des allocations de chômage. Le salaire restant est alors payé par l’employeur. Mais il y a un petit problème lorsque le travailleur accepte un travail intérimaire par le biais du plan Activa. En effet, dans le secteur intérimaire, les salaires sont payés à la semaine. Or, l’allocation de travail de l’ONEm n’est payée que sur base mensuelle, ce qui peut créer des problèmes aux personnes qui ont du mal à joindre les deux bouts. Et de nombreux travailleurs intérimaires sont dans ce cas. Ils s’attendent à être payés à la semaine, mais ne touchent qu’une petite partie de leur salaire, le solde étant payé seulement à la fin du mois. Dans le cas d’un salaire modeste, la pilule est encore plus dure à avaler. Supposons qu’un travailleur accepte un travail intérimaire pour un salaire mensuel de 1300 euros. A la fin de chaque semaine, il ne touchera que 50 euros, soit 200
euros au total. Le solde de 1100 euros, la fameuse allocation de travail, ne sera payé qu’à terme échu, c’est-à-dire à l’issue du mois en question. Le système fonctionne ainsi parce que l’ONEm paie les allocations sur base mensuelle. Ce qui est en contradiction avec la convention collective du secteur intérimaire qui dispose que les salaires sont payés à la semaine. La FGTB a décidé de faire des démarches pour accélérer le paiement des allocations de travail de l’ONEm aux travailleurs intérimaires. En effet, nous trouvons qu’il ne faut pas compliquer davantage la vie aux travailleurs qui sont déjà confrontés à la précarité du statut de travailleur intérimaire.
Hausse des loyers de 1,79% Contrairement à l’indice santé, l’indice des prix à la consommation a légèrement baissé en juin 2010. En hausse: le gaz naturel (+2,2%), les communications par GSM (+7,5%), les voyages à l’étranger (+2,6%), l’assurance incendie (+3,1%), l’assurance automobile (+2,1%). En baisse: les plantes et fleurs (-15%), les légumes frais (-9,2%), les carburants (-0,74%) et combustibles liquides (-2%). Index normal: 113,77. l’index mesure l’évolution réelle des prix. Pour juin 2010, on enregistre une inflation positive de 2,46% par rapport à juin 2009. Index santé: 112,74. L’index-santé sert de base à l’indexation des loyers à la date anniversaire de la signature du bail. Par rapport à juin 2009, l’index santé a augmenté de 1,79%. Index-santé lissé: 112,48. L’index-santé lissé est celui sur lequel repose l’indexation des allocations sociales. Le prochain taux-pivot (par rapport à l’index-santé lissé) qui entraînera une hausse de 2% des allocations sociales est de 112,72 (base 2004 = 100). L’indice pivot devrait être dépassé avant la fin de l’année. Conversion: l’index-santé de juin 2010 (112,74/base 2004 = 100) correspond à 127,97 (base 1996=100).
ACTUALITÉ
SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010
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> ÉTUDES
Problèmes d’argent? Pensez aux bourses… Vous avez un revenu modeste et de grands enfants aux études, pas des masses d’argent en banque? C’est le moment où jamais de vous intéresser aux bourses… Pas le Dow Jones ou le BEL 20 bien sûr, mais les bourses d’études de la Communauté Française. Pour autant que vos enfants suivent bien les cours… C’est le moment de rentrer les formulaires de demande. Encore faut-il y avoir droit car les plafonds de revenus sont relativement bas. Les bourses d’études, ce n’est pas le Pérou, mais ça fait quand même du bien au porte-monnaie, surtout quand on a plusieurs enfants aux études. Encore faut-il savoir si on y a droit et en faire la demande car qui ne demande rien n’a rien.
Ai-je droit à une bourse? Le droit à une bourse d’étude dépend du revenu imposable du ménage tel qu’il apparaît sur le dernier avertissement extrait de rôle, c’est-à-dire celui de 2009 (revenus 2008) pour l’année scolaire 2010-2011. Voici les plafonds à ne pas dépasser pour obtenir une bourse en fonction du nombre de personnes à charge.
Personnes à charge
Plafonds de revenus 2008 A NE PAS DEPASSER pour avoir droit à une bourse Enseignement secondaire
Enseignement supérieur et d’infirmier(e)
0 (a)
10.156,96
11.842,76
1 (b)
17.412,82
19.243,35
2
23.218,07
25.163,23
3
28.658,46
30.715,17
4
33.736,95
35.893,19
5
38.453,55
40.703,27
Le nombre de personnes à charge compte, de même que le revenu cadastral indexé d’un immeuble autre que celui de l’habitation principale ou loué à des fins professionnelles. Mais le comptage des personnes à charge est un peu particulier.
Ces maxima de bourses ne sont octroyés qu’aux ménages dont les revenus sont inférieurs à certains planchers (2e colonne ci-dessous) variables selon le nombre d’enfants à charge. Si les revenus du ménage sont inférieurs à la moitié de ces planchers, l’étudiant aura droit à une bourse spéciale plus élevée de 20 à 30%. Personnes à charge
Planchers de revenus
0 (a)
2.225,35
1 (b)
3.593,71
2
4.789,42
3
5.815,74
4
6.842,06
5
7.868,31
• L’épouse du chef de ménage, même si elle exerce une activité professionnelle, est considérée comme personne à charge. Une famille avec un enfant compte donc d’office 2 personnes à charge. • Dans une même famille, pour une même année, chaque autre étudiant aux études supérieures équivaut à deux personnes à charge. • Un étudiant qui subvient seul à ses besoins est considéré comme n’ayant personne à charge (a). • Une famille monoparentale avec un seul enfant est considérée comme ayant une seule personne à charge (b).
Pour ceux dont le revenu se situe entre ces planchers et les plafonds indiqués plus haut, la bourse d’étude ne représente qu’une fraction du maximum selon la formule suivante: Revenu plancher (colonne verte) ----------------------- = fraction de la bourse maximale Votre revenu. Exemple, un enfant dans le supérieur (=2 pers. à charge) pour un revenu de 20.000 euros: 4.789 (=plancher de revenu) ----------------------------------------- = 0,24 20.000 (=revenu du ménage)
Voici à titre indicatif les montants que l’on peut attendre pour 2, 3 ou 4 personnes à charge, selon 5 tranches de revenus de 10.000 à 30.000 euros selon différents niveaux d’études pour des étudiants qui perçoivent des allocations familiales.
Revenus 2008
Combien puis-je espérer? 15000 euros
20000 euros
Montants MAXIMA des bourses d’études
Elève
Enseignement secondaire
Enseignement supérieur
Externe
401,96e
1.945,46e
Interne
1.040,23e
3.541,08e
*Ces montants sont ceux pour les ménages bénéficiant d’allocations familiales. Si ce n’est pas le cas les montants sont plus élevés
Les formulaires de demandes peuvent être obtenus soit auprès de la direction de l’école, soit dans un bureau régional des services d’Allocations d’études. Les formulaires de demande, complétés, doivent être renvoyés le plus rapidement possible et en tout cas avant le 31 octobre 2010. Au formulaire prévu, il faut notamment joindre une composition de famille (à retirer à la commune), une copie de l’Avertissement extrait de rôle 2008 revenus 2008 ou une attestation du Ministère des Finances si le chef de manage travaille à l’étranger. Les demandes doivent être envoyées par RECOMMANDE au Service d’allocations d’études, Bureau régional secondaire/supérieur (choisir le bon niveau) de la province où se trouve votre établissement scolaire. Une fois votre demande enregistrée, vous devriez normalement recevoir un courrier avec un n° de dossier et un mot de passe qui vous permet de connaître l’état de votre dossier sur le site Internet www.cfwb.be/allocations-etudes de la Communauté Française (onglet «Mon dossier»). Renseignements sur les bourses d’études Pour une DEMANDE DE RENSEIGNEMENTS GENERAUX relatifs aux bourses, il faut composer le n° vert 0800 - 20 000 ou l’un des n° des bureaux régionaux dont la liste est sur le site de la Communauté française ci-dessus.
Exemples de bourses selon les revenus
10000 euros
Sur le site de la Communauté française, vous ne verrez nulle part les montants des bourses d’études. La raison est simple: le montant dépend de nombreux facteurs. Revenus, personnes à charge, niveau d’études, interne ou externe… Les montants ci-dessous sont des montants maxima.
• En dernière année du supérieur, la bourse est majorée de 10 %. • Si l’étudiant du supérieur habite à plus de 20 Km de son établissement scolaire, il a droit à une indemnité annuelle forfaitaire de 37,18e. Ce n’est pas lourd, mais c’est toujours ça de pris.
Où introduire la demande?
Bourse = 1.945 euros (bourse maximale du supérieur en externat) x 0,24= 467 euros.
Personnes à charge?
Les petits plus
25000 euros
30000 euros
Personnes à charge *
Secondaire
Supérieur
Secondaire
Externes
Supérieur
Internes
2
193
932
498
1696
3
234
1131
605
2059
4
275
1331
712
2423
2
128
621
332
1131
3
156
754
403
1373
4
183
887
474
1615
2
96
466
249
848
3
117
566
302
1030
4
138
666
356
1211
2
0**
373
0**
678
3
94
453
242
824
4
110
532
285
969
2
0**
0**
0**
0**
3
0**
377
0**
686
4
92
444
237
808
* Un couple avec 2 enfants = 3 personnes à charge ** Plafond de revenu dépassé
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UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT
SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010
2010: l’année du marin Comme organisation syndicale maritime active, l’Union Belge des Ouvriers du Transport prend, jour après jour, la défense de ses affiliés-gens de mer. L’Organisation Maritime Internationale ayant proclamé 2010 comme l’Année du Marin, nous ferons, bien volontiers, encore un effort supplémentaire en faveur de cette catégorie particulière d’ouvriers. Créée en 1948, l’Organisation Maritime Internationale (OMI) est une institution spécialisée des Nations Unies, qui commence à fonctionner en 1958. Son siège se situe à Londres. Ses objectifs: stimuler à un niveau international la collaboration entre les Etats membres en vue d’encourager l’adoption des normes les plus rigoureuses possibles en matière de sécurité maritime et de prévenir et lutter contre la pollution marine par les navires. Avec cette campagne, E. Mitropoulos, secrétaire général de l’OMI et initiateur de l’ «Année du Marin», veut rendre hommage aux 1,5 millions de marins des quatre coins du monde pour le caractère unique de leur apport au bien-être de tous.
«ALLEZ A LA MER!!»
navires de complaisance, …)
En outre, l’OMI cherche à donner un nouvel élan à sa campagne de 2008 sous le thème «Allez à la mer!». Cette campagne avait été lancée en collaboration avec l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et la Fédération Internationale des Ouvriers du Transport (ITF) à laquelle l’UBOT est affiliée depuis la première heure. Son objectif était d’attirer de nouveaux entrants au secteur et de les encourager à choisir pour une carrière comme marin. En même temps, l’OMI veut sensibiliser l’opinion publique au rôle important que jouent les gens de mer et à leur apport à la société.
REVISION «CONVENTION STCW»
En effet, les marins forment un groupe d’ouvriers unique, mais bien qu’ils soient le pivot du monde, bon nombre de gens les ignorent. L’Année du Marin nous offre l’occasion d’accentuer, devant un public plus large, l’importance de ces travailleurs, ainsi que le rôle vital qu’ils jouent et les circonstances extrêmes, souvent dangereuses, dans lesquelles ils doivent travailler et vivre (attaques de pirates, détention injuste, manque de personnel qualifié à bord des
Et ce n’est pas tout. La campagne s’inscrit également dans le cadre d’une révision complète de la Convention Internationale sur les normes de formation, de certification et de veille (STWC) pour marins et le code y afférent avec des textes actualisés. L’actualisation de ces textes est le résultat d’une conférence diplomatique à Manille (voir ci-après). Nos marins et étudiants de l’Ecole Supérieure de Navigation – et tous ceux qui connaissent bien le monde maritime – savent que STCW signifie Convention internationale «Standards of Training, Certification and Watchkeeping for Seafarers». Après approbation des modifications proposées, la nouvelle convention STCW assurera l’existence de normes mondiales en ce qui concerne la formation et la certification pour manier les navires toujours plus avancés du point de vue technologique. Partout dans le monde les syndicats maritimes s’efforceront à
porter les gens de mer sous l’attention publique afin de leur offrir la reconnaissance pour le rôle important qu’ils jouent et pour améliorer leurs conditions de vie professionnelle. VISITEZ www.itfseafarers.org Notre organisation mondiale, la Fédération Internationale des Ouvriers du Transport (ITF), qui regroupe 751 syndicats dans 154 pays, soit plus de 4,6 millions de travailleurs, s’est déjà mise au travail organisateur et coordinateur. Le 1er mai, elle a lancé les versions chinoise, russe et espagnole de son site web pour les marins, www. itfseafarers.org, avec des forums de discussion interactifs et des informations d’actualité. En juin, elle a organisé, au Centre des gens de mer Luneta à Manille, un événement Expo pour les marins philippins, afin d’introduire aux gens de mer les missions et objectifs de l’ITF et les avantages d’une l’affiliation syndicale. En même temps, l’ITF a pu écouter leurs opinions et leurs idées. L’Expo a été un grand succès et l’ITF espère organiser, à l’avenir, des événements similaires dans d’autres pays qui offrent bon nombre d’ouvriers maritimes.
JOURNEE MARITIME MONDIALE A l’occasion de la Journée maritime mondiale, qui aura lieu le 23 septembre 2010, on lancera Seafarers’ Right International, un centre nouvellement créé pour le développement de la loi, des droits et du recours à l’aide juridique en faveur des marins. Le centre est financé par le biais d’une subvention de démarrage à partir de l’ITF Seafarers’ Trust. Le directeur exécutif, Deirdre Fitzpatrick, explique les raisons qui motivent l’installation du centre: «Etant donné que les gens de mer ne reçoivent pas les protections prévues par la loi pour leurs collègues à terre, ils sont les victimes d’un écart légal. En tant que travailleurs mobiles, ils sont soumis à des lois différentes. Cela signifie qu’ils sont vulnérables aux mauvais traitements, à l’exploitation, à l’abus ou à l’injustice. Le centre est une initiative intéressante qui a le ferme propos de remédier à cette situation».
Ivan VICTOR Secrétaire fédéral Secteurs maritimes
Mémorandum de l’Ubot transport & logistique au futur gouvernement fédéral Le 13 juin 2010, nous sommes allés aux urnes pour élire un nouveau gouvernement fédéral. Si les socialistes sont devenus la plus grande famille politique en Belgique, c’est principalement grâce à la bonne performance du PS en Wallonie. Le SPa en Flandre tient à peine debout face au «carton» de la NV-A. Ceux qui connaissent le programme de la NV-A en matière sociale et économique savent qu’il n’est pas de nature à nous rassurer en ce qui concerne la formation du gouvernement. L’UBOT-FGTB Transport & Logistique espère que les choses avanceront. Les vrais problèmes de la population active nécessitent d’urgence qu’on s’y attaque: l’emploi et le maintien de celui-ci, une pension décente, une sécurité sociale solidaire, une croissance économique avec une répartition équitable du bien-être, ... voilà ce qui préoccupe nos affiliés. Selon l’UBOT-FGTB, les points d’attention mentionnés ci-dessous concernant le secteur du transport devraient être prioritaires pour le gouvernement fédéral. Voici un résumé des principaux points de notre mémorandum. • Transports routiers durables de marchandises et de personnes et transports routiers sociaux vont bien ensemble! • Mettre des accents sociaux dans le secteur, parmi lesquels une réduction du recours au travail intérimaire… • Non à la régionalisation du code
de la route • Affecter les moyens du fonds des amendes à des projets bénéficiant au secteur • Investir dans l’infrastructure routière, c’est investir dans l’emploi • Halte aux mauvais emplois qui chassent les bons! Notamment, halte immédiate à l’utilisation impropre de chauffeurs d’Europe de l’Est, souvent via des firmes douteuses (boîte-aux-lettres) • Chômage économique: compensation financière pour les travailleurs et contrôle renforcé du recours au chômage économique • Des parkings sécurisés, confortables et payables de long des autoroutes • Réaliser l’ordre de mission écrit • Davantage de formations • Organiser plus de tolérance au niveau des temps de conduite et de repos, mais pas au détriment du chauffeur • Arrêter l’agression contre le personnel de bus et de taxi • Bruxelles National: une norme sonore fédérale! • Limitez la charge à 23 kg pour les bagagistes sur les aéroports • Une politique européenne active dans le domaine du transport de marchandises et du transport de personnes • Une extension de la directive «formation» au niveau belge, afin que tous les conducteurs professionnels puissent bénéficier d’au moins une journée de formation supplémentaire par an • La création de banques de don-
nées sociales intégrées au niveau européen, afin de garantir un contrôle identique de tous les chauffeurs «sur le terrain», ceci comme tremplin vers un véritable «Europol» • L’harmonisation vers le haut des conditions de travail et de salaire • L’uniformisation des documents (lettres de voiture, lettres de chargement, documents sociaux) • Intégration des chauffeurs indépendants dans la directive sur l’aménagement du temps de travail
Vous aimeriez recevoir le texte entier du mémorandum de l’UBOT Groupe professionnel Transport routier & Logistique? Vous pouvez le télécharger sur notre site web www. ubot-fgtb.be ou le commander chez dinneke.fleerackers@btbabvv.be
Visitez notre site web: www.ubot-fgtb.be
ACTUALITÉS
SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010
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> PRODUITS TOXIQUES OU DANGEREUX
La valse des étiquettes Depuis l’année passée, les travailleurs qui manipulent des produits chimiques et dangereux voient apparaître de nouveaux étiquetages qui cohabitent avec les anciens. Une nouvelle directive européenne dite CLP (Classification, Labelling and Packaging of substances and mixtures) aligne le système européen de classification, d’étiquetage et d’emballage des produits chimiques sur le système mondial GHS (Globally Harmonised System of Classification and labelling of Chemicals). Entrée en vigueur le 20 janvier 2009, la directive prévoit une période de transition qui court jusqu’en 2017. Pour leur sécurité et pour la préservation de l’environnement, les travailleurs doivent pouvoir reconnaître ces étiquettes. Dans une économie mondialisée, les marchandises du monde entier circulent partout. Lorsqu’il s’agit de produits chimiques, il est bon de savoir à quoi s’en tenir. Le premier objectif de la directive CLP est d’harmoniser la classification des produits chimiques avec la réglementation adoptée par les Nations Unies. Elle vise donc au premier chefs les industriels qui produisent ces substances et les mettent sur le marché. Puis à ceux qui les importent ou les utilisent. Cette classification et l’étiquetage qui en découle confère une certaine responsabilité aux fabricants, importateurs et utilisateurs. Elle permettra aussi de simplifier le commerce international des substances et mélanges. Dans un premier temps cette nouvelle réglementation est optionnelle: elle peut cohabiter avec l’ancienne. A partir du 1er décembre 2010, elle sera obligatoire pour les substances chimiques (pures) et sera encore optionnelle pour les mélanges. A partir du 1er juin 2015, l’étiquetage CLP sera obligatoire pour tout type de produit chimique. Des dérogations sont prévues pour les produits placés sur le marché avant les dates butoirs.
Et pour les travailleurs? Jusqu’ici, cette réglementation relève de la popote des fabricants de produits chimiques. Ce qui intéresse les travailleurs, c’est leur sécurité quant à l’utilisation de ces substances et les précautions à prendre. Ce qui change pour les travailleurs, ce sont les étiquetages signalant les produits dangereux et les risques que ceux-ci représentent. L’étiquetage des produits dange-
Avant
Après
Danger
Exemples
Explosif, instable, mélange autoréactif Ce sont des liquides ou des solides capables d’exploser sous l’action d’un choc, d’un frottement, d’une flamme ou de chaleur.
Nitroglycerine, butane, propane mélangé avec l’air, TNT (trinitrotoluène)
Gaz, liquide, solide inflammable. Mélange autoréactif, auto-échauffant. Inflammable au contact de l’eau
Acétone, éthanol, eau écarlate, Acétylène, éther diéthylique, insecticides en bombe.
Comburant Gaz, liquide, solide
X
reux est en effet légèrement différent. Ce n’est pas la révolution: seul le fond change mais de nouveaux pictogrammes ont fait leur apparition. N.B. Pour certains dangers, il n’y a pas de pictogramme. Il faut donc de toute façon lire le texte des étiquettes. Les pictogrammes changent mais c’est aussi l’ensemble des étiquettes qui changent. Les avertissements de danger en fonction de la nature des produits (phrases R suivies d’un n°) et les conseils de prudence (phrases S suivies d’un n°) changent de code et de formulation. Ils cèdent la place à des codes H suivis d’un n° (nature des produits), EUH suivis d’un n° (informations complémentaires comme les réactions avec d’autres types de produits), et des codes P+N° (conseils de prudence). Il faut donc bien tout lire, mais c’était déjà le cas dans l’ancien système.
Quand vous aurez digéré tout ça, vous pourrez demander une augmentation car un homme averti en vaut deux…
Gaz sous pression liquéfié, dissout
Corrosif Substance ou mélange irritant pour la peau, les yeux
Acide chlorhydrique à 25 % et plus, acide phosphorique à plus de 25 %, eau de Javel concentrée, ammoniaque à plus de 10
Toxique ou très toxique Produits qui, par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée en petites quantités, entraînent la mort ou des effets aigus ou chroniques.
Méthanol, benzène, phénol, naphtaline, Phosphore blanc, sulfure d’hydrogène, cyanure d’hydrogène à plus de 7%.
Nocif Produits qui, par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée en petites quantités, entraînent la mort ou des effets aigus ou chroniques. Produits non corrosifs qui en cas de contact ou d’inhalation peuvent provoquer une irritation de la peau et des voies respiratoires, une inflammation des yeux..
Dichlorométhane, trichloréthylène, térébenthine, Bichromate de potassium, eau de Javel diluée, ammoniaque entre 5 et 10%.
Dangereux pour l’environnement
Du point de vue terminologique, quelques nouvelles définitions ont été introduites, par exemple, l’ancienne notion préparation devient maintenant mélange.
X
Acide nitrique à 70% et plus, peroxydes, oxydes de chrome VI, désherbants (chlorate de soude).
Dangereux pour la santé à long terme (cancers, lésions au foie, aux poumons, mutations génétiques, système nerveux)
Lindane (pesticide), tétrachloriure de carbone
Amiante
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DOSSIER
SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010
2E CONGRÈS DE LA CONFÉDÉRATION INTERNATIONALE DES SYNDICATS
«Maintenant le peuple» - De la crise à la j La Confédération Internationale des Syndicats (CSI), qui compte 176 millions de travailleurs affiliés dans 312 organisations syndicales de 156 pays, a tenu son 2e congrès à Vancouver (Canada) du 21 au 25 juin. La FGTB y était représentée par une délégation de 15 personnes emmenées par Rudy De Leeuw, le Président de la FGTB et Anne Demelenne, sa Secrétaire générale. Au cœurs des débats, la crise économique et financière et la mutation de l’économie vers une économie bas carbone.
Rudy De Leeuw: «Une régulation effic
grande inégalité et la négation des droits des travailleurs. Pour aller audelà des vœux pieux, la CSI exhorte ses membres à accentuer la pression sur les gouvernements pour faire respecter les normes de l’OIT, à mener localement des actions pour la reconnaissance du droit de négociation collective ce qui suppose le renforcement de la syndicalisation des travailleurs.
La crise économique et financière était au centre du congrès de la Confédération internationale des syndicats. La mondialisation posait déjà problème avant la crise. Depuis la fin 2008, la crise financière et la crise économique mondiale qu’elle a entraînée, n’a fait qu’accentuer les problèmes et les inégalités. La mondialisation n’a jusqu’à présent profité qu’à une minorité et fait une majorité de victimes. Pour la CSI, il faut maintenant inverser la tendance: «c’est à présent au tour du peuple – de tous les peuples – dit Guy Ryder, le Secrétaire général sortant de la CSI, de bénéficier des avantages
de la mondialisation. Le chemin de la sortie de crise doit mener à la justice sociale mondiale». Pour ce faire, il faut changer les «valeurs» qui commandent l’économie mondiale: - Redonner à l’emploi – décent – la priorité absolue. Le plein emploi doit redevenir l’objectif des politiques économiques. Le rééquilibrage des déficits des comptes publics ne doit pas tuer la relance au risque de provoquer un double creux dans la récession actuelle.
- Le profit à court terme et la spéculation ne doivent plus guider l’économie: il faut «fermer le casino». Une régulation forte des marchés financiers et une taxe sur les transactions financières doivent être mises en tête de l’ordre du jour des instances dirigeantes mondiales. - Opter pour le vert est un autre virage fondamental à négocier pour relever le défi climatique qui va de pair avec une répartition des ressources mondiales plus égalitaire. Le mouvement syndical mondial s’est renforcé grâce à sa réunification. Mais un véritable internationalisme syndical reste à construire.
- L’abondance de main d’œuvre ne doit pas déboucher sur une plus
La CSI a vu le jour lors de son Congrès de fondation qui s’est tenu à Vienne du 1er au 3 novembre 2006. Elle est née de la fusion entre la Confédération internationale des syndicats libres (CISL) et à la Confédération mondiale du travail (CMT), ainsi que des organisations syndicales qui n’avaient aucune affiliation internationale. La CISL et la CMT se sont dissoutes le 31 octobre 2006 pour faciliter la création de la CSI. La CSI entretient des relations étroites avec les Fédérations syndicales internationales et avec la Commission syndicale consultative auprès de l’OCDE (CSC-OCDE), œuvrant ensemble par les biais du Conseil des Global Unions. La première mission de la CSI consiste à promouvoir et à défendre les droits et les intérêts des travailleurs au travers de la coopération internationale entre les syndicats, de campagnes mondiales et d’actions militantes au sein des principales institutions internationales telles que l’Organisation internationale du travail et certaines institutions spécialisées des Nations Unies.
Mais aujourd’hui, rien n’est gagné! Le mouvement syndical sera dans les faits absents au G 20 de Toronto. En Europe, nous assistons à une surenchère de mesures d’austérité entre pays, surenchère qui risque d’étouffer dans l’œuf la relance prudente qui s’amorce et de fragiliser notre modèle social. Et ça, c’est inacceptable. Il faut mettre sur pied une régulation efficace et développer un autre modèle de production et de consommation. Si nous n’y parvenons pas au niveau international, les institutions politiques
La Confédération syndicale internationale (CSI) La Confédération syndicale internationale (CSI) dont le siège est à Bruxelles est la plus importante organisation syndicale internationale qui défend les intérêts de travailleurs et de travailleuses du monde entier. Elle représente 176 millions de travailleurs au travers de 312 organisations affiliées dans 156 pays et territoires.
On attendait et on attend toujours beaucoup du G20, notamment en termes d’une nouvelle régulation du secteur financier et en vue de réunir les moyens pour un nouveau modèle global de croissance durable. Depuis des années, la FGTB soutient l’action pour l’instauration d’une taxe sur les transactions financières internationales.
bles de la société (penson facture de la crise.
Nous plaidons donc pour que, plus d’efforts du FMI pour un rôle plus actif du crises de cette ampleur n et aussi pour l’instauratio sactions financières.
Nous devons nous déba nomique qui considère une variable d’adaptati compétition avec le sud relations équitables avec Dans le cadre d’une appro international, la FGTB s’i lisme international qui s donné aux syndicats par des projets de développem
Anne Demelenne interpelle
Sharan Burrow à la tête de la CSI Sharan Burrow, jusqu’alors présidente de la CSI , a été élue Secrétaire générale, succédant ainsi au Britannique Guy Ryder..S. Burrow est depuis 2000 présidente du syndicat australien ACTU (Australian Council of Trade Unions). C’est la première fois qu’une femme accède à cette fonction. C’est l’Allemand Michael Sommer qui a été élu à la présidence de la CSI. Le Président de la FGTB Rudy De Leeuw a été reconduit en tant que l’un des vice-présidents.
Après le débat avec Dominique Strauss-Kahn (directeur général Fonds monétaire International) et Pascal Lamy (Organisation mondiale du Commerce), Anne Demelenne a interpellé Strauss-Kahn: tant en Belgique qu’en Europe et dans le monde, les travailleurs réclament un autre modèle de société, une autre croissance, plus juste, qui redistribue les richesses de façon équitable.
En outre, la taxe sur les est la piste à privilégier ! pouvoir en même temps transparence sur les flux fi fisamment de fonds en vu vers une économie plus j tout en permettant d’inv des projets visant une éc
Le FMI, à qui le G20 a délégué le processus de règlementation, a étudié la possibilité d’une «contribution honnête et substantielle du secteur financier à l’apurement de la crise du crédit». Ainsi, le Rapport intermédiaire du FMI (avril 2010) propose trois mesures dont une contribution à la stabilité financière (Financial Stability Contribution: une taxe sur les obligations bancaires, y compris off balance), une taxe sur les activités financières (Financial Activities Tax: une taxe sur les plus-values du secteur financier) et une taxe sur les transactions financières (Financial Transactions Tax: Tobin Tax). Néanmoins, il apparaît que le FMI favorise résolument les deux premières solutions.
Enfin, la FGTB est partic d’apprendre que c’est, en le FMI, le Conseil de stabil -dont les rapports avec le lacunaires-, composé de représentants des banques centrales eux-mêmes et des ministres des finances, qui est à la barre d’une éventuelle nouvelle règlementation sur...les banques!
La Commission européenne, pour sa part, souhaite y ajouter une FTT pour faire grimper l’aide au développement bien au-delà des 0,7% du PIB. Pour la FGTB, le sommet du G20, où la Commission européenne sera aussi présente, serait le lieu idéal pour trancher le débat.
En outre, le CSF, comme le souligne la CSI dans son rapport thématique, opère avec une totale absence de transparence.
Nous sommes ici confrontés à une situation tout à fait surréaliste où le CSF est à la fois juge et par-
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Les résolutions en un coup d’œil
justice mondiale
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et internationales telles que le FMI, la Banque mondiale et autres, perdront leur crédibilité, les erreurs commises par le capitalisme casino seront vite oubliées et on assistera au retour du «business as usual», étant entendu que les travailleurs et les personnes les plus vulnérans à la Grèce) paieront la
plus de régulation publipour réguler les banques, u FMI afin d’éviter que des ne puissent se reproduire, on d’une taxe sur les tran-
arrasser du modèle écoles travailleurs comme on. et qui fait primer la sur la coopération et des c cette partie du monde. oche concertée sur le plan inscrit dans un syndicase traduit par le soutien rtout dans le monde et à ment ainsi que par un rôle
actif joué au sein de la CES et de la CSI. C’est pourquoi les organisations internationales doivent collaborer et se démocratiser. Le G20 doit pouvoir être préparé à l’OIT (Organisation internationale du Travail) et au Conseil général de la CSI par les organisations syndicales qui y sont affiliées. La CSI ne doit pas se contenter de formuler des revendications communes de manière claire et forte mais être aussi capable de créer un rapport de force a l’échelon international. Soyons plus concrets! Aujourd’hui la CSI nous offre la journée du 7 octobre: une date commune que nous utilisons certes mais pour mettre en avant des revendications nationales propres, chacun dans nos pays respectifs. La journée du 7 octobre pourrait être bien plus. Elle pourrait être une date ou nous nous mobilisons pour appuyer les revendications de la CSI par rapport a l’avancement de ce nouveau modelé économique, social et écologique. Pourquoi ne pas en faire en 2012 une journée d’évaluation des progrès accomplis et d’interpellation des institutions économiques et financiers internationales FMI, OMC, banque mondiale et banques centrales. En cas d’évaluation satisfaisante, durcissons encore plus la mobilisation syndicale internationale! Osons rêver. Débarrassons-nous de ce modèle économique libéral! Ce n‘est pas un rêve. La CSI en a le potentiel, donnons-lui les moyens!
e Dominique Strauss-Kahn
transactions financières Elle est en effet la seule à réguler en ayant toute la financiers et collecter sufue d’assurer la transition juste au niveau mondial, vestir massivement dans conomie bas carbone.
culièrement préoccupée n fait, en sous-main pour lité financière élargi (CSF) s syndicats sont plus que e s e e s
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tie, échappant pour l’occasion, puisqu’il ne s’agit pas de prêter de l’argent aux banques!, à tout contrôle public, ce qui est, pour la FGTB, tout à fait inadmissible. Si l’on veut que les travailleurs retrouvent confiance dans l’avenir, il faut que leurs représentants soient respectés et que des règles claires et transparentes soient fixées en vue d’opérer un changement de cap, vers un autre modèle de société, plus juste, plus durable.
La Commission des Résolutions, à laquelle la FGTB a activement participé, a discuté des amendements à apporter aux résolutions, et proposé les textes à soumettre au vote des participants au Congrès.
Les résolutions adoptées portent principalement sur l’impact négatif de la mondialisation et la nécessité de changer de modèle, pour un développement durable et juste. Les résolutions adoptées portent notamment sur les thèmes suivants: la lutte contre le changement climatique, la mondialisation des syndicats pour faire face à la mondialisation des entreprises, la lutte contre le SIDA/VIH, la nécessité d’une vie et d’un travail décents pour les jeunes travailleurs et pour les travailleurs migrants, la défense des droits fondamentaux des travailleurs, l’égalité de genre, l’élargissement de la protection sociale.
Un modèle de développement, durable et juste A l’heure actuelle, les institutions financières internationales protègent surtout les intérêts des plus puissants. Dans ses résolutions, la CSI demande que l’on rende les institutions internationales (FMI, OMC, Banque mondiale, etc.) plus démocratiques. La CSI souhaite que la gouvernance interne de ces organisations soit revue, mais appelle également à l’instauration d’un modèle économique radicalement différent.
Lutte contre le changement climatique La CSI désire participer davantage aux processus multilatéraux liés au développement durable et ne pas se limiter à la seule Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). Elle entend défendre des politiques de transformation des secteurs industriels, coordonner la recherche technologique, promouvoir le potentiel des emplois verts et la régulation du marché du CO2.
L’égalité de genre L’égalité de genre est et reste une priorité de la CSI. A cet égard, une résolution spécifique a été adoptée pour que l’égalité entre hommes et femmes soit abordée en tant qu’élément central de tous les aspects de la politique de l’emploi. La CSI entend promouvoir l’égalité de genre, l’accès à l’éducation et au travail décent pour les femmes, ainsi que l’égalité des rémunérations entre femmes et hommes. D’autre part, la CSI s’engage à adopter des mesures de discrimination positive pour renforcer la participation des femmes dans ses propres instances, mais aussi au niveau des organisations affiliées et des syndicats en général. La FGTB se félicite de voir la CSI montrer l’exemple, avec une représentation de 42% de femmes au sein de son Conseil général et la récente élection de Sharan Burrow, première femme Secrétaire générale de la CSI.
La stratégie syndicale dans l’économie informelle La syndicalisation des travailleurs de l’économe informelle doit être une priorité. Par ailleurs, une véritable solidarité doit être instaurée entre les travailleurs déclarés et ceux et celles qui vivent de l’économie informelle. Pour la CSI, le bien-être des travailleurs de l’économie informelle passe par la régularisation de leur situa-
tion. Toutefois, la manière d’y arriver pose encore question: faut-il soutenir ces travailleurs à devenir indépendants ou entrepreneurs ; ou bien faut-il créer des coopératives pour permettre à ces travailleurs d’y être intégrés?
Résolution sur les travailleurs et travailleuses migrant-e-s Pour la CSI, la migration ne doit pas être le seul moyen d’échapper à la pauvreté ou à l’oppression. Elle rappelle, dès lors, la responsabilité des Etats dans la promotion du travail décent. En outre, la CSI plaide pour un renforcement du rôle de l’OIT en cette matière. Elle souhaite également que les conventions sur les travailleurs migrants soient appliquées par les membres signataires de la CSI. Le Congrès rappelle également que l’égalité de traitement dans le domaine de la protection sociale et du travail, même pour les migrants en situation irrégulière, est primordiale. Une intervention du mouvement syndical doit se faire au niveau de l’Union européenne et de l’AGCS (Accord général sur le commerce et les services) pour que la législation et les conventions du pays d’accueil soient appliquées aux travailleurs migrants.
Protection sociale Le Congrès soutient que la protection sociale est un droit humain et un élément essentiel de la justice sociale. Par le biais de sa résolution, la CSI plaide pour l’accès universel et l’élargissement de la couverture sociale. Elle prône par ailleurs un meilleur financement de la sécurité sociale, grâce notamment à une fiscalité plus juste et à la lutte contre la fraude fiscale. En ce qui concerne les pensions, la CSI ne veut pas voir l’âge de la pension augmenté et se positionne contre la privatisation des régimes de pension.
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> PERSPECTIVES POUR LE SYNDICAT DE DEMAIN
> POINT DE VUE
Les allocations sociales doivent être majorées!
Nous vous gardons le mot de la fin
Tous les deux ans, les interlocuteurs sociaux doivent s’accorder sur la liaison au bien-être des allocations sociales. Il s’agit d’une indispensable amélioration du revenu de remplacement pour les pensionnés, les demandeurs d’emploi, les personnes handicapées et les victimes d’accidents du travail ou de maladies professionnelles. Des années durant, rien n’a bougé, avec pour conséquence un nombre croissant d’allocataires finissant dans la pauvreté. Le besoin est véritablement criant car il s’agit de plus de 3 millions de personnes ayant droit à une protection sociale décente. C’est une question de solidarité élémentaire. Grâce à la FGTB et aux termes de nombreuses actions syndicales, les règles légales ont changé et les allocations sociales ont été progressivement majorées. Concrètement, une enveloppe est dégagée à cet effet tous les deux ans. Pour 2011 et 2012, celle-ci s’élève à environ 750 millions d’euros. La balle est à présent dans le camp des syndicats et des employeurs pour proposer des majorations d’allocations au gouvernement avant le 15 septembre. A ce sujet, et encore sous l’impulsion de la FGTB, les syndicats ont préparé leurs propositions d’adaptation des allocations, en prêtant particulièrement attention aux allocations minimums. Ils souhaitent négocier, mais les employeurs mettent des bâtons dans les roues. La fédération patronale, la FEB, veut attendre que le budget du prochain gouvernement soit fixé. Elle considère aussi que le montant de l’enveloppe est trop élevé en raison de la crise. Elle s’oppose également à une amélioration structurelle des allocations sociales et ne veut pas entendre parler d’augmentation des allocations de chômage. En d’autres termes, la FEB veut prendre en otage les allocataires sociaux en leur faisant subir plus durement la crise. Avec leurs manœuvres dilatoires, les employeurs veulent coupler la liaison au bien-être aux négociations sur le prochain accord interprofessionnel qui débuteront à la fin de l’année. Par ce biais, ils cherchent surtout à ramasser de nouveaux cadeaux pour les entreprises. Et pour eux, d’un seul coup, les moyens financiers ne manqueraient pas, crise ou pas. A la Centrale Générale, nous avons à plusieurs reprises déclarés que ce marchandage sur la liaison au bien-être des allocations sociales ne pouvait plus se reproduire. Nous estimons que l’attitude des employeurs est inacceptable. Une enveloppe a été fixée pour l’adaptation des allocations sociales au bien-être. Nous ne demandons pas plus, mais n’accepterons pas moins non plus. En outre, une date butoir a été fixée afin que les interlocuteurs sociaux formulent leur avis concernant l’adaptation, à savoir le 15 septembre. Date qu’il faudra également respecter. Faut-il le répéter? C’est une question de solidarité élémentaire. Nous n’acceptons pas que l’on touche à la liaison au bien-être. Et si besoin est, nous appellerons à la mobilisation.
(le 5 juillet 2010)
Nous avons abordé les grands défis actuels et à venir des syndicats, dans une série d’articles s’inscrivant dans un large débat sur l’avenir du syndicat. Nous clôturons cette série par des considérations récoltées sur le forum de discussion de notre site web. La série traitait de thèmes importants tels que le développement de l’économie verte, les syndicats européens et internationaux, le droit de grève ou encore les nouveaux groupes vulnérables sur le marché de l’emploi. Il s’agit là de défis nécessitant une réponse syndicale pour l’avenir. Des débats ont été organisés aux quatre coins du pays, ainsi que sur le forum du site internet de la Centrale Générale, où chacun a eu l’occasion d’exprimer son opinion. Et l’a toujours d’ailleurs. Nous avons d’ores-etdéjà récolté une série de réactions intéressantes. Peut-être de quoi vous inspirer à participer au débat.
«Je pense qu’il convient de tendre progressivement vers un syndicat ne s’unissant plus sous forme de centrales, mais de branches, au sein desquelles un délégué syndical peut représenter tous les travailleurs de son entreprise, indépendamment de son statut ou de la commission paritaire». Stefaan Peirsegaele écrit quant à lui:
«Nous devons plus travailler de manière interprofessionnelle, nous restons trop focalisés sur les centrales professionnelles. Voyez plutôt le statut unique qui se dirige sur nous. Je me demande quand notre structure y sera préparée».
Organiser les syndicats différemment
Partenariat mondial
Certains se sont intéressés à l’organisation du syndicat. C’est notamment le cas de Luc Renard:
Tom Slabbaert émet une critique concernant la solidarité entre travailleurs:
«Le syndicat de demain se présentera sous une forme mieux structurée, plus centralisée, et de ce fait plus compréhensible pour ses membres. Il est temps de moderniser la répartition quelque peu opaque entre centrales des ouvriers et employés, ou structures mixtes et interprofessionnelles».
«Le grand problème aujourd’hui, c’est que la solidarité entre les travailleurs continue de s’émietter. Les ouvriers et les employés vivent dans des mondes complètement différents. On se voit comme des ennemis sur le lieu de travail. C’est l’échec à tous les niveaux et l’égoïsme ne fait que croître. Il n’est bien entendu pas question d’abandonner. Il faut continuer à se battre et se servir de notre lien à la politique,
Peter Geerolf partage également son avis à ce sujet:
surtout maintenant». Rien n’est donc perdu. Cela s’avère également dans les considérations sur l’Europe et la société mondiale. Voici ce qu’en dit Frank Debusschere:
«Optons pour des salaires décents et viables partout en Europe. Plus les gens bénéficient d’un salaire correct, plus ils contribuent à la construction d’une sécurité sociale européenne valable. Il s’agit de lever la concurrence entre pays européens». Quant à Wilfried Lagaeysse, il voit les choses comme suit:
«Les syndicats doivent se réunir au niveau mondial et mieux s’organiser. Car il ne faut pas se voiler la face: les avantages que l’on décroche éventuellement en Belgique se payent à la sueur du front des plus pauvres, à des milliers de kilomètres d’ici». Comme nous l’avons dit, vos idées et opinions sont toujours les bienvenues sur notre site www.accg. be. On peut également adresser un courrier à La Centrale Générale, service de communication, 26-28 rue Haute, 1000 Bruxelles. Cette matière à réflexion n’est certainement pas destinée à quelque fond de tiroir: elle servira à définir les orientations futures du syndicat, que l’on commencera à esquisser lors du congrès extraordinaire de la Centrale Générale à la fin de l’année.
> ACTION À L’INSTITUT SAINT-ANDRÉ DE BRUGES Jacques Michiels Secrétaire général
Alain Clauwaert Président
In memoriam Freddy Claus Ce 30 juin, Freddy Claus nous a quitté, à l’âge de 73 ans. La Centrale Générale et tout le mouvement socialiste perdent un ami fidèle. Jusqu’à sa retraite, Freddy a été secrétaire régional de la section de Sint-Niklaas de la Centrale Générale. La section a entretemps fusionné avec celle d’Anvers. Freddy assumait aussi la présidence de la
FGTB de Sint-Niklaas. Il a également été actif en tant que conseiller communal et membre du CPAS pour le SP-a à Temse. Il était aussi actif dans la mutualité socialiste. Nous nous associons au grand nombre d’amis de Freddy qui partagent la douleur de son épouse et de ses enfants.
Les nettoyeuses s’opposent à la sous-traitance Voici encore un cas de soustraitance contre lequel le syndicat s’oppose. A Bruges, la direction de l’institut Saint-André veut confier l’entretien d’école à une firme externe de nettoyage. Cela concerne 7 nettoyeuses. Celles-ci ont obtenu récemment un contrat fixe de l’école. Contrat d’ailleurs soutenu par le fonds sectoriel flamand.
Pour les nettoyeuses, ce n’est pas une bonne chose puisqu’elles perdraient des droits et la sécurité lors des vacances scolaires. En outre, pour la Centrale Générale, il est inacceptable que l’école demande des moyens au fonds sectoriel et en même temps, qu’elle mette des gens dehors. D’autre part, il n’est pas prouvé que la sous-traitance coûte réellement
moins cher et soit plus efficace que de travailler avec son propre personnel qui connaît l’école et a un lien avec elle. Le syndicat mène des actions avec les nettoyeuse afin de faire revenir la direction sur sa décision.
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> MARÉE NOIRE DANS LE GOLFE DU MEXIQUE
BP n’est pas le seul sur la sellette L’entreprise britannique BP est dans l’actualité depuis plusieurs mois déjà. La marée noire causée par une plateforme pétrolière est la raison de cet émoi. Le 22 avril, une explosion se produit sur la plateforme Deepwater Horizon, dans le Golfe du Mexique. La Louisiane encaisse. Une catastrophe humaine et environnementale qui n’est pas le fruit du hasard. 115 personnes étaient présentes au moment de la catastrophe, onze travailleurs décéderont. Depuis, 800.000 litres de pétrole s’échappent chaque jour. Le milieu naturel, dont des réserves, est endommagé pour de nombreuses années. Les travailleurs de la mer sont au chômage. Jusqu’à présent, Les diverses tentatives de British Petroleum pour colmater ou contrôler la fuite n’ont pas réussi, qu’elles s’appellent top kill, injection de boue, entonnoir ou autres. BP estime que la fuite
sera maîtrisée au mieux au mois d’août. Cette catastrophe humaine et environnementale n’est pas le fruit du hasard. Elle est le résultat d’une politique économique américaine laxiste, d’un lobbying acharné des compagnies pétrolières et d’intérêts mêlés du patronat et de certains mandataires politiques. Du pétrole à haut risque Depuis plusieurs années, la consommation mondiale de pétrole augmente. Peu est fait pour en utiliser moins, en particulier aux Etats-Unis. Les ressources pétrolières ne sont pas inépuisables. Face à la diminution prévisible des ressources, et au refus de réfléchir à un usage plus modéré du pétrole, l’ancien président George Bush a autorisé des pompages de pétrole à haut risque. Cette politique a été poursuivie par Barak Obama, le successeur de George Bush à la Maison Blanche. Ainsi, la plate-forme Deepwater Horizon extrayait du pétrole enfui à 5.500 m dont 1.500 mètres d’eau. Cette prouesse technique exige des mesures de sécurité très strictes, des systèmes de détection de fuite, ou encore, de stabilité de la plate-forme. Il en va de vies humaines. Mais le lobby pétrolier est toujours en embuscade. Il s’est par exemple opposé à l’installation de système d’arrêt
à distance permettant d’arrêter le processus sans être sur la plateforme. L’enquête parlementaire débutée aux Etats-Unis suite à la marée noire révèle que BP ne prend pas assez en compte les exigences de sécurité. S’il n’y avait que cette marée noire… En plus de la marée noire, BP est confrontée à d’autres problèmes: le respect des droits de l’homme. Ainsi, la Centrale Générale entretient de fructueux contact avec l’USO (Union Sindical Obrera), le syndicat colombien des travailleurs du pétrole. Grâce à cette collaboration, elle a pu être alertée des atteintes aux droits syndicaux en Colombie. Et quand en Colombie, on dit atteinte aux droits, il s’agit d’assassinats. L’USO mène actuellement des actions sur un site pétrolier appartenant à BP. Le syndicat veut obtenir des revalorisations salariales. Les membres et délégués syndicaux de l’USO ont été plusieurs fois pris pour cible par les forces spéciales de police colombienne et des groupes paramilitaires. Certains sont morts. La Centrale Générale s’est plusieurs fois associée à l’USO pour demander une commission d’enquête sur les liens entre les groupes paramilitaires et l’industrie pétrolière. BP a toujours nié être impliquée dans les assassinats de syndicalistes.
Récemment nous avons encore interpellé le président colombien sortant Fernando Uribe. S’il n’y avait que BP… Pour autant, BP n’est pas responsable de toutes les violations des droits de l’homme liées aux activités pétrolières ni de toutes les marées noires. Les quatre autres grandes compagnies pétrolières, Total, Chevron, ExxonMobil et Shell ne sont pas des innocentes aux mains blanches. Total et Chevron sont accusés de soutenir la dictature birmane et d’avoir mis des travailleurs en esclavage. ExxonMobil fait penser à Exxon Valdez, le supertanker à l’origine d’une gigantesque marée noire en Alaska. Shell et les autres compagnies présentes au Nigéria bafouent les droits de l’homme tandis que de mini-marées noires se succèdent dans le delta du Niger. Faut-il pour autant baisser les bras? Non. Dans les pays ou le rapport de force syndical est meilleur, où les ONG environnementales sont entendues, l’exploitation du pétrole peut être différente. Plus respectueuse de l’environnement, plus soucieuse de la sécurité des hommes et des femmes qui exercent un métier souvent pénible dans le secteur. Construire la solidarité
La marée noire dans le Golfe du Mexique est une catastrophe humaine et environnementale. BP n’est pas la seule société pétrolière responsable de ce genre de drames. entre syndicats du pétrole belges et étrangers est également une arme efficace. Plus d’infos sur la solidarité avec les travailleurs de l’USO se trouvent sur notre site web (www. accg.be) et celui de Solidarité Colombie (http://www.colombiasolidarity.org.uk/)
> TURNHOUT 1910
Six mois de grève pour le droit de grève Il y a 100 ans, une grève acharnée a éclaté dans les papeteries et imprimeries à Turnhout. Elle est aujourd’hui commémorée à l’initiative de Herwig Kempenaers, un délégué Centrale Générale du secteur graphique. Il exploite une imprimerie historique à Turnhout qui vaut d’ailleurs le détour. La ville de Turnhout est connue depuis bien longtemps pour son industrie du papier et ses activités graphiques, entre autres grâce à la fabrication de cartes à jouer. En juin 1910, les ouvriers de la papeterie La Turnhoutoise ont arrêté le travail. L’action s’est très rapidement répandue dans les autres usines de papier et imprimeries situées à Turnhout. Au total, 500 travailleurs ont participé à cette grève qui a finalement duré six mois. La grève concernait la défense du droit de s’associer et de se défendre syndicalement. Le directeur de La Turnhoutoise voulait juguler le pouvoir du syndicat en créant une caisse de prévoyance qui offrirait aux ouvriers un meilleur traitement à condition qu’ils ne soient pas membres d’un syndicat. Rien
de nouveau, car aujourd’hui encore, on tente régulièrement de miner la liberté d’association. Un échec? Lorsque deux ouvriers ont été licenciés parce qu’ils avaient refusé de quitter le syndicat socialiste, la coupe était pleine. Immédiatement, les ouvriers affiliés au syndicat socialiste ont spontanément arrêté le travail. La grève s’est élargie aux autres entreprises. Même le syndicat chrétien avait suivi l’action, mais il s’en est vite distancié suite à l’intervention d’un curé. A l’époque, c’était la manière d’agir. Cela affaiblissait naturellement la position des militants, et finalement, le syndicat socialiste a également dû mettre fin à la grève. Pendant des années, cette histoire a donné lieu à des confrontations violentes entre socialistes et chrétiens, qui plus d’une fois en sont venus aux mains. Ceci étant dit, même si la grève a échoué, c’était un acte très courageux des travailleurs. Ils ont lutté pour un droit démocratique fondamental, même si cela entraînait une perte de salaire importante pendant de longues semaines. D’ailleurs, peut-on vraiment parler d’un échec lorsqu’on sait que cette grève, avec autant d’autres actions, a finalement abouti à l’obtention de droits légaux à part entière qui permettent aux travailleurs de s’organiser syndicalement et de se défendre? Raison de plus pour continuer et monter au créneau pour la défense des intérêts des
Herwig Kempenaers derrière une ancienne presse de son imprimerie. Devant la presse, Robert Baeken qui a écrit un roman historique sur la grève des travailleurs du papier à Turnhout, il y a un siècle. travailleurs. A visiter absolument Le centième anniversaire de la grève du papier à Turnhout ne pouvait pas passer inaperçu. C’est aussi l’avis de Herwig Kempenaers, l’inspirateur de l’Imprimerie Historique à Turnhout. C’est bien plus qu’un musée, car outre la collection impressionnante de presses anciennes, il y a aussi un véritable centre de documentation concernant l’histoire des arts graphiques et un site Internet avec des informations intéressantes. Parallèlement, des publications
imprimées sur les anciennes presses de l’imprimerie historique, sont régulièrement éditées. C’est ainsi qu’un roman historique concernant la grève de 1910 a été réalisé. L’Imprimerie Historique de Turnhout vaut le détour. L’histoire de l’imprimerie vous y est expliquée en détail. Elle est ouverte un weekend par mois et l’entrée est gratuite. Toutefois, des groupes peuvent aussi prendre rendez-vous pour une visite guidée, à un prix modeste. Nous recommandons vivement une visite à l’Imprimerie, surtout aux vacanciers du Camping Floréal Campine à Lichtaart, qui est situé
tout près de Turnhout. Imprimerie Historique Turnhout Steenweg op Mol 84 2300 Turnhout e-mail: info@historischedrukkerij.be téléphone: 014 42 00 34 www.historischedrukkerij.be Jours d’ouverture (entrée gratuite): 24 et 25 juillet - 21 et 22 août 25 et 26 septembre - 23 et 24 octobre - 27 et 28 novembre le samedi de 13h00 à 17h00 – le dimanche de 13h00 à 17h00 Visites de groupes à d’autres dates, sur rendez-vous prix: 25 EUR.
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> POINT DE VUE
De la fragilité des «droits acquis»...
Conclusion du Forum social européen à Istanbul En marge du Forum social européen d’Istanbul, qui s’est tenu du 1er au 4 juillet, une délégation FGTB a rencontré Süleyman Çelebi, secrétaire général du DISK, la confédération des syndicats progressistes de Turquie. «Nous regrettons vraiment de ne plus vivre dans les conditions des années 60, à une époque où les droits syndicaux étaient reconnus par la Constitution de 1961!», annonce-t-il en préambule d’un tour d’horizon de la situation sociale d’un pays en plein essor économique. Le taux de croissance pour les premiers mois de l’année est supérieur à 11%. Énorme! Mais c’est un développement... sans emploi. Une croissance qui intensifie le volume des heures travaillées sans réduire le chômage. En multipliant le volume et l’intensité des accidents de travail. Plus de 70% de l’économie nationale est informelle. La crise internationale a un impact sur le chiffre d’affaire des 500 plus grandes entreprises du pays: il a reculé d’environ 10%... pendant que leurs bénéfices augmentaient de plus de 60%! Dans le même temps, 43.000 travailleurs étaient licenciés. Le droit social est totalement dérégulé. «Et le capitalisme en veut encore davantage», souligne le responsable du DISK. «La lutte des travailleurs en Grèce et en Espagne aura une influence sur la politique qui va être menée en Turquie». Rien n’est jamais acquis définitivement dans la civilisation du capitalisme. Un coup d’État dans les années 80 a biffé d’un trait les droits syndicaux. Le fondateur du DISK assassiné, l’organisation syndicale interdite... Alors que la population a doublé en trente ans, l’adhésion syndicale a été divisée par trois et demi. Sous la pression internationale, progressivement, des libertés syndicales ont néanmoins été partiellement restaurées dans une législation... en trompe l’œil. Pour être syndiqué dans ce pays où règne l’économie informelle, il faut disposer d’un... contrat de travail. Il faut ensuite se déclarer devant notaire (dont coût: une trentaine d’euros). L’acte est communiqué au ministère de l’emploi et disponible pour les employeurs intéressés. La liberté de négociation est ensuite soumise à un carcan administratif serré. Pour négocier une convention collective d’entreprise (il n’y a pas de convention sectorielle possible!), le syndicat doit représenter 10% des travailleurs du secteur et 50% (+1) de ceux de l’entreprise. Si celle-ci fait partie d’un groupe, le syndicat doit représenter 50% des travailleurs du groupe. Sur le terrain, il faut en plus rivaliser avec des organisations «jaunes» dont l’occupation du terrain est le premier objectif. Le droit de grève est également strictement régi par la loi. Le préavis formel est de trois mois mais les recours possibles pour les employeurs portent ce délai à un minimum de 6 mois. Le tarif judiciaire de la répression des mouvements sociaux «illégaux» est particulièrement sévère: entre six mois et deux ans d’emprisonnement, sans compter les dédommagements économiques... L’Organisation internationale du travail attend depuis de longues années des modifications de la législation turque. «L’OIT n’a pas de pouvoir, déplore Süleyman Çelebi. Depuis trente ans, on nous raconte les mêmes choses. Nous en avons marre. Avec des promesses, on ne va nulle part». L’Europe, qui importe 62% de la production turque, pourrait peser plus significativement, notamment dans le cadre des discussions sur l’adhésion de la Turquie à l’Union. «Vu d’ici, nous avons l’impression que le gouvernement a sincèrement convaincu l’Europe que la Turquie va vraiment se démocratiser. De la même manière qu’il annonce son intention de résoudre le problème de Chypre, celui des Kurdes ou des Alevis... Et que l’Europe y croit.» Au moment où s’ouvrait le FSE, la Belgique prenait la présidence de l’Union. La sensibilisation par le mouvement social à la question du «travail décent» mériterait de se traduire par une initiative politique concrète à l’égard de nos camarades turcs!
Nico Cué, Secrétaire général de la MWB-FGTB
Vanderperren: «Le meilleur délégué, c’est le patron!» Vanderperren (Bruxelles). Une soixantaine d’ouvriers, une quinzaine d’employés. Spécialité: tournage, fraisage, usinage de pièces métalliques. De la mécanique de précision. Un métier et un savoirfaire ancrés dans une histoire de près d’un siècle, forgée par des travailleurs aux mains d’or. Mais au niveau social, une situation difficile. Et un combat syndical âpre et quotidien pour Antonio Vadillo Gutierrez, délégué MWB-FGTB.
«Je n’ai jamais été accepté comme délégué syndical par le patron de l’entreprise», explique Antonio. «J’ai 16 ans d’ancienneté, j’ai toujours bien fait mon boulot, mais depuis que je suis devenu délégué en 2008, le directeur ne m’adresse plus la parole. Il passe à côté de moi en m’ignorant, et il me met des bâtons dans les roues tant qu’il peut, à moi et à mon suppléant Saidi. C’est rude… Chez Vanderperren, la CSC a toujours été majoritaire, et la FGTB toujours combattue par la direction, mise de côté, et rendue inopérante Du coup, la situation des travailleurs était simple: comme le disait notre camarade de Pratt&Whitney dans le dernier numéro de «Syndicats», c’est «tu travailles et tu fermes ta gueule». Ici, le dialogue social et le bien être des travailleurs ne sont pas une priorité pour la direction. Depuis que la société existe, c'est-à-dire depuis 1919, le patron est le maître à bord absolu, point barre. La conscience sociale, connaît pas, le dialogue social non plus, et le syndicalisme, c’est le diable… Ce qui est incroyable, c’est que pour certains travailleurs, au fil du temps, cet état de fait est devenu «normal», comme si cela faisait partie de la culture de l’entreprise… Au point que pour quelques uns d’entre eux, le meilleur délégué syndical, c’est… le patron! Mon premier travail syndical a donc été de changer cette mentalité, en faisant comprendre aux travailleurs que le combat syndical, tôt ou tard, améliorera leur situation. «On défend les travailleurs, il se venge» Un jour, je me suis dit qu’il fallait que ça change. On ne pouvait pas continuer indéfiniment à se faire marcher dessus. Alors, quand notre permanent, Abel Gonzalez Ramos, m’a proposé en 2006 de devenir délégué, j’ai saisi l’occasion de tenter de faire bouger les choses. J’ai été élu en 2008. Et depuis, on rame. On se bat pour les travailleurs, pour nous tous, et on essaie de faire avancer nos revendications. Avec les pires difficultés, parce que la direction tente en permanence de nous diviser, pour mieux régner, en fonction des gens qu’il a dans le nez, qui le contrarient, ou de ceux qu’il a «à la bonne». Un exemple: au plus fort de la crise, en 2008-2009, on a connu une chute de notre ac-
tivité, et un chômage important. C’est le patron qui a choisi ceux qui allaient continuer à travailler et ceux qui allaient chômer. Cela va sans dire, j’ai été parmi les premiers au chômage… En 2009 et au début 2010, j’ai chômé à 70% environ, alors qu’on m’a toujours dit que j’étais un ouvrier exemplaire. En fait, c’est tout simple: il me fait payer mon mandat syndical. Idem pour mon suppléant, soumis à une forte pression depuis qu’il est délégué syndical. Avant d’être délégué, j’avais de temps en temps des augmentations ou des bonifications; aujourd’hui, c’est terminé. On défend les travailleurs, le patron se venge. Le principal problème chez nous, c’est la discrimination généralisée. Le fait du Prince. L’élimination des discriminations se trouvait donc en tête de notre cahier de revendications. Des exemples? Ils sont légion. Les bonus qu’on accorde à certains et pas à d’autres, certains qui chôment, d’autres pas, etc. Dernièrement, j’ai vécu ceci: je suis titulaire d’une machine, depuis très longtemps, dans la même équipe. Tout d’un coup, on m’a changé d’équipe, pour m’écarter. J’ai protesté, en demandant de pouvoir réintégrer mon poste, et on m’a répondu: «Plus tard peut être.» «J’assume, ce ne sont pas mes amis!» C’est pour lutter contre ces discriminations chroniques que nous voulons une classification de fonctions. Mais nous menons bien sûr d’autres combats, avec d’ailleurs certains succès obtenus récemment, en matière de prime
d’équipe (une partie de cette prime étant reversée dans le salaire brut) ou de chèques-repas (à 5 euros, 6 l’année prochaine). Mais en termes sociaux, syndicaux, on part de très loin. Les travailleurs, souvent, veulent de l’argent sonnant et trébuchant (ce qui est normal: nos salaires sont trop bas pour avoir un niveau de vie décent), et sont moins motivés par le débat sur la classification de fonctions. Ils ne comprennent pas toujours que la base, les fondations, c’est la justice, la lutte contre les inégalités, et que c’est cela qu’il faut construire en priorité pour que les autres revendications puissent aboutir. C’est un combat de tous les jours, épuisant. On aimerait bien ne pas devoir systématiquement s’opposer à notre patron. C’est tellement plus constructif de dialoguer pour aboutir à des solutions bénéfiques pour tout le monde et pour l’entreprise! Mais c’est un combat qui apporte aussi de grandes satisfactions lorsqu’on voit que ce pour quoi on se bat aboutit, et que la vie des travailleurs s’en trouve améliorée. Et quand ces mêmes travailleurs vous soutiennent, reconnaissent le travail que vous faites, ça n’a pas de prix! Bien sûr, j’ai des ennemis, mais peu: ceux qui veulent faire 5h supplémentaires par jour, ceux qui veulent aller travailler chez le patron le samedi, et que je ne veux pas laisser faire. Mais là, j’assume, ce ne sont pas mes amis! Mon grand espoir? Arriver à faire comprendre aux travailleurs qu’à 57 ans, je suis en fin de carrière, que je ne me bats pas pour moi, et qu’ils peuvent faire confiance à 100% à la délégation syndicale MWB-FGTB. Nous n’avons rien à gagner pour nous-mêmes. On se bat pour eux, et pour nos convictions. Je profite d’ailleurs de cette carte blanche pour remercier tous les travailleurs de l’entreprise qui m’ont soutenu lors des négociations sur nos justes revendications (prime d’équipes, chèques-repas et discriminations).»
Antonio Vadillo Gutierrez, pour la délégation MWB-FGTB.
TEXTILE-VÊTEMENT-DIAMANT
SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010
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Demande de primes syndicales dans les secteurs Textile et lin • Pour pouvoir bénéficier de la prime syndicale, il faut être inscrit au registre du personnel d’une entreprise textile, de bonneterie ou de lin au 30 juin 2010. Si vous travaillez en tant qu’intérimaire à cette date, vous avez également droit à cette prime syndicale. Pour les écoliers sortants, cette date est reportée au 30 septembre 2010 et pour les apprentis industriels, au dernier jour ouvrable de novembre 2010. • Dans le courant du mois de juillet, l’employeur doit donner un formulaire «allocations sociales supplémentaires» que vous devez transmettre au plus vite à la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant. • Une fois en règle de cotisations syndicales, la prime sera payée par le Fonds social et de garantie de l’industrie textile fin décembre 2010. • La prime syndicale textile (allocation sociale) s’élève à 123,90e. Suite à une décision des partenaires sociaux, le montant de l’allocation sociale supplémentaire dans le textile s’élève, pour 2010, à 3,31e (semaine de 6 jours) par jour de chômage temporaire pour motifs économiques ou techniques.
L’allocation est payée à partir du 7ième jour de chômage temporaire jusqu’au 86ième jour se situant dans la période entre le 1er juillet 2009 et le 30 juin 2010.
ce formulaire au plus vite à la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant, qui fera le nécessaire pour que la prime soit payée dès le 1er décembre 2010.
Au total, ce supplément peut être octroyé pendant 80 jours au maximum, soit un montant brut de 264,80e. Une retenue fiscale de 10,09% est effectuée. Le montant net maximum s’élève donc à 123,90e + 238,08e = 361,98e.
• Le montant de la prime s’élève à 135e.
• Dans le secteur du lin, la prime syndicale s’élève à 135e. L’allocation supplémentaire en cas de chômage temporaire est de 6,81e par jour. Ce supplément est payé dès le 1er jour de chômage temporaire survenant dans la période entre le 1er juillet 2009 et le 30 juin 2010. Au total, ce supplément peut être octroyé pendant 80 jours au maximum, soit 544,80e bruts. Une retenue fiscale de 10,09% est effectuée. Le montant net maximum s’élève donc à 135,00e + 489,83e = 624,83e. Confection • Chaque travailleur, y compris les intérimaires, qui est occupé dans le secteur de la confection en date du 31 mars 2010, a droit à la prime syndicale. Les attestations pour la prime syndicale sont envoyées directement au domicile des travailleurs vers la fin du mois de juin 2010. Il faut faire parvenir
Le groupe sectoriel textile évalue la situation des fonds sociaux La crise économique, l’énorme perte d’emplois dans le secteur textile et la chute de la masse salariale sont les facteurs qui exercent une pression sur le financement de nos fonds sociaux. Le groupe sectoriel textile s’est réuni le 23 juin pour évaluer la situation financière des fonds sociaux. L’état actuel et les prévisions pour l’avenir ont été commentés en détail par Dominique Meyfroot, le président de notre centrale. Le groupe sectoriel est en tout cas partisan de solutions structurelles qui garantissent la viabilité de nos fonds sociaux. Nous comptons surtout sur une responsabilisation plus importante des employeurs.
Les travailleurs qui ont été au moins 10 jours en chômage temporaire entre le 1er avril 2009 et le 31 mars 2010, recevront en plus une allocation supplémentaire de 80,00e. Entretien du textile (blanchisseries): nouvelle procédure pour la prime syndicale à partir de 2010!!! Suite à l’installation d’un programme informatique, la procédure pour la prime syndicale dans le secteur de l’entretien du textile est modifiée à partir de cette année. Les conditions pour avoir droit à la prime syndicale ne changent pas. Il faut être occupé le 30 juin 2010 ou avoir été licencié ou avoir pris la (pré)pension après le 30 juin 2009 et être toujours en chômage complet ou en (pré)pension le 30 juin 2010. Une nouveauté est qu’à partir de cette année, vous ne recevrez plus l’attestation de prime syndicale de votre employeur à partir du mois
Nous conseillons de bien vérifier les données (et particulièrement le numéro de compte bancaire) sur cette attestation et de l’introduire au plus vite auprès du secrétariat professionnel. Vous trouverez l’adresse du secrétariat professionnel de votre région sur notre site Internet: www.fgtbtvd.be. La prime syndicale ne sera plus payée par nos secrétariats professionnels, mais directement par le Fonds Commun de l’Entretien du Textile et ce à partir du 15 octobre 2010. Le montant de la prime syndicale ne change pas et s’élève à 135 euro. Introduisez donc au plus vite votre attestation auprès du délégué de la FGTB ou du secrétariat de la FGTB afin d’obtenir votre prime syndicale à partir du 15 octobre 2010! Récupération du textile (chiffons) • Chaque travailleur qui est occupé dans le secteur des chiffons au 31 décembre 2010 a droit à la prime syndicale.
Vous devez alors rentrer au plus vite cette attestation auprès de la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant, qui procède immédiatement au paiement de la prime. Jute • Chaque travailleur qui est occupé au 30 septembre 2010 dans une entreprise appartenant au secteur du jute, a droit à la prime syndicale de 135e. L’employeur doit donner une carte «prime syndicale 2010» pour le 1er novembre 2010 au plus tard. La FGTB-Textile, Vêtement et Diamant paie la prime à partir du 20 décembre 2010. • Après 5 jours de chômage temporaire pour raisons économiques au cours de la période de référence (du 1er octobre 2009 au 30 septembre 2010), il est octroyé un supplément de 15e par jour de chômage temporaire avec un maximum de 15 jours, soit 225e.
Une journée d’étude sur le travail frontalier a été organisée le vendredi 25 juin 2010. Environ 2.000 travailleurs frontaliers français travaillent dans le secteur du textile dans les provinces du Hainaut et de la Flandre Occidentale. Un nombre d’entre eux est également actif sur le plan syndical pour la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant et siège au conseil d’entreprise ou au comité de la prévention et de la protection de la firme. Par conséquent, la journée d’étude sur le travail frontalier s’adressait tout d’abord aux délégués français, mais a bien évidemment aussi accueilli un nombre de collègues belges qui, dans leur entreprise, tentent d’établir un meilleur contact avec les frontaliers qui y sont occupés.
Le statut social et fiscal a été élaboré par Christophe Declercq et Nadine Vanhove, les conseillers
Les salaires du secteur du textile augmentent de 2% à partir du 1er juillet 2010.
Elle sera envoyée directement à domicile par le Fonds Commun de l’Entretien du Textile à partir du 25 septembre 2010.
• Cette prime s’élève à 130e. L’allocation supplémentaire en cas de chômage temporaire est de 4e par jour. Cette allocation est octroyée pendant 75 jours par année au plus. L’employeur doit remettre l’attestation prime syndicale avant le 31 janvier 2011.
Journée d’étude «travail frontalier»
Danièle Lavenseau de l’INSEE (l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques) a éclairé le profil des frontaliers.
Secteur du textile: indexation
de juillet.
syndicaux Eures de la FGTB. L’après-midi, les deux groupes de travail ont avancé de nombreuses idées et suggestions pour amélio-
rer le fonctionnement syndical de notre centrale quant aux travailleurs frontaliers.
La FGTB-Textile, vêtement et diamant souhaite de bonnes vacances à tous ses affiliés et à leurs familles!
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ALIMENTATION - HORECA - SERVICES
SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010
> SECTEURS
Travaillez-vous dans une entreprise qui ressort au commerce alimentaire (CP119)? FGTB HORVAL met une nouvelle brochure à disposition qui vous informe de vos droits et de vos obligations en tant qu’ouvrier.
De plus, on a également fait place aux informations générales qui sont importantes pour vous en tant qu’ouvrier.
Handel in Voedingswaren
Cette brochure sectorielle «Commerce alimentaire» est disponible gratuitement dans toutes les sections de FGTB HORVAL.
La classification de fonctions est l’élément premier indispensable pour l’établissement des salaires des travailleurs; il détermine la classe dans laquelle votre fonction se retrouve et à chaque classe un salaire minimum est attribué. Nos délégués nous le disent, les travailleurs s’impatientent. Nous ne souhaitons pas que des actions spontanées de mécontentement
Elles se font en collaboration avec des spécialistes, des formateurs et des instructeurs expérimentés. Le choix des formations est établi en fonction des résultats d’une enquête menée dans diverses entreprises horeca, petites et grandes, dans toute la Belgique. Cela permet de savoir quels sont les thèmes vraiment pratiques et utiles. Toutes les formations sont gratuites. Elles sont organisées dans tout le pays. Il est ainsi toujours possible de trouver une formation de qualité à proximité.
L’industrie des légumes en panne de classification Depuis de trop nombreux mois, la FGTB-HORVAL essaie avec les autres organisations syndicales d’avancer dans le dossier CLASSIFICATION DES FONCTIONS pour le secteur des LEGUMES, le moins que l’on puisse dire, c’est que l’accouchement est pénible, la volonté y est-elle vraiment du côté des employeurs; nous ne pouvons nous empêcher de nous poser la question.
Dans le secteur horeca, les Centres régionaux de Formation et de Perfectionnement (Flandre, Bruxelles et Wallonie) et le Fonds Social et de Garantie veillent à l’organisation d’initiatives de formation. Des milliers de travailleurs horeca ont déjà suivi des formations. Plus de 95% des participants sont particulièrement satisfaits de la qualité et de l’utilité de celles-ci formations.
D’une manière claire vous y trouvez des infos concernant la durée du travail, votre salaire et les primes, la sécurité d’existence, les frais de transport, les jours fériés, le congé maladie, le petit chômage, la prépension, le travail et la famille (crédit-temps), le contrat de travail, etc…
En tant qu’affilié de FGTB HORVAL vous bénéficiez d’un tas d’avantages intéressants. Dans la brochure vous en apprendrez plus!
Horeca - Centre de formation et de perfectionnement
viennent perturber le début de la prochaine saison… mais les employeurs doivent entendre le message. LE DOSSIER DOIT AVANCER, les CHOSES DOIVENT BOUGER. Vous trouverez ci-dessous le tract qui a été distribué dans les entreprises du secteur par les Organisations syndicales en FRONT COMMUN.
Tangui CORNU Secrétaire Fédéral
Dans chaque région, des consultants horeca peuvent vous présenter les possibilités de formation dans votre entreprise, et vous expliquer leur organisation pratique. Ils sont là pour vous guider dans l’offre de formations. Vous pouvez également vous adresser à eux pour toutes autres informations pratiques. Vous pourrez consulter l’offre de formations et les coordonnées de contact sur le site www.horecaformation.be. • Le programme du 2e semestre 2010 est disponible. • Ci-dessous, vous trouverez un aperçu des nouveautés. 1. Horeca Formation Bruxelles nouveautés > La gestion personnalisée des situations délicates au téléphone > Libérez votre potentiel > Evoluer dans un monde qui change > Développez la capacité de votre mémoire > Un time management redoutable (pour responsable) > Une organisation au top, une responsabilisation à tous les niveaux > Mieux être dans ses relations, sa
communication > La non discrimination dans les équipes > Organiser votre travail et votre cuisine de manière logique et efficace > Utilisation et entretien corrects des couteaux > Préparations business lunch pour snacks > Espumas et smoothies > Le foie gras > Barista > Les multiples aspects de la plonge > La gestion personnalisée des situations délicates au téléphone > Libérez votre potentiel > Evoluer dans un monde qui change > Développez la capacité de votre mémoire 2. Horeca Formation Wallonie Nouveautés Hainaut • Les nouveaux médias au service de votre communication • Les patisseries orientales • Les décorations florales d’automne et de fin d’année • Le café • La diversité culturelle • Des idées originales de lunchs pas cher et demandant peu de main d’oeuvre Brabant Wallon • Techniques de ventes • Générez les profits exponentiels grâce au nouveau marketing • L’ABC de l’accueil en néerlandais (débutants) Namur Les possibilités de la cuisine moléculaire Liège • La cuisine au chocolat en cuisine salée • Donner un feed-back positif à son équipe • Initiation au maniement du couteau • Les émulsions chaudes et froides en siphons • La cuisson vapeur • Les gibiers • Créativité en petite restauration de standing: calcul des coûts et atelier culinaire • La cuisson basse température (orientée restaurant) Luxembourg Les terrines de poisson
Travaux techniques agricoles et horticoles (CP 132): mesures de crise Pour rappel, les représentants des employeurs et des travailleurs ont conclu le 28 janvier 2010 une CCT concernant l’indemnité supplémentaire de chômage. Cette convention collective mentionne que le travailleur a droit à une allocation de chômage additionnelle en cas de chômage temporaire pour des raisons économiques et ceci particulièrement en raison de la crise économique actuelle. La période de chômage temporaire devait se situer entre le 1er janvier 2010 et le 30 juin 2010. L’indemnité additionnelle s’élève à 5e par jour de chômage temporaire pour des raisons économiques et doit être payé par l’employeur le jour du paiement habituel des salaires. L’employeur peut récupérer cette allocation auprès du Fonds Social, en introduisant une demande au Fonds Social via un formulaire spécifique. Attention: le formulaire et les justificatifs doivent être impérativement rentrés au Fonds Social pour le 30 septembre 2010 au plus tard!
FGTB HORVAL vous souhaite de bonnes vacances!
EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES
SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010
Quelle direction pour Carrefour? Le conflit social le plus lourd du SETCa ces dernières années a éclaté le 23 février dernier. Carrefour annonçait brutalement et unilatéralement à cette date que l’entreprise allait fermer 21 magasins et en vendre 27 autres. Un coup de poing dans l’oeil du personnel qui, quelques années plus tôt seulement, en 2007, avait déjà dû encaisser une restructuration. Coup de tonnerre dans un ciel serein? A la fin de 2007, la direction avait promis de se mettre directement au travail et d’élaborer une politique commerciale claire et précise. Le SETCa était prêt à y collaborer. Rapidement, il fallut cependant constater qu’il s’agissait d’une promesse creuse…
gasins fut dénoncé. On ne nous entendit cependant pas. Le Groupe Carrefour continua bien à faire des bénéfices, mais aussi à perdre bon an mal an des parts de marché au profit de la concurrence. Paris fit passer le message que les bénéfices devraient augmenter à l’avenir: les actionnaires en voulaient plus.
Au printemps 2008, le SETCa lança dès lors une campagne parmi les travailleurs en posant notamment la question centrale: «Quelle direction pour Carrefour?» A cette occasion, les travailleurs avaient l’opportunité de nous signaler ce qui ne marchait pas selon eux sur le terrain. Les résultats confirmèrent malheureusement l’impression, à savoir que le bateau Carrefour n’avait pas changé de cap. A l’époque déjà, nous avions exigé alors de la direction qu’elle développe enfin une vision commerciale cohérente et qu’elle prenne ses propres problèmes à bras-lecorps (notamment la politique déplorable en matière d’achats et de stocks). De même, l’état quelquefois pitoyable de certains ma-
En réalité, la restructuration de 2010 est donc le résultat de ce que le SETCa soupçonnait depuis tout un temps, à savoir que ce serait de nouveau le personnel qui devrait payer cash les erreurs de la direction. Le verdict est tombé ensuite le 23 février: 48 magasins en moins. Plus de 3000 travailleurs touchés directement. Et des sacrifices à consentir par tous les travailleurs. D’autant plus révoltant qu’un certain nombre d’éléments fondamentaux inacceptables étaient mis sur la table: changement de commission paritaire, tant des magasins que du siège administratif, gel de l’index, restrictions en matière de primes de fin d’année et de primes de vacances…
Première: un accord sectoriel pour la CP 336 Les employés occupés chez des employeurs exerçant une profession libérale, comme les huissiers, comptables, avocats, architectes,… ont désormais aussi un accord sectoriel. Et c’est spécial pour une raison très particulière: c’est en fait la toute première fois que des accords ont pu être conclus pour ces employés, réunis dans la commission paritaire 336. Pourtant, il s’agit d’un groupe de 20.000 travailleurs… pour qui un premier accord a seulement pu être trouvé en 2010. Ceci parce que ces employés n’ont été affectés qu’il y a peu à une commission paritaire. Avant cela, ils se trouvaient dans une sorte de no man’s land sur le plan social, et il était très difficile comme syndicat de réaliser des accords. Les employés relevaient de la célèbre CP 200, une commission paritaire où il n’y a jamais eu de concertation sociale, parce que les employeurs n’ont jamais mis sur pied une délégation de négociation. L’importance de cet accord est dès lors surtout liée au fait qu’il s’agit du premier. Les employeurs se sont montrés extrêmement réticents. La CCT, signée le 1er juillet (et consultable sur notre site), constitue pour le SETCa un socle pour d’autres accords dans les années à venir. Et ils sont nécessaires. Les employés occupés dans les fonctions libérales de la CP 336 n’ont par exemple pas de système d’indexation. Il y a donc du pain sur la planche!
Concrètement: le contenu de l’accord Une augmentation salariale d’1% pour les travailleurs sans système d’indexation propre dans l’entreprise, avec un maximum de 25e, le 1er décembre 2010. Les avantages que recevaient déjà les employés y sont toutefois compris. Le revenu mensuel minimum garanti augmente de 14e le 1er décembre 2010. Sur cette base, il y aura un nouveau salaire minimum pour les travailleurs âgés de 22 ans au moins et qui travaillent depuis 2 ans déjà dans l’entreprise. La promesse de négocier à partir de l’an prochain à propos du lancement d’efforts de formation dans le secteur.
Aussi, le SETCa à alors mené de solides actions avec le personnel contre ce plan. Tous les magasins intégrés ont fait grève le 27 février et le 30 avril. Et, entre-temps, les grèves spontanées du personnel maintenaient aussi une forte pression sur la direction. Finalement, les négociations ont abouti à un accord qui a été approuvé par la base et entre-temps aussi signé. Vous trouverez le contenu complet de cet accord dans notre Expresso qui sera distribué au personnel à partir du début du mois de juillet. L’accord social finalement conclu présente l’avantage de ne pas toucher à l’index ou de ne pas toucher aux commissions paritaires. Par ailleurs, 12 magasins n’ont pas été vendus ou fermés. La prépension a été abordée dans une approche sociale, notamment pour pouvoir sauver l’emploi de collègues plus jeunes. Des accords fondamentaux ont été conclus pour les travailleurs des magasins passant chez Mestdagh (ou pour ceux qui souhaitent partir). Ceux qui continuent de travailler dans un Carrefour intégré ou chez Mestdagh bénéficient d’une garantie d’emploi de six ans. Des perspectives en termes de sécurité donc. Cela fait longtemps que les travailleurs de Carrefour ont encore pu en bénéficier. Tout ceci n’a été possible qu’à partir de la combativité manifestée par tous dans ce conflit! Mais nous ne voyons pas ce com-
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DIRECTION
QUELLE POUR CARREFOUR?
Préoccupés par votre avenir? NOUS AUSSI! Faites-nous part de vos inquiétudes! bat comme une victoire. Toute restructuration est en réalité un échec. Un certain nombre d’acquis ont été abandonnés. Le direction déclare à présent que la voie est ouverte pour un Groupe Carrefour
en bonne santé dans notre pays. C’est déjà ce que l’on nous avait dit en 2007. Le SETCa espère que ce sera vrai cette fois, mais il restera vigilant.
Dexia, encore et toujours des économies … et toujours sur le dos du personnel Lors d’un récent comité d’entreprise européen, la direction de Dexia a annoncé qu’elle travaillait à la mise sur pied d’un nouveau plan d’économies, dont les modalités ne seront dévoilées qu’à la rentrée. Le SETCa lance une grande campagne d’échanges d’idées: pas question d’aller rechercher encore une fois cet argent dans la poche des travailleurs. Pour le SETCa, si économie il doit encore y avoir, il faudra trouver d’autres solutions sur le terrain afin de limiter les coûts. Fin 2008, la direction avait déjà annoncé la couleur en affirmant qu’elle voulait réaliser 600 millions d’économies en 2 ans. Le message véhiculé aujourd’hui par les dirigeants est clair: si la banque est en voie de rétablissement, c’est en grande partie grâce au «plan de transformation» mis en place l’an dernier. Ils précisent cependant que +/- 250 millions d’euros restent encore à combler d’ici 2011 si le groupe veut continuer à subsister et que pour ce faire, des économies devront être réalisés... Comprenez: ce n’est pas terminé. Malgré les nombreux efforts réalisés par le personnel ainsi que la perte de plus de 1200 postes de travail en Belgique, pour la direction cela ne semble pas encore suffisant.
D’où viendront ces 250 millions d’euros? Le contenu du nouveau plan ne sera communiqué qu’en septembre. Le top management dit être en train d’analyser toutes les hypothèses avant d’entamer sa chasse aux coûts.
Ainsi après avoir annoncé des économies de 600 millions, la direction se demande aujourd’hui comment elle doit les réaliser. Comment était-elle arrivée à ce chiffre? Etait-il fondé sur du concret ou s’agissait-il d’un effet d’annonce? Nous craignons que ces mesures ne soient qu’une occasion de plus pour trancher dans les acquis des employés et faire passer à la trappe de nombreux emplois. Cette situation est complètement paradoxale lorsqu’on sait que nous dénonçons depuis des mois et des mois l’attitude du Management. A plusieurs reprises, nous avons pointé du doigt le décalage existant entre les efforts demandés au personnel et les primes variables plantureuses octroyées à certains privilégiés. Que dire au sujet des tarifs exorbitants réclamés par les nombreux consultants externes auxquels la direction a recours? Que penser également du bonus récent octroyé au CEO (800.000 euros)?
Une campagne: un appel à l’échange d’idées Pour le SETCa, les choses sont claires: il n’est pas question que ce soit le personnel qui paie à nouveau seul la facture. Nous refusons que ces économies soient réalisées sur le dos des travailleurs et sommes convaincus que d’autres pistes sont exploitables et à exploiter! Il existe des solutions pour aller qu’ils rechercher ces économies ailleurs. Parce que les travailleurs sont les premiers concernés et sont dans l’œil du cyclone, nous avons décidé de faire ce que les dirigeants auraient dû faire depuis bien longtemps: leur demander leur avis. Chaque jour, les employés DEXIA et les représentants du personnel sont spectateurs des vices du système: qui d’autre qu’eux ne pourrait mieux identifier les absurdités organisationnelles, dépenses aberrantes et autres travaux inutiles? Nous avons ainsi lancé une grande campagne, dans laquelle nous invitons les travailleurs à nous faire part de leurs idées en matière d’économies. Quels sont les points sur lesquels il faut économiser? Et à combien se chiffrent ces dépenses? Ce que nous proposons via cette enquête, c’est de faire la chasse aux coûts qui sont réellement inutiles. Nous appelons à la solidarité et à l’échange d’idées pour pouvoir exiger de la direction des alternatives réelles et socialement responsables. Voilà la direction avertie…
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EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES
SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010
Charger les batteries nelles cet automne, qui fixeront les grandes lignes de la concertation sociale pour les deux prochaines années, ne seront pas simples. Il y a d’abord le contexte de la crise… et les employeurs y voient une belle opportunité pour faire passer leur ‘paquet de revendications’ : moins de charges salariales, moins de crédit-temps, relèvement de l’âge de la pension,…
e Tour est en cours, la coupe du monde (n’)est (juste pas encore) terminée et l’exode à la plage bat son plein. Cela ne peut signifier qu’une chose: notre pays profite (espérons-le) pleinement de vacances bien méritées.
L
À juste titre. Même dans le contexte des deux dernières années, marquées par la crise, il doit être possible de profiter d’un peu de repos. C’est le moment pour ce livre
que vous vouliez déjà lire depuis longtemps. Pour suivre un festival ou faire un peu de sport. Pour se détendre en famille. Pour partir, afin de pouvoir reprendre ensuite le travail avec des accus chargés. C’est ce que nous faisons aussi au SETCa pendant les mois d’été, mais nous profitons aussi du calme pour nous préparer à l’automne, qui promet d’être extrêmement chargé… Les négociations interprofession-
Si l’on regarde par-delà les frontière de notre pays, force est de constater malheureusement que les élites politiques et économiques mettent tout en œuvre pour répercuter les coûts de leur crise sur Monsieur Tout-le-Monde. Travailler plus longtemps en France, aux PaysBas et en Grèce. Les concessions salariales pour les fonctionnaires font presque partie par défaut des mesures d’économie proposées par les gouvernements. Et même l’Allemagne, qui a elle-même organisé il y a quelques années des réductions salariales généralisées, va trancher de nouveau dans le vif. Moins, moins, moins… telle semble être la devise. Qu’un budget ne doi-
ve pas déraper, nous sommes d’accord. Que nous devions être prêts pour le vieillissement, c’est logique. Mais c’est une vision à la petite semaine que de penser que nous allons sortir de la crise en faisant uniquement des économies tant sur les salaires que sur les dépenses publiques. Ce sont en effet ces mêmes salaires, pensions, allocations et investissements publics qui permettent d’acheter des produits et de faire exister l’emploi. Faire des économies dans ce domaine a donc des répercussions sur l’économie, l’emploi et les recettes fiscales. Des économies qui, à terme, font courir le risque … de devoir encore plus tailler dans le vif. Nous ne voulons pas de cette stratégie. Cette crise peut aussi être abordée de manière optimiste : en permettant à notre économie de grandir durablement. En rendant les impôts plus honnêtes, où les épaules les plus fortes supportent les plus lourdes charges. En mettant aussi à contribution l’économie de passe-passe sur les marchés financiers à l’aide d’un certain nombre de mesures ciblées. Il faut cesser de culpabiliser les gens à propos
de leur salaire «trop élevé», de leur crédit-temps et de leur pension. Ce n’est pas l’homme de la rue qui provoque la crise et ce n’est donc pas à lui non plus d’en payer les conséquences. Il est à prévoir que le débat sur le sujet sera mené à l’automne, probablement avec le lancement du nouveau gouvernement. Le SETCa a une vision claire en la matière. Nous n’hésiterons dès lors pas, au besoin, à la transformer en action avec la FGTB. Autre raison pour laquelle nous profiterons du calme des congés pour nous préparer: le congrès statutaire quadriennal du SETCa qui se tient fin octobre. Sous le slogan «vision, action, solidarité», les militants et délégués du SETCa fixeront à Blankenberge les lignes directrices pour les quatre prochaines années. Nous ne manquerons pas de vous donner de plus amples informations sur le sujet dans Syndicats à partir de septembre. Mais d’abord donc… les vacances! Profitez-en…
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