N°14 • BIMENSUEL • 63ème année Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90 Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles
15 SEPTEMBRE 2008 • Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG
TITRES-SERVICES
A qui rend-on service? E 2007, plus de 80.000 travailleurs ont travaillé En par le biais de titres-services. p S Si le système connaît un succès fulgurant dep puis sa création, il traîne aussi derrière lui son llot de problèmes, notamment lorsqu’il s’agit des droits et de la protection de ces travailleurs d d’un genre nouveau. d L FGTB réclame depuis plus de 2 ans un finanLa ccement structurel du régime mais aussi une augmentation salariale… Sans oublier qu’il a rreste beaucoup à faire en terme de qualité de ll’emploi. L L’état de la situation et les revendications pour ll’avenir dans notre dossier en pages centralles.
Notre dossier en pages 8 & 9
NOUVELLES MESURES
Les petits plus pour le budget
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POUVOIR D’ACHAT
Les bons plans de Rosetta
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TéMOIGNAGES
Itinéraire de sans papiers
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17 SEPTEMBRE 2008
Journée de l’Intérim Pour plus de sécurité au travail et de meilleurs droits sociaux
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RÉGIONS
SYNDICATS • N°14 • 5 SEPTEMBRE 2008
Brabant
Luxembourg
Concours «Créons pour la diversité» Les Jeunes FGTB du Brabant wallon, en collaboration avec le Centre pour l’égalité des chances et le Centre régional d’intégration, organise un grand concours: «Créons pour la diversité». Il s’agit d’un concours ouvert aux jeunes de 16 à 25 ans étudiant et/ou habitant en Brabant wallon, ainsi qu’aux classes d’enseignement du Brabant wallon. Deux catégories: court métrage et photographie. De nombreux prix sont à gagner, et un prix spécial pour les classes. Intéressé? Contactez notre animatrice: aurore.dicesare@fgtb.be ou au 0488/30.29.08. Il est également possible d’avoir une animation scolaire s’y rapportant en collaboration avec le Centre régional d’intégration.
De Gauche en 2008? Formation-Réflexion JEUNES le week-end du 05 octobre à Latour. Être de gauche, ce n’est pas le nom d’un parti, d’une mutuelle ou d’un syndicat, cela définit notre type d’action, notre vision de la solidarité … Un mouvement de gauche que nous allons tenter de redéfinir par la réflexion, par une étude de l’histoire de nos mouvements, par notre envie progressiste et solidaire. Nous nous retrouvons souvent, de manière formelle ou non lors de différentes manifestations, premier mai, salons, working class night, … sans vraiment nous connaître, sans vraiment prendre le temps d’une réflexion commune. Il serait temps de se reparler d’action commune, car se dire de gauche, c’est loin d’être ringard. Au programme, rencontres et convivialité, mais aussi techniques d’expression orale, réflexions autour de la gauche, historique des mouvements socialistes, création d’un dvd souvenir de notre week-end, réflexions pour la suite … Inscription et informations: Email alain.barnich@fgtb.be - GSM 0497/52.92.37
Namur
Clôture des inscriptions le 15 septembre 2008.
Jeunes travailleurs et intérim: pas une fatalité! Le 17 septembre 2008 aura lieu la désormais traditionnelle «Journée des droits des intérimaires», que la FGTB organise chaque 3ème mercredi de septembre depuis plusieurs années maintenant.
Du neuf à Neufchâteau!
Cette journée est l’occasion de rappeler les positions de la FGTB à propos de l’intérim et du travail précaire. Cela nous permet aussi de mettre en lumière les dérives et abus en tous genres auxquels le syndicat est confronté tous les jours dans les entreprises.
Dans le souci de se rapprocher de ses affiliés mais aussi d’améliorer ses services, la F.G.T.B. Luxembourg a décidé:
Cette année, la FGTB Namur a décidé de mettre l’accent sur les jeunes, qui sont une cible de choix pour les agences intérim et pour les employeurs friands d’une main d’œuvre taillable et corvéable à merci, en un mot: «flexible».
NEUFCHÂTEAU - Rue F. Roosevelt, 16 (dans les locaux de la Mutualité Socialiste) Tél. 061/41.37.84 – Fax 061/61.45.16 Cette permanence aura lieu le MERCREDI de 08H30 à 13H30
L’action de cette année consistera donc en une série d’animations à la sortie de plusieurs écoles secondaires namuroises, qui viseront à sensibiliser les étudiants sur ce qui les attend à leur entrée sur le marché de l’emploi. Ce sera l’occasion de les conscientiser sur les effets pervers d’un intérim quasiment généralisé lors des premiers jobs, et sur les droits qu’ils doivent pouvoir revendiquer en tant que travailleurs.
A PARTIR DU 10 SEPTEMBRE 2008, LA FGTB LUXEMBOURG ASSURE UNE NOUVELLE PERMANENCE CHÔMAGE.
1 D’organiser une permanence chômage à:
2. En dehors de ce jour, notre agent chômage, Natacha PIPEAUX, se tient à votre disposition à: BERTRIX – Rue de la Gare, 31 (près de la pharmacie EPC) Tél. 061/41.37.84 – Fax 061/61.45.16. Ce bureau sera dorénavant accessible les: LUNDI: de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 16h30 MARDI: de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 16h30 JEUDI: de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 18h00 VENDREDI: de 8h30 à 12h00
Aujourd’hui plus que jamais, il est important de rappeler qu’avoir un contrat stable est un droit pour tous les travailleurs. Ce droit est de plus en plus mis à mal, car on observe une généralisation des contrats précaires à rallonge lorsque les jeunes arrivent dans le monde du travail. Le mercredi 17 septembre, des délégués syndicaux de la FGTB travaillant dans les entreprises où l’intérim a été « mis sous contrôle » seront là pour parler de leur expérience avec les étudiants à la sortie des écoles. Gageons que cet échange ne sera que positif pour la préparation des jeunes à leur vie future!
Nouvelles sessions de cours du 15/09 au 12/12/2008.
La Coordination régionale intérim
25 ans d’expérience en remise à niveau des connaissances Remise à niveau «classique»
Apprenez à conduire avec l’ASBL AFICo Envie d’apprendre le PERMIS THEORIQUE? Inscrivez-vous à la formation permis de conduire de l’asbl AFICo! (Filière libre)
Comment? 20 heures de cours réparties sur une semaine (du lundi au vendredi de 9h00 à 13h00) avec un formateur spécialisé.
Combien?
28 € pour les 20 h de cours (permis théorique!) Avantage aux affilié(e) s de la Centrale Jeunes et aux Etudiants: 8 € de réduction
• Cours de français Orthographe d’usage et grammaticale, conjugaison Lecture et compréhension de documents et de textes Expression écrite, communication, vocabulaire • Activités mathématiques et de raisonnement logique • Module recherche d’emploi, législation sociale • Volet culturel, éducation permanente, CITOYENNETE
Français niveau intermédiaire • Accent mis sur la conversation, la compréhension, la lecture et l’écriture, en lien avec la vie quotidienne • Grammaire, orthographe, conjugaison, … • En préparation à la remise à niveau «classique» • Pour tout demandeur d’emploi dont le niveau se situe entre l’Alphabétisation et la remise à niveau • Prérequis NECESSAIRES: savoir parler et déjà écrire en français.
Où?
Modules de 12 semaines - 21 heures par semaine
A la FGTB Namur, rue Dewez, 40-42 à 5000 Namur. Du 15 au 19 septembre 2008 Du 24 au 28 novembre 2008
• Cours gratuits – collaboration avec le FOREm: contrat de formation, dispense de disponibilité sur le marché du travail, prime d’encouragement et frais de déplacements remboursés, possibilités d’intervention dans les frais de garderie d’enfant(s)
Pour tout renseignement ou pour s’inscrire:
• Condition: être en ordre d’inscription comme demandeur d’emploi au FOREm.
Quand?
ASBL AFICo 0473/86.95.99 - 081/64.99.52 info@afico.be Rue Dewez, 40 - 5000 Namur
Renseignements et inscription: Rue Léon Castilhon, 86 6700 ARLON 063/21.91.83
Rue Fonteny Maroy, 13 6800 LIBRAMONT 061/53.01.85
Rue des Brasseurs, 13 6900 MARCHE 084/31.43.45.
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BRUXELLES
SYNDICATS • N°14 • 5 SEPTEMBRE 2008
Philippe VAN MUYLDER, Secrétaire général de la FGTB de Bruxelles: «Nos défis pour 2008-2009». te question, je dirais que nous devons intensifier encore nos efforts de communication et d’éducation permanente. Pourquoi la droite fait-elle un «tabac», en Europe, à partir de slogans aussi creux que «travailler plus pour gagner plus» alors que, dans le même temps, l’opinion publique prend pour de doux rêveurs ceux qui poursuivent l’objectif parfaitement raisonnable de «travailler moins pour gagner plus»? C’est (notamment) un problème de communication. La gauche doit mener aussi ce combat-là.
Syndicats: Des signes d’espoir, tout de même, en cette rentrée politique et sociale?
Syndicats: Philippe Van Muylder, dans quel état d’esprit la FGTB de Bruxelles fait-elle sa «rentrée sociale»? Philippe VAN MUYLDER: Cette rentrée va placer le mouvement syndical -la FGTB en particulier- devant un ensemble de défis impressionnant. Les mesures prises en juillet dernier par le gouvernement fédéral n’ont pas rencontré nos principales revendications: pas de diminution de la TVA sur l’énergie, aucune mesure susceptible d’alléger la facture des déplacements domicile-travail, pas de mesures structurelles réorganisant la fiscalité en faveur des travailleurs salariés. Nous avons commencé de réagir avant les vacances d’été et obtenu une grande adhésion des gens. Nous devrons impérativement continuer ce combat, qui doit être un combat du front commun syndical. Par ailleurs, nous serons très vite aux négociations pour un accord interprofessionnel 2009-2010. L’ambition de cet AIP doit être double: négocier un bon accord de solidarité -je pense notamment au salaire minimum-, et mettre en place les conditions de possibilité de libres négociations sectorielles. Autre combat essentiel: le gouvernement fédéral doit respecter son engagement d’adopter une Circulaire relative à la régularisation des travailleurs sans-papiers (notamment sur base du critère des ancrages locaux). Enfin, nous ne pouvons en aucun cas perdre de vue le danger que courent aujourd’hui les mécanismes de solidarité interpersonnelle (je veux parler, bien entendu, de toute la problématique de la réforme institutionnelle de notre
pays).
Syndicats: Des enjeux proprement bruxellois, aussi, en cette rentrée? PVM: Certainement. J’en pointe au moins deux. Tout d’abord, nous devrons suivre de très près le dossier de la réforme de l’activation des chômeurs. En cette matière, le Conseil économique et social bruxellois a rendu un avis unanime important, demandant notamment au gouvernement régional de mettre tout en oeuvre pour éviter que des tâches en matière d’accompagnement des demandeurs d’emploi soient transférées aux régions sans que s’opère, dans le même temps, un transfert des moyens financiers correspondants. Ainsi, ACTIRIS (ex-ORBEM) a évalué à près de 10 millions d’e ses besoins supplémentaires annuels récurrents dans le cadre de la réforme fédérale envisagée du plan d’accompagnement des chômeurs. Notre position est connue: ce qu’il faut faire, c’est aider les demandeurs d’emploi, certainement pas les exclure! Mais pour les aider, les régions doivent disposer de moyens. Autre dossier-phare: l’emploi des Jeunes bruxellois. Les employeurs ont pris des engagements précis, actés par le gouvernement régional: créer 1.000 «premières expériences professionnelles», à Bruxelles, au cours des 12 prochains mois et augmenter leur nombre de 10% supplémentaires au cours de chacune des années suivantes. Il nous appartiendra de vérifier la bonne tenue de cet engagement.
Syndicats: On le voit, la rentrée ne sera pas facile. Pourquoi les choses semblent-elles aujourd’hui de plus en plus difficiles? PVM: Pour répondre partiellement à cet-
PVM: Certainement. Tout d’abord, la FGTB a réussi une très belle performance lors des dernières élections sociales: de nombreux nouveaux militants nous ont rejoints! Faisons-leur bon accueil. Et puis, au plan international, il y a tout de même deux très bonnes nouvelles. En novembre prochain, le monde sera débarrassé de Goerge W. Bush! Ce n’est tout de même pas négligeable. Au plan syndical, enfin, comment ne pas se réjouir de l’accord historique intervenu entre la Confédération syndicale nationale israélienne (Histadrut) et la Fédération générale des syndicats de Palestine (PGFTU), toutes deux affiliées à la notre internationale, la CSI? En vertu de cet accord, qui porte sur la protection des travailleurs palestiniens employés par des entreprises israéliennes, les relations futures se baseront sur les négociations, le dialogue et les initiatives conjointes pour la promotion de la fraternité et de la coexistence entre les deux peuples. «Cet accord est d’autant plus significatif à l’heure où les pouvoirs politiques, en Israël et en Palestine, et la communauté internationale peinent à trouver des solutions justes et durables à l’impasse politique. Il permettra à la PGFTU de garantir une meilleure représentation aux travailleuses et travailleurs palestiniens et agira également au bénéfice des travailleurs employés par des entreprises ou des particuliers israéliens», a déclaré Guy Ryder, secrétaire général de la CSI. Syndicats: Un rendez-vous concret pour les militants? PVM: Le 15 octobre, nous réunirons un Conseil syndical, centré sur la question de la migration économique. Pour s’inscrire, les militants intéressés peuvent contacter leur secrétaire professionnel.
Journée de réflexion sur la condition ouvrière (2 édition) ème
Vu le succès de la première journée organisée en 2007, nous renouvelons l’initiative avec cependant quelques changements. Cette journée a pour but de s’interroger sur les conditions de vie et de travail passées et présentes. La visite serait organisée pour un groupe de maximum 40 personnes.
Déroulement de la journée Matin:
Visite du Maison de la Métallurgie et de l’Industrie Située dans une ancienne usine à fer-blanc, la Maison de la Métallurgie et de l’Industrie retrace les grandes étapes de l’industrialisation.
Pour plus d’informations: http://www.mmil.be/ Lunch Après-midi: Visite de la mine de Blegny «Il faut descendre pour comprendre!» La visite débute par un film qui raconte l’histoire de l’utilisation du charbon depuis sa découverte jusqu’à nos jours. Ensuite, une descente dans les galeries souterraines permettra de se représenter plus concrètement la réalité du travail d’extraction. Après la remontée, une explication sur le traitement et la vente la «pierre noire» permettra d’avoir une vue complète de l’ensemble du processus. Pour plus d’informations: www.blegnymine.be
Infos pratiques • Date: Dimanche 05 octobre 2008 en journée. Notre journée de réflexion permettra de découvrir ces lieux en compagnie de guides (francophone et néerlandophone). • Horaire: Départ à 9h00, Place Rouppe. Retour vers 17h00. • PAF: 7 euros (comprenant le voyage aller/retour, l’entrée aux 2 musées et le pique-nique de midi boissons non comprises). Gratuit pour les jeunes, les (pré)pensionnés et les chômeurs affiliés à la FGTB. • Inscription au plus tard le 15 septembre: Par téléphone au 02/213 16 77 Par Fax: au 02/213 16 79 ou par e-mail: Myriam.Akhaloui@fgtb.be
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RÉGIONS
SYNDICATS • N°14 • 5 SEPTEMBRE 2008
Mouscron-Comines-Estaimpuis
Charleroi-Sud Hainaut
A partir du 1er septembre 2008: Nouveaux horaires d’accès à la FGTB de Mouscron, Comines et Bizet!
Mouscron
Comines
Bizet
Lundi:
8h30-12h00
9h00-12h00
Fermé
Mardi:
8h30-12h00 et 13h00-17h00
9h00-12h00 et 13h30-17h00
9h00-12h00
Fermé
13h30-17h00
13h30-17h00
9h00-12h00 et 13h00-17h00
Fermé
9h00-12h00
Formation interprofessionnelle 2008-2009 Un programme qui répond aux besoins de nos membres : délégué(e) s militant(e)s et affilié(e)s. CENFORSOC, le Centre de Formation Sociale et Culturelle organise, comme chaque année, à destination des affilié(e)s militant(e)s et délégué(e)s, son cycle de formation interprofessionnelle constitué de différents modules (exercice académique 2008-2009).
Qu’avons-nous à vous proposer en 2008? Mercredi: 13h00-17h00 Jeudi:
8h30-12h00 (service chômage fermé)
Vendredi: 8h30-12h00 Samedi:
8h30-11h00
le Blog des Jeunes de Mouscron dont voici l’adresse: http://serviceclubjeunesfgtbmouscron.skynetblogs.be/
Mons-Borinage
> 5e QUINZAINE DES AINES Borinage 2000 asbl, Centre d’études et de formations pour travailleurs, engage, pour une durée indéterminée, à temps plein, un formateur en éducation permanente. Le (la) candidat(e), aura pour missions de concevoir, de mettre en place et d’animer des actions éducatives, culturelles et sociales en lien avec les préoccupations et orientations de l’a.s.b.l., et cela auprès de publics variés. - Le (la) candidat(e) devra avoir une expérience dans le milieu de l’éducation permanente et connaître le décret s’y rapportant. - Il ou elle sera titulaire au minimum d’un diplôme de bachelier à orientation sociale et possédera des compétences relationnelles, administratives et de gestion. - L’emploi exige une grande disponibilité et flexibilité. - Les missions nécessitant de fréquents déplacements, il est indispensable de posséder le permis B - Passeport APE exigé
La sélection se fera en 2 temps: - Les candidat(e)s retenu(e)s seront invité(e)s à passer une épreuve écrite. (Rédaction et présentation d’un sujet déterminé). - Après réussite de celle-ci, les candidat(e)s seront convié(e) à participer à un entretien avec l’Administrateur Délégué de l’asbl. Si vous êtes intéressé(e): Adressez votre candidature accompagnée d’un curriculum vitae avant le 15 septembre 2008 à: Borinage 2000 asbl Monsieur Philippe Borsu, Administrateur Délégué Rue Lamir 18/20, 7000 Mons Philippe.borsu.mons@fgtb.be
Pour toutes informations complémentaires: Geneviève Bertholet Coordinatrice 065/32.38.52. - 0475/55.91.12.
Centre Réunion de l’Amicale des Pensionnés et Prépensionnés de DUFERCO (ex UGB) Mercredi 11/09/2008 – 14h30 Maison du Peuple d’Haine-St-Pierre Rue de la Station Invités d’honneur: Daniel Vander Goten – Gaetan Di Tullio
Développement durable: fait pour durer! Programme Lundi 22 septembre – Inauguration de la 5e Quinzaine des Aînés à 18h 18h30: Conférence/débat «Charleroi ville durable?» avec Paul Magnette, Ministre fédéral du Développement durable, de l’Energie et du Climat; Marc Debois, Directeur général d’Igretec; Carlo Briscolini, Secrétaire Régional Adjoint de la Centrale Générale FGTB
Mardi 23 septembre – Consommation durable 10h: le Jeu de la Ficelle 12h: Repas Bio 14h: Projection du film «We feed the world» suivie d’un débat
Mercredi 24 septembre 10h: table ronde sur la mobilité durable avec Paul Ficheroulle, Echevin de la mobilité; Etienne Libert, Secrétaire CGSP SNCB Cheminots; Claude Poitoux, Secrétaire CGSP TEC 14h: Visite guidée de l’Arboretum du Château de Monceau
Jeudi 25 septembre – Comment réaliser des économies d’énergie sans grever son budget? 10h: Animation Réseau Eco-consommation 14h: Initiation Internet seniors
Lundi 29 septembre – Journée Multimédia 10h: Initiation Internet seniors 14h: Projection du film «Sicko» de Michael Moore
Mardi 30 septembre – Le développement durable, un rêve accessible. L’autonomie énergétique: «rêve ou réalité?» Visite didactique sur le thème des énergies renouvelables Après-midi: Pièce de théâtre «Kyoto, mon amour»
Mercredi 1er octobre – Journée Mondiale de la Personne Agée 10h: Conférence de presse «les aînés et le développement durable» 14h: Rencontre intergénérationnelle «le développement durable, c’est l’affaire de tous»
Jeudi 2 octobre – Primes énergétiques et quartier du Martinet 10h: «Primes, avantages, tiers investisseur: mode d’emploi!» Energie: quelles primes? – Invitée: Nathalie Catalini du Guichet de l’Energie Qu’est ce que le tiers inverstisseur? – Invitée: Anne Panneels de la FGTB fédérale 14h: Participation citoyenne – Un exemple de projet durable à Charleroi: le futur quartier du Martinet à Roux – Invités: Eric Massin, Echevin du logement; Martine Piret et des riverains du futur quartier
Vendredi 03 octobre – Clôture de la Quinzaine des Aînés 11h: banquet et rétrospective La Quinzaine des Aînés organisée par l’asbl Cenforsoc en collaboration avec la FGTB Chaleroi –Sud Hainaut aurra lieu du 22 septembre au 3 octobre 2008 Renseignements: Ruddy Danthinne: 071/641 262.
1. Module «Promouvoir la lutte pour l’égalité Hommes/Femmes» (Gendermainstreaming): 32H00 - 4 mercredis - Présente le «Genre», fixe le cadre global. Présente et explique l’«Arbre de Gender». Historique des stratégies d’égalité femmes/hommes. Approche intégrée du «genre» et conséquences dans l’organisation, etc… Début des cours le 17/09/2008 - Fin des cours le 8/10/2008. 2. Module «Conseil d’Entreprise»: 80H00 - 9 mardis et 1 mercredi - Fonctionnement et missions du Conseil d’Entreprise, emploi et informations sur l’emploi, information économique et financière (approche théorique), introduction à l’économie de marché, rôle et missions de l’Inspection économique, analyse des comptes annuels. Début des cours le 7/10/2008 - Fin des cours 16/12/2008. 3. Module «Comité de Prévention et de Protection au Travail»: 80H00 - 10 lundis - Fonctionnement et missions du CPPT, Service interne et externe de Prévention et de Protection au travail, les ambiances de travail, préparations et substances dangereuses, accidents du travail, introduction à l’évaluation des dommages corporels, les maladies professionnelles, le harcèlement moral, dorso lombalgies, analyse des risques et moyens de protection (politique de prévention), aux inspections technique et médicale, le médecin du travail, CPPT exercices pratiques de mise en situation, entreprise : pollution - environnement. Début des cours le 22/09/2008 - Fin des cours 15/12/2008. 4. Module «Initiation à la Bureautique»: 40H00 - Plusieurs modules de 40H00 sont organisés en fonction des inscriptions reçues. Il s’agit de modules d’initiation à la micro informatique en 5 journées de 8H00. Le premier débutera le 02/09/2008. Chaque module accueillera 10 personnes. La participation au module est organisée en fonction de l’ordre d’inscription. 5. Module «Internet PowerPoint»: 40H00 - 1 groupe est prévu en 2008 à partir du 20/11/2008 - 2 autres groupes dans le courant du 1er semestre 2009. Le nombre de personnes par groupe ne peut excéder 10. La participation est organisée en fonction de l’ordre d’inscription. 6. Module «Extrême Droite»: «Pour vaincre son ennemi, il faut bien le connaître» LAO TSE. Module de 40H00 - 5 journées de 8H00. La 5e journée sera consacrée aux visites du fort de BREENDONCK et de la gare de «triage» de MALINES. Début des cours le 12/11/2008 - Fin des cours le 17/12/2008. 7. Module «Formation Politique de Base»: Module de 32H00 - 4 journées de 8H00. Début des cours le 07/10/2008 - Fin des cours le 04/11/2008. Nouveau module qui propose une remise à niveau dans différents domaines, de manière à mieux comprendre le monde et devenir acteur de la société.
Que se passera-t-il dans le courant du 1er semestre 2009? 1. Trois modules spécifiques en informatique vous sont proposés: A. Le module «EXCEL»: 40H00 - Deux groupes seront organisés en fonction de la demande. Le premier débutera le 7/04/2009. B. Le module «INTERNET POWERPOINT»: 40H00 - 2 groupes sont prévus durant le 1er semestre 2009 (10 places par groupe). La participation au module est organisée en fonction de l’ordre d’inscription. Début du cours le 10/02/2009. C. Le module «Perfectionnement Bureautique»: 40H00 - Les personnes ayant suivi le module «Initiation à la Bureautique» pourront compléter leurs connaissances en participant à ce module. Plusieurs modules de 40H00 seront organisés toujours en fonction du nombre d’inscrits. Le premier groupe débutera le 06/01/2009. 2. Module «Initiation Vie Sociale»: 80H00 - 10 mardis - Ce module est ouvert à celles et ceux qui souhaitent simplement dépasser la situation d’affilié passif et veulent se familiariser aux objectifs de celle-ci, à son fonctionnement et acquérir de plus quelques connaissances dans les structures politiques, sociales, judiciaires et les techniques de communication. Il est d’ailleurs recommandé à celles et ceux qui souhaitent entreprendre les modules «Conseil d’Entreprise» et «Comité de Prévention et de Protection au Travail» de suivre préalablement le module «Initiation Vie Sociale». Début de la formation le 07/04/2009. Les camarades qui ont achevé ce module d’ «Initiation» devront suivre le module «Perfectionnement Vie Sociale» qui débutera le 2e semestre 2009. Les locaux dans lesquels ont lieu la formation se situent au 1er et 2ème étage de la Maison des Huit Heures, Place Charles II 23 à 6000 CHARLEROI. 3. Module «Fiscalité recyclage»: 40H00 - Les mardis en soirée de 17H10 à 20H40 pour les camarades ayant suivi le module «Fiscalité» organisé antérieurement. Début du module le 14/04/2009 au 2e étage (Salle Pastur) de l’ASBL CENFORSOC – Boulevard Devreux 36-38 - 6000 CHARLEROI.
Remarques générales: - Nos programmes de formation donnent accès au bénéfice du Congé Éducation Payé. - Les formations informatiques sont possibles grâce au concours du FOREM.
Renseignements et formulaires d’inscription: Secrétariat CENFORSOC: Carmela DI BERNARDO (Tél.: 071/641.286 – Fax: 071/300.567). Venez visiter notre site internet: www.cenforsocasbl.be et inscrivez-vous en ligne! Merci de vérifier la disponibilité des modules sur le site. Si vous trouvez nos formations intéressantes, faites-le savoir aux autres camarades de votre entreprise!
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RÉGIONS
SYNDICATS • N°14 • 5 SEPTEMBRE 2008
Verviers
Appel à candidatures pour le poste d’ANIMATEUR(ICE) «JEUNE» à la Régionale FGTB de Verviers Les «Etudiants FGTB» procèdent à l’engagement d’un(e) permanente(e) pour la Régionale FGTB de Verviers (contrat à durée indéterminée à temps plein). Ce travail requiert des compétences sociales (communication, expression, animation...), politiques (analyses, argumentations, détermination dans le défense des jeunes affiliés...) et rédactionnelles (tracts, affiches, site Internet...). La fonction nécessite à la fois une grande autonomie et une capacité de s’intégrer dans les projets portés par l’organisation syndicale interprofessionnelle. Être militant(e) est indipensable! La connaissance de l’allemand et la détention d’un permis de conduire sont des atouts supplémentaires. Les condition d’un emploi en régime «APE» sont requises. Un examen et un entretien seront organisés. Les candidatures, appuyées par une lettre de motivation et un CV, doivent être adressées, avant le 15 septembre, à Daniel RICHARD Secrétaire Régional Interprofessionnel Galerie des Deux Places Pont aux Lions, 23/3 4800 Verviers daniel.richard@fgtb.be
Liège-Huy-Waremme
Invitation aux seniors COMITES LOCAUX
Vous êtes cordialement invités à participer aux réunions qui se tiennent chaque mois dans les communes dont la liste est reprise cidessous. Pour plus d’informations, prenez contact avec le responsable du Comité local le plus proche de chez vous. La participation à ces réunions est libre et gratuite. Il s’agit de séances d’informations et de débats relatifs à l’actualité sociale et aux thèmes intéressant spécialement les pensionnés et les séniors en général : l’amélioration des pensions, l’accès à la santé, les aides à domicile, la sécurité mais aussi la culture sous toutes ses formes. Bienvenue à tous!
CALENDRIER DES REUNIONS
CONTACTS
Amay Rue de l’hôpital, 1
2ème jeudi à 14h
G. DONY 085/31 19 68
Ans-Alleur-Loncin Foyer Culturel
tous les mardis à 14h excepté le 3ème mardi
A. JEROME 0498/27 70 11 04/263 30 19
Flémalle Féd. Métallurgistes, Grand’Route, 122
3ème ou 4ème lundi à 14h
H. HUBENS 0496/42 01 94
Fléron Rue du Bay Bonnet, 1 Cafeteria Bay Bonnet
dernier jeudi à 14h
A. RUGGIERI 0494/77 00 98 04/358 87 05
Grivegnée tous les mardis à 14h Pavillon intergénérationnel Place des Déportés
F. SPRENGHETTI 0485/36 47 48
Liège place Saint-Paul, 9-11
2ème jeudi à 14h
T. DUBOIS 04/254 12 68
Seraing Cercle Léonardo da Vinci, rue Cockerill, 86
3ème mercredi à 14h
R. PETITFRERE 04/338 45 30 0476/22 14 48
Visé-Basse Meuse salle du Vieux Visé, rue Porte Souvré
3ème jeudi à 14h
H. LEPOT 0478/35 61 88 - 04/286 22 73 M. LECLERCQ 0475/50 64 85
3ème jeudi à 14h WAREMME Au Métropole avenue Reine Astrid, 20-22
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ÉDITO
SYNDICATS • N°14 • 5 SEPTEMBRE 2008
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> ÉDITO
Un automne difficile acance. Même après la rentrée, c’est le terme le plus approprié pour parler du Gouvernement fédéral tant son action sur le terrain social est discrète et sa paralysie sur le plan politique et institutionnel est complète. En un mot comme en cent, rien n’a vraiment bougé sur le front de la politique depuis des mois, voire depuis les élections.
V
Le Gouvernement Leterme est toujours paralysé par les réformes institutionnelles. Personne ne parierait un copeck sur sa capacité à débloquer la situation d’ici les élections régionales de juin 2009, et encore moins sur sa survie au-delà de cette échéance.
Insuffisant Sa seule action positive en faveur du pouvoir d’achat a été de dégager un budget de 100 millions (voir détails en page 4) pour le saupoudrer sur certaines catégories sociales. Il est vrai, aux revenus les plus bas. C’est justement pour cela que ces mesures sont insuffisantes. Tout autre mesure un peu d’envergure – comme la réduction de la TVA à 6% sur l’énergie, gaz, électricité ou mazout que la FGTB réclame - s’est heurtée à un «nous n’avons pas les moyens». Pourtant, outre les 7 milliards de réductions de cotisations sociales pour les employeurs, ceux-ci ont engrangé en 2007 plus de 700 millions de réductions d’impôt grâce au système des intérêts notionnels. Et la mesure risque de coûter de plus en plus cher au fur et à mesure qu’augmentera le nombre d’entreprises profitant de cette opportunité de réduire l’impôt des sociétés.
Au travail Pour l’ensemble des travailleurs au salaire minimum ou avec un salaire moyen, aucune mesure n’a été prise pour réduire la
facture énergétique ou maîtriser l’envolée des prix. Et si les prix du pétrole semblent se détendre, nous avons atteint en juillet et août des records, non pas de chaleur, mais d’inflation principalement causée par les prix du gaz, de l’électricité, du mazout et des denrées alimentaires. Au point de déclencher en septembre un troisième dépassement de l’index pivot pour cette année. Rappelons que ce ne sont pas les salaires qui sont responsables de ces hausses et qu’ils ne font que suivre avec retard. Et pour couronner le tout, on annonce une baisse de la croissance au niveau mondial. Dans ce contexte difficile, nous attendons du Gouvernement qu’il s’attèle sérieusement à la tâche puisqu’il est maintenant quasiment acquis que les questions communautaires doivent encore mûrir quelques temps avant de déboucher sur des compromis acceptables par tous. Sa première tâche est de fixer l’enveloppe qui sera destinée à la liaison des allocations sociales au bien être. Nous devons impérativement obtenir une réponse – et une enveloppe suffisante – pour le 15 septembre puisque la loi prévoit que les interlocuteurs sociaux négocient alors sa répartition. Et si Leterme tient, il faudra reparler d’une réforme fiscale en faveur des revenus du travail.
Surchauffe Les travailleurs se sont mobilisés au mois de juin pour obtenir des mesures en faveur du pouvoir d’achat. Depuis lors, la situation n’a fait qu’empirer. Il ne faut donc pas s’attendre à ce que les esprits se calment. Si l’immobilisme du politique persiste, nous devons nous attendre à de nouvelles actions de protestation d’ici la fin du mois. Notre Comité fédéral convoqué pour le 16 septembre prendra la température et les
décisions qui s’imposent.
de cinq priorités:
L’automne risque donc d’être difficile à tous points de vue. L’absence de réponse au problème de pouvoir d’achat et le mécontentement croissant ne faciliteront certainement pas les négociations, qui vont s’ouvrir à l’automne, avec les employeurs pour la conclusion d’un accord interprofessionnel. Celui-ci déterminera pour les deux années à venir les conditions de salaire générales pour l’ensemble des travailleurs.
• Une augmentation substantielle du salaire minimum brut interprofessionnel et le relèvement des minima inférieurs pour les jeunes par rapport aux «adultes».
Le pouvoir d’achat, c’est-à-dire les salaires et plus globalement la qualité de la vie, seront naturellement au centre des discussions car il faut se rendre à l’évidence : les salaires sont devenus insuffisants pour faire face au coût de la vie et nous ne pouvons pas perdre de vue que la part des salaires dans la richesse nationale a diminué depuis 25 ans alors que la part des revenus du capital a augmenté. Ni faire abstraction des cadeaux fiscaux dont bénéficient les entreprises et qui réduisent considérablement leurs coûts, donc améliorent leur position concurrentielle. Pour autant qu’elles s’en servent pour investir et non pour distribuer des dividendes.
• La gratuité de l’abonnement aux transports publics et un meilleur remboursement des frais de déplacement entre le domicile et le lieu de travail pour les autres moyens de transport quand on n’a pas le choix.
• Une marge pour des négociations libres et responsables, sur la base du rapport technique du Conseil Central de l’Economie, mais sans norme salariale contraignante.
• Le droit à un double pécule de vacances à 100% pour tous les travailleurs. • Un règlement plus social du temps de travail – éventuellement par l’introduction de la semaine de 4 jours sans perte de salaire - pour faciliter la combinaison travail – vie privée et contribuer à résoudre les problèmes de mobilité.
On nous jette constamment à la figure les coûts salariaux de nos travailleurs supposés trop élevés en oubliant un peu trop facilement les coûts de l’énergie et des matières premières, pour ne pas parler des marges exagérées de profit que s’octroient certains secteurs. Mais ces salaires nourrissent la consommation intérieure, font vivre des milliers PME et d’indépendants et représentent aussi des centaines de milliers d’emplois.
Une meilleure qualité de vie Nous sommes en train de peaufiner notre cahier de revendications. Il tournera autour
Anne Demelenne Secrétaire Générale
> VOUS AVEZ ÉTÉ ÉLU-E DÉLÉGUÉ-E FGTB?
Agissons pour l’égalité femme/homme au quotidien Le 23 septembre 2008, la FGTB organise une journée de sensibilisation et d’information sur l’égalité femmes/hommes à Bruxelles à l’intention des délégué-e-s, effectif-ve-s et suppléant-e-s, élu-e-s aux élections sociales 2008 aux Conseil d’Entreprise, Comité de Prévention et de Protection au Travail ou à la Délégation Syndicale.
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L’objectif de cette journée est de sensibiliser les délégué-e-s FGTB fraîchement (ré-)élue-s pour en faire des émissaires de l’égalité femmes/hommes dans leur entreprise et au sein même de leur organisation.
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Cette journée de débats et d’échanges sera également l’occasion de découvrir des associations et organisations qui militent et travaillent autour de l’égalité F/H.
Envie de participer? Adressez-vous à votre permanent-e syndical-e pour obtenir plus de renseignements sur cet évènement. Date limite pour les inscriptions le 10 septembre 2008.
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Calculez votre salaire net en 2008 sur notre site www.fgtb.be ou sur www.bonusalemploi.be
Rudy De Leeuw Président
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ACTUALITÉS
SYNDICATS • N°14 • 5 SEPTEMBRE 2008
> BUDGET
Les petits plus pour le budget Le Gouvernement dans son budget 2008 a prévu une série de mesures pour aider un peu les ménages. Les Gouvernements de la Région Wallonne et de la Communauté y ont ajouté des mesures dans leur domaine de compétence: école, transports publics, garde d’enfant, radio redevance. Voici les détails. Indexation de 2% Indépendamment du politique, l’inflation a encore fait un bond en août, si bien que l’indice pivot a été dépassé. Toutes les allocations sociales et les salaires de référence sont donc majorés de 2% au 1er septembre.
Indexation des précomptes Les précomptes professionnels sont indexés chaque année. Cette année l’indexation de 2% est anticipée au 1er octobre. On prélèvera donc un peu moins de précompte sur les salaires le mois prochain.
Relèvement du minimum exonéré d’impôt On ne paie pas d’impôt sur une première tranche de 6.150 euros. Ce minimum exonéré sera relevé à 6.400 euros pour les contribuables
dont le revenu du travail imposable ne dépasse pas 22.873 euros par an. Cela représente un avantage ANNUEL de 62,5 euros… qui seront répercutés dès 2008 dans le montant du précompte professionnel.
et dont les revenus ne dépassent pas 23.282e pourront également demander une prime de 75e (gaz) ou 50e (elec.).
Bonus à l’emploi bas salaires
Outre la prime de rentrée de 25 à 74e pour les enfants de 6 à 24 ans, le supplément d’allocations familiales pour les familles monoparentales actives sera augmenté au 1er octobre. Le plafond de revenus ouvrant le droit à la majoration passe de 1.810,35 euros à 2.020,48 euros brut par mois. Le supplément social travailleur pour les familles monoparentales augmentera de 20,81 euros à 41,63 euros pour le premier enfant ou 25,81 euros pour le deuxième enfant.
Le bonus à l’emploi pour les bas revenus sera augmenté de 32 euros par mois à partir du 1er octobre 2008. L’augmentation de 32 euros décroît progressivement et s’annule lorsque le revenu minimum mensuel moyen garanti atteint 300 euros de plus que le salaire minimum mensuel.
Fonds mazout élargi L’intervention maximale du Fonds social mazout passera de 210 à 300 euros par an pour un maximum de 1500 litres pour les ménages dont les revenus ne dépassent pas 14.057,18e + 2.602,36e par personne à charge. L’intervention élargie aux ménages dont les revenus ne dépassent pas 23.705e reste limitée à 105e. Les ménages qui se chauffent au gaz ou à l’électricité
Allocations familiales
Pensions Les pensions des travailleurs salariés et indépendants qui ont pris cours en 2003 seront augmentées de 2% (en plus de l’index) à partir du 1er septembre 2008.
GRAPA Augmentation de 5 euros du taux de base de la garantie de revenus aux personnes âgées (GRAPA) à partir du 1er octobre 2008. Le montant de base s’élèvera alors à 590,60 euros (au nouvel index) et le montant majoré s’élèvera à 885,90 euros.
Région et Communauté La Région wallonne et la Communauté française ont aussi pris des mesures destinées à soulager le budget des ménages. Transports (TEC-STIB) Les prix des abonnements sont revus à la baisse gratuité pour les moins de 12 ans. Réduction de 50% pour les 12-24 ans. Les bénéficiaires du statut OMNIO auront les mêmes réductions sur les transports TEC que les VIPO. Les chômeurs bénéficieront aussi de la gratuité pour leurs déplacements en bus et trams dans le cadre de leur recherche d’emploi en Flandre.
Bourses d’études Les bourses seront augmentées de 10% dès la rentrée scolaire 2008-2009 et le plafond des revenus en-dessous duquel on bénéficie de la bourse maximale sera augmenté.
Redevance radio La redevance radio sera supprimée (mais pas le redevance TV). Cela fait quand même 27,50 euros d’économie.
Crèches moins chères Les tarifs officiels ONE des crèches seront réduits de manière dégressive selon les niveaux de salaires.
Voyages scolaires Création d’un fonds de solidarité pour diminuer le coût des voyages scolaires. Une intervention de maximum 100 euros viendra soulager les familles qui rencontrent des difficultés.
Aides familiales Réduction de la quote-part versée par les personnes dépendantes pour les services d’une aide familiale.
Coup de chaud sur les prix de certains médicaments Une hausse de 21,5% du prix du Buscopan, + 25,5% pour le Strepsils menthol; + 46% pour l’Effortil; + 6% pour le Junifen; + 5% pour le Rhinospray… Depuis le mois de juillet, une dizaine de médicaments non remboursés ont augmenté, parfois de manière vertigineuse… De quoi donner maux de tête et crampes au ventre… Autre exemple? Les différentes formes de Nicorette ont également été soumises à de fortes hausses (+0,35e pour les gommes à mâcher à petites doses et +2,20e pour les cartouches Inhaler).
les mœurs. Les médecins, notamment, prescrivent de plus en plus de médicaments génériques.
Afin d’aider les affiliés à faire leur choix et de leur éviter des dépenses inutiles, les Mutualités Socialistes publie Avec ces hausses de prix estivales, c’est depuis plusieurs années un guide pratique le portefeuille des consommateurs qui «médicaments moins chers» (réactualisé Un médicament risque un nouveau coup de chaud! régulièrement). Depuis l’année dernière, générique est un outil interactif a également été mis en un médicament Pourtant, du côté de l’Association pharplace sur le site www.mutsoc.be. Avec ces identique ou maceutique belge, on nuance la situation: deux instruments, l’affilié peut voir s’il équivalent à celui si le prix de certains médicaments non existe un médicament équivalent sur le d’une marque mais remboursés a augmenté ces dernières plan thérapeutique mais allégé sur le prix semaines, d’autres médicaments, rem- produit et vendu sous à celui qu’il prend habituellement. sa dénomination boursés, ont connu une diminution de commune prix… Il est toutefois utile de préciser Et pour répondre à la demande d’une internationale (DCI) que, pour certaines de ces baisses de information adaptée et plus précise sur c’est-à-dire sous le les prix des médicaments et leurs alterprix, seule l’assurance-maladie fait des nom chimique de la natives moins chères, les Mutualités Soéconomies. molécule. cialistes propose (également depuis 2007) Des alternatives… une information personnalisée sur le prix des médicaments que l’on consomme et Ces dernières années, des mesures ont sur les éventuelles alternatives génériété prises par le gouvernement afin de réduire le ques. Il suffit pour cela de s’adresser au guichet de sa coût des médicaments. Parmi celles-ci, l’utilisation de mutualité et de remplir un formulaire. médicaments génériques paraît être une alternative efficace et sûre à certains médicaments nettement Du côté du cabinet de la ministre de la Santé, Laurette plus coûteux. Onkelinx, on est conscient du problème et on travaille sur une série de mesures pour limiter les augmentaL’utilisation des génériques est désormais rentrée dans tions de prix…
Soins dentaires: nouvelles mesures Le 1er juillet dernier, de nouvelles mesures en matière de remboursement des soins dentaires sont entrées en vigueur. Parmi celles-ci, il y a: - Le remboursement à 100% du tarif légal (gratuité qui ne s’applique que si l’on s’adresse à un dentiste conventionné) pour les enfants de moins de 15 ans et pour toutes les prestations de dentisterie (reprises dans la nomenclature des soins de santé) à l’exception de l’orthodontie; - La prise en charge forfaitaire du traitement orthodontique de première intention. Pratiqué avant 9 ans, ce traitement permet d’agir plus tôt et plus efficacement en cas d’anomalies de la dentition et de réduire la durée d’un traitement orthodontique «classique» ultérieur, déjà remboursé partiellement; - La gratuité totale pour les extractions simples de dent pour les enfants de moins de 15 ans et remboursement partiel pour les patients de 60 ans et plus.
ACTUALITÉS
> POUVOIR D’ACHAT EN BAISSE?
> INDEX
Le consommateur se serre la ceinture! En juillet 2008, le CRIOC a réalisé une enquête auprès de plus de 600 Belges pour voir si la baisse du pouvoir d’achat a influencé leur comportement de consommation et si oui, quelles en sont les conséquences. L’enquête confirme que les consommateurs limitent certaines dépenses mais aussi adoptent des comportements d’économie d’énergie et remplacent des produits par d’autres, etc.
sur six déclare avoir changé de magasin d’alimentation et un sur huit déclare aller à l’étranger pour acheter des produits «moins chers».
Un impact différencié Un impact réel Un consommateur sur trois a diminué ses dépenses. Notamment en matière d’énergie, de frais de voiture et d’habillement. En outre, de nombreux consommateurs ont modifié leurs habitudes de consommation et leurs comportements. Ils achètent moins, ont changé leurs habitudes de déplacement et se rendent moins souvent au restaurant ou au café. En matière d’alimentation, un consommateur
Mais tous les consommateurs ne sont pas égaux devant cette baisse du pouvoir d’achat. Certains, comme les revenus les plus modestes, sont obligés de ruser et de réaliser des économies dans tous les secteurs. Les revenus supérieurs, les cadres et les professions libérales déclarent avoir moins souvent modifié leurs comportements que les autres catégories socioprofessionnelles à revenu plus faible.
Les bons plans de Rosetta Antonio est ouvrier à Caterpillar. Avec 1.400e net par mois, on ne peut pas dire que son salaire soit mirobolant mais Rosetta sa femme travaille dans l’industrie pharmaceutique et ramène 1.800e par mois. Avec plus de trois mille euros par mois, ils ont ce que l’on appelle ‘un bon revenu’ et ne devraient pas avoir de difficulté. «C’est vrai, dit Rosetta. Je me demande comment font les isolés avec un seul salaire». l n’empêche qu’il faut compter chaque sou et Rosetta qui paie les factures, coupe la parole à Antonio avant même qu’il n’ouvre la bouche. «Il y a trois ans, on payait 33 euros pour l’électricité et on devait rajouter 500e en fin d’année. On a donc relevé nos provisions à 55 euros. Mais on a quand même dû payer 500 euros en fin d’année. On a augmenté les provisions à 70e et on a eu 470e à payer sans avoir plus d’électroménagers. Aujourd’hui on paie 113e…».
I
Caterpillar est dans un zoning et Antonio termine à 15H. Rosetta qui travaillait au zoning d’Heppignies va devoir aller à Rixensart où son entreprise s’est délocalisée et elle travaille en deux équipes 6-2/2-10. Il faut conduire et aller rechercher le gamin à l’école. Et comme pour confirmer, l’enfant devient turbulent: «il est fatigué. Il est levé depuis 6 heures». Il va falloir quelques sévères admonestations et lui confisquer son Spiderman pour qu’il se refasse tout petit dans un coin du divan.
«Le mazout, c’est la cata»! Il faut dire que le budget est plombé par un crédit hypothécaire. Ils ont acheté une maison et sont occupés à la rénover de fond en comble. Donc ils n’y habitent pas pour le moment. 860e partent automatiquement chaque mois, qui s’ajoutent au demi loyer de 175e qu’Antonio paie à son frère chez qui il vit en attendant. Et le chauffage? «Ça, c’est la cata!», dit Rosetta. Heureusement qu’on a fait le plein quand le mazout était à 72 cents. Pour réduire les dépenses, il a fallu changer le petit (4 ans) d’école. Celle où il allait était bonne mais il n’y avait pas de garderie, il n’y avait pas de repas le midi. Sa nouvelle école organise une garderie gratuite, des cours de natation gratuits et le repas du midi ne coûte que 3 euros. Et puis il y a les voitures. 300e de carburant tous les mois. «On est bien obligés. Et pourtant je déteste qu’on prenne la voiture pour rien. Quand on peut, on ne prend qu’une seule voiture», dit Rosetta.
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SYNDICATS • N°14 • 5 SEPTEMBRE 2008
L’inventaire des dépenses continue. La pension alimentaire pour la fille d’Antonio, née d’un premier mariage, l’eau: 40e par mois, le téléphone: 25e, les GSM: 80e, la redevance TV et la télédistribution, les assurances, les immondices et les sacs poubelles: les petits postes font vite un gros budget. Bref, à la fin du mois il ne reste pas grand-chose. «On arrive quand même à mettre un peu d’argent de côté, dit Antonio, mais il faut souvent aller le retirer le mois suivant si on a une tuile, les plaquettes de freins à remplacer à la voiture, la machine à laver qui tombe en panne…» Alors, il faut faire attention. Les vacances? «On a été pour la première fois depuis 5 ans au village (en Italie) parce que mon père a une maison là-bas et qu’on ne doit rien payer» dit Antonio.
Trouver les bons filons La nourriture? Ça, c’est sacré. «Pour le manger, on ne se prive de rien! », dit Rosetta. «Mais, ajoute-t-elle, il faut tout le temps chercher le bon filon. Avant j’étais une adepte du
Delhaize. Maintenant on fait 3 ou 4 magasins pour trouver les produits en promotion ou les moins chers. J’achetais ma charcuterie à la découpe et chaque fois il en restait. Je jetais beaucoup. Maintenant j’achète à LIDL des petits paquets sous vide et j’essaie de ne plus rien jeter. Pour le petit qui grandit vite et qu’il faut sans cesse rhabiller, je n’achète pas de marque. Loisirs? «Zéro! On va parfois au ciné, mais avec le billet à 7,5e... Parfois un petit resto… C’est tout». La télé grand format qui occupe la moitié d’un mur du salon minuscule revient finalement moins cher que les sorties.
«Et on a un bon salaire…» «Et on a un «bon salaire. Les autres, je ne sais pas comment ils font», dit Rosetta. «J’ai une collègue qui vit seule avec 1.700 euros. Quand elle a payé ses 540 euros de loyers et ses factures, elle a juste la tête hors de l’eau...» «Et comme «elle gagne bien», elle n’a pas droit à un logement social»… Au banc des accusés: l’euro. «Depuis l’euro, les prix ont augmenté grave», dit Rosetta. Avec 20 euros on n’a plus rien». A l’usine, dit Antonio, tout le monde se plaint, qui du prix de l’essence, qui des prix au magasin…». Avant, je travaillais un peu «sur le côté»: je sais tout faire. Mais j’ai eu une hernie discale. Si je pouvais encore le faire, ça nous ferais un grand «haaa»!...». C’està-dire une bonne bouffée d’oxygène.
Taux d’inflation: 5,91% en juillet et 5,39% en août - Allocations sociales + 2% - Augmentation maximale des loyers: 5,22% en août et 4,93% en septembre Evolution de l’indice des prix (base 2004 = 100) Mois
2007 (convertis en base 2004=100) Index Normal
2008
IndexSanté
IndexSanté Lissé
Index Normal
IndexSanté
IndexSanté Lissé
Janvier 105,20
104,92
104,63
108,84
107,85
107,10
Février 105,77
105,46
104,91
109,62
108,71
107,73
109,32
108,33
Mars
105,78
105,23
105,07
110,42
Avril
106,26
105,58
105,30
110,67
109,49
108,84
Mai
106,13
105,34
105,40
111,66
110,20
109,43
110,62
109,91
Juin
106,12
105,28
105,36
112,28
Juillet
106,57
105,70
105,48
112,87
111,22
110,38
Août
106,44
105,67
105,50
112,18
110,88
110,73
Index normal: quoique cet index n’ait plus aucune influence sur l’adaptation des salaires ou des loyers, nous continuons à le publier car il mesure l’évolution réelle des prix. Loyers: l’index-santé sert de base à l’indexation des loyers à la date anniversaire de la signature du bail. La hausse maximum autorisée est de 5,22% pour les baux conclus en août 2008 et de 4,93% en septembre 2008. Allocations sociales: le taux pivot de 110,51 a été dépassé, ce qui entraîne une augmentation des allocations sociales de 2% dès le mois de septembre. Le prochain taux-pivot (par rapport à l’index-santé lissé) qui entraînera une hausse de 2% des allocations sociales est de 112,72 (base 2004 = 100). Conversion: l’index-santé de juillet 2008 (111,22/ base 2004 = 100) correspond à 126,53 (base 1996=100). Et celui d’août 2008 (110,88/ base 2004 = 100) correspond à 126,15. Si vous avez Internet, visitez le site http://www.statbel.fgov.be/indicators/cpi_fr.asp. On y trouve les index, un convertisseur d’index et un calculateur d’indexation des loyers.
> EMISSION REGARDS FGTB
Pouvoir d’achat: souci quotidien des travailleurs Au mois de juin, dans plusieurs villes du pays, à l’appel du front commun syndical, près de 100 000 travailleurs et allocataires sociaux, ont clamé haut et fort qu’ils avaient un problème avec la vie chère. La Belgique connaît une inflation de plus de 5%, la plus élevée de la zone euro après la Slovénie. Denrées alimentaires, énergie, électricité, gaz, carburants et loyers sont en forte hausse. Comme s’en tirent les bas revenus et qui sont-ils? Regards FGTB est allé à la rencontre des travailleurs et allocataires sociaux. Des témoignages qui révèlent l’ampleur du problème «pouvoir d’achat» dans la vie quotidienne.
Dates et heures de passage • Samedi 27 septembre: RTBF 1 - 10h30 • Mercredi 1 octobre: RTBF 2 - vers 23h15 • Jeudi 9 octobre: RTBF 1 après JT dernière extrait de 10 minutes
• «Tonus !» Chaque mois, un W.E. de détente et de remise en forme. • En juillet et en août : Ballades en char à banc en forêt • Du 11 au 17/08 : Notre formule traditionnelle : "semaine familiale." • Du 22 au 24/08 et du 10 au 12/10 : Randonnées en formule W.E.
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6 Logistique: le grand bond en avant? SYNDICATS • N°14 • 5 SEPTEMBRE 2008
UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT
Le secteur logistique joue depuis quelques années un rôle clé dans le développement et la croissance économiques de notre pays. Notre situation favorable, notre bonne accessibilité grâce à l’importance des réseaux routier, ferroviaire et navigable et la flexibilité du cadre social et économique du pays font de la Belgique pour les entreprises internationales l’endroit idéal pour s’y établir et développer leurs activités logistiques en Europe. Entre-temps, dans la filière logistique, ce secteur a pris le dessus sur le secteur du transport, tant en ce qui concerne la valeur ajoutée qu’en matière d’emploi. Et vu son énorme potentiel d’emploi, la croissance du secteur est loin d’être terminée. Étant donné la diversité des activités et des secteurs, la nécessité d’instaurer un cadre réglementaire régissant la concertation s’est faite ressentir de plus en plus fort. Car il ne fait pas l’ombre d’un doute qu’en matière de concertation sociale, il reste du pain sur la planche dans le secteur logistique. Voilà un défi que l’UBOT est fermement décidée à relever.
collaboration transrégionale. Les investissements dans ces «extended gateways», qui visent à relier et à connecter différents points de transit, minimisant le coût logistique pour les entreprises et créant une importante valeur ajoutée, sont d’une importance
Chiffre d’affaires 2005:
3.332,50 millions d’euros (Logistique à l’exclusion des services postaux) 5.040,10 millions d’euros (Logistique, services postaux compris) 4.256,30 millions d’euros (Secteur du transport aérien/terrestre/maritime)
Chiffre d’emploi 2005:
36.537 (Logistique à l’exclusion des services postaux) 73.917 (Logistique, services postaux compris) 56.472 (Secteur du transport aérien/terrestre/maritime)
L’importance du secteur logistique en Belgique Selon une étude de la Banque Nationale, notre pays possède un certain nombre d’atouts uniques pour être et rester en tête du peloton européen dans le domaine de la logistique. La présence de ports importants, la proximité d’un marché européen disposant d’importants moyens financiers et une infrastructure de transport multimodale contribuent au fait que la logistique constitue un des secteurs forts de l’économie belge. En effet, notre pays n’est pas seulement situé au cœur de l’Europe, au centre de la «banane» logistique (voir carte ci-contre), à proximité d’innombrables centre commerciaux et industriels; de nombreuses études démontrent par ailleurs qu’il possède le savoir-faire et les infrastructures nécessaires pour se maintenir au sommet Cela n’étonnera donc personne que dans un pays où l’économie de services est devenue de loin le principal pilier économique, les décideurs politiques en Flandre et en Wallonie misent tout sur l’extension, le développement et
inestimable pour le développement futur de notre économie. Le succès des terminaux pour la navigation intérieure de Willebroek et Meerhout démontrent que les investissements dans ces «extended gateways» est une nécessité absolue.
L’UBOT se bat pour le secteur logistique La création d’une seule commission paritaire de la logistique n’a pas seulement mis fin au flou artistique existant concernant les conditions de salaire et de travail, elle assure aussi une plus grande sécurité juridique tant aux employeurs qu’aux travailleurs.
l’encadrement des activités logistiques dans notre pays. La création de différents centres d’étude et de cellules de réflexion tels que l’Institut flamand de la Logistique (VIL) et le projet «Logistics in Wallonia» ont pour objectif principal de réaliser un travail de recherche. Mais ces instituts participent également à la réflexion sur le développement et l’innovation du secteur logistique, à la promotion des atouts logistiques du pays, à l’information et au soutien des activités logistiques ainsi qu’à la création de réseaux où les différents acteurs peuvent se rencontrer.
Un rapport récent de la Banque mondiale met la Belgique en 12e position sur le plan mondial en ce qui concerne les plateformes logistiques. D’après les chiffres les plus récents publiés par la Banque nationale, le secteur a réalisé en 2005 un chiffre d’affaires de plus de 5 milliards d’euros et représentait près de 57.000 emplois. Les activités logistiques génèrent une importante partie de la prospérité du pays mais elles ne peuvent être mises en œuvre que si elles passent par les portes logistiques, les fameux points de transfert tels que les ports et les aéroports. Mais si notre pays veut poursuivre son développement et ne pas se gripper dans cette croissance, il devra s’atteler à développer l’intermodalité des transports, intégrant les différents réseaux de transport dans un seul réseau multimodal de l’hinterland (appelé «extended gateway» dans le jargon logistique). L’activité logistique n’est plus une donnée nationale et encore moins régionale ou locale. Le projet «Trilogiport» qui vise une coopération étroite ente le port d’Anvers et le port intérieur de Liège n’est qu’un exemple de la manière dont différentes plate-formes logistiques arrivent à une
Étant donné le caractère transrégional du secteur, l’UBOT développe son action dans le secteur en tenant compte de cet aspect, au-delà des frontières régionales, en convoquant notamment à des intervalles réguliers des réunions intersièges. De grandes entreprises comme TNT, DHL, UTI, Ceva-Logistics ne limitent pas leurs activités à une seule région, elles les déploient au départ de différents sites sur l’ensemble du territoire belge, voire sur le territoire de plusieurs pays. L’échange d’informations et le soutien assuré sur une échelle interrégionale mais aussi européenne, sont des facteurs essentiels permettant à l’UBOT de développer un syndicat plus fort et plus uni encore dans le secteur de la logistique. Notre «En Route… dans la logistique» a été spécialement conçu dans le but de fournir une information rapide et correcte sur les conditions de travail et de salaire, couplée à d’autres informations utiles et pratiques concernant par exemple les primes (syndicales), la prépension, les délais de préavis, etc. Ce petit guide pratique et instructif est destiné exclusivement aux ouvriers du secteur logistique. Commandez-le encore aujourd’hui. Il vous sera envoyé gratuitement sur commande passée par téléphone au n° 03 224 34 34 ou par e-mail à l’adresse btb@btb-abvv.be avec la mention WWlog.
Ivan Viktor Président
Visitez notre site web: www.ubot-fgtb.be
Frank Moreels Secrétaire Fédéral Transport & Logistique
ACTUALITÉS
SYNDICATS • N°14 • 5 SEPTEMBRE 2008
7 Photo Isopix
Sans papiers: toujours pas de critères clairs Le 25 août dernier, alors que certains étaient encore en vacances et que d’autres reprenaient le travail, les 11 sans papiers occupant la Maison de l’Amérique latine dans la commune bruxelloise d’Ixelles entamaient leur 50e jour de grève de la faim. Cet été 2008 est, pour les sans papiers, synonyme de désespoir et d’appels au secours poussés à l’extrême: occupations d’églises ou de grues, grèves de la faim et même de la soif, dans l’espoir d’une régularisation en bonne et due forme. Malgré ces appels à l’aide, le gouvernement est parti en vacances sans avoir réglé la question des critères de régularisation. Une fois de plus, la position du PS et du CDh est à l’opposé de celle des libéraux et de celle de la ministre de la Politique de migration et d’asile, Annemie Turtelboom (Open VLD) en particulier. Derrière le débat politique, il y a des femmes, des hommes et des enfants, qui ont quitté leur terre natale pour échapper au pire et espérer un mieux. Syndicats a rencontré deux sans papiers et consacre quelques lignes à leur histoire, au récit de leur parcours pour le drapeau moins difficile. Cet été les sans papiers ont multiplié les gestes désespérés notamment en occupant des grues.
«J’avais tout perdu…» Charlotte est Congolaise, elle est en Belgique depuis 2001. Malgré une multitude de formations, de nombreuses démarches et de nombreux frais d’avocat, elle attend toujours ses papiers pour pouvoir sortir de la clandestinité et vivre à nouveau dignement. Au Congo, Charlotte avait un travail, «Pendant 18 ans, j’ai travaillé comme assistante administrative dans une entreprise belge établie dans mon pays.» Mais la guerre a éclaté… «Avec la situation politique, les sociétés étrangères n’investissaient plus et il n’y avait pas de travail. Je me suis retrouvée sans boulot du jour au lendemain. Sans travail mais aussi sans chômage, ni accès aux soins de santé. J’avais tout perdu…» Charlotte avait quelques économies sur un compte en Belgique qui était bloqué. Il lui fallait venir sur place pour «avoir accès à mon argent pour continuer à vivre.» «Je suis alors arrivée en Belgique avec un visa de 60 jours.» C’était il y a plus de 7 ans, en 2001. Charlotte a alors fait appel à un avocat spécialisé en droit des étrangers pour tenter sa chance en Belgique. Mais le sort s’est acharné. «La demande de prolongation introduite
par mon avocat est arrivée deux jours après la date d’expiration de mon visa. A la commune, ils m’ont annoncé que ma demande était hors-délai et que c’était trop tard! Quel allait être mon sort?» Charlotte s’est alors tournée vers l’Office des étrangers pour être régularisée. Après deux ans d’attente… toujours pas de réponse. Dans le même temps, son avocat avait entamé une demande de recouvrement de la nationalité belge (c’est un droit pour les Congolais nés avant 1960). Là non plus, pas de réponse. Pendant cette période, Charlotte a vécu sur ses économies mais très vite, elle a dû dépendre de ses proches et de ses amis… «C’est dur, on se sent inutile, on perd sa dignité.» Charlotte n’a pourtant pas baissé les bras. Elle s’est adressée au Forem: «J’ai expliqué ma situation et j’ai pu entamer une formation en comptabilité mais tous les frais étaient à ma charge.»
«En janvier 2004, j’ai été autorisée à terminer ma formation*. Malgré ce diplôme, je ne pouvais quand même pas travailler… J’ai alors continué à me former. Je me suis perfectionnée en anglais et en 2005, j’ai entamé une formation en tourisme et j’ai terminé avec une grande distinction!» Entre-temps, l’Office des étrangers décidait que la demande de Charlotte n’était pas recevable. Son avocat a immédiatement écrit au Ministre des affaires étrangères. «Aujourd’hui, je vis dans l’attente et l’incertitude.Je ne sais pas quel sera mon avenir. Je ne peux toujours pas avoir de travail, je n’ai aucun revenu. Heureusement que j’ai des amis qui m’aident…»
*A ce moment-là, une loi interdit sont aux organismes de formation d’accepter des personnes en situation irrégulière sous peine de leur supprimer leurs subsides est parue.
«Ils nient tout ce que j’ai vécu» Jean a fui le Togo pour échapper à la répression et à la torture. Malgré son histoire et des preuves irréfutables de la répression dont il a été victime, l’Office des étrangers lui a refusé le statut de réfugié politique. Le Togo est aux mains d’un Président tout-puissant, qui a fait de la répression de ses opposants une priorité. En 1990, les étudiants sont rentrés en rébellion avec le gouvernement au nom de la liberté d’expression. «Cette situation a engendré le chaos… L’état d’urgence a été décrété.» explique Jean. Parce que son grand-père et son père étaient des opposants au régime, Jean a été arrêté arbitrairement. «J’ai été enfermé, torturé, privé de nourriture.» Jean a finalement été libéré sans autre forme de procès que des blessures physiques et psychologiques. Il est alors retourné dans son village d’origine jusqu’en 1997. «Un ami m’a demandé de créer avec lui une association pour défendre l’intérêt général et le patrimoine du Togo. » La répression s’est alors poursuivie et Jean a échappé de peu à une nouvelle arrestation. Il a dû se cacher et a fini par fuir le Togo de manière clandestine. « Je ne savais même pas où j’allais… Je suis arrivée en Belgique le 11 novembre 2003. Seul, sans argent… La personne qui m’avait aidé à arriver ici m’a seulement dit de raconter mon histoire à l’Office des étrangers. » Jean a trouvé porte close en ce jour férié. Il a demandé de l’aide à un policier qui l’a emmené au Petit Château. «Le lundi suivant, j’ai raconté mon histoire à l’Office
des étrangers. Ils m’ont fait signer mon témoignage sans me faire relire et j’ai été dirigé vers le centre ouvert de Florennes en attendant leur décision.» Une décision qui est tombée tel un couperet: l’Office des étrangers a refusé le statut de réfugié à Jean car il y avait un «doute» sur sa nationalité et sur son appartenance à une association. Jean s’est alors lancé dans le carrousel administratif entre demande déclarée recevable et recours refusé pour cause de délai non respecté en passant par la Justice pour continuer à bénéficier de l’aide sociale… La seule issue pour Jean a été d’introduire un dossier pour une régularisation à titre humanitaire… Aujourd’hui, il attend un signe de la part de l’Office des étrangers… «J’ai suivi des formations en comptabilité et en informatique. J’ai créé une asbl. Je suis actif avec Amnesty International. Mais l’Office des étrangers n’a tenu compte d’aucun de ces éléments… J’ai 48 ans, je suis qualifié et je n’ai pas la possibilité de travailler. Ca fait plus de 5 ans que j’attends d’être régularisé. L’Office des étrangers nie tout ce que j’ai vécu, de manière officielle…»
Le point sur la situation L’accord gouvernemental précise que le gouvernement opte pour une politique de régularisation sur base individuelle et parle de trois «portes d’entrée». La première étant celle des trop longues procédures d’asile (car elle suppose une défaillance de l’Etat. Il est utile de rappeler que la plupart des sans papiers sont entrés légalement dans notre pays). La deuxième est l’ancrage social durable. Enfin, il y a la régularisation par le travail. Il a également prévu de revoir les conditions relatives au regroupement familial. Jusque-là, il fallait remplir deux conditions: avoir un logement suffisant et disposer d’assurance-maladie. La ministre de la Politique de migration et d’asile, Annemie Turtelboom veut que les familles puissent aussi pourvoir à leur entretien de manière autonome, durable et suffisante. Une condition supplémentaire devra donc être remplie: celle du revenu minimal. Ce dernier ne peut être un revenu de CPAS mais bien un revenu de travail ou un revenu de remplacement. La ministre parle également d’une condition d’intégration (en concertation avec les entités fédérées). Pour Annemie Turtelboom, «Il est important d’avoir une politique qui organise notre migration.» La ministre propose un système à points pour octroyer une régularisation aux sans-papiers qui devraient comptabiliser un certain nombre de critères dont le travail arriverait en tête, suivi de la connaissance d’une langue nationale. Elle entend adopter une attitude encore plus sévère face aux demandeurs d’asile déjà présents sur notre territoire mais dans le même temps, elle opte pour une position plus souple en matière de migration économique. Le dossier «régularisation» est donc loin d’être réglé et risque fort d’être l’un des - nombreux - dossiers «chauds» de la rentrée.
La FGTB au nom des travailleurs de l’ombre… Parce qu’ils vivent dans la clandestinité, parce que leur destin n’est pas entre leurs mains, les sans papiers sont les premières victimes de l’économie parallèle. Ils vivent à l’ombre de notre société et sont utilisés, exploités par des employeurs peu scrupuleux voire même par des filières criminelles. En tant que syndicat, la FGTB a pour mission de défendre les droits de tous les travailleurs. Notamment ceux des sans papiers qui constituent une main d’œuvre sans protection, hors du monde du travail «officiel», pieds et poings liés par leur situation de clandestins. Pour que ces femmes et ces hommes sortent de l’ombre, la FGTB demande qu’une politique de régularisation juste soit mise en place notamment en instaurant une Commission de régularisation chargée d’examiner les dossiers sur base de critères clairs et objectifs.
Contrairement à certaines idées reçues, les sans papiers ne quittent pas leur pays pour «profiter» du système belge. S’ils sont prêts à tout quitter et à affronter l’inconnu, c’est souvent parce qu’ils vivent dans une situation de grave précarité. Il viennent des pays dits en développement qui sont les premières victimes de l’économie mondialisée et du capitalisme débridé.
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DOSSIER
SYNDICATS • N°13 • 5 SEPTEMBRE 2008
Titres-services: A qui rend-on se En 2007, plus de 80.000 personnes ont presté 1 jour ou plus dans le régime titres-services. Tout le monde parle du succès fulgurant de ce système. Il en est ainsi bien sûr…n’empêche que pas mal de problèmes se posent ! Depuis plus de 2 ans, les syndicats, FGTB en tête, réclament un financement structurel du régime. Juste avant la période estivale, nous avons à nouveau réclamé que le gouvernement fasse la clarté sur la situation. C’est lui qui est à l’origine du système et il lui incombe donc de se préoccuper de son avenir. Très concrètement, nous voulons des garanties en ce qui concerne: • le financement futur : du fait que le système compte de plus en plus de clients et, par conséquent, davantage de travailleurs, des fonds nécessaires doivent être dégagés; • le maintien du pouvoir d’achat: chacun sait que le coût de la vie ne cesse d’augmenter. L’indexation des salaires (adaptation à l’augmentation du coût de la vie) n’est PAS garantie; • la majoration des salaires à l’avenir. On peut difficilement prétendre qu’un salaire de départ de l’ordre de 9,29 euros soit mirobolant! Surtout compte tenu du fait que les travaux ménagers ne sont pas une sinécure. En outre, il reste pas mal à faire quant à la qualité de l’emploi. Des contrats d’une heure par semaine, pendant plus de deux ans, des contrats à durée déterminée successifs, pas de salaire si le client est absent sans avoir averti … et ainsi de suite. Les questions sont évidentes… mais les réponses se font attendre. En ce qui nous concerne, la coupe est pleine. Il faut que le 15 septembre, les choses soient clarifiées. Sinon… La suite dans ce dossier.
Werner van Heetvelde Porte-parole FGTB Titres-services
Extension? Le succès du système incite bon nombre de politiciens à caresser le rêve d’étendre le système des titresserives. Ils visent principalement les petits boulots domestiques – jardinage et accueil des enfants. Un certain nombre d’employeurs y voient eux aussi le moyen de gagner quelques euros.
censées s’occuper d’accueillir les bambins? - qui procure le matériel ad hoc (par ex. la tondeuse à gazon?) et qui est responsable de la sécurité et de l’entretien? - le système coûte déjà acco tuellement des tu sommes folles. so Qui va délier Qu sa bourse pour payer l’extenpa sion de ce syssio tème? tè
En tant que syndicat, les emplois supplémentaires ne nous posent aucun problème, mais… - le jardinage et les petits boulots emploient bon nombre de personnes qui sont déjà occupées par une entreprise “ordinaire”. Il faut éviter la concurrence déloyale qui risque de chasser le bon emploi; - ces emplois (par ex. l’accueil des enfants) requièrent quelque expérience et formation. Pour nous en tout cas, des «tâches de soins» ne peuvent pas être effectuées via le système des titres-services. Les agences intérimaires sont-elles
La plus grande «tare» du systè«t me tel qu’il exism te aujourd’hui, c’est que les c’e t r av a i l l e u r s ne jouissent d’aucune certid’ tude. tu Pas de certiPa tude en ce qui tu concerne, par co ex., l’indexation, ex de meilleurs salaires… la Tant que cela n’est pas acquis, nous disons: Une extension? Non, merci!
15 septembre Nous avons laissé au gouvernement jusqu’au 15 septembre pour trouver des solutions concrètes. Sinon, il faudra avoir recours à d’autres moyens.
Les chiffres
On pourrait commencer par des mini-actions afin d’éveiller l’intérêt de la presse et de rallier l’opinion publique à notre cause. Il serait peut-être aussi utile d’expliquer aux centaines de milliers de clients qu’eux aussi ont tout intérêt à ce que leur femme de ménage soit convenablement rémunérée et surtout,… satisfaite!
En trois ans à peine, le système menace d’exploser! 1. Entreprises Mai 2005
mai 2006
mai 2007
juillet 2008
886
1.215
1.479
1.994
Entre-temps, presque 2.000 entreprises ont été reconnues. Un peu moins de la moitié ont été créées en Flandre, 37 % en Wallonie et 14 % à Bruxelles. Beaucoup de ces
entreprises ne sont pas encore actives. Attendent-elles l’élargissement?
2. Utilisateurs Mai 2005
mai 2006
mai 2007
juillet 2008
168.262
314.931
492.862
698.113
Près de 700.000 utilisateurs. Chaque mois, 15.000 s’y ajoutent. 64 % sont Flamands, 30 % habitent en Wallonie et
Si cela s’avère inefficace, nous pourrons toujours recourir aux gros moyens. Au mois de novembre 2005, nous sommes parvenus en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, à rassembler 5.000 travailleurs TS pour une manifestation (à l’époque, les travailleurs TS étaient cinq fois moins nombreux qu’aujourd’hui!). Il va sans dire que nous allons naturellement d’abord nous asseoir à la table des négociations et privilégier le dialogue afin de trouver des solutions!
un petit 6 % est issu de la région de Bruxelles-Capitale.
3. Travailleurs En 2007, plus de 80.000 personnes ont presté 1 jour ou plus dans le régime titres-services. Au 31/12/2007, l’on comptait 45.289 inscrits dont 98.4
% de femmes et 1.6 % d’hommes, ce qui donne au total 28.265 emplois à temps plein. En moyenne, il est donc presté un peu plus de 23 heures par semaine.
4. Nombre de titres effectivement utilisés 2005: 2006: 2007: Jusque juillet 2008: Il y a de quoi se faire du souci avec ces chiffres! Si la croissance persiste (et rien n’indique le contraire), le gouvernement devra prévoir 200.000.000€ supplémentaires en 2008. Et n’oublions pas que cet argent vient de
17.215 millions 32.124 millions 48.987 millions 36.992 millions la sécurité sociale et que nous continuons à exiger que chaque euro, obtenu de la sécurité sociale, soit compensé avec des revenus supplémentaires!
Si les négociations n’aboutissent pas, il faudra passer à l’action… Comme en novembre 2005 lors d’une manifestation qui a rassemblé près de 5.000 travailleurs
DOSSIER
SYNDICATS • N°13 • 5 SEPTEMBRE 2008
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Quelles conditions de travail?
ervice? Mode de financement? C’est simple: L’utilisateur (le client) paie 7 euros par titre et peut récupérer jusqu’à 2,1 euros sous forme d’abattement fiscal. Par conséquent, il n’intervient qu’à concurrence de 4,9 euros. Par contre, l’Etat lui supplée 13,5 euros par titre et octroie, en outre, une indemnité à Sodexho (l’organisme émetteur des titres). De plus, il rembourse l’avantage fiscal à l’utilisateur. Le budget total, Etat et utilisateurs confondus, en 2007: plus d’1 milliard d’euros!
Davantage de moyens financiers L’Etat reconnaît lui-même qu’en 2007, après déduction de l’effet ‘retour’ (impôts ONSS...), le régime lui coûte 450.000.000 euros nets. C’est beaucoup d’argent, surtout lorsqu’on calcule combien cela représente par emploi temps plein créé. Nos exigences représentent également un coût, mais cela implique-t-il que l’Etat doive débourser davantage?
tage fiscal, le client ne débourse que 4,9 euros de l’heure. 4,9 euros pour rémunérer une heure de travail (lourd), tout compris (salaire, ONSS, déplacement, assurances…), c’est peu par rapport à l’effort fourni. l’ef Nous estimons No par conséquent, que cette rémunération doit nér être majorée. êtr OUI OU A l’avenir, le gouvernement gou devra dev tenir compte du rencom chérissement ché de la vie. Il devra donc aussi envisager une env hausse de son hau intervention int dans le futur et dan que l’on ne saurait ni aborder/ ni négocier ce problème anpro
OUI et NON NON Il nous faut bien constater que certaines entreprises réalisent de plantureux bénéfices grâce à ce système. Cet argent rgent permettrait d’améliorer pas mal de choses! La FTGB réalise en ce moment une étude sur ce point. Nous y reviendrons plus tard en détail. NON le prix payé par le client doit être reconsidéré. Déduction faite de l’avan-
née par année. Nos exigences représentent certes un coût. Mais l’argent nécessaire peut être trouvé tant auprès de l’Etat que dans la poche des entreprises et des clients.
Durée de travail
juin (de l’année calendrier en cours)
La durée du travail hebdomadaire est fixée à 38 heures (dans la pratique elle peut aussi être inférieure).
Représentation syndicale
Salaires Les salaires minimums suivants seront appliqués à partir du 1er octobre 2008 : - En début de carrière: € 9,48 par heure - Après 1 an d’ancienneté: € 9,85 par heure - Après 2 ans d’ancienneté: € 9,98 par heure.
Prime de fin d’année La prime de fin d’année s’élève à 4% des salaires gagnés pendant la période de référence et sera payée à la fin du mois de décembre.
Prime syndicale Le travailleur affilié à FGTB reçoit une prime syndicale de 50 euros. Les conditions suivantes doivent être remplies : Min. 65 jours travaillés comme travailleur-TS dans la période de juillet (de l’année calendrier précédente) à
A partir de 1er octobre 2007, une délégation syndicale peut être instituée dans les entreprises occupant 20 travailleurs ou plus, pour autant qu’au moins 1/3 des travailleurs soient affiliés à un des syndicats.
Déplacements domicile - lieu de travail Une indemnité de déplacement est accordée pour tout moyen de transport et tout déplacement à partir d’une distance minimale de 3 km. L’utilisation du train et d’autres modes de transport public sont remboursés à 60%. Pour le travailleur empruntant son propre véhicule, l’intervention par journée prestée s’élève à 1/5 de l’intervention dans les frais d’une carte-train hebdomadaire pour une distance identique. En ce qui concerne les déplacements à bicyclette, l’intervention maximale est fixée à € 0,15/km. Le remboursement des frais de déplacement intervient, au minimum, une fois par mois.
Matière à réflexion... Comme nous l’avons dit, quelques 700.000 clients se servent des titres-services pour leur nettoyage ou repassage. Parmi ces clients, il y a très certainement des affiliés de la FGTB.
surface professionnelle que 4,9 € (après déduction fiscale). L’indexation de ce prix serait-elle dès lors exagérée?
Nous revendiquons un réajustement des prix pour le client.
Un affilié FGTB ne peut tout de même pas y être défavorable...
Nous souhaitons à tout le moins une indexation fixe de ce prix. De nos jours, on paye facilement un technicien 20 € de l’heure, sans broncher. En même temps, on ne paye une technicienne de
Attention! Le prix payé par le client doit (malheureusement) rester concurrentiel par rapport au marché dutravail au noir. Il faut éviter que les clients aient une nouvelle fois recours au travail au noir.
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SYNDICATS • N°14 • 5 SEPTEMBRE 2008
> POINT DE VUE
> LA FGTB LUTTE POUR LA SECURITE D’EMPLOI
La Centrale Générale veut des actions
17 septembre, journée des intérimaires
Les enfants sont de retour sur les bancs d’école. Pour les parents, cela signifie qu’il va falloir sortir le portefeuille. Surtout en ce début d’année. Il est à nouveau très clair que tout est devenu plus cher. Une fois de plus, les gens se rendent compte à quel point leur pouvoir d’achat est affaibli. Et une fois de plus, force est de constater que le gouvernement n’intervient pas. Oh bien sûr, il y a quelques mesures. Comme celles qui émanent des gouvernements des différentes régions et communautés et qui visent à contenir les frais scolaires, surtout pour les familles à faibles revenus. C’est une bonne chose, mais avec ça, on n’attaque pas le problème à la racine. Les travailleurs n’ont qu’un seul budget, celui de leur ménage. Du côté des dépenses, tout ne cesse de grimper tandis que du côté des revenus, la compensation est totalement insuffisante. Les salaires bruts ont augmenté de 2 à 3% en deux ans hors inflation. Quant aux indexations, elles sont devenues à la fois insuffisantes et tardives. Ce n’est pas le cas des entreprises qui sortent depuis plusieurs années de gros bénéfices et qui ont reçu de nombreux cadeaux grâce aux intérêts notionnels et aux réductions de cotisations sociales. C’est là la racine du problème. Avec un tel déséquilibre, on place une bombe à retardement en dessous de l’accord interprofessionnel qui arrive et des négociations sectorielles qui suivront. Si le gouvernement ne fait rien pour diminuer leurs dépenses, les travailleurs n’auront qu’une solution pour boucler leur budget: faire payer la note aux entreprises. Mais on risque alors que gouvernement et patrons les enferment dans la norme salariale et les accords all in. C’est un scénario qui ne peut pas arriver. La gauche politique de ce pays doit avoir le courage de défendre une autre politique fiscale et salariale. Il faut une cassure totale avec la politique libérale. Cela va bien au-delà de la facture de la rentrée des classes. Ce ne sont ni les tours de passe-passe en matière de précompte professionnel ni les mesures de défiscalisation des heures supplémentaires et du travail de nuit qui rencontrent nos revendications. Encore moins le compte épargne temps. La Centrale Générale demande que l’ensemble de la FGTB mette en œuvre une mobilisation massive de tous les travailleurs. La Centrale Générale demande aussi que la FTGB reste particulièrement vigilante face aux atteintes possibles à la solidarité fédérale. Ces atteintes pourraient résulter des négociations dites institutionnelles qui risquent de masquer des choix socio-économiques inacceptables en matières de politique de l’emploi, de sécurité sociale et de fiscalité. (le 1er septembre 2008)
Le mercredi 17 septembre, la FTGB organise de nouveau sa journée des intérimaires. Par le biais d’actions organisées à travers le pays, le syndicat veut mettre l’accent sur les droits des intérimaires et défendre une plus grande sécurité d’emploi pour ces travailleurs. C’est un sujet brûlant puisque les employeurs et les syndicats discutent actuellement de l’avenir du secteur. Pour la quatrième année consécutive, la Coordination Intérim de la FGTB organise cette journée d’action à laquelle différentes centrales collaborent. Ce n’est pas sans raison qu’une telle journée est organisée. Le travail intérimaire symbolise de nombreuses formes de conditions de travail précaires qui envahissent le marché du travail. Les gens recherchent la sécurité d’emploi et ce n’est pas dans une agence d’intérim qu’ils la trouvent. Mais pour un job fixe, il est presque devenu impossible de ne pas passer par une agence d’intérim. En effet, de plus en plus de contrats à durée indéterminée passent par l’intérim. Pour y avoir accès, il faut passer par une mission temporaire. C’est une pratique que la FTGB n’accepte pas. On ne peut quand même pas tenir des gens en haleine durant des années avec des contrats à la semaine. De cette manière, ils n’ont pas de droits convenables lors d’un licenciement, ils ne se construisent pas de droits liés à l’ancienneté et en cas de maladie, ils n’ont un salaire garanti que pour une période très courte. La liste des injustices est encore longue.
ont lieu actuellement sur l’avenir du secteur de l’intérim. C’est donc le moment de faire savoir que les travailleurs veulent plus de sécurité et une amélioration de leurs droits sociaux. La journée des intérimaires est un excellent moyen. Tout comme les années précédentes, un journal de l’intérim sera publié. L’`Interim Times’ sera massivement distribué le 17 septembre et vous le trouverez également dans le prochain numéro de Syndicats. Vous pourrez en outre y lire à quel point il est important pour la mutuelle que vous retourniez au chômage entre deux missions d’intérim, même si ce n’est que pour quelques jours. Vous découvrirez aussi qu’en tant qu’intérimaire, votre salaire est peut-être plus élevé, mais que ce n’est pas pour autant que vous gagnez plus. De nombreuses rumeurs circulent à ce sujet.
ce 17 septembre. A Bruxelles par exemple, sur la place de La Chapelle, un vélodrome sera installé avec des vélos saugrenus. Des roues pas rondes, des pédales à la place du guidon, ils nous font penser aux situations parfois chaotiques du secteur de l’intérim. Il suffira de faire un petit tour pour comprendre à quel point le parcours de l’intérimaire est difficile. Bienvenue à tous le mercredi 17 septembre à midi sur la place de La Chapelle, près de la rue Haute à Bruxelles. Des politiciens se prêteront au jeu, des membres du PS, du SP.a, et même des membres d’autres partis politiques.
Des vélos fous De nombreuses actions ludiques sont organisées
Rien qu’une rumeur La position de la FGTB est claire: le travail intérimaire a sa raison d’être, mais il doit être contenu dans un cadre stricte. Plus de contrôles donc. Du côté des employeurs, la vision est autre. Federgon, la fédération des agences d’intérim, plaide pour une libéralisation extrême. Des négociations
L’année dernière, à l’occasion de la journée des droits des intérimaires, de nombreuses rues ou places avaient été rebaptisées de noms éloquents comme Voie sans issue, ou Place du désespoir. Cette année aussi, des actions ludiques sont organisées à travers le pays.
> LA CENTRALE GENERALE FGTB RECRUTE Jacques Michiels Secrétaire général
Alain Clauwaert Président
> SECTEUR DE LA CONSTRUCTION
Le travail en hauteur en toute sécurité Formations pour le travail en hauteur en toute sécurité Dans toutes les entreprises de construction, des travaux en hauteur sont effectués. Une bonne formation sur comment travailler en hauteur en toute sécurité est donc d’une importance capitale pour tous les ouvriers du bâtiment. Un programme de formation a été élaboré pour vous par le CNAC (Comité National d’action pour la sécurité et l’hygiène dans la construction) et Construtec Wallonie, opérateur sectoriel de formation, avec le soutien sectoriel du Fonds de Formation professionnelle de la Construction. Le programme «Travailler en hauteur en toute sécurité» aborde 4 thèmes: • Quelles mesures prendre afin de travailler sur des échafaudages dans le respect des règles de sécurité? • Que doivent faire les utilisateurs et les employeurs en matière d’hygiène et de sécurité au travail? • Quelle est la réglementation relative au bien-être liée aux travaux en hauteur? • Comment mettre en œuvre les prescriptions relatives à la sécurité et l’hygiène? Si vous êtes intéressé par une telle formation, n’hésitez pas à prendre contact avec votre section régionale de la Centrale Générale.
Collaborateur ou collaboratrice pour le Service Administration Syndicale – SASSAD Profil: • Graduat en secrétariat ou équivalent • Langue maternelle: français. Bonne connaissance du néerlandais. • Connaissance approfondie de l’environnement PC – Outlook – Word – Excel • La connaissance de In Design constitue un avantage • Sens de l’organisation, bon esprit d’équipe et capacité d’autonomie Vous pouvez consulter l’annonce détaillée sur le site www.accg.be Les candidatures (lettre de motivation et curriculum vitae) doivent être envoyées par lettre au plus tard le 15 septembre 2008 à 17 h au Président de la Centrale Générale, Alain Clauwaert, Rue Haute 26-28, 1000 Bruxelles ou par mail sassad.vacature@accg.be. L’engagement se fera dans le cadre d’un contrat de remplacement, la période d’essai étant de 1 mois. Les candidats sélectionnés sur base de leur lettre et CV seront invités à passer un examen écrit le 18 septembre 2008.
Collaborateur(s) de Secrétaires Fédéraux (h/f) Voir la description détaillée de la fonction sur le site www.accg.be Les candidatures (lettre de motivation et curriculum vitae) doivent être envoyées par lettre au plus tard le 19 septembre à 17 h au Président de la Centrale Générale, Alain Clauwaert, Rue Haute 26-28 , 1000 Bruxelles ou par mail collaborateur.secretariat.federal@accg.be
SYNDICATS • N°14 • 5 SEPTEMBRE 2008
> ADAPTATION DES SALAIRES
> SECTEUR DES IDESS
EN JUILLET ET AOUT 2008
Besoin d’un coup de main à la maison? Depuis peu, des spots publicitaires vantant les mérites des IDESS sont diffusés sur nos écrans. Besoin d’un plombier ou d’un jardinier? Les IDESS ou Initiative de développement de l’emploi dans le secteur des services de proximité à finalité sociale, sont là pour vous aider. Eric Neuprez, secrétaire fédéral en charge de ce nouveau secteur nous explique son fonctionnement. En deux mots, expliquez-nous comment marche ce système? Eric Neuprez: C’est un système financé par la région Wallonne pour lequel l’aspect social est très important. En effet, le tarif varie en fonction des revenus des utilisateurs, avec un tarif pour les personnes à faible revenu et un tarif pour celles qui dépassent un certain plafond. En outre, seules les personnes à faible revenu ont accès à l’ensemble des services proposés qui vont du jardinage au bricolage en passant par la buanderie sociale ou le taxi. Les autres ne bénéficient que des services de bricolage et de jardinage, avec une limite plus stricte d’utilisation. Ce
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système n’est en aucun cas une extension des titres-services. Ici, il n’y a ni déduction fiscale ni chèque. Autre grande différence avec les titres-services, où il s’agit d’activités plutôt régulières et prévisibles, ici, on est dans le registre du dépannage, de l’événement occasionnel: un robinet qui fuit, une prise à remplacer, un mur à tapisser. Bref, des petits travaux qui n’intéressent pas forcément les entreprises traditionnelles.
seront surtout des chômeurs de longue durée, des gens peu formés. Nous insistons sur la qualité des emplois et l’importance de la formation. Il faut que ces travailleurs puissent évoluer. Quelles sont les mesures qui existent justement pour garantir la qualité de ces emplois?
Eric Neuprez: A ce propos, le secteur est encore en chantier. Nous y travaillons depuis longtemps et Vous venez de le dire, ce qui nous devrions obtenir un résultat caractérise principalement d’ici peu. Il s’agit actuellement de les IDESS, c’est le caractère so- définir la commission paritaire à cial. Vous pouvez nous en dire laquelle ressortiront les IDESS, les plus? conditions salariales, la manière dont les frais de déplacements seEric Neuprez: Tout à fait, ront remboursés,… Autre garantie, les IDESS sont sociales à ne peut pas être IDESS qui veut. deux niveaux: d’une part Il y a trois catégories d’entreprideu parce que le public-cible ses agréées, à savoir les sociétés pa des utilisateurs est consti- à finalité sociale, dont la Centrale tué de personnes à revenus Générale s’occupe, les CPAS et les modestes, on pense princi- ASBL. J’insiste sur la formation. mo palement aux personnes Nous voulons vraiment que ces pa âgées, aux allocataires so- entreprises servent de tremplin âgé ciaux. Le deuxième niveau pour réinsérer des gens qui sont cia concerne les travailleurs de sortis du circuit traditionnel du con ce système. s Les travailleurs travail. L’objectif est aussi de les aider à se construire une vie sociale plus structuEric Neuprez, secrétaire fédéral en charge du secteur des IDESS : « Nous rée. C’est important. A voulons pour les travailleurs des IDESS terme, nous espérons que des emplois de qualité et un travail cette mesure crée 1.500 décent. C’est ce que nous négocions emplois.
Vous trouverez ci-dessous les secteurs de la Centrale Générale – FGTB pour lesquels les salaires ont été adaptés au 1er juillet et 1er août 2008. Seuls les secteurs où des changements sont intervenus sont mentionnés. Des informations détaillées sont disponibles sur le site de la Centrale Générale: www.accg.be. Les adaptations pour septembre vous seront communiquées dans le prochain numéro. Juillet 2008 N° commission p a r i taire
Type d’adaptation
102.01
Petit granit Hainaut
Indexation barèmes minimum et réels
+1%
102.02
Petit granit LiègeNamur
Indexation barèmes minimum et réels
+1%
102.03
Porphyre
Indexation barèmes minimum et réels
+1%
102.05
Kaolin et sable
Indexation barèmes minimum et réels
+1%
102.07
Tournaisis
Indexation barèmes minimum et réels
+1%
102.09
Chaux-calcaire
Indexation barèmes minimum et réels
+1%
102.11
Ardoisières
Indexation barèmes minimum et réels
Salaire précédent x 1,01
106.01
Ciment
Indexation barèmes minimum
Salaire 1,004386
106.03
Fibrociment
Indexation barèmes minimum et réels
+2%
113.04
Tuileries
Indexation barèmes minimum et réels
Salaire précédent x 1,0155
116
Industrie chimique
Indexation barèmes minimum et réels
+2%
117
Industrie et commerce du pétrole
Indexation barèmes minimum
Salaire 1,004386
121
Nettoyage
Indexation barèmes minimum et réels
Salaire précédent x 1,0312
125.01
Exploitations forestières
Indexation barèmes minimum
Salaire précédent x 1,0160
125.02
Scieries et industries connexes
Indexation barèmes minimum
Salaire précédent x 1,0160
125.03
Commerce du bois
Indexation barèmes minimum et réels
Salaire précédent x 1,0160
126
Ameublement et transformation du bois
Indexation barèmes minimum
Salaire précédent x 1,0160
128
Cuirs
Indexation barèmes minimum et réels
Salaire précédent x 1,0155
129
Production de papier
Indexation barèmes minimum et réels
Salaire précédent x 1,015
133
Tabac
Indexation barèmes minimum et réels
Salaire précédent x 1,0155
136
Transformation du papier et du carton
Indexation barèmes minimum et réels
Salaire précédent x 1,0313
303
Salles de cinéma
Indexation barèmes minimum et réels
Salaire précédent x 1,02
actuellement ».
> DES OCTOGENAIRES A L’HONNEUR AU FLOREAL DE BLANKENBERGE
60 ans de fidélité au Floréal La réputation des centres de vacances Floréal n’est plus à faire. Que ce soit à la côte ou dans les Ardennes, le succès est au rendez-vous. Et il est vrai qu’au cours des années, nos centres ont su évoluer pour toujours satisfaire aux exigences des vacanciers. Mais derrière ce constat, la plus belle et la plus grande satisfaction n’est-elle pas la fidélité des visiteurs? Et à ce sujet, on ne pouvait pas passer sous silence l’anniversaire que fêtent cette année Florida et Raphaël Decock. Ce couple originaire de Lokeren fête cette année ses 60 ans de fidélité au Floréal de Blankenberge. C’est avec beaucoup d’émotion que Florida, 81 ans et Raphaël, 84 ans se souviennent de leur premier séjour au Floréal de Blankenberge. «C’était pour notre voyage de noces, en 1948», nous raconte Florida, «Je voulais aller à la Côte mais Raphaël voulait partir à l’étranger». Et Raphaël d’ajouter «Moi, la côte, je l’avais assez vue durant la guerre où j’avais été fait prisonnier par les Allemands sur la côte française. Mais comme toujours, quand une femme veut quelque chose…».
ou trois fois par an, mais pas uniquement. Ainsi, les centres de vacances de Nieuwpoort ou de La Roche n’ont également plus de secrets pour le couple. «Certains nous prennent pour des fous parce que nous venons toujours au même endroit» nous dit Raphaël, «mais nous nous y sentons bien, alors pourquoi changer? En plus, comme nous sommes affiliés à la Centrale Générale, nous bénéficions d’une réduction de 25 %. Ce n’est pas rien!»
Toujours au même endroit
De mieux en mieux
Quand ils étaient encore actifs, Florida et Raphaël étaient concierges à l’Athénée de Lokeren. Ils profitaient donc des moindres congés scolaires pour s’offrir une petite escapade. A Blankenberge, au moins deux
Et ainsi, d’année en année, depuis 1948, ils reviennent au Floréal De Blankenberge. Inutile de dire qu’ils y sont accueillis en véritables VIP. Plus fort encore, ils prennent toujours la même chambre. D’abord dans l’ancien bâtiment et depuis 1992, dans l’actuel situé Koning Albert Laan. Florida nous explique «Avant, dans l’ancien bâtiment, notre chambre était très sobre, les toilettes et la douche étaient sur le palier mais ce n’était pas grave, nous étions à la mer. Mais il faut reconnaître que maintenant, c’est autre chose. Ici, les chambres sont très belles et confortables. C’est très agréable». La cuisine aussi a su évoluer. Aujourd’hui, les centres Floréal ont à cœur de servir une cuisine variée, raffinée et plus gastronomi-
Toute l’équipe du Floréal Blankenberge a tenu à mettre les petits plats dans les grands. En présence d’Alain Clauwaert, Président de l’a.s.b.l. Joie et Vacances qui gère les centres Floréal et du bourgmestre de Blankenberge, le couple s’est vu remettre fleurs et cadeaux, dont un séjour au Floréal. (de g.à d. Alain Clauwaert, Florida, Yves Godin, Kato (leur arrière petite-fille), le bourgmestre de Blankenberge et Raphaël).
Augmentation des salaires
Secteur
précédent
précédent
x
x
Août 2008 N° commission paritaire
Secteur
Type d’adaptation
Augmentation des salaires
102.08
Marbre
Indexation barèmes minimum et réels
Salaire précédent x 1,01
106.01
Ciment
Indexation barèmes minimum
Salaire 1,004276
106.02
Industrie du béton
Indexation barèmes minimum et réels
Salaire précédent x 1,02
114
Briqueteries
Indexation barèmes minimum et réels
Salaire précédent x 1,005
115
Verre
Indexation barèmes minimum et réels
Salaire précédent x 1,02
117
Industrie et commerce du pétrole
Indexation barèmes minimum
Salaire 1,004276
150
Poterie ordinaire en terre commune
Indexation barèmes minimum et réels
Salaire précédent x 1,02
314
Coiffeurs, fitness, soins de beauté
Indexation barèmes minimum et réels
Salaire précédent x 1,02
320
Pompes funèbres
Indexation barèmes minimum et réels
Salaire précédent x 1,02
321
Grossistes répartiteurs de médicaments
Indexation barèmes minimum et réels
Salaire précédent x 1,02
que, pour le plus grand bonheur des gourmands et des gourmets. Les années ont passé, le couple a eu deux fils, qui sont eux aussi venus au Floréal et quand ils ont quitté le nid, c’est avec leur petite fille Sara que Raphaël et Florida ont continué à venir. Aujourd’hui, ils ne peuvent plus faire la route seuls, mais leurs enfants les déposent à la mer et les reprennent à la fin du séjour.
précédent
précédent
x
x
Pour Raphaël et Florida, ce n’est pas un problème: pour les bonnes choses de la vie, ils se débrouillent encore très bien seuls. Et il est vrai qu’ils sont restés particulièrement friands des soirées dansantes et sont toujours prêts à passer un bon moment au bar. Nous leur souhaitons encore de très nombreuses années de bonheur au Floréal de Blankenberge.
12
MÉTAL
SYNDICATS • N°14 • 5 SEPTEMBRE 2008
> POINT DE VUE
Rien de va plus dans l’économie casino!
C
onfrontés aux exigences des travailleurs qui produisent la richesse, les gouvernements du monde répondent en choeur: «Les caisses sont vides!»
La publicité a inventé, pour les produits de lessive, le concept étonnant de «plus blanc que blanc». Du «blanc clair», en quelque sorte. Avec la crise financière, les décideurs politiques en ont imaginé un autre, pas moins surprenant: le «moins vide que vide». Explications. Alors que les moyens font défaut pour permettre aux travailleurs d’affronter les conséquences de la hausse du coût de la vie, l’argent public coule à flot pour éponger celles d’un capitalisme financier dérégulé. C’est magique ! Dans l’intérêt général, les pouvoirs publics puisent dans les coffres vides l’argent nécessaire à éviter la banqueroute de respectables institutions aux pratiques mafieuses. Au départ, une escroquerie bien charpentée. Il s’agit de convaincre les ménages les plus pauvres des Etats-Unis qu’ils peuvent, eux aussi, accéder à la propriété de leur logement en recourant à des emprunts à taux révisable : les subprimes. En cas de tuile, la valeur marchande de leurs biens hypothéqués couvrirait tout défaut de remboursement. Ces créances douteuses seront ensuite mélangées dans des «pochettes surprises» financières dont on découvre maintenant le contenu pourri. Ce procédé de «titrisation» permet en outre à ces escrocs en col blanc de contourner les législations bancaires en confectionnant des titres «hors bilan». Le renversement de tendance du marché immobilier rendra les emprunteurs défaillants effectivement insolvables (la vente de leur immeuble ne couvrant plus les crédits). Ce qui va provoquer une réaction en chaîne traçant le parcours des titres vérolés aux contenus indéfinis et menant à quelques retentissantes faillites de banques imprudentes… un peu partout dans le monde. Les caisses publiques réputées «à sec» pour les travailleurs vont vite se révéler «moins vides que vides» dès lors qu’il s’agira de sauver le système financier. Les mêmes sommes consacrées à aider les pauvres devenus propriétaires à rembourser leurs emprunts auraient autant sauvé les institutions bancaires fautives en conservant un toit pour ceux qu’elles avaient roulé dans la farine ! Dans ce contexte, que les Etats ne produisent pas rapidement de nouvelles règles drastiques pour contrôler les activités financières et empêcher la répétition de telles folies ajouterait au cynisme total… une couche supplémentaire.
Nico Cué Secrétaire Général MWB - FGTB
Le massacre continue. La Colombie est le reflet d’une idéologie qui se vend. Dans les mains d’une oligarchie qui ne cesse de revendiquer sa sécurité nationale intérieure pour préserver l’apparence d’une démocratie aux yeux du monde, elle viole les droits les plus fondamentaux. En cela aucun mérite, ce n’est qu’une copie conforme du modèle états-unien. En passe de pulvériser le bilan de 2007, un travailleur, un de plus, vient de perdre la vie à son poste. Ses assassins sont rentrés et sortis d’une des usines les plus sécurisée du pays afin d’accomplir leur forfait en toute impunité. Ce sont 38 syndicalistes -dont quatre femmes- qui en 2008 ont perdu violemment la vie. Entre 2002 et 2006, il y eut 557 homicides, dont quatre seulement menèrent à une condamnation au devant d’une justice qui par ces chiffres seulement se targue d’un taux d’impunité de 99,3% Pendant ce temps-là, menaces, détentions arbitraires, disparitions et autres persécutions mettent à mal les libertés syndicales que constituent l’ennemi intérieur du pouvoir. Pendant ce temps-là, on nous offre une libération médiatique, sorte d’Inès de la Fressange people pour redorer une image politique d’un dictateur. Pendant ce temps là, le massacre…
Federal Mogul (Aubange): la direction délocalise pendant le week-end! Coup de massue pour les travailleurs de l’usine Federal Mogul à Aubange. La direction a profité du dernier week-end d’août pour délocaliser la chaîne de montage X5 vers la filiale hongroise du groupe. Des menaces pèsent sur 200 emplois. Les métallos de la FGTB ont déclenché une grève de 24 heures pour protester contre la manœuvre.
Choisir entre le Médecin ou Manger à sa faim... a carrière professionnelle est aujourd’hui derrière moi. Celle de militant est loin d’être terminée. Présidant la section «pensionnés-prépensionnés Métallos-MWB de MonsBorinage», je souhaite relayer ici un coup de gueule au nom de «mes» seniors et, je pense, au nom de tous les seniors!
M
Négocié dans les années septante pour amortir le choc social dû aux multiples restructurations d’entreprises (ventes, achats, fusions, fermetures) tant en Belgique que sur la sphère internationale, le régime de la pré-pension a été instauré en tant que «moins mauvaise solution» envisageable. Il s’agissait de garantir aux travailleurs d’un certain âge un statut social et une sécurité financière jusqu’à l’âge de la pension. Durée de la pré-pension: 15 ans maximum (de 50 à 65 ans). Ne nous y trompons pas: il ne s’agissait nullement d’un acte philanthropique destiné à permettre aux «anciens» d’atterrir en douceur. Il s’agissait de lisser les coûts salariaux en gommant ceux devenus trop chers car en fin de grille d’ancienneté. Le tout assorti initialement à l’engagement parallèle de jeunes travailleurs. Soulignons ici que la règle d’un pré-pensionné pour un nouvel engagé n’a jamais été respectée dans la pratique.
Pauvre aujourd’hui, encore plus pauvre demain A l’heure où les pointes des stylos s’échauffent en vue de la rédaction des futurs accords interprofessionnels, à l’heure où les partis politiques se pressent devant micros et caméras pour effectuer leur joyeuse rentrée, il me semble opportun de mettre chacun devant ses responsabilités en posant une question simple : est-il normal de sombrer dans la précarité après avoir travaillé toute une vie ?
semble plus rose que pour les autres allocataires (pensionnés, chômeurs, invalides,…)… c’est d’un rose bien pâle dont il convient de parler. Des sujets à débattre d’urgence: • Le renforcement du premier pilier de pension: seul pilier basé sur la solidarité et permettant un minimum d’égalité dans la redistribution des moyens financiers. • La liaison automatique au bien-être: il faut en finir avec la politique des correctifs ponctuels et revenir à l’application systématique d’un mécanisme faisant « coller » les revenus aux prix de la consommation. • La revalorisation des années de travail: par l’application d’un coefficient prenant en compte chaque année de travail et pour chacune de ces années un indice de rattrapage. • Une indexation automatique des barèmes fiscaux: il me paraîtrait pour le moins normal que chaque augmentation brute de revenus s’accompagne d’un «plus» en net. Or, une augmentation brute de 50€ peut vous faire basculer dans une tranche d’imposition supérieure et se traduire par une perte en net! Bien d’autres dossiers pourraient encore être déposés sur la table des priorités concernant les seniors. Mais si ceux-ci pouvaient déjà être traités avec le respect qu’ils méritent, voilà qui redonnerait peutêtre ses lettres de noblesse au mot «solidarité» et son véritable sens à l’appellation «salaire différé». «sa Chiche? Ch
Jean-Claude Van Je Glabeke Président «pensionnés – prépensionnés» p MW MWB-FGTB MonsBorinage
Le pouvoir d’achat des anciens s’effrite trop rapidement par rapport à celui, déjà fort maigre, des actifs. Et même si pour les pré-pensionnés, couverts par le complément prévu par la CCT 17, la situation
La plus cool des encyclos, c’est celle des Accros de l’Auto! Les Accros de l’Auto sont de retour ! Ils sont fiers de présenter la deuxième année de leur mini-encyclopédie gratuite sur la technique automobile. Depuis 2002, les Accros de l’Auto d’unavenirquiroule.be partent comme de vrais explorateurs à la découverte du vaste monde de la technique. Pendant plusieurs années, leurs aventures ont été relatées dans le Journal des Accros de l’Auto avant d’être compilées, depuis l’année dernière, dans la seule et unique Encylopédie des Accors de l’auto. Les techniciens en herbe y découvrent quels sont les carburants alternatifs existants, pourquoi les freins à disques sont parfois plus adaptés que les freins à tambours, comment fonctionnent les moteurs, pourquoi un airbag est bien plus qu’un coussin… mais aussi quel spécialiste remplace une boîte de vitesse, contrôle la gestion
moteur et règle les freins. Bref, une initiation ludique et didactique à l’univers de l’automobile. Rien à voir avec un gros bouquin qui sent le renfermé, mais une compil’ géniale de photos et d’illustrations.
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L’Encyclopédie des Accros de l’Auto paraît quatre fois par an. Le premier numéro, sur les carburants, paraîtra en novembre 2008. En 2008 et 2009, les demandes d’abonnement seront acceptées pendant toute l’année.
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Il est aussi possible de s’abonner en renvoyant le talon-réponse cidessous, après l’avoir dûment complété, par fax au numéro 02 779 11 32 ou par la poste à:
TALON-REPONSE (à remplir en majuscules s.v.p)
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Pour s’abonner rapidement et facilement, rendez-vous sur le site des Accros de l’Auto de www.unavenirquiroule.be. Il suffit d’y remplir le formulaire en ligne.
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Je souhaite un abonnement gratuit à l’encyclopédie des Accros de l’Auto (pour moi ou pour une de mes connaissances). Voici les coordonnées de l’Accro de l’Auto à qui l’encyclopédie doit être envoyée. Nom + Prénom: Adresse: E-mail
Date de naissance:
Ces données serviront exclusivement à fournir au demandeur des informations non commerciales sur les projets d’unavenirquiroule.be. Les données personnelles peuvent être consultées, modifiées ou supprimées sur simple demande envoyée à l’adresse d’unavenirquiroule.be.
TEXTILE-VÊTEMENT-DIAMANT
SYNDICATS • N°14 • 5 SEPTEMBRE 2008
> SECTEUR TEXTILE
> VÊTEMENT ET CONFECTION
Adaptation de l’indemnité pour l’entretien des vêtements de travail En principe, les vêtements de travail doivent être entretenus, nettoyés et éventuellement réparés par l’employeur. Néanmoins, il pouvait, dans le passé, être dérogé à cette règle et il y a dès lors un nombre d’entreprises textiles où le travailleur assure lui-même l’entretien de ses vêtements de travail. Dans ce cas, le travailleur a droit à une indemnité forfaitaire par jour de travail. En application d’une convention collective de travail, ces indemnités ont été adaptées avec effet rétroactif le 1er janvier 2004 et le 1er janvier 2008. Cela
implique que tous les travailleurs du secteur textile auxquels ce règlement s’applique, recevront un complément pour la période allant du 1er janvier 2004 au 30 juin 2008. Les travailleurs qui sont sortis de service, ont également droit à cette correction. Les montants actuels sont les suivants: • e0,37 par journée effectivement prestée pour un tablier ou une blouse. • e0,73 par journée effectivement prestée pour un costume ou une
salopette ou une veste et un pantalon. Ces nouveaux montants seront appliqués à partir du 1er juillet 2008. Le paiement de cette indemnité s’effectue par trimestre. En octobre 2008, l’employeur devra payer en principe cette indemnité adaptée pour le troisième trimestre, ainsi que le complément pour les jours de travail prestés depuis le 1er janvier 2004.
Paiement des jours de vacances supplémentaires Les jours de vacances supplémentaires dans le secteur textile sont payés dans le courant de la première semaine de septembre, soit par virement au compte bancaire (date d’exécution: le 2 septembre), soit par chèque circulaire (date d’exécution: le 4 septembre). Tu as droit à 4 jours de vacances
supplémentaires au maximum en 2008, si tu as presté dans l’année précédente (l’exercice de vacances 2007) 228 jours de travail ou plus. Le tableau ci-dessous donne un aperçu du nombre de jours de vacances supplémentaires auquel tu as droit si, en 2007, tu as totalisé moins de 228 jours de travail.
Seuls les jours de vacances légales et supplémentaires auxquels tu avais droit en 2007, sont assimilés à des jours de travail pour la fixation du nombre de jours de vacances supplémentaires en 2008.
Jours de vacances supplémentaires dans l’année en cours
228 ou plus
4
de 163 à 227
3
de 98 à 162
2
de 33 à 97
1
moins de 33
-
Les travailleurs occupés en équipes-relais ont droit au paiement de ces jours de vacances supplé-
Montant
Nous te conseillons de contacter le secrétariat local de la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant si tu n’as pas encore reçu ton pécule de vacances supplémentaires vers le 15 septembre et que tu penses y avoir droit.
> ADAPTATIONS A L’INDEX Dans le secteur du jute, on a eu une adaptation des salaires à l’index de 1,46% à partir du 1er juillet 2008. En outre, les salaires sont augmentés également de e0,03 à partir du 1er septembre 2008 en application de la CCT 2007-2008. Voici un aperçu des nouveaux salaires barémiques à partir du 1er septembre 2008:
Maîtres tailleurs, tailleuses et couturières (CP 107) Dans le secteur des maîtres tailleurs, tailleuses et couturières, les salaires sont augmentés de 2% suite à une adaptation à l’index à partir du 1er juillet 2008. Les nouveaux salaires barémiques sont les suivants: 1
Aides et finisseurs(euses) e 9,9133
1bis
Aides et finisseurs(euses) e 10,4055 à partir de 3 ans d’ancienneté
2
Les assistants ouvriers et ouvrières
e 10,9519 e 11,6826
Coudre, couper, doubles des sacs, thermocouper, estampiller, étendre, déposer en enlever des sacs, travail d’estampillage
e 10,4694
Lier, presser, manutention
e 10,9019
3
Ouvriers et ouvrières qualifiés
Entretien, chauffeur, e 11,0398 charger et décharger
4
Ouvriers et ouvrières très e 12,0494 qualifiés [ouvrières d’élite]
5
Ouvriers tailleurs et ouvrières tailleuses
Contremaître, mécanicien qualifié
e 11,5690
Pour calculer le montant de cette allocation, tu dois prendre le salaire des jours prestés entre le 1er juillet 2007 et le 30 juin 2008. Ensuite, tu y ajoutes le salaire de 3,33 jours par mois civil entamé. Si tu as travaillé toute l’année (entre le 1er juillet 2007 et le 30 juin 2008), ce sera un montant correspondant à environ 40 jours de salaire. Tu prends ensuite 6,5% de cette somme et tu obtiens le montant brut de ton allocation complémentaire. Une retenue ONSS est effectuée sur une partie du montant de l’allocation complémentaire (23,08%), mais une retenue de précompte professionnel (impôts) est effectuée sur le montant complet. L’employeur doit payer l’allocation complémentaire au plus tard lors du premier paiement de salaire après le 15 août 2008. Si tu es licencié ou que tu quittes toi-même l’entreprise, tu dois recevoir ton allocation complémentaire avec la dernière paie.
Vêtement en Confection (CP 109)
retenue de précompte professionnel de 17,16% est effectuée.
Jute (CP 120.03)
Tous les ouvriers et ouvrières, occupés au 30 juin 2008 dans une entreprise de l’habillement ou de la confection ont droit à une allocation complémentaire. Les ouvriers et ouvrières qui ont donné leur démission ou qui ont été licencié(e)s (à l’exception du motif grave) entre le 1er juillet 2007 et le 30 juin 2008, y ont également droit. La condition est d’avoir été occupé un minimum de trois mois.
Augmentations salariales
mentaires, mais ils ne peuvent pas les prendre.
Le montant brut des jours de vacances supplémentaires 2008 est égal à 2% de ton salaire brut de l’année calendrier précédente (2007). Une
Allocation complémentaire au double pécule de vacances
Nous te conseillons de contacter le secrétariat local de la FGTBTextile, Vêtement et Diamant si tu doutes de la justesse du calcul de ton allocation complémentaire au double pécule de vacances.
Journées de travail dans l’année précédente (semaine de 5 jours)
En principe, les jours de vacances supplémentaires sont pris individuellement. Mais il arrive parfois que ces jours soient fixés collectivement au niveau de l’entreprise.
13
En application de la CCT 2007-2009, les salaires barémiques et effectifs sont augmentés de e 0,05 à partir du 1er août 2008. Les nouveaux barèmes sont les suivants: Salaire de base
e 9,5073
Groupe salarial 1
e 9,5325
Groupe salarial 1bis
e 9,5453
Groupe salarial 2
e 9,6398
Groupe salarial 3
e 9,8359
Groupe salarial 4
e 10,1375
Groupe salarial 5
e 10,5540
Groupe salarial 6
e 10,7444
Groupe salarial 7
e 11,2197
Groupe salarial 8
e 11,4612
Groupe salarial 9
e 11,7079
Groupe salarial 10
e 12,3667
Groupe salarial 11
e 13,1258
Entreprises qui fournissent à l’industrie automobile (CP 109) En application de la CCT 2007-2009, les salaires barémiques et effectifs sont augmentés de e 0,08 à partir du 1er août 2008. Les nouveaux barèmes sont les suivants:
e 12,4161
Préparation du lin (CP 120.02) Suite à une adaptation à l’index, les salaires dans la préparation du lin sont augmentés de e0,0372 à partir du 4 août 2008.
Groupe salarial 1
e 9,8313
Groupe salarial 2
e 9,9917
Groupe salarial 3
e 10,3179
Groupe salarial 4
e 10,8244
Groupe salarial 5
e 10,5354
Groupe salarial 6
e 12,4861
Groupe salarial 7
e 13,7267
14 CONGRÈS DE TOURNAI: SYNDICATS • N°14 • 5 SEPTEMBRE 2008
ALIMENTATION - HORECA - SERVICES
Un au revoir avec beaucoup d’émotions partagées. Le 18 juin, la régionale de Tournai organisait son congrès. Un congrès historique puisqu’elle envoyait son secrétaire régional au niveau fédéral et qu’elle devait élire sa nouvelle équipe. Le congrès s’est déroulé en deux parties: la première le matin, plus «intimiste», où la section a fait le point sur ses quatre dernières années, et a dû prévoir son avenir. L’après-midi plus officiel: on y a évoqué le projet d’ALLIANCE avec la Centrale Générale.
Durant cette matinée le congrès s’est aussi penché sur les résultats des élections sociales. Secteurs
FGTB 2008
FGTB 2004
CSC 2008
CSC 2004
CGSLB 2008
CGSLB 2004
Industrie Alimentaire
54%
62,5%
46%
37,5%
0%
0%
Commerce Alimentaire
66,66%
0%
33,33%
0%
0%
0%
Parc d’Attraction
100%
100%
0%
0%
0%
0%
Aides Familiales
70,37%
47,36%
29,62%
52,63%
0%
0%
Titres Services
88,88%
0%
11,11%
0%
0%
0%
Total
64,13%
59,25%
35,86%
40,74%
0%
0%
*Le tableau ne reprend pas les résultats des entreprises multi-sièges.
Marie-Line COLIN 45 ans - Secrétaire Régionale Issue d’une famille de SYNDICALISTE, Marie-Line toujours baigné dans les valeurs syndicales et socialistes.
Le matin, les délégués ont voté à l’unanimité le rapport moral: la centrale a évolué en terme d’affiliés avec une progression constante de membres de ± 5% par an, pour en arriver aujourd’hui à 4.188 affiliés. Tous les secteurs sont en progression. Les nouvelles implantations prévues pour les prochaines années devraient continuer à faire progresser les chiffres pour nos trois plus gros secteurs ( l’Industrie Alimentaire, le Commerce Alimentaire & l’HORECA). Il ne faut pas pour autant négliger nos secteurs AIDES FAMILIALES et TITRES SERVICES qui prennent de plus en plus d’importance. Le secteur des PARCS d’ATTRACTIONS, seul secteur à ne pas disposer de primes syndicales à ce jour, sera demain un des plus grands pourvoyeur d’emploi avec non seulement le PARC PARADISIO, mais aussi demain SNOW GAME à Lessines et le Centre de glisse Européen à ANTOING: il pèsera sans doute plus d’un millier d’emploi dans la région. Le congrès s’est déroulé comme toujours dans une ambiance très conviviale, pour ne pas dire familiale. Entre personnes qui s’apprécient depuis longtemps et qui savent se le montrer. Si on fêtait le départ du Secrétaire Régional TANGUI CORNU vers le fédéral, on mettait aussi officiellement en place une nouvelle équipe 100% féminine, Marie-Line COLIN en tant que Secrétaire Régionale et Agnès DETOURNAY en tant que propagandiste. L’objectif affiché est simple: continuer la progression au rythme actuel pour atteindre les 5.000 membres au prochain congrès. Et avec l’aide d’Agnès, assurer encore et toujours plus de proximité avec les délégués et les entreprises.
L’après-midi, le congrès s’est poursuivi en présence de nombreux collègues wallons du secrétariat de la Centrale Générale de Tournai. Il a aussi été rehaussé de la présence des présidents et secrétaires généraux de la Centrale Alimentation et de la Centrale Générale fédérales: Fons DEMEY et Alain DETEMMERMAN d’une part et Alain CLAUWAERT et Jacques MICHIELS d’autre part. Le projet d’ALLIANCE des deux centrales a été évoqué par les différents orateurs . Les enjeux, les objectifs, les moyens ont été abordés, ceci dans le cadre d’une FGTB fédérale qui au travers du «syndicat de secteur» va se redessiner.
La devise «ensemble, on est plus fort» a été reprise par tous et bien comprise par le congrès qui a donné mandat à sa secrétaire régionale pour parler avec les collègues de la Centrale Générale locale en vue d’initier sans délai cette collaboration politique et de voir comment et où on peut commencer à implémenter des synergies sur le terrain (formation,…)
Assistante sociale de formation, elle a effectué la plus grande partie de sa carrière professionnelle dans le secteur associatif; A partir 1990, elle a travaillé pour l’axe associatif de la CASHTournai en développant durant plus de 18 ans des projets, notamment les Galipettes, la Cuisine en Herbe,… Engagée en septembre 2006 à la Centrale pour s’occuper principalement du secteur NON-MARCHAND, elle y a brillamment fait ses premières armes; Aujourd’hui, elle assumera la lourde charge de conduire la régionale vers de nouveaux succès en lui faisant gagner de nombreux combats.
Agnès DETOURNAY 46 ans - Propagandiste Agnès, bien connue dans toute la régionale pour son engagement tant syndical que politique travaille depuis 27 ans dans une biscuiterie tournaisienne DESOBRY. Elle y est déléguée depuis près de 20 ans. Sociale, souriante, combative, Agnès va relever un nouveau défi, assurer la proximité avec les délégués et des affiliés qu’elle connaît si bien afin d’être toujours plus proche et plus efficace; Nous ne doutons pas qu’elle le fera avec tout le dynamisme qu’on lui connaît.
Indexation et augmentations conventionnelles au 1er juillet 2008 Horeca (CP 302) – augmentation conventionnelle: +0,1029 /heure sur les salaires minimums et effectifs Entreprises forestières (CP 146): +1,60% indexation sur les salaires minimums et effectifs Travaux techniques agricoles et horticoles (CP 132): +1,55% indexation sur les salaires minimums et effectifs
EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES
SYNDICATS • N°14 • 5 SEPTEMBRE 2008
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> SERIE: TOUR D’HORIZON DES SECTEURS
CPNAE: un secteur à démystifier! En Belgique, 1 employé sur 4 dépend de la commission paritaire nationale auxiliaire, la CPNAE, mieux connue sous son numéro: 218. Nébuleuse pour beaucoup, elle brille par sa diversité. Quelques exemples concrets pour mieux la connaître, en compagnie des secrétaires fédéraux du SETCa Jean-Pierre Boninsegna et Erwin De Deyn (également Président). La CPNAE reste souvent considérée comme un «fourre-tout». Cette vision correspond-t-elle à la réalité? Jean-Pierre Boninsegna: Il faut démystifier cette idée reçue! Le côté «fourre-tout» n’est pas vraiment justifié. Le qualificatif pourrait à la limite être apposé sur la commission paritaire 200. Pas sur la CPNAE, qui représente plus de 370.000 personnes. Par contre, il s’agit d’une véritable mosaïque. Plus de 55.000 entreprises. D’un côté, on retrouve quelques dizaines de sociétés comptant chacune plusieurs centaines d’employés: un call center à Diegem, une boîte spécialisée en marketing direct à Anderlecht… D’un autre, il y a énormément de petites ou moyennes entreprises. 87% des entreprises en CPNAE comptent moins de 20 employés! Dans une PME, à côté du patron et des ouvriers, il n’y a parfois qu’un seul employé qui dépend de la CPNAE. Pensons à la secrétaire d’un concessionnaire automobile à Doel, au comptable mi-temps d’un installateur de panneaux solaires à Louvain-la-Neuve ou à une petite société d’une dizaine de consultants informatiques basée à Gilly. Pourquoi ne pas diviser cette «grosse» commission en plusieurs, plus adaptées à chaque sous-secteur? JPB: C’est difficile de l’envisager. Le monde de l’emploi évolue. Rien n’est figé. Et il y a un hic : dans une commission paritaire, il faut des interlocuteurs représentatifs de tout leur secteur des deux côtés de la table de négociation. Or, dans un sous-secteur, ce n’est pas toujours le cas. Justement, pour l’instant, vu le nombre d’entreprises dans ces domaines, leurs tailles et réalités si différentes, trouver un «boss des boss» qui aurait une bonne légitimité dans tous les sous-secteurs…et bien, cela semble illusoire. Erwin De Deyn: Faire sortir des entreprises de la CP 218 ne nous pose aucun problème pour autant que le cadre ainsi créé permette d’améliorer les conditions de travail et
les salaires de nos affiliés. On peut citer l’exemple de la CP 226 (logistique et transport) dans laquelle bon nombre de sociétés de la CP218 sont arrivées et où règnent de bonnes conditions de travail. Et que dire des entreprises et des employés qui n’ont pas de commission paritaire active? EDD: Il faut en revenir à 1974 pour comprendre la situation actuelle. La 218 concerne uniquement les entreprises commerciales ou industrielles. Un projet d’extension à la fameuse CP 200 (professions libérales, organismes sociaux, non-marchand) est adopté et doit être mis en place car 80.000 employés n’ont pas de commission paritaire. Cependant, tous les arrêtés d’exécution ne paraissent pas. Nous souhaitons que la nouvelle répartition soit opérationnelle le plus vite possible. Un employé en CPNAE peut commencer à 18 ans à gagner seulement 969e net pour un tempsplein. On lui souhaite que la cantine d’entreprise soit très bon marché et l’aide à boucler ses fins de mois… JPB: C’est un vrai problème. S’il n’y avait pas la prime de fin d’année, on serait parfois en dessous du salaire minimum légal. Vu la diversité du secteur, la CPNAE sert surtout de plus petit commun dénominateur. D’autant que dans d’autres secteurs, nous négocions avec des fédérations d’employeurs sectorielles. Ici, nous discutons avec la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) qui elle-même n’arrive pas toujours à se mettre d’accord avec les quinze secteurs qu’elle représente et craint en permanence que des concessions servent d’exemple au reste de l’économie, qui a en permanence les yeux rivés sur cette commission paritaire. EDD: Plus de 50% des employés sont payés aux barèmes. Ils ne sont pas hauts mais c’est mieux que s’ils n’y en avaient pas. Sans mauvais jeu de mots, il y a à boire et à manger. L’employeur qui veut payer correctement ses employés peut trouver dans la grille une fonction correcte.
Mais malheureusement, des employeurs dénichent dans la même grille des salaires au ras des pâquerettes. Pour le 31 décembre 2008, l’Europe impose la suppression des barèmes à l’âge. La nouvelle échelle barémique doit s’enrichir de critères tels que l’expérience et l’ancienneté, avec de larges assimilations pour les périodes d’étude, de grossesse ou encore de crédit-temps. Il s’agit d’une occasion à saisir pour améliorer les salaires de la grille barémique. A ce propos, la grille n’est plus vraiment à jour… EDD: Vous en connaissez encore beaucoup des gens qui travaillent comme perforateurs informatiques? La classification actuelle est totalement anachronique. Nous souhaitons la moderniser pour qu’elle corresponde à l’évolution technico-sociale. Chaque catégorie doit correspondre à des fonctions clairement identifiables. JPB: Cette transformation est aussi une chance pour les employeurs: ils vont pouvoir valoriser les fonctions «critiques». A eux de saisir cette
belle opportunité pour coller à la réalité socio-économique. Pour la formation des employés, le CEFORA constitue un modèle. A imiter? JPB: Certainement. Le centre est géré paritairement par les employeurs et les syndicats. Spécifique à la CPNAE, il colle aux besoins des employés. Chaque travailleur a droit à 2x2 jours de formation continue par cycle de 2 ans. Le SETCa mène régulièrement des campagnes pour informer les travailleurs de ce droit. Comme les employeurs cotisent de toute façon au fonds social du secteur, se rendre en formation ne coûte rien de plus… mais apporte beaucoup en termes de qualifica-
EDD: Malgré tout, trop d’employeurs découragent leurs employés d’aller en formation. Des sanctions existent mais le travailleur doit envoyer une lettre recommandée à son patron…(voir www.setca.org). Il faut trouver un système où on évite la confrontation directe, par exemple avec un intermédiaire syndical et avec des incitants financiers pour les employeurs et pour les employés. + d’infos et les dernières nouvelles du secteur sur www.setca.org: notre brochure Vos Droits CPNAE
3 grands secteurs • Secteurs primaire et secondaire, dont la construction est l’activité la plus représentée, avec près de 27.000 employés. • Commerce: l’intermédiaire entre les fabricants et le commerce de détail, 98.000 employés dans le commerce de gros et 22.000 employés dans le commerce automobile. • Services: une vingtaine de sous-secteurs, dont l’informatique (37.000 employés) et la consultance (33.800 employés).
Un congrès dans l’espoir d’Obama le monde du travail. TUAC s’inscrit, comme les autres syndicats des Etats-Unis, dans une vaste campagne de soutien au candidat démocrate Barack Obama. Celui-ci s’est d’ailleurs adressé aux congressistes en direct télé par satellite. Du 18 au 22 août, le Président du SETCa, Erwin De Deyn, se trouvait à Montréal, dans la province canadienne du Québec. Il y a participé au congrès du Syndicat «Travailleurs unifiés de l’Alimentation et du Commerce», l’UFCW/TUAC. Notre pendant américain est transnational puisqu’il s’active aussi bien aux Etats-Unis qu’au Canada. Il ne compte pas moins d’1,3 millions de membres. La participation du Président du SETCa lui a donné l’occasion de prendre le pouls de la situation des travailleurs Outre-Atlantique. Plus particulièrement, le congrès s’est penché sur le fonctionnement du syndicalisme de l’Amérique du Nord et sur les difficultés plus criantes aux Etats-Unis. Tout au long de la semaine du congrès, de multiples interventions ont d’ailleurs pointé la politique de l’administration du Président Bush, néfaste pour
Jean-Pierre Boninsegna et Erwin De Deyn
tions.
Les interventions durant la session et les résolutions de clôture portaient sur 3 thèmes: 1. La nécessité d’avoir une autre législation du travail aux Etats-Unis, pour permettre au syndicat de mieux se développer. Les TUAC comptent sur Obama, en tant que Président, pour l’instaurer 2. La naissance d’un système de soins de santé universel aux Etats-Unis. Obama se dit prêt à relever le défi 3. Les droits identiques pour les travailleurs immigrants, une question à comparer avec la situation déplorable des sans-papiers dans notre pays Cette présence au congrès des travailleurs de l’alimentation et du commerce s’est avérée particulièrement intéressante, surtout dans le contexte politique actuel de la fin de règne de G. W. Bush.
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EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES
SYNDICATS • N°14 • 5 SEPTEMBRE 2008
> POINT DE VUE
Sur la ligne de départ! Les Belges n’ont pas été gâtés pendant les mois de vacances. A double titre: sur le plan météo et au niveau des décisions embryonnaires pour le pouvoir d’achat prises mi-juillet par le Gouvernement. Si la température de la période estivale a été plutôt fraîche, l’automne risque d’être plus chaud: les dossiers socio-économiques atterrissent à nouveau sur les tables de négociation. La perte du pouvoir d’achat reste une réalité pour ceux qui gagnent leur vie en travaillant et pour les personnes qui perçoivent des allocations sociales. Ils sont touchés, contrairement aux actionnaires qui récoltent toujours plus de bénéfices réalisés par les entreprises. Voici donc la rentrée, que nous vous souhaitons excellente. L’agenda est déjà bien rempli. Comme syndicat, nous serons très rapidement amenés à débattre de 3 dossiers qui touchent directement le pouvoir d’achat des travailleurs: 1. Le Gouvernement sortira-t-il de sa léthargie? On avait espéré qu’il se penche sur le problème réel auquel sont confrontés les travailleurs : l’envolée du coût de la vie. Début juin, chacun s’attendait à ce que les ministres
prennent enfin des mesures pour accorder plus de pouvoir d’achat. Les décisions prises mi-juillet par le Gouvernement, dans le cadre du budget 2008, sont plus que décevantes. Nous devons donc continuer à agir pour amener le Gouvernement à mieux écouter les travailleurs.
accordée à une amélioration du pouvoir d’achat de ceux qui gagnent le moins. Augmenter le salaire minimum garanti ne suffit pas. Il faut parallèlement prévoir des marges suffisantes pour faire grimper les salaires réels bruts dans les secteurs et dans les entreprises.
2. Le deuxième paquet concerne les allocations sociales. On le sait 14,7% de la population de notre pays vit sous le seuil de pauvreté. Relever les allocations sociales pour permettre aux gens de vivre décemment constitue une priorité. Les travailleurs inactifs, eux aussi, ont droit à une amélioration de leur pouvoir d’achat. La négociation biannuelle sur la liaison des allocations sociales au bien-être est programmée avant le 15 septembre. Là aussi, le Gouvernement n’a pas encore fixé l’enveloppe. Nous devons donc peser sur lui pour qu’il y consacre des moyens suffisants.
Avec la FGTB, le SETCa et ses militants préparent la mobilisation pour exercer la pression plus que jamais indispensable sur le Gouvernement et les employeurs.
3. Enfin, avant la fin de l’année, employeurs et syndicats négocieront un nouvel accord interprofessionnel 2009-2010. Un esprit de solidarité entre les plus forts et les plus faibles doit guider l’ensemble de cet accord qui concerne les travailleurs de toutes fonctions et de tous secteurs. Une fois encore, une attention particulière doit être
Myriam Delmée Vice-présidente SETCa - BBTK
En dehors de ces sujets de politique syndicale générale, le calme de l’été a été mis à profit par quelques responsables politiques et patrons pour attaquer le statut «employé» et tenter de le fondre dans un statut commun entre ouvriers et employés. Avec nos collègues de la LBC-CNE, nous avons réagi immédiatement. Nous plaidons pour une harmonisation vers le haut des droits de tous les travailleurs. Il va de soi que nous continuerons à œuvrer
pour le maintien des acquis du statut des employés. Vous l’aurez constaté: il y a donc du pain sur la planche. Si le monde politique et le monde patronal ne nous écoutent pas, s’ils ne prennent pas de mesures ou ne négocient pas des accords avec un contenu substantiel, nous sommes prêts à mobiliser et à mener des actions.
Erwin De Deyn Président SETCa - BBTK
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