Syndicats Nr. 16 - 03/10/2008

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N°16 • BIMENSUEL • 63ème année Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90 Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

3 OCTOBRE 2008 • Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG

OYEURS L P M E X U A T E T N E M OUVERNE G U A T N E M E S IS T R E AV

t i o d t a h c a ’ d r i o v u o p e L ! e c n e g r u ’ d r e t n e m g u a

te d’alarme et n n so la à éj d t n ie ra CGSLB et la CSC ti la , B T FG la 7, 0 ons 100.000 20 ti re é b s u o n , in ju En décem n E s. e g a d’achat des mén ir o v u o p u d e m lè b ro p sur le rgentes. u s re su e m s e d r e m a dans les rues pour récl é à grimper: u n ti n co t n o i u q , x ri p resque, sauf les p u o é g u o b ’a n n e 50%; mazout de ri + , l re tu a Depuis n z a g ; % 20 + 7,9%; électricité + s: e ir ta n e m li a s e ré den chauffage + 59%.

! e r è h c e i v a l à e lt a ✓H ! e i g r e n ’é l r u s % 6 à A ✓ TV ! s e l a i c o s s n o i t a c o l l a t e s e r i a l a s s r u e l l i e ✓ De m ! x e d n ’i l à e h c u o t s a P ✓ ! s p m e t e d u d r e p z Asse ! Assez perdu d’argent

n o i t c a ’ d e l a n o i t a n e é n r Jou 8 0 0 2 e r b o t c o Le 6 élégué, d e tr o v e d s rè p u a s u Renseignez-vo FGTB le a n io g ré e tr o v e d u o de votre permanent



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RÉGIONS

SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008

Brabant

Journée d’action nationale du 6 octobre En Brabant Wallon, la FGTB a opté pour une journée de grève générale et interprofessionnelle. Consignes pour les délégués et militants: - le 6 octobre, prioritairement assurer le piquet à son entreprise. - Pour tous les autres, rendez-vous à l’entrée d’UCB Braine l’Alleud, zoning de Wauthier-Braine à 5h30 le matin. Vers 9h30, concentration dans le zoning même, pour revenir chez UCB où se tiendra un court meeting. Les délégations qui le peuvent sont invitées à nous rejoindre à 9h30 chez UCB. En cas de problème, contactez votre permanent.

Concours «Créons pour la diversité»

Le mardi 7 octobre 2008 à 14h30 La Villa Des Roses 10, rue Georges Willame 1400 Nivelles(derrière la gare)

Thème: «Les pensions belge et européenne» ORATEUR: Luc Toussaint Attaché au Bureau régional de l’Office national des Pensions

Les Jeunes FGTB du Brabant wallon, en collaboration avec le Centre pour l’égalité des chances et le Centre régional d’intégration, organise un grand concours: «Créons pour la diversité». Il s’agit d’un concours ouvert aux jeunes de 16 à 25 ans étudiant et/ou habitant en Brabant wallon, ainsi qu’aux classes d’enseignement du Brabant wallon. Deux catégories: court métrage et photographie. De nombreux prix sont à gagner, et un prix spécial pour les classes. Intéressé? Contactez notre animatrice: aurore.dicesare@fgtb.be ou au 0488/30.29.08.

Après son exposé, l’orateur répondra aux questions de l’assemblée

Il est également possible d’avoir une animation scolaire s’y rapportant en collaboration avec le Centre régional d’intégration.

Journée Mobilité au zoning de Nivelles-Sud

BON TRAVAIL Pierre LEVEQUE Secrétaire régional

Jean-Richard DEGROOTE Président

Avis aux affiliés de l’UBOT (Transport-logistique) Permanence sociale le 3ème vendredi du mois de 9h à 12h à partir du 17 octobre À la FGTB Brabant wallon – Rue du Géant, 4 1400 Nivelles - Tél : 067/21 50 06

Avec la hausse du prix de l’énergie, la mobilité alternative est plus que jamais d’actualité. A l’occasion de la semaine de la mobilité, les militants de la FGTB et d’autres associations ont distribué le lundi 15 septembre aux personnes entrant au zoning de Nivelles-Sud une tasse, accompagnée d’un petit chocolat et d’un dépliant reprenant toutes les formes de mobilité alternatives à la voiture. Le vendredi, c’est aux usagers de la ligne 16 que l’action fut consacrée. Un grand succès pour cette 3ème édition! Ci-contre une photo de nos militants dans le bus.

Luxembourg

> A TOUS NOS AFFILIÉS DU SECTEUR

CONSTRUCTION DE LA RÉGIONALE DU LUXEMBOURG

Paiement des timbres fidélité Occupation du 1er juillet 2007 au 30 juin 2008 Paiement des timbres assimilation Incapacité de travail en 2007 Paiement à partir du 29 octobre 2008 Pour accélérer le traitement de votre carte et donc permettre son paiement dès le premier jour, nous vous conseillons de nous la faire parvenir le plus vite possible. Les employeurs doivent délivrer les cartes au plus tard le 31 octobre. N’oubliez pas de mentionner votre numéro de compte bancaire sur lequel nous devrons verser le montant: vous devez conserver le talon de la carte. Nous vous rappelons que la domiciliation bancaire de vos cotisations syndicales facilite et donc accélère le traitement de votre dossier. Vous ne devez plus nous envoyer votre carnet syndical. Permanences dans les bureaux principaux: • Libramont: de 8h à 12h et de 13h à 16h30 Le vendredi jusque 16h • Arlon: idem • Marche: uniquement le matin 2 permanences spéciales sont prévues les jeudis 23 et 30 octobre jusqu’à 18h • Barvaux: A la mutualité socialiste à Barvaux : de 18h30 à 19h30 – le 1er et le dernier mardi du mois d’octobre, de novembre et de décembre. Il n’y aura plus de permanence à partir du 1er janvier 2009. • Florenville: Eddy Schloremberg continuera à payer les timbres. Dépôt des cartes: • Laroche: Dépôt des cartes chez Michel Leclerc – 12, Rue de la Gare • Libin: Dépôt de cartes chez F. Marchal – 45, Rue Pairée • Vielsalm: Dépôt de carte au bureau de la FGTB chômage 57, Av. de la Salm

Fermeture des bureaux: les 10 & 11 novembre 2008, les 25&26 décembre 2008 et les 1er & 2 janvier 2009

Du neuf à Neufchâteau! A partir du 10 septembre 2008, la F.G.T.B. Luxembourg assure une nouvelle permanence chômage Dans le souci de se rapprocher de ses affiliés mais aussi d’améliorer ses services, la F.G.T.B. Luxembourg a décidé: 1. D’organiser une permanence chômage à: NEUFCHÂTEAU - Rue F. Roosevelt, 16 (dans les locaux de la Mutualité Socialiste) Tél.: 061/41.37.84 - Fax: 061/61.45.16 Cette permanence aura lieu le MERCREDI de 08H30 à 13H30 2. En dehors de ce jour, notre agent chômage, Natacha PIPEAUX, se tient à votre disposition à: BERTRIX – Rue de la Gare, 31 (près de la pharmacie EPC) Tél.: 061/41.37.84 - Fax: 061/61.45.16. Ce bureau sera dorénavant accessible les: LUNDI: de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 16h30 MARDI: de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 16h30 JEUDI : de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 18h00 VENDREDI: de 8h30 à 12h00

Prochaine session à

Bastogne cours théorique pour le permis de conduire en filière libre

du 3 au 7 novembre 2008 de 9h à 13h

Renseignements et inscriptions ForCA 063/ 21.91.83. (demandez Laurence BINET) forca@fgtb.be

Le Centre d’Education Permanente vous invite à «Du pain sur la planche e»

Pour consommer mieux . Avec Monsieur Damien LIBERT Groupe Action Surendettement Venez vous réapproprier vos choix en matière de consommation et prévenir plutôt que guérir le surendettement .

le 20 octobre 2008 à 14h dans les locaux de la FGTB , rue des Martyrs, 80 - Arlon Renseignements : CEPPST/Isabelle BUYSSENS:063/219183 Entrée gratuite


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BRUXELLES

SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008

MARRE DE CAMPER! Les Jeunes FGTB en action pour le logement à Bruxelles Se loger à Bruxelles pose de plus en plus de problèmes. La hausse des prix de l’énergie et de l’alimentaire renforce la précarisation croissante de la population. Aucune classe d’âge, ni cellule familiale n’est épargnée. Les Jeunes sont également victimes du logement cher. C’est pourquoi, les Jeunes FGTB appellent à une action pour le logement le mercredi 8 octobre place de la Monnaie à Bruxelles! - le financement de l’installation: un public qui n’a pas toujours l’épargne nécessaire pour faire face à des charges importantes d’installation;

MARR

E DE C AMPER

!

- l’attitude des bailleurs: les réticences de certains bailleurs vis-àvis des jeunes ou de leur situation économique ou familiale sont autant d’obstacles qu’un grand nombre de jeunes ne peuvent surmonter seuls. La médiation familiale, lorsqu’elle est possible, ne peut suffire à elle seule. LES JEUNES FGTB PROPOSENT:

LES JEUNES FGTB EN ACTION POUR LE LOGEMENT Á BRUXELLLES ! 08/10/2008 - Place de la Monnaie - Bxl De 12h00 à 15h00

Camping, théâtre de rue, jeux + concert de DEPOTAX Infos : www.fgtbbruxelles.be - 0498/871.419

es jeunes, dont les ressources sont en général modestes, voire faibles, sont particulièrement touchés par la crise actuelle du logement. Qu’ils soient étudiants, en recherche d’emploi ou jeunes travailleurs, l’accès à un logement indépendant leur est difficile.

L

Pourtant, le logement revêt une importance symbolique essentielle dans la vie d’un jeune. En tant qu’adresse de référence, le logement détermine de nombreux droits. En effet, disposer d’un logement, être inscrit à la commune, c’est réunir les conditions d’accès aux droits sociaux et économiques. C’est aussi la condition indispensable pour accéder au marché de l’emploi. Par ailleurs, le rôle du logement dans la construction de l’identité du jeune est important. D’abord l’accès à un logement autonome

constitue, en quelque sorte, un critère de passage à l’âge adulte, caractérisé par la fin de la cohabitation familiale, l’entrée sur le marché du travail ainsi que la formation d’une nouvelle cellule familiale. Les obstacles sont nombreux pour ceux qui choisissent ou qui sont obligés de quitter le domicile familial. En effet, la fin de la cohabitation s’avère souvent difficile: coût du logement, méfiance des bailleurs, manque chronique de logements adaptés aux besoins et moyens de jeunes. Les principales difficultés: - l’accès au logement: un public «vulnérable» avec une faible solvabilité, souvent dépourvu d’expériences locatives, peu indemnisé en cas de chômage, avec un risque de pauvreté élevé,

1. Qu’une allocation d’installation soit allouée aux jeunes lorsqu’ils accèdent pour la première fois à un logement autonome et indépendant. Il s’agit d’un coup de pouce pour équiper le logement d’un jeune afin qu’il puisse démarrer dans la vie active;

Lundi 6 octobre Les services de chômage de la FGTB seront fermés. Nous exigerons tous ensemble du gouvernement et des employeurs une augmentation du pouvoir d’achat de tous les travailleurs, y compris ceux et celles qui sont aujourd’hui sans emploi ou qui perçoivent une allocation sociale. Rejoignez les actions de protestation qui seront menées un peu partout à Bruxelles. RDV à 8H à la place Rouppe!

2. Que la Région bruxelloise adopte une politique de financement de logements étudiants. Dans une ville région comme Bruxelles, accueillant des institutions d’enseignement supérieur et universitaire et connaissant de fortes tensions sur le marché locatif, une politique volontariste de construction de logements peut contribuer à créer des conditions propices à l’autonomie des jeunes; 3. De mettre en place un fonds logement «jeunes» destiné à garantir la solvabilité du futur jeune locataire ou du futur acquéreur. Lorsqu’un jeune entame une quelconque démarche d’achat ou de location de logement on exige de lui une preuve de solvabilité ou une caution parentale. Il arrive même qu’on lui demande trois fiches de paye pour pouvoir bénéficier d’un contrat de bail. De pareilles exigences sont en contradiction avec les réalités de la jeunesse, réalité caractérisée par l’instabilité et l’irrégularité des revenus et des situations professionnelles.

MOBILISATION le mercredi 8 octobre, de 12h à 15h, Place de la Monnaie à Bruxelles. Camping, théâtre de rue, jeux + concert du groupe DEPOTAX.

Infos: www.fgtbbruxelles.be, 0498/871.149

La FGTB de Bruxelles a le regret d’annoncer la disparition du Camarade Georges Debunne, ancien Secrétaire général de la FGTB fédérale, décédé le 22 septembre dernier. La FGTB de Bruxelles présente ses plus sincères condoléances à la famille et aux proches de ce militant d’exception.


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RÉGIONS

SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008

Tournai-Ath-Lessines

Charleroi-Sud Hainaut

La FGTB Tournai-Ath-Lessines au Forum de l’Emploi de l’Eurométropole Déjà présente l’année dernière à Courtrai, la FGTB Tournai-Ath-Lessines a de nouveau pris part au Forum de l’Emploi de l’Eurométropole qui cette fois, s’est déroulé le mardi 23 septembre dans le hall de Tournai Expo. Force est de constater que ce rendez-vous 2008 a rencontré un succès allant au-delà des espérances des organisateurs puisque ces derniers qui croisaient les doigts pour accueillir 3300 visiteurs en ont reçu exactement 6200. Le stand installé par la FGTB Tournai-Ath-Lessines n’est pas passé à travers cette réussite. Les hôtes et hôtesses qui se voulaient un maximum représentatifs des différents services offerts par notre Régionale ont été sollicités à de nombreuses reprises. Que ce soit pour être écoutés, conseillés, redirigés vers le service compétent ou encore faire le plein d’objets publicitaires marqués du nom de leur syndicat préféré, le flot de personnes ayant pris quelques minutes pour s’arrêter à notre stand fut pour ainsi dire, ininterrompu.

Centre

> INVITATION À TOUS

Nouvel horaire des permanences extérieures de la Centrale générale FGTB de Tournai-Ath-Lessines Horaire d’application à partir du 01/09/2008 • ATH: Tous les jeudis, de 10h00 à 12h00 Rue de Brantignies, 19 Tél: 068/28.26.12 • BASECLES: Tous les lundis, de 09h00 à 10h00 Rue des Déportés, 24 Tél : 069/88.18.81 • LEUZE: Tous les jeudis, de 08h30 à 09h30 Grand’Rue, 3 Tél: 069/88.18.81 • LESSINES: Tous les vendredis, de 09h00 à 11h00 Rue du Général Freyberg, 11 Tél: 068/33.33.25 • PERUWELZ: Tous les lundis, de 10h30 à 11h30 Place du Foyer Péruwelzien, 29 Tél: 069/88.18.81

> LA CENTRALE GÉNÉRALE COMMUNIQUE Ramassage des cartes de timbres «fidélité 2007-2008» Attention !!! Nouveaux horaires pour les permanences Tournai (Centrale Générale FGTB – Avenur de Maire, 134) Dès maintenant: tous les jours entre 9h et 12h et entre 13h et 17h Lessines (FGTB – Rue G. Freyberg, 11) - Dès maintenant: tous les vendredis entre 9h et 11h - Le 3ème samedi du mois entre 10h et 12h Ellezelles (FGTB – Place, 14) - Bureaux ouverts du lundi au jeudi entre 9h et 12h - Le mardi et le mercredi de 14h à 17h et le jeudi de 14h à 18h - Fermé le lundi après-midi et le vendredi toute la journée Leuze (FGTB, Grand Rue, 3) Tous les jeudis entre 8h30 et 9h30 Basècles (FGTB, Rue des déportés, 25) Tous les lundis entre 9h et 10h Peruwelz (FGTB, Place du Foyer Péruwelzien, 29) Tous les lundis entre 10h30 et 11h30

Souper dansant des Travailleurs sans emploi SAMEDI 18/10/2008 – 19h00 FGTB CENTRE – 2ème étage Rue Henri Aubry 23 7100 LA LOUVIERE Adultes: 15e Enfants – 10 ans: 11e

Menu: Apéritif et ses mises en bouche Crème de Chicons Croustade océane Mignonnettes de porc à la St-Hubert et accompagnements Bouchon d’or Gâteau Prince noir ou jus de fruits

Acompte de 8e/personne avant le 9/10/2008 Contacts: Fusiller Fabienne 0496/95.14.70 064/28.24.71 Ou asbl Cepré: Morais Christophe: 064/23.61.19

Congrès de mobilisation pour le Setca Centre La régionale du Centre du Syndicats des Employés Techniciens et Cadre (SETCa) tenait son congrès statutaire le 26 septembre dernier à La Louvière. Le congrès devait procéder à quelques changements mineurs des statuts destinés à mieux assurer la représentation des divers secteurs que couvre l’organisation ainsi que la représentation des pensionnés, prépensionnés et sans emploi. Le congrès devait également tirer le bilan des élections sociales et renouveler ses instances, exécutif et staff permanent, compte tenu notamment du départ d’Ahmed Ryadi dont la nomination au poste de secrétaire de la FGTB régionale interprofessionnelle du Centre, succédant à Bernard Braglia, devrait être confirmée par le congrès régional FGTB du 3 octobre. Côté élections sociales, le SETCa, présent dans 143 entreprises, conforte sa position ultramajoriataire dans la région avec 68,79% des sièges. Pas de grosses surprises à l’Exécutif: la présidence sera assurée par Marc Boite, Manuel Morais est reconduit au poste de Secrétaire régional; il sera secondé par Philippe Bertleff et Alho Roger. Congrès de mobilisation aussi, à court terme, dans la perspective de la journée d’action du 6 octobre pour le pouvoir d’achat. Et sur le long terme, sous le mot le thème: «oser agir pour une société plus juste, plus démocratique, plus solidaire» «Réapprendre la solidarité est essentiel, dira M. Morais dans son discours de clôture, nous devons lutter sans cesse contre l’égoïsme, l’intolérance, la haine, la misère et l’exclusion. Le mouvement syndical est le dernier rempart contre l’insécurité, l’exclusion et la misère.»


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RÉGIONS

SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008

Liège-Huy-Waremme

Verviers

Le Centre d’Action Laïque de la Province de Liège propose

« oyage pour s’interroger, débattre & questionner l’avenir » axé sur la connaissance des luttes collectives qui ont permis l’émancipation des individus.

Samedi 25 octobre,

voyage

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2 visites exceptionnelles dans le Nord de la France

Le musée du textile et de la vie sociale à Fourmies

Nous y suivrons l’ensemble du processus textile et découvrirons les conditions de vie de la classe ouvrière. Visite également de l’exposition racontant le massacre survenu dans cette ville à l’occasion du 1er mai 1891.

Le Familistère de Guise

SO LI DA RI TÉ SERVICE SOLIDARITÉ :

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Bd d’Avroy 86 - 4000 Liège tél. 04 232 70 56 solidarité@calliege.be www.calliege.be

PROG

Voyage en car Départ Liège - retour Liège : 7 h - 19 h Prix: 20 ¤ RÉSERVATION INDISPENSABLE

RÈS

Construit à partir de 1860 par Jean-Baptiste Godin en complément de son usine de production de fonte (dont les célèbres poêles), ce qui est également qualifié de « palais social » est une réalisation unique qui apparaît toujours aujourd’hui comme révolutionnaire.

Liège-Huy-Waremme


POUVOIR D’ACHAT

SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008

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JOURNÉE D’ACTION NATIONALE LE 6 OCTOBRE Assez perdu de temps! Assez perdu d’argent!

Il est temps de passer à l’action! En décembre 2007, la FGTB, la CGSLB et la CSC tiraient déjà la sonnette En décembre 2007, la FGTB tirait déjà la sonnette d’alarme sur le problème du pouvoir d’achat des ménages. En juin, nous étions 100.000 dans les rues pour réclamer des mesures urgentes. Depuis, rien n’a bougé ou presque, sauf les prix, qui ont continué à grimper: denrées alimentaires + 7,9%, électricité + 20%, gaz naturel + 50 %, mazout de chauffage + 59%.

Hausse des prix record De juillet 2007 à juillet 2008, les prix ont augmenté de 5,91%. On n’avait plus vu cela depuis 25 ans. En septembre, l’index marque une hausse des prix de 5,46%. L’indice pivot qui déclenche l’indexation automatique a été dépassé trois fois cette année. Du jamais vu.

A qui la faute? L’augmentation de l’indice-santé ces 12 derniers mois est essentiellement due à la hausse des prix de l’électricité, du gaz naturel, du mazout et des denrées alimentaires. De juillet 2007 à juillet 2008, les prix ont augmenté de: • Electricité: • Gaz naturel: • Mazout: • Denrées alimentaires:

+ 20 % + 50 % + 59 % +8%

Qu’a fait le gouvernement? Pas grand-chose! Le Gouvernement a inscrit 100 millions au budget 2008 pour les bas revenus. Tout cela est bien peu comparé aux cadeaux exorbitants offerts aux entreprises: 700 millions pour réduire l’impôt des sociétés (intérêts notionnels), 7 milliards de réduction de charges pour les entreprises et le Gouvernement a trouvé en un week-end 4,7 milliards pour sauver Fortis. Il faut aussi un «plan de sauvetage» pour le pouvoir d’achat des ménages. Le patronat quant à lui multiplie les provocations: • Attaques répétées contre l’index; • Volonté de blocage des salaires; • Restructurations d’entreprises bénéficiaires; • Attaques répétées contre les services publics comme si l’emploi public n’était pas aussi de l’emploi… Et pour couronner le tout, le patronat refuse de signer l’accord sur la répartition de l’enveloppe destinée à lier les allocations sociales au bien être s’il n’obtient pas des réductions de charges en contrepartie. De plus, il bloque la convention qui prévoit l’augmentation du salaire minimum de 25 euros au 1er octobre! La liaison des allocations sociales au bien être est un volet du Pacte des générations. Nous en avons déjà payé le prix. Nous refusons que l’on prenne les allocataires sociaux en otage contre rançon sous forme de nouvelles réductions d’impôts et de cotisations pour les entreprises.

Pas touche à l’index Le Président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, s’en prend régulièrement à notre indexation automatique des salaires qu’il accuse de nourrir l’inflation. La Fédération des Entreprises de Belgique lui emboîte le pas et demande, à la fois une modération salariale et un tripotage de l’index sans quoi, dit la FEB, des emplois seront perdus. Ce sont les prix de l’énergie et non les travailleurs qui font monter les prix. Heureusement qu’il y a l’indexation automatique pour maintenir, vaille que vaille, le pouvoir d’achat des ménages. La consommation intérieure représente aussi des dizaines de milliers d’emploi dans les PME, le commerce, l’horeca, les services privés et publics. Ce ne sont pas les salaires, mais l’absence de régulation sur les marchés financiers qui menace l’emploi.

L’énergie est trop chère La Belgique n° 1 de l’énergie chère La Belgique détient avec la Slovénie le record d’inflation de l’Europe. Dans les pays voisins, l’inflation est mieux maîtrisée. Et l’on peut clairement identifier le prix de l’énergie comme cause de la crise en Belgique.

Inflation (%)

Euro-zone

BE

Electricité

6,1

19,7

Gaz

13,3

50,5

Mazout de chauffage

51,5

59,4

6 bonnes raisons de réduire la TVA à 6% sur l’électricité, le gaz, le mazout Réduire la TVA sur l’énergie va coûter trop cher à l’Etat? C’est ce que dit Reynders mais ce n’est pas à l’Etat, c’est-à-dire nous contribuables, de payer la facture. Les compagnies pétrolières font des bénéfices extraordinaires. Les distributeurs d’électricité et de gaz ont gonflé artificiellement les tarifs. Ce sont ces secteurs qui tirent profit de la hausse des prix qui doivent payer la facture.

Il existe 6 très bonnes raisons pour faire passer la TVA de 21 à 6%. 1. L’énergie est un bien de première nécessité. On en a besoin pour la vie de tous les jours comme les produits alimentaires taxés à 6%. 2. La TVA est un impôt injuste: c’est un impôt indirect qui n’est pas progressif selon les revenus. 400 euros sur un revenu de 12.000 euros représentent 3,3% d’impôt. 400 euros sur un revenu de 120.000 euros représentent 0,3% d’impôt. Réduire la TVA, c’est donc surtout

favoriser les revenus les plus bas. 3. Le secteur de l’énergie réalise de plantureux bénéfices. On peut facilement faire payer la diminution des recettes de l’état par ce secteur, que ce soit Electrabel ou Total, Esso, Shell,… De plus, nous payons notre gaz et notre électricité plus cher que les pays voisins. 4. La diminution des impôts indirects est l’occasion de rééquilibrer la fiscalité directe en relevant l’impôt sur les revenus les plus élevés ou en taxant des revenus qui échappent actuellement à l’impôt, comme les plus values boursières. 5. Ce n’est pas parce que la TVA sur l’énergie de chauffage va baisser que les consommateurs vont gaspiller. Réduction de TVA et économie d’énergie vont ensemble pour maîtriser les coûts. 6. La réduction de la TVA n’empêche pas de financer les investissements pour économiser l’énergie. La contribution du secteur pourrait servir à cela.

Le transport domicile-travail gratuit Les frais de déplacement pèsent lourd dans le budget des ménages. La loi prévoit une intervention de l’employeur dans les frais de transport en commun mais cette intervention est limitée à environ 60% du prix de l’abonnement. La FGTB demande que l’abonnement soit entièrement remboursé. Mais trains, trams, bus ne vont pas partout et pas à n’importe quelle heure. Les travailleurs qui doivent se rendre dans un zoning perdu ou qui ont des horaires irréguliers sont obligés de prendre leur voiture.

La FGTB demande que les employeurs soient obligés: • d’organiser des plans de mobilité encourageant l’usage des transports publics; • d’organiser des transports collectifs pour leurs travailleurs si le réseau public est insuffisant. Et si la voiture est le seul moyen; • d’octroyer une compensation financière - exonérée d’impôt pour le travailleur - à charge de l’employeur afin de rendre le transport domicilelieu de travail gratuit. Actuellement, outre le forfait pour frais professionnels, le travailleur n’est exonéré qu’à concurrence de 160 euros/an pour ses remboursements de frais de déplacement, ce qui est bien loin du coût réel.

Des impôts plus justes L’impôt indirect est injuste parce qu’il n’est pas progressif en fonction des revenus, mais l’impôt direct n’est pas toujours juste non plus. La progressivité de l’impôt démarre trop vite et trop fort en bas de l’échelle des revenus. A l’autre bout de l’échelle, c’est-à-dire du côté des revenus les plus élevés, la progressivité s’arrête trop tôt. Les dernières réformes fiscales ont accentué cette inégalité en supprimant les taux marginaux les plus élevés.

Il faut une nouvelle réforme fiscale, mais en faveur cette fois des revenus moyens et bas de manière à améliorer leur pouvoir d’achat. La FGTB a fait une proposition réaliste de crédit d’impôt social qui permettrait d’augmenter les bas salaires de 80 euros par mois. Mais il faut compenser ces réductions d’impôts en taxant mieux les revenus du capital et de la fortune.


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ACTUALITÉS

SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008

La FGTB en deuil: Georges Debunne n’est plus Georges Debunne, un des grands «patrons» de la FGTB est décédé le 22 septembre dernier à l’âge de 90 ans. C’est une grande figure du syndicalisme belge qui s’en est allée. Georges Debunne qui a passé 38 ans au service du mouvement syndical FGTB a sans aucun doute marqué de manière durable plusieurs générations de syndicalistes. Et c’est à ce titre que la FGTB lui avait rendu hommage à l’occasion de son nonantième anniversaire. la défense de la démocratie. En 1938 Georges Debunne travaille comme instituteur à Halle et, comme beaucoup de jeunes de sa génération, connaît les différentes phases de la mobilisation et la Campagne des 18 jours (ou «Blitzkrieg»).

eorges Debunne est né à Hofstade, le 2 mai 1918 en Flandre occidentale. Son grand-père, Auguste Debunne, fut le premier élu socialiste en Flandre. En novembre 1918, la famille retourne en Flandre occidentale et s’établit à Menin où Georges termine l’école secondaire. Il suivra ensuite des cours à Bruxelles, à l’Institut Charles Buls, où il obtient le diplôme d’instituteur primaire en 1937.

G

Confronté à la montée du rexisme et du nazisme, Georges Debunne s’engage sans hésiter et se bat pour

En juin 1940, il travaille à nouveau comme instituteur. Après plusieurs intérims dans l’enseignement (Leuven, Zelzate et Alost), il est réquisitionné. Il décide de rejoindre le service de ravitaillement et devient délégué syndical dans la clandestinité. Pendant toute cette période, il est actif dans la résistance contre l’occupant allemand. A la libération, il devient secrétaire de la CGSP (la centrale générale des services publics). En 1947, il est élu secrétaire général de sa centrale, puis président en 1956. En 1968, il a alors juste 50 ans, il succède à Louis Major en tant que Secrétaire Général de la FGTB c’està-dire, à l’époque, la fonction dirigeante actuellement dévolue au président. Fonction qu’il assumera jusqu’en 1982. Il a été partisan d’importantes réformes de structure dans de grands

Georges Debunne avait une vision globale et de long terme des transformations indispensables à réaliser en Belgique et en Europe. Précurseur dans de nombreux domaines, il lança le concept de «croissance qualitative» dans les années 70. Il fut également en première ligne dans la lutte pour l’émancipation de la femme.

secteurs de l’économie et ardent défenseur du contrôle ouvrier dans les entreprises. Aujourd’hui encore, Georges Debunne sert d’exemple et de référence à la génération actuelle de militants. Considéré comme un intellectuel brillant mais «poisson froid», Georges Debunne était dur en négociation et dur dans l’action. Il fut celui qui fit tomber le Gouvernement Tindemans avec ses grèves du vendredi, au plus fort de la crise pétrolière. Il a aussi mérité le sobriquet de «M. Non», parce qu’il s’était fermement opposé aux sauts d’index mis en œuvre par le Gouvernement Martens I à qui il mena la vie dure au début des années ’80 tandis que son homologue de la CSC, le non moins célèbre Jef Houthuys, était surnommé le «Jef de gare» parce qu’il laissait passer tous les trains de mesures d’austérité…

C’est sous l’impulsion de Georges Debunne que la FGTB s’adapta à la réforme de l’Etat afin de poser un contre-pouvoir syndical à tous les niveaux de pouvoir politique. Il n’a pas hésité à tisser des liens solides avec le monde universitaire et il a développé, au sein de la FGTB, un service d’étude de qualité avant de créer l’institut de formation syndicale.

Il faut réguler le monde de la finance ’est avec soulagement que la FGTB a pris connaissance du plan de sauvetage mis sur pied par l’Etat pour éviter le pire. La FGTB veut que toutes les conditions soient remplies pour que l’opération réussisse et exige désormais des garanties maximales pour le maintien de l’emploi.

C

Cela étant, l’opération ne doit pas faire l’impasse sur les problèmes de mauvaise gestion ainsi que sur l’absence totale d’anticipation dans la gestion de cette crise que nous craignons voir s’étendre comme tache d’huile. Ainsi, la FGTB se pose la question de savoir pourquoi la Commission bancaire des finances et des assurances n’a signalé aucun problème la semaine qui a précédé l’annonce de la crise? Ne l’a-t-elle pas fait délibérément ou n’en avait-elle pas les moyens? Les plans de sauvetage du secteur financier, que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis s’inscrivent dans ce mécanisme, désormais banal mais toujours scandaleux, de privatisation des bénéfices et de socialisation des pertes, quelles que soient les fautes de gestion des entreprises. La dérégulation du système capitaliste défendu par les libéraux a atteint ses limites, la FGTB appelle le politique à prendre ses responsabilités et à mettre en place, tant au niveau belge qu’européen, des règles claires pour encadrer un système financier qui tourne fou. Pour ce qui concerne Fortis à travers sa nationalisation, la FGTB réclame que l’apport financier sous garantie d’Etat soit assorti d’un encadrement strict qui puisse contrôler, en toute transparence, la gestion de l’organisme et offrir une meilleure protection aux petits épargnants. Enfin, les affiliés de la FGTB auraient apprécié que le Gouvernement mette autant d’entrain à répondre de façon correcte et entière aux problèmes de pouvoir d’achat des travailleurs et des allocataires sociaux qu’il en a à éponger les dettes de la banque privée Fortis. Ainsi, la FGTB demande à ce que le Gouvernement prenne ici aussi ses responsabilités. Elle réclame un plan de sauvetage pouvoir d’achat pour l’ensemble des travailleurs et des allocataires sociaux. Ce plan doit pouvoir comprendre une intervention dans les frais de déplacement entre le domicile et le lieu de travail, avec une priorité donnée aux transports en commun ainsi qu’un rééquilibrage fiscal qui puisse soulager enfin les bas et moyens salaires. La FGTB revendique par ailleurs une baisse de la TVA de 21% à 6% sur le gaz, l’électricité et le mazout de chauffage à charge non pas de l’Etat mais bien des secteurs concernés.

Ces dernières années, G. Debunne s’était illustré dans la campagne contre le projet de constitution européenne, exigeant la mise en place d’une Europe sociale. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont le dernier, «A quand l’Europe sociale?», est paru en 2003.

Conscient de l’internationalisation de l’économie. Georges Debunne fut un des premiers à comprendre la nécessité de s’organiser au-delà des frontières nationales. Il fut ainsi l’un des fondateurs de la Confédération européenne des syndicats dont le premier congrès a lieu à Bruxelles en 1973. G. Debunne assumera la pré-

Solidement ancré à gauche Georges Debunne avait mis en avant l’idée du «moi collectif» pour que l’on n’oublie pas que l’émancipation de l’individu est le résultat de l’action collective. Il avait aussi la volonté de ne pas «seulement discuter du partage du gâteau (ndlr: des richesses), mais aussi de la manière de le préparer».

> APRÈS LE SAUVETAGE DE FORTIS & DEXIA

sidence de la CES de 1982 à 1985. De 1988 à 2003, il a également été président honoraire de la Fédération européenne des retraités et des personnes âgées (FERPA).

> INDEX

Le taux d’inflation à 5,46 % en septembre Augmentation maximale des loyers: 5,15 % en octobre Evolution de l’indice des prix (base 2004 = 100) 2007 (convertis en base 2004=100)

Mois

Index Normal

IndexSanté

Index Santé Lissé

2008 Index Normal

Index Santé Lissé

IndexSanté

Janvier

105,20

104,92

104,63

108,84

107,85

107,10

Février

105,77

105,46

104,91

109,62

108,71

107,73

Mars

105,78

105,23

105,07

110,42

109,32

108,33

Avril

106,26

105,58

105,30

110,67

109,49

108,84

Mai

106,13

105,34

105,40

111,66

110,20

109,43

Juin

106,12

105,28

105,36

112,28

110,62

109,91

Juillet

106,57

105,70

105,48

112,87

111,22

110,38

Août

106,44

105,67

105,50

112,18

110,88

110,73

Septembre

106,54

105,71

105,59

112,36

111,15

110,97

Index normal: quoique cet index n’ait plus aucune influence sur l’adaptation des salaires ou des loyers, nous continuons à le publier car il mesure l’évolution réelle des prix. Loyers: l’index-santé sert de base à l’indexation des loyers à la date anniversaire de la signature du bail. La hausse maximum autorisée est de 5,15 % pour les baux conclus en octobre 2008. Allocations sociales: Le prochain taux-pivot (par rapport à l’index-santé lissé) qui entraînera une hausse de 2% des allocations sociales est de 112,72 (base 2004 = 100). Conversion: l’index-santé de septembre 2008 (111,15/ base 2004 = 100) correspond à 126,46 (base 1996=100). Si vous avez Internet, visitez le site http://www.statbel.fgov.be/indicators/cpi_fr.asp. On y trouve les index, un convertisseur d’index et un calculateur d’indexation des loyers.

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GENRE

SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008

5

> JOURNÉE DE SENSIBILISATION ET D’INFORMATION POUR LES NOUVEAUX ET NOUVELLES DÉLÉGUÉ-E-S

Les délégué-e-s FGTB chaussent les «lunettes du genre» 23 septembre 2004: La Charte pour l’égalité des femmes et des hommes dans les syndicats était signée par le FGTB et les deux autres syndicats du pays, la CSC et la CGSLB. Quatre ans plus tard, jour pour jour, la FGTB organisait une journée de sensibilisation et d’informationautour de la question du genre. L’occasion pour les délégué-e-s fraîchement élu-e-s aux dernières élections sociales de mai 2008 de se rencontrer mais aussi de discuter et de partager leurs idées avec des délégué-e-s plus «expérimenté-e-s». a discrimination entre les hommes et les femmes est encore une réalité dans le monde du travail mais aussi dans notre quotidien, dans les expressions que nous utilisons ou encore dans le monde syndical. Pour lutter et venir à bout de cette discrimination, la FGTB a décidé de s’engager, au sein même de ses instances, à tendre vers la parité «de la base au sommet», a expliqué Anne

L

Demelenne, Secrétaire générale de la FGTB lors de l’ouverture de cette journée. « Nous progressons d’élections sociales en élections sociales, même si c’est encore trop lentement.» La journée du 23 septembre dernier a donc accueilli nouveaux et nouvelles délégué-e-s mais aussi des délégué-e-s plus chevronné-e-s pour réfléchir et agir au nom de

l’égalité entre les travailleuses et les travailleurs. Entre débats, ateliers et discussions informelles, les participants étaient invités à chausser les «lunettes du genre» pour affiner leur vision du genre dans leur entreprise mais aussi dans leur vie de tous les jours… Et parce que le genre n’est pas uniquement une affaire de femmes, les délégués «hommes» étaient nombreux à répondre présent.

La parole est aux délégué-e-s Qu’ils soient hommes ou femmes, nouveaux délégués ou délégués avec «de la bouteille», les participants à la journée du 23 septembre ont avant tout pu s’exprimer et faire par de leur expérience sur le terrain. Moments choisis et témoignages…

«En tant que nouveaux délégués, je constate qu’il y a encore beaucoup de clichés. Je trouve que ce serait bien que le gouvernement fasse en sorte que les choses changent. Par exemple, je constate que peu de choses sont réalisées pour faire en sorte que les métiers soient accessibles autant par les hommes que par les femmes.» Un délégué du secteur des télécommunications

«Dans le secteur du nettoyage, une fois qu’on monte dans la hiérarchie, on ne retrouve plus que des hommes. Il y a une majorité de femmes dans ce secteur mais, arrivés à un certain niveau, à ce qu’on appelle le plafond de verre, il n’y a plus que des hommes.Tout ce qui est au-dessus, les plus gros salaires, les plus grosses responsabilités, c’est uniquement des hommes.» Une déléguée du secteur du nettoyage

Quelques questions à se poser, en tant que délégué-e, sur l’égalité de genre dans son entreprise: - Quels sont les postes et fonctions occupés par les hommes et les femmes au sein de l’entreprise? Sont-ils équitablement répartis? - Qu’en est-il des salaires bruts moyens horaires, mensuels et/ ou annuels des travailleuses et des travailleurs? Existe-t-il des différences pour une même fonction? - Les avantages extralégaux sont-ils répartis équitablement entre les travailleuses et les travailleurs? - Combien d’hommes et de femmes sont ouvriers/ouvrières et employés/employées? - Combien d’hommes et de femmes occupent des postes de direction? - Quelle est la répartition entre les hommes et les femmes au sein de la représentation syndicale de l’entreprise (délégation, CPPT, CE)?

Des outils pour mener à bien sa mission syndicale en matière d’égalité Les délégué-e-s (du secteur privé) disposent d’outils syndicaux au sein même de leur entreprise pour avoir une vision plus précise de la politique d’égalité hommes/ femmes qui y est menée. Malheureusement, ces outils sont trop peu utilisés car trop peu connus. Ils doivent pourtant être fournis par l’employeur au Conseil d’Entreprise (CE), à défaut à la délégation syndicale. 1. Le rapport annuel sur l’égalité des chances Comme son nom l’indique, il s’agit d’un outil spécifique à l’égalité entre les femmes et les hommes. Ce rapport doit être établi chaque année et remis au CE. A défaut de CE, pour les entreprises de moins de 100 travailleurs, il doit être remis à la délégation syndicale en même temps que les informations concernant la situation de l’emploi dans l’entreprise. Ce rapport fournit des informations sur les objectifs à atteindre en matière d’égalité femme/homme, les étapes pour y arriver et le timing pour atteindre ces objectifs. 2. Les informations économiques et financières Une fois par an, la direction d’une entreprise doit fournir les informations économiques et financières concernant l’entreprise afin de permettre aux travailleurs de comprendre la politique de l’entreprise et les raisons et objectifs de sa gestion, particulièrement en matière d’emploi, d’organisation du travail et du personnel. Ces informations doivent être suffisamment complètes et précises sur les activités de l’entreprise, les résultats et les perspectives économiques. Ces données doivent permettre une comparaison dans le temps, ce qui est particulièrement important dans le cadre de la mise en place d’une politique d’égalité hommesfemmes qui est un processus à long terme. Ce rapport fournit des informations sur les objectifs à atteindre en matière d’égalité femmes/hommes, les étapes pour y arriver et le timing pour atteindre ces objectifs.

«Chez nous, l’égalité des salaires, elle existe, ça c’est évident. Quand on voit le rapport sur l’égalité des chances* que l’on reçoit une fois par an, on constate qu’il y a une égalité mais ce qu’on remarque, c’est que les femmes se retrouvent dans des petites catégories salariales. Quand il s’agit d’avoir une promotion, la plupart du temps, c’est pour les hommes. Les femmes qui ont une promotion doivent prouver presque tous les jours qu’elles ont eu droit à cette promotion alors qu’un homme pas du tout.» Une déléguée du secteur bancaire. *rapport officiel de l’Institut pour l’Egalité des Femmes et des Hommes sur l’écart salarial.

3. Le bilan social Il contient les données spécifiques à l’emploi dans l’entreprise. C’est un outil très important dans le cadre du travail syndical et en particulier, du contrôle ouvrier. Il doit être remis au CE ou, à défaut à la délégation. Il peut être consulté par tous les travailleurs de l’entreprise.

«On n’a pas le même accès à la formation. Les hommes, on les met sur des autolaveuses. Moi, comme je suis une femme, je n’ai pas le droit d’utiliser l’autolaveuse mais avec mon torchon et ma raclette, je peux ramasser et gratter ce qui reste derrière. Et attention, quand on est sur une autolaveuse, on a un salaire plus élevé même si c’est beaucoup moins dur physiquement. » Une déléguée du secteur du nettoyage.

Le bilan social fournit un grand nombre d’informations permettant d’avoir une «visibilité» sur la politique du personnel ainsi que sur la politique d’égalité. Il donne, par exemple, le nombre de travailleurs par sexe mais aussi en fonction du temps de travail. Il renseigne sur les mouvements de personnel (engagements et départs) survenus dans l’entreprise mais aussi sur les formations pour les travailleurs. Une nouvelle mouture du bilan social sera effective dès 2009. (Nous en reparlerons dans un prochain numéro de Syndicats) 4. L’information sur l’emploi – La CCT 9 Cette convention fournit principalement des informations sur l’emploi au sein de l’entreprise. La loi prévoit qu’en matière d’emploi, l’employeur doit informer préalablement les membres du CE de toute prise de décision. Concrètement, il doit associer les travailleurs à la marche de l’entreprise et à sa politique prévisionnelle de l’emploi. Ces informations concernent, par exemple, sur la structure de l’emploi au sein de l’entreprise, c’est-à-dire la répartition de l’effectif en fonction du sexe, de l’âge, de la catégorie professionnelle…

La FGTB a publié un guide «sur et pour l’égalité femmes/hommes». Vous pouvez télécharger cette brochure sur notre site www.fgtb. be ou la demander auprès de votre permanent-e.


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UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT

SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008

UBOT: Un forum de solidarité internationale Pendant presque une semaine, le quartier général de l’UBOT à Anvers a été un foyer de la solidarité internationale. Les 16 et 17 septembre derniers, la deuxième rencontre annuelle du «Maersk Network» a été organisée pour les travailleurs de l’entreprise Maersk et ses sous-traitants, en exécution d’une résolution du congrès de Durban de la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF). Les 18 et 19 septembre a eu lieu, également à Anvers, la réunion du «Global Network Terminal» en exécution d’une décision prise en 2006 par la section des dockers de l’ITF de lancer une campagne de sensibilisation contre les «Ports de complaisance» (POC).

ter bientôt 15 autres terminaux qui sont en voie de construction. Le terminal APM à Zeebruges, opérationnel depuis 2006, prend une part importante dans le développement du port de Zeebruges comme terminal à conteneurs. L’entreprise Maersk Logistic Belgium, qui a des sièges à Anvers et Willebroek, est spécialisée dans l’affrètement de navires, le fret aérien et les services logistiques complémentaires, présentant une importante valeur ajoutée à différentes localisations.

La deuxième rencontre annuelle du Maersk Network a eu lieu les 16 et 17 septembre derniers ans son discours d’ouverture, Marc LORIDAN, secrétaire fédéral des ports, soulignait que le groupe Maersk est le plus grand manutentionnaire de conteneurs dans le monde. Le groupe dispose en effet d’une flotte de 550 bâtiments représentant une capacité totale de 1.665.272 TEU. Il est également un acteur mondial dans le domaine des opérations de

D

terminal dans les ports, possède des intérêts dans les chemins de fer, le transport routier et la logistique. Maersk opère aussi dans la construction navale et dans le domaine de l’exploitation de pétrole et de gaz naturel. APM Moller-Maersk est un important opérateur de réseau qui exploite plus de 50 terminaux dans 30 pays auxquels viendront s’ajou-

Même si l’entreprise a effectivement une tradition de concertation sociale, les conflits sociaux ne sont jamais très loin et les velléités d’opposer les travailleurs des différents pays sont réelles. Dans ce contexte, Marc Loridan a appelé: - à renforcer le réseau mondial; - à développer les réseaux régionaux; - à collaborer plus étroitement avec l’action «Global Network Terminal»; - à promouvoir le dialogue social au sein du groupe.

Réunion du Global Network Terminal (GNT) Avec plus de 50 délégations venues du monde entier, la première réunion du Global Network Terminal a été un grand succès. Ce groupe, qui représente aujourd’hui plus de 55% du trafic global de conteneurs, poursuit inlassablement son expansion. APM Terminals, DP World, Hutchinson Port Holdings et PSA sont les plus grands opérateurs. La campagne de sensibilisation contre les ports de complaisance dans laquelle le GNT s’est inscrit, a pour objectif d’harmoniser les normes pour les travailleurs de tous les ports du monde. Le port d’Anvers compte deux des «Big four», à savoir PSA et DP World. APM et PSA exploitent un terminal à Zeebruges tandis que Hutchinson (avec son terminal à conteneurs trimodaux situé le long du canal de Willebroek) complète le tableau.

La réunion du «Global Network Terminal» s’est également tenue à Anvers

Cette rencontre internationale de deux jours a permis de poursuivre l’élaboration d’une stratégie visant à renforcer la défense des intérêts des travailleurs au travers de la chaîne de transport globale. L’échange de bonnes pratiques et d’expériences en matière d’améliorations sociales a fourni des outils devant permettre de réaliser de nouvelles avancées. L’assemblée a souscrit à l’unanimité à la déclaration de solidarité entre toutes les organisations syndicales participant au GNT. Les participants se sont également engagés à combattre solidairement toute menace qui risque de mettre

en cause le statut des dockers. L’assemblée a enfin appelé à la solidarité avec tous les travailleurs du transport dans tous les secteurs en vue de faire face aux problèmes qui s’annoncent en cette période turbulente. Le président de la section des dockers de l’ITF, Paddy Crumlin (de l’Union maritime d’Australie) s’est montré particulièrement heureux du travail fourni et a promis de poursuivre dans la voie de la solidarité internationale.

Marc LORIDAN - Secrétaire Fédéral Ports

CHAUFFEURS

DE BUS ET DE CAMION VOUS R EC EVR E Z LA VI S ITE D E LA

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Comme chauffeur, vous faites de LONGUES JOURNEES, à des moments impossibles. Vous n’avez guère l’occasion de consulter votre syndicat. C’est pourquoi, l’UBOT-FGTB vient à votre rencontre. Dans notre bureau mobile, vous pourrez poser des questions concernant les TEMPS DE CONDUITE ET DE REPOS, LES HEURES SUP, VOTRE SALAIRE... ou simplement discuter avec nous autour d’une tasse de café. OÙ POURREZ-VOUS NOUS TROUVER DANS LES MOIS À VENIR ? VOICI LES ENDROITS OÙ VOUS TROUVEREZ NOTRE BUREAU MOBILE QUI SERA OUVERT DE 11H À 18H. 18/08/2008: Bruxelles LAR R –kkBrucargo LUNDI 6/10/2008 MARDI 7/10/2008 : Bruxelles – Brucargo MERCREDI 8/10/2008 : Anvers – Rive Droite Quai 702 JEUDI 9/10/2008 : Anvers – Quai 1742 JEUDI 16/10/2008 : Liège – Zoning de Battice MERCREDI 22/10/2008 : LAR – Rekkem JEUDI 23/10/2008 : Liège – Zoning de Athus LUNDI 10/11/2008 : LAR – Rekkem LUNDI 17/11/2008 : LAR – Rekkem MARDI 18/11/2008 : Liège – Zoning de Grace Hollogne MERCREDI 19/11/2008 : Anvers – Rive Droite Quai 702 JEUDI 20/11/2008 : Anvers – Quai 1742 LUNDI 24/11/2008 : Bruxelles – Brucargo MARDI 25/11/2008 : Bruxelles – Brucargo LUNDI 8/12/2008 : Bruxelles – Brucargo MARDI 9/12/2008 : Bruxelles – Brucargo MERCREDI 10/12/2008 : Anvers – Rive Droite Quai 702 JEUDI 11/12/2008 : Anvers – Quai 1742 LUNDI 15/12/2008 : LAR – Rekkem VENDREDI 19/12/2008 : Liège – Zoning de Welkenraedt POUR PLUS DE DÉTAILS QUANT AU LIEU D’ARRÊT DU ROADSHOW, contactez le secrétariat fédéral UBOT Transport Routier & Logistique.

Visitez notre site web: www.ubot-fgtb.be

POUR DE PLUS AMPLES INFORMATIONS SUR LE ROADSHOW DE L’UBOT :

APPELEZ L’UBOT – TRANSPORT ROUTIER & LOGISTIQUE AU N° 03/224 34 34 OU ENVOYEZ UN MAIL À VERONIQUE.DE.ROECK@BTB-ABVV.BE WWW.UBOT-FGTB.BE


ACTUALITÉS

SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008

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Allocations sociales + 2% (suite) Maladie et invalidité Indemnités de maladie Les indemnités de maladie sont accordées durant la première année de l’incapacité de travail. Maximum Les indemnités de maladie représentent : • 60% du salaire perdu (plafonné à 3.053,10 euros) pour les chefs de ménage et les isolés. L’indemnité maximum est de 1.831,96 euros (70,46 euros par jour) • 55% du salaire perdu pour les cohabitants. L’indemnité maximum est de 1.679,08 euros (64,58 euros par jour). Minimum Il n’y a pas de minimum pour les 6 premiers mois. Après 6 mois les minima suivants sont d’application: • Chefs de ménage: 1.219,14 euros (46,89 euros X 26) • Isolés: 975,52 euros (37,52 euros X 26) • Cohabitants: 828,10 euros (31,85 euros X 26)

Indemnités d’invalidité Les indemnités d’invalidité sont payées dès que commence la deuxième année de maladie. Chef de ménage, cohabitant, isolé? Pour être considéré comme titulaire avec charge, le revenu mensuel brut de la personne à charge ne peut être supérieur à 805,06 euros. Mais il y a du nouveau: l’invalide qui cohabite avec une personne peut néanmoins bénéficier du taux isolé si le revenu de cette personne est un revenu professionnel supérieur à 805,06 euros mais ne dépasse pas 1.362,49 euros. Les montants • 65% du salaire si l’invalide a des personnes à charge (conjoint, enfant, parent ou allié jusqu’au troisième degré), Minimum: 1.219,14 euros (46,89 euros X 26) Maximum: 1.984,58 euros (76,33 euros X 26) • 53% du salaire si l’invalide vit seul ou avec des personnes sans ressources mais qui ne peuvent être considérées comme étant à charge. Minimum: 975,52 euros (37,52 euros X 26) Maximum: 1.618,24 euros (62,24 euros X 26);

Les allocations aux personnes handicapées L’allocation de remplacement de revenus C’est une allocation réservée aux personnes dont la capacité de travail est réduite d’au moins 66 %. Son montant maximum atteint : • catégorie C (en ménage ou avec enfant à charge): 949,22€ • catégorie B (isolé ou vivant en institution): 711,91 € • catégorie a (personne n’appartenant pas aux catégories B ou C c’est-à-dire des cohabitants avec des personnes parentes ou alliées qui ont des revenus): 474,61 De ce montant maximum on retire une partie des éventuels autres revenus du handicapé ou de la personne avec qui il forme un ménage. Les parents ou alliés au 1er, 2e et 3e degré sont exclus de la notion de ménage. Certains montants ne sont cependant pas pris en compte. Dans le chef de la personne handicapée sont immunisés:

L’allocation d’intégration L’allocation d’intégration est accordée aux personnes handicapées dont l’autonomie est réduite (difficulté à s’habiller, à manger, à se déplacer… seuls) et peut être cumulée avec l’allocation de remplacement de revenus qui est liée à la réduction de la capacité de travail. Ces deux allocations font l’objet d’évaluation séparée. L’allocation d’intégration dépend du nombre de points de dépendance. Elle atteint, au maximum:

• 50% des revenus professionnels de 0 à 4.329,61€ • 25% des revenus professionnels de 4.329,61 à 6.494,41€ • 609,50€ par an des autres revenus. Dans le chef de la personne avec qui le handicapé forme un ménage: 2.847€ par an sont exonérés.

Catégorie Dépendance

Montant mensuel maximum

1

7 et 8 points

88,44

2

9, 10, 11 points

301,36

3

12, 13, 14 points

481,54

4

15, 16 points

701,55

5

17, 18 points

795,86

Aide aux + 65 ans dépendants (APA) Les + de 65 ans dépendants peuvent obtenir une allocation d’aide aux personnes âgées (A.P.A.) qui s’ajoute à la pension ou à la GRAPA.

• 40% si l’invalide vit avec des personnes qui ont des ressources dépassant 805,06 euros par mois. Minimum: 828,10 euros (31,85 euros X 26); Maximum: 1.221,22 euros (46,97 euros X 26);

Conditions de revenus: Allocation d’aide d’une tierce personne Au-delà de 11 point de dépendance (catégorie 3) l’invalide peut obtenir un complément d’indemnité forfaitaire de 12,73 euros / jour Assurance maternité Pendant les 15 semaines du congé de maternité (17 en cas de jumeaux ou triplés): • Ouvrières et employées touchent, pendant 30 jours, 82% de leur rémunération non plafonnée et, ensuite, 75% de la rémunération plafonnée soit une indemnité maximum de 2.503,54 euros. (96,29 euros X 26) • Les chômeuses complètes obtiennent: l’indemnité correspondant à 60 % du salaire plafonné mais sans pouvoir dépasser l’indemnité de chômage + 19,5 % du salaire perdu (plafonné à 3.053,10 euros) pendant les 30 premiers jours (avec un maximum de 93,35 euros par jour), puis le complément est ramené à 15 % (avec un maximum de 88,07 euros par jour). Pauses d’allaitement Celles-ci, d’une durée maximum de 9 mois, (à demander à l’employeur 2 mois à l’avance) peuvent consister en une arrivée 1 heure plus tard ou un départ 1 heure plus tôt. Ces pauses sont rémunérées par la mutuelle: 82 % du salaire brut. Assurance paternité Le congé de paternité est de 10 jours, 3 payés à 100% par l’employeur et 7 payés par la mutuelle: 82 % du salaire plafonné à 3.053,10 euros, soit 96,29 euros par jour maximum (2.503,54/mois). L’indemnité pour frais funéraires Cette indemnité n’est pas liée à l’index. Elle s’élève à 148,74 euros. Remboursements préférentiels aux VIPO (BIM) Pour être considéré comme Bénéficiaire de l’Intervention Majorée (BIM), les ex-VIPO, il faut disposer de revenus annuels bruts imposables (ce sont les revenus du ménage qui sont pris en compte) inférieurs à : - titulaire sans personne à charge: 14.624,70 euros - supplément de revenus admis par personne à charge: 2.707,42 euros

Le statut OMNIO Omnio est destiné aux ouvriers, employés, indépendants, chômeurs… dont la situation du ménage est financièrement difficile. Le critère pour le statut Omnio est le revenu annuel brut imposable du ménage de l’année précédente. Pour une demande introduite en 2008, le montant des revenus de 2007 doit être inférieur à 13.543,71 euros, augmenté de 2.507,30 euros par membre du ménage.

Pour avoir droit à l’APA maximum il faut avoir des revenus annuels inférieurs à: - Ménage légal ou de fait, ou personne ayant au moins un enfant à charge (catégorie C): 13.792,25€ par an - Isolé/cohabitant/résident en MR ou MRS (catégories A et B): 11.037,47€

Le montant de l’APA dépend du degré de dépendance Catégorie de dépendance

Montant annuel maximum €

Montant mensuel maximum €

7 et 8 points

906,91

75,58

9-10-11 points

3.461,89

288,49

12-13-14 points

4.209,10

350,76

15-16 points

4.956,09

413,01

17-18 points

6.087,86

507,32

Accidents du travail et maladies professionnelles La rente payée à la victime d’une maladie professionnelle ou d’un accident de travail est calculée sur un salaire plafonné à 35.099,83 € par an et sur un minimum de 5.717,93 €. Au-dessus de 10% d’invalidité, la règle est: 1% d’incapacité = 1% du salaire. De 1 à 4% d’incapacité, on obtient 0,5% par % d’incapacité. De 5 à 9%, on obtient 0,75% par % d’incapacité.

• de 1 à 9 % d’incapacité: 71,91 € par 1 % d’incapacité. • de 10 à 35 % d’incapacité: 104,74 € par 1 % d’incapacité (20 % d’incapacité donnent donc droit à 20 X 104,74€ soit 2.094,76 € par an). • de 36 à 65 % d’incapacité: 139,54 € par 1 % d’incapacité • 66 % d’incapacité et plus: 177,12 € par 1 % d’incapacité.

Rentes réduites au moment de la pension Au moment de la pension, les rentes de maladie professionnelle et d’accident du travail sont ramenées aux taux forfaitaires annuels suivants:

Si la victime a obtenu un payement en capital (conversion d’une partie de la rente en capital), les montants ci-dessus sont fortement réduits.


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DOSSIER

SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008

e

La FGTB au 5 Forum so Du 17 au 21 septembre s’est tenu dans la petite ville suédoise de Malmö le 5e forum social européen. La FGTB y a envoyé une forte délégation de 70 personnes constituée principalement de jeunes FGTB et de Travailleurs sans emploi. Les secrétaires fédéraux, Daniel Van Daele et Eddy Van Lancker y ont pris part à différents débats.

Un travail décent pour «Bob le précaire»

Pour effectuer un sondage sur «l’esprit d’entreprise en Wallonie et à Bruxelles des 15-24 ans» commandé par de grosses boîtes (Fortis, Siemens, Electrabel, GlaxoSmithkline…), un institut de sondage suisse embauche une quarantaine de jeunes Belges. Révoltés par leurs conditions de travail et le salaire de misère qu’ils reçoivent, les jeunes se mettent en grève. Et ils ont gagné grâce à leur délégué virtuel collectif et anonyme «Bob le précaire» qui a reçu en 2006 le prix Régine Orfinger-Karlin décerné par la Ligue des Droits de l’Homme.

La délégation de la FGTB a pris part à la manifestation organisée le samedi 20 septembre dans les rues de la petite ville suédoise de Malmö un jet de pierre de Copenhague qui lui est reliée par un pont de 8 Km, la petite ville un peu provinciale de Malmö ne semble pas faite pour accueillir l’événement d’une telle ampleur qu’est un forum social européen. 20.000 personnes attendues pour participer à quelque 250 ateliers de discussion et 400 manifestations culturelles constituent une animation plutôt inhabituelle. Mais la dispersion des activités sur quatre sites parfois assez éloignés les uns des autres a permis de diluer les rassemblements et c’est à peine si on perçoit une activité particulière dans certains quartiers de la ville, au grand dam, faut-il le dire, de l’ambiance quelque peu «nordique».

A

Les forums sociaux européens organisés tous les deux ans dans une ville différente sont chaque fois l’occasion pour de multiples mouvements, organisations syndicales, associations diverses et militants de toutes les causes progressistes, de se retrouver, d’échanger des idées ou de faire connaître leur combat, de nouer des contacts. Car une réalité s’impose, vu la multiplicité des organisations, la variété de leur combat mais aussi leur convergence et la nécessité d’unir les efforts, il faut travailler en réseau. Syndicats, ONG, militants anti-OGM et ennemis de la malbouffe, défenseurs des droits de l’homme se retrouvent tous réunis sous la bannière de la lutte contre la globalisation version néolibérale et ses multiples avatars: guerres, dictatures, misère, migrations, sans oublier la menace climatique. L’occasion aussi de vérifier que l’on n’est pas isolés dans ce combat titanesque et que les uns additionnées aux autres, on constitue une force avec laquelle il faut compter. Le slogan «un autre monde est possible», traduit à lui seul la mort des certitudes que véhiculait le marxisme dialectique dit «scientifique» et l’existence d’un doute qui peut parfois surgir quant à notre capacité à inverser la tendance. Des mois de préparation, de concertation entre organisateurs et organisations, pour définir les thèmes de débat. Des milliers d’heures de préparation et un appel chaque fois comblé au bénévolat pour mettre tout cela en place. Avec les inévitables couacs de pareille organisation, problèmes techniques, de local, de traduction, parfois résolus, parfois surmontés avec un peu de bonne volonté, parfois pas… Pas moins de dix thèmes de débat ont été retenus cette année dont: - l’inclusion sociale et les droits sociaux à travers la sécu, les services publics; - le développement durable, la souveraineté alimentaire; - une Europe des droits démocratiques et non sécuritaire; - une Europe œuvrant pour un monde de justice, de paix et de solidarité; - stratégies pour un travail décent pour tous; - une économie alternative soucieuse des besoins et des droits des gens; - la démocratisation de l’éducation et de la culture, de l’information; et enfin une thématique transversale, comme toutes les autres mais plutôt tournée vers l’introspection d’un mouvement que l’on dit en perte de vitesse: quel avenir pour le mouvement altermondialiste? Pays nordique oblige, un accent particulier a été mis sur la question climatique et le développement durable, mais aussi sur le modèle scandinave dit de flexicurité, qui couvre dans les pays qui en sont l’emblème (Suède, Danemark, Finlande, Norvège) une autre signification que celle que veut nous vendre l’Europe et dans laquelle ils ne se reconnaissent pas.

«La flexibilité, c’est ne pas s’encroûter pendant 30 ans dans le même boulot. C’est choisir un travail intéressant. Travailler quand on en a envie. C’est pouvoir quitter le patron qui vous déplaît pour un autre qui paie mieux…». L’eurobureaucrate mis en scène dans petit film projeté au FSE (et réalisé par le Syndicat flamand des employés LBC) essaie de vendre la flexicurité avec force arguments positifs. Mais la réalité est différente. La flexicurité, un jeune «allochtone», acteur malgré lui de ce film, en a tâté. Il a fait des études. Il est qualifié. Il connaît Word, Outlook, Excell et tutti quanti, Il parle plusieurs langues, mais il n’a trouvé que des petits boulots de magasinier ou de déménageur à se briser les reins.

L’internet outil d’action syndicale

ouvert et d’autres combats se préparent». Leur site baptisé http:// flexblues.be est resté ouvert pour sensibiliser sur la précarité des jeunes. Forum, articles et témoignages rendent compte de la précarisation du travail des jeunes.

FGTB, c’est l’intérim qui pose problème. Les salaires «jeunes» qui ne représentent que 82 à 94 % du salaire minimum, pour autant que l’on décroche un temps plein.

Le plein d’emplois précaires Une Europe de l’insécurité Et la même réalité s’impose partout. Au pays Basque, explique au FSE une syndicaliste, le salaire mi-

En France, les jeunes se sont révoltés contre le Contrat de première embauche, et ils ont fait reculer le Gouvernement. Mais le CPE sorti par la porte est revenu par la fenêtre sous forme de CNE, contrat de nouvelle embauche, avec le même résultat: possibilité pour l’employeur de licencier du jour au lendemain et sans motif pendant 2 ans. «Des variables d’ajustement, voilà l’avenir qui nous est promis, disent la coordination des Intermittents et précaires d’Île-deFrance et la plateforme AC pour «Agir ensemble contre le chômage»: trimballé d’une boite à une autre, d’un statut à un autre, apprenti à quatorze ans, travail de nuit à quinze ans, stagiaire gratuit à vingt, en CDD ou en CNE à trente, en contrat d’avenir à quarante, en cumul retraite boulot de merde à 70?»

Les call centers et autres instituts de sondages sont aussi de grands pourvoyeurs de précarité. En 2006 Bluecom, un de ces instituts, avait embauché 40 jeunes Belges, étudiants ou chômeurs, pour une enquête sur «l’esprit d’entreprendre» des jeunes. 8 euros par questionnaire à boucler en 50 minutes, cela semblait correct. Sauf que dans les faits, Le slogan du Forum de Malmö: Un autre monde est Et de conclure: «Que le questionnaire pre- possible. D’autres slogans plus personnalisés ont voulons-nous vrainait 3 à 4 heures, que également ponctué ces quatre jours comme sur la ment à la place de n’étaient pas rembourphoto «Si tu veux changer le monde… Sois patient tout ça? Si c’est le plein sés les frais de transemploi, pas la peine et ne te mets pas en colère» port et de téléphone ni de descendre dans la les heures de réunion rue, on l’aura. Entre un préparatoire. Bilan: 2,5 à 5 euros de nimum est de 1.237 euros. Le salaire CDI à Mc DO ou un temps partiel l’heure avec le risque supplémenmoyen des jeunes: 866 euros. dans les services à la personne, une taire que le questionnaire ne soit succession de contrats aidés, une pas validé et donc pas payé. En Italie ajoute un représentant de dose de travail gratuit en stage Les jeunes, isolés, sans lieu de traRifondazione Comunista, la majoou en EMT (Evaluation en Milieu de Travail), ou de l’intérim à plein vail commun, se sont regroupés rité des contrats d’embauche sont temps, chacun aura l’embarras du via un site Internet baptisé «flexdes contrats à durée déterminée. choix.» blues». Ils se sont abrités derrière Durée moyenne: une semaine reun délégué virtuel et anonyme: nouvelable à l’infini. Un grand call«Bob le précaire». Leur grève du center italien qui emploie 4.000 Ce qu’il veulent, les jeunes, les préquestionnaire, leur a permis de personnes n’offre pour l’essentiel caires, n’a rien de révolutionnaire: doubler leur salaire et d’obtenir (80%) que des CDD de 3 mois et «une activité choisie, bouffer, se d’autres garanties. Mais ils ont certains travaillent ainsi depuis loger, se déplacer…, une indemnisation entre les périodes d’emploi surtout inventé une forme origi10 ans. Des livreurs de pizza à moqui assure à chacun la possibilité bylette sont engagés comme «innale d’action syndicale, sur mesure dépendants». S’ils se font écraser pour ces travailleurs privés de la de quitter un boulot, prendre le négociation collective. par un bus, l’employeur s’en lave les temps nécessaire pour étudier, se former…». mains: pas d’assurance accidents du travail. Les ex-employés de l’institut n’ont pas voulu disparaître du paysage C’est la définition du travail décent. sans laisser de traces: «Ça c’était En Belgique, explique Eddy Van Mais ce n’est pas ça le projet de le passé, maintenant l’avenir est Lancker, secrétaire fédéral de la l’Europe de la flexicurité.


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SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008

ocial Européen > LE MODÈLE SCANDINAVE EXPLOSÉ PAR L’EUROPE

La flexicurité comme un boomerang La Suède n’a jamais été un bon élève européen. Elle n’a adhéré à l’Union qu’en 1995. En 2002 elle a refusé d’intégrer la zone euro et a gardé sa monnaie, la couronne suédoise. C’est qu’elle s’est toujours méfiée de cette Europe qui pourrait menacer son «modèle scandinave». Aujourd’hui les Suédois et plus largement les scandinaves se sentent trahis. On leur avait promis que les traités ne changeraient rien pour eux. Mais quatre jugements de la Cour européenne de Justice (Laval, Viking, Rüffert et Luxembourg) ont fait exploser leurs certitudes. Ils se croyaient protégés par leur beau consensus social. Ils s’aperçoivent aujourd’hui que le Roi est nu. mum, mais que tout dépend de ce type de conventions collectives, Laval, peut selon le droit européen, amener ses ouvriers et les payer des clopinettes. Ainsi une Convention Collective de Travail devient une entrave à la libre circulation. Autant dire que tout le système conventionnel suédois est une entrave à la libre circulation. Les Suédois se croyaient à l’abri de l’Europe du marché, protégés par une cuirasse d’accords patrons-syndicats. Ils se retrouvent tout nus.

Au Forum Social Européen à Malmö, des travaux étaient en cours… pour une autre Europe u très - trop - riche programme du Forum social Européen qui s’est tenu à Malmö du 17 au 21 septembre, pas moins de quatre séminaires consacrés au modèle scandinave, à la flexicurité, et trois autres ateliers consacrés aux cas Laval et Viking, au salaire minimum... C’est que les Scandinaves, Suédois, Danois, Finlandais, sont inquiets. Ils ont pris comme autant de gifles, quatre jugements de la Cour Européenne de Justice qui ont fait exploser leurs certitudes.

A

De tradition social-démocrate, forts de leur solide système de sécurité sociale, de leur taux de syndicalisation qui atteint ou dépasse les 80 %, de leur consensus social reposant sur des conventions collectives de travail quasiment généralisées sans que la loi ne doive s’en mêler, ils se croyaient à l’abri de la vague néolibérale et jouaient un peu les isolationnistes dans l’Union Européenne.

Les «Viking» et Cie débarquent Isolés, pourtant ils ne le sont pas. Et c’est presque par effraction que la libre circulation des biens, des services et des personnes s’est rappelée à leur bon souvenir. Cela se passait en 2004 dans la petite de Vaxholm, à l’est du pays à un jet de pierre de Stockholm, la capitale, et de la frontière avec la Lettonie, un des trois pays Baltes ralliés à l’Europe après l’éclatement de l’URSS. Un appel d’offre avait alors été lancé pour rénover l’école du village et c’est l’entreprise lettone Laval un Parteri qui remporta le marché grâce à un prix très «compétitif». C’est que Laval, en se basant sur la directive «détachement», pensait venir avec ses propres ouvriers lettons, payés aux salaires lettons.

Malmö, vitrine du développement durable Le forum social européen de Malmö, c’était aussi le rassemblement des organisations qui militent pour le développement durable, l’agriculture et la bouffe bio, l’écologie, le commerce équitable. La ville de Malmö ne fait pas tache dans ce programme. Pistes cyclables à gogo et bus au gaz, ville sans voiture ou presque en dehors des heures de pointe, ville «solaire» qui peut se targuer de posséder 4000 m2 de capteurs solaires thermiques et 2500 m2 de capteurs photovoltaïques, soit la plus grande surface de Scandinavie, installés sur les bâtiments publics, écoles, musées, ou sur des bâtiments industriels. Energie éolienne et géothermique complètent la panoplie. Pas tout à fait, d’ailleurs. Parce que Malmö présente aussi son jardin d’Augustenborg et le quartier environnant comme une vitrine pour les toitures végétalisées et le traitement des eaux de pluies. Le quartier d’Augustenborg est composé de logements sociaux construits dans les années 1940. Ils étaient mal isolés et l’on n’avait pas séparé l’écoulement des eaux usées de l’écoulement des eaux de pluies. En cas d’orage, le trop plein d’eau finissait dans les caves. La municipalité a récemment décidé d’isoler par l’extérieur les bâtiments et de faire du quartier une vitrine écologique. Et on peut y voir le spectacle assez étonnant de bambins de 4 à 5 ans, en petit tablier vert, écouter attentivement les deux maîtresses leur donnant cours en plein air d’initiation à l’environnement.

D’autant plus que les décisions de la Cour européenne font jurisprudence. C’est elle en effet qui doit trancher les litiges d’interprétation des traités et directives, de sorte que la législation européenne soit la même pour tous. Et cette jurisprudence est renforcée par d’autres jugements du même type.

Ainsi en est-il du cas Viking: la société de ferries Viking Line assurant la liaison entre Helsinki et Tallin (Estonie) a décidé en 2003 de réduire ses coûts salariaux en faisant passer sous pavillon estonien un de ses ferries battant pavillon finlandais. But de la manœuvre: payer l’équipage aux salaires estoniens. Grève, recours, question préjudicielle, jugement. La CEJ donne raison à l’employeur: la grève est une entrave à la liberté d’établissement ou en tout cas jugée comme un moyen disproportionné par rapport à l’objectif. Et la Cour a ainsi systématiquement donné raison aux employeurs dans deux autres cas, l’un en Allemagne (cas Rüffert), mettant aux prises syndicats et société polonaise du bâtiment; l’autre au Luxembourg, condamné pour avoir interprété de manière trop restrictive la directive détachement.

Le modèle belge Le modèle scandinave est sérieusement ébranlé. Le système belge, malgré ses difficultés actuelles, détaillé au forum social par Daniel Van Daele, secrétaire fédéral de la FGTB, fait presque envie aux scandinaves. Nous aussi on a un système conventionnel fort, basé sur un accord interprofessionnel qui fixe le salaire minimum, mais aussi le temps de travail, la formation, etc. Des conventions sectorielles qui font souvent mieux en terme de salaires, un Conseil national du Travail où patrons et syndicats s’accordent sur une série de points particuliers de la réglementation et le tout - magie ! - rendu obligatoire pour tous par la loi, si bien que l’on ne peut en principe pas se retrouver avec un problème Laval.

La classe, c’est notamment le système de récupération des eaux de pluie. Plutôt que d’envoyer tout à l’égout et de surcharger la station d’épuration, le choix a été fait de maintenir les eaux sur place dans un circuit ouvert de canaux et de bacs de rétention en cascade. Les eaux de pluie et eaux usées sont désormais séparées. L’eau d’orage remplit les canaux donnant des petits airs de Venise à un quartier de logement sociaux au point que les habitants se plaignent maintenant quand les canaux sont à sec. Le tri très sélectif des ordures a été poussé au maximum, avec parfois les petits malentendus que cela suppose quant à savoir si les pots de yaourt vont dans telle ou telle poubelle. Mais le clou du quartier, c’est les toitures végétalisées des hangars où la ville stocke ses engins de chantier et son charroi. On peut en faire le tour sur des passerelles et voir les types de végétation possible ou des modèle d’aménagement de jardins sur le toit.

La question posée au Forum social était maintenant de savoir si le modèle scandinave peut être maintenu dans l’Union européenne qui ne propose pas en échange de modèle européen comparable.

Les syndicats suédois pensaient de leur côté pouvoir imposer à la société lettone de se plier à la convention collective du bâtiment en vigueur en Suède, où les salaires sont plus élevés. Il fallait en effet éviter le dumping social et la concurrence déloyale. Piquets de grève, occupation du chantier, arrêt des travaux… Laval s’en va porter l’affaire devant la justice pour atteinte à la libre circulation des services. La justice suédoise renvoie la patate chaude à la Cour Européenne de Justice, sous la forme de «question préjudicielle». La réponse sera préjudiciable aux droits des travailleurs.

Mobiliser contre la flexicurité

Le roi est nu

Le blocage de la ratification du traité de Lisbonne fait partie de l’arsenal envisagé. Un appel est lancé pour l’organisation d’un contre-sommet lors de chaque sommet européen de printemps, un peu comme le forum social mondial est la contrepartie du sommet de Davos.

En résumé, la Cour dénie le droit aux syndicats suédois d’imposer par l’action collective à une entreprise étrangère d’adhérer à une convention collective. Et comme en Suède, il n’y pas de loi sur le salaire mini-

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L’Assemblée des Syndicats qui s’est réunie à la fin du Forum en arrive à la conclusion qu’il faut maintenant unir les efforts de tous, frapper fort et faire de la lutte contre la précarisation du travail la priorité de la stratégie syndicale pour les mois et les années à venir. Les trois ateliers consacrés aux cas Laval, Viking et Cie jugeront dans une déclaration commune la situation suffisamment grave et la jurisprudence assez dévastatrice pour en appeler d’urgence à la mobilisation pour la défense des droits des travailleurs.

Une toiture végétalisée, peut se présenter soit sous la forme d’une fine couche de végétaux à racines courtes (mousses, plantes grasses) sur une fine couche de terreau, lui-même posé sur toile puis sur une mousse artificielle alvéolée qui sert à la fois à drainer l’excédent d’eau et à stocker l’eau quand elle se fait rare. L’ensemble constitue une bonne isolation thermique et acoustique. Elle retient les eaux de pluies qui ne vont donc pas grossir les eaux d’égout. L’autre forme peut-être une couche de terre plus importante avec des herbes folles qui donnent un petit air de terril aux toits mais qu’il faut arroser et surveiller de plus près mais qui peuvent aussi constituer des réserves de biodiversité. Et puis il y a les véritables jardins d’agrément avec petits bancs et parasols, ou le coin pour les plantes aromatiques. Il suffit ainsi aux citadins de monter l’escalier pour se mettre au vert.


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SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008

> POINT DE VUE

> ACTIONS POUR LE POUVOIR D’ACHAT DU 6 OCTOBRE

Tant que rien ne bouge, ils vont nous entendre

«Il faut deux salaires pour finir le mois»

a journée d’action du 6 octobre pour le pouvoir d’achat est une nécessité. Il est intolérable que rien ne soit fait afin de contenir la hausse des prix des biens de première nécessité. Tous les travailleurs ont un problème, tous les pensionnés, tous ceux qui doivent s’en sortir avec l’une ou l’autre indemnité sociale ont eux aussi un problème. D’ailleurs, les commerçants commencent eux aussi à le ressentir. C’est l’économie toute entière qui sent que l’on rabote dans les dépenses quotidiennes et que les gros achats sont reportés jusqu’à des temps meilleurs.

L

Il fallait cette journée du 6 octobre, pour la simple et bonne raison que tout le monde pense que ça doit changer. D’ailleurs, un gouvernement attentif l’aurait déjà entendu. Un patronat qui assume ses responsabilités au niveau social l’aurait lui aussi compris. Il suffit de lire les témoignages d’Andy et de Gérard ci-contre. Simplement deux personnes qui partagent le même avis: les choses élémentaires de la vie sont devenues tout bonnement impayables, de plus en plus de personnes tombent dans le ravin, il faut veiller à ce que chacun puisse vivre décemment. Ils ne font qu’exprimer l’avis de tout le monde. Pas seulement les syndicalistes convaincus, pas uniquement les tous petits salaires qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts. Non, c’est vraiment tous ceux qui sont confrontés au problème qui veulent une meilleure protection des revenus, tant pour les salaires que pour les allocations sociales. Et étant donné que ni le gouvernement, ni les employeurs n’ont d’oreilles pour entendre cet appel, cette journée d’action du 6 octobre était indispensable. Aussi longtemps que rien ne bougera, nous nous ferons entendre. Même le PS présent dans le gouvernement rallient notre position. Reste la question de savoir s’ils vont pouvoir transformer ces paroles en faits. A savoir, vont-ils concrétiser la diminution de TVA sur l’énergie que nous revendiquons? Nous vivons aujourd’hui une crise du système financier capitaliste jamais vue. Des banques américaines font faillite. Chez nous, le gouvernement a dû retirer des milliards d’euros des fonds publics pour éviter pareille situation, pour sauver l’épargne de beaucoup de gens, mais aussi pour sauver des milliers d’emplois. Mais toute cette déplorable aventure avec l’argent des simples citoyens prouve qu’un marché libre sans règles fortes et bien cadenassées est très dangereux. C’est exactement la même chose en ce qui concerne le pouvoir d’achat. C’est l’argent des simples citoyens qui est en danger. C’est pourquoi nous exigeons des autorités qu’elles mettent un frein aux hausses sauvages des prix et protègent le pouvoir d’achat. Nous disons aussi au patronat qu’aujourd’hui, il ne peut être question de modération salariale, aujourd’hui, c’est bien d’un rattrapage des salaires dont il doit être question. La journée d’action du 6 octobre est là pour que les choses soient bien claires.

Il y a certainement des raisons pour revendiquer des mesures pour protéger le pouvoir d’achat des travailleurs. Il y a bel et bien des raisons qui font que la FGTB n’abandonne pas et lance la journée nationale d’action du 6 octobre. Quand on écoute ce que vivent les gens au jour le jour, on comprend sur-le-champ. Passons la parole à deux ouvriers. Ci-dessous, le jeune flamand Andy Bogdan nous raconte ce qu’il en pense. Dans un deuxième témoignage nous découvrons la situation difficile d’un wallon un peu plus âgé, Gérard Tournai. Andy Bogdan travaille à Zeebruges dans la verrerie AGC. Quand on lui demande son avis sur le pouvoir d’achat, il nous dit franchement que lui et sa femme s’en sortent relativement bien. Ils travaillent tous les deux et ont un revenu convenable. Mais sans ménage à double revenu, il serait impossible de vivre correctement. Alors qu’en-est-il des personnes à faible revenu qui doivent y parvenir avec environ 1.000 euro par mois, ou des personnes devant élever seules leurs enfants. «Et il y en a beaucoup comme ça», rajoute Andy. Augmentation de moitié «Bien sûr que l’on ressent la pression sur le pouvoir d’achat, dit Andy. Allez faire le plein et vous savez tout de suite à quoi vous en tenir.» Encore aujourd’hui il a lu dans le journal qu’au cours des cinq dernières années la facture d’énergie d’une famille normale a augmenté de 50%. Et chaque jour il y a du nouveau sur le sujet. Andy a ouvert de grands yeux quand sa femme et lui ont décidé d’acheter une maison. «Dans notre région une maison moyenne coûte facilement 200.000 euros. Nous avons vraiment du mal à rembourser ce prêt, nous confie-t-il.»

et de payer ses factures en ayant un job incertain avec un revenu incertain.» Inquiétude au carré Le pouvoir d’achat est-il un sujet de conversation sur le terrain? Eh bien oui, c’est un problème qui occupe tout le monde, raconte Andy. Les gens s’inquiètent deux fois plus parce qu’en plus du coût de la vie, on annonce sans cesse des restructurations d’entreprise avec énormément de pertes d’emploi. Imagine le jour où ça t’arrive! “Et puis on lit dans la presse que les grands patrons licenciés touchent des cadeaux d’adieu énormes. Ce fossé dérange les gens terriblement”. Ce qui est aussi frappant selon Andy est le fait que la vraie misère financière reste cachée. Ceux qui ont de vrais problèmes en parlent le moins. Ils éprouvent beaucoup de honte. «Oui, les gens soutiennent les revendications syndicales concernant le pouvoir d’achat, conclut Andy. Pour les personnes à faible revenu ce choix est plus important que pour les salariés plus aisés. Mais tout le monde est touché, tout le monde veut que les choses bougent.»

N’a-t-il pas travaillé longtemps comme intérimaire? Et comment s’en sortait-il pendant cette période? Andy explique qu’il a travaillé 9 mois avec un contrat d’intérimaire, puis encore 3 mois avec un CDD et puis seulement il a eu son CDI chez AGC. «Mais à l’époque je vivais encore chez mes parents et je ne me rendais pas vraiment compte du coût de la vie. Ce n’est qu’en volant de ses propres ailes que l’on s’en rend compte. Maintenant je peux très bien m’imaginer à quel point ça doit être difficile de vivre sa vie indépendamment

(29 septembre 2008)

Andy Bogdan: «Ceux qui ont de vrais problèmes en parlent le moins.»

«Le luxe aujourd’hui, c’est se loger et se chauffer» Jacques Michiels Secrétaire général

Alain Clauwaert Président

La Centrale Générale FGTB engage un ou une économiste pour son service d’études Fonction: • Suivi des actualités socioéconomique, politique et syndicale; • Analyse de dossiers macroéconomiques; • Etude de l’évolution socioéconomique de secteurs et d’entreprises; • Soutien aux conseils d’entreprises; • Interventions dans les formations syndicales. Profil: • Diplôme universitaire à orientation économique; • L’orientation (ou l’expérience) macroéconomique est un atout; • Intérêt marqué par les questions sociales. • Langue: français; bonne connaissance du néerlandais; • Pouvoir travailler de manière proactive; bonne communication écrite et orale; • Connaissance de l’environnement Windows, Microsoft Office et Internet. Le ou la candidat-e doit désirer s’engager dans une organisation syndicale socialiste. • Contrat à durée indéterminée avec période d’essai de six mois; • Bonnes conditions salariales; • Avantages extralégaux. Les candidatures (lettre de motivation et curriculum vitae) doivent être envoyées par courrier ou courriel au plus tard le 21 octobre (avant 17h) 2008 à Alain Clauwaert (rue Haute 26/28 – 1000 Bruxelles ) ou à economiste@accg.be Les candidats sélectionnés sur base de leur lettre de motivation et curriculum vitae seront invités à un examen écrit le 24 octobre 2008 de 9 à 12h, suivi d’un entretien pour les candidats retenus le 4 novembre 2008.

Gérard Tournai a 58 ans. Il travaille dans une ETA, une entreprise de travail adapté. Dans un secteur où les trois quart des travailleurs gagnent le revenu minimum garanti, Gérard et ses collègues sont particulièrement touchés par la hausse du coût de la vie. Gérard nous explique qu’il y a déjà quelques années qu’il ne part plus en vacances, tout simplement parce que ça devient impayable pour un salaire comme le sien. Son pécule de vacances, il le garde pour payer le chauffage et quelques grosses factures. Loyers exorbitants Autre changement dans la vie de Gérard, avant il habitait à Bruxelles, mais aujourd’hui, il vit dans une caravane résidentielle. Pourtant, il ne se plaint pas, au contraire, il estime être bien loti puisqu’il a la chance d’être propriétaire de son terrain et qu’il ne doit donc plus payer de loyer. C’est déjà ça. Mais il ajoute aussi que la plupart de ses voisins sont soit au chômage,

soit au CPAS. Il sait que c’est encore plus dur pour eux. Revenir vivre à Bruxelles? Impossible pour Gérard qui ajoute: «J’ai un collègue qui a été obligé de faire un emprunt pour pouvoir payer sa garantie locative. Il a un loyer de 580 e. Vous imaginez? Sur un salaire d’environ 1.100e par mois, vous retirez 580e de loyer, le prêt pour la garantie locative, le gaz et l’électricité. Franchement, je ne sais pas comment il va faire. Même la télédistribution est devenue un luxe. J’ai des collègues qui ne peuvent plus se l’offrir et qui ne peuvent même plus voir un journal télévisé». Et à la pension? Gérard sera bientôt confronté à un autre problème, encore plus crucial : la pension. Il vient de recevoir un avis de l’Office des Pensions qui l’informe qu’il touchera à la pension quelque chose comme 990e brut par

mois. Gérard est d’autant plus découragé qu’avec un handicap, la situation ne va pas en s’améliorant en vieillissant: «Vous savez, les gens ont souvent l’image de la personne handicapée qui touche une confortable pension de handicapé. C’est un mythe pour la plupart d’entre nous». Solidarité en danger Mais ce qui fait vraiment peur à Gérard, c’est la solidarité entre les gens. Le système devient de plus en plus individuel. Chacun pense pour soi et tant pis pour les autres. Il constate, amer, que le groupe n’est solidaire que dans certaines limites. Une situation qu’il trouve frappante dans les ETA: «Vous avez des acquis sociaux différents selon que vous soyez Wallon, Flamand ou Bruxellois. C’est vraiment dommage d’arriver à ça». Les actions du 6 octobre, il y a participera avec toute sa conviction.

Gérard Tournai: Il y a des acquis sociaux différents selon que l’ont soit Wallon, Flamand ou Bruxellois. C’est vraiment dommage d’arriver à ça.»


SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008

> 7 OCTOBRE: JOURNÉE INTERNATIONALE POUR UN TRAVAIL DÉCENT

Les travailleurs du nettoyage font entendre leur voix Depuis déjà près d’un an, les travailleuses et les travailleurs du secteur du nettoyage mènent, avec la FGTB, une campagne pour un travail décent. Le 7 octobre, une journée d’action internationale est organisée pour un travail de qualité. Notre campagne s’inscrit parfaitement dans ce cadre. Lors de cette journée, nos militants réclameront une attention toute particulière en ce qui concerne les conditions de travail dans le nettoyage. a situation des travailleuses passent d’une entreprise à l’autre ne doivent pas uniquement tenir et des travailleurs du secteur en fonction des prix. Plus grave en- compte du prix mais ils doivent du nettoyage est particuliè- core, cela conduit aussi au travail au aussi intégrer la qualité du travail rement difficile. La charge de tra- noir, certains prix vont tellement comme norme. Le contrôle doit vail est inhumaine. Aujourd’hui, bas que bien souvent, il est même être plus sévère et il faut plus de les gens doivent entretenir en limitations à la sous-traitance moyenne 700 m2 par heure alors puisque c’est la porte ouverte au 7 octobre 2008 qu’il y a 5 ans, il s’agissait de travail au noir. Les travailleurs 300 m2. Les horaires de travail Journée mondiale pour un travail décent : à temps partiel doivent obtenir perturbent la vie familiale, simplus d’occasions de décrocher • des conditions de travail décentes plement parce que les bureaux un travail à temps plein. En fait, • une vie professionnelle et familiale compatible • un revenu décent et les entreprises doivent être il n’y aura d’améliorations que voilà les priorités dans le secteur du nettoyage ! lorsque les horaires irréguliers entretenus tôt le matin ou tard le soir, en dehors des heures de auront cessés. Il faut que le nettravail des autres travailleurs. toyage soit possible pendant les Pour ne pas être vus, pour ne heures normales de travail. C’est pas déranger. Ces horaires ont une question de respect. Enfin, il pour conséquence que 70 % des faut aussi qu’il y ait plus de fortravailleuses de ce secteur sont mations. Celles-ci augmentent les chances des travailleurs qui occupés à temps partiel. Cela arrange bien les employeurs pour sont souvent d’un niveau scoqui moins d’heures équivalent à laire bas. Vous augmentez aussi une meilleure résistance face à de la sorte la sécurité car dans la grande charge de travail dule secteur, le risque de maladie rant les prestations. En outre, professionnelle et d’accident est cela facilite aussi l’organisaparticulièrement élevé. tion du planning. Mais pour les travailleurs, cette situation Des conditions de travail désignifie un salaire partiel, donc centes, un bon équilibre entre Les travailleurs ne sont pas des outils ! insuffisant. travail et vie privée, des salaires corrects: ce sont les trois Il règne entre entreprises du slogans qui seront scandés le 7 nettoyage une concurrence féro- impossible de payer aux travailleurs octobre. C’est un très bon résumé de la situation. Lors de cette jource qui les pousse à proposer des le salaire minimum légal. née internationale pour un travail contrats d’entretien aux prix les plus bas. Pour les travailleurs, c’est Les travailleuses et les travailleurs décent, la voix de nos travailleuses synonyme d’une grande insécurité, du nettoyage exigent un travail et travailleurs du nettoyage ne peut puisque les contrats d’entretien décent. Les contrats d’entretien certainement pas manquer.

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> INDUSTRIE DU BÂTIMENT

Bientôt la première fiche de pension

Editeur responsable : Alain Clauwaert - rue Haute 26-28 1000 Bruxelles

L

Depuis 2007, tous les ouvriers du bâtiment disposent d’un compte de pension individuel permettant de financer une pension complémentaire qui est payée par le secteur de la construction en sus de la pension légale. Chaque trimestre, ce compte est alimenté. Il s’agit d’un pourcentage du salaire. La somme dépend de l’ancienneté dans le secteur. Dans la deuxième moitié d’octobre, les ouvriers du bâtiment recevront pour la première fois une fiche de pension dans leur boîte aux lettres. Un bout de papier qui n’est pas sans importance car il reprend les montants qui ont été versés l’année dernière sur le compte de pension. Chaque année, les ouvriers du bâtiment recevront un tel relevé. Sur cette fiche vous trouverez également des informations utiles concernant la marche à suivre en cas de retraite, de départ du secteur de la construction ou de décès. Par conséquent, il faut bien éplucher cette fiche de pension. Contrôlez si toutes les données sont correctes. Si vous avez des questions ou si vous éprouvez des problèmes, n’hésitez pas à contacter votre section régionale. Toutes ces informations et bien davantage figurent dans le nouveau numéro de notre journal syndical «FGTB-Construction» à l’intention des ouvriers du bâtiment. Il traite également des modalités relatives au travail du samedi. C’est un numéro à ne manquer! Vous pouvez également le consulter sur notre site-web www.accg.be.

Les agences intérimaires perdent les pédales!

Le 17 septembre, nous avons de nouveau organisé notre journée pour les droits des travailleurs intérimaires. A travers le pays, dans les rues, sur les places et à la sortie des usines, le journal Interim Times a été distribué. Il s’agit du journal événementiel que la FGTB publie chaque année et qui comporte des tuyaux pratiques pour les travailleurs intérimaires. On y explique également que l’organisation syndicale exige de meilleures conditions de travail et davantage de sécurité d’emploi pour les travailleurs intérimaires. La FGTB reste sur sa position selon laquelle il ne faut pas donner libre cours au travail intérimaire. On use et abuse des contrats intérimaires pour éviter de donner des contrats de travail fixes. Six intérimaires sur dix restent piégés dans cette voie intérimaire sans issue pendant plus de 2 ans. Pour deux sur dix, c’est même plus de 5 ans. Cela dépasse clairement les bornes. L’intérim sert à faire face à une pénurie de main d’œuvre temporaire et non pas à plonger ces gens dans une insécurité qui n’en finit pas. Les employeurs veulent supprimer toutes les modalités et limitations en matière de travail intérimaire. Ils ne sont pas nés de la dernière pluie! Il est facile de se débarrasser d’un travailleur intérimaire sans trop de frais ni d’obligations. Bénéfique pour les gains mais néfaste pour les travailleurs ! La FGTB est claire à ce sujet : on rejette catégoriquement la libéralisation de ce marché. Dans les entreprises, les délégations syndicales doivent obtenir plus d’informations sur l’arrivée et le départ des intérimaires pour pouvoir éviter tout abus. Mais aussi pour avoir une meilleure prise sur les conditions de travail et sur la sécurité des intérimaires. Les agences intérimaires fonctionnent de plus en plus comme des agences de recrutement. Mais pour la FGTB, il faut alors que cela aboutisse aussi à des emplois fixes. Il doit y avoir une obligation de résultats. Des contrats intérimaires qui servent de voie d’accès à un poste vacant ne peuvent devenir des périodes d’essai éternelles. Après un certain temps, il faut convertir ces contrats en CDI. Tout le monde ne roulait pas sur un vélo confortable le 17 septembre, comme l’homme sur la photo. Pendant une action ludique à Bruxelles, des politiciens et des syndicalistes sont montés sur de drôles de vélos. Des roues ovales, des pédales tordues, le genre de deux-roues que l’on rencontre dans des attractions. Des vélos tordus pour démontrer que tout ne tourne pas rond dans le secteur de l’intérim. C’est bon pour une fois, pour rire. Mais pas pour trouver son chemin vers un emploi sûr. La FGTB demande des vélos sûrs et convenables sur le parcours de l’intérim.


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MÉTAL

SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008

> POINT DE VUE

Parce qu’«ils» se croient «tout permis»! ous étions 100.000 dans les rues, en juin dernier. Nous interpellions le gouvernement sur la dégradation de notre pouvoir d’achat. Nous demandions une baisse de la TVA sur les produits énergétiques et un meilleur remboursement des frais de déplacement du domicile au lieu de travail.

N

La sécurité avant tout! Husqvarna est leader mondial dans la production d’outils diamantés, parmi lesquels on retrouve les perles pour câbles sciant le granit et la production de segments diamantés destinés à la construction. Le site de Ghislenghien (ex-Diamant Boart) participe activement à la renommée du groupe.

victimes Le procès Ghislenghien a débuté le 29 septembre dernier. Enfin! Jamais nous ne pourrons revenir en arrière. Nos camarades sont aujourd’hui morts ou meurtris à vie.

Nous n’avons pas été entendus! «Leterme 1er» a fait un geste? Presqu’une injure… Il a anticipé la mise en œuvre de deux mesures déjà annoncées et en a pris deux autres, plus importantes (dont l’élargissement du «fonds mazout»). Le tout pour 80 millions. Nous demandions le plat du jour, nous avons eu des zakouskis. Dans le même temps, la carte entière est proposée pour le festin des employeurs. Les «intérêts notionnels» - dont Reynders nous avait dit qu’ils ne coûteraient rien - pèseront au moins 700 millions dans le budget de l’Etat! C’est indécent! Pour financer ces nouveaux cadeaux aux patrons, comme pour payer les autres, d’ailleurs, (les réductions fiscales et de cotisation sociale… 7 milliards!), c’est la classe ouvrière qu’on appelle à la caisse. Mal élevé, asocial et incivique, le patronat en veut toujours plus. Alors que nous hurlons que les gens éprouvent de plus en plus de difficultés à vivre, la FEB a refusé en septembre de mettre en œuvre l’accord sur la liaison des allocations sociales au bien être. Cette mesure devait donner une bulle d’oxygène (420 millions en deux ans) aux allocataires sociaux. Pourquoi ont-ils bloqué ce dossier ? Parce que la FGTB a refusé de le lier à de nouvelles réductions des coûts pour les heures supplémentaires et pour le travail de nuit ! C’est scandaleux, honteux, INACCEPTABLE ! Non contents de prendre en otage ces travailleurs sans emplois, ces pensionnés qui ont du mal à boucler leurs fins de mois et à remplir leur cuve de mazout avant l’hiver, les «enfants gâtés» des majorités politiques successives, boudent depuis toutes les négociations. Fort de leur coalition avec le gouvernement, «ils» se croient tout permis. Nous serons en grève, le 6 octobre, parce qu’en juin le gouvernement ne nous a pas pris au sérieux. Nous allons donc crier plus fort. Nous arrêterons le travail aussi comme un avertissement au patronat, pour le ramener sur le plancher de nos réalités! Nous sommes confrontés à une crise systémique du capitalisme financier. Ceux qui nous y ont conduits ont bien l’intention de nous la faire payer. Ils ont commencé à nous culpabiliser. «Ce ne serait pas le moment…» «Il faudrait être raisonnable…» Les mauvaises idées fusent déjà pour tripoter l’index alors qu’à l’unisson, même au MR, avant l’été, il n’était pas question d’y toucher! Et on n’a pas encore évoqué des augmentations du salaire minimum brut! Disons tout de suite aussi que nous réagirons durement à toute velléité de remettre en question les libertés syndicales et le principe même de la grève. Sait-on jamais?

Mais comment parler d’Husqvarna sans revenir sur le 30 juillet 2004? Tout le monde se souvient de cette tragédie : l’explosion d’un gazoduc acheminant l’énergie entre Zeebruges et la France lors de la phase d’achèvement de la future usine de Diamant Boart; faisant 27 tués et 135 blessés; faisant autant de familles meurtries et d’innombrables camarades en deuil. Et le calvaire ne s’arrêtera pas là. Comme si le comble de l’insupportable n’avait pas encore été atteint, un lent et odieux jeu de chaises musicales va débuter entre l’entreprise donneuse d’ordres, les sociétés responsables des travaux et le fournisseur d’énergie, chacun rejetant la responsabilité sur l’autre… Et pendant ce temps-là, des compagnes se sont retrouvées sans un sou car non couvertes par les assurances, des pompiers volontaires mutilés se sont vu également débouter de tout droit à une quelconque indemnité.

Ce que nous souhaitons enfin avoir, c’est la réponse à des questions simples et précises: Qui est responsable? L’un, l’autre ou tous? Pourquoi avoir décidé de construire à 15 mètres des pipe-line? Pourquoi avoir tant traîné pour évacuer les victimes? Cette tragédie était-elle évitable? Et même si aujourd’hui, Husqvarna semble avoir retenu les leçons de l’histoire en se transformant en l’une des usines les plus «safe» de sa catégorie,… la question que de trop nombreuses familles de travailleurs du Métal et d’autres secteurs à risque se posent lorsque le pire se produit, est connue de tous: «est-il acceptable de quitter le domicile pour aller travailler et ne plus jamais rentrer»?

Karim Graini Pour la délégation MWB-FGTB

Trois ASBL seront alors créées et il faut les citer : La Fondation Ghislenghien, d’initiative gouvernementale, pour soutenir les pompiers, riverains et passants ainsi que les victimes des entreprises sous-traitantes tombées depuis en faillite; L’ASBL Diamant Boart, financée par l’entreprise pour les victimes de l’entreprise; L’ASBL ATH, financée par des dons de la population, qui vient en aide à toutes les

Juin n’était qu’un début et le 6 octobre est une étape... Continuons le combat !

Un métier à la hauteur

Nico Cue Secrétaire Général

Le Forem en collaboration avec l’asbl Montage organise une formation pratique

Le 1er octobre les salaires minimums augmentent de 0,08% dans la CP 111 SALAIRES HORAIRES SECTEUR FABRICATIONS METALLIQUES Index - tranche 105,36 06/07 109,91 06/08 1.MAJEURS

Salaire horaire

Salaire minimum professionnel

9,4400€ 1

38h

C.P 111,1&2

Salaire mensuel minimum brut garanti

1/10 2008 + 0,08€ cct

554,45€

18 ans 100%

17,5 ans 95%

17 ans 90%

16,5 ans 85%

16 ans 80%

-16 ans 75%

Salaire horaire

9,4400€

8,9680€

8,4960€

8,0240€

7,5520€

7,0800€

3. APPRENTIS INDUSTRIELS

18 ans

17 ans

16 ans

1/10 2008

8,8437€

7,5663€

6,3871€

année scolaire 2008/2009

2.MINEURS

Salaire horaire

Arrimeur-monteur & opérateur de grues mobiles

Contact : 0800/32 223 (N° gratuit) avec le soutien de l'Union européenne

Branchez-vous sur l’emploi


TEXTILE-VÊTEMENTS-DIAMANT

«Fun on the floor »… pour qui ? Marcus Billman, le grand patron du groupe Balta, a rassemblé, avec quelques-uns de ses concurrents dans le secteur du tapis (Beaulieu, Domo, Lano, Condor Carpets,…), 7 millions d’euros pour une campagne de promotion «Fun on the floor» à l’intention du marché des consommateurs anglais. Le slogan pour le moins ambigu de la campagne provoque ces derniers jours un sentiment d’irritation, de frustration et de colère «on the floor» que nous connaissons le mieux: le lieu de travail. En quelques semaines, plus de 1.500 postes de travail ont disparu dans le secteur textile: Faillites: Ralos: -261, Tissage Gilbert: -18 Fermetures: UCO-Textiles: -404, Berry Yarns : -178, Tourtex: -14 Restructurations: Beaulieu Wielsbeke: -208, Domo Zwijnaarde: -148, Bekaert Textiles: -281. Donc là, il n’est pas question de beaucoup de «fun». Nous n’avons rien contre le fait que le secteur mène une campagne pour promouvoir ses produits à l’étranger. Une telle campagne doit appuyer la qualité et la créativité du secteur et aboutir finalement à plus de commandes et à une incidence positive sur l’emploi. Mais la réalité de ces dernières semaines est tout à fait autre. Un certain nombre des principaux producteurs de notre secteur textile belge n’y vont plus de main morte et provoquent un véritable ravage social dans le secteur. Au moins mille familles perdront sous peu encore plus de pouvoir d’achat, qui était déjà si gravement érodé par l’inflation élevée. Un tas de travailleurs plus âgés qui sont touchés par le tsunami de licenciements, se sentent atteints dans leur dignité, parce qu’ils aspiraient à une fin de carrière chez leur patron, qui maintenant les met sur le pavé comme des ordures. C’est particulièrement cynique que le champion de cette vague de licenciements (chez UCO Textiles), Philippe Vlerick, a été élu «manager de l’année 2006» et s’est récemment vu octroyer, grâce à ses (bonnes) relations et à un empire financier substantiel, le titre de «baron». Cela en dit long sur les instances qui octroient des titres pareils: elles ne sont certes pas préoccupées de l’emploi. Nous avons d’ailleurs une question urgente au baron Vlerick et ses compagnons: sont-ils conscients des ravages qu’ils causent dans plus de mille familles? Se rendent-ils compte de la responsabilité morale accablante qu’ils ont au niveau de l’insécurité d’existence de ces gens à l’avenir? Ou veulent-ils retourner à la situation d’il y a 150 ans et bavarder gais et insouciants dans leurs salons et clubs de leurs fortunes croissantes, tandis que la pauvreté est en train de s’installer? C’est une chose que nous et les gens que nous représentons, n’accepterons pas! Vous le sentez déjà à notre ton : nous et les 1.500 travailleurs touchés, nous sommes fâchés. Très fâchés. Avec raison. Si 7 millions d’euros peuvent être trouvés sans peine pour financer une campagne de promotion, nous revendiquerons qu’un multiple de ce montant soit mis sur la table lors des négociations sur les plans sociaux en faveur des travailleurs touchés. Ces travailleurs ont coopéré pendant des années au succès des industriels concernés et de leurs fortunes. Nous estimons dès lors qu’il est tout à fait normal et moralement correct qu’ils en reçoivent une partie en retour, afin de compenser leur perte de revenu dans la période à venir, et que suffisamment de ressources soient engagées pour appuyer la reconversion à d’autres jobs. Celui qui se soustrait à ses responsabilités ou accède insuffisamment à notre revendication justifiée, peut s’attendre à une action très dure.

SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008

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> ENTRETIEN DU TEXTILE

Introduction de chèques-repas à partir du 1er octobre 2008 Dans le secteur de l’entretien du textile (CP 110), des chèques-repas sont octroyés aux ouvriers(ères) à partir du 1er octobre 2008. La CCT prévoit des chèques-repas tant pour les ouvriers(ères) à temps plein que les ouvriers(ères) à temps partiel. L’octroi de chèques-repas dans le secteur est à durée indéterminée.

A combien de chèques-repas as-tu droit?

professionnel de la FGTB-TVD.

Le nombre de chèques-repas auquel tu as droit dépend de la méthode de calcul. Il existe deux méthodes: •un chèque-repas par jour effectivement presté •la méthode du calcul “alternatif” (basé sur les heures au lieu des jours). La CCT stipule qu’il est possible de choisir entre les deux systèmes pour les travailleurs à temps plein. L’application du comptage «alternatif» est obligatoire pour les travailleurs à temps partiel.

Quelle est la valeur de ton chèque-repas?

Principe général: un chèque par jour effectivement presté! Tu reçois un chèque-repas par jour effectivement presté. Ta durée de travail de ce jour ne joue donc aucun rôle. Tu as droit à un chèque-repas par jour effectivement presté, quel que soit le nombre d’heures prestées par jour (7h30, 4h, ...). Même si tu dois travailler le samedi, tu reçois, quelle que soit ta durée de travail, également un chèque-repas.

Comptage alternatif: les heures au lieu des jours! Ton employeur peut opter pour le comptage «alternatif» sous certaines conditions. On applique, dans ce cas, une autre méthode de calcul. Pour le comptage «alternatif», on se base sur les heures au lieu des jours. Le comptage «alternatif» détermine seulement le nombre de chèques-repas. Ce comptage alternatif peut seulement être appliqué si une CCT est conclue au sein de l’entreprise ou (dans les entreprises plus petites) par le biais du règlement du travail. Quel est le mode de calcul si ton entreprise choisit le comptage «alternatif»? ton nombre d’heures prestées effectivement au cours du trimestre 7,60 (38h/semaine) ou 7,50 (37h30/semaine) = nombre de chèques-repas Suite à l’application du «comptage alternatif», tu reçois donc davantage de chèques-repas que si tu es occupé dans un système général au prorata d’un chèquerepas par jour effectivement presté. Si tu souhaites de plus amples informations concernant l’application concrète du comptage “alternatif” dans ton entreprise, tu peux t’adresser à ton délégué et/ou au secrétaire

La méthode de calcul (un chèque-repas par jour effectivement presté ou le comptage «alternatif») détermine uniquement le nombre de chèques-repas que tu reçois et n’a aucune incidence sur la valeur du chèque-repas, qui est la même dans les deux systèmes. Tant l’employeur que le travailleur paient chacun une partie du chèque-repas. La cotisation minimum du travailleur est de € 1,09, la cotisation maximum pour l’employeur se situe à € 4,91. Dans le secteur de l’entretien du textile, l’intervention personnelle du travailleur dans le chèque-repas est fixée à € 1,09. C’est une opération zéro, car la cotisation du travailleur est entièrement récupérée par le biais de la valeur du chèque-repas. La cotisation patronale s’élève à € 1,11. A partir du

Part patronale

Part personnelle

Valeur totale

1er octobre 2008

1,11€

1,09€

2,20€

Validité Tes chèques-repas sont valables pendant trois mois. La durée de validité (exprimée en mois) figure sur tes chèques-repas. Après trois mois, le restaurant ou le magasin peut refuser tes chèques-repas. Tu ne peux pas non plus les remplacer.

Les chèques-repas sont nominatifs Les chèques-repas doivent être délivrés au nom du travailleur. Chaque mois, tu recevras donc une enveloppe (sur laquelle ton nom est mentionné) avec le nombre exact de chèques-repas pour le mois en question. Si le nombre de chèques-repas ne correspond pas au nombre de jours effectivement prestés, il faut le mentionner à ton employeur. Il peut régulariser ce problème endéans un certain délai légal. Tu retrouveras également des données concernant tes chèques-repas sur ta fiche salariale (le nombre de chèques octroyés pour cette période, ta propre cotisation).

Les chèques-repas et les intérimaires L’intérimaire a également droit aux chèques-repas et ce sous les mêmes conditions qu’un ouvrier fixe.

> INDEXATIONS

Secteur des titres-services (C.P. 322.01) LUNDI 6 OCTOBRE 2008 À GAND MANIFESTATION CONTRE LE DÉMANTÈLEMENT DU SECTEUR TEXTILE Début à 10h au «Poel» 11h30: allocutions au «Vrijdagmarkt» Nous appelons tous nos affiliés, nos militants et les travailleurs du secteur à participer en masse à cette manifestation !

Les salaires dans le secteur des titres-services augmentent à partir du 1er octobre 2008. Vous trouvez les nouveaux salaires minimums dans le tableau suivant Ancienneté

Salaire horaire

Moins d’un an

9,4800€

A partir d’un an

9,8500€

A partir de deux ans

9,9800€


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ALIMENTATION - HORECA - SERVICES

SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008

Solidarité internationale: projets du Fonds Social industrie alimentaire. Depuis plus de 8 ans, dans le cadre des négociations sectorielles une cotisation de 0,05%, destinée au financement des projets de développement au tiers monde est prélevée du salaire des ouvriers. Les projets relatifs à l’amélioration de la chaîne alimentaire doivent être introduits par des organisations belges de coopération au développement. Le Fonds social de l’industrie alimentaire finance et évalue ces projets. Ci-après, nous reprenons brièvement les projets de Fos-socialistische solidariteit * au Pérou et à Cuba.

Pérou: amélioration de la sécurité alimentaire et diminution de la malnutrition. e pouvoir d’achat n’est pas uniquement un thème d’actualité en Belgique. Au Pérou également, nous constatons que de plus en plus de personnes ont du mal à gérer leur vie au quotidien. Dans les journaux on parle de chiffres économiques spectaculaires au Pérou, qui ont toujours été très positifs ces dernières années. Vu de loin, cette croissance a l’air magnifique, mais ne mène pas nécessairement à une amélioration du niveau de vie de la «population ordinaire». Pour eux, la vie n’est pas facile, et surtout pour les paysans qui, loin des développements modernes et citadins, doivent se battre tous les jours pour gagner leur pain quotidien. Au Pérou, les paysans constituent un des groupes les plus «marginalisés», et ceci aussi bien du point de vue socio-économique que politique. 60% de paysans péruviens vivent dans la pauvreté, et 33% même dans l’extrême pauvreté. Politiquement parlant, ils n’ont pas droit de cité. Le Pérou, en tant que pays exportateur de minéraux, et pour l’export de légumes cultivés (comme les asperges), n’a pas beaucoup de temps, ni d’argent, disponible pour ces petits paysans. Fos-solidarité socialiste et le Fonds social de l’industrie alimentaire ont soutenu ces dernières années la CCP, la «Confédération des paysans du Pérou» et ses organisations membres à Puno et Cusco. Avec + de 50 ans d’existence, la CCP est une des organisations les plus anciennes, qui œuvre pour un Pérou démocratique. En tant qu’organisation politico-syndicale de paysans au niveau national, la CCP se dirige vers l’organisation et le renforcement des organisations de paysans locaux, afin que tant la CCP que ses différentes fédérations puissent former un contrepoids socio–économique et politique face à la politique locale et nationale. Le projet du Fonds social de l’industrie alimentaire, qui se situait entre 2003 et 2007, a connu deux volets. Dans le premier volet, il a apporté un soutien au niveau national à la CCP afin qu’ils puissent éditer leur magazine «Voz Campesina» et leur programme radio pour leurs fédérations diverses. Ces canaux de communication sont d’une grande importance pour le maintien et la création d’un support chez le groupe de la CCP. Un deuxième volet s’est développé au niveau local, au moyen du soutien des deux fédérations membres de la CCP à Puno et Cusco. Ici, la collaboration s’est fondée sur les «escuelas campesinas» ou écoles des agriculteurs, qui offrent des activités de formations aux dirigeants agricoles locaux. Au total, ces écoles ont formé plus de 3.000 dirigeants et délé-

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gués. Par la formation des dirigeants, Fos et la CCP veulent renforcer les organisations de base, de manière à ce qu’ils puissent prendre part activement et acquérir de l’importance au niveau de la gestion locale. De par les services que les organisations peuvent offrir aux membres, qu’il s’agisse de formations, de services juridiques, d’informations, etc., … elles bénéficient à nouveau de la considération et de la légitimité auprès des membres qui, à leur tour, s’engagent à nouveau pour l’organisation. Après cinq années de collaboration avec la CCP, on peut affirmer que des progrès ont été réalisés à plusieurs niveaux. La CCP est ainsi devenue plus «forte» au niveau de l’organisation et de la représentation: un congrès statutaire l’année dernière, de nouveaux statuts et une reconnaissance juridique renouvelée de la CCP en témoignent. Certaines propositions, dont celle de la «souveraineté de l’alimentation», ont également été approuvées par les différentes fédérations membres, ce qui a conduit à un engagement plus important de toutes les fédérations membres à l’égard de la CCP nationale. L’impact concret du travail de la défense des intérêts de la CCP est plus difficile à démontrer. Les petits agriculteurs du Pérou se trouvent momentanément dans une situation socio-politique défavorable. L’économie péruvienne se focalise sur l’exportation à grande échelle de minéraux et de produits agricoles et se soucie peu du sort des petits agriculteurs. Dans ce cadre, la CCP a, par exemple, eu peu d’influence lors des négociations des accords du libre-échange entre les Etats-Unis et le Pérou. Des accords qui se sont finalement avérés très négatifs pour les petits agriculteurs. En ce qui concerne l’avenir de la CCP, tout reste encore à prouver; de nombreux défis les attendent certainement, pour lesquels ils devront plus que jamais réunir et mobiliser leur base. Ensemble, on est plus forts et cela est d’autant plus vrai pour des groupes opprimés de population.

Les vers garantissent des légumes sains dans l’assiette Une visite à la ferme syndicale près de La Havane-Cuba «Regardez donc ici, notre parcs à vers» et, de la main, il fouille dans le bac à compost. Des centaines de vers grouillent parmi les déchets organiques à moitié décomposés. «Le compost enrichit le sol et le rend plus léger. Par ici, nous longeons les nouvelles porcheries. Ils sont à présent logés dans un hôtel très propre, n’est-cepas! Le fumier tombe, entre les grilles, sur le sol et celui-ci est évacué vers une citerne dont nous espérons pouvoir recueillir, à l’avenir, le gaz pour la cuisine. Mais ça, c’est notre prochain projet.» Luis est intarissable. Enthousiaste, il nous fait faire le tour du propriétaire de la ferme syndicale près de La Havane: les serres des légumes, les arbres fruitiers, les étables, la cuisine, … mais nous ne pouvons pas encore voir la salle à manger. Luis est un jeune septuagénaire. Depuis plus de 10 ans, il coordonne les fermes chapeautées par les syndicats de la CTC - Central de Trabajadores de Cuba. L’homme idéal pour répondre à la question pourquoi la confédération syndicale nationale des travailleurs cubains exploite une ferme dans chaque province et sacrifie du temps et du personnel à la production de légumes, de fruits et de viande. Voici une brève leçon d’histoire. Avec la chute du mur de Berlin, les relations privilégiées qu’entretenait Cuba avec les pays communistes de l’époque sont également tombées. Les Etats-Unis ont encore aggravé la crise économique en imposant un blocus strict de l’île. Les Cubains ont alors connu des temps très difficiles. La prospérité, durement acquise, a subitement reculé de 10 ans. Durant cette «période spéciale» comme l’appelle les Cubains, Cuba s’est vue contrainte de trouver des solutions pour produire suffisamment de nourriture pour la population. Toutes les organisations et institutions gouvernementales ont été priées de produire, elles-mêmes, une partie de leur nourriture. A ce moment, tous les syndicats faisant partie de la CTC ont décidé d’assurer l’exploitation d’une ferme dans toutes les provinces. Le gouvernement a mis à disposition de grandes étendues de terrains agricoles et les syndicats ont obligé tous les membres du personnel à cultiver la terre 1 weekend par mois. Ce qui a engendré quelques récits héroïques et parfois comiques parmi les membres du personnel de cadre qui n’avaient pas tenu autre chose qu’un stylo en main et devaient à présent désherber à mains nues ou à l’aide d’une machette. Fabian y repense avec des sentiments mitigés et marmonne que ce type de travail était tout de même très dur. Heureusement que la situation économique de Cuba s’est à présent améliorée, mais le pays doit tout de même encore importer des aliments. C’est pourquoi les syndicats continuent à investir dans les fermes. Les syndicats ne disposent cependant pas des moyens pour rentabiliser ces terres de manière maximale. Avec l’aide du Fonds Social de l’Industrie Alimentaire en Belgique, la CTC modernise les 5 fermes provinciales. Le travail n’est plus effectué par des volontaires chinois mais par des agriculteurs salariés compétents. Dès le départ, les fermes ont livré leurs produits aux sièges syndicaux de leur province, et c’est d’ailleurs toujours le cas à ce jour. C’est, entre autres, grâce à ce projet que les travailleurs reçoivent quotidiennement un repas copieux et sain en échange d’une toute petite participation d’un demi peso: 1.400 ouvriers dans les bureaux de la CTC nationale de La Havane, 400 à la CTC Pinar del Río, 350 à la CTC Matanzas, 350 à la CTC Villa Clara et 260 à la CTC Sancti Spiritus. Pourquoi la production, n’est-elle pas vendue sur le marché, de manière à pouvoir faire de nouveaux investissements avec les bénéfices? La réponse nous fait prendre conscience que la logique à Cuba est différente. «Nous avons un but social; les syndicats veulent offrir un bon repas à leur propre personnel et à bon prix. Avec le soutien bienvenu de l’étranger, nous investissons dans l’amélioration de nos installations. Il est indéniable que les investissements rapportent. Dans le petit bureau de la ferme, Carlos nous montre un aperçu des investissements de l’année dernière: 15 systèmes d’irrigation pour la production de plantes à racine comestible et de légumes, des serres réfléchissant les rayons du soleil pour permettre la culture de légumes durant toute l’année, la construction de bacs à compost, deux nouvelles porcheries, la rénovation des installations électriques, la réparation de deux camions, la construction de trois puits, l’achat de vêtements de travail pour les travailleurs, les installations frigorifiques et le matériel, etc. La liste est impressionnante. Notre visite guidée est à présent terminée et nous arrivons devant la salle à manger. Une table richement garnie se dresse devant nous: des bananes, des fruits en forme d’étoile, des mangues, des papayes, des ananas, des tomates, de la salade, de la salade de pommes de terre, des yuccas, des pilons de poulets et du lard cuit. «Bon appétit… et tous ces produits sont issus de la culture biologique», ajoute fièrement Luis. Le 1er août dernier, le coup d’envoi de la Campagne «Travail décent» était lancé en Belgique frandophone lors festival Esperanzah. Une campagne qui s’étalera sur deux années. La FGTB-ABVV s’est pleinement inscrite dans la campagne, notamment en se joignant à deux coupoles d’ONG et d’associations : le CNCD-11.11.11, côté francophone et elf.elf.elf, côté néerlandophone Pendant deux ans, nous mènerons, ensemble, campagne pour le droit au travail décent et à un salaire équitable pour tous! Fos – Solidarité socialiste fait partie du mouvement pour le travail décent et s’inscrit pleinement dans la campagne. Un exemple? Le syndicat Sikhula Sonke, partenaire de Fos en Afrique du Sud et qui se bat pour les droits des ouvriers sur les grandes plantations de fruits et sur les vignobles, sera au cœur de la première année de la campagne travail décent. * Fos - Solidarité socialiste est l’organisation Nord-Sud du mouvement socialiste en Flandres. Au Sud, les partenaires sont des organisations de personnes qui luttent pour leurs droits, pour un travail décent et pour le droit aux soins de santé. Fos-solidarité socialiste les soutient avec l’appui des bases socialistes en Flandres. Car la lutte sociale est une lutte mondiale.


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SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008

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> CRISE FINANCIÈRE - INTERNATIONAL

Stop au capitalisme de casino! Le 27 septembre, la Confédération européenne des syndicats (CES), la Confédération syndicale Internationale (CSI) et UNI-Finances, le syndicat international des services du secteur des finances, étaient réunis à Londres pour évaluer la crise monétaire internationale. Dans un texte commun intitulé Déclaration de Londres, ils appellent les responsables politiques à considérer les troubles boursiers et bancaires actuels comme une occasion historique d’inverser complètement la vapeur. • Un contrôle plus étroit de la capacité des institutions financières à s’endetter, en renforçant les ratios de capital propre;

protection sociale et porte préjudice aux travailleurs et à leurs familles, et;

• Une réglementation efficace aux niveaux européen et international. Cette nécessité s’impose car l’échelle du capitalisme financier dépasse le cadre des nations. Une agence européenne de notation est nécessaire;

• Un retour urgent de l’attention aux politiques publiques et à la question des inégalités salariales. C’est l’inégalité et la faible évolution des salaires qui conduisent les ménages à s’endetter par le biais de techniques financières à risque.

Des solutions à court terme, telles que celles élaborées actuellement dans de nombreuses capitales européennes, sont certainement nécessaires pour garder le sentiment de panique sous contrôle et pour prévenir provisoirement des catastrophes plus graves. Ces solutions portent les coûts et risques qui en découlent à charge des autorités et donc de la communauté. Mais il y a bien plus à faire.

• Une action gouvernementale qui assure la disponibilité des fonds pour investir dans l’économie réelle: industrie, manufacture, technologies et emplois verts, ainsi que dansle développement durable;

T

Les syndicats internationaux proposent une série de mesures et d’interventions pour libérer durablement l’économie mondiale des dangers du capitalisme-casino ultralibéral. Les voici: • Injection d’argent public dans les institutions financières, à condition qu’il y ait un contrôle public et donc un changement fondamental de comportement;

• Une aide aux travailleurs touchés, aux ménages menacés d’expulsion, aux retraités risquant la pauvreté, aux entrepreneurs cherchant à investir. Il n’est pas juste que les principaux bénéficiaires soient précisément ceux qui ont causé le désordre; • Une réponse européenne à la crise pour éviter un bouleversement financier qui encore aurait des répercussions bien pires. Eviter également un retour de l’approche «sauve qui peut au détriment des autres», qui prône une modération compétitive des salaires et une réduction des systèmes de

La Confédération européenne des syndicats ajoute dans un communiqué de presse que l’Europe a désormais le devoir de se battre pour les droits des travailleurs, pour des salaires équitables et convenables, des emplois stables et des structures de concertation efficaces. Cette concertation doit pouvoir fonctionner en toute indépendance, sans que les relations sociales soient mises à mal par des procédures judiciaires. Le SETCa, membre actif d’UNIFinances, se joint bien sûr à cet appel. En période de crise, nous sommes sur la brèche pour le maintien de l’emploi. Car quoi qu’il en soit, pour nous, il s’agit de la priorité.

Call-center: appel à éviter la précarité «C’est à vous – Faites-vous entendre! Assurez votre emploi!» Tel est le slogan de la campagne menée par l’organisation syndicale internationale UNI dans les Call Centers durant tout le mois d’octobre. Les centres d’appel continuent leur expansion. Ils occupent majoritairement de jeunes employés, dont c’est souvent le premier emploi. Ceux-ci se trouvent en position de faiblesse au moment de négocier leur contrat de travail. Les employeurs leur imposent des contrats à temps partiel, à durée déterminée, avec des clauses d’essai successives… L’intérim y est légion. Pour prendre un exemple frappant, en 2007, European Business Operations à Mouscron occupait 72 travailleurs intérimaires pour… 16 travailleurs fixes! A côté de cette entreprise, d’autres ont développé de bonnes pratiques: limiter dans le temps les contrats précaires, encadrer la flexibilité et le monitoring des agents d’appel, etc... Pour éviter l’insécurité subie par ces travailleurs, le meilleur moyen est qu’ils s’organisent collectivement en se syndiquant et en signant des conventions collectives. De manière à sensibiliser le personnel, UNI propose d’organiser des débats entre membres du personnel sur le travail décent, la santé, les négociations collectives, la forte rotation du personnel, les mauvais cadres de travail et les mauvais équipements… L’organisation a développé des supports de communication originaux, comme des boissons énergisantes, clin d’œil aux heures de prestations parfois interminables.

UNI et ses affiliés sont convaincus que seuls des professionnels bien traités, bien formés et très qualifiés peuvent fournir un bon service au consommateur. Le site de la campagne: www.its-your-call.org

> FORTIS BANQUE ET DEXIA

L’emploi est notre priorité La crise financière que nous traversons, tant en Belgique, qu’au niveau européen et international, est probablement l’une des plus graves jamais connues dans l’histoire du monde capitaliste. La course effrénée aux profits, les risques incontrôlables et incontrôlés, sans aucun mécanisme de régulation, l’absence d’éthique… tout cela a mené le secteur financier dans le mur, avec des conséquences gravissimes pour les groupes concernés, l’économie mondiale et donc pour l’emploi. Au niveau belge, le SETCa/BBTK a indiqué clairement qu’au stade actuel, les prises de participation de l’Etat dans Fortis et Dexia étaient de loin préférables à une faillite ou des reprises par d’autres institutions financières, car celles-ci auraient sans aucun doute entraîné le pays dans une crise sociale de grande ampleur. Cependant, le SETCa/BBTK ne va certainement pas accorder tout de go une confiance aveugle aux nouveaux managements et aux conseils d’administration, quels qu’en seront les compositions. Le SETCa/BBTK exige, en priorité, de connaître dès à présent le contenu des accords qui ont été conclus avec le gouvernement et les autres parties prenantes, que la stratégie future des deux groupes soit menée en toute transparence et que des garanties d’emploi – sans équivoque – soient données à l’ensemble du personnel.

Le SETCa fédéral recherche un collaborateur (h/f) polyvalent pour le secteur commerce. Votre tâche • Vous collaborez avec les responsables fédéraux en charge du secteur commerce. • Vous analysez des CCT et législation relatives au secteur commerce • Vous êtes capable de synthétiser et vulgariser ces textes • Vous assistez aux réunions et établissez des comptes-rendus de celles-ci • Vous analysez des comptes annuels.... Votre profil • Vous avez un diplôme d’études universitaire à orientation économique ou expérience équivalente • Vous êtes francophone et vous parlez et lisez couramment le néerlandais. • Vous disposez d’une bonne connaissance et d’une expérience de l’utilisation des logiciels Microsoft Office (Word, Excel, Access) • Vous disposez d’un esprit de synthèse, d’une bonne capacité rédactionnelle • Vous êtes bien organisé (planning), précis, résistant au stress et vous pouvez travailler de façon autonome. • Vous êtes flexible, communicatif et vous travaillez véritablement en équipe. • Des affinités avec les technologies (de l’information) et de l’intérêt à ce propos vous aideront dans votre fonction. • Vous disposez d’un permis de conduire B. Vous pourrez bénéficier de conditions de travail et de rémunération légales et extralégales attrayantes, dans le cadre d’un emploi à temps plein. Les candidatures sont à adresser à Erwin DE DEYN, Président du SETCa, rue Haute 42, 1000 BRUXELLES ou par mail à Yvette Lecomte (ylecomte@ setca-fgtb.be) au plus tard le 15 novembre 2008.

Indexations Photo: ©olly-Fotolia

ous les observateurs, des politiques aux scientifiques économiques, constatent que nous sommes «au bord du gouffre», pas loin d’un «effondrement total du capitalisme financier”. On peut conclure que la dérégulation à outrance des marchés monétaires qui dure depuis 25 ans, notamment aux Etats-Unis, ne peut plus être le modèle à suivre pour le reste du monde.

Dans différents secteurs, les salaires ont été indexés en juillet, août et septembre. Tous les détails sur www.setca.org Rubrique «Secteurs».


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SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008

> POINT DE VUE

Réveillez-vous! L’été vient à peine de s’écouler et pourtant, certains semblent encore hiberner, du moins en ce qui concerne le pouvoir d’achat. Les politiques et chefs d’entreprises n’ont toujours pas compris : pour nous, c’est du sérieux! Et le 6 octobre, le réveil retentira, avec des actions syndicales nationales organisées dans tous le pays. Ces actions sont cruciales. Le Parlement rouvre officiellement ses portes le 14 octobre. Le gouvernement Leterme choisira alors la direction qu’il empruntera après avoir perdu du temps et de l’argent pendant plus d’un an. Plus que jamais, nous devons faire entendre clairement notre voix. Le SETCa et la FGTB sont plus que jamais de la partie. Depuis fin de l’année passée, nous sommes en première ligne lorsqu’il s’agit de votre pouvoir d’achat. Car nous savons mieux que les politiques et surtout les employeurs que la vie est devenue plus chère. Nous remarquons que les achats dans les magasins se font moins nombreux et que l’on achète les produits les moins chers. Nous sentons que l’augmentation des coûts de chauffage et d’électricité font mal. Les employeurs n’en souffrent apparemment pas. Ils sont tellement éloignés de la réalité qu’ils ont le culot de lier l’augmentation des allocations sociales à d’autres abaissements de charges pour les entreprises. Ce faisant, ils prennent en otage des millions d’allocataires sociaux qui, sans cela, auraient déjà eu droit à une augmentation de leur revenu à compter du 1er septembre. C’est inacceptable. Accorder d’ores et déjà de nouvelles réductions de charges aux employeurs, sans exiger en retour d’effet sur l’emploi, hypothèque aussi les négociations d’un accord interprofessionnel. En effet, pourquoi les employeurs feraient-ils encore des concessions puisqu’ils sont déjà servis? Entre-temps, le gouvernement s’est occupé d’un menu communautaire fait de «gros poissons», «pages blanches» et autres «amuse-gueule». Quelquefois, il a fait semblant avec un fonds mazout élargi, une réduction sur les factures d’électricité et de gaz pour les bas revenus et des corrections sociales des allocations sociales et des pensions les plus basses. Le tout pour un total de 100 millions d’euros. A titre de comparaison, depuis l’an passé, le gouvernement octroie aux entreprises un cadeau qui vaut douze fois plus. 1,2 milliard d’euros de réductions fiscales, via les «intérêts notionnels». Sans que les entreprises aient dû donner quelque chose en contrepartie. Et maintenant, alors que les gens rencontrent d’énormes difficultés, le gouvernement continue à nier nos exigences. Voici clairement ce que nous voulons de la part du gouvernement: la réalisation de la liaison des allocations au bien-être, l’abaissement de la TVA sur le gaz et l’électricité de 21 à 6% (à payer par le secteur énergétique), des mesures équivalentes pour le mazout, des mesures fiscales socialement équitables et la gratuité du déplacement domicile-lieu de travail par le biais d’interventions patronales plus importantes et de mesures fiscales adaptées. Et notre revendication à l’égard des employeurs est tout aussi claire : pas touche à l’indexation automatique des salaires et plus de pouvoir d’achat! Nous comptons sur votre soutien massif. Renseignez-vous au sujet des actions qui seront organisées par votre section du SETCa et rejoignez-nous le 6 octobre! Car notre patience à tous est à bout!

Myriam Delmée Vice-Présidence SETCa-BBTK

Erwin De Deyn Président SETCa-BBTK

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C’est le week-end de papa ? Relax ! Les bêtises de vos p’tits cœurs sont bien couvertes.


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