Syndicats n°19 - 14/11/2008

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N°19 • BIMENSUEL • 63ème année Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90 Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

14 NOVEMBRE 2008 • Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG

ResPACT

Faut-il payer trop cher pour ses études? Une année à l’université ou en école supérieure, c’est un budget pouvant aller de 7.000 à 12.000 euros! Entre le minerval, les syllabi, le logement, la nourriture, les sorties…, les coûts liés aux études sont une charge très importante pour l’étudiant et sa famille, une charge parfois impossible à assumer. L’accès aux études supérieures se fait donc sous certaines conditions: soit la famille a assez de moyens pour financer les études et c’est loin d’être le cas de la majorité, soit le jeune doit partager son temps d’études avec du temps de travail pour pouvoir payer les frais liés à ses études. La réalité nous montre donc que les études supérieures sont loin d’être gratuites: l’inégalité entre étudiants face au savoir s’accentue.

Photo: Isopix

Combattre pour la réduction du coût des études supérieures doit être l’affaire de tous: étudiants, citoyens, politiciens… La plateforme ResPACT réunit de nombreuses organisations du nord comme du Sud du pays, dont les Jeunes FGTB. Elle entend mener un combat collectif pour la réduction du coût des études et faire enfin appliquer l’article 13 du Pacte de New-York qui stipule que: «L’enseignement supérieur doit être rendu accessible à tous en pleine égalité (…) notamment par l’instauration progressive de la gratuité».

SALAIRES

Le rapport du Conseil Central de l’Economie Page 3

TRAVAIL

Menu fin de carrière 2009 Pages 8&9

FEMMES

Pages 6-7 OPÉRATION 11 11 11 - CEPAG

Découvrez les produits de l’opération 11 11 11

Des rubans blancs contre la violence Page 5

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RÉGIONS

SYNDICATS • N°19 • 14 NOVEMBRE 2008

Namur Permanence de LESVE: changement de lieu

Métallos Namur: Intérimaires Comme c’est prévu par accord avec la Centrale Générale, et comme chaque fin d’année, Saint-Nicolas , Sainte-Barbe, Saint Eloi et Père Noël vont se mobiliser pour vous apporter votre: PRIME DE FIN D’ANNEE INTERIM Vous êtes Métallos? (électriciens, fabrication Métall., Monteurs, Garages, Carrosseries, commerce du métal, récupération, métaux non-ferreux, sidérurgie, aviation, entrepr. Artisanale, …) Pour en être remboursé, faites nous parvenir votre quittance à notre bureau régional: FGTB Métal Avenue Comte de Smet De Nayer, 10 - 5000 NAMUR Tél: 081/22.72.28 (une boîte aux lettes est disponible pendant les heures de fermeture à droite de la porte d’entrée) ou à votre délégué FGTB d’entreprise. Nos bureaux seront fermés au public entre le 24/12/08 et le 04/01/08, mais une permanence d’urgence sera accessible par téléphone au 0499/419.008.

«La marchandisation des piliers de pensions» Matinée de formation Délégués – P&Pp : même combat? Objectifs La FGTB a bien compris que la Solidarité devait s’organiser à tous les niveaux! Ce n’est pas uniquement lorsque l’on est actif que le syndicat à un sens… Les mass media règnent en maître et influencent largement mais erronément la population sur l’avenir des pensions et il est grand temps de rétablir la vérité! Qui mieux que nos instances, nos pensionné(e)s & prépensionné(e)s (P&Pp) et nos délégués peuvent inverser la tendance et informer les actifs de la réalité?

Méthode et horaire : - 8h30: rassemblement et café offert - 9h00: introduction au sujet via la projection d’un DVD produit par l’émission «Regards FGTB»: «Faut-il avoir peur de l’avenir des pensions?» + questions-réponses - 10h00: formation simplifiée sur la théorie des piliers de pensions par Michel Rosenfeldt du CEPAG + questionsréponses - 11h30: réflexion sur des actions concrètes au sein des entreprises - 12h30: verre de l’amitié et sandwiches offerts

Participant(e)s Personnes susceptibles de transmettre ce qu’elles auront appris à la formation: délégué(e)s, animateurs/animatrices, P&Pp, …

La permanence tenue par notre camarade Albert Jacquemart aura dorénavant lieu à son domicile situé 2, rue Gustave Culot.

Apprenez le permis théorique avec l’ASBL AFICo! Envie d’apprendre le PERMIS THEORIQUE? Inscrivez-vous à la formation permis de conduire de l’asbl AFICo! (Filière libre) Comment? 20 heures de cours réparties sur une semaine (du lundi au vendredi de 9h00 à 13h00) avec un formateur spécialisé. Combien? 28€pour les 20h de cours (permis théorique!) Avantage aux affilié(e) s de la Centrale Jeunes et aux Etudiants: 8€ de réduction Où? A la FGTB Namur, rue Dewez, 40-42 à 5000 Namur. Quand? Du 24 au 28 novembre 2008 Pour tout renseignement ou pour s’inscrire : ASBL AFICo 0473/86.95.99 - 081/64.99.52 info@afico.be Rue Dewez, 40 - 5000 Namur

Carrière Debras à Arbre: l’employeur agresse notre itinérant syndical Dans la plupart des PME les travailleurs n’ont pas un accès direct à un délégué syndical… Ce n’est pas le cas dans les petites carrières puisque depuis plusieurs années, les employeurs ont accepté la présence sur leurs sites d’un itinérant syndical. Manu Piton remplit cette mission dans la région de Namur: il visite les carrières, y rencontre les ouvriers, les informe, les écoute et, quand il y a un problème, s’entretient également avec les employeurs. Jusqu’ici tout ceci se passait à la satisfaction générale! Le mardi 21 octobre, Manu s’est fait éjecter par la force de la carrière Debras à Arbre où il venait d’effectuer sa visite, l’employeur estimant qu’il n’avait pas à y mettre les pieds pendant les heures de travail. Le même employeur menace aussi de licencier tous les ouvriers affiliés à la FGTB! On se croirait revenus au 19ème siècle! Une plainte a été déposée à la police et à la Commission Paritaire; nous ne voulons pas que cette situation se reproduise: il y va des libertés syndicales et d’un droit négocié avec les employeurs du secteur.

Brabant

> ACTIVITÉS FORABRA INVITATION

Mercredi 17 novembre, 14h30 Salle de réunion du SETCA, rue de l’Evêché, n° 2 à 1400 NIVELLES: Animation autour du livre: «Didier REYNDERS, l’homme qui parlait à l’oreille des riches» En présence de l’auteur, Marco VAN HEES Venez nombreux! Un exemplaire du livre sera remis à chaque participant, dans la limite des stocks disponibles.

En novembre 2007, une délégation FGTB s’est rendue à différents endroits de Palestine et a rencontré des collègues syndicalistes. Quel avenir pour les travailleurs Palestiniens? Comment font les familles pour (sur)vivre face aux difficultés quotidiennes? Que peut-on attendre des différentes initiatives diplomatiques en cours? Autant de questions auxquels des représentants de la délégation FGTB tenteront de répondre avec l’aide d’un représentant de l’Association Belgique-Palestine. Ils y présenteront aussi un montage des photos réalisées sur place.

Jeudi 27 novembre à 18h

Le 26 novembre à 9h30

Petit déjeuner des sans-emplois Thème: le surendettement - la médiation des dettes Avec la collaboration des Mutualités Socialistes du Brabant wallon Invitation cordiale à toutes et à tous

Salle VOLTAIRE Maison de la laïcité d’Ottignies «HYPATHIA» Rue des 2 Ponts 19 - 1340 OTTIGNIES Dégustation gratuite de patisseries et de bières palestiniennes TAYBEH Nouveau en Brabant Wallon! Permanences de l’UBOT (logistique, transport) Le 3ème vendredi du mois de 9h à 12h à partir du 17 octobre Rue du Géant 4 bte 3 à Nivelles Tel : 067/21.50.06 – michel.dillies@ubot-fgtb.be

Date Le mardi 25 novembre de 8h30 à 13h00 Lieu Ancienne Administration Communale de Sambreville, Avenue Président Roosevelt à Tamines Gratuit - Verre de l’amitié et sandwiches prévus. Informations, programme et inscriptions: Christine MAHIELS - AFICo asbl, 40 rue Dewez, 5000 Namur. Tél 081/64.99.53 ou 52 - 0473/86.95.96 - Fax 081/26.26.05 christine.mahiels@afico.be

INSCRIPTION «La marchandisation des piliers de pensions» Matinée de formation Délégués – P&Pp: même combat?

PRENOM et NOM …………………………………................................. ADRESSE ……………………………………………………............................. ......................................................................................................................... TELEPHONE ……………………………………………………...................... COURRIER ELECTRONIQUE …………………………………………… ………............................................................................................................... ASSOCIATION ou CENTRALE …………….…………………..………………………………………………............... FONCTION …………………………………………………............................ A renvoyer à Christine MAHIELS AFICo asbl pour le 14 novembre 08 40 rue Dewez, 5000 Namur - Fax 081 26 26 05 christine.mahiels@afico.be Tél. 081 64 99 53 ou 52 - 0473 86 95 96

Luxembourg La FGTB Luxembourg organise une rencontre des Aînés Le vendredi 21 novembre 2008 à 14h00 Zoning de Flohimont (dans les locaux de la FGTB) 6800 Libramont

Marie ARENA Ministre fédérale vous entretiendra de

Quel avenir pour nos pensions? INVITATION À toutes et à tous Renseignements et inscriptions avant le 18 novembre 2008 auprès de Sandrine BAETSLE 80 rue des Martyrs 6700 Arlon 063/230 059 - sandrine.baetsle@fgtb.be

14h00: Accueil 14h30: Présentation de la journée. Joël THIRY, Secrétaire Régional FGTB. FAUT-IL AVOIR PEUR POUR L’AVENIR DE NOS PENSIONS? 14h45: Introduction du sujet et de ses principaux enjeux via la projection d’un DVD réalisé par la FGTB Wallonne. 15h15: «Quel avenir pour nos pensions?» Marie ARENA, Ministre Fédérale. 16h00: Questions réponses. 16h15: Pause café. 16h30: Les 3 piliers de pensions. Michel ROSENFELDT, Commission wallonne des P&Pp. 17h00: Questions réponses. 17h30: Présentation du comité des P&Pp. Christian SIMON 18h00: Collation 19h30: Théâtre: «Souriez! Vous vieillissez! Françoise EINSWEILER, interprète. 21h00: Clôture de la rencontre Verre de l’amitié.

THEATRE Souriez, vous vieillissez!

Tour à tour drôle, grinçant, dérisoire, sensible, touchant, bouleversant, ce spectacle aborde un tabou où chacun de nous se reconnaîtra: homme, femme, jeune ou vieux. “Alors, vieux ou moins vieux, humains de tous poils, ne craignez plus le temps qui passe, arborez fièrement vos drapeaux°: souriez, vous vieillissez!” (Le drapeau est le joli terme imagé qui désigne le relâchement des chairs sous les bras!) Texte de Evelyne Wilwerth, adapté et mis en scène par Brigitte Meignant Interprété par Françoise Einsweiler Compagnie du Bout du Nez.


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BRUXELLES

SYNDICATS • N°19 • 14 NOVEMBRE 2008

FORUM - Syndicalisme et développement social de la ville

Le défi de l’école à Bruxelles Bien que son action soit principalement ancrée dans les entreprises et vise la conquête de droits sociaux aux côtés des travailleurs, la FGTB a toujours également été présente - notamment à Bruxelles - sur les autres terrains de lutte sociale, par exemple pour le droit au logement, à l’éducation, à la culture, à la santé, etc. Depuis 2005, la FGTB de Bruxelles, la Centrale Culturelle Bruxelloise et Habiter Bruxelles animent un forum de discussion consacré aux politiques sociales de la ville. Après avoir débattu successivement de l’équipement des quartiers po¬pulaires (2005), des plans d’activation des travailleurs sans emploi (2006) et du droit à la formation «tout au long de la vie» (2007), il est proposé de poursuivre les travaux du forum en abordant le défi de l’école à Bruxelles. ’école est en crise. L’enseignement bruxellois ne parvient pas à réduire les inégalités. Il a, manifestement, échoué dans sa mission d’intégration des populations fragilisées, souvent d’origine immigrée: la mixité sociale, économique et culturelle n’est pas au rendez-vous. Un système équitable d’enseignement serait un système où le diplôme et la situation économique et sociale des parents n’auraient pas d’influence sur la réussite de l’enfant. A lire des études internationales, ce n’est pas le cas en Belgique (et à Bruxelles en particulier). Bref, l’ascenseur social est en panne.

L

Quelles que soient les répartitions de compétence entre les différents niveaux de pouvoir, la prochaine législature régionale 2009-2013 devra s’emparer de ce défi majeur pour les Bruxellois et poursuivre, avec les Communautés française et flamande, la réforme de notre système éducatif et de forma-

tion. Les efforts déployés par la Région depuis sa création, il y a tout juste 20 ans, pour rénover la ville et stimuler son essor économique ne porteront pleinement leurs fruits que si

les Bruxellois bénéficient d’un enseignement leur donnant les connaissances et les compétences suffisantes pour participer activement au développement de la ville, à la fois comme travailleurs mais aussi et surtout comme citoyens. Le monde du travail ne peut permettre que

cette réforme de l’école soit instrumentalisée par le marché et la loi du plus fort. Quelles mesures prendre pour lutter contre l’échec scolaire et promouvoir la mixité? Quelles connaissances et quelles compétences enseigner? Quelles ouvertures de l’école aux autres acteurs de la ville: culturels, économiques et sociaux? Quel statut, quelle formation pour les enseignants? Comment mieux organiser l’offre d’enseignement à Bruxelles? Via la coordination du bassin scolaire, une régionalisation accrue de la compétence ou encore l’unification des réseaux d’enseignement? Etc. C’est pour débattre de ces questions et ouvrir des perspectives communes que nous vous invitons à participer à ce forum. Les débats reposeront sur les travaux préparatoires de travailleurs de l’enseignement et du secteur de l’emploi et de la formation.

Forum - Syndicalisme et développement social de la ville

Le défi de l’école à Bruxelles 4 décembre 2008 Bibliothèque Royale de Belgique Bd de l’Empereur 4 1000 Bruxelles. Programme 09.00 Introduction par Eric BUYSSENS, Directeur du Bureau d’études de la FGTB de Bruxelles. 09.10 L’école de la réussite! Quelle école pour quelle réussite? - Nico HIRTT, Membre fondateur de l’Appel pour une école démocratique (APED) - Alain LEDUC, Président de Lire & Ecrire Bruxelles, Député régional 10.15 Pause café.

3 FORUM BRISE e

10.45 Paroles de travailleurs de l’enseignement, de l’emploi et de la formation. Compte-rendu du séminaire préparatoire organisé par la Centrale Culturelle Bruxelloise.

Réseau intersyndical bruxellois de sensibilisation à l’environnement

SANTÉ ENVIRONNEMENT

11.00 Panel de discussion, avec - Donat CARLIER, Commission consultative formation, emploi, enseignement

TRAVAIL

- Lode VAN LOOCK, Brussels Nederlandstaliger Comité voor Tewerkstelling et Opleiding - Alain DENEEF, Aula Magna - Valérie DE NAYER, CGSP Enseignement - Roland SPEECKAERT, SEL SETCa 12.00 Débat public. 12.45 Conclusion de Philippe VAN MUYLDER, Secrétaire général de la FGTB de Bruxelles. 13.00 Repas froid. Entrée gratuite. Traduction simultanée français-néerlandais.

Merci de bien vouloir confirmer votre participation avant le 27 novembre en envoyant vos coordonnées à Véronique Bel, ccb@fgtb.be; 02/213.16.10 LUNDI 8 DÉCEMBRE 2008 08:30 > 16:00 THE INTERNATIONAL AUDITORIUM

Merci de bien vouloir confirmer votre participation en envoyant vos coordonnées complètes avant le 1er décembre

BOULEVARD DU ROI ALBERT II, 5/1 – 1210 BRUXELLES

FGTB Maria Vermiglio / maria.vermiglio@fgtb.be - 02 213 16 76

Avec l’appui du Centre d’Education populaire André Genot (CEPAG) et du Service de l’Education permanente de la Communauté française.


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RÉGIONS

SYNDICATS • N°19 • 14 NOVEMBRE 2008

Tournai-Ath-Lessines

Centre

Permanences pensions... Les permanences pensions de la FGTB Tournai - Ath - Lessines auront lieu les mardis 4 novembre et 2 décembre 2008 de 15h30 à 17h au sein de notre siège central situé au 26 de la rue des Maux à Tournai

Comment nous contacter ? ° Rendez-nous visite... au siège central situé au 26 de la rue des Maux à Tournai ou dans l’une de nos agences ° Par téléphone au 069/881 881... Trois options s’offrent désormais à vous : - option 1: pour les litiges au niveau de la sécurité sociale ou les accompagnements ONEM. - option 2: pour tous les renseignements relatifs aux dossiers et/ou paiements chômage. - option 3: pour tous les autres services. ° En surfant sur internet... à l’adresse fgtbtournai@fgtb.be ou sur notre site www.fgtbtournai.be

Charleroi-Sud Hainaut

Permanences UBOT Hainaut-BW-Mouscron Charleroi: Bd Devreux 36-38 à 6000 CHARLEROI Tél.: 071/641.299 / 305 Fax: 071/32.29.58 Permanences: lundi, mardi et jeudi de 09h00 à 12h00 et de 13h30 à 16h00 Vendredi de 09h00 à 12h00

Mons: sur RDV au 071/641.299 / 305

Binche: sur RDV au 071/641.299 / 305

Tournai: Rue des Maux 26 à 7500 TOURNAI Tél.: 063/53.27.92 Fax: 069/22.00.29 Permanences: Mardi, mercredi et jeudi de 09h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h00 Lundi et vendredi de 09h00 à 12h00

Nivelles: Rue du Géant 4/3 à 1400 NIVELLES 3ème vendredi du mois ou sur RDV au 056/85.33.44 ou au 071/641.299

Lessines: Rue Général Freyberg 11 à 7860 LESSINES

Charleroi-Sud Hainaut

Nouveaux taux de cotisations de la Fédération des métallurgistes FGTB du Hainaut-Namur La fédération des Métallurgistes FGTB du Hainaut-Namur informe tous ses affiliés, qu’à dater du 1er janvier 2009, les taux de cotisations syndicales s’étalblissent comme suit:

Taux de cotisations FGTB Métal Haunait-Namur – Janvier 2009 (En euros/mois)

1er lundi du mois ou sur RDV au 056/85.33.44 ou au 071/641.299

Permanences: lundi et vendredi de 08h30 à 12h00 Mardi et jeudi de 08h30 à 12h00 et de 13h00 à 17h00 Mercredi de 13h00 à 17h00

Namur: 2

ème

lundi du mois + sur RDV au 071/641.299 / 305

Centre

Mons

Namur

Tournai

Hom. Fem. Hom. Fem.

Mouscron

Hom. Fem.

Hom. Fem.

Hom. Fem.

Actifs

14,17 14,17

14,17 14,17

14,17 14,17

14,17 14,17

14,17 14,17

14,17 14,17

Prépensionnés

12,04 12,04

12,04 12,04

12,04 12,04

12,04 12,04

12,04 12,04

12,04 12,04

Chômeur(se)s Complets

9,17 9,17

9,17 9,17

9,17 9,17

9,17 9,17

9,17 9,17

9,17 9,17

Mouscron: Rue du Val 3 à 7700 MOUSCRON Tél.: 056/85.33.44 Fax: 056/85.33.19

Charleroi

Hom. Fem.

Malades +1mois

9,17 9,17

9,17 9,17

9,17 9,17

9,17 9,17

9,17 9,17

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Invalides

8,43 8,43

8,43 8,43

8,43 8,43

8,43 8,43

8,43 8,43

8,43 8,43

Pensionnés

3,23 3,23

3,23 3,23

3,23 3,23

3,23 3,23

3,23 3,23

3,23 3,23

Stage d’attente

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9,17 9,17

Ménage

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3,23 3,23


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RÉGIONS

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Liège-Huy-Waremme

Service Chômage - IMPORTANT Nos bureaux seront fermés : les 25, 26, 31 décembre 2008 les 1er, 2 janvier 2009. L’ONEM nous autorise à débiter les comptes le 31 décembre 2008. Afin de nous permettre d’encoder votre payement dans les meilleurs délais, nous vous invitons à rentrer votre carte dès le 19 décembre 2008. Attention, si vous travaillez durant cette période, vous devez conserver votre carte jusqu'à la fin du mois.

Verviers

- débat Conférence

ys en Congo : Pa uction ? re-déconstr

20h ovembre à n 9 1 i d re Merc e étage e FGTB - 4èl,m 9-11 à Lièg au Place St-P

Avec : i

ba, Polito Bob Kabam e. central de l’Afrique

écialiste de Liège, sp

ersité logue à l’Univ llonie-Bruxe

asa et Dilles à Kinsh

Délégué Wa 2008. y Jacquet, llonie-Bruxelles, de 2000 à i Fred Wa re nt l’ULDP Ce ésident de recteur du Pr , N DSO n Thierry BO r ec le soutie pa av é ix, Pa im de la Débat an la Défense isatio Une organ

e pour e. n Liégeois -Waremm n de l’Unio Liège-Huy de la FGTB E.R.: Thierry

à 4000 St-Paul, 9-11 BODSON, Place

mbre 2008 Liège - Nove

Opération 11.11.11. 2008 Mondialisons le travail décent !

Événement incontournable du mois de novembre, l’opération 11.11.11 mènera campagne, tambour battant, du 6 au 16 novembre 2008. Les travailleurs ne sont pas des outils !!! Si ce slogan vous interpelle, si vous vous sentez concerné(e)s par la lutte pour la défense des droits syndicaux dans le monde ; si vous pensez qu'un autre monde est possible, alors passez à l'action et rejoignez l'opération 11.11.11. La réussite de cette campagne dépendra de notre engagement !!!

Calendriers

Thé

5€

Livre de recettes 10 €

15 €

Cacao

5€

Cartes de vœux 5 /10 €

Infos et commandes : Alice Minette & Minervina Bayon 04/221.95.86 - 04/221.97.17 alice.minette@fgtb.be - minervina.bayon@fgtb.be

Possibilité de chèques cadeaux !


ÉDITO

SYNDICATS • N°19 • 14 NOVEMBRE 2008

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> ÉDITO

Les cigales et les fourmis e Conseil central de l’Economie vient de livrer son rapport sur l’évolution des salaires en Belgique en comparaison avec les pays voisins. C’est sur cette base que doivent s’ouvrir les négociations entre patrons et syndicats pour jeter les bases d’une convention nationale, valable pour tous les secteurs, fixant les conditions salariales minimales pour les deux prochaines années. C’est ce que l’on appelle dans notre jargon «l’Accord interprofessionnel»… quand on parvient à en signer un.

L

Bataille de chiffres Compte tenu des turbulences que connaissent les marchés boursiers et financiers entraînant dans leur chute nos économies, les chiffres définis sont plutôt aléatoires. Ainsi, pour la première fois, le CCE fournit une estimation officielle de la marge possible de hausse salariale sur deux ans fixée à 6,4%, y compris une inflation estimée à 4,8 % mais envisage un scénario alternatif à 5,1% avec une inflation de 4,3%. On peut, et on va bien entendu le faire, se lancer dans la bataille des chiffres. Chacun y fait de toute façon son marché en fonction des intérêts qu’il représente. Et nous ne manquons pas d’arguments en faveur du monde du travail.

Ne rien oublier Nous expliquerons en effet que la hausse des prix est due principalement aux prix de l’énergie et que là, on se garde bien de regarder dans l’assiette du voisin. Parce que chez les voisins, justement, l’énergie n’a pas connu le même boom des prix.

de formation, et qu’elles doivent donc s’en prendre à elles-mêmes si elles perdent des parts de marché. On dira que dans les «coûts» salariaux, les patrons oublient de (dé)compter les milliards d’aides de l’Etat dites «à l’emploi» sous forme de réductions de cotisations diverses et avantages fiscaux innombrables. On dira que tout automatique qu’elle soit l’indexation des salaires n’est pas complète et agit avec un décalage. Et ce temps, c’est de l’argent… perdu. Mais il est inutile pour l’instant d’entrer dans cette bataille de techniciens que nous impose la loi dite «de sauvegarde de la compétitivité» de 1996 que la FGTB n’a jamais applaudi.

terme. Bravo en passant pour l’intérim qui se veut d’insertion et tremplin pour l’emploi! Arcelor a réduit de 25% sa capacité de production et cela signifie que toute l’industrie en aval de l’acier va ralentir. Bon nombre d’entreprises mettent leurs travailleurs en chômage économique. La construction stagne… On prévoit une hausse significative du chômage et qui dit chômage dit perte de 25 à 60% de son revenu, voire plus. Les travailleurs qui avaient accepté des plans d’épargne pension sans trop savoir comment était placé l’argent, ou reçu des stock options, vont voir leur bas de laine sérieusement mité à l’arrivée tandis que ceux qui ont causé la banqueroute s’en tirent avec des parachutes dorés. La cigale récompensée. La fourmi punie et flouée.

La responsabilité aux responsables Apprentis sorciers En fait, les données du problème sont très simples: depuis des années, les travailleurs font preuve de modération tandis que les entreprises se gavent de profits et distribuent des dividendes à tout va. Elles ont joué les cigales pendant que les travailleurs faisaient les fourmis. Depuis 25 ans, la part des salaires dans la richesse nationale (le PIB) n’a cessé de baisser au profit du capital; les écarts de revenus entre riches et pauvres s’est creusé.

On dira que la part des salaires dans les coûts de production est en Belgique de 10% inférieure par rapport à certains pays voisins. Fameux avantage compétitif pour l’économie belge!

Aujourd’hui, les apprentis sorciers de la finance ont sabordé le navire, mais c’est nous qui écopons. On a sauvé les banques, mis à l’abri l’épargne mais la facture va seulement nous arriver: outre la dette publique dont nous payerons les charges d’intérêt, la crise économique qui découle de la débâcle financière et boursière ne fait que commencer. Elle va coûter des milliers d’emplois.

On dira que les entreprises Belges sont toujours à la traîne en matière de Recherche & Développement ainsi qu’en matière

6.000 intérimaires ont déjà perdu leur boulot. Fédergon, la fédération des sociétés d’intérim, en prévoit 20.000 de plus à court

Alors les appels à la raison du patronat, c’est insupportable! Le sens des responsabilités, d’accord. Mais nous, on a déjà donné. La balle n’est plus dans notre camp. La responsabilité de cette crise n’est pas chez nous. Nous n’avons été que trop raisonnables. Nous refusons le choix que l’on nous propose: «du salaire ou des emplois». Le capitalisme sauvage et l’argent facile nous ont menés droit dans le mur. Il faut maintenant rattraper et maîtriser le cheval fou. Mais ce n’est pas à nous, les petits, les travailleurs de réparer les dégâts. C’est au contraire à nous que l’on doit réparation: cette crise nous montre clairement la nécessité de rétablir des contrôles sur le monde de la finance, de mettre l’économie au service de l’homme et non du seul profit de quelques privilégiés. Il faut réguler le marché mais aussi remettre à l’avant plan l’idée d’un pacte social et d’un partage équitable des richesses sans devoir en passer comme en 1929 par la misère, la dictature et la guerre avant de remettre les pendules à l’heure.

Le monde de la finance s’est mis sous la protection de l’Etat. Celui-ci lui a dégoté une vingtaine de milliards en un tournemain. Il a mis le système bancaire en sécurité. Nous aussi nous voulons la sécurité. Que fera l’Etat pour cela? Nous contraindre à nous serrer un peu plus la ceinture? Faire un peu plus la chasse aux chômeurs pour vérifier leur disponibilité à un emploi qui fond? L’Amérique n’est pas la seule à vouloir le changement. Notre revendication d’une amélioration du pouvoir d’achat, c’est-àdire d’un niveau de vie décent et d’une redistribution plus juste des richesses est plus que jamais à l’ordre du jour. Loin de nous contraindre au repli et de nous entraîner dans une spirale infernale d’appauvrissement, la crise doit être l’occasion d’un redéploiement économique sur de nouvelles bases. L’Etat (au sens large, fédéral, régional, européen) doit reprendre le contrôle de l’économie, c’est-à-dire aussi de ce qu’il a privatisé à tort et à travers. Stimuler la croissance, notamment en appliquant notre proposition d’une Alliance pour une croissance durable: sauvegarder le pouvoir d’achat, c’est-à-dire aussi la consommation intérieure; augmenter la protection sociale et relancer l’économie pour l’emploi et l’environnement.

Anne Demelenne Secrétaire Générale

Le rapport du Conseil central de l’économie Le rapport technique du CCE sert de point de départ et de cadre pour les prochaines négociations interprofessionnelles entre organisations de travailleurs et d’employeurs. La rédaction de ce rapport a été profondément perturbée par le climat d’incertitude né de la crise financière et de ses conséquences sur l’activité économique et l’emploi. Le rapport se base sur les statistiques macroéconomiques de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques) du mois de juin de l’année courante. Mais tant les organismes internationaux que nationaux sont en train de revoir leurs perspectives en matière de croissance économique et donc d’emploi, d’évolution salariale, d’inflation, de marge budgétaire… Le chiffre avancé dans le rapport du CCE par rapport à la marge disponible pour l’évolution des salaires ne peut donc pas être considéré comme un chiffre définitif.

Marge disponible avancée pour 2009-2010 Sur la base des perspectives de l’OCDE de juin 2008, le rapport établit que: - l’évolution moyenne attendue est de 6,4% dans nos trois pays voisins (NL, FR, D); - l’évolution attendue de l’indice santé est de 4,8%; - l’on peut s’attende à une indexation de 5,6% compte tenu de l’effet de report de 0,8% (dans certains secteurs, l’index n’est appliqué qu’une fois par an, généralement au 1er janvier). Sur la base des informations du Bureau fédéral du Plan, une marge alternative est calculée: - 5,1% d’évolution moyenne attendue dans les trois pays voisins; - 4,3% d’évolution attendue de l’indice santé; - 5,1% d’indexation. Le rapport stipule qu’il est aussi important d’interpréter ces chiffres en tenant compte des attentes des travailleurs et des entreprises par rapport à l’évolution des prix de l’énergie et des frais de transport entre le domicile et le lieu de

travail.

Aides de l’Etat à décompter

Dérapage des prix de l’énergie

L’augmentation plus rapide des salaires belges doit également être relativisée. Ainsi, le calcul de l’écart salarial par rapport aux pays voisins ne tient pas compte des subventions salariales fiscales octroyées. Si tel était le cas, l’écart salarial serait déjà réduit d’encore 1%.

Il est vrai que les salaires de notre pays ont augmenté dans une plus forte mesure que dans les trois pays voisins (auxquels nous devons comparer notre situation à la suite de la loi sur la compétitivité; une loi vis-à-vis de laquelle nous avons exprimé des réserves). Mais cette évolution n’est certainement pas imputable à notre attitude «irresponsable», ni à des coûts salariaux trop élevés! Les salaires conventionnels n’ont augmenté que de 0,7%. Ce ne sont pas les salaires qui ont fait monter les prix (et donc l’index), mais surtout les prix de l’énergie. A elle seule, l’augmentation des prix du gaz et de l’électricité a fait augmenter l’index d’1% de plus que dans les trois pays voisins. Pourtant, le coût de production de l’électricité est inférieur dans notre pays que chez nos voisins. En d’autres termes, la cause de cette explosion des prix s’explique par les marges bénéficiaires trop élevées du secteur.

De plus, la part des coûts salariaux internes dans le coût de production total de notre pays n’est que de 38%, ce qui est inférieur à l’Allemagne (49%), la France (47%) et les Pays-Bas (42%). Enfin, notre pays accuse toujours un retard en matière de recherche et développement: 1,83% du PIB (Produit intérieur brut), contre 2,26% dans les pays voisins. Au niveau des exportations et du développement des secteurs de technologie de pointe, nous sommes également en retard. Et ce retard se constate également au niveau des efforts de formation des entreprises (qui sont d’1,12% de la masse salariale par rapport à un engagement de 1,9%).

Rudy De Leeuw Président

Comment demander la prime Gaz ou Electricité? Beaucoup de lecteurs nous demandent comment procéder pour obtenir la prime gaz ou électricité. En fait, c’est le fournisseur d’énergie (Electrabel, Essent, Luminus, Nuon ou autres) qui envoient avec la facture de régularisation, ou séparément si la facture a déjà été envoyée, un formulaire à remplir et à renvoyer à la Direction générale Energie du SPF Economie à Bruxelles (REDUCTION ENERGIE) North Gate III, Bd Albert II 16, 1000 Bruxelles. La prime est actuellement de 50 euros pour l’électricité et de 75 euros pour le gaz et passera à 105 euros en 2009. Il faut cependant répondre aux conditions de revenus (cette année: 23.282 euros - revenus 2006-exercice d’imposition 2007), se chauffer soit au gaz, soit à l’électricité, et ne pas déjà bénéficier du tarif social. Le paiement de la prime se fera dans les 4 mois qui suivent l’acceptation du dossier. Un n° vert est mis à la disposition du public aux heures de bureau: 0800/120.33


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UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT

SYNDICATS • N°19 • 14 NOVEMBRE 2008

Une Charte de l’ETF pour les gens de mer européens Bruxelles, le 14 octobre 2008 Plus de 1200 gens de mer venant de tous les pays de l’U.E. ont manifesté dans les rues de Bruxelles pour réclamer plus d’emplois en mer. La participation de l’UBOT à cette manifestation, organisée par la Fédération européenne des Ouvriers du Transport (ETF), n’est certes pas restée inaperçue.

es Groupes professionnels Ports, Transport routier & Logistique et, bien évidemment, les secteurs maritimes UBOT ont solidairement marché dans les rues de Bruxelles avec leurs collègues des autres Etats membres de l’U.E. pour demander aux décideurs européens de se pencher sur les préoccupations syndicales suivantes:

L

• davantage d’emplois pour les (jeunes) gens de mer européens; • la suppression du dumping social et de la discrimination, sur la base de leur nationalité ou et/ou de leur domicile, entre les gens de mer qui se trouvent à bord du même navire; • une meilleure réglementation du secteur de sorte que les armateurs des pavillons de complaisance, naviguant entre les ports européens, paient les mêmes salaires que leurs collègues des pavillons nationaux; • le droit de bénéficier de la sécurité sociale et de la retraite pour tous les gens de mer, quelle que soit

leur nationalité. Voilà un aperçu sommaire des plus importantes exigences de l’ETF, exigences qui peuvent certainement compter sur l’appui de l’UBOT. Une charte de l’ETF pour les gens de mer européens a été remise le même jour au vice-président de la

Commission européenne chargé du transport, Antonio Tajani. Dans son discours, à l’issue de la manifestation, Philippe Alfonso, Secrétaire politique du secteur maritime de l’ETF, a précisé: «L’ETF a démontré à la Commission européenne et aux décideurs politiques

de Bruxelles que les syndicats de gens de mer, dans toute l’Europe, sont bien déterminés à promouvoir l’emploi européen en mer. Les gens de mer, représentant 23 organisations syndicales dans 16 pays européens, insistent pour que le législateur agisse pour protéger le savoir-faire dans le secteur maritime, secteur où les gens de mer européens qualifiés peuvent prétendre aux meilleures conditions de travail et de vie possibles.» On doit également donner aux jeunes Européens la possibilité de s’engager dans une carrière maritime. La manifestation a été suivie par un séminaire ouvert au public, organisé au Parlement européen sous l’égide du Parti socialiste européen et en présence du viceprésident de la Commission européenne, Antonio Tajani.

Ivan Victor Secrétaire Fédéral – UBOT Marine Marchande

Enfin une assurance hospitalisation dans le secteur du transport de marchandises! On a dû attendre longtemps, trop longtemps en ce qui nous concerne. Mais aujourd’hui nous avons le plaisir d’annoncer aux travailleurs du secteur Transport routier & Logistique que l’assurance hospitalisation est un fait. Déjà dans le protocole d’accord du 5 juin 2007 conclu entre employeurs et travailleurs, on prévoyait une assurance hospitalisation pour les travailleurs ressortissant à la commission paritaire 140.04/09. Cependant, à ce moment-là, il paraissait difficile de faire l’ouverture vers tout le secteur. En effet, nous avons été confrontés à bien des problèmes techniques, mais grâce à notre persévérance nous avons réussi à les éliminer. Certes, si on a pu conclure la CCT concernée le 27 octobre 2008, c’est effectivement parce que nous sommes restés tenaces. Le résultat de cette ténacité est là: l’assurance hospitalisation sera introduite pour le secteur entier à partir du 1ier janvier 2009. Voilà qui est, selon nous, une bonne nouvelle. Il est vrai que l’élaboration pratique de l’accord demandera encore bien du travail, mais nous pouvons quand même déjà vous présenter les grandes lignes de l’assurance en question: • L’assurance ne couvre pas seulement les frais d’hospitalisation, mais également certains frais de soins donnés avant ou après l’hospitalisation et qui ont trait à la maladie en question (cela à certaines conditions), ainsi que les soins ambulants donnés en cas de certaines maladies (graves) figurant sur une liste. • L’assurance est financée par une cotisation patronale de 100e par an. Le travailleur ne devra donc aucunement payer une cotisation personnelle. Il ne devra donc pas non plus introduire une «demande». Il suffit de remplir les conditions. On

fait les retenues automatiquement suite à quoi le concerné est couvert. • Les travailleurs doivent répondre à la condition suivante pour entrer en ligne de compte: être employés dans le secteur pendant 6 mois ininterrompus (n’importe s’il s’agit de plusieurs employeurs). • Les membres de famille pourront eux aussi être assurés. Des négociations concernant les modalités sont en cours avec l’assureur. • Le personnel qui quitte le secteur, sera couvert par l’assurance pendant 6 mois après sont départ, et aura la possibilité de reprendre la police par après (à partir de ce moment-là à propres frais pour pouvoir continuer à bénéficier de l’assurance). On négocie encore également ce point-là. • Les employeurs qui ont déjà conclu une assurance avant l’année prochaine, disposeront d’un an pour s’inscrire dans l’assurance sectorielle. Dans les entreprises où existe déjà une assurance plus avantageuse que celle du secteur, une couverture plus ample de l’assurance sectorielle pourra être négociée. Jusque-là, les grandes lignes de l’accord. En ce moment on en élabore les détails. Plus tard, les travailleurs du secteur recevront une brochure informative détaillée. Dans le prochain UBOT EN ROUTE, notre journal des membres, vous pourrez lire de plus amples informations. Veuillez patienter encore un peu avant de poser vos questions. Plus de détails suivront dans les plus brefs délais.

Frank Moreels Secrétaire Fédérale UBOT

Visitez notre site web: www.ubot-fgtb.be


ACTUALITÉS

SYNDICATS • N°19 • 14 NOVEMBRE 2008

> TRAVAIL DÉCENT

Opération 11 11 11 - Cru 2008 Commandez les produits de l’opération au CEPAG Evénement incontournable du mois de novembre, l’opération 11 11 11 mènera campagne, tambour battant, autour du thème du travail décent. En 2007, la FGTB wallonne et le CEPAG ont récolté plus de 8.000 euros. Grâce cette solidarité, nous avons mis en œuvre des projets de coopération internationale. Cette année, nous comptons à nouveau sur vous pour réussir l’opération 11 11 11.

La FGTB s’est pleinement inscrite dans la campagne belge «travail décent, vie décente) notamment en se joignant à deux coupoles d’ONG et d’associations (le CNCD – 11.11.11 côté francophone). Sous le slogan «les travailleurs ne sont pas des outils», la coalition belge entend mettre l’accent sur les revenus du travail qui participent pleinement aux conditions de vie décentes.

Décrouvrez les produits de l’opération Tajine de poulet, poulet aux bananas vertes, salade thaï de poulet à la menthe… Des recettes du monde entire et simples comme poulet sont à décrouvrir dans le livre de recettes vendus au profit de l’opération 11 11 11 (prix: 10e) Egalement disponibles: - Le calendrier (prix: 15e): Découvrir le monde au fil des mois au travers de photos magnifiques mais aussi en étant confronté à des exemples concrets de pays où les droits fondamentaux des travailleurs sont encore bafoués - Pour une pause tout en douceur: un cacao bio en provenance de République Dominicaine et qui n’est pas amer pour le producteur. (prix: 5e) Pour passer commande: Antoinette Kourtidis - Par téléphone au 081/26 51 52 Par courriel, antoinette.kourtidis@cepag.be - Par fax au 081/26 51 51 Pour plus d’informations sur l’opération 11.11.11 veuillez contacter maurizio.vitullo@cepag.be

> CAMPAGNE DU 25 NOVEMBRE AU 6 DÉCEMBRE

Un ruban blanc contre les violences envers les femmes Le 6 décembre 1986, à Montréal, un forcené tuait 14 jeunes filles en criant «Je hais les féministes». Un groupe d’hommes bouleversés par ce massacre a lancé, en 1991, la première campagne «ruban blanc». Un ruban blanc qui a traversé l’océan et est arrivé en Europe quelques années plus tard. Par le biais de cette campagne, des hommes ont décidé de militer contre la violence que certains hommes font subir aux femmes. En portant un ruban blanc, ils montrent leur engagement personnel à: - ne jamais se rendre coupable de violence à l’égard des femmes - ne jamais fermer les yeux sur cette violence ou la cautionner - ne pas chercher d’excuses aux agresseurs - ne jamais se dire que «elle l’a bien cherché» - convaincre les hommes violents à chercher de l’aide

Actions à épingler durant cette quinzaine Du 25 novembre, Journée internationale contre la violence faite aux femmes, au 6 décembre, des rubans blancs seront distribués partout dans le pays. Les femmes prévoyantes socialistes soutenues par le Bureau Wallon des Femmes de la FGTB wallonne mèneront des actions seront menées dans votre

région: • Le Ruban blanc dans les trains (en collaboration avec les accompagnateurs de train de la CGSP): le 28/11 et 29/11 • Le Ruban blanc dans les gares: à la gare centrale à Bruxelles le 26/11, de 7h30 à 8h30 • Le Ruban blanc dans les boîtes de nuit: dans la région de Tournai le 24/11 • Le Ruban blanc sur les marchés: à Frameries le 24/11 et à Charleroi le 30/11 • Le Ruban sur la place: Place Verte à Verviers le 28/11 • Le Ruban blanc au cinéma: au Moviewest à Verviers le 30/11 • Manneken-Pis portera un ruban blanc du 26/11 au 28/11!!! • Le Ruban blanc en photo: A Charleroi, une photo «Ruban blanc» sera inaugurée sur l’Hôtel de Ville. A 20h30, projection du film «Darling» au cinéma le Parc suivie d’un débat (Entrée: 2,50 euros)

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> ÉMISSION TV - REGARDS FGTB Un travail décent pour une vie digne Pour promouvoir une alternative à la course à la compétitivité sans limite et au dumping social qu’elle implique, l’Organisation internationale du travail (OIT) prône depuis 1999 la mondialisation du travail décent. La campagne mondiale pour le travail décent est relayée en Belgique francophone par le Centre national de coopération au développement (CNCD-11.11.11) qui regroupe une centaine d’ONG de développement, les syndicats (dont la FGTB) et des associations d’éducation permanente, tous engagés dans la solidarité internationale. Quatre axes sont mis en avant pour atteindre l’objectif «travail décent»: mondialiser un revenu décent, la condition nécessaire pour une vie digne; inscrire le travail décent comme priorité dans les politiques de développement; garantir une mondialisation des normes sociales qui garantissent les droits de l’homme au travail; réguler les acteurs privés transnationaux Projet ambitieux, mais indispensable, qui concerne tant les travailleurs du Nord que du Sud. Des travailleurs que la mondialisation du capitalisme vise à mettre en concurrence et que le monde syndical vise à solidariser pour qu’un autre monde soit possible.

Dates de passage: Diffusion: Samedi 29 novembre 2008 à 10h30 – RTBF La Une Rediffusion: Mercredi 3 décembre 2008 vers 23h15 – RTBF La Deux Rediffusion (extrait 10’): Jeudi 11 décembre 2008 après JT dernière – RTBF La Une Émission proposée par la FGTB wallonne – Produite par le C.E.P.A.G. - Durée 28’30 – 2008

> COLLOQUE CEPAG «Lutte contre les discriminations en entreprises» à «l’Espace Solidarité», 42, rue de Namur - 5000 Beez,

le 8 décembre 2008 de 8h30 à 16h30. Inscriptions avant le 28 novembre 2008: Par courrier: Brigitte Marrion, secrétariat CEPAG Rue de Namur 47 – 5000 Beez Par fax: 081/26 51 51 Par courriel: brigitte.marrion@cepag.be tel 081/26 51 80 Contact: joseph.burnotte@cepag.be ou Tél: 081 26 51 64

> FORUM INTERSYNDICAL

Changements climatiques: relevons le défi! Le 25 novembre 2008, Charleroi, CEME Avec le soutien de la Région wallonne Ensemble, diminuons les émissions de CO2 et augmentons notre pouvoir d’achat! Intéressé(e)? Contactez votre permanent pour l’inscription. Programme complet des activités sur http://www.rise.be (rubrique colloques) Pour toute information complémentaire: Carmela SCHILLACI Rue Haute 42 – 1000 Bruxelles Tél. O2/506 83 96 – Fax 02/502 73 92 Courriel: carmela.schillaci@cepag.be Priorité aux premiers inscrits

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ÉTUDIANTS

SYNDICATS • N°19 • 14 NOVEMBRE 2008

> ÉTUDES SUPÉRIEURES

Doit-on payer trop cher pour ses études? Selon une estimation de la Fédération des Etudiants Francophones, la FEF, un jeune qui suit des études supérieures doit prévoir un budget annuel allant de 7.200 euros à 12.000 euros, selon qu’il soit kotteur ou non. Entre le minerval, les syllabi, le logement, la nourriture, les sorties… Les coûts liés aux études sont plus que conséquents. La plateforme ResPACT, réunissant de nombreuses organisations dont les Etudiants FGTB, a décidé de mener campagne pour réduire le coût des études supérieures afin que l’égalité entre les étudiants devienne enfin une réalité. J’étudie à Bruxelles alors que mes parents habitent Charleroi. Ce sont eux qui payent mon kot. Pour les autres frais, je dois travailler 3 soirs par semaine dans un restaurant. Autant dire que les lendemains de travail, je ne suis pas très attentive aux cours!» explique Samia, une étudiante en deuxième année de communication.

«

Samia est l’une des nombreuses étudiantes à devoir travailler pour pouvoir assumer les nombreux frais liés à ses études. «Non seulement il y a les frais d’inscription à la rentrée mais, comme je vis loin de chez moi, je dois payer ma nourriture, mon téléphone, mes sorties…» En ces temps de récession et de baisse constante du pouvoir

d’achat, le budget de nombreuses familles est encore un peu plus «étranglé» par les frais d’un (ou plusieurs) enfant(e) qui va à l’université ou dans une école supérieure. L’accès aux études supérieures se fait donc sous certaines conditions: soit la famille a assez de moyens pour financer les études et c’est loin d’être le cas de la majorité, soit le jeune doit partager son temps d’études avec du temps de travail pour pouvoir payer les frais liés à ses études. Bref, la réalité nous montre que les études supérieures sont loin d’être gratuites, au contraire… Pourtant, en ratifiant le Pacte de New-York, la Belgique affirme que l’accès aux études supérieures est un droit pour tous et leur coût ne devrait pas représenter un frein pour celui ou celle qui désire pour-

suivre ses études. Dans les faits, le coût des études en Europe, loin de diminuer, ne cessent, au contraire, d’augmenter renforçant toujours plus les inégalités entre les étudiants devant l’accès au savoir. Cette tendance vers des frais toujours plus élevés ne semble faire réagir personne et encore moins les politiciens. C’est pour cette raison, que plusieurs organisations du nord et du sud du pays, dont les Jeunes FGTB, ont décidé de constituer la plateforme ResPACT (Respect du Pacte de New-York). Elle exige que des mesures soient prises afin de faire – enfin!- respecter l’article 13 du Pacte de N-Y (voir cadre) et donc pour faire diminuer les coûts, directs et indirectes, liés aux études.

Un budget fou, fou, fou… En analysant les enquêtes qu’elle a mené dans le cadre d’une étude sur le coup des études supérieures, le FEF a réalisé un budget moyen annuel pour un étudiant kotteur:

09 dget 2008-20 u b le r u o p Facture Lambda de l’étudiant 4

6 3 5 5 4 1 3

6

ci diffè diffère selon que l’on s’inscrive à l’université ou dans une école sul’unive périeure. périeu La mo moyenne du minerval universitaire pour l’année 2008-2009 est de 811 euros. Ce montant n’est pas anodin. Dans certaines conditions, anod les ét étudiants peuvent introduire une demande pour obtenir une bourse d’études. (voir page 7). bour

0 9 9 5 0 2

- Minerval: rs: ternet…) - Matériel dive connexion In s, re liv , bi (sylla - Loyer: : - Alimentation - Transport: lture : t): - Accès à la cu êtements, spor (v s - Autres frai

811e 700e

Que l’on choisisse d’aller à l’unif en voiture pour ne pas devoir quitter la maison familiale, que l’on utilise les transports en commun ou que l’on prenne le train tous les week-end pour rentrer chez soi… Tout cela à un coût et il ne cesse d’augmenter.

3.270e 3.600e 380e 340e 1.000e

Pour assister au cours, il faut aussi se m munir de matériel didactique: syllabi, livres, photocopie mais syll aussi crayons, stylos, papier… aus Sans oublier, la connexion interSan net, l’encre pour imprimante… net

«Je me prive souvent de certaines sorties avec mes potes car je dois faire attention à chaque centime dans mon budget. Certains mois, j’ai même difficile à me payer une bière.» explique Arthur, étudiant en sciences économiques.

L’a L’addition est souvent salée… Un exemple? Le prix de la connexion ex Internet varie selon la région. Sa In moyenne est de 250e par an. m

Faire des études, ce n’est pas seulement avoir le nez dans les bouquins 24 heures sur 24. C’est aussi l’occasion de faire des rencontres,

de vivre son indépendance avant de rentrer dans le monde du travail. Il existe donc d’autres frais qui peuvent paraître secondaires parce qu’ils ne couvrent pas les besoins de première nécessité qui, cependant, sont importants pour la vie «sociale». Il y a, par exemple, l’accès aux activités culturelles (trop peu d’étudiants peuvent se permettre d’aller régulièrement au théâtre ou même au cinéma) ou tout simplement les sorties entre copains, les guindailles…

Le logement

C poste est l’un des plus élevé Ce pour les étudiants et leurs fap !! milles. Non seulement il y a le m e! in ha oc pr nnée lloyer mais il faut aussi tenir Merci et à l’a ccompte des charges comme ll’eau et l’électricité. Et en ces temps d’augm d’augmentation constante des prix De septembre à décembre 2007, une enquête de l’énergie… a été réalisée, à l’initiative de la Fédération des Etudiants Francophones, auprès de près Le prix du logement crée une différence imde 3.300 étudiants des universités et des portante entre étudiants kotteurs et nonhautes écoles. kotteurs. En outre, le fait de vivre seul implique aussi de faire ses courses soi-même Il s’agissait, d’une part, de récolter des infor- et acheter pour une personne est toujours mations sur les dépenses des étudiants dans plus cher que pour une famille. Il faut faire le cadre de leurs études et, d’autre part, de face à certaines dépenses tout seul comme sensibiliser les personnes interrogées à la payer sa connexion Internet alors que tout question du coût des études. L’étude a voulu le monde peut profiter de celle de la maison; dépasser l’idée selon laquelle le coût des acheter ses médicaments et ne plus aller études se limite au minerval et aux syllabi et puiser dans la pharmacie familiale; utiliser a étendu ses questions au coût du logement, davantage son GSM alors qu’à la maison il des transports en commun, de l’accès à la y a la ligne fixe… culture et des soins de santé.

La nourriture A la rentrée, il faut payer un minerval. Celui-

Les moyens de transport

Et les sorties?

*** *************** 1e * * * * * * * * * * * * * * * TOTAL: 10.07

Une addition salée

et 10e.

L’article 13 du Pacte de New-York, le Pacte international de l’ONU relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, ratifié par la Belgique en 1983, stipule que: «L’enseignement supérieur doit être rendu accessible à tous en pleine égalité (…) notamment par l’instauration progressive de la gratuité».

L’étude de la FEF révèle que les dépenses journalières en nourriture (et boisson) d’un étudiant du supérieur se situent entre 8e

Une charte pour la démocratisation Combattre pour la réduction du coût des études supérieures doit être l’affaire de tous: étudiants, citoyens, politiciens… La plateforme ResPACT réunit de nombreuses organisations du nord comme du sud du pays, dont les Jeunes FGTB. Elle résulte de la volonté de mener un combat collectif pour la réduction du coût des études. La plateforme a rédigé une Charte ResPACT qui stipule que la démocratisation des études supérieures est menacée alors qu’elle devrait être la règle. Elle demande que des mesures et des engagements soient pris pour faire respecter l’article 13 du Pace de New-York Par leur action, les membres de ResPACT veulent que leur campagne devienne un enjeu électoral lord des prochaines élections régionales de 2009. Pour cela, une pétition a été lancée. Son objectif? Récolter 100.000 signatures d’ici aux élections. Rendez-vous sur www.respact.be pour plus d’infos et pour signer la pétition. Le 15 novembre, les propositions ResPACT seront lancées au cours d’une journée où séances d’informations et actions ludiques se sont côtoyées pour sensibiliser la population à cette problématique. Le 29 avril prochain, une grande manifestation sera organisée en marge du sommet européen consacré à l’enseignement supérieur. Plus d’infos dans un prochain Syndicats.


ÉTUDIANTS

SYNDICATS • N°19 • 14 NOVEMBRE 2008

> ÉTUDES SUPÉRIEURES

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Etudier, un job à temps plein

Les politiques d’aides aux étudiants? Peut mieux faire

L’étude de la FEF ainsi que d’autres études menées en Belgique ont une conclusion en commun: étudier en Belgique, c’est cher! C’est tout le contraire de l’idée de gratuité qui est largement répandue.

Les politiques d’aides aux étudiants existent mais elles peuvent être améliorées.

Une grande partie de la population, la plus défavorisée, n’a pas la possibilité d’accéder à l’enseignement supérieur. En effet, devoir débourser 7.000e par an pour faire des études, c’est plus que dissuasif. Le coût des études oblige dès lors certains étudiants à travailler à côté de leurs études supérieures. Un étudiant qui a un job d’étudiant pour payer ses vacances

ou ses loisirs, c’est une chose mais être obligé de travailler pour couvrir les coûts liés aux études en est une autre… Etudier est en soi un job à temps plein et qui est difficilement compatible avec un travail rémunéré. Les chances de réussite de l’étudiant travailleur s’en retrouve bien évidemment diminuées.

Inscription modérée Si les droits d’inscription en Belgique restent modérés par rapport à d’autres pays européens comme le Royaume-Uni, ils constituent néanmoins un poste important. Dans d’autres pays, comme en Finlande, l’inscription est gratuite. Et le minerval reste la partie immergée de l’iceberg par rapport aux autres dépenses.

«Je dois redoubler d’effort pour être attentif aux cours les lendemains du jour où je travaille, avoue Arthur. Sans compter les cours auxquels je ne peux pas assister parce que je bosse. J’ai peur pour mes exams… surtout que je suis boursier et que je n’ai pas droit à l’erreur.»

Le système belge d’allocations d’études reste lui très limité tant en ce qui concerne le nombre de bénéficiaires que le montant des aides.

Politique de logement transparente Pour les nombreux étudiants kotteurs, les coûts liés au logement représentent la part la plus importante des frais liés aux études. Pourtant en termes de politique de logement étudiant, la Belgique «brille par son absence». Ce qui est d’autant plus difficile vu la flambée actuelle des prix de l’immobilier, particulièrement à Bruxelles. Mis à part certaines universités qui ont développé un parc locatif public, souvent restreint, il y a trop peu de logements disponibles pour les étudiants, des logements à bas prix. En outre, il n’existe pas de mécanismes d’aide aux logements permettant de supporter les frais liés au loyer et aux charges. Et il n’y a pas de législation adaptée au logement étudiant. Ce qui paraît pourtant indispensable étant donné la particularité du statut étudiant: baux à l’année, obligations juridiques méconnues… Photo Isopix

Transport: encore un effort… Si des efforts sont déployés pour réduire les coûts du transport pour les étudiants via les «cartes campus» et autres abonnements, des efforts sont encore à faire au niveau du coût du train ou des transports régionaux (TEC, STIB, De Lijn).

Bourses d’études: mode d’emploi En Communauté française, le montant du minerval pour la rentrée 2008-2009 est en moyenne de 811 euros. Pour pouvoir alléger une partie des frais liés aux études supérieures, certains étudiants peuvent bénéficier, sous certaines conditions, d’une bourse ou d’une réduction de minerval. Attention! Pour l’année académique 2008-2009, la demande de bourse devait être introduite avant le 31 octobre 2008. Quelles sont les conditions et les démarches à suivre pour bénéficier d’une bourse d’études?

Conditions En général, l’étudiant(e) doit: - Avoir moins de 35 ans, au 31 décembre 2008, si il (si elle) entame sa première année d’études supérieures; - Fréquenter un établissement d’enseignement de plein exercice; - Etre étudiant(e) régulier(ère); - Ne pas répéter une année d’études (bisser) ou ne pas suivre une année de niveau égal ou inférieur à une année déjà accomplie auparavant. Une seule dérogation est possible et uniquement pour la première année d’études supérieures. (Après un échec ou une réorientation dans une année d’études de même niveau, il faut une réus-

site dans ce même niveau pour retrouver le droit à l’allocation d’études)

Le droit à une allocation d’études est déterminé par: - les revenus des personnes de qui l’étudiant(e) est à charge; - les revenus de l’étudiant(e) s’il (si elle) pourvoit seul(e) à son entretien. Ce revenu est constitué du revenu imposable globalement additionné du revenu imposable distinctement (s’il en existe un)

Attention! Dans une même famille et pour une même année, chaque étudiant(e) en études supérieures (plein exercice), autre que le (la) candidat(e) à l’allocation d’études, équivaut à deux personnes à charge. Le montant de l’allocation d’études est calculé en fonction: - des revenus; - du nombre de personne(s) à charge. Sont également pris en compte: - l’année d’études; - le fait d’être externe ou interne; - le fait de bénéficier ou non d’allocations familiales - le fait d’être en dernière année, l’étudiant(e) bénéficie d’une

majoration de 10% de son allocation; - le fait que l’étudiant(e) externe habite à plus de 20 km de son établissement d’enseignement, il (elle) peut bénéficier d’une indemnité forfaitaire supplémentaire. La demande est à introduire sur un formulaire reprenant toutes les données concernant la situation financière et familiale de l’étudiant et de la (des) personne(s) qui pourvoie(nt) à son entretien. Il reprend aussi les données concernant la situation académique de l’étudiant qui devront être complétées par le(s) établissement(s) d’enseignement(s).

L’allocation d’études Une allocation d’études provisoire peut être accordée à l’étudiant(e) si les revenus ont diminué suite à: un décès; un divorce; une séparation; une mise à la pension ou à la prépension; une perte d’emploi principal sans indemnité; un arrêt de travail involontaire, et ce, y compris la faillite; une période de chômage ou de maladie avec indemnité; pour les agents des services publics, une mise en disponibilité pour maladie ou convenance personnelle avant la retraite; les différentes attestations auxquelles le formulaire de demande d’allocation fait référence.

Le prêt d’études Le prêt d’études est une aide financière, octroyée de la 1ère année des études secondaires jusqu’à la fin des études supérieures (Hautes Ecoles et Universités), aux élèves et étudiants des familles d’au moins 3 enfants à charge. Pour en bénéficier, il faut répondre à des conditions pédagogiques et financières mais également d’âge, de composition de famille, de nationalité. Le prêt d’études est toujours remboursable avec intérêts. Les demandes de prêts d’études aux familles sont traitées à l’Administration centrale du service des allocations et prêts d’études.

Contact Service des prêts aux familles Boulevard Léopold II, 44 1080 BRUXELLES Tél: 02/413.24 ou 25 Mail: SPAE@cfwb.be

Pour plus de renseignements sur les bourses d’études: Service des allocations d’études supérieures: www.allocations-etudes.cfwb.be Vous pouvez transmettre votre question par mail à l’adresse du

service d’allocation d’études SPAE@ cfwb.be Bureau régional de BRUXELLES et du BRABANT Boulevard Léopold II, 44 1080 BRUXELLES tél: 02 413 37 37 Bureau régional de LIÈGE Rue d’Ougrée, 65 - 4031 ANGLEUR tél: 04 361 52 90 Bureau régional de NAMUR Rue Van Opré, 89 - 5100 JAMBES tél: 081 32 84 03 Bureau régional du HAINAUT Rue du Chemin de Fer, 433 7000 MONS tél: 065 22 00 50

Mesure pour augmenter le pouvoir d’achat A partir de cette année (année académique 2008-2009), le montant de la bourse a été revu à la hausse. Il s’agit d’une augmentation d’environ 10% pour les bénéficiaires d’allocations d’études. Cette augmentation est l’une des mesures pour augmenter le pouvoir d’achat des ménages prises, à la rentrée 2008, par les gouvernements de la Régions wallonne et de la Communauté française.


55 ans

52 ans

50 ans

Vous avez...

Des minima sont prévus. De même, le salaire de base est plafonné à e1.906,46/mois (montant au 01/09/2008 uniquement pour les nouveaux chômeurs à partir de cette date).

• Chef de famille: 60% + e112,32 • Isolé: 60% • Cohabitant: 55 à 57 ans: 50% 58 ans et plus: 55%

Complément de 55 ans à jusqu' à la pension

De 50 à 54 ans • chef de famille: 60% + supplément: min e68,12 max e112,32 • isolé: 54,5% • cohabitant: 45%

- 20 ans de passé professionnel, - plus de 50 ans.

Allocation de reprise de travail de: e182,85/mois

- 1 an de chômage, - 20 ans de travail effectif ou assimilé.

Conditions d’accès au complément d’ancienneté:

AVEC COMPLEMENT

Encore seulement pour: • Les entreprises en difficulté ou en restructuration, suivant le critère et sur décision du Ministre (maximum 2 ans)

• Isolé: - 60% pendant 12 mois - 53% ensuite

Le travailleur doit remplir les conditions d’âge au moment du début de la diminution des prestations ET 25 ans de carriére

PREPENSION A TEMPS PARTIEL

55 ans pour les entreprises en restructuration si 55 ans licenciement collectif d’au moins 10%. Possibilité de prépension à mi-temps à partir de 55 ans en 2002 moyennant CCT sectorielle ou d’entreprise, conformément aux dispositions de A prolonger pour 2009-2010: la CCT n° 55 du CNT. 56 ans: CCT sectorielle (+ éventuellement d’entreprise) 56 ans si 33 ans de passé professionnel + 20 ans de Possibilité par CCT sectorielle de prépension à travail de nuit, soit travailleur secteur mi-temps selon les règles et les conditions de construction incapable de continuer à travailler, la CCT n° 55 du CNT à un âge jusqu’à 2 ans soit 40 ans de carrière et commencé à inférieur à l’âge de la prépension à temps plein travailler avant l'âge de 16 ans fixé par CCT sectorielle, c’est-à-dire avec un plancher de 56 ans. 55 ou 56 ans:

Prépention à 52 ans pour les entreprises en difficulté si 2 bilans négatifs OU les entreprises en restructuration si licenciement collectif d’au moins 20%.

50 ans pour les entreprises en difficulté ou en restructuration si licenciement collectif d’au moins 30%.

• Cohabitant: • CCT d’entreprise + 20 ans de passé - 58% pendant 12 mois - Puis, 40% pendant 3 mois + 3 mois professionnel OU 10 ans de service dans la même entreprise. par année de passé professionnel - Ensuite, forfait de e438,36 par mois. Si le partenaire est également au chômage et ne touche pas plus de e762,58, le montant est éventuellement majoré et porté à e575,36.

De 50 à 55 ans

PREPENSION A TEMPS PLEIN

• Chef de ménage: 60%

SANS COMPLEMENT

CHOMEURS AGES

2. Crédit temps - 1 an temps plein ou mi-temps, peut être prorogé jusqu’à 5 ans via CCT. - e592,52 si 5 ans d’ancienneté dans l’entreprise (e444,39 si moins de 5 ans) dans le cas d’une interruption à temps plein. - La moitié dans le cas d’une interruption à mi-temps. - Maintien des droits sociaux. - Pension 3 ans calculée sur salaire à temps plein. - Condition: Avoir travaillé dans les liens d’un contrat de travail pendant 12 mois au court des 15 derniers mois.

Le passage à la prépension est possible si les conditions sont remplies. Pour faire compter le crédit-temps à temps partiel comme carrière pour la prépension, on peut utiliser 936 jours assimilés. Mais attention: contrôlez d'abord si l'employeur veut ou doit (à la suite de la convention) calculer le complément sur le salaire à temps plein.

Toujours droit (sans seuil) au crédit temps 4/5e

Des compléments éventuels peuvent être accordés dans certains cas. Renseignez-vous auprès de votre délégué ou de votre centrale professionnelle.

3. Droit à un crédit à temps plein - 1 an temps plein - Prorogation possible jusqu’à 5 ans via CCT - e592,52 (5 ans d’ancienneté dans l’entreprise)

2. Droit à une réduction mi-temps - Jusqu’à la prépension - e442,57/ mois. - Maintien intégral droits sociaux. - Pension calculée sur le salaire temps plein. - Condition: Avoir presté au minimum un 3/4 temps pendant les 12 derniers mois

1. semaine de 4 jours pendant 5 ans - e146,32/mois.(+e42,15 pour les isolés ou famille monoparentale). - Maintien intégral droits sociaux. - Pension calculée sur le salaire temps plein. - Conditions: 3 ans d’ancienneté chez le même employeur ET Avoir travaillé à temps plein pendant les 12 derniers mois

Carrière active inférieure à 20 ans

CREDIT TEMPS - REDUCTION DE CARRIERE 20 ans de carrière active 3 ans d’ancienneté chez le même employeur 1. Droit à la semaine de 4 jours - 4/5ièmes temps jusqu’à la (pré)pension - e205,57/ mois. (+ e42,15 pour les isolés ou famille monoparentale). - Maintien intégral des droits sociaux. - Pension calculée sur le salaire temps plein. - Conditions: Avoir travaillé à temps plein pendant les 12 derniers mois OU pour les moins de 50 ans, avoir travailler en 4/5ième en crédit temps.

Les montants indexés au 01/10/2008

MENU DE FIN DE CARRIERE - 2009 PENSION

8 SYNDICATS • N°19 • 14 NOVEMBRE 2008

DOSSIER


60 ans

58 ans

A partir de 60 ans: choix entre partir à la pension (avec calcul en 45ièmes) si 35 ans de carrière, OU travailler jusqu’à 65 ans.

A 65 ans (et pas plus tôt), le prépensionné est obligé de prendre sa pension

- Si votre délai de préavis dépasse la période de validité de la CCT applicable, vous devez atteindre l’âge requis dans la période de validité de cette CCT; - Si votre délai de préavis se termine dans la période de validité de la CCT applicable, vous devez atteindre l’âge requis au plus tard à la fin du délai de préavis; - Si votre contrat de travail a été rompu moyennant le paiement d’une indemnité de rupture, vous devez atteindre l’âge requis au plus tard le jour de la rupture du contrat.

Quand a-t-on atteint l’âge requis?

CCT17 (30 ans de passé professionnel pour les hommes et 26 pour les femmes).

- Plafond salaire mensuel brut pour fixer le salaire de référence net prépension: e3459,43

- Régime général (CCT sectorielle ou d’entreprise et 35 ans de carriére pour les hommes, 30 ans de carriére pour les femmes).

Aussi pour les anciens secteurs nationaux également:

Condition: 38 ans de passé professionnel.

CCT sectorielle ou d entreprise déposée au 31/05/1986 et prolongée depuis sans interruption.

A partir de 65 ans, perte de l'allocation de la prépension à mi-temps

Choix de partir à la pension entre 60 et 65 ans si au moins 35 ans de carrière.

Pour la période du 01/01/2007 jusqu’au 31/12/2008 inlus, l’âge de la prépension à mitemps est fixé à 58 ans, sans qu’une CCT (sectorielle ou d’entreprise) ne soit requise.

57 ans Lorsqu’il s’agit d’une CCT d’entreprise et lorsque l’âge d’application pour la prépension à temps plein a été fixé à 58 ans.

Les hommes et les femmes en IC ont tous deux le choix d’attendre l’âge de 65 ans pour prendre leur retraite.

Attention: Les travailleurs choisissant de partir à la pencomptsion avant le 1er janvier ne peuvent abiliser l’année en cours comme année de carrière.

Pour la pension complète, il faut une carrière de 45 ans: • actifs, chômeurs et invalides choisissent l’âge de la pension entre 60 et 65 ans • les prépensionnés doivent attendre jusque 65 ans.

Pension anticipée seulement possible si carrière de 35 ans (minimum 1/3 temps).

Choix entre l’IC et la pension anticipée, à examiner cas par cas. Pension anticipée possible à partir de 60 ans, moyennant une carrière de 35 ans.

A 60 ans

De 60 à 65 ans

DOSSIER SYNDICATS • N°19 • 14 NOVEMBRE 2008

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SYNDICATS • N°19 • 14 NOVEMBRE 2008

> POINT DE VUE

> LE CONGRÈS STATUTAIRE DE LA CENTRALE GÉNÉRALE (1)

Des efforts, de qui et POUR qui?

La démocratie syndicale dans la pratique

otre économie va mal. Les nombreux rapports et études qui circulent actuellement le prouvent de manière indiscutable. L’augmentation du chômage en dit déjà suffisamment long. Pour en sortir, des efforts vont être nécessaires, ça c’est clair.

N

Mais avant d’aller plus loin, nous devons bien garder en tête que si l’économie va si mal, c’est parce que des banquiers et des boursiers irresponsables ont déchaîné une crise financière insoupçonnée. Pas parce que les travailleurs ont mis l’argent de leur usine ou entreprise dans leur poche.

Le congrès statutaire de la Centrale Générale aura bientôt lieu. Du 11 au 13 décembre, 750 délégués des différentes sections régionales du pays débattront des réalisations de la Centrale Générale mais également des sujets qui nécessitent une rectification de tir. Nous n’avons certainement pas travaillé dans la précipitation et de long mois de préparation ont précédé le congrès. Dans un premier article d’une série de deux, nous examinons le déroulement et l’objectif d’un tel congrès.

Des efforts donc. La seule question est: de qui ces efforts doivent-ils venir? Des travailleurs nous dit le patronat. Les salaires sont trop hauts, s’il n’y a pas de modération, il va y avoir des pertes d’emplois. Même l’augmentation du revenu minimum est impensable. Les charges sur les salaires pèsent trop lourd, tirons donc les salaires bruts vers le bas et de cette manière, les travailleurs auront plus. C’est là le raisonnement des patrons. Une minute, il y a ici et là des choses qui clochent.

Le logo du congrès statutaire. Dans notre prochaine édition, nous reviendrons plus en détail sur le thème central du congrès.

Un, les salaires bruts comprennent les cotisations et les charges qui financent l’enseignement, l’assurance maladie, les pensions, les allocations familiales, les allocations de chômage. Si on coupe dedans, les travailleurs n’auront au bout du compte pas plus mais moins. Moins de solidarité. Moins de sécurité sociale. Deux, le salaire minimum tel qu’il est aujourd’hui ne permet à personne de vivre correctement. Personne ne tire profit du fait que des gens doivent rogner sur les dépenses élémentaires, même pas l’économie. C’est là que des emplois vont être perdus. Et trois. Dans l’important rapport du Conseil Central de l’Economie qui sert d’ouverture aux négociations pour le nouvel accord interprofessionnel (AIP), il y a un graphique tout à fait remarquable dont le patronat ne parle pourtant pas. Il ressort de ce graphique qu’au cours des six dernières années, les bénéfices de nos entreprises ont fortement augmenté. Ils n’ont jamais été aussi hauts depuis 1970. Au cours de cette même période, la partie consacrée aux salaires à pour sa part fortement diminué. Au cours de ces six années, la courbe des bénéfices des entreprises a monté autant que celle des salaires a diminué. D’où doit donc venir la modération?

Comment se déroule un tel congrès? Un congrès statutaire se tient tous les 4 ans et sa préparation se déroule essentiellement dans les sections. C’est là que les militants de tous les secteurs de la Centrale Générale, allant des soidisant «petits secteurs» comme la coiffure et les carrières, en passant par les secteurs des services, de la construction et de la chimie, débattent des actions et activités des 4 années passées.

Evaluation du passé Des efforts doivent être faits, c’est juste. Mais ceux-ci ne doivent pas venir des travailleurs, mais en faveur des travailleurs. Il y a de la marge. L’AIP qui est actuellement discuté doit donner cette marge, de sorte que l’on puisse négocier librement dans les secteurs et les entreprises, sur des hausses salariales réalistes mais aussi correctes. (6 novembre 2008)

Jacques Michiels Secrétaire général

Titres-services:

prime de fin d’année et prime syndicale

Alain Clauwaert Président

Au cours du congrès, les délégués des sections peuvent donc exprimer leurs opinions sur les 4 années écoulées: sont-ils ou non satisfaits du fonctionnement de la Centrale? Considèrent-ils qu’ils sont soutenus dans leur travail de délégué? Les actions de la Centrale Générale répondent-elles à leurs aspirations? On analyse aussi dans quelle mesure les engagements pris lors du congrès statutaire précédent ont été réalisés par le secrétariat fédéral et le comité exécutif qui sont élus par les délégués afin de défendre les intérêts des travailleurs.

Un programme d’action pour l’avenir Mais un congrès reste malgré tout essentiellement tourné vers l’avenir. Les militants se prononcent sur un ensemble de résolutions, un programme d’action pour l’avenir. C’est là que l’on détermine les priorités pour les prochaines années. Nous avons besoin d’un syndicat fort et solidaire, certainement au moment où la crise financière est utilisée par les patrons pour exercer une pression sur les travailleurs. Ils s’entendent dire qu’ils perdront leur boulot s’ils osent réclamer de meilleures conditions de travail et de salaire ou encore que personne ne les oblige à travailler dans une entreprise si les (mauvaises) conditions de travail ne leur conviennent pas. Le pouvoir d’achat des travailleurs est soumis à une lourde pression. Par pouvoir d’achat, nous n’entendons pas seulement le salaire mais également les indemnités de chômage, les pensions et les indemnités de maladie et d’invalidité. Du côté des dépenses, les prix de la nourriture, du chauffage

et des logements doivent de toute urgence être maîtrisés. Le travail intérimaire, les contrats à durée déterminée, la soustraitance, l’incertitude du marché du travail seront également des thèmes de discussion importants lors du congrès. Les patrons prétendent que la flexibilité est le remède miracle pour améliorer notre position concurrentielle. En Belgique et en Europe, le droit du travail est sous pression. Les contrats à durée indéterminée et les longs délais de préavis sont, selon certains obsolètes, et n’ont plus leur place dans une économie libérale moderne. Les congressistes détermineront ensemble la façon dont la Centrale Générale s’opposera à ces évolutions. D’autres thèmes seront également abordés tels que la sécurité et la santé au travail ainsi que notre action internationale. L’ensemble du congrès se déroule sous le thème essentiel: «Solidarité en mouvement». Nous y reviendrons plus en détail dans une prochaine édition de Syndicats.


SYNDICATS • N°19 • 14 NOVEMBRE 2008

> SECTEUR DU NETTOYAGE

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> PENSIONS ET INDEMNITÉS EN CAS

La campagne est loin d’être finie!

DE MALADIE PROFESSIONNELLE OU D’ACCIDENT DU TRAVAIL

Depuis près d’un an, la Centrale Générale mène une importante campagne en faveur d’un travail décent dans le secteur du nettoyage. Une campagne bien nécessaire dans un secteur qui est soumis à une concurrence sauvage. Les clients passent d’une entreprise à l’autre avec comme seul objectif de faire baisser les prix. Mais la contrepartie, c’est que les travailleurs doivent nettoyer des surfaces de plus en plus grandes tout en disposant de moins en moins de temps pour le faire. Sans compter qu’en général, les travailleurs du secteur du nettoyage doivent effectuer leur besogne en dehors des heures normales de travail, c’est-àdire soit très tôt le matin ou tard le soir.

Nous irons devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme

C’est dans ce contexte que fin octobre, une quarantaine de travailleurs sous-traitants du secteur du nettoyage ont manifesté leur ras-le-bol devant la Sonaca. L’action avait valeur d’exemple. L’entreprise de construction aéronautique de Gosselies souhaite réduire de manière significative les prestations de ces travailleurs. En 2003, l’équipe comptait 22 personnes et en janvier prochain, il ne devrait plus rester que 11 travailleurs.

Peu ou pas de considération «Plus le temps passe et plus nous nous rendons compte que cette campagne est indispensable et que la partie est loin d’être gagnée, il y a encore beaucoup de boulot» nous explique Eric Neuprez, secrétaire fédéral en charge du secteur du nettoyage. Nombreux sont les té-

moignages qui viennent renforcer ses propos. Comme celui de Leonor qui a travaillé pour une banque pendant des années. Elle entretenait moins de 200 m2 à l’heure. Puis elle a été transférée vers une firme du nettoyage. Elle a alors atterri sur des chantiers où elle devait assurer plus de 600m2 par heure. Pour la CP 121, c’est devenu la norme. En outre, elle constate que son travail est nettement moins bien considéré.

Horaires coupés, vie familiale cassée Quant à Zahia, elle travaille sur le chantier du Parlement Européen depuis de nombreuses années, avec de nombreux contrats successifs. A chaque nouveau contrat, la charge de travail augmente! Le nettoyage s’effectue tôt le matin, de 6 à 9h. C’est du temps partiel imposé. Sans compter que pour les travailleuses qui doivent prendre les transports en commun, il n’est pas évident de respecter un tel horaire. Yannick lui, a obtenu un temps plein après des an-

nées, mais c’est un horaire coupé, de 6 à 9h au Parlement européen et de 17 à 21h dans une compagnie d’assurance. La charge de travail est énorme et il a des problèmes de dos. Sans parler de la vie de famille. Les témoignages de gens qui quittent le secteur du nettoyage et entrent dans le système des titresservice sont également nombreux. Le salaire y est moins bon et la protection sociale n’est pas la même, mais les travailleuses concernées donnent la priorité à la qualité du travail et aux horaires de jour. En plus, dans le secteur du nettoyage, les travailleuses n’ont pratiquement aucune chance de trouver un job à plein temps. Ce qui est financièrement très difficile. Bref, on le voit très clairement, les problèmes dans le secteur restent nombreux. Et l’action à la Sonaca ne restera sans doute pas sans suite. Elle sera répétée dans d’autres entreprises.

Eric Neuprez, secrétaire fédéral en charge du secteur: «Certaines travailleuses doivent se déplacer jusqu’à trois fois par jour, d’un chantier à l’autre. Cela coûte du temps et de l’argent. Il y a bien une indemnité équivalente au tarif des transports en commun. Mais des transports en commun, il n’y en a pas partout et il n’y en a pas tout le temps! Pour pouvoir prester les heures de travail matinales ou tardives, il est parfois indispensable d’utiliser la voiture».

Adaptation des salaires en novembre 2008 Vous trouverez ci-dessous les secteurs de la Centrale Générale – FGTB pour lesquels les salaires ont été adaptés au 1er novembre 2008. Seuls les secteurs où des changements sont intervenus sont mentionnés. Des informations détaillées sont disponibles sur le site de la Centrale Générale: www.accg.be. Novembre 2008 N° commission paritaire

Secteur

Ce qu’on a appelé le dossier «Gallez» nous occupe déjà depuis plusieurs années. Dès le début, nous nous sommes opposés à ce qui est une injustice flagrante envers les victimes d’une maladie professionnelle ou d’un accident du travail lors de leur passage à la retraite. A la Centrale Générale, nous nous sommes engagés à nous battre jusqu’au bout et c’est bel et bien ce que ferons. Ayant épuisés les recours possibles en Belgique, nous avons introduit fin octobre une requête devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme.

Type d’adaptation

Augmentation des salaires

102.02

Petit granit Liège-Namur Indexation barèmes minimum et réels

+1%

102.05

Kaolin et sable

Indexation barèmes minimum et réels

+1%

102.06

Gravier et Sable

Indexation barèmes minimum et réels

+2%

102.08

Marbre

Indexation barèmes minimum et réels

+1%

113.01

Faïence et Porcelaine

Indexation barèmes minimum et réels

+2%

113.02

Carreaux céramiques

Indexation barèmes minimum et réels

+2%

113.03

Produits réfractaires

Indexation barèmes minimum et réels

+2%

114

Briqueteries

Indexation barèmes minimum et réels

+ 0,5%

117

Pétrole

Indexation salaires minimum et réels

Salaire précédent x 1,0015

Paul Lootens, Secrétaire fédéral de la Centrale Générale suit le dossier de près: «nous irons jusqu’au bout pour combattre cette loi asociale».

Rappel des faits Avant 1983, lorsqu’un travailleur victime d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle arrivait à l’âge de la retraite, il cumulait intégralement son indemnité pour maladie ou accident professionnel avec sa pension de retraite. Rien de plus normal, puisqu’en général, ce n’est pas en vieillissant que l’état de santé s’améliore. Arrive alors la fameuse loi de 1983 qui limite le cumul des deux avec des conséquences désastreuses pour certaines victimes d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle qui perçoivent jusqu’à 500e d’indemnités en moins par mois. La FGTB et la Centrale Générale sont allées en justice pour défendre les droits de ces pensionnés. Après une première victoire au printemps 2006, où la Cour de Cassation a jugé que la limitation du cumul était illégale, le gouvernement s’est empressé, en catimini, de faire voter une loi avec effet rétroactif validant la loi de 1983. En clair: la limitation de cumul reste belle et bien en vigueur. Nous avons fait appel, nous avons épuisé tous les recours possibles en Belgique, mais comme nous ne nous estimons toujours pas vaincus et que nous sommes convaincus au plus haut point que l’état commet là une énorme injustice, nous venons d’introduire une requête devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme.

Pourquoi c’est injuste La réparation des accidents du travail et des maladies professionnelles n’est pas un revenu de remplacement, mais bien la réparation d’un dommage subi à la suite d’un risque professionnel, à charge des employeurs. Il est dès lors injuste que ces indemnités soient réduites dès l’instant où l’on reçoit également une pension de retraite. La réparation doit être accordée intégralement comme c’est le cas lorsqu’un accident survient dans la vie privée. C’est donc pour toutes ces raisons que nous avons introduit notre requête au niveau de l’Europe. Jusqu’au bout, nous continuerons de dénoncer cette loi asociale qui pénalise près de 100.000 personnes en Belgique. Parmi elles, un nombre important d’anciens mineurs. Des travailleurs qui ont sacrifié leur santé pour la prospérité de notre pays. Le gouvernement a une bien étrange manière de les remercier.


12

MÉTAL

SYNDICATS • N°19 • 14 NOVEMBRE 2008

> POINT DE VUE

Parce que le capitalisme ne règle pas les problèmes qu’il crée…

L

es oiseaux n’ont pas le vertige et les arbres ne grandissent pas jusqu’aux étoiles. Personne ne le conteste. Tout simplement parce que c’est évident!

Pourtant, le libéralisme nous fait avaler d’autres couleuvres. Et des plus grosses … Un exemple? Cette idée selon laquelle l’intérêt de tous pourrait résulter de l’addition des égoïsmes individuels. C’est absurde? Mais c’est le principe à la base même des dérégulations qu’ont voulues tous les gouvernements libéraux depuis vingt ans et dont on mesure les conséquences aujourd’hui. Selon ces idéologues, le capitalisme serait «l’ordre naturel des sociétés humaines». Autre sornette! L’économie capitaliste est complexe. Elle s’impose à nous et pour y résister nous devons la comprendre. Même si elle résiste aux simplifications et si elle camoufle parfois des réalités concrètes derrière d’épais écrans de fumée. Pour tourner correctement, elle doit réaliser des profits. Beaucoup de profits. De plus en plus… C’est la définition même du capitalisme: l’accroissement et la concentration des capitaux. Et il faut trouver des débouchés où investir ces masses croissantes d’argent. Ce doit être obligatoirement dans des secteurs où des gains de productivité importants sont possibles. Pourquoi? Parce que les richesses nouvellement générées par l’amélioration des processus de fabrication (par le travail donc!) doivent maintenir la croissance des bénéfices et des taux de profit. C’est le but du «jeu». Le développement de politiques sociales financées au départ d’une répartition juste de ces nouveaux moyens, ça n’est plus jouer… Un «capitalisme social», paraît être une contradiction dans les termes. S’il n’est pas strictement régulé par les pouvoirs publics ou étroitement soumis au contrôle ouvrier, ce système-là produit «spontanément» des inégalités, génère de la pauvreté et… réduit donc la démocratie. La menace écologique est également intimement liée à la mondialisation du «modèle» libéral. Ses logiques propres permettent-elles d’y faire face? Manifestement non. Sans doute, certains secteurs profitables peuvent-ils se développer dans un «capitalisme vert» mais compte tenu de l’ampleur des problèmes, il n’y aura pas de solutions marchandes aux défis environnementaux. Parce qu’ils relèvent d’un bien commun inaccessible aux égoïsmes des marchés.

Focus sur la Décaperie de la Praye: Quand la crise frappe la sidérurgie! Rencontre avec Francesco Marcantonio, délégué combatif depuis près de 20 ans de la Décaperie à Châtelet. Cette entreprise sidérurgique, absente des médias contrairement aux grandes usines du secteur telles que Carinox ou Carsid, subit elle aussi les conséquences de la crise. Le secteur fait face à une baisse générale de la demande d’acier en Europe et dans le monde. Les directions des grands groupes ont pris des mesures pour diminuer la production et le chômage économique a été introduit. La Décaperie, qui bat pavillon ArcelorMittal et dont le principal client est le secteur automobile, sera contrainte à l’arrêt du 17 décembre au 4 janvier. Cette annonce faite lors du Conseil d’Entreprise extraordinaire du 28 octobre n’a pas étonné les 112 ouvriers de la Décaperie qui vivaient dans l’attente d’une mauvaise nouvelle depuis plusieurs jours. Autre effet de la crise: les contrats des 8 intérimaires n’ont pas été reconduits. Francesco Marcantonio est choqué de la manière dont la direction et le système en général traitent les intérimaires: «ils sont exploités et jetés du jour au lendemain sans aucun respect». L’avenir de la Décaperie est suspendu au plan de réorganisation «Renaissance» qui prévoit le passage de 162 travailleurs tous statuts confondus à 116 dans le cadre de départs en prépension et la mise en œuvre de plusieurs investissements dans le but d’améliorer les performances de l’entreprise. Francesco attend avec impatience le Conseil d’Entreprise Européen du groupe ArcelorMittal en décembre afin d’avoir des assurances et des précisions au sujet des projets d’investissements nécessaires à la pérennité de l’entreprise. Il est clair à ce sujet: «mon vœu le plus cher est que l’activité de la Décaperie se

perpétue le plus longtemps possible mais il n’est pas question d’hypothéquer la sécurité et la santé des travailleurs pour augmenter les performances. Ce n’est pas négociable!» Francesco estime que la solidarité entre syndicats n’est pas assez forte au niveau européen. Face aux grands groupes industriels, il veut un syndicat européen de terrain et pas un syndicat de bureaucrates. Cette revendication est nécessaire à son combat de délégué car il est de plus en plus difficile de négocier quand les décisions se prennent à des milliers de kilomètres de votre entreprise et que la personne que vous avez face à vous n’est qu’un pantin sans réel pouvoir. Francesco Marcantonio lance un message à nos dirigeants: «le gouvernement doit prendre au plus vite des mesures pour augmenter le pouvoir d’achat des gens. C’est le seul moyen de restaurer la confiance et de relancer l’économie. Il est indispensable que l’Etat soutienne les entreprises comme il l’a fait pour les banques. » Francesco regrette que des actions plus virulentes n’aient pas été menées pour défendre le pouvoir d’achat. « Les Métallos ont toujours été à la pointe du combat social et luttent inlassablement contre l’injustice. Nous ne sommes pas des têtes brûlées mais il est grand temps d’aller plus loin dans notre action. Le gouvernement ne concède pas un seul euro aux travailleurs mais a trouvé des milliards pour les banques sur le dos des travailleurs!», ajoute-t-il. Cette période de doute et d’incertitude est loin de le décourager et d’affecter sa motivation. Francesco Marcantonio a un moral d’acier. Qu’on se le dise!

La crise résulte aujourd’hui des profondes contradictions internes du système. Elle présente de nombreuses facettes que soude une même caractéristique: l’âpreté au gain… Elle est alimentaire dans le sud de la planète, environnementale partout, sociale, financière, économique, idéologique et même morale! Le capitalisme ne risque cependant pas de s’effondrer comme un arbre mort dans la bourrasque. Il n’y a que la création d’un véritable rapport de force qui sera susceptible de le transformer en une réalité moins… inhumaine. Cela nécessite de rassembler tous les acteurs, individuels et collectifs, culturels et sociaux, intellectuels et pragmatiques, d’ici et d’ailleurs.

Nico Cué Secrétaire Général MWB-FGTB

Federal Mogul (Aubange): des «ajustements» à craindre Après avoir annoncé la perte de 4.000 emplois dans le monde, le groupe Federal Mogul a rencontré les représentants des travailleurs à Aubange mardi. Le producteur d’essuie-glaces a annoncé qu’il ne comptait pas fermer l’usine, mais qu’il fallait s’attendre à des «ajustements». Les travailleurs ont temporairement renoncé à mener des actions de protestation. (6com)

TNT Express (Bierzet): Retour au calme! Mi octobre, la direction de TNT Express invoquait les difficultés découlant de la crise financière pour ne pas respecter un accord conclu avec les organisations syndicales. Cet accord prévoyait que 28 travailleurs engagés sous contrat à durée déterminée passeraient sous contrat à durée indéterminée dès la fin du mois d’octobre. De plus, la direction voulait faire passer les nouveaux engagés sous contrat intérimaire. En effet, pour 50 autres CDD, qui ne sont pas dans les conditions du passage au CDI, la direction envisageait de recourir à l’intérim.

La FGTB Métal Liège-Luxembourg s’est inquiétée du sort de ces travailleurs et a entrepris de négocier avec la direction. Ainsi, nous avons obtenus que les 28 CDD deviennent effectivement des CDI et que les 50 autres CDD soient reconduits jusqu’à la fin de l’année. Une réunion de suivi est prévue pour la mi-décembre. Nous ne manquerons pas de vous tenir informés.


TEXTILE - VÊTEMENT - DIAMANT

Conflit Beaulieu: la FGTB ne se laisse pas tromper!

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Réunion de la commission des inactifs des 3 et 4 octobre 2008

Beaulieu a cassé la grève au moyen d’huissiers et des forces publiques et a refusé de donner la moindre garantie de concertation sur le contenu de nos deux revendications prioritaires: la prépension anticipée à partir de 52 ans et une prime de départ considérable. Compte tenu de ces circonstances, la FGTB avait demandé une conciliation qu’elle a obtenue. La Ministre de l’Emploi a désigné monsieur Luc Biesemans, président de la Commission paritaire textile, comme conciliateur. Mais, il s’avère maintenant que ce dernier donne à sa tâche une interprétation complètement inacceptable! Il était parfaitement conscient du fait que la FGTB ne voulait plus négocier directement avec l’employeur – cela lui avait été expliqué avec force détails – et malgré tout, il n’apparaît même pas à la réunion qui était prévue le 4 novembre 2008.

28 membres de la commission des inactifs de notre centrale, dont la plupart était accompagnés par leur partenaire, se sont rendus au magnifique domaine «Westhoek» à Oostduinkerke, les 3 et 4 octobre. Au programme de ces deux journées : un court séminaire mais aussi des activités plus «récréatives».

C’est véritablement scandaleux et cela montre qu’il n’a aucun respect pour le point de vue de la FGTB.

Le vendredi matin, le fonctionnement «senior» des Mutualités Socialistes flamandes a été commenté par Steven Vandenbroucke, collaborateur de S-Plus.

Il faut mettre fin aux petits jeux où l’employeur, la CSC-Textura et maintenant aussi le conciliateur tentent de contrecarrer la FGTB. Les ouvriers licenciés et les grévistes veulent être traités d’une façon correcte, ils veulent savoir où ils en sont et réclament un plan social décent. Il est clair qu’avec son comportement, le conciliateur a perdu toute crédibilité pour aider à résoudre le conflit.

L’organisation socialiste des seniors se base sur des valeurs progressistes telles que la justice, l’égalité des chances, la tolérance, l’émancipation et la solidarité. En tant qu’organisation de travailleurs socialiste, nous nous basons d’ailleurs sur ces mêmes valeurs.

Le 4 novembre, la FGTB a immédiatement demandé qu’un nouveau conciliateur soit désigné soit au niveau de l’entreprise, soit (comme il est d’usage) au bureau de conciliation de la Commission paritaire.

S-Plus est avant tout un groupe de pression qui défend les intérêts de tous les plus de 50 ans et qui œuvre pour une amélioration de leurs revenus et de leur bien-être. S-Plus est représenté dans divers conseils pour seniors, tant au niveau de la Région flamande, qu’au niveau provincial et communal.

S-Plus offre également plusieurs activités créatives, culturelles et récréatives telles que: - S-Académie: cours de langues et d’informatique, initiation à l’utilisation du GSM - S-Voyage: une offre variée de voyages à un tarif avantageux - S-Sport: un large éventail d’activités sportives pour le senior actif

S-Plus a également un réseau étendu de sections locales où les plus de 50 ans de la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant sont les bienvenus pour participer ou aider à organiser toutes sortes d’initiatives et d’activités récréatives. Notre commission des inactifs s’est montrée très intéressée par ce que propose S-Plus. Après le séminaire, la commission a passé l’après-midi à Ostende pour faire le tour de la ville et partager un agréable dîner.

Réunion réussie pour le diamant! Plus de 100 prépensionnés et pensionnés de l’industrie du diamant étaient présents à la journée d’information, du 13 octobre 2008, concernant le nouveau régime d’assurance soins hospitaliers. A partir de cette année, les prépensionnés et pensionnés de l’industrie du diamant ont droit à une assurance soins hospitaliers gratuite. La police a été signée chez Fortis Assurances, comme c’était déjà le cas pour les actifs. Seven Aussems de Fortis et An Theunis de Finserve ont donné les explications nécessaires au sujet de ce régime. John Colpaert, secrétaire national de notre centrale, a souligné l’importance de ce système. Il s’agit d’une réalisation qui démontre que le syndicat est encore capable d’obtenir des améliorations claires en matière de statut et de pouvoir d’achat. Il a également donné des explications au sujet d’une autre nouveauté pour cette année: l’octroi d’une prime syndicale de 60 euros pour les inactifs de l’industrie du diamant. Les affiliés recevront un courrier à ce sujet. La parole a ensuite été donnée à la salle. Les participants ont pressé les interlocuteurs de questions! Une réunion réussie qui se répétera à l’avenir.

La commission des femmes s’étend ! La commission des femmes de notre centrale a organisé une journée d’étude le 3 octobre 2008, à laquelle environ 60 militantes ont participé. En matinée, Gitta Vanpeborgh, du département Gendermainstreaming de la FGTB fédérale, et Patrick Verraes, de l’Institut pour l’Egalité des femmes et des hommes, ont donné leur exposé. Gitta Vanpeborgh a traité des prochaines négociations interprofessionnelles, avec une attention particulière pour la dimension «genre». Patrick Verraes a, quant à lui, présenté le fonctionnement de l’Institut et a donné des conseils pratiques aux militants qui voudraient avoir recours à l’Institut, quand, dans une entreprise, il est question de discrimination. L’après-midi, Eddy Van Lancker, secrétaire fédéral de la FGTB, a traité du fonctionnement international de la FGTB et il a exposé les problèmes auxquels notre pays est confronté actuellement. Yrida Decroubele – présidente suppléante de la commission des femmes – et John Colpaert, secrétaire national de la FGTB-TVD ont amplement commenté le fonctionnement de notre commission. Diverses propositions ont été discutées. Elles mèneront à l’augmentation du nombre de membres de notre commission des femmes. Celle-ci s’adresse surtout aux militantes actives des divers secteurs.


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ALIMENTATION - HORECA - SERVICES

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Un violent incendie a frappé «La Lorraine»

Agenda 2009

Dimanche 26 octobre 2008, une fuite de carburant dans un four a réduit en cendres presque tout le site de production de la boulangerie industrielle «La Lorraine». Quatre cents ouvriers sont mis en chômage technique et cinq cents riverains ont été évacués.

a boulangerie industrielle, qui a fêté récemment son 50ème anniversaire a été la proie des flammes le dimanche 26 octobre vers 5 heures du matin. Une fuite de carburant dans un des fours pourrait être à l’origine du sinistre. Jamais auparavant, le site n’avait connu d’incident sérieux mais aujourd’hui, tout a brûlé. A ce moment là, 25 ouvriers étaient au travail. Ils ont pu quitter les bâtiments à temps. Dans

l

une boulangerie industrielle, on travaille avec des ingrédients très inflammables comme la farine, le sucre, l’huile et le plastic. Il existait un risque d’explosion des citernes d’ammoniac. Heureusement il n’y pas de blessés, mais les dégâts économiques sont énormes. Le lendemain de l’incendie l’employeur, en concertation avec les syndicats, organisait une réunion de personnel en face de l’entreprise. L’Institut technique provin-

En cas de chômage technique en raison de force majeure (comme un incendie), les ouvriers de la boulangerie ont droit à une indemnité de sécurité d’existence complémentaire à charge du Fonds Social Boulangeries: Pour les 5 premiers jours de chômage

e6,30/ jour

A partir du 6e jour de chômage

e8,90/ jour

Cette indemnité est payée durant 45 jours par année civile. Vous pouvez obtenir les formulaires de demande auprès de votre section locale.

cial de Ninove, fermé en raison des vacances d’automne, a pu mettre à disposition le réfectoire de l’école. 389 travailleurs étaient présents à cette réunion. Nombreux sont ceux qui craignent pour leur avenir. Les dégâts sont tellement importants que la reconstruction de la boulangerie à Ninove n’était pas encore sûre… Guido Van Herpe (CEO La Lorraine), a levé tous les doutes. L’entreprise sera reconstruite et personne ne doit craindre pour son emploi. M. Van Herpe mettra tout en œuvre pour reconstruire l’entreprise le plus vite possible. Entre-temps les clients doivent être livrés et il a été convenu avec la délégation syndicale d’organiser un transport collectif aux autres boulangeries du groupe dans le Limbourg, Liège ou Ostende. Les travailleurs pouvaient s’inscrire sur base volontaire pour cette mesure temporaire. Notre délégation syndicale a exigé que le temps de déplacement soit assimilé comme temps de travail. La direction a marqué son accord.

L’agenda 2009 est disponible gratuitement à partir de la semaine prochaine dans toutes nos sections régionales. En plus d’un agenda très pratique vous permettant de noter vos rendez-vous ou votre horaire de travail, vous y trouverez toute une série d’informations pratiques, comme les adresses, numéros de téléphone, etc… de nos sections régionales, ainsi que des informations générales concernant le contrat de travail, la rémunération, les frais de transport, la maladie et le jour de carence, le chômage temporaire, la sécurité d’existence, le petit chômage, le congé annuel et la prime syndicale.

Le groupe de boulangerie industrielle «La Lorraine» emploie 1.300 personnes, dont 450 personnes à Ninove. 150 travailleurs seront en chômage technique en raison de l’incendie. D’autres seront occupés sur d’autres sites du groupe. «La Lorraine» livre principalement des chaînes de supermarchés et des sandwicheries comme Panos.

La prime syndicale dans l’Industrie Alimentaire (à l’exception du secteur des Boulangeries) • Conditions Les ouvriers de l’industrie alimentaire (TOUS LES sous-secteurs) ont droit à une prime syndicale, pour autant que les conditions suivantes soient remplies: 1. Être en règle de cotisation au 1er avril 2007 2. Avoir été occupé dans l’industrie alimentaire (ou jours assimilés) entre le 1er avril 2007 et le 31 mars 2008

plus courtes de chômage complet donnent droit au prorata de la prime. Le droit à cette prime est valable uniquement pour le chômage qui suit une période d’activité dans l’Industrie Alimentaire et reste maintenu durant les quatre périodes de référence qui suivent la période de référence au cours de laquelle l’ouvrier est devenu chômeur complet.

sez les 3 conditions «paiement automatique» vous recevez votre prime automatiquement sur votre compte bancaire, sinon vous recevez une attestation du Fonds Social. Vous devez remettre ce formulaire à votre délégué syndical ou à la section régionale de la FGTB Horval (n’oubliez pas de mentionner votre numéro de compte bancaire!)

• Être en règle de cotisation durant la période de référence (du 1er avril 2007 au 31 mars 2008) et jusqu’au moment du paiement • Avoir été occupé dans l’industrie alimentaire entre le 1er avril 2007 et le 31 mars 2008. Le paiement automatique de la prime syndicale est effectué le 3 novembre 2008 (pour le secteur sucre le 12 novembre 2008). (*) à l’exception de la section Tournai.

• Montant

Prépensionnés

Est déterminé en fonction de la déclaration faite par l’employeur auprès de l’ONSS (jours prestés et assimilés)

Prime maximum 89e.

Membres actifs. Prime maximum e135. Des périodes d’activité plus courtes donnent droit au prorata de la prime.

L’ouvrier qui part en prépension au cours de la période de référence a droit à la prime «actifs». Ensuite et jusqu’à l’âge de la pension on a droit à la prime «prépensionnés».

Sont entre autres assimilés à des «prestations effectives» les vacances annuelles, les jours fériés légaux, le petit chômage, l’exercice d’un mandat syndical,…

Maladie de longue durée et credit-temps à temps plein Les 12 premiers mois sont assimilés à des prestations effectives. Ensuite, on a droit à la prime «chômeurs complets» durant trois périodes de référence.

Chômeurs complets

• Procédure

Prime maximum 81e. Des périodes

Membres actifs: Si vous remplis-

Membres non-actifs: Pour pouvoir bénéficier de la prime «non-actifs» (chômeurs complets, malades de longue durée >1 an, crédit-temps >1an ou prépensionnés), l’ouvrier doit demander une attestation à la section régionale de la FGTB Horval. La prime syndicale pour les membres non-actifs n’est payée qu’après contrôle par le Fonds Social.

Paiement automatique La FGTB paie la prime syndical automatiquement (*) sur le compte bancaire des membres, pour autant que les conditions suivantes soient remplies: • Avoir reçu une prime industrie alimentaire l’année précédente;

Paiement non-automatique Les ouvriers qui ont été occupés dans l’industrie alimentaire entre le 1er avril 2007 et le 31 mars 2008 et qui ne répondent pas aux conditions susmentionnées, recevront un formulaire, comme dans le passé. Donc pour eux, rien ne change. Les formulaires seront envoyés à partir du 23 octobre 2008 (à partir du 5 novembre 2008 pour le secteur sucre) et le paiement sera effectué à partir du 3 novembre 2008 (12 novembre 2008 pour le secteur sucre).

Vérifier bien toutes les données reprises sur le formulaire préimprimé et communiquez les er-

reurs éventuelles à votre délégué syndical ou à votre section régionale. Lorsque vous bénéficiez du crédit-temps (1/5, e ou à plein temps) ou que vous êtes parti en prépension au cours de la période de référence, il y a lieu de le mentionner explicitement. Pour un paiement rapide, nous vous demandons de mentionner votre numéro de compte bancaire sur le formulaire que vous recevez du Fonds Social. Membres non-actifs (chômeurs complets, malades de longue durée >1 ans, crédit-temps >1an ou prépensionnés) Il faut introduire une demande d’attestation et la prime syndicale pour les non-actifs n’est payée qu’après contrôle par le Fonds Social (voir procédure).


EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

La crise financière montre la faillite du système (suite de l’article page 16)

(…) Certains employeurs et politiciens libéraux n’ont pas honte d’élargir ce raisonnement aux primes de licenciements des employés ordinaires. Ils mettent au même niveau un parachute doré de plusieurs millions d’euros et le préavis de licenciement de vous et moi. Comme salarié, entre deux emplois, vous continuez à payer votre maison et envoyer vos enfants à l’école… tout en cherchant un autre travail. Les PDG, eux, ne doivent pas se faire de soucis.

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Agenda 2009: un grand cru! 2008 touche à sa fin. Pour autant, passé le 31 décembre, l’actualité politique et les actions syndicales ne cesseront pas! Afin de ne pas manquer les rendez-vous que nous vous donnerons tout au long de cette nouvelle année, voici votre agenda SETCa 2009.

Donnant-donnant Dans les problèmes récents des institutions financières, les autorités n’ont pas eu beaucoup le choix. Toutefois, nous pensons que nos gouvernements peuvent se permettre d’avoir plus de prise sur les décisions stratégiques de ces institutions. De notre côté, notre priorité va à la protection des employés. Si protection il y a, il faut distinguer celle des épargnants de celle des actionnaires des banques. Celui qui acquiert des actions devrait connaître le risque que cela implique. Quand des actionnaires gagnent de l’argent en bourse, ils ne doivent le partager avec personne. S’ils en perdent, la même logique doit s’appliquer. Encore faut-il tenir compte du fait que beaucoup de petits actionnaires ont été trompés au sujet des produits qu’ils ont achetés.

Impact de la crise sur les pensions extra-légales Nous devrions dès que possible évaluer l’impact de la crise financière sur les épargne-pensions. Il faut donner des garanties aux employés et aux employeurs qui alimentent le deuxième pilier du système de pensions, de sorte que les travailleurs aient droit à la pension extra-légale pour laquelle ils ont travaillé pendant des années. Il est temps d’instaurer une nouvelle ère.

En Suède aussi, «ensemble on est plus forts»! Un congrès de quatre jours à Ôrebro a scellé la fusion des deux syndicats d’employés suédois SIF (industrie) et HTF (surtout le commerce). Unionen, tel est le nom du nouveau syndicat. Cette organisation compte désormais quelque 450.000 membres. L’intensité des oui et des non exprimés à haute voix et déterminant en définitive la plupart des options retenues par un congrès par ailleurs très paisible, voilà qui a marqué l’esprit de l’observateur belge sur place. Ce congrès qui s’est tenu du 6 au 9 octobre avait été préparé depuis un an dans les 19 sections régionales. De nombreux thèmes programmatiques y ont été abordés. Toutefois, ce congrès a été marqué surtout par les questions statutaires et l’intégration organisationnelle des anciennes structures pour constituer un seul syndicat tourné vers l’avenir, ainsi qu’Unionen entend l’être dorénavant. SIF regroupait environ 300.000 membres et HTF quelque 150.000 membres. L’importance respective des deux syndicats aujourd’hui fusionnés se reflétait logiquement dans le nombre de participants, à savoir quelque 180 délégués de l’ex-SIF et 90 délégués de HTF.

Le même… Comme dans la version 2008, nous avons sélectionné onze de nos préoccupations. Le pouvoir d’achat, l’égalité homme-femme au travail, l’attribution de « bonus », l’intérim, le télétravail… Autant de sujets, illustrés par Kroll, utilisés comme introduction du mois (juillet et août étant regroupés sous le même thème Vacances d’été), que nous avons développés en quelques pages pour vous apporter un complément d’information. L’agenda 2009 se présente au format «pocket», facile à glisser dans votre poche. Sa couverture cartonnée lui confère la solidité nécessaire pour résister au séjour dans votre sac. En première page, vous trouverez un mémo pour noter vos données personnelles et professionnelles. En dernière, sont indiquées les coordonnées de votre section régionale. Deux calendriers, l’un pour 2009, l’autre pour 2010, vous permettent d’avoir un aperçu complet de l’année, avec une mise en évidence des jours fériés et vacances scolaires. Sur chaque page, les mois et semaines sont clairement indiqués

.… avec des petits «plus»! D’un point de vue pratique, l’agenda 2009 est agrémenté de coins perforés détachables qui vous permettront de retrouver facilement votre page. Et pour bien démarrer la semaine, vous trouverez chaque semaine un petit conseil en rapport avec le thème du mois. Cette année encore, l’efficacité et l’actualité syndicale sont au rendez-vous dans l’agenda SETCa ! Demandez-le auprès de vos délégués ou de votre régionale SETCa!

Une nouvelle opportunité en Inde Mi-octobre 2008, le SETCa, le département coopération syndicale avec le Sud de la FGTB et UNI (syndicat international des services) se trouvaient pendant une semaine en Inde pour un «workshop».

© Fotolia

La fusion a été entérinée unanimement sous le slogan «Tillsammans är vi starkere», en français: «Ensemble, on est plus forts».

Votes originaux L’esprit de l’observateur belge a été marqué également par l’importance du formalisme. Ainsi, d’interminables questions de procédure ont dominé chaque jour du congrès. Elles ont été traitées cependant avec le plus grand calme et dans la plus grande courtoisie. Par ailleurs, nous avons pu constater avec un certain amusement que le mode de vote anglo-saxon fait aussi partie des traditions suédoises. Pratiquement chaque vote est tranché par un «oui» ou un «non» bruyant, car clamé à haute voix, la majorité découlant de l’intensité du vote. Ce n’est qu’en cas de doute que le congrès a eu recours aux cartes nominatives ou, en toute dernière instance, au vote électronique. Les invités internationaux, dont un représentant du SETCa, ont visité le 7 octobre une grande entreprise industrielle. Il s’agit de la fabrique d’armes Bofors, connue dans le monde entier, et dont Alfred Nobel était le directeur propriétaire, de même qu’un énorme centre d’appels, le siège principal de l’entreprise internationale suédoise Transcom. Ces deux entreprises sont situées dans la ville de Karlskoga. Cette deuxième visite était placée sous le signe du mois d’action international en faveur des droits des travailleurs dans les centres d’appels, organisé par UNI et dont Unionen est également membre. Le choix de ces deux entreprises d’avant-plan de l’économie suédoise avait été inspiré également par la double origine du nouveau syndicat, d’une part la SIF, à orientation industrielle et d’autre part le syndicat des services dans le secteur du commerce HTF. Plus de détails sur www.setca.org

Indexations

Le but de ces 5 jours de travail était de finaliser le planning du projet UNICOME. Il s’agit d’un syndicat en formation, qui représentera les travailleurs dans le secteur du commerce en Inde. La priorité du projet est le soutien, par le SETCa et UNI, au lancement de cette organisation comme syndicat. Les problèmes rencontrés par les travailleurs du commerce en Inde sont semblables à ceux rencontrés par les travailleurs en Belgique : plus de flexibilité, des heures de travail irrégulières... Vient s’ajouter à cela une forte résistance du patronat, ce qui ne facilite pas les débuts de ce nouveau syndicat. Durant toute la période du projet (2009-2011), l’attention se focalisera sur 3 villes: Delhi, Bangalore et Hyderabad. La mondialisation concerne également ce secteur et les multinationales, comme Metro qui est présent en Inde, seront priorisées dans le projet pour organiser les travailleurs. Ce travail syndical sera notamment soutenu par UNI, qui va entreprendre des négociations pour obtenir des accords cadres internationaux avec ces multinationales. Les militants d’UNICOME n’ont pas attendu la date de lancement du projet pour commencer leurs actions. Grâce à 3 jours de grève chez Metro Hyderabad, sous la responsabilité d’UNICOME, on est parvenu à mener un travail syndical au sein de cette entreprise à Hyderabad. Tout n’est pas réglé chez Metro, mais le management reconnaît le syndicat indien comme interlocuteur. Le train syndical dans le secteur du commerce en Inde a démarré!

Dans différents secteurs, les salaires ont été indexés en novembre. Tous les détails sur www.setca.org Rubrique «Secteurs».

Nouveau: toute l’actualité de votre syndicat dans votre boîte email. Inscription facile sur www.setca.org


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EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

SYNDICATS • N°19 • 14 NOVEMBRE 2008

La crise financière montre la faillite du système Les conséquences les plus concrètes de la crise financière, vous pouvez les rencontrer dans le voisinage direct des banques et des assureurs. L’incertitude plane sur l’emploi dans le secteur bancaire ainsi que sur nos économies. Elle touche tout le monde, d’une manière ou d’une autre. La marée noire se répand toujours plus loin. Le système est détraqué C’est un enchaînement d’événements qui a débouché sur la crise financière, mais ceux-ci ont été motivés par un seul principe. Les politiques néo-libérales, qui, pendant près de trente ans, ont suivi leur petit bonhomme de chemin, ont accouché d’une idée. L’idée selon laquelle le marché n’aurait pas besoin d’être régulé, qu’il pourrait sans problème s’autogérer. Comment en est-on arrivé là? Etat des lieux. La soif de profit des banques américaines a été si grande qu’elles ont commencé à prêter à n’importe qui. On finissait par «oublier» de poser certaines questions, pourtant essentielles: il n’était plus nécessaire d’avoir un revenu, un emploi ou d’être propriétaire pour obtenir un prêt. Ces prêts hypothécaires à risque ont ensuite été revendus à des banques à l’étranger, y compris en Europe. Tout se passait plutôt bien. On a

distribué des profits colossaux aux actionnaires… jusqu’à ce que la baudruche se dégonfle. De plus en plus d’Américains n’ont plus été en mesure de rembourser leur prêt. Ils ont été contraints de vendre leurs maisons pour honorer les exigences de leurs prêts. Tout à coup, les panneaux «A VENDRE» ont commencé à fleurir en masse dans les jardins américains. La loi de l’offre et de la demande jouant, les prix de l’immobilier ont chuté. Les banques se sont soudainement retrouvées avec beaucoup moins d’argent qu’elles n’en avaient prêté. C’est seulement l’affaire des banques américaines, diriezvous. Mais dans notre économie globalisée, les problèmes que rencontrent les banques américaines sont aussi les nôtres. Beaucoup de banques se sont soudain retrouvées avec des produits qui n’avaient plus aucune valeur. À court terme, la cupidité l’a emporté sur le bon sens. Grâce entre autres aux hedge funds, il est désormais monnaie courante de faire d’énormes profits via des produits financiers tels que des prêts à court terme, en achetant dans d’énormes quantités et en les revendant à un prix légèrement plus élevé. Non seulement le lien entre ce système financier et l’économie réelle est de plus en plus distandu, mais il a également contaminé l’ensemble de l’économie mondiale avec les produits américains infectés.

Il apparaît maintenant très clairement que notre économie est entre les mains de trop peu de gens, alors que le contrôle démocratique et politique fait cruellement défaut. Pour le SETCa, le temps est venu d’entamer un nouveau chapitre.

Avoir confiance, c’est bien, contrôler, c’est mieux

pays. Le contrôle doit se faire au niveau européen et mondial. Ce qui se trame à Wall Street a aussi un impact dans la plus petite des entreprises belges. Les institutions qui jouent ce rôle de contrôle ne sont très clairement pas en mesure de mettre fin à la crise. Au niveau belge, la responsabilité de la Banque nationale et la CBFA (Commission des banques, des finances et des assurances) doivent faire l’objet d’enquêtes. Il en va de même aux niveaux européen et mondial. Des organismes comme le FMI (Fonds monétaire international) et la Banque mondiale, qui défendent sans vergogne l’ordre du jour du capitalisme néo-libéral, doivent se remettre en question. D’après nous, c’est une erreur grossière de penser que le monde financier peut s’autoréguler. C’est pourtant ce qu’ont pensé les entreprises privées qui devaient veiller à ce que les prêts et les banques soient fiables, entreprises aussi connues sous le nom d’agences de notation. Bien sûr, ce rôle revient aux pouvoirs publics. La confiance, c’est bien, le contrôle, c’est mieux. © Fotolia

Au cours des dernières décennies, on a toujours dit qu’il était préférable de laisser le marché aussi libre que possible. Laissez faire, laissez passer. Pour nous, cette crise démontre l’inefficacité du capitalisme néo-libéral. Il est maintenant nécessaire de renouveller notre économie, vers plus de transparence et de réglementation. Dans cette optique, la classe politique et les syndicats ont un rôle de supervision à jouer, en tant que représentants démocratiques des habitants et des travailleurs de ce

Retour à l’économie réelle Sur chaque billet de 50 euros injecté sur les marchés financiers, il n’y a qu’un seul euro investi dans l’économie réelle. Le reste, c’est de l’argent qui produit de l’argent. A

ce titre, les «hedge funds» détiennent la palme pour générer des bénéfices énormes, uniquement par pure spéculation. La société dans laquelle on prend une part n’a plus aucune importance. Seul compte le profit à court terme. Plusieurs mesures seront nécessaires pour ramener les capitalistes de casino les pieds sur terre. Une des dispositions potentielles est la taxe Tobin, à l’échelle mondiale. Il s’agit d’un impôt sur l’échange international d’actions et de devises. Son but est de freiner la spéculation à court terme. Il faut également en finir avec le manque de réglementation internationale, qui encourage l’existence de paradis fiscaux. Pour les mettre définitivement au tapis, la réaction doit être européenne, voire mondiale. Par ailleurs, les bonus et primes de licenciement que les top-managers s’accordent personnellement ne peuvent plus depuis longtemps se justifier par la valeur ajoutée qu’ils créent. Même en épargnant toute leur vie, les employés ne peuvent atteindre les montants des parachutes dorés que les topmanagers touchent lors de leur licenciement en récompense aux mauvais services rendus. Il faut y mettre le holà en instituant des montants maximaux. Mais plafonner les durées de ces primes ne peut pas servir à diminuer les préavis des employés. (…)

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Entreprise d’assurances agréée sous le numéro de code 0058.

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