Syndictas Nr. 21 - 12/12/2008

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N°21 • BIMENSUEL • 63ème année Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90 Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

12 DÉCEMBRE 2008 • Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG

NÉGOCIATIONS INTERPROFESSIONNELLES 2009-2010

La parole est à la base La crise n’aide pas à établir un climat de sérénité. A situation exceptionnelle, solutions exceptionnelles: les négociations en vue d’un accord interprofessionnel n’auront pas débouché sur un «projet d’accord» mais sur une «proposition» du conciliateur dépêché par le gouvernement pour lever le blocage entre patrons et syndicats. La parole est maintenant à la base. C’est la démocratie. Les centrales professionnelles vont consulter leurs affiliés qui devront évaluer le «package» une fois réunies toutes les pièces du puzzle, c’est-à-dire en tenant compte aussi du plan de relance et d’amélioration du pouvoir d’achat du gouvernement. Il y a bien sûr du pour et du contre. Des acquis et un prix à payer. Mais le tout est à prendre ou à laisser.

Pages 8 & 9 Nos vœux pour 2009: Que l’on remette l’Homme, la solidarité, l’égalité au centre de l’organisation de notre société. Syndicats suspend sa parution pendant les fêtes de fin d’année. Rendez-vous le 16 janvier 2009!



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RÉGIONS

SYNDICATS • N°21 • 12 DÉCEMBRE 2008

Namur

Luxembourg

A partir du 1er janvier 2009 : NOUVEAU MONTANT DE NOS COTISATIONS Nous ne les avons pas indexées entièrement Hommes + de 20 ans Femmes / Jeunes de 18 à 20 ans Prépensionnés Travailleurs temps partiel * Pensionnés Travailleur sans emploi et malades de plus d’un mois Entreprise de Travail Adapté

NAMUR

Le secrétariat régional SETCa Namur vous informe que les bureaux seront fermés les:

14,9€ 14,7€ 11,2€ 11,2€ 3,5€ 9€ 8€

*seulement les travailleurs à temps partiel qui touchent une prime syndicale partielle ou pas de prime syndicale Nous améliorons nos services constamment pour mériter la confiance que vous nous témoignez. Le secrétariat et le personnel de la Centrale Générale

Les 24 décembre (l’après-midi), 25 et 26 décembre 2008 Les 31 décembre 2008 (l’après-midi), 1er et 2 janvier 2009 Avec nos meilleurs voeux

Intérimaires Comme c’est prévu par accord avec la Centrale Générale, et comme chaque fin d’année : Saint-Nicolas, Sainte-Barbe, Saint Eloi et Père Noël vont se mobiliser pour vous apporter votre:

PRIME DE FIN D’ANNEE INTERIM Vous êtes Métallos? (Electriciens, Fabrication Métall., Monteurs, Garages, Carrosseries, Commerce du métal, Récupération, Métaux non-ferreux, Sidérurgie, Aviation, Entrepr. Artisanale,…) Pour être remboursé: ✓ Faites nous parvenir votre quittance à notre bureau régional : FGTB Métal. Avenue Comte de Smet De Nayer, 10 - 5000 Namur Tél: 081/22.72.28 (Une boîte aux lettes est disponible pendant les heures de fermeture à droite de la porte d’entrée)

Les services interprofessionnels Chômage, cellule TSE, service juridique, service d’aide aux frontaliers, centrale jeune secrétariat et comptabilité

seront fermés du: mercredi 24 décembre 2008 au vendredi 26 décembre 2008 inclus ainsi que mercredi 31 décembre 2008 au vendredi 2 janvier 2009 inclus

✓ ou à votre délégué FGTB d’entreprise. Attention! Nos bureaux seront fermés au public entre le 24/12/08 et le 04/01/08, mais une permanence d’urgence sera accessible par téléphone au 0499/419.008.

Brabant Le 27 novembre a eu lieu le salon de l’Emploi de Nivelles. La FGTB Brabant wallon y était présente, notamment avec les jeunes FGTB. Le public était nombreux et intéressé. Tous les exemplaires du journal Intérim Times et toutes les brochures «jeunes» ont été distribuées. On voit ici une vue du stand FGTB et des animateurs présents.

Meilleurs vœux et une bonne année solidaire


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BRUXELLES

SYNDICATS • N°21 • 12 DÉCEMBRE 2008

Groupe KYOTO: Des délégués pour l’environnement Le réseau BRISE (Réseau Bruxellois Intersyndical de Sensibilisation à l’Environnement) a été lancé en 2006 par la FGTB, la CSC et la CGSLB, avec l’appui de la Ministre de l’environnement et de l’énergie, Evelyne Huytebroeck.

CSC

FGTB CGSLB

Qu’est-ce que le Groupe Kyoto? Philippe Raway (P.R.): Le Groupe Kyoto, est un jeune groupe de travail syndical traitant de la thématique environnementale. Il est dans sa seconde année d’existence et il atteint progressivement sa vitesse de croisière. C’est un groupe aux aspects multiples, il est non seulement:

BRISE propose et organise des actions de sensibilisation et de formation. Parmi cellesci, le «Groupe Kyoto», composé d’une quinzaine de délégués chevronnés, constitue une expérience innovante et originale permettant de mener des actions environnementales dans l’entreprise. Philippe Raway, délégué Setca, y participe activement. Il témoigne ici de son expérience.

tif au bien-être des travailleurs, pour défendre adéquatement les dossiers environnementaux et sensibiliser mon employeur et mes collègues. Mais aussi comme individu ou travailleur qui adopte des attitudes et habitudes écoresponsables, en ce compris la sensibilisation de mon entourage dans le but d’assurer pour l’avenir une existence humaine soutenable.

✓ un groupe d’approfondisse- Y a-t-il un intérêt de travailler ment, d’affinement, de mise en interprofessionnel à jour des connaissances ac- et en intersyndical? quises, entre autres, lors des formations en environne- P.R.: Par son aspect interprofesment (BRISE, RISE, etc.), par sionnel, le Groupe Kyoto permet les interventions d’appréhender les d’un spécialiste «On ne résoudra problèmes de maen énergie, de pas le problème nière plus globale. l’IBGE, par la social sans La question de la mise en prades dérésoudre la cris gestion tique des écochets, par exemple, écologique.» cartes (sorte de ne se pose pas de S.Latouche pré-audit envila même manière ronnemental dans un hôpital, des bâtiments); une banque ou l’industrie lourde mais des solu✓ un groupe d’échange d’expé- tions peuvent être adaptées aux riences entre délégués d’entre- situations diverses et générer des prises, secteurs et syndicats dif- stratégies applicables par tous. férents, permettant à chacun de tirer parti des expériences Le Groupe Kyoto est aussi un outil des autres et d’ainsi améliorer de renforcement de la cohésion la stratégie syndicale. entre les trois principaux syndicats de Belgique au sujet de la Mais aussi: thématique environnementale. ✓ un groupe de réflexion et d’étude sur un mode collaboratif de thématiques environnementales (par exemple, l’étude de la problématique, très actuelle, des effets des ondes électromagnétiques sur la santé des travailleurs). Que t’apporte-t-il? P.R.: Afin de mener à bien ma mission de délégué syndical, je suis des formations, dont celles de BRISE. Il me semblait évident de m’impliquer aussi dans le Groupe Kyoto. Celui-ci me permet de progresser comme délégué, atten-

crédibilité face à mon employeur quand un point environnement est traité, puisque, non seulement, je ne suis pas démuni face à une telle thématique mais qu’il m’arrive…d’en savoir plus que la direction. Le Groupe Kyoto agit aussi comme un réseau me permettant de récolter des informations utiles à la préparation de mes dossiers et d’avoir accès à des personnes-ressources externes pour les problèmes rencontrés dans mon entreprise. Enfin, traiter des problèmes environnementaux donne aussi une visibilité et une crédibilité auprès des travailleurs «peu sensibles» au travail syndical. Surtout dans des entreprises comme celle pour laquelle je travaille, où le taux de syndicalisation est relativement faible. Quelles sont tes attentes pour l’avenir? P.R.: J’émets ici un souhait, celui que le Groupe Kyoto puisse, grâce à l’expertise acquise par ses membres et à une augmentation du nombre de participants, se muer en un groupe: ✓ de sensibilisation des travailleurs, et donc des individus,

à la dégradation de l’environnement mais aussi aux aspects positifs potentiels, aussi bien, en termes d’amélioration du bien-être et des conditions de travail que de gisement d’emplois; ✓ de référence et de ressource, voire de coordination (via les stratégies et solutions mises en oeuvre et un site internet);

«L’actuel jeu du “moins-disant social” est aussi inacceptable que celui du moins-disant écologique.»

C’est donc souvent via le CPPT (mais pas uniquement) que les actions sont possibles. Le travail du Groupe Kyoto m’apporte une

En guise de conclusion, je terminerai par deux phrases de Serge Latouche (professeur émérite d’économie à l’université de Paris-Sud XI (Orsay):

S.Latouche

✓ de soutien à tous les délégués sur les aspects environnementaux (par exemple, par la réalisation d’un pré audit environnemental via le système des écocartes); ✓ pouvant agir en interaction avec les réseaux BRISE, RISE, et autres associations actives dans les sphères sociale et environnementale. Le Groupe Kyoto est un moteur de changement. Par son travail, il est, et pourrait être encore plus!, profitable à tous: travailleurs, délégués syndicaux, membres du groupe, syndicats, individus, etc. En fait, à la Terre et tout ce qui

Quels sont les liens avec la pratique syndicale en entreprise? P.R.: Tout d’abord, je dirais que nous nous occupons de ce qui nous regarde quand nous traitons du bien-être des travailleurs et de l’environnement (interne et externe) dans lequel ils évoluent. Il est illusoire de croire que le bien-être est possible dans un environnement dégradé.

y vit,... apportant sa pierre à cet édifice, important et complexe, qu’est la protection de notre environnement et du bien-être qui en dépend.

«On ne résoudra pas le problème social sans résoudre la crise écologique.» «L’actuel jeu du «moins-disant social» est aussi inacceptable que celui du moins-disant écologique». (pp. 119 et 125 du «Petit traité de la décroissance sereine» - Editions Mille et une nuits - 2007).

Avis aux affiliés: fermeture des bureaux de la FGTB de Bruxelles: du mercredi 24/12/2008 à 12h jusqu’au vendredi 26/12/2008 inclus;

Le «Groupe Kyoto», composé d’une quinzaine de délégués chevronnés, constitue une expérience innovante et originale permettant de mener des actions environnementales dans l’entreprise.

du mercredi 31/12/2008 à 12h jusqu’au vendredi 2/01/2009 inclus.


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RÉGIONS

SYNDICATS • N°21 • 12 DÉCEMBRE 2008

Tournai-Ath-Lessines

> AVIS AUX AFFILIÉ(ES) DU SETCA WALLONIE PICARDE

Fermeture de nos bureaux de Mouscron et de Tournai durant les congés de Noël

Avis aux affiliés de la Centrale Générale FGTB Tournai-Ath-Lessines

Le SETCa Wallonie Picarde informe ses affiliés(e)s que les bureaux de Mouscron seront fermés du lundi 22 décembre 2008 au vendredi 26 décembre 2008 inclus. Les affilié(e)s de Mouscron peuvent contacter nos bureaux de Tournai, Rue Roc St-Nicaise, 4: - par téléphone au 069/89 06 56 - par fax au 069/89 06 59 - par mail: admin.tournai@sertca-fgtb.be

En raison des fêtes de fin d’année, nos bureaux seront fermés du 24 décembre 2008 au 2 janvier 2009 inclus.

> LA CENTRALE GÉNÉRALE COMMUNIQUE

Les bureaux de Tournai seront fermés du mercredi 24 décembre 2008 à 12h jusqu’au vendredi 26 décembre 2008 inclus.

Ramassage des titres de paiement Jours de repos compensatoire, primes de fin d’année et indemnités diverses

Mons-Borinage

- Tournai (Centrale Générale FGTB, Av. de Maire, 134) Dès maintenant: tous les jours entre 9h et 12h et entre 13h et 17h

> AVIS AUX AFFILIÉ(E)S DU SETCa MONS-BORINAGE

- Lessines (FGTB, Rue G.Freyberg, 11) Dès maintenant: tous les vendredis entre 9h et 11h Le 3ème samedi du mois: entre 9h et 11h

Cotisations mensuelles en vigueur à partir du 1er janvier 2009

- Ath (FGTB, Rue de Brantignies, 19) Tous les jeudis entre 10h et 12h

Veuillez prendre note des changements des taux de cotisations de la section régionale du SETCa Mons-Borinage, d’application à partir du 1er janvier 2009.

CATEGORIES DE TRAVAILLEURS

TAUX DE COTISATIONS (en euros)

- Ellezelles (FGTB, Place, 14) Bureaux ouverts du lundi au jeudi entre 9h et 12h ET le mardi et le mercerdi: de 14h à 17h et le jeudi : de 14h à 18h Fermé le lundi après-midi et le vendredi tout la journée - Leuze (FGTB, Grand Rue, 3) Tous les jeudis entre 9h et 10h

Paiement par domiciliation

Autres modes de paiement

Actifs temps plein ou sup. à un mi-temps

13,80

14,30

- Basècles (FGTB, Rue des Déportés, 25) Tous les lundis entre 9h et 10h

Actifs mi-temps ou moins

10,10

10,50

Travailleurs sans emploi

10,10

10,50

- Peruwelz (FGTB, Place du Foyer Péruwelzien, 29) Tous les lundis entre 10h30 et 11h30

Prépensionnés

10,60

11,10

Pensionnés, jeunes en stage d’attente

4,30

4,60

Invalides

8,10

8,60

Jeunes Articles 36

8,10

8.40

Les bureaux de la Centrale Générale seront fermés et les permanences supprimées: Du mercredi 24 décembre au vendredi 2 janvier inclus

SETCa Mons-Borinage

Centre

Rue Chisaire 34, 7000 Mons Tél.: 065/40.37.37 - Fax: 065/40.37.49 E-mail: Admin.Mons@setca-fgtb.be

Charleroi-Sud Hainaut

Nouveaux taux de cotisations de la fédération des métallurgistes FGTB du Hainaut-Namur La fédération des Métallurgistes FGTB du Hainaut-Namur informe tous ses affiliés, qu’à dater du 1er janvier 2009, les taux de cotisations syndicales s’étalblissent comme suit:

Taux de cotisations FGTB Métal Hainaut-Namur – Janvier 2009 (En euros/mois) Charleroi

Centre

Mons

Namur

Tournai

Mouscron

Hom. Fem.

Hom. Fem.

Hom. Fem.

Hom. Fem. Hom. Fem.

Actifs

14,17 14,17

14,17 14,17

14,17 14,17

14,17 14,17

14,17 14,17

14,17 14,17

Prépensionnés

12,04 12,04

12,04 12,04

12,04 12,04

12,04 12,04

12,04 12,04

12,04 12,04

Chômeur(se)s Complets

9,17 9,17

9,17 9,17

9,17 9,17

9,17 9,17

9,17 9,17

9,17 9,17

Malades +1mois

9,17 9,17

9,17 9,17

9,17 9,17

9,17 9,17

9,17 9,17

- -

Invalides

8,43 8,43

8,43 8,43

8,43 8,43

8,43 8,43

8,43 8,43

8,43 8,43

Pensionnés

3,23 3,23

3,23 3,23

3,23 3,23

3,23 3,23

3,23 3,23

3,23 3,23

Stage d’attente

- -

- -

- -

- -

- -

9,17 9,17

Ménage

- -

- -

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3,23 3,23

Hom. Fem.


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RÉGIONS

SYNDICATS • N°21 • 12 DÉCEMBRE 2008

Liège-Huy-Waremme

Service Chômage - IMPORTANT Nos bureaux seront fermés : les 25, 26, 31 décembre 2008 les 1er, 2 janvier 2009. L’ONEM nous autorise à débiter les comptes le 31 décembre 2008. Afin de nous permettre d’encoder votre payement dans les meilleurs délais, nous vous invitons à rentrer votre carte dès le 19 décembre 2008. Attention, si vous travaillez durant cette période, vous devez conserver votre carte jusqu'à la fin du mois.

Créée à l’initiative de la FMSS, la Fondation Réseau Solidaris lance son 4ème appel à projets pour le Prix Solidaris Petites associations de terrain actives, en province de Liège, dans le domaine de la santé, de l’action sociale, de la culture, du sport… ceci vous concerne! Mettre en lumière les richesses du milieu associatif, susciter une participation active à la vie de la cité, encourager la diffusion des valeurs humanistes et soutenir les démarches de solidarité des associations de terrain : tels sont les principaux objectifs du Prix Solidaris. Dépôt des candidatures pour le 31 janvier 2009. Plus d’infos ? Consultez notre site www.solidaris.be ou contactez-nous 04 341 75 51 e-mail : pascale.lejeune@mutsoc.be.

Liège-Huy-Waremme LA CENTRALE GENERALE FGTB Section LIEGE-HUY-WAREMME - Place St Paul, 13 - 4000 LIEGE AVIS AUX TRAVAILLEURS DE LA CONSTRUCTION ET AUTRES SECTEURS (Nettoyage, Gardiennage, intérimaires, Bois, etc…) Le paiement des jours de repos de la construction 2008 et les diverses primes 2008 s’effectuera par versement sur votre compte bancaire par la Centrale Nationale. Pour faciliter l’organisation du paiement, nous vous invitons à nous transmettre, le (les) titre(s) reçu(s) de votre (vos) employeur(s) et/ou du Fonds de Sécurité d’Existence, après y avoir indiqué votre numéro de compte bancaire, soit par la poste, à nos guichets, à nos permanences ou auprès de nos sectionnaires. Nous vous rappelons que nos guichets sont ouverts place St Paul, 13 à LIEGE, tous les jours de 9h à 11h30 et de 13h30 à 16h30 ainsi que les samedis 13, et 20 décembre 2008 de 9h à 11h. Attention: Nos bureaux seront fermés les mercredis 24 et 31 décembre 2008 à 12h, les vendredis 26 décembre 2008 et 2 janvier 2009 toute la journée ainsi que le samedi 3 janvier 2009. Les titres peuvent également être rentrés lors de nos permanences extérieures qui seront organisées suivant le calendrier ci-dessous: HANNUT: au local de la FGTB: rue Zénobe Gramme, 7 Le VENDREDI 12 Décembre 2008 de 15h30 à 16h Le VENDREDI 19 Décembre 2008 de 15h30 à 16h WAREMME: au local de la FGTB: rue du Baloir, 5 Les VENDREDIS 12 et 19 Décembre 2008 de 16h30 à 17h30 FLERON: au local de la FGTB: avenue des Martrys, 86, Le MARDI 16 Décembre 2008 de 17h à 17h30 HUY: au local de la FGTB: rue l’Apleit, 12 Le SAMEDI 13 Décembre 2008 de 9h à 10h Le JEUDI 18 Décembre 2008 de 16h30 à 17h30 CHENEE: au local de la FGTB: rue Neuve, 18-24 A partir du LUNDI 1er Décembre 2008, les jours habituels d’ouverture SCLESSIN: au local de la FGTB: rue de l’Ile Coune, 50 A partir du LUNDI 1er Décembre 2008, les jours habituels d’ouverture SERAING: au local de la FGTB: rue Paul Janson, 41 Le LUNDI 15 Décembre 2008 de 9h à 10h FLEMALLE: au local de la FGTB: Grand Route, 122 Le LUNDI 15 Décembre 2008 de 10h30 à 11h CHAPON-SERAING: chez le Camarade Louis LAROCK Rentrer vos formulaires dès réception.

Permanence Etudiants et Jeunes FGTB Tu es étudiant(e)? En apprentissage (CEFA, IFAPME)? Tu es demandeur(se) d’emploi? (En stage d’attente ou tu perçois des allocations d’attente) ET TU RECHERCHES UNE INFORMATION, UN COUP DE POUCE sur Les jobs étudiants, le stage d’attente, le dispositif «job tonic», les «vacances jeunes», … Ou TU AS BESOIN D’AIDE POUR: Rédiger un Curriculum vitae? Rédiger une lettre de candidature?

Viens te présenter à la permanence Etudiants et Jeunes FGTB! Tous les mercredis de 14 h à 16 h 30 à la FGTB Place Saint-Paul, 9-11 - 4000 Liège (Rez-de-chaussée) Permanence gratuite Pour tout renseignement complémentaire, tu peux contacter la Centrale «Jeunes» Tél.: 04 221 95 11 - 04 221 97 48 Courriel: magali.david@fgtb.be


ÉDITO

SYNDICATS • N°21 • 12 DÉCEMBRE 2008

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> ÉDITO

Lueurs d’espoir dans un sombre tableau auvaise année! Ce ne sont pas nos vœux pour 2009 mais bien le bilan pour 2008 et malheureusement les perspectives pour 2009 ne sont pas beaucoup plus réjouissantes. Nous aimerions bien, comme le veut la tradition, mettre de côté les tracas, souhaiter le meilleur à chacun, des fêtes en famille et nous en remettre à la magie de Noël. Mais la crise financière, signe évident de la faillite du système libéral, a bouleversé la fin 2008 et jeté une ombre sur l’année qui s’annonce.

M

L’ombre du chômage Malgré le sauvetage des banques, la confiance n’est plus au rendez-vous. La crainte pour l’avenir s’est installée dans les esprits et – cause ou conséquence – l’activité économique s’est ralentie, vraisemblablement pour un bon bout de temps. Les entreprises commencent, faute de demande, à réduire leur production ou même à licencier. Le problème de pouvoir d’achat à propos duquel nous tirons le signal d’alarme depuis plus d’un an, se pose aujourd’hui de façon encore plus aiguë. Si l’on constate en effet une certaine détente sur les prix des produits pétroliers, et donc sur les dépenses d’énergie des ménages, c’est maintenant du côté des recettes que la situation devient

critique. Beaucoup de travailleurs sont en chômage économique ou en chômage tout court. Beaucoup d’autres craignent pour leur emploi. A vous la parole C’est dans ce contexte plus que morose que se sont déroulées les négociations en vue d’un accord interprofessionnel. Au terme de négociations difficiles où notre exigence légitime d’une amélioration du pouvoir d’achat s’est heurtée à l’exigence patronale de ne pas augmenter les coûts salariaux, nous nous sommes trouvés confrontés à un blocage. Un conciliateur a été mandaté par le Gouvernement. C’est sur ses propositions de compromis que devront se prononcer nos instances. Vos centrales professionnelles vont vous consulter en sachant que le tout est à prendre ou à laisser. Que comme tout compromis, il y a du positif et un prix à payer. Que pour évaluer correctement le «package», il faudra aussi tenir compte de ce que le Gouvernement va mettre sur la table en matière de facture énergétique et de mesures de relance économique. Les travailleurs devront naturellement y retrouver leur compte dans une situation économique dégradée et chargée d’incertitude.

Espoir Dans ce sombre tableau, il y a pourtant des lueurs d’espoir. La première, est idéologique. Plus que cent ans de polémique, de discours ou de dissertation, la crise financière a, en quelques semaines, démontré l’inefficacité du capitalisme à régenter le monde. Au lendemain de la chute du Mur de Berlin, le libéralisme se présentait comme la fin de l’histoire et le seul mode d’organisation de l’économie. Au point que l’on a tenté d’étendre les mécanismes du marché à toutes les activités humaines, y compris les plus immatérielles comme la santé et l’éducation, ou les plus vitales comme l’eau et même l’air via le marché des quotas de CO2. Aujourd’hui, il est clair pour le monde entier que le libéralisme génère l’anarchie, l’injustice, l’inégalité, la pauvreté, le gaspillage des moyens et des ressources. Il est clair que la course au profit loin de faire tourner l’économie, la détruit, et qu’elle entraîne dans sa chute toute forme de civilisation. Le changement n’est plus aujourd’hui une option philosophique, une opinion politique. C’est tout simplement une nécessité pour l’équilibre du monde et sa sécurité. Mais aussi pour un retour aux valeurs humanistes que partagent tous les grands courants de pensée.

La seconde lueur d’espoir est que 2009 sera aussi l’année de la prise de conscience écologique. Le protocole de Kyoto s’avère avec le recul, une bien timide tentative d’enrayer le réchauffement climatique. Quelques catastrophes plus tard, on a maintenant pris conscience qu’il faudra aller beaucoup plus loin à Copenhague. Que l’on a besoin des efforts de tous, y compris des Etats-Unis, de la Chine, de l’Inde, du Brésil, mais aussi de chacun d’entre nous jusque dans les plus petits gestes du quotidien pour ne pas laisser en héritage à nos enfants une planète en ruine. Que le monde change de base. Que l’on remette l’homme, la solidarité, l’égalité, la justice au centre de l’organisation de notre société, voilà nos vœux de bonheur pour 2009.

Anne Demelenne Secrétaire Générale

Rudy De Leeuw Président

> EUROPE

La semaine de travail à 65 heures? Une fois encore, comme pour la directive Bolkestein, il va falloir aller manifester sous les fenêtres du Parlement Européen à Strasbourg pour faire entendre raison au Conseil européen. En cause la très controversée directive temps de travail qui porte la limite hebdomadaire autorisée de travail à 60 voire 65 heures semaine. Le 16 décembre prochain, les organisations syndicales de toute l’Europe vont défiler dans les rues de Strasbourg pour faire obstacle à la dernière mouture de la directive temps de travail amendée par le Conseil européen en juin de cette année. Pour rappel, la directive fixe la durée hebdomadaire de travail maximale autorisée. Cette limite est de 48h/semaine, mais les employeurs pourraient convenir individuellement avec les travailleurs de ne pas appliquer cette limite: cette possibilité s’appelle «clause de renonciation» ou

«opt-out». En juin 2008, le Conseil – c’est-àdire les ministres de l’Emploi des Etats membres – a conclu un accord sur ce texte portant sur les points suivants: • La période inactive du temps de garde n’est pas considérée comme du temps de travail. Ainsi un travailleur devrait rester disponible pour son employeur sur le lieu de travail sans que cela ne soit considéré comme temps de travail. Un serveur dans un restaurant, par exemple, pourrait ne pas être payé en dehors des coups de feu mais devrait néanmoins rester sur place au cas où… • En cas d’opt-out, c’est-à-dire de dérogation individuelle et volontaire à la limite des 48 heures/semaine, le temps de travail autorisé serait porté à 60 heures/ semaine maximum, mais 65 heures/semaine si la période inactive du temps de garde est considérée comme du temps de travail. • La période de référence pour le calcul de la durée hebdomadaire moyenne de travail est de 4 mois mais peut être portée à 12 mois par CCT.

• Les cadres et certaines catégories de personnel disposant d’une certaine autonomie seraient exclus de la limitation du temps de travail. • Les travailleurs qui sont occupés moins de 10 semaines auprès du même employeur ne seraient pas soumis à la limite des 60 ou 65 heures semaines. Inutile de dire que cette directive n’est bonne ni pour la santé des travailleurs parce qu’elle ne respecte pas les temps de repos nécessaires, ni pour la conciliation entre travail et vie privée. Ni même pour l’égalité entre hommes et femmes puisqu’on constate que les longues journées de travail obligent les couples à laisser à l’homme la flexibilité et à la femme la charge des enfants et des tâches ménagères, avec les conséquences que l’on sait: c’est la femme qui est encouragée à interrompre sa carrière ou à réduire son temps de travail et qui se retrouve ensuite avec des droits sociaux au rabais et un risque de précarité accru. Mais la directive est aussi contraire au rapport de la commission du Parlement européen qui

s’est penchée sur la question. Le rapport Cercas rédigé au nom de la Commission emploi et affaires sociales du PE a proposé une série d’amendements: • Suppression de l’opt-out 36 mois après l’entrée en vigueur de la directive. • Comptage du temps de garde, y compris la période inactive, comme temps de travail, sauf exception. • Annualisation du temps de travail sous condition d’information et de consultation des travailleurs concernés et, d’autre part, contre la garantie d’une protection adéquate de leur santé et leur sécurité.

• Le repos compensatoire doit suivre directement les périodes de travail afin de préserver la santé et la sécurité des travailleurs. Le Parlement européen doit examiner ce texte en seconde lecture. La procédure est cependant ainsi faite qu’il faut une majorité absolue de 393 voix sur 785 quel que soit le nombre de députés présents. Autrement dit, pour peu qu’il y ait un peu d’absentéisme, on peut ne pas atteindre le quorum et la directive est alors considérée comme approuvée. En se mobilisant le 16 décembre à Strasbourg, les syndicats européens comptent battre le rappel des députés et faire pression pour que la directive soit amendée


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ACTUALITÉS

SYNDICATS • N°21 • 12 DÉCEMBRE 2008

Les jours fériés en 2009 Si le contrat est suspendu Jeudi 1er janvier

Nouvel an

Lundi 13 avril

Lundi de Pâques

Vendredi 1er mai

Fête du travail

Jeudi 21 mai

Ascension

Lundi 1er juin

Lundi de Pentecôte

Mardi 21 juillet

Fête nationale

pour maladie, accident, grève… Le travailleur conserve le droit au paiement du jour férié qui survient dans les 30 jours suivant la suspension du contrat: - pour maladie, accident, congé de maternité ou écartement du travail de la travailleuse enceinte ; - pour grève ou lock-out.

Dimanche 1er novembre

Toussaint

Si le contrat est suspendu pour force majeure Le droit au paiement du jour férié est ramené à une période de 14 jours.

Mercredi 11 novembre

Armistice

Si le contrat a été rompu pour motif grave

Vendredi 25 décembre

Noël

Le jour férié n’est pas dû. Il en est de même si le travailleur a quitté son entreprise pour une autre.

Samedi 15 août

Assomption

S’il y a du chômage temporaire ces jours fériés légaux (tout le monde y a droit), certains secteurs d’activité et certaines entreprises ont ajouté la fête communautaire, voire des fêtes locales ou professionnelles, comme la St Eloi ou Ste Barbe. En 2008, les fêtes communautaires tomberont le samedi 11 juillet (Communauté flamande), le dimanche 27 septembre (Communauté Wallonie-Bruxelles) et le dimanche 15 novembre (Communauté germanophone).

A

Quand le jour férié tombe un week-end Quand le jour férié tombe un jour où, normalement, on ne travaille pas, il doit être remplacé. Le jour du remplacement est fixé : - par la Commission Paritaire, - à défaut par le Conseil d’Entreprise, - à défaut par un accord direction – délégation syndicale, - à défaut par un accord individuel. S’il n’y a pas d’accord, le remplacement se fait automatiquement le lendemain ou plutôt, le premier jour ouvrable qui suit (le lundi 17 août en remplacement du 15 août 2009, par exemple). Le jour férié qui tombe pendant les vacances ne doit pas être remplacé mais il n’est pas comptabilisé comme jour de vacances.

Le paiement Le jour férié est un jour de congé rémunéré par le patron. Pour avoir droit à la rémunération, le travailleur ne peut toutefois s’être absenté sans motif le jour presté qui précède ou qui suit le jour férié. Un Exemple: Mon entreprise travaille 5 jours/semaine. Je m’absente sans motif le mardi 10 novembre 2009: Je n’aurai pas droit au paiement du jour de l’Armistice qui tombe le 11 novembre. Il en sera de même si je m’absente le jeudi 12 novembre. Le salaire du jour férié comprend tous les éléments de la rémunération (primes, commissions). L’employé touche son salaire mensuel normal; l’ouvrier payé à l’heure touche son salaire horaire normal plus la moyenne horaire des primes obtenues pendant la période de paie précédant le jour férié.

Le jour férié qui survient pendant une période de chômage temporaire (pour intempéries, cause économique…) doit être payé par l’entreprise. Le système pour les entreprises qui connaissent un chômage temporaire intensif est le suivant : Pour un jour férié par 25 journées de chômage temporaire, la rémunération que devra payer l’employeur pour le jour férié en question consistera en une indemnité égale au salaire brut moins la sécurité sociale.

Quand on travaille à temps partiel Deux situations peuvent se présenter: Horaires fixes: Si le travailleur à temps partiel a un contrat qui prévoit un horaire fixe, il a droit aux jours fériés (congé et paiement) tombant un jour normalement travaillé. Les jours qui ne tombent pas un jour de travail habituel sont perdus. Un exemple: Je travaille 4 jours semaine, les lundi, mardi, mercredi et vendredi. Je n’aurais pas droit au paiement des jeudis 1er janvier (nouvel an) et 21 mai (ascension). Les autres jours fériés devront par contre m’être accordés (congé et salaire). Horaires variables Les travailleurs à temps partiel occupés à des horaires variables ont droit aux jours fériés qui tombent pendant un jour presté; Pour les autres jours, ils ont droit à une rémunération égale à la rémunération journalière moyenne touchée au cours des 4 dernières semaines de travail.

En cas de préavis, de maladie, de congé de maternité L’employeur est également tenu de payer le jour férié qui survient dans les 30 jours: - d’une suspension du contrat pour maladie, repos de maternité, grève, accident du travail ; - de la fin du contrat (la période de 30 jours est toutefois ramenée à 14 jours si le travailleur a une ancienneté comprise entre deux semaines et un mois et aucun paiement n’est dû si l’ancienneté est inférieure à deux semaines).

> PÉCULE DE VACANCES NON PERÇUS POUR 2004

Réclamations avant le 1er janvier 2009 Les ouvriers qui n’ont pas encore obtenu leur pécule de vacances pour l’année 2004 (sur base du travail effectué en 2003) doivent introduire une réclamation avant le 1er janvier 2009 afin de ne pas perdre leur pécule pour cette année-là. Les ouvriers peuvent introduire une réclamation : - Soit, en adressant une lettre recommandée à l’Office national des vacances annuelles (ONVA) - Rue des Champs Elysées, 12 à 1050 Bruxelles ou à une caisse spéciale de vacances; - Soit, en introduisant auprès des cours et tribunaux un recours contre une caisse de vacances. Certains éléments doivent figurer dans l’envoi recommandé : - l’identité complète, le numéro de registre national ou, à défaut de ce dernier, la date de naissance; - le nom, l’adresse et le numéro d’affiliation à l’Office national de sécurité sociale (ONSS) du ou des

employeurs au service desquels l’ouvrier a effectué, en 2003, des prestations de travail pour lesquelles un pécule de vacances doit encore être perçu; - les dates de début et de fin des périodes de travail ou des périodes d’inactivité assimilables durant l’année 2003. En ce qui concerne les périodes assimilables, il y a lieu de joindre une attestation émanant de l’organisme compétent. Paiement du pécule de vacances en 2009 L’ONVA commencera à payer le pécule de vacances 2009 à partir du 4 mai 2009, sur base des dates de paiement de 2008. Le paiement du pécule se fait par un versement sur le compte bancaire de l’ouvrier. Pour communiquer son numéro de compte ou si ce dernier a changé, il faut remplir le formulaire L75, disponible auprès des banques ou téléchargeable sur le site de l’ONVA: www.onva.fgov.be.

> INDEX Taux d’inflation de 3,14% en novembre Augmentation maximale des loyers: 3,89% en décembre Evolution de l’indice des prix (base 2004 = 100) Mois

2007 (convertis en base 2004=100) Index Normal

IndexSanté

IndexSanté Lissé

2008 Index Normal

IndexSanté

IndexSanté Lissé

Janvier

105,20

104,92

104,63

Février

105,77

105,46

Mars

105,78

105,23

Avril

106,26

105,58

105,30

110,67

109,49

108,84

Mai

106,13

105,34

105,40

111,66

110,20

109,43

108,84

107,85

107,10

104,91

109,62

108,71

107,73

105,07

110,42

109,32

108,33

Juin

106,12

105,28

105,36

112,28

110,62

109,91

Juillet

106,57

105,70

105,48

112,87

111,22

110,38

Août

106,44

105,67

105,50

112,18

110,88

110,73

Septembre

106,54

105,71

105,59

112,36

111,15

110,97

Octobre

107,1

106,19

105,82

112,16

111,29

111,14

Novembre

108,1

106,93

106,13

111,49

111,09

111,10

En novembre, l’Index-santé lissé (moyenne sur 4 mois) diminue légèrement par rapport au mois d’octobre 2008. C’est la conséquence de la baisse du prix du mazout de chauffage. Comme les prix des carburants ont diminué de manière plus importante, l’indice des prix à la consommation (index normal) connaît une baisse bien plus importante en novembre par rapport à octobre 2008. Index normal: quoique cet index n’ait plus aucune influence sur l’adaptation des salaires ou des loyers, nous continuons à le publier car il mesure l’évolution réelle des prix. L’inflation pour le mois de novembre 2008 a atteint 3,14 % par rapport à novembre 2007. Loyers: l’index-santé sert de base à l’indexation des loyers à la date anniversaire de la signature du bail. La hausse maximum autorisée est de 3,89 % pour les baux conclus en décembre 2008. Allocations sociales: Le prochain taux-pivot (par rapport à l’index-santé lissé) qui entraînera une hausse de 2% des allocations sociales est de 112,72 (base 2004 = 100). Conversion: l’index-santé de novembre 2008 (111,09/ base 2004 = 100) correspond à 126,39 (base 1996=100). Si vous avez Internet, visitez le site http://statbel.fgov.be/indicators/cpi/ rent_fr.asp. On y trouve les index, un convertisseur d’index et un calculateur d’indexation des loyers.

> UNIVERSITÉ MARXISTE, HIVER 2008

Comprendre pour agir Les travailleurs ont peur pour leur emploi car de nombreuses entreprises (automobile, sidérurgie, textile, etc.) sont en chômage économique, certaines risquent même de fortes restructurations. Les travailleurs sont en colère parce que le gouvernement a dépensé beaucoup d’argent pour les banques et rien pour le pouvoir d’achat. La crise financière est-elle le début d’une crise économique et sociale plus grave que celle de 1929? Dans les médias, on entend de plus en plus proclamer la faillite du capitalisme. Plusieurs magazines annoncent le retour de Marx, le critique le plus pertinent de ce système. Que disait-il des crises, de leurs causes et conséquences ? Vous pouvez le (re)découvrir à l’Université marxiste d’hiver organisée par l’Institut d’études marxistes (INEM/IMAST) du 26 au 30 décembre à Anvers, avec Henri Houben et David Para, économistes. Nous y parlerons aussi des États-Unis après la victoire d’Obama. Pour consulter le programme détaillé de tous les cours et pour vous inscrire, rendez-vous sur note site: www.marx.be.

>LIVRE

André Renard de Pierre Tilly

Aux éditions Le Cri Biographie – en coédition avec la Far Issu d’une famille ouvrière, André Renard a incarné mieux que quiconque l’âme ouvrière au point d’être élevé au rang de mythe par plusieurs générations de militants de la cause wallonne. Au point d’oublier l’homme dans son temps, avec ses réussites et ses échecs, qui sont au cœur de cette biographie passionnante. 35 exemplaires de ce livre sont disponibles. Pour l’obtenir, veuillez envoyer un courrier avec votre nom, numéro de téléphone et adresse complète à: Kurt POELMANS - FGTB fédérale Rue Haute, 42 – 1000 Bruxelles ou par e-mail: kurt.poelmans@abvv.be Les 35 premiers à nous répondre recevront le livre par la poste.


CONSOMMATION

SYNDICATS • N°21 • 12 DÉCEMBRE 2008

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>DU CÔTÉ DES CONSOMMATEURS

Un prix peut en cacher un autre! A l’analyse des statistiques officielles concernant la hausse et la baisse des prix, on est tenté de conclure que l’évolution moyenne de certains produits reflète les hausses ou les baisses moyennes de prix. Mais il n’en est rien. Ainsi, les relevés de prix réalisés par le CRIOC montrent que des enseignes et des marques n’hésitent pas à dissimuler certaines hausses de prix derrière des stratégies commerciales étonnantes.

Première stratégie: augmenter sur les produits non comparables Les produits les moins chers sont souvent les plus recherchés aujourd’hui par les consommateurs. Dans l’impossibilité de comparer tous les prix, les consommateurs font confiance aux marques et enseignes qui se disent les moins chères. Oui, mais parfois, ce sont ces produits qui augmentent le plus. Ainsi, que ce soit pour le riz ou les pâtes, certaines enseignes n’hésitent pas à augmenter largement le prix des premiers prix ou de la marque du magasin (marque de distributeur) quand le prix des marques nationales diminue ou reste limité. L’augmentation peut s’expliquer par la sensibilité au prix plus forte des produits premiers prix ou des marques de distributeurs. Mais de pareilles différences laissent planer le doute sur l’importance des marges réalisées par les marques nationales qui peuvent diminuer de manière spectaculaire leurs prix ou sur les discours d’enseignes qui annoncent des prix plus bas et augmentent simultanément les prix.

Deuxième stratégie: modifier la composition du produit Des labels diminuent les niveaux à atteindre pour que des produits puissent être labellisés. Ainsi, en matière de labellisation de la viande, il suffit de supprimer toute référence à la présence ou non d’OGM (organismes génétiquement modifiés). Des marques remplacent du lait par du lait en poudre (moins cher), des huiles de qualité par des huiles bon marché et de qualité médiocre comme l’huile de palme. Les matières premières moins onéreuses sont à la source des produits premiers prix. Ce procédé particulièrement pernicieux a été étudié par le CRIOC qui a montré que cette stratégie était appliquée par de nombreuses enseignes.

Troisième stratégie: modifier le poids pour dissimuler l’augmentation de prix Des produits ont connu des modifications de poids. Aux Etats-Unis, le jus d’orange TROPICANA a vu la contenance de son conditionnement diminuer de 96 FL OZ à 89 FL OZ. En Europe, les barres chocolatées fondent comme neige au

soleil… sauf leur prix. En Belgique, un consommateur s’est récemment plaint à la presse (La Dernière Heure) que la mousse à raser NIVEA (Aquacool) se vendait en juillet 2,49 euros pour 200 ml et en août 2,49 euros pour 150 ml. En France, le magazine des consommateurs, 60 millions de consommateurs, épinglait des pratiques étonnantes comme la diminution du poids chez Prince de LU (de 330 gr à 300 gr), chez Jockey de DANONE (de 1.000 gr à 850 gr.), chez DANETTE (125 gr mais acheté par 16, pèse 115 gr), Chez AMORA où

le poids de vinaigrette à l’ancienne est passé de 500 ml à 450 ml tout en augmentant son prix de 1,41 euro à 1,95 euro.

Quatrième stratégie: vente groupée ou préemballée En comparant les prix proposés d’un produit seul ou de produits groupés ou préemballés, le consommateur peut parfois faire des découvertes surprenantes. (Voir tableau ci-dessous).

Le riz Catégorie

Augmentation septembre – novembre 2008

Premier prix

+12,3%

Marque nationale

+2,1%

Pratique commerciale

Augmentation septembre – novembre 2008

Premier prix

0%

Marque de distributeur

+32,3%

Marque nationale

-12,8%

Danger pour le consommateur

Le magasin propose en promotion, La vente à l’unité revient moins cher 2 produits.

Conditionnement familial

Le conditionnement proposé est plus grand et génère un prix à l’unité plus faible

Parfois, le conditionnement plus important est plus coûteux que un conditionnement normal (bières spéciales)

Mini-conditionnement

Le produit est proposé en format plus petit

Le prix est inversement proportionnel à la taille du conditionnement. Les mini barres chocolatées ont un prix supérieur à celui de la barre classique.

Vente en préemballé

Le consommateur choisit un condition- Le poids affiché ne correspond pas au nement tout prêt poids réel du contenu (fruits et légumes, poudres à lessiver, etc.).

Les pâtes Catégorie

Mode d’emploi

Vente par lot

>ÉNERGIE

Power4You souffle sa première bougie En septembre 2007, de nombreuses organisations (dont la FGTB, l’Union nationale des mutualités soccialistes, les Femmes Prévoyantes Socialistes…) ont décidé, sous la houlette du CRIOC, de s’unir contre la hausse démesurée des prix de l’énergie. La coopérative Power4You était créée. Bilan après un an d’existence… l y a un an, Power4You a mis en place un système d’achat collectif de gaz et d’électricité. Par ce biais-là, les consommateurs, membres de l’une des organisations affiliées, peuvent bénéficier de meilleurs prix et de conditions plus intéressantes pour leurs fournitures d’énergie.

I

Pour ce faire, Power4You a signé un partenariat avec le fournisseur d’énergie Lampiris proposant les prix les plus bas du marché mais aussi des conditions avantageuses et une énergie 100% verte.

Plus de 20.000 ménages Aujourd’hui, ce sont un peu plus de 20.000 ménages qui ont choisi Power4You pour leur fournir leur énergie. Concrètement, quel est l’impact de la coopérative pour ces clients d’un nouveau genre ? Pour un ménage inscrit en novembre 2007, Power4you propose, pour l’électricité, un prix fixe de 24,7% moins cher en moyenne annuelle que le fournisseur désigné.

Quant au gaz; Le prix fixe pour un ménage inscrit en novembre 2007 est de 13,8% moins cher en moyenne que le fournisseur désigné. Le système se révèle donc intéressant car il propose les prix les plus bas du marché pour le gaz et la plus petite redevance annuelle pour l’électricité. Les consommateurs économes en ressortent gagnants car ils peuvent bénéficier de prix très bas. Il existe toutefois une exception: Power4You n’est pas intéressant pour les ménages utilisant un compteur exclusif nuit ou ayant de fortes consommations en compteur bi-horaire.

Investir dans le soleil? Les ressources naturelles utilisées pour produire de l’énergie sont limitées et elle s’amenuisent, entraînant dans leur sillage une augmentation inévitable des prix. Power4You propose aujourd’hui de se tourner vers une source d’énergie alternative et non polluante en investissant dans l’énergie so-

laire. La coopérative propose désormais aux consommateurs de les aider à installer des panneaux solaires photovoltaïques (qui transforment directement le rayonnement solaire en électricité). En investissant dans le photovoltaïque, le consommateur peut bénéficier de primes avantageuses qui permettent un amortissement rapide de l’installation. En outre, il dispose d’une double économie: d’une part, il produit sa propre énergie et ne doit pas l’acheter. D’autre part, il peut revendre le trop plein produit à son fournisseur d’énergie. Power4You a choisi de travailler en partenariat avec la société Ekowatt, présente sur tout le pays. En plus de la garantie légale, Ekowatt réalise, pour chaque installation: - L’étude d’implantation de panneaux photovoltaïques à domicile; - Le placement adapté;

- la prise en charge de l’ensemble des démarches administratives et logistiques liées à votre installation; - La maintenance annuelle (2 sites sur 2 ans) pour vérifier la performance de votre installation; Ekowatt respecte la charte PVQUAL, engagement qualité des installateurs de systèmes solaires photovoltaïques, garantissant au consommateur les meilleures conditions d’information, d’installation et de fonctionnement d’un système solaire photovoltaïque. La société

s’engage aussi à respecter le label social. Au niveau de l’emploi, il dispose de son propre centre de formation et assure la remise au travail de travailleurs sans emploi. Attention! Pour profiter au maximum d’une installation de panneaux photovoltaïques, chaque consommateur doit veiller à disposer d’une maison bien isolée. Dans les autres cas il risque simplement de substituer une source de production d’énergie par une autre sans en limiter la consommation.

Vous aussi… En tant que membre de la FGTB, vous pouvez bénéficier du tarif Power4You: Pour cela, il vous faut: - notez le code EAN qui figure sur votre facture de gaz et/ou d’électricité ainsi que votre numéro de compteur - surfez sur www.power4you.be ou appelez le numéro gratuit: 0800/39.839 - encodez ou communiquez le «code gain» qui correspond à la FGTB (pour les francophones): P4U101 - Suivez les instructions N’oubliez pas de résilier votre contrat à l’échéance avec votre fournisseur actuel afin de signer un nouveau contrat auprès de Lampiris. Pour les panneaux solaires photovoltaïques, vous pouvez utiliser le même code gain. Toutes les infos sur: www.power4you.be


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SYNDICATS • N°21 • 12 DÉCEMBRE 2008

UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT

L’ouverture de meilleures perspectives pour la pêche maritime se heurte à l’inertie des autorités! Pour la troisième fois consécutive, la SDVO (Fondation pour le Développement durable de la Pêche) présente avec fierté son guide financier et économique pour la pêche belge. Avec ce guide, le secteur dispose, pour la première fois dans de son histoire, d’informations financières et économiques à caractère scientifique entièrement mises à jour. Ces informations doivent aider aussi bien le secteur que tous les niveaux politiques à prendre des décisions adéquates et fondées en faveur de la pêche. es tendances reprises dans l’aperçu du deuxième trimestre de 2008 ne diffèrent sensiblement pas de celles des trimestres précédents.

L

Le secteur n’a pas le vent en poupe et les circonstances laissent prévoir un malaise pour encore longtemps. En effet, l’actualité politique et financière n’est pas de nature à nous donner beaucoup d’espoir: il y a la crise financière, la situation géopolitique instable résultant notamment du changement de pouvoir aux Etats-Unis, la versatilité des marchés pétroliers, l’inertie des instances européennes quant à l’application des mesures d’urgence promises et l’approche de la grand-messe du Conseil européen de la pêche qui déterminera les totaux admissibles de capture (TAC) et les quotas pour l’année prochaine. Certaines sources internationa-

les annoncent une baisse allant jusqu’à 30 dollars du prix du pétrole brut - prix qui a déjà diminué de 146 dollars en juin à environ 50 dollars le baril en décembre - alors que selon d’autres sources plus pessimistes, le baril à 100 dollars est sans doute une estimation plus réaliste… ou comment les spéculateurs, constamment à la recherche du profit le plus élevé, prennent des économies entières en otage. Le Commissaire européen pour la pêche, Joe Borg est quant à lui d’avis que «l’écosystème marin a été gravement déséquilibré par la surpêche» et que la nouvelle proposition de la Commission relative aux quotas «infligera un coup aux flottes concernées». Cependant, l’expérience de nos pêcheurs maritimes dément les affirmations de Borg au sujet de la surpêche. Ils constatent en effet à chaque fois que la situation de certaines espèces est beaucoup moins critique que les milieux scientifiques et les organisations écologiques

veulent nous faire croire. Néanmoins, le secteur ne s’est pas laissé décourager. La SDVO a commandé une analyse de marché relative à la formation des prix dans le secteur de la pêche afin de dépister les causes des baisses de prix. En 2008, les prix ont en effet baissé de 20 % en moyenne par rapport à 2007, ce qui les ramène au niveau de ceux de 2003 et des années précédentes. Les résultats de cette analyse devront fournir au secteur les instruments nécessaires pour réaliser à court terme une meilleure formation des prix.

sation fortement critiquée de la technique de pêche au chalut à perche, la SDVO prête son entière collaboration à la recherche de solutions alternatives. Elle devrait publier les résultats de l’étude vers la fin de l’année.

En outre, la SDVO a été à la base de la reconversion accélérée de la flotte vers des techniques de pêche plus durables comme la pêche au jig, aux filets tournants, aux filets maillants, aux trémails, à la senne, etc.

Pour des dizaines d’armateurs, les dossiers relatifs à une éventuelle subsidiation par l’Europe sont prêts, mais les modalités pratiques d’exécution relatives à l’utilisation des moyens du nouveau Fonds européen de la Pêche et les mesures d’appui flamandes y afférentes se font attendre.

Afin de tempérer les pressions exercées par l’Europe et les organisations écologiques sur l’utili-

Aujourd’hui, plus de 80 % de nos armements sont associés à l’un ou

L’UBOT condamne la violence contre les femmes Le 25 novembre est la Journée internationale «d’action contre la violence faite aux femmes». La «Campagne du ruban blanc», qui a lieu chaque année du 25 novembre au 6 décembre, est symbolisée par le port d’un ruban blanc. L’histoire de ce ruban remonte au 6 décembre 1989. Ce jour-là, un homme armé entra dans l’Ecole Polytechnique de Montréal (Canada), pénétra dans une salle de cours et fit sortir les hommes. Il tua ensuite quatorze femmes de sang-froid. Cette année, les Associations de Femmes socialistes VIVA (Mutualité) et «Zij-kant» se sont fait remarquer par une action ludique pendant laquelle elles ont muni d’un ruban blanc plusieurs statues connues à travers la Flandre. A Anvers, on a opté pour la statue de Brabo. Comme, à travers le monde, les femmes travaillant dans le secteur du transport sont, elles aussi, de par leur métier, confrontées à la violence physique et non-physique, l’UBOT, affiliée à l’ITF (Fédération internationale des Travailleurs du Transport), a décidé de donner son soutien à cette action.

La délégation UBOT dirigée par Monique devant la statue de Braso à Anvers

L’initiative de participer à l’action a été prise par Monique Verbeeck, qui représente les femmes de la Section des Dockers ITF à travers le monde.

Monique Verbeeck

Visitez notre site web: www.ubot-fgtb.be

l’autre projet de la SDVO. Si la confiance est grande, la patience a ses limites. Par conséquent, il est à espérer qu’on lèvera à très court terme toutes les barrières administratives et politiques qui empêchent la mise en œuvre rapide des initiatives programmées car c’est de cette manière seulement que de meilleures perspectives s’ouvriront au secteur de la pêche maritime.

Ivan VICTOR Secrétaire fédéral Pêche maritime Président de la Fondation pour le Développement durable de la pêche


POUVOIR D’ACHAT

SYNDICATS • N°21 • 12 DÉCEMBRE 2008

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> 5ÈME ÉDITION DE LA JOURNÉE SANS CRÉDIT

Crédits... N’avalez pas n’importe quoi! Consommateurs dans la tourmente, baisse du pouvoir d’achat… De plus en plus de femmes et d’hommes ont du mal à boucler les fins de mois. Face à cette situation, certains se tournent vers le crédit à la consommation, y voyant une manière de joindre les deux bouts et de garder la tête hors de l’eau. Mais, attention, le recours au crédit, notamment au crédit «facile» n’apporte pas toujours de solution-miracle et peut entraîner certains dans la spirale sur surendettement. Pour sa 5ème édition, la «Journée sans crédit», qui a eu lieu le 29 novembre dernier, a mis en garde les consommateurs contre les crédits - trop - faciles: Attention crédits… N’avalez pas n’importe quoi! Crise financière, augmentation des prix du pétrole et des denrées alimentaires, crise économi-

les formules de regroupements de crédit comme solution miracle mais très risquée et chère - pour boucler les fins de mois difficiles.

Un risque social

que mondiale… La Crise, avec un grand «C» est sur toutes les lèvres et dans tous les journaux. Et avec elle, son lot de préoccupations et d’interrogations qui touchent avant tout celles et ceux aux revenus modestes.

Pour les 14 associations de la plateforme «Journée sans crédit», le crédit facile, par exemple celui proposé par les grandes surfaces, est tout sauf une alternative à la baisse du pouvoir d’achat ou comme instrument de relance de la croissance économique. Il y a, au contraire, un risque social à s’engouffrer dans cette stratégie éconoCrédit revolving, crédit renouvelable, mique.

Si aujourd’hui on ne fait que parler d’argent, d’actions, de crédits interban- crédit permanent, caires, on s’inquiète réserves d’argent… Contracter un crédit peu des crédits à la Ne vous y trompez ne peut pas se faire consommation et du pas, ce sont sur un coup de tête ou risque de surendet- là différentes un coup de cœur… Au tement qu’il repré- manières de contraire, le consomsente aujourd’hui désigner l’ouverture mateur doit être inpour ceux dont de crédit… formé. Mieux, il doit l’équilibre financier être protégé. Pour cela, est déjà fragile, ou il faut une législation ceux qui risquent d’être touchés qui maintienne voire renforce la de manière directe par la crise protection des consommateurs les économique. plus fragilisés et qui privilégient la transparence et incite les prêteurs Pourtant, ce risque est bel et à un plus grand sens des responsabilités. bien réel. Avec la baisse du pouvoir d’achat, le chant des sirènes du crédit facile se fait de plus en Crédits-trop-faciles? plus séduisant. Il peut apparaître Méfiance comme LA solution face à la baisse des revenus et à la hausse des prix. Le crédit est indispensable, c’est Certains organismes de crédit peu le moteur de la plupart des inscrupuleux profitent même de la vestissements. Pour les ménages, morosité ambiante pour présenter notamment à revenus modestes, qui ne disposent pas de liquidités suffisantes à un moment précis, le crédit à la consommation permet de faire face à une dépense (bien ou service) sans attendre, en anticipant un revenu qui n’a pas encore été perçu Le principe-même du crédit n’est pas à remettre en question, surtout s’il est limité dans le temps. Il ne faut donc pas jeter le bébé avec l’eau du bain mais mieux vaut se méfier de certaines formes de crédits alléchantes et au sein desquelles le consommateur peut rapidement perdre pied.

«Regrouper mes crédits pour améliorer mon pouvoir d’achat?»

Losqu’il bénéficie d’une ouverture de crédit, le consommateur a à sa disposition une somme d’argent. Il peut effecteur des prélèvements au fur et à mesure de ses besoins. Dès qu’il l’utilise, il rembourse un montant minimum tous les mois. Le plus souvent, le consommateur se voit remettre une carte et peut puiser, à sa guise, et pour une durée illimitée dans le temps, dans une réserve d’argent plafonnée à un montant variant entre 500 et 5.000e.

© journeesanscredit.be

Aujourd’hui, il n’y a pas que les

cartes de crédit comme Visa, American Express, Mastercard. De nombreux magasins, grandes surfaces, sociétés de vente par correspondance proposent ce type de cartes de paiement: carte Cora, Carte Isis (Texaco, Go sport…), Carte Aurora (Mediamarkt, Inno…). Contrairement à la vente ou au prêt à tempérament, l’ouverture de crédit n’a pas obligatoirement de but précis: elle répond à la politique de (sur)consommation actuelle. Le consommateur peut faire face à des dépenses variées, sur un coup de tête et donc difficilement prévisibles. Séduisantes et tentantes, elles ont aujourd’hui le vent en poupe en ces temps de baisse du pouvoir d’achat. Ces crédits sont tentants parce qu’ils sont faciles et rapides à obtenir. Besoin d’une machine à laver ou d’un frigo, votre grande surface à la solution! Envie d’une télé à écran plat, c’est facile avec le crédit proposé par votre magasin multimédia… Tout paraît simple et à la portée de chacun puisque tout peut s’acheter à crédit.

«Un, deux, trois… crédits» © journeesanscredit.be

Un grand magasin n’est pas une banque… Lorsqu’on pense crédit, prêt d’argent, on pense souvent à l’institution financière par excellence : la banque. Pourtant, la BNB* établit un tout autre constat: en, matière d’ouverture de crédits, de plus en plus de personnes s’adressent à d’autres institutions de crédit que les banques. Ce sont des dispensateurs de crédits non bancaires comme les grandes surface, les entreprises de vente par correspondance qui occupent le haut du panier du «crédit facile». Un grand magasin n’est pas une banque. Pourtant il agit comme telle mais... sans les garanties. Un exemple? Depuis mai 2007, les magasins d’électroménagers Krëfel jouent les banquiers et proposent des prêts personnels, aucunement liés à un achat chez eux. En réalité, Krëfel agissent en tant qu’intermédiaire de crédit pour le compte de la Royal Bank of Scotland.

moins une ouverture de crédit. L’ouverture de crédit est la formule C’est aussi le crédit le plus présent la plus souple du marché du crédit dans les dossiers traités par les serà la consommation et c’est aussi vices de médiation de dettes. bien souvent la plus chère. Les taux d’inEn 2007, les défauts de térêts pratiqués se siEn 2007, 338.933 paiement concernant tuent entre 13 et 18% personnes étaient les ouvertures de cré(taux maxima légaux «surendettées» dit représentent 43,8% au 1er juin 2007). (en ce qui du total des contrats de concerne les crédit défaillants.

En progression depuis 3 ans

crédits à la consommation et les emprunts hypothécaires).

Depuis 2003, la Centrale des crédits aux particuliers (qui fait partie de la Banque nationale de Belgique) enregistre, pour toute personne physique, les informations concernant tous les crédits à la consommation et les crédits hypothécaires conclus à des fins privées. Elle enregistre également les défauts de paiement résultant de ces crédits. Selon les dernières statistiques publiées en juin 2008*, les ouvertures de crédit enregistrent depuis 3 ans la progression absolue la plus importante: elles représentent 46,4% de la totalité des crédits enregistrés à la Centrale et 65,3% du marché du crédit à la consommation. * Centrale des crédits aux particuliers – Rapport statistique 2007 – actualisé au 30 juin 2008.

La BNB constate en outre que les défauts de paiement sur les ouvertures de crédit ne cessent d’augmenter ces dernières années (les autres formes de crédits aux particuliers quant à elles restent constantes voire diminuent). 45,2% des ménages utilisent au

Le succès des ouvertures de crédit, notamment celles utilisées comme moyen de vente dans les magasins d’électroménager, de meubles ou dans les supermarchés va dès lors de paire avec l’importance qu’elles occupent dans les dossiers de surendettement.

Selon les statistiques récoltées par l’asbl GREPA: les dettes de crédit sont présentes dans 57,8% des dossiers de médiation de dettes à Bruxelles. Celles liées aux ouvertures de crédit sont présentes dans 28,3% des dossiers.* * Rapport statistique 2006, le surendettement des ménages en région de BruxellesCapitale – asbl GREPA – www.grepa.be

Sur le terrain, les médiateurs de dettes constatent que les personnes en difficulté sont particulièrement vulnérables et font de plus en plus souvent appel aux ouvertures de crédit pour faire face à leurs besoins vitaux (nourriture, vêtements) ou pour payer des facture en retard (loyer, soins de santé, impôts) créant ainsi une situation d’endettement permanent.

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8 Négociations interprofessionelles: la pa DOSSIER

SYNDICATS • N°21 • 12 DÉCEMBRE 2008

Situation exceptionnelle ette année, les négociations interprofessionnelles se sont déroulées dans un contexte économique exceptionnel. La crise financière qui s’est abattue sur le monde commence à frapper l’économie réelle et l’envolée des prix, dont ceux très lourds de l’énergie, accentue la pression sur les salaires et sur l’économie en général. Le chômage a déjà frappé beaucoup d’entreprises. Les prévisions économiques sont particulièrement moroses: l’OCDE prévoit une croissance négative pour notre pays, à savoir -0,1 % en 2009, et une légère embellie, avec seulement +1,3 % de croissance en 2010. Seul point positif: la baisse des prix des carburants qui aura un effet sur l’inflation et sur le pouvoir d’achat de la population.

ont claqué la porte.

Dans ces conditions, la position légitime des travailleurs, qui réclament du pouvoir d’achat et une meilleure protection contre le chômage, s’est heurtée à celle des employeurs qui ne veulent pas entendre parler d’augmentations salariales ou en réclament la contrepartie sous forme de réductions d’impôts.

L’accord interprofessionnel n’est qu’un volet d’un triptyque qui comprend aussi le volet social (liaison des allocations sociales au bien être et amélioration des allocations de chômage ordinaires et du chômage économique) et un volet dit «tripartite» qui dépend du gouvernement et qui devrait comporter des mesures relatives aux prix de l’énergie à intégrer dans un plan de relance et de sauvegarde de la consommation intérieure.

C

Leurs exigences dépassaient le milliard et face au refus syndical de mettre en danger les finances publiques, dont la sécu et les services publics, les patrons

Face au blocage, le Gouvernement a fait appel aux services d’un médiateur en la personne de Robert Tollet, Président du Conseil Central de l’Economie. Ce n’est donc pas un «projet d’accord» interprofessionnel qui est soumis aux instances des organisations, mais une «proposition du conciliateur». Nous verrons plus loin ce qu’il y a sur la table mais à situation exceptionnelle résultat exceptionnel: il n’y aura pas de norme salariale cette fois. Le texte propose des augmentations nettes éventuellement sous d’autres formes que du salaire.

Les propositions sur la table Pouvoir d’achat: une enveloppe de 375 euros sur 2 ans exceptionnellement nette

Les patrons voulaient tripoter le système d’indexation des salaires en n’indexant que du net. Ils réclamaient des mesures de corrections de l’écart salarial lié à une hausse des prix plus élevée chez nous. Rien de tout cela: la proposition d’AIP garantit l’indexation des salaires bruts et les augmentations barémiques. Il n’y aura pas de mécanisme de correction ni même de référence à une norme salariale.

Par contre une enveloppe est bel et bien prévue pour une augmentation en net du pouvoir d’achat à moduler dans les secteurs et les entreprises. Cette enveloppe représente 125 euros et 2009 et 250 euros en 2010 - définitivement acquis - par travailleur, quel que soit son statut. Cela signifie que même les temps partiels ou les intérimaires y auront entièrement droit. Cette enveloppe pourrait se concrétiser sous forme de: ✓ une augmentation des salaires minimums sectoriels ✓ un chèque «vert» ou chèques-repas (dont la valeur max. passerait de 6 à 7€) ✓ un meilleur remboursement frais de voiture pour les déplacements domicile - travail (en plus de l’augmentation interprofessionnelle du remboursement des abonnements) Parallèlement, des augmentations en dehors de cette enveloppe restent possibles, par exemple des augmentations dans le cadre des Fonds de sécurité d’existence et du 2e pilier des pensions.

Salaire minimum: suppression des discriminations liées à l’âge

Meilleur remboursement des frais de déplacement

Femmes enceintes écartées: 90% du salaire

Les jeunes travailleurs de moins de 21 ans au salaire minimum ne reçoivent qu’une partie du salaire: 94% pour les - 20 ans; 88% pour les - 19 ans; 82% pour les - 18 ans. Cette discrimination doit disparaître. Tous toucheraient le salaire minimum prévu pour les travailleurs de 21 ans (actuellement 1.387,49 euros bruts).

✓ L’employeur doit intervenir à hauteur de 60 % environ dans les frais de transports publics. Cette intervention serait portée à 75 %. Pour un trajet de train de 52 Km cela représente par exemple un avantage de plus de 200 euros par an. ✓ Un meilleur remboursement des frais de déplacement avec sa propre voiture pourra d’autre part être négocié dans les secteurs et les entreprises dans le cadre de l’enveloppe de 125 ou 250 euros/an.

Les femmes enceintes écartées de leur poste de travail obtiennent actuellement soit 90% si le risque relève de la liste du Fonds des maladies professionnelles, soit 60% de leur dernier salaire (assurance maladie) dans la plupart des cas. Le texte prévoit qu’elles reçoivent toutes 90 %.

Le prix à payer Les employeurs ne donnent rien pour rien. En contrepartie des mesures de relèvement du pouvoir d’achat, ils réclament une correction de 0,60 % de la masse salariale sur l’écart salarial constaté de 4,1 % sous la forme de réductions d’impôts: ✓ d’un renforcement de la réduction fiscale pour travail de nuit et en équipe et pour les heures supplémentaires de 65 à 130 h. soit une réduction de charges de 0,30 % de la masse salariale soit 183 mio € en 2009 et de 428 mio € en 2010. ✓ D’un subside salarial fiscal général de 0,30 % en 2009 et une 2e augmentation de 0,15 % en 2010. Soit 696 millions en plus à charge de l’Etat. C’est sur ce point qu’a eu lieu le blocage. Nous ne pouvions admettre que les finances publiques paient la note en mettant en danger le financement de la sécurité sociale et les services publics. Nous avons donc exigé un financement alternatif qui ne soit pas à charge des travailleurs (comme par exemple le financement alternatif de la sécu via les recettes de TVA). Une partie de ces subsides es fiscaux devront être compensés és par un impôt plus élevé sur les capitaux. C’est une revendication cation de gauche essentielle niée jusqu’à présent! Nous avons d’autre part obtenu quelques engagements concernant:

Prorogat

ions si a

ccord

De la con c pend la p lusion d’un accord rorogatio précéden n des acc déords ts sur: ✓ les p répe (bâtimen nsions spéciale t, carrière s etc.); s longue s,

✓ La suppression des abus bus de déductions fiscales sur le e tra✓ 0.10 % de la mas vail en équipe occasionnel nel se s faveur d es group alariale en ✓ une politique du personsones à risqu e; nel plus humaine suscepcep✓ 0.05 % pour l’a tible d’améliorer la qualité alité c c ment de o s chôme mpagnedu travail des travailleurss efurs; fectuant des prestationss de ✓ cotisati on nuit et/ou en équipe avec vec Educatio et plafond du Con n Payé in g davantage de transparence nce dexé à 2.5 é euros. 00 sur la fiche salariale et une ne meilleure information aux ux travailleurs


DOSSIER

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role à la base

AIP mode d’emploi

Meilleure protection contre le chômage Avant la rupture provoquée par les patrons dans la nuit du 3 au 4 décembre, une série d’accords avaient été engrangés sur des dossiers qui traînaient au Conseil National du Travail depuis le mois de juillet. Parmi ces mesures: le relèvement des allocations de chômage, y compris le chômage économique, la liaison au bien être des allocations sociales pour 2009-2010… La réalisation de ces avancées est cependant conditionnée à la conclusion d’un accord final entre patrons et syndicats. Relèvement substantiel des allocations de chômage Les allocations de chômage sont calculées sur un salaire plafonné à 1906,47 euros bruts. Cela signifie que si un chef de ménage gagne 2.500 euros brut, en cas de chômage son indemnité sera calculée sur base de 60 % du salaire de référence de 1.906,47 euros (soit 1.144 euros) et non sur son salaire réel de 2.500 euros. De plus les allocations sont dégressives avec le temps pour les isolés et les cohabitants: après un an, l’isolé ne touche plus que 53% du salaire (plafonné à 1.906 euros) et le cohabitant tombe de 58 à 40 % du salaire. Pour le chômage économique aussi le taux est de 65 % pour les chefs de ménage et les isolés et de 60 % pour les cohabitants. Le chômage est donc une perte sèche pour les travailleurs et n’assure pas un véritable revenu de remplacement. Pourtant les libéraux et, avec eux, le patronat voulaient rendre les allocations encore plus dégressives avec le temps.

La FGTB plaidait au contraire pour un relèvement des allocations et du plafond de référence. Nous avons obtenu satisfaction et un accord a été atteint sur ce point: le plafond de calcul de 1906 euros est majoré de 300 euros pendant les six premiers mois de chômage (donc porté à ± 2.200 euros bruts) et de 150 euros pendant les six mois suivants (±2.050 euros bruts). De ce fait, tous les chômeurs complets et temporaires pourraient obtenir une augmentation de 180 euros/ mois pendant les six premiers mois et de 90 euros/mois les six mois suivants.

Meilleure indemnisation du chômage économique Cette augmentation devrait valoir pour tous les chômeurs temporaires à partir du 1er janvier 2009, ce qui est un élément important en ces temps de restructurations et de chômage économique! De plus le taux passerait à 75 % pour les chefs de ménages et les isolés et à 70 % pour les cohabitants. Le maximum serait ainsi porté à 1.650 ou 1.544 euros bruts/mois selon les catégories.

60 % pour les chômeurs cohabitants la 1re année Les chômeurs cohabitants ne touchent que 58 % du salaire perdu (plafonné). Si l’accord se concrétise, ils recevront également 60 % pendant la première année à partir du 1er janvier 2009 (aussi bien les nouveaux chômeurs que les chômeurs cohabitants qui sont déjà en première période). Grâce à l’effet cumulé de l’augmentation du plafond et de l’introduction des 60 %, les cohabitants avec un salaire moyen ou supérieur devraient bénéficier donc d’une augmentation de 20 % ou 221 euros par mois.

Les chômeurs isolés passeraient de 53 à 55 % En 2e période, c’est-à-dire après un an de chômage, l’indemnité des isolés tombe à 53 % du dernier salaire. Le taux serait relevé à 55 % pendant 3 mois + 3 mois par année travaillée, et ceux qui ont une carrière de 20 ans ou sont en incapacité de travail restent à 55 % sans limites de temps.

Liaison au bien–être des allocations La proposition prévoit d’importantes améliorations structurelles de notre système d’assurance et revient à 428 millions d’euros de nouvelles corrections sociales en 2010. Dans son avis, le Comité d’étude sur le vieillissement n’en avait prévu que 406 millions. ✓ Tous les minima devraient être augmentés de 2% au moins au 1er septembre 2009. ✓ Les pensions, les indemnités d’invalidité, d’accident du travail et de maladie professionnelle seraient en outre liées à l’évolution des salaires réels. L’avis propose en effet une adaptation de 0,8% pour ces allocations ayant pris cours avant 2008. Elles obtiennent ainsi une augmentation égale à l’augmentation salariale réelle conventionnelle accordée aux travailleurs actifs en 2007-2008. Pour la première fois, un mécanisme d’adaptation automatique tous les deux ans des allocations à l’augmentation des salaires réels est mis en place.

Amélioration de l’assurance maladie La négociation sur la liaison au bien être des allocations sociales a aussi donné lieu à un préaccord sur une amélioration de l’assurance maladie.

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- 60 % pour les cohabitants en première année de maladie. Le taux de 55 % serait supprimé à partir du 1er janvier 2009. Ne resterait qu’un taux unique de 60 % pour tous. - A partir de la deuxième année de maladie, les invalides isolés toucheraient 55 % de leur dernier salaire (plafonné) au lieu de 53 %. - Augmentation de tous les minima de 5 % sur deux ans pour les isolés et les chefs de ménage (2 % au 1er juillet 2008 et 3 % au 1er juin 2009); de 4% sur deux ans pour les cohabitants (2% au 1er septembre 2009 et 2 % au 11er janvier 2010). - Toutes les indemnités d’invalidité existantes bénéficieront d’une adaptation au bien-être de 2,8 % pour les indemnités ayant pris cours il y a entre 5 et 15 ans (Les indemnités d’invalidité ayant pris cours il y a plus de 15 ans ont déjà reçu 2 % le 1er septembre 2007), plus 0,8 % pour les indemnités ayant pris cours avant 2008 et pour le plafond de calcul.

L’accord interprofessionnel est un lieu de négociation fédéral. Cela signifie qu’il détermine les conditions générales de travail et de salaire applicables pour deux ans dans tout le pays. C’est le sommet de la pyramide de la concertation sociale. Si un AIP aboutit, il servira de cadre pour les négociations sectorielles. Certains milieux patronaux se passeraient bien de ce niveau de négociation au profit de négociations régionales, prélude à une régionalisation du marché de l’emploi, ou même de négociations d’entreprises directement qui ont l’avantage, à leurs yeux, de casser les solidarités et d’affaiblir le pouvoir de négociation des travailleurs. Les négociateurs patronaux et syndicaux reçoivent un mandat de leurs instances respectives. Chacun vient avec son cahier de revendications. Au terme de difficiles tractations, en résulte un projet d’accord. A ce stade, toutes les possibilités de négociations ont généralement été épuisées. Les négociateurs soumettent alors ce projet à leurs instances respectives. Pour la FGTB, c’est un comité fédéral qui se réunira le 22 décembre pour laisser aux centrales professionnelles le temps de consulter leur base. Château de carte A ce stade, le texte est à prendre ou à laisser. Ou plus exactement c’est un château de cartes: si on en enlève une seule, tout s’écroule. Difficile voire impossible de renégocier des morceaux sans remettre en cause le tout et il n’y a d’accord sur rien tant qu’il n’y a pas accord sur tout. Plusieurs cas de figure sont alors possibles : 1°) Il y a un accord: les secteurs peuvent alors négocier dans le cadre défini par l’AIP comme minimum. Il faut cependant encore l’aval du Gouvernement qui généralement préfère laisser les interlocuteurs sociaux trancher eux-mêmes certains points délicats. Mais un accord implique toujours une intervention financière de l’Etat. 2°) Il n’y a pas d’accord: c’est au gouvernement qu’incombe la tâche de fixer une norme salariale. Les négociations glissent alors au niveau des secteurs. C’est une rupture de solidarité entre secteurs forts et secteurs faibles. Les travailleurs sans pouvoir de négociation (PME) n’ont rien à espérer. 3°) Il n’y a pas d’accord mais le Gouvernement reprend la main: le gouvernement peut décider seul – c’est arrivé en 2004 – de reprendre à son compte les morceaux du projet d’AIP sur lesquels il y avait un accord, voire imposer sa décision sur les morceaux contestés par les uns ou par les autres. C’est une position assez inconfortable qu’il essaie d’éviter. Cette fois-ci, faute d’accord (les patrons ont claqué la porte), Yves Leterme a fait appel à un médiateur en la personne du Président du Conseil Central de l’Economie, Robert Tollet.

Petit glossaire

Le Groupe des dix: est en fait composé des représentants des fédérations patronales, des classes moyennes, des syndicats et des agriculteurs. Le Groupe des Dix comporte en fait 11 personnes puisque son président est un représentant de la Fédération des Entreprises de Belgique.

Accord interprofessionnel: tous les deux ans, patrons et syndicats (Groupe des Dix) négocient au niveau national pour fixer le cadre des négociations sur les salaires et les conditions de travail qui se dérouleront ensuite dans les secteurs (dans les commissions paritaires), puis dans les entreprises. Conseil central de l’économie: organe paritaire (où sont représentés patrons et syndicats et dont les rapports doivent être avalisés par les deux parties) chargé de dresser le tableau de bord de l’économie et notamment d’établir le rapport qui fixera la marge salariale. Loi de 1996: dite loi de sauvegarde de la compétitivité. Destinée à éviter les dérapages salariaux qui affaibliraient la position concurrentielle de nos entreprises, elle introduit la notion de marge salariale dont dépendra l’évolution des salaires. La loi de 1996 garantit l’indexation automatique des salaires et les progressions barémiques mais prévoit des mécanismes de correction à valoir sur la marge de la période suivante si la norme est dépassée. Marge salariale: c’est la hausse moyenne (indexation et augmentations barémiques comprises) des salaires possible pour deux ans pour rester compétitifs par rapport à nos principaux partenaires commerciaux. Cette marge est déterminée par le Conseil central de l’économie sur base de la comparaison de l’évolution prévue de nos salaires avec l’évolution prévue chez nos voisins (D, F, NL). Norme salariale: c’est le chiffre de compromis sur lequel s’accordent les interlocuteurs sociaux et qui détermine la hausse (indexation comprise) des salaires acceptée par tous pour les deux années à venir. Norme indicative: Cette norme a toujours été «indicative» et non «impérative», ce qui laisse aux secteurs forts la possibilité de faire mieux mais permet aux secteurs faibles de s’aligner sur le minimum défini par la norme.


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ALIMENTATION - HORECA - SERVICES

SYNDICATS • N°21 • 12 DÉCEMBRE 2008

> LES 100 ANS DE LA FGTB HORVAL

Fête et départ 2008 a été une année particulière pour la centrale alimentation, et restera également gravé dans les mémoires. Un Albert Hall bondé le vendredi 5 décembre à Bruxelles en est la preuve. Les militants de la FGTB Horval s’y sont réunis pour fêter les cent ans de la Centrale, mais également pour prendre congé de leur président Fons De Mey.

fin que le jubilé ne passe pas inaperçu, la Centrale Alimentation a chargé l’Amsab – ISG (voir cadre) de rédiger un livre historique retraçant les cent ans d’histoire de la Centrale. Annelies Tollet a accepté cette mission et nous pouvons être fier du résultat! «Ensemble à Table, les 100 ans de la FGTB Horval» est un livre exceptionnel qui nous éclaire à la fois sur les ouvriers, les conditions de travail, les militants mais aussi sur l’existence et l’évolution de la Centrale (voir cadre). Le livre a été distribué à tous les militants.

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Outre le centenaire de la Centrale, le 5 décembre était le jour du départ officiel du président et figure de proue Fons De Mey. C’est un Fons élmu qui a reçu un hommage mérité, mais inattendu. Il aurait préféré fermer la porte de son bureau, en toute modestie en évitant une fête. «Mais la fête n’a pas été organisée par habitude, mais bien parce que nous tes collègues et tes collaborateurs - estimions qu’on ne pouvait pas te laisser partir sans te remercier», a fait remarquer Rudy De Leeuw à juste titre.

Hommage à Fons Le président de la FGTB a fait une description haute en couleur de Fons dans son allocution: «Tu représentes l’éminence grise au sein de notre bureau fédéral, le conseiller tranquille, le sage ayant parfois – de manière inattendue – des interventions émotionnelles, le président Horval jovial qui défend ses positions avec acharnement, qui se coupe en quatre pour «sa» Centrale et pour «sa» FGTB, le cy-

cliste et le bon vivant, qui travaille d’arrache-pied. Tu es un militant avec des qualités remarquables en tant que négociateur et avec un attachement profond à la FGTB interprofessionnelle. Tu es le camarade qui a prôné la solidarité entre les affiliés wallons, bruxellois et flamands, qui ne voit pas de contradictions entre syndicalisme de combat et syndicalisme de service et qui estime que le syndicat concerne des personnes, autour

des délégués. Tu es persévérant, ne lâche pas, tu t’acharnes sur un problème et n’oublie jamais où sont tes racines. Tu solutionnes aussi les problèmes individuels des affiliés dans un village du Brabant flamand, tu défends les intérêts des affiliés de ta Centrale qu’importe le lieu où ils habitent et travaillent, tu incarnes et défends les valeurs collectives de notre famille «la FGTB»et tu soutiens des Centrales sœurs en Orient et dans le Sud. Tu as construit des ponts, tu as reconcilié et tu as défendu.» L’ex-présidente Mia De Vits n’a pas non plus tari d’éloges à l’égard de Fons: «Un monument de la FGTB clôture sa carrière active», précise-

Les succeseurs de Fons De Mey: Les secrétaires fédéraux Alain Detemmerman et Tangui Cornu

t-elle. Mia garde de bons souvenirs de sa collaboration avec Fons et avec la centrale alimentation. «Nous avons un lien très fort. Fons était un des premiers à soutenir mon élection en tant que première femme présidente de la FGTB. Le soutien de la Centrale alimentation a été total. Fons a aussi été l’un des premiers à me soutenir lors de mes tentatives pour moderniser la FGTB. Logique. Plus que n’importe qui Fons sait que la combativité

d’une organisation est basée sur une bonne structure moderne, la confiance des membres et sur le contact quotidien. Cela a été et est le succès de sa Centrale. Au moment où j’ai pris la décision de quitter la FGTB et de mener pour le SP.a la campagne électorale européenne, c’est Fons qui au nom de toutes les Centrales ouvrières m’assurait son soutien. Cette sympathie et cet encouragement sont réciproques. Fons De Mey a également reçu le soutien du président de la FGTB, Michel Nollet, et de moi-même en tant que secrétaire général de la FGTB pour la présidence de sa Centrale… Et nous avions raison.» Les successeurs de Fons, les secrétaires fédéraux Tangui Cornu et Alain Detemmerman, ont quant à eux évoqués des souvenirs de leur collaboration avec Fons, un «monument» d’Horval, la Centrale alimentation de la FGTB. Avec un hommage bien mérité et sincère, Fons a ainsi mit un point à sa longue carrière au service de la FGTB. Rudy De Leeuw l’a exprimé de façon incisive: «Fons, maintenant tu es le président sortant de la Centrale Alimentation - Horeca – Services. Mais nous savons que tu peux encore rendre des services immense à notre syndicat. Un militant de longue date comme toi, ne disparaît pas de notre maison. Notre FGTB restera pour toujours aussi ta maison. Tu as aidé à la construire.»

Les 100 ans de la Centrale de l’Alimentation: le livre La publication historique «Ensemble à Table, 100 ans de la FGTB Horval» est un livre sur l’histoire de la Centrale alimentation riche en illustrations avec une belle mise en page. L’auteure Annelies Tollet: «Bien qu’ici et là quelque chose était écrit sur le passé de la Centrale alimentation, il n’existait pas encore de travail scientifique historique. C’est dans cette optique que j’ai recherché des sources relatant le passé. Cette recherche m’a amenée dans les greniers et les archives des sections. J’y ai retrouvé des anciens livres de caisse, des étagères pleines des classeurs poussiéreux, des exemplaires d’un journal syndical, des fiches d’affiliés des années 1960, des journaux jaunis, une machine à écrire usé et un drapeau, caché au fond d’une boîte en carton.» Lors de la rédaction du livre, Annelies a garder à l’esprit deux fils rouges. «Puisque sans ouvriers, il n’y aurait pas de Centrale et le produit qu’ils fabriquent, nous avons voulu transmettre l’histoire des travailleurs, leurs conditions de travail et la raison pour laquelle ils ont fondé des syndicats. En outre, nous avons abordé l’historique de la Centrale de l’alimentation. Par le fait que la Centrale actuelle représente un grand groupe de travailleurs, il est impossible d’aborder tous les domaines professionnels. Le choix s’est donc porté sur trois sortes d’ouvriers, ceux qui ont fondé la Centrale de l’alimentation, et ce choix a également fixé le nombre de chapitres.» Au fil de ces chapitres captivants, les chocolatiers et les confiseurs, ensuite les boulangers et enfin le personnel horeca sont les protagonistes. Annelies a étudier et décrit leur monde et leurs conditions de travail afin de comprendre pourquoi ces travailleurs ont mis sur pied des syndicats, et elle a examiner ensuite à la loupe leurs organisations syndicales. A la fin du livre la parole est donné à l’avant-dernier président de la Centrale de l’alimentation Arthur Ladrille et au dernier président, Alfons De Mey. Ils relatent, avec leurs propres termes, les points forts des dernières années de la Centrale.

Qu’est ce qui est l’Amsab - ISG? Amsab - L’Institut pour l’Histoire Sociale - est constitué d’archives, d’une bibliothèque ainsi que d’un centre de recherche. Il collectionne des sources sur des mouvements sociaux progressistes. L’Amsab-ISG fait également de la recherche, entre autres en mettant sur pied des projets scientifiques qui aboutissent à des colloques, workshops ou journées d’études. L’Institut publie aussi des ouvrages, en gestion propre ou en coédition avec d’autres institutions. Un support très important est la revue Brood&Rozen. Plus d’info sur www.amsab.be


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> FONS DE MEY A PRIS SA RETRAITE

«Notre nom de famille, c’est la FGTB» «Notre nom de famille, c’est la FGTB.» Voilà les paroles les plus connues et les plus citées de Fons De Mey. Elles illustrent à la perfection sa volonté d’unité et de solidarité, mais Fons mérite d’être souvenu pour bien plus de raisons que ces mots célèbres. Pendant pas moins de 44 ans, Fons s’est mis au service de la FGTB. Une période au cours de laquelle il a gravi tous les échelons, de simple employé au poste de président fédéral. On se souviendra de lui comme le président qui a fait souffler un vent nouveau au sein de la Centrale. e 12 octobre 1964, âgé d’à peine 15 ans, Fons commence sa carrière comme employé administratif au service chômage à Liedekerke, dans le Brabant flamand. Ce «jeunot» est convaincu qu’il apprendra plus vite au travail qu’à l’école. Et c’est effectivement le cas. «Le bureau de Liedekerke desservait une vingtaine de communes et payait toutes les semaines des allocations de chômage à quelque milliers de chômeurs affiliés à la FGTB. En tant que caissier, j’étais responsable des paiements. A cet âge-là, je devais donc veiller à ce que des millions de francs belges soient correctement payés, et ce tout simplement dans le bistrot du coin où les chômeurs se réunissaient. Souvent nous devions établir les dossiers avant de pouvoir payer en liquide. Ce n’était pas une tâche simple, mais je faisais mon travail avec plaisir», nous raconte Fons.

L

la Centrale. A l’occasion de ces visites, nous n’avions d’ailleurs pas de contacts avec l’employeur. Certaines entreprises interdisaient même aux secrétaires permanents d’avoir des contacts avec leurs délégués à l’intérieur des murs de l’entreprise. Nous rencontrions donc nos délégués dans un café, au moment où les équipes se relayaient.»

Côte d’Or et compagnie Au fil des ans, Fons devient – à contrecœur certes - une espèce de champion des fermetures et des restructurations. Dans les années 60, 70 et 80, beaucoup d’entreprises industrielles quittent Bruxelles. «Pendant les négociations, je ne me laissais pas faire», raconte Fons, «mes armes étaient ma connaissance des dossiers et mes connaissances de la législation chômage,

Au bout de cinq mois, Fons est muté à la Maison du Peuple où étaient hébergées toutes les organisations de l’Action Commune Socialiste: les centrales de la FGTB, les coopératives, le BSP/PSB ainsi que la mutualité. Après son service militaire, il devient responsable de la permanence de Molenbeek. Pour être plus proche de ses membres, la FGTB de Bruxelles avait en effet commencé à décentraliser ses bureaux.

En première ligne Ses efforts ne passent pas inaperçus: à la moindre action, le militant De Mey se retrouve en première ligne. Il collabore étroitement avec les Centrales. Il refuse une offre d’emploi de la Centrale des métallos de la FGTB mais fin 1971, il se laisse convaincre pour aller travailler pour la Centrale de l’alimentation de la région de Bruxelles, devenant ainsi permanent syndical à l’âge de 22 ans à peine. Profitant de son expérience et de sa connaissance de la réglementation, il continue à se concentrer dans les années qui suivent sur les dossiers chômage. En 1980, il accède au poste de Secrétaire professionnel régional, responsable de cinq collaborateurs et de 7.000 affiliés. Sous sa conduite, les effectifs montent à 11.000 unités, l’équipe de collaborateurs à 10 personnes. Le secret de son succès? Un contact personnel avec les affiliés. Pour fons: «L’organisation syndicale doit aller à la rencontre des travailleurs, pas inversement. A l’époque, j’obligeais les secrétaires permanents et les propagandistes à visiter au moins une fois par mois les entreprises dont ils étaient responsables, afin d’entretenir le contact avec les délégués, s’informer de la situation dans les entreprises et faire passer les informations émanant de la FGTB et de

du droit du travail et du droit social. Mais nous n’étions pas en mesure d’éviter les fermetures et nous devions nous contenter souvent de négocier les meilleures conditions de départ possibles pour les travailleurs touchés. De temps à autre, nous réussissions quand même à sauver l’emploi.» La fermeture de Côte d’Or fut un événement historique. En 1988, Côte d’Or décide de déménager une partie de ses activités à Hal avec pour résultat une perte de 470 emplois sur les 1000 emplois existants. Les travailleurs se mettent en grève et au bout d’une semaine, un accord intervient. Un accord en béton prévoyant entre autres une garantie de 90% du salaire pendant sept ans et une prime de fermeture quatre fois plus importante que le montant légalement prévu. «Cet accord fait toujours figure d’exemple dans le secteur», souligne Fons. «Mais nous n’avons pas toujours obtenu d’aussi bons résultats. Lors de la fermeture de Delacre en 1992, nous avions pris Côte d’Or comme référence, mais nous nous sommes cassé les dents. La fermeture est intervenue deux ans plus tôt que prévu, sans la convention classique qui était bien supérieure à ce qui était prévu légalement. Ce fut un drame social. Au bout de huit semaines de luttes acharnées,

pendant lesquelles la direction a tenté à plusieurs reprises de briser les piquets à coup de requêtes unilatérales et d’astreintes, nous avons mordu la poussière.»

Toujours garder le contact En 1998, Fons De Mey accède à la présidence fédérale de la Centrale de l’alimentation qu’il commence à professionnaliser dès son entrée en service. «Grâce aux négociations que j’avais menées avec les entreprises, je savais comment gérer une organisation. Par exemple faire une analyse du marché et fixer des objectifs, établir des budgets, moderniser. Je suis poussé par la volonté et l’ambition de regarder l’avenir en face, de faire toujours plus et mieux. C’est pourquoi, j’ai tellement insisté sur l’importance d’investir dans l’informatique afin de pouvoir communiquer et traiter mieux et plus rapidement les informations.» En collaboration avec la Centrale Générale, la Centrale de l’alimentation a pris le chemin de l’informatisation: réduction de la paperasserie, digitalisation de la documentation et même automatisation du paiement des primes syndicales. Fons souligne que cette automatisation n’a pas affecté le contact avec les membres. «Les délégués continuent à avoir des contacts avec leurs affiliés, non pas pour la perception des cotisations ou la distribution de documents – qui étaient d’ailleurs souvent déposés dans les boîtes à lettres – mais tout simplement parce qu’ils font leur boulot dans les entreprises.»

Le rôle de propagandiste Entre-temps, la Centrale de l’alimentation a dépassé le cap des 100.000 membres. L’action développée sur le terrain porte manifestement ses fruits. Rappelons qu’en 1998, la centrale comptait un peu moins de 75.000 affiliés. A l’époque, Fons formule l’objectif d’atteindre en dix ans le cap des 100.000 membres. Cet objectif pour le moins ambitieux est atteint en 2006, deux ans avant terme. Pourtant, Fons reste modeste et relativise quelque peu. «Nous avons eu aussi de la chance. L’emploi dans l’industrie alimentaire se stabilise, le commerce alimentaire connaît encore une croissance certes peu spectaculaire. Notre troisième grand secteur, le secteur horeca, ne peut pas délocaliser. Un hôtel situé à Bruxelles ne peut pas être transféré à Bucarest. Actuellement, le secteur horeca occupe plus de 130.000 travailleurs dont moins de la moitié sont syndiqués. Nous avons donc encore un important potentiel de croissance.» Un des éléments qui explique le recrutement important de membres sur une période aussi courte est le projet des propagandistes dans le

Arthur Ladrille, Fons De Mey et Henri Duroisin. L’ancien président Arthur Ladrille et le doyen Henri Duroisin, ancien Secrétaire régional de Tournai ont reçu symboliquement le premier exemplaire du livre des mains de Fons De Mey. horeca. «Le propagandiste joue en quelque sorte le rôle de représentant dans une entreprise», nous explique Fons. «Sa tâche consiste à convaincre les travailleurs à se syndiquer. Le soutien financier octroyé par le niveau fédéral aux sections permet d’engager plus facilement quelqu’un dans ce rôle.

Le financement accordé par la centrale fédérale s’arrête dès que le propagandiste s’autofinance grâce aux nouveaux membres qu’il a recrutés. Entre-temps, le projet a déjà permis d’engager dix-huit personnes.»

Alliance Actuellement, la FGTB Horval compte environ 110.000 membres. Le président sortant avance déjà un nouvel objectif: «Dans quinze ans, un objectif de 150.000 membres me paraît réaliste.» Face aux mastodontes, la Centrale de l’alimentation demeure une petite centrale, même si elle est la plus grande des petites centrales de la FGTB. «Depuis des années, nous collaborons avec la Centrale Générale pour améliorer nos services, renforcer notre présence sur le terrain et devenir plus forts». Le dernier congrès présidé par Fons (octobre 2008) a pris une décision historique. Sans perdre son identité et sans agir dans la précipitation, la Centrale mettra la période statutaire à venir à profit pour réunir les informations et les instruments en vue d’une alliance future avec la Centrale Générale. Fons en est partisan: «C’est une évolution naturelle que j’ai évidemment soutenue. Que se passe-t-il dans le monde économique? Des entreprises se regroupent pour se renforcer. Les petits ont besoin des grands. Aujourd’hui, le poids de la Centrale de l’alimentation au sein de la FGTB représente 7 à 8 %. Nous avons le droit à l’existence certes, mais notre pouvoir n’est pas très grand. Collaborer avec la Centrale Générale et donc pouvoir s’appuyer sur quelque 500.000 membres fera réfléchir deux fois les employeurs. De plus, notre taille ne nous permet pas d’offrir les services que d’autres sont capables d’offrir. Au niveau fédéral, nous avons dix collaborateurs, la Centrale Générale – qui compte trois fois plus de membres – occupe 100 collaborateurs. Nous n’avons pas de service de communication, pas de service économique, pas de service financier, pas de service de formation. Si l’on veut offrir tous ces services, on est bien obligé de développer une telle structure. Mais il faut aussi oser poser la question de l’opportunité d’une alliance éventuelle avec la Centrale Générale.» «Nous ne devons pas réinventer l’eau chaude», dit Fons en riant. «Prenons l’informatique. Nous n’avons pas notre propre service informatique, mais un contrat avec la Centrale Générale. A quoi cela nous avancerait-il de gérer cet outil nous-mêmes? Moyennant un investissement minimal, nous bénéficions d’un effet levier important.» Ce rapprochement est un processus de longue haleine. «Finalement, les deux parties doivent sortir gagnantes de cette opération,» ajoute-t-il. «Un plus un doit faire trois. Tout le monde doit y gagner, y compris la FGTB toute entière. «Ensemble, on est plus forts» n’est pas un slogan creux.»


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MÉTAL

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> POINT DE VUE

Travailleurs, pas pigeons! e système idéologique dominant, celui des banquiers, des patrons, des Reynders et de la droite, s’écrase. L’ampleur du cataclysme inciterait n’importe qui à la modestie. Pas eux. Ils veulent nous faire payer leur crise! La négociation de l’accord interprofessionnel en est un exemple supplémentaire.

L

Les entreprises ont engrangé ces dernières années des profits pharaoniques. Une proportion décroissante de ceux-ci a été réinvestie dans l’outil de production, dans la recherche et le développement. Le reste a alimenté la machine financière qui vient de se détraquer. Nous avons déjà payé l’erreur stratégique des capitalistes de trois manières par le freinage des salaires, par l’allongement du temps de travail et par le développement d’un chômage massif. Ils ont joué. Rien ne va plus. Les jeux sont faits. Ils ont perdu et nous appellent à la caisse! C’est hallucinant… Le patronat belge refuse aujourd’hui toute possibilité d’augmentation de salaire brut pour les prochaines années. Il cadenasse la liberté de négocier dans les secteurs. Il consent à peine une augmentation du pouvoir d’achat de chaque travailleur de 250€ en deux ans. Et encore, à condition que nous les aidions à convaincre le Gouvernement de leur verser un nouveau cadeau d’un milliard par an ! Nous avons résisté. Ces enfants gâtés ont claqué la porte. Ils réclament le retour de Saint-Nicolas! L’Etat est essentiellement financé par les travailleurs. Quand la FEB nous propose 250€ d’une main, c’est pour nous en piquer le double de l’autre! Comment? En contribuant à endetter la puissance publique, qui, pourtant, a «sauvé» le système bancaire. Nouveau paradoxe? Non! A qui profite l’endettement de l’Etat? A ceux qui disposent de «liquidité» comme ils disent, et qui recherchent un placement sûr. Aujourd’hui, quel placement est mieux garanti qu’un bon d’Etat? Le problème, c’est que ce sont les travailleurs qui remboursent ces dettes. Ça suffit, c’est au capital de banquer!

Mais que veulent les patrons? «Après la vache folle: la patronnite aigüe! Il semblerait qu’un vent de folie souffle chez les patrons. Voilà qu’ils se mettent à rêver aux verts pâturages (sans législation sociale, sans interdit et surtout sans syndicat). En bref, la préhistoire. On voit leurs motivations au travers de leurs exigences. Mais lesquelles? La semaine des quarante heures pour commencer, en attendant celle de quarante cinq et plus. Supprimer la prépension et devoir travailler jusque soixante cinq ans pour commencer, en attendant de travailler jusqu’à septante ans et plus. Les heures supplémentaires illimitées pour commencer en attendant qu’elles deviennent gratuites. Augmenter la flexibilité pour commencer en attendant le moment ou le travail à la carte sera autorisé. Voilà les symptômes de la folie patronale. Ces patrons qui ont toujours considéré les travailleurs comme une matière première nécessaire à leur bien être, sans autres formes de préoccupation ni de considération. Le caviar sera toujours plus savoureux surtout quand d’autres travaillent pour le payer. Voilà les symptômes de la patronnite aigüe. A nous de combattre cette pandémie et de trouver le vaccin, mais la recherche de la médication pour un monde meilleur risque d’être longue et ardue. C’est pour cela que nous devons être unis. Plus que jamais l’union des travailleuses et travailleurs fera leur force».

pourquoi pas dans le cadre des services leur proposer un système de garde? Dans un premier temps les résultats de remise en service ne sont pas demandés, les techniciens de l’entreprise se chargeant des cas difficiles. Dans un second temps les résultats sont exigés pour payement de l’intervention. Une fois ce stade atteint pourquoi ne pas passer à la vitesse supérieure? Moi patron, je les autorise à porter mes EPI avec ma publicité et pourquoi pas à appliquer celle-ci sur leurs véhicules? En contrepartie je les forme à ma technologie gratuitement dans un premier temps. Enfin, la cerise sur le gâteau, ils payent leurs formations, ils sont tenus par un chiffre d’affaires sur l’année et en plus c’est moi, patron de tous ces petits patrons, qui fixe les prix. Le chiffre n’est pas atteint ou les formations payantes ne sont pas suivies? Je suis libre de rompre le contrat, d’autres l’accepteront! Ceci n’est qu’une synthèse des réflexions que nous menons depuis plusieurs années au sein de la délégation MWB-FGTB chez Thyssen. Si vous êtes demandeur de plus d’information, n’hésitez-pas à nous contacter en écrivant à info@mwb-fgtb.be.

La délégation MWB-FGTB de Thyssen

Lorsque nous avons écrit ce pamphlet, nous étions en plein pacte «anti-générations». Nous avons ensuite dénoncé dans un article paru dans le journal des ascensoristes, les moyens qui sont mis en place par les patrons pour convaincre certains travailleurs de courir eux-mêmes à leur perte. La première étape: une utilisation à outrance des INTERIM, ensuite comme ceux-ci ne sont pas suffisamment qualifié, à leur goût mais flexibles, pourquoi ne pas se rabattre sur les indépendants et ceci sous forme de sous-traitance tout aussi flexible si pas plus. Et

Nico Cué Secrétaire Général MWB-FGTB

Paquet énergie-climat: de l’oxygène pour l’emploi Le rassemblement des sidérurgistes européens à l’initiative de la Fédération Européenne des métallurgistes du 2 décembre à Bruxelles ne doit pas rester lettre morte. Les organisations syndicales, et la MWB-FGTB en tête, veulent imprimer leurs propres revendications face à une Europe qui prône l’urgence, dans un dossier à la recherche d’un équilibre entre les aspects sociaux, économiques et environnementaux. Depuis 2005, les sommets et réunions rebondissent de villes en villes et de pays en pays sur cette hypothèse de la réduction des gaz à effet de serre et de la promotion de l’énergie renouvelable. Or faire passer en force une législation avec l’aval de la grande industrie ne se fera pas pour au moins trois raisons. Les modalités de partage de l’effort de réduction des émissions de CO2 ne doit pas se faire d’une manière asymétrique. Produire en Europe avec un cadre législatif contraignant et pénalisant alors qu’ailleurs une production sans contrôle serait autorisée est un non sens. Il s’ensuivrait une délocalisation des entreprises et la fuite de carbone vers des pays qui ne répondent pas aux mêmes exigences. De la même manière, la mise aux enchères des quotas, outre cette marchandisation du droit de polluer dans les seules mains des pollueurs, créerait à nouveau une bulle spéculative avec une course aux moindres coûts et cela au détriment de l’emploi. Enfin, entreprendre une telle politique, sans maintien de la production, c’est conduire l’économie réelle dans le mur alors qu’elle sert déjà d’alibi pour les spéculateurs voués eux, à l’équilibre de leurs dividendes. Un marché européen des quotas d‘émissions ne doit pas conduire à l’asphyxie de la production industrielle durable en Europe. La prospérité sociale et économique de nombreuses régions dépend de ces secteurs. Une industrie innovante faisant appel à la recherche et au développement garantira un niveau élevé d’emploi, des normes de qualité en matière sociale et la prospérité des citoyens.

Crise économique: la MWB-FGTB monte à Bruxelles! Plusieurs centaines de militants MWB-FGTB se sont rendus ce mercredi 3 décembre chez les Ministres Milquet et Onkelinx. Ils entendaient leur faire part de leur revendications parmi lesquelles nous retiendrons la baisse de la TVA sur les coûts énergétiques (que nous réclamons depuis des mois) et l’impératif besoin de trouver des solutions pour les milliers de travailleurs condamnés au chômage économique ou chômage «sec» et qui voient leurs revenus baisser de 30% à 45 %! Ils ont remis à chaque Ministre une tirelire sur laquelle on pouvait lire: «Sans notre travail, leur capital ne vaut pas un balle!» en leur demandant de relayer leur coup de gueule auprès des bancs politiques et patronaux. Ils entendent bien maintenir la pression auprès de tous, de leur côté également…


TEXTILE - VÊTEMENT - DIAMANT

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Prime syndicale et prime de fin d’année Dans Syndicats n°20, nous avons parlé des conditions et des modes de paiement de la prime syndicale et de la prime de fin d’année pour les secteurs du textile et du lin. Comme promis, nous traitons cette fois-ci du vêtement, des blanchisseries, du jute et des chiffons.

Blanchisseries Prime syndicale Droit • Lié par un contrat de travail: - Etre inscrit dans le registre du personnel d’une blanchisserie le 30 juin 2008. - Etre membre de la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant et en règle de cotisations. - Tant que le travailleur restes syndiqué, il a droit à une prime syndicale tous les ans. • Chômeur ou (pré)pensionné: - Etre chômeur ou (pré)pensionné après le 1er juillet 2007 et l’être toujours au 30 juin 2008. - Etre membre de la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant et en règle de cotisations. - Maintien du droit à la prime syndicale pendant 1 année supplémentaire.

Montant et paiement La prime syndicale s’élève à 127,90e. La prime est payée début septembre par la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant. Si vous n’avez pas encore transmis votre formulaire, il faut le faire le plus vite possible, pour recevoir encore la prime.

Prime de fin d’année Droit - Etre en service au 30 novembre 2008 - OU Avoir été licencié (pour une raison autre que motif grave) entre le 1er décembre 2007 et le 30 novembre 2008

Confection - OU Avoir démissioné entre le 1er décembre 2007 et le 30 novembre 2008 (dans ce cas, le calcul se fait selon le nombre d’heures prestées au cours de cette période)

Montant Les entreprises avec moins de 50 travailleurs et les entreprises qui ne sont pas affiliées à la Fédération des Loueurs de Linge de Belgique: • 0,7544e par heure prestée entre le 1er décembre 2007 et le 31 décembre 2007 • 0,7599e par heure prestée à partir du 1er janvier 2008 Les entreprises avec plus de 50 travailleurs et les entreprises qui sont affiliées à la Fédération des Loueurs de Linge de Belgique: • 0,8119e par heure prestée entre le 1er janvier 2007 et le 31 décembre 2007 • 0,8179e par heure prestée à partir du 1er janvier 2008 Des retenues d’ONSS et de précompte professionnel (impôts) sont effectuées sur le montant de la prime de fin d’année.

Paiement La prime de fin d’année est payée directement par l’employeur et au plus tard le 15 décembre 2008. Le travailleur qui démissionne dans le courant de l’année de référence reçoit la prime de fin d’année, calculée sur base du nombre d’heures effectivement prestées, au moment de la dernière paie.

Jute Prime syndicale Le travailleur qui était occupé dans une entreprise appartenant au secteur du jute au 30 septembre 2008 doit recevoir une carte «prime syndicale» de son employeur avant le 1er novembre. La prime s’élève à 127,90e en 2008 et est payée entre le 20 et le 31 décembre 2008 par la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant. Le travailleur qui a pris sa pension entre le 1er octobre 2007 et le 30 septembre 2008 a également droit à une prime syndicale. Le travailleur qui est licencié par l’employeur (sauf pour motif grave) et qui reste chômeur complet jusqu’au 30 septembre 2008, reçoit également la prime syndicale. Les travailleurs qui ont pris leur prépension au cours de l’année de référence (entre le 1er octobre 2007 et le 30 septembre 2008) reçoivent également la prime syndicale l’année qui suit l’année de référence qui suit leur départ en prépension.

Prime de fin d’année et allocation supplémentaire de vacances Droit Les travailleurs occupés dans une entreprise appartenant au secteur du jute entre le 1er décembre 2007 et le 30 novembre 2008 reçoivent une prime de fin d’année et une allocation supplémentaire de vacances. Les (pré)pensionnés et les bénéficiaires des travailleurs décédés y ont également droit. Le travailleur qui part volontairement de l’entreprise perd son droit à la prime de fin d’année. En cas de prestations partielles, le travailleur recevra une prime selon le temps qu’il a passé dans l’entreprise.

Droit • Lié par un contrat de travail: - Etre inscrit au registre du personnel d’une entreprise de l’habillement ou de la confection ou y travailler en tant qu’intérimaire le 31 mars 2008. - Etre membre de la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant et en règle de cotisations. - Tant que le travailleur restes syndiqué, il a droit à une prime syndicale tous les ans. • Chômeur ou (pré)pensionné: - Etre devenu chômeur complet après le 31 mars 2007 et l’être toujours au 31 mars 2008. - Avoir été mis en (pré)pension entre le 31 mars 2007 et le 31 mars 2008 - Etre membre de la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant et en règle de cotisations. - Durée: • Vous êtes (pré)pensionné entre le 31 mars

2007 et le 31 mars 2008: Vous maintenez le droit à la prime syndicale pendant 1 année supplémentaire. • Vous êtes chômeur: Vous maintenez le droit à une prime syndicale pendant 2 années supplémentaires.

Montant et paiement La prime syndicale s’élève à 127,90e. Pour les deux années supplémentaires (chômeurs), le montant est de 37,18e. La prime est payée à partir du 1er décembre 2008 par le Fonds Social de Garantie de la Confection (par virement bancaire ou par chèque circulaire). Si vous n’avez pas encore introduit ton formulaire à la FGTBTextile, Vêtement et Diamant, il faut le faire le plus vite possible pour recevoir la prime. Le supplément en cas de chômage temporaire est payé en même temps que la prime syndicale. Ce supplément s’élève à 80e si vous étiez au chômage temporaire pendant au moins 10 jours durant la période entre le 31 mars 2007 et le 31 mars 2008.

Chiffons Prime syndicale Droit • Etre inscrit dans le registre du personnel d’une entreprise de chiffons au 31 décembre 2008 • Ou être licencié au cours de l’année 2008 et toujours être en chômage ou en (pré) pension en date du 31 décembre • Etre membre de la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant et en règle de cotisations.

Montant La prime syndicale s’élève à 128e en 2008. Il faut remettre sa carte «prime syndicale et allocations supplémentaires de chômage» au syndicat. L’employeur doit demander ces cartes au Fonds pour les entreprises de chiffons et il doit les remettre le 31 janvier 2009 au plus tard.

Supplément en cas de chômage temporaire Seuls les syndiqués ont droit à ce supplément. Il s’élève à 4e par jour de chômage temporaire, avec un maximum de 75 jours (dans la période entre le 1er janvier 2008 et le 31 décembre 2008). Le supplément est octroyé dès le premier jour de chômage temporaire.

La FGTB-Textile, Vêtement et Diamant paie la prime syndicale au travailleur ainsi que et le supplément en cas de chômage temporaire en même temps.

Prime de fin d’année Droit Il faut avoir travaillé dans une entreprise appartenant au secteur des chiffons pendant une période ininterrompue d’au moins 3 mois.

Montant La prime de fin d’année s’élève à 8,33% du salaire brut gagné entre le 1er décembre de l’année passée et le 30 novembre de cette année. Les jours pour lesquels le travailleur a reçu une allocation pour un accident du travail, pour le chômage temporaire et/ou pour le congé de maternité, seront assimilés au salaire. Il y a une retenue de précompte professionnel (impôts) et de l’ONSS sur la prime de fin d’année. L’employeur doit payer la prime de fin d’année entre le 25 décembre et le 30 décembre au plus tard.

Montant La prime de fin d’année s’élève à 5,33% du salaire brut gagné entre le 1er décembre 2007 et le 30 novembre 2008, avec une prime minimum de 12,39e pour les travailleurs de 21 ans ou plus.

Supplément sécurité d’existence Après 5 jours de chômage temporaire pendant la période de référence (du 1er octobre de l’année passée au 30 septembre de l’année en cours), un montant de 11,67e est octroyé par jour de chômage temporaire, avec un maximum de 15 jours, ou de 175e. Ce supplément est payé en même temps que la prime syndicale.

Prime syndicale

L’allocation supplémentaire s’élève à 3% du salaire brut gagné entre le 1er décembre 2007 et le 30 novembre 2008.

Paiement La prime de fin d’année et l’allocation supplémentaire de vacances sont payées en même temps que la dernière paie de salaire du mois de décembre.

Entretien du textile – indexation Suite à une indexation, les salaires du secteur de l’entretien du textile augmentent de 4,68% à partir du 1er janvier 2009. Renseignez-vous auprès de votre secrétariat professionnel pour les barèmes salariaux adaptés.

La FGTB Textile-Vêtement-Diamant vous souhaite une heureuse année 2009!


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> 100 ANS DE LA CENTRALE GÉNÉRALE

> POINT DE VUE

Quelle est l’ampleur des dégâts? es emplois sont-ils plus importants que le pouvoir d’achat? C’est la question qu’une chaîne de télévision a posée la semaine dernière à ses téléspectateurs. C’est une bête question puisqu’on ne peut y répondre que par oui ou non. Et dans le cas présent, ce n’est ni oui, ni non. Les emplois et le pouvoir d’achat sont l’un et l’autre tout aussi importants. En outre, ils sont étroitement liés. Ce sont les emplois qui assurent le pouvoir d’achat. Et si le pouvoir d’achat est assez fort, il crée de l’emploi. Des milliers de travailleurs se retrouvent dans de beaux draps. A cause d’une crise dont ils ne sont pas responsables. Si l’économie sombre, ce n’est pas parce qu’ils ont des exigences trop élevées. Si elle va mal, c’est parce que certains se sont adonnés à de la spéculation sauvage et sans aucun contrôle. Avec d’énormes capitaux, et par les détenteurs de ces énormes capitaux. Ils ont spéculé sur de la nourriture, rien de plus condamnable. Ils ont spéculé sur l’énergie. Ils ont spéculé sur les crédits bancaires. Et en fin de compte, c’est le système capitaliste qui s’est effondré comme un château de cartes. Les plus faibles sur le marché du travail sont les premières victimes. Il s’agit des intérimaires, des gens qui peuvent être remerciés du jour au lendemain. Il s’agit des travailleurs de la sous-traitance, des contrats qui peuvent eux aussi être très facilement cassés. Mais même les travailleurs avec un contrat fixe sont touchés. Bon nombre d’entre eux sont ces derniers temps mis au chômage économique. C’est plus fréquent en période de fin d’année, mais actuellement, ces travailleurs sont mis au chômage économique plus rapidement et pour des périodes beaucoup plus longues. La perte financière est très grande. Ils tombent jusqu’à 65% de leurs revenus habituels. Et puis il y a aussi les licenciements secs. Dans tous les secteurs, les travailleurs sont plongés dans l’insécurité. Pour la première fois depuis des années, le niveau du chômage est à la hausse. Il faut intervenir. Un plan de relance solide est indispensable. Et les travailleurs doivent être mieux protégés. Afin de connaître l’ampleur des dégâts, la Centrale Générale organise de toute urgence une enquête auprès de ses délégués. Nous collectons toutes les informations sur les conséquences de la crise sur l’emploi dans nos secteurs. Combien de chômage temporaire? Combien d’intérimaires sans emploi? Combien de sous-traitants supprimés? Combien de travailleurs fixes licenciés? Il est important que tous les délégués participent à cette enquête. Cela nous donnera les arguments nécessaires afin d’exiger des mesures. Nous proposons d’ores et déjà deux mesures. Les intérimaires qui exercent une fonction depuis longtemps auprès d’un même utilisateur, dans le cadre du surcroît temporaire de travail, doivent bénéficier du chômage économique. Et les travailleurs qui se retrouvent en chômage économique doivent obtenir une meilleure compensation. Au moment où nous rédigions ces lignes, les négociations pour l’accord interprofessionnel étaient encore en cours. La proposition d’un négociateur était sur la table. Nous organisons un tour consultatif auprès de nos différentes sections.

«Nous sommes les artisans...»

L

(8 décembre 2008)

Jacques Michiels Secrétaire général

Alain Clauwaert Président

> SECTEUR DES TITRES-SERVICES

65 jours et pas reçu de prime? Vous avez travaillé entre la période du 1er juillet 2007 et 30 juin 2008 au moins 65 jours dans le secteur des titres-services (CP 322.1)? Et vous n’avez reçu aucun document relatif au paiement de votre prime de fin d’année (4 %) et de la prime syndicale (50e)? Contactez aujourd’hui encore la FGTB afin de vérifier votre situation.

Adaptation des salaires en décembre 2008 Vous trouverez ci-dessous les secteurs de la Centrale Générale – FGTB pour lesquels les salaires ont été adaptés au 1er décembre 2008. Seuls les secteurs où des changements sont intervenus sont mentionnés. Des informations détaillées sont disponibles sur le site de la Centrale Générale: www.accg.be. Décembre 2008 N° commission Secteur paritaire

Type d’adaptation

Augmentation des salaires

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Indexation salaires minimum

Salaire précédent x 0,99964

Industrie et commerce du pétrole

2009 sera une année spéciale pour la Centrale Générale puisque nous fêterons son centenaire. Une année qui s’annonce d’ores et déjà festive et qui sera ponctuée d’événements spéciaux. Voyons ensemble un aperçu de ce qui nous attend.

et anniversaire ne correspond pas à la naissance du syndicat socialiste, qui remonte au début du 19e siècle, mais bien à la naissance de notre Centrale. En 1909, tous les syndicats du secteur de la construction s’unissent pour former l’Association Centrale des Ouvriers du Bâtiment. A partir de là, les ouvriers d’autres secteurs créent également des centrales. C’est le cas, par exemple, des peintres et des travailleurs du bois. Ceci explique aussi l’origine du mot «centrale». La Centrale Générale est évoquée pour la première fois en 1921, lorsque ouvriers du bâtiment, travailleurs du bois et peintres unissent leurs forces. Au fil des ans, de nombreux autres secteurs franchissent le même pas pour aboutir à la Centrale Générale que nous connaissons aujourd’hui.

C

Une exposition dédiée à notre histoire sociale En mars 2009, nous inaugurerons une prestigieuse exposition consacrée à notre histoire sociale et intitulée: «Nous sommes les artisans d’un nouveau monde». Elle ne se limite pas à la seule histoire de la Centrale Générale, mais retrace l’émancipation de la classe ouvrière dans son ensemble. L’exposition s’adresse donc à un public très large. Elle aborde des thèmes comme la grande révolution industrielle, la naissance et le développe-

ment du mouvement syndical, les grands conflits, les étapes-clés dans la naissance des droits sociaux et de la sécurité sociale, ainsi que les combats importants de notre temps. L’exposition se veut dynamique, le visiteur pourra découvrir des enregistrements audio et des fragments de films marquants. Des outils d’antan feront revivre les situations de travail d’hier. Une collection impressionnante de drapeaux syndicaux historiques entièrement restaurés figurera également parmi les bijoux de l’exposition.

Visites en groupe L’exposition se déroule dans un ancien complexe industriel situé au cœur de Bruxelles, «Les Ateliers des Tanneurs». Le site a été entièrement rénové et a retrouvé toute sa splendeur d’antan. Intéressés par une visite en groupe? Profitez de l’événement pour passer toute une journée à Bruxelles. Plusieurs formules sont possibles. Présence et Action Culturelles(PAC) vous aide à organiser votre événement. Un guide vous accompagne durant l’exposition. Vous pouvez opter pour un repas de midi ou du soir ou encore un morceau de tarte l’après-midi. Et si vous le désirez, vous pouvez y ajouter une activité

supplémentaire. Que diriez-vous d’une visite de l’Atomium où se tient actuellement une exposition sur le Pôle Nord et le Pôle Sud? Votre groupe est trop petit pour louer un car? Pas de problème, prenez le train. L’exposition est facilement accessible à pied à partir de la gare Centrale.

Notre passé et notre avenir déclinés en deux livres Outre l’exposition, deux ouvrages sont également publiés. Le premier, «Nous sommes la Centrale Générale» est le récit des combats livrés par les ouvriers et surtout les militants syndicaux. Le deuxième quant à lui est tourné vers l’avenir. Une vingtaine d’auteurs d’horizons très différents s’expriment sur les forces et les faiblesses du mouvement syndical d’aujourd’hui et sur la direction que nous pourrons ou devrons emprunter demain. Nous reviendrons plus longuement sur ces deux ouvrages dans nos prochaines éditions. Une chose est claire: se souvenir du passé et regarder vers l’avenir, tel est l’objectif du centenaire de notre Centrale Générale. Ainsi, le calicot que brandissaient les ouvriers dans les années 30: «Nous sommes les artisans d’un nouveau monde» sera plus vivant que jamais.

L’exposition en pratique: Du samedi 7 mars 2009 au dimanche 5 avril 2009 De 10 à 20 heures – les jeudis jusqu’à 22 heures Où? Ateliers des Tanneurs – rue des Tanneurs, 58 – 1000 Bruxelles Tarif? 3e – gratuit pour les moins de 18 ans, les étudiants et les chômeurs Coupons d’accès gratuit dans Syndicats et d’autres publications syndicales Visite guidée: 50e Info pour les groupes et visites guidées: PAC – Franck Roland - tél: 02/545 79 19, franck.roland@pac-g.be , www.pac-g.be Une création de l’Amsab -Instituut voor Sociale Geschiedenis et Tijdsbeeld & Pièce Montée Avec la collaboration de Présence et Action culturelles (PAC) et de Linx+ Avec le soutien de P&V Assurances, Delta Lloyd Bank, Arista et de la ville de Bruxelles


Rétro 2008, une année-vérité Crise du pouvoir d’achat, crise financière… l’année qui s’achève aura démontré une chose: l’utilité, d’un syndicat fort, le SETCa. Un syndicat également renforcé par les résultats des élections sociales. Rétrospective.

SYNDICATS • N°21 • 12 DÉCEMBRE 2008

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Accueil des demandeurs d’asile: non au gardiennage, oui au travail social Comme l’actualité le montre au quotidien, la situation des demandeurs d’asile est de plus en plus préoccupante. Le nombre de places d’accueil reste insuffisant. Le sousfinancement chronique ne permet pas un accueil de qualité. Soutenus par le SETCa, les salariés déplorent cette situation. Ils ne sont pas des gardiens mais des travailleurs sociaux.

Photo (cc) Katrine Syppli

EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

Janvier Avec Verhofstadt III, la Belgique a enfin un gouvernement… intérimaire (libéraux et chrétiens du Nord et du Sud et socialistes francophones). Le SETCa appelle l’Etat à diriger l’économie de marché pour poursuivre la construction d’une société sociale et juste. Nouveau système de bonus, le 01/01: «avantages non-récurrents liés aux résultats ». Intéressant mais prudence: il n’est pas pris en compte pour la pension, le pécule de vacances, la prime de fin d’année…

Février Alimentation, énergie, loyers… L’inflation galope et touche tous les travailleurs. Le SETCa défend une augmentation du pouvoir d’achat via l’indexation automatique des salaires et des augmentations de salaires bruts.

Mars Le gouvernement fédéral «intérimaire», avec Leterme comme premier ministre s’installe jusqu’en 2011. Annonce d’un premier paquet de mesures institutionnelles, dont la régionalisation du Fonds des équipements et des services collectifs (accueil extrascolaire, garde d’enfants malades etc.). Déjà un pas trop loin vers une régionalisation partielle de la sécu. Le SETCa s’oppose à cet engrenage, pas voté aujourd’hui. Budget 2008 de l’Etat fédéral: des cacahuètes pour les travailleurs. Un jackpot pour les entreprises, sans garantie de création d’emplois, 1.200.000.000e d’intérêts notionnels. Toujours décriés, jamais supprimés.

Avril Campagne pour les élections sociales. Des milliers de candidats SETCa vous rencontrent. Nos affiches «+ de pouvoir d’achat » fleurissent partout. Aucune marge pour les travailleurs? Pourtant, les patrons s’auto-augmentent dans des proportions incroyables. Citons Jean-Paul Votron, boss de Fortis: 15% de plus en 2007, soit un «petit» 3.910.000e. Trop, 10 jours fériés par an? Des employeurs veulent imposer le travail le 2 mai, jour férié légal remplaçant l’Ascension. Le SETCa fait bloc. Le précédent est évité.

Mai Du 5 au 18, les travailleurs choisissent leurs représentants pour 4 ans dans les conseils d’entreprises et les comités pour la prévention et la protection au travail. Le SETCa en sort renforcé: + de 30% des voix, + de délégués dans + d’entreprises. L’écart entre rouges et verts se réduit.

Juin Entre le 9 et le 13, de Bruges à Arlon. 100.000 travailleurs manifestent pour le pouvoir d’achat. Message : le gouvernement doit agir sans plus attendre pour maintenir et renforcer la solidarité fédérale, augmenter les salaires bruts, lier les allocations sociales au bien-être, diminuer la TVA de 21 à 6% des produits énergétiques, mieux rembourser les trajets domicile-travail avec priorité aux transports en commun et proposer fiscalité équitable.

Juillet Le gouvernement fait mine d’entendre les travailleurs avec des mesures très faibles. Echec des négociations institutionnelles qui ouvraient la porte aux régionalisations nuisibles à la solidarité entre travailleurs.

Août Les bagagistes de l’aéroport de Bruxelles-national sont au bout du rouleau : manque chronique de personnel, cadences infernales et surcharge de travail permanente. Après plusieurs jours d’arrêts de travail, accord. Attaques de quelques responsables politiques et patrons contre le statut «employé» qu’ils veulent aligner sur celui des ouvriers. Le SETCa réagit immédiatement et plaide pour une harmonisation vers le haut.

Septembre Face à une précarité croissante, Journée pour les droits des intérimaires et journal «Interim Times», le 17. Menace sur les établissements financiers du monde entier. Faillite du capitalisme de casino. La Belgique n’y échappe pas: Fortis, Dexia, Ethias, KBC… Le SETCa rappelle que derrière les chiffres des actions, il y a des employés qui ne peuvent devenir les victimes des spéculateurs. Régulation et transparence doivent redevenir les clefs. Décès de Georges Debunne, ancien secrétaire général de la FGTB, le 22.

Octobre Succès de la journée d’actions nationale pour le pouvoir d’achat, le 6. La FGTB propose une alliance emploi-environnement. Budget de l’Etat. Soins de santé, allocations de chômage et revalorisation des pensions sont garantis. D’autres points restent insuffisants: facture énergétique, frais de déplacement… Carrefour ouvre un hypermarché «au rabais» à Bruges: -25% sur les salaires et de très mauvaises conditions de travail. Imbuvable! Actions tournantes. La direction de Carrefour s’oppose au droit de grève et saisit unilatéralement les tribunaux. Finalement, un accord aligne Bruges sur les standards de la grande distribution.

Novembre De nombreuses entreprises subissent les conséquences de la crise financière mais il y en a aussi qui en profitent pour anticiper des restructurations. Des milliers d’emplois sont menacés. Débat des négociations de l’accord interprofessionnel, concertation directe entre syndicats et patrons pour fixer la norme salariale ou encore les conditions de travail pour l’ensemble des entreprises du pays. Voir éditorial en page 16.

Décembre La «récession économique» n’est plus une fiction. C’est une crainte tout à fait réaliste. Toutes les dernières informations sur www.setca.org

Les structures d’accueil de la Croix-Rouge bénéficient d’un financement de 33e par personne et journée d’hébergement. De son côté, l’agence fédérale FEDASIL reçoit 54e. La Ministre Arena propose d’ouvrir 500 lits supplémentaires dans des bâtiments publics transformés en centres d’urgence pour faire provisoirement face à la saturation des structures d’accueil. Bien, mais insuffisant. Accueillir n’est pas uniquement fournir un lit, c’est également accompagner les demandeurs d’asile dans leurs difficultés physiques, psychologiques, administratives... Cela demande du temps et des moyens humains dont les structures d’accueil ne disposent pas. La qualité de l’accueil et de l’action des travailleurs sociaux doit également être soutenue, comme cela devrait être le cas dans les 3553 places proposées par la Croix Rouge. La gestion à la petite semaine d’une crise humanitaire qui perdure depuis des années doit cesser. Le SETCa demande à la Ministre de l’Intégration sociale, à la Ministre de la Politique d’Asile et de Migration, Annemie Turtelboom, et à l’ensemble du gouvernement fédéral, de véritables réponses structurelles pour l’accueil des demandeurs d’asile.

Un Expresso pour le Métal et le Non-ferreux Que se passe-t-il dans l’industrie et plus précisément dans le Métal et le Non-ferreux? Les coûts salariaux s’envolent-ils? Les employés sont-ils trop chers? Quelles seront les revendications des employeurs dans les négociations sectorielles, début 2009? Le SETCa dresse le bilan dans une édition spéciale de l’Expresso Industrie. Avec la crise, la probable récession mondiale pourrait finir par paralyser toute l’économie. Les employés des secteurs Métal et Non-ferreux commencent eux aussi à en ressentir les effets. Activité en baisse, chaînes de production au ralenti, multiplication du chômage économique… Certains patrons en profitent pour dégraisser, prétextant la fatalité. Les premiers touchés sont malheureusement les plus précaires. Intérimaires et employés à durée déterminée ne voient plus leurs contrats renouvelés, même s’ils travaillent parfois là depuis des années. Et la baisse du pouvoir d’achat concerne aussi ceux qui étaient jusqu’à présent à l’abri.

Employés sous pression La pression du patronat et des pouvoirs publics vise à détricoter les conditions de travail. Tous les prétextes sont bons: les charges patronales seraient trop élevées et notre système d’indexation serait incompatible avec le ralentissement de l’économie. Le SETCa refuse de céder à la panique. Nous continuerons à vous défendre. Au sommaire de cet Expresso: • Harmonisation des statuts ouvriers et employés: vers le haut! • Indexation des salaires nets: quand le contribuable finance l’augmentation du salaire • Nouveau système de Bonus (CCT 90): à quand une véritable augmentation? • Accords All-in: attention à la hausse de l’inflation • Alliance pour l’emploi et l’environnement

Demandez cet Expresso auprès de votre section régionale ou de votre délégué ou téléchargez-le sur www.setca.org


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EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

SYNDICATS • N°21 • 12 DÉCEMBRE 2008

> POINT DE VUE

Un accord interprofessionnel pour Noël? Au moment d’écrire ces lignes, nous venons de recevoir la proposition du conciliateur Robert Tollet. Celuici a été désigné par le gouvernement, après l’échec des négociations interprofessionnelles, constaté le jeudi 4 décembre. es négociations entre employeurs et syndicats sur un accord interprofessionnel 2009-2010 n’ont pas été concrétisées dans un projet de texte ce jour-là, à cause des demandes exagérées des employeurs pour diminuer les charges salariales.

L

Ces diminutions de charges, au plan fiscal, demandées par les employeurs, étaient trop élevées. Ceci ne pouvait pas être accepté par les syndicats, parce que ce sont finalement les contribuables qui devaient sortir cet argent de leurs poches et/ou les services publics, en diminuant l’emploi et les services rendus à la population. Parallèlement, les employeurs ne voulaient pas aller plus loin que fixer une enveloppe de 250e nets par an pour les négociations salariales dans les secteurs et les entreprises. A côté des négociations sur un accord interprofessionnel, quel-

ques autres dossiers devaient aussi encore être achevés. En ce qui concerne la facture énergétique des ménages, les choses n’étaient pas claires. Nous sommes donc toujours dans l’attente, à l’heure du bouclage de Syndicats, de décisions de la part du gouvernement, pour alléger les additions salées pour l’énergie. Un autre dossier a bel et bien pu être conclu positivement: la liaison au bien-être des allocations sociales a effectivement été concrétisée dans les textes.

négociations entre employeurs et syndicats le 4 décembre. Il est un fait que les demandes de la part des employeurs pour diminuer les charges salariales, grâce à des diminutions fiscales, sont rencontrées dans cette proposition. Même si un financement alternatif partiel est prévu. Force est de constater qu’il reste quand même limité. C’est maintenant à nos militants de se prononcer. Le SETCa prendra position lors d’un Comité fédéral, le 17 décembre.

Bien entendu, nos militants évalueront l’ensemble des dossiers: les mesures au chapitre énergétique, la liaison au bien-être des allocations sociales et les résultats au niveau des négociations interprofessionnelles. Et ceci, dans le contexte économique difficile que nous vivons. En tout état de cause, s’il y a accord, le SETCa veillera à ce qu’il s’accompagne d’un encadrement sectoriel pour l’augmentation des avantages nets pour les employés. L’enveloppe ne peut être en tout

état de cause fermée. Autrement dit, nous ferons tout pour négocier librement, en tenant compte de la réalité des secteurs.

Myriam Delmée Vice-présidente SETca-BBTK

Erwin De Deyn Président SETca-BBTK

Les toutes dernières infos sur l’accord interprofessionnel dans notre newsletter. Inscription facile sur www.setca.org

Notons aussi, et c’est important, que la demande des libéraux de diminuer, voire de supprimer les allocations de chômage dans le temps a échoué. Ces allocations de chômage seront augmentées durant les premiers mois, par le biais d’un accroissement tant du plafond de calcul que du pourcentage. Une même opération est prévue pour ceux qui seront en chômage temporaire, pour raisons économiques. Tout ceci représente très rapidement quelques centaines d’euros par mois, pour les travailleurs en question. Nous sommes maintenant amenés à nous prononcer sur les propositions du conciliateur (qui entretemps – alors que nous écrivons cet éditorial - sont examinées par le gouvernement dans le cadre de son plan de relance économique). Celuici reprend en gros ce qui était sur la table au moment de la rupture des

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