N o 47/2015, 27 NOVEMBRE 2015
ÉDITION FR ANÇAISE
Fédération Internationale de Football Association – Depuis 1904
Développement du football en Afrique
L’occasion du Malawi BRÉSIL LES CORINTHIANS ET L’HEXACAMPEÃO
ANGLETERRE LES STARS D’HIER ET SALFORD CITY
W W W.FIFA.COM/ THEWEEKLY
RP CHINE GUANGZHOU EVERGRANDE SUR LE TOIT DE L’ASIE
L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL
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Brésil Les Corinthians enchaînent les succès : ils ont remporté la semaine dernière leur 6e titre de champions du Brésil. Les Paulistas se sont ensuite mesurés à leur rival, São Paulo, et se sont imposés 6:1 au cours d’un match à sens unique.
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Adama Traoré À l’occasion d’un entretien, l’international malien, qui évolue sous les couleurs de l’AS Monaco, évoque la Coupe du Monde U-20 de la FIFA, Nouvelle-Zélande 2015™, le titre de meilleur joueur du tournoi et sa passion pour la musique.
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Amérique du Nord et Centrale 35 membres www.concacaf.com
Vent de fraîcheur sur le Malawi Depuis l’été dernier, Ernest Mtawali est aux commandes de l’équipe nationale du Malawi. Notre rédacteur Peter Kanjere est allé à la rencontre de cette légende du football malawite. Par ailleurs, des championnats U-15 régionaux ont été lancés en octobre dans le pays. Ce projet pilote de la FIFA a été mis en place pour développer le lien entre le football de base et les équipes nationales et offrir aux jeunes une formation efficace sur le long terme.
Amérique du Sud 10 membres www.conmebol.com
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Salford vise haut Salford City, soutenu par de grands noms du football, ne cesse de créer la sensation. (En photo : Ryan Giggs)
L’Art du Football Dans un film documentaire intitulé Messi, Álex de la Iglesia retrace le parcours impressionnant du quadruple FIFA Ballon d’Or.
L’occasion du Malawi Notre couverture montre des participants au championnat U-15 à Blantyre. Simon Bruty
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Signal d'alarme Le VfB Stuttgart ne parvient pas à quitter le bas du tableau en Allemagne. Le club a remercié son entraîneur. (En photo : Christian Gentner)
The FIFA Weekly App Le FIFA Weekly, magazine de la FIFA, paraît chaque vendredi en quatre langues. Il est également disponible gratuitement pour votre smartphone ou tablette. http://fr.fifa.com/mobile 2
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Coupe du Monde des Clubs de la FIFA
Coupe du Monde de Futsal de la FIFA
10. – 20.12.2015, Japon
10.9. – 1.10.2016, Colombie
L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL
Europe 54 membres www.uefa.com
Afrique 54 membres www.cafonline.com
Asie 46 membres www.the-afc.com
Océanie 11 membres www.oceaniafootball.com
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Billet validé Luiz Felipe Scolari a remporté la Ligue des Champions de l’AFC avec Guangzhou Evergrande. Son équipe représentera l’Asie en Coupe du Monde des Clubs de la FIFA™.
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Malchanceux Les prestations de Heinrich Kwiatkowski en Coupe du Monde sous les couleurs de l’Allemagne n’ont pas été couronnées de succès.
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Partout Où Vous Souhaitez Être
Où souhaitez-vous être? Avec 3 titres mondiaux, 3 buts en finale de la coupe du monde féminine de la FIFATM et une place pour le Brésil, elle n’a pas fini de nous surprendre. C’est avec fierté que Visa soutient Carli Lloyd et tous ses rêves. Au sommet, tout simplement.
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À DÉCOUVERT
Culture du jeu
Mario Wagner / 2Agenten
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uatorze buts encaissés en seulement deux matches de Coupe du Monde de la FIFA™. On peut parler sans exagération d’un véritable camouflet pour le gardien Heinrich Kwiatkowski, qui a d’ailleurs décidé de jeter l’éponge. “S’il vous plaît, ne m’alignez plus”, a-t-il alors demandé à son sélectionneur. L’histoire peu glorieuse de ce gardien remplaçant allemand qui a participé à l’épreuve mondiale en 1954 et 1958 comporte des anecdotes pour le moins cocasses. Avant de disputer son tout premier match pour l’Allemagne, Kwiatkowski est ainsi passé à deux doigts de la noyade alors qu’il faisait une pause cigarette. Quelques heures après, son pays s’inclinait 8:3 face à la Hongrie. Quatre ans plus tard, sa deuxième et dernière sélection se soldait par une défaite 6:3 contre la France. Annette Braun revient sur ce destin hors du commun (à lire aux pages 28 et 29). À partir de la page 6, nous traçons le portrait d’Ernest Mtawali, dont la vie a elle aussi été riche en rebondissements puisqu’il a, à une exception près, joué sur tous les continents du globe. Il espère aujourd’hui faire avancer la sélection du Malawi. “Au fil des ans, le football malawite a perdu son identité”, explique Walter Nyamilandu, président de la fédération nationale. “Nous voulons qu’Ernest nous aide à la retrouver.” L’objectif est clair : la qualification pour la Coupe d’Afrique 2017. Å Alan Schweingruber
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L’HEURE DE MTAWALI A SONNÉ L’histoire du nouveau sélectionneur de l’équipe du Malawi Ernest Mtawali dépasse la fiction, comme nous l’explique Peter Kanjere depuis Blantyre.
Nouveau départ Des jeunes s’entraînent sur un terrain artificiel à Blantyre. 6
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Ernest Mtawali la légende Sous les couleurs de Toulouse (à d. en 1998) ou récemment promu sélectionneur national de son pays.
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’histoire d’Ernest Mtawali, le nouveau sélectionneur de l’équipe du Malawi, a de quoi laisser rêveur plus d’un fan de football. Notre héros a joué sur quatre continents (Afrique, Asie, Europe, Amérique du Sud) et donné la réplique au grand Diego Maradona. Au cours d’une carrière que l’on peut qualifier d’extraordinaire, il a notamment joué sous les ordres de Kevin Keegan. Confortablement installé dans une petite maison de deux étages construite à Blantyre grâce à ses revenus dans le football, Mtawali égrène les noms des prestigieux techniciens qu’il a été amené à côtoyer au fil des ans. “J’ai joué et travaillé avec des entraîneurs de renom : Screamer Tshabalala des Mamelodi Sundowns en Afrique du Sud, le regretté Brian Clough à Nottingham Forest, Kevin Keegan à Newcastle, Osvaldo Ardiles à Tottenham Hotspur et Alain Giresse à Toulouse, pour ne citer que ceux-là”, raconte l’ancien milieu de terrain, qui a fait profiter ses coéquipiers de la justesse de ses passes aux quatre coins
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Les rouges contre les bleus Les joueurs U-15 du projet de développement basé à Blantyre.
du monde. Mtawali a été sélectionné à 62 reprises en équipe du Malawi. Il a joué au plus haut niveau dans son pays d’origine, en Afrique du Sud, en A rgentine, en Italie, en France et aux Émirats Arabes Unis. En 23 ans de carrière, il a ainsi disputé 866 matches en club et inscrit 218 buts. Mère sud-africaine Benjamin d’une famille de cinq enfants, Mtawali est né au Malawi en 1966, cinq ans après le retour de son père Bishop Mtawali d’Afrique du Sud. Au cours de son séjour, ce dernier a épousé une citoyenne sud-africaine. Le retour au pays de sa mère pour raisons de santé marque le premier tournant important de la vie d’Ernest. Le jeune homme a, en effet, décidé de suivre sa mère en Afrique du Sud, alors qu’il venait d’intégrer l’équipe des Hardware Stars et de faire sa première apparition en équipe du Malawi, contribuant ainsi à la première qualification des Flammes pour la Coupe d’Afrique, en 1984. Un recruteur lui a donc ouvert les portes du pays de l’apartheid, après des détours par la Zambie et le Botswana.
“Je n’ai pas participé à la phase finale de la CAN en Côte d’Ivoire parce que j’étais parti en Afrique du Sud. Ma décision n’était pas seulement liée au football ; je voulais me rapprocher de ma mère, que je n’avais pas vue depuis dix ans. C’était aussi l’occasion de recevoir une offre de la part d’un club sud-africain”, explique-t-il. “J’ai eu beaucoup de mal à retrouver la trace de ma mère, à cause de la situation politique du pays. Les ressortissants d’autres pays africains qui voulaient vivre et travailler en Afrique du Sud n’étaient pas les bienvenus. J’ai dû acheter des faux papiers au nom d’Ernest Chirwali pour m’en sortir.” Pendant 18 mois, Mtawali a porté les couleurs des Welkom Real Hearts, de Bloemfontein Celtic et des Sundowns. Il est en outre devenu le premier étranger à remporter le titre de Joueur de l’Année en Afrique du Sud, en 1985. Ses exploits ne sont évidemment pas passés inaperçus et, très vite, les recruteurs se sont bousculés à sa porte. Cette soudaine notoriété lui a valu d’effectuer un essai à Bassano Virtus, une équipe de quatrième division italienne. T H E F I FA W E E K LY
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LÀ POUR DURER Au Malawi, de nouvelles compétitions régionales U-15 ont vu le jour fin octobre. Ce nouveau championnat juniors fait figure de projet pilote d’une initiative de la FIFA visant à promouvoir le football chez les jeunes à l’horizon 2018.
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e nombreux enfants et adolescents du Malawi, grands amoureux de ballon rond, rêvent de connaître un jour la même carrière qu’Essau Boxer Kanyenda. Comme l’attaquant, ils veulent faire de leur passion un métier et porter le maillot de leur équipe nationale. Pour Kanyenda, tout a commencé en 1998 au FC Welfare. Après avoir écumé entre-temps les terrains de Russie sous les couleurs du FK Rostov ou encore du Lokomotiv Moscou, il évolue depuis 2012 en Afrique du Sud, dans le club de Polokwane City. Il a également honoré 53 sélections pour son pays, marquant au passage 12 buts. À 33 ans, Kanyenda est un véritable modèle pour la jeunesse malawite, de même que Fisher Kondowe, un autre international qui joue en temps normal pour le Big Bullets FC. Avec ce club basé à Blantyre, il a remporté la dernière édition de la Super League malawite et caracole en tête du classement de la saison actuelle. Exploiter le potentiel Pour franchir les étapes menant des premiers pas avec un ballon jusqu’au professionnalisme, il faut bien sûr une bonne dose de talent et beaucoup de travail, mais aussi un système de formation efficace. Cela tombe bien, puisque pour le cycle financier 2015-2018, les associations membres de la FIFA ont donné leur priorité au développement des compétitions nationales de jeunes. L’instance dirigeante du football mondial souhaite apporter son soutien aux fédérations locales et pour cela, elle a imaginé un projet grâce auquel des championnats U-15 régionaux verront le jour dans différents pays. Ce projet a été lancé fin octobre au Malawi.
Lors des premières rencontres, organisées entre Zomba Urban et hiradzulu ainsi qu’entre Lilongwe Urban et Dedza, les Kanyenda et KonC dowe de demain ont déjà impressionné les observateurs. Ils ont donné le coup d’envoi d’une phase de test d’une durée de deux ans, pour laquelle le Malawi n’a pas été choisi au hasard. “Ce pays a déjà lancé des initiatives prometteuses pour le football de base”, explique Jürg Nepfer, directeur du département Éducation et Développement technique de la FIFA. “Les dirigeants ont également défini une politique de développement claire pour les années à venir.” Dans le futur, d’autres pays ayant eux aussi mis en place des structures pour le football de base devraient voir à leur tour des projets similaires voir le jour. À travers cette formation renforcée, l’objectif est d’éviter aux jeunes pousses de se perdre sur la route menant aux catégories seniors, mais aussi de tirer les différentes équipes nationales vers le haut. Afin de mener ces projets à bien, la FIFA investira 15 millions de dollars US à l’échelle mondiale d’ici à 2018. Outre la création de championnats, il est également prévu de soutenir la formation des éducateurs et des arbitres. Certains des joueurs de Zomba Urban, Chriadzulu, Lilongwe Urban et Dedza, pionniers de ce nouveau championnat U-15, intègreront-ils un jour l’équipe A du Malawi, marchant ainsi dans les traces de leurs idoles que sont Essau Boxer Kanyenda et Fisher Kondowe ? Seul l’avenir nous le dira, mais tous ces jeunes footballeurs prometteurs sont en tout cas désormais sur la bonne voie. Annette Braun
Larges sourires Tioney Mhone, entraîneur U-15, avec ses protégés Kumbukani (à g.) et Humprey Minandi.
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Comme des pros L’entrée des jeunes, leurs doutes et leurs espoirs sur le banc à l’approche du coup d’envoi. La partie va aux bleus.
“J’ai fait bonne impression et on m’a proposé un contrat d’un an. L’année suivante, Empoli, une équipe de Serie A, a voulu m’engager, mais la FIFA a mis son véto car j’avais quitté le Malawi sans autorisation.” Ses tentatives pour rejoindre Empoli sous un autre nom d’emprunt, Ernest Molemela (le nom de son ancien entraîneur au Celtic), se sont également révélées infructueuses. L’intérêt de Besiktas (Turquie) et de Nottingham Forest (Angleterre) s’est heurté à l’embargo imposé par la FIFA à l’Afrique du Sud. “Je suis retourné à Bloemfontein Celtic, en Afrique du Sud. Tant que l’Afrique du Sud était suspendue, je ne pouvais jouer dans aucun pays affilié à la FIFA.” Une fois la sanction levée en 1992, la Fédération malawite de football a évidemment accueilli à bras ouvert l’enfant prodigue en équipe nationale. Ce nouveau chapitre de sa carrière allait se prolonger jusqu’en 2005, date à laquelle Mtawali a finalement raccroché les crampons.
En 1985, Mtawali devient le p remier étranger à être élu Joueur de l'année en Afrique du Sud.
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De retour en sélection, notre homme s’est engagé aux Newell’s Old Boys (Argentine), ce qui lui a fourni l’occasion de jouer en salle avec Maradona. Il s’est ensuite engagé à Toulouse, avant de prendre la direction d’Al Wahda aux Émirats Arabes Unis. “Je ne regrette rien” Mtawali a certes manqué l’occasion de faire carrière en Europe et de représenter son pays en Coupe d’Afrique 1984. Il n’y a pourtant pas de place pour les regrets dans son discours. À l’issue de son parcours de joueur, l’ancien international a pris en main la sélection U-20 de son pays. Sous son impulsion, les Flammes juniors ont accumulé les succès, manquant de peu une qualification pour le Championnat d’Afrique Juniors 2014. Ce bilan flatteur l’a logiquement propulsé à la tête de l’équipe nationale pour remplacer Young Chimodzi, remercié le 13 juin 2015 après une défaite (2:1) à domicile contre le Zimbabwe en ouverture des préliminaires de la Coupe d’Afrique 2017. “J’ai été très influencé par feu Roy Bailey, le père de l’ancien gardien de Manchester United T H E F I FA W E E K LY
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Il n’y a pas que les joueurs De jeunes Malawites s’entraînent pour devenir arbitres assistants.
Gary Bailey”, explique le technicien de 47 ans. “Quand je suis arrivé chez les Sundowns en prove nance de Bloemfontein en 1989, il a commencé ma formation d’entraîneur. J’ai été capitaine des Sun downs de 1989 à 1994. Durant cette période, on m’a demandé de m’occuper de l’entraînement des jeunes qui devaient intégrer l’équipe première.” Vent de fraîcheur sur l’équipe nationale Mtawali, qui parle couramment français et anglais, a depuis lancé une véritable révolution au Malawi. En deux mois, il a lancé sept nouveaux joueurs dans le grand bain et fait passer à la trappe plu sieurs vétérans de l’équipe nationale. Cette straté gie ne fait évidemment pas l’unanimité. Parmi les critiques les plus virulents, on trouve le milieu de terrain Robert Ng’ambi, installé en Afrique du Sud. Selon lui, le sélectionneur a manqué de respect aux cadres en leur préférant des joueurs inexpéri mentés. “C’est un vrai défi”, reconnaît Mtawali. “J’ai été le premier supporter du Malawi et je suis moimême un ancien international. Je sais à quel point mes concitoyens aiment leur équipe. J’aimerais voir le Malawi remonter au Classement FIFA [les Flammes occupaient le 97e rang en novembre 2015]. Je sais aussi que le changement n’est jamais simple, mais je crois que nous avons les moyens de mieux faire.”
“Je sais qu’il n’est pas facile de faire bouger les choses.” Ernest Mwatali, sélectionneur du Malawi
Mtawali a déjà dirigé son équipe à trois re prises. Pour l’heure, le bilan est équilibré : une vic toire, un nul et une défaite. Les Flammes se sont inclinées 2:0 en Tanzanie au tour préliminaire des qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA 2018™. Malgré leur victoire 1:0 au retour, leur par cours s’est interrompu prématurément. Au tour suivant, la Tanzanie a lourdement chuté (9:2 sur l’ensemble des deux manches) face à l’Algérie, pre mière équipe africaine du moment. “Dans cinq ans, les bénéfices du travail entamé aujourd’hui seront évidents. Je ne peux néanmoins pas nier que notre élimination prématurée de la compétition préliminaire de la Coupe du Monde est un coup dur.” 12
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Rituels Comme partout dans le monde, les adversaires se jaugent avant un match, avant de se livrer une lutte passionnante et de partager leurs expériences en vue du prochain match.
Le président de la Fédération malawite de football Walter Nyamilandu a déjà fixé pour objectif à son sélectionneur, titulaire d’une licence B de l’UEFA, de relancer le Malawi dans les qualifications pour la Coupe d’Afrique 2017. Les Flammes sont actuellement troisièmes du Groupe L avec un point, à trois longueurs du Zimbabwe et du Swaziland et devant la Guinée. “Nous avons confiance dans ces deux hommes [Mtawali et son adjoint Nsanzurwimo Ramadhan]”, assure Nyamilandu. “Nous sommes conscients qu’ils n’ont pas encore été testés à ce niveau. Ils apportent quelque chose de différent. Au fil des ans, le football malawite a perdu son identité. Je veux qu’ils la retrouvent”, poursuit l’intéressé, qui a lui-même joué aux côtés de Mtawali en équipe du Malawi à la fin des années 90. “Ernest peut aller très loin. Nous avons étudié de près ses résultats à la tête de l’équipe U-20. Ça fait quatre ans que nous le préparons à relever ce défi. Aujourd’hui, il est prêt. L’heure de chacun finit par sonner ; désormais, celle d’Ernest est venue.” Å
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LA FIFA AU MALAWI Depuis 2001, la FIFA a apporté un soutien financier de 1 700 000 dollars US à la Fédération malawite de football dans le cadre du programme Goal. Ces aides ont notamment servi au Malawi à construire un centre technique régional à Mzuzu. Ce centre a entraîné une amélioration des infrastructures du pays, ce qui permet de fournir une meilleure formation aux jeunes joueurs sur la durée. Le budget a lloué dans le cadre du programme d’assistance financière (FAP) entre 2011 et 2015 s’est quant à lui élevé à 2 600 000 dollars US au total.
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Š 2015 adidas AG. adidas, the 3-Bars logo and the 3-Stripes mark are registered trademarks of the adidas Group.
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LE S C H AMPIONN AT S À L A LOUPE
VU
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Bundesliga allemande
L’au to m n e d é s e n c h a nté d u fo ot b a l l o f fe n s i f Alan Schweingruber est journaliste à “The FIFA Weekly”.
L’impuissance d’un club, lorsque son équipe ne va pas bien, laisse les fans en plein désarroi. Ils peuvent toujours essayer de se consoler en se retrouvant, autour d’une bière par exemple, pour accepter plus facilement la défaite qu’ils viennent de subir. C’est sans doute ce que font régulièrement les supporters du VfB Stuttgart depuis un certain temps déjà. La lutte pour le maintien, au printemps dernier, a mis leurs nerfs à rude épreuve et soulevé un certain nombre d’interrogations. Celle-ci, en particulier : comment se faisait-il qu’avec un effectif pourtant solide, Stuttgart se retrouve en bas du classement et doive se battre pour éviter la relégation au lieu d’occuper une place synonyme de présence en
TRIBUNES
Coupe d’Europe ? Les fans n’ont pas trouvé d’explication plausible. Mais au moins, la descente en deuxième division a pu être évitée. Quelques mois plus tard, treize journées de la saison 2015/16 du championnat d’Allemagne sont passées et dans l’entourage du VfB, on cherche toujours des réponses à la même question. Alors que les pronostics favorables étaient de mise après un début de saison prometteur et salué par la concurrence, la réalité s’avère aujourd’hui autrement plus décevante : Stuttgart occupe l’antépénultième place du classement. Il est actuellement au plus mal après la défaite 4:0 subie à domicile face à Augsbourg. “Il va nous falloir quelque temps pour digérer cette claque”, a déclaré l’entraîneur Alexander Zorniger. Avoir de l’humour, c’est être capable de rire même dans les situations difficiles. Les supporters de Stuttgart ont essayé : lors de cette rencontre malheureuse, ils ont décidé, après le quatrième but encaissé, de renoncer à s’impliquer dans le match. Plus de chants de soutien, plus de sifflets. À l’issue de la partie, alors que les joueurs s’étaient finalement
habitués à cette étrange ambiance silencieuse, le public a soudain entonné en chœur, railleur : “Oh, comme c’est merveilleux !” Face à Augsbourg, les notions les plus élémentaires du football – courir, s’imposer dans les duels – ont fait défaut aux joueurs du VfB. Cette débâcle a scellé le destin d’Alexander Zorniger : les dirigeants du club ont donné congé à l’entraîneur après le match. “Nous ne sommes plus convaincus de pouvoir suivre efficacement le même chemin”, a lancé le directeur sportif Robin Dutt. L’entraîneur des U-23 Jürgen Kramny assurera l’intérim. Stuttgart va maintenant devoir se mesurer à Dortmund et il sera intéressant de voir la réaction de l’équipe et quelle direction le nouveau technicien prendra, après toutes les critiques dont la tactique adoptée par Zorniger a fait l’objet. Les doutes concernant son système de jeu, le Bayern Munich, champion en titre et leader, y répond à sa manière. Dans la construction du deuxième but face à Schalke 04 (3:1), les attaquants, effacés pour une fois, sont restés en retrait, ce dont l’arrière central Martínez a profité pour se rendre dans la surface de réparation adverse et, de là, attendre le centre de Robben. Le résultat parle de lui-même. L’Espagnol a demandé discrètement le ballon au Néerlandais avant de marquer de la tête le but du 2:1. On se serait cru sur Playstation.
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Avec une victoire contre le Hertha Berlin lors de la prochaine journée, le Bayern pourrait s’assurer le titre officieux de champion d’automne en faisant en sorte de boucler la phase aller en tête du classement. Une performance un peu plus inspirée du VfB Stuttgart face au Borussia Dortmund, deuxième, ferait évidemment ses affaires. Mais par les temps qui courent, ils ne seront sans doute pas nombreux à miser sur cette hypothèse ... Å
Le VfB désemparé Les joueurs de Stuttgart après leur lamentable défaite 4:0 contre Augsbourg. T H E F I FA W E E K LY
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Série A brésilienne
L e s C o r i nt h i a n s s u r l e u r nu a ge Sven Goldmann est spécialiste du football au “Tagesspiegel” de Berlin.
Comme un symbole, ils ont décroché leur titre à Rio de Janeiro. Quand on défend les couleurs d’un club de São Paulo, cela n’a évidemment rien d’anodin, tant la rivalité entre les deux plus grandes villes du Brésil dépasse le simple cadre du football. Mais leur sacre, il y a bien longtemps que les contours en étaient dessinés. Ainsi, personne ne s’est démesurément enthousiasmé lorsque les joueurs du Sport Club Corinthians Paulista se sont assurés de la conquête de leur Hexacampeão, qu’ils attendaient depuis quatre ans, à la faveur d’un nul 1:1 sur la pelouse de Vasco de Gama. Les célébrations entourant ce sixième titre de champion du Brésil n’ont eu lieu que deux jours plus tard à l’Itaquerão, le stade des Corinthians, situé dans l’est de la ville.
Les visiteurs ne débarquaient en outre pas en victimes expiatoires : à quelques encablures de la fin de la saison, ils sont encore à la lutte pour décrocher un billet direct pour la prochaine Copa Libertadores. Mais en cette 36e journée du Campeonato Brasileiro, les Corinthians se sont tout simplement révélés trop forts. Ils se sont imposés 6:1 au cours d’un match à sens unique, à tel point que certains supporters de São Paulo ont déserté les tribunes dès la mi-temps. Le score était déjà de 3:0 suite à des réalisations de Bruno Henrique, Ángel Romero et Edu Dracena. Sur un nuage, le Timão a continué à faire feu de tout bois. Pourtant, avec le titre déjà en poche, l’entraîneur Tite avait décidé de se passer des services de la plupart de ses cadres, les Gil, Elias, Jádson, Renato Augusto, Malcolm et autres Vagner Love. Leur absence ne s’est pas 16
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Comme des champions Les joueurs des Corinthians fêtent leur cinquième but dans le derby contre São Paulo.
fait sentir. Le football chatoyant proposé par cette équipe a encore été mis en exergue en deuxième mi-temps, lorsque Lucca a marqué le quatrième but des siens au terme d’une combinaison léchée. Hudson y est ensuite allé d’un but contre son camp et c’est seulement à cet instant que São Paulo s’est décidé à envoyer un signe de vie. Mais malgré sa réduction du score, Carlinhos ne s’est pas répandu en grandes effusions de joie, d’autant que quelques minutes plus tard, Cristian, à peine entré en jeu, a transformé un penalty pour porter la marque à 6:1. Dans les tribunes, la fête battait son plein depuis longtemps déjà. Les supporters riaient, dansaient et chantaient, les “olé !” et “campeão !” résonnaient. La dernière fois que l’Itaquerão a connu pareille liesse remonte à juin 2014. À l’époque, le Brésil
l’emportait 3:1 devant la Croatie en ouverture de la Coupe du Monde de la FIFA™ et les Torcedores rêvaient d’une sixième couronne mondiale. La Seleção n’était, comme chacun sait, pas parvenue à ses fins. Luiz Felipe Scolari avait même démissionné de son poste de sélectionneur et Tite, entraîneur des Corinthians, était considéré comme son successeur naturel après avoir remporté la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA™ et la Copa Libertadores. De façon surprenante, la Fédération brésilienne de football avait néanmoins porté son choix sur Carlos Dunga. “Je ne comprends pas sur quels critères ils ont pris leur décision. J’étais prêt pour l’équipe nationale”, avait regretté Tite. Après six mois de pause, il a finalement repris les rênes du club paulista au début de l’année. Avec le succès que l’on sait. Å
Getty Images
Pour que la fête soit belle, il fallait bien que l’adversaire du premier match à domicile du nouveau champion soit lui aussi originaire de São Paulo. Ce n’était certes pas Palmeiras, l’ennemi héréditaire avec qui les Corinthians croisent le fer depuis un siècle maintenant ; mais le grand São Paulo Futebol Clube, qui a enfanté des légendes telles que Kaká et Cafu, proposait tout de même une savoureuse affiche.
L i g u e d e s C h a m p i o n s d e l ’A F C
La reva nche de Scola r i Sarah Steiner est journaliste à “The FIFA Weekly”.
Cette année, le vainqueur de la Ligue des Champions de l’AFC s’appelle Guangzhou Evergrande. Devant 50 000 supporters, l’équipe de Luiz Felipe Scolari s’est en effet imposée 1:0 sur la pelouse du stade Tianhe face à Al Ahli, qui avait fait le déplacement depuis les Émirats Arabes Unis. Le match aller s’étant soldé par un nul vierge, la formation chinoise a décroché son second titre dans cette compétition après son sacre de 2013 et représentera donc le continent asiatique lors de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA™ qui se tiendra en décembre. De son côté, Al Ahli sera opposé en quart de finale aux Mexicains du Club América.
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La victoire de Guangzhou est méritée. Si les deux rencontres ont été très disputées et se sont jouées dans un mouchoir de poche, les Chinois ont malgré tout dominé l’ensemble des 180 minutes. Les investissements de ces
dernières années en matière de joueurs et d’entraîneurs ont porté leurs fruits, comme on a pu le voir en particulier avec Elkeson lors du match retour. Arrivé en Chine il y a un peu moins de trois ans, le Brésilien a une nouvelle fois prouvé que les millions dépensés pour son transfert en valaient largement la peine. C’est en effet lui qui, à la 54e minute de jeu, a fait basculer le cours du match en faveur de Guangzhou. Dos au but adverse, il a réceptionné le ballon avant de pivoter sur lui-même tout en poussant le cuir de la pointe du pied pour le faire passer entre les jambes du joueur d’Al Ahli Salmeen Khamis et l’envoyer au fond des filets.
“Les gagnants sont ceux qui ne baissent pas les bras.” Luiz Felipe Scolari
“Je tiens à féliciter l’ensemble de nos supporters ainsi que le peuple chinois, nous voici de nouveau au sommet du football asiatique”, s’est réjoui Elkeson à l’issue de la rencontre. Le joueur de 26 ans a par ailleurs été désigné homme du match, une distinction qu’il a
aussitôt tenu à partager avec toute son équipe. “Malgré les difficultés, nous sommes restés concentrés du début à la fin. Il règne une très bonne entente entre les joueurs, et notre entraîneur Luiz Felipe Scolari nourrit de grandes ambitions. Cette victoire n’est que la suite logique de tout cela.” Pour Scolari, qui a déjà remporté le championnat chinois, ce titre continental représente donc la deuxième consécration en club cette année après le décevant parcours de sa Seleção lors de la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™. Il se souviendra sans doute encore longtemps de sa lourde défaite 7:1 en demi-finale contre l’Allemagne. Ainsi a-t-il déclaré après sa victoire en Ligue des Champions : “Les gagnants sont ceux qui ne baissent pas les bras !” L’échec n’est pas une option pour l’entraîneur brésilien et ses joueurs semblent l’avoir bien compris. Depuis sa prise de fonction en juin dernier, Guangzhou n’a en effet perdu aucun match. Le 13 décembre prochain, à Osaka, l’équipe espère bien poursuivre sur sa lancée. “Notre prochain objectif, c’est la Coupe du Monde des Clubs. Pourquoi pas ? J’ai une équipe géniale, un club fantastique et des joueurs incroyables. Je peux réaliser ce rêve”, a déclaré Scolari. Å
Humeur festive L’équipe vainqueur de la Ligue des Champions de l’AFC, Guangzhou Evergrande, en compagnie de son entraîneur Luiz Felipe Scolari. T H E F I FA W E E K LY
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Nom Adama “Noss” Traoré Date et lieu de naissance 28 juin 1995, Bamako, Mali Milieu de terrain Parcours de joueur 2013–2014 AS Bakaridjan 2014–2015 OSC Lille Depuis 2015 AS Monaco Équipe du Mali 2 sélections
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Getty Images / Hannah Peters
Poste
L’ I N T E R V I E W
“Bien possible que le Mali se qualifie” Adama Traoré a été récompensé par le Ballon d’Or à l’issue de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA, Nouvelle-Zélande 2015™. Le joueur, qui a signé un contrat de cinq ans avec l’AS Monaco, espère à présent se qualifier pour Russie 2018 avec le Mali. Adama, pourquoi vous surnomme-t-on Noss ? Adama Traoré : Cela vient du Mali. On surnomme tous les gens dont le prénom est Adama Noss ou Nostra, pour Nostradamus.
Quel est votre meilleur souvenir de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA ? Je me souviens particulièrement du “derby africain” contre le Sénégal pour la troisième place. Le but que j’ai marqué avec mon pied droit, une frappe de loin, c’était un beau but ...
Sincèrement, vous attendiez-vous à recevoir le titre de meilleur joueur du tournoi ou bien pensiez-vous que le lauréat serait un footballeur de l’équipe de Serbie ou du Brésil, les deux finalistes ? Jamais je n’aurais imaginé recevoir cette récompense. Je pensais en effet que ce serait un joueur de Serbie ou du Brésil et ce fut une vraie belle surprise pour moi.
Sur le terrain, quel est le joueur qui vous a le plus impressionné en Nouvelle-Zélande et pourquoi ? Plusieurs joueurs m’ont impressionné. Il y a bien un joueur en particulier, mais je ne me souviens plus de son nom, il jouait pour l’équipe suisse au poste de milieu défensif.
Vous avez gagné le Ballon d’Or de votre catégorie d’âge, une récompense déjà remportée par des stars absolues du football, comme Messi ou Maradona, mais aussi par d’excellents joueurs tels que Adriano, votre compatriote malien Seydou Keita, Saviola, Agüero ou encore Paul Pogba. Quel effet cela fait-il d’être comparé à ces illustres footballeurs ? C’est un grand rêve pour moi d’avoir ce Ballon d’or. Ces grands joueurs qui l’ont gagné me font penser à tout ce que je dois encore faire pour gagner de nouveaux trophées et tout le travail qu’il me reste à parcourir.
N’avez-vous jamais envisagé de défendre les couleurs de la France ? La FFF ne vous l’a-t-elle jamais proposé, à vous, à votre père ou à votre agent ? Non, cela ne s’est pas présenté.
Exactement 40 ans avant vous, toujours à Bamako, le 23 juin 1955, est né Jean-Amadou Tigana, un grand milieu de terrain dont le style se rapprochait du vôtre mais qui a lui opté pour la naturalisation française. En 1984, il a remporté l’Euro 1984 avec les Bleus, jouant aux côtés de votre entraîneur actuel au Mali, Alain Giresse. Que pensez-vous de Tigana? Oui, j’ai entendu parler de lui. Je ne le connais pas particulièrement, mais je sais qu’il a été un grand joueur et qu’il a aussi été entraîneur ici, à Monaco, avec beaucoup de succès.
Sincèrement, ne pensez-vous pas qu’il sera plutôt difficile pour le Mali de se qualifier, pour la première fois de son histoire, pour la phase finale d’une Coupe du Monde ? Au contraire, je pense que c’est possible, il y a une bonne génération et j’espère que cela va arriver.
Quel est le meilleur compliment que l’on vous ait fait à ce jour ? Je reçois beaucoup de compliments, difficile d’en citer un. En fait, les gens commencent à parler de moi, et c’est justement maintenant que je vais devoir être fort mentalement. Il y a des joueurs qui ont commencé à prendre la grosse tête lorsqu’on a commencé à parler d’eux, or ça ne sert à rien. Personnellement, je me dis ‘Reste comme tu es, continue à bosser, à travailler’. Il ne faut pas prendre la grosse tête.
En ces premiers jours de récupération après votre opération à la cheville droite, avez-vous reçu une visite, un appel, un message, y a-t-il un geste qui vous ait fait particulièrement plaisir ? Oui, j’ai reçu et je continue de recevoir plein de messages. Des gens que je ne connais pas – je ne sais même pas comment ils ont eu mon numéro ! Ils m’appellent tous les jours pour me souhaiter un bon rétablissement, je les remercie. Ça fait chaud au cœur, ça donne du courage.
Rouges et Blancs et quel est votre objectif personnel ? Le plus important, c’est de défendre le mieux possible les couleurs du club. Bien sûr, je veux travailler, progresser ici, gagner des trophées. Je veux grandir avec le club.
Qu’avez-vous appris de votre nouvel entraîneur portugais, Leonardo Jardim ? Il m’a déjà apporté beaucoup. Quand je suis arrivé ici, au début, je n’arrivais pas à me positionner sur le terrain. J’ai déjà pas mal appris. Il m’appelle, me donne des conseils, me montre comment faire. J’ai déjà la sensation d’avoir pas mal progressé.
On raconte que quand vous étiez à Bamako, vous avez commencé à jouer pieds nus. C’est vrai ? Oui, je jouais pieds nus à l’école de foot de Jean-Marc Guillou, mais c’est la méthode qui veut ça. On commence tous pieds nus, tout petit, on a des objectifs à atteindre. Une fois que c’est fait, on joue avec des chaussures.
Où habitez-vous à Monaco ? J’habite dans le quartier du Jardin Exotique, il y a une très belle vue sur la Principauté et sur la mer.
Comment se déroulent habituellement vos journées ? Je me lève assez tôt, mes journées sont normales. Lorsque je ne suis pas à l’entraînement ou en soins, je reste à la maison. Je sors bien sûr pour faire quelques courses, mais je suis assez tranquille.
Quels sont vos loisirs ? Avez-vous une passion particulière ? Oui, j’ai une passion en dehors du football, la musique. Ma chaîne est toujours sur play. J’écoute beaucoup de musique africaine. Å Propos recueillis par Massimo Franchi
Vous avez signé un contrat de cinq ans avec l’AS Monaco. Quel objectif visez-vous avec les T H E F I FA W E E K LY
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First Love Lieu : Porto Alegre, Brésil Date : 8 octobre 2012 Heure : 14h10 Photog raphe : Caio Vilela
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Big Five Phil Neville, Nicky Butt, Ryan Giggs, Gary Neville et Paul Scholes (de g. à d.) sont propriétaires de Salford City.
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Le club de quartier le plus célèbre d’Angleterre À l’été 2014, cinq anciennes stars du ballon rond ont repris un petit club de quartier en bordure de Manchester. Depuis, Salford City vogue d’exploit en exploit, comme nous le raconte Hanspeter Kuenzler depuis Londres.
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Rachel Joseph / BBC
e 4 décembre 2015 au soir, les caméras de la BBC seront de nouveau installées tout autour du stade de Moor Lane. Il faut dire qu’en général, le succès en appelle d’autres. Il y a trois semaines de cela, lorsque les footballeurs semi-professionnels et amateurs de Salford City ont affronté Notts County, pas moins de 3,5 millions de personnes ont suivi la rencontre devant l’écran de leur télévision. C’est un record absolu cette saison pour la retransmission d’un match de football en Angleterre. Même le grand classique entre Manchester United et Liverpool n’a attiré “que” 2,6 millions de téléspectateurs. Ce que ces 3,5 millions de curieux ont pu voir, ce n’est pas que la simple histoire de David contre Goliath. Régulièrement, les caméras se sont attardées sur les visages de Gary Neville, Nicky Butt et Paul Scholes, anciennes légendes de Manchester United. Engoncés dans d’épais manteaux d’hiver, ils étaient au beau milieu de la foule, se prenant la tête à deux mains ou se congratulant au gré des occasions. Neville, Butt et Scholes appartiennent, en compagnie de Ryan Giggs (aujourd’hui entraîneur adjoint des Red Devils), Phil Neville et David Beckham, à la célèbre “Class of 1992”, ce groupe de joueurs formés dans l’académie de Man U, club avec lequel ils ont par la suite remporté une multitude de trophées. L’été dernier, cinq d’entre eux ont décidé de racheter Salford City. Seul Beckham manque à l’appel, lui qui a préféré investir son argent dans une franchise de soccer à Miami. “On a vécu des moments formidables durant nos carrières”, explique Gary Neville. “Mais quand elles se sont arrêtées, il est resté un grand vide, qu’on a eu envie de combler avec de nouvelles aventures.” Nouvelles toilettes ou nouvel attaquant ? Peu avant ce fameux match contre Notts County, la BBC avait réalisé un magnifique documentaire retraçant la première année des Ammies sous la houlette des cinq larrons. Les images montrent notamment un Gary Neville inspectant pour la première fois le stade. Le vieil écriteau “Salford City”, au-dessus de la tribune, a depuis longtemps perdu son “C”. Les toilettes sont quant à elles dans un triste état. L’ancien défenseur fait grise mine : “On doit se poser la question, des nouvelles toilettes ou un nouvel attaquant ?” T H E F I FA W E E K LY
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FA Cup Les supporters de Salford City lors du succès 2:0 devant Notts County.
Le reportage revient également sur la première réaction des fans. Celle-ci est empreinte de scepticisme, surtout que les nouveaux propriétaires présentent l’homme d’affaires singapourien Peter Lim en guise de mécène. Un supporter se livre, de la rancœur dans la voix : “Ils sont d’une arrogance digne de la Premier League ! Ils croient qu’ils peuvent tout acheter.” Il faut attendre plusieurs mois avant que les esprits ne s’apaisent. Babs, qui gère bénévolement la buvette depuis 26 ans, hérite d’un stand flambant neuf. La tribune est repeinte et pour la première fois, les joueurs bénéficient d’un repas réellement équilibré avant leurs matches.
3,5 millions de personnes ont regardé le match contre Notts County, record de la saison en Angleterre. Les cinq compères ne sont pas les premières stars à investir du temps et de l’argent dans un club de football. À ce petit jeu-là, ce sont les personnalités issues du monde de la musique qui sont les plus présentes : grâce à un enthousiasme débordant, Elton John a ainsi effectué du très bon travail du côté de Watford. Fatboy Slim détient 12 pour cent du club de Brighton & Hove Albion et organise régulièrement des actions caritatives. Louis Tomlinson, membre du groupe One Direction, a quant à lui échoué à racheter les Doncaster Rovers mais il n’a pas encore dit son dernier mot. 24
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Quoi qu’il en soit, aucun de ces grands noms ne s’est autant impliqué dans la vie quotidienne de son club que Scholes, Butt, Giggs et les frères Neville. Ils sont attachés à Salford City depuis leur plus tendre enfance et leur objectif est de construire une enceinte d’une capacité de 25 000 places. Bien sûr, ils veulent également permettre au club d’atteindre les championnats professionnels. Dirty Old Town Salford est une petite ville industrielle typique du nord de l’Angleterre, quelque peu défavorisée, bien qu’à quatre kilomètres seulement du centre de Manchester. Grâce à son université, elle est toutefois devenue un peu plus vivante qu’il y a encore quelques années. Pour les touristes, l’attraction majeure est le Barton Swing Aqueduct, seul pont à bascule navigable du monde. Avant les matches, la sono du stade crache “Dirty Old Town”, une véritable ode à Salford écrite en 1949 par Ewan MacColl et notamment rendue populaire par The Pogues. Les paroles donnent la chair de poule aux supporters les plus anciens comme aux nouveaux propriétaires. “Diriger un club est une expérience extraordinaire”, confie Gary Neville. “C’est un privilège que nous n’avons pas le droit de galvauder.” À l’occasion du premier tour de la Coupe d’Angleterre, lorsque ces 3,5 millions de personnes se sont donc installées devant leur télévision, Salford City recevait Notts County, plus vieux club de football d’Angleterre. Celui-ci se morfond dans le ventre mou de la quatrième division, bien loin de ses ambitions. Moor Lane n’en était pas moins à guichets fermés. Les 1 400 spectateurs, qui n’avaient encore jamais vu leurs protégés défier une opposition aussi prestigieuse, ont mis une ambiance mémorable. De toute sa vie, jamais Babs Gaskill n’avait préparé autant de hamburgers, ni fait bouillir autant d’eau pour le thé. La première mitemps s’est achevée sur un score nul et vierge. Mais après 20 secondes
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Buvette Babs travaille depuis 26 ans pour le Salford City FC.
Soirée inoubliable Richie Allen a marqué le but du 2:0 contre Notts County.
dans le second acte, l’exploit a commencé à prendre forme : Danny Webber, attaquant passé par Watford, Sheffield United et Leeds, s’est trouvé à la réception d’un centre parfait pour ouvrir la marque. À la 73e minute, Richie Allen, entré en cours de jeu, est allé se défaire de trois défenseurs pour doubler la mise et sceller le sort de la rencontre. “C’est le but de la saison”, s’est exclamé le commentateur de la BBC. Les larmes aux yeux, supporters et propriétaires se sont tombés dans les bras.
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Le 4 décembre contre Hartlepool Cette saison, 736 formations se sont inscrites en FA Cup. Lors des tours préliminaires, Salford City a éliminé City Whitby, Curzon Ashton, Bradford Park Avenue et Southport. À elle seule, cette série peut déjà être considérée comme une petite sensation. Les Ammies évoluent habituellement en Northern Premier League, le septième échelon national. Parmi leurs quatre victimes, trois sont issues d’un championnat plus huppé. Le prochain tour aura lieu le 4 décembre. Cette fois-ci, Salford fera face à Hartlepool United, pensionnaire de quatrième division. Ce vendredi-là, nul doute que Salford City sera le club le plus populaire de tout Manchester. Å
Salford est une petite ville industrielle typique du nord de l’Angleterre, toute proche de Manchester.
S A L F O R D C I T Y F O O T B A L L C L UB Surnom The Ammies Fondation 1940, sous le nom Salford Central Stade Moor Lane Capacité 1 400 spectateurs Propriétaires Peter Lim (50 %), Phil Neville (10 %), Gary Neville (10 %), Nicky Butt (10 %), Paul Scholes (10 %) et Ryan Giggs (10 %) Présidente Karen Baird Manager Anthony Johnson et Bernard Morley Ligue Northern Premier League (septième division)
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FOOTBALL FOR HOPE
Football for Hope témoigne de notre engagement pour bâtir un meilleur avenir à travers le football. Nous avons soutenu à ce jour plus de 550 projets communautaires socialement responsables qui utilisent le football comme outil de développement social afin d’améliorer les conditions de vie et les perspectives d’avenir des jeunes et des communautés dans lesquels ils évoluent. Rendez-vous à la rubrique Développement durable sur FIFA.com pour en savoir plus.
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LE BILLET DU PRÉSIDENT
55 noms présélectionnés
L’avenir du football
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a FIFPro, syndicat international des joueurs, et la FIFA ont annoncé la liste des cinquante-cinq joueurs présélectionnés en vue de l’élection du FIFA FIFPro World XI 2015. Le FIFA FIFPro World XI est élu par les joueurs pour les joueurs. Il implique les suffrages de près de 25 000 footballeurs professionnels de soixante-dix pays. Leur vote se porte sur un gardien, quatre défenseurs, trois milieux de terrain et trois attaquants. La FIFPro et ses affiliés nationaux sont responsables de collecter les votes des joueurs.
La liste des cinquante-cinq joueurs : (pays/club) Gardiens (5) Gianluigi Buffon (Italie/Juventus Turin), Iker Casillas (Espagne/FC Porto), David De Gea (Espagne/Manchester United), Keylor Navas (Costa Rica/Real Madrid), Manuel Neuer (Allemagne/Bayern Munich). Défenseurs (20) David Alaba (Autriche/Bayern Munich), Jordi Alba (Espagne/FC Barcelone), Jérôme Boateng (Allemagne/Bayern Munich), Daniel Carvajal (Espagne/Real Madrid), Giorgio Chiellini (Italie/Juventus Turin), Dani Alves (Brésil/FC Barcelone), David Luiz (Brésil/Paris Saint-Germain), Diego Godín (Uruguay/Atlético Madrid), Mats Hummels (Allemagne/ Borussia Dortmund), Branislav Ivanović (Serbie/Chelsea), Vincent Kompany (Belgique/Manchester City), Philipp Lahm (Allemagne/ Bayern Munich), Marcelo (Brésil/Real Madrid), Javier Mascherano (Argentine/FC Barcelone), Pepe (Portugal/Real Madrid), Gerard Piqué (Espagne/FC Barcelone), Sergio Ramos (Espagne/Real Madrid), John Terry (Angleterre/Chelsea), Thiago Silva (Brésil/Paris Saint-Germain), Raphaël Varane (France/Real Madrid). Milieux de terrain (15) Thiago Alcântara (Espagne/Bayern Munich), Xabi Alonso (Espagne/ Bayern Munich), Sergio Busquets (Espagne/FC Barcelone), Eden Hazard (Belgique/Chelsea), Andrés Iniesta (Espagne/FC Barcelone), Toni Kroos (Allemagne/Real Madrid), Luka Modrić (Croatie/Real Madrid), Andrea Pirlo (Italie/New York City FC), Paul Pogba (France/ Juventus Turin), Ivan Rakitić (Croatie/FC Barcelone), James Rodríguez (Colombie/Real Madrid), David Silva (Espagne/Manchester City), Yaya Touré (Côte d’Ivoire/Manchester City), Marco Verratti (Italie/Paris Saint-Germain) et Arturo Vidal (Chili/Bayern Munich). Attaquants (15) Sergio Agüero (Argentine/Manchester City), Gareth Bale (pays de Galles/Real Madrid), Karim Benzema (France/Real Madrid), Douglas Costa (Brésil/Bayern Munich), Cristiano Ronaldo (Portugal/Real Madrid), Zlatan Ibrahimović (Suède/Paris Saint-Germain), Robert Lewandowski (Pologne/Bayern Munich), Lionel Messi (Argentine/FC Barcelone), Thomas Müller (Allemagne/Bayern Munich), Neymar (Brésil/FC Barcelone), Arjen Robben (Pays-Bas/Bayern Munich), Wayne Rooney (Angleterre/Manchester United), Alexis Sánchez (Chili/Arsenal), Luis Suárez (Uruguay/FC Barcelone), Carlos Tevez (Argentine/Boca Juniors). La sélection finale du FIFA FIFPro World XI sera annoncée lors de la cérémonie du FIFA Ballon d’Or qui aura lieu au Palais des Congrès de Zurich le 11 janvier 2016.
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’une de nos plus grandes responsabilités est de soutenir et d’impliquer les jeunes footballeurs du monde entier afin de leur donner les meilleures chances d’atteindre leur potentiel. Les Coupes du Monde U-17 et U-20 de la FIFA offrent aux meilleurs jeunes joueurs et joueuses l’opportunité de concourir au niveau international. Mais, au niveau national, de nombreux jeunes sont privés du défi que représentent des compétitions nationales bien organisées. Investir durablement dans le développement du football de jeunes est un élément essentiel du processus : filles et garçons ont besoin de compétitions adéquates pour continuer de se développer. Sans cette structure, il n’existe souvent pas de cheminement clair entre le football de base et le niveau senior. Cela empêche le football de se développer dans le pays – des joueurs seniors qui ne confirment pas toutes leurs promesses, un football de clubs qui reste dans l’ombre d’autres championnats et des équipes nationales qui éprouvent des difficultés pour se qualifier pour des compétitions. Cette absence de progrès peut avoir des répercussions sur le potentiel d’investissement du football, créant un cycle de dévelop pement lent et friable d’un point de vue financier qui peut être difficile à briser. Cette année, la FIFA a lancé un projet pilote au Malawi pour développer et promouvoir durablement le football de jeunes. En collaboration avec la Fédération de Football du Malawi, nous établissons des ligues régionales de jeunes permettant aux talents en devenir du pays de jouer ensemble dans des équipes de niveau similaire et d’être formés par des entraîneurs qualifiés au cours de saisons intenses et exigeantes. Avec de l’équipement, un soutien technique et un financement, ces ligues peuvent également améliorer le sponsoring et les opportunités promotionnelles, pour encourager plus de jeunes Malawiens à jouer. Notre objectif est de transposer ce modèle à d’autres associations membres, afin que les plus jeunes joueurs, les arbitres et les entraîneurs puissent travailler ensemble pour relever les standards nationaux du football et ainsi poser les fondations d’une plus grande participation dans le football. Les jeunes sont l’avenir du football. La FIFA et ses associations membres ont le devoir de les aider à vivre leurs rêves.
Votre Issa Hayatou
Plus d’informations sur http://fr.fifa.com/ballondor/world11 T H E F I FA W E E K LY
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HISTOIRE
Gardien maudit 14 buts encaissés en 2 matches : Heinrich Kwiatkowski, le deuxième gardien de la RFA a vécu des expériences contrastées lors de ses apparitions en Coupes du Monde 1954 et 1958.
Dans les buts à domicile Heinrich Kwiatkowski sous les couleurs du Borussia Dortmund.
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l était frustré et démotivé. À l’issue de la rencontre pour la troisième place de la Coupe du Monde de la FIFA, Suède 1958™ contre la France, à Göteborg, le gardien ouest-allemand Heinrich Kwiatkowski a jeté l’éponge et, désespéré, a demandé au sélectionneur national Sepp Herberger de ne plus le titulariser. Que s’était-il passé ? Pour un joueur, une convocation en équipe nationale représente toujours quelque chose de particulier. D’autant plus si son pays participe à une Coupe du Monde. Heinrich Kwiatkowski était donc très honoré quand Sepp Herberger l’a sélectionné pour le grand rendez-vous mondial 1954 en Suisse. Le portier titulaire était Toni Turek, mais Kwiatkowski a fait le voyage en tant que remplaçant. Il devait être prêt à prendre ses responsabilités et être à la hauteur de Turek en cas de besoin. Né à Gelsenkirchen le 16 juillet 1926, Kwiatkowski s’était déjà illustré en championnat. Il a connu toutes les saisons d’Oberliga West (du 14 septembre 1947 au 11 mai 1963), l’un des plus hauts niveaux du football allemand à l’époque. Au cours de ces années, il a successivement porté les couleurs de Schalke 04, de Rot-Weiss Essen et du Borussia Dortmund. Avec le BVB, pour lequel il a disputé 300 matches, il a même été sacré champion d’Allemagne à deux reprises. Kwiat et ses poings Kwiatkowski était généralement surnommé Kwiat ou Heini Fausten (Heini les Poings) en référence à sa légendaire défense aux poings. La préparation pour la Coupe du Monde 1954 s’est déroulée au Lac de Thoune. Ce ne sont pas les entraînements âpres qui l’ont fatigué le plus, mais bien une excursion en bateau qui a mal tourné. Kwiatkowski est parti naviguer sur le lac avec le troisième gardien Heinz Kubsch. Tous deux souhaitaient fumer leur cigarette sans être dérangés, mais Kwiat est passé par-dessus bord alors qu’il ne savait pas nager. Finalement, plus de peur que de mal. Kwiatkowski a atteint la rive sans une égratignure. Heureux de la très nette victoire d’entrée de son équipe (4:1 contre la Turquie), Sepp Herberger a fait confiance à Kwiatkowski pour la deuxième rencontre contre la Hongrie. Assuré de pouvoir se qualifier pour la phase à élimination directe en cas de succès dans le dernier affrontement contre des Turcs qui comptaient déjà une lourde défaite, le sélectionneur a aligné une équipe B, afin que les Hongrois ne puissent pas jauger les forces allemandes. Deux jours avant le duel, Herberger a demandé à Kwiat : “Penses-tu être capable de jouer face à la Hongrie ?” La réponse était évidemment affirmative. Kwiatkowski a donc défendu les cages de la Mannschaft lors de ce
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deuxième match. Le gardien était comblé, mais son enthousiasme fut de courte durée. La tactique voulait que l’équipe laisse la Hongrie combiner jusqu’à la surface de réparation, mais l’empêche de tirer de plus près. Toutefois, les Hongrois ont sorti le grand jeu, bien au-delà des 16 mètres, et se sont offert plusieurs face-à-face avec le dernier rempart ouest-allemand. Kwiatkowski était impuissant et a souffert. Huit buts encaissés pour une première mondiale Quatre buts de Sándor Kocsis, deux de Nándor Hidegkuti, un de Ferenc Puskás et un de József Tóth : Kwiat s’est retourné huit fois pour sa première apparition en Coupe du Monde. Score final : 8:3. Le malheureux raconte : “Je priais pour qu’on n’atteigne pas les deux chiffres.” Ce jour-là, la Hongrie était en état de grâce et aurait donné du fil à retordre à n’importe quelle équipe. Mais rien ne pouvait consoler le portier ouest-allemand. Herberger a compris que son deuxième gardien avait perdu confiance. Après la rencontre, il lui a glissé : “Tu es touché moralement, je ne peux pas te laisser disputer d’autres matches.”
mi-finale contre la Suède, pays hôte de la compétition. Pour la petite finale, Sepp Herberger a jugé bon de sélectionner les footballeurs ayant le moins de temps de jeu pendant le tournoi. Heinrich Kwiatkowski a alors remplacé le gardien titulaire Fritz Herkenrath. Il s’agissait à nouveau d’une rencontre de Coupe du Monde et d’une équipe B. Elle s’est encore une fois terminée sur un score sans appel. La RFA a été corrigée 3:6 par la France. Huit buts encaissés lors de son premier match, six pour le suivant quatre ans plus tard – c’en était trop pour Kwiatkowski. “S’il vous plaît, ne m’alignez plus”, a-t-il supplié, excédé. La carrière de Kwiatkowski en équipe nationale était terminée.
Kwiatkowski avec l’aigle sur le torse, c’est une période tout à fait paradoxale, qui aura mis ses nerfs à rude épreuve et lui aura offert un titre mondial. Cependant, il a beau détenir l’un des pires ratios pour un gardien en Coupe du Monde, il est porté en héros à Dortmund, même après sa mort le 23 mai 2008. Aujourd’hui, quand les joueurs du BVB se déplacent dans les installations du club à Brackel, ils empruntent la rue Heinrich Kwiatkowski. Celle-ci rend hommage à un homme qui a certes encaissé plus de buts que la moyenne en sélection, mais qui a aussi marqué l’histoire du football de club dans les années 50 et 60. Å Annette Braun
“Je priais pour qu’on n’atteigne pas les deux chiffres.”
Keystone (3)
Heinrich Kwiatkowski
Heini Fausten a été mis sur le côté et a assisté depuis le banc de touche à la victoire décisive 7:2 de ses coéquipiers contre la Turquie. Ensuite, la Mannschaft s’est imposée 2:0 face à la Yougoslavie, bien aidée par un Toni Turek en grande forme. Elle a continué sur sa lancée et a corrigé l’Autriche 6:1 avant de filer en finale. Kwiatkowski était toujours réserviste lorsque s’est produit le Miracle de Berne : la RFA a retrouvé la Hongrie en finale, mais n’a pas reproduit les erreurs du premier match de groupe. Elle s’est imposée 3:2. La RFA était championne du monde. Heinrich Kwiatkowski était champion du monde. Il a alors tiré du positif de la débâcle en phase de groupes : “Peut-être que ces huit buts nous ont servi pour la finale, car les Hongrois nous ont sous-estimés. Ils se sont dit qu’ils remettraient ça.” À ce moment-là, il ne savait pas encore que l’histoire allait se répéter quatre ans plus tard. Le onze ouest-allemand s’est incliné 1:3 en de-
Première ratée en Coupe du Monde Lors de la rencontre contre la Hongrie en 1954, Kwiatkowski est humilié.
Lutte pour le championnat En 1961, Kwiatkowski n’a rien pu faire lors de la finale contre Nuremberg : le BVB s’est incliné 0:3.
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TRIBUNE
COUP DE PROJEC TEUR
INFORMATIONS GÉNÉR ALES Pays : Jordanie Trigramme FIFA : JOR Confédération : AFC Continent : Asie Capitale : Amman
Rivalité de Noël Sarah Steiner
INFORMATIONS GÉOGR APHIQUES Superficie : 89 342 km² Point culminant : Jabal Ramm 1 754 m
Mario Wagner / 2Agenten
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’hiver a pointé le bout de son nez en Europe. Le froid glacial et les premières neiges annoncent la période de l’Avent. Dans quatre semaines, c’est déjà Noël. Les préparatifs vont bon train. Dans les supermarchés, les Pères Noël en chocolat ont déjà fait leur apparition, les décorations de sapin de toutes les couleurs égayent les rayons et le coin des jouets déborde d’ours en peluche, de briques de construction et de jeux vidéo. Dans le monde du football aussi, Noël approche. À Dortmund, par exemple. Depuis 1966, le plus grand sapin de Noël du monde est installé au centre du marché de Noël, sur la Hansaplatz. En réalité, il est composé de 1700 épicéas. Il s’élève à 45 mètres, comporte 48 000 ampoules, 20 bougies de 2,5 mètres, des décorations lumineuses et, au sommet, un ange de 4 mètres de haut et de 200 kilos. Il faut quatre semaines pour préparer cet arbre majestueux. Puis, un beau matin, c’est le choc. Les habitants n’en croient pas leurs yeux lorsqu’ils contemplent le sapin. Qu’est-ce que ce drapeau fait là-haut ? Bleu et blanc, une lettre et deux chiffres qui se retrouvent ici en plein territoire ennemi : S04. Le derby de la Ruhr est l’un des plus explosifs en Allemagne. La rivalité entre le Borussia et Schalke 04 est historique et fait partie du patrimoine de Dortmund et de Gelsenkirchen. Comment ce drapeau peut-il flotter tout en haut de l’arbre qui fait la fierté locale ?
Dortmund confie la confection du sapin à la même entreprise d’échafaudage depuis des années. Ses employés ne sont pas tous fans du BVB, certains préfèrent Schalke. Ce sont eux, précisément, qui ont placé le drapeau au sommet de l’arbre. Et, même si la plaisanterie a été de courte durée étant donné que les ouvriers supporters du BVB ont rapidement remplacé le symbole de Schalke par un drapeau jaune et noir, ses auteurs devront mettre la main à la poche. En effet, le chef des forains Hans-Peter Arens n’a fait preuve d’aucune indulgence à leur égard et leur a infligé une amende de 500 euros. La somme sera reversée à une œuvre caritative. Les fans de Dortmund parmi le personnel de l’entreprise, eux, s’en sortent sans punition. "Je ne peux quand même pas adresser une sanction à des personnes qui ont fait flotter le drapeau du BVB au sommet du sapin", s’est exclamé Hans-Peter Arens. Seul le bleu roi est punissable à Dortmund. Å
Façade maritime : Mer Rouge, Mer Morte et Golfe d’Aqaba
FOOTBALL MASCULIN Classement FIFA : 82e position Coupe du Monde : Aucune participation
FOOTBALL FÉMININ Classement FIFA : 58e position Coupe du Monde : Aucune participation
DERNIERS RÉSULTATS Hommes : Jordanie - Kirghizistan 0:1 17 novembre 2015 Femmes : Viêt-Nam - Jordanie 2:1 20 septembre 2015
INVES TISSEMENTS DE L A FIFA Depuis 2004 :
La rubrique hebdomadaire de la rédaction de The FIFA Weekly
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LE MIROIR DU TEMPS
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Liverpool, Angleterre
1983
Bob Thomas / Getty Images
Bruce Grobbelaar, le gardien de Liverpool, prend son envol.
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LE MIROIR DU TEMPS
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Berlin, Allemagne
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Les supporters de Barcelone rendent hommage Ă Super Messi en finale de la Ligue des Champions.
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L’A R T D U F O O T B A L L
L’homme des solutions
LE S DÉC L AR AT IONS DE L A SEM AINE
“Cela a été très fort émotionnellement. Tout le monde était uni dans ce moment de communion qui marque forcément les esprits parce que ça prend au cœur et aux tripes. C’est beau, émouvant, grandiose … C’est très fort. Ça sera diffusé à travers le monde et ça montrera qu’on est unis. Le football est international, sans distinction de religion ou de race. Il faut qu’on se serre les coudes dans ces moments compliqués.” Didier Deschamps, sélectionneur de l’équipe de France, rend hommage aux supporters anglais pour le soutien témoigné lors du match amical entre les deux pays à Wembley
Ronald Düker
Mediapro
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l y a quelque chose d’attendrissant, mais aussi de troublant, à regarder un garçon à peine sorti de l’enfance jouer au football. En particulier lorsqu’il s’agit d’un petit joueur qui s’est découvert très tôt une vocation, d’un virtuose dans sa discipline, d’un jeune talent dont on décèle, dès le premier coup d’œil, qu’il pourrait avoir devant lui une grande carrière. Il y a un déséquilibre dans les proportions de ce spectacle : le ballon paraît énorme par rapport à son petit corps et à ses jambes encore fragiles, qui mettent néanmoins toute leur énergie à courir et à taper dans le cuir, même si leur résistance physique sur le terrain est mise à rude épreuve. Quand on regarde aujourd’hui des images du joueur d’exception qu’est Lionel Messi à l’âge de l’enfance, ce déséquilibre saute vraiment aux yeux. Il faut dire que Messi, par rapport aux garçons de son âge, était particulièrement petit. Ces images d’archives rendent le nouveau documentaire d’Álex de la Iglesia très intéressant. Sobrement intitulé Messi, le film retrace la carrière du quadruple FIFA Ballon d’Or depuis ses débuts – c’est-à-dire depuis les premiers pas du petit Leo sur un terrain en Argentine, que sa désormais célèbre grandmère l’avait incité à faire – jusqu’à ses triomphes sous le maillot du FC Barcelone. Álex de la Iglesia ne montre cependant pas
seulement la vie de Messi à travers des images d’archives du footballeur, que l’on voit jouer et parler. Le réalisateur a réussi à faire s’asseoir autour d’une table des témoins de son parcours et des compagnons de route, à qui la parole est donnée. Parmi eux, d’anciens camarades de classe, les frères et sœur de Messi, des entraîneurs et des coéquipiers : Johan Cruyff, César Luis Menotti, Andrés Iniesta, Gerard Piqué, Javier Mascherano et Jorge Valdano, entre autres, prennent part à la conver sation de manière très vivante. Comment décrire Messi ? “Le meilleur joueur du monde”, “le meilleur joueur de tous les temps”, ou “un monstre” du football (une expression à prendre ici comme une marque de respect, bien sûr) ? Ses collègues ne sont pas certains d’avoir les mots adéquats. Mais au fond, peu importent les termes utilisés pour décrire ce talent incommensurable. C’est surtout dans les yeux de ses proches que l’on voit à quel point l’admiration pour le virtuose est profonde et sincère. S’il est possible d’évoquer à travers des mots très simples le plus beau jeu de balle du monde, c’est aussi vrai pour Messi, comme le prouve un jeune homme qui l’a côtoyé sur le terrain à l’âge de 13 ans : “À chaque fois que tu as un problème, tu n’as qu’à lui donner le ballon et il le résoudra.” Å
“Paddy n’avait qu’un contrat de sept semaines et on a donc été assez surpris quand il est venu nous voir pour nous dire qu’il aimait le club, qu’il était reconnaissant qu’on lui ait donné sa chance, mais qu’avec sa blessure, il avait le sentiment de ne pas mériter son salaire. Aussi incroyable que ça puisse paraître, il a donc décidé de résilier son contrat. Il aurait pu être payé normalement, mais il a dit qu’il ne voulait pas prendre de l’argent au club comme ça. C’est un c omportement assez unique.” David Flitcroft, manager de Bury, au sujet du gardien irlandais Paddy Kenny qui a volontairement résilié son contrat 13 jours après le début de celui-ci en raison d’une blessure au mollet l’empêchant d’exercer son métier
“Je crois que recevoir l’Iran ici, dans un match de qualification pour la Coupe du Monde, c’est l’événement le plus important de l’histoire du football à Guam. Accueillir une équipe et un sélectionneur de classe mondiale sur notre île peut être si important pour nous, pour notre évolution … On veut que les supporters locaux voient du football de haut niveau, ici au stade, parce qu’ils n’en ont pas souvent l’occasion.” Gary White, sélectionneur de Guam T H E F I FA W E E K LY
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FIFA PARTNER
LE TOURNANT
“Cette soirée a changé ma vie” À la suite d’un enterrement de vie de garçon qui s’est très mal terminé, Alexander Fischinger s’est lancé, avec succès, dans une carrière d’entraîneur.
imago
L
e 1er juillet 1995, ma vie n’a tenu qu’à un fil. Cette journée, pourtant placée sous le signe du bonheur, a bien failli se terminer de manière tragique et a fait prendre à ma vie une nouvelle direction. Ce jour-là, je devais enterrer ma vie de jeune garçon. Dans l’excitation du moment, mes copains m’ont suspendu en haut d’un échafaudage en m’attachant à une corde passée dans une poulie. Il y a eu des éclats de rire car tout le monde savait que j’avais le vertige. J’ai ri avec mes amis. Soudain, la corde a cédé, je me trouvais à huit mètres du sol. Quand je me suis réveillé à l’hôpital, deux prêtres étaient assis à mon chevet, un catholique et un protestant. On ignorait encore si j’allais survivre à mes blessures. J’avais une triple fracture au bassin, mon genou et mes poignets avaient été totalement broyés. Aujourd’hui, on ne voit plus rien, mais j’ai toujours plein de métal dans le corps pour fixer mes os entre eux. J’ai demandé au médecin s’il pensait que je rejouerais au football un jour. Il a secoué la tête en disant : “Sors-toi ça de la tête !” C’était quasiment la pire chose qui puisse m’arriver, le football était toute ma vie. J’ai passé un an et demi à l’hôpital et subi de nombreuses opérations. Mais grâce à une discipline de fer et à un soutien thérapeutique, j’ai réussi à remarcher. Puis j’ai pu reprendre la randonnée, le ski de fond et le vélo, mais jouer au ballon, c’était terminé. Avec deux amis, j’ai alors décidé d’ouvrir une école de football pour enfants et adolescents et je me suis concentré sur ma future carrière d’entraîneur. J’ai obtenu un à un les différents brevets, puis j’ai entraîné plusieurs équipes. Ça fait maintenant plus de 15 ans que j’exerce cette profession et le succès a été au rendez-vous. Avec le recul, je considère ça comme un don. Sans cet accident, je serais sans doute encore facteur à l’heure qu’il est et je n’aurais jamais eu la chance de rencontrer tous ces gens passionnants. Si je devais citer le plus
beau moment de ma carrière, ce serait sans hésiter ma qualification avec le club amateur SV Waldkirch pour le premier tour de la Coupe d’Allemagne. Depuis cet été, je suis à la tête du SC Sand, une équipe qui évolue en Bundesliga féminine. C’est la deuxième fois que j’entraîne une formation de l’élite féminine de mon pays puisqu’en 2008, j’avais déjà occupé le banc du SC Fribourg. Mais je ne rêve pas pour autant de m’envoler vers les sommets. Je garde un assez mauvais souvenir de mon dernier séjour dans les airs, alors je préfère garder les pieds sur terre. Ça ne doit toutefois en aucun cas freiner les ambitions de mes joueuses. Mon équipe est jeune, elle a soif de réussite, tout comme moi. Å Propos recueillis par Rainer Hennies
Nom Alexander Fischinger Date et lieu de naissance 10 avril 1964, Triberg (Allemagne) Parcours de joueur 1970–1995 FC Schonach Parcours d’entraîneur 1998–1999 FC Teningen 1999–2000 FC Schonach 2000–2001 Fribourg FC (junior) 2001–2003 FC Denzlingen (junior) 2003–2007 SF Elzach 2008 SC Fribourg (féminine) 2009–2010 SV Endingen 2011–2015 SV Waldkirch Depuis 2015 SC Sand (féminine)
De grands noms du football reviennent sur les moments qui ont marqué leur vie. T H E F I FA W E E K LY
37
CLASSEMENT MONDIAL MASCULIN
Leader Entrées dans le Top 10 Sorties du Top 10 Nombre total de matches disputés Équipe avec le plus grand nombre de matches Plus grande progression en termes de points Plus grande progression en termes de places Plus grand recul en termes de points Plus grand recul en termes de places P osition Équipe
+/- Points
Belgique (plus 2) Autriche (10e, plus 1) Pays de Galles (15e, moins 7) 172 Éthiopie (5 matches) Turquie (plus 224 points) Tchad (plus 39 places) Pays de Galles (moins 163 points) Soudan (moins 44 places)
P osition Équipe
+/- Points
Dernière mise à jour : 5 novembre 2015
P osition Équipe
1 Belgique
2 1440
55 RD Congo
5
587
109 Zimbabwe
2 Allemagne
0 1388
56 Finlande
8
586
3 Argentine
-2 1383
57 Égypte
-6
4 Portugal
0 1364
57 Pérou
5 Chili
4 1288
59 Nigeria
6 Espagne
0 1287
60 Australie
7 Colombie
-2 1233
61 Jamaïque
8 Brésil
-1 1208
61 Israël
-14
559
115 Azerbaïdjan
9 Angleterre
1 1179
63 Mali
-1
552
117 Belize
10 Autriche
1 1130
64 Slovénie
-18
547
11 Suisse
1 1073
65 Panamá
0
12 Uruguay
8 1051
66 Bulgarie
12
+/- Points
P osition Équipe
+/- Points
0
305
163 Liechtenstein
-7
110 République centrafricaine
16
302
164 Samoa
-2
152
583
111 Géorgie
-1
301
165 Samoa américaines
-1
145
-7
583
112 Aruba
3
299
166 Maldives
10
141
-7
582
113 Libye
-8
297
167 Grenade
-8
137
-2
573
114 Éthiopie
-6
294
168 Gambie
-7
135
-4
559
115 Bahreïn
8
293
169 Îles Cook
-3
132
-10
293
170 Porto Rico
-5
129
1
292
171 Malaisie
0
127
118 Madagascar
9
290
172 Inde
-5
122
515
118 Namibie
7
290
173 Maurice
-5
117
497
120 RDP Corée
9
288
174 Indonésie
-3
108
154
13 Italie
4 1040
67 Émirats arabes unis
3
495
121 Sierra Leone
0
281
175 Dominique
-1
104
14 Roumanie
-1 1039
68 Ouganda
7
491
121 Turkménistan
34
281
176 Laos
3
90
15 Pays de Galles
-7 1032
69 Guinée équatoriale
-2
487
123 Lituanie
-7
279
177 Comores
16 Pays-Bas
-2
70 Belarus
28
479
124 Kirghizistan
22
277
6 -18
976
17 République tchèque
-2
974
71 Ouzbékistan
3
477
125 Kenya
18 Turquie
19
941
71 Zambie
0
477
125 Mozambique
16
89
178 Îles Vierges américaines
0
88
274
179 Yémen
1
81
274
180 Bangladesh
2
80
19 Croatie
-3
924
73 Haïti
4
470
127 Arménie
-36
271
180 Nouvelle-Calédonie
-11
80
20 Bosnie-et-Herzégovine
10
923
73 Gabon
-8
470
128 Soudan
-44
267
180 Bhoutan
-7
80
21 Équateur
10
921
75 Afrique du Sud
-2
461
129 St-Vincent-et-les-Grenadines
-7
262
183 Cambodge
3
78
22 Côte d’Ivoire
-1
890
76 Chypre
38
444
130 Swaziland
5
258
184 Suriname
-3
77 76
23 Russie
3
885
77 Bolivie
-10
442
131 Kazakhstan
11
256
185 Pakistan
-8
24 Mexique
3
881
78 Monténégro
-6
426
132 Syrie
-9
254
186 Brunei
1
74
24 France
-2
881
79 Maroc
1
422
133 Koweït
-5
252
187 Chinese Taipei
-4
71
26 Algérie
-7
872
80 Arabie saoudite
8
417
134 Soudan du Sud
10
246
188 Montserrat
-4
67
27 Slovaquie
-9
857
80 Antigua-et-Barbuda
3
417
135 Tanzanie
1
245
189 Seychelles
-5
60
28 Ukraine
-4
806
82 Jordanie
17
411
136 Tchad
39
240
190 Fidji
-1
59
29 Irlande du Nord
6
797
83 Venezuela
-14
408
137 Philippines
-3
236
191 Tahiti
-3
56
30 Ghana
-5
793
84 RP Chine
-3
403
138 Palestine
-8
233
192 Népal
-2
51
31 Islande
-8
792
85 Qatar
7
397
139 ARY Macédoine
-7
230
193 Îles Caïmans
-2
49
32 Cap-Vert
9
762
86 Liberia
9
394
140 Liban
0
228
194 Sri Lanka
-3
45
33 Hongrie
0
759
87 Irak
-2
392
141 Guinée-Bissau
6
216
195 Macao
-2
44
33 États-Unis
-4
759
88 Togo
-9
386
142 Barbade
12
206
196 Saint-Marin
0
35
35 Danemark
-7
743
89 Îles Féroé
-4
385
143 Sainte-Lucie
-4
204
197 Turks et Caicos
0
33
36 Albanie
-4
723
90 Estonie
-3
370
144 Thaïlande
1
202
198 Îles Vierges britanniques
1
27
37 Grèce
7
718
91 Guatemala
-9
367
145 Hong Kong
8
199
199 Îles Salomon
-2
26
38 Pologne
5
712
92 Oman
10
365
146 Luxembourg
-4
197
200 Tonga
0
17
39 Sénégal
-1
678
93 Burkina Faso
-17
363
147 Vietnam
2
193
201 Vanuatu
0
13
40 Costa Rica
2
671
94 Salvador
0
361
147 Lesotho
41 Tunisie
-5
668
95 Honduras
-6
359
149 République dominicaine
42 République d’Irlande
12
659
96 Rwanda
-3
356
150 Curaçao
43 Iran
-4
651
97 Malawi
4
351
44 Écosse
-4
649
98 Angola
-1
45 Suède
0
647
99 Lettonie
4
46 Norvège
-12
637
100 Nicaragua
47 Paraguay
14
610
101 Saint-Kitts-et-Nevis
5
606
102 Canada
48 République de Corée
-7
193
202 Érythrée
0
8
-30
187
203 Mongolie
0
6
2
182
203 Somalie
0
6
151 Bermudes
-13
181
205 Andorre
0
5
344
152 Guyana
-15
179
206 Papouasie-Nouvelle-Guinée
0
4
342
152 Singapour
5
179
207 Anguilla
1
0
-5
341
154 Moldavie
-22
177
207 Bahamas
1
0
11
340
155 Guam
-5
170
207 Djibouti
-1
0
2
335
156 Afghanistan
-6
168
49 Serbie
14
605
103 Bénin
-3
333
157 São Tomé-et-Príncipe
36
165
50 Japon
5
603
104 Mauritanie
-15
328
158 Malte
-1
164
51 Cameroun
-3
597
105 Niger
15
327
159 Nouvelle-Zélande
-11
163
52 Congo
-3
593
105 Botswana
6
327
160 Tadjikistan
0
159
53 Guinée
2
589
107 Burundi
6
321
161 Myanmar
2
157
54 Trinité-et-Tobago
5
588
108 Cuba
9
312
162 Timor oriental
8
155
38
T H E F I FA W E E K LY
http://fr.fifa.com/worldranking/index.html
PUZZLE
Revue hebdomadaire publiée par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA)
Président par intérim Issa Hayatou
1
7
FACILE
Secrétaire Général par intérim Markus Kattner
6
7
5
4
3
1
2
Rédacteur en chef Perikles Monioudis
1
6
5
6
2
9
2
3
6
4
9
7
2
9
8
1
3
6
MOYEN
5 5
1
3 5
2
3
Ont contribué à ce numéro Massimo Franchi, Rainer Hennies, Peter Kanjere, Hanspeter Kuenzler
3
6
3
8
3
9
6
1
7
8 9
Assistante de rédaction Alissa Rosskopf
4
7
Production Hans-Peter Frei
9
3
1
4
9
3
6
5
4
DIFFICILE
4
Impression Zofinger Tagblatt AG Contact feedback-theweekly@fifa.org
2
7
5
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3
5
Internet www.fifa.com/theweekly
Les opinions exprimées dans The FIFA Weekly ne reflètent pas nécessairement celles de la FIFA.
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Collaborateurs réguliers Ronald Düker, Matt Falloon, Luigi Garlando, Sven Goldmann, Andreas Jaros, Jordi Punti, David Winner, Roland Zorn
La reproduction des photos et des articles, y compris sous forme d’extraits, est interdite, sauf accord de la rédaction et sous réserve de la mention “The FIFA Weekly, © FIFA 2015”. La rédaction n’a aucune obligation de publier des textes ou des photos non sollicités. La FIFA et le logo FIFA sont des marques déposées par la FIFA. Produit et imprimé en Suisse.
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Correction Nena Morf (responsable), Martin Beran, Kristina Rotach
Traduction www.sportstranslations.com
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1
Conception artistique Catharina Clajus
Responsables de projet Bernd Fisa, Christian Schaub
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Rédaction Alan Schweingruber (rédacteur en chef adjoint), Annette Braun, Sarah Steiner
Mise en page Richie Krönert (responsable), Tobias Benz, Susanne Egli
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Directeur de la Communication et des Affaires publiques Nicolas Maingot (p. i.)
Service photo Peggy Knotz, Christiane Ludena (suppléance 13 Photo)
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2 9 7
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9 4
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4
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Puzzles courtesy: opensky.ca/sudoku
Éditeur FIFA, FIFA-Strasse 20, Case postale, CH-8044 Zurich Téléphone +41-(0)43-222 7777, Fax +41-(0)43-222 7878
Le but du jeu est de remplir la grille avec des chiffres de 1 à 9, qui ne se trouvent jamais plus d’une fois dans la même ligne, la même colonne ou le même carré de 3x3.
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T H E F I FA W E E K LY
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Football breaks down barriers Football builds bridges. It has a unique power to inspire friendship, respect and equality. FIFA’s Say No To Racism campaign is part of our commitment to tackle all forms of discrimination in football. Everyone should have the right to play and enjoy football without fear of discrimination. Say no to racism. For more information visit FIFA.com