N o 50/2015, 18 DÉCEMBRE 2015
ÉDITION FR ANÇAISE
Fédération Internationale de Football Association – Depuis 1904
COUPE DU MONDE DES CLUBS DE LA FIFA 2015
GRAND SPECTACLE AU JAPON BRÉSIL PORTRAIT D’UN GARDIEN DE LÉGENDE RETROUVER LA CONFIANCE LETTRE OUVERTE DE LA DIRECTION DE LA FIFA CÔTE D’IVOIRE LE TRAVAIL DE PIONNIER DE L’ACADÉMIE DES MIMOSAS W W W.FIFA.COM/ THEWEEKLY
L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL
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Côte d’Ivoire L’ASEC Mimosas est considéré comme la plus grande pépinière de talents du pays. Il lui reste maintenant à retrouver les sommets du championnat.
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Sachin Tendulkar En Inde, la star du cricket a décidé de se lancer dans le football à la tête des Kerala Blasters. Tendulkar révèle dans un entretien : “Nous voulons gagner le cœur des supporters grâce à notre style de jeu.”
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Amérique du Nord et Centrale 35 membres www.concacaf.com
Coupe du Monde des Clubs au Japon Les Japonais sont déjà considérés comme des hôtes parfaits pour la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA ; maintenant, ils veulent aussi rivaliser avec les meilleures équipes du monde sur le terrain. Les structures et la passion pour le ballon rond sont là, comme nous le confirme Perikles Monioudis. Depuis Tokyo, il nous livre un reportage sur le dernier grand tournoi FIFA de l’année et sur l’éternelle quête du progrès des Japonais.
Amérique du Sud 10 membres www.conmebol.com
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Rogério Ceni Le gardien de but de São Paulo a raccroché les crampons après 1237 matches. Portrait.
Günter Netzer Pendant près de 60 semaines, l’ancien inter national allemand a répondu aux questions des lecteurs. Avec ce best of, nous avons voulu lui dire : “Merci, Günter Netzer.”
Grand spectacle au Japon Notre photo de couverture montre l’attaquant de Barcelone Luis Suárez, le 17 décembre 2015 à Yokohama. La photo a été prise peu de temps après le premier de ses trois buts contre Guangzhou Evergrande (3:0).
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République tchèque Le Viktoria Pilsen aborde la trêve hivernale à la première place du classement. (En image : Jan Baranek)
The FIFA Weekly App Le FIFA Weekly, magazine de la FIFA, paraît chaque vendredi en quatre langues. Il est également disponible gratuitement pour votre smartphone ou tablette. http://fr.fifa.com/mobile 2
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AFP (2), Reuters (1), imago (1)
imago
L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL
Europe 54 membres www.uefa.com
Afrique 54 membres www.cafonline.com
Asie 46 membres www.the-afc.com
Océanie 11 membres www.oceaniafootball.com
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“Football for Hope” Le prince Harry a tenu les premiers rôles lors d’une visite dans un centre de football du Cap.
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L’avenir de la FIFA Lettre ouverte d’Issa Hayatou, Président de la FIFA par intérim, et de Markus Kattner, Secrétaire Général de la FIFA par intérim.
Composition des groupes de l’UEFA EURO 10 juin 2016 – 10 juillet 2016, France Groupe A
Groupe B
Groupe C
Groupe D
Groupe E
Groupe F
France
Angleterre
Allemagne
Espagne
Belgique
Portugal
Roumanie
Russie
Ukraine
Rép. tchèque
Italie
Islande
Albanie
Pays de Galles
Pologne
Turquie
Rép. d’Irlande
Autriche
Suisse
Slovaquie
Irlande du Nord
Croatie
Suède
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Š 2015 adidas AG. adidas, the 3-Bars logo and the 3-Stripes mark are registered trademarks of the adidas Group.
# B E T H E D I F F E R E N C E
À DÉCOUVERT
Au revoir !
Mario Wagner / 2Agenten
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e dernier tournoi FIFA de l’année, la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2015™, voit actuellement s’affronter les six champions continentaux ainsi que le représentant du pays hôte, qui tentent tous de se présenter une nouvelle fois sous leur meilleur jour. C’est un pays féru de football, le Japon, qui sert de cadre à cette compétition. Depuis un peu plus de vingt ans, le football connaît au Japon une très rapide ascension. Aujourd’hui, les clubs enregistrent des succès sur la scène internationale, les joueurs et joueuses sont sollicités même en Europe. Les Japonaises sont devenues championnes du monde en 2011. Nous nous sommes rendus sur place à Tokyo et à Osaka pour vous livrer un reportage sur la Coupe du Monde des Clubs, à lire à partir de la page 6. Ce dernier tournoi FIFA de l’année marque également la dernière publication de The FIFA Weekly. Pendant un peu plus de deux ans, nous vous avons présenté 40 pages dans chaque numéro de cette revue hebdomadaire. Le nouveau magazine, à partir de janvier 2016, paraîtra dans un format nettement plus volumineux puisqu’il comptera 68 pages et sera désormais mensuel. Vous pourrez continuer à découvrir des histoires passionnantes provenant de toute la planète football, à lire des interviews édifiantes, à vous informer sur les projets et compétitions de la FIFA, sur les stars, leurs équipes nationales et leurs clubs. Nous vous souhaitons une très agréable lecture de ce dernier numéro de The FIFA Weekly. Au plaisir de vous retrouver en janvier ! Å Perikles Monioudis
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COUPE DU MONDE DES CLUBS AU JAPON
LE JAPON VERS LA COUR DES GRANDS Un championnat en plein essor, des footballeurs épanouis dans de nombreux clubs européens, une sélection féminine montée sur le toit du monde en 2011… Au Japon, la Coupe du Monde des Clubs semble s’être trouvé un terreau des plus fertiles, comme nous l’explique Perikles Monioudis depuis Tokyo. Photos d’Eric Rechsteiner. 6
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COUPE DU MONDE DES CLUBS AU JAPON
Urbain Dans l’arrondissement en vogue de Shibuya, à deux pas du passage piétons le plus célèbre du Japon, on joue aussi au football.
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e petit garçon est solidement agrippé aux barrières. Il lève haut la tête, essayant tant bien que mal de distinguer ce qui se passe au loin, sous la lumière des projecteurs. Dans quelques instants, lui aussi pourra enfin pénétrer dans l’emblématique stade de Yokohama, théâtre de la finale de la Coupe du Monde de la FIFA 2002™, lors de laquelle le Brésilien Ronaldo avait trompé l’Allemand Oliver Kahn par deux fois pour offrir un nouveau sacre à la Seleção. Dans quelques instants, ce petit garçon vêtu du maillot bleu de l’équipe du Japon pourra assister au match d’ouverture de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2015™ en compagnie de sa mère, plongée dans une grande discussion au téléphone à côté de lui. Le petit garçon se retourne impatiemment. Le petit garçon… appelons-le… D’ailleurs, comment pourrions-nous bien l’appeler ? Si l’on décide de ne pas donner son véritable nom mais plutôt d’en inventer un et de mentionner “Modifié par la rédaction”, cela pourrait causer quelques soucis. Au Japon, le choix d’un prénom est souvent lié à l’année de naissance. Ainsi, de nombreuses personnes âgées de six, 18 ou 49 ans portent le même prénom, à quelques nuances près. Affubler notre bambin d’un prénom choisi au hasard présenterait donc le risque de le rendre beaucoup plus vieux ou beaucoup jeune qu’il n’est réellement. Au fil des dernières décennies, l’Occident a souvent reproché au Japon d’être prisonnier de ses traditions. La réalité, évidemment, est bien différente. L’archipel asiatique forme une nation industrielle moderne, innovatrice et à la pointe de la technologie. Ce pays fait face aux mêmes défis que les autres puissances majeures, à commencer par
Engouement La Coupe du Monde des Clubs fait recette, à Yokohama (photos) comme à Osaka.
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le vieillissement de sa population. L’économie japonaise peine ainsi à rajeunir son marché du travail, pour la bonne et simple raison qu’il n’y a justement plus autant de jeunes qu’autrefois. Le problème est si profond que l’on rencontre de plus en plus de personnes âgées qui gagnent leurs vies avec des “jobs étudiants”, faute d’un nombre suffisant d’étudiants pour les couvrir tous ! Pendant ce temps, notre petit garçon s’est plongé dans son programme de la Coupe du Monde des Clubs. Il feuillette les pages en couleurs et pointe du doigt ses idoles, Messi et Neymar. Dans quelques instants, il pourra admirer sur la pelouse les stars de Sanfrecce Hiroshima, sacrées championnes du Japon 2015 il y a quelques jours. Grâce à leur jeu basé sur le contre, elles vaincront Auckland City (2:0) devant près de 20 000 spectateurs. Les nuages se font de plus en menaçants, la pluie guette. Le petit garçon tire sa maman par le bras. Il veut aller prendre place en tribunes. Messi pour une troisième couronne mondiale Ce n’est pas la première fois que le Japon organise la Coupe du Monde des Clubs. Le pays a très tôt émis le souhait de recevoir les meilleurs représentants de chaque Confédération. Avant cette 12e édition, il en a déjà accueilli six autres depuis 2005. Auparavant, pendant deux décennies, il accueillait également l’ancêtre de cette compétition, la Toyota Cup (Coupe Intercontinentale), qui mettait aux prises la meilleure équipe européenne à son homologue d’Amérique du Sud, sans aucun représentant d’Océanie, d’Asie, d’Afrique ni d’Amérique du Nord, centrale et Caraïbes – mais aussi sans le meilleur club du pays hôte.
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Shaun Botterill / FIFA via Getty Images
La création de l’épreuve par la FIFA a permis d’officialiser le titre jusqu’alors honorifique de “meilleur club du monde”, qui était décerné depuis 1960 et la première édition de la Coupe Intercontinentale. Le vainqueur de la Coupe du Monde des Clubs est désormais couronné champion du monde… et par conséquent meilleur club du monde. Jusqu’à présent, les Corinthians de São Paulo et le FC Barcelone sont les deux seuls à avoir inscrit leur nom au palmarès à deux reprises. Cette année, les Catalans participent de nouveau à la fête. Lionel Messi entend bien mener ses partenaires à une troisième triomphe depuis 2009 et ainsi faire des Blaugranas les plus titrés de l’histoire du tournoi. À l’époque, lors de la demi-finale face aux Mexicains d’Atlante, il était entré en jeu en deuxième mi-temps et avait trouvé le chemin des filets 79 secondes plus tard. Il avait encore marqué en finale contre les Argentins d’Estudiantes de La Plata, offrant la victoire à Barcelone en prolongation. En 2009 comme en 2011, année du deuxième sacre de son équipe, la Pulga avait reçu le Ballon d’Or adidas récompensant le meilleur joueur de la compétition pétition (lors de la demi-finale face à Guangzhou Evergrande ce 17 décembre, Messi a en revanche dû déclarer forfait en raison de coliques nephrétiques). Cette année, comme souvent, les favoris à la victoire finale sont issus de la Confédération européenne, l’UEFA, et de la Confédération sud-américaine, la CONMEBOL. Celle-ci est représentée par les Argentins de River Plate. Les Millonarios, comme on surnomme les joueurs de ce club mythique de Buenos Aires, honorent leur première participation à la Coupe du Monde des Clubs. Ils n’en ambitionnent pas moins d’atteindre la finale et, si l’adversaire devait être le Barça, de rééditer la performance de l'Internacional qui, en 2006, avait dompté
Ronaldinho, Xavi, Iniesta, Puyol, Deco et consorts. La formation brésilienne comptait dans ses rangs des joueurs alors inconnus de la plupart des observateurs et avait empêché le géant européen de monter une première fois sur la plus haute marche du podium. Les Colorados l’avaient emporté 1:0 dans cette même enceinte de Yokohama, où notre petit garçon vêtu du maillot du Japon a enfin pu prendre place. Cet enfant regardera très certainement les 12 autres matches de la Coupe du Monde des Clubs, chez lui, devant sa télévision. Avant que sa maman ne l’allume pour lui, peut-être s’installera-t-il impatiemment sur le canapé, fixant l’écran noir d’un air boudeur. Peut-être y découvrira-t-il son reflet, observant les traits de son visage jusqu’à s’imaginer devenir un jour la star de l’équipe du Japon, le joueur capable de passer en revue toute la défense adverse avant d’aller battre le gardien et d’embrasser l’écusson sur son beau maillot bleu. La J.League, premier pilier Depuis deux décennies, le football japonais a accompli de formidables progrès. Les jeunes passionnés peuvent désormais consacrer leur vie au ballon rond, sans que leur rêve ne se transforme en cauchemar. Les possibilités de mener une carrière professionnelle sont bien réelles, plus seulement dans le baseball, très populaire au Japon, mais aussi dans le football. La J.League, fondée il y a de cela 22 ans sur le modèle des grands championnats européens et sud-américains après une analyse méthodique de ceux-ci, réunit 18 équipes. Chaque rencontre attire en moyenne 17 000 spectateurs. À domicile, les cinq meilleures formations de la saison qui vient tout juste de s’achever ont pu bénéficier du soutien de 21 600 (Cerezo Osaka) à 35 000 (Urawa Red Diamonds)
Infatigables Les supporters de Sanfrecce Hiroshima soutiennent leur équipe sans relâche. T H E F I FA W E E K LY
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“UNE SAINE CONFIANCE EN SOI” Holger Osieck était entraîneur adjoint de l’équipe d’Allemagne sacrée championne du monde en 1990. Il a également remporté la Gold Cup à la tête du Canada en 2000 ainsi que la Ligue des Champions de l’AFC sur le banc des Urawa Red Diamonds en 2007. Entretien avec le technicien allemand en marge de la Coupe du Monde des Clubs au Japon, lors de laquelle il observe les matches pour le compte de la FIFA. développée. C’est en tout cas la tendance d’aujourd’hui.
Holger Osieck, vous avez entraîné le club japonais des Urawa Red Diamonds en 1995/96 et 2007/08. Que ressentez-vous lorsque vous retournez au Japon ?
Sanfrecce Hiroshima est le nouveau champion du Japon. Au sein de son groupe de 38 joueurs, on ne compte que trois étrangers. De leur côté, les sélections U-17 et U-20 japonaises participent régulièrement aux Coupes du Monde de la FIFA™ de ces catégories d’âge. Comment expliquer cela ?
Holger Osieck : J’en garde bien sûr principalement de bons souvenirs. Ma femme et moi avons passé du bon temps ici. On a noué beaucoup de contacts qui ont perduré au fil des années, c’est évidemment plaisant. À Noël, on reçoit des calendriers avec des motifs de sumo. À l’époque, j’avais appris à aimer cette discipline et j’allais régulièrement à des tournois. Les Japonais apprécient toujours lorsqu’on s’intéresse à la culture de son pays d’accueil.
Pendant des années, la formation des jeunes n’était pas faite de la même manière qu’en Europe, où les clubs gèrent leur propre centre de formation. Au Japon, traditionnellement, ce sont les universités et les écoles qui s’occupaient du développement des joueurs. Ce n’est que plus tard que les clubs ont commencé à ouvrir leurs académies et à s’inspirer du modèle des grands championnats.
Le sumo et le football ont-ils des points communs ? Je me suis penché sur la culture japonaise de manière générale et le sumo est le sport traditionnel par excellence. Quand je dirigeais la sélection canadienne, j’ai également découvert le hockey sur glace.
Vous rendez-vous encore régulièrement au Japon ? Ma dernière visite remonte à deux ans, lorsque j’ai affronté le Japon avec l’Australie dans le cadre des qualifications pour la Coupe du Monde. Le match était d’ailleurs organisé dans le stade de mon ancien club, à Saitama [score final 1:1, le 4 juin 2013, n.d.l.r.]. Les gens m’y ont réservé un accueil formidable.
Quel regard portez-vous sur l’évolution du football japonais au cours des 20 dernières années ? Avant que la J.League ne voie le jour, les Japonais ont, avec leur méticulosité habituelle, étudié les grands championnats ainsi que la façon de travailler et les structures en place dans les pays historiquement versés dans le football. Ça leur a permis de jeter les bases du professionnalisme au Japon.
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Observateur avisé L’Allemand Holger Osieck connaît parfaitement le football japonais.
Avec de probants résultats, puisque le Japon s’est fait une place sur l’échiquier du football mondial.
Quel en a été le résultat ? Au début, beaucoup de joueurs européens et brésiliens connus sont arrivés. Ils étaient là pour rendre le football populaire au Japon. Tout s’est bien passé, puis le moment est arrivé où le pays a voulu former ses propres joueurs et se créer un style personnel. On a pu observer le même phénomène aux États-Unis avec la NASL. Grâce à son ambition de développer son vivier de joueurs, le Japon n’a plus manqué une seule Coupe du Monde depuis 1998.
Il a en outre organisé l’édition 2002 conjointement avec la Corée du Sud. Ça a permis de contrecarrer quelque peu la concurrence du baseball et du sumo, deux sports très populaires au Japon. Mais ce qui m’impressionne le plus à titre personnel, c’est de voir autant de joueurs japonais s’imposer en Europe dernièrement. Quand je suis venu travailler ici la première fois en 1995, il existait encore un complexe d’infériorité envers les Européens et les Brésiliens. Une saine confiance en soi s’est
Les progrès du football japonais sont également visibles chez les femmes, qui se sont imposées à l’échelle internationale ces dernières années, notamment en remportant la Coupe du Monde Féminine en 2011.
La sélection féminine, justement, occupe le quatrième rang mondial. Les hommes peuvent-ils atteindre ce niveau ? Le plateau est beaucoup plus chargé et beaucoup plus relevé chez les hommes, le savoir-faire tactique y joue un rôle encore plus important. Il est toujours difficile de faire des prédictions.
Il est tout de même une prédiction qu’il est aisé de faire : les Japonais sauront toujours comment organiser de grandes compétitions. C’est vrai. Ils sont toujours dans la recherche de la perfection. Propos recueillis à Tokyo par Perikles Monioudis
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supporters. La J.League se dispute en trois phases (voir également notre article en page 15) et les deux divisions inférieures, nommées J2 et J3, gagnent chaque année en compétitivité. L’équipe nationale masculine a participé à toutes les Coupes du Monde depuis 1998. La sélection féminine, elle, a déjà touché son Graal : le titre suprême. En 2011 en Allemagne, les Nadeshiko ont effet soulevé le trophée le plus convoité du football féminin, au nez et à la barbe des ÉtatsUnis, poids lourd de la discipline s’il en est. Ce succès majeur en finale, arraché aux tirs au but, démontre non seulement une incroyable force de caractère, mais aussi une recherche de la perfection si typique du football japonais. D’aucuns avanceraient d’ailleurs sans peine que la volonté farouche d’être irréprochable dans tout ce qu’il entreprend caractérise parfaitement le Japonais moyen. La culture séculaire et ô combien raffinée du Pays du Soleil Levant imprègne – comment pourrait-il en être autrement ? – également le football. Au quotidien, elle se retrouve jusque dans les moindres détails, par exemple dans tous ces petits gestes de politesse et de respect qui définissent les relations avec un coéquipier. De plus, comme les entraîneurs étrangers aiment à le répéter, les Japonais comptent parmi les artistes les plus doués ballon au pied.
QU’EST-CE QU’UN COMMISSAIRE DE MATCH ? Stephen Williamson est originaire d’Auckland (Nouvelle-Zélande). Il est expert-comptable et dirige une société de vingt salariés. Aussi loin qu’il s’en souvienne, le président de Waitakere United a toujours joué au football. La Confédération Océanienne de Football (OFC) lui a demandé de suivre la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA™ en tant que délégué. C’est la troisième fois qu’il occupe de telles fonctions. En quoi consistent-elles ? Il note tous les faits : qui marque quand, les sorties et les entrées en jeu, les cartons jaunes et rouges. Williamson se souvient par exemple d’un incident survenu lors d’une édition marocaine. Ronaldinho avait été aveuglé par des lasers en tribunes. L’événement figure naturellement dans son rapport. Une autre fois, deux entraîneurs se disputaient pour savoir si un joueur avait déjà été averti. Ils se sont naturellement tournés vers notre homme. Quelles sont les qualités d’un bon commissaire de match ? Il faut avoir l’habitude de traiter des questions administratives
Mike Hewitt / FIFA via Getty Images
Réussite à l’exportation Le football japonais vit des deux principes qui régissent également la société du pays : l’ordre et le progrès. Ou plutôt : l’art de l’organisation et la recherche de la nouveauté. Le made in Japan demeure un gage de qualité reconnu dans le monde entier, notamment parce qu’au Japon, l’innovation occupe une place prépondérante et les avancées techniques jouissent depuis de très nombreuses années d’une réputation
et rester concentré pendant 90 minutes, répond Williamson. Cette année cependant, beaucoup de données sont saisies automatiquement, comme les remplacements par exemple. Ceci ne l’empêche pas de noter consciencieusement les cartons adressés par l’arbitre ou encore le moment exact des buts ou des remplacements. Williamson note tout, pour son usage personnel… au cas où les machines tomberaient en panne.
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Stars Le FC Barcelone à l’entraînement au Japon avec Lionel Messi (à g.) et Luis Suárez. T H E F I FA W E E K LY
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Le football en métropole Des enfants jouent sur un terrain sableux du nord de Tokyo (en h.), tandis qu’un étal de Yokohama mise sur le FC Barcelone.
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internationale. Sans les efforts de toute une population, mais aussi sans le génie individuel, tout cela serait impossible. Transposé au football, on constate ainsi que les Japonaises offrent toujours un bloc compact, laissant leurs adversaires se heurter à un mur défensif ; mais sans l’esprit créatif ni la vision du jeu de chaque joueuse, deux aspects incarnés à merveille par Homare Sawa, jamais ce collectif n’aurait pu atteindre les sommets.
“Nous n’avons plus besoin de nous justifier auprès de quiconque de jouer au football.” Homare Sawa, championne du monde 2011 La légendaire Sawa, aujourd’hui âgée de 37 ans, a pris sa retraite internationale à l’issue de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Canada 2015™, achevée sur une finale perdue. Elle aura honoré la bagatelle de 205 sélections et marqué 83 buts. Élue Joueuse Mondiale de l’année 2011, elle a participé à six épreuves suprêmes. “Au Japon, nous n’avons plus besoin de nous justifier auprès de quiconque de jouer au football”, lançait-elle l’été dernier, principalement à l’intention de la gent masculine japonaise. Si l’on en croit les clichés, cette dernière serait, pour ainsi dire, mariée à son employeur et se plairait à travailler de sept heures du matin jusqu’à tard dans la nuit. En Occident à l’inverse, le postmodernisme en vigueur permettrait aux hommes – toujours selon les clichés – de consacrer plus de temps aux loisirs et à la famille. Mais c’est bien connu, les clichés n’engagent que ceux qui veulent bien y croire… Avec cette saillie, Homare Sawa a surtout prouvé que, si la société et la culture d’un pays définissent naturellement son football, le football lui aussi exerce une influence certaine sur le monde qui l’a en-
fanté, participant au changement des mentalités. C’est ainsi que les footballeurs et footballeuses du Japon ont pris conscience et confiance en leurs moyens, au point de s’émanciper et de s’imposer dans les plus grands championnats. De Shinji Kagawa (Borussia Dortmund) à Atsuto Uchida (Schalke 04) en passant pat Shinji Okazaki (Leicester), Maya Yoshida (Southampton) ou encore Keisuke Honda (AC Milan), tous ont fait leur trou en Europe. Il en va de même pour les femmes, qu’elles se nomment Saki Kumagai (Lyon), Rumi Utsugi (Montpellier) ou Yuki Ogimi (Francfort). Si certains joueurs font déjà partie du gotha international, on ne peut toutefois pas encore en dire autant des clubs japonais. Mais les meilleures formations du pays travaillent d’arrache-pied afin de remédier au problème. L’effectif du champion, Sanfrecce Hiroshima, ne compte que trois joueurs étrangers. Depuis quelque temps, les clubs investissent de plus en plus dans la formation des prochaines générations de footballeurs, délestant de cette tâche les écoles et universités. Des académies se sont ouvertes un peu partout. Dans ces conditions, peut-être un succès japonais en Coupe du Monde des Clubs n’est-il plus qu’une question de temps ? La compétition revêt en tout cas une grande importance aux yeux du public. L’engouement est toujours palpable, d’autant plus quand le représentant local parvient à enchaîner quelques victoires. Mais dans l’histoire de l’épreuve, il n’est arrivé qu’à une seule reprise qu’une équipe japonaise obtienne une récompense. En 2007, les Urawa Red Diamonds avaient reçu le Prix du Fair-Play de la FIFA. Å
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Calendrier des matches de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA · Japon 2015 10 décembre, 19h45 International Stadium Yokohama
13 décembre, 19h30 Osaka Nagai Stadium
Match 1 · Barrage pour les 1/4 de finale Sanfrecce Hiroshima 2 Auckland City FC 0
Match 3 · Quart de finale TP Mazembe Englebert Sanfrecce Hiroshima
13 décembre, 16h00 Osaka Nagai Stadium
16 décembre, 16h30 Osaka Nagai Stadium
Match 2 · Quart de finale CF América Guangzhou Evergrande FC
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Match 4 · Match pour la 5e place CF América TP Mazembe Englebert
16 décembre, 19h30 Osaka Nagai Stadium 0 3
Match 5 · Demi-finale Sanfrecce Hiroshima CA River Plate
20 décembre, 16h00 International Stadium Yokohama 0 1
17 décembre, 19h30 International Stadium Yokohama 2 1
Match 6 · Demi-finale FC Barcelone Guangzhou Evergrande FC
Match 7 · Match pour la 3e place Sanfrecce Hiroshima Guangzhou Evergrande FC
20 décembre, 16h00 International Stadium Yokohama 3 0
Match 8 · Finale CA River Plate FC Barcelone T H E F I FA W E E K LY
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LE S C H AMPIONN AT S À L A LOUPE
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J.League japonaise
Un nouveau mode de fonctionnement expérimenté Perikles Monioudis est rédacteur en chef de “The FIFA Weekly”.
C’est une année pleine de records qui s’achève pour Sanfrecce Hiroshima, le nouveau champion de J.League. Le club du sud du Japon a inscrit 73 buts au cours de la saison régulière, qui s’est terminée il y a une semaine et demie, et n’en a encaissé que 30. Deux chiffres qui constituent chacun un nouveau cap dans l’histoire de la J.League. Sanfrecce, qui se définit comme le club le plus ancien du Japon (fondé en 1937 par une équipe de l’usine qui allait devenir Mazda), a le vent en poupe.
AFP Photo
Le nouveau champion ne peut en outre que se réjouir que le titre décroché en J.League lui permette de participer à la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA™ organisée au Japon. Lors du match d’ouverture du tournoi, le 10 décembre, l’équipe du pays hôte, sacrée depuis
TRIBUNES
quelques jours seulement, s’est imposée 2:0 face à Auckland City. Des milliers de fans de Sanfrecce avaient fait le déplacement depuis Hiroshima et ont ainsi pu voir leurs héros pratiquer un fulgurant jeu de contre face aux Néo-Zélandais, vainqueurs de la Ligue des Champions de l’OFC. Trois jours plus tard, confrontés en quart de finale aux Congolais du TP Mazembe, champions de la CAF, les Japonais sont encore sortis victorieux (3:0). Ces deux matches en disent long sur les qualités de l’équipe : elle est rapide comme une flèche, c’est en tout cas son ambition. “Frecce” signifie en effet “flèches” en italien et “san” signifie “trois” en japonais : trois flèches qui se croisent, tournées vers le haut, apparaissent sur le blason violet du club. Il faut dire que Sanfrecce est à la hauteur de l’image qu’il veut donner, puisqu'il semble sur une pente résolument ascendante. Si le club est évidemment heureux d’avoir triomphé à l’issue du championnat national, il n’est cependant pas tout à fait satisfait du nouveau format de la J.League, appliqué cette année pour la première fois. L’équipe d’Hiroshima a eu beau dominer la fin de la phase retour, elle a dû, pour l’emporter, s’imposer au cours d’une finale disputée au meilleur des deux manches face à l’équipe vainqueur de la
“demi-finale” de la saison, duel qui opposait le club en tête à l’issue de la première phase, les Urawa Red Diamonds, et le troisième à la fin de la phase retour, Gamba Osaka. Dans ce duel inédit, le second est venu à bout du premier (3:1). En finale, Sanfrecce a vaincu Gamba 4:3 en score cumulé. Mais le mode de fonctionnement du championnat en trois parties, impliquant une phase aller, une phase retour, une étape intermédiaire et une finale, a été critiqué par l’entraîneur des champions Hajime Moriyasu, malgré la victoire : “Si nous avions perdu la finale, ça aurait discrédité mes joueurs.” Car le club qui figurait en tête à l’issue de la phase retour aurait alors dû céder le trophée au troisième – le monde à l’envers ! Reste à savoir si le mode de fonctionnement compliqué expérimenté cette année, mélange des phases aller et retour à l’européenne et du format sud-américain Apertura/Clausura, sera adopté sans trop de difficultés par les clubs, les fans et les téléspectateurs. Sanfrecce, pour sa part, a été sacré trois fois champion du Japon sur les quatre dernières saisons. En Coupe du Monde des Clubs 2015, il s’est cependant incliné 1:0 en demi-finale face à River Plate. Å
Habitué aux sommets Sanfrecce Hiroshima s’est adjugé le titre de champion du Japon en 2015 pour la troisième fois en quatre saisons. T H E F I FA W E E K LY
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Une nouvelle ère
tête du classement – encore un record. Dans une telle institution, toutes les places au-delà de la première sont considérées comme négligeables.
Alan Schweingruber est journaliste à “The FIFA Weekly”.
Le Viktoria Pilsen a parfaitement négocié la dernière journée de championnat avant la trêve hivernale. En théorie, le tenant du titre aurait pu laisser échapper le titre de champion d’automne dans la dernière ligne droite. Mais en pratique, il y avait autant de chances de voir le Dukla Prague s’imposer sur le terrain de la meilleure équipe de République tchèque que de voir le constructeur automobile Skoda changer son logo pour un crocodile volant. Quatre minutes après le coup d’envoi, le Viktoria menait déjà 1:0. Au coup de sifflet final, le tableau d’affichage indiquait 3:0. Le Sparta Prague passera quant à lui les fêtes en deuxième position, à trois points du Viktoria. Le club de la capitale n’a pas à rougir de sa performance. Mais tout le monde n’est pas jugé selon les mêmes critères. Le Sparta compte 20 titres de champion de Tchécoslovaquie à son palmarès. Il s’agit évidemment d’un record. Depuis l’indépendance en 1993, le Železná Sparta a terminé à douze reprises en
Le Sparta Prague est actuellement deuxième à trois points du Viktoria Pilsen. Mais tout le monde n’est pas jugé selon les mêmes critères. Toutefois, les dirigeants du Sparta sont désormais contraints de revoir leur copie. Depuis 2011, le contexte a changé. Cette année-là, le Viktoria Pilsen soulevait pour la première fois le trophée décerné aux champions de République tchèque. Cette modeste équipe a su séduire ce pays de dix millions d’habitants en proposant un jeu chatoyant, orchestré par Pavel Vrba. Deux ans plus tard, le club ajoutait une deuxième ligne à son palmarès, puis une troisième en 2015.
Champion d’automne Le Viktoria Pilsen fête son large succès (3:0) contre le Dukla Prague.
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L’homme à l’origine de l’avènement de cette ville autrefois surtout connue pour sa bras serie a poursuivi son petit bonhomme de chemin. Recruté par la Fédération tchèque de football fin 2013, Pavel Vrba a mené l’équipe nationale à une qualification pour la phase finale de l’Euro 2016. On dit que plusieurs clubs étrangers s’intéresseraient de près à lui. Pour le moment, l’intéressé se concentre uniquement sur la perspective de réussir un bon tournoi l’été prochain en France. Avec l’Espagne, la Croatie et la Turquie en têtes d’affiche dans son groupe, le technicien tchèque aura effectivement fort à faire. L’ancien milieu de terrain de la Juventus Pavel Nedved a fait ses premiers pas de footballeur à Pilsen. À l’époque, le club s’appelait encore Skoda Pilsen. Son premier coup d’éclat remonte cependant à 1979, avec un titre de champion de Tchécoslovaquie. Il s’était encore illustré en participant à la Coupe d’Europe des Vainqueurs de Coupe alors qu’il évoluait en deuxième division. Son premier et dernier adversaire continental n’était autre que le Bayern Munich. L’aventure s’était conclue sur un cinglant 7:1 en faveur des Allemands. Il faut dire qu’à l’époque, on ne connaissait pas le principe de la rotation d’effectif : Franz Beckenbauer et Gerd Müller avaient pris part au match. Å
Martin Skála, FC Viktoria Plzen
Synot Liga tchèque
Ligue 1 ivoirienne
Premier succès pour l’ASEC Mimosas Annette Braun est membre de l’équipe de rédaction de “The FIFA Weekly”.
Le centre de formation de l’ASEC Mimosas passerait presque inaperçu à Abidjan. Avec ses piscines et ses terrains de basketball, on pourrait le confondre avec un complexe sportif ordinaire. On aurait tort, car il s’agit en réalité d’un haut lieu du football ivoirien. Yaya Touré, son frère Kolo ou encore Gervinho … tous sont passés par ici. Tous trois présentent
également la particularité d’être membres de la sélection ivoirienne qui a remporté la Coupe d’Afrique des Nations cette année en Guinée Équatoriale, mettant ainsi fin à une longue traversée du désert de 23 ans. En 1993, l’ancien international français Jean-Marc Guillou décide d’installer un internat sur le terrain d’entraînement des Mimosas. Cet événement marque un tournant : pour la première fois, un établissement ouvre ses portes aux jeunes footballeurs défavorisés et leur offre non seulement une formation sportive, mais aussi une scolarité et un accès aux soins médicaux. L’objectif n’a jamais changé : permettre à ces jeunes de devenir professionnels en Europe. La stratégie est évidemment bénéfique pour les joueurs eux-mêmes et pour l’équipe nationale,
mais qu’en est-il de l’intérêt du club ? L’ASEC Mimosas a su tirer profit de ce mode de fonctionnement. Les meilleurs espoirs restent généralement deux ou trois ans en équipe première, avant de réaliser leur rêve sous d’autres cieux. Le club compte désormais 24 titres de champion de Côte d’Ivoire à son actif, dont sept remportés consécutivement entre 2000 et 2006. Mais depuis quelques années, les jeunes prodiges quittent de plus en plus tôt la Côte d’Ivoire, au point que l’ASEC commence à éprouver des difficultés à exploiter son propre centre de formation. Le dernier titre remonte déjà à cinq ans et l’équipe a connu des débuts mitigés cette saison. Les deux premières journées se sont soldées par autant de résultats nuls. La troisième tentative aura été la bonne : après avoir manqué un penalty à la 5e minute de jeu, Zakri Krahiré a ouvert le score face au Stade d’Abidjan à la 11e. Le héros du jour aurait même pu doubler la mise en fin de match, si sa frappe avait trouvé le cadre. Forts de ce premier succès de la saison, les Mimosas pointent à la sixième place. La Ligue 1 ivoirienne est actuellement dominée par l’équipe surprise de la saison, le Moossou FC (7 points). Lors de la dernière journée, l’outsider, qui évoluait encore en deuxième division il y a deux ans, a signé un succès remarqué face au champion en titre, Tanda (3:0). Olaolu Adebayo (7e), Lassina Bamba (17e) et Dominique Anderson (90e) ont tour à tour trouvé le chemin des filets pour offrir à leur équipe une victoire méritée, tant celle-ci est apparue supérieure dans tous les domaines.
ASEC Mimosas
Champion de Côte d’Ivoire en 2011, Africa Sports totalise le même nombre de points que Moossou. Après le nul (1:1) concédé à l’ASEC lors de la deuxième journée, l’autre grand club d’Abidjan a renoué avec le succès sur le terrain de Korhogo (1:0). Pour participer à la course au titre, les Mimosas vont devoir hausser le ton. Pour ce faire, les joueurs seraient bien inspirés de garder en tête la devise du club et du centre de formation : si tu veux devenir grand, apprends à rester humble. Å
Victoire L’ASEC Mimosas (maillots blancs et noirs) s’impose 1:0 face au Stade d’Abidjan. T H E F I FA W E E K LY
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Nom Sachin Tendulkar 24 avril 1973, Bombay (Inde) Poste (Cricket) Batteur Carrière de joueur 1988 Cricket Club of India 1988–2013 Mumbai Indians 1992 Yorkshire
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Andy Cantillon / eyevine / Dukas
Date et lieu de naissance
L’ I N T E R V I E W
“Le football est de plus en plus populaire en Inde” Sachin Tendulkar est considéré en Inde comme l’un des plus grands joueurs de cricket de tous les temps. Depuis la fin de sa carrière en 2013, l’ancien sportif a choisi de s’engager dans le football en prenant la tête des Kerala Blasters. Dans un entretien, il évoque l’intérêt grandissant des Indiens pour le beau jeu. Sachin Tendulkar, d’où vous vient votre intérêt pour le football ? Sachin Tendulkar : Il remonte à mon enfance. Petit, je jouais au football et j’ai continué à m’amuser balle au pied lorsque j’étais en équipe d’Inde. Pendant les échauffements, nous jouions surtout au football et au volley. C’est très sympa et de toute façon, on ne peut pas passer à côté d’un sport comme le football. Personnellement, je suis davantage les matches pour le plaisir que pour soutenir une équipe en particulier. Quand un match passe à la télévision, je profite toujours du spectacle.
Vous avez effectué des tournées en Angleterre, un pays dans lequel vous avez également résidé. Avez-vous eu l’occasion de vous rendre au stade ? Je suis allé à Old Trafford et Sir Bobby Charlton était présent. Nous avons suivi le match ensemble. C’était une belle expérience. J’ai beaucoup aimé l’ambiance. L’attitude des supporters est géniale. Le public réagit à la moindre action sur le terrain. C’est incroyable. J’ai passé une après-midi que je ne suis pas près d’oublier. Ce n’est pas tous les jours qu’on a la chance d’être reçu par Manchester United.
Diriez-vous que la culture du football en Angleterre rivalise avec celle du cricket en Inde ? Certainement, j’avais l’impression d’être chez moi. Les gens vivent leur passion intensément et chaque événement est pris très au sérieux. Ils suivent tout à la loupe. Un fait apparemment anodin suscite des centaines de commentaires. On est sous un microscope.
Les fortes affluences enregistrées par l’ISL prouvent-elles que le football commence à rattraper son retard sur le cricket ? Le football a le vent en poupe, mais il est encore loin du cricket. De toute façon, je n’aime pas les comparaisons. Il faut savoir apprécier chaque discipline, le talent, le travail et les sacrifices des athlètes. Chaque
personne mérite le respect et les Indiens éprouvent manifestement un grand respect pour l’ISL. Je suis ravi que le public soit au rendez-vous. Les gens ne s’intéressent pas uniquement aux stars étrangères ; ils suivent aussi les exploits des footballeurs locaux, qui sont en train de devenir des héros et des modèles. C’est de cette façon que le football trouvera sa place en Inde. Avec plus d’un milliard de supporters potentiels, si le ballon rond commence à prendre racine en Inde, toute la planète football en sera affectée.
à faire la saison dernière. Bien entendu, les joueurs étaient tristes d’avoir perdu. Mais je suis allé les trouver dans le vestiaire et je leur ai dit à quel point j’étais fier. Compte tenu de nos performances, nous aurions mérité de remporter le championnat mais parfois, les choses ne se passent pas comme on le voudrait. Quelquefois, le script ne correspond pas à ce qu’on avait imaginé.
Dans deux ans, la Coupe du Monde U-17 de la FIFA aura lieu en Inde. Que ressentez-vous à l’idée de voir une compétition aussi prestigieuse organisée dans votre pays ?
J’ai dit aux joueurs : ‘Ne vous occupez pas du résultat ; jouez sans crainte. Ne pensez pas sans arrêt aux résultats, ça ne sert à rien. Je veux que vous preniez du plaisir sur le terrain et que vous pratiquiez le football qui correspond à notre équipe. Si nous y parvenons, nous aurons réussi à gagner le cœur des supporters à travers toute l’Inde’. C’est ce qui compte à mes yeux : le type de football que nous jouons. Oui, il nous arrive de perdre, mais ça arrive à tout le monde. Le plus important, c’est le jeu que l’on produit.
Tout le monde est impatient, tout le monde est excité. Les gens ont hâte d’accueillir cette compétition. Ça va être énorme. C’est une excellente nouvelle, car le public apprécie déjà énormément l’ISL.
Pourquoi avez-vous décidé de participer à l’ISL ? Je pense que l’Inde commence à s’intéresser de près à d’autres sports. C’était une bonne occasion de m’impliquer dans le football et d’apporter quelque chose à Kerala, à travers la promotion du football. La réponse a été phénoménale. Nous avons attiré des foules immenses. C’est magnifique.
Les Kerala Blasters ont atteint la finale de l’ISL la saison dernière. Qu’avez-vous ressenti au coup de sifflet final ? J’étais fou de joie. Nous n’avions pas bien débuté la saison, l’entraîneur David James et moi-même avons pris notre temps, mais nous étions tous les deux certains que les choses allaient changer. Et c’est ce qui s’est passé ! Le groupe est resté soudé. Nous avons commencé à réussir de belles choses et nous avons conquis les spectateurs. On ne peut pas gagner à tous les coups, mais on peut donner le maximum à tous les coups et gagner l’estime du public. C’est ce que nous avons réussi
Votre expérience personnelle vous a-t-elle permis d’apporter quelque chose de plus à votre équipe ?
L’Inde est un grand pays. Mais alors que les jeunes joueurs de cricket sont repérés très tôt et bénéficient d’une formation de qualité, les footballeurs en herbe ne se voient pas offrir les mêmes opportunités en termes de structures. Dans quels domaines le football peut-il s’inspirer du cricket ? Je crois que la question des infrastructures va devenir très importante pour le football indien. Le déroulement de la saison est aussi appelé à faire l’objet d’un débat très sérieux. Il faut un calendrier aussi compétitif que possible, afin d’identifier les meilleurs talents au sein de l’ISL. Les internationaux indiens ont beaucoup à gagner à se frotter aux plus grands joueurs venus des quatre coins du monde. Il ne fait aucun doute dans mon esprit que les choses vont changer et que ces changements seront bénéfiques. Å Propos recueillis par Daniel Masters T H E F I FA W E E K LY
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First Love Lieu : Nairobi, Kenya Date : 4 novembre 2015 Heure : 15h30 Photog raphe: Jiri Dvorak
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Si la fidélité avait un nom, elle porterait celui de Rogério Ceni. Âgé de 42 ans, celui-ci a gardé la cage de São Paulo pendant quelque 1 237 parties. Il vient de faire ses adieux aux supporters. Un portrait signé Sarah Steiner.
Vaness Carvalho / Briazil Photo Press
L’amour d’une vie Rogério Ceni a porté le maillot de gardien de São Paulo pendant 25 ans.
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uitter un club est toujours douloureux, surtout quand on y a passé beaucoup de temps. On a des souvenirs communs, on a fêté des victoires ou pleuré des défaites. Difficile donc d’imaginer ce que Rogério Ceni a ressenti en cette soirée de décembre. Au total 60 000 supporters avaient fait le déplacement au Morumbi, le stade de São Paulo, pour célébrer son dernier match et lui dire au revoir. Après 25 ans de bons et loyaux services pour un total de 1 237 matches disputés, le gardien a décidé de raccrocher les gants. Mais si Rogério Ceni laissera un grand vide dans la cage de São Paulo, son départ se fera également sentir sur le plan offensif. Au cours de sa carrière, il a en effet marqué à 132 reprises pour son équipe, un record mondial dans l’univers des portiers. Il figure même à la dixième place sur la liste des meilleurs buteurs de toute l’histoire du club. Premier et ultime transfert Né en 1973 à Pato Branco, dans l’État du Paraná, Rogério Ceni grandit dans le Mato Grosso. Il débute sa carrière à Sinop, club de l’arrière-pays brésilien. Trois ans plus tard, en 1990, Telê Santana, entraîneur mythique de São Paulo, le fait venir dans la capitale. Le premier transfert de Ceni sera également le dernier. Dans son nouveau club, Ceni occupe tout d’abord la quatrième place sur la liste des gardiens. Au cours de sa première saison, il dispute en tant que remplaçant la Copa São Paulo de Futebol Júnior, le plus grand tournoi espoir du Brésil .
“Il est certain que ma carrière se serait déroulée autrement si Alexandre n’avait pas perdu la vie.”
Sebastiao Moreira / Keystone
Rogério Ceni
À l’époque, le numéro un entre les poteaux de l’équipe espoir s’appelle Alexandre Escobar Ferreira. Tous les espoirs du club reposent sur ses épaules. Il aurait pu être à la place de Ceni aujourd’hui, mais le destin en a décidé autrement : le 18 juillet 1992, Alexandre meurt dans un tragique accident de voiture. Rogério Ceni se souvient de son coéquipier : “Il était bien plus fort que moi. Il était incroyablement rapide dans ses mouvements et également très bon balle au pied... C’était génial de le voir jouer. Il est certain que ma carrière se serait déroulée autrement si Alexandre n’avait pas perdu la vie.
Dernière sortie Le 11 décembre, à l’occasion de son dernier match, Ceni a une nouvelle fois démontré son talent de buteur.
Il n’avait qu’un an de plus que moi. Il aurait pu devenir le numéro un, aucun doute là-dessus, et il le serait peut-être encore aujourd’hui.” Un long chemin Le décès d’Alexandre influence considérablement la carrière de Ceni. En 1993, il prend son poste et remporte la Copa. La même année, il fait ses premiers pas en équipe A. Lors du tournoi Santiago de Compostela, il arrête un penalty face aux Espagnols de Tenerife. Ce sera le
Nom Rogério “Mücke” Ceni Date et lieu de naissance 22 janvier 1973, Pato Branco (Brésil) Poste Gardien Parcours de joueur 1987 – 1989 Sinop 1990 – 2015 São Paulo Équipe du Brésil 1997 – 2006, 17 sélections T H E F I FA W E E K LY
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premier d’une longue série. Au début des années 90, São Paulo entraîné par Telê Santana compte dans ses rangs des joueurs comme Raí, Cafu, Toninho Cerezo ou encore Müller et connaît un véritable âge d’or. Le club remporte ainsi le championnat du Brésil et de l’État de São Paulo ainsi que deux titres en Copa Libertadores et deux victoires en Coupe Intercontinentale face à Barcelone et à l’AC Milan. Mais le chemin de Rogério Ceni au sein de cette équipe est semé d’embûches. Zetti, le gardien titulaire, lui fait en effet de l’ombre. Il lui faudra attendre la Copa CONMEBOL (entre 1992 et 1999, le tournoi le plus important pour le football de clubs sud-américain après la Copa Libertadores) pour se voir offrir sa chance, à l’instar de nombreux autres espoirs de sa génération. Ceni travaille dur et voit ses efforts récompensés. En huitième de finale comme en demie, il confirme son talent à arrêter les penalties et se révèle être lui-même un bon tireur. Le gardien marque alors ses premiers buts et remporte le premier titre de sa carrière.
“Lors de mon troisième ou quatrième match, j’avais déjà marqué un but. C’est comme ça que tout a commencé.” Rogério Ceni
Mais qu’est-ce qui pousse un gardien à se transformer en buteur ? “Je me sentais seul”, répète-t-il sans cesse à l’époque. Ceni arrive toujours à l’entraînement une demi-heure avant les autres. Comme il n’y a personne pour tirer en direction de son but, il décide alors de se prêter lui-même à l’exercice. “Je tirais entre 2 500 et 3 000 coups francs par mois”, explique-t-il. En 2005, il est même sacré meilleur réalisateur de son équipe avec 21 buts inscrits, ce qui 24
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Le héros à la fête 60 000 supporters étaient présents dans les tribunes du stade Morumbi de São Paulo pour faire leurs adieux à Rogério Ceni.
Daniel Teixeira / Estado, Sebastiao Moreira / Keystone, Miguel Schincariol / AFP
Gardien buteur Marquer des buts devient la marque de fabrique de Ceni. En 1997, Zetti signe avec Santos et Ceni est titularisé. Quelques semaines plus tard, c’est lui qui tire quasiment l’intégralité des coups francs pour son équipe. “Lors de mon troisième ou quatrième match, j’avais déjà marqué un but. C’est comme ça que tout a commencé”, se souvient-il. Le 15 février, il réalise un tir à mi-hauteur qui contourne le mur avant d’aller se nicher au fond des filets. Au fil de sa carrière, il marque 131 buts : 69 penalties, 61 coups francs et une réalisation marquée sur une action de jeu.
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Le palmarès de Ceni Équipe nationale 1997 Coupe des Confédérations (aucun match) 2002 Coupe du Monde (aucun match)
Sebastiao Moreira / Keystone
Clubs 1990 Championnat d’État du Mato Grosso 1993 Coupe du Monde des Clubs 1993 Copa Libertadores 1993 Recopa Sudamericana 1993 Supercopa Sudamericana 1993 Trophée de la ville de Los Angeles 1993 Trophée Jalisco 1993 Trophée de la ville de Santiago de Compostela 1994 Recopa Sudamericana 1994 Copa Conmebol 1995 Copa dos Campeões Mundiais 1996 Copa dos Campeões Mundiais 1996 Copa Master da Conmebol 1998 Championnat d’État de São Paulo 1999 Coupe Euro-Américaine 2000 Championnat d’État de São Paulo 2000 Tournoi Constantino Cury 2001 Tournoi Rio-São Paulo 2002 Superchampionnat Paulista 2005 Championnat d’État de São Paulo 2005 Coupe du Monde des Clubs 2005 Copa Libertadores 2006 Championnat du Brésil 2007 Championnat du Brésil 2008 Championnat du Brésil 2012 Copa Sudamericana 2013 Coupe Eusébio Récompenses individuelles Footballeur Brésilien de l’Année : • Ballon d’Or : 2008 • Ballon d’Argent : 2000, 2003, 2004, 2006, 2007, 2008 • Meilleur joueur du Brasileirão : 2006, 2007 • Meilleur joueur du Brasileirão / Prix du public : 2007, 2014 Ballon d’Or de la Coupe du Monde des Clubs : 2005 Meilleur joueur de la Copa Libertadores : 2005
restera le record annuel de sa carrière. L’année 2005 est aussi l’une des plus belles de l’histoire récente de São Paolo puisque le club remporte la Copa Libertadores et se qualifie pour la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA™. Lors de la demi-finale qui l’oppose à Al Ittihad, Ceni marque un tir au but. Il réalise également une magnifique prestation en finale contre Liverpool. Blessé au doigt, il arrête miraculeusement un tir signé Steven Gerrard. São Paulo s’impose finalement 1:0 et Rogério Ceni est sacré meilleur joueur du tournoi. C’est la première fois qu’un gardien se voit décerner ce titre. Une fidélité à toute épreuve Rogério Ceni n’a cependant jamais compté parmi les meilleurs portiers du monde et il n’a jamais été le numéro un de l’équipe du Brésil pour laquelle il n’a disputé que 17 rencontres. En 2002, il devient champion du monde au Japon et en Corée du Sud sans mettre les pieds sur le terrain. Ceni est alors le remplaçant de Marcos. Son unique sélection en Coupe du Monde remonte à 2006, en Allemagne, où il entre à la 82e minute de jeu face au Japon. Mais pour laisser son empreinte dans l’histoire, il ne faut pas nécessairement être le meilleur. Alors qu’aujourd’hui la fidélité à un club tout au long d’une carrière est une qualité en voie de disparition, les supporters saluent cette vertu en offrant au joueur leur amour inconditionnel. En cette soirée de décembre, ils ont ainsi réservé à Ceni un accueil inoubliable pour son dernier match, après 25 ans passés dans les cages du club. Quelque 60 000 personnes sont présentes dans les tribunes. Lorsque les joueurs des deux équipes entrent sur le terrain, le speaker ne peut cacher son émotion. Une grande banderole portant le hashtag #Prasempre M1TO (“Mythe
pour toujours”, le “i” du mot portugais ayant été remplacé par un “1”) a été déployée au-dessus du tunnel d’accès à la pelouse. Un décor parfait pour ces adieux poignants. La rencontre oppose le vainqueur de la Coupe Intercontinentale 1992/1993 au vainqueur de la Coupe du Monde des Clubs 2005. Bien sûr, Rogério Ceni ne laisse pas passer l’occasion d’inscrire son 132e but sous les couleurs de São Paolo.
“Je veux que mes cendres soient dispersées au Morumbi pour que je reste à jamais lié aux événements qui se dérouleront ici.” Rogério Ceni
Dernière volonté “Je pensais que ce serait un moment triste. Mais je me suis senti bien. J’ai eu l’impression d’atteindre la plénitude sur le plan sportif. Quand je regarde derrière moi, je suis fier de ce que j’ai accompli et des titres que j’ai eu la chance de remporter”, a déclaré Ceni après le match. Son numéro, le 01, ne sera plus jamais porté au sein de son club. Ceni doit rester immortel à São Paulo. Le gardien a d’ailleurs adressé une dernière volonté à son employeur : “Je veux que mes cendres soient dispersées au Morumbi pour que je reste à jamais lié aux événements qui se dérouleront ici”. Å
Cerise sur le gâteau Après le match, Ceni a attrapé sa guitare pour se livrer à sa deuxième passion, le rock. T H E F I FA W E E K LY
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F IFA BALLON D’OR
LE BILLET DU PRÉSIDENT
L’avis des stars et des grands noms du sport Quel est le nom du meilleur joueur et celui de la meilleure joueuse de l’année 2015 ? Cristiano Ronaldo, Lionel Messi ou bien Neymar ? Carli Lloyd, Aya Miyama ou Célia Šašic ? Florilège de réponses venues du monde du football et d’autres disciplines sportives. “Je pense que l’Américaine Carli Lloyd va gagner cette année, à cause de son triplé en finale de la Coupe du Monde d’un niveau exceptionnel. Il faut absolument récompenser une telle performance.” Gaëtane Thiney, internationale française “Neymar a pris un rôle de leader et il ne touche plus terre ! Je crois que c’est son année. Ce n’est pas que Cristiano Rolando ait mal joué, mais il n’est pas au niveau de l’année dernière. Lionel Messi a été bon, mais il s’est blessé.” Dunga, sélectionneur du Brésil “Je suis un grand fan de Cristiano Ronaldo. Mais il faut être honnête : quand on considère les succès de Barcelone en Liga, en Coupe du Roi et en Ligue des Champions de l’UEFA, Lionel Messi mérite le titre cette année. Il a même atteint la finale de la Copa America avec l’Argentine. Il mérite sans aucun doute de gagner !” Younès Belhanda, international marocain “Les trois candidates sont très différentes. Célia Šašic est extrêmement dangereuse en attaque et une grosse personnalité sur un terrain. Elle n’abandonne jamais. Aya Miyama est très technique, très habile balle au pied. Elle contrôle, elle lit bien le jeu, elle imprime le tempo. Carli Lloyd est fascinante. La façon dont elle s’est adaptée à son nouveau rôle de capitaine au sein de la sélection américaine à la Coupe du Monde – une situation difficile avec une grosse pression – est sidérante. Je croise les doigts pour Célia, mais Carli est capitaine des championnes du monde, et en tant que telle je la donne favorite !” Nadine Kessler, internationale allemande “Avec tous les titres qu’il a remportés, mon favori cette saison pour le Ballon d’Or s’appelle Lionel Messi !” Nicolas Batum, star française de NBA
FIFA
“Avec sa blessure, les chances de Messi ont un peu diminué. Mais quand il joue, il est extraordinaire. Cette année, il ne s’est pas contenté de marquer des buts. Je trouve qu’il a aussi progressé dans le jeu. Je pense néanmoins que Cristiano Ronaldo a un temps d’avance sur lui, car il a su éviter les blessures.” Hamit Altintop, international turc
Des compétitions pour tous
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’est tout au long de l’année avec le même engagement que la FIFA met en place ses programmes de développement et organise ses compétitions. Un de ses moments forts est souvent le mois de décembre, où la Coupe du Monde des Clubs vient clore notre calendrier en beauté. Ce tournoi qui rassemble les meilleurs clubs de chaque continent est aussi spectaculaire que populaire. Après deux éditions au Maroc, la Coupe du Monde des Clubs retourne au Japon, et nul doute que le FC Barcelone, auteur d’un triplé l’an dernier, cherchera à décrocher un troisième succès dans la compétition. Cette compétition s’insère pleinement dans l’engagement de la FIFA pour promouvoir le football de clubs. Elle est une plateforme universelle pour des clubs aux cultures footballistiques différentes, et une occasion unique pour eux de se confronter les uns aux autres. Cette compétition est aussi là pour nous rappeler qu’une des grandes forces de la FIFA est d’organiser des compétitions. Sur un cycle quadriennal : la FIFA organise vingt-huit compétitions internationales, juniors comme séniors, masculines comme féminines, y compris de futsal et de beach soccer. Nos compétitions contribuent à dynamiser le développement du football dans le monde. Elles génèrent des ressources essentielles pour investir dans le football et, tout naturellement, inspirent les jeunes et les incitent à pratiquer le football et à s’y impliquer. La FIFA cherche toujours à progresser en termes de compétitions ; et notre Task Force de la FIFA pour le football féminin a ainsi songé à l’organisation d’une Coupe du Monde Féminine des Clubs de la FIFA. Profitant de la popularité croissante du football féminin et la grande réussite qu’a été la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ cette année, je pense qu’une telle compétition serait un excellent complément de notre éventail de compétitions existantes. Pour l’heure, nous souhaitons toute la réussite possible aux équipes finalistes de la Coupe du Monde des Clubs. Meilleurs vœux !
Votre Issa Hayatou
“Ça va se jouer entre Messi et Ronaldo, mais je crois que cette fois-ci, Lionel a l’avantage. Neymar est lui aussi à un niveau très élevé, mais il est encore en train d’exploser.” Walter Samuel, ancien international argentin tfw T H E F I FA W E E K LY
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LETTRE OUVERTE SUR L’AVENIR DE LA FIFA Chers amis du football, La FIFA a dû faire face cette année à des difficultés sans précédent qui ont ébranlé la gouvernance du football international jusqu’en son cœur. Nous traversons à présent une période de changements nécessaires à la protection de l’avenir de notre organisation. Nous continuons de penser que la majorité des personnes impliquées dans la gouvernance du football travaillent de la bonne manière et avec les bonnes motivations, mais il n’en demeure pas moins vrai qu’une réforme effectuée « de fond en comble » est la seule façon de dissuader tout acte répréhensible et de restaurer la crédibilité de la FIFA. Pour ces raisons, cette année 2016 et celles qui s’ensuivront seront parmi les plus importantes de la FIFA depuis sa création en 1904. Un nouveau Président sera élu par le Congrès en février, permettant ainsi d’ouvrir un nouveau chapitre de l’histoire de notre institution. Or, il est absolument essentiel de reconnaître qu’il ne s’agit là que d’un début. Pendant ces années à venir, nous devrons travailler dur tous ensemble pour regagner la confiance et le respect des amateurs de football, des joueurs, des partenaires commerciaux et des centaines de millions de personnes qui participent à faire du football le sport le plus populaire au monde. Nous sommes convaincus que les nouvelles réformes approuvées par le Comité Exécutif de la FIFA en décembre et que les actions menées en parallèle par les autorités suisses et américaines permettront de poser les fondations d’une FIFA plus forte, plus transparente, plus responsable et plus éthique. Nous exhortons toutes nos associations membres à adhérer aux réformes, à les soutenir et à les mettre en œuvre. L’avenir de la FIFA et du développement du football mondial dépendent de notre engagement et de notre implication pour un changement de culture allant du sommet vers la base de la pyramide du football :
• Les associations membres devront reprendre cette structure et se conformer aux principes de bonne gouvernance, notamment en établissant des organes juridictionnels indépendants. Elles seront aussi responsables de la conduite de l’ensemble de leur personnel et des tierces parties travaillant avec elles. • Une stricte limitation de la durée des fonctions (trois mandats de quatre ans) des principaux dirigeants de la FIFA permettra d’éviter qu’une personne n’accumule trop de pouvoir ou d’influence. • Un engagement explicitement mentionné dans les Statuts institutionnalisera le développement du football féminin et la promotion de la participation des femmes à tous les niveaux de gouvernance du football, à commencer par au moins une représentante de chaque région au sein du nouveau Conseil de la FIFA.
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Alessandro Della Bella / FIFA (4)
• Une séparation claire des pouvoirs entre la sphère politique du football et les opérations financières et commerciales quotidiennes de la FIFA (organisation des compétitions et investissements dans le développement par exemple) contribueront à protéger notre intégrité et éviter les conflits d’intérêts. Toutes les transactions financières seront contrôlées par une instance totalement indépendante.
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• Des contrôles d’éligibilité centraux seront menés par un organe indépendant pour tout candidat à un poste de haut-dirigeant ou tout membre de commission. • Les membres du Conseil de la FIFA seront élus par les associations membres des régions concernées en vertu du nouveau Règlement de Gouvernance de la FIFA, les procédures électorales étant supervisées par la nouvelle Commission de Contrôle de la FIFA, elle aussi indépendante. • Les membres des commissions essentielles que seront la Commission des Finances, la Commission de Développement, la Commission de Gouvernance et la Commission d’Audit et de Conformité devront être plus indépendants et disposer des qualifications nécessaires, assurant ainsi un niveau plus élevé de compétence et d’impartialité. • Une plus grande implication de la communauté footballistique (joueurs, clubs, ligues, associations membres, etc.) sera instaurée dans les processus décisionnels. • Un engagement statutaire de la FIFA visera à défendre et à appliquer dans toutes ses activités les droits de l’homme internationalement reconnus.
Il se peut que d’autres défis nous attendent, et que toutes ces réformes prennent du temps à se mettre en place, mais notre volonté de reconstruire la FIFA au mieux demeure inébranlable. Notre objectif est d’établir une institution sportive sûre, professionnelle et totalement responsable d’ici à la Coupe du Monde de la FIFA, Russie 2018™. Nous sommes convaincus que cet objectif est réaliste et nous avons hâte de pouvoir nous reconcentrer sur la mission première de la FIFA qui est de promouvoir et développer le football pour tous et partout dans le monde. Ces centaines de millions de supporters, de joueurs, d’entraîneurs et de personnes qui s’impliquent dans le football ne méritent pas moins que cela de la part de ceux qui, comme nous, ont l’incroyable responsabilité et l’immense privilège d’administrer et diriger le football international.
Sincères salutations,
Issa Hayatou Président de la FIFA par intérim
Markus Kattner Secrétaire Général de la FIFA par intérim
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LE MIROIR DU TEMPS
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Highfield Road, Coventry (Angleterre)
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Bob Thomas / Getty Images
Steve Jacobs (au c., Coventry) et Paul Bracewell (à d., Sunderland).
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LE MIROIR DU TEMPS
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Reggio Emilia (Italie)
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Serena Campanini / EPA ANSA
Simone Missiroli (à g., Sassuolo) et Álvaro Morata (au c., Juventus).
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Partout Où Vous Souhaitez Être
Où souhaitez-vous être? Avec 3 titres mondiaux, 3 buts en finale de la coupe du monde féminine de la FIFATM et une place pour le Brésil, elle n’a pas fini de nous surprendre. C’est avec fierté que Visa soutient Carli Lloyd et tous ses rêves. Au sommet, tout simplement.
©2015 Visa. All rights reserved.
N E T Z E R L’ E X P E R T
TOUJOURS AUTHENTIQUE, DÉJÀ CULTE G
ünter Netzer a rédigé pour The FIFA Weekly près de 60 chroniques, toujours riches et rafraîchissantes, jamais outrageantes ou dévalorisantes. À l’occasion de ce dernier numéro touche à sa fin une longue série d’articles pour le magazine qui, en réalité, n’était pas prévue à l’origine. Ce n’est que lorsque nous avons rencontré Günter Netzer pour un long entretien dans un hôtel de Zurich et constaté qu’il avait une réponse très intéressante à offrir à chacune de nos questions que l’idée de cette rubrique nous est venue. Le 2 novembre 2013 a ainsi vu naître sa chronique “Netzer l’expert” : une plateforme de discussion pour tous les amateurs de ballon rond ayant quelque chose à demander à l’icône du football allemand des années 70. Bien sûr, il nous a fallu faire le tri dans les questions pour
laisser de côté les moins pertinentes (“Comment s’appelle votre coiffeur, Monsieur Netzer ?”). Quant aux questions footballistiques un peu “exotiques” (par exemple : “Les réseaux sociaux sont-ils devenus indispensables ?”), notre spécialiste de 71 ans, qui ne possède même pas de messagerie électronique, s’est laissé le temps de la réflexion avant d’y répondre. Mais au bout du compte, il nous a toujours éclairés de son opinion, authentique et sincère, et régalés de son style un peu rétro. Les vieilles photos d’un passé désormais légendaire, souvent en noir et blanc, ont fait le reste. Cher Günter Netzer, merci beaucoup, nous avons tous pris beaucoup de plaisir à vous lire ! Å Alan Schweingruber
Günter Netzer Il a toujours fait sensation, que ce soit au Borussia Mönchengladbach (à g.), en équipe nationale (au c.) ou en tant qu’homme d’affaires.
imago, Sven Simon / ullstein bild, Frank Schemmann / photoselection
LES MEILLEURES CITATIONS DE 2015 “Il n’est jamais facile pour un club de laisser partir un joueur emblématique. Le club perd un élément important et prend le risque de se mettre à dos les supporters. Mais ces supporters ne seront-ils pas ceux-là même qui revendiqueront leur mécontentement si les résultats ne sont plus au rendez-vous ?” “Que ce soit à Mönchengladbach ou au Real Madrid, il m’arrivait d’avoir mes petites frasques. Néanmoins, on ne m’a jamais rien reproché car les gens savaient que sur le terrain, je répondais toujours présent.”
“Moi qui suis allemand, je suis avant tout heureux que nous ayons réussi à rompre avec ce cliché du football destructeur.” “Personne n’avait réellement conscience des conséquences négatives que pouvait avoir le manque de professionnalisme dans la gestion des équipes espoirs, gestion qui jusqu’alors était souvent le fruit du hasard.” “Lionel Messi est avant tout un joueur d’instinct. Comme vous pouvez l’imaginer, une demi-seconde ne suffit pas pour élaborer une pensée structurée. Je suppose que, parfois, Messi lui-même ne sait pas exactement ce qu’il s’apprête à faire.”
“Certaines enceintes italiennes sont franchement délabrées et il y fait froid. Il existe peu de possibilités de boire ou manger quelque chose. Chaque club devrait pourtant faire le nécessaire pour que son public se sente bien. Il faut choyer les supporters pour que ceux-ci reviennent et dépensent de l’argent. Leur proposer uniquement un match de football ne suffit plus.” “Un directeur sportif peut intervenir dans de nombreuses affaires, mais doit pouvoir s’effacer au bon moment. Je pense par exemple que lorsqu’un club est en crise, le directeur sportif ne doit pas tout à coup apparaître sur les terrains d’entraînement.” T H E F I FA W E E K LY
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FIFA PARTNER
FOOTBALL FOR HOPE
Khayelitsha (Afrique du Sud) Le Prince Harry, grand amateur de football, motive de jeunes joueuses.
Une visite royale porteuse d’espoir Le Prince Harry a visité le centre “Football for Hope” du Cap. Soutenu par la FIFA et lancé en 2009, le projet a pour objectif d’informer de manière ludique les enfants sur le VIH.
L Jennifer Bruce / AFP Photo
a main devant la bouche, elle jette un regard ébahi à ses deux copines qui semblent elles aussi avoir du mal à en croire leurs yeux. Par cette journée ensoleillée, le sourire ne quittera plus le visage de ces jeunes filles du centre Football for Hope de Khayelitsha, à la périphérie du Cap. En apercevant le prince qui se tient près d’elle, on comprend mieux la raison de leur bonne humeur. D’autant plus que ce n’est pas un prince de conte de fées, c’est un prince en chair et en os. Certes, il est venu sans son cheval, mais son air décontracté et chaleureux compense largement ce petit défaut. Les jeunes joueuses oublient d’ailleurs peu à peu leur timidité. Lorsque le ballon se met à rouler sur le terrain, plus rien ne les arrête. Il faut dire que ce n’est pas tous les jours qu'on a l’occasion de se mesurer balle au pied à Henry de Galles, plus connu sous le nom de Prince Harry. Le Prince Harry amateur de football Le jeune membre de la famille royale britannique a rendu visite à l’initiative Grassroots Soccer, qui souhaite utiliser le football pour mobiliser contre le VIH. “Si on leur propose quelque
chose qui les intéresse, on peut facilement leur donner des conseils qui changeront leurs vies. Il faut absolument qu’elle soient conscients du danger que représente cette maladie qui tue la jeunesse”, explique l’entraîneur Wonderboy Sibiya au sujet des objectifs du programme. Le centre de football est né de l’initiative de la FIFA Football for Hope qui, depuis plus de dix ans, s’engage socialement aux côtés d’organisations locales et met en place des programmes de subvention. À Khayelitsha, un premier projet a ainsi vu le jour en 2009 dans le cadre de la Coupe du Monde de la FIFA 2010™. Dix-neuf autres initiatives du même type sont prévues sur le continent africain. “Ça montre à quel point le pouvoir et la popularité du football peuvent faire la différence lorsqu’il s’agit de traiter les maux dont notre société souffre le plus aujourd’hui”, résume Federico Addiechi, chef du département Développement durable de la FIFA. En 2011, le Prince Harry avait déjà visité l’organisation humanitaire en compagnie de son père, le Prince Charles. Il suit ce projet de très près. Il a également un faible pour le ballon rond, ce qui explique qu’il ait tenu à jouer avec
les enfants du centre Football for Hope. Lors de la Coupe du Monde U-17 de la FIFA, Nouvelle-Zélande 2015™, il avait déjà disputé un match de bienfaisance avec des jeunes. Il n’avait cependant pas réussi à trouver le chemin des filets. Faire oublier la peur À l’issue de la séance d’entraînement, le Prince Harry a montré qu’il possédait un autre talent en esquissant quelques pas de danse. Il a bien sûr pris part à une table ronde consacrée au VIH et au SIDA. “Après 20 ans de combat acharné, nous avons toujours peur d’avoir des conversations sur ce sujet. L’engagement du Prince Harry dans la prévention contre le VIH est une très bonne nouvelle”, se félicite James Donald, directeur exécutif de Grassroots Soccer. Lors de la séance photo qui a conclu cette belle journée, l’ensemble des participants semblait en tout cas avoir laissé sa timidité au vestiaire et le Prince Harry, le sourire aux lèvres, s’est retrouvé entouré d’enfants heureux. Grâce à cette initiative, un nouveau combat contre le VIH et le SIDA a été remporté. Å Annette Braun T H E F I FA W E E K LY
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CLASSEMENT MONDIAL MASCULIN
Leader Entrées dans le Top 10 Sorties du Top 10 Nombre total de matches disputés Plus grand nombre de matches disputés Plus grande progression en termes de points Plus grande progression en termes de places Plus grand recul en termes de points Plus grand recul en termes de places P osition Équipe
+/- Points
Belgique (inchangé) aucune aucune 137 RD Congo, Zambie, Angola et Namibie (4 matches) Hongrie (plus 186 points) Libye (plus 32 places) Portugal (moins 145 points) Liberia (moins 21 places)
P osition Équipe
+/- Points
P osition Équipe
1 Belgique
0 1494
54 Jamaïque
7
591
109 Malawi
2 Argentine
1 1455
56 Serbie
-7
590
3 Espagne
3 1370
57 Australie
3
4 Allemagne
-2 1347
57 Égypte
0
5 Chili
0 1273
59 Cameroun
-8
583
6 Brésil
2 1251
60 RD Congo
-5
580
7 Portugal
-3 1219
61 Slovénie
3
565
115 Aruba
8 Colombie
-1 1211
62 Mali
1
552
116 Mauritanie
9 Angleterre
0 1106
63 Ouganda
5
550
117 Azerbaïdjan
0 1091
64 Panamá
1
544
118 Sierra Leone
10 Autriche
Dernière mise à jour : 3 décembre 2015 +/- Points
P osition Équipe
+/- Points
-12
322
163 Grenade
4
139
110 Zimbabwe
-1
318
164 Gambie
4
135
585
111 Mozambique
14
317
164 Liechtenstein
-1
135
585
112 Burundi
-5
307
166 Inde
6
132
113 République centrafricaine
-3
302
167 Samoa américaines
-2
128
114 Tchad
22
301
167 Îles Cook
2
128
-3
298
167 Samoa
-3
128
-12
297
170 Malaisie
1
127
-2
296
170 Timor oriental
-8
127
3
295
172 Comores
5
120
11 Uruguay
1 1074
65 Émirats arabes unis
2
543
119 Turkménistan
2
294
172 Porto Rico
-2
120
12 Suisse
-1 1050
66 Nigeria
-7
541
120 Éthiopie
-6
293
174 Yémen
5
119
13 Équateur
8 1040
67 Belarus
3
514
121 Saint-Kitts-et-Nevis
-20
289
174 Maurice
-1
119
14 Pays-Bas
2
994
68 Bolivie
9
500
122 Géorgie
-11
286
176 Dominique
-1
107 88
15 Italie
-2
991
69 Israël
-8
498
123 Arménie
4
285
177 Îles Vierges américaines
1
16 Roumanie
-2
980
69 Guinée équatoriale
0
498
124 Bahreïn
-9
278
177 Laos
-1
88
17 Pays de Galles
-2
974
71 Bulgarie
-5
494
125 Syrie
7
276
179 Indonésie
-5
84
18 Croatie
1
958
72 Afrique du Sud
3
487
126 Lituanie
-3
274
180 Cambodge
3
83
19 Côte d’Ivoire
3
950
73 Zambie
-2
481
127 Belize
-10
273
181 Nouvelle-Calédonie
-1
80
20 Hongrie
13
945
74 Ouzbékistan
-3
470
128 Madagascar
-10
272
182 Bangladesh
-2
78
21 Turquie
-3
933
75 Maroc
4
469
129 Kazakhstan
2
266
182 Chinese Taipei
5
78
22 Bosnie-et-Herzégovine
-2
898
76 Gabon
-3
468
129 Namibie
-11
266
184 Pakistan
1
76
22 Mexique
2
898
77 Haïti
-4
467
131 Swaziland
-1
265
185 Brunei
1
74
24 Russie
-1
895
78 Bénin
25
461
132 Tanzanie
3
264
186 Fidji
4
68
25 France
-1
868
79 Chypre
-3
441
133 Thaïlande
11
263
187 Montserrat
1
67
26 Slovaquie
1
860
80 Arabie saoudite
0
432
134 Soudan
-6
259
188 Bhoutan
-8
64
26 République tchèque
-9
860
81 Libye
32
427
134 Palestine
4
259
189 Seychelles
0
56
28 Algérie
-2
845
82 Antigua-et-Barbuda
-2
409
136 ARY Macédoine
3
257
189 Tahiti
2
56
29 Ukraine
-1
842
83 Venezuela
0
408
137 Hong Kong
8
252
191 Suriname
-7
55
30 Irlande du Nord
-1
825
84 RP Chine
0
405
138 Soudan du Sud
-4
246
192 Népal
0
49
31 République d’Irlande
11
810
85 Monténégro
-7
403
139 Koweït
-6
239
193 Vanuatu
8
47
32 États-Unis
1
784
86 Qatar
-1
401
139 Philippines
-2
239
194 Sri Lanka
0
45
33 Ghana
-3
778
87 Jordanie
-5
399
139 Liban
1
239
195 Macao
0
44
34 Pologne
4
776
88 Canada
14
388
142 Luxembourg
4
237
196 Îles Caïmans
-3
43
35 Suède
10
771
89 Burkina Faso
4
381
143 St-Vincent-et-les-Grenadines
-14
221
197 Turks et Caicos
0
33
36 Islande
-5
761
89 Irak
-2
381
144 Sainte-Lucie
-1
216
198 Saint-Marin
-2
28
37 Costa Rica
3
759
91 Cuba
17
377
145 Barbade
-3
214
199 Îles Vierges britanniques
-1
27
38 Albanie
-2
746
92 Nicaragua
8
370
146 Guinée-Bissau
-5
207
200 Îles Salomon
-1
26
39 Cap-Vert
-7
745
93 Estonie
-3
369
147 Vietnam
0
200
201 Mongolie
2
6
40 Tunisie
1
711
94 Guatemala
-3
368
148 Tadjikistan
12
196
201 Andorre
4
6
41 Grèce
-4
706
95 Botswana
10
364
149 Singapour
3
195
203 Papouasie-Nouvelle-Guinée
3
4
42 Danemark
-7
685
96 Togo
-8
363
150 Afghanistan
6
194
204 Anguilla
3
0
43 Finlande
13
663
97 Îles Féroé
-8
357
151 Curaçao
-1
192
204 Bahamas
3
0
44 Sénégal
-5
661
98 Kenya
27
345
151 Nouvelle-Zélande
8
192
204 Djibouti
3
0
45 Iran
-2
653
99 Salvador
-5
344
153 Lesotho
-6
185
204 Érythrée
-2
0
46 Paraguay
1
647
100 Niger
5
339
154 République dominicaine
-5
180
204 Somalie
-1
0
47 Pérou
10
644
101 Rwanda
-5
338
155 Moldavie
-1
172
204 Tonga
-4
0
48 Congo
4
638
101 Lettonie
-2
338
156 São Tomé-et-Príncipe
1
170
49 Trinité-et-Tobago
5
628
101 Honduras
-6
338
157 Guam
-2
162
50 Guinée
3
621
104 Oman
-12
333
158 Myanmar
3
155
51 République de Corée
-3
617
105 RDP Corée
15
330
159 Bermudes
-8
154
52 Écosse
-8
609
105 Angola
-7
330
160 Maldives
6
150
53 Japon
-3
607
107 Liberia
-21
329
161 Guyana
-9
144
54 Norvège
-8
591
108 Kirghizistan
16
324
162 Malte
-4
143
38
T H E F I FA W E E K LY
http://fr.fifa.com/worldranking/index.html
PUZZLE
Revue hebdomadaire publiée par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA)
Président par intérim Issa Hayatou
1
9 6
4
Directeur de la Communication et des Affaires publiques Nicolas Maingot (p. i.)
4 9
Rédaction Alan Schweingruber (rédacteur en chef adjoint), Annette Braun, Sarah Steiner
3
8
6
1
2
5
7 9
1
1
4 5
8
6
1 9
7
1
7
9
8
6
4
2 4
Production Hans-Peter Frei
3
4
8
1 2
5
7
6
7
6
1
4
1
7
8
1
2
6
7
8
9
2
DIFFICILE
6
1
5
8
Contact feedback-theweekly@fifa.org
Les opinions exprimées dans The FIFA Weekly ne reflètent pas nécessairement celles de la FIFA.
6
7
Assistante de rédaction Alissa Rosskopf
La reproduction des photos et des articles, y compris sous forme d’extraits, est interdite, sauf accord de la rédaction et sous réserve de la mention “The FIFA Weekly, © FIFA 2015”. La rédaction n’a aucune obligation de publier des textes ou des photos non sollicités. La FIFA et le logo FIFA sont des marques déposées par la FIFA. Produit et imprimé en Suisse.
5
3
Ont contribué à ce numéro Daniel Masters, Eric Rechsteiner
Internet www.fifa.com/theweekly
7
MOYEN
Collaborateurs réguliers Ronald Düker, Matt Falloon, Luigi Garlando, Sven Goldmann, Andreas Jaros, Jordi Punti, David Winner, Roland Zorn
Impression Zofinger Tagblatt AG
2
4
5
Correction Nena Morf (responsable), Martin Beran, Kristina Rotach
Traduction www.sportstranslations.com
6
4
Conception artistique Catharina Clajus
Responsables de projet Bernd Fisa, Christian Schaub
8
1 2
Rédacteur en chef Perikles Monioudis
Mise en page Richie Krönert (responsable), Tobias Benz, Susanne Egli
3 4
Secrétaire Général par intérim Markus Kattner
Service photo Peggy Knotz, Christiane Ludena (suppléance 13 Photo)
4
FACILE
5 4
7 9
1 7
1
5
7 1
8 3
8
4
2
3 4
2
4 6
5
T H E F I FA W E E K LY
Puzzles courtesy: opensky.ca/sudoku
Éditeur FIFA, FIFA-Strasse 20, Case postale, CH-8044 Zurich Téléphone +41-(0)43-222 7777, Fax +41-(0)43-222 7878
Le but du jeu est de remplir la grille avec des chiffres de 1 à 9, qui ne se trouvent jamais plus d’une fois dans la même ligne, la même colonne ou le même carré de 3x3.
39
GRASSROOTS
FIFA inspiring girls and boys to play football FIFA’s Grassroots programme is the core foundation of our development mission, aimed at encouraging girls and boys around the world to play and enjoy football without restrictions. Grassroots focuses on the enjoyment of the game through small-sided team games, and teaching basic football technique, exercise and fair play. For more information visit FIFA.com