Daniel Costelle Isabelle Clarke
Daniel Costelle et Isabelle Clarke
Isabelle Clarke et Daniel Costelle, auteurs et réalisateurs, sont les créateurs d’Apocalypse, la 2 ème Guerre mondiale, un succès planétaire en 2009, le plus grand à ce jour pour une série documentaire historique : 165 pays l’ont diffusée et, en France, quinze millions de téléspectateurs ont suivi les six émissions.
C’est aussi une série de 5 x 52 minutes, réalisée comme une véritable saga historique et cinématographique. La narration, écrite par Isabelle Clarke et Daniel Costelle, est dite par Mathieu Kassovitz. En bonus, un making of de 35 minutes, incluant des interviews et des archives inédites, ainsi que « Les secrets de l’ECPAD ».
Adapté de la série Apocalypse, la 1ère Guerre mondiale, entièrement constituée d’images d’archives cinématographiques, souvent inédites et mises en couleur, cet ouvrage répond à ces questions fondamentales par un récit stratégique et global que complètent des chronologies et des cartes. Mais aussi et surtout, il propose un regard intime et sensible, à hauteur d’homme. Prix conseillé (France) : 24,99 euros
Découvrez des extraits de la série et des contenus inédits sur www.france2.fr/apocalypse et vivez une expérience interactive riche et passionnante sur www.apocalypse-10destins.com
« Que savaient-ils de la guerre ? Ils ne la connaissaient pas. Elle était une légende héroïque et romantique. […] Ils chantaient et poussaient des cris de joie dans les trains qui les menaient à l’abattoir. » Stefan Zweig
À l’occasion du centenaire de la Grande Guerre, il permet de mieux comprendre comment le monde, il y a tout juste un siècle, a pu basculer dans l’apocalypse.
Prix France : 35 ISBN : 978-2-0813-1374-3
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Flammarion
Apocalypse code.indd 1
Flammarion
Comment un conflit aussi cruel et total a-t-il été possible ? Comment hommes et femmes ont-ils pu supporter cette horreur pendant quatre longues années ?
Création Studio Flammarion
Disponible en DVD, Blu-ray et VOD.
Le sacrifice d’une génération entière aurait-il pu être évité ?
14-III
La série nous emmène sur les champs de bataille, dans la tête des gouvernants et des soldats, mais aussi dans le quotidien des civils à l’arrière. Nous allons des tranchées du Nord de la France aux fronts moins connus de Russie, de Serbie, de Turquie, de Palestine. Des millions de soldats, venus des cinq continents, vont mourir ou être blessés dans leur chair ou leur esprit.
28/01/14 12:26
Flammarion
En couverture : © CC&C / IWM, création graphique de la couverture : Dominique Debay ; au dos : © Gaumont Pathé Archives. Portraits d’Isabelle Clarke et de Daniel Costelle : © Nils Dupuy / TF1
FURIE RAGE PEUR DÉLIVRANCE ENFER 1914 page 10
1917 page 166
Septembre 1914-mars 1915 page 60
1918 page 208
Mars 1915-novembre 1916 page 110 4
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03 ENFER
L’évolution des uniformes le « drap tricolore », mais sans le rouge : on se contente d’un drap en fils bleu foncé, bleu clair et blanc, ce qui produit un bleu clair, le « bleu horizon ». En septembre 1914, le couturier Poirier dessine une capote à simple boutonnage. En août 1915, sont adoptés l’uniforme « bleu horizon », la capote à boutonnage croisé, qui protège mieux des intempéries, et les bandes molletières enroulées sur le mollet – on manque de cuir.
L’équipement des soldats
Pour limiter le nombre de blessés, il faut que les hommes soient mieux protégés. Cette guerre devient de plus en plus industrielle, et les ouvrières françaises, en septembre 1915, sont lancées dans la production frénétique de 20 millions de casques, assez compliqués à fabriquer, avec leur renfort destiné à mieux protéger des éclats d’obus. L’une de ces ouvrières est mise en scène pour remonter le moral d’un lointain soldat qui recevra ce casque avec un petit mot doux : « Cher petit soldat, c’est une petite Française qui vient vous souhaiter un prompt et bon retour au milieu des vôtres. Je vous souhaite que ce casque vous porte bonheur. Lucie Lambert. » Cet heureux soldat et ses camarades ont aussi un nouvel uniforme, « bleu horizon » – censé se confondre avec le ciel lors des assauts. Mais les hommes s’inquiètent de ces signes avant-coureurs d’une guerre longue. Bien que les cameramen officiels leur demandent toujours d’être souriants et combatifs, l’un d’entre eux mime le suicide.
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Le casque des Britanniques est plus solide que le casque français et il est plat pour faciliter sa fabrication en une seule pièce d’acier embouti. Le soldat canadien Corneloup le juge aussitôt trop lourd, car il pèse plus d’un kilo. Comme le pointe le lieutenant Ernst Jünger, le casque ne protège pas des « orages d’acier », du fracas qui crève les tympans ou qui fait perdre la raison. Il écrit : « Ces bruits sont plus faciles à décrire qu’à subir, car notre instinct, à chacun de ces grondements de fer, nous donne l’idée de la mort. » Cette guerre d’artillerie, ponctuée d’assauts terrifiants, exige que les hommes tiennent le terrain sous les obus, parfois même sous des obus à gaz.
Avant-guerre, quelques tentatives sont faites pour transformer l’uniforme des soldats français, mais le blocage est politique autant que psychologique : la tenue de la défaite de 1870 doit être celle de la revanche, et le soldat doit affronter l’ennemi de face et non chercher à se dissimuler. Le soldat français n’est pas un « ouvrier de la guerre en uniforme » ; l’uniforme doit être « beau ». Le 9 juillet 1914, les députés votent l’adoption d’un drap de couleur neutre, dit tricolore, obtenu par le mélange de fils bleu, blanc et rouge. Mais en août 1914 le pantalon rouge garance est encore, comme au xıxe siècle, le symbole de l’infanterie française, avec la capote gris de fer bleutée fermée par deux rangs de boutons, les guêtres en cuir lacées, les brodequins en cuir avec semelles cloutées, le ceinturon avec trois cartouchières en cuir et la baïonnette dans son fourreau, le képi à turban garance et bandeau bleu, recouvert, en campagne, d’un couvre-képi bleu, le havresac en toile cirée renforcé avec cadre en bois (25 kilos) et une musette en toile. Cependant, le colorant rouge des pantalons, l’alizarine, importée d’Allemagne, n’est plus disponible. Il faut donc d’urgence mettre en œuvre le souhait des députés,
Au début de la guerre, seules certaines unités de cavalerie lourde possèdent un casque en métal. Les états-majors attendent beaucoup des effets de leur artillerie, obus explosifs et à shrapnel, mais personne n’étudie les effets de l’artillerie adverse sur ses propres hommes. Dans les premiers mois de combats, le service de santé alerte l’état-major sur le nombre élevé des blessures à la tête : 77 % des blessés le sont à la tête, et plus de 80 % de ces blessures sont mortelles. 700 000 « cervelières » (calottes métalliques à placer sous le képi) sont distribuées en février 1915. Louis Adrian, adjoint au directeur de l’Intendance, propose l’adoption d’un casque en acier. Sa proposition est d’abord rejetée par Joffre, qui estime que la guerre sera trop courte pour avoir le temps de mettre
au point et de fabriquer un nouveau casque. Celui-ci est finalement adopté le 21 mai 1915. Trois millions sont produits à la fin de 1915 ; dans les premiers mois de 1916, toute l’armée française est équipée. L’effet est spectaculaire : en 1916, on ne compte plus que 22 % de blessures à la tête, et la moitié ne sont pas mortelles. Adrian a sauvé des centaines de milliers d’hommes.
En Grande-Bretagne, le War Office préfère le prototype proposé par John L. Brodie, qui est commandé à l’industrie en juin 1915. Toute l’armée britannique est équipée à la fin de l’année 1916. Du côté allemand, les travaux sur la réalisation d’un casque en acier commencent au début de 1915. Le modèle dit Stahlhelm M 1916 est adopté en janvier 1916. Au cours de l’année, toute l’armée allemande est équipée de ce casque. Les Belges, les Italiens, les Serbes, les Roumains et les Russes adoptent le casque français. Le Stahlhelm, avec sa coque large et enveloppante, désormais emblématique du soldat allemand, est celui qui convient le mieux à la guerre des tranchées. Il faut noter que les différents modèles s’inspirent de casques médiévaux : le casque français rappelle la « bourguignotte » du xve siècle, le casque britannique le « chapel de fer » du xıııe siècle et le casque allemand la « salade » du xve siècle.
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Le casque ne protège pas des « orages d’acier »,
crève les tympans ou qui fait perdre la raison. du fracas qui
03 ENFER
Bilan total des pertes
3 millions
d’hommes ont participé à la bataille de la Somme. L’armée britannique a perdu
420 000
hommes, morts ou disparus.
Plus d’un tiers des soldats anglais tués pendant la Première Guerre mondiale l’ont été à la bataille de la Somme.
Wilfred Nevill (1894-1916) Le capitaine Billie Nevill, originaire de Douvres, sportif excellent dans tous les domaines (rugby, cricket, etc.), parfait officier so British, avait imaginé de donner confiance à ses hommes en transformant cette mortelle randonnée en partie de plaisir sportif. Il avait acheté au mess des officiers quatre ballons de foot, un pour lui, et les autres pour ses chefs de section. Au coup de sifflet qui signifiait le début du match, les quatre officiers britanniques se mirent à dribbler vers les mitrailleuses allemandes. Deux ballons furent retrouvés au milieu du champ de cadavres. Ils sont aujourd’hui exposés, comme des reliques nationales, au musée du Régiment royal de la princesse de Galles, au château de Douvres, et au musée du Régiment royal du Surrey à Guilford, au sud de Londres.
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À la f in de cette journée maudite, les troupes britanniques comptent 20 000 morts ; 40 000 soldats ont été blessés. Il leur faut attendre le long et pénible transfert à l’hôpital, ce qui signifie, la plupart du temps, la gangrène, l’amputation, la mort. Les survivants témoignent que l’artillerie n’avait rien détruit, mais cela n’empêche pas le général Haig de relancer les assauts suicidaires. Plusieurs années plus tard, Raymond Poincaré écrira dans le tome VIII de ses Mémoires : « Samedi 1er juillet 1916. Le sang coule à flots au nord de la Somme. Pendant ce temps le soleil joue dans les arbres de l’Élysée. Ormes, sycomores, marronniers d’Inde, acacias ont des verts de toutes nuances, qui font, dans la lumière, une harmonie délicieuse. Ramiers, merles et petits oiseaux s’ébattent sur la pelouse… Et làbas, à Verdun, ou dans la Somme, meurent des milliers de braves 18… » En septembre, les Britanniques misent sur une nouvelle arme qui doit percer les
barbelés et ouvrir des passages à l’infanterie : le char d’assaut, qu’ils appellent tank, c’est-à-dire réservoir, pour tromper les espions ennemis – ce nom de code restera. Les chars commencent par effrayer les Allemands, mais, employés en trop petit nombre, les premiers exemplaires, lents et vulnérables, sont la cible de l’artillerie ennemie. Jour après jour, le carnage continue. Les soldats de la Somme se demandent pourquoi les chefs s’obstinent. Le 18 novembre 1916, Français et Britanniquesannoncent la fin de la sanglante bataille de la Somme, qui a duré cinq mois. Ils n’ont avancé que de 10 kilomètres, réoccupant des tranchées allemandes et capturant des prisonniers épuisés ou rendus sourds par les obus. À Courcelette, petite commune au sud d’Arras prise par les Canadiens français du 22e bataillon, les prisonniers allemands et leurs gardiens fraternisent un instant : ils échangent leurs casques, ce qui est un geste
fréquent dans ces brèves réconciliations. Courcelette est aujourd’hui le site d’un vaste mémorial peuplé d’érables et de croix de bois. Le médecin allemand Georg Batlin, de la 26e division d’infanterie, écrit : « I l est impossible de croire que ces horribles combats puissent durer encore longtemps. À la fin, il n’y aura plus personne. Mais comment arriver à la paix lorsqu’on fauche une jeunesse florissante. »
Parmi les pertes, on compte aussi 24 000 Canadiens, 23 000 Australiens, 8 000 Néo-Zélandais, 3 000 Sud-Africains, et presque la totalité des 800 volontaires venus de l’île de Terre-Neuve. « Seulement » 40 000 Français sont morts pendant la bataille de la Somme, car l’armée française était massivement engagée à Verdun, où les pertes sont vertigineuses.
500 000
Au milieu des tranchées, l’aumônier (ci-dessus), ici à Verdun, apporte un réconfort religieux à ceux qui le souhaitent, et donne, quand il le peut, le dernier sacrement.
Du côté allemand, plus de soldats ont été tués, blessés ou sont portés disparus, soit un quart des pertes allemandes de la Grande Guerre.
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Les hommes marchaient sous les obus comme sous une averse, trop fiers pour la plupart pour courber la tête parce que leurs camarades regardaient. Je vous dis ce que j’ai vu. Et un de leurs meilleurs officiers disait : « Je suis obligé d’aller et d’y aller comme si cela me faisait plaisir… comment faire autrement quand les hommes donnent l’exemple » ? John Buchan
Je suis monté sur une élévation d’où je découvre la vallée de la Somme. Des marécages s’élève une légère buée dans laquelle les grands peupliers rêvent debout. Je pense à cette question : la guerre est-elle belle ? Quels sens ironique et cruel ces mots prennent pour nous. De la beauté dans ce tumulte d’activité matérielle et grossière, dans ces menaces de mort ? Dans ces autos sanitaires qui traînent des corps pantelants ? Dans ce grondement stupide de la canonnade qui fait penser à un monstre en délire ? De la beauté dans cet écrasement de chairs sur le champ de bataille !
Les ordres étaient durs, mais nécessaires : ne pas s’occuper des blessés ; le blessé fût-il votre frère, passer outre.
Oh non… Les raisons pour lesquelles les hommes se battent peuvent être belles moralement, mais la guerre en elle-même n’est qu’un spectacle de brutalité, de laideur, d’ignominie. André Rieu
La chose la plus fantastique est un cratère, provoqué par une mine où nous avions fichu plusieurs tonnes d’explosif : 100 mètres de diamètre, et profond à y mettre une église ; la craie, qui se trouvait dans les couches du dessus, a sauté et recouvert toute la campagne d’une poudre blanche. Des arbres, à quelque distance, ont perdu leur écorce. C’est trop pour la raison humaine. […] Je ne conçois pas que la guerre puisse durer encore longtemps à ce régime ; et pas davantage qu’on ose jamais recommencer. Mais il faut se garder de raisonner là-dessus en ce moment. Plus que jamais, le mot d’ordre militaire « Pas chercher à comprendre » est de rigueur. Marcel Etévé.
La bataille dans les souterrains fut la plus féroce. Il y eut des hurlements à fendre l’âme. Les combats étaient corps à corps ou à la grenade. Dans les rues du village, au travers de toutes les issues imaginaires, les mitrailleuses balayaient sans arrêt. Le nettoyage ne fut pas facile. Courant dans ces enceintes glacées, échauffés de leur farouche randonnée, nos hommes frissonnaient ; l’ombre obstruait leur vue ; ils marchaient à tâtons, méfiants, retenant leur souffle, les tempes battues. Quelques-uns s’essuyaient le visage avec des mouchoirs sales et déchirés ; d’autres, superstitieux, hésitaient, l’oreille tendue dans ces gouffres amoncelés de matériaux et de cadavres.
Les cadavres forment des chapelets.
Les rugissements se lèvent en anathèmes lointains et répercutant à la vue de ceux qui saignent et qui pleurent. La vie ! C’est quelque chose d’éloigné, quelque chose qui a été, que nous avons heurté quelque part et qu’on fuit pour la sainte Délivrance de tant d’horreurs. Claudius Corneloup
04 RAGE
La Révolution russe Ci-contre. Les enfants du tsar, atteints par la rougeole, ont été rasés. Ci-dessous. Le tsar Nicolas II de Russie, la tsarine Alexandra Fedorovna, les quatre grandes-duchesses, ses filles, et le tsarévitch Alexis.
R En Russie, une usine produit des prothèses pour les mutilés de guerre (ci-contre) ; la révolution éclate en février 1917 (ci-dessus, à droite). Le tsar Nicolas II accompagné d’officiers russes et de l’archevêque de Pologne, 1915 (ci-dessus, à gauche).
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ussie, février 1917. Le tsar Nicolas II est toujours le chef des armées. L’impératrice, d’origine allemande, gouverne à sa place. Elle est détestée par les Russes, qui la soupçonnent d’être une espionne. Le mystique Ras-
poutine, jugé trop influent auprès de la tsarine, a été assassiné fin décembre 1917. Le bilan de la guerre est une tragédie : 1,5 million de soldats russes sont morts et près de 5 millions ont été blessés. C’est la Russie tout entière que la guerre a amputée de sa richesse, de ses forces vives, de son énergie. Le régime est à bout de souffle.
viks, s’oppose à ce que le gouvernement provisoire laisse partir l’ancien tsar. Trotski écrira en dans son Histoire de la révolution russe (1930-1932) qu’aucune révolution sérieuse « n’avait jamais laissé un monarque détrôné gagner l’étranger ». De toute façon, le gouvernement britannique déconseille formellement à George V d’accueillir Nicolas II et sa famille, par crainte d’une contagion révolutionnaire. George V ne veut pas mettre son propre trône en danger et il abandonne son cher cousin.
L’abdication du tsar
L’armée russe commence à se mutiner : beaucoup de soldats abandonnent leur poste pour rejoindre leurs femmes qui manifestent le 25 février 1917 à Saint-Pétersbourg, contre la guerre, la faim, l’absence du mari. Les étudiants et les ouvriers se joignent à elles, et c’est le début de la Révolution russe. La garnison de la capitale, chargée du maintien de l’ordre, se range derrière les révoltés, comme l’y invitent les pancartes qui proclament : « Union du peuple et de l’armée », « Paix », « Vive la République », « À bas l’ancien pouvoir ». Le 15 mars 1917, Nicolas II abdique en faveur de son frère, le grand-duc Michel. Mais l’agitation est telle que le Soviet de Petrograd – le Conseil révolutionnaire de la capitale – exige la fin de la dynastie des
Romanov, qui a entraîné la Russie dans la guerre. Le tsar et sa famille sont placés en résidence surveillée au palais Alexandre de Tsarkoïe Selo. Nicolas II est filmé pour la dernière fois avec ses quatre filles et le tsarévitch Alexis. Un gouvernement provisoire modéré, où s’impose progressivement le socialiste Alexandre Kerenski, envisage l’exil pour le tsar déchu. Nicolas II demande l’asile politique à son cousin, le roi d’Angleterre George V. Dans l’attente de la réponse, le tsar écrit dans son journal : « Aujourd’hui j’ai trié mes livres et mes affaires en mettant de côté ce que je vais emporter en Angleterre. » Le départ de la famille impériale est retardé car les enfants tombent malades. Mais lorsque ces derniers sont rétablis, le Soviet de Petrograd, dirigé par les bolche-
Après son transfert dans l’Oural en août 1917, puis à lek aterinbourg au printemps 1918, la famille Romanov est exécutée dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918.
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C’est aussi une série de 5 x 52 minutes, réalisée comme une véritable saga historique et cinématographique. La narration, écrite par Isabelle Clarke et Daniel Costelle, est dite par Mathieu Kassovitz. En bonus, un making of de 35 minutes, incluant des interviews et des archives inédites, ainsi que « Les secrets de l’ECPAD ».
Adapté de la série Apocalypse, la 1ère Guerre mondiale, entièrement constituée d’images d’archives cinématographiques, souvent inédites et mises en couleur, cet ouvrage répond à ces questions fondamentales par un récit stratégique et global que complètent des chronologies et des cartes. Mais aussi et surtout, il propose un regard intime et sensible, à hauteur d’homme. Prix conseillé (France) : 24,99 euros
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« Que savaient-ils de la guerre ? Ils ne la connaissaient pas. Elle était une légende héroïque et romantique. […] Ils chantaient et poussaient des cris de joie dans les trains qui les menaient à l’abattoir. » Stefan Zweig
À l’occasion du centenaire de la Grande Guerre, il permet de mieux comprendre comment le monde, il y a tout juste un siècle, a pu basculer dans l’apocalypse.
Prix France : 35 ISBN : 978-2-0813-1374-3
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La série nous emmène sur les champs de bataille, dans la tête des gouvernants et des soldats, mais aussi dans le quotidien des civils à l’arrière. Nous allons des tranchées du Nord de la France aux fronts moins connus de Russie, de Serbie, de Turquie, de Palestine. Des millions de soldats, venus des cinq continents, vont mourir ou être blessés dans leur chair ou leur esprit.
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