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A Z N AV O U R
Une autobiographie tout en images, choisies et commentées par Charles Aznavour. À 87 ans, ce monstre sacré de la chanson et du cinéma raconte sa vie et ses 60 ans de carrière.
Cet album réunit plus de 350 images dont certaines sont inédites : photos de famille, de concerts, de films mais aussi d’amis, à qui Charles Aznavour a voulu rendre hommage. Ce sont aussi des photos de rencontres avec de grandes figures du monde du spectacle ou de la politique françaises et internationales, telles que Jackie Kennedy, Amália Rodrigues, Sophia Loren, Frank Sinatra, les présidents Clinton et Lula, etc. Ce livre témoigne d’une vie « hors pair », trépidante, riche, engagée, et nous replonge dans l’ambiance artistique de chaque décennie traversée.
Achevé d’imprimer en septembre 2011 par Canale, Roumanie.
Noir
Cool Gray 8C
P.319C
Prix France : 35 € ISBN : 978-2-0812-5710-8
Flammarion
11-XI P
Couverture : Ph. © Photo Ingi Paris / Akg. Quatriè me de couverture : gauche et reprise p. 23 Ph. © Hugues Vassal / Gamma-Rapho, centre et reprise p. 170 Ph. © Roger-Viollet, droite et reprise p. 248-249 Ph. © Micheline Pelletier. Rabat : Ph. © Yves Le Roux / Gamma-Rapho.
Création Studio Flammarion
En fin d’ouvrage, un carnet intime « bonus tracks » nous fait découvrir de très belles photos prises par Charles Aznavour, pour qui la photographie, comme la chanson, est une manière de consoler, d’aimer et d’exulter.
A Z N AV O U R
en haut de l’affiche
en haut de l’affiche
Flammarion
par Charles Aznavour Préface Lucien Clergue
Flammarion
SOMMAIRE 7 PRÉFACE PAR LUCIEN CLERGUE
10 1924-1939 EN SCÈNE !
28 1940-1949 SURVIVRE, VIVRE
58 1950-1959 À LA CASE DÉPART
100 1960-1969 LA MACHINE EST EN MARCHE
178 1970-1979 L’ARBRE GRANDIT
226 1980-ETC. L’HEURE DES RAPPELS
268 CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUES REMERCIEMENTS
BONUS TRACKS MES PHOTOGRAPHIES
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Pas facile de trouver chaussure à son pied, il m’a fallu attendre des années. Ouf, c’est fait, enfin!
Page précédente : Le mont Ararat, situé à l’extrême-est de la Turquie – anciennement Arménie occidentale –, est aujourd’hui encore le symbole de la nation arménienne.
EN SCÈNE ! Je suis né au bout du voyage de l’enfer, là où commence le paradis que l’on appelle l’émigration. Le malheur avait pris tant de place chez ceux qui avaient échappé au génocide, comme mes parents, que la plupart d’entre eux évitaient de parler des ancêtres ou en parlaient si peu que ma complice – ma sœur Aïda – et moi n’avons réussi à reconstituer, au fil de notre vie, que par fragments le passé de la famille : pas grand-chose, en vérité. Ma mère était turque, puisque née en Turquie, comme je suis français. Elle était donc turque d’origine arménienne, née à Adapazari d’un père expert en tabac. Jeune fille, elle faisait partie d’une équipe de rédaction d’un journal arménien ; le goût de l’écriture ne l’a jamais quitté. Mon père, Mischa Aznavourian, Géorgien d’origine arménienne, était né à Akhaltzkha. Les Arméniens de Géorgie n’ont pas subi le génocide. Mon père aimait la fête et se montrait toujours optimiste. Tous deux étaient artistes : ma mère, comédienne, mon père, chanteur. Malgré les difficultés matérielles, ils nous ont offert à Aïda et à moi, tendresse et joie. Nous avons eu des parents en or, qui nous faisaient confiance, nous laissant la bride sur le cou. C’étaient des artistes pleins de fantaisie et néanmoins des parents responsables. Né le 22 mai 1924 à Paris, je suis venu agrandir la famille, composée de mes parents, ma sœur et la grand-mère de ma mère. Mes jardins d’enfance furent des coulisses de théâtre Mes classes secondaires les rues de Paris Mes enseignants les événements de la vie quotidienne J’étais âgé de neuf ans lorsque toute notre petite famille déménagea rue des Fossés-Saint-Bernard, face à une école mixte du spectacle à laquelle Aïda et moi nous fûmes inscrits. En plus des cours dispensés durant la journée, nous apprenions les secrets du métier : comment trouver les rôles, où avaient lieu les auditions. J’obtins à cette époque deux contrats, dont un au théâtre Marigny. J’étais tellement heureux de travailler et si fier de gagner de quoi aider ma famille ; nous étions en 1935, j’avais tout juste onze ans mais je me sentais responsable. Durant l’été, Aïda et moi nous rejoignîmes la petite troupe des Cigalounettes du chanteur marseillais Prior. Je montai un numéro : j’imitais passablement Mayol, Charlie Chaplin et quelques autres. Durant ces tournées, l’ambiance était formidable : on arrivait le matin pour tout préparer pour le spectacle, on s’occupait des costumes, des accessoires… c’était une véritable vie de famille, en marge de la nôtre. Il m’est souvent arrivé d’entendre Aïda me dire le matin avant d’entamer la journée : « Tu t’es réveillé Charles ou Aznavour aujourd’hui ? » Je n’ai épaté personne dans ma famille, ils étaient fiers de moi, bien sûr, mais ils n’en parlaient jamais, ils étaient fiers, et ça s’arrêtait là.
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Bon an mal an, j’ai tourné plus de soixante-dix films ! J’en ai même écrit un, Yiddish Connection, un exploit pour quelqu’un comme moi qui a l’habitude d’écrire des textes brefs. J’ai reçu le prix Raimu et le césar d’honneur pour une « carrière d’acteur exemplaire », pourtant je ne me considère toujours pas comme un acteur.
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PAGE DE GAUCHE : (1) Sur le tournage du film Qu’est-ce qui fait courir David ? d’Élie Chouraqui, 1982. (2) Avec l’ami Jean Carmet et Jean-Pierre Cassel sur le tournage du film Mangeclous de Moshe Mizrahi, 1988. (3) Viva la vie ! de Claude Lelouch avec Charlotte Rampling, Michel Piccoli, Évelyne Bouix, Jean-Louis Trintignant et Anouk Aimée, 1884. (4) Avec Flavio Bucci dans The Magic Mountain de Hans W. Geissendor fer, 1982. PAGE DE DROITE : (1) Avec Michel Serrault dans Les Fantômes du chapelier de Claude Chabrol, 1982. (2) Avec Evelyne Bouix dans Édith et Marcel de Claude Lelouch, 1983. (3) Avec Ugo Tognazzi dans Yiddish Connection, 1986. (4) Avec Malcom McDowell dans Il maestro de Marion Hänsel, 1989.
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Une autobiographie tout en images, choisies et commentées par Charles Aznavour. À 87 ans, ce monstre sacré de la chanson et du cinéma raconte sa vie et ses 60 ans de carrière.
Cet album réunit plus de 350 images dont certaines sont inédites : photos de famille, de concerts, de films mais aussi d’amis, à qui Charles Aznavour a voulu rendre hommage. Ce sont aussi des photos de rencontres avec de grandes figures du monde du spectacle ou de la politique françaises et internationales, telles que Jackie Kennedy, Amália Rodrigues, Sophia Loren, Frank Sinatra, les présidents Clinton et Lula, etc. Ce livre témoigne d’une vie « hors pair », trépidante, riche, engagée, et nous replonge dans l’ambiance artistique de chaque décennie traversée.
Achevé d’imprimer en septembre 2011 par Canale, Roumanie.
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Prix France : 35 € ISBN : 978-2-0812-5710-8
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Couverture : Ph. © Photo Ingi Paris / Akg. Quatriè me de couverture : gauche et reprise p. 23 Ph. © Hugues Vassal / Gamma-Rapho, centre et reprise p. 170 Ph. © Roger-Viollet, droite et reprise p. 248-249 Ph. © Micheline Pelletier. Rabat : Ph. © Yves Le Roux / Gamma-Rapho.
Création Studio Flammarion
En fin d’ouvrage, un carnet intime « bonus tracks » nous fait découvrir de très belles photos prises par Charles Aznavour, pour qui la photographie, comme la chanson, est une manière de consoler, d’aimer et d’exulter.
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par Charles Aznavour Préface Lucien Clergue
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