1 2 3 4 8 ma av. JC -3000 av. JC 3000 -700 av. JC
700 av. JC -599 ap. JC 600 -1449
10 LES ORIGINES DE L’HOMME
22 LES PREMIÈRES CIVILISATIONS
42 L’ÉPOQUE CLASSIQUE
106 COMMERCE ET INVENTIONS
Thématiques
Thématiques
Thématiques
Thématiques
14 La colonisation de la planète
28 L’histoire de l’écriture
48 La Grèce antique
122 Les Vikings
32 Les empires de l’Antiquité
54 L’histoire de la métallurgie
134 Le monde musulman
38 L’Égypte ancienne
64 L’histoire de la monnaie
144 Les Aztèques, Incas et Mayas
20 Les peuplades préhistoriques
74 L’essor de l’Empire romain 84 La Rome antique 96 Le commerce à l’époque classique
SOMMAIRE
154 L’histoire de l’imprimerie
5 6 7 8 1450 -1749
1750 -1913
1914 -2011
164 LA RÉFORME ET LES GRANDES EXPLORATIONS
254 L’ÈRE DES RÉVOLUTIONS
338 L’ÈRE TECHNOLOGIQUE ET LES SUPERPUISSANCES
468 RÉPERTOIRE
Thématiques
Thématiques
Thématiques
Catégories
172 Les grandes découvertes
262 Les États-nations européens
344 La Grande Guerre
468 Souverains et dirigeants
350 La propagande soviétique
478 L’histoire en chiffres
354 La Première Guerre mondiale
480 Guerres
364 L’histoire de l’aéronautique
482 Inventions et découvertes
298 L’histoire de l’électricité
374 L’histoire des télécommunications
483 Philosophie et religion
310 La guerre de Sécession
388 La guerre en Europe
316 La dynastie Qing
394 La guerre du Pacifique
324 Les empires coloniaux
402 La Seconde Guerre mondiale
182 L’histoire de l’astronomie 190 La période d’Edo 198 L’Empire moghol 204 La Renaissance 216 Armes et armures 230 Grandeur et décadence de l’Empire ottoman 238 L’histoire de la navigation 250 L’histoire de l’agriculture
274 L’histoire de la machine à vapeur 282 L’histoire de la médecine 290 Les Indiens d’Amérique
332 L’histoire de l’automobile
480 Explorateurs
485 Culture et connaissance 488 Catastrophes naturelles
412 La course à l’espace 422 La fin des empires
490 Glossaire
428 L’histoire de la génétique
494 Index
442 L’effondrement de l’Union soviétique
510 Remerciements
452 L’Union européenne 466 L’économie mondiale
L’ÈRE DES RÉVOLUTIONS
la construction des empires Au cours du xviiie siècle, la plupart des avant-postes coloniaux se trouvaient sur les côtes. Les comptoirs, implantés aux points d’escale des navires, se transformèrent peu à peu en villes, souvent dotées d’une architecture de style européen. Les progrès des transports, de la médecine – les maladies tropicales coûtèrent la vie à de nombreux Européens –, et l’essor militaire européen permirent l’expansion et la consolidation des empires coloniaux au cours du xixe siècle, en particulier pour l’Angleterre et la France. L’Espagne, qui s’était taillée un empire beaucoup plus tôt et contrôlait au début de cette période une grande partie de l’Amérique latine, perdit la quasi totalité de ses territoires au cours des années 1820.
LE MONDE
COLONIAL
L’EXPANSION COLONIALE EUROPÉENNE AUX QUATRE COINS DU GLOBE
Au cours des xviiie et xixe siècles, les puissances européennes se livrèrent une concurrence effrénée pour le contrôle de la planète. Les colonies étaient une source d’approvisionnement en ressources naturelles vitales, mais également un théâtre de conflit secondaire où se jouaient les différends entre puissances européennes. pour la conquête militaire et la prise de contrôle par les puissances européennes. Les habitants des Amériques, de l’Afrique, de l’Inde de l’Asie du Sud-Est se virent imposer des régimes autoritaires pratiquant la discrimination raciale. L’exploitation sans vergogne de la main-d’œuvre locale et des ressources naturelles, destinées à l’exportation, se poursuivit jusqu’à la grande vague de décolonisation, qui se déroula principalement au cours des deux décennies suivant la Seconde Guerre mondiale (voir p. 422-423).
se
s
ALASKA
eu
CANADA
ch
TERRE-NEUVE
Grands Lacs
Ro
Chicago
»
É TAT S - U N I S D'AMÉRIQUE
LE SOLEIL NE SE COUCHE JAMAIS SUR L’EMPIRE BRITANNIQUE. »
Los Angeles
M CUBA
Sous occupation américaine
500
Nyasaland
Côte-de-l’Or
Sierra Leone
Soudan
Ouganda et Afrique orientale brit.
1 000
Rhodésie du Nord et du Sud
1 500
GUATEMALA SALVADOR NICARAGUA COSTA RICA
Îles Galapagos
ÉQUATEUR
TERRITOIRES ANGLAIS EN AFRIQUE
Lima
L’Afrique du rail En 1914, les territoires britanniques d’Afrique étaient déjà desservis par des milliers de kilomètres de voies ferrées, qui facilitèrent grandement la communication et les échanges commerciaux entre territoires.
10
5
0
0
50
100
150
200
250
300
350
400
UR UG UA
Buenos Aires
on
POPULATION DES COLONIES (EN MILLIONS)
ie
324
Rio de Janeiro São Paulo
ag
15
GU
Y
Santiago
PA RA
Pat
20
GUYANE FRANÇAISE
an
AY
CHILI
ANGLETERRE
25
uy
INE
FRANCE
GUYANE HOLLANDAISE
BRÉSIL
ACRE
ARGENT
ALLEMAGNE
sG
B as s i n d e l 'Am azo n e
d e s A n
BELGIQUE
u de
BOLIVIE
Les sujets impériaux En 1910, des millions de personnes vivaient sous le joug des empires coloniaux. La couronne britannique avait des sujets en Afrique, dans les Amériques, en Asie et en Australasie.
PORTUGAL
s PÉROU
OCÉAN PA C I F I Q U E
0
ÉTATS-UNIS
COLOMBIE Plate a
es
LONGUEUR DES VOIES (KM)
10 37 65 1
2 000
d e
Minorité coloniale Les Espagnols d’origine étaient minoritaires dans la colonie de Nouvelle-Espagne (Mexique et Amérique centrale). Ils représentaient en 1810 un peu moins d’un cinquième de la population.
Les territoires impériaux En 1910, l’Angleterre dominait sans conteste la partie, avec un empire deux fois plus vaste que celui de sa principale rivale, la France.
30
N
RÉPUBLIQUE DOMINICAINE Puerto Rico Îles Vierges Saint-Martin Jamaïque HAÏTI HONDURAS Îles Sous-le-Vent BRITANNIQUES Indes Guadeloupe HONDURAS Occidentales Martinique Curaçao La Barbade Îles Windward Trinité-et-Tobago VENEZUELA GUYANE BRITANNIQUE
n
5 764 731
SUPERFICIE DE L’EMPIRE (MILLIONS DE KM²)
Bahamas
A
CONGO BELGE
35
A
La Havane
4 000
40
Washington DC
C
MEXIQUE
Mexico
Expansionnisme S’inspirant du modèle anglonéerlandais, le petit État belge exploita l’immense territoire du Congo, 76 fois plus vaste que la Belgique.
a pp
Bermudes
Slogan populaire apparu au début des années 1800
Belgique
A ts on
Saint-Pierreet-Miquelon
s he New York l ac
É
L’époque coloniale fut marquée par une ruée des puissances européennes – Espagne, Angleterre, France, Allemagne, Hollande, Portugal, Italie, et dans une moindre mesure le Danemark et la Suède – sur les territoires d’outre-mer. Il était fréquent qu’une colonie soit perdue par un pays, puis récupérée peu après par le biais d’une tractation politique, en fonction d’alliances et d’intérêts fluctuants. À l’origine, la plupart des colonies n’étaient que des comptoirs commerciaux, implantés notamment sur les côtes indiennes. Ces avant-postes servirent bien souvent de tête de pont
O
175 0 -1913
ÎLES MALOUINES
LE MONDE COLONIAL
1700 À l’exception de l’Amérique espagnole (Amérique centrale et du Sud), les empires européens du xviiie siècle étaient pour l’essentiel confinés aux villes portuaires. Les Empires qing et ottoman, plus anciens, contrôlaient toujours de vastes territoires en Orient.
UN
IA
ER
RO
NIG
O
G
AFRIQUE
Zanzibar
A
LÉGENDE Empire ottoman Leet Cap Angleterre colonies COLONIE France et colonies LÉGENDE DU CAP
N
Singapour
INDES ORIENTALES HOLLANDAISES
BRUNEI
BORNÉO
Batavia J A VA
Îles Cocos Île Christmas
TIMOR PORTUGAIS
R
SCA GA
DA MA
Rejoint la colonie du Cap
A-
MALAISIE
Archipel des Chagos
AFRIQUE Îles Amirante CENTRALE BRITANNIQUE Comores
RHODÉSIE DU SUD
WALVIS BAY
Seychelles
Manille ARCHIPEL DES PHILIPPINES
BORNÉO DU NORD (ANGLAIS) SARAWAK
AFRIQUE DE L'EST BRITANNIQUE
RHODÉSIE DU NORD-EST
BE CH LA UA ND N
A
Îles Maldives
IS
CA
TOG O
ME
LA
OM
C O AR M
SUD-OUEST AFRICAIN ALLEMAND
N
GO
Saigon
CEYLAN
SOMALILAND ITALIEN
LADO
mais sous DE L'EST contrôle belge ALLEMANDE
INDOCHINE FRANÇAISE
RA
BAROTSELANDRHODÉSIE DU NORD-OUEST
SIAM
Bangkok Madras Pondichéry Kârikâl
Mahté
Hong Kong
Guangzhouwan
AT
N Ç C O A N Officiellement indépendant, FR
Ascension
Saint-Hélène
SOMALILAND BRITANNIQUE
BIRMANIE
M
ÉTAT LIBRE DU CONGO
Taïwan
SU
SÃO TOMÉ ET PRÍNCIPE RIO MUNI
AN
S
Fernando Póo
Aden
SOMALILAND FRANÇAIS Addis-Abeba ABYSSINIA
OCÉAN PA C I F I Q U E
Macao
Yanaon
Socotra
Tokyo
ya
INDE
Goa
JAPON
Nankin Shanghai
BHOUTAN
OMAN Chandernagor TRUCIAL Diu Damão Bombay
HADHRAMOUT
CORÉE
Pékin Weihaiwei Jiaozhou
NI STA
IN
LIBÉRIA
Péninsule Arabique
ÉGYPTIEN
Sahel
CÔTE-DE-L'OR
N
ge
GAMBIE GUINÉE PORTUGAISE SIERRA LEONE
i mNÉPAL ala Delhi
Revient à Oman
U
ÉRYTHRÉE
Gwadar
H
i Port Arthur
E M P I R E Q I N G
AF
A
ou
AFRIQUE DE L'OUEST FRANÇAISE
Français depuis l'accord francobritannique de 1899, domination SOUDAN théorique par endroits ANGLO-
ARA
BAHREÏN
O
a
HK
PERSE
M
Dominions ottomans sous contrôle britannique
rR Me
r
Sous occupation britannique
UK
Téhéran
TO
D
a
OT
ÉGYPTE
IE
h
CHYPRE
KHIVA
BO
GH A
Istanbul EM Athènes P I R E
É
ÉR
Îles du Cap-Vert
a
r N o ir e
BULGARIE
B
ALG
S
é r i e Gob
Le Caire
EMPIRE OTTOMAN
S i b
ne ien sp Ca er M
Melilla
RIO DE ORO
Me
E LI
Ceuta Madère
Malte GRÈCE
TUNISIE
1900 À l’aube du xxe siècle, la planète était littéralement constellée de colonies européennes. La « ruée vers l’Afrique » des années 1880 fut marquée par l’annexion massive et rapide de territoires africains par les grandes puissances. Les États-Unis s’emparèrent de territoires dans les Caraïbes et en Asie du Sud-Est.
R U S S E
ROUMANIE
Madrid
GIBRALTAR
IFNI
SUÈ DE
Berlin EMPIRE ALLEMAND SUISSE Vienne Budapest A N C E ITA SERBIE
ESPAGNE Rome
PORTUGAL Lisbonne
1850 L’indépendance de l’Amérique latine durant la première moitié du xixe siècle bouleversa la carte du monde colonial. Les Français et les Anglais se tournèrent vers l’Afrique, riche en ressources naturelles, et les Hollandais poursuivirent leur expansion en Asie du Sud-Est.
E
Londres BELGIQUE Paris
Îles Canaries
Saint-Pétersbourg Moscou POLOGNE EMPIRE AUSTRO-HONGROIS
PAYSBAS
TANGLETERRE
Açores
ND
T
E
E M P I R E
FR
A
N LA
U IQ
DANEMARK
LA
ISLANDE
E ÈG
FIN
NO RV
GROENLAND
1800 Un siècle plus tard, l’Espagne, la France et l’Angleterre contrôlaient la quasi totalité des Amériques. Les Anglais profitèrent également de la désintégration de l’Empire moghol pour faire des incursions en Inde, tout en se lançant dans l’exploration de l’Afrique.
Île Maurice La Réunion
A CÉ
N
I
I ND
EN
AFRIQUE DE L'EST LÉGENDE RÉPUBLIQUE PORTUGAISE D'AFRIQUE Empire ottoman DU SUD Pays-Bas et colonies Angleterre et colonies NATAL BASUTOLAND Empire allemand en 1900 ; Hohenzollern en 1700et ; Prusse en 1800 et 1850 France colonies ÉTAT LIBRE Empire autrichien en 1850 ; Empire Habsbourg en 1700 1800 Danemark et et colonies D'ORANGE
O
COLONIES AUSTRALIENNES Pays-Bas et colonies Empire allemand en 1900 ; Hohenzollern en 1700 ; Prusse en 1800 et 1850 Empire autrichien en 1850 ; Empire Habsbourg en 1700 et 1800
Danemark et colonies Empire ottoman
Italie et colonies en 1900 ; République de Venise enet 1700 Espagne possessions Pays-Bas et colonies
Île Lord Howe Italie et colonies en 1900 ; République de Venise en 1700 Sydney Empire russe et colonies
Empire ottoman
Pays-Bas et colonies Espagne etet possessions Angleterre colonies
Empire allemand russe et colonies Portugal et possessions Empire en 1900 ; Hohenzollern en 1700 ; Prusse en 1800 et 1850
Japon et colonies
Angleterre et colonies
Empire allemand en 1900 ; Hohenzollern encolonies 1700 ; Prusse en ;1800 et 1850 Japon et Portugal possessions Empire Empire autrichien en 1850 Empire Habsbourg en suédois 1700 et 1800 France et et colonies
Empire Qing
Empire autrichien Habsbourg et 1800 Empire Qing en 1700 Empire suédois Italie et colonies en 1900 ; République de Venise en 1700 Danemark et colonies en 1850 ; Empire
États-Unis et colonies
LÉGENDE
France et colonies LÉGENDE Danemark et colonies Empire ottoman
Italieet etpossessions de russe Venise en 1700 États-Unis etet colonies Pays-Bas et colonies en 1900 ; République Empire colonies Espagne
Espagneetetcolonies possessions Angleterre
Empire et Empire allemand encolonies 1900 ; Hohenzollern en et 1700 ; Prusse en 1800 et 1850 Japon colonies Portugal et russe possessions
Portugal et possessions France et colonies
Japon et colonies Empire autrichien en 1850 ; Empire Habsbourg en 1700 et 1800 Empire Qing Empire suédois
Empire et suédois Danemark colonies
Qing en 1900 ; RépubliqueÉtats-Unis ItalieEmpire et colonies de Venise et encolonies 1700
Espagne et possessions
États-Unis colonies Empire russe etetcolonies
Portugal et possessions
Japon et colonies
NOUVELLE-ZÉLANDE
325
1826
1827
1828
1829
29 KM/H
1830
LA VITESSE DE POINTE DE LA 1RE LOCOMOTIVE À VAPEUR AMÉRICAINE
Une évocation colorée de l’insurrection qui se solda par l’indépendance de la Belgique.
La cérémonie de signature du traité de Turkmanchai, qui engageait la Perse à restituer à la Russie des territoires disputés dans la région du Caucase. les tensions opposant la russie et la perse pour le contrôle
confrontées au combat acharné des indépendantistes
depuis la promulgation de l’acte d’union (voir 1801),
du Caucase reprirent de plus belle quand les Perses tentèrent de reprendre le territoire de Géorgie en 1825. Cependant, une écrasante défaite à la bataille de Ganja, disputée le 26 septembre 1826, mit un coup d’arrêt à l’avancée persane. Les troupes russes se mirent à marcher sur la Perse et finirent par prendre Téhéran, forçant les Perses à capituler et à signer le traité de Turkmanchai, qui fixa la frontière russe au niveau du fleuve Araxe, consacrant ainsi la domination russe du Caucase. À Hawaii, des missionnaires américains avaient commencé à s’installer dans les îles, et l’Amérique était devenue l’un des plus proches partenaires commerciaux du royaume. Les États-Unis, cherchant à protéger leurs nouveaux intérêts commerciaux face à une potentielle concurrence européenne, persuadèrent le roi Kamehameha III (1813-1854) de signer un traité de bonne entente diplomatique et commerciale en 1826. En France, l’inventeur français Joseph Nicéphore Niépce (1756-1833) réalisa la première photographie au monde, qu’il baptisa Point de vue du Gras. Il photographia sa grange en réalisant une pose de 8 heures sur plaque d’étain à l’aide d’une chambre obscure, une boîte sombre dotée d’un tout petit trou en guise d’objectif, considérée comme l’ancêtre de l’appareil photo.
grecs contre l’Empire ottoman, les puissances voisines (Angleterre, France et Russie) réclamèrent une cessation des hostilités. Le 6 juillet, l’Angleterre, la France et la Russie signèrent le traité de Londres, qui appelait à la fondation d’un État grec indépendant. Les Ottomans, sûrs de pouvoir battre les Grecs sur terre comme sur mer, refusèrent de céder. Quand arriva l’automne, les Ottomans furent durement éprouvés à la bataille de Navarino, le 20 octobre, qui confronta une flotte turcoégyptienne à une coalition anglofranco-russe. Les navires russoeuropéens coulèrent les trois-quarts de la flotte ottomane. Cette humiliante défaite contraignit les Ottomans à quitter la Grèce, qui déclara son indépendance en 1832.
la controverse irlandaise ne cessait d’enfler. Daniel O’Connell, un avocat catholique, appela à l’abrogation des lois anticatholiques, arguant que l’Angleterre ne pouvait prétendre représenter le peuple irlandais dans ces conditions, et organisa d’énormes manifestations pour l’émancipation des catholiques. En 1828, O’Connor se présenta aux élections législatives et remporta un siège au Parlement, mais il ne fut pas autorisé à y siéger en raison de son obédience. Cependant, sa victoire attira l’attention du Premier ministre Arthur Wellesley, le duc de Wellington (voir 1815), d’origine irlandaise bien que non catholique. Wellington supervisa le Catholic Relief Act de 1829, qui permit aux catholiques d’Irlande et d’Angleterre de siéger au Parlement et d’occuper des postes officiels. Toujours en Angleterre, l’inventeur George Stephenson (voir 1825) dévoila un nouveau moteur de locomotive – le Rocket – capable d’atteindre une vitesse d’environ 58 km/h, battant à plate couture tous les autres concurrents du concours ferroviaire de Manchester et Liverpool. Les États-Unis entrèrent à leur tour dans l’ère du rail grâce à Tom Thumb, le créateur de la première locomotive à vapeur américaine. Un concours fut organisé en 1830 afin de prouver la supériorité du train à vapeur sur le train à traction hippique. Bien que le cheval ait remporté la course suite à un problème technique, les propriétaires de la Baltimore and Ohio Railroad comprirent le potentiel de la vapeur et adoptèrent la nouvelle locomotive.
nt pe arge r cu oc (au l est) e pou s i s la Pó l’Ou bas tes nt ng, g An ndo de me agis me Pena s e e e v s a m L rn iqu co t s cla bli nan ar Fe l’Afr sent ti-es éta re ) p de l’utili ids an es omp pour d c et rs ra on its ( inga ati leu nd tro t S Fo s dé cca e lais de ala s Ang M le
294
e err gu 828) e 1 nd ’en r une r co se jusqu e pa pou a ué ne oire tL e( li le rsan rovoq persa errit gie ju e p e e t or 16 so-p est tativ dre l e Gé s n d n e u e t r r rep
Une écrasante défaite Un navire ottoman en feu à la bataille de Navarino, au cours de laquelle la flotte ottomane fut anéantie et pas un seul navire allié ne fut perdu. té rai e u t nce, pell d e a ap tur la Fr ; il ce e a rèc ign re ssie isti t S s ent a Ru arm t la G e l l e l ui dre et ’un an 6 j Lon terre ion d tom de ngle clus re ot l’A a con Empi à l tre l’ en
re ob e he ct enn à ac ) o é etr 1875 e P 20 urop ans o ain 99- lum m n e so- tto ari um (17 -p rus les O Nav e Ro aru stylo e L en t e tt le flo ba lle d Po ente La tai nv i a b la
José Gervasio Artigas Artigas, le père du mouvement pour l’indépendance de l’Uruguay, se trouvait en exil forcé depuis des années quand son rêve se réalisa enfin. le traité de montevideo reconnut l’indépendance de
l’Uruguay en 1828. La région, jusqu’ici désignée sous le nom de Banda Oriental, était convoitée tant par le Brésil que l’Argentine. Durant les guerres d’indépendance d’Amérique du Sud, le territoire s’était battu sous le commandement de José Gervasio Artigas (1764-1850) et avait fini par obtenir son indépendance de l’Espagne et de l’Argentine en 1815. L’année suivante, le territoire fut envahi puis occupé par le Brésil, déclenchant une nouvelle guerre de libération menée cette fois par Juan Antonio Lavalleja (1784-1853) et son groupe des « Trente-trois Orientaux ». Avec le soutien de l’Argentine, Lavalleja battit les troupes brésiliennes et fonda l’Uruguay, un État indépendant. Le conflit territorial qui opposait Russes et Ottomans se poursuivit avec la prise de Vidin et de Varna (Bulgarie actuelle) par la Russie.
e nie nc mé da Ar en ’ l p dé de x L’in est are au 9) ût uay traité mp erre 182 e o ’ g u s a u r e la g u’en 27 l’Ur e pa ssi u Ru re usq de onn La décla ns (j c re et toma Ot
at sin f sas che , s e A , le ou br lou oul ud em Zou me z du S t p u se aka oya que 22 e Ch du R Afri d en
l’europe se remettait à peine
des troubles de la décennie précédente (voir 1820) quand la France fut secouée par la révolution de Juillet, qui provoqua l’abdication de Charles X (r. 1824-1830) et son remplacement par Louis-Philippe, le duc d’Orléans (r. 1830-1848). Les tentatives de Charles pour faire appliquer des ordonnances répressives – comme la suspension de la liberté de la presse et des réformes électorales discriminatoires – finirent par lui coûter son trône. L’ascension de Louis-Philippe, qui régna sur le pays jusqu’en 1848, marquait l’arrivée au pouvoir de la bourgeoisie, son principal soutien, aux dépens de l’aristocratie. Au même moment, l’Europe (Italie, Royaumes allemands, Pays-Bas) était le théâtre de violentes révoltes, tout comme la Russie, confrontée à une insurrection de ses sujets polonais. Durant la même période, les troupes françaises débarquèrent à Alger, bien décidées à s’en emparer. Quelques
16 000
POPULATION TOTALE
8 000 MORTS
La tragédie de la piste des larmes Des milliers d’Amérindiens périrent durant leur migration forcée du sud-est des États-Unis, sur la tristement célèbre piste des larmes. ur
te ua Éq ’ l et ion la ue ’un ie ez de l lomb n o Ve nt Le retire de C se Gran de
on ks ct Jac nis fA rew ient ats-U lie e d n ev Ét c R de s A ) d es oli ues ar 845 nt d ath holiq m 1 e C d 4 67 ési at nt du (17 7e pr te aux c leme vo r le Le rmet u Pa pe ger a sié
2) 85 t 9-1 écri 0 (18 ivre ème lle er l yst les rai remi on s eug B v s ra uis le p e Lo blie ide d pou a e u p à l’ itur cr d’é
Le
t en iss ah ’en nv et s ent e r s e çai éri pa ran l’Alg em sF
1832
»
1831
AUCUN MINISTRE N’A JAMAIS PU TENIR TÊTE À L’OPINION PUBLIQUE. » Robert Peel, homme politique britannique, sur le Reform Act, en 1834
années plus tôt, le gouverneur provincial ottoman Hussein Dey avait giflé le consul français avec un chasse-mouches, fournissant ainsi à la France un casus belli idéal. Le problème était dû aux impayés de la France, mais la situation prit une tournure fort différente quand les Français posèrent le siège devant Alger. Le 5 juillet, le drapeau français flottait au-dessus de la kasbah d’Alger, La Liberté guidant le peuple Ce célèbre tableau d’Eugène Delacroix (1798-1836), inspiré par la révolution de Juillet, représente la « Liberté » sous les traits d’une femme (Marianne).
e ce elg san n b ais utio n n tit eco ns r R Co ie e la clare r év e d dé ce 7 f ciell ique dan offi Belg épen la ind son
s grè on an e C ’Indi ct L l ai lA m vote va 26 cain emo i R ér am
:
V eI r um su illa onte erre u G ) m let g in ju 837 ’An 26 65-1 ne d 7 ô (1 le tr
marquant la première étape de la conquête française de l’Afrique du Nord. En Amérique du Sud, les alliances politiques étaient tout aussi fragiles. Avant de mourir en 1830, Simón Bolívar (voir 1811) assista à la sécession du Venezuela et de l’Équateur, l’éclatement de la Grande Colombie sonnant le glas de ses rêves d’unité politique entre nouvelles républiques. En Amérique du nord, les colons s’installaient toujours plus à l’ouest, un processus surnommé « l’ère des convois de chariots ». Les colons, organisés en longues colonnes de
es olt rév e x es d ral ue iau ag s soc ant s libé v ère le am ue mi oub écl litiq Pre de tr pe, r s po et Euro rme en s réfo de
pe ilip oi Ph aré r s s i è l ou éc apr ris t L st d ce a oû 50) e Fran n à P a 9 -18 de utio l 3 o 7 év (17 er un
chariots bâchés contenant toutes leurs possessions, s’aventuraient ainsi en territoire inconnu, en quête d’une terre à cultiver et à coloniser. Afin de faciliter la colonisation de l’est, le gouvernement américain vota l’Indian Removal Act de 1830, privant les Amérindiens de leurs droits juridiques et les forçant à abandonner leurs territoires du sud-est, très convoités. La migration forcée des Indiens vers l’ouest du Mississippi fit de nombreuses victimes.
n tio e br ise olu 31) v m na ût la ré n 18 ve olo ie o o e p a e u’ n e ss 25 but d jusq 29 volt la Ru Dé lge ( Ré ntre be co
le royaume des pays-bas succomba
à son tour à la frénésie révolutionnaire qui balayait l’Europe. Le Congrès de Vienne (voir 1815) avait contraint les territoires belges, anciennement contrôlés par la France, à s’unir aux Provinces-Unies afin de créer un tampon entre la Prusse et la France. Très mal accueillie, cette décision provoqua une montée des tensions au cours des années suivantes. La révolution belge, inspirée par la Révolution française, finit par éclater en août 1830 et se solda par une sécession totale de la Belgique. Une Constitution fondant une monarchie parlementaire fut proclamée plus tard dans l’année. Le 20 janvier 1831, la Belgique fut officiellement reconnue par l’Angleterre et la France, mais pas par les Pays-Bas. Les Belges, contraints de choisir un monarque sans relation directe avec les autres grandes puissances européennes, finirent par élire Léopold de Saxe-CobourgSaalfeld, l’oncle de la reine d’Angleterre Victoria. Léopold Ier régna sur la Belgique jusqu’en 1865. La même année, la Syrie fut annexée par l’Égypte, qui fut finalement forcée de la rendre à l’Empire ottoman en 1840.
) 40 er pe 18 mi n ccu u’en o tio le pre q e a s t c p (ju li , gy ub yi n L’É Syrie a p ka a e l -i Ve ttom d la o t bu vim iel Dé Tak offic de rnal jou
is, Un ts- aves a t r É cl ux ’es rne t A te d t Tu s de û u a l ao vo r N e pl inie 21 ne ré e pa rt d Virg u cé mo s en lan se la lanc cau 50 b
Le Reform Act britannique Les réformateurs attaquent le « vieil arbre pourri » qui symbolise les arrondissements « pourris » afin d’obtenir une répartition plus juste des sièges parlementaires. l’angleterre traversa elle aussi une période de troubles sociaux dans les années 1830,
dus en partie à un système électoral archaïque (voir 1819). Le premier Reform Bill – un projet de loi visant à redistribuer les votes et les sièges des comtés « pourris » contrôlés par la noblesse au profit des villes industrielles, plus peuplées – fut rejeté par le Parlement. En réaction, de graves émeutes éclatèrent dans de nombreuses villes, provoquant une crise politique si sérieuse que le Premier ministre, Charles Grey (1764-1845), menaça de démissionner. La loi, qui augmentait la représentation des hommes de la classe moyenne, mais pas celle des femmes et des prolétaires, fut finalement adoptée le 4 juin 1832.
e iqu nn t rita ct, en b nt m A dém n e i n r m u o 4 j Parle Refo prof ral Le te le difie lecto é o vo i m me qu systè le
exe nn é e a uch i s s Ru d-d e La gran sovi le Var de
de té n rai ce u t t rè an Le ût la G nd e ao t de épe ystèm ue 0 3 fai ind n s hiq res me d’u arc nd yau oté mon o d L ro
295
1914 -2 011 L’ÈRE TECHNOLOGIQUE ET LES SUPERPUISSANCES
Combinaison de cosmonaute
antenne radio mesurant 2,4 à 2,9 m de long
1965 • URSS
Le soviétique Alexeï Leonov fut le premier homme à faire une sortie dans l’espace, en mars 1965. Sa combinaison, de modèle Berkut, permettait de maintenir les fonctions vitales dans l’espace.
sphère en acier pesant 84 kg
joint d’étanchéité entre casque et combinaison
Médaille des marines
1962 • USA
John Glenn, le premier américain à avoir été en orbite, reçut une médaille spéciale du corps des marines américains afin de commémorer l’événement. L’année suivante, Alan Shepard fut le premier américain dans l’espace. Spoutnik 1
la combinaison comprend une couche d’isolation étanche
1957 • URSS
Le premier satellite artificiel, lancé avant la version américaine, contenait un émetteur radio. Placé en orbite à des centaines de kilomètres au-dessus de la Terre, il permit aux scientifiques d’approfondir leur connaissance de l’atmosphère.
Affiche de Gagarine 1961 • URSS
Cette affiche soviétique montre Youri Gagarine, le premier homme à être allé dans l’espace à bord du Vostok I, souriant de toutes ses dents.
LA COURSE À L’ESPACE DEUX SUPERPUISSANCES S’AFFRONTENT AFIN DE PROUVER LEUR SUPÉRIORITÉ TECHNOLOGIQUE
Deux nations dominaient la course à l’espace durant les années 1960, les États-Unis et l’URSS. Ce qui n’était au départ qu’un programme de développement de missiles longue portée se transforma en une lutte pour le prestige à l’échelle internationale, une course que personne ne souhaitait perdre. En 1957, les Soviétiques abasourdirent les États-Unis en plaçant en orbite Spoutnik 1 suivi, en 1961, du cosmonaute soviétique Youri Gagarine, le premier homme en orbite. Les États-Unis semblaient à la traîne. Mais après la création du programme Apollo, l’Amérique finit par décrocher le gros lot : Neil Armstrong et Buzz Aldrin foulèrent le sol lunaire le 21 avril 1969, marquant le début d’une nouvelle ère de l’exploration spatiale.
jauge de pression
gants isolés dotés d’aspérités en caoutchouc afin d’aider à la prise en main
Roche lunaire
1969
La roche collectée par les astronautes d’Apollo 11 avait une composition proche de la lave volcanique terrestre, laissant penser que la Lune connut une phase de fusion.
Pelle
Balayette
Kit de prélèvement d’échantillons
Le magazine Life
L’équipe d’Apollo 11 emporta des outils et des récipients spéciaux afin de collecter des roches, de la poussière et des échantillons de sol lunaire.
L’engouement pour l’exploration spatiale était tel que la mission Apollo 8 fit la couverture du magazine Life. L’équipage d’Apollo 8 fut le premier à se placer en orbite autour de la Lune.
1969 • USA
412
20 janvier 1969 • USA
LA COURSE À L’ESPACE Sonde lunaire Lunokhod I
écoutille avec tunnel (pour passer du vaisseau au module) hublot pour les manœuvres de rendez-vous
antenne directionnelle hélicoïdale
1970 • URSS Lunokhod, qui signifie « marcheur lunaire » en russe, fut l’un des deux robots d’exploration télécommandés (rovers) à alunir le 17 novembre.
les batteries sont rechargées à l’énergie solaire
écoutille d’accès (pour sorties terrestres et spatiales)
Module de commande d’Apollo 10 1969 • USA
Ce module, conçu pour un équipage de trois personnes se plaça en orbite autour de la Lune afin de préparer la mission Apollo 12, qui se posa sur le sol lunaire deux mois plus tard.
huit roues motrices
sachet de nourriture lyophilisée (séchée à froid)
Plateau-repas spatial DATE ET PROGRAMME INCONNUS
Afin de contrer les effets de l’hypogravité, ce plateaurepas est magnétisé pour retenir les couverts en métal, et muni de fermetures velcro pour les emballages alimentaires et les boissons. Écusson d’Apollo
1969 • USA L’écusson d’Apollo 11, dont le motif fut créé par l’équipage, représente un aigle en train de déposer une branche d’olivier sur le sol lunaire.
Écusson de Mir
DATE INCONNUE • URSS
surface magnétisée
L’écusson officiel pour le programme de station spatiale russe Mir. Le mot « Mir » est écrit en cyrillique.
Outils spatiaux DATE ET PROGRAMME INCONNUS
Des outils spéciaux furent mis au point afin d’aider les astronautes à récolter des spécimens. Les gants des combinaisons rendant la prise en main d’objets difficile et fatigante, les manches des outils étaient plus épais que la normale.
bottes « lunaires » souples, idéales pour les sorties dans l’espace
ciseaux coupe-feuilles
Cigarettes commémoratives 1975 • USA ET URSS
Ces paquets de cigarettes commémorant la mission ApolloSoyouz de 1975, qui consistait à arrimer les deux navettes dans l’espace, furent imprimés en russe et en anglais.
Journal cubain 1980 • CUBA
Durant la course à l’espace, des astronautes venus de nombreux pays communistes, comme Cuba, prirent part aux missions spatiales à bord des fusées soviétiques.
413
3 0 0 0 -70 0
AV. JC LES PREMIÈRES CIVILISATIONS
hiéroglyphes et symboles picturaux
écriture hiératique, qui se lit de la droite vers la gauche
papyrus, obtenu en compressant des couches, ou des bandes de roseau
préhistoire Pictogrammes Les dessins retrouvés sur les murs des grottes, qui remontent jusqu’à 25 000 ans, sont considérés comme des précurseurs de l’écriture, une méthode pour consigner de l’information compréhensible par autrui.
28
l’illustration représente un prêtre faisant une offrande au dieu Osiris
L’écriture hiéroglyphique et hiératique égyptienne Ce papyrus manuscrit égyptien comprend deux types d’écriture : l’écriture hiératique (à gauche) et l’écriture hiéroglyphique (au-dessus des deux personnages). Les hiéroglyphes sont un système complexe où les signes prennent des formes hautement picturales, tandis que le hiératique est une version simplifiée afin d’optimiser l’aisance et la vitesse d’écriture.
siècle av. Jc L’alphabet grec viii e
vers 3200 av. Jc Les hiéroglyphes égyptiens
Peintures rupestres des Anasazi
L’écriture égyptienne se développe un siècle après le cunéiforme. Elle débute sous la forme de dessins, avec des signes désignant des mots et des sons. Elle fut utilisée jusqu’au ive siècle ap. JC.
Les premiers alphabets, qui n’écrivaient que les consonnes, apparurent dans le Levant vers 1150 av. JC. Parmi eux se trouvait l’alphabet phénicien, qui parvint par le biais du commerce jusqu’aux Grecs, lesquels y ajoutèrent des voyelles.
100 L’alphabet romain
Tablette de cire grecque
3300 av. Jc Cunéiforme
vers 1900 av. Jc L’écriture chinoise
vi e
La première écriture à part entière fut mise au point par les Sumériens de Mésopotamie. Au moyen d’un roseau aiguisé, on « poinçonne » des signes en forme de clous sur des tablettes d’argile crue, qui seront ensuite séchées.
La première écriture chinoise connue fait son apparition sur des ossements oraculaires, utilisés à des fins divinatoires. À ce jour, elle est toujours en usage. L’écriture chinoise comprend 50 000 caractères représentant des mots.
Fabriqué à base de peaux traitées et séchées, le parchemin devint un support d’écriture très apprécié vers le vie siècle av. JC, détrônant le papyrus, une sorte de papier fabriqué à partir de roseaux.
Tablette mésopotamienne
Les Romains adaptèrent l’alphabet grec à l’écriture du latin. Sous l’Empire romain, cet alphabet se répandit à travers l’Europe et fut adopté tant pour la correspondance officielle que personnelle.
siècle av. Jc Le parchemin
Rouleau de papier chinois
Rouleau de parchemin chinois
L’HISTOIRE DE L’ÉCRITURE
L’HISTOIRE DE
L’ÉCRITURE
DES PEINTURES RUPESTRES À L’ÈRE NUMÉRIQUE, L’ÉCRITURE SOUS TOUTES SES FORMES A TOUJOURS JOUÉ UN RÔLE CAPITAL DANS NOTRE CIVILISATION
Le développement de l’écriture fut une avancée remarquable, dans le sens où il permit aux peuples de communiquer sur de longues distances et de consigner des informations pour la postérité. L’écriture a évolué séparément au sein de différentes cultures : en Mésopotamie, en Égypte et dans la vallée de l’Indus avant 2500 av. JC, et par la suite en Crète, en Chine et en Mésoamérique. Certains historiens considèrent que l’art rupestre préhistorique est une forme d’écriture. La première écriture à part entière fut inventée par les Sumériens de Mésopotamie vers 3300 av. JC. Dans la foulée, de nombreuses cultures antiques se dotèrent d’un système d’écriture, généralement pour tenir des registres commerciaux et des chroniques. Durant son développement, l’écriture fut mise à profit pour renforcer l’autorité des souverains. De nombreux textes anciens chroniquent les hauts faits des rois. Les systèmes d’écriture peuvent être divisés en trois types, selon la fonction des signes utilisés : logographique, syllabique et alphabétique.
Cependant, certains systèmes utilisent deux types de signes. Dans un système logographique, chaque signe symbolise un mot entier. Le chinois en offre un bel exemple, bien qu’il comporte également des signes syllabiques. L’inconvénient réside dans le très grand nombre de signes nécessaires (le chinois compte près de 50 000 caractères). Dans un système syllabique, un signe correspond à une syllabe. Un nombre plus restreint – mais important – de signes est nécessaire. Le cunéiforme babylonien comporte ainsi 700 signes. Dans un système alphabétique, chaque signe représente un son. Un nombre bien moindre de signes est nécessaire, généralement autour de 26. Les premiers alphabets sont apparus dans le Levant entre 1450 et 1150 av. JC. Pendant longtemps, l’expansion de l’écriture fut limitée par la somme de travail requise pour copier des textes à la main, jusqu’à l’invention de l’imprimerie. À la fin du xxe siècle, l’écriture passa dans l’ère électronique avec les traitements de texte. Dans les années 1990, la diffusion de l’information connut une nouvelle révolution avec Internet.
Les textes anciens à l’ère numérique De nos jours, les anciens textes peuvent être visualisés sous forme numérique. Ici, une étudiante examine une page numérisée du Codex Sinaiticus, un manuscrit grec vieux de plus de 1 600 ans.
siècle L’alphabet arabe
vers 1450 L’invention de l’imprimerie
vii e
L’alphabet arabe a servi à écrire le Coran, le livre sacré de l’islam. Son usage se répandit en même temps que la religion islamique, et devint l’un des systèmes d’écriture les plus couramment utilisés.
Coran médiéval
À l’époque médiévale, la copie manuscrite des textes, très laborieuse, limitait fortement leur diffusion. L’invention de l’imprimerie à caractères mobiles rendit ainsi l’écrit bien plus accessible. En 1500, on estime que 35 500 textes ont bénéficié d’une impression.
Mosaïque romaine
Panneau moderne
LES SYMBOLES PICTOGRAPHIQUES Les pictogrammes, ou symboles sous forme d’images, représentent une forme très ancienne de communication. Certains historiens considèrent qu’il ne s’agit pas d’un « authentique » système d’écriture, car les symboles ne véhiculent leur prononciation dans aucune langue. Par exemple, les images ci-dessus – provenant d’une maison de Pompéi (Rome) vers 79 ap. JC, et un panneau moderne – délivrent le même avertissement. Le symbole peut être lu dans n’importe quelle langue : par exemple canis, dog, hund ou chien. Ces mots représentent la même idée, mais leur prononciation est propre à chaque langue – en l’occurrence le latin, l’anglais, l’allemand et le français. Les pictogrammes sont d’un usage limité, mais restent très répandus (panneaux de signalisation, cartes ou vêtements).
1884 Le stylo-plume Le premier stylo-plume fonctionnel fut mis au point par l’inventeur américain L. E. Waterman, et remplaça rapidement la plume d’oie. Les stylos-billes, inventés par László Biró, furent utilisés dès Stylo-plume Waterman les années 1940.
de 1990 à nos jours Le « texto » Au cours des années 1990, les premiers messages textuels sont envoyés depuis des téléphones portables. Le « texto » devient très populaire durant la décennie suivante. En 2009, plus d’1,5 billions de messages textuels sont ainsi envoyés.
Smartphone
ive siècle Le codex
du viie au ixe siècle Manuscrits enluminés
1867-1868 La machine à écrire
1971 L’écriture entre dans l’ère numérique
Le codex, ou manuscrit relié, remplaça progressivement le rouleau ou le parchemin. Initialement conçu par les Romains, l’usage du codex se répandit avec la progression du christianisme.
Durant le haut Moyen Âge, l’écriture se répandit avec la copie des textes chrétiens. Les manuscrits enluminés regorgeaient de motifs décoratifs, sous forme d’ornements pour les lettres capitales ou d’illustrations dans les marges.
L’inventeur américain Christopher Latham Sholes contribua à fabriquer la première machine à écrire fonctionnelle. Le brevet fut vendu à Remington, qui commercialisa les premières machines à La Remington Model I écrire en 1874.
En 1971, Ray Tomlinson envoya le premier message électronique (courriel) d’un ordinateur à un autre. Les courriels gagnèrent en popularité avec la diffusion des ordinateurs personnels au cours des années 1980.
Le Livre de Durrow
29
L’ENCYCLOPÉDIE VISUELLE DES ÉVÉNEMENTS QUI ONT MARQUÉ LE MONDE La bible de l’histoire pour toute la famille - Un panorama complet de l’histoire mondiale, de la préhistoire au XXIe siècle. - Un repérage facile grâce aux frises, index et tableaux thématiques. - Des textes concis, clairs et didactiques pour un tour d’horizon encyclopédique.
Un ouvrage de référence
Un kaléidoscope époustouflant
- Une équipe internationale d’experts, de chercheurs et de docteurs en histoire et géographie. - La caution scientifique du plus grand musée et complexe de recherche du monde, la Smithsonian Institution àWashington DC.
- Plus de 500 pages richement illustrées. - Des photos, cartes et graphiques pédagogiques. - Des doubles pages focus sur les inventions, les innovations et les civilisations.
APRèS LE SUCCèS D’HISTOIRE NATURELLE, la nouvelle encyclopédie de référence Flammarion
Date de parution octobre 2012
Relié sous jaquette Format : 25,2 x 30,1 cm ISBN : 978-2-0812-7982-7 Prix : 32 euros