Maisons de lumière - Vervoordt

Dans le monde d’aujourd’hui, de plus en plus rapide, le calme, le silence et l’harmonie devraient régner dans nos maisons.

Nous les concevons comme des espaces lumineux où l’on se sent bien. Voici donc à travers le monde des intérieurs créés Axel Vervoordt Intérieurs Intemporels Textes d’Armelle Baron Photographies de Christian Sarramon

récemment ; de Londres à New-York et Munich, de l’Italie au Portugal en passant par la Provence.

MAISONS DE LUMIÈRE AXEL VERVOORDT

MAISONS DE LUMIÈRE AXEL VERVOORDT

Boris Vervoordt a pris en charge, en collaboration avec son frère Dick, la gestion quotidienne de l’entreprise qui emploie aujourd’hui près de cent employés.

Il joue un rôle important dans le bureau d’architecture d’intérieur ainsi que dans la poursuite du développement et de l’expansion de la Galerie d’Axel Vervoordt pour l’art contemporain et moderne.

Michael Gardner est écrivain et essayiste américain. Ses œuvres ont été publiées dans plusieurs anthologies et magazines littéraires américains et il a obtenu un diplôme d’écriture non-romanesque au Saint Mary’s College de Californie. Il vit et travaille à Anvers.

Laziz Hamani, photographe d’origine kabyle, vit à Paris et parcourt le monde pour les prestigieuses campagnes de publicité qu’il réalise pour les plus grandes marques de luxe.

Il a entrepris depuis plusieurs années une collaboration avec les éditions Assouline avec lesquelles il a publié le premier livre d’Axel Vervoordt : Axel Vervoordt, histoire d’un style et, entre autres Antiquaires, Dior 60 Years et Le Grand Bazaar d’Istanbul. Il a également publié un ouvrage aux éditions Flammarion : Esprit wabi et plus récemment, aux éditions de La Martinière : Objets cultes du mobilier industriel. Il mène, de plus, une recherche artistique personnelle qui l’a conduit à réaliser depuis 1976 plusieurs expositions en France, et à l’étranger.

La lumière joue merveilleusement dans ces maisons de styles très différents et Laziz Hamani a su en capter les moindres rayons en de superbes photographies qui nous enchantent.

Au lecteur de choisir ses coups de cœur à travers ces pages

May Vervoordt À la table de May Avec la collaboration de Michael Gardner, et de Patrick Vermeulen pour les recettes Photographies de Jean-Pierre Gabriel

1_MdL_Exe_Jaket.indd 1

et de s’en inspirer pour embrasser la lumière chez lui.

Prix France : 65 € ISBN : 978-2-0813-0850-3

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Flammarion

Axel Vervoordt Esprit wabi Avec la collaboration de Tatsuro Miki Textes de Michael Paul Photographies de Laziz Hamani

Axel Vervoordt est le fondateur et l’inspirateur de la société éponyme qui continue à étonner chaque année le monde des connaisseurs par ses participations aux foires d’art et d’antiquités internationales : TEFAF (Maastricht), the International Fine Art & Antique Dealers Show (New York), Frieze Masters (Londres), Brafa (Bruxelles), Art Brussels et Art Cologne.

Dans le cadre de la fondation Axel et May Vervoordt, il est aussi organisateur et commissaire d’expositions marquantes : Artempo, Infinitum, Tra, Tàpies (2013) dans le Palazzo Fortuny durant la biennale de Venise et Academia (École des Beaux-Arts de Paris).

Sa passion pour l’art l’a tout naturellement amené à mettre en scène des intérieurs et à concevoir l’installation complète de demeures pour des clients du monde entier.

Après la publication des livres Intérieurs Intemporels et Esprit wabi, ce nouvel ouvrage est consacré à des réalisations récentes de l’équipe Axel Vervoordt : des intérieurs inspirés par l’influence et la présence de la lumière.

Flammarion

27/06/13 16:31

La lumière n’est pas tant ce qu’elle révèle, elle est elle-même révélation.

James Turrell (1943-)

Depuis l’enfance, je suis fasciné par la lumière, particulièrement par le dialogue qui existe entre la lumière et l’eau. J’avais huit ans quand nous sommes partis en voyage familial en Asie du Sud-est et je me rappelle parfaitement avoir été hypnotisé par l’horizon au crépuscule. La façon dont la lumière dansait sur l’eau m’enchantait. L’intensité des couleurs et des nuances du soleil couchant m’ont laissé une très forte impression, toujours vive à ce jour. Le ciel, avec ses nuances de bleu et l’infinie subtilité de ses couleurs, était pareil à une toile resplendissante. Notre conscience et notre attirance pour certaines nuances évoluent avec le temps, de même que notre perception de la couleur. Ce jour-là, j’avais la sensation de ne pas voir la couleur mais bien de la sentir. Je prenais conscience de la nature à travers tous mes sens. J’étais emerveillé. Il y avait dans la surface lisse de l’eau une sorte de profondeur tel un vide gigantesque et mystérieux. La lumière se reflétait sur cette surface en perpétuel changement. C’était un spectacle que donnait la nature et que le temps faisait évoluer. Les combinaisons étaient magiques, extraordinaires. L’air était dense et chaud. Tout autour, le paysage était d’un vert luxuriant. Je me suis fait une promesse, silencieuse, celle de revenir un jour dans cette partie du monde et d’y créer une maison qui serait la mienne.

La vie nous surprend par ses caprices et ses revirements et, quelques années plus tard, une virée à moto allait changer le cours de ma vie mais ferait également revivre la vision que j’avais eue à huit ans. Avec un ami, je suis tombé amoureux d’une propriété du littoral sud-est du Cambodge. Le pays était très différent de celui que j’avais visité avec mes parents, mais c’était le début de la réalisation d’un rêve. Nous roulions sans carte ni destination précise, de sorte que cette découverte me parut à l’époque être le pur fruit du hasard. La propriété était constituée de trois villas construites dans les années 1960 par un disciple de Le Corbusier. Les jardins n’étaient pas entretenus et les villas avaient grandbesoin d’être restaurées mais, en passant devant, ce fut une révélation, un authentique coup de foudre.

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Du vaste hall d’entrée, on peut voir le grand salon ainsi que le ciel bleu et les nuances verdoyantes du parc. Sur le carrelage d’origine en marbre noir et blanc, une table ronde en ébène de Gillows (vers 1830) affiche sa forme pure et harmonieuse.

Le centre de table en argent doté de quatre chandeliers vient de France (vers 1720). Une paire de vases en métal orne des consoles françaises en noyer du xviiie siècle. Des plinthes en marbre bleu turquin encadrent la porte et une lanterne du baroque flamand est suspendue au plafond. À droite, l’escalier d’origine du xviiie siècle relie chaque étage du château. ci - contre

La palette de couleurs douce et élégante du salon est en harmonie avec le spectacle poétique des jardins et la collection d’impressionistes belges de l’école de Latem. On découvre au premier plan une grande console George II en ébène et marbre ainsi qu’une paire de tazze en argent du xviie siècle. Le remarquable lustre en cristal de Bohême date de 1795.

On voit au fond de la pièce quatre fauteuils Louis XV de Louis Delanois et une danseuse en bronze de Degas.

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Au-dessus d’une paire de canapés en noyer italiens du xviie siècle sont exposés deux monochromes composés après 1970 par le peintre belge Jef Verheyen. Il naquit avec un important handicap ophtalmologique et peignit la lumière pour la faire entrer dans sa vie et échapper ainsi aux ténèbres. La couleur ne représente qu’elle-même et, pour lui, c’est dans le vide que l’essence se révèle.

La chaleureuse cuisine familiale est meublée avec une table en chêne italienne du xviiie siècle et un petit placard à tiroirs en noyer provenant de la sacristie d’un temple huguenot lyonnais (vers 1740). Il est surmonté d’une peinture de l’artiste flamand Léon de Smet représentant un intérieur.

Le chandelier en cuivre allemand du xviie siècle aux douze bougies est orné d’un aigle en métal. ci - contre

À côté des fenêtres lumineuses, deux grandes vitrines en noyer proviennent d’une pharmacie française du xixe siècle. Le plan de travail est signé La Cornue. Les comptoirs et le sol sont en marbre de Vérone.

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Une atmosphère sereine baigne les combles, espace de loisir et de détente pour la famille et les amis. Face au mobilier d’Axel Vervoordt, une banquette de cuir fait aussi office d’espace de rangement pour un écran de cinéma escamotable. Les poutres d’origine de la demeure sont visibles et le plancher rustique est en chêne de récupération. ci - contre

Près du bassin, un long couloir crée des voûtes de lumière dans une annexe du château. Construit en collaboration avec l’architecte Stephane Boens, cet espace fut transformé en un lieu propice à la détente et à la réflexion. De part et d’autre de l’eau, on peut voir (en haut à droite) un marbre romain du iie siècle ap. J.-C. représentant un homme portant la toge et (en bas à gauche) le portrait en marbre d’une grande dame ou d’une prêtresse romaine (ier-iie siècle de notre ère).

En bas à droite, les fenêtres de la piscine se reflètent dans l’eau. double page suivante

La surface miroitante de l’eau reflète les poutres du plafond et les fenêtres lumineuses. En un dialogue intemporel avec l’environnement, la prêtresse romaine porte le poids de son corps sur sa jambe gauche ; son long himation drapé dessine des plis qui tombent jusqu’à terre.

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Pour préserver l’âme de cette maison de Picasso, les pièces n’abritent que l’essentiel ainsi que les œuvres que leur espace peut accepter. Ici, la lumière, l’architecture et une œuvre en acier inoxydable d’Anish Kapoor datant de 2006 invitent à la contemplation.

Semblable à un miroir, l’œuvre de Kapoor crée une distorsion du spectateur et de son environnement pour provoquer étonnement et fascination grâce à sa surface réfléchissante. ci - contre

En collaboration avec l’architecte Jacques Couëlle, ces pièces furent créées telles que Picasso les imaginait avec leur lumière pure et constante à toute heure du jour. Le lien unissant l’artiste au paysage et à la lumière se manifeste par ces grandes fenêtres coulissantes qui font entrer la nature dans la chambre du propriétaire.

Le mobilier comporte un coffre en pin italien du xviiie siècle, un placard toscan en pin, un tabouret italien du xviie-xviiie siècle, un siège scandinave en bois de rose des années 1950 et une table française xixe siècle. Les poteries sont coréennes (xviiie-xixe siècle) et japonaises (époques Edo, 1603-1867, et Meiji, 1868-1912).

Dans le monde d’aujourd’hui, de plus en plus rapide, le calme, le silence et l’harmonie devraient régner dans nos maisons.

Nous les concevons comme des espaces lumineux où l’on se sent bien. Voici donc à travers le monde des intérieurs créés Axel Vervoordt Intérieurs Intemporels Textes d’Armelle Baron Photographies de Christian Sarramon

récemment ; de Londres à New-York et Munich, de l’Italie au Portugal en passant par la Provence.

MAISONS DE LUMIÈRE AXEL VERVOORDT

MAISONS DE LUMIÈRE AXEL VERVOORDT

Boris Vervoordt a pris en charge, en collaboration avec son frère Dick, la gestion quotidienne de l’entreprise qui emploie aujourd’hui près de cent employés.

Il joue un rôle important dans le bureau d’architecture d’intérieur ainsi que dans la poursuite du développement et de l’expansion de la Galerie d’Axel Vervoordt pour l’art contemporain et moderne.

Michael Gardner est écrivain et essayiste américain. Ses œuvres ont été publiées dans plusieurs anthologies et magazines littéraires américains et il a obtenu un diplôme d’écriture non-romanesque au Saint Mary’s College de Californie. Il vit et travaille à Anvers.

Laziz Hamani, photographe d’origine kabyle, vit à Paris et parcourt le monde pour les prestigieuses campagnes de publicité qu’il réalise pour les plus grandes marques de luxe.

Il a entrepris depuis plusieurs années une collaboration avec les éditions Assouline avec lesquelles il a publié le premier livre d’Axel Vervoordt : Axel Vervoordt, histoire d’un style et, entre autres Antiquaires, Dior 60 Years et Le Grand Bazaar d’Istanbul. Il a également publié un ouvrage aux éditions Flammarion : Esprit wabi et plus récemment, aux éditions de La Martinière : Objets cultes du mobilier industriel. Il mène, de plus, une recherche artistique personnelle qui l’a conduit à réaliser depuis 1976 plusieurs expositions en France, et à l’étranger.

La lumière joue merveilleusement dans ces maisons de styles très différents et Laziz Hamani a su en capter les moindres rayons en de superbes photographies qui nous enchantent.

Au lecteur de choisir ses coups de cœur à travers ces pages

May Vervoordt À la table de May Avec la collaboration de Michael Gardner, et de Patrick Vermeulen pour les recettes Photographies de Jean-Pierre Gabriel

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et de s’en inspirer pour embrasser la lumière chez lui.

Prix France : 65 € ISBN : 978-2-0813-0850-3

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Flammarion

Axel Vervoordt Esprit wabi Avec la collaboration de Tatsuro Miki Textes de Michael Paul Photographies de Laziz Hamani

Axel Vervoordt est le fondateur et l’inspirateur de la société éponyme qui continue à étonner chaque année le monde des connaisseurs par ses participations aux foires d’art et d’antiquités internationales : TEFAF (Maastricht), the International Fine Art & Antique Dealers Show (New York), Frieze Masters (Londres), Brafa (Bruxelles), Art Brussels et Art Cologne.

Dans le cadre de la fondation Axel et May Vervoordt, il est aussi organisateur et commissaire d’expositions marquantes : Artempo, Infinitum, Tra, Tàpies (2013) dans le Palazzo Fortuny durant la biennale de Venise et Academia (École des Beaux-Arts de Paris).

Sa passion pour l’art l’a tout naturellement amené à mettre en scène des intérieurs et à concevoir l’installation complète de demeures pour des clients du monde entier.

Après la publication des livres Intérieurs Intemporels et Esprit wabi, ce nouvel ouvrage est consacré à des réalisations récentes de l’équipe Axel Vervoordt : des intérieurs inspirés par l’influence et la présence de la lumière.

Flammarion

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