Mode d’emploi
Comme beaucoup d’autres de sa génération, Sébastien Carletti a été un petit garçon fasciné par ces nouveaux héros arrivant à la télévision, qu’il dessinait sans grand talent mais avec application, et dont il vénérait les représentations en plastique. Né en 1976, il a connu tant Goldorak et Candy que Bioman et Princesse Sarah… d’autant que sa sœur jumelle Bérengère, du haut de son centimètre de plus que lui, aura su faire valoir ses goûts durant toute leur petite enfance. À son contact, Sébastien découvrira d’autres horizons que les héros de l’espace… mais à petites doses, tout de même ! À même pas 4 ans, déjà passionné par les univers fantastiques, il arbore fièrement un tee-shirt Albator qu’il porte tant qu’on ne lui demande pas d’en changer. Pour les fêtes de 1980, on l’emmène pour la première fois au cinéma voir Superman 2. Une révélation. À 5 ans, sa mère lui achète une figurine Capitaine Flam, qu’elle cache soigneusement dans une valise… Mais le petit curieux l’a vu faire et n’a de cesse d’admirer en cachette l’objet de ses rêves. Vers 6 ou 7 ans, une copine dont le père est italien lui fait découvrir, sur cassette vidéo, deux épisodes de l’ancêtre de Goldorak. Il est fasciné par celui qu’elle appelle « Mazinga Zeta », reconnaissant Alcor dans le rôle principal. Même si l’un des épisodes est particulièrement violent, il n’est cependant pas traumatisé au point d’exclure ce fascinant « nouveau » robot de ces nombreux gribouillages. Avec une maman fan du groupe ABBA, son année 1984 est rythmé aux sons d’Abbacadabra, le spectacle musical qu’il a découvert dans le poste aux dernières fêtes. La cassette audio tourne en boucle dans le lecteur marron et beige Fisher-Price que sa sœur et lui ont reçu en cadeau en cette même occasion. Pour la rentrée 1985, il se trouve un nouveau modèle : Cobra. Encore blond, il tente de se coiffer comme le manchot macho. Deux ans plus tard, ses héros sont les G.I. Joe, avec lesquels il forge malheureusement son goût pour la collection. Il ne regarde le dessin animé que pour voir ses figurines préférées s’animer, répondant sans le savoir aux ambitions des professionnels du marketing made in America. L’année suivante, ce sont Les Chevaliers du Zodiaque et le concept de « cosmo-énergie » qui le séduisent… Autant d’étapes ont conduit l’ancien petit garçon à vouloir immortaliser ces sujets ayant forgé l’imaginaire de millions d’enfants comme lui. Sa première aventure éditoriale remonte à 2008, en tant que coauteur avec Vincent Dubost de Nos jouets 70-80, de Barbie aux Transformers, chez Hors Collection. Puis en 2011, place aux super héros avec Nos années Strange, 1970-1996, chez Flammarion, réalisé en collaboration avec Jean-Marc Lainé. Le fruit de leur travail reçoit le Grand Prix de l’imaginaire 2012 (catégorie essai). Sébastien Carletti n’avait au début pas envisagé d’être le seul artisan de Nos années Récré A2, 1978-1988, proposant à Cyril Etesse, grand connaisseur du sujet (rédacteur pour Planete-jeunesse.com), d’en être le coréalisateur. Mais l’humoriste, entre-temps révélé par On n’demande qu’à en rire (France 2), a dû à contrecœur abandonner l’idée. Sébastien s’est donc attelé à la tâche, passant notamment de nombreuses semaines à la Bibliothèque nationale de France afin de reconstituer la chronologie des émissions et de leur contenu, qu’il a ensuite confrontée, lorsqu’un doute se manifestait, aux rapports des chefs d’antenne disponibles à l’Inathèque. Parce que l’on peut traiter de choses liées à l’enfance avec le sérieux, le souci d’exactitude et la perception d’un adulte, nul doute que ce travail saura plaire à tous ceux qui partagent la même culture populaire… ceux de la génération Récré A2.
« Récré A2, enfin Récré A2 ! » chantait Dorothée début 1982, dans le nouveau générique de l’émission jeunesse phare de l’époque… Dix belles années (1978-1988) de programmes inoubliables, auxquels il était temps de consacrer un ouvrage. Si ces pages offrent la part belle aux dessins animés, feuilletons et héros emblématiques de
L’ouvrage est découpé en neuf parties (chapitres), retraçant environ dix années de programmes jeunesse. En effet, le premier et le dernier chapitre regroupent les périodes composées d’une année complète plus quelques mois (la chronologie débutant en juillet 1978 pour s’arrêter en juin 1988). Toute partie débute par un résumé de l’actualité, en termes de programmes jeunesse (nouveautés, changements marquants, etc.), sur la période concernée. Pour les pages suivantes, la progression est chronologique, commençant toujours par Récré A2 et alternant ensuite les chaînes. Excepté pour la dernière, chaque partie se conclut par des pages consacrées à une sélection de programmes pour les fêtes.
Marqueur chronologique Afin de pouvoir vous situer instantanément à chaque double page de l’intérieur des parties, un marqueur est placé en haut à gauche de la page de gauche. L’année figure, avec un code couleur distinct par chapitre. Sous l’année, des points blancs symbolisent la ou les saisons dans lesquelles les programmes décrits se sont inscrits, en termes de première diffusion ou de rediffusion marquante. Exemple :
La période de première diffusion ou rediffusion marquante est l’hiver / printemps 1984.
notre enfance, elles font revivre également toutes les émissions de la décennie, sans oublier leurs créateurs, producteurs et animateurs. Sébastien Carletti rend ainsi un hommage passionné à la richesse d’un univers qui a forgé l’imaginaire de toute une génération, la génération Récré A2.
Si vous avez manqué la fin… Pour une sélection de séries, la fin (en général, un résumé du dernier épisode) est dévoilée dans un encart en bas de page. Si, enfant, vous n’avez jamais eu l’occasion de découvrir comment se terminait un feuilleton que vous aimiez, vous pouvez désormais le faire… en retournant l’ouvrage.
Code couleur par chaîne Afin de pouvoir identifier rapidement les chaînes concernées pour chaque programme, en plus des logos, chacune possède un code couleur distinctif. Récré A2 échappe néanmoins à cette règle, les pages consacrées à l’émission en elle-même ayant un habillage correspondant à ses génériques. Il en est de même pour les pages des fêtes, décorées en conséquence.
TF1
CANAL+
A2
LA CINQ
FR3
M6
À noter : pour FR3 et Canal+, une sélection plus importante est intervenue. Concernant la première, pour une question de popularité, c’est principalement la case phare du 19 h 55 qui est évoquée, du moins pour la première moitié de la période explorée. Pour la la chaîne cryptée, seuls les programmes en clair sont abordés.
Errare humanum est Malgré le soin apporté aux recherches, quelques (petites) erreurs se sont peut-être glissées dans nos pages. Si vous en identifiez, n’hésitez-pas à nous écrire : erratum@nosanneesrecrea2.fr. Un document au format PDF sera mis à disposition et maintenu à jour, téléchargeable à l’adresse suivante : http://erratum.nosanneesrecrea2.fr Vous pourrez alors imprimer la page et la glisser dans l’un des rabats de l’ouvrage. Un principe similaire est mis en place pour l’index alphabétique (voir pages du sommaire). Bonne lecture !