GRÉGORY LETORT
M
ONDE
ONDE
DRE L E
T
EN
T
EN
DRE L E
5&
0/%&
/%3& -&
.
/%3& -
&
0/%&
.
0/%&
5&
DRE L E
T
/%3& -&
5&
M
Les photographies de Bernard Garcia ont été réalisées au profit de l’association Entendre le monde.
EN
DRE L E
EN T E
NDRE L E
Flammarion
.
T
Stade Toulousain
textes
Bernard Garcia
P h oto g r a p h i e s
Au cœur du
ONDE
ONDE
M
EN
11-XI P
M
&/
P h oto g r a p h i e s Bernard Garcia textes GRÉGORY LETORT PRÉFACE GUY NOVÈS
ONDE
&/
Stade Toulousain
M
&/
Flammarion
Au cœur du
EN
Prix France : 25 ISBN : 978-2-0812-7044-2
Guy Novès est le manager du Stade toulousain. Ailier international au Stade de 1975 à 1987, il en devient l’entraîneur en 1989 et à nouveau depuis 1993 pour neuf titres de champion de France, quatre Coupes d’Europe et deux Coupes de France.
EN
Les projecteurs sont braqués en permanence sur le plus titré des clubs français. Et pourtant, ils n’éclairent pas tout. Le Stade toulousain tient à son intimité. Une part d’ombre sacrée : là résident les secrets. Là se forgent les succès. Pourtant, trois mois durant, les portes se sont ouvertes. Les hommes se sont dévoilés. Voyage au cœur d’un mythe.
Diplômé de l’institut de Journalisme de Bordeaux, Grégory Letort suit le Stade toulousain pour Midi olympique depuis 2006. Il a accompagné le club sur tous les terrains d’Europe, voyagé en bus ou en avion privé avec eux et côtoyé les internationaux au bout du monde.
EN
Stade Toulousain
EN
Au cœur du
Après une école de photo, Bernard Garcia a intégré Midi olympique en se consacrant essentiellement à la photo de rugby. Il a couvert tous les grands événements rugbystiques depuis 1990 : plusieurs Coupes du monde, tournées de l’équipe de France… Il a participé à différents ouvrages sur le rugby et à l’exposition collective à la mairie de Paris, lors de la dernière Coupe du monde en France.
Collection dirigée par Jacques Verdier
Flammarion
Dans la même collection : Rugby d’autrefois, Jacques Verdier, 2010 XV de France, des matchs et des héros, Marc Duzan, 2011
Le rouge et le noir. Quand la lumière s’entrechoque avec l’ombre. La plus fine des frontières sépare alors le visible de l’indicible. Une ligne de flottaison. Le rouge du sang, de la furia, des cœurs battants, de l’angoisse, des regrets ou de la honte qui peuvent empourprer les visages. Le rouge des flammes que ces joueurs frôlent toute une saison. Aller au plus près du danger en tâchant de ne jamais se brûler. Le rouge vers lequel tendent tous ces projecteurs braqués sur eux, un soir de finale, au bout de la saison, au terme de tous ces rounds passés à combattre et à compter les blessés. Soleils rouges et ombres noires. Il y a ce que l’on voit, voire tout ce que l’on imagine un soir de finale. Et il y a la réalité de ces hommes engagés dans une quête prévue pour durer des mois. Leur réalité est faite d’instants intimes, qui ne doivent jamais être violés. Dans leur bulle, leurs désirs secrets. Et si la chute devait survenir, leur tombeau devrait malgré tout garder ses trésors. Souffrir, se sacrifier, se dévouer corps et âme pour un club, des ambitions et des rêves. Quand les projecteurs sont en veille, ils sont à la salle de musculation à défier l’apesanteur, à se dessiner avec la fonte. Travailler pour être toujours plus fort. Pour s’offrir le droit de participer à cette histoire. Aux côtés de ces compagnons de galère. Ceux qui, comme eux, savent tout ce qui se cache derrière une finale. Et ce qui se dissimule dans l’explosion de joie à l’heure de la victoire. La France du rugby aura vu Louis Picamoles enlacer son capitaine Thierry Dusautoir, Yannick Jauzion ressusciter et Clément Poitrenaud repousser tout ce qui pouvait venir contrarier la marche des siens. L’histoire retiendra que le dix-huitième Brennus du Stade toulousain, le plus titré des clubs français, a été décroché le 4 juin 2011. Ce n’était qu’un aboutissement, la finalité. Mais pour eux, à quoi bon le clamer ? Ils ont conscience de tout ce qui s’est passé. C’est l’essentiel. Car après tout, leur histoire leur appartient.
Supporters, esthètes ou simples invités, tous n’ont d’yeux que pour eux. Les héros, eux, n’ont pas de dieu. La vénération ne peut pas rentrer dans leur logique. Ce serait risquer de se fragiliser. Alors leurs regards ne sont jamais béats. Toujours aiguisés, jamais inutiles. Contempler ceux qui font face pour y puiser un supplément indéfinissable, regarder ses frères d’âme dans les yeux pour les rassurer. Il y a des regards portés sur l’horizon, dans le vide et d’autres focalisés sur le temps qui passe. Peur, angoisse, confiance, appréhension, remise en question : tout s’exprime dans leurs yeux. Contempler pour percevoir, et, au bout, se connaître. La contemplation est un pouvoir.
contemplation
La mission est terminée. Charges encaissées, exercices effectués, Vincent Clerc est allé au terme de ce qu’il s’impose. Il sait que son corps gardera tous les efforts en mémoire. Repousser ses limites pour grandir encore. Pour que la magie opère jusqu’au bout, il faut accompagner ses muscles jusqu’au bout. Prolonger le sacrifice quelques secondes encore en étirant tous les muscles tellement contractés. Face à un mur, il n’a pas besoin de miroir pour savoir qu’il est sur la voie.
Jean-Baptiste Elissalde. Entraîner, c’est réfléchir sans cesse. Sur soi-même, sur autrui – adversaires, compagnons ou disciples. Le penseur version sport du xxie siècle. Si ce n’est l’oreillette comme béquille : se faire soi-même guider par celui qui aura plus de hauteur de vue. Entraîner, c’est être humble.
30
31
Ni dieu ni maître. Une seule exception, ce ballon ovale objet de tous leurs fantasmes. Celui qu’ils aimeraient soumettre à l’esclavage pour maîtriser le moindre de ses mouvements. Mais que sa nature même rend insaisissable. Définitivement et absolument intouchable par leurs désirs. Paradoxe et masochisme du joueur de rugby. Alors les dévots doivent se rendre à l’évidence : ils en sont réduits à se prosterner pour espérer s’attirer les plus belles faveurs susceptibles de faire basculer les destins, d’écrire les victoires. Ce ballon comme centre du monde. Celui vers qui se tourner quand c’est l’heure d’implorer. 96
GRÉGORY LETORT
M
ONDE
ONDE
DRE L E
T
EN
T
EN
DRE L E
5&
0/%&
/%3& -&
.
/%3& -
&
0/%&
.
0/%&
5&
DRE L E
T
/%3& -&
5&
M
Les photographies de Bernard Garcia ont été réalisées au profit de l’association Entendre le monde.
EN
DRE L E
EN T E
NDRE L E
Flammarion
.
T
Stade Toulousain
textes
Bernard Garcia
P h oto g r a p h i e s
Au cœur du
ONDE
ONDE
M
EN
11-XI P
M
&/
P h oto g r a p h i e s Bernard Garcia textes GRÉGORY LETORT PRÉFACE GUY NOVÈS
ONDE
&/
Stade Toulousain
M
&/
Flammarion
Au cœur du
EN
Prix France : 25 ISBN : 978-2-0812-7044-2
Guy Novès est le manager du Stade toulousain. Ailier international au Stade de 1975 à 1987, il en devient l’entraîneur en 1989 et à nouveau depuis 1993 pour neuf titres de champion de France, quatre Coupes d’Europe et deux Coupes de France.
EN
Les projecteurs sont braqués en permanence sur le plus titré des clubs français. Et pourtant, ils n’éclairent pas tout. Le Stade toulousain tient à son intimité. Une part d’ombre sacrée : là résident les secrets. Là se forgent les succès. Pourtant, trois mois durant, les portes se sont ouvertes. Les hommes se sont dévoilés. Voyage au cœur d’un mythe.
Diplômé de l’institut de Journalisme de Bordeaux, Grégory Letort suit le Stade toulousain pour Midi olympique depuis 2006. Il a accompagné le club sur tous les terrains d’Europe, voyagé en bus ou en avion privé avec eux et côtoyé les internationaux au bout du monde.
EN
Stade Toulousain
EN
Au cœur du
Après une école de photo, Bernard Garcia a intégré Midi olympique en se consacrant essentiellement à la photo de rugby. Il a couvert tous les grands événements rugbystiques depuis 1990 : plusieurs Coupes du monde, tournées de l’équipe de France… Il a participé à différents ouvrages sur le rugby et à l’exposition collective à la mairie de Paris, lors de la dernière Coupe du monde en France.
Collection dirigée par Jacques Verdier
Flammarion
Dans la même collection : Rugby d’autrefois, Jacques Verdier, 2010 XV de France, des matchs et des héros, Marc Duzan, 2011