EN
FRANÇAIS
4. LENNY VAN WESEMAEL
6. MANU RICH
Toutes les couleurs de Bruxelles
Bilall Fallah (g) et Adil El Arbi
Adil El Arbi et Bilall Fallah portent à l'écran Black, roman à succès de Dirk Bracke. Une histoire d'amour moderne sur fond de guerre entre bandes urbaines. Préparez-vous à être secoués ! .1
Notez bien ces noms : Adil El Arbi et Bilall Fallah. Ils sont les deux nouveaux espoirs du cinéma belge. Des espoirs qui transcendent les langues - le premier est plutôt francophone, le second flamand - et les genres : ils rêvent d’un « cinéma d’auteur avec une qualité technique hollywoodienne ». Pour les parrainer dans leur début de carrière, ils ont deux « jeunes » aînés qui ouvrent la voix : Michaël R. Roskam (Bullhead) et Nabil Ben Yadir (La marche). Et un grand frère d’adoption, Hans Herbots, réalisateur du long métrage Bo et The Beast (De behandeling) mais aussi de la série internationale The Spiral - dont l’intrigue couvrait six pays européens et faisait appel à la participation du public. Black, leur deuxième long métrage, adapté du roman éponyme de l’écrivain à succès Dirk Bracke, s’annonce comme une version moderne de Roméo et Juliette, sur fond d’affrontements entre deux bandes urbaines. « Ou plutôt Juliette et Roméo », rectifie Adil El Arbi. Car l’héroïne de Black est Mavela, une jeune fille de quinze ans, membre de la bande des « Black Bronx », qui fait la loi dans le quartier africain de
8. LAURA VANDEWYNCKEL
PAR
Alain Lorfèvre PHOTOs Jo Voets
Bruxelles, surnommé Matonge. Mais Mavela va affronter un dilemme lorsqu’elle tombe amoureuse de Marwan, de la bande rivale des « 1080 » (référence au code postal de Molenbeek, commune (ou arrondissement) de Bruxelles). FRÈRES DE CINÉMA Des frères réalisateurs, on en connait beaucoup - dont les Dardenne, bien sûr. Des couples aussi. Mais Adil El Arbi et Bilall Fallah, respectivement 26 et 29 ans, s’ils ont réalisé un court métrage précisément intitulé Broeders (Frères, en flamand), n’entretiennent aucun de lien de parenté. Ils se sont rencontrés à Sint-Lukas Bruxelles, grande école de cinéma flamande de Belgique. « Le premier jour », rigole Bilall Fallah. « Nous étions les deux seuls à détonner au milieu des étudiants arty... » Plus que cette différence, c’est leur sensibilité commune - en cinéma, mais aussi en littérature - qui les a rapidement amené à collaborer. Les prémices de Black remontent à cette époque, se souvient Bilall : « J’ai lu Black de Dirk Bracke au lycée. Adil m’a dit qu’il rêvait interview