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5.02.2013
FlashInformatique.epfl.ch
p/a EPFL - Domaine IT - Station 8 - CH 1015 Lausanne - tél. +41 21 69 322 11
Actualités
en page 7
Echos du ForumIT d’automne
Actualités Echos du ForumIT d’automne Jean-Claude Berney@epfl.ch
1002e Helvetic Coding Contest Christian Kauth
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Analyse Mot-croisé: LIEN Esteban Rosales, Jacqueline Dousson & Frédéric Rauss
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Dispositifs hybrides de formation Claire Peltier & Daniel Peraya
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Réflexion sur un outil de documentation centralisée Nicolas Alex Michel
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À votre service Bellatrix est là – Rappel et nouveautés Vittoria Rezzonico
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Logiciel libre Des outils pour collaborer en toute liberté Alexandre Poltorak & Anne Possoz
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Markdown Nicolas.Borboen
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Jean-Claude.Berney@epfl.ch, EPFL-Domaine IT, directeur du Domaine IT
Twice a year, ForumIT is meeting point for IT Domain and IT-people from the EPFL labs (more than 200 people). If you could not attend the the November 29th Forum IT, you will find here abstracts of the tackled subjects. The presentations are available on the site dit.epfl.ch/forumIT. Le 29 novembre 2012, un peu plus de 30 responsables informatiques d’unités ont assisté au ForumIT, rencontre bisannuelle avec le DIT. Pour ceux qui n’ont pas pu y assister, voici les sujets qui ont été abordés. Les présentations sont disponibles sur le site dit.epfl.ch/forumIT.
IT@EPFL: survol des six derniers mois (Jean-Claude Berney)
Prochaines parutions
Généralités
No Délai de rédaction Parution 2
28.02.13
19.03.13
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11.04.13
30.04.13
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10.05.13
04.06.13
tout public public averti expert
Une nouvelle Vice-présidence pour les Systèmes d’Information (VPSI) a été mise en place le 1er septembre 2012 avec le prof. Karl Aberer comme Vice-président. Des réflexions ont lieu concernant l’évolution de la gouvernance IT. Les sujets identifiés
comme prioritaires sont les suivants: z la sécurité informatique, z la communication des SI, z le lien entre le business et l’IT (besoin de business analystes), z le Call Center / Help Desk. La Direction de l’EPFL a décidé de mettre en place un PPM (Project Portfolio Management) pour les projets informatiques des services centraux avec les principales missions suivantes: identification des projets, suivi de l’allocation des ressources, mise en priorité, revue des projets. Le DIT a décidé d’introduire progressivement ITIL, les premières étapes seront la modélisation de quelques processus de base (gestion des incidents, des problèmes et des changements) et l’établissement du catalogue de services. Sur le plan national, le financement du projet Information scientifique: accès, traitement et sauvegarde a été accepté par la CRUS. Il se déroulera sur la période 2013 à 2016. L’année 2013 sera principalement dédiée à l’établissement d’une stratégie. Suite au dernier ICT Focus meeting organisé par SWITCH en octobre 2012, plusieurs universités ont montré un intérêt pour étudier les possibilités de collaborer sur le thème de l’outsourcing de services IT de base (datacenter, cloud: messagerie, stockage de type dropbox, …). Des réflexions du même type ont également lieu au niveau des institutions du CEPF. ../.. Suite page 13
Logiciel libre
Des outils pour collaborer en toute liberté Alexandre Poltorak, Free-IT Foundation, a.poltorak@free-it-foundation.org & Anne.Possoz@epfl.ch, EPFL – Domaine IT
Discover free and collaborative tools useful in democratic decision making and participative organisation. They could be used to coedit an article, for meetings of associations, for discussions in an international research project, etc. Découvrez des outils collaboratifs libres permettant des prises de décisions démocratiques et une organisation participative. Ces outils peuvent s’appliquer à la rédaction commune d’un article, aux réunions d’une association, aux discussions autour d’un projet de recherche international, etc.
Alors que Bruxelles entre de plain-pied dans l’organisation de l’édition 2013 des Rencontres mondiales du logiciel libre (RMLL), l’équipe romande des RMLL 2012 tire le bilan de son expérience et transmet les savoirs-faire acquis l’année passée. Il faut savoir que l’organisation des RMLL est constituée d’un large réseau de bénévoles locaux et internationaux. Il s’agit donc de mettre sur pied un espace de communication permettant à chaque volontaire de participer à l’organisation indépendamment de son lieu de résidence. Toute l’organisation d’une rencontre mondiale, et donc de son succès, repose sur la qualité des outils collaboratifs utilisés. Le choix de logiciels libres ne s’imposait pas seulement du fait de la nature de l’événement, mais surtout parce qu’ils garantissent une maîtrise de l’information et donc la protection de la vie privée des participants. Les solutions non libres et souvent gratuites se finançant malheureusement grâce à l’exploitation des informations collectées… Dans l’article qui suit, nous nous proposons de décrire l’implémentation technique de ces principes. Il s’agit d’une panoplie d’outils informatiques libres qui nous ont permis de mener à bien l’organisation de ces rencontres à Genève et plus particulièrement ceux qui ne sont pas spécifiques aux RMLL.
Impressum Revue consacrée aux technologies de l’information, éditée par le Domaine IT de l’EPFL (DIT). Les articles n’engagent que leurs auteurs, sauf ceux qui concernent de façon évidente des prestations officielles (sous la responsabilité du DIT ou d’autres entités). Toute reproduction, même partielle, n’est autorisée qu’avec l’accord de la rédaction et des auteurs.
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Pour en savoir plus sur les RMLL, on pourra lire dans le FI 2012/5 l’article d’annonce des RMLL 2012 (flashinformatique.epfl.ch/IMG/pdf/5-12-page15.pdf) ou regarder le site des RMLL 2012 (2012.rmll.info) et en particulier le programme des conférences (2012.rmll.info/ programme). et ses vidéos - (video.rmll.info).
Listes de distribution Le premier moyen de contact est un ensemble de listes de distributions (mailing-lists). L’infrastructure technique des RMLL, qui a pour but de mettre à disposition des organisateurs des outils d’aide à l’organisation, mais aussi de pérenniser le patrimoine numérique de la manifestation, gère entre autres un ensemble de mailing-lists pour chaque édition. L’équipe d’organisation crée les listes nécessaires, selon les besoins, et chaque personne qui désire collaborer peut sélectionner les listes auxquelles elle veut s’abonner. L’outil utilisé est Sympa [1], un logiciel développé et maintenu par RENATER (Réseau national de télécommunication pour la technologie, l’enseignement et la recherche), l’équivalent français de Switch en Suisse. Dans le cadre des RMLL, les listes sont nombreuses, principalement en raison de la quantité de thèmes couverts par les conférences. La première utilisée est celle de l’organisation. S’ajouteront progressivement les listes reseau, village, audiovideo, festival, participants ainsi qu’une liste pour chacun des thèmes de cette édition genevoise. L’ensemble des courriels est archivé sous listes2012. rmll.info. La multiplication des listes est guidée par le souci de tri et de ne pas surcharger les bénévoles de courriels. Par exemple, les organisateurs, auteurs de cet article, ont chacun reçu plus de 5’000 courriels lors de cette édition.
Rédacteur en chef: Jacqueline Dousson, fi@epfl.ch Mise en page & graphisme: Appoline Raposo de Barbosa Comité de rédaction: Jean-Daniel Bonjour, Sébastien Ferrara, Patrice Fumasoli, Florence Hagen, Laurent Kling, Julia Paolini, François Roulet, Christophe Salzmann & Predrag Vicei´c
Impression: Atelier de Reprographie EPFL Tirage: 4000 exemplaires Adresse Web: flashinformatique.epfl.ch Adresse: Domaine IT EPFL Station 8, CH-1015 Lausanne Téléphone: +41 21 69 32246 & 32247 Abonnement au FI par e-mail à: fi-subscribe@listes.epfl.ch
Des outils pour collaborer en toute liberté
Messagerie instantanée
Éditeur collaboratif
Pour communiquer en direct, deux canaux IRC [2] sont ouverts sur irc.freenode.net: #rmll et #rmll-org . Freenode.net est le réseau IRC du monde du libre, mis à disposition, au niveau matériel et compétences techniques, par plusieurs grands acteurs du libre. En pratique, le canal #rmll-org fut peu utilisé, afin de favoriser la participation la plus large possible. Les logiciels clients IRC les plus utilisés étaient: xchat, pidgin et chatZilla. Pour les personnes qui ne souhaitaient pas utiliser une application IRC locale, une interface Web webchat.freenode.net était disponible et une passerelle vers le protocole XMPP (Extensible Messaging and Presence Protocol) avait été mise en place. Cette dernière solution facilite l’utilisation des smartphones, toutefois elle ne fournit pas toutes les fonctionnalités d’IRC, par exemple la liste des participants. Ce canal #rmll était actif en permanence, permettant d’obtenir rapidement une réponse à toute question, d’anciens organisateurs étant très actifs sur ce canal. À noter qu’il était aussi largement utilisé pour débattre informellement de toute idée ou critique, tant des organisateurs que de toute personne intéressée par le sujet. Pour les personnes non présentes en direct, il était facile de lire a posteriori les conversations de la journée.
Pour travailler simultanément sur un document (pad), notre choix s’est porté sur l’Etherpad 2, qui fait aussi partie de l’infrastructure des RMLL. Cet outil permet de préparer ensemble et rapidement un document, une traduction, un PV de réunion, etc. Une couleur de texte différente est attribuée à chaque auteur. L’historique de l’édition se retrouve sur une frise chronologique qui peut être visualisée à tout moment. Un système de chat intégré permet également un dialogue interactif qui est aussi archivé. Généralement, le texte terminé est recopié à l’endroit approprié.
Wiki dédié Le choix du wiki s’est porté sur MediaWiki [3], l’outil développé pour et par Wikipédia, la raison principale étant que sa syntaxe est largement connue. L’organisation 2012 a ainsi fait passer le wiki de dokuwiki à mediawiki, un choix apprécié par les organisateurs 2013 et 2014. Utilisant l’infrastructure des RMLL, le site wiki2012.rmll.info a rapidement rassemblé les informations pérennes ou en gestation. Même si ce wiki est protégé par un mot de passe pour éviter une utilisation sans contrôle et le référencement par les moteurs de recherche 1, tout bénévole recevait rapidement les données d’accès et pouvait contribuer. La possibilité qu’offre MediaWiki de consulter la liste des modifications récentes était un autre moyen de se tenir au courant des derniers avancements. Certaines personnes les suivaient sous forme de flux RSS.
Communication orale L’infrastructure des RMLL ne contenait aucun outil dédié à la communication orale. Chaque année, l’organisation utilisait sa propre solution, qui celle de l’université hôte, qui une infrastructure dédiée mise en place localement. Il s’agit d’une part d’offrir à certaines personnes absentes physiquement des réunions, la possibilité d’interagir comme dans une conférence téléphonique et d’autre part, de permettre à tout le monde d’entendre les discussions, grâce à un flux audio (streaming), en complément du canal IRC et du pad. Transmettre un flux audio demande un micro ambiant de bonne qualité connecté à un PC, lequel traite le son pour enlever écho et bruits parasites, et un serveur de diffusion à large bande passante qui rediffusera ce flux audio tout en pouvant l’archiver. Pour l’édition 2012, nous avons utilisé un serveur Icecast [4]. Pour la communication orale, nous avons fait différentes tentatives, toujours à base de logiciel libre, bien entendu. Openmeeting a été rejeté, car il s’utilise à travers une interface Web basée sur Flash 3. Mumble quant à lui nécessite un client audio spécifique, donc moins largement utilisé. La solution retenue est la distribution Elastix [5], système de communication unifiée. Cette solution permet de faire beaucoup plus que ce dont nous avons besoin, mais a l’immense avantage d’une mise en place simplifiée. Nous n’avons utilisé que la partie voix, basée sur Asterisk [6], avec la possibilité de créer des comptes et des chambres de conférence à travers une interface Web (FreePBX [7]). Nous avons aussi installé Ices2 pour étendre Elastix et permettre de rediffuser l’une des chambres de conférence, qui devient notre chambre publique, vers le serveur Icecast, offrant ainsi l’écoute à quiconque disposait de l’url du flux audio. Toute personne qui souhaite participer oralement demande au responsable du serveur Elastix de lui créer un compte 4. Pour par-
Ce wiki contient en effet des informations personnelles, par exemple les numéros de téléphone mobile, non seulement des organisateurs, mais aussi de partenaires de l’évènement. Des discussions de négociations ou des idées en chantier n’ont pas à être indexées par un moteur de recherche. 2 Framasoft met à disposition Framapad qui permettra aux curieux de l’utiliser, framapad.org. 3 Quelques fonctionnalités poussées de Flash ne fonctionnent généralement bien qu’avec le player d’Adobe. Ceci pose des problèmes, d’une part car Adobe ne distribue pas de version de Flash pour tous les processeurs/OS, d’autre part car l’utilisation de players libres de Flash donne des résultats aléatoires. Flash est aussi très consommateur de mémoire et rappelons qu’il n’existe pas sur les iphone et ipad. 4 Un compte SIP lui sera alors créé avec son nom, son extension téléphonique, qui sert aussi de login, un mot de passe et l’adresse IP du serveur. En outre, comme nous travaillons collaborativement, lui seront aussi communiqué le login et mot de passe de l’interface Web qui permet à tout moment de visualiser qui est en ligne. 1
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Des outils pour collaborer en toute liberté ticiper, il suffit alors d’utiliser un logiciel de VoIP compatible avec le protocole SIP. Dans notre cas, c’est linphone [8] qui a eu la préférence 5. Outre la participation à la chambre de conférence publique, cette infrastructure permet aussi aux inscrits de s’appeler directement personnellement ou de participer à une discussion dans une chambre de conférence privée. Depuis les RMLL genevoises, cette infrastructure est utilisée pour les réunions du comité des RMLL et par les organisateurs des RMLL bruxelloises de 2013.
Une réunion en pratique Lors des réunions, des participants physiquement présents collaborent avec des participants distants qui auront droit à la parole et avec d’autres personnes également distantes qui pourront écouter le flux audio, mais intervenir uniquement par écrit via le canal IRC ou le pad. Les informations suivantes seront donc communiquées à toutes les personnes intéressées: z l’heure et le lieu physique de la réunion; z le canal IRC #rmll de irc.freenode.net où toute personne peut s’exprimer; z l’url du pad de la réunion où toute personne peut contribuer; z l’url du flux audio, au format ogg, qui peut être écouté avec tout client compatible, VLC [9], par exemple, donne entière satisfaction; z les informations pour l’accès à la chambre de conférence publique du serveur vocal Asterisk, la chambre 800. Le son d’un micro d’ambiance est relié à un PC local et retransmis, par l’intermédiaire du compte d’un participant connecté à la chambre 800 du serveur Asterisk. Ce dernier enregistre tout ce qui arrive dans la chambre 800. L’extension Ices2 quant à elle permet la retransmission du flux au serveur Icecast qui le diffuse sous forme de flux audio, le tout impliquant une minute de retard. L’utilisation de ces deux serveurs pour le son permet de répartir les bandes passantes. Enfin, un haut-parleur local permet de diffuser les contributions orales des personnes distantes s’exprimant dans la chambre 800. Vu le nombre de participants, une bonne discipline est nécessaire pour que le son soit retransmis de façon audible pour les participants de la conférence, mais aussi dans le flux audio et les enregistrements. Une interface Web permet au responsable de couper le volume à un participant si ce dernier a par exemple de mauvais réglages micro. La réunion se termine généralement au bistrot pour les personnes physiquement présentes, laissant les autres à leur univers de solitude.
Plus largement Ces outils collaboratifs nous ont été précieux pour l’organisation des RMLL genevoises. De nombreux autres outils libres ont été utilisés pour le site Web, le graphisme, la diffusion radio RMLL [10] (internet, FM et numérique), les captations des conférences et le serveur de diffusion des vidéos [11]. La maîtrise de tous ces outils libres et du stockage des informations est un garant de fiabilité, de confidentialité et de pérennité.
Philosophie Si les libristes sont passionnés de logiciels libres, c’est qu’ils sont épris de liberté, ils veulent utiliser des outils et non être utilisés par eux ! Ils veulent adapter et parfaire en permanence ce qu’ils conçoivent et utilisent ce qui ne fait qu’encourager la collaboration. Nous aimons cet extrait [12] de Wikipedia: «En étudiant les espaces de travail collaboratif, AnneLaure Fayard et John Weeks, de Harvard, ont mis en évidence trois facteurs: la proximité, le respect de la vie privée et la permissivité [13]. Le facteur de la proximité doit rapprocher les individus. Le respect de la vie privée leur permet de rester maîtres de leur accessibilité aux autres. Enfin, la permissivité (permission, en anglais) signifie que la possibilité d’interagir en dehors de relations de travail structurées est non seulement permise, mais encouragée.»
Références [1] Sympa, fr.wikipedia.org/wiki/Sympa_%28informatique%29 [2] IRC (internet relay chat): fr.wikipedia.org/wiki/Internet_Relay_Chat
[3] MediaWiki, www.mediawiki.org [4] Icecast, fr.wikipedia.org/wiki/Icecast [5] Elastix, www.elastix.org [6] Asterisk, fr.wikipedia.org/wiki/Asterisk_%28logiciel%29 [7] FreePBX, en.wikipedia.org/wiki/Freepbx [8] linphone, fr.wikipedia.org/wiki/Linphone [9] VLC, fr.wikipedia.org/wiki/VLC_media_player [10] radio RMLL, radio2012.rmll.info [11] vidéos, video.rmll.info [12] Extrait de Wikipédia: fr.wikipedia.org/wiki/Travail_collaboratif
[13] FAYARD, Anne-Laure et WEEKS, John. Who moved my cube? Harvard Business Review. July 2011.
Article du FI-EPFL 2013 sous licence CC BY-SA 3.0 / A. Poltorak & A. Possoz Linphone est disponible sur la majorité des distributions de GNU/Linux, mais aussi sur Android, sans oublier Windows et iOS. À noter que l’application Téléphone d’Android >=4.0 comprend le support SIP.
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Logiciel libre
Markdown Nicolas.Borboen@epfl.ch, EPFL –STI - IGM - LENI (Laboratoire d’énergétique industrielle)
Markdown is a small markup language that allows you to write text (without tags) and convert it into HTML for publication on a website. Easy to read, easy to write. Markdown est un langage de balisage léger qui permet d’écrire simplement du texte et de le convertir en code HTML pour sa publication sur un site web. Facile à lire, facile à écrire.
Fiche descriptive Markdown
Domaine ✦ Bureautique, langage de balisage simple
Licence
langue
version
✦ BSD
✦ anglais
✦ 1.0.1 (2004)
Autres alternatives libres ✦ MultiMarkDown ✦ reStrucutredText ✦ Textile ✦ AsciiDoc
Sites Web ✦ Projet et téléchargement: daringfireball.net/projects/markdown/
Plates-formes supportées ✦ Toutes
Note sur l'article Afin de démontrer la lisibilité de la syntaxe Markdown, l’article est volontairement publié dans le code-source Markdown et sans mise en page particulière. Si la lecture sous cette forme vous dérange, vous pouvez lire la version convertie en HTML sur le site du [Flash Informatique](flashinformatique.epfl.ch/spip. php?article2629). Néanmoins, c’est la simplicité de rédaction (comparé à du code HTML par exemple) et la lisibilité de la source qui sont remarquables avec Markdown… Introduction ------------
Markdown est un simple langage de balisage humain fondé sur l'expertise des conversions de texte brut de toute l'histoire de l'informatique. Il a été écrit par John Gruber, qui édite le site <http:// daringfireball.net>, aidé d'Aaron Swartz (voir
encart). C'est un petit (18KB) logiciel libre, diffusé sous licence BSD et sa version actuelle, v1.0.1, est datée de 2004. Markdown désigne également le script de conversion de ce langage vers de l'[HTML][], _Markdown.pl_, initialement écrit en Perl 5.6.0 avant d'avoir été transcrit dans beaucoup d'autres langages (et notamment en module CPAN Text::Markdown). Le but de ce langage est la rédaction de documents pour le Web et l'intérêt de Markdown réside dans la lisibilité du texte non interprété, proche d'un E-mail au format texte, qui peut être utilisé tel quel ou converti en [HTML][] valide. Le principe appliqué à Markdown est « facile à lire, facile à écrire ». Influencée par d'autres langages tel que [Setext] [1], [atx][2], [Textile][3], [reStructuredText] [4], [Grutatxt][5] ou [EtText][6], la plus grande inspiration de la syntaxe Markdown reste néanmoins la rédaction d'E-mails au format texte. [1]: http://docutils.sourceforge.net/mirror/ setext.html [2]: http://www.aaronsw.com/2002/atx/ [3]: http://textism.com/tools/textile/ [4]: http://docutils.sourceforge.net/rst.html [5]: http://www.triptico.com/software/grutatxt. html [6]: http://ettext.taint.org/doc/
Exemples pratiques ------------------
Voici quelques exemples succincts de la syntaxe de base. La documentation officielle se trouve sur le site de Daring Fireball (<http://daringfireball. net/projects/markdown/syntax>) et des "cheat sheets" sont disponibles sur <http://code.ahren. org/markdown-cheatsheet>, <http://scadahacker. com/library/Documents/Cheat_Sheets/HTML%20-%20 Markdown.pdf> et sur <http://blog.lib.umn.edu/ crosb002/leadership/Markdown_Cheat_Sheet.pdf>. Les possibilités sont plus étoffées, ces extraits choisis sont représentatifs d'un texte simple. ### Code Pour commencer, le formatage permettant la mise en page des exemples ci-dessous. Pour mettre du code dans une phrase (balise HTML `<code>`), il faut utiliser l'accent grave (`` ` ``) autour du texte. Les paragraphes de codes sont identifiés à l'aide d'une indentation avant chaque ligne (soit 4 espaces ou une tabulation). Le texte contenu entre les balises `<code>` et `</code>` n'est pas interprété par le parseur et rendu tel quel dans le fichier HTML. ### Titres Il existe plusieurs moyens d'écrire des titres `<h1>` et `<h2>`: Header 1 ======== Header 2 -------L'utilisation de `#` permet également de marquer le niveau du titre (et les `#` finaux sont optionnels): # Header 1 # ## Header 2 ### Header 3 ###
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Markdown ### Accentuation L'accentuation sur un mot, à l'aide de l'_ italique_, peut se faire avec des `*`astérisques`*` ou des `_`underscores`_`. Pour du texte **gras**, on utilise des doubles `**`astérisques`**` ou doubles `__`underscores`__`. _Italique_ et **gras** peuvent alors être combinés de la manière suivante: `**`astérisques et `_`underscores`_**`. ### Listes 1. Premier niveau d'une liste ordonnée 2. Une autre entrée de la liste * Une sous-liste non ordonnée 1. Troisième entrée de la liste ordonnée (la numérotation s'incrémente tant qu'une entrée commence par un chiffre) 1. Une sous-liste ordonnée 4. Encore une entrée de la liste principale du texte devant être aligné avec l'entrée parente. 5. Concernant les listes non ordonnées * les astérisques `*`, - le symbole moins (tiret) `-` + et le symbole plus `+` fonctionnent de la même manière ### Blockquotes Markdown prévoit des blocs de citation. De manière similaire aux E-mails, il faut utiliser le symbole `>` avant chaque ligne. Le résultat est la transformation du paragraphe dans une balise HTML `<blockquote>`. ### Liens Mardown pourvoit deux manières de faire des liens, au fil du texte ou par référence. De la première manière, le lien sera stipulé directement là ou il sera affiché: Ceci est [un exemple](http://exemple.com/ "Titre optionnel") de lien. À l'inverse, un lien par référence sera écrit comme suit: Ceci est [un exemple][id] de lien par référence. Ensuite, et ce n'importe où dans le document, il est nécessaire de définir la référence du lien de la manière suivante: [id]: http://exemple.com/ "Titre optionnel" La seconde méthode est alors pratique si un lien apparait plusieurs fois dans le document, ou pour regrouper tous les liens d'une énumération. ### Images Bien qu'il soit assez difficile d'imaginer une syntaxe intuitive pour placer des images dans un document texte, Markdown propose toutefois une notation similaire à celle des liens. ![Alt texte](/lien/vers/img.jpg "Titre optionnel") Ou, de manière similaire aux liens par références: ![Alt texte][img] Puis la référence elle-même, ailleurs dans le document: [img]: url/vers/image "Titre optionnel" Attention, aucun attribut concernant la taille de l'image ou son positionnement n'est prévu dans le langage Markdown. L'utilisation d'image reste relativement sommaire. ### Tableaux Markdown ne fournit pas une syntaxe ad hoc pour les tableaux. En cas de nécessité, il est possible d'utiliser directement du code HTML, mais de base aucune balise Markdown ne permet l'équivalent de `<table>` et consorts. ### HTML En cas de besoin il suffit d'insérer du code [HTML][] dans le document Markdown. Les seules restrictions sont que les éléments de type blocs (`<div>`, `<table>`, `<pre>`, `<p>`, etc.) doivent être séparés du contenu environnant par des lignes vierges, et que les balises de début et de fin de
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bloc ne doivent pas être indentées avec espaces ou des tabulations. Inversement, les éléments de type span peuvent être placés n'importe où dans un paragraphe Markdown.
Comparaison de syntaxe ----------------------
Souvent comparé à [BBCode][] (utilisé sur les forums), ou à la syntaxe de [Wikipedia][], le [wikitexte][], Markdown est objectivement plus lisible et plus simple à écrire ([source](http:// www.codinghorror.com/blog/2008/05/is-html-a-humanemarkup-language.html)): ### BBCode [size=150]Lightweight Markup Languages[/size] According to [b]Wikipedia[/b]: [quote] A [url=http://is.gd/gns]lightweight markup language[/url] is a markup language with a simple syntax, designed to be easy for a human to enter with a simple text editor, and easy to read in its raw form. [/quote] Some examples are: [list] [*]Markdown [*]Textile [*]BBCode [*]Wikipedia [/list] Markup should also extend to [i]code[/i]: [code] 10 PRINT "I ROCK AT BASIC!" 20 GOTO 10 [/code] ### Wikipedia ==Lightweight Markup Languages== According to '''Wikipedia''': :A [[lightweight markup language]] is a markup language with a simple syntax, designed to be easy for a human to enter with a simple text editor, and easy to read in its raw form. Some examples are: * Markdown * Textile * BBCode * Wikipedia Markup should also extend to ''code'': <source lang=qbasic> 10 PRINT "I ROCK AT BASIC!" 20 GOTO 10 </source> ### Markdown Lightweight Markup Languages ============================ According to **Wikipedia**: > A [lightweight markup language](http:// is.gd/gns) is a markup language with a simple syntax, designed to be easy for a human to enter with a simple text editor, and easy to read in its raw form. Some examples are: * Markdown * Textile * BBCode * Wikipedia Markup should also extend to _code_: 10 PRINT "I ROCK AT BASIC!" 20 GOTO 10
Markdown Les avantages -------------
Lisibilité et simplicité sont les principaux avantages de Markdown. Des grands noms d'Internet ([StackOverflow][], [GitHub][], [Reddit][] ou encore [Tumblr][]) l'utilisent comme syntaxe d'édition. La simplicité et la popularité de l’interpréteur (parseur) fait qu'il est présent par défaut dans bon nombre d'outils, des paquets d'un système d'exploitation jusque dans les plugins d'un [CMS][], en passant par la coloration syntaxique des éditeurs.
Les inconvénients -----------------
Bien que tous s'accordent sur l'esprit et l'élégance de Markdown, certains trouvent que plusieurs fonctionnalités lui manquent. La syntaxe Markdown ne couvrant pas tous ces usages, des "flavors" sont apparues. Les plus connues sont sans doute [GitHub][github_md_flavor], [MultiMarkdown] [] ou encore [Markdown Extra][php_md_flavor]. Par conséquent, on pourrait lui reprocher la diversité de ses forks ou le manque de suivi du projet depuis 2004.
* [Hashify](http://hashify.me/) est doté de quelques boutons facilitant l'édition, mais il fonctionne plutôt comme un [pastebin][] avec raccourcissement d'URL et génération de QR code. ![Hashify markdown editor](hashify_markdown_edt_50. png "http://hashify.me/ markdown editor")
Le bilan --------
Le fait que des flavors existent prouve la popularité de la syntaxe Markdown et la reconnaissance qui lui est faite au travers des différents projets l'implémentant. Cependant, par choix je suppose, Markdown n'a jamais voulu se développer dans une direction qui aurait pu limiter les applications de base et qui rendrait le parseur plus complexe. Les flavors offrent de bons compléments, notamment la mise en forme de codes avec coloration syntaxique, tableaux, notes en bas de page, mises en forme de formules mathématiques, citations ou encore notes bibliographies, mais à sa manière Markdown a su se contenter de sa fonctionnalité première: la mise en forme de documents simples (Read Me et autres documents .txt) et d'E-mails au format texte.
Éditeurs --------
Bien qu'un simple éditeur de texte soit suffisant pour créer un document Markdown, certains éditeurs permettent de modifier la source et d'avoir un œil sur le résultat interprété en [HTML][] (live preview ou [WYSIWYG][]). Cela évite de devoir faire la conversion du fichier avec _Markdown. pl_ à chaque modification de la source et fournis un certain confort d'utilisation. On trouve ces logiciels pour toutes les plates-formes, mobiles compris, mais seule une sélection de ceux disponibles en ligne est citée ici, chacun étant libre de choisir ensuite une application compatible avec sa plate-forme. Tous ces éditeurs ont des particularités, les voici en quelques mots: * [Dillinger.io](http://dillinger.io/) l'éditeur « web 2.0 » sous licence MIT avec numérotation des lignes, une multitude de thèmes, ainsi qu'importation et exportation sur [Dropbox][] ou [GitHub][]. ![Dillinger.io markdown editor](dillingerio_ markdown_edt_50.png "http://dillinger.io/ markdown editor")
* [InstantMark](http://jrham.es/instantmark/) se différencie par un [CSS][] raffiné et la possibilité d'en changer (et donc de personnaliser à sa guise l'aperçu de son texte). * [JonCombe](http://joncom.be/experiments/markdowneditor/edit/) permet de choisir l'organisation de la fenêtre, partage horizontal ou vertical, etc. ![Joncom.be markdown editor](joncome_markdown_ edt_50.png "http://joncom.be markdown editor")
* [Pandoc](http://johnmacfarlane.net/pandoc/ try) est certainement le convertisseur le plus complet. Il permet de convertir du texte Markdown, reStructuredText, textile, HTML, DocBook, ou LaTeX vers une multitude de formats, dont ceux d'entrée plus quelques autres dont HTML5, AsciiDoc ou encore MediaWiki. Pandoc est écrit en [Haskell] [] sous licence [GPL][] et est disponible en tant qu'exécutable pour toutes les plates-formes, permettant alors également la conversion vers PDF. * [Pioul](http://markdown.pioul.fr/) est un éditeur minimaliste et astucieux, simple et efficace. * [Showdown](http://softwaremaniacs.org/playground/ showdown-highlight/), bien que d'apparence
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Markdown simpliste, est le résultat du portage Javascript de _Markdown.pl_ qu'un certain nombre de convertisseurs utilisent. Les sources de _showdown.js_ sont disponibles sur <https://github.com/coreyti/showdown> (Licence BSD).
MD2HTML et inversement ----------------------
Le processus inverse, la génération d'un texte Markdown à partir d'un fichier HTML, est possible avec différents éditeurs dont [html2txt](http://www.aaronsw.com/2002/ html2text/) d'[Aaron Swartz](http:// fr.wikipedia.org/wiki/Aaron_Swartz), [Markdownify](http://milianw.de/projects/ markdownify/) ([PHP][]) et en ligne avec <http://domchristie.github.com/to-markdown/> ou comme vu précédemment [Pandoc](http:// johnmacfarlane.net/pandoc/try).
Conclusion ----------
Un texte balisé avec Markdown pourra aussi bien être utilisé tel quel que transformé en HTML. Markdown simplifie grandement l'édition en évitant un balisage conséquent et permet à l'utilisateur de se focaliser sur le contenu du fichier. Les possibilités de Markdown sont minimalistes, son usage est limité à des documents tels que notes, Read Me ou E-mails au format texte. Les documents plus complexes ne conviennent pas à Markdown car ils seraient difficilement lisibles sans être transformés en HTML et plus compliqués à écrire. Par conséquent Markdown tient sa promesse « facile à lire, facile à écrire ».
Pour plus d’informations ------------------------
* La page Markdown de Wikipedia: <http:// fr.wikipedia.org/wiki/Markdown> * L'article sur AsciiDoc écrit par Pascal Fabbri (FI3/2012) pour ceux qui auraient besoin d'un langage de balisage couvrant plus de fonctionnalités: <http://flashinformatique.epfl.ch/spip. php?article2527> * Un article du blog de Florent Gallaire comparant des langages de balisage légers: <http://fgallaire.flext.net/comparaisonlangage-balisage-markup-lightweight-legertxt2tags-pandoc-docutils-asciidoc-deplatestx2any-aft-markdown-textile/> * Une liste non exhaustive d'implémentations: <http://en.wikipedia.org/ wiki/List_of_Markdown_implementations> * Une comparaison de langages de génération de documents: <http://en.wikipedia.org/wiki/ Comparison_of_documentation_generators> * Une liste d'autres langages similaire à Markdown: <http://en.wikipedia.org/wiki/ List_of_lightweight_markup_languages>.
Article du FI-EPFL 2013 sous licence CC BY-SA 3.0 / N. Borboën
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Aaron Swartz (1986-2013), activiste Internet et jeune prodige de l'informatique Aaron Swartz, fr.wikipedia.org/wiki/Aaron_Swartz est le fondateur de demandprogress.org, http://demandprogress.org/ qui a lancé la campagne contre SOPA/PIPA, fr.wikipedia.org/wiki/ Manifestations_contre_SOPA_et_PIPA aux États-Unis, soutenue par plus d’un million de membres. Auteur de nombreux articles, il est devenu membre du Harvard Ethics Center Lab on Institutional Corruption, www.ethics.harvard.edu. Il a également développé le site theinfo.org et son article Who Writes Wikipedia a été largement cité. Actif dans les normes du Web et travaillant avec Tim Berners-Lee au MIT (2010-2011), Aaron a participé à l’élaboration de la spécification du format RSS, fr.wikipedia.org/wiki/RSS dès l’âge de 14 ans et est devenu membre du W3C, www.w3.org et du RDF, www.w3.org/RDF/ Core Working Group. En 2004, le créateur de Markdown John Gruber le remercie énormément pour ses commentaires, ses idées et ses tests sur la syntaxe Markdown. Aaron Swartz est le créateur du très pratique html2text, www.aaronsw.com/2002/html2text/ permettant de transformer du code HTML en fichier Markdown. Il est cofondateur de Reddit, reddit.com en 2005, qu’il développe avec son framework Python web py, webpy.org (également utilisé sur Local.ch). Sensible aux questions d’accès au savoir et supporter de l’Open Access, fr.wikipedia.org/wiki/Libre_accès_(édition_scientifi-que), il a dirigé le développement de l’Open library, openlibrary.org) en 2006. Il est aussi l’auteur de Jottit, https://www.jottit.com en 2007, un générateur de site Web ultra simplifié. Le 19 juillet 2011, il est accusé d’avoir téléchargé près de 5 millions d’articles issus du système d’archivage de publications universitaires et scientifiques JSTOR, www.jstor.org/. Après la révélation de ses agissements (via le blog Alex Stamos, unhandled. com/2013/01/12/the-truth-about-aaron-swartzs-crime/), Aaron retourne ses disques durs (en promettant de ne pas les diffuser) et JSTOR décide alors de ne pas entamer de poursuites judiciaires. Néanmoins, le bureau du procureur et le MIT maintiennent leurs poursuites. Le 11 janvier 2013, Swartz se suicide à l’âge de 26 ans par pendaison dans son appartement. Son procès fédéral en lien avec ces accusations de fraude électronique devait débuter en février. Il encourait une peine d’emprisonnement pouvant atteindre 35 ans et une amende s’élevant jusqu’à 1 million de dollars. Dépressif depuis plusieurs années, sa famille dénonce la pression du système judiciaire américain à son encontre. Aaron Swartz s’efforçait de construire un monde meilleur et plus ouvert, d’ailleurs certains le définissent déjà comme un martyr du combat pour la libération de l’accès aux œuvres et au savoir. Plusieurs initiatives ont vu le jour à la suite de son décès: des chercheurs publient leurs travaux en accès libre en forme d’hommage à son engagement, sur le site Internet PDFTribute.net et à travers le hashtag #PDFTribute sur Twitter. Au génie d’Aaron, en espérant qu’il ne soit pas mort en vain ! z www.aaronsw.com z www.rememberaaronsw.com n
LIEN Esteban.Rosales@bluewin.ch, géologue et illustrateur Jacqueline.Dousson@epfl.ch, EPFL – Domaine IT Frederic.Rauss@epfl.ch, EPFL - DIT, rédacteur KIS et Médiacom
Un mot: lien – quelques regards: réseaux sociaux, sentiments et illustration.
Les liens faibles – JD
teurs de Facebook et dans ce réseau mondial, le monde est encore plus petit que dans la vraie vie, car ils ont calculé que le nombre moyen de personnes qui sépare deux individus pris au hasard dans Facebook est de 4,74. Quant à l’importance des liens faibles, ce sont eux qui permettent la circulation de nouvelles sources d’information sur le Net, et un réseau comme LinkedIn met en avant la possibilité d’utiliser ces contacts pour évoluer dans la vie professionnelle.
Un lien vaut mieux que deux... – FR
La différence entre liens faibles et liens forts illustrée par Joshua Porter
Déjà avant internet, en 1929, … un écrivain hongrois, Frigyes Karinthy, fut l’inventeur du concept des six degrés de séparation: toute personne sur le globe pourrait être reliée à n’importe quelle autre, au travers d’une chaîne de relations individuelles comprenant au plus cinq autres maillons, en n’utilisant chaque fois que le réseau des connaissances personnelles. L’idée fut reprise dans les années 60 et donna lieu à plusieurs expériences et modèles dans le domaine des sciences sociales. Le phénomène du petit monde tend à démontrer par exemple que deux personnes, choisies au hasard parmi les citoyens américains, sont reliées en moyenne par une chaîne de six relations. Depuis, des chercheurs ont montré que beaucoup de réseaux suivaient les règles du petit monde. De nombreux travaux ont montré également la force des liens faibles, simples connaissances, mais qui peuvent, si on les contacte, nous faire entrer dans leur réseau; en effet, ce sont eux qui maintiennent une diversité de pensée et nous permettent de sortir du cercle des proches qui souvent pensent trop comme nous. Et c’est bien sûr en utilisant ces liens faibles qu’on arrive aux six degrés de séparation entre deux individus. L’avènement des réseaux sociaux sur Internet a permis de valider ces modèles: en octobre 2011, des chercheurs milanais ont travaillé sur les plus de 700 millions d’utilisa-
Tu es en train de tricoter. Tu me prépares une écharpe qui ne me quittera pas de l’hiver. Je t’observe, et c’est avec émerveillement que je me découvre séduit par tes gestes simples, à mille lieues de tout érotisme. Tu me convies à un moment de paix et de tendresse. Tu dessines des boucles de laine avec habileté et rapidité. Cette image familière, tellement banale, me fait penser à nous et me donne profondément confiance. Un couple ne se bâtit pas sur de l’extraordinaire, mais bien au contraire sur des petits liens tissés au quotidien, liens si infimes qu’ils passent presque inaperçus. Et nous sommes étonnés de voir comme ils sont solides quand nous avons maille à partir ou que nous traversons un coup dur. Ce sont ces petits liens ténus et bien serrés qui évitent que nous nous effilochions. Ils se nouent à travers l’attention que nous nous portons, selon notre capacité à prendre bon soin l’un de l’autre, à être bienveillants l’un envers l’autre. Et c’est parce que nous avons à cœur de repérer suffisamment tôt les maillons qui se sont rompus que nous pouvons les réparer avant que tout un flanc de la trame ne cède. En dialoguant en permanence, tes deux aiguilles accomplissent leur travail de créer des attaches. Elles se rapprochent et elles s’éloignent; elles se rapprochent et elles s’éloignent. Elles se distancient pour mieux se rejoindre. L’échange est incessant. C’est en n’oubliant pas de se parler, en ne tenant jamais pour acquis que l’autre le savait – un grand classique du couple: Si tu m’aimes, tu dois savoir, que nous parvenons à ne pas emmêler nos fils. Les couples qui ne se parlent plus se délient au fil du temps. Ils se côtoient de manière décousue, et le cumul des petites retouches qui ont été négligées finit par devenir trop conséquent: chacun rembobine sa pelote en aspirant à de nouvelles alliances. Oui, c’est peut-être aussi cela l’essentiel de notre relation: veiller tous les jours à ne pas laisser s’éfaufiler les liens qui nous ont réunis pour de mystérieuses raisons qu’on appelle le destin, l’Angelot sournois, Meetic ou Facebook. n 5 FÉVRIER 2013 - N° 1
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Analyse
Dispositifs hybrides de formation Claire.Peltier@unige.ch & Daniel.Peraya@unige.ch, Université de Genève – TECFA
Innovative pedagogical practices using ICT have been recently developed in higher education. What are these practices and what is the extent of their diversity ? A hybrid learning courses typology, developed within a European research project provides some response to these questions. L’enseignement supérieur voit se développer depuis quelques années de nouvelles pratiques pédagogiques en lien avec les technologies. Quelles sont ces pratiques et quelle est leur diversité ? Une typologie des dispositifs hybrides de formation élaborée dans le cadre d’un projet de recherche européen apporte une première réponse à ces questions.
Diversité des pratiques technopédagogiques dans l’enseignement supérieur
Dans le domaine de la formation universitaire, il est courant de considérer la formation à distance et la formation présentielle comme étant essentiellement différentes. Pourtant, s’il est vrai que chacune de ces formes d’enseignement et d’apprentissage comporte ses particularités structurelles et organisationnelles propres, leur proximité est plus importante qu’on ne l’imagine. Premièrement, tout dispositif de formation, y compris les dispositifs de formation présentiels traditionnels, comporte des phases de travail à distance [1], c’est-à-dire des moments où les étudiants 1 apprennent en dehors de la présence de l’enseignant 2. Deuxièmement, toutes deux ont recours à des artefacts technologiques – ou médias – pour instrumenter l’enseignement ainsi que certaines des activités à distance accomplies par les étudiants. Dans le cas de la formation à distance, l’utilisation de médias a toujours été une nécessité afin de combler l’éloignement géographique des étudiants et des enseignants et la désynchronisation des temps d’enseignement et d’apprentissage [2] et ainsi assurer sa raison d’être.
Vers une nouvelle forme de dispositifs de formation La généralisation des environnements technopédagogiques 3 dans les universités et les institutions d’enseignement supérieur depuis une dizaine d’années rapprochent les dispositifs de formations présentiels des dispositifs de formation à distance, car ils rendent possible la mise à disposition de contenus diversifiés (textes, images, multimédias), mais également l’organisation d’activités à distance, ainsi qu’un suivi plus personnalisé des étudiants. Cette articulation entre technologie et pédagogie confère aux dispositifs de formation traditionnels le statut de dispositifs de formation partiellement à distance, appelés dispositifs hybrides de formation 4 [3]. Cet article présente quelques-uns des résultats d’une recherche internationale – le projet européen Hy-Sup (2009-2012) 5 – dont l’un des objectifs était de caractériser les différents types de dispositifs hybrides décrits par les enseignants participants et d’en proposer une typologie exploratoire. Après avoir défini chacun des types de dispositifs hybrides identifiés, nous discuterons de l’intérêt de cette typologie pour les enseignants et les formateurs et présenterons un outil d’auto-diagnostic accessible en ligne permettant de positionner tout dispositif hybride dans la classification proposée.
Cinq concepts de référence pour définir et décrire les dispositifs hybrides de formation Les concepts théoriques sur lesquels s’appuie cette recherche trouvent leurs fondements dans divers travaux menés dans le domaine de la technologie de l’éducation (notamment [3] et [4]) et de la communication médiatisée [5]. Ainsi les dispositifs hybrides de formation peuvent-ils être définis relativement à cinq concepts de référence: 1 l’articulation entre les activités en présence et les activités à distance; 2 la médiatisation de contenus, de fonctions d’enseignement et d’activités d’apprentissage; 3 la médiation, c’est-à-dire les effets produits par les formes de communication médiatisées propres à ces dispositifs; 4 les modalités d’accompagnement des étudiants; 5 le degré d’ouverture de ces dispositifs à des ressources ou à des intervenants extérieurs, ainsi que la liberté de choix offerte aux étudiants dans leur parcours d’apprentissage.
La forme masculine a été adoptée dans le but d’alléger le texte et ne constitue en rien une discrimination. Cela est le cas pour les devoirs à domicile, les révisions, la préparation d’exposés, les recherches en bibliothèque, etc. 3 Plates-formes d’enseignement et d’apprentissage de type Moodle ou Claroline par exemple. 4 Ci-après dispositifs hybrides. 1 2
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www.hy-sup.eu
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Dispositifs hybrides de formation
La typologie Hy-Sup: six types différents de dispositifs hybrides de formation Lors de la première phase du projet, 174 enseignants ont été invités à répondre à un questionnaire en ligne – élaboré à partir des cinq dimensions présentées ci-dessus – relatif à l’un de leurs dispositifs hybrides. Le traitement statistique effectué a donné lieu à l’identification de quatorze composantes caractérisant ces dispositifs 6. Dans un second temps, il a été possible d’identifier six configurations différentes de ces quatorze composantes constituant les six types de dispositifs décrits dans la typologie. Ces types se déclinent en deux grandes catégories: 1 la première plutôt centrée sur le processus d’enseignement; 2 la seconde plutôt centrée sur le processus d’apprentissage. Au sein de chaque catégorie, les types se démarquent les uns des autres par un ou plusieurs signes distinctifs que nous détaillerons ci-dessous. Afin de faciliter l’appréhension et l’appropriation de ces descriptions par les enseignants, une métaphore a été attribuée à chaque type de dispositif. Omniprésentes dans le langage ordinaire, les métaphores constituent bien plus que de simples figures de rhétorique. Celles-ci contribuent en effet, selon le linguiste Lakoff et le philosophe Johnson[6], à structurer nos perceptions et nos conceptions en leur donnant un sens et en facilitant leur représentation concrète. Les métaphores proposées devraient ainsi jouer un rôle structurant dans les représentations que les enseignants se font des dispositifs hybrides de formation.
Des dispositifs centrés sur l’enseignement… Cette catégorie de dispositifs se définit par le rôle central joué par l’enseignant dans le processus d’enseignement et d’apprentissage. Trois types font partie de cette catégorie: la scène, l’écran et le cockpit. Le premier se caractérise, en référence à l’espace de la scène théâtrale, par la transmission de contenus d’apprentissage lors des cours présentiels. Dans ce type de dispositif, le soutien au travail à distance accompli par les étudiants se traduit par la mise à disposition de ressources principalement textuelles dans l’environnement technopédagogique. Le deuxième dispositif décrit est relativement similaire au précédent. La métaphore choisie renvoie également à un espace de représentation – ici, l’écran de cinéma – et à des modalités d’enseignement plutôt transmissives. La nature des contenus médiatisés dans l’environnement technopédagogique est toutefois plus diversifiée et se caractérise par le dépôt de documents multimédia dans l’environnement technopédagogique pour soutenir le travail à distance. Le troisième renvoie, quant à lui, à l’importance que l’enseignant accorde au pilotage de son dispositif, c’est-à-dire à son bon fonctionnement. Ainsi les outils technologiques utilisés par les enseignants dans
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ce type de dispositif (calendriers, dépôt de devoirs) reflètent-ils cette attention particulière portée à la gestion et à l’organisation du cours. Si l’accompagnement des étudiants (tutorat entre pairs, soutien méthodologique ou métacognitif) fait souvent partie des préoccupations de ces enseignants, celui-ci se concrétise plus par la mise à disposition d’outils d’organisation ou d’espaces d’échanges destinés aux étudiants (comme des agendas ou des forums de discussion par exemple) que par la mise en place d’un véritable suivi.
… et d’autres, centrés sur l’apprentissage Cette catégorie de dispositifs se démarque de la précédente par le rôle particulier accordé aux étudiants dans leur démarche d’apprentissage et par une exploitation plus étendue du potentiel technopédagogique des dispositifs hybrides. Trois types font partie de cette catégorie: l’équipage, le métro et l’écosystème. Le premier met l’accent sur le soutien au processus de construction des connaissances et les interactions interpersonnelles. Tout comme le ferait une équipe de navigateurs, les membres de l’équipage sont fréquemment mis en situation de participation active, tant en présence qu’à distance. Ainsi, de nombreux outils de communication synchrone et de collaboration sont utilisés. De plus, les enseignants accordent une attention particulière au développement de compétences relationnelles et réflexives chez leurs étudiants. Dans cette perspective, ils leur prodiguent conseils et soutien pour l’organisation du travail et des méthodes d’apprentissage et organisent le tutorat des étudiants entre eux par l’intermédiaire de l’environnement technopédagogique. Le métro, deuxième dispositif de cette catégorie met un accent encore plus prononcé sur l’accompagnement et le soutien des étudiants. Il se distingue de l’équipage par son degré d’ouverture à des ressources externes, ainsi qu’à la liberté de choix offerte aux étudiants dans leurs parcours d’apprentissage. La métaphore choisie renvoie à cette dichotomie entre guidage et liberté de parcours. Le dernier type de dispositif de cette catégorie s’intitule l’écosystème, en référence à un milieu favorable au développement optimal de chacun. Dans ce dispositif, les enseignants accordent une attention particulière à l’ensemble des dimensions caractéristiques des dispositifs hybrides et exploitent de façon particulièrement étendue le potentiel technopédagogique de ces dispositifs. Cela se concrétise notamment par l’organisation d’activités présentielles et distantes; par l’utilisation d’outils de production, de collaboration et d’interaction; par la réalisation, par les étudiants, de travaux sous forme multimédia; par des attentes explicites en matière d’apprentissage, en lien avec l’usage des technologies et de l’attribution d’effets particuliers à celles-ci; par l’organisation de moments de régulation pour aider les étudiants à s’organiser et de tutorat entre pairs; par l’opportunité, pour les étudiants, de choisir certaines des thématiques traitées dans le cours et de bénéficier d’apports d’experts extérieurs au cours.
Participation active en présence; participation active à distance; outils d’aide à l’apprentissage; outils de gestion, de communication, d’interaction; ressources sous forme multimédias; travaux sous forme multimédia; outils synchrones de communication et de collaboration; commenter et annoter les documents en ligne; objectifs réflexifs et relationnels; accompagnement méthodologique; accompagnement métacognitif; accompagnement par les étudiants; liberté de choix des méthodes pédagogiques; recours aux ressources et acteurs externes.
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Dispositifs hybrides de formation
Quatorze questions pour positionner son dispositif de formation La typologie que nous venons de présenter constitue à la fois un cadre d’analyse pour la recherche, mais également une opportunité intéressante pour la formation des enseignants. A cet égard, un outil d’autopositionnement en ligne a été développé 7. Celuici consiste en un questionnaire en ligne de quatorze questions, correspondant aux composantes décrites ci-dessus, permettant à tout enseignant de positionner l’un de ses dispositifs hybrides par rapport à la typologie Hy-Sup. Le résultat du questionnaire en ligne est présenté sous forme de représentation radar personnalisée et renvoie vers un descriptif détaillé de chacun des types de dispositifs, ainsi que vers des témoignages filmés d’autres enseignants. Plusieurs ateliers, animés par des membres du projet HySup 8, ont été l’occasion d’échanges et de partage d’expériences particulièrement riches entre enseignants et formateurs.
Bibliographie [1] CROPLEY, A. J. & KAHL, T. H. (1983). Distance Education and Distance Learning: some Psychological Considerations. Distance Education, 4(1), 27-39. [2] PERAYA, D. (2005). Des cours par correspondance aux campus numériques: de quels objets parle-t-on ? Vers quelles pratiques allons-nous ? In Colloque euroméditerranéen et africain pour l’approfondissement de la formation à distance (p. 261.272). Bejaia: Université A. Mira. [3] CHARLIER, B., DESCHRYVER, N. & PERAYA, D. (2006). Apprendre en présence et à distance. Distances et savoirs, 4(4), 469–496. [4] JÉZÉGOU, A. (2008). Apprentissage autodirigé et formation à distance. Distances et Savoirs, 6(3), 343 - 364. [5] PERAYA, D. (2010). Médiatisation et médiation. Des médias éducatifs aux ENT. In V. Liquète (dir.) Médiations (p. 33-48). Paris: CNRS. [6] LAKOFF, G. et JOHNSON, M. (1986). Les métaphores dans la vie quotidienne. Paris: Ed. de Minuit. n
spiralconnect.univ-lyon1.fr/hysup/ À Rennes, Lyon, Aix-en-Provence, Louvain-la-Neuve, Genève et Lausanne. Plus d’informations sur: spiralconnect.univ-lyon1.fr/webapp/website/website.
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Agenda
1002e Helvetic Coding Contest Christian.Kauth@epfl.ch, EPFL - STI, coach de PolyProg et doctorant en microsystèmes er microélectronique
hc 2 is: z 1’0002 algorithmic brain-teasers z 100’0002 programmers z 10’000’000’000’0002 lines of code z 12 goal: have fun ! Le hc2 c’est: z 1’0002 challenges algorithmiques z 100’0002 programmeurs z 10’000’000’000’0002 lignes de code z 12 but: avoir plaisir ! Le Helvetic Coding Contest (hc2) est le concours de programmation algorithmique suisse de référence. Le samedi 16 mars, un staff souriant vous accueillera avec café et croissants au hall d’entrée du bâtiment CO à l’EPFL et s’occupera de votre bien-être tout au long de la journée. Endossez votre t-shirt hc2 et immergez dans la fabuleuse ambiance hc2. Gymnasiens, étudiants et docto-
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rants des quatre coins du pays y seront, pour mettre à l’épreuve leurs compétences programmatrices en C/C++ et Java. Sociabilisez avec tout le monde, et profitez des présentations de l’organisateur, PolyProg, comme des sponsors Open Systems et AdNovum, pour vous mettre bien à l’aise. On passera ensuite au sérieux des choses: cinq problèmes amusants attendront votre équipe tricéphale, problèmes que vous devrez résoudre avec papier, crayon et un ordinateur. Si cela débute gentiment, chaque problème résolu en entraîne un nouveau, plus difficile. Avancez jusqu’où vos compétences d’analyse, de programmation et d’originalité vous portent. Vous ne verrez pas passer les quatre heures et demie qui puiseront toute votre énergie! L’analyse des problèmes alimentera la conversation jusqu’à la remise des prix pour récompenser les meilleures équipes de programmeurs du pays. La journée sera clôturée en ambiance relaxe autour d’une pizza. Ne tardez pas à vous inscrire de suite sur hc2.ch, grand nombre des participants de l’année dernière ont déjà annoncé leur retour en 2013! L’équipe de PolyProg se réjouit de vous faire vivre une merveilleuse journée ! n
Echos du ForumIT d’automne ../.. Suite de la première page
La collaboration entre les universités de Lausanne, de Genève et de l’EPFL autour du HPC (projet CADMOS) se poursuit, le superordinateur actuel IBM BG/P va être remplacé par le nouveau modèle, le BG/Q (mise en production le 1er février 2013). Ce sera le premier BG/Q installé en Suisse. Dans le domaine de la gestion des données de recherche et carnet du laboratoire, un projet pilote est en cours dans les facultés SV et SB avec la mise en place du logiciel SLIMS de Genohm. Une décision sur le démarrage d’un projet à plus grande échelle sera prise début 2013. La solution de téléphonie de l’EPFL sera remplacée progressivement dès 2013 (passage à la téléphonie sur IP et aux communications unifiées). Un appel d’offres pour choisir une technologie et un intégrateur a été lancé fin-2012 (le 10 décembre 2012, la Direction de l’EPFL a choisi la société Connectis avec une solution basée sur la technologie CISCO Systems).
Réseau Réseau fixe: il n’y a plus qu’une seule sorte de prises libre-service qui offre les mêmes fonctionnalités que les anciennes prises jaunes et 802.1x. Wireless: augmentation du nombre de connexions possibles (changement des adresses IP de 128.178.x.y à 128.179.x.y). Le 802.11b n’est plus supporté. Datacenters: Installation de connexions à 10 Gbps dans la salle des serveurs de backup (BM).
Serveurs centraux HPC: installation du superordinateur IBM BG/Q de CADMOS (209 Tflops), installation du cluster mutualisé Bellatrix (115 Tflops); Backup: Validation technique d’Atempo Time Navigator pour le remplacement de Veritas Netbackup en 2013; Service SAN: remplacement des baies de stockage EMC CX4 par des Vnx 5500 avec cache SSD.
Services de base z Participation à plusieurs audits de services AD: migration terminée des domaines Students et ENAC vers Intranet. EPFLTV: nouvelle infrastructure pour retransmettre la TV numérique en multicast (y compris HD). Intégration de Klewel à EPFLTV (vidéos de cours).
Support Help Desk du DIT: activité pendant l’année 2012: 32’000 tickets dont 14’000 de bruit de fond, soit 18’000 tickets réels à traiter dont 11’000 en premier niveau, donc jamais arrivés au deuxième niveau (cela représente environ 75 incidents/events réels par jour). Cours du DIT: à la mi-novembre, environ 300 cours donnés/ organisés à environ 1’600 personnes. Les cours de langages informatiques et pour webmasters ont été très demandés cette année.
KIS Jahia: upgrade logiciel, ajout de nouvelles boîtes de contenu (accroche, actu, etc.), optimisation des performances. Mémento: ajout des mémentos d’unité et ajout du mémento académique. People: amélioration des trombinoscopes pour Jahia. Moteur de recherche: intégration des plans de cours dans la recherche.
Pour le 1ème semestre 2013 Gestion: implémentation des premiers processus ITIL, établissement du catalogue de services du DIT et appel d’offres pour le remplacement d’OTRS. Réseau: w étude et installation du réseau dans les nouveaux bâtiments BI et IMT à Neuchâtel, w mise en place d’un firewall pour contrôler l’accès au réseau de gestion des bâtiments, w installation de connexions à 10 Gbps dans la salle serveurs de SV, w téléphonie sur IP et communications unifiées: mise en service dans le bâtiment BI, w IPv6: support de serveurs Web en IPv6 en mode load balancé. Apple: début 2013: fin de la distribution des logiciels MacOS par le protocole AFP de Apple. Messagerie: début 2013: quota de tous les collaborateurs à 5 GB.
Projet ITIL@DIT (Jean-Claude Berney, DIT) La solution actuelle de gestion de services du DIT (OTRS) est trop limitée et pas assez évolutive. Nous souhaitons améliorer la gestion des incidents du Help Desk en termes de traçabilité, efficience du traitement et dispaching des incidents. La nouvelle solution devra à terme aussi couvrir d’autres fonctionnalités comme: z Monitorer toutes les autres prestations du DIT, qu’elles soient sous forme de services ou de projets z Jouer le rôle de portail pour les services du DIT, avec la documentation associée. Simplement changer d’outil de gestion des services n’est clairement pas suffisant. Il est nécessaire d’étudier les différents processus impliqués dans la fourniture des services du DIT. Et comme nous ne souhaitons pas réinventer la roue, nous nous sommes tournés vers ITIL (IT Infrastructure Library) qui propose un ensemble de bonnes pratiques reconnues par la profession. D’un projet d’introduction d’une nouvelle solution d’ITSM (IT Service Management), nous sommes passés à un projet d’introduction d’ITIL au DIT. L’objectif n’est pas d’implémenter tous les 26 processus de ITIL version 2011, mais uniquement les plus récurrents, soit les processus de gestion des incidents, des problèmes et des changements. Parallèlement à cela, le catalogue des services du DIT sera établi. Les principaux avantages que devrait nous apporter ITIL sont les suivants:
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Echos du ForumIT d’automne z des services IT conformes aux attentes des utilisateurs et des clients (dans des métiers); z la gestion des dépendances des services afin de garantir une qualité de service définie; z la gestion du cycle de vie des services (design, transition, opération); z une amélioration de l’efficacité (automatisation des activités qui peuvent l’être); z une meilleure communication avec les utilisateurs au travers d’un portail des services.
Nouveautés en Calcul Haute Performance (Vittoria Rezzonico, coordinatrice HPC/CSE EPFL) En décembre 2010, la direction de l’EPFL a approuvé une nouvelle politique HPC, hpc.epfl.ch/politique.php, qui d’un côté classe les infrastructures pour le calcul en trois catégories (High-end, serveurs mutualisés, plates-formes locales de développement) et de l’autre fixe un modèle de financement des plates-formes mutualisées, dans lequel les utilisateurs ne financent que les nœuds de calcul, soit en achetant des parts de la machine, soit des nœuds exclusifs. En outre, un nouveau cluster mutualisé est acheté chaque année afin de mieux suivre les technologies et les besoins des utilisateurs. Le DIT gère une palette très vaste de clusters de calcul prêts à satisfaire tout besoin, le dernier arrivé s’appelle Bellatrix (voir aussi l’article du FI 8/2012 Bellatrix – le nouveau cluster de calcul de l’EPFL géré par le DIT ainsi que l’article Bellatrix est là – rappel et nouveautés dans ce même numéro). À présent, nous travaillons sur les prochains clusters. Nous sommes tout au début de la procédure. Il est donc possible pour les clients potentiels d’influencer le choix des machines. Si vous vous sentez concernés, n’hésitez pas à me contacter!
Les achats à l’EPFL (Nina Stolzenberg, DABS) En février 2012 la Direction de l’EPFL, en se basant sur un rapport, a donné son feu vert pour la mise en place d’une organisation achat qui a pour objectif, à travers des achats optimisés, de dégager de la valeur supplémentaire à mettre au service de l’enseignement et de la recherche de l’EPFL. Le rapport achat a établi un état des lieux des achats effectués à l’EPFL en terme de dépense, d’organisation, de procédures et d’outils informatiques, des écarts entre la structure d’achat actuelle et une organisation Best in Class comme définie dans l’industrie ont été mis en évidence. Des axes d’amélioration ont été définis et sont en train d’être mis en place: z une nouvelle organisation, avec une définition claire du rôle de l’acheteur. z un système d’achat commun au lieu d’une multitude (projet ASIA). z un processus d’achat optimisé.
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Poséidon (Krassimir Todorov, DIT) Rappel des domaines d’activités de Poséidon: z benchmarking et sélection des constructeurs et des modèles de laptop pour les étudiants et les collaborateurs (privés); z négociations avec les constructeurs sélectionnés (actuellement: Lenovo, HP et Apple); z aide financière à l’achat pour les étudiants (prêt à 0%); z organisation d’évènement (journée Poséidon,…); z support: logiciel, matériel, machine de remplacement, installation de logiciels commerciaux (Matlab, Mathematica, Maple, Windows) ou libres; z collaboration avec des institutions partenaires (Unil, Hes-SO, UniNE, CERN,…). Quelques statistiques: z Plus de 6500 laptops ont été commandés au travers de Poséidon depuis 2005; z Interventions les plus fréquentes (statistiques depuis le début de l’utilisation de l’application Codebar en 2005): w 6849 réparations, dont 2535 hardware, 4100 software et 314 indéfinies; w Installation Windows (1866) dont près d’un tiers sur Apple (456); w 356 interventions impliquant la plate-forme Ubuntu (installations, dépannages, sauvegardes,…); w Configurations réseau, myPrint; w Récupération de données. n
Analyse
Réflexion sur un outil de documentation centralisée NicolasAlex.Michel@epfl.ch, EPFL - SV
As we cannot learn everything by heart, as a person in charge of IT support at EPFL we spend a lot of time to seek and provide information. And if we simplify our life by sharing our knowledge with a centralized tool ? Le responsable informatique à l’EPFL, ne pouvant pas tout savoir par cœur, passe une grande partie de son temps à rechercher des informations et à en donner. Et si nous nous simplifions la vie en partageant nos connaissances via un outil centralisé ?
Les chaînes de l'humanité torturée sont faites de paperasse. Kafka Oh, grand Kafka ! En ton honneur, je vais créer un système paperassier digne de la loi ! Avec ce merveilleux outil de communication qu’est l’informatique, je ferai le cauchemar de chacun. Chaque information sera à sa place, pour que nul ne puisse prétendre qu’elle n’existe pas, mais cette information sera si difficile à trouver que ce sera toujours plus simple de déranger celui qui sait que de chercher l’information par soi même. Trouver celui qui sait sera comme toute chose, l’affaire de ceux qui savent. Pour la protection de ceux qui savent, jamais ils ne mettront leur nom dans les pages qu’ils écrivent, lui préférant des noms génériques tels que Webmaster. On méprise mieux celui qu’on ne connaît pas. Chaque entité sera divisée en plusieurs sous-entités elles-mêmes divisées en groupes et sous-groupes. Chaque sousgroupe sera indépendant et disposera de nombreux outils séparés qui ne communiqueront pas entre eux. Pour ce faire, chacun aura le loisir de choisir ses outils ou mieux, de les créer. Pour empêcher que la connaissance soit partagée, telle une encyclopédie libre, chacun aura la liberté de créer sa propre encyclopédie et surtout sera libre de verrouiller son travail afin de garantir l’inefficience du contenu. Il n’y aura pas UN moteur de recherche, il y en aura de nombreux, un par outil du sous-groupe du groupe de la sous-entité de l’entité. Il faudra connaître la nomenclature exacte de l’objet recherché et maîtriser l’art des regex pour avoir une chance de trouver l’information recherchée, même si par hasard on effectue la recherche à l’endroit exact où l’objet convoité se trouve. Les outils pourront bien entendu communiquer entre eux moyennant le sacrifice de la santé mentale d’un développeur.
Pour chaque étape, il faudra qu’une personne accréditée procède à une validation et les valideurs seront sélectionnés soigneusement parmi ceux qui ne répondent ni au téléphone ni aux mails ayant ainsi démontré leur profond désintérêt pour le travail de validation. Le pouvoir décisionnel sera soigneusement séparé des compétences de façon à ce que ceux qui comprennent de quoi il retourne aient la possibilité de détester ceux qui décident. Et surtout, à l’instar de tarmed, je créerai des protocoles de vérification pour que faire le travail lui-même prenne moins de temps que de le justifier. De cette façon nous serons importants et même indispensables.
Dexter En 2008, le SV-IT a reçu une demande d’un collègue d’une autre faculté. Il constatait qu’il y a une flopée1 de gens qui pratiquaient du support informatique tant au DIT qu’à travers les diverses facultés. Ces administrateurs étant confrontés aux mêmes problèmes se voyaient réinventer des solutions que d’autres avaient probablement déjà résolues. Ce collègue nous demandait si nous connaissions une plate-forme d’échange à l’EPFL qui permettrait aux divers administrateurs de se connaître et de s’entraider. Suite à cette demande, le SV-IT a mis en place un wiki ouvert, Dexter.epfl.ch. Nous pensions réunir les administrateurs des diverses facultés. À ce niveau-là du moins c’est un flop: Il y a quatre contributeurs actifs sur ce wiki, tous du même service. Et ce n’est qu’un outil de plus, non intégré et qui ne recherche que dans ses propres pages. Reste que pour moi, cet outil est devenu si pratique que je ne me résigne qu’à contrecœur à utiliser autre chose pour produire un document.
Documentation centralisée Depuis l’an passé, au sein du SV-IT je participe à un groupe de travail avec comme thème la documentation centralisée. Un cahier des charges a été fait, divers tests sont en cours 2. Notre travail part du constat que nous disposons de très nombreuses sources d’informations, des fichiers sur un serveur (Word, PDF, Excel, …), un forum, des archives mail, un wiki, notre propre OTRS qui contient également des solutions de dépannage, un site Web, des cahiers en papier remplis de notes, plus divers outils tels que SAP ou OCS-Inventory. Ajoutez à cela la documentation du DIT, dont nous dépendons et que nous utilisons souvent. Ladite documentation connaît les mêmes spécificités que la nôtre, à savoir diverses sources d’informations, une GED, des wikis 3, des sites Web 4, …
La liste de distribution respinfo.epfl@epfl.ch contient 336 membres. Tous ne sont pas informaticiens, mais tous sont appelés d’une façon ou d’une autre à effectuer des tâches d’administration et à ce titre sont sensés lire de la documentation. 2 dexter.epfl.ch/index.php/Documentation_Centralis%C3%A9e 1
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Réflexion sur un outil de documentation centralisée Si certaines informations stockées sont publiables à l’ensemble de l’EPFL, certaines informations sont confidentielles telles que la gestion des mots de passe. Nous avons donc besoin de plusieurs niveaux de sécurité, ce que notre wiki dexter.epfl.ch, basé sur MediaWiki, ne peut offrir. Les éléments constituant nos sources d’information sont donc très disparates et éparpillés. Ces éléments ne sont généralement pas reliés entre eux et aucun moteur ne les indexe tous. Rechercher une information représente donc souvent une perte de temps et consiste à fréquemment déranger un ou plusieurs collègues, à créer un ticket au 1234 ou même à déranger directement le spécialiste du DIT.
Le projet L’idée est donc de créer un outil de documentation centralisée qui permettra à chacun de rédiger et d’accéder à l’information de la façon la plus simple possible. Face à l’incroyable succès de Wikipedia, je pense que plus l’outil sera intuitif, lisible et ouvert aux contributions et plus il sera dynamique et fera boule de neige. La question des restrictions d’accès n’est donc pas: comment garantir l’information si n’importe qui se met à écrire n’importe quoi ? pas plus que qui est concerné par cette information ? mais plutôt de cantonner les informations strictement confidentielles au plus petit espace possible, étant donné que d’une part cet outil disposera d’un système de révision et d’abonnement qui permettra à chaque auteur d’avoir un suivi précis de ses pages et que d’autre part la transparence n’est que rarement dommageable. L’approche retenue par mon groupe de travail consiste à mettre en place un outil spécifiquement pour notre faculté, du moins
dans un premier temps, puis de le proposer à l’ensemble de l’EPFL; étant dépendant du DIT et de ses spécialistes aux compétences indéniables, mais également conscient que les autres facultés ont au moins autant à nous apporter que nous à elles, je souhaiterais évidemment que cet outil soit mis en place au niveau de l’École et qu’il soit soutenu et alimenté par une bonne partie des respinfo. Sans ce soutien, ce projet ne saurait prendre l’ampleur nécessaire pour devenir l’outil incontournable qu’il faudrait qu’il soit. A contrario plus on veut prendre de paramètres en compte et plus on obtient une usine à gaz inefficace et détestable. Moins on prend de paramètres en compte et plus on multiplie les outils et plus on segmente l’information. Le choix d’un outil léger, intuitif et modulable est donc crucial. Même si techniquement certaines choses sont faisables, encore faut-il convaincre nos collègues d’adopter un système qui sera forcément différent de ce dont ils ont l’habitude et différent de ce qu’ils souhaitent. Les changements sont difficiles. De l’avis de certains, le simple fait d’imaginer qu’on va changer la façon dont les autres fonctionnent est une pure folie. De fait, même si à terme écrire une documentation de qualité représente pour l’ensemble un gain de temps considérable, ce travail est souvent considéré comme rébarbatif et nombreux sont les réfractaires. Chacun a ses habitudes et sa logique, ce qui n’est pas possible lorsqu’on utilise tous le même outil. Mais comme on dit, seuls ceux qui sont assez fous pour croire qu’ils peuvent changer le monde ont une chance d’y arriver. Alors, soyons fous!
… Intéressés par un tel outil ? Contactez-nous. NicolasAlex.Michel@epfl.ch ou Sebastien.Ferrara@epfl.ch n
wiki.epfl.ch est constitué actuellement de 735 wikis publics. La recherche dans l’un de ces wikis se limite aux pages du dit wiki. On trouve de nombreuses informations dans les rubriques d’aide ou dans les FAQ de la page de chaque service du DIT. Si cela a une logique indéniable, ces informations n’en sont pas pour autant groupées, transrelationnelles et ouvertes aux contributions.
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À votre service
Bellatrix est là
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Rappel et nouveautés
Vittoria.Rezzonico@epfl.ch, EPFL - coordinatrice CSE/HPC
Bellatrix, le nouveau cluster de calcul géré par le DIT, est en service officiellement depuis le 8 janvier 2013. Pendant la pause de fin d’année, la machine a été ouverte aux groupes qui en ont fait la demande pour des tests. La prochaine période de facturation débute le 1er avril 2013.
Configuration matérielle Le cluster comporte: z une frontale; z un nœud d’administration et de backup; z 408 nœuds de calcul basés sur l’architecture Intel Sandy Bridge chacun avec: w 2 x 2.2GHz processeur 8-cores, w 32 GB de RAM, w connectivité InfiniBand QDR,
z système de fichiers parallèle GPFS de 214TB (17TB pour /home,197TB pour /scratch) .. …pour un total de 6528 cores et une puissance crête de 115 TFLOPs. Sur 384 nœuds, la puissance LINPACK est de 90.59 TFLOPs et la consommation maximale à pleine charge de toute l’infrastructure (switchs et stockage compris) sous charge LINPACK est de 125 kW. La machine a été pratiquement entièrement vendue pour ce semestre. Si vous souhaitez réserver des shares ou acheter des nœuds privés pour les semestres prochains, veuillez nous contacter au plus vite.
Contacts – un point d’entrée unique À partir du 1er janvier 2013, toutes les requêtes et questions concernant le HPC et le Grid doivent être adressées au 1234@epfl.ch, en spécifiant HPC dans le sujet. n ISSN 1420-7192