Guide FLASHMER - Pêcher Les Céphalopodes

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R E H C Ê P LES CÉP

S E D O P HALO



FLASHMER propose depuis plus de 30 ans, du matériel pour la pêche des Céphalopodes. Au fur et à mesure que les techniques se peaufinent et se multiplient, le marché est inondé de modèles. L’édition d’un guide-catalogue spécialement dédié à la pêche des Céphalopodes s’imposait afin de pouvoir y voir plus clair et bien choisir le matériel. Nous vous proposons de découvrir les différentes espèces, puis le matériel et les techniques appropriées pour les pêcher. Enfin nous présenterons une sélection de produits spécialement adaptés à ces technIques. Du débutant au plus exigeant, chacun trouvera le matériel qui convient, pour pêcher efficacement la Seiche, le Calamar ou le Poulpe. Plaisir et sensations garantis !


CONNAISSANCE

DES CÉPHALOPODES

Les Céphalopodes peuplent les mers depuis 500 000 ans. Ce sont des animaux étonnants, les plus évolués des mollusques dotés d’une excellente mémoire, d’une vue perçante et d’une grande intelligence. En captivité, les biologistes parviennent à les apprivoiser et à établir une certaine forme de communication avec eux.

Les Seiches et les Encornets ont une morphologie et un mode de vie relativement semblables. Equipés de tentacules, ils se déplacent et s’alimentent en bancs de plusieurs individus. Les techniques de pêche et le matériel sont quasiment les mêmes pour l’une ou l’autre espèce. Le Poulpe est une espèce bien différente, sédentaire, qui vit seul dans une cavité qu’il ne quitte que pour se nourrir. Les techniques de pêche sont donc bien différentes pour arriver à le séduire et à le capturer.

LE POULPE Espèce / appellations Ordre / Famille

Poulpe / Pieuvre Invertébré - Céphalopode - Octopode (8 bras)

Taille moyenne adulte

50 à 80 cm - 1 à 3 kg

Longévité en milieu naturel

Femelles : 6 mois - 1 an / Mâle : jusqu’à 3 ans

Reproduction

1 ponte de 300 000 oeufs pour une femelle. Les mâles peuvent s’accoupler plusieurs fois.

Habitat et milieu

Sur le fond - trous, cavités, crevasse, grotte Fonds rocheux, épaves, digues, enrochements

Alimentation

Mollusques, bivalves, poissons, crustacés

Mode de vie

Sédentaire et solitaire Quelques migrations saisonnières sont observées

Présence côtière

Manche, Atlantique Méditerranée - 1 m à 150 m

Technique de pêche

Tako Eging (lancer / ramener bord ou bateau), drop shot, montage en potence, dérive, pêche à la verticale

Postes

Bord : rochers, jetée, digue Bateau : Epaves, zones rocheuses, mouliè res, tombants

Période

Jour et nuit

Activité maximum

Aurore et crépuscule, mer claire. Toute l’année


LES SEICHES Espèce / appellations Ordre / Famille

Seiche - Margatte - Morgate - Supion - Casseron ... Invertébré - Céphalopode - Décapode (10 bras)

Taille moyenne adulte

40 à 60 cm - 500 g à 3 kg - Maturité entre 1 et 2 ans.

Longévité en milieu naturel

Femelles / Mâle : jusqu’à 2 ans

Reproduction

Environ 3000 oeufs pondus d’avril à juillet. Incubation 2-3 mois

Habitat et milieu

Près du fond, rarement en pleine eau Fonds sablo-vaseux, épaves, moulières, algues, herbiers

Alimentation

Crustacés, mollusques, poissons

Mode de vie

Migrations saisonnières liées à la reproduction

Présence côtière

Manche : avril à juin Atlantique : avril/mai - août à novembre Méditerranée : Novembre à avril

Technique de pêche

Eging (Lancer / ramener du bord ou bateau), drop shot, montage en potence, traîne, pêche à l’appât, pêche au vif

Postes

Bord : rochers, jetées, digues Bateau : Epaves, zones rocheuses, sablonneuses, herbiers, moulières, tombants, ...

Période Activité maximum

soir - nuit - Aurore et crépuscule. Mer calme, pleine lune, petits coefficients

LES CALAMARS Espèce / appellations Ordre / Famille

Calmar - Calamar - Encornet Invertébré - Céphalopode - Décapode (10 bras)

Taille moyenne adulte (Calamar commun)

30 à 60 cm - 500 g à 3 kg (blanc) 50 cm à 2 m - 1 kg à 15 kg (rouge)

Longévité en milieu naturel

Femelles / Mâle : jusqu’à 2 ans

Reproduction

Environ une centaine par grappes de plusieurs dizaines d’oeufs pondus de mai à juillet. Incubation 2-3 mois

Habitat et milieu

Du fond à la pleine eau Fonds rocheux, sablonneux, épaves, digues, moulières, herbiers

Alimentation

Crustacés, mollusques, poissons

Mode de vie

En banc - Migrations saisonnières liées à la reproduction

Présence côtière

Manche : mars à juin - septembre / octobre Atlantique : août à décembre Méditerranée : septembre à février

Technique de pêche

Eging (lancer / ramener du bord ou bateau), drop shot, montage en potence, tataki, dérive, traîne, pêche à l’appât, pêche au vif

Postes

Bord : rochers, jetées, digues, proximité des tombants Bateau : Epaves, zones rocheuses, sablonneuses, herbiers, moulières, tombants

Période Activité maximum

soir - nuit - aurore et crépuscule Automne - Hiver


lE POULPE

LE

POULPE

Invertébré de la classe des Céphalopodes, le Poulpe (ou Pieuvre), est un des plus anciens animaux marins. Sa présence sur Terre est évaluée à plusieurs centaines de millions d’années, bien avant les poissons et les crustacés. S’il est de la même famille que les Seiche et Calamars, il est singulièrement différent. C’est un animal étrange et passionnant à pêcher.

Le poulpe vit seul sur les fonds marins, dans les zones encombrées de roches ou au creux des épaves. On le trouve entre 10 et 150 m de profondeur, dans des eaux dont la température ne descend pas en dessous de 10°C. Il migre peu, plutôt en période de ponte. On peut donc le pêcher toute l’année dans les eaux tempérées: Atlantique, Manche et Méditerranée. Il est très attaché à son territoire et ne tolère aucune présence animale sauf en période de reproduction. Il reste à proximité de son trou pour se nourrir de mollusques, poissons et petits crustacés. Sa taille peut varier de 50 cm à 1 m et son poids peut aller jusqu’à 3 kg. Son espérance de vie en milieu naturel est courte, 2 à 3 ans environ pour les mâles, 1 à 2 ans maximum pour les femelles. Mature vers l’âge de 6 mois (500 g), elle ne se reproduit qu’une fois. C’est le seul moment de sa vie où elle tolère les autres Poulpes. Une fois accouplée à un ou plusieurs mâles, la femelle choisit une grotte et en nettoie la voute pour y déposer ses oeufs. La ponte peut durer presque 1 mois et représente jusqu’à 500 000 oeufs qui mesurent environ 2 mm de diamètre. Durant toute l’incubation (1 à 4 mois selon la température de l’eau), la femelle s’occupe de ses oeufs, les nettoie et les irrigue. Elle y met toute son

énergie et ne se nourrit plus jusqu’aux éclosions. Ses hormones la décharnent rapidement et elle meurt, affaiblie. Les jeunes mesurent 3 mm à l’éclosion et vivront jusqu’à l’âge de 3 mois en pleine eau. 10% des jeunes survivent à cette période. Ils cherchent alors une cavité au fond et s’y installent, à leur tour. Muni de 8 bras attachés directement à la tête, chacun garni d’une bonne centaine de ventouses qui lui permettent de se maintenir au fond, armé d’un bec de perroquet puissant pourvu de fortes mandibules, le Poulpe est néanmoins vulnérable et compte sur son camouflage pour le protéger. Ses prédateurs sont principalement les Congres et les Murènes en zône côtière. Pour ne pas être repéré, le Poulpe a la faculté de changer de couleur et de se fondre dans le décor. Il reste ainsi caché la plupart du temps dans son antre, à l’affût de tout ce qui passe à sa portée. Il ne chasse qu’à vue. Pour le pêcher il faudra donc le chercher sur les épaves ou enrochements, passer sur le sable au ras des roches, en dérive très lente ! Le Poulpe n’est pas un rapide. Chaque recoin de la zone sera minutieusement inspecté et le leurre utilisé devra jouer de séduction pour le faire sortir de son trou. Les leurres adaptés se trainent sur le fond ou près du fond. Souvent équipés de billes bruiteuses ou de paillettes, ils doivent se faire remarquer ! L’animation du leurre doit se faire lentement, sous ses yeux...Les conditions les plus favorables ont un temps calme et une eau propre. Les pêches à la tombée de la nuit où au lever du jour sont les plus efficaces. C’est à ce moment là que les Poulpes sont actifs et profitent de la semi obscurité pour se cacher et de la lumière relative pour repérer leur proie.


Pêche à la turlutte “TAKO” Animez votre turlutte près du fond en la faisant sauter de temps en temps. Prospectez autour des roches et faites des pauses de 10 secondes. Ferrez fermement dès la touche. Pêche au jig. Faites descendre votre jig au fond, animez le lentement au dessus des roches (1). Entrecoupez l’animation de pauses de 10 secondes (2). En général les poulpes se font prendre pendant la pause. Dès la première sensation de lourdeur, ferrez fermement (3). Conseil : Le Poulpe attaque lors des pauses, quand le leurre est posé sur le fond. Il faut alterner les phases d’animation et de pause pour déclencher une attaque. Attention : Le poulpe cherchera à s’agripper à un rocher pour résister à la traction. Dès la première sensation de lourdeur, remontez votre ligne très rapidement. Le ferrage doit être ferme et franc et la récupération immédiate pour ne pas lui laisser le temps de s’agripper au fond.

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A

Matériel : Le Poulpe est puissant. Vous devrez vous munir d’une canne solide et ne pas hésiter à utiliser un diamètre supérieur au 35/100 ou de la tresse d’une résistance de 20 à 40 lb, pour remonter le Poulpe qui cherchera à s’accrocher à un point fixe, s’il se sent tracté. Les turluttes (TAKO) et les jigs (OCTOPUS JIG) avec des crochets recourbés vers le haut sont spécialement conçus pour éviter les accrochages.

LEURRES

On peut pratiquer la pêche du Poulpe, toute l’année à la verticale d’un bateau ou au lancer / ramener depuis une digue ou une jetée. Les Poulpes se trouvent sur le fond, et se pêchent dans quelques mètres d’eau, souvent à vue. Il faut littéralement les séduire pour pouvoir les capturer. La difficulté est de passer près des roches pour être vu, mais à bonne distance quand même pour que le Poulpe ne puisse s’y accrocher.

POULPE

Le “TAKO EGIING” / pêche du Poulpe


LEURRES

A

POULPE

TAKO EGIS / LEURRES A PIEUVRE Les “TAKO EGI” sont des turluttes plombées spéciales pour pêcher les poulpes. Elles s’utilisent le jour ou la nuit, au lancer /ramener. Le but du jeu est de les animer près du fond, au plus près des trous où se cachent les poulpes. L’animation est simple et efficace : Tout en ramenant lentement, on fait sonner les billes en agitant légèrement la canne. Cette animation est entrecoupée de pauses. On pose le leurre au fond et on laisse le temps ou Poulpe de venir s’approcher. Puis on remonte brusquement d’un ou deux mètres pour recommencer l’animation. Succès garanti ! L’avantage de ces leurres spéciaux est les griffes recourbées vers le haut, qui évitent les accrochages dans les roches ou les algues où se terrent les poulpes.

TAKOYAN YOZURI

BUBBLIN PLOMBÉE YOZURI

OCTOPUS JIG YO-ZURI

Les JIGS s’utilisent à la verticale (en bateau ou le long des digues). Laisser le jig descendre près du fond et l’animer lentement au-dessus du fond. Remonter brusquement et laisser descendre à nouveau. Le revêtement phospho ou pailleté attire les poulpes qui viendront le saisir. ASTUCE : Il est possible le long des jetées ou en dérive de monter plusieurs leurres en série.

“BUBBLIN PLOMBÉE - IIYAN

6 cm - 25 g ANIMATION : 1- Lancer / ramener du bord ou en bateau. 2- Pêche en dérive très lente. 3- Montage en potence à quelques centimètres du fond. Alterner animation et pauses. ATTRACTIVITE : Imitation de petite crevette. Sa taille lui permet de se faufiler partout.. Bille bruiteuse et coloris voyants. AVANTAGES : Spécialement étudié pour traîner le leurre sur le fond. La forme du plomb se situant audessous de la turlutte, permet d’éviter les accroches et améliore considérablement les distances de lancer.

La forme de cette turlutte est spécialement étudiée pour être trainée sur les fonds rocheux sans accrocher. Le corps contient des bulles d’air qui permettent au leurre de garder une position horizontale. L’animation est simple : Trainer lentement le leurre sur le fond en passant au ras des rochers ou le long des digues. Faites sauter la turlutte de temps en temps et entrecoupez de pauses de 10 à 15 secondes. La Bubblin peut etre montée en potence entre 10 et 30 cm au-dessus du plomb. Son équilibre lui donne alors une attractivité naturelle. Les bulles d’air renvoient les éclats de lumière et font scintiller la turlutte. Les billes internes attirent les Poulpes embusqués.


“TAKOYAN”

11 cm - 31 g 12 cm - 42 g

ATTRACTIVITE : Bille bruiteuse, bague phospho, brins de silicone simulant les pattes et corps de crevette transparent.

“OCTOPUS JIG” 40 g

ANIMATION : A la verticale d’un bateau en dérive lente ou au bord d’une digue ou d’enrochements. Il sera récupéré lentement par à-coups près des roches du fond ou le long d’un quai. ATTRACTIVITE : Imitation de petit Poulpe. Eléments phosphorescents ou pailletés, jupe de silicone très mobile. AVANTAGES : Crochets relevés Très facile à animer quelle que soit la profondeur.

LEURRES

A

AVANTAGES : Plomb anti-accroche, crochets relevés. Facile à animer jusqu’à 10 m de fond

POULPE

NAGE : Sur le fond, position queue vers le haut (accroches limitées) ANIMATION : Récupération très lente au plus près des roches. Entrecouper l’animation de pause de plus de 10 secondes.


Selon les régions elle porte le nom de Margatte, Morgate, Suppion, Casseron ou encore Sepia ... Céphalopode comme le Poulpe et le Calamar, la Seiche est un “décapode” (elle a 10 bras, 8 courts et 2 longs). Sa tête y est directement rattachée. Une coquille interne protège ses organes. Un siphon lui permet de se propulser rapidement. Cousine du Calamar, elle lui ressemble sur bien des points. C’est un animal doué d’une réelle intelligence, d’une mémoire exceptionnelle pour un invertébré et ses facultés d’apprentissage sont impressionnantes. Pêchée depuis toujours, elle passionne les amateurs. Il faut pour bien la pêcher, connaitre ses habitudes et savoir adapter son matériel aux conditions extérieures. On trouve la Seiche de la Mer du Nord à la Méditerranée, jusqu’à 150 m de profondeur. Elle vit seule ou en groupe de quelques individus, dans les eaux tempérées, près du fond. Elle mesure de 20 et 40 cm en moyenne, la femelle étant légèrement plus grosse que le mâle et peut atteindre 2 kg. Les tentacules latéraux des mâles sont zébrés. C’est une façon facile de les différencier.

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SEICHE

lA SEICHE

Mâle (à gauche) et femelle (à droite). Zébrures reconnaissables sur les “bras” extérieurs du mâle.

Les Seiches aiment les zones rocheuses et les fonds sablonneux couverts d’herbiers. Elles peuvent s’y camoufler pour surprendre leurs proies.et trouver une belle diversité d’espèces pour se nourrir. Prédateur redoutable et vorace, son alimentation se compose de crevettes, petits crabes, mollusques, petits poissons et gastéropodes. Leur excellente vision nocturne leur donne l’avantage pour se nourrir en toute discrétion. C’est le moment où elles sont le plus actives. Migratrices, elles se rapprochent des côtes

au printemps, quand les eaux se réchauffent, pour s’accoupler et pondre. La gestation de la femelle dure entre 1 mois et demi et 3 mois, en fonction de la température de l’eau. Les femelles déposent leurs oeufs un peu n’importe où sur les fonds et les herbiers. Ces grappes d’oeufs ressemblent à du raisin noir. On l’appelle d’ailleurs “raisin de mer”.. Quand les oeufs sont à maturité, la membrane se décolore et devient transparente. On peut alors voir les Sépions à l’intérieur. Une femelle pond environ 3000 oeufs par an. Les jeunes naissent en début d’été et repartent à l’automne vers le large. Les parents, eux, meurent après la saison de reproduction. On observe alors une quantité importante d’ “os de seiche” sur les plages. La petite Seiche à la sortie de l’oeuf mesure 15 mm et est appelée Sépion. Elle est une réplique exacte de l’adulte, parfaitement autonome. Elle ne verra pas ses parents qui meurent après la reproduction et se nourrit exactement comme les “grands”. Elle grossit vite et prend 15 cm pendant l’été. En revanche il faut attendre l’âge d’un an, pour que la Seiche puisse se reproduire si elle est née en début d’été, 2 ans si elle est née en fin d’été... Les particularités anatomiques de la Seiche sont nombreuses. C’est un animal au psychisme élevé, doté d’une grande richesse comportementale. Championne du camouflage, elle a la faculté de changer de couleur en une fraction de


Oeil typique de la Seiche

seconde. Cette particularité lui permet de se fondre dans le décor pour se protéger, ou au contraire de se colorer pour impressionner un agresseur. Ses cellules spéciales, les chromatophores se pigmentent à volonté sur telle ou telle partie de son corps, et la surface de sa peau a la faculté de changer de texture pour devenir rugueuse comme un rocher !

tébrée, une coquille (appelé “sépion”) lui sert de flotteur et protège ses organes. Elle peut y injecter de l’air et en gérer la pression pour ajuster sa flottabilité. Au même titre que le Poulpe et le Calamar, la Seiche est dotée d’une vision très sophistiquée. Pupille typique en forme de “W”. Elle a en outre la capacité de polariser la lumière. Très sensible au mouvement, la Seiche est attirée par ce qui bouge. Sa ligne latérale, au même titre que les poissons lui permet de mieux détecter son environnement et ses proies, peu importe la luminosité ou la clarté de l’eau. C’est là que le choix de la turlutte fera toute la différence !

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Autres particularités : En cas d’attaque, la Seiche lâche un jet d’encre noir, pour assurer sa fuite. Habituellement elle évolue lentement au rythme du battement de sa nageoire, mais en cas d’urgence, elle peut se propulser rapidement en arrière en projetant brusquement l’eau stockée dans son siphon. Bien qu’inver-

Os de Seiche (coquille)

SEICHE

Changement d’aspect

La Seiche se pêche près du fond. Elle remonte rarement en pleine eau comme le Calamar. Les meilleurs postes du bord sont les cales, digues et jetées à proximité des éclairages publics, à la tombée de la nuit. Les bouchots et parcs à huîtres sont également des zones à prospecter. La nourriture y est abondante. En bateau, on recherchera les Seiches dans des zones plus retirées, près des roches sur des plateaux sablonneux, couverts d’herbiers et de substrat. En Manche et Atlantique, les coefficients de marées jouent sur la migration des Seiches. Les petits coefficients attirent les Seiches près du bord à marée descendante... Au contraire elles rejoignent le large par gros coefficient et à marée montante, comme si elles craignaient de s’échouer... La période de l’étale serait aussi la plus favorable... Les seiches sont les plus actives au petit matin et le soir où leur vision leur permet des “ventrées”! Il faut alors adapter son matériel à la situation...Le choix des turluttes est primordial.


CALAMAR

LE

lE CALAMAR

Il existe depuis 500 millions d’années ! On trouve plus de 300 espèces de Calamars qui peuplent tous les océans du globe. Ceux de nos côtes dépassent rarement 60 cm de long. Céphalopodes comme la Seiche et le Poulpe, le Calamar est un décapode, avec 8 bras courts et 2 longs tentacules extensibles. Le Calamar est rarement solitaire, on trouve selon les espèces, des bancs de plusieurs centaines d’individus. Le Calamar porte aussi le nom d’Encornet. Son mode de pêche n’est pas très différent de celui de la Seiche et il a, comme sa cousine, ses préférences... Les Calamars des côtes françaises ont une pigmentation rose ou rouge, variable.. Le corps est de forme allongée, terminé par une ailette fixée sur le manteau. La tête est munie de 8 bras et 2 tentacules extensibles par contraction. Comme la Seiche il possède une coquille interne (“plume”) en raison de sa forme étirée. Les deux tentacules longs sont dotés de ventouses à leur extrémité. Certaines espèces vivent à proximité des côtes, presque en surface. D’autres, au contraire, vivent dans les eaux très profondes. Les jeunes Calamars, transparents, montent en surface sans se faire repérer. En vieillissant, ils gagneront petit à petit les profondeurs. Le Calamar commun ne dépasse pas 45 à 50 cm de long. On le trouve en Manche, Atlantique et Méditerranée, jusqu’à 400 m de profondeur.

Les Calamars sont des prédateurs. L’adulte mange des crustacés, mollusques, sardines, maquereaux, mulets mais aussi de jeunes Céphalopodes (seiche, poulpes et calamars). Les jeunes se nourrissent de zooplancton. En chasse, le Calamar se propulse vers sa proie

et étire ses deux longs tentacules pour l’attraper. Ses tentacules ont la faculté de s’étirer en se contractant. Ils sont pourvus de griffes et de ventouses. Une fois agrippée, il porte sa proie à la bouche et la déchiquette par petits morceaux à l’aide de son bec. Comme la Seiche, le Calamar dispose d’un venin pour immobiliser sa victime. Son oesophage traverse son cerveau et ne lui permet pas d’engamer de gros morceaux. Sa nageoire (sorte d’ailette, à l’arrière du manteau) ne lui sert que pour les mouvements lents d’approche. Pour se déplacer rapidement, le Calamar chasse l’eau qu’il peut stocker dans son siphon (tube situé sous le manteau) provoquant une propulsion. Il a la capacité d’orienter son siphon dans n’importe quelle direction pour se déplacer. Certaines espèces de Calamars sont d’ailleurs capables de sauter, voire voler au-dessus de la surface de l’eau grâce à ce système de propulsion performant. Comme les Poulpes et les Seiches, le Calamar est doté d’une relative intelligence. Ils sont capables en groupe de se coordonner pour chasser. Ils sont aussi capables de modifier leur apparence physique (couleur, dessins de la robe) pour communiquer avec leurs congénères. La période de reproduction, d’avril à juillet permet d’observer des comportements et signes de communication complexes. Une fois fécondée, la femelle pond comme sa cousine la Seiche, une centaine d’oeufs environ, qu’elle dépose


espérance de vie est courte. Ils meurent après la reproduction qui survient après un ou deux hivers selon la date plus ou moins tardive de l’éclosion. Il se pêche essentiellement de nuit, mais aussi à la tombée de la nuit ou au lever du jour. Les nuits de pleine lune sont idéales: le calamar monte en surface. Le reste du temps il vit plutôt au fond, près des roches et des épaves. La pêche aux calamars est une pêche simple et amusante. Elle se pratique de nuit ( de préférence en début de nuit ) dans les golfes de la Méditerranée, en Atlantique ou dans la Manche. Il se pêche autant du bord en bichi bachi dans quelques mètres d’eau que jusqu’à plus de 10 m de fond en bateau (dandine, tataki). Au Japon, on utilise de puissants projecteurs. Certains navires immergent même des lampes qu’ils remontent lentement avec les bancs de calmars.

bout de 3 mois, soit de juin à octobre selon les espèces Les jeunes calamars grossissent en fonction de la température de l’eau mais aussi de la quantité de nourriture présente dans le milieu. Ils se rapprochent des côtes et de la surface. Ils atteignent en quelques mois une taille de 15 cm et seront matures vers l’âge d’un an. Comme les Seiche et les Poulpes, leur

LE

Les jeunes Calamars ne passent pas par le stade larvaire. Dès leur naissance ce sont des Calamars miniatures, ils se nourrissent de zooplancton et apprennent à chasser seuls au fur et à mesure de leur croissance. Ils affinent petit à petit leur technique de prédation. La plupart des espèces sont grégaires et vivent en bancs, mais certaines espèces sont solitaires. La croissance est rapide et les juvéniles deviennent accessibles à la pêche au

CALAMAR

sur les fonds, roches, algues, épaves. Les oeufs sont regroupés en grappes de dizaines d’oeufs. Une sorte de gélatine les enrobant permet leur fixation sur un support.. L’incubation est variable et fonction de la température de l’eau.


LES TURLUTTES Les techniques de pêche des Céphalopodes ont beaucoup évolué.

LES

TURLUTTES

Les premières turluttes étaient en fer : de simples aiguilles pour embrocher un poisson, ou de véritables petits casiers pour enfermer un appât ou un petit poisson. Ils étaient munis de couronnes d’aiguilles pour piquer les tentacules.. Ces modèles sont toujours fabriqués et fonctionnent bien. Au fil du temps, des turluttes différentes sont apparues, turluttes japonaises, espa-

gnoles, les turluttes plombéesou non, et même des hybrides de poisson nageur et de turlutte. Aujourd’hui parmi la multitude de leurres, les turluttes les plus sophistiquées sont de vraies représentations de crevettes, ou de poissonnets, réactives aux ultraviolets ou phosphorescentes, chargées en odoriférant, ... les inventions, les couleurs, les revêtements, paraissent infinis, les innovations sans limites ...

TURLUTTES A APPÂTS: LES ANCETRES DES TURLUTTES ACTUELLES

D’autres turluttes peuvent être utilisées différemment, avec des appâts naturels : Turlutte CAGE pour emprisonner un appât / poisson

Turlutte EPINGLE pour embrocher un poisson/ appât par le dos

Turlutte AIGUILLE ou TAUTENIERE pour embrocher un poisson


TURLUTTES JAPONAISES, ESPAGNOLES de couleur, la turltte JAPONAISE comporte une bague phospho. Selon les modèles, plusieurs turluttes peuvent se monter en chapelet pour multiplier les prises.

Turlutte “japonaise”

Les turluttes “japonaise” ou “espagnole” s’utilisent à la verticale et peuvent servir de plombée au montage.

Turlutte “espagnole”

TURLUTTES NON PLOMBÉES ou “TOTO SUTTE”

IKA MINNOW YOZURI (suspending)

Ces turluttes sont des imitations de petits poissons ou de crevettes. Relativement courtes, généralement de 5 à 10 cm, elles se montent en potence ou “drop shot”. Elles n’ont pas de plomb et sont généralement équilibrées pour garder une position horizontale afin ne pas s’emmêler au corps de ligne. On peut monter jusqu’à 5 turluttes en potence, espacées de 20 cm les unes des autres. Pour la pêche au lancer, on utilise plus souvent 1 ou 2 turluttes + le terminal. En allongeant la longueur des empiles, on modifie l’amplitude du mouvement à l’animation. Plus l’empile est courte, plus le mouvement imprimé à la turlutte est sec. En jouant sur les animations plus ou moins souples, on augmente les chances de capture. Par leur diversité, les revêtements des turluttes flotantes permettent de jouer sur l’attractivité visuelle. Les turluttes en tissu, si elles scintillent moins, offrent plus d’adhérence aux tentacules des céphalopodes.

CRYSTAL ULTRA - YOZURI

le

ULTRA DX YOZURI

matériel

Ces modèles peuvent servir de lest à un montage ou sont montées d’autres turluttes en potence.

SPOT YOZURI (suspending)

Découvrir

Elles ont davantage la forme d’une tige (ESPAGNOLE), ou ovoide (JAPONAISE). Elles s’utilisent à la verticale et sont animées en dandine près du fond. Le large grappin permet d’agripper les Seiches, Calamars et Poulpes. La turlutte ESPAGNOLE est bien souvent décorée d’un tissu ou d’une bague


TURLUTTES

LES

EGIS (turluttes plombées modernes) EGI vient du japonais et signifie “appât en bois”, car les premiers leurres pour pêcher les squids, étaient en bois. Pouvant dépasser les 20 cm, elles sont en général en forme de crevette plus ou moins effilée et plombées. L’équilibrage de la turlutte, plombée vers l’avant, relève le grappin de la turlutte au-dessus du fond, afin d’éviter les accrochages dans zones encombrées. Les EGI s’animent un peu comme des poissons nageurs (“jerking”, “twitching”, “walking-the-dog”).

ne remontent pas en surface : les turluttes descendent (plus ou moins) rapidement sur les zones à pêcher. La vitesse de descente, déterminante pour pouvoir évaluer la profondeur où ils se situent, varie de 1 à 4 sec/m selon les modèles, leur poids et leur densité. Les plus légères pourront en les laissant descendre lentement, couvrir toutes les couches d’eau, à utiliser dans les zones peu profondes. Les plus lourdes permettent d’atteindre rapidement les zones près du fond dans les eaux plus profondes, ou de travailler dans le courant.

Ces turluttes s’utilisent près du fond (Seiches et Calamars) ou en pleine eau (Calamars) : - au lancer/ramener (bichi bachi), - en tandem avec une turlutte flottante près du fond, - à la traîne près du fond.

MINI EGI YOZURI

Hormis les jeunes calamars, les céphalopodes

AURIE Q RS YOZURI

VITESSE DE DESCENTE Plus la turlutte est dense, plus vite elle descend et permet d’atteindre rapidement le poste à pêcher.

4 sec’ / m

AURIE-Q RS 1.6

3,4 sec’ / m

AORA-TO

3,2 sec’ / m

AURIE-Q PREMIUM RS

3 sec’ / m

1,4 sec’ / m

AURIE-Q

MINI EGI

Q-NEO

AURIE-Q RS

FLASH DANCER

AURIE-Q RS 2.0/ 2.5/ 3.5

AURIE-Q RS HEAVY

BUBBLIN PLOMBÉE

BOTTOM SHRIMP

TAKOYAN


Perception des éléments U.V. et phospho par les céphalopodes

Taille japonaise Correspondance en (cm)

1.6

2.0

2.5

3.0

3.5

4.0

5.0

4 cm

6 cm

9 cm

10.5 cm

12 cm

14 cm

17 cm

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La taille des turluttes : La mesure des turluttes japonaises s’exprime en EGI (3.03 cm sans le panier). Cette indication est parfois gravée sur le plomb. A taille égale, le poids d’une turlutte peut néanmoins varier selon le modèle et influer sur sa vitesse de descente qui s’exprime alors dans un rapport seconde / mètre.

Découvrir

Il faut tenir compte de plusieurs paramètres pour bien choisir une turlutte: poste à explorer, le type de turlutte , sa taille, son coloris et sa vitesse de descente. Si on est plus aguerri, on prendra aussi la forme, la densité, le type de nage en compte...

matériel

LES PROPRIÉTÉS EN DÉTAIL ...


Les revêtements :

LES

TURLUTTES

Les turluttes sont, la plupart du temps, en plastique recouvert de tissu très solide. En effet, celui-ci est spécifiquement conçu pour offrir une meilleure prise aux ventouses tout en assurant une bonne résistance aux becs des Seiches et des Calamars. Les créateurs de turluttes débordent d’inventivité pour renforcer l’attractivité des leurres par le revêtement : effet caméléon, ligne latérale fluo ou phospho, effets d’optique, reflets irisés, zébrures, facettes, phosphores-

Ligne latérale fluo Effets d’optiques

Tissu irisé

cence, ou réaction aux rayons Ultra-Violets ... Le tissu a cet autre avantage de faire adhérer et de conserver les propriétés des attractants. Les parfums crevette, poisson ou encornet sont les plus appréciés ! Beaucoup de turluttes flottantes sont en plastique. Ce matériau permet des coloris et des reflets très attractifs. Les corps peuvent être transparents, phospho ou réactifs aux U.V.

Zébrures

Les coloris : Rose, bleue, bariolée, phospho avec dessins ou zébrures, coloris flashy ou naturels ... les robes des turluttes sont très variées et s’utilisent en fonction de la météo, de la clarté de l’eau, du moment de la journée, de la marée et de l’activité des animaux...

Nuit et pêches profondes : Coloris UV et “flashy”, orange et jaune

Plastique réactif aux U.V.

Coloris fluo de la BUBBLIN - YOZURI

Jour, eau claire : Coloris “naturels” type maquereau ou seiche, coloris bleus et verts, transparents. Aube et crépuscule : Coloris phospho, oranges et rouges

Phosphorescent

habillage naturel “Seiche” de la Aurie Q RS “OCFA” YOZURI Les céphalopodes peu actifs ou éduqués seront plus facilement attirés par des coloris “naturels”, bleus, verts ou marrons.

Eaux troubles et manque de luminosité: Coloris “flashy” dans les oranges, jaunes.

La phosphorescence :

Tissu phosphorescent

Les Céphalopodes ont une excellente vision. Leur activité est importante la nuit. Les turluttes phosphorescentes permettent une pêche bien plus efficace à l’aube et au crépuscule. Il est à noter que la nuit, un point localisé avec cette couleur (bague, oeil) ou une turlutte entièrement phosphorescente ne semblant plus “chargée” restera visible par l’oeil du céphalopode.

Les Ultra-Violets :

Les Ultra-Violets forment une composante du spectre lumineux invisible par l’être humain mais que poissons et céphalopodes perçoivent parfaitement. Alors que les couleurs disparaissent rapidement sous l’eau, les U.V. s’enfoncent loin dans les eaux profondes. Les turluttes ayant un tissu réagissant aux U.V seront ainsi bien plus perceptibles en profondeur.


Le “panier” ou “grappin” : Il peut être petit, double ou formant une grande couronne (JUMBO). Certains modèles sont équipés d’un grappin flexible, qui, tout en assurant la prise, permet de pouvoir récupérer le leurre avec une simple traction linéaire en cas d’accroche sur un fond encombré (ligne 16 lb minimum recommandée). Généralement une bague ou une perle phospho ornent la base ou le coeur du grappin..

Double panier

Grand panier Jumbo hook

Panier “duo” des Pitbull grand + petit panier

La forme du plomb en virgule permet à ces turluttes d’effectuer des jerks (embardées latérales de forte amplitude) en 3 dimensions tout en minimisant les risques d’accroche.

Plomb anti-accroche

Plomb à lester

Les griffes dorsales: Les tentacules des Seiche et Calamars s’enroulent autour de la turlutte. Certaines turluttes (MULTIGRIPP®, BIG EYE®) sont équipées de griffes sur le dos. Ce système permet d’augmenter les chances de prises.

Le plus : l’odoriférant ! C’est l’élément indispensable pour la pêche des Seiche et Calamars. Qu’il soit présenté en pâte, en gel ou en spray, l’application régulière d’un attractant sur la turlutte permet de multiplier de manière sensible le nombre de captures. Vous serez surpris de la différence ! A noter que l’odoriférant adhère mieux sur les revêtements en tissu. Le spray assure une diffusion plus rapide et plus large. Les “parfums” les plus appréciés sont la crevette, le poisson et la moule.

Plomb pare-choc

Plomb peint

le

Le plomb : Plusieurs modèles sophistiqués sont équipés de plombs anti-accroche, bien utiles dans les fonds rocheux ou encombrés. D’autres sont percés pour pouvoir fixer un plomb additionnel, pour faire couler la turlutte plus vite dans les courants par exemple. D’autres enfin ont des plombs parechocs et peuvent être trainés sur le fond sans que la turlutte ne soit abimée,.

3

Découvrir

Les turluttes sont très souvent équipées d’un émerillon rolling (“Rolling Shaft”). Ce système permet d’éviter le vrillage de la ligne, très fréquent avec certains céphalopodes, qui une fois capturés roulent sur eux-mêmes afin de se libérer (ex: les Seiches!). N’oubliez pas que le vrillage est une des premières causes de perruques, et que si celles-ci sont délicates à démêler de jour, elles le sont encore plus en pêches de nuit.les emmêlements et donne toute sa mobilité à la turlutte, montée en potence ou utilisée au lancer-ramener.

matériel

L’anneau d’attache sur émérillon “rolling” :


LES

TECHNIQUES

PÊCHER AVEC DES EGIS

Le Japon a une longueur d’avance dans bien des domaines. Maîtres incontestés de la pêche des Céphalopodes, les Japonais ont su développer des techniques de pêche redoutables à l’efficacité prouvée. Ils ne cessent d’innover et de perfectionner les leurres et les techniques, afin de rendre la pêche toujours plus ludique et accessible à tous.

Le BICHI-BACHI (lancer / ramener) Cette animation s’utilise essentiellement avec la turlutte monte avec de fortes embardées les Egis (turluttes plombées modernes). C’est latérales (jerks) avant de redescendre lenteune technique simple qui permet de prospecter ment. Cette technique est redoutable sur les une large zone de pêche en peignat différentes céphalopodes. couches d’eau. En effectuant une succession “JERKING” de tirées sèches vers le haut comme pour un ferrage, puis en la laissant couler à nouveau, En animation BICHIBACHI, lorsque vous effectuez une tirée sèche vers le haut (comme pour un ferrage), l’Egi ne fait pas que monter : Elle effectue aussi une forte embardée latérale en 3 dimensions (jerk).

- Lancez et laissez descendre la turlutte près du fond en estimant le temps de descente.

Ces écarts violents et imprévisibles sont très attractifs pour tous les céphalopodes car ils possèdent une excellente vision des mouvements.

- Effectuez 2 ou 3 brèves tirées du scion avec beaucoup d’amplitude tout en récupérant. - Laissez la turlutte redescendre sur le fond et recommencez les tirées. Gardez toujours un léger contact à la descente pour sentir les attaques et déterminer la position des Céphalopodes.

Jerk = Embardées latérales


Le BICHI-BACHI (SUITE) “WALKING THE DOG”

Du bord, la turlutte peut être récupérée linéairement. Elle sera ramenée très lentement en faisant des pauses de plusieurs secondes. Il est possible d’effectuer de temps en temps quelques brèves tirées vers le haut pour éveiller l’intérêt des céphalopodes mais l’important sera de rester proche du substrat. Cette animation est excellente sur les seiches qui vivent sur le fond et sur les calamars peu actifs.

ANIMATION VERTICALE Que vous soyez au bord d’un quai, d’un ponton ou à bord d’un bateau (zones avec peu de fond), il est possible de manier votre egi à la verticale. Moulinet ouvert, laissez la couler. Descendant lentement, nous vous conseillons de « l’aider » en tirant le fil de votre bobine à la main. Il est aussi possible d’effectuer des ferrages latéraux au ras de l’eau, ce qui fera sortir votre fil plus vite. Une fois la profondeur atteinte, il suffira d’effectuer quelques tirées sèches vers le haut (jerks) puis de la laisser redescendre naturellement. Si vous n’avez pas de touches, remontez de 1 ou deux mètres puis recommencez. Vous exploiterez ainsi chaque couche d’eau. Il est possible de rajouter un plomb 50 à 70 cm devant l’EGI afin qu’elle coule plus vite ou plus profondément tout en conservant son action.

BICHI

RAMENÉ LINÉAIRE LENT

Aurie Q RS - YOZURI

Technique

En éveillant l’intérêt des céphalopodes souvent calés au fond (ex : Seiches), ceux-ci deviennent alors actifs et monteront plus facilement sur votre turlutte quand vous passerez à une animation plus verticale (voir dessin bichi bachi).

BACHI

Astuce : Lorsque vous arrivez sur une nouvelle zone, nous vous conseillons d’effectuer quelques lancers avec cette animation de type horizontale. En effet, les egis peuvent être maniées comme des jerkbaits par une succession régulière de tirées courtes (twitchs). Elles effectueront alors une nage en zig-zag (Walking the dog) dans les couches supérieures.


Montages pour turluttes non plombées LE “TATAKI” - Secouez les !

Le TATAKI comme le BRANKO s’utilise en dérive pour prospecter une vaste surface. D’une manière générale pour pêcher les Cépahlopodes, vous aurez plus de chances à proximité des roches, des herbiers et épaves, zones riches en nourriture pour les Céphalopodes.

La taille des turluttes utilisées peut varier de 5 cm à 9 cm. Les Calmero, Calamette, Ultra DX, fonctionnent à merveille pour ce type de pêche. L’animation reste simple et efficace. Il s’agit de faire vibrer le montage dans les différentes couches d’eau afin de trouver le banc de calamars. Commencez à proximité du fond en secouant littéralement votre canne pendant une dizaine de secondes. Les turluttes imitent

alors un banc de poissons en panique. Arrêtez l’animation et attendez quelques secondes. C’est lors de cette pause que les céphalopodes attaquent généralement. Si vous n’avez pas de touches, relevez votre montage de quelques mètres et recommencez. En répétant cette opération jusqu’à la surface, vous exploitez ainsi précisément chaque couche d’eau. La touche peut être très fine et nécessitera une canne au scion fin. La prise d’une seiche se fera surtout près du fond. Le calamar aura un combat plus puissant que celui de la seiche. Ferrez fermement mais ramenez votre prise avec délicatesse afin de ne pas déchirer les fragiles tentacules. Cette technique est extrêmement efficace.

LES

TECHNIQUES

L’animation des montages TATAKI et BRANKO sont assez semblables. Montez les turluttes en potence, en les attachant par un noeud directement à la ligne maîtresse. En les espaçant de 20 cm, vous pouvez en monter de 2 à 5 de cette manière. En terminal choisissez une plombée ou une turlutte verticale, en fonction du courant.

1

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1 - Secouez litéralement le scion pour faire vibrer le montage pendant quelques secondes. 2 - Laissez le montage reprendre sa position. Les Seiches et Calamars attaquent souvent à l’arrêt. Après quelques secondes, recommencez : 3 - Remontez d’un ou deux mètres, secouez la ligne pour la faire trembler et ne bougez plus.


LE “BRANKO” - Efficace et facile !

- Laissez le montage descendre au fond. - Remontez la canne le plus haut possible dans un geste ample et lent. - Une fois que vous avez atteint l’amplitude maximum de votre canne, attendez quelques secondes que les turluttes reprennent leur position horizontale. C’est à ce moment que les calamars attaquent généralement. - Si vous n’avez pas de touches, baissez violemment votre canne et recommencez l’opération. - Répétez cette animation dans toutes les couches d’eau car les calamars peuvent se situer à n’importe quelle profondeur. - La touche du calamar est subtile mais sa défense est puissante. Gérez le combat tout en finesse afin d’éviter que les tentacules ne s’arrachent. Une épuisette vous sera utile afin de ne pas décrocher vos prises juste sous le bateau !

Technique

Ce montage est particulièrement efficace sur les Calamars à la tombée de la nuit.

-

On utilise des turluttes flottantes, dont la position à l’arrêt doit être horizontale. Les turluttes suivantes sont particulièrement adaptées à cette animation : Bubblin, Ultra DX, Calmero, Spot, Ika Minnow, Egi, Crystal Ultra, Calamarette, Multigripp flottante.... Elles gardent une position horizontale naturelle dans le courant ou en dérive.

ANIMATION :

TATAKI

Il s’utilise à la verticale du bateau, pour la pêche des Seiches et des Encornets. Les turluttes sont attachées au corps de ligne par petit avançon (5 à 8 cm) et l’animation est beaucoup plus douce.

BRANKO

Tout aussi amusant que le TATAKI mais moins fatiguant, le style “Branko” ou “Buranko” est néanmoins très efficace et vous promet des captures variées.

- Espacez vos avançons de manière à ce que les turluttes ne puissent pas se toucher et s’accrocher. - Placez la dernière turlutte à 15 cm environ du plomb pour éviter d’accrocher dans le fond. - Ne surchargez pas la ligne de turluttes. 2 à 4 turluttes est un nombre bien suffisant (en montant trop de turluttes, vous risquez de casser votre ligne, si un banc de Calamar passe la charge !)


SELECTION DE MATERIEL MONTAGES AVEC TURLUITTES NON PLOMBÉES

SELECTION

DE

MATERIEL

Tresse ... Privilégiez les tresses fines entre 10 et 18/100. Plus celleci sera fine et moins elle subira l’influence du courant et de la dérive, vous permettant de mettre une plombée plus légère. N’ayant aucune élasticité, votre animation sera retransmise avec précision et vous ressentirez la moindre touche.

PE Classic ASSO

Tresse COBRA-8

... et fluorocarbone Nous vous conseillons d’utiliser du fluorocarbone entre 40 et 50 /100 pour le bas de ligne armé de turluttes. La rigidité naturelle de ce matériau permettra d’éviter les emmêlements et offrira une meilleure discrétion. Fluorocasting ASSO

ASTUCE : Essayez des couleurs de turluttes différentes, en fonction du temps, de la clarté de l’eau et de la saison, les réactions des Céphalopodes ne sont pas les mêmes et vous pourriez être surpris !

Super Fluorocarbone ASSO

L’agrafe rapide vous permettra de changer de couleur ou de modèle de tulrutte si certains fonctionnent mieux que d’autres..

MagiX Fluoro FLASHMER

Emerillons : Placez un émerillon rolling à agrafe en position terminale vous permettra de changer rapidement votre plombée sans avoir à refaire tout votre montage et évitera le vrillage de votre ligne (fréquent avec les céphalopodes).

Rolling à agrafe


Le choix des turluttes :

TATAKI

On utilise des turluttes de ce type, dont la position à l’arrêt doit être horizontale. Les turluttes suivantes sont particulièrement adaptées à cette animation : Bubblin, Ultra DX, Calmero, Spot, Ika Minnow, Egi, Crystal Ultra, Calamarette, Multigripp flottante.... Elles gardent une position horizontale naturelle dans le courant ou en dérive.

Ultra DX YOZURI 9 cm

Calmarette SEA SQUID 9 cm

Spot YOZURI 14 cm (Suspending) Calmero Laser YOZURI 9 cm Facilement interchangeable

Matériel

Multigripp Flottante 9 cm

Bubblin YOZURI 6 cm

Le choix du lest : Selon la profondeur, la dérive ou la force des courants, il est nécessaire d’adapter sa plombée afin de rester dans une animation verticale et de pouvoir atteindre le fond. Le lest se situera en moyenne entre 30 et 150 gr. Vous pouvez avoir un éventail large de ces poids pour pouvoir vous adapter aux conditions rencontrées. Dans les fonds encombrés, privilégiez les plombs simples. Dans les fonds dégagés ou en pêche pleine eau, il est possible de rajouter en fin de montage une turlutte espagnole ou une turlutte plombée afin de multiplier les chances de prises et d’avoir un effet « teaser » supplémentaire.

BRANKO

-

Ikka Minnow YOZURI 8 cm (Suspending)

Turlutte espagnole

Turlutte plombée phospho

Turlutte plombée chromée


Des montages tout prêts ! Si vous n’êtes pas expert en montage, il en existe des “prêts à pêcher” qui vous faciliteront la tâche... Bas de ligne à raccorder ou montages complets, peu onéreux , ils sont d’une efficacité comparable aux montages faits maison !

Il suffit d’ajouter: - un plomb - ou une turlutte plombée verticale (type espagnole, japonaise) en terminal - 1 ou 2 turluttes non plombées, à attacher directement aux agrafes Montage en 40/100, longueur 1.20 m. Avec une agrafe rotative ou 2 agrafes fixes. Raccordez la boucle du bas à un plomb dont vous choisirez le grammage en fonction du courant. Attachez les turluttes (non plombées de 10 cm environ). Animez le bas de lignes dans le style tataki ou branko, à la verticale du bateau. Les bas de ligne complets “Seiche / Encornet”, “Totanara” Avec ces montages, il n’y a qu’à mettre le bas de ligne dans l’eau. Le plomb et les turluttes sont fournis mais peuvent facilement être changés. Animez le bas de lignes dans le style tataki ou branko, à la verticale du bateau.

SELECTION

DE

MATERIEL

Les bas de ligne “turluttes” à complèter :

Montage “TOTANARA” - Nylon 40/100 - 1 turlutte non plombée de 9 cm (“Calmarette”) rose - Turlutte espagnole de 70 grammes en terminal Montage “SEICHE/ENCORNET” - Nylon 40/100 - 2 turluttes non plombées de 9 cm (rose et bleue ou rose et orange)


FLASHMER SAS 177 rue Jeanne Jugan 50407 GRANVILLE CEDEX Tél: 02 33 50 27 92 - Fax: 02 33 50 84 28 info@flashmer.com - www.flashmer.com Textes et photos : © FLASHMER (tous droits réservés) Merci à Stéphane Charles pour sa collaboration.



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