méditerranée

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au milieu la maremer medi terra

Florian Marquet 4a ensnp

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au milieu la mer 3


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un milieu riche . des conditions naturelles exigeantes climat

ensoleillement températures précipitations vent

délimitation géographique du bassin méditerranéen l’étage thermoméditerranéen l’étage mésoméditerranéen l’étage supraméditeranéen

. la répartition du climat méditerranéen le biome de la forêt sclérophylle zones géographiques le le le le

fynbos sud-africain Bush australien matorral chilien chaparral californien

. l’adaptation de la végétation... ... au climat ... à la sécheresse … au feu


. la disparition de la forêt primaire . le maquis: sur le massif de l’Esterel localisation formation géologique le maquis les strates de végétation conditions de développement une strate herbacée quasiment inexistante une strate arbustive dominante une strate arborée limitée

la gestion du site la lutte contre le feu la lutte contre l’érosion

. La garrigue: le Mont Vinaigrier et la grande corniche localisation la garrigue le Mont Vinaigrier la gestion du site la végétation

la grande corniche situation la végétation

. l’action destructrice des Hommes

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un milieu menace

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. l’action créatrice des Hommes . Serre de la Madone: une collection jardinée un collectionneur discret un jardin à l’image de son créateur l’intelligence du jardinier la composition la gestion du jardin la collection

. le jardin Hanbury: une collection ambitieuse les frères Hanbury une composition fragile une ambition contrariée . l’arboretum des cèdres: une collection débordante l’organisation du jardin une richesse affichée . le jardin de Thuret: une collection rationnelle / scientifique Gustave Thuret un jardin d’élimination les palmiers: plantes emblématiques de la côte d’Azur

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un paysage de loisir

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introduction

Le bassin méditerranéen avec son climat particulier a donné naissance à une végétation variée, rendue rare par sa faible emprise géographique. Ce qui en fait un milieu à la fois riche et fragile, car soumis aux aléas naturels et anthropiques. La mer Méditerranée, qui signifie littéralement: la mer ‘’au milieu des terres’’, est un carrefour de cultures et le berceau de la civilisation occidentale. Cette région a vu, depuis l’antiquité, évoluer les activités humaines et croitre l’influence des hommes sur la nature entrainant une modification profonde des paysages allant jusqu’à les modifier selon leurs désirs.

C’est toute cette histoire de la suprématie supposée de l’homme que la région méditerranéenne nous raconte aujourd’hui à travers son paysage. Comment la forêt primaire a-t-elle été remplacées par des stades de végétation dégradés? Comment les activités humaines mettent en danger la végétation? Comment de nouveaux paysages on été créés par les hommes pour correspondre à leur désir d’exotisme?

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un milieu menacĂŠ

un paysage de loisir


un milieu riche

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le climat ensoleillement source: climat.meteofrance.com

La zone méditerranéenne profite d'un ensoleillement important tout au long de l'année ce qui en fait la région la plus ensoleillée de France. Cette particularité a une influence sur l'attrait que suscite la côte d'Azur au près de la population française et étrangère qui est elle même à l'origine de modifications importantes du paysage.

source: climat.meteofrance.com

températures

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Les températures moyennes sur l’année sont douces (24°C en moyenne sur l’année à Marseille) avec en été une saison chaude et en hiver une saison plus fraiche durant la quelle les gelées sont quasi inexistantes. L’absence de gel permet à des plantes de climat chaud de se développer dans cette région ainsi que le développement d’une flore spécifique.


précipitations source: climat.meteofrance.com

Le régime des précipitations est particulier puisque il tombe sur l’année un volume d’eau similaire à celui de régions humides: il tombe en moyenne 770 mm d’eau à Nice contre 640 mm à Paris. Mais la répartition des précipitations est particulière et se concentre en de forts épisodes orageux qui concentrent la majorité des apports d’eau annuels. Les plantes subissent donc de grandes périodes de sécheresse durant lesquelles elles doivent économiser l’eau suivit de périodes de fortes humidité pendant lesquelles elles doivent capter l’eau pour permettre leur développement.

vent Le climat méditerranéen se caractérise également par des vents violents issues des reliefs montagneux qui accompagne cette région. Les masses d’air s’engouffre dans les vallées et forme un vent sec et froid, le mistral, qui notamment pour effet de dessécher la végétation.

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Délimitation géographique du bassin

Aire de répartition de l’Olivier

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source: www.fao.org

Le climat méditerranéen doit son nom à la région éponyme qui entoure la mer méditerrané. La délimitation de cette région est donnée approximativement par l'air de répartition de l'olivier dont la culture n'est possible que dans ce climat particulier. On retrouve ainsi l'olivier sur des franges plus ou moins larges du pourtour méditerranéen.


méditerranéen La côte méditerranéenne en France est bordée de reliefs variés qui jouent un rôle prépondérant dans la répartition du climat méditerranéen. Ainsi on retrouve en France, en fonction de l’altitude, trois principaux types de variation du climat méditerranéen:

L’étage thermoméditerranéen Il correspond au climat méditerranéen vrai. On le retrouve en France sur une partie restreinte du territoire, entre Nice et Menton du litto-

ral jusqu'à environ 200 mètres d'altitude. Il se compose de deux saisons distinctes: une saison pluvieuse pendant une moitié de l'année et une sai-

son chaude pendant le reste de l'année. Cet étage correspond à la série de l'oleastre (Olea europaea) et du caroubier (Ceratonia sliqua).

a pour particularité de se limiter aux zones hors gel. Cet étage correspond à la série du chêne vert (Quercus ilex) bien qu’il puisse être remplacé par du chêne pubescent

(Quercus pubescens) sur des sols plutôt profonds, et par le chêne-liège (Quercus suber) sur sols siliceux.

de manière empirique par la zone où la culture de l’olivier devient impossible et sa limite supérieure par la zone où les gelées nocturnes en hi-

ver sont continues. Cet étage correspond à la série du Pin sylvestre (Pinus sylvestris).

L’étage mésoméditerranéen Il représente une aire géographique plus répandue en France puisqu’il s’étend de la frontière espagnol à la frontière italienne. Il ne dépasse pas 650 mètres d’altitude et

L’étage supraméditeranéen Il est présent en France de la frontière espagnols dans les Pyrénées Orientales jusqu’à la frontière italienne. Sa limite inférieure se définit

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source: la flore méditerranéenne

La végétation adaptée au climat méditerranéen varie en fonction du climat, et donc de l'altitude, comme nous pouvons le voir sur le schéma ci-dessus, mais également en fonction du type de sol et de l'éloignement du littoral.

source: la flore méditerranéenne

Les séries végétales en fonction de l’éloignement de la côte

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vue sur Saint-RaphaĂŤl

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le biome de la forêt sclérophylle le climat méditerranéen présent autour de la mer méditerranée existe dans d'autres régions du monde et participe à créer des conditions écologiques qui induisent un milieu de vie appelé biome de la ''forêt sclérophylle'' ou ''forêts, bois et broussailles méditerranéens''. Pour comprendre ce que regroupe ce biome il est intéressant de se pencher sur la formation du mot sclérophylle qui se décompose en scléro-, du grec ancien sklêros « dur » et -phylle, du grec ancien fullon « feuille », autrement dit « feuille dure ». La forêt sclérophylle correspond effectivement à une formation végétale regroupant des plantes souvent coriaces. Ce biome ne recouvre qu'une petite partie des terres émergées. Il s'agit pourtant d'un milieu riche en biodiversité et notamment en terme de végétaux puisqu'il concentre 20% des espèces végétales de la planète sur seulement 2% de la surface de la planète. 18

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le chaparral californien

le bassin méditerranéen

Le matorral chilien


Ce climat se retrouve dans cinq régions du monde: l'Australie du sud-ouest, une partie de l'Afrique du sud (région du cap), certaines parties du Chili et de la Californie, ainsi que le bassin méditerranéen. Malgré un climat similaire induisant un biome identique caractérisé par des plantes résistant à une période de sécheresse ainsi qu'à des passages d'incendies, chaque région se distingue par ses propres spécificités.

Le Bush australien

Le fynbos sud-africain

zones de répartition du biome de la forêt sclérophylle

Ainsi les formations végétales d'une région à l'autre ne sont pas les mêmes bien qu'aillant développé des mécanismes d'adaptation similaires. Le cas du fynbos sudafricain est particulièrement parlant puisqu'il présente une proportion de plantes endémiques et une diversité d'espèces très importante sur une surface de seulement 90 000km2. Le milieu méditerranéen est donc particulièrement intéressant du point de vue de la biodiversité et doit donc être protégé des éventuelles atteintes à son égard. 19


zones géographiques Le fynbos sud-africain

localisation Le fynbos se situe dans une zone côtière escarpée sur un territoire très limité dans la province du Cap-Occidental.

particularité La végétation qui s'y développe se rapproche des maquis français puisqu'ils poussent sur des sols acides et pauvres en matière organique. Les conditions climatiques sont très contraignantes puisque les végétaux doivent s'adapter à des températures très basses sur les hauteurs et des températures très élevées sur la côte ainsi que aux embruns. 20

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végétation Les principales plantes rencontrées appartiennent à la famille des Ericaceae (Erica sp., Erica cerinthoides, Erica laeta...), des Proteaceae (du genre Protea Leucospermum, Leucadendron, Mimetes hirtus...), des Restionaceae (restios, thamnochortus, Elegia

thrysifera), Helichrysum vestitum (Asteraceae), Gazania krebsiana (Asteraceae), Heamanthus (Amaryllidaceae), Carpobrotus edulis (Mesenbryanthemaceae)...

menaces Du fait de son exceptionnelle diversité et de la rareté des plantes qui s’y développent le fynbos est un milieu très menacé. La moindre variation des conditions naturelles modifie l’équilibre écologique et fait disparaître ces plantes extrêmement spécialisées.

Les plantes se développant sur la partie Est du Cap sont menacées par l’élevage, la production agricole et l’expansion urbaine. Les parties basses (inférieures à 300 mètres d’altitude) sont sujettes aux incendies ré-

pétés, au développement de plantes invasives et à l’agriculture y compris sur des sols peux fertiles. Les parties hautes (au-dessus de 300 mètres d’altitude) sont moins menacées et font souvent l’objet de zones de protection.

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Le Bush australien

localisation Le biome de la forêt sclérophylle en Australie comporte deux entités principales: le bush dans le Sud-Ouest de l'Australie et le mallee dans le Sud de l'Australie ainsi qu'en Tasmanie.

particularité Le bush se compose de broussailles et de forêts tandis que le mallee est une formation végétale basse formée de buissons denses. L’ensemble de la forêt sclérophylle en Australie regroupe environ 8000 espèces de plantes et plus de 70% d’entre elles sont endémiques. Cette région confirme la richesse particulière des espaces de type méditerranéens. 22

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végétation Les forêts sclérophylles australiennes sont dominées par l’eucalyptus dont les espèces varient en fonction du degré de précipitation local. Le couvert arbustif est riche en espè-

ces appartenant à la famille des Myrtaceae (Leptospermum, Melaleuca, Eucalyptus), des Proteaceae (Banksia, Grevillea, Protea), des Mimosaceae (Acacia principalement),

des Fabaceae ainsi que des Epacridaceae.

menaces Les cultures sur brûlis, l’urbanisation, l’introduction de plantes invasives, ainsi que les pollutions diverses sont les principales cause de destruction de ce milieu naturel fragile.

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Le matorral chilien

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localisation

particularité

Cette région s’étend sur une longue bande d’une dizaine de kilomètres de large le long des côtes chiliennes.

La région du matorral est enclavée car entourée par un désert, des forêts et l’Océan Pacifique à l’Ouest. Cet isolement a favorisé le développement d’une végétation originale puisque 95% de la flore est endémique.

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végétation Parmi les plantes endémiques on note: Gomortega keule, Pitavia punctata, Nothofagus alessandrii et Jubaea chilensis. - Les formations forestières se composent de: Cryptocarya alba (Lauraceae), Peumus

boldus (Monimiaceae), Acacia caven (Mimosaceae), Sophora macrocarpa (Fabaceae). - Le matorral bas: Lithreae caustica (Anacardiaceae), Escallonia pulverulenta (Escalloniaceae).

- Les fourrés épineux et xérophiles: Puya caerulea, Puya chilensis, Echinopsis chilensis, Echinopsis littoralis (Cacataceae).

menaces Certaines plantes sont en voie de disparition comme Avellanita bustillosii, Adiantum gertrudis et Beilschmiedia berteroana.

bande de terre en raison du développement des villes et du recule de l’agriculture.

La menace sur ce territoire est due à la forte pression foncière qui s’exerce sur cette 25


le chaparral californien

localisation Le climat méditerranéen concerne une grande partie de l’état de Californie avec une différence notable entre la côte et les hauteurs sur les quelles l’humidité importante permet le développement de nombreuses plantes.

particularité Le chaparral se présente sous la forme d’un couvert impénétrable d’arbustes dominé par des arbrisseaux persistants.

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végétation Parmi les végétaux observé dans cette région, on note entre autre: Adenostoma fasciculatum (Rosaceae), Heteromeles arbutifolia (Rosaceae) Rhamnus californica (Rhamnaceae),

Actstaphylos (Ericaceae), Ceanothus (Rhamnaceae), Adenostoma sparsifolium (Rosaceae), Rhus integrifolia.

menaces La principale menace qui pèse sur cette région sont les feux très fréquents du fait de sa forte anthropisation. Les espèces animales herbivores

sont également très présent en raison d’une diminution du nombre des prédateurs. Leur trop grand nombre fait peser une pression importante sur ce

milieu fragile. Des plantes invasives ont également été introduites et viennent bouleverser l’équilibre écologique.

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... au climat par le repos végétatif L’été, dans les zones soumises au climat méditerranéen, correspond à la période défavorable de l’année pour les végétaux tandis que l’hiver plus humide et moins chaud est une période plus propice à leur développement.

Le repos végétatif des plantes s’effectue donc pendant l’été ce qui leur permet de résister à la sécheresse et aux fortes températures. Certaines plantes perdent leurs feuilles (comme la ciste à feuilles de sauge) et rentrent dans une

par la modification du cycle de vie Certaines plantes calquent leur cycle de vie sur le climat et effectue ainsi la totalité de leur cycle annuel durant l'hiver

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et le printemps. Ainsi certaines géophytes comme les plantes à rhizomes ou à bulbes passent l'été sous terre.

période de vie ralentie pendant laquelle les processus vitaux comme la photosynthèse ralentissent.


bruyères romarin

- enroulement du bord des feuilles (Romarin)

- développement d’une pilosité sous la feuille pour l’isoler de la chaleur (chêne liège) chêne liège

Les plantes qui ne perdent pas leur feuilles et qui ne passent pas ‘’l’été sous terre’’ doivent développer des stratégies pour survivre à la sécheresse et à la chaleur. Ces plantes dont la plus part sont dites xérophites présentent de nombreuses adaptations. Leur système racinaire est par exemple très développé afin de prélever l’eau présente en profondeur et leur système foliaire peut présenter différentes modification physionomiques:

- réduction de la taille des feuilles pour limiter l’évapotranspiration (bruyères)

- cuticule épaisse pour limiter les pertes en eau (chêne vert) - émission d’essences volatiles qui refroidissent la surface des feuilles et diminue les pertes en eau.

chêne vert

... à la sécheresse

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… au feu Les passages de feux dans les zones sclérophylles (landes, maquis, garrigues) sont fréquents du fait de la sécheresse de la végétation en été, de l'accumulation de broussailles et de l'aridité des sols. Le vent souvent très fort renforce le phénomène et l'entretient.

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Le feu est un élément naturel avec lequel les plantes ont dues apprendre à composer. Certaines d'entre elles se sont donc adaptées allant parfois jusqu'à tirer profit de cette perturbation régulière.

Le feu peut par exemple stimuler une régénération végétative forte après sont passage. C'est le cas du chêne kermès et de l'arbousier dont les rejets partant de la souche sont très vivaces et permet un développement accru du sujet.


Les graines de certaines plantes ont besoin d'une levée de dormance par la chaleur ou la fumée et peuvent également être libérées par l'arbre au passage du feu.

Il existe également des écorces épaisses et très isolantes qui protègent le tronc et donc le phloème de l'arbre afin de préserver les tissus conducteurs.(chêne liège)

Le passage d'un feu non stationnaire et régulier, mais espacé d'environ 10 à 15 ans, peut donc être bénéfique en évitant un développement excessif de broussailles et en permettant le développement d'une partie des plantes.

vue depuis le massif de l’Esterel

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un paysage de loisir


un milieu menacĂŠ

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La disparition de la forêt primaire Les forêt primaires du bassin méditerranéen ont été, depuis le néolithique, totalement défrichées par les Hommes afin de dégager des terres pour l'agriculture et l'élevage. Le bois a put servir également à la production de charbon ou bien au bois de chauffage. Plus tard est venu l'exploitation liée à l'activité navale. Le déboisement a été tel qu'il ne reste plus aujourd'hui de trace de cette forêt primaire.

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Le stade d'évolution qu'avait atteint cette forêt ne s'est jamais reproduit. Suite à la déforestation les sols se sont appauvris, entrainés par l'érosion et trop faiblement régénérés par l'apport de matières organiques des végétaux. Les formations végétales observables aujourd'hui sont des états dégradés de ce stade climacique originel. On parle de stade final paraclimacique rendu incontournable du fait

des modifications entrainés par l'action humaine. Une végétation basse et dense au feuillage persistant s'est donc mis en place. On distingue le maquis sur sol siliceux et la garrigue sur sol calcaire.


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Le maquis: sur le massif de l’Esterel localisation

Menton Monaco Nice

Antibes Cannes

Fréjus

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le massif de l’Esterel


formation géologique Le nom Esterel dérive vraisemblablement de l'adjectif stérile en raison de l'aridité du terrain et de l'acidité des terres qui les rend très peu fertiles. Le massif de l'Esterel fait partie de la chaîne de montagne hercynienne dont les prémices remontent à l'ère Primaire il y a 400 millions d'années. Ces hauts reliefs se soulèvent en formant de nombreuses failles qui vont provoquer des effondrements, à la suite de quoi des vallées profondes orientées Nord/Sud se créent.

chaîne Hercynienne

fin de l’ère Primaire

A l'ère Primaire le massif de l'Esterel fait partie de la même chaîne que les Maures et le Tanneron. Mais, après une période de forte érosion qui rabote fortement ces reliefs, les deux massifs sont séparés par des épisodes volcaniques. Le Permien (fin de l'ère primaire) est une période de forte activité volcanique qui entraîne dans le massif de l'Esterel des émissions de lave acide contenant de la silice qui formeront les Rhyolites (roche assez claire et rosée). Encore observables aujourd'hui ces roches sont appelées porphyres rouges et donne au massif sa teinte rougeâtre.

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Le secondaire est marqué par la montée des eaux et la présence de la mer entre le massif des Maures et celui du Tanneron. Cette époque est caractérisée par le dépôt de sédiments marins qui donnera naissance aux roches calcaires de la région. Pendant l'ère tertiaire et quaternaire le massif prend sa forme actuelle à la suite du soulèvement alpin qui provoque son basculement dans la Méditerranée.

ère Tertiaire et Quaternaire

ère Secondaire 37


Le maquis Le maquis, en France, est une formation végétale relativement limitée dans sa répartition puisqu'elle se cantonne au massif des Maures et de l'Esterel, aux Pyrénées Orientales et à la Corse. Il se présente sous la forme d'un fourré composé d'arbustes et d'arbrisseaux à feuilles coriaces

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luisantes, odorantes, de plantes épineuses et de quelques rares arbres. Cette formation végétale est dense et comprend de nombreux arbres et arbustes pouvant atteindre 1 à 2 mètres de hauteur qui forment un milieu quasiment impénétrable.

Cette particularité confère au maquis une bonne capacité à protéger les sols contre l'érosion et à limiter l'évaporation. Si aucun élément perturbateur ne s'y oppose le maquis évolue souvent vers un stade forestier.


Les strates de végétation conditions de développement Le site de l'Esterel se situe sur l'étage méso-méditerranéen moyen. Les précipitations annuelles sont d'environ 900 mm concentrées sur une faible partie de l'année tandis que la sécheresse s'étend sur une période de 2 à 3 mois durant l'été.

En terme de formations végétales, la morphologie du massif permet de distinguer deux types de peuplement suivant l'exposition au soleil:

- Le versant sud ou Adret est le plus pauvre en diversité végétale du fait de son arridité. - Le versant nord ou Ubac accueille une diversité et une densité plus importante de végétaux.

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une strate herbacée quasiment inexistante

Iberis amer Iberis amara Brassicaceae

Plante annuelle ou bisannuelle qui oscille entre 10 et 30 cm. Très légères, ses jeunes tiges laineuses portent délicatement une fleur blanche et parme. Elle s’adapte très bien aux terrains ca­caires, on la retrouve jusqu’à 2500 m d’altitude, de l’étage collinéen à l’étage sub-alpin.

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Odontite jaune Odontite luteus Scrophulariaceae

Plante herbacée annuelle, hermaphrodite, glabrescente ou légèrement velue mesurant entre 10 et 50 cm. C'est une plante assez commune dans le sud de la France, rare au nord. On la rencontre dans les prés secs et sur les coteaux incultes. La tige ramifiée porte des feuilles linéaires. Les fleurs jaunes, toutes disposées d'un même côté, forment des épis allongés.


une strate arbustive dominante arbrisseaux:

Ciste de Montpellier Cistus monspeliensis Cistaceae

Ciste à feuilles de sauge Cistus salviifolius Cistaceae

Saint-bois Daphne gnidium Thymelaeaceae

C'est un arbrisseau d’environ 1 mètre de haut. Il possède un feuillage persistant vert et tomenteux, les feuilles sont lancéolées et rugueuses, elles sont roulées sur leurs périphéries (adaptation à la chaleur). Ses fruits sont des capsules contenant beaucoup de graines. Cette espèce à la capacité de réguler sa transpiration externe en fermant ses stomates. C’est une espèces xérophile et acidiphile fortement inflammable.

C'est un arbrisseau à port variable, prostré et parfois rampant. Ses feuilles sont ovales réticulées tomenteuses, opposées et ont un court pétiole. Les fleurs blanches sont rassemblées en cymes de 1 à 3 fleurs. Son fruit se présente sous forme de capsule pentagoniques, ses graines sont disséminées par les animaux (moutons, granivores et fourmis). Il présente une très bonne adaptation à la sécheresse grâce à la taille réduite de ses feuilles. Suite aux feux cette ciste repart de sa souche.

C'est un arbrisseau assez commun dans la garrigue On le rencontre aussi de la Vendée à la Gironde. Les feuilles, coriaces et cassantes, sont denses sur les tiges. Les fleurs odorantes sont groupées, nombreuses, au sommet des rameaux.

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arbustes

Rouvet blanc Osyris alba Santalaceae

L'osyris blanc (osyris alba) ou rouvet blanc est un arbuste méditerranéen qui pousse en terrain broussailleux, rocailleux et sec.Il produit des rameaux dressés, de section anguleuse, arqués et flexibles qui ne dépassent guère 1,20 m de haut, rappelant ceux du genêt.

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Bruyère à balai Erica scoparia Ericaceae

Bruyère arborescente Erica arborea Ericaceae

C'est un arbrisseau assez élevée, il marque ici la plus haute émergence de la strate arbustive. Elle peut en effet atteindre 4 m de haut. Sa floraison se fait en février. Ses rameaux sont blanchâtres et porte des feuilles étroites et glabres de 3 à 4 mm de long. Cette plante est bien sûr indicatrice de milieu acide.

C'est une espèce vivace, hermaphrodite à grand développement. Ses tiges sont dressées, ses rameaux glabres sont très rapprochés entre eux. Cette bruyère développe un système racinaire en rhizome qui lui permet de repousser très rapidement après le passage d’un feu. La densité de son feuillage et de sa structure en font une espèce adaptée pour les haies d’obstacles des hippodromes. On la retrouve dans les maquis, landes et forêts méditerranéennes


source: commons.wikimedia.org

Callune Calluna vulgaris Ericaceae

C'est une des plantes pionnières de ces zones de maquis. Comme son nom l’indique, on la retrouve partout en France, elle se fait plus rare en Méditerranée. Elle est indifférente à l’altitude, on la retrouve jusqu’à 2500 m d’altitude. C’est une plante très méliféres utilisée pour les ruches dans la région.

Lavande à toupet Lavandula stoechas Lamiaceae

C'est un sous-arbrisseau aromatique et buissonnant caractéristique des sols acides. Ses feuillage est épais, ses feuilles sont de taille très réduites et recroquevillées sur elles-mêmes afin de lutter contre l’évapotranspiration. On la retrouve très communément sur le Bassin Méditerranéen à l’état sauvage comme en jardins 43


une strate arborée limitée Chêne liège Quercus suber Fagaceae Le chêne liège a été avantagé sur l'ensemble de son aire en raison de la culture qui en est faite pour produire du liège. Le chêne liège est un des rares arbres auquel on peut enlever l'écorce sans

le mettre à mal. On exploite donc la partie basse de son tronc pour en faire des isolants thermiques et phoniques ainsi que pour la production de bouchons.

Sans le travail de l'Homme les chênes liège disparaitraient progressivement du maquis puisqu'ils ne s'y régénèrent pas. La subéraie est donc un milieu entretenu n'ayant rien à voir avec un stade climacique.

description Petit arbre de 12 à 15 mètres sa durée de vie est en moyenne de 150 à 200 ans. C’est une espèce thermophile très gélive mais appréciant l’humidité. Il pousse uniquement sur sol acides. Son feuillage persistant est rendu inflammable l’été du fait de la sécheresse. Mais son écorce protège son tronc des passages de feux. Il possède également une forte capacité à drageonner ce qui lui confère une vitalité importante.

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Arbousier Arbutus unedo Ericaceae

C'est un petit ar­bre pouvant atteindre 5 m de haut. Il présente un feuillage sempervirent, coriace et cireuses qui lui permet de résister à la chaleur. Il s’agit ici d’une espèce pionnière très reconnaissable par la couleur rouge de son écorces et ses grosses baies jaunes et comestibles. On le retrouve également beau­ coup en espèce ornementale, notam­ment sur les côtes bretonnes où il se plaît bien.

Pin maritime Pinus pinaster Pinaceae

Ce conifère mesurant 20 à 30 mètres préfère les sols siliceux même si il survit en milieu basique et se développe mieux sur les ubacs où se rencontrent les chênaies pubescentes. Les incendies favorisent sa régénération.

Eucalyptus Eucalyptus sp. Myrtaceae

Egalement originaires d'Australie les eucalyptus on été introduit pour limiter les feux car ils forment un couvert végétal empêchant le développement des broussailles et donc des risques d'incendies. Malheureusement ils sont également très inflammables en particulier les années de gel car les feuilles sont alors très sèches en été. Il sécrète également dans l'air une huile inflammable. 45


Mimosa Acacia dealbata Mimosaceae

Il provient d’Australie et a été introduit par les anglais en 1750. Il constitue aujourd’hui l’ennemi le plus important dans la région. Il possède en effet un système de reproduction par marcottage il drageonne et rejette de souche, sa durée de vie est relativement courte, mais ses graines ont une durée de vie d’environ 50 ans. C’est ainsi qu’il rentre directement en compétition avec la flore indigène. Il étouffe les milieux, est très inflammable et est responsable de bon nombre d’incendies tardifs. Les gardes forestiers n’ont à ce jour trouvé aucune solution réellement efficace pour lutter contre cet envahisseur sans mettre à mal le milieu . Une quantité importante d’essais ont été fait ici sur l’Esterel, le plus concluant fut l’association d’un débroussaillement sélectif en ne laissant que les gros sujets, puis d’un traitement phytosanitaire au «round-up»

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quand les jeunes sujets ressortent. Aujourd’hui tout traitement phytosanitaire est arrêté pour préserver le milieu, il n’existe plus donc que la main de l’homme pour lutter contre l’envahisseur


La gestion du site L'ONF est en charge de la gestion du massif de l'Esterel et l'une de ses première mission est la lutte contre les incendies.

la lutte contre le feu Bien que le feu fasse partie des éléments naturels qui ont façonnés le paysages méditerranéen au point que les plantes s’y soient adaptées, les causes de départ de feu sont aujourd’hui essentiellement liées aux Hommes. Ainsi, seulement 2% des départs sont liés aux éléments naturels (principalement la foudre), les causes humaines involontaires comptabilisent 43% des faits et les actes volontaires (pyromanie, vengeances, ou stratégie politique) 25%, pour finir 30% du total des incendies sont liés à des causes inconnues.

Le passage de feux fait partie du processus de développement et de régénération des populations dans les zones sclérophylles. Cependant une répétition trop fréquente du phénomène peut provoquer de réels désastres pour les formations végétales ainsi que pour le milieu. Il peut transformer une forêt en broussailles, le temps de cicatrisation des végétaux n’étant parfois pas suffisant entre deux passages de feux. Certaines espèces prennent ainsi le dessus comme les Cistes et transforment

significativement le milieu. Le pin est un bon exemple de dépendance à ce régime de feu, si le passage est plus fréquent que le temps que met l’arbre à produire des cônes fertiles, la pinède disparaîtra et sera irrémédiablement remplacée par des broussailles.

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la lutte contre l’érosion La disparition progressive de la végétation a également des conséquences sur les sols qui tendent à s’éroder. Après le passage du feu les terres sont à nues et les pluies torrentielles qui sévissent dans la région peuvent entrainer la terre appauvrissant les sols déjà fragiles de la région. Pour lutter contre cet érosion l’ONF met en place de grandes fascines en bois de pin destinées à retenir la terre en attendant que la végétation reprenne de la vigueur et retienne les sols par leur système racinaire.

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La garrigue: le Mont Vinaigrier

localisation

Menton Monaco Nice

Antibes Cannes

FrĂŠjus le Mont Vinaigrier la Grande Corniche

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et la grande corniche la garrigue La garrigue occupe l’aire du Chêne vert sur terrain calcaires sous diverses physionomies. Elle se retrouve en parti sur terrains calcaires, dolomitiques voir marneux. La garrigue est, à l’image du maquis, une forme dégradée de la forêt primaire par l’activité de l’homme et la pacage. Si cette formation se dégrade encore, on retrouve alors une steppe rocheuse fortement dégradée. La garrigue présente également un sol mince et de la roche apparente, le mot « gar » venant du celtique « rocher ». Ce milieu est plus ouvert et plus clairsemé que son homologue et dépasse ainsi rarement 50 cm de hauteur. Elle se caractérise surtout par les nombreux petits arbustes à feuillage aromatique et aux floraisons colorées.

Ces notions de maquis et de garrigues sont a nuancer car ils ne sont en fait que des termes génériques car il existe de nombreuses formes intermédiaires de ces grands types de végétations.

vue depuis la grande corniche

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Le Mont Vinaigrier situation Situé à l’extrémité Est de la ville de Nice, le Parc Naturel Départemental du Vinaigrier est l’un des rares espaces naturels préservé à proximité de la ville de Nice.

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un milieu menacé

Le Mont Vinaigrier est un vaste plateau calcaire de 370 mètres de hauteur qui domine la ville de Nice. Ce plateau est constitué de pentes plus ou moins fortes sur lesquelles sont bâti des restanques,

anciennes terrasses, construites pour la culture de l’olivier et des agrumes.


la gestion du site Le site du Mont Vinaigrier a été acquit par le conservatoire du littoral en 1988. Il est géré par le Conseil Général des Alpes Maritimes avec le concours financier de la région Provence-Alpes-Côte

d’Azur. Le plan de gestion des 20 hectares de forêt du parc a été élaboré par l’ONF. Le site est aujourd’hui à l’abri de la pression foncière puisqu’il est classé ENS (Espace Naturel Sensible).

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Le haut du plateau

La falaise

Le pied de la falaise

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la végétation Trois zones bien distinctes se répartissent entre le haut du plateau, qui est une vaste étendue calcaire au sol peu profond et le pied de la falaise où l’on cultive des oliviers dans des sols plus profonds. Le haut du plateau offre des conditions de vie difficiles aux plantes par son aridité. Il est recouvert d’une forêt à chêne verts et grands pin d’Alep. La falaise qui sépare le plateau des vergers est très abrupte mais quelques végétaux rabougris se développent tout de même dans les anfractuosités.

Afin de rendre l’agriculture possible sur ces pentes escarpées et sous ce climat aride il a fallu former des sols cultivables et maitriser les systèmes d’irrigation. C’est ainsi qu’ont été construit des murets de soutènement (restanques) destinés à retenir les colluvions issus de l’érosion des sols. Des puits horizontaux issus du savoir faire arabe et romain ont également été mis en place. Ils permettent de capter l’eau infiltrée dans la roche depuis le plateau calcaire et de la ramener dans des puits au pied de la falaise.

Le pied de la falaise des terrasses ont été formées pour la plantation d’arbres fruitiers (principalement l’olivier) et appartenaient au même propriétaire ce qui explique sa grande homogénéité.

restanques

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La grande corniche situation Ce site a été racheté par le Conservatoire du Littoral en 1985 à l’armée. C’est en effet un site stratégique abrité, en hauteur et ayant une vue panoramique sur la Méditerranée.

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La Grande Corniche est aujourd’hui un vaste parc de 660 hectares surplombant la Méditerranée. Nous sommes sur un plateau karstique à environ 700 mètres d’altitude criblés de failles et de calcaire dolomitique.

Le sol calcaire accueille les végétaux caractéristiques de la garrigue qui se trouve ici dans un état d’équilibre grâce à la limitation de la fréquence des incendies sur ce site (tout les 20 à 30 ans).


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la végétation Pistachier lentisque Pistacia lentiscus Anacardiaceae

Le pistachier lentisque est un arbrisseau persistant à forte odeur de résine. Cette espèce est très commune dans les étages thermo- et mésoméditerranéen (jusqu’à 800 mètres) et pousse sur tous types de sols, basiques ou acides. Il possède des composées de 6 à 12 petites folioles coriaces. Ses drupes sont rouges puis noires à maturité.

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Filaria à feuilles larges Phillyrea latifolia Oleaceae

Le filaria est un arbuste au port dressé et aux feuillage persistant, brillant et vert sur les deux faces. On le retrouve dans les milieux rocailleux du Sud de la France. Il se développe dans les situations fraîches à l’étage mésoméditerranéen.

Vipérine commune Echium vulgare Boraginaceae

La vipérine est une plante herbacée érigée, poilue, aux flaurs bleues en cymes scorpioïdes et aux étamines saillantes. Elle se plait dans les terres incultes et sèches, les décombres et les roches siliceuses. On la retrouve à l’étage mésoméditerranéen jusqu’à 750 mètres.


source: tela-botanica.org

source: ubcbotanicalgarden.org

Romarin Rosmarinus officinalis Lamiaceae

Thym Thymus vulgaris Lamiaceae

Le romarin est un arbrisseau aromatique très mellifère. Caractéristique des milieux de garrigues, il peu pousser dans des stations au bilan hydrique déficitaire même si il supporte très bien des climats plus humides. Cette plante très ramifiée présente des feuilles coriaces persistantes ressemblant presque à des aiguilles.

Le thym est également une plante aromatique de milieux plutôt calcaire. Son port est très tortueux et les sujets dépassent rarement 40 cm. Les feuilles persistantes sont extrêmement courtes et enroulées par les bords. La floraison est quant à elle rose à blanchâtre et attire les abeilles. Le thym peuple les garrigues ainsi que les pelouses et les bois clairs.

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l’action destructrice des Hommes L’action humaine dans cette région a largement participé à modifier le paysage en faisant disparaître la forêt primaire dans un premier temps. Puis L’érosion qui s’en est suivi a appauvri les sols sur lesquels une végétation plus rase s’est installée. Ces milieux de gar-

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rigues et de maquis composés de nombreux arbustes et arbrisseaux ont toujours été sujets aux incendies. Mais les activités humaines ont multipliés les départs de feux dont la fréquence est devenue insoutenable pour la végétation qui n’a plus le temps de

se régénérer, appauvrissant d’autant plus la biodiversité du milieu. L’urbanisation quant à elle mite le territoire, le segmente rendant impossible la continuité écologique de certaines zones qui s’appauvrissent en diversité biologique. Les milieux sont fragilisés


d’autant plus que certaines espèces animales et végétales introduites par les Hommes se montrent invasives et colonisent de larges espaces au détriment des autres espèces.

Cette série de destruction liée à l’Homme à fait place à un autre type de paysage moins boisé mais éminemment culturel. Aujourd’hui personne n’imagine la côte méditerranéenne sans ses cyprès où ses orangers et pourtant ces végétaux viennent du moyenne

orient. Ce paysage nouveau est le fait de l’Homme dont les activités ont pu mener à une destruction des paysages originaux de la Méditerranée mais qui ont su également être créatrives.

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un milieu riche

un milieu menacĂŠ


un paysage de loisir

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localisation

Menton Monaco Nice

Antibes Cannes

FrÊjus la villa Thuret la villa les Cèdres serre de la Madone le jardin Hanbury

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l’action créatrice des Hommes

Ainsi, comme nous l’avons évoqué dans la première partie, les Hommes savent être destructeurs en bouleversant les équilibres écologiques existant et en entrainant ainsi une perte de biodiversité considérable. Mais ils savent également façonner de nouveaux paysages en adéquation avec leur désir d’exotisme. La méditerranée possède une très ancienne culture des jardins; de l’Espagne andalouse aux grandes demeures romaines. Mais l’époque qui a vu naître le paysage de la Riviera tel que nous pouvons l’observer aujourd’hui est essentiellement celle du 19ème siècle

avec les prémices du tourisme. C’est à cette époque que de riches anglais achètent de grandes propriétés et reconstituent dans leurs jardins les paysages exotiques qu’ils ont pu connaître dans les territoires colonisés. Pour cela ils font venir par bateaux des plantes qui s’adaptent bien au climat de la côte d’azur. Il est alors de bon ton dans une certaine catégorie de la population de posséder des plantes de collection ramenées à grands frais de pays lointains.

artificiels en acclimatant un maximum d’espèce en extérieur et en serre. Ces végétaux sont mis en scène dans des jardins de collection à la composition plus ou moins soignée. Par leur rêve, leur désir d’exotisme, par le regard qu’ils ont posé sur le monde ces pionniers de l’acclimatation ont participé à modifier l’image de la méditerranée.

Certains riches propriétaires se prennent alors de passion pour la botanique et recréent de véritable paysages

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Serre de la madone

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Un collectionneur discret Pour comprendre l’esprit du jardin et le message qu’il nous livre il est intéressant de se pencher sur la personnalité de son créateur le Major Johnston. Personnage réservé, Lawrence Johnston est avant tout un rentier de la haute société américaine ce qui va lui permettre de s’adonner pleinement à sa passion. A la suite de ses étude à Paris et Cambridge il

devient sujet britannique c’est alors qu’il est influencé par la passion qu’ont développés les anglais pour les jardins. Ils crée son premier jardin à partir de 1907: Hidcote Manor dans les Costwolds. Grand voyageur, le Major Johnston rapporte de ses expéditions en Afrique et en Asie de nombreuses plantes

exotiques. Les conditions climatiques n’étant pas idéales en Angleterre dans son jardin de Hidcote il préfère alors s’installer à Menton où le climat méditerranéen va lui permettre d’acclimater les plantes de sa collection. Fidèle à sa discrétion, il s’installe dans une ancienne ferme à l’écart du tumulte de la Côte d’Azur.

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un jardin à l’image de son créateur l’intelligence du jardinier En s’installant dans une ancienne ferme le Major Johnston choisit un terrain retiré sur lequel il va créer un jardin discret et plein d’intelligence. Il prend en compte les atouts du terrain existant et s’en sert afin de faciliter la mise en place de sa collection. Il s’appuie sur les tracés présents et conserve les terrasses agricoles qu’il complétera pour créer les différentes pièces du jardin. La végétation locale est également prise en compte et intégrée à la composition. De ce fait les limites entre le jardin et son environnement sont effacées ce qui agrandit visuellement l’espace et en fait toute la qualité paysagère. Très inspiré par le mouvement art and craft le Major nous donne ici une leçon de jardinage et de paysagisme qui inspire le respect et donne à réfléchir sur la manière de prendre en compte l’existant pour servir le projet. Loin d’être une simple collection de plantes exotiques le jardin des serre de la Madone est un véritable espace composé et réfléchit. 71


la composition Le jardin s’organise en une succession de chambres peu lisibles aujourd’hui du faite de l’abandon du jardin pendant de nombreuses années et du manque de documents pour le reconstituer à l’identique. Ce jardin est, en garnde partie, une adaptation libre à partir des traces restantes, de témoignages et du partenariat avec Hidcote Manor. 72

Une multitude de cheminements étroits et variés font passer le visiteurs d’une ambiance à une autre pour mieux le perdre au milieu des plantes exotiques. L’orientation du jardin est donnée par la pente qui incite à progresser vers les hauteurs. Cette ascension est assimilée à une recherche du paradis avec des espaces plus larges et des vues plus

dégagées sur la vallée et tout en haut une volière à l’intérieur de laquelle les oiseaux symbolisent le lien entre le jardin et le ciel.


la gestion du jardin La propriété des serres de la Madone fait 6 ha et le jardin en occupe la moitié, le reste étant une forêt d’essences locales. Pour entretenir le jardin, accueillir le public et animer les visites les jardiniers sont au nombre de 3. La gestion du site a donc été rationalisée de manière à optimiser le temps de travail. Ainsi l’entretien se fait sans produits

phytosanitaires de synthèse. Cette méthode en apparence plus contraignante s’avère en réalité bénéfique pour le jardin et pour les jardiniers. Elle oblige à conserver une certaine proportion de plantes adventives qui permettent, en l’absence de substances polluantes, d’accueillir tout une faune qui concourt à maintenir un équilibre écologique

dans le jardin et limite ainsi certaines maladies ou attaques de ravageurs. L’arrosage est également raisonné de manière à inciter le développement racinaire des plantes ce qui les rend moins fragiles et plus autonomes. Le jardin plus rustique en devient moins contraignant et plus varié.

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Banksia integrifolia Proteaceae origine: Australie

Btanksia marginata Proteaceae origine: Australie

Correa backhouseeana Rutaceae origine: Australie

Melaleuca nesophila Myrtaceae origine: Australie

Grevillea thelemannina Proteaceae origine: Australie

Bursaria spinosa Pittosporaceae origine: Australie, Tasmanie

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Polygala alternifolia Polygalaceae origine: Afrique du Sud

Protea cynaroides Poteaceae origine: Afrique du Sud

Aulax cancellata Proteaceae origine: Afrique du Sud

Pittosporum procerum Pittosporaceae origine: Inconnue

Alpinia zerumbet Zingiberaceae origine: Asie orientale

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Bauhinia variegata Caesalpiniaceae origine: Asie de l’Est

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le jardin Hanbury

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les frères Hanbury Le jardin Hanbury est situé sur le cap Mortola en Italie près de la frontière avec la France. Il occupe un terrain de 18 hectares qui descend à pic vers la mer. Ces anciennes terres agricoles ont été rachetées en 1867 par Thomas Hanbury un riche commerçant

anglais ayant fait fortune aux Indes orientales. Avec l’aide de son frère Daniel, pharmacien et botaniste passionné, Thomas Hanbury va acclimater dans ce jardin jusquà 5800 espèces de plantes en 1912 après plus de 40 ans de recherche. Les différents

épisodes du 20ème siècle vont passablement abîmer le jardin jusqu’à ce que l’institut international d’études ligures puis l’Université de Gênes, qui en est encore le gestionnaire, ne le reprennent en main et le restaure.

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vues sur la mer ‘‘contrariées’’

sission avec le paysage

sission avec le paysage

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une composition fragile l’implantation du jardin Le cap Mortola est choisit pour ses qualités climatiques qui en font un site particulièrement favorable à l’installation des plantes exotiques. De gros travaux sont entrepris

pour adapter le terrain à l’exigence des frères Hanbury. Des terrasses sont créées et le système d’assainissement est entièrement refait. Les éléments préexistant au jardin sont peu

pris en compte à l’exception des vergers dans la partie basse du terrain.

une scission avec le paysage Le jardin s’organise en terrasses successives plus ou moins larges, reliées entre elles par des cheminements variés qui permettent de se perdre dans le jardin. Malheureusement malgré la surface importante du jardin certains chemins mènent à des espaces

sans issus ou bien sur lesquels les limites de la propriété sont soulignées d’un imposant grillage ce qui a pour effet de dissocier le jardin du reste du paysage, de l’en exclure et de réduire de ce fait l’espace du jardin. Ces limites perceptibles renvoient la désagréable im-

pression de passer de l’autre côté du décors et de réduire le jardin à l’état d’objet artificiel.

de la végétation. Au fil de la promenade le lien avec la mer se perd, réduisant visuellement l’espace du jardin et créant une attente de la part du visiteur qui reste insatisfait arrivé au point bas du jardin. De manière paradoxal les points du jardin les plus éloignés de la

mer profitent de vues dégagées sur celle-ci alors que les espaces en contrebas, au plus proche de l’eau, ne jouissent d’aucune ouverture sur la mer.

un lien perdu avec la mer La configuration du jardin avec ses terrasses surplombant la mer devrait lui permettre de cadrer des vues magnifiques sur cet espace immense. seulement les percées prévues à cet effet sont, à quelques exceptions près, obstruées par le développement excessif

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une ambition contrariée L’emprise du jardin (18 hectares) est conséquente, cependant la gestion du site et l’ordre des priorités semble échapper à la logique. Des jardiniers s’affairent à souffler des feuilles avec de bruyantes machines plutôt que de dégager les chemins rendus inaccessibles par la végétation (ce qui semble pourtant être le minimum pour l’accueil du public). Cet ordre de priorité se répercute aussi dans le jardin. Il semble que la partie haute soit privilégiée puisqu’à mesure que l’on descend dans la propriété le soin apporté au jardin s’amoindrit et la qualité des espaces avec. Cette évolution décroissante dans l’intérêt du jardin fait passer le

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visiteur d’un état d’enthousiasme en début de visite à une certaine frustration arrivé en bas de la propriété. Une simple ouverture sur la mer suffirait pourtant à donner une note finale agréable à la visite. Il ressort de ce jardin une ambition qui dépasse les moyens réels d’entretien et de gestion du site. A une certaine époque le jardin a dû atteindre la perfection en offrant des vues grandioses sur la mer en tout point du jardin et un intérêt sans cesse renouvelé à toutes les étapes de la visite jusqu’à se retrouver en fin de parcours sur la dernière rotonde avec une vue immense au plus près de la mer.

Malgré ces quelques points négatifs sur l’ambition contrariée du jardin, il reste que cet endroit possède une collection de plantes exceptionnelle et de nombreuses vues d’une beauté rare qui en fait encore aujourd’hui un jardin exceptionnel.


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Dovyalis caffra Flacourtiaceae origine: Afrique du Sud

Agave bovicornuta Agavaceae origine: Mexique

Agave sebastiana Agavaceae origine: Mexique

Agave schottii Agavaceae origine: Arizona

Agatve schidigera Agavaceae origine: Mexique

Agatve schidigera Asphodelaceae origine: Afrique du sud

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Aspargus falcatus Asparagaceae origine: Afrique

Ficus macrophylla Moraceae origine: Australie

Erythrina sp. Fabaceae origine: Inconnue

Aloe lateritia Aloeaceae origine: Afrique

Drosanthemum hispidum Aizoaceae origine: Afrique du Sud

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Plumbago auriculata Plumbaginaceae origine: Afrique du Sud

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Aloe arborescens Aloeaceae origine: Afrique

Portulacaria afra Portulacaceae origine: Afrique australe

Oscularia deltoidea Aizoaceae origine: le Cap

Crassula globularioides Crassulaceae origine: Afrique tropicale

Aloe africana Aloeaceae origine: la Cap

Aloe cremnophila Aloeaceae origine: Somalie

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Cerastium tomentosum Caryophyllaceae origine: Italie

Haemanthus coccineus Haemanthaceae origine: Afrique du sud

Furcraea selloa Agavaceae origine: Colombie

Asparagus densiflorus ‘‘Meyeri’ Liliaceae origine: cultivar

Pittosporum floribundum Pittosporaceae origine: Himalaya

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Furcraea selloa Agavaceae origine: Colombie

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villa les cèdres

la succession des propriétaires 1830 – construction de la villa dans le style sarde 1850 - le maire de Villefranche-sur-mer: David Désiré Pollonais premières introductions de plantes exotiques (dont de nombreux araucaria) 1904 – le roi Belge: Léopold II qui possède alors les deux tiers du Cap Ferrat 1909 – l’Etat belge en devient propriétaire et y installe un hôpital pendant la première guerre mondiale. 1924 – le fondateur de la société du Grand Marnier: Alexandre Marnier-Lapostolle donne au jardin son aspect actuel. 1928 – Julien Marnier-Lapostolle succède à son père Alexandre. Il intensifie l’introduction de plantes dans le jardin. 1976 – la société MarnierLapostolle devient propriétaire du jardin qui lui sert de vitrine commerciale et de lieu de réception. 89


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L’organisation du jardin Sur les 14 hectares que comprend le jardin, 9 ha sont dédiés à des jardins thématiques, 1 ha est utilisé par des serres chauffées, et 4 ha sont laissés en développement libre avec une végétation méditerranéenne locale. Le jardin de la villa les cèdres est gérée par une quinzaine de jardiniers en charges de plus de 14000 espèces de plantes tropicales. L’ensemble du jardin est bien entretenu, en particulier les parties les plus visibles comme les percées visuelles, les tableaux, les bassins... Mais la collection est si grande et représente une telle charge de travail que certaines parties, notamment certaines serres, semblent délaissées.

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Une richesse affichée Par son organisation et son but affiché de présenter une collection de plantes, ce jardin se rapproche plus du jardin botanique que du jardin d’agrément. A tel point que la structure du jardin avec ses allées spacieuses, son dé92

coupage en espaces thématiques, ses ouvertures visuelles sur les bassins et les fontaines ne semblent être qu’un prétexte à l’accumulation de plantes. La conception du jardin occulte totalement les éléments environnant. Ni les montagnes,

ni la mer, pourtant si proche, ne sont visibles. C’est un jardin fermé sur lui même qui s’intéresse exclusivement à la mise en scène de sa collection, il est vrai impressionnante.


Mais les végétaux sont parfois entassés allant jusqu’à donner l’impression de déborder des serres. La surenchère de plantes est certes très intéressante pour les botanistes passionnés mais elle peu vite saturer le visiteur lambda qui

ne voit plus alors dans ce jardin qu’une accumulation pathologique de plantes dont le seul but est de posséder un maximum d’espèces. Le désir de possession prend le dessus sur le plaisir du jardin et ce que l’on a sous les yeux n’est

alors plus vraiment un jardin mais le résultat d’un caprice de personne fortunée pour qui le besoin de possession est une manière de faire état de ses richesses.

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Araucaria bidwillii Araucariaceae origine: Australie

Cupressus cashmiriana Cupressaceae origine: Inde

Victoria amazonica Nympheaceae origine: AmĂŠrique du sud

Euryale ferox Nympheaceae origine: Chine

Aeonium arboreum var. holochrysum Crassulaceae

Aeonium arboreum var. artropurpureum Crassulaceae

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Ensete ventricosum Musaceae origine: Ethiopie

Chamaedorea microspadix Palmaceae origine: Mexique

Euphorbia aphylla Euphorbiaceae origine: Iles Canaries

Phytolacca dioica Phytolaccaceae origine: AmĂŠrique du sud

Hakea verrucosa Proteaceae origine: Australie

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Crassula ovata Crassulaceae origine: Afrique du sud

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la villa Thuret

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Gustave Thuret Cette villa a d’abord appartenu au scientifique Gustave Thuret algologue et botaniste reconnu entre autre pour ses travaux sur la reproduction des algues. Il achète le terrain en 1957 et décide d’y créer un jardin botanique. La Riviera est alors un lieu très prisé par la haute société du monde entier en particulier par les russes et les anglais. Ces derniers, comme nous avons pu le constater au serre de la Madone et au jardin Hanbury, sont de grands amateurs de plantes qu’ils font venir par caisses entières depuis leur colonies. L’introduction de plantes se fait alors sans contrôle. Plantes invasives et maladies en tout genre peuvent ainsi s’introduire en France. Gustave Thuret

va poursuivre ce mouvement d’introduction massive pour mener à bien ses recherches scientifiques à l’aide de son ami Edouard Bornet scientifique de renom lui aussi. Afin de se procurer un maximum de plantes Gustave Thuret met en place et entretien un réseau de botanistes et de collectionneurs à l’échelle mondiale. En 1877 le jardin est légué à l’état français qui va y poursuivre les recherches scientifiques et botaniques. En 1927 l’INRA prend possession du jardin pour étudier les conditions d’acclimatation des plantes exotiques jusqu’à ce qu’il devienne, ce qu’il est encore aujourd’hui, un jardin d’élimination.

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un jardin d’élimination Depuis le début des expérimentations dans le jardin environ 80000 espèces ont été testées. Bien sur toutes ces plantes ne sont pas conservées en raison du manque de place sur le site, elles sont testées puis remplacées avec l’avancement des études. A l’heure actuelle le jardin comprend 1600 espèces différentes soit environ 2500 sujets d’arbres et d’arbustes.

Un jardin d’élimination consiste à tester la résistance des végétaux, leur capacité d’adaptation au climat. Celles qui parviennent à s’adapter peuvent ainsi être introduites et réutilisées dans les espaces publics par exemple. La procédure est toujours la même; les plantes sont arrosées la première année puis elles doivent s’adapter seules par la suite. Ainsi une centaine de plantes sont plantées tous les ans avec un renouvellement continue.

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les palmiers: plantes emblématiques de la côte d’Azur L’introduction des plantes exotiques dans le paysage méditerranéen au cour du 19ème siècle s’est fait en grande partie par les collectionneurs, botanistes, pour la plus part anglais, qui sont venus s’installer sur la Riviera pour profiter de la douceur de son climat. Ces riches collectionneurs ont fait venir à grands frais des plantes rares des quatre coins de la planète qui ont petit à petit colonisé l’ensemble du paysage urbain et des jardins privés. Les plantes se sont en effet progressivement démocratisées par le biais des échanges entre botanistes et par les jardiniers qui les ont implantées chez eux. Ce mouvement s’est poursuivit jusqu’à ce que ces plantes soient suf-

fisamment communes et donc abordables pour les services espaces verts des villes qui les ont alors utilisé dans l’aménagement des bords de mer. Les palmiers représentent l’exemple le plus marquant de cette démocratisation des plantes exotiques jusqu’à devenir l’un des symboles les plus fort de la côte d’Azur (la promenade des anglais à Nice, la Croisette à Cannes...). Si les palmiers sont plantés, en France, pour leur aspect esthétique et leur pouvoir exotique, ils sont, dans leurs pays d’origines, considérés comme des arbres de vie utilisés essentiellement à des fins agricoles. Leur fibre, leur huile, leurs

noix, leur fécule, leur sucre, leur cire... peuvent être exploités. Sur le plan botanique ces plantes présentent quelques particularités. Bien que partageant la même strate et la même niche écologique que les autres arbres, les palmiers présente la particularité de posséder une tige non ramifiée le stipe. Les palmiers sont en effet des plantes monocotylédones dont le bois est dépourvu de cambium ne permettant dés lors aucune croissance du tronc en épaisseur et donc aucun développement de branches.

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Trachycarpus fortunei

Sabal palmetto

Chamaedorea radicalis

Butia capitata

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Brahea edulis

Brahea armata

Livistona australis Chamaerops humilis 105


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les palmiers à feuilles pennées

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Syagrus romanzoffiana Arecaceae origine: Amérique du Sud Palmier natif du sud du Brésil, du Paraguay et du nordest de l’Argentine. Il tolère bien les sols pauvres et les températures fraîches. Ce qui en fait un arbre idéal pour les milieux urbains.

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Ce palmier dépasse rarement les 12 mètres. Son stipe permet de l’identifier facilement car il présente de nombreuses fibres brunes sombres. Il supporte un climat rustique avec des hivers froids (-20°C) et des étés chauds et secs. Ces fibres étaient utilisées pour faire des cordages.

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Trachycarpus fortunei Arecaceae origine: Asie

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Jubaea chilensis Arecaceae origine: Chili Ce palmier est très facilement reconnaissable par son stipe unique massif, gris et lisse qui peut atteindre 1 à 2 mètres de diamètre pour 25 m de hauteur. Sa couronne de feuille est particulièrement dense (environ 50 feuilles). Se plait sur sol bien drainé dans des situation bien ensoleillées.


le palmier dattier est un très grand palmier qui peut atteindre des hauteurs de 30 mètres. Il est très répendu en Afrique du Nord ainsi qu’au Moyen-Orient où il est cultivé pour ses fruits. Son stipe est plus fin que chez l’espèce canariensis de même que les palmes sont plus grêles et la couronne moins dense. Très résistant au froid il supporte une courte période de gel. On peut l’acclimater sous climat tempéré.

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Phoenix dactylifera Arecaceae origine: Afrique du Nord

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Butia capitata Arecaceae origine: Uruguay, Brésil Ce palmier de 3 à 6 m de hauteur, au tronc court et souvent trapu possède des feuilles pennées arquées de couleur gris-bleuté de 1,5 à 2 m de longueur. Les inflorescences de 1 à 2 m de long sont en épis retombants, ramifiés de couleur glauque. Se plait sur terre sableuse ou rocailleuse mais supporte aussi bien les sols secs que frais, calcaires ou acides, drainés ou compacts. Très bonne résistance au froid (jusqu’à -10°C), aux embruns et à la pollution urbaine.

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Ce palmier possède un port buissonnant à plusieurs stipes mais peut quand même atteindre 15 m de hauteur. Le diamètre des stipes est généralement inférieur à 7 cm. Cette espèce supporte assez mal le gel. Il pousse habituellement dans des zones humides.

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Phoenix reclinata Arecaceae origine: Afrique du Sud

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les palmiers à feuilles palmées

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Washingtonia filifera Arecaceae origine: Californie Ce palmier peut atteindre 15 à 20 mètres. Son stipe est élancé et présente une jupe à son sommet si on ne l’enlève pas pour des raisons esthétique. Ses grandes feuilles palmées dotées de fils permettent de le différencier de son homologue Washingtonia robusta. Il est très utilisé en milieu urbain bien qu’il supporte assez mal les hivers trop froids et trop humides.


Cette espèce assez petite d’une hauteur de 4 à 6 m, développe des stipes multiples. Ses feuilles présentent des pinules qui ne sont rattachées entre elles qu’à leur base et sont très rigides. Cette espèce apprécie le calcaire et résiste relativement bien au froid.

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Chamaerops humilis Arecaceae origine: Méditerranée

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Livistona australis Arecaceae origine: Australie Doté d’un stipe très fin qui peut atteindre néanmoins des hauteurs importantes de 20 à 25 mètres. Les cicatrices foliaires sur le stipe très régulières nous permettent de le distinguer de Livistonia chinensis qui présente des cicatrices s’insérant en spirales. Les feuilles palmées du Livinstonia sont aisément reconnaissables car ses pinules retombent en crochets souples.


Le palmetto est un palmier au stipe unique pouvant atteindre 20 mètres de hauteur mais qui reste le plus souvent buissonnant. Ses feuilles sont costapalmées, ce qui signifie que le rachis se prolonge jusqu’au bout de la feuille. Celui-ci est interne et peut atteindre 2 mètres. Cette espèce apprécie les zones humides et résiste assez bien au basses températures.

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Sabal palmetto Arecaceae origine: Floride, Bahamas

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Brahea armata Arecaceae origine: Basse-Californie Cet espèce peu dépasser les 10m de hauteur, elle possède un stipe marron-gris, assez massif et élargi à la base. Les pétioles mesurent 1m de long, les feuilles sont costa-palmées, assez grandes en général et très coriaces. Les inflorescences arquées sont plus longues que les palmes et peuvent atteindre jusqu’à 6m de long. Les fleurs sont d’un blanc crèmeux et les fruits de la taille d’une olive sont marrons à noirs. Résistant au froid (-10°C) il affectionne les situations exposées au soleil, les substrats drainants et calcaire.

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Il est issue de zones senidésertiques, on le retrouve jusqu’à 1800 mètres d’altitude. Résistant jusqu’à -20°C, ses feuilles séchées sont utilisées pour la couverture des habitations. Ce palmier buissonnant forme plusieurs stipes massifs et gris. Il dépasse rarement les 10m. Sa palme glauque est costapalmée et mesure 1m de large.

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Nannorrhops ritchieana Arecaceae origine: Moyen Orient

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Nolina bigelovii Agavaceae origine: Californie

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Duranta repens Verbenaceae origine: AmĂŠrique du Sud

Encephalartos lehmannii Zamiaceae origine: Afrique du Sud


Encephalartos horridus Zamiaceae origine: Afrique du Sud

Doryanthes palmeri Amaryllidaceae origine: Australie

Mucuna atropurpurea Fabaceae origine: Inde

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Encephalartos longifolius Zamiaceae origine: Afrique du Sud

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conclusion Si les formation végétales, que sont la garrigue et le maquis représentent des états dégradés de la forêt primaire originelle, il n’en reste pas moins qu’elles accueillent une très grande diversité d’espèces de plantes aux capacités d’adaptation remarquables. Ces milieux rares et fragiles sont pourtant menacés par les activités humaines qui n’ont cessées d’évoluer et d’élargir leur influence sur les milieux naturels. Les hommes sont ainsi passé d’une exploitation agricole des terres, qui à entrainée la disparition de la forêt primaire et l’érosion des sols, à une occupation du territoire entièrement tournée vers la mer et les loisirs, qui font peser sur les terres une pression foncière très importante avec disparition du sol et qui provoque une augmentation des départs de feux et des pollutions.

En parallèle de ces influences destructrices, de nouveaux paysages sont créés par de riches collectionneurs botanistes qui recrées dans leurs propriétés des paysages exotiques composés de plantes venues des quatre coins du monde. Peu à peu ces plantes, alors rares et réservées à de riches collectionneurs, vont se démocratiser au même titre que les loisirs et l’attrait du bord de mer. De nouveaux paysages urbains voient alors le jour provoquant une scission entre le paysage de l’arrière pays qui subit les influences des activités humaines (pollution, départ de feux, érosion des sols, plantes invasives, étalement urbain...) et entre la façade littorale qui s’artificialise pour mieux correspondre aux désirs d’exotisme d’une société de loisir dont les moyens financiers colossaux justifient tous les caprices.

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bibliographie livres J.C. Rameau, D. Mansion, G. Dumé, C. Geuberville, Flore foretière française, guide écologique illustré, tome 3, la région méditerranéenne, Institut pour le développement forestier, 2008, 2432 pages, ISBN 978-2-9047-4093-0. Jean-Paul Pigeat, Jardins de la Méditerranée, Plume/Flammarion, 146 pages, ISBN 2-8411-0162-2. Andreas Bärtels, Guide des plantes du bassin méditerranéen, Eugen Ulmer, 1998, 402 pages, ISBN 2-84138-091-2.

sites Internet Informations concernant le Mt Vinaigrier et la grande Corniche, site du conseil régional des Alpes-Maritimes: www.cg06.fr/fr/ Informations concernant les milieux de garrigue, site wikipedia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Garrigue Informations concernant les milieux de maquis, site wikipedia: fr.wikipedia.org/wiki/Maquis Informations concernant le jardin Serre de la Madone, site du jardin Serre de la Madone créé par le conservatoire du littoral et la ville de Manton: www.serredelamadone.com/biblio.htm

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Informations concernant le jardin Hanbury, site wikipedia: fr.wikipedia.org/wiki/Jardin_botanique_Hanbury Informations concernant le jardin de la villa Thuret, site du jardin de la villa Thuret crĂŠĂŠ par le conservatoire du littoral et la ville de Manton: www.sophia.inra.fr/jardin_thuret

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