I L'agriculture et le paysage 1- Les enjeux du paysage 2- Le rôle des agriculteurs dans la formation et l’entretien du paysage De la qualité du paysage à son esthétique 3- l’Impact écologique de l’agriculture a. Le sol b. Les Gaz à Effet de Serre
II L'agriculture biologique 1- Qu’est-ce que le bio? 2- évolution de l’agriculture biologique 3- Des pratiques agricoles innovantes a. la préservation des sols b. la diminution des GES 4- La situation de la production bio en France a. Les productions végétales b. Productions animales
I presentation 1- historique de la structure: 2- situation géographique: (les facteurs humains)
a. l’étalement urbain les raisons de l’étalementles conséquencesL’ impact sur la ruralitéb. la ferme de la Touche une double situation; urbaine et périurbaine c. L’agriculture urbaine et ses enjeux L’agriculture est liée à la ville proche La ville a besoin d’une agriculture proche 3- situation géologique: (les facteurs naturels)
a. géologie du Loir et Cher Les grandes entités géologiques Les entités paysagères du loir et Cher Zones agricoles b. La situation de Chitenay
II activites 1- le maraichage 2- le sol a. non labour et travail superficiel du sol: b. les billons c. entretien des sols d. rotation des cultures 3- la vente directe 4- La protection des cultures 5- légumes a. légumes racine b. légumes feuille c. légumes à fruits
I agriculture et paysage 1- Les enjeux du paysage Les paysages, façonnés par des siècles d’activité humaine, constituent un bien collectif qu’il faut gérer et préserver, au même titre que d’autres ressources naturelles. D’un point de vue économique, le paysage est un bien public qui constitue un facteur d’attraction touristique des villes et des régions. La France en particulier, bénéficie d’une très grande diversité géomorphologique et climatique et d’une très ancienne mise en valeur de ses territoires à travers des modes d’occupation et de production extrêmement variés. La convergence de ces données la place dans les première destinations touristiques mondiale en grande partie pour la qualité et la diversité de ses paysages. Les paysages doivent donc être protégés, aussi bien, au titre de ressource naturelle, que, de patrimoine culturel. Le paysage est effectivement, pour parti, la résultante des activités humaines et constitue de ce fait un point de rencontre de nombreuses disciplines.
2- Rôle des agriculteurs dans la formation et l’entretien des paysages Parmi l’ensemble des acteurs du paysage, les agriculteurs et les forestiers tiennent une place tout à fait particulière. Ces deux domaines représentent près de 80% du territoire français ce qui leur procurent un rôle importante dans la production, la gestion, et l’évolution des paysages. La Nature constitue pour eux un outil de travail qu’ils aménagent depuis des siècles en développant de ce fait des connaissances sur l’histoire et le fonctionnement du paysage. L’agriculture à elle seule occupe 60% du territoire français. Cette importance quantitative la place devant les forêts en terme de constitution des paysages. En outre, la spécificité et la diversité des productions agricoles contribuent à des qualités spatiales particulières qui participent de l’identité de chaque terroir.
Travailler sur le paysage rural impose donc de connaître les liens directs entre l’agriculture et les différentes disciplines concernées par l’aménagement du territoire (géographie, géologie, pédologie, hydraulique, urbanisme, transports...) et les approches culturelles et sensibles influant sur les perceptions. Aujourd’hui les terroirs agricoles sont confrontés à trois types d’enjeux qui peuvent se cumuler et remettre en cause la qualité des paysages existants: - la banalisation liée à la simplification des systèmes de production et à l’agrandissement des parcelles, - la fermeture des paysages dans les zones de déprise agricole du fait des difficultés géographique ou de la spéculation foncière, - le brouillage du paysage provoqué par un étalement urbain mal maîtrisé au sein même du terroir agricole.
De la qualité du paysage à son esthétique Le regard du public sur le paysage est largement influencé par la reconnaissance d’une relation entre le beau et le bon. Si l’on suit la définition que nous donne Kant du lien qui s’établit entre un objet et sa représentation par un individu, celui-ci considère le beau comme « ce qui lui plaît simplement tandis que le bon est ce qu’il estime et approuve, c’est à dire ce à quoi il accorde une valeur objective. « Le beau est donc une valeur subjective qui ne s’appuie sur aucune qualité particulière de l’objet si ce n’est le plaisir qu’il procure au spectateur. Or ce plaisir n’est pas ressentit de manière égale; ce qui est plaisant pour une personne ne le sera pas forcément pour une autre. Il est donc intéressant dans la recherche d’une qualité environnementale de ne pas s’en tenir au simple aspect esthétique du paysage (il n’est pas un simple décor) mais de rechercher le bon. Celui-ci peut être étayé par un argumentaire et ne se contente pas de contempler son sujet, il s’intéresse également au processus qu’il l’on fait naître. Les fresques d’Ambrogio Lorenzetti s’appuient sur ces notions pour proposer au spectateur sa vision des Effets du bon et du mauvais gouvernement sur la campagne, qui différencie un bon paysage d’un mauvais. Il induit par ce biais une préférence chez le spectateur qui est plus enclin à trouver beau le paysage qu’il considère comme bon.
Effets du Bon Gouvernement Ă la campagne - Ambrogio Lorenzetti
Effets du Mauvais Gouvernement Ă la campagne - Ambrogio Lorenzetti
3- l’Impact écologique: Le rôle du paysagiste est, dans un sens large, d’établir des passerelles entre la Nature, l’Homme et ses activités. La recherche d’un équilibre entre les réalités économiques des différents acteurs et la réalité complexe du vivant est donc un enjeu majeur de l’aménagement du territoire. Le paysage trouve sa qualité dans une utilisation harmonieuse et durable des ressources naturelles et dans la recherche d’un équilibre avec la biosphère.
a. Le sol: Le sol est à la base de la production du paysage, il en constitue le support et détermine pour partie sa forme et sa qualité. Il est également le milieu travaillé par l’agriculture et constitue donc la source des paysages ruraux.
Le sol, que l’on peut définir comme la mince couche supérieure de la croûte terrestre (pédosphère) où s’interpénètrent la roche (lithosphère), l’air (atmosphère), l’eau (hydrosphère) et les organismes vivants (biosphère), est un milieu plus complexe que l’air ou l’eau. Entité naturelle aux formes multiples, le sol constitue peut-être le système le plus complexe étudié par la science. Il se compose de substances organiques et inorganiques, de composés solides, liquides et gazeux. Il renferme de grandes quantités d’organismes vivants et constitue le milieu soutenant la vie dans son acception la plus large. L’agriculture a longtemps reposé sur l’hypothèse selon laquelle le sol constituait une ressource inépuisable pour une production en croissance perpétuelle. Il n’en est rien : compte tenu de l’extrême lenteur de sa formation (100-400 ans par cm de terre végétale), il doit être considéré comme une ressource non-renouvelable qu’il importe de préserver.
le sol un milieu de confluence
Les sols assurent au moins six fonctions significatives pour la vie humaine: - la production de biomasse par l’agriculture et la sylviculture - l’action de filtrage, de tampon et de transformation entre l’atmosphère, les eaux souterraines et le couvert végétal, protégeant l’environnement et en particulier les humains, en préservant la chaîne alimentaire et les réserves d’eau potable - les sols constituent des habitats biologiques et des réserves de gènes beaucoup plus importants, du point de vue quantitatif et qualitatif, que toute la biomasse au-dessus - les sols servent d’assise aux structures techniques, industrielles et socio-économiques - les sols sont utilisés en tant que source de matières brutes, minerais pour la construction et aussi comme réserves d’eau et d’énergie - enfin, les sols constituent un patrimoine géologique et culturel faisant partie intégrante du paysage et de notre environne-
ment. Ils recèlent, en outre, des trésors paléontologiques et architecturaux d’une très grande valeur pour l’étude de l’histoire de la terre et du genre humain. Les problèmes de dégradation et destruction des sols sont dus à la concurrence entre ces différentes utilisations. Les sols sont exposés à une dégradation physique, chimique et biologique. Certaines activités agricoles contribuent à ces effets nocifs, mais il ne faut pas perdre de vue que l’industrie, l’urbanisation, la construction de routes, les incendies, et diverses activités humaines et, de façon plus générale, la pression démographique et les changements climatiques, jouent également un rôle prépondérant. Les principales formes de dégradation physique des sols liée à l’agriculture sont l’érosion, la désertification, la saturation en eau et le tassement. Les modes d’utilisation des sols telles que la déforestation, le pâturage excessif, certaines pratiques culturales, l’élimination du couvert végétal ou des haies peuvent exacerber ces manifestations. Les besoins croissants en eau ainsi que la mécanisation et les labours parfois excessifs ne sont pas étrangers à cette forme de dégradation. Les dégradations chimiques se caractérisent par l’acidification, la salinisation et la contamination par des micro-polluants, tels que les pesticides et leurs métabolites, les métaux lourds et les nutriments (l’azote et le phosphore). Les pratiques agricoles en cause sont la sur-utilisation d’engrais organiques et d’engrais minéraux, l’émission de polluants par l’élevage intensif, l’épandage de boues d’épuration sur les terres agricoles et l’utilisation de pesticides ayant des effets secondaires indésirables (dégradation lente). La réduction de la teneur en humus rend les sols plus vulnérables au tassement, à l’érosion ainsi qu’à d’autres formes de dégradation physique. Ce problème tient très souvent à une occupation des sols non appropriée; notamment sur les terres agricoles. Les effets secondaires indésirables des pesticides sur la vie des sols expliquent nombre de changements en matière de biodiversité.
b. Les Gaz à Effet de Serre:
L’agriculture est responsable de 26% des émissions de gaz à effet de serre si l’on tient compte de l’ensemble des gaz émis par cette activité et pas seulement du CO2. Les trois principaux gaz à effet de serre produit par l’activité agricole sont: - Le protoxyde d’azote (N2O) issu des sols agricoles du fait des engrais azotés qui sont épandus pour maximiser le rendement des cultures. - Le méthane (CH4) émis par l’élevage : les ruminants (vaches, moutons, chèvres) ont une digestion qui les fait rejeter du méthane. - Le dioxyde de carbone (CO2) est produit par l’utilisation de carburant pour les engins agricoles, pour chauffer les serres et les bâtiments d’élevage et pour la fabrication des engrais. L’importance de l’ensemble de la filière et de nos habitudes alimentaires doit également être pris en compte. Transport, industries alimentaires et distribution sont en effet d’importantes sources d’émissions de CO2.
Les modes de consommation ont un impact direct sur la production de gaz à effet de serre. - La viande par exemple est fortement émettrice de GES puisqu’il faut nourrir les animaux et la production des aliments du bétail utilise des engrais azotés, responsables des émissions de N2O. De plus, les ruminants (vaches, chèvres et moutons) rejettent du méthane: 15 à 20% des émissions mondiales de méthane sont liées à l’élevage de ces animaux. - Les légumes consommés en dehors de leur saison de culture locale émettent plus de GES que les produits de saison cultivés en pleine terre, à cause du transport ou de l’énergie qu’il a fallu pour chauffer les serres. - Les fruits importés hors saison par avion consomment pour leur transport 10 à 20 fois plus de pétrole que les même fruits produit localement et acheté en saison: 1 kg de fraises d’hiver peut nécessiter l’équivalent de 5 litres de gasoil pour arriver dans notre assiette. - Les produits congelés sont très gourmands en énergie car en plus de celle nécessaire à leur fabrication, ils doivent être conditionnés spécifiquement et maintenus à -18°C jusqu’à leur consommation (transport et dépôt dans les lieux de vente). En outre, les gaz nécessaires à fabriquer le froid (gaz frigorigènes) ont un pouvoir de réchauffement très important sur notre planète. - Les plats préparés demandent beaucoup d’énergie pour être fabriqués et conservés et sont souvent sur-emballés.
Pourtant l’agriculture possède un grand potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre par la généralisation de techniques telles que le compostage, l’augmentation de la part des légumineuses dans la rotation des cultures, une meilleure gestion des apports d’azote et l’augmentation des surfaces en prairies. Tout simplement parce que en favorisant le processus d’humification on rend possible
le piégeage du CO2 dans les sols. Des études suisses de longue durée montrent que l’activité agricole est capable de réintroduire dans le sol une quantité de 575 à 700 kilos de CO2 par hectare et par année, ce qui est considérable et pourrais compenser une parti, voir la totalité des émissions de GES dans le monde.
II L'agriculture biologique 1- Qu’est-ce que le bio ? L’agriculture biologique est un mode de production qui prend en compte les données environnementales sans chercher à s’y soustraire par une simplification des techniques employées. Elle reconnaît l’infini complexité des cycles vivants comme base de travaille. Cette agriculture tente, par cette approche, de préserver les ressources et équilibres naturels en protégeant la biodiversité. Ainsi, l’agriculture biologique interdit l’utilisation de produits chimiques de synthèse et des OGM (organismes génétiquement modifiés).
2- évolution de l’agriculture biologique: Dans les années 1950, l’agriculture avait pour principal objectif de satisfaire les besoins alimentaires immédiats et d’augmenter le degré d’autosuffisance alimentaire au sein de l’Europe. Dans ce but, les techniques étaient orientées vers l’augmentation de la productivité (mécanisation, développement des engrais chimiques et produits phytosanitaires, etc.). Par la suite, dès les années 1960-1970, les producteurs et les consommateurs ont pris conscience de l’importance de l’environnement et c’est dans ce contexte d’opposition au productivisme agricole que l’Agriculture Biologique s’est développée. Elle a connu son véritable essor dans les années 1980 avec l’accroissement du nombre de producteurs et les premières initiatives significatives dans la transformation et la commercialisation de produits bio
3- Des pratiques agricoles innovantes Loin d’être un retour au passé, l’agriculture biologique se situe au cœur de la modernité agronomique actuelle. Ainsi, les recherches se développent afin de définir les espèces (végétales et animales) les mieux adaptées aux modes de production biologique, d’améliorer les cycles de rotation, de maîtriser le désherbage ou d’apporter des alternatives aux produits de lutte antiparasitaire. De même, l’amélioration de la connaissance des sols, de leur fertilité et plus généralement du cycle du vivant font partie des préoccupations de la recherche en agriculture biologique.
a. la préservation des sols Les agrobiologistes développent des pratiques innovantes en matière de fertilisation (engrais verts, cultures dérobées, compost), de désherbage (faux semis), d’association de cultures et de rotation. La lutte contre les parasites est confiée à des prédateurs ou à des plantes. Toutes ces techniques ont pour but de supprimer l’utilisation d’intrants chimiques qui ont, entre autre défaut, celui de détruire la vie des sols.
b. la diminution des GES L’abandon de ces intrants chimique oblige à développer d’autres modes de lutte contre les maladies, ravageurs et concurrents des cultures. La fertilisation organique permet, pour sa part, d’imiter les mécanismes naturels et ainsi de favoriser la vie du sol et la formation d’humus. La séquestration du carbone par l’humus ainsi que l’abandon des produits chimiques à, l’origines d’émission de gaz à effet de serre, rend ainsi l’agriculture très efficace dans la lutte contre le réchauffement climatique.
4- La situation de la production bio en France: En Europe la France se classe cinquième pour l’importance de sa surface agricole bio, mais seulement en 21e position si l’on rapporte cette surface à la totalité des terres agricoles du pays. Avec seulement 2% de la Surface Agricole Utile (SAU) consacrée à l’agriculture biologique, la France est la lanterne rouge des pays européens. En comparaison l’Autriche est largement devant avec 13% de sa SAU en bio. En quinze ans le nombre des agriculteurs bio est passée de 10 000 producteurs, en 1982, à seulement 11 640 en 2007 alors que dans le même temps la demande des consommateurs a explosé. Les produits vendu en France sont donc souvent exportés des pays voisins comme l’Espagne ou l’Italie, deux grands producteurs de produits bio.
a. Les productions végétales
céréales: nbr exploitations: 5 074 surface: 85 593 ha pourcentage de la SAU française: 0,29%
oléagineux: nbr exploitations: 1 252 surface: 15 262 ha pourcentage de la SAU française: 0,05%
protéagineux: nbr exploitations: 1 145 surface: 9549 ha pourcentage de la SAU française: 0,03%
fruits: nbr exploitations: 2682 surface: 9648 ha pourcentage de la SAU française: 0,03%
vigne: nbr exploitations: 1907 surface: 22 507 ha pourcentage de la SAU française: 0,07%
plantes à parfum aromatique: nbr exploitations: 1882 surface: 3131 ha pourcentage de la SAU française: 0,01%
légumes: nbr exploitations: 2949 surface: 9248 ha pourcentage de la SAU française: 0,03%
surfaces fourragères toujours en herbe: nbr exploitations: 6308 surface: 216 922ha pourcentage de la SAU française: 0,7%
autres surfaces fourragères: nbr exploitations: 5387 surface: 126 940ha pourcentage de la SAU française: 0,4%
(SAU française : 29 500 000 ha)
b. Productions animales vaches allaitantes: nbr exploitants: 1 841 nbr de têtes: 61 062
vaches laitières: nbr exploitants: 1494 nbr de têtes: 59182
brebis: nbr exploitants: 946 nbr de têtes: 129 076
chèvres: nbr exploitants: 365 nbr de têtes: 26 900
porcs: nbr exploitants: 452 nbr de têtes: 4 885
poulets de chair: nbr exploitants: 424 nbr de têtes: 4 553 579 poules pondeuses: nbr exploitants: 701 nbr de têtes: 1 618 730
I presentation La ferme de la Touche est une exploitation maraichère biologique de petite taille. Elle se situe dans le Loir et Cher à 15 min au sud de Blois sur la commune de Chitenay. La surface totale du domaine est d’environ 6 hectares pour une SAU (Surface Agricole Utile) de 2,5 hectares. La ferme est en statut juridique individuel et n’emploie pas de salarié. Stéphane et Christelle Neau en sont les gérants
1- historique de la structure: 1997 - création de la structure: une seule personne à mi-temps sur ½ hectare en plein champs et 600m2 sous abri - vente au magasin l’épi vert biocoop et mise en place d’une vente directe à la ferme 1999 - début de la vente sur le marché de Blois - perte de deux serres lors des tempêtes - construction d’une serre bi-tunnel 2000 - 2 personnes sur 1 hectare en plein champs et 1200 m2 sous abri 2003 - construction de 3 serres indépendantes 2004 - à la suite d’une évolution progressive de la structure, la superficie des terres cultivées sous abri passe à 3500m2 avec notamment la construction d’une multi-chapelle - la superficie en plein champs suit une évolution proportionnelle et passe à un peu plus de 2 hectares - implantation de haies* 2005 - forrage permettant l’arrosage des serres avec l’eau de la nappe phréatique 2006 - mise en place de l’AMAP* 2008 - plantation d’arbres fruitiers
*AMAP: Une AMAP est une Association pour le Maintien d’une agriculture Paysanne ayant pour objectif de préserver l’existence et la continuité des fermes de proximité dans une logique d’agriculture durable, c’est à dire une agriculture paysanne, socialement équitable et écologiquement saine, de permettre à des consommateurs d’acheter à un prix juste des produits de qualité de leur choix, en étant informé de leur origine, et de la façon dont ils ont été produits, et de participer à la sauvegarde et au développement de l’activité agricole locale dans lune logique de développement durable. Elle réunit un groupe de consommateurs et un agriculteur de proximité autour d’un contrat dans lequel chaque consommateur achète en début de saison une part de la production qui lui est livrée périodiquement à un coût constant. *Le rôle des haies: La haie et surtout le maillage bocager est un lieu de vie pour les oiseaux, les insectes, reptiles, et autres petits mammifères. Les arbres à fleurs facilitent la vie des insectes pollinisateurs et les arbres à baie nourrissent les oiseaux, qui vont réguler les populations d’insectes. On y trouve des espèces d’oiseaux nocturnes comme la chouette, le hibou ainsi que des rapaces diurnes tels le faucon, la buse, l’épervier, ... ou encore des serpents (couleuvre, vipère ) et petits carnassiers de l’ordre de mammifères : belette, hérisson... Ces espèces protègent les cultures car ce sont des carnivores et donc ils ne touchent pas aux céréales et mangent les nuisibles ( campagnols et autres souris). Les passereaux sont tous insectivores et donc limitent la population d’insectes dans les cultures. Les insectes vivant dans une haie n’apportent pas forcément de nuisance sur une culture car certain (les hyménoptères parasites ) pondent leurs œufs dans les larves d’insectes nuisibles. De plus, les hyménoptères pollinisateurs favorisent la pollinisation et donc augmentent le rendement en graine (luzerne et trèfle pour le bourdon). Ces insectes sont appelés auxiliaires de culture. Une haie multi-espèce apporte un équilibre écologique permettant d’augmenter les résultats sur les récoltes.
2- situation géographique: (les facteurs humains)
a. l’étalement urbain les raisons de l’étalementLes villes, à l’origine denses, résultent historiquement de moyens de transports limités. L’avènement des transports en commun (notamment du chemin de fer), puis de l’automobile, ont favorisés un étalement urbain en permettant des déplacements quotidiens plus lointains.
De multiples facteurs en sont également responsables comme l’attrait d’un foncier moins onéreux, de mètres carrés par habitant supplémentaires, d’un cadre de vie plus naturel et de l’accession à la propriété. Par ailleurs, la ville a souffert, et souffre encore, de son image négative. Elle est considérée comme polluée, sale, bruyante, voir dangereuse. Ces considérations incite à choisir un cadre de vie plus agréable car plus proche de la campagne, plus calme, et qui permet d’échapper à l’«entassement urbain», qui serait source de stress et d’agressivité.
Les particuliers ne sont d’ailleurs pas les seuls à fuir les centres villes. Les acteurs économiques s’installent également en périphérie pour profiter des infrastructures de la ville et de l’espace « disponible » (souvent des terres agricoles) à peu de frais. Apparaissent alors des pôles d’activités commerciales et industrielles qui participent à l’étalement urbain par leur emprise sur le territoire, mais également par leur influence sur les employés qui s’installent dans les zones périurbaines pour se rapprocher de leur travail.
les conséquencesLe principal inconvénient de cet étalement urbain est l’éloignement du lieu de travail qui provoque des migrations pendulaires, des embouteillages et donc un impact écologique négatif avec notamment une plus grand pollution au gaz carbonique. Mais cette nuisance n’est pas la seule puisque cette organisation demande de plus grands investissements en infrastructures routières, et entraîne une imperméabilisation des terres dont la conséquence est une augmentation de la gravité et de la rapidité des inondations. De plus, le bénéfice induit par le coût plus faible du logement est réduit par les coûts entrainés par l’éloignement. Deux voitures par foyer sont quasiment indispensables dans les zones pavillonnaires, elles représentent à long terme une part très importante du budget familial.
L’ impact sur la ruralité Cette extension des villes s’est accompagné d’un renouveau de communes rurales, qui ont vu leur croissance démographique se redresser après des décennies de déclin. Mais cela occasionne, pour les gestionnaires de services d’intérêt général, une hausse des dépenses nécessaires à la construction et l’entretien des réseaux (eau, gaz, électricité, lignes téléphoniques, transport de personnes, que ce soit des transports collectifs ou des routes, etc). Ces dépenses ne sont pas négligeables car elles ne correspondent pas à une augmentation de la population, mais à sa dispersion sur le territoire et donc à un réseau peu dense qui représente des dépenses importantes pour l’ensemble de la collectivité. Parallèlement, dans les territoires déjà urbanisés, la sous utilisation croissante des équipements publics dégrade les conditions financières de leur gestion courante, de leur maintenance et de coûteuses mises aux normes. Au-delà de ces aspects techniques, l’étalement urbain peut occasionner une perte de la ruralité, à la fois comme élément paysager et comme mode de vie. La FNSAFER (Fédération Nationale des Sociétés d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural) explique qu’il faut cesser de considérer la terre agricole comme une terre inutile ou inutilisée et que le pouvoir d’attraction touristique de la France (gastronomie, paysages, traditions rurales) ne peut pas se maintenir en même temps que la campagne s’urbanise et disparaît.
b. la ferme de la Touche une double situation; urbaine et périurbaine périurbaine: La commune de Chitenay se trouve dans la zone périurbaine de Blois, et fait d’ailleurs parti de l’agglomération Blésoise. Mais, s’il est vrai que dans son mode ordinaire de croissance, la ville incorpore à son territoire les communes de sa périphérie, Chitenay est tout de fois relativement épargnée par l’étalement de la ville de Blois en raison d’entités paysagères sur les quelles l’urbanisation n’est pas autorisée ou difficile à développer (car peu propice aux activités périphériques). Il s’agit du déversoir de la Bouillie, de la forêt domaniale de Russy et de la vallée du Beuvron. Les propriétés singulières de ces lieux en font des biens rares pour la société leur permettant d’échapper à l’urbanisation en offrant, de ce fait, aux citadins des zones naturelles préservées. Le déversoir de la Bouillie: Le long de la Loire, il permet en cas de crue d’isolé le quartier de Blois Vienne et de canaliser une partie des eaux pour éviter l’inondation de la ville de Blois. Les terrains sont non constructibles bien que certaines constructions se soient faites en dehors des digues.Cette zone n’est donc pas soumise à l’urbanisation reportant l’influence de Blois plus au sud sur la commune de St Gervais la forêt. La forêt de Russy: Située sur le coteau sud en surplomb du val de Loire la commune de St Gervais accueille sur son territoire une grande zone commerciale périphérique de l’agglomération blésoise. Le développement de Saint Gervais est limité à l’ouest et au sud par la forêt de Russy. Cette forêt domaniale fait parti des plus belles chênaies d’Europe. Elle fut plantée sous Louis XIV pour fournir du bois à la marine à voile et constitue non seulement un héritage culturel mais aussi et surtout un patrimoine naturel important. Beuvron: la vallée du Beuvron constitue le dernier obstacle au développement d’un urbanisme périphérique de l’agglomération blésoise. En effet son vallonnement et sa qualité environnementale limite l’urbanisme périphérique (zone commerciales, lotissements...).
Mais la ville de Blois de s’étale pas seulement en ajoutant de nouvelles couronnes urbaines aux précédentes, elle s’agrandit également par son influence sur les communes environnantes qui s’étendent elles aussi. Si bien que les communes, jusque là préservées de l’urbanisation de Blois par des barrières naturelles, en subissent l’influence indirect. Le territoire de la commune de Cellettes, voisine de Chitenay, est aujourd’hui presque entièrement urbanisée et reporte l’influence de Blois sur les communes environnantes. C’est le cas de Chitenay qui se développe depuis quelques années au rythme des projets de promoteurs. Le prochain lotissement est caractéristique de cette évolution puisqu’il se situera entre Chitenay et Cellette sur la route qui mène à Blois.
Ces évolutions renforcent le caractère urbain de la ferme de la Touche. En effet, la parcelle sur laquelle se trouve l’exploitation accueillait anciennement des jardins de bourg probablement pour la culture de fruits et légumes vivriers. L’occupation du terrain, bien qu’aucun document ne l’atteste, est occupé depuis l’époque romaine puisqu’il subsiste des traces de fondations dont les roches, pour partie enfouies, se mêlent à la terre en surface. Cette position centrale de la ferme se trouve renforcée par les constructions environnantes. Le terrain est nettement cerné de lotissements récents et jouxte les équipements municipaux tels que la salle des fêtes et l’école primaire. Or si l’on s’en tient au sens étymologique du terme, l’agriculture péri-urbaine est celle qui se trouve en périphérie de la ville. Avec cette dernière, l’agriculture peut soit n’avoir que des rapports de mitoyenneté, soit entre-
tenir des rapports fonctionnels réciproques. Dans ce dernier cas, elle devient urbaine et c’est ensemble qu’espaces cultivés et espaces bâtis participent au processus d’urbanisation et forment le territoire de la ville. La ferme de la Touche, entretenant effectivement des liens commerciaux privilégiés avec la ville de Blois, peut être considérée comme une exploitation d’agriculture urbaine. Le fait d’habiter près de la ville permet de profiter des changements d’état d’esprit des citadins et donc du climat favorable à la production biologique ainsi qu’aux valeurs qu’elle véhicule
c. L’agriculture urbaine et ses enjeux: En France, héritières des ceintures maraîchères et fruitières qui alimentaient autrefois les villes, les activités agricoles périurbaines n’approvisionnent plus seulement les marchés de proximité, mais aussi nationaux, européens ou internationaux (céréales, vins...).
L’agriculture est liée à la ville proche De l’héritage des ceintures vertes alimentaires dans les villes occidentales, il subsiste des exploitations agricoles dont les débouchés sont le marché urbain de proximité. Qu’il s’agisse de maraîchage de plein air ou sous abri, d’arboriculture fruitière, d’horticulture ornementale ou de pépinières. Dans chacun de ces cas, des produits agricoles sont vendus, soit sur les marchés forains, soit sur les marchés régionaux de gros, ou aux grandes surfaces commerciales. Soumises à une forte concurrence en Europe et parfois très menacées, ces exploitations se sont adaptées en se diversifiant et, notamment, en changeant les conditions d’accès aux produits plus ou moins transformés (cueillette directe, vente à la ferme...), afin de rapprocher le produit du consommateur. Cette Production locale permet un « cycle court » des produits, diminuant les coûts, les émissions de CO2 et les besoins en énergie fossile. Mais cette évolution engendrée par la « mise en ville » de la campagne a une conséquence prévisible. Elle expulse les agriculteurs dont le marché n’est pas strictement urbain. Car les handicaps qu’ils ont à surmonter sont nombreux. C’est le cas en particulier des céréaliers qui ne peuvent facilement circuler sur les routes avec leurs machines encombrantes et dont le choix des cultures est limité par les oiseaux urbains (pigeons, étourneaux) et par les populations riveraines (épandages de pesticides, nuisances sonores).
Dans presque tous les cas, les espaces agricoles, comme les agriculteurs ou les éleveurs sont soumis à des pressions plus ou moins fortes d’urbanisation de leurs exploitations, qui tendent à les éliminer au profit des constructions et des infrastructures urbaines. Or la ville contemporaine a besoin d’une agriculture de proximité et pas seulement pour des raisons de sécurité alimentaire.
La ville a besoin d’une agriculture de proximité Quand plus d’un habitant sur deux de la planète est un citadin, la nécessité de l’approvisionnement des villes s’impose à tous. La question se pose alors de savoir si l’activité agricole nourricière doit rester près de la ville, alors que tous les processus sociaux et de marché l’en éloignent (la pression foncière, les nuisances agricoles, la concurrence entre producteurs, les techniques de conservation, la facilité des transports, les goûts des consommateurs). La première raison est liée à l’approvisionnement actuel des villes qui dépendent des transports et des énergies fossiles pour leur nourriture. La question de la sécurité alimentaire est donc primordiale. Cependant il existe un deuxième ensemble de raisons pour conserver l’espace agricole autour des villes. Cet espace est un bien urbain parce qu’il rend aussi des services non agricoles à la ville qui n’a pas encore pris l’habitude, ni de les comptabiliser, ni de les rémunérer. L’espace agricole protège la ville de certains risques, naturels ou non, comme les incendies dans les régions méditerranéennes, en tant que coupe-feux grâce notamment à la viticulture et à l’oléiculture ; des inondations, dans le lit majeur des fleuves et des rivières, notamment avec des prairies plus ou moins arborées ; des nuisances sonores dans les couloirs aériens des aéroports ; des pollutions des eaux, avec des prairies sans engrais et pesticides dans les zones de captage, etc.… De ce point de vue, l’espace agricole est d’utilité publique. Si les agriculteurs le quittent, c’est aux services techniques urbains de prendre en charge le maintien agricole (ou sylvicole) de ces espaces.
Le besoin de nature et de paysage des citadins L’espace agricole est ou peut devenir un cadre de la vie urbaine tant pour la résidence que le loisir ou le tourisme. Ces paysages dits naturels aux portes de la ville suscitent en général l’adhésion des citadins s’ils sont arborés (vergers, bocages), arbustifs (vignes) ou prairiaux. Cette adhésion est le fait de l’image idéalisée de la campagne et des jardins relatif à notre culture latine. Mais ces motifs paysagers se révèlent de plus en plus facultatifs avec le changement progressif de regard sur les espaces ouverts qui nourrissent la ville (céréales, maraîchage). Ainsi ce qui est bon devient progressivement beau aux yeux des habitants. A l’inverse ce regard peut être critiques, et exclurent les activités agricoles jugées nuisantes (élevages hors sols, notamment) et douter de la qualité des produits issus de l’environnement urbain (pollution de l’air et des sols). Ceci ne signifie pas que l’espace agricole suffit aux besoins qu’exprime la ville, mais qu’il contribue à sa façon à répondre à la demande sociale de nature.
3- situation géologique a. géologie du loir et Cher Les grandes entités géologiques La Beauce Au cours des ères secondaire et tertiaire, cette région était occupée par une mer dont la situation géographique, la profondeur et la faune ont varié. Les dépôts sédimentaires qui en ont résulté sont de composition lithologique et d’âge variables. Enfin, à l’ère quaternaire, des limons d’origine éolienne et colluviale se sont déposés sur les plateaux calcaires notamment de Beauce et de Brie. La Sologne: La Sologne est une zone d’affaissement de la plate-forme de Beauce. Les dépôts détritiques du miocène provenant du massif central, à l’époque où la Loire était un affluent de la Seine, se sont accumulés dans cette dépression et y atteignent des profondeurs de l’ordre de 300 mètres. Ces dépôts sont des argiles et des sables formant une mosaïque de sols fort complexe. Les secteurs les plus argileux sont les plus imperméables et s’engorgent facilement en eau. Les secteurs plus sableux peuvent être au contraire beaucoup plus secs. La Touraine : Formé par une succession de recouvrement et de retraits de la mer suivis de périodes d’érosion. La dernière incursion marine a lieu au Miocène et dépose les faluns puis s’établit le régime continental que nous connaissons. Au Quaternaire les limons et les sables éoliens recouvrent la région. La morphologie actuelle a été façonnée par les actions tectoniques et périglaciaires.
Entités paysagères du loir et Cher: Coupé en son centre par la Loire, il est traversé par deux rivières importantes dont il tire son nom : le Loir au nord-ouest et le Cher au sud, qui constituent des points de fixation majeurs de la population hors agglomération de Blois. Il se caractérise aussi par de nombreux étangs principalement localisés au Sud, en Sologne. La Loire traverse le Loir-et-Cher suivant un axe nord-est / sudouest, au cœur du site inscrit au patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco au titre de paysage culturel pour sa «valeur universelle exceptionnelle». Du nord-ouest au sud-est se succèdent des paysages contrastés: collines du Perche, coteaux de la vallée du Loir, plaine de Beauce, vallée de la Loire, forêts et étangs de Sologne, vallée du Cher.
1- LE PERCHE et 2- le PERCHE VENDOMOIS Ces deux petites régions constituent l’extrémité sud-est des régions bocagères de l’Ouest de la France. C’est un plateau incliné vers le Sud-Ouest, entaillé de nombreuses vallées, au sol d’argile ou d’argile à silex reposant sur de la craie. C’est une région relativement humide dont les terres assez fortes et plutôt froides, conviennent bien aux prairies, surtout au Nord. On y pratique surtout l’élevage bovin, lait et viande, mais aussi des cultures céréalières. 3- LA VALLEE ET LES COTEAUX DU LOIR La vallée est formée de sols d’alluvions. Elle est bordée de coteaux crayeux recouverts par endroits d’une couche d’argile à silex. Les productions sont principalement les cultures céréalières, l’élevage et, sur les coteaux, le vignoble. 4- LA GATINE TOURANGELLE Les sols de cette région sont constitués d’argile à silex. Ils sont en grande partie drainés. C’est une région vouée aux grandes cultures et à l’élevage. 5- LA BEAUCE On trouve en Loir et Cher l’extrémité Sud-Ouest de cette région qui s’étend sur plusieurs départements. Le calcaire de Beauce, très perméable, est recouvert d’une couche de limons plus ou moins épaisse qui fait de la Beauce une région fertile. La surface agricole est essentiellement consacrée aux productions céréalières, oléagineuses et protéagineuses. 6- LA VALLEE ET LES COTEAUX DE LA LOIRE Située de part et d’autre du fleuve, cette région a des sols essentiellement formés d’alluvions. Les cultures sont diversifiées : grandes cultures, légumes, cultures florales, vigne.
7- LE PLATEAU DE PONTLEVOY Dans sa partie Ouest, le sol est composé d’argile à silex. Dans sa partie Est, il s’agit de calcaire de Beauce, non recouvert de limons. Les principales productions sont des grandes cultures et de l’élevage. 8- LA SOLOGNE VITICOLE Les sols de cette région sont sablonneux : sables, marnes, faluns. Les cultures sont diversifiées : grandes cultures, fraises, cultures légumières, vignes. On y trouve également un peu d’élevage. 9- LA VALLEE ET LES COTEAUX DU CHER Le sol de la vallée est formé d’alluvions. Sur les bords du val, on observe des coteaux constitués de tuffeau. La principale culture est la vigne. C’est également un secteur important d’élevage caprin. 10- LA GRANDE SOLOGNE Cette région s’étend sur trois départements : Loiret, Cher et Loir et Cher. Le sol est sableux avec des teneurs en argile variables. Il peut être successivement très humide et très sec. Cette région est essentiellement constituée de forêts, landes, friches, étangs et marais. L’agriculture, grandes cultures et élevage, est limitée à certains secteurs. La chasse occupe une place importante dans la vie de la région. 11- LA CHAMPAGNE BERRICHONNE Située au Sud du Cher, cette région ne recouvre que quelques communes. Le sol est formé d’argile à silex. La production agricole est constituée de grandes cultures et d’élevage.
b. La situation de Chitenay La topographie de la région de Chitenay est légèrement vallonnée. Elle peut s’expliquer localement par des ondulations tectoniques (Oisly par exemple). Sur la commune de Chitenay elle résulte en grande partie de l’alternance dans les formations miocènes de faciès calcaires assez durs et de sablo-argileux plus meubles. La commune de Chitenay se situe au carrefour des trois principales entités géologiques du Loir et Cher que sont la Beauce, La Sologne et la Touraine. Les sols y sont variés, du fait de ces différentes influences, et donc difficiles à classer. Cependant on peut considérer qu’au Quaternaire, lorsque le réseau hydrographique de la région s’enfonce, il provoque des changements dans la nature des sols environnants. Un dépôt d’alluvions vient tapisser les abords et le fond de la vallée du Beuvron, tandis que parallèlement, les limons éoliens et les colluvions se mettent en place sur les versants et les plateaux.
Ces limons éoliens qui constituent majoritairement les sols de l’exploitation témoignent d’un climat périglaciaire. Il s’agit de dépôts sédimentaires détritiques, argilo-calcaires à grains très fins (2 à 50 microns) résultant de l’érosion glaciaire, que le vent des époques froides a arraché. Ils sont appelés Loess ou Limons des plateaux. Ce sont des dépôts fins, bruns, parfois gris et orangés (hydromorphies temporaire) qui couvrent les zones topographiquement élevées. Ils contiennent une proportion variable d’éléments plus grossiers, sous la forme de fragments de silex anguleux. Il n’est pas rare, non plus, de retrouver des fossiles dans certaines zones de l’exploitation. Ces limons reposent sur un substrat argileux auquel il se mélange pour donner des sols argilo-limoneux avec une tendance à l’hydromorphie.
II activites 1- le maraichage Le maraichage, ou horticulture maraîchère, consiste à cultiver des légumes, certains fruits et fines herbes de manière intensive et professionnel (ce qui le distingue du jardinage). La particularité de ce type d’agriculture est de produire des végétaux dans des cycles de temps très courts. En contrepartie, il nécessite des moyens parfois importants (réseau d’irrigation, serres...) et une main d’œuvre nombreuse.Le maraîchage s’est d’abord développé dans la proche périphérie des villes pour approvisionner les marchés en légumes frais, souvent dans des zones marécageuses (d’où son nom qui dérive de marais), comme par exemple les hortillonnages d’Amiens, ou le plus souvent dans les plaines alluviales des fleuves comme c’est le cas dans la région nantaise. Ce type de maraîchage se caractérise par la petite surface des exploitations de type familial, par sa production diversifiée, et souvent par la vente directe. Au cours du XIXe siècle et surtout du XXe siècle, grâce au développement des transports rapides, s’est développé un maraîchage spécialisé, dans des zones géographiques plus éloignées, mais présentant des conditions climatiques ou pédologiques plus adaptées à un travail mécanique du sol. Ainsi les sols sableux sont utilisés pour faciliter ces pratiques, celles-ci nécessitent moins de main d’oeuvre mais des recours plus important aux produits de synthèse (engrais et pesticides). Ces sols pauvres obligent à des épandages d’engrais fréquents pour apporter aux végétaux les nutriments nécessaires à leur développement. Mais la recherche de productivité maximale nécessite des apports en éléments chimiques important dont une partie est rapidement lessivée dans ces sols filtrants, participant souvent à la pollution des nappes et rivières.
2- le sol a. caractéristiques Ce sont des sols caractérisés dans un premier temps par un horizon de surface à texture limoneuse. Cette composition leur confère une structure peu cohérente ainsi qu’une grande sensibilité aux précipitations qui provoquent de la battance*. Un horizon d’argile à silex sous les limons rend ces sols imperméables et légèrement hydromorphes. Ce qui oblige à gérer l’écoulement des eaux pour pouvoir travailler les sols dans de bonnes conditions. La forte teneur en limons dans ces sols leur confère une légèreté propice à la pratique du maraîchage. Ce type d’agriculture demande, en effet, des interventions fréquentes pour préparer le terrains aux multiples cultures qui se succèdent durant l’année. Le travail mécanique pour la préparation de semis, la plantation, le binage... sont donc facilités par des sols meubles. Ces sols limoneux permettent en outre d’offrir aux plantes de bonnes conditions d’enracinement ainsi qu’un substrat chaud tout en conservant une réserve minérale efficace. Ils constituent donc un équilibre entre un sol lourd, trop froid, difficile à travailler et un sol trop léger, chaud, mais qui comporte un risque de lessivage et une faible Capacité d’Echange Cationique (CEC). Ces sols demandent cependant une grande attention en raison de leur tendance à former une croûte de battance. Celle-ci peut entrainer une asphyxie du sol en empêchant l’air d’y pénétrer et provoquer de l’érosion par écoulement de l’eau en surface en entraînant les particules fines en suspension dans l’eau. Cette fragilité structurale ainsi que la tendance hydromorphe de ces sols ont donc demandé la mise en place par Stéphane Neau de différentes techniques pour gérer l’écoulement des eaux et le travail du sol.
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*la battance: la battance est le caractère d’un sol tendant à se désagréger et à former une croûte imperméable en surface sous l’action de la pluie, rendant le sol asphyxiant et favorisant un écoulement des eaux en surface.
b. non labour et travail superficiel du sol Le labour représente à l’heure actuelle le moyen le plus utilisé pour travailler le sol en profondeur. La charrue à versoir exerce une action d’enfouissement qui rend le labour particulièrement efficace pour la destruction mécanique des mauvaises herbes et la répartition dans la terre de matières organiques tel que la paille, le fumier, les engrais verts... Cette opération a pour but, également, de créer un horizon de surface favorable à l’implantation d’une nouvelle culture. En effet le labour agit directement sur la porosité structurale du sol favorisant ainsi les échanges gazeux, hydriques, et le développement des racines. Le labour profond présente néanmoins des inconvénients notables. Par son action sur la structure du sol, le labour, affecte la plus part des processus physiques, chimiques et biologiques du profil cultural entrainant notamment une érosion, un risque de compactage et une diminution de la vie des sols. Le travail superficiel du terrain est donc privilégié sur l’exploitation pour tous les travaux de préparation du sol. Il permet d’ameublir et d’aérer le sol en évitant de mélanger les différents horizons qui le constituent, ce qui favorise la vie du sol (bactéries, champignons, microfaune et microflore) à l’origine du processus complexe de son élaboration.
c. les billons Afin de protéger la structure des sols et de gérer l’hydromorphie du terrain, Stéphane Neau à mis en place un système de culture sur billons inspiré des anciennes cultures maraîchères (notamment de la région Nantaise). Cette culture est une méthode de semis s’effectuant sur des buttes permanentes (billons) formées à l’aide d’un sarcleur-billonneur. Ces sillons permettent de drainer l’eau tout en conservant une bonne humidité du sol. La forme des billons permet l’assèchement du sol, particulièrement au niveau de la butte. On observe un meilleur développement des plantes et une plus grande population de vers de terre. Cela contribue à l’amélioration de la porosité du sol et de la capillarité. Enfin, lorsque la pluie est plus abondante l’élévation des billons permet à la plante et au système racinaire de conserver son activité. Il est important que les billons soient formés dans le sens de la pente sur ce type de terrain hydromorphe pour favoriser l’égouttement de surface.
. le contrôle mécanique des mauvaises herbes Cette technique est particulièrement adaptée à la culture biologique puisque d’après certaines études effectuées par l’Université du Nébraska, cette méthode permet de réduire d’environ 80% la quantité de mauvaises herbes sur le rang décapé comparativement à un système sur paillis. En effet, les mauvaises herbes situées sur les billons sont envoyées dans les entre-rangs lors du décapage tandis que celles situées dans l’entre-rang sont automatiquement détruites ou ensevelies. Cela a pour effet de retarder leur croissance et ce décalage de la germination des mauvaises herbes permet à la culture principale de prendre toute sa place.
. La température du sol La température du billon est supérieure à celle de l’entrerang puisque le billon étant plus exposé au vents et au soleil, n’est donc pas saturé d’eau et se réchauffe plus vite. Cette température élevée permet d’accélérer la pousse des végétaux.
d. entretien des sols: Ces sols limoneux sont très fragiles du fait de leur texture fine. Ils nécessitent l’apport régulier de matière organique sous forme de composte pour conserver une bonne structure. L’apport d’engrais organiques et minérales permet également de compenser les pertes liées à l’absorption par les cultures. Mais il faut rappeler, en préalable, qu’il y a de la vie dans les sols et que celle-ci est à l’origine de mécanismes complexes indispensable à son fonctionnement. Les organismes vivants qui la composent (vers de terre, insectes, arachnides, nématodes, protozoaires, bactéries, algues, champignons) ont un rôle sur les caractéristiques physiques du sol tel que l’aération, le fonctionnement hydrique et l’évolution des matières organiques. L’objectif de la fertilisation est de maintenir la fertilité des sols tout en favorisant l’activité de la vie souterraine. En agriculture biologique ces apports requiert de la part de l’exploitant une très bonne connaissance de son sol et des produits utilisables. La fertilisation repose sur l’utilisation de fumier composté. En complément de celui-ci, le maraicher utilise également des amendements et engrais organiques aux quels s’ajoutent des engrais minéraux d’origine naturelle. texture grumeleuse de la terre à proximité des racines
Actuellement, en raison de différents problèmes techniques, les terres de la Touche ne sont pas couvertes en hiver. Mais l’utilisation d’un engrais vert en tête de culture est à l’étude et devrait bientôt être employé par Stéphane pour protéger les sols de l’érosion et apporter de l’azote aux cultures suivantes. La fertilisation en cours de culture est en général peu compatible avec la culture biologique du fait de l’interdiction des engrais solubles utilisés en conventionnel. Il faut donc considérer le sol comme l’unique pourvoyeur de minéraux, grâce à son humus et aux apports d’amendement et d’engrais réalisé avant la culture. De là réside la nécessiter de préserver et de développer au maximum la vie du sol et son action de décomposition-minéralisation.
e. rotation des cultures: La rotation des culture est employée en agriculture biologique pour améliorer l’utilisation des ressources du sol et limiter les risques parasitaires. Elle consiste à alterner les familles botaniques lors de la succession des cultures pour ne pas laisser s’installer certains parasites et pathogènes spécifiques à un certain type de plante. Les systèmes radiculaires propres à chaque légume permettent de prospecter le sol à différentes profondeurs. De plus les différents développement végétatifs (légumes racines ou tubercules, légumes feuilles, légumes fruits et graines) correspondent généralement à des besoins minéraux spécifiques ce qui permet de ne pas épuiser les ressources du sol voir de les améliorer avec l’emploie des végétaux de la famille des Fabaceae qui apporte de l’azote au sol.
3- la vente dircete Cette importante rotation de culture est rendu possible par la diversité des légumes produits à la ferme de la Touche. L’activité de maraichage de Stéphane et Christelle Neau est motivée par la vente direct de leurs produits. C’est pourquoi ils s’astreignent à proposer une offre la plus large possible de légumes (évidemment de saison). Cette vente directe possède de nombreuses qualités et est déclinée sous différentes formes. - Le lundi la vente s’effectue sous forme de paniers à prix fixes pour une AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne). - Le jeudi la cours de l’exploitation se transforme en marché pour une vente à la ferme - Le samedi les produits sont proposés sur le marché de Blois, ce qui représente la plus grosse source de revenu. - Les surplus sont vendus à la chaîne de magasins Biocoop. Ces différentes formes de vente sont complémentaires et permettent de toucher un public le plus large possible.
Les avantages de la vente directe sont de différents ordres: -sociale: elle favorise, notamment dans le cadre de l’AMAP, la rencontre entre des personnes de différentes classes sociales, de différents âges... Elle permet de créer une dynamique collective avec un objectif commun, celui de soutenir des producteurs soucieux de la qualités de leurs produits et de la pérennisation de leur activité. -pédagogique: Le contact direct avec les producteurs permet de garder un contacte (même ténu) avec la terre, c’est à dire d’avoir conscience de la provenance de son alimentation. -écologique: Le circuit de vente est réduit au minimum (producteur - consommateur) ce qui évite des dépenses d’énergie, sous forme de transport, de chaîne du froid, d’emballage... La diminution des intervenants permet également aux producteurs de dégager une marge plus importante sur leur production et de rendre ainsi possible la pérennisation de l’activité.
4- La protection des cultures Stéphane et Christelle Neau ont recours à des pratiques culturales les plus respectueuses de l’environnement possibles. Afin de limiter l’apparition de problèmes nutritifs et/ou sanitaires contre lesquels les moyens d’action sont limités en bio (produits chimiques de synthèse interdits, que ce soit en fertilisation ou en lutte phytosanitaire), la production bio permet et oblige à raisonner les cultures en amont et à privilégier les actions préventives : c’est le principe de la prophylaxie. Le producteur bio est donc très attentif à ses cultures, et à l’évolution de l’environnement proche de ses parcelles.
Les différentes pratiques culturales menées en bio ont deux objectifs principaux - maintenir et restaurer la fertilité et l’activité biologique du sol, puisque loin d’être un support inerte, le sol doit être capable de répondre au mieux aux besoins nutritifs de la culture. - protéger les cultures contre leurs ennemis, qu’il s’agisse de ravageurs, de parasites, de maladies ou d’adventices. La remise au jour par Stéphane de la technique du billonnage pour travailler les sols accompagné d’autres méthodes (intrants organiques, rotation des cultures...) permettent de maintenir la fertilité du sol et de subvenir ainsi aux besoins des cultures. En ce qui concerne la protection des plantes contre leurs ennemis (parasites, ravageurs, maladies et adventices), le producteur bio a recours aux pratiques suivantes : - le respect des saisons et du cycle naturel des végétaux - l’utilisation de variétés adaptées aux terroirs voire naturellement résistantes. - le faux semis: travail du sol provoquant la levée anticipée des adventices, ce qui permet d’épuiser une partie du stock des adventices contenues dans le sol. - le désherbage mécanique et manuel - le choix d’un programme de rotation adapté - la lutte biologique. Il s’agit de contrer les ennemis des cultures par la présence d’auxiliaires sur les parcelles. Ces auxiliaires sont des ennemis naturels des parasites, ravageurs et adventices des cultures (coccinelle, hérisson, syrphe, crapaud... ). Les maraîchers favorisent leur présence en entretenant des haies qui peuvent abriter ces animaux utiles aux cultures. - l’utilisation d’obstacles physiques contre les ravageurs (filets, grillages...).
Coccinellidae
Bufo
Erinaceus europaeus
Episyrphus balteatus
5- légumes
le dépressage la pose de bâche
le billonage le buttage
le semi sur plaques alvéolées
la plantation
la préparation d’une planche pose d’un support de pousse
a. légumes racine radis nom latin: Raphanus sativus famille: Brassicaceae temps de culture: 20 à 30 jours étapes: - préparation de la planche - semi - récolte
carotte nom latin:Daucus carota famille:Apiaceae temps de culture: Durée de la levée de 10 à 20 jours étapes: . -préparation de la planche sous serre -formation de billons en plein champ - semi de mars à juillet - dépressage - récolte de mai à novembre
oignon-oignon blanc nom latin:Allium cepa famille: Alliaceae temps de culture: environ 24 semaines étapes: - préparation de la planche - semi de bulbilles en février-mars - récolte en Août
pomme de terre nom latin:Solanum tuberosum famille:Solanaceae temps de culture: 4 mois/pomme de terre nouvelles 7 mois/pomme de terres aptes à la conservation étapes: - formation de billons - plantation de pomme de terresgermées (plus lithotame) - buttages - récolte
navet nom latin:Brassica rapa famille: Brassicaceae temps de culture: 8 à 10 semaines après le semi étapes: - préparation de la planche sous serre - formation de billon en plein champ - semi - dépressage - récolte
b. légumes feuille
Laitue (batavia, feuille de chêne, scarole...) nom latin:Lactuca famille:Asteraceae temps de culture: 8 semaines étapes: - semi sur plaques alvéolées - préparation de la planche - pose de la bâche (sous serre uniquement) - plantation - récolte
bette nom latin: Beta vulgaris famille: Chenopodiaceae temps de culture: suivant le développement des feuilles entre 8 et 20 semaines étapes: - semi sur plaques alvéolées - préparation de la planche - plantation - récolte des feuilles
épinard nom latin: Spinacia oleracea famille: Chenopodiaceae temps de culture: suivant le développement des feuilles entre 12 et 16 semaines étapes: - semi sur plaques alvéolées - préparation de la planche - plantation - récolte des feuilles
c. légumes à fruits
tomate nom latin:Solanum lycopersicum famille:Solanaceae temps de culture: environ 8 semaines après repiquage étapes: - préparation de la planche - pose de la bâche - plantation - pose d’un support de pousse (ficelles, grillages) - récolte
courgette nom latin:Cucurbita pepo famille:Cucurbitaceae temps de culture: environ 8 semaines après repiquage étapes: - préparation de la planche - plantation - récolte
concombre nom latin:Cucumis sativus famille:Cucurbitaceae temps de culture: environ 8 semaines après repiquage étapes: - préparation de la planche - plantation - pose d’un support de pousse - récolte
aubergine nom latin: solanum melongena famille: Solanacées temps de culture: environ 8 semaines après repiquage étapes: - préparation de la planche - pose de la bâche - plantation - récolte
haricot nom latin: Phaseolus vulgaris famille: Fabaceae temps de culture: environ 8 semaines étapes: - semi - préparation de la planche - plantation - buttage - mise en place d’un support de pousse (ficelles) - récolte
pois nom latin:Pisum sativum famille:Fabaceae temps de culture: environ 20 semaines étapes: - semi sur plaques alvéolées - formation de billons - plantation - buttage - récolte
a. aromatiques ciboulette nom latin: Allium schoenoprasum famille: Alliaceae temps de culture: environ 12 à 20 semaines après semi étapes: - semi - préparation de la planche - récolte
menthe nom latin: Mentha famille: Lamiaceae temps de culture: environ 12 à 20 semaines après semi étapes: - semi - préparation de la planche - récolte
conclusion Ces deux mois de stage mon permis de me confronter à la réalité quotidienne d’une exploitation maraîchère et de prendre la mesure des contraintes que représente le label bio. En s’appuyant sur les connaissances actuelles des cycles biologiques cette agriculture reconnaît la complexité des sols et leur importance dans notre capacité à produire notre nourriture durablement. Au delà de la fonction nourricière de la terre celle-ci représente un milieu tampon, indispensable au maintient des grands équilibres terrestres, qui doit être considéré comme un bien collectif et à ce titre défendu par tous. De la gestion écologique de ces sols doit naitre une amélioration environnementale du territoire et former des paysages de qualité. Il est donc primordial pour les paysagistes de connaître l’action des agriculteurs pour comprendre la formation des paysages ruraux et ainsi pouvoir travailler avec ces acteurs incontournables du développement durable.
remerciements Merci à Christelle pour son pragmatisme, sa bonne humeur et ses précieux conseils sur l’art de confectionner les bottes de radis. Merci à Stéphane pour sa connaissance des sols et de leur interaction avec les plantes, ainsi que pour ses qualités pédagogiques qui lui permettent d’expliquer simplement ces phénomènes complexes. Un grand merci donc à Stéphane et Christelle pour leur accueil chaleureux et leur mise en pratique d’une agriculture réaliste.
Bibliographie Ouvrages MARCEL MAZOYER, LAURENCE ROUDART. Histoire des agricultures du monde. édition: Seuil, 1997, 2000, 705 pages BRUNO PARMENTIER, Nourrir l’humanité, les grands problèmes de l’agriculture mondiale au XXIe siècle, édition: La Découverte, 2007, 2009, 293pages CLAUDE BOURGUIGNON, Le sol la terre et les champs, édition: Sang de la terre, 2008, 220 pages MICHEL BOULCOURT, Il faudra revenir sur cette plaine... , Les cahiers de l’école de Blois, édition: l’Imprimeur, 2002, 79 pages Dominique SOLTNER, Les bases de la production végétale, Tome I le sol et son amélioration, édition: Science et techniques agricoles, 1996, 463
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