FLUIDE GLACIAL N°468

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NOAGES DE POILADE EN BD-VISION 84 P

Can. 8$ • Sui. 10,70FS • Bel., Lux. 5,80€ • Dom 6,20€ • May. 8€ Esp., Port. (cont.) 6€ • D. 6,20€ • TOM S: 760 XPF • TOM A: 1500 XPF

LE JOURNAL D’UMOUR & BANDESSINÉES DEPUIS 1975 • N°468 MAI 2015

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A M É N I C LEUS DOIT TOUT  !

E PUR U O ! !! SC AN TAIRE S I ET LIC PUB


L’encyclopédie des films 4 FICHES À COLLECTIONNER PAR DYLAN PELOT

I NTROUVABLES

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2 DYLAN PELOT L’ENCYCLOPÉDIE

3 LINDINGRE/PIXEL VENGEUR L’ÉDITO 4 DUTREIX ALIEN : RIEN DE NOUVEAU 6 FIORETTO/ISA LE SUPPLÉMENT

8 DYLAN PELOT L’ENCYCLOPÉDIE

DES FILMS INTROUVABLES

CAHIERS DU CINÉMA

DES FILMS INTROUVABLES

9 POURQUIÉ/DUCOUDRAY CINÉMA VORTEX 16 THIRIET LES FRASQUES DU 7E ART

PAR LES STARS DU 9E ART

DES FILMS INTROUVABLES

20 MONSIEUR LE CHIEN CINÉDRONE 22 JC MENU CHROQUETTES 24 DYLAN PELOT L’ENCYCLOPÉDIE

25 FELDER/CIZO LE JOURNAL GROSPORC 30 THIRIET ILS NOUS ONT TANT POMPÉS 32 HAUDIQUET/LIBON ÇA NE S’INVENTE PAS 33 LEFRED-THOURON LES MÉTCHIERS DU CINÉMA

34 GÉRARD DÉVIÉ/POURQUIÉ SOS 35 SANLAVILLE HUE DADA 40 TERREUR GRAPHIQUE/BERNSTEIN

ERREUR 404

41 NOUVEAUTÉS 42 Jake RAYNAL LES NOUVEAUX MYSTÈRES 44 MOOG BRUTTI SPORCHI E CATTIVI 46 SALCH MON AMI MARCEL 50 CASOAR PICTO CELLULO & CIE 52 Claire BOUILHAC/Jake RAYNAL FRANCIS BLAIREAU FARCEUR

53 PIXEL VENGEUR/MONSIEUR LE CHIEN

LA MÉTHODE CHAMPION

PIRE OUVRIER DE FRANCE

56 FIORETTO/TRAPIER MODERNITUDES 57 BESSERON/FELDER 60 OSTERMANN/HAUDIQUET

PAS VU À LA RADIO

61 HOUSSIN PIMENT ROUGE 62 FIORETTO CHOUCHOUS, MAMOURS ET PISTONS 63 CAMILLE EL GUIDO DEL CREVARDO 66 TEXIER CAT CAZ 67 MOVIDA MA BOÎTE EST À VOUS 68 Geoffroy MONDE LE TRAIN DE L’ANGOISSE 72 WITKO/BERNSTEIN SPACE SÉRÉNADE 76 Ph. QUESNOT/TERREUR GRAPHIQUE

77 DAOUDI LES MAÎTRES DE GUERRE 82 SOURDRILLE RONALD FUCK 83 SANLAVILLE LA PIN-UP DU MOIS 84 PLUTTARK/BERNSTEIN FASTEFOODE

COMME DANS 1 LITRE

Éditions AUDIE S.A.S. au capital de 300 000 € R.C. Paris B 352046197.

Ours

Sommaire N°468 MAI 2015

Siège social : 87, quai Panhard & Levassor, 75647 Paris cedex 13. Rédaction : 4 rue Tesson, 75010 Paris Tél. : 01 40 03 97 40. Président et Directeur de la publication : T. Capot. Journal : Directeur de conscience : Alexis. Rédacteur en chef : Y. Lindingre. Rédactrice en chef adjointe : V. Fruchart. Fabrication : C. Argouarc’h (01 40 03 97 44). Directeur artistique : Plipo [design]. Relations Presse : V. Véron (01 40 03 97 41). Vente au numéro : G. Ghanem (01 40 03 97 45). Distribution : Presstalis. Service abonnements : Fluide Glacial, Bureau B1369, 60643 Chantilly Cedex - tél. : 03 44 62 43 55, email : abo.fluideglacial@everial.com. Abonnements : 1 an, 12 numéros mensuels : 58, 80 € 1 an, 12 numéros mensuels + 4 numéros hors-série : 87, 20 €. Dépôt légal : mai 2015. Imprimerie Pollina. Printed in France. ISSN 0339-7580. Commission paritaire N° 0617K81954. © Éditions AUDIE et les auteurs. redaxion@fluideglacial.com Marketing albums : M.Parisot. La reproduction des dessins, photographies et textes est interdite sans l’autorisation écrite du journal. Les documents non sollicités par le journal ne sont pas retournés.

www.fluideglacial.com

courrier des lecteurs : movida@fluideglacial.com Notre prochain numéro paraîtra le jeudi 4

juin 2015.

l’Edito par Yan Lindingre

Moi je suis devenu dessinateur de BD parce que mes parents ne voulaient pas que je fasse “jeune premier”. Ça risquait de me faire queuter mon CAP de charcutier (comme Alain Delon qui est bien avancé maintenant). Bon, j’ai tout de même décroché par la suite des petits rôles par-ci par-là.

Gulliver (de dos) dans Gulliver se fait violer par le chef des Lilliputiens géants. Ou encore le petit bonhomme en flammes dans On t’avait bien dit de pas jouer avec les allumettes, espèce de merdeux. Ou encore le cadavre gluant dans Le Mystère du gros noyé boursouflé de la fosse à purin. Ou encore le monsieur qui se jette dans la poubelle dans Les ratés finissent tous dans une benne, mais où ma tête avait été coupée au montage pour cause d’acné. Ou encore le rôle de la momie dans Jean-Michel Lebrouet croit apercevoir une silhouette de momie pendant une demi-seconde dans les cabinets du jardin. Ou encore le rôle du gros chien dans Dressé pour dormir. Ou encore l’iceberg en carton dans Titanic 12 : les zombies du fond des mers. Ou encore le grand-père dans l’urne funéraire de Tu vas pas nous manquer. Ou encore le chef de la Résistance dans Karlheinz Buchholtz extermine ses morpions avec du Bégon vert. Ou encore l’atome d’uranium dans Il était une fois AREVA ou l’apocalypse de la vengeance des éoliennes incandescentes venues de l’espace. Ou encore le petit frère de Bitoccio dans Micro pénis. Ou encore le monsieur qui dit “non” dans la publicité où ils veulent échanger deux barils de lessive traditionnelle contre mon baril de nouvel Omo. Eh oui ! Désormais vous mettez un nom sur mon visage ! Alors qu’en bande dessinée c’est souvent le contraire. Faut mettre une tête sur le nom. Contrairement au cinéma, où c’est le nom sur la tête, comme je viens de dire plus haut. Ou bien encore le prénom sur le nom. Dans le cinoche, pour les fils d’acteur, de réalisateur, tout ça, faut mettre un prénom sur un nom qu’ils disent. Bon, c’est vrai, le monde de la BD et celui du cinéma sont assez liés d’une certaine manière. Main dans la main, gagnant/gagnant ! Regardez le réalisateur américain Shia Lebeouf qui a pompé le Justin M. Damiano de Dan Clowes. En vérité il voulait lui rendre hommage. Et quel plus bel hommage qu’une adaptation-surprise au cinéma. Cinééééma ! Il était rudement content, Dan Clowes, de voir ses petits dessins bouger en vrai sous les traits de vraies gens alors qu’il s’y attendait pas !!!

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En 2005, une grande chaîne de TV nationale avec un T et un F nous rendait hommage à Lefred-Thouron et moi en diffusant une série qui portait le même nom que la nôtre, juste 8 mois après qu’on l’eut lancée dans Fluide Glacial et déjà publié plein de gags dont la prod n’avait plus qu’à se goinfrer joyeusement. Nous on a rien dit. On était déjà bien contents de ce petit clin d’œil amical. Et en plus eux, ils avaient pensé à déposer le nom. Malins !!! Souvent, nous, les dessinateurs de Fluide, on retrouve en regardant la téloche des bouts de nos répliques, des morceaux de nos idées, des gags entiers qu’on a écrits. Dans ces cas-là, l’œil brillant, cheveux hirsutes, édenté, vêtu de guenilles schlinguantes de dessinateur, désignant d’un doigt tremblant tout sale avec un ongle jaune tout long au bout le vieux poste de télé, on dit à notre enfant : “Tu vois, petit, cette blague-là, c’est ton papa qui l’a inventée.” Et notre enfant de nous voir pleurer comme dans la chanson Stewball de Hugues Aufray. Eh ouais ! On est fiers, nous, quand la télé pense à nous !!! On est tellement contents aussi quand des gens des maisons de production viennent nous trouver pour adapter nos histoires en court, long métrage, en one man show ou en dessin animé, quand ils nous font réécrire le scénar 12 000 fois pendant 2 ans jusqu’à ce que ça ressemble plus à rien et qu’à la fin ils nous disent que la télé a préféré diffuser une grosse bouse qui ressemblera curieusement à notre projet à nous mais que c’est pas tout à fait pareil... Notamment vu que ça s’appelle pas pareil et que c’est pas nous qu’on touchera les droits. Aaaaah, monde merveilleux tournant à 24 ou 25 images seconde !!! Lanternes magiques des temps de maintenant ! Et enfin, en tant qu’éditeur, on est tellement jouasse quand on fournit pour un film, il y a quelques mois, plein d’images, des autorisations de reproduction gratuite (of course)... Et que la production ne nous invite même pas à l’avant-première de son naveton comme promis, parce qu’elle est trop timide. Qu’est-ce qu’il y a comme gens timides chez les petits branleurs arrogants des maisons de production ! PS : Il y a quelques années un ami qui me voulait du bien m’offrait le bouquin Cinoche d’Alphonse Boudard. Lisez-le , tout est dedans !


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LE SUPPLÉMENT

« Max, l’insoumis » Texte : Pascal Fioretto, illustrations : Isa

par Stéphane Belhomme

Romy Schneider, Helmut Berger, Alain Delon, Paul Preboist et Jean Lefebvre (1977) – Scène coupée au montage

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l existe deux types de cinéastes  : ceux qui se contentent de chercher le beau pour le beau et ceux qui savent partout faire surgir le moche. Max Pécas a toujours appartenu à la deuxième catégorie. Pas étonnant que son œuvre ait tant scandalisé le petit monde bourgeois et réactionnaire du cinéma esthétisant où l’idiotie, cette défaite heideggérienne de l’intelligence, est si mal considérée. Il y eut d’abord l’inaugural « Marche pas sur mes lacets » (1975), devenu

un classique, qui provoqua un débat et une scission au sein de la rédaction des Cahiers. Puis ce fut le très controversé « Embraye, bidasse, ça fume » (1976) qui valut à Pécas d’être accusé de travailler pour le lobby militaroautomobile. S’ensuivit la tribune assassine de Jean-Paul Pote (Cahiers du Cinéma N°597) demandant la déportation et l’internement du cinéaste en camp de travail forcé. Exilé à Palavas, obligé de tourner des pornos sous-exposés, rejeté des festivals officiels,

honni par la critique internationale, montré clandestinement au off de La Bourboule, Max continuera pourtant de creuser malgré tout son sillon singulier en tournant (et produisant lui-même) d’innombrables objets filmiques provocateurs, grimaçants et paroxystiques dans l’ineptie, dont la fameuse trilogie tropézienne : « On se calme et on boit frais à Saint-Tropez » (1979), « Deux enfoirés à Saint-Tropez » (1983), et « Mon curé à SaintTropez » (1987). Trois bornes millaires sur un chemin escarpé, trois purs chefs-d’œuvre qui inspireront notamment la trilogie « Bleu » (1993), « Blanc » (1994) et « Rouge » (1994) de Krzysztof Kieslowski. A ceux qui méconnaîtraient son œuvre, les Cahiers proposent dans ce numéro un dossier spécial ainsi qu’un coffret de 20 DVD (dont 3 heures de scènes coupées avec Jean Lefebvre). On y découvre qu’en 27 ans de réalisation (19601987) et 179 films d’une imbécillité hébétée Pécas a exploré les possibles paradoxaux de fictions désécrites (« On est pas sortis de l’auberge  » – 1982) et dressé la cartographie, quasi bergmanienne, de nos désirs (« Belles, blondes et bronzées  » – 1984). Douze ans après sa mort, souhaitons à Max de crever encore longtemps (l’écran).

CAHIER CRITIQUE

La carcasse

de Jean-Pierre et Luc Dardenne

France, 2015. Avec Franck Dubosc, Gérard Darmon, Léa Seydoux, Line Renaud.

Robert (Franck Dubosc) est un ouvrier désosseur dans un abattoir industriel en liquidation judiciaire. Son contremaître, Réginald (Gérard Darmon étonnant de justesse), est un ami d’enfance de Robert qui a sacrifié ses idéaux de jeunesse pour faire carrière dans l’agroalimentaire. Au nom de leur vieille amitié, Réginald ordonne à Robert de 1

Comité Hygiène Sécurité et Conditions de Travail

mélanger de la viande de porc dans les steaks pur bœuf. S’il refuse d’obéir, le site fermera. Révolté, Robert décide d’alerter Sylviane (Léa Seydoux) la présidente du CHSCT1, paralysée suite à un accident du travail... Comme à leur habitude, dès les premiers plans séquences, les frères Dardenne nous bousculent et nous déroutent. Par le choix des acteurs d’abord : Dubosc, tout en retenue et gravité, même lorsqu’il est vêtu d’un simple string et d’une perruque de la CGT. Darmon en petit chef sadique qui impose ses blagues de pied-noir et ses recettes de couscous aux ouvriers et enfin (et surtout) Léa Seydoux qui, dans son fauteuil roulant trop grand pour elle, réussit à faire oublier ce que Marion Cotillard aurait pu faire de ce rôle à César. Lourde et fascinante, la métaphore imparable des mixeurs géants qui broient les carcasses et les destins de ceux qui les alimentent nous force à nous rappeler que SUPPLÉMENT CAHIERS DU CINÉMA 6

nous sommes ce que nous mangeons et que nous mangeons ce que nous sommes. Michel Bourré

Shrek V – La der des der de Mike Mitchell

Etats-Unis, 2015. Avec les voix de Fanny Ardant, Bertrand Cantat, André Dussollier, Philippe Torreton, Léa Seydoux. 1h34. Sortie mai 2015.

Shrek coule des jours heureux avec sa compagne Fiona. Les choses se gâtent le jour où l’âne et le Chat Potté volent la pierre qui


rend riche à Merlan l’enchanteur... On a déjà signalé, ici même, les références douteuses qui traversent la saga Shrek : culte de la force, superstitions et obscurantisme médiéval païen, valeurs familiales hétéro-normées... Dans ce nouvel opus, les masques finissent de tomber, révélant la nature profonde si ce n’est l’ADN même du projet : Shrek, l’ogre kaki ( !), envahit le royaume de Merlan l’enchanteur (au nez crochu) afin de faire régner l’ordre et la sécurité dans tout son Royaume (à moins qu’il ne faille plutôt parler de Reich...). D’une fable « bon enfant » à un opus néo-nazi, il n’y a parfois qu’un épisode de trop. Le voici. Thierry Déranger

N’oublie pas que tu vas t’endormir de Manuel Poirier

France, 2015. Avec Romain Duris, Mélanie Laurent, Louis Garrel, Léa Seydoux. 1h49. Sortie juin 2015.

Eva, la quarantaine, tombe éperdument amoureuse de Mathieu, le petit ami de son fils Edouard. Consumée de passion, elle glisse un somnifère dans le Yop d’Edouard et emmène le fiancé de son fils au cinéma voir un film de Christophe Honoré. Mais malgré les avances d’Eva, Mathieu s’endort et rêve qu’il regarde un film d’Arnaud Desplechin dans lequel Edouard rêve qu’il s’endort avec Hippolyte Girardot... Poirier capture l’instant précis où les pôles

s’inversent pour mettre à nu la pantelante beauté des amours de contrebande. Les chansons d’Alex Beaupain infusent en sourdine un hypnotique repos au goût d’inachevé quand la lumière revient. Florence Archichian

ÉVÉNEMENT

« Liberté, j’écris ton nom » Entretien avec Pierre Bergé

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La plupart de vos biographies vous donnent 83 ans... Si vous vous mettez à rapporter les ragots homophobes répandus sur les réseaux sociaux, cet entretien est terminé et j’appelle votre rédacteur en chef.

endez-vous à la Closerie des Lilas avec le plus glamourous de nos hommes d’affaires. Mécène influent et copropriétaire du Monde, l’homme semble pressé et d’humeur chafouine, menaçant de racheter et de fermer l’établissement à cause d’un steak tartare trop épicé. Pourtant, à peine lui parle-t-on de son premier film « Yves Saint-Laurent de l’intérieur » qu’aussitôt s’allume une lueur de fierté dans ses yeux bleu cobalt. Votre biopic sur Yves Saint-Laurent sera le troisième en moins de deux ans. Pourquoi avoir choisi ce sujet ? Ce « sujet », comme vous dites, a été mon compagnon pendant près d’un demi-siècle, excusez du peu. Et puis, je n’allais pas laisser de jeunes cabots tocards et mal habillés comme Guillaume Gallienne ou Jérémie Renier jouer mon rôle à l’écran sans réagir. Vous avez pris Robert Pattinson (NDLR : le vampire de Twilight) pour jouer votre rôle et Zazie pour incarner Saint-Laurent mais à part elle, il n’y a aucune femme dans le film. Pourquoi ces choix esthétiques radicaux ? Pattinson me ressemble de façon hallucinante avec quelques années de moins et Zazie, avec son côté hommasse et chtarbé, rend parfaitement bien le côté féminin d’Yves. En ce qui concerne

Le

TOP TEN

des

lecteurs

Revenons à votre film : les spectateurs vont être surpris de découvrir vos liens avec François Mitterrand, interprété par Jean-Michel Ribes, et votre histoire tumultueuse avec Bernard Lavilliers... Je crois qu’il est temps de dire que c’est moi qui ai fait Mitterrand. Sans mes conseils, il aurait été tout le temps habillé comme Jean Carmet dans La Soupe aux choux. Quant à Bernard, tout est dit dans la scène où nous nous baignons nus dans le fleuve Amazone, je n’ai rien à ajouter. l’absence de femmes, le tournage a été assez compliqué comme ça pour que je ne m’entoure pas, en plus, de pétasses capricieuses. A part faire la moue et retarder le mouvement avec leurs caprices insupportables, à quoi auraient-elles servi ? D’ailleurs, pour être fidèle à l’esprit YSL que je défends et protège, je me suis assuré que toute l’équipe était gay friendly. J’ai toujours été comme ça, hyper sensible aux détails, et ce n’est pas à 52 ans que je vais changer.

1 L’hiver de Kazuohara, Horikulo Terapi 2 Les âmes vagues, Bernard Clair 3 Les vagues âmes, Claire Bernard 4 The Gunthar’s vasectomy, Johana Fibröhm 5 Pschitt..., Guus Heineken

Les premières réactions des journalistes qui ont vu « Yves Saint-Laurent de l’intérieur » sont mitigées. Comment accueillez-vous ces critiques ? Comment voulez-vous que je les accueille ? Si j’investis des millions dans des journaux pour garantir leur indépendance, ce n’est pas pour laisser mes propres journalistes me débiner. Il y aura des sanctions, c’est inévitable. On ne peut pas laisser attaquer la liberté d’expression au cinéma sans réagir.

6 Hysterica !, Lars Von Trier 7 Connardus !, Katrïne Von trier 8 G.I Joe : final destruction, Bobby McTobby 9 Hein ?, Jean-Luc Godard 10 L’Adieu à Syriza, Guillaume Roquette

Stabilité dans notre TOP 10 avec la nouvelle victoire de L’Hiver de Kazuohara. Film présenté dans deux salles en France, il totalise déjà moins de 17 entrées en 11 mois d’exploitation et taquine le précédent record du cultissime Sangria, leche y tapas de Javier Coronado, jamais projeté, qui trôna plus de 22 mois en première place. Autre surprise de taille, l’irruption dans notre classement de G.I Joe : final destruction, (5, 2 millions de spectateurs en deuxième semaine) due à une erreur de calcul d’un des nouveaux pigistes qui a été remercié. SUPPLÉMENT CAHIERS DU CINÉMA 7



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