G A W S E L OUS ! T R U PO
RAN IER SO B S S O D OTRE DANS N T S ’E C [
LE JOURNAL D’UMOUR & BANDESSINÉES DEPUIS 1975 • N°476 JANVIER 2016
Can. 8$ • Sui. 10,70FS • Bel., Lux. 5,80€ • Dom 6,20€ • May. 8€ Esp., Port. (cont.) 6€ • D. 6,20€ • TOM S: 760 XPF • TOM A: 1500 XPF
CHÉ ]
2 LEFRED-THOURON JANVIER 3 LINDINGRE/PIXEL VENGEUR L’ÉDITO
DOSSIER FASHION patronné par
FIORETTO/HAUDIQUET/LÉANDRI 4 FHL/PIXEL VENGEUR LES FAQS DE LA MODE 6 SALCH LOOKBOOK 7 FHL/PIXEL VENGEUR IN/OUT 8 FHL/SOLÉ POUPÉES À HABILLER 10 FHL/REUZÉ NEXTMOD 12 FHL/ISA DANS LES COULISSES
D’UN DÉFILÉ DE KARL LAGERFELD
14 FHL/REUZÉ LA MODE DU CORPS 15 POCHEP GLAM VERSAILLES 18 FHL/REUZÉ NOUVELLES MATIÈRES
20 SALCH LOOKBOOK
POUR NOUVEAUX LOOKS
21 ONCLE GILBERT/DAVID VANDERMEULEN ONCLE GILBERT EN TERRASSE 24 FHL/TRAPIER ANNA WINTER : LA PAPESSE DE LA MODE SORT SES GRIFFES
25 JOAN HAUTE COUTURE & PETITS OURLETS
27 SALCH LOOKBOOK
29 FELDER/CIZO LE JOURNAL GROSPORC
34 MAHLER COMPLÈTEMENT TARÉS 35 MO/CDM WHAT THE FUTURE 36 ZANELLO LES CAROTTES SONT CUITES 37 WITKO/BONANZA LE RANCHE 40 LEFRED-THOURON LA FRANCE QUI GANGNE 41 FABRICE ERRE/FABCARO LE PRÉNOM 44 LEFRED-THOURON
26 FHL/REUZÉ LE VRAI CHIC MIGRANT : UN LOOK, UNE VIE ! 28 WALDECK LEROC/DUTREIX UNE AFFAIRE DE STYLE
PEUT-ON NE PAS RIRE DE TOUT ?
45 VUILLEMIN DESSINATEUR DE PRESSE 46 GEOFFROY MONDE BATMAN LE DRAGON 48 PINET LE BOUTE-EN-TRAIN 49 FIORETTO CHOUCHOUS, MAMOURS & PISTONS 50 BESSERON/FELDER DE L’AMOUR AVEC DU POIL AUTOUR
52 TEXIER CAT CAZ 53 MO/CDM WHAT THE FUTURE 54 BAUMANN/JC MENU MAGNÉTOPHOTO 55 JC MENU CHROQUETTES 56 NOUVEAUTÉS 58 MONSIEUR LE CHIEN GRANNY 62 THIRIET LES ANIMAUX FONT DE L’ART 64 CLAIRE BOUILHAC/JAKE RAYNAL FRANCIS BLAIREAU FARCEUR
65 DAOUDI LES MAÎTRES DE GUERRE 70 MO/CDM WHAT THE FUTURE 71 MOVIDA MA BOÎTE EST À VOUS 72 PIXEL VENGEUR/MONSIEUR LE CHIEN LA MÉTHODE CHAMPION
76 CASOAR PICTO CELLULO & CIE 78 HOUSSIN/BERNSTEIN TENDRE ENFANCE 79 MO/CDM WHAT THE FUTURE 80 SOURDRILLE RONALD FUCK 83 CHAUZY LA PIN-UP DU MOIS 84 BINET LES BIDOCHON Notre prochain numéro paraîtra le jeudi 4
février
2016.
BRANCHÉ
JUSQU’AU BOUT DES ORTEILS ! L’ÉDITO PAR YAN LINDINGRE
Très jeune, j’ai été happé par l’enfer de la mode. Eh ouais ! J’avais quatorze ans à peine, même pas l’âge légal de travailler, mais j’en faisais plus. J’ai vite été repéré et j’ai passé le casting avec succès. C’est comme ça que je suis devenu non pas mannequin-vedette, mais vendeur de fringues dans la boutique de mon grand-père Guérino. Muratori-habilleur, ça s’appelait, son bouclard. Guérino Muratori, tel était le blase de mon ancêtre. Mon grand-père était un petit rital rusé, fils d’épicemard romagnol. Il avait débuté comme la mademoiselle Angele de Jacques Martin (pas le dessinateur d’Alix, le comique mort) : Elle fait des pantalons, Des jupes et des jupons, Et des gilets de flanelle… Quand je racontais laconique que je bossais dans la mode pour le compte d’un rital, les gens pensaient que je me tapais la cloche avec des Galliano, que je roulais des pelles fougueuses à des Carla Bruni, ou que je traçais des lignes de coco chez des Dolce et Bunga Bunga. En réalité, pour moi la mode c’était plutôt ça : “Monsieur, vous désirez ?” Le monsieur, tronche de Michel Simon, la septentaine couperosée, tifs gris-jaune plaqués sur la calebasse par la sueur et la nicotine, des paluches d’Obélix au bout de mandibules poilues jaillissant d’un tricot de peau sans manches : “Vous auriez un pantalon en Tergal élastique…” “Elastis”, corrigeait son épouse, infime petite grenouille de bénitier à culs de bouteille. “Ouais, elastis, convenait le Yéti, en 54 !” “58”, corrigeait son amulette. Là, j’entrais en scène pour de bon : “On va tout de même prendre le tour de taille, vous voulez bien ?” “Un petit 60”, annonçais-je l’air emprunté, constatant que le mètre-ruban indiquait un bon 124 (la taille, il faut la diviser par deux, c’est le contraire du prix d’achat, je vous expliquerai). J’allais subito lui dégauchir en rayon un falsar Citex® (l’équivalent des bottes Aigle® dans la godasse). Un bleu marine, ça allait sans dire. Ma clientèle, elle aimait pouvoir se benner généreusement du pinard sur les frusques sans être obligée de jeter au sale tous les quatre matins. Malgré l’effet elastis, pépère peinait à boucler son nouveau froc mais n’en démordait pas : “Ça ira, je vous dis. Je vais bientôt faire un régime.” L’optimisme fait vivre, au moins autant que les frites et la mayo. Je passais à l’étape suivante : “On va faire l’ourlet, hein. Euh… Vous n’avez que ça aux pieds ?”
Ça, c’était des méduses en plastoc avec des chaussettes de tennis dedans, et dans les tennis, je vous le donne en mille, des arpions nécrosés dont il m’était aisé de deviner la morphologie. Les nougats à pépère avaient généreusement suinté leur empreinte de crasse jour après jour. Ah “peuple old school”, comme dirait Michel Onfray ! Je m’agenouillais devant le saint-suaire et me mettais à la tâche en pensant à des lendemains qui sentiraient la rose : “Tenez-vous bien droit, monsieur. Je vais faire un peu plus long, parce que là, avec les nu-pieds… Vous mettez quoi comme chaussures sinon ?” Je demandais pour la forme, parce que les grolles d’usage dans le coin, c’étaient des Pataugas®… Avant que les bobos ne s’en emparent et que les péquenots leur préfèrent les Mephisto®… A quand les Mephisto CanalSt-Martin ? Non, sans déc, les branchouilles ont leurs limites dans la “transcendance des tendances vernaculaires”. Ils iront pas jusqu’au jogging dans les bottes en caoutchouc, les petits marioles, c’est moi qui vous le dis. Bref, à la question “d’où parles-tu”, concernant la mode, vous connaissez ma réponse à présent. On comprendra donc pourquoi j’habille aussi élégamment les petits personnages de mes bandes dessinées. Moi qui suis marqué au fer rouge par le bon goût. Ce qu’on ne sait pas par contre, ce que ne dit pas l’image… c’est que mes héros, eux aussi, ils schlinguent des pieds.
Éditions AUDIE S.A.S. au capital de 300 000 € R.C. Paris B 352046197. Siège social : 87, quai Panhard & Levassor, 75647 Paris cedex 13. Rédaction : 4 rue Tesson, 75010 Paris Tél. : 01 40 03 97 40. Président et Directeur de la publication : T. Capot. Journal : Directeur de conscience : Alexis. Rédacteur en chef : Y. Lindingre. Rédactrice en chef adjointe : V. Fruchart. Fabrication : C. Argouarc’h (01 40 03 97 44). Directeur artistique : Plipo [design]. Relations Presse : V. Véron (01 40 03 97 41). Vente au numéro : G. Ghanem (01 40 03 97 45). Distribution : Presstalis. Service abonnements : Fluide Glacial, Bureau B1369, 60643 Chantilly Cedex - tél. : 03 44 62 43 55, email : abo.fluideglacial@ediis.fr. Abonnements : 1 an, 12 numéros mensuels : 58, 80 € 1 an, 12 numéros mensuels + 4 numéros hors-série : 87, 20 €. Dépôt légal : janvier 2016. Imprimerie Pollina. Printed in France. ISSN 0339-7580. Commission paritaire N° 0617K81954. © Éditions AUDIE et les auteurs. redaxion@fluideglacial.com Marketing albums : M.Parisot. La reproduction des dessins, photographies et textes est interdite sans l’autorisation écrite du journal. Les documents non sollicités par le journal ne sont pas retournés.
Ours
Sommaire N°476 JANVIER 2016
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courrier des lecteurs : movida@fluideglacial.com
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Les FAQs
> Qui était vraiment Laetitia Crawford ?
Mannequin incontournable des années 90, égérie de grandes marques de cosmétiques, Laetitia Crawford fit la “une” de tous les magazines qui comptent. Un journaliste du New York Times, intrigué que la belle ne se montre jamais en public, perça l’incroyable secret de la plus grande star de la mode. Laetitia Crawford était en réalité Linda, une otarie de 98 kilos photographiée par Paolo Meoni, un photographe doublé d’un expert en retouche d’images qui, en quelques clics, lui rajoutait des sourcils, changeait la forme de ses yeux, aplatissait le ventre, effaçait les moustaches, dessinait des épaules, transformait les nageoires en bras et en jambes, lui mettait des cheveux et changeait la couleur de la peau. Au journaliste qui lui demandait s’il n’aurait pas été plus simple de photographier une jolie femme, Paolo répondit avec des étoiles dans les yeux : “Linda prend si bien la lumière !”
> Pourquoi le styliste à succès Christian Lacroix a-t-il brutalement quitté la haute couture en 2010 ?
Celui qui fut l’un des stylistes préférés des années 90 fut définitivement mis à l’écart du monde des étoffes riches et des filles maigres lorsqu’un journal à scandale révéla le secret qu’il cachait depuis de nombreuses années : il est hétérosexuel.
> Est-il exact que la plupart des vêtements à la mode que j’achète sont fabriqués par des enfants dans des pays où la maind’œuvre est bon marché ?
C’est faux ! Dans ces pays, beaucoup d’enfants souffrent d’hyperactivité, un trouble qui s’accorde mal avec le calme et la concentration
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nécessaires à l’acquisition des connaissances scolaires. Les usines textiles installées en Asie, Afrique, Chine, sont en réalité des hôpitaux spécialisés financés par différentes ONG qui tentent de canaliser l’énergie débordante de ces enfants aux doigts agiles. Non seulement les enfants reçoivent un peu d’argent de poche, mais les moins turbulents sont rarement battus.
> Les exigences du milieu de la mode favorisent-elles l’anorexie chez les mannequins ?
Non ! Il ne faut pas confondre mannequins racés et mannequins anorexiques. Les premiers sont des artistes exigeants capables de ne manger qu’une pomme et quelques mouchoirs en papier pour tromper leur faim et ne pas se faire traiter de grosses vaches par Karl Lagerfeld. Les anorexiques sont strictement interdites par le Syndicat national des agences de mannequins (Synam) qui demande expressément à leurs filles de ne pas se faire vomir pendant les défilés.
> Y a-t-il un âge limite à partir duquel il est préférable de ne plus suivre la mode sous peine d’avoir l’air ridicule ?
Non ! Il n’y a pas d’âge pour être jeune et tendance et tous les stylistes vous le diront : la mode c’est comme la psychanalyse, il faut la suivre tant qu’on peut la payer.
> Qu’est-ce que le swag ?
C’est un concept révolutionnaire qui permet de classer les gens en deux catégories : ceux qui ont la chance de savoir ce qu’est le swag et qui en ont, et ceux qui n’ont pas la moindre idée de ce que c’est et qui n’en auront donc jamais. Le vrai swag se distingue du faux swag grâce à quelques détails typiquement swag comme un accessoire, un tatouage ou une coupe de cheveux vraiment swag. Si vous devez expliquer à un non-swag ce qu’est le swag, débarrassez-vous de l’importun en lui racontant que c’est comme la hype mais en plus cool.
Vogue International ? Pas de pass V.I.P pour la fashion week ?
de la mode PAR FIORETTO / HAUDIQUET / LÉANDRI, ILLUSTRATIONS DE PIXEL VENGEUR
> Est-il vrai que la mode dispose de réseaux souterrains dans toutes les strates de la société ?
C’est sur leur ordre que Jean-Paul Gaultier est l’invité permanent de talk-shows populaires alors que le peuple n’a pas les moyens de porter ses vêtements. Ce sont eux qui ont choisi les nouvelles lunettes de Hollande et imposé la coiffure de Stéphane Bern. Ils prélèvent également un pourcentage forfaitaire sur tous les articles auxquels ils accordent le label swag. Mais leur influence va bien audelà du monde vestimentaire. Elle s’étend à des domaines comme ceux de la culture et du langage. Ils viennent ainsi de décider qu’il faut dire “en même temps” plutôt que “par contre” et que l’adjectif “ringard” l’était.
C’est exact ! La “franc-modisterie” est une société secrète à but lucratif. Ses membres, les francs-modistes, se retrouvent dans tous les cercles des médias et du pouvoir où ils font et défont les tendances. Ce sont eux qui ont décidé qu’il était vulgaire pour un homme de mettre des chaussettes blanches ou de porter des chemises à manches courtes (voir notre page Le Diable est dans les détails).
LA HOT LINE DE LA MODE
Vous avez des problèmes de mode ? Nos experts vous répondent.
Je suis un jeune homme féru de mode et à mon grand désespoir, chaque matin, lorsque commence ma journée de travail, je constate que mes collègues sont tous habillés comme moi. Que faire ? D’après les informations et les photos que vous nous avez transmises vous êtes un militaire appartenant aux forces françaises stationnées en Afghanistan. Il est effectivement très difficile pour un soldat d’avoir le swag et de faire preuve de fantaisie dans son habillement. Peut-être pourriez-vous essayer de revêtir l’une de ces fameuses petites robes noires qui vont avec tout ? Lors d’un récent voyage à Barbès, j’ai fait l’acquisition, au duty free en plein air de la ligne 4, d’un sac Louis Vuitton et d’un parfum Dolce & Gabbana pour 20 euros et la photocopie de ma carte Vitale. Aujourd’hui, mon sac est percé et a perdu 8 clous en or. Quant à mon parfum, il sent le poisson. À qui m’adresser ? Hélas, vous avez sans doute été victime de contrefaçons. Les authentiques sacs Vuitton de la ligne 4 sont
fabriqués en polyéthylate roumain, robuste et inusable, et leurs clous sont thermosoudés. Quant au parfum Dolce & Gabbana dont vous avez aspergé votre lettre, son odeur de poisson semble indiquer une origine asiatique alors que le vrai Dolce & Gabbana de Barbès a un bouquet de cuisine africaine et une dominante de dissolvant à ongles. Au mois de janvier 2015, j’ai découvert un top model chez moi. Quinze jours plus tard j’en ai trouvé deux sous mon lit et un dans un placard. Depuis, c’est une dizaine de filles minces aux jambes interminables qui se sont introduites chez moi, défilent dans mon salon en faisant un bruit infernal avec leurs hauts talons et tirent la gueule. Pourriez-vous me conseiller une recette naturelle (sans produits chimiques) pour m’en débarrasser ? Nous vous proposons une méthode faisant la part belle à la psychologie. Plutôt que d’essayer de chasser toutes ces filles par la force, au risque de vous faire tirer les cheveux ou griffer, demandez-leur, quand vous les croisez le matin, “Alors, ça va Bouboule ?”. Elles ne devraient pas tarder à s’enfuir sans demander leur reste.
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Je voudrais me lancer dans la bande dessinée mais je ne sais pas comment m’habiller, pourriez-vous m’aider ? Il existe un dress code international élaboré par le FIBD d’Angoulême et nous vous conseillons de consulter leur site officiel (rubrique “Quoi me mettre ?”). Si le pull col en “V” à fermeture éclair, le treillis surplus américain et la veste de survêt vintage restent des valeurs sûres, n’hésitez pas à ajouter votre touche personnelle de swag à l’aide d’accessoires originaux comme un chignon au Rotring (homme) ou au pinceau (femme), un surpull Léandri bouloché, une cravate en velours Frémion… Je suis la maman comblée d’une petite Manon, mais depuis qu’elle est entrée à l’école maternelle, elle me demande chaque soir si je sais planter les choux à la mode, à la mode, si je sais planter les choux à la mode de chez nous. Que dois-je lui répondre ? Attention ! Votre enfant est victime d’une rumeur malveillante et trompeuse initiée par le syndicat des planteurs de choux qui circule depuis des années dans les écoles françaises. Contrairement à ce qu’on essaie de faire croire à nos enfants abusés, que ce soit avec les pieds, les genoux, le nez ou les coudes, planter les choux n’est à la mode nulle part.
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LE DIABLE EST DANS LES DÉTAILS
CHECK UP TENDANCE
PAR FIORETTO / HAUDIQUET / LÉANDRI, ILLUSTRATION DE PIXEL VENGEUR
Tu penses être à la mode et avoir le swag ? Méfiance ! Il n’y a parfois qu’un petit pas entre la dernière tendance et l’obsolescence la plus ringarde. Et si tu te croyais IN alors que tu barbotes dans le OUT pathétique ? Ce que tu CROIS être à la mode alors que ça te rend définitivement… Le pantacourt.
Ce qui est la VRAIE mode pour les addicts fashionables à la pointe de la branchitude…
OUT
IN
Le pantalon suffisamment court pour dévoiler le mollet.
La chemise à manches courtes.
La chemise à manches longues retroussées.
La veste déchirée par Karl Lagerfeld.
La veste déchirée par la chatte de Karl Lagerfeld.
Les Repetto sans chaussettes.
Les chaussettes enfilées par-dessus les Repetto enveloppant le bas du pantalon.
Les baskets Nike lacées.
Les baskets (marque indifférente) délacées. Le top : des lacets sur mesure.
L’ éternelle petite robe rose fuchsia à rayures vertes et pois bleus.
L’ éternelle petite robe noire.
Exhiber fièrement le logo Lacoste.
Camoufler le logo Rolex sous un autocollant No logo.
L’ Apple Watch.
Le bracelet électronique pénal.
Manger des crêpes sans gluten.
Manger des crêpes en apesanteur.
Se faire inviter sur le yacht de Bolloré.
Se faire virer par Bolloré.
Le gilet à poches multiples de touriste baroudeur avec poche anti-pickpocket.
Le gilet à poches de responsable d’ONG avec logos MSF et WWF.
La marinière à la plage.
La chemise blanche déboutonnée en zone de guerre.
Se faire insulter par Mme de Fontenay.
Se faire humilier par Anna Wintour.
Héberger un SDF picard en fin de droits.
Héberger un migrant irakien en fin de vie.
Lire des livres en papier recyclé. S’habiller en suivant les conseils de Cristina Cordula (de “Nouveau look pour une nouvelle vie” sur M6).
Regardez Star Wars 8 en preview sur un Smartphone. S’habiller en suivant les conseils de Stéphane Marie (de “Silence ça pousse” sur France 5 ).
Les vêtements que vous avez achetés l’année dernière.
Les vêtements que vous avez jetés il y a 8 ans.
Vouloir être IN à tout prix.
Assumer d’être OUT.
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