12 | Science-Fiction | godzimir
Godzimir | Science-Fiction | 13
Autour du film
France-Japon - 1982 Couleurs - 101 minutes
titre original
XXXXXXXXXXXXXX
Genre
Enfantastique
Réalisation
Nishinirot Khondi
Interprétation Hariko Takajemir
Distribution
Toho Boho Sortie France : le 6 septembre 1978
résumé
Lors d’une édition spéciale   « Noël à l’usine nucléaire »,   le héros d’une émission pour enfants, le gentil dinosaure Mimir, tombe malencontreusement dans une cuve de rétention d’eaux usées radioactives.   Le croyant mort, on laisse son cadavre au fond de la cuve en attendant la gendarmerie. Mais un orage éclate et la foudre s’abat sur la centrale, réinsufflant la vie au dinosaure qui grandit pour atteindre la taille d’un gratte ciel. Sa gentillesse habituelle a laissé place à une haine féroce envers ceux qui ont fait sa réussite. Dorénavant, il écrase   les gamins à vue !
À la Toho Boho, depuis plus de cinquante ans, on produit à la chaîne du Keiju Eiga, c’est-à -dire du film de monstres géant qui cassent des maquettes. Véritable fer de lance du genre, l’honorable Nishinirot Khondi et son tyrannosaure obèse Grozina, connaît un tel succès depuis 1954 que le réalisateur est contraint de sortir chaque année un nouvel épisode. Au fil des ans, les scénarii deviennent de plus en plus niais. On retiendra ici les meilleurs épisodes : Grozina contre le dinamosaure (1962), Grozina contre le Mékanoïde (1964), Grozina contre Gluemanoïde (1970) et Grozina mange la poussière contre Frankenmonster (1971). En gros, Nishinirot fatigue et décide d’abandonner son héros. Les fans sont désespérés en apprenant la nouvelle. La Toho Boho réagit en lançant une flopée de nouveaux monstres, dirigés par la jeune génération. Rien n’y fait, « Gadéga » et « Gorezilla », n’arrivent pas à la cheville de leur grand frère. C’est la crise au sein de la firme, d’autant que le grand cascadeur Hariko Takajemir, sous le costume de Grozina depuis le premier épisode
(et Ă©galement ceux d’autres prestigieux monstres) est victime d’un grave accident : en plein tournage, le filin qui lui permet de survoler le dĂ©cors lâche. Il s’écrase comme une crĂŞpe sur une maquette de Tokyo. Le choc est si violent, qu’il perd un poil la raison. Les dirigeants prĂ©fèrent le remplacer sur le champ. Après 20 ans dans la peau des plus grands personnages du Keiju Eiga,Hariko Takajemir se retrouve chĂ´meur… Le seul travail qu’on lui propose est de revĂŞtir le costume d’un monstre gentil, personnage principal d’une Ă©mission de tĂ©lĂ© destinĂ©e aux tout-petits. Hariko accepte en serrant les dents. Le cĂ©lèbre casseur de villes miniatures se retrouve alors Ă danser avec une ribambelle de morveux sur une Ă®le en carton. Pour exorciser sa frustration, il Ă©crit les grandes lignes de Godzimir, qu’il fait lire Ă Nishinirot. Le maĂ®tre trouve son projet si intelligemment irrĂ©vĂ©rencieux envers l’industrie des programmes pour enfants, passĂ©e « à la moulinette Keiju Eiga », qu’il accepte aussitĂ´t de le rĂ©aliser. MotivĂ©, il retourne Ă la Toho Boho, et impose le scĂ©nario de Godzimir. Il exige Ă©galement que Takajemir fasse partie de l’aventure. Ă€ contrecĹ“ur, la production accepte. Une seule condition leur est imposĂ©e ; La firme ne voulant pas se mettre Ă dos son jeune public, le film sera tournĂ© en France et destinĂ© au marchĂ© europĂ©en. Le rythme harassant des journĂ©es et la dĂ©couverte de la gastronomie Française viennent Ă bout de la santĂ© fragile du rĂ©alisateur. Nishinirot s’écroule sur le plateau au milieu des immeubles en plâtre. La production de Godzimir est interrompue. Hariko propose de finir le film. Mais son comportement inquiète les dirigeants de Toho Boho (il ne quitte plus son costume et s’identifie Ă son personnage) qui dĂ©cident de le faire interner. Le film quant Ă lui reste inachevĂ©, aucun rĂ©alisateur n’osant toucher Ă l’œuvre du MaĂ®tre… â–
Ci-contre: Image extraite du film
À gauche : Image extraite du film