Flŭtiste

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Rien ne va plus. Les compteurs s’affolent, la température dégringole et les éléphants de mer dépriment. Mais tout va bientôt rentrer dans l’ordre : après neuf mois d’une déchirante absence, le Flŭtiste revient pour sauver le monde. Dopage aux amphétamines, mutation aux rayons gamma et chirurgie plastique ont totalement transformé notre bon vieux fanzine, et c’est plus puissant que jamais qu’il nous revient après tout ce temps. Exit le «Petit Flûtiste Illustré», dorénavant, ce sera «Flŭtiste». Finis les jeux, l’horoscope et autres articles, le fanzine a décidé de ne vous raconter que des histoires! Et, surtout, le Flŭtiste s’ouvre à tous ceux qui voudront l’alimenter du travail de leur dur labeur. Qui que vous soyez, étudiants, dessinateurs, chômeurs voire vieille fille acariâtre, chacun peut voir ses histoires publiées dans ces pages. Mais abrégeons, on ne compte pas vanter les mérites de la nouvelle version du Flŭtiste indéfiniment. Il ne serait pas question de perdre votre attention si près du but, n’est-ce pas ? Maintenant c’est à vous de voir, de lire (au mieux), d’apprécier (si possible), et de le relire encore (mais ça c’est vous qui voyez).

Bonne lecture et, comme toujours : longue vie à la flŭte !

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TABLE RONDE

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e type me fixe dans le blanc des yeux, et moi je le regarde dans le noir du canon de son flingos, qu’il braque droit sur ma gueule. Lui transpire comme un porc dans un club de fitness, mais moi je me chie littéralement dessus. Ça ne sent bon ni dans le « propre » ni dans le figuré. Et merde.

Le pire dans tout ça, c’est que j’ai rien vu venir. En bon produit du capitalisme, j’ai adapté mes méthodes afin d’être rapide, efficace et compétitif. Tout est calculé, contrôlé, planifié. Mais comme dans le capitalisme, quand il y a une couille dans le potage, tout se déglingue. Et là, c’est mon organisation exemplaire qui a été mise à mal. Dans un sens, je suis rien qu’un bon petit fonctionnaire. Apres tout, je ne suis qu’un honnête salarié. Tous les mois, je reçois mon salaire pour avoir réglé leurs comptes aux quelques cadavres en sursis qui n’étaient plus politiquement, financièrement ou même sentimentalement tolérables. C’est ça mon job : je dézingue des types dont des raclures friquées ne veulent plus. Mais ne vous attendez pas à ce que fasse mon chiard. Je compte pas vous baratiner que je fais ce taf pour nourrir une femme aimante et trois gosses. Nan.

Mourir sur le champ de bataille, ça en fait peutêtre bander certains, mais personnellement, me dire que la dernière vision de ce putain de monde sera la putain de gueule de Portos hirsute du connard qui me fait face, ça, ça me fout vraiment en rogne. J’aurais mille fois préféré crever dans les bras d’une gonzesse, voire même d’une putain si y a que ça dans le coin. Mais faut croire que le père noël, là-haut, il m’a pas à la bonne.

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Moi j’aime mon job, je peux pas blairer les gosses, et les femmes, c’est comme le boulot, je les baise mais toujours avec capote, je laisse pas de trace. C’est d’ailleurs comme ça qu’on m’appelle. Toujours est-il que, c’est bien mignon de vous peindre mon portrait, mais pour l’instant c’est plutôt le mur derrière moi qui risque d’être repeint avec ma cervelle. Et ça, c’est plutôt de la tâche de compèt, de quoi pulvériser ma réputation.

Voilà à quoi j’en suis réduit, alors que l’affaire aurait du être réglée en deux heures. Cet enfoiré de Tonio l’Embrouille me le paiera. J’aurai du me fier à son nom, et me méfier au lieu d’accepter son deal. Flinguer son beau-frère Marcus - de son vrai nom Jean-Marie, mais ça fait moins crédible - soi-disant un gringalet qui pourrait même pas régler son compte à une chèvre. Mais voilà qu’il s’avère que le nabot cachait bien son jeu : soit il a triplé de volume en l’espace de deux jours, soit on s’est bien payé ma gueule. L’homme est une brute épaisse de deux mètres, dont l’unique sourcil permet la liaison directe entre ses deux oreilles. Charmant.

Mais je vais m’en sortir, je m’en sors toujours. Avant de me mettre en joue avec mon propre Beretta, l’armoire à glace devant moi s’est chopé cinq bastos dans le bide, et ça saigne sévèrement. Même si rien chez lui ne semble l’indiquer, je sais parfaitement qu’à ce moment précis son corps ne tient plus qu’à l’adrénaline. Juste de quoi me donner le quart de la moitié d’une chance de reprendre le dessus.

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Apres un échange cordial de crochets dans la mâchoire et d’uppercuts dans les côtes, le golem s’est réveillé pour de bon et m’a envoyé éprouver la propreté du plafond d’un puissant coup sous la mandibule. La carotide en feu et le crâne salement secoué, j’ai dégainé mon flingue et l’ai braqué entre ses deux cuissots.

C’est ce moment-là que j’ai choisi pour lui enfourner cinq cartouches dans l’estomac - cette douleur là lui ferait peut-être oublier l’autre, âpres tout. A chaque balle tirée je me recevais en échange un gros poing velu dans la poire. Dent âpres dent, il a minutieusement fait de la place dans ma gueule, tandis que je me chargeais de lui remplir l’estomac avec un plat de mon cru.

BLAM.

Mais j’ai lâché le premier. Je n’ai pu qu’apercevoir, à travers mes deux cocards, la brute s’emparer de mon arme, me mettre en joue, et prendre sadiquement son temps pour me voir apprécier ma mort.

J’avais allégé le type d’une bonne moitié de sa virilité. Il serait le premier homme à avoir fécondé un plancher ; félicitation. Malheureusement, ça n’a pas eu exactement l’effet escompté. Au lieu de se tordre de douleur par terre comme un vermisseau, Marcus a simplement empoigné sa couille orpheline et m’a gratifié d’un regard qui en disait long sur la rage qu’il éprouvait à mon encontre.

C’est là que j’en suis. Ce que je vais faire est simple. Quitte à avoir transgressé mes principes en salopant méchamment le plancher, autant aller jusqu’au bout.

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Et je sais maintenant ce que je vais faire. Primo, son bras gauche, celui qui tient le flingue. Il est secoué de spasmes, et il ne me reste plus qu’à lui envoyer un bon gnon dans le creux du coude pour lui faire lâcher prise. Après, sa main droite, à enfoncer dans sa couille fantôme grâce à un genou bien placé. Enfin, les cinq trous de balle qui crachent actuellement son déjeuner, je vais me faire un plaisir d’y enfoncer chacun des doigts de ma main pour lui empoigner le rein droit. C’est à ce moment qu’il me suppliera de l’achever. C’est parti.

sépare du sol, mon adversaire se retrouve avec la main droite enfoncée dans son estomac, sa demibourse baignant déjà dans ses sucs gastriques. A dix centimètres du sol, l’arme est surplombée par ma main essorant le rein d’un type au bord de l’agonie. A trois centimètres, il l’entend appeler la mort. A trois millimètres, le connard de portos a bel et bien son compte. Le flingue touche le sol.

BLAM.

Je lance mon bras droit vers son coude, de toute la puissance de mes muscles. Marcus n’a pas même le temps de me voir arriver. Le choc électrique qu’il ressent tout le long de son bras lui fait lâcher le Beretta, qui entame sa chute. Avant que celui-ci n’atteigne la moitié de la distance qui le

La balle est partie toute seule. Il me reste un dixième de seconde pour me rendre compte que mon cerveau dispose désormais de l’air conditionné.

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THE WOODEN CAGE Sébastien Sans-Arcidet

J’ai claqué la porte si fort que j’ai cru que la maison allait s’effondrer. Mon nom est Carl Bone, j’ai huit ans et j’habite à Toronto. Il y a tant de choses à faire dehors, dans le monde. J’aimerais prendre un bateau et naviguer sur les océans, découvrir l’inconnu et faire face à la vie sauvage; mais la plupart du temps je suis coincé sur une chaise, au milieu d’une petite cage, plus communément appelé «classe». D’autre part, ça m’ennuie que mes parents ne s’entendent pas trop en ce moment, c’est pour ça que j’ai pris ma veste, claqué la porte et suis parti à l’aventure. Je suis entré dans la forêt, tout était calme, calme comme un frais matin de printemps. L’herbe gelée craquelait sous mes pieds. Puis, j’ai entendu, comme le tonnerre qui résonnait dans ma tête, mes parents me criant de revenir à la maison. Je me suis mis à courir, j’ai sauté par dessus les flaques énormes et les rochers, essayant d’échapper à cette prison, à ces ombres qui slalomaient entre les pins. J’ai glissé dans la boue, ai dévalé une petite colline en roulant, amochant salement mon genou au passage. Je me suis retrouvé au bord escarpé d’une rivière, la forêt s’élevait au dessus-moi. «Mon chééériiii !» Au moins je ne m’étais pas cogné la tête. J’étais en train de mettre de l’eau sur mon genou, je me suis arrêté lorsque je senti le sol trembler. Alors que le sang coulait doucement le long de ma jambe, le reflet des arbres dans l’eau se brouilla et tous les poissons autour de moi se dispersèrent rapidement. J’ai lentement tourné la tête. Une nuée d’oiseaux s’échappa des arbres, et tombèrent un à un dans ma direction, de plus en plus vite. Mon coeur battait à la chamade. Et soudain, plus rien. Pendant quelques secondes, rien d’autre que le silence qui venait de la forêt vide, le sifflement de l’eau. Ces secondes étaient suspendues en l’air, lourdes comme du plomb. -Poc !«Aïe ! Qu’est-ce que…?» «Salut, je suis un groooos doigt!» Je me redressai et, avec surprise, je découvris un doigt gigantesque qui

pointait dans ma direction, avec un sourire mal dessiné dessus. «Tu fais quoiii ? Aha !» «Qu’est-ce que c’est que ÇA ?!» «Hey, du calme gamin, c’est juste une blague…» La main géante retourna entre les arbres, et à sa place sortit une tête tout aussi géante. Elle était creusée mais avait l’air amicale, et ses longs cheveux blonds tombaient devant deux grands yeux bleus de curieux. Il me regarda timidement avec ses yeux gigantesques, et me demanda : «Qu’est-ce que tu fais là ?» «Vous êtes qui ?» ai-je rétorqué. «Je n’ai pas de nom, je ne sais même pas pourquoi je suis ici. Ça fait trop longtemps maintenant. Et toi qui es-tu gamin ?» «Carl Bone, aventurier !» Il avait l’air vraiment surpris, comme si c’était la première fois qu’il entendait ces mots. Surpris mais enthousiaste. «Ouah, un aventurier ?! Je suis ravi qu’on soit amis alors ! Dis-moi Carl, combien de pays as-tu vu ? Es-tu l’un de ces garçons audacieux qui cherchent des trésors et autres choses qui brillent ? Ah je suis vraiment content qu’on soit amis. S’il te plait, dis-moi comment c’est dehors ! Je ne suis jamais sorti de ces bois tu sais… Mal à l’aise, je répondis : «Et bien… Je viens juste de commencer ma carrière, tu es ma première découverte en fait…» «Oh.» Il descendit sur le bord de la rivière et s’assit près de moi, ses pieds recouvraient toute la rivière et sa tête était aussi haute que le sapin qui surplombait la rive. Puis son regard se reposa sur moi et il me dit : «Alors, pourquoi as-tu commencé aujourd’hui ?» «Je pense que mes parents veulent divorcer, j’ai l’impression que je ne peux pas être libre avec tous ces devoirs, sans comper le reste.» «Hé bien, je ne sais pas quoi te dire pour les problèmes de tes parents, je pense que tu devrais rester en dehors de ça. Tu sais, je crois que tu ne peux pas y faire grand-chose.

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Mais quel est le problème avec l’école ? J’ai entendu dire que c’était plutôt sympa.» «Mais je ne veux plus être coincé là-bas et-» «Tu ne SAIS PAS ce que c’est d’être COINCÉ quelque part !» Il avait crié avec regard désespéré. Mais il eut l’air désolé, détourna le regard et dit, un peu embarrassé: «Désolé Carl, parfois je deviens incontrôlable quand j’y pense. Tu vois, il m’est impossible de sortir de cette forêt, les gens ne comprendraient pas ce que je suis, personne ne le pourrait. Et même si quelqu’un me voyait, ils me prendraient pour un monstre, ou quelque chose du même genre.» Il me jeta un regard et sourit. «N’essaye pas de précipiter les choses, ne souhaite pas que ça finisse, l’école n’est qu’une courte période de ta vie, tu pourras explorer le monde plus tard, pour l’instant tu as la chance d’apprendre à le connaître. Le seul moyen que j’ai de connaître le monde extérieur ce sont les magazines abandonnés que je trouve dans la boue…» Il y eu un silence. Je ne savais pas quoi répondre. Je voulais me faire pardonner, mais je ne voulais pas l’offenser à nouveau. Je regardais la rivière, et la neige se mit à tomber. Le géant regarda ciel, et dit d’une voix chaleureuse: «Je vais te déposer là où tu es entré tout à l’heure.» «Hey, pourquoi tu marches comme ça ?» «Je ne veux pas me cogner la figure contre un avion !» Une fois arrivés, je descendis de sa main par le doigt qui souriait ; puis il me dit de rentrer chez moi. Je vis devant moi les maisons et mes parents qui me faisaient de grands signes. Ils avaient l’air soulagés, ma mère pleurait. Ils coururent vers moi, heureux, et me prirent dans leurs bras. Je jetai un coup d’oeil rapide vers la forêt, il n’était plus là.


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Depuis quelques temps, mon poste au journal local me lassait terriblement. Je voulais sortir de la routine, j’avais la nostalgie du temps où je courais après les scoops pour des grands journaux. J’étais journaliste dans le village de Portree, dans le nord de l’Écosse. Si j’étais terré dans un coin si reculé du monde, c’est parce que mes débuts dans la profession m’avaient vite épuisé. J’étais venu jusqu’ici pour changer d’air, provisoirement. Mais avec les années, revenir sur le devant de la scène me semblait de plus en plus difficile. J’ai toujours cherché à savoir si le monde qui m’entourait était tout à fait rationnel, c’est ce qui m’a poussé à choisir ce boulot. Mais avec le temps, mes recherches, mes investigations m’ont parues de plus en plus insignifiantes. J’avais envie de partir à la recherche d’une découverte qui m’aurait enfin fait rêver. Et c’est pour cela qu’un soir, en entendant cette histoire folle au pub, au lieu de lever mon verre à la santé de l’ima-

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gination délirante du vieux Fergus, j’ai choisi d’imaginer, rien qu’une seconde, qu’il disait vrai. Cette histoire dont je vous parle, je l’ai entendu par hasard, un soir où le vent froid et la mer agitée avaient dissuadé les hommes de partir pêcher au large. J’étais assis à une table du pub du village, le Camanachd, et j’essayais de tuer le temps en compagnie d’une pinte de bière. Autour de moi, des hommes buvaient en parlant bruyamment, riaient, jouaient aux cartes. Cette ambiance, je la côtoyais depuis des années, je la connaissais par coeur, et c’est précisément pour cette raison qu’il me fallut peu de temps pour que mon attention soit attirée par la conversation de deux hommes derrière moi. Ils parlaient d’une voix à peine audible. Je reconnu Fergus, vieil homme respecté de tous dans le village, mais pas son interlocuteur, chose étrange dans un village où tout le monde se connaît. Tout cela m’intriguai, et je décidai d’écouter les deux hommes.


L’inconnu avait un accent qui semblait venir de loin, et je décelais une émotion dans sa voix. Il parlait d’un endroit, répétait qu’il avait fait son choix et qu’il était sûr de lui. Fergus posait diverses questions à l’homme, sur sa vie dans son pays, sur ses motivations. Au bout de quelques minutes, n’arrivant pas à comprendre quelle était la nature même de la conversation, je m’apprêtais à replonger dans mes pensées quand une phrase du vieux Fergus me rappela à mon objectif premier. Le vieil écossais s’adressa à l’inconnu d’une voix claire et audible, comme pour être sûr d’être compris. Il lui demanda alors, si pour la dernière fois, il était sûr de vouloir aller dans ce lieu qui allait changer sa vie. Il lui demanda s’il était conscient que c’est un lieu qu’on ne voit qu’une fois, et qui est resté secret depuis des siècles. Ces questions, Fergus les posa d’un ton si solennel,

si honnête, que je ne pu m’empêcher de lui accorder ma confiance la plus totale. Assis, à côté des deux hommes, je vivais à présent la conversation secrètement mais intensément. Quand l’inconnu répondit qu’il était sûr de lui, Fergus lui donna alors un rendez vous auquel j’étais désormais sûr d’assister, le lendemain aux aurores sur le port. Je venais de trouver un nouveau sujet pour un article, et une intuition me disait que cet article serait le meilleur de ma carrière, tant le mystère qui l’entourait était épais. Je partis aussitôt pour être prêt pour mon investigation du lendemain, en laissant un billet sur la table pour régler ma bière et en saluant de la main les habitués du Camanachd. Dans ma précipitations, je ne pris pas la peine d’écouter les dernière instructions du vieux Fergus à l’inconnu ...

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Le lendemain, après m’être levé bien plus tôt que l’heure du rendez vous de Fergus, j’allai sur le port pour prendre l’air et repérer les lieux. Je trouvai un coin discret, où des caisses de marchandises énormes pourraient me servir de planque. Après avoir vérifié que mon petit bateau de pêche n’était pas en panne comme à son habitude, j’allai me dissimuler derrières les caisses en attendant l’arrivée des deux protagonistes de mon futur article. Au bout d’une bonne heure, je vis deux silhouettes dans le brouillard se diriger vers le chalutier de Fergus, et y monter avant de larguer les amarres. Le vieux bateau était lent à manœuvrer, aussi il mit un certain temps à s’éloigner du rivage. Quand il fut à une certaine distance, je profitai de la brume pour monter dans mon petit rafiot et je commençai à pister avec la plus grande discrétion le chalutier, dans une direction

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inconnue. L’air du large commençait à me faire regretter de ne pas être plus chaudement vêtu. Nous commencions à naviguer en haute mer, ce qui sans m’effrayer ne me rassurait pas, car le temps n’était pas des plus clément en cette froide matinée d’hiver. Les vagues étaient de plus en plus fortes, et mon vieux bateau de pêche semblait encaisser chaque choc avec un peu plus de difficulté, mais mon désir de percer ce mystère qui m’avait hanté depuis la veille était plus fort que l’angoisse de prendre l’eau. Je suivis le chalutier, et tachai difficilement de rester à distance pour ne pas être repéré, quand celui-ci sembla brusquement changer de direction pour aller vers ce qui se révéla être une île qui m’étais jusqu’alors inconnue ...


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Antoine Beauvois 2 , 4 à 7, 12 à 14, 44 à 51, 58 à 61 Pierre Le Couviour 16 à 19, 30 à 35, 55 à 57, 62 à 65 Tom Vidalie 41 à 43, 52 à 54 Sébastien Sans-Arcidet 20 à 29 Vincent Tsui 10 et 11 Le Saumon 8 Jangojim 9 Lukas Taschler 36 et 37 Sébastien Gaujard 38 à 40 BaPtiste Carin 15

antoinebeauvois.blogspot.fr pierrelecouviour.blogspot.fr tomvidalie.wordpress.com sansarcidet.blogspot.com pstk-way.tumblr.com supersalmon.tumblr.com jangojim.blogspot.fr lukasseite.wordpress.com sebastiengaujard.blogspot.fr batcarin.wix.com/carin

Ce fanzine a été imprimé à 100 exemplaires, vous tenez entre vos mains graciles le numéro du deuxième tirage. Nous espérons qu’ils vous a apporté joie et ivresse, saucisson et cochonailles. Flŭtiste vous reviendra très vite pour de nouvelles aventures rutilantes à la sauce bolo-samouraï. Les travaux présents dans ce fanzine sont protégés par la propriété littéraire et artistique. Toute reproduction est interdite. Flŭtiste a été achevé d’imprimer en France en décembre 2012 par nous même, sur du papier Olin Regular Blanc naturel, fourni par Antalis. Conception, impression, sérigraphie : Antoine Beauvois, Pierre Le Couviour, Tom Vidalie, Julien Noguera flutiste-fanzine.blogspot.fr



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