Vous étiez nombreux à assister a cette deuxième édition des Trophées du Grand Âge, nous vous en remercions chaleureusement ! 1 314 789 … … c’est le nombre de personnes, selon l’INSEE, ayant plus de 85 ans en 2007 (soit 3,4% de la population). Ce chiffre va doubler dans les dix prochaines années. Le vieillissement de la population est un enjeu socioéconomique important. La personne âgée est au centre de toutes les préoccupations et de nombreux acteurs dans beaucoup de domaines se mobilisent pour trouver les solutions les plus adaptées pour prévenir, faciliter et pallier les problématiques de la dépendance. Après le succès de la première édition des Trophées du Grand Age en 2009, l’édition 2010 des Trophées du Grand Age va nous permettre de découvrir et récompenser les structures impliquées dans la prise en charge du grand âge et des personnes âgées dépendantes, les meilleures initiatives et innovations destinées à l’amélioration de la qualité de vie des personnes âgées…
Sens de la démarche - Promouvoir et récompenser les meilleures initiatives ou innovations destinées à l’amélioration de la qualité de vie des personnes âgées. - Impliquer les médias et les journalistes. Ceci au sein de différentes catégories en suivant une logique rationnelle et professionnelle, grâce notamment à un Jury de haut niveau.
Le public des Trophées du Grand Age - Les entreprises innovantes, les industriels - Les directeurs de maisons de retraites et des établissements spécialisés - Les services de maintien à domicile, les prestataires de téléassistance - Les responsables d’associations, les représentants des aidants familiaux - Les services sociaux (ville, département) - Les laboratoires pharmaceutiques - Les médecins gériatres, les professions paramédicales - Les directeurs achats et services hospitaliers
Trophées du Grand Âge Lundi 3 mai 2010
Discours de Madame Nora BERRA, Secrétaire d’Etat chargée des Aînés
Organisateur | 4 mai 2010
“Mesdames, Messieurs, C’est pour moi un grand plaisir d’assister aujourd’hui à la 2ème édition des Trophées du grand âge, organisés par Marc DUMAS et Jérôme PIGNIEZ. Ces trophées, que j’ai l’honneur de marrainer, illustrent tout d’abord une dynamique exemplaire :
Celle de la prise de conscience que l’allongement de la durée de la vie est un formidable acquis, un défi et une chance pour chacun de nous, pour notre société et notre économie. Celle de la volonté d’agir en faveur d’une société de tous les âges où la fraternité, le lien entre les générations, le respect de la dignité et des droits de chacun à chaque étape de la vie sont nos valeurs essentielles.
C’est également une occasion de promouvoir les initiatives innovantes développées par les acteurs publics, privés et associatifs du secteur qui visent à trouver des solutions adaptées pour prévenir et pallier les conséquences de la dépendance. Ces acteurs ont pris conscience de la nécessité d’agir bien en amont sur les différents déterminants de la santé et du bien-être des aînés et des aidants familiaux. A nous, désormais de valoriser ces initiatives, de les soutenir et de les faire connaître dans tout le territoire national et au delà. Ces trophées qui nous réunissent aujourd’hui, sont une réponse concrète à cet enjeu. Nous devons aussi nous mobiliser pour les consolider et les aider à monter en puissance en nous appuyant sur les circuits de financement existants, sur des partenariats public/privé et sur la mutualisation des moyens et des savoirs faire.
En s’appuyant sur cette dynamique, nous pourrons non seulement optimiser les moyens du secteur public, mais aussi contribuer à dynamiser notre économie, et asseoir une compétitivité internationale de nos savoir-faire dans un grand marché en émergence, celui des services aux aînés, des technologies de l’autonomie et des gérontechnologies. J’ai ainsi pu vérifier lors de mon dernier déplacement à Toulouse que certains grands groupes peuvent accompagner des petites entreprises innovantes dans des domaines porteurs : ces trophées, en réunissant ce soir tant de personnalités, tant de femmes et d’hommes d’entreprise, peuvent, j’en suis persuadée, également contribuer à cette dynamique. Ces trophées vont également dans le sens de l’action que je mène pour répondre aux besoins et aux attentes des aînés : Plan national “Bien vieillir” : La France s’est dotée dès 2007 d’un plan national “Bien vieillir”. Son objectif est de créer une dynamique préventive, destinée aux aînés autour de trois thématiques essentielles : la santé, l’activité physique et le lien social. L’enjeu est d’organiser une prévention ciblée pour maintenir au plus haut niveau les performances, l’autonomie et l’inclusion des aînés dans la vie sociale, et, ainsi, améliorer leur espérance de vie sans incapacité. Dans le cadre de ce plan national, j’ai lancé l’an dernier le label “Bien vieillir – Vivre ensemble” en lien avec le Ministère de la Santé, et en partenariat avec l’Association des Maires de France et l’association “Vieillir en France”, afin de mettre les aînés au coeur des politiques publiques locales. Il s’agit d’intégrer les besoins et les attentes des aînés dans tous les volets de gestion des territoires urbains afin de leur offrir l’environnement le plus favorable. Ces actions passent par un urbanisme, un habitat et des réseaux de transports adaptés et sécurisés, et par des services de proximité. Vivre chez soi : un changement de cap J’ai décidé d’aller plus loin dans ce processus en lançant en février dernier un nouveau chantier, celui du « Vivre chez soi ». Parce que les français et notamment les aînés attachent la plus haute importance à leur autonomie et à leur mode de vie habituel. Mais malheureusement, avec l’avancée en l’âge, vivre chez soi se heurte à divers obstacles et aux limites même du « maintien à domicile ». Nos aînés attendent de nous tous, notamment des pouvoirs publics, de les aider et de les accompagner dans leur projet de vivre chez eux le plus longtemps possible, dans les meilleures conditions et en toute sécurité. Tel est l’objectif du projet “Vivre chez soi”. Six axes prioritaires ont été identifiés parce qu’ils jouent un rôle capital dans la réussite du vivre chez soi : 1 – Diagnostic autonomie habitat 2 – Technologies et services pour l’autonomie 3 – Mobilité et urbanisme 4 – Métiers, compétences et formations 5 – Inclusion et prévention des discriminations 6 – Optimisation de gestion des services Il s’agit d’explorer ces différents volets et de définir une stratégie préventive et proactive en direction des aînés autonomes, fragiles, malades ou en situation de perte d’autonomie. L’objectif est : - de définir les partenariats institutionnels et opérationnels entre les différents acteurs concernés, les adaptations nécessaires et les nouvelles mesures juridiques, techniques, réglementaires et sociales à prendre; - de construire des outils d’information, d’aide à la décision, d’accompagnement des projets de vie des aînés et de leur financement en activant et mettent en cohérence les circuits et les moyens existants, en mobilisant de nouveaux acteurs publics et privés ;
- d’organiser la filière des services et des métiers « du vivre chez soi » afin de mieux définir qui fait quoi, avec quelle grille qualité, quelles compétences, quels métiers à adapter ou à créer, comment former les professionnels anciens et les nouveaux… - d’élaborer les éléments pour un modèle économique innovant et porteur qui puisse garantir des services de qualité et accessibles financièrement pour les aînés et soutenables par la collectivité. Une vaste consultation des différents acteurs concernés par ces axes de travail est en cours. Des éléments structurants et porteurs de futur apparaissent déjà. Je vous donne rendez-vous le 17 juin prochain pour partager et diffuser les résultats de ce travail considérable et vous annoncer les mesures prioritaires que je lancerai dès cet été. Mesdames et Messieurs, “Vivre plus longtemps”, qui est devenu une réalité aujourd’hui, doit donc rimer avec “Vivre mieux sa vie, toute sa vie”. Cette quête de sens de la vie, du vivre ensemble, est une démarche humaniste. Elle doit interpeller chaque individu, et chaque citoyen, car c’est un formidable enjeu de notre époque, un enjeu de civilisation. Ces trophées du grand âge ne sont donc pas qu’un simple “coup de projecteur” sur les meilleures réalisations de la grande famille professionnelle qui réunit les EHPAD, les gériatres, les industriels, les associations, les laboratoires de recherche, les ergothérapeutes, l’industrie pharmaceutique, les acteurs des gérontechnologies, les prestataires de services à la personne, les mutuelles, les banques… C’est une occasion formidable de mettre en réseau les femmes, les hommes, les expériences et les connaissances, en abordant les thématiques liées à l’habitat et à l’environnement, aux gérontechnologies et aux technologies pour l’autonomie, à la qualité des soins en EHPAD, au rôle des services à la personne. Ces sujets rejoignent parfaitement le sens de mon engagement aujourd’hui auprès de nos aînés. Je voudrais enfin féliciter les organisateurs de ces trophées et les membres du jury d’avoir placé le rôle des associations et des collectivités locales au coeur de leur démarche, ainsi que la lutte contre la maladie d’Alzheimer et les maladies neurodégénératives, qui est désormais une grande cause nationale. C’est pourquoi j’encourage et soutiens totalement l’objectif des Trophées, qui est de rassembler désormais annuellement l’ensemble des professionnels œuvrant pour le grand âge et le bien-vieillir. Je souhaite donc à cette 2ème édition des Trophées du Grand Age de réunir toutes les conditions et les atouts pour faire réussir la 3ème, et les suivantes. Comptez sur mon appui pour vous aider dans votre démarche, riche de sens pour notre économie, pour la société entière et riche de promesses pour la qualité de vie de nos aînés ! Je vous remercie, et vous exprime toutes mes félicitations.” Discours prononcé en ouverture des Trophées du Grand Âge, le 3 Mai 2010 au Casino de Paris