YUL
NUMÉRO 19 - Automne 2014
UNE ARCHITECTURE SINGULIÈRE
fondsimmobilierftq.com
ICI, L’AVENIR SE CONSTRUIT.
INVESTIR ET BÂTIR ENSEMBLE Le Fonds immobilier de solidarité FTQ, en partenariat avec des leaders du secteur, réalise des projets immobiliers rentables, créateurs d’emplois et socialement responsables depuis plus de 20 ans. C’est en participant financièrement et stratégiquement à leur succès que le Fonds immobilier contribue à l’émergence d’une vision moderne du développement urbain qui sait FAIRE TOURNER L’ÉCONOMIE D’ICI. P R O J E T : LE MONROE, BLAINVILLE
PA R T E N A I R E :
INNO Magazine Automne 2014
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France Goyet Présidente et éditrice pour INNO Magazine
Les villes se transforment au rythme des populations grandissantes, et les besoins architecturaux évolue nt non seule me nt pour satisfa ire de s b e soins pratique s, ma is aus si pour e nrichir le paysage u rb a in. Il ne s’agit plu s de pouvoir ab r it e r le plu s de c omme rc e s ou de ge n s dans le plus petit nombre de pieds carrés possible , il faut aussi créer un environnement, un espace de vie , où les gens voudront cohabiter. Voici donc un numéro d’INNO magazine qui saura vous en mettre plein la vue sur le plan du design urbain ! D’abord, en page couverture, vous pouvez admirer les condominiums YUL, une superbe réalisation de la firme MENKÈS SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX Architectes située au centre-ville de Mont réa l, c ompre na nt deu x tou r s dont le jeu de blocs lui donne une a llu re or igina le. Je vo u s i nv i t e à l i r e d a n s c e s p a ge s q ue l q ue s a r ti cl e s t ra i t a nt d' au t r e s r éa l i s at i o n s d e M E N K È S S H O O N E R D A G E N A I S L E TO U R N E U X A r c h i t e c t e s , d o n t l a P l a c e V i a u , à S a i n t - L é o n a rd , l e C 2 M I , l ’ i m m e u b l e d e b u r e a u x d u 9 0 0 d e M a i s o n n e u v e O u e s t e t le c ou p d’ é c la t d on né au Casino de Montréal. Aussi, dans le cadre de la revitalisation du Qua rtier de s spec tacle s de Montréa l, MENKÈS SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX Arc hi t e c t e s a pro c é dé à l a r e f on t e to t a l e d’ un e sp a c e t e l l e m e n t m on ot o n e e t e n v ah i p a r l a p ubl i c i té q ue plu s p e r so nn e ne r e m a rq ua it s a voc a ti o n c u lt u r e l le . Nou s vou s pré s e nton s au s si un repor t age su r l’érec tion d’un tout nouve au c omple xe pour l’hôpita l Shriners pour e nfa nts. Ac tuelle me nt , il y a 22 hôpitaux Shriners répa rtis en Amérique du Nord et Montréal sera le seul à intégrer tous les services au même endroit. En matière de design urbain, nous ne pouvions passer à côté de la firme BGLA, qui a réussi avec brio à jumeler environnement, tonalités métalliques et technologies avec la création du pavillon universitaire Alouette. En terminant, je tiens à remercier tous les intervenants qui font de ce magazine une référence dans le domaine de l’architecture et de la construction au Québec. Bonne lecture ! Nous vous invitons à visiter et à vous abonner au nouveau site innovationmontrealink.com, le site qui remplace Montréal 2025 ; un porte-folio des plus belles réalisations architecturales du Grand-Montréal.
innomagazine.com
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Sommaire
BOMA QUÉBEC, LA RÉFÉRENCE EN MATIÈRE DE GESTION IMMOBILIÈRE, AU QUÉBEC
PAGE 4
MENKÈS SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX ARCHITECTES CONTRIBUER À LA PÉRENNITÉ D’UNE VILLE
PAGE 6
YUL CONDOMINIUMS : DES ESPACES VERTS EN ABONDANCE
PAGE 8
UN NOUVEAU SOUFFLE POUR LE CASINO DE MONTRÉAL
PAGE 12
PLACE VIAU : RÉINVENTER LE COMPLEXE COMMERCIAL URBAIN
PAGE 16
ESPACE CULTUREL GEORGES-ÉMILE-LAPALME — PLACE DES ARTS REVITALISER UN LIEU CULTUREL
PAGE 20
LIGHTEMOTION
PAGE 24
TEQ, ENTREPRENEUR GÉNÉRAL : L’ART DE GÉRER LA COMPLEXITÉ
PAGE 26
C2MI : ALLIER TECHNOLOGIE, FONCTIONNALITÉ ET CONVIVIALITÉ
PAGE 28
LE 900 DE MAISONNEUVE OUEST
PAGE 29
HÔPITAL SHRINERS POUR ENFANTS - CANADA UNE TRADITION D’EXCELLENCE POURSUIVIE À MONTRÉAL
PAGE 32
ANDRÉ IBGHY ARCHITECTE : L’EXCELLENCE COMME PIERRE ANGULAIRE
PAGE 36
SNC-LAVALIN : UNE APPROCHE ÉMERGENTE
PAGE 40
PAVILLON UNIVERSITAIRE ALOUETTE BGLA RÉINVENTE LE DESIGN URBAIN DURABLE
PAGE 44
Editrice France Goyet, présidente Direction artistique France Goyet Graphiste Jean-Pierre Croquet Rédaction Anne-Lise Caron Mariane Landriau Photographe Sébastien Arbour Correction Mariane Landriau
Ventes France Goyet Serge Privé Anne-Lise Caron Nathalie Bédard Administration Chantale Savard Directrice financière Chantale Savard
Le magazine INNO est publié par
INNO Magazine inc. 809, rue William, bureau 207 Montréal, Québec H3C 1N8
tél. : 514 871 1511 / 844 871 1511 ISSN 1920-0161
Conseiller juridique Christiane Dubé-Rousseau, LL.M Impression IMPART LITHO
Page couverture Le YUL
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Distribution POSTES CANADA PUROLATOR
BOMA Québec
Chef de file en gestion immobilière
BOMA Québec, la référence en matière de gestion immobilière, au Québec
BOMA Québec, l’Association des propriétaires et administrateurs
À tous les deux ans, BOMA tient son prestigieux concours et gala
d’immeubles du Québec, regroupe plus de 400 membres
des PRIX BOMA, ainsi que LE MONTRÉAL DU FUTUR, événement
représentant pas moins de 85% des espaces commerciaux
de grande envergure mettant en vitrine les projets immobiliers
de catégorie A du Québec. Figure de proue de l’industrie
et d’infrastructure en développement qui façonneront le visage
depuis 1927, elle est devenue au fil des années un incontournable
de Montréal dans les années futures.
du secteur immobilier au Québec, entre autres grâce à son programme de certification environnementale BOMA BESt et à sa Méthode
BOMA Québec est également présente dans la grande région
normalisée pour mesurer la superficie des locaux, deux références
de Québec afin de répondre aux besoins de ses membres locaux
dans l’industrie. BOMA Québec est affiliée à BOMA Canada
par une programmation spécifique et en leur faisant profiter
et à BOMA Internationale, qui compte des bureaux dans douze
de ses produits et services nationaux.
pays dont l’Australie, la Russie et le Japon. En Amérique du Nord, BOMA compte 16 500 me mb re s, qui pos sède nt et gère nt
B O M A Qu é b e c d é v e l o p p e d e s p u b l i c a t i o n s à l’ i n t e n t i o n
plus de 9 milliards de pieds carrés d’espace commercial.
de ses membres dont voici les plus récentes : Guide de caractérisation des matières résiduelles Guide de classification des immeubles
Forte de la représentativité et de l’opinion de ses membres, B O M A Qu é b e c p a r t i c i p e a c t i v e m e n t a u x g r a n d s d é b a t s
Rapport BOMA BESt sur l’énergie et l’environnement – Rapport
sur les questions touchant l’immobilier. BOMA Québec n’hésite pas
national de l’immobilier écoresponsable.
à défendre ses positions auprès des gouvernements et à user de son influence quand aux projets de loi et réglementations qui touchent directement ses membres et l’industrie
boma-quebec.org
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Une variété de services
Des membres diversifiés
BOMA BESt (Building Environmental Standards) est un programme
Propriétaires d’immeubles commerciaux,institutionnels,
national conçu pour répondre aux besoins de l’industrie en matière
industriels et multilocatifs
de normes concernant la performance énergétique et environnementale
Investisseurs immobiliers
des immeubles. Jusqu’à présent, quelque 360 édifices, édifices
Gestionnaires d’actifs
de bu re aux, ce nt re s comme rc iaux, immeuble s indust riels,
Gestionnaires d’immeubles
édifices multirésidentiels, ont été certifiés au Québec. La méthode
Gestionnaires d’installations
de mesurage élaboré e pa r BOMA Int e rnationa l, préconis e
Directeurs d’exploitation de bâtiments
le mesurage global de l’immeuble afin de répartir, au prorata
Ingénieurs, architectes, arpenteurs, courtiers immobiliers
des occupants, les espaces communs.
Fournisseurs de produits et services destinés aux immeubles commerciaux, industriels et multilocatifs
Les formations RPA, FMA, et SMA sont offerte s pa r BOMI
Experts-conseils
en collaboration avec BOMA Québec. Les étudiants peuvent également se prévaloir du service de mentorat pour être accompagnés
Le Tournoi de golf de Montréal, joué simultanément sur trois parcours
tout au long du programme.
de haut calibre dont deux Club de golf Summerlea et le troisième au Club de golf Whitlock, est l’occasion pour les membres d’élargir
Qu’il s’agisse d’améliorer ses compétences en gestion immobilière,
leur réseau d’affaires. À Québec, le tournoi se tient en septembre
de rester informé sur les dernières tendances, les nouvelles normes
au prestigieux Club de golf Royal Québec.
et les réglementations de votre secteur, de participer aux grands débats de l’industrie et à l’avancement de la profession ou d’élargir
Les BOMidis organisés par l’Association sont l’occasion de partager
ses relations d’affaires ; voilà quelques bonnes raisons de devenir
les points de vue de conférenciers sur des sujets variés. La fête
membre de BOMA Québec.
de Noël ra s s e mble chaque a nné e plus de 600 pe r sonne s de l’industrie et se veut un mome nt fe stif.
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MENKÈS SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX Architectes
msdl.ca
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Contribuer à la pérennité d’une ville Par Mariane Landriau
Fondée par des architectes passionnés, l a f i r m e
Leur devise consiste à concevoir des bâtiments
MENKÈS SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX
dont l’architecture reflète leur aspect contemporain
Archit ec t e s ne ce s s e d’accumule r le s prix
tout en enrichissant la ville par sa pérennité.
et les distinctions pour ses nombreuses réalisations. Aujourd’hui, la firme compte plus de 80 employés, Pourtant, la priorité de ses architectes n’est pas
c e q u i n e l’ e m p ê c h e p a s d’ a v o i r c o n s e r v é
de créer une œuvre architecturale qui gagnera
une approche très personnalisée avec ses clients.
des prix, mais d’en faire un projet qui plaira aux gens
A ni k Sho o ne r, Yv e s Dag e n a i s e t Je a n -Pi e r r e
qui la fréquenteront et répondra à leurs besoins.
LeTourneux sont fiers d’avoir créé une entreprise
« Not re pa s sion, c’e st réa lis e r de s bâtime nts
où les ge ns peuve nt s’épanouir, qui participe
à caractère unique avec nos clients, de les assister
à bâtir notre soc iété sur le pla n a rchitec tura l
tout au long du projet vers un objectif commun »,
et à enrichir son économie.
soutient Anik Shooner, l’une des associés de la firme.
Projets en cours Pour elle, c’est un grand sentiment d’accomplissement
Actuellement, la firme MENKÈS SHOONER
de savoir que le s ge n s sont heu reux du milieu
DAGENAIS LETOURNEUX Architectes travaille
d e v i e q u’ o n l e u r a c o n ç u . P a r e x e m p l e ,
à de nombreux projets, dont l’agrandissement
lors du réaménagement des installations de Pfizer,
du CHU Sainte-Justine. Elle conçoit également
à Kirkland, on devait faire en sorte que l’immeuble
le nouveau pavillon des sciences de l’Université
puisse accueillir les employés des autres emplacements,
d e Mo n t r é a l , q u i c o m p o r t e r a n o t a m m e n t
ce qui impliquait de réduire la taille des bureaux
des laboratoires, des salles d’enseignement,
e t de le s réaménage r d a n s une a ir e ouv e r t e.
une bibliothèque et un amphithéâtre.
Au départ, cet objectif soulevait des inquiétudes, mais une fois terminé, l’architecture des lieux a réussi
Elle poursuit aussi sa collaboration
à susciter l’enthousiasme de tous les employés
avec le Casino de Montréal pour la conception
de Pfizer.
d’une nouvelle salle d e s p e c t a c l e d ’ e n v i r o n 650 plac e s, dont la c on st ruc tion s’achève ra e n 2015. À l’extérieur de Montréal, la f irme
Bâtir notre société Malgré leurs nombreuses années d’expérience,
œuvre à la réalisation d’un centre de données,
les associés ont choisi de ne pas se spécialiser
à Vaudreu il, d’une bibliothèque , à Bla inv ille ,
dans un seul domaine de l’architecture, préférant
de même que de l’hôtel Unique, à Drummondville.
les projets d’exception qui comportent un certain défi.
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MENKÈS SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX Architectes / Destination YUL
Illustration : MENKÈS SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX Architectes
En consortium avec Stefano Domenici architecte
Le projet YUL, dont la mise en chantier est prévue vers le début de 2015.
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YUL condominiums: des espaces verts en abondance Par Mariane Landriau
L’ î l o t O v e rd a l e – l e q u a d r i l a t è r e f o r m é p a r l e s r u e s René-Lévesque , Lucien-L’Allier, Overdale et Mackay – a connu son lot d e r eb ond i s s e m e n ts , au f i l d e s a nné e s . E n 184 9 , Louis-Hippolyte La Fontaine, premier ministre du Canada-Uni, achète une maison sur la rue Lucien-L’Allier. En 1849, la maison est endommagée lors d’émeutes, puis à la mort de La Fontaine, en 1868, elle est vendue à James Sheridan, qui y construit d’autres maisons, qui seront plus tard rasées. La maison, devenue le refuge de squatteurs, évite la démolition dans les années 1980. Ma l g r é p l u s i e u r s i n t e r v e n t i o n s , e l l e d e m e u r e i n o c c u p é e depuis ce temps. Ma i s c e t e mp s e st r é vo l u, e t c e t e s p a c e e st su r l e po i nt de se métamorphoser. Le Groupe Brivia, le nouveau propriétaire du terrain, avait envie de le développer tout en rénovant la maison Louis-Hippolyte-La Fontaine. Grâce à sa situation géographique avantageuse dans un quartier semi-résidentiel bordé d’arbres, cet endroit était tout désigné pour y construire les condominiums YUL, un projet résidentiel hors du commun.
Un langage architectural particulier Conçu pa r la f ir me MENKÈS SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX Architectes en consortium avec Stefano Domenici architecte , le projet YUL comprend deux immeubles de 38 étages reliés par un hall commun donnant sur le boulevard René-Lévesque, pour un total de 800 appartements, et 17 maisons de ville de trois étages.
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MENKÈS SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX Architectes / Destination YUL
Illustration : MENKÈS SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX Architectes
En consortium avec Stefano Domenici architecte
Au premier coup d’œil, le décalage des blocs des deux tours
la récupération de l’éne rgie s e ra optimisé e au moye n
donne l’impression qu’elles dansent dans l’espace. Les architectes
d’un système centralisé.
ont joué avec les b alcons e n saillie et e n porte-à-faux pour leur donner du mouvement et ont ainsi réussi à donner
Un milieu de vie inspirant et verdoyant
un aspect singulier au projet tout en respectant les règles
Aujourd’hui, nombreux sont les gens qui choisissent d’habiter
structurales et en conservant une efficacité dans la construction.
en condo pour bénéficier des espaces communs et multiplier
Le s différe nt e s faç ade s e n mu r-ride au au ve rre a rge nté
les rencontres, et c’est pourquoi les concepteurs ont créé un milieu
s’harmonisent élégamment avec les panneaux d’aluminium blanc.
de vie inspirant pour les futurs résidents. Quand on pénètre
Des insertions de terracotta à la base du mur-rideau établissent
dans le hall, on retrouve à droite un centre sportif vitré, et à gauche,
une transition entre le sol et les tours.
un salon-café pour travailler ou discuter. Au fond du rez-de-chaussée, une piscine intérieure ouverte à l’année s’ouvre vers les jardins
À l’intérieur, on retrouve la thématique du voyage un peu partout,
extérieurs grâce à sa fenestration abondante. Le spa et le centre
que ce soit dans les matériaux qui s’inspirent du monde aéropor-
sportif complètent cet espace. Au 38e étage, un bar-salon appelé
tuaire, telles les lames d’aluminium anodisé du hall qui évoquent
le Sky Lounge offre l’occasion de prendre un verre tout en contemplant
un réacteur d’avion, ou dans les inscriptions murales qui ressemblent
la vue panoramique sur Montréal.
à celles d’une piste d’atterrissage. Pour l’aménagement paysager, les architectes ont travaillé En travaillant en étroite collaboration avec le service d’urbanisme
avec l’équipe de NIP paysage pour créer un jardin très verdoyant,
de Ville-Marie, les architectes ont réalisé une intégration urbaine
dont l’ampleur est totalement exceptionnelle pour un projet situé
très réussie. Les deux tours élancées permettent de garder
en plein cœur du centre-ville. Les résidents peuvent aussi profiter
des percées visuelles tout en optimisant l’ensoleillement du site
de la piscine extérieure, transformable, de même que d’un sauna
et en limitant l’impact du vent sur les piétons et les bâtiments
et d’un bain de vapeur tout en ayant accès à la végétation.
environnants. Même si le projet ne vise pas de certification LEED,
destinationyul.com
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Des maisons luxueuses Au sud, sur Overdale , le YUL propose des maisons de ville
Chacune des maisons offre une superficie de 2 000 pi2 par étage,
au profil beaucoup plus bas qui s’intègrent à la volumétrie du tissu
une envergure unique pour une résidence située au centre-ville
urb ain e nvironnant et respecte nt la prése nce de la maison
de Montréal. On peut accéder au rez-de-chaussée par le stationnement
La Fontaine à proximité. Les façades de ces maisons rappellent
situé au sous-sol, ou encore par l’entrée principale, située sur Overdale. On y retrouve la cuisine , salle à manger et le salon. Le premier et le deuxième étage sont occupés par des chambres spacieuses,
du quartier.
tandis que la toiture comporte une vaste terrasse verte.
Illustration : MENKÈS SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX Architectes
celles des tours, mais la présence du terracotta est plus marquée, établissant un dialogue avec les autres bâtiments résidentiels
Consortium : MENKÈS SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX Architectes | Stefano Domenici architecte Équipe : Alexandre Cassiani, Diane Lafontaine, Fatma Malek, Gaspard Marier, Jean-Pierre Légaré, Jonathan Arsenault, Marc Aubry, Martin Gaboury, Martin Radisson, Matthew Fielding, Méhand Aziz, Natalia Munoz, Neil Melendez, Nicolas Maalouf, Nils Rabota, Patrick Blanchette, Suzanne Collard, Véronique Hébert, Vincent Hudon, Ychang Chao
Chargée de projet : Anik Shooner Chargé de projet adjoint : Jean-François Beauchamp Concepteur principal : Jean-Pierre LeTourneux Concepteur adjoint : Stefano Domenici
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MENKÈS SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX Architectes / Casino de Montréal En consortium avec PROVENCHER ROY Architectes
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Un nouveau souffle pour le Casino de Montréal Par Mariane Landriau
Photo : Stéphane Groleau
Le réaménagement du Casino de Montréal a gagné plusieurs prix d’architecture, dont le Prix espace public et le Prix spécial surface aux Grands prix du design, de même que le Prix d’excellence de l’ICCA dans la catégorie Projets jeunes architectes/ingénieurs.
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MENKÈS SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX Architectes / Casino de Montréal En consortium avec PROVENCHER ROY Architectes
Une promenade architecturale Yves Dagenais, l’architecte chargé de projet, et son équipe ont voulu cré e r un cre sce ndo da n s la découve r t e du lieu, e n harmonie avec la thématique de pur plaisir élaboré e par Loto- Québec. Le parcours débute à la nouvelle entrée d’apparat – maintenant située du côté des stationnements –, dont la spectaculaire marquise ne manque pas d’attirer l’œil par son scintillement. En pénétrant dans le casino, on aperçoit le vestiaire, un élément signal doré autour duquel les gens circulent pour arriver dans le hall. Af in de délimiter les aires de jeu, les architectes y ont érigé une barrière en jouant avec l’acier inoxydable et le métal doré, créant un éléme nt de porosité qui laisse apercevoir les aires de jeux tout en en limitant l’accès. Ensuite , les visiteurs découvrent la pièce maîtresse , au centre de laquelle se trouvent des hubs superposés sur quatre étages, tels des jetons de jeu blancs flottant dans l’espace. Ces hubs abritent des salons auxquels on peut accéder par des passerelles
Photo : Marc Cramer
et des escaliers. Tout autour de ces hubs, une résille métallique agit comme un filtre qui laisse voir les aires de jeu en contreplongée tout en créant une ambiance feutrée.
La lumière, un allié Comme la cli e ntèle du c a sino v a r i e au f il de la jou rné e , on s’e st s e r v i de l’écla irage pou r donne r un chatoie me nt aux différentes surfaces et ainsi créer différentes ambiances. Le matin, la lumière naturelle abondante donne lieu
Au f il des ans, à la suite d’agrandisseme nts
à une atmosphère de jeu paisible. Puis, en soirée, à l’aide de stores
et de réaménage me nts succe s sifs, le Ca sino de Montréa l
de différentes opacités, on remplace le soleil par un éclairage
était devenu un véritable labyrinthe. Afin de donner une deuxième
de type salon-bar pour accueillir une clientèle plus jeune.
vie à ce lieu de loisir, autrefois le pavillon de la France d’Expo 67, on a conf ié à la f ir me MENKÈS SHOONER DAGENAIS
Derrière les ascenseurs, un immense écran numérique contribue
LETOURNEUX Architectes, en consortium avec PROVENCHER
à implanter les différentes ambiances en diffusant
ROY Associés Architectes, la refonte de toutes les aires publiques
des images a d a pté e s a u m o m e nt d e l a j o u r n é e. Ce l l e s- c i
et privées et des espaces extérieurs du site. Par la même occasion,
se reflètent sur la surface blanche des hubs, qui font l’effet
la cure de rajeunissement du Casino devait permettre d’améliorer
d’une immense lanterne.
la circulation intérieure et extérieure , de sorte que les visiteurs s’y retrouvent mieux.
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Photo : Marc Cramer
Jouer avec les atouts Pour faire ressortir la thématique du jeu, les concepteurs
avec la dame de cœur et le rouge , qui donnent une ambiance
ont a s soc ié chaque é t age à une f igu re du jeu de c a r t e s.
un peu plus féminine et romantique. À l’opposé, le troisième niveau
Au r e z- de- c h au s sé e , c’e st le v a le t d e c a r r e au q u i t rô ne ,
l a i s s e p l ac e au ro i d e p iq ue e t au bl eu , o ù l’o n r e t ro uv e
avec la couleur or. On le retrouve un peu partout de façon discrète,
plus de tables de jeu, prisé es surtout par les hommes.
p a r e xe mple d a n s le s v inyle s e t e n f ilig ra ne su r le s ve r re s
Au de rnie r é t age , le joke r et l’ora nge sont ré s e r vé s
da n s le s b a r s. La thém atique s e pou r suit à l’é t age suiva nt
aux jeux expérimentaux.
Consortium : MENKÈS SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX / PROVENCHER ROY Architectes Simon Marquis, Katell Meuric, Marc Trudeau, Serge Lagüe, Sylvain Gagné, Vincent Lauzon, Dominic Genest, Jean-François Jodoin, Mana Hemami, MacGregor Wilson, Luc Doucet, Nils Rabota, Marco Goyette, Alice Tchakedjian, Agathe Gravel, Fahed Hammami, Charles Thivierge, Yanick St-Louis, Ychang Chao, Grace Lin, Guy Rousseau, Catherine Desgens Beaudin, Valentina Duran, Laurence McKay Sorrenti, Jean-Christophe Léger, Étienne Calderon, Frédérick Dumas
Chargé de projet : Yves Dagenais Concepteurs principaux : Jean-Pierre LeTourneux, Claude Provencher Concepteur adjoint : Eugenio Carelli Équipe : Steve Charlebois, Hani Diab, Frédéric Morin, Brent Swanson, Alain Blanchette, Karim Duranceau, Michel Gamache, Michael Hall, Sophie LeBorgne, Jean-Christophe Leblond, Daniel Legault,
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Photo : Yien Chao
MENKÈS SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX Architectes / Place Viau
La Place Viau, en voie de certification LEED NE Argent.
Place Viau : réinventer le complexe commercial urbain Par Mariane Landriau
Une conception unique En concevant la Place Viau, Anik Shooner et son équipe
Contrairement à la plupart des centres d’achat extérieurs
de MENKÈS SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX Architectes
qui comportent des boutiques entourées de stationnements,
ont voulu créer, en collaboration avec le client, First Capital Realty,
les stationnements de la Place Viau se trouvent sur la toiture
un nouveau style de centre d’achat urbain et ainsi contribuer
et e n souterrain. En effet , les architectes ont prof ité
à la revitalisation du secteur. Situé à l’angle du boulevard Viau
de la dénivellation du boulevard Viau pour développer deux rez-
et de l’autoroute Métropolitaine , à Saint-Léonard, la phase 1
de-chaussée, au lieu de concevoir un centre d’achat à deux étages,
de ce nouveau complexe commercial urbain d’une superficie
habituellement peu alléchant pour les locataires. Ainsi, sur le toit
b r u t e d e 5 5 0 0 0 m ² j o u i t d’ u n e m p l a c e m e n t p r i v i l é g i é ,
du g r a nd l o c at a i r e pr in c ip a l , o n t ro uv e u n st at io n n e m e n t
entre autres grâce à un accès facilité par la présence
entouré de boutiques, auxquelles on peut accéder par le boulevard,
de grandes artères et à la proximité du populaire parc Hébert.
à proximité du viaduc.
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Un peu plus au sud, au bas de la dénivellation, on peut emprunter
très rare pour ce type de bâtiment commercial.
une large rue marchande qui mène au parc Hébert et de laquelle
Pou r y a rr ive r, pa r e xe mple , l’irr igation de s pla nt e s s e fe ra
on peut atteindre le stationnement souterrain. De chaque côté
par un système de récupération de l’eau de pluie des toitures ;
de cett e rue , on t rouve de s boutique s et de s re stau ra nts
d’autre pa rt , l’effet d’îlots de cha leur créé pa r le s toiture s
invitant les piétons à s’y promener tant en été qu’en hiver,
et les surfaces dures sera réduit par la présence de végétation,
comme on le ferait sur Saint-Denis ou Sainte-Catherine.
d’un stationne me nt souterra in et de me mb ra ne de toiture hautement réfléchissante.
E n g u i s e de r app e l de l a vé g é t a t ion du p a rc , on a a jo ut é une bande végétale entre les commerces et le boulevard Viau.
Une sobriété osée
P o u r p a r f a i r e l ’ i n t é g r a t i o n de la ve rdu re da n s le sit e ,
Af i n de c ré e r un e h a r m o ni e av e c l a n at u r e a mb i a n t e ,
on a également installé des bacs de plantes le long de l’escalier
les matériaux choisis pour la finition extérieure font référence
me na nt au st ationne me nt , de même que su r le t e r re-ple in
à la terre : brique d’argile brune rappelant la terre et verre ,
d e la r u e m a rc h a nde , agréme nt a nt du c ou p l’e xpér ie nc e
qu’on peut aussi retrouver dans le sol sous forme de cristaux.
du v i sit eu r.
Pou r ajout e r de la t e xt u r e e t du mouv e m e nt au x faç ade s, des insertions rectangulaires de briques rugueuses s’emboîtent
Dans un souci de préserver les ressources environnementales,
dans les murs de briques plus lisses.
le projet vis e la ce r tif ication LEED Arge nt , une distinc tion
CYCLE de E ureka
EDP est fière de contribuer au succès de MENKÈS SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX Architectes
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edpinc.ca
Photos : Yien Chao
MENKÈS SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX Architectes / Place Viau
Architectes : MENKÈS SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX Architectes Équipe : Sylvain Gagné, Marie-Ève Éthier-Chiasson, Jean-François Jodoin, Anne Gombert, Josiane Mac, MacGregor Wilson, Marc-Antoine Chartier-Primeau, Alice Tchakedjian, Neil Melendez, Catherine Quan, Mario Isa, Jean-Yves Couture, Émilie Haché, Cuong Tran, Matthew Fielding, Anne-Marie Nguyen, Vanessa Lévesque, Louis Laperrière.
Chargée de projet : Anik Shooner Chargé de projet adjoint : Thu Nhon Luu Concepteur principal : Jean-Pierre LeTourneux Concepteurs adjoints : Marc-Antoine Chartier-Primeau, Martin Gaboury
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La couleur de la brique présente un intérêt particulier par sa réactivité à l’ensoleillement : le jour, elle semble brun foncé avec des touches de gris, et le soir, elle s’assombrit, m e tt a n t e n v a leu r l’ é cl a i rag e de s c omm e rc e s. En j ou a n t avec les angles et en alternant les pans de verre et de brique , les concepteurs ont réussi à mettre en valeur les différents commerces, sans avoir à ajouter de fioritures ou de corniches superflues, mais en conservant l’uniformité de la signalisation des locataires du centre. En choisissant le fuchsia comme fil conducteur dans le projet, les concepteurs de MENKÈS SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX Photo : Yien Chao
A r c h i t e c t e s o n t o s é , c a r i l n e s’ a g i t p a s d ’ u n e c o u l e u r traditionnelle dans les centres d’achat. Par exemple, le plafond de la marquise de l’entrée principale, les parasols de la terrasse, certains éléments des circulations intérieures, les bannières, le s pa nne aux du stationne me nt et le s éléme nts décoratifs de l’aménageme nt paysager prése nte nt tous du fuchsia, aj ou t a n t u n e t ou c he d e fo l i e a u x li e u x.
Créer une vie de quartier Une fois que tous les espaces seront loués, Anik Shooner s o u h a i t e v i v e m e n t q u’ u n e v i e d e q u a r t i e r s ’ i n s t a l l e , que les gens s’approprient l’espace , comme on peut le voir au centre-ville ou en Europe. À l’opposé des centres d’achat traditionnels, dans lesquels on entre seulement pour effectuer des achats, la Place Viau propose des espaces rassembleurs, comme des cafés avec terrasse et des espaces verts à p rox imi té , i n v it a nt l e s fami l le s, l e s c ou pl e s e t l e s am i s à r e st e r su r le s li eu x après avoir e f fec t ué leu r s e mple tt e s pour jouer dans le parc ou prendre un café. La deu xièm e ph a s e du proj e t e nt r e ra e n c h a nti e r bi e ntôt. D ’ ic i là , le s r é s id e nt s d e S a i nt -Lé ona rd p e uv e n t p rof i t e r du nouveau complexe avec trois locataires majeurs déjà installés et d’une expérience de magasinage d’exception.
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MENKÈS SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX Architectes / Espace G.-E.-Lapalme En consortium avec PROVENCHER ROY Architectes
Espace culturel Georges-Émile-Lapalme — Place des Arts Revitaliser un lieu culturel
Photo: Stéphane Groleau
Par Mariane Landriau
q u e l e s q u e l q u e 2 0 0 0 0 p e r s o n n e s q u i l’ e m p r u n t a i e n t
Avec s e s six sa lle s de sp ec t acle s, sa sa lle d’e xposition et son esplanade , la Place des Arts est une véritable plaque
quotidiennement ne remarquaient pas la vocation culturelle
tournante du monde du spectacle à Montréal, et même au Québec.
de l’endroit.
Dans le cadre de la revitalisation du Quartier des spectacles, et afin d’asseoir la notoriété de cette institution, une refonte totale
Pour remédier à la situation, on a alors mandaté la firme MENKÈS
d e l’ E sp ac e cu lt u r e l Geo rg e s-Ém ile -La p a l m e s’i m po s a it .
SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX Architectes, en collaboration
Autrefois appelé le « Hall des pas perdus », cet espace juxtaposé
avec PROVENCHER ROY Associés Architectes, pour redonner
au métro était tellement monotone et envahi par la publicité
une identité culturelle et une cohérence à ce point de rendez-vous.
placedesarts.com
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Photo: Stéphane Groleau
Exprimer la vitalité artistique L e pr i nc ip a l m a nd a t c on si s t a it à c ré e r une a m b i a nc e
L’un des éléments clés de la réorganisation du lieu consistait
évoqua nt le s a r ts et à re voir la fonc tionna lité de l’e spac e ,
à réaménager les entrées des différentes salles de spectacles.
tout e n prévoya nt l’ajout d’une nouvelle sa lle d’e xposition
« On a travaillé comme si on se trouvait sur une rue, un espace
et un accès vers l’esplanade. En plus de mettre en valeur l’offre
public où chacune des compagnies résidentes et des théâtres
culturelle, les architectes devaient également revoir l’intégration
de la Place des Arts – le théâtre Jean-Duceppe, la cinquième salle,
des commerces existants et aussi incorporer deux nouveaux
etc. – s’af f iche ra it et e xpos e ra it son of fre de sp ec t acle s »,
restaurants, le Seingalt, situé à la sortie de la salle Wilfrid-Pelletier,
explique Jean-Pierre LeTourneux, le concepteur du projet.
et le bistro Place Deschamps, à gauche de l’entrée.
Maintenant, les théâtres signalent leur présence au promeneur à l’aide de marquises. Celle de la salle Wilfrid-Pelletier, particulièrement
Dans une première étape, les architectes ont complètement
grandiose, est composée de lattes métalliques qui se déploient
dépouillé le lieu des éléments superflus : habillage de béton,
à l’horizontale en ondulant, évoquant une fraise de la Renaissance.
plafonds, affichage publicitaire, brique et planchers.
L’e nt ré e de la c inquième sa lle , de son côté, s e déma rque par des panneaux lumineux apposés au mur, en alternance avec des panneaux métalliques.
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MENKÈS SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX Architectes / Espace G.-E.-Lapalme En consortium avec PROVENCHER ROY Architectes
La billetterie , quant à elle , a été relocalisé e de sorte
de la rue, qui siège maintenant au cœur du nouveau bistro Place
q u’e lle s oi t p lu s a c c e s si bl e e t p lu s v i si bl e a u x p a s s a n ts .
Deschamps, et de mettre en valeur l’œuvre de Claude Bettinger,
Afin d’enrichir l’offre culturelle de l’espace, on a ajouté une salle
nommée L’artiste est celui qui fait voir l’autre côté des choses,
d’exposition qui peut être louée à l’occasion de différents
en dessous d’un puits de lumière.
événements, par exemple lors du Festival de jazz. Bref, l’Espace culturel George s-Émile-Lapa lme e st de ve nu Dans le couloir menant à la salle Wilfrid-Pelletier, on retrouve
un lieu chaleureux où les gens s’arrêtent pour s’imprégner les sens
un espace immersif multimédia. Celui-ci est composé d’une série
de la culture d’ici au lieu de le traverser les yeux au sol.
de 35 écrans numériques disposés en mosaïque qui diffusent des animations relatives aux arts de la scène, comme un instrument
Un lien vers le Quartier des spectacles
de musique ou les pieds d’une ballerine. Afin de décloisonner
La f irme MENKÈS SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX
davantage les lieux, on a utilisé une partie des murs maintenant
Architectes connaissait très bien le Quartier des spectacles,
dégagés pour installer des écrans publicitaires numériques.
c a r e lle y ava it déjà réa li sé le Loui s-Bohème , un immeuble
En alternant différentes publicités sur chacun de ces écrans,
à voc ation mixt e d’e nv iron 300 loge m e nts, e t la Ma i son
on peut ainsi accommoder plus d’annonceurs tout en accaparant
du développement durable, le premier bâtiment certifié LEED NC
moins d’espace.
Platine au Québec. Il était donc facile pour eux d’établir un dialogue entre la Place des Arts, les bâtiments environnants et les lieux publics
Le réaménagement a également permis de libérer de sa paroi
à proximité lor s du réaménage m e nt de l’e nt ré e pr inc ip a le
de verre la sculpture de Pierre Granche, intitulée Comme si le temps…
de la Place des Arts.
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Photo : Stéphane Groleau
Initialement composé d’une dalle de béton, la nouvelle entrée
pa r l’ajout de la nterne aux qui diffuse nt de la lumière
se veut un grand porte-voix qui signale la présence de la Place
tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, par les puits de lumière.
des Arts sur la rue Sainte-Catherine, en face du complexe Desjardins. Le principal élément de cette entrée est la marquise spectaculaire
La reconnaissance du milieu
qui s’élève vers le ciel telle la proue d’un navire. L’esplanade
Le réaménageme nt de l’Espace culturel Georges-Émile-
de la Place des Arts se prolonge donc maintenant au-dessus
Lapalme a valu au consortium d’architectes de nombreux prix,
du trottoir, formant un belvédère d’où l’on peut contempler
dont ceux de Projet de l’année, catégorie lieu public [ex æquo]
l’activité de la rue ou e ncore a ssister à un spectacle
et Signalisation/Branding des lieux aux Grands Prix du design
pe nda nt l’un de s nomb reux fe stiva ls d’été.
2012, de même que le Design Excellence Award 2012, de l’Ontario Association of Architects.
Dans la perspective de la revitalisation du Quartier des spectacles, l’éclairage extérieur de l’esplanade a également été revisité
Consortium : MENKÈS SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX Architectes / PROVENCHER ROY Architectes Équipe : Jean-Benoît Tremblay, Thomas Bernard Kenniff, Quinlan Osborne, Vincent Lauzon, Nils Rabota, Mathieu Cadoret, Francis Berthiaume, Philippe Mizutani, Pascal Lessard, Véronique De Bellefeuille, Brent Swanson
Concepteur principal : Jean-Pierre LeTourneux Chargé de projet : Claude Bourbeau
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Lightemotion, société montréalaise spécialisée en design d’éclairage, a joué un rôle clé dans le réaménagement de l’Espace culturel Georges-Émile-Lapalme au cœur de la Place des Arts, pour son 50e anniversaire, travaillant en étroite collaboration avec le consortium d’architectes MENKÈS SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX ARCHITECTES et PROVENCHER ROY Associés Architectes. Tout le défi du projet reposait sur la nécessité d'élaborer un éclairage évolutif et flexible qui se prête à la grande variété d'activités quotidiennes et s'adapte aux variations de clientèles de l'espace culturel. Fusionnant lumière et architecture, Lightemotion a imaginé un éclairage qui émane d'éléments multiples pour créer une expérience à la fois plus intégrée et plus globale. Alors qu'un éclairage délicat provient de divers points et teinte l'espace, des vitrines murales dynamiques le modulent dans le courant de la journée. Des appareils d'éclairage sur mesure ont été spécialement conçus pour chacune des zones. Une signature downlight qui incorpore un disque DEL lumineux sert d'éclairage général pour l'ensemble de l'espace et crée des lignes lumineuses, qui démarquent chacune des zones de l'Espace culturel. Des lustres en verre craquelé ont été spécialement conçus pour le bar à vin. Équipés d'ampoules longues pourvues de filament dansant, ils créent de subtils mouvements lumineux et procurent un environnement intimiste pour chaque occasion. Dispersés aux quatre coins de la pièce, ces lustres sont réunis en grappes dans les parties les plus lumineuses du bar.
Lightemotion, un parcours tout en lumière Montréalais d’origine, François Roupinian s’est entouré d’une équipe multidisciplinaire et multiculturelle , qui peut gérer des projets partout dans le monde dans cinq langues différentes. Après avoir été spécialisée dans les arts de la scène et le multimédia, Lightemotion a éte ndu son e xpertise à l’écla irage a rchitec tura l et muséa l. Le s œuvre s réa lisé e s par Lightemotion au Canada, en Europe, aux États-Unis, en Asie et au Moyen-Orient lui ont valu une renommée internationale.
lightemotion.ca
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Architecture • Intérieur • Extérieur • Espace public www.lightemotion.ca Montréal Toronto Las Vegas Atlantic City Amsterdam Turin Sydney Auckland Shanghai Singapour Dubai
TEQ, entrepreneur général L’art de gérer la complexité
Photo : Solange Casiez
Par Anne Lise Caron
Un ambitieux calcul celui de maintenir, sans entrave, l’effervescence
non seulement d’assurer la complétion des travaux avec un souci
culturelle concentrée dans le secteur de la Place des Arts,
de finition haut de gamme mais de maintenir les lieux en exploitation
tout en assurant la réalisation de travaux majeurs dans les règles
continue. Aucun événement ou spectacle ne fut reporté. Les accès
de l’art : un autre déf i relevé avec brio par le Groupe TEQ !
aux services furent préservés. Les commerces environnants,
Spécialiste dans la gestion de chantiers complexes, la contribution
considérés. Une réussite significative puisque près de 25 000
de TEQ au projet, à titre d’entrepreneur général, aura permis
usagers transitent quotidiennement dans le secteur.
groupteq.com
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Des défis particuliers?
En cours de réalisation
Le mandat de TEQ consistait à réaménager et à transformer
C’est l’équipe de TEQ qui a obtenu le mandat d’entrepreneur
de s zone s culturelle s et technique s multipa rtite s, e xécuté
généra l pour la pre mière pha se du futur Ce ntre de soccer
en 24 phases et sous-phases. Selon Roberto Bianchini, « la force
de Montréal, situé sur l’avenue Papine au (CESM) : un projet
de TEQ, c’e st not re c ap ac ité d’a na lys e , pu i s c e lle d’of fr ir
s’i n s c r i v a n t d a n s l a p ol i ti qu e de d é v e lo p p e m e nt du r a b le
les meilleures solutions, adaptées et optimales ». Selon M. Bianchini,
de la Ville de Montréal.
chef de direction de l’entreprise depuis 2012, c’est la force d’un savoir-faire empreint d’une vision globale à 360 ∘ ainsi que
L’Hôpital Maisonneuve-Rosemont a également retenu les services
celle d’une expertise sur le terrain éprouvée qui aura permis
de l’entreprise pour l’agrandissement ainsi que la rénovation
de prodiguer tout le doigté requis, en outre, lors de la coordination
fonctionnelle de son urgence.
de ces travaux à grand déploieme nt. Et c’est cette même préoccupation de hauts standards qui aura été mise à contribution
Toujours en quête de progression, l’expertise urbaine de TEQ
pendant l’exécution des travaux, une offre de service tout en finesse,
est également fortement mise à contribution dans de nombreux
par la protection lors du déplacement, puis le nettoyage spécialisé
autres projets dans la grande région métropolitaine.
lor s de la re mi s e e n v a leu r de s œuv re s de Pi e r re Gra nc he et de Bettinger.
L’assurance d’un savoir-faire distinctif au service de la clientèle Outre ses services d’entrepreneur général en construction, l’offre de TEQ est avantageusement constituée de solutions en gérance de construction, de consultation en coûts et en gestion de projet.
Spécialiste en revêtement de sol depuis 1973
À sa clie ntèle , TEQ a ssure un service distinctif depuis plus de 30 ans, une collaboration soutenue et une expertise reconnue au sein de l’industrie. Coiffée du titre d’entreprise d e l’ a n n é e e n 2 0 1 1 d é c e r n é p a r l’ A PE C Q , T E Q d é t i e n t une réputation d’excellence maintes fois mise à contribution lors de projets d’envergure au niveau provincial, tant privés que publics, au près de s s ec t eu r s in stit utionne l, indu st r ie l et commercial. L’interdisciplinarité et le dynamisme d’une équipe composée d’architectes, d’ingénieurs en construction et d’économistes en construction convergent dans une philosophie de qualité totale afin d’assurer une saine gestion et de démontrer une volonté de transparence , et ce , dans toutes les étapes des mandats
8905, boul. Henri-Bourassa Ouest Saint-Laurent (Québec) Canada H4S 1P7
confiés. L’amélioration continue ainsi que le désir d’innover sont pa r tie pre na nt e de la philosophie de TEQ. À c et e f fet ,
514 334 8101
l’e ntreprise se spéc ia lise e n modèle de ma nage me nt PMP et fut l’une des toutes premières entreprises avec personnel
www.tapitec.com
accrédité LEED au Québec.
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MENKÈS SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX Architectes / C2MI
Photos : Marc Cramer
En consortium avec Cimaise
Le C2MI regroupe environ 250 chercheurs et 3000 employés en microélectronique.
Allier technologie, fonctionnalité et convivialité Par Mariane Landriau
D’appa re nce simple , la conception du C2MI, un ce ntre
des vues sur le mont Brome. La conception ingénieuse du C2MI
international de collaboration et d’innovation dans le secteur
offre la possibilité d’en doubler la superficie, sans compromettre
de l’assemblage de puces électroniques et de microsystèmes
l e s e s p a c e s p u b l i c s e t l e s v u e s . L’ e n t r é e p r i n c i p a l e ,
élec troméca nique s (MEMS), a requis un énor me trava il
située à la jonction des deux entités, offre également
de concertation e ntre les architectes (MENKÈS SHOONER
une fenestration abondante jusqu’au centre de conférence.
DAGENAIS LETOURNEUX Architectes en consortium avec CIMAISE) La complexité du projet résidait principalement
et les partenaires du projet, soit l’Université de Sherbrooke ,
dans l’aménagement de salles blanches de classe ISO 4 et 5
IBM Bromont et Teledyne Dalsa.
(10 et 100), dont la superficie surpasse toutes les salles de ce type Situé dans le parc scientifique de Bromont, sur un ancien terrain
e n A m é r i q u e d u No rd . L a c o n c e p t i o n e t l a c o n s t r u c t i o n
d’IBM, le C2MI comporte deux volumes perpendiculaires distincts.
de ces installations technologiques ont demandé un contrôle
D’une part, la zone de conception, constituée de bure aux
très serré, notamment quant à l’étanchéité des salles, la circulation
aménagés de part et d’autre d’une circulation centrale, se distingue
de l’air, les filtres et la qualité d’exécution.
par sa façade de bois torréfié anthracite, une matière qu’on retrouve également dans ses aires communes. D’autre part, les panneaux
Malgré la lourdeur technologique du projet , les architectes
d’aluminium arge nté de la zone de production, comportant
ont réussi à créer un lieu de travail agréable en aménageant
les salles blanches et autres laboratoires, contrastent vivement
de s e space s de vie commun s avec de s vue s e n soleillé e s
avec le premier bâtiment.
vers le mont Brome et en simplifiant les circulations dans le bâtiment pour faciliter l’orientation des usagers.
Les deux entités sont reliées par une passerelle vitrée de sorte que les gens qui la traversent puissent mieux s’orienter et profiter
Consortium : CIMAISE / MENKÈS SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX Architectes Lauzon, Mario Isa, Daniel Socque, Dominic Lessard, Jean-Pierre Légaré, Alain Boudrias, Annie Plante, Marie-Ève Éthier Chiasson, Jean-Pierre St-Denis, Jonathan Dion-Paré, Olivier Verhoef, Jonathan Arseneault, Annie Paradis, Josiane Mac, Juan Benavides, Neil Melendez, Anne-Marie Nguyen
Chargée de projet : Anik Shooner Chargée de projet adjointe : Catherine Bélanger Concepteur principal : Jean-Pierre LeTourneux Concepteur adjoint : Claudio Nunez Équipe : Jean-Francois Brosseau, Nicholas Lemay, , Anne Lafontaine, Joanne Parent, Gaétan Roy, Martin Chabot, Vincent
c2mi.ca
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Le 900 de Maisonneuve Ouest Par Mariane Landriau
Entre les rues Metcalfe et Mansfield, sur l’un des derniers sites Illustration : MENKÈS SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX Architectes
di sponible s au cœu r du qua r ti e r de s af fa ire s de Mont réa l, est planifié un édifice de bureaux de 27 étages dont la conception est signée par MENKÈS SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX Archit ec t e s. Cet édif ic e cla s sé t r iple A v i s e la c e r tif ic ation LEED NE Or. La présence de différents droits de passage sur l’îlot a représenté un important défi pour les architectes qui ont su maximiser l’e space locatif de l’édif ice de façon ingénieuse tout en lui conférant une apparence classique et intemporelle. La transparence du verre au huitième étage signale la présence d’un centre de conférence s’ouvrant sur une terrasse extérieure. Le hall d’entrée forme un volume distinct sur la rue, lui donnant une échelle humaine. Dès qu’on y entre , on ne peut qu’être impressionné par le puits de lumière laissant apercevoir la tour et la présence de matériaux nobles et pérennes.
Architectes : MENKÈS SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX Architectes Équipe : Jean-Pierre Légaré, Mario Isa, Marc Pelchat, Cédric Langevin, Céline Coutard-Venne, Carlos Villalon, Ychang Chao, Rym Raoui, Benoit Boivin, Jeannette Restrepo, Arturo Romero, Hélène Boyer
Chargée de projet : Anik Shooner Chargée de projet adjointe : Catherine Bélanger Concepteur principal : Jean-Pierre LeTourneux Concepteur adjoint : Claudio Nunez
Projets en cours
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Photo : CHUM
DEUXIÈME SUCCURSALE À
G AT I N E A U 324 D, Ch.industriel Gatineau, (Québec), J8R3N9
T. : 819-669-1335
B U R E A U D E L AV A L - S I È G E S O C IA L 5000, rue Bernard-Lefebvre Laval, Quebéc,H7C 0A5
T. : 450-665-1335
WWW.BERNARDMNJ.COM
HÔPITAL SHRINERS POUR ENFANTS - CANADA
hopitalexceptionnel.com
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HÔPITAL SHRINERS POUR ENFANTS - CANADA Une tradition d’excellence poursuivie à Montréal Par Anne Lise Caron
Centre de renommée mondiale, l’hôpital Shriners pour enfants maintient le cap sur l’innovation et la continuité avec la construction à Montréal de son tout nouveau complexe, érigé sur le site Glen. L’ é t a b l i s s e m e n t e x c e l l e d a n s l e t r a i t e m e n t d e t r o u b l e s orthopédiques complexes, dans la chirurgie de reconstruction ainsi que dans les services de réadaptation. On compte actuellement 22 hôpitaux Shriners répartis en Amérique du Nord. Montréal sera le seul à intégrer tous les services au même endroit accueillant même une unité d'enseignement dans son propre bâtiment : un modèle inspirant, partie prenante d'un système de santé collaboratif international. Au sein d’un emplacement occupé depuis 1925, maintes fois maximisé, puis devenu vraisemblablement trop petit, l’institution a u ra c o nt r i bu é à a m él i o r e r de l a v i e de mi l l i e r s d’e nf a n ts en provenance du Canada et de partout dans le monde. Les nouvelles installations, adjacentes à une communauté de soins et à la fine pointe de la technologie, seront mises à contribution lors d’avancées de grande portée et souscriront à décupler les possibilités. Dans la poursuite de la mission d’excellence , on continuera d’y prodiguer des soins de qualité ultras spécialisés, cette fois, avec des facilités bonifiées, une surface d’occupation passant de 89 000 à 207 000 pi2. « Nous nous préparons pour la croissance, pour l'impact ! » annonçait Jerry Gantt, membre du Conseil de Shriners International et responsable du projet de construction à Montréal. Le bâtime nt comportera huit étage s dont deux sous-sols. La superficie des services de soins ambulatoires sera triplée et quatre salles d'opération, soit deux de plus que l'installation actuelle , permettront un plus grand nombre d’interventions. Avantageusement situé sur l’axe routier entre le boulevard Décarie et la rue Saint-Jacques et bien desservi par le transport en commun, l’accessibilité en sera facilitée.
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Ibghy Architectes Inc.
HÔPITAL SHRINERS POUR ENFANTS - CANADA
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Des soins axés sur la famille L’ h ô p i t a l S h r i n e r s s o u h a i t e c r é e r u n e n v i r o n n e m e n t de compassion qui favorise la capacité d'un enfant à surmonter sa maladie. Cette préoccupation demeure au cœur de la philosophie de soin s pr iv ilégié e p a r l’approc he Shr ine r s. La c ohé sion de l’aménagement témoignera de cette préoccupation. Par exemple, des chambres individuelles seront aménagées pour que la présence d’un parent puisse contribuer au sentiment de sécurité de l’enfant tout au long de la durée de l'hospitalisation. Le stationnement est toujours gratuit. Des bénévoles assurent un service de navette pour la conduite de la famille depuis la gare ou l’aéroport. Les services sont bilingues et l’atmosphère des lieux se veut ludique.
Une collaboration de longue date Ce désir de proximité ainsi que cette volonté de collaborer avec les milieux de l'enseignement est à la base de chaque hôpital Shriners. Et ce sera cette longue et étroite relation de l'hôpital Shriners avec l'Université McGill ainsi que le Centre universitaire de santé McGill qui aura servi d'argument final dans le choix de construire à Montréal. Il fut une époque l’Hôpital de Montréal pour enfants était là, à côté de l'hôpital Shriners, sur la montagne. Un r e t o u r p h y s i q u e q u i v i s e u n e a m é l i o r a t i o n d e s s o i n s par l'intégration d’une équipe multidisciplinaire, la formation de futurs médecins ainsi que la poursuite d’un programme de recherche avec un partenaire de longue date.
Un pas de plus vers le futur, un clin d’œil au passé Quelque 29 000 pi2 seront consacrés à la recherche fondamentale et clinique, soit l’équivalent d’un étage complet. Pour demeurer à l’avant-garde, l’intégration d’un laboratoire de pratique chirurgicale et d’une salle de vidéoconférence multifonction ne sont que quelquesunes des innovations vers l'optimalisation continue. L’ouverture officielle est projetée pour l’automne 2015 et le coût de construction fut évalué à 127 millions de dollars. Parmi les étapes qui mèneront à finaliser la construction de l’hôpital, les intervenants s'entendent pour ne faire aucun compromis quant à la qualité. « Les Shriners misent sur le long terme. Nous furent présents ici pendant 90 ans et souhaitons y être encore pour les 90 prochaines ! » commentait Jerry Gantt. Sur les lieux, l’ajout sur place d’un petit musée présentera quelques objets significatifs d’une époque bientôt révolue , un dernier clin d’œil au passé : « Nous essayons d’amener avec nous un peu d'histoire, d'où nous venons »…
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HÔPITAL SHRINERS POUR ENFANTS - CANADA / Ibghy Architectes Inc.
Ibghy Architectes Inc.
Rez-de-chaussée - grand hall d'entrée
Rez-de-chaussée -salle d'attente de la clinique ambulatoire et de l'imagerie médicale
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ANDRÉ IBGHY ARCHITECTE L’excellence comme pierre angulaire Par Anne Lise Caron
Ayant en tête la mission du client comme pierre angulaire, André Ibghy s’est donné comme responsabilité de réaliser des espaces allant bien au-delà de la mise en œuvre d’un programme fonctionnel. C’est le concept d'excellence qui aura inspiré l’architecte aucun compromis quant à la qualité des matériaux ainsi qu’aux détails, déclinés avec minutie. L’usage des lieux reposera sur les trois piliers de la philosophie des Hôpitaux Shriners pour enfants : la recherche, l’enseignement a insi qu’une offre de soins de la meilleure qua lité qui soit dans un environnement convivial pour les familles. La complexité du projet résidait à intégrer toutes ces activités de manière efficace. Un projet ambitieux. Pour le concepteur cependant, c e fut une in spiration pou r cré e r de s e sp ac e s nov at eu r s et au stylisme remarquable.
Design thérapeutique Le concept de l’architecte s’exprime dans un design thérapeutique, centré sur la famille, avec un désir évident d’offrir un milieu de vie accueillant et sécuritaire pour la clie ntèle. Et qui soit stimulant, performant pour les fonctions de recherche et d’enseignement. Gratifiant pour le personnel. C’est par le choix de symboles, de couleurs, de textures qu’on a voulu inspirer le bien-être ainsi qu’une proximité avec l’environnement. En plus de s préoccupations sa nita ire s et de la fac ilitation logistique , des éléme nts de confort fure nt incorporés dans la structure. Une généreuse lumière naturelle sera déversée par des puits de lumière et par une abondance de fenêtres. Les espaces seront fluides, avec une recherche esthétique incorporant des éléments naturels.
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Ibghy Architectes Inc.
HÔPITAL SHRINERS POUR ENFANTS - CANADA / Ibghy Architectes Inc.
2 e étage - aire d'acceuil pour le centre de conférence et la formation chirurgicale
3e étage - salle des familles (chirurgie)
Da n s s e s pla n s, l’a rchit ec t e appor t e un de sign huma nisé
Inspiré par la vallé e du Saint-Laure nt , le rez-de- chaussé e ,
qui présente des éléments de compassion spécifiquement
se veut le prolongement, une continuité de l’environnement
pe n sé s pou r la famille. De s e space s confor table s, dédié s
extérieur «…pour que l’accueil aux visiteurs soit inspiré
au ressourcement. La proximité de la salle d’attente adjacente
par les éléments de notre environnement naturel» commentait
au bloc opératoire. Un jardin intérieur, pour offrir un moment
M. Ibghy. Pour asseoir cette identité dans le hall principal, les yeux
pa isible aux pa re nts à l’unité de soin s. Une cafétéria aéré e
tournés vers le c iel appréc ieront la poésie d’une ca scade
et invitante , située au dernier étage , avec vue spectaculaire
de feuille s d’a rb re e n porcela ine tra nsluc ide , une création
sur le fleuve Saint-Laurent ainsi qu’une terrasse extérieure
de l’a r tist e québécois e Pa sca le Gira rdin. Pou r re nforce r
pour apporter un moment de répit. Une gestion des accès
cette image , un choix de couleurs automnales habille les lieux.
contrôlée, pour assurer la sécurité de la clientèle pédiatrique ainsi
Plus loin, un clin d’œil à l’univers du hockey : dans une salle
qu’un débarcadère sous une marquise imposante, pour approcher
d’attente , une patinoire est représentée sur le sol en vinyle ,
l’entrée principale sous le couvert et minimiser la marche.
entourée de sièges bleus et rouges. Des bâtons de hockey en rangées et des rondelles de hockey ornent même le poste d’infirmerie.
Reflet d’une diversité pancanadienne La clie ntèle de l’hôpit a l Shr ine r s de Mont réa l prov ie nt
Au t roi sièm e é t age , c e lu i du bloc opératoir e , l’a rc hit ec t e
de partout au Canada. Par l’usage de références géographiques et culturelles, le lieu aspire à ce que toute famille, d’ici ou d’ailleurs,
a de nouve au e xploré son ludi sme pou r c ont re r l’au stér ité
associe son hôpital à un deuxième chez-soi. Chacun des huit
par une thématique région polaire , un environnement qui est
étages illustrera une région géographique distincte du pays.
tout à fait stérile. Puis, les Prairies au 5 e étage, pour la fertilité des chercheurs. Et ainsi de suite.
www.ibghy.com
38
Chaque thème fut exploité par l’architecte jusque dans la conception
pré vu pour les besoins en approvisionnement et la gestion
des différents services, aspirant ainsi à égayer un peu le tout-petit,
des déchets hospitaliers. Cependant, chacune des entités
l’adolescent cool et le parent.
possède ses propres fondations.
Signature distincte et interdépendance
Les plans proposent également tout un étage dédié à la recherche
La proximité physique ainsi que le lien d’interdépendance
fondamentale. Plus de 35 000 pi 2 sont alloués à la recherche
avec le CUSM furent un défi additionnel pour l’architecte. « Il fallait
fondamentale et clinique, soit environ 16 % de la superficie totale
être un voisin re spec tueux et poli ma is s’e xprimer de façon
d e l’ é t a bl i s s e m e n t. Au d eu xi è m e , on r e t ro u v e u n c e n t r e
indépendante. Le plus simple, le plus élégant, c’était un bâtiment
de formation qui comprend une salle de rencontre multi-usage
tout blanc, contrastant, se distinguant par ce manque de couleur »
hautement technologique de plus de 20 000 pi2. On y retrouve
précise M. Ibghy. Quoique de taille plus modeste, le lieu s’intègre
également un laboratoire de formation chirurgicale , ainsi que
harmonieusement à l’ensemble coloré qui lui est adjacent, tout en
sa salle de vidéoconfére nce avec diffusion e n direct. L’établissement innove : il devient le tout premier des hôpitaux
conservant son propre caractère unique.
Shriners à abriter un laboratoire de formation chirurgicale Les plans de l’architecte devaient également voir à maintenir
d'enseignement au sein de son propre bâtiment.
l e li e n ph ys iqu e né c e s s a i r e a u x b e soi n s d e c ol l ab ora t i on entre les deux établissements. Physiquement, les ponts de jonction
Le résultat est impressionnant, fruit d’un travail collaboratif entre
entre les deux bâtiments reflètent les ententes cliniques au service
le client et une équipe de gestion alignée avec la même vision.
des patients ainsi que les ententes d’échange opérationnelles
« Pou r tout e s c e s ra i son s, c’e st un ré e l pla i sir de t rava ille r
existant entre les deux institutions. Un couloir via le 3 étage
avec un tel client » mentionnait l’architecte.
e
facilitera le mouvement des alités. Un lien au 2 e sous-sol a été
4e étage - chambre de patient
6e étage - caféleria
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Photo : SNC-Lavalin
HÔPITAL SHRINERS POUR ENFANTS - CANADA / SNC-LAVALIN
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SNC-LAVALIN HÔPITAL SHRINERS POUR ENFANTS - CANADA Par Anne Lise Caron
Une approche émergente Le rôle de SNC-Lavalin s’articule de manière innovante dans la conduite du projet de construction du nouvel Hôpital Shriners pour enfants – Canada situé à Montréal. C’est une entente c ont rac t ue ll e d e f or m e h y b r i de qu i l i e l e m a î t r e d’ œu v r e à son client. Une approche nouvelle pour cette firme. «Le siège social o b s e r v e c e q u e n o u s f a i s o n s i c i p o u r v o i r s i , p e u t - ê t re , nous avons un créneau porteur» mentionne Robert Nadeau, directeur de projet pour l’hôpital Shriners chez SNC-Lavalin. Peu utilisé au Québec, ce mode d’opération diffère à plusieurs niveaux du modèle usuel d’un contrat plus traditionnel. La particularité de ce concept réside ici dans le mode d'exécution du projet. De manière générale, en tant que maître d’oeuvre (MOE), la responsabilité de SNC-Lavalin dans l’exécution de l’ensemble des travaux demeure classique en termes de planification, de contrôle qualitatif et quantitatif ainsi que pour les obligations de sécurité. Toutefois, la distinction s’observe par l’étroite participation du client lor s de l’oc t roi de s cont rats aux différe nts sous-t ra ita nts, par le processus de transmission des ajustements auprès d’une équipe multipartite ainsi que par le partage de certains risques ou potentiels d’économies entre SNC-Lavalin et son client. Si le design-construction et le contrat traditionnel sont aux antipodes dans la forme , le modèle hybride utilisé dans ce cas précis par SNC-Lavalin repose sur une étroite collaboration procurant un plus grand contrôle au donneur d'ouvrage tout en offrant suf f i s amme nt de latit ude au c on st r uc t eu r d a n s l’att e int e des objectifs établis.
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HÔPITAL SHRINERS POUR ENFANTS - CANADA / SNC-LAVALIN Selon SNC-Lava lin, cett e for mule gagna nt-gagna nt repos e en partie sur la confiance ainsi que sur la flexibilité du modèle. Le MOE veille à innover pour atteindre les objectifs fixés, à négocier le s m e illeu r s pr ix pou r son cli e nt e t tout e n s’appliqua nt à p ro té ge r la qu a li té . Un proc e s s u s qu i s e v eu t e f f ic i e n t p a rc e que le c li e nt c o nn a i t tou s le s dé t a i l s, l e s r i s qu e s et approuve les recommandations suite aux appels d’offres.
Efficacité opérationnelle optimisée SNC-Lav a lin di spos a it déjà de 40 lots de c on st r u c tion e t 3 5 l o t s p o u r l e m a t é r i e l m é d i c a l p r ê t s à d é m a r r e r, suite à la diffusion d’app e ls d’of fre s pa r le m aît re d' ouv rage à l a f i n 2 0 1 2 . L e s t r a v a u x f u r e n t a m o rc é s l e j o u r m ê m e de la signature du contrat, en avril 2013. Les opérations débutèrent rondement grâce à une petite équipe multidisciplinaire permanente sur place, assistée de quelques ressources administratives localisées au siège social. «La clé d’un projet comme cela, c’est la coordination» mentionnait M. Nadeau. Dans ce contexte d’optimisation continue, le directeur de projet aura choisi de maximiser et mettre e n place de s solutions Photos : SNC-Lavalin
collaboratives adaptées à la réalité du projet. Basé en Floride , la gestion de la relation-client doit s’opérer très souvent à distance, le client étant au chantier une à deux fois par mois. Via Intranet, on communique e n même temps, les recommandations à l’architecte et au client, puis, en parallèle aux professionnels c o n c e r n é s . Un e f o i s a p p r o u v é , u n l i e n e s t a c h e m i n é a u x e n t r e p r e n e u r s v i s é s . Tr a n s m i s é l e c t r o n i q u e m e n t , le s cont rats sont oc t royé s loca le me nt pa r e ff ic ie nce :
À livre ouvert
un autre gain considérable da ns le s étape s d’approb ation.
La notion d’exécution à livre ouvert (Open Book Type Execution)
Une initiative de reporting intégré e a égaleme nt vu le jour :
est une autre particularité de ce type d’entente. Dès la phase
le même rapport d’avanceme nt est déposé me nsuelleme nt
de préconception, le mandat d’assistance auprès du client
à la fois auprès du client et de la direction de SNC-Lavalin.
au r a p e r m i s à S NC-La v a l in de v a li de r l a c on st r u c t i bi l i té de certains éléments avec les professionnels, l’architecte et le client.
L’ a c c o m p l i s s e m e n t d e l’ e f f i c a c i t é s’ i n s p i r e d’ u n e f o r m e
Des attentes clairement exprimées, un coût de projet basé
de management collaboratif. Les unités mandatées pour les travaux
s u r d e s d o n n é e s c e n t r a l i s é e s e t p a r t a g é e s . Un b u d g e t
avoisina nts su r le sit e Gle n provie nne nt de SNC-Lava lin :
et un échéancier purent être déterminés en fonction
un avantage considérable dans la négociation de solutions
des performances attendues. Cette participation en amont
et da n s le pa r tage de ca le ndrie r s d’e xécution re spec tifs.
et cette opportunité d’anticipation accrue, ont pourvu SNC-Lavalin
Une participation active aux comités de bon voisinage favorise
de données optimales permettant de contracter sur la formule
la gestion de contraintes inhérentes à progresser dans un chantier
du prix maximum garanti (PMG). Une relation qui s’apparente
en pleine effervescence , sans nuire ou être ralenti
à celle d’un e ntrepre neur général mais à tarif f ixe
p a r le s t ra v a u x ro ut i e r s m i toye n s de l a Vil l e de Mo n t r éa l
avec contingence pour les coûts de dépassement.
et du MTQ.
snclavalin.com
42
Une vision en cours de rÊalisation Au moment d’Êcrire ces lignes, SNC-Lavalin aura complÊtÊ 98 % de l’approvisionnement et 80 % des Êquipements mÊdicaux seront commandÊs, achetÊs et les dessins d’atelier reçus. Des livraisons d'Êquipements mÊdicaux ont dÊbutÊ en aoÝt 2014. Pour la fin avril 2014, SNC-Lavalin prÊvoyait situer l’Êtat d’avancement de ses travaux à 50 %. Selon le directeur de projet, ce rÊsultat dÊcoule de la synergie e ntre le clie nt , l'architecte et l'e ntrepre neur, dans un dÊsir de vraiment travailler ensemble en intÊgrant toutes les parties prenantes. Lorsqu’interrogÊ à ce sujet, l’apport personnel de Robert Nadeau  ‌c’est de dÊmontrer que c’est possible de faire un projet d’hôpital à MontrÊal, à l’intÊrieur du budget, à l’intÊrieur de l’ÊchÊancier, sans enjeux contractuels, ce qui n’est pas toujours le cas dans la gestion de projet . ‌le rÊsultat final est, nous avons tous eu l'hôpital que nous dÊsirons, tous les Êquipements que nous voulions et l’aspect esthÊtique que nous souhaitions, à ÊchÊance dÊterminÊ, à un prix convenu indiquait Jerry Gantt, membre du Conseil de Shriners International et responsable du projet de construction à MontrÊal.
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Illustration : BGLA
BGLA / Pavillon universitaire Alouette
PAVILLON UNIVERSITAIRE ALOUETTE BGLA rĂŠinvente le design urbain durable Par Anne Lise Caron
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Photo : BGLA
Fusion urbaine et respectueuse BGLA tra nsfor me le paysage a rchitec tura l québécois
O f f r i r a u p r e m i e r c o u p d’ œ i l u n e n s e m b l e c o n s t r u i t .
en contribuant à une variété de projets réalisés, hautement originaux.
Accoler une nouvelle vocation universitaire à un autre établissement
Un s avoir-fa ir e c onjugua nt innov ation, v e r s atilité e t pr imé
de type collégia l, déjà e n place. Reconnaît re l’impor ta nce
lors de la création de certains des plus grands projets en design
de ces institutions pour la communauté. Minimiser l'empreinte
urbain au Québec.
environnementale. Attester à même un bâtiment, de la présence d’une indu st r i e t rès impor t a nt e pou r la région. Conc e voir
BGLA possède égaleme nt une expertise toute particulière
un intérieur à dime nsion humaine. Inspirer l’appre ntissage.
dans la conception de projets à caractère durable. Quant au Pavillon
Demeurer dans une enveloppe budgétaire fermée.
universitaire Alouette, BGLA aura su mettre en scène une œuvre
Telle était l’étendue du défi de BGLA.
cohérente et audacieuse, cependant respectueuse des interactions humaines et institutionnelles. Soucieuse de l’environnement
Au niveau du design, BGLA mise ici sur l’approche urbaine.
et sensible à l’usager environnant, la conception de la firme
La dextérité conceptuelle de la firme affirme le côté institutionnel
harmonise parfaitement notes vertes, tonalités métalliques,
du nouveau bâtiment, par un agrégat réussi dans un quartier
inclusions organiques et accents technologiques.
à domina nc e ré side nti e lle. Pou r p a r ve nir à c e tt e c ohé sion respectueuse, les architectes optèrent de fermer, visuellement, une partie du prépondérant stationnement en place : le regard se posera dorénavant, en premier, sur le bâtiment Alouette , t r è s o u v e r t , t r è s v i t r é . L’ e n s e m b l e a f f i c h e d é s o r m a i s une image résolument moderne en incorporant, en front bâti, le bâtiment d’origine du CEGEP datant des années 70.
45
Illustration : BGLA
BGLA / Pavillon universitaire Alouette
les parties fonctionnelles et espaces publics par des garde-corps
Amalgame architectural
en aluminium, ainsi que par un escalier architectural à structure
Alumine rie Alouett e , maît re d'ouv rage (MO) du projet ,
d’aluminium avec marches en bois.
aura investi 10 millions de dollars dans la communauté pour la concrétisation de ce projet.
Par ailleurs, le projet tire également son originalité par l’usage du bois «… une matière première, issue de nos forêts québécoises.
Avec b rio, BGLA au ra su att e st e r la pré s e nce du mécène par une suggestion judicieuse mais équilibrée de l’aluminium.
Peu de projets récents de cette envergure furent réalisés en bois
D’entrée de jeu, une partie du revêtement extérieur de l’étage
dans la région…» témoigne Pierre André Lévesque , architecte
ainsi que les fenêtres sont en aluminium. Puis à l’intérieur,
associé chez BGLA. Isolant et écologique , toute la structure
outre tout un mur rideau sur deux étages, on appréciera le jeu
du bâtiment est avantageusement constituée en bois d’œuvre
conceptuel et novateur des architectes, matérialisé par un volume
l a m e l l é - c o l l é e t e n p a n n e a u x l a m e l l é - c r o i s é ( C LT ) .
utilisé comme parement, habillé de lambris en mousse d’aluminium :
Des accents intérieurs, tels des poutres apparentes et des plafonds
ce produit technologique composé d’aluminium recyclé, peu utilisé
en bois, contribueront également à créer l’ambiance unique
au Québec, étonne par son aspect rappelant une gigantesque éponge.
de ce lieu d’enseignement.
Pour lier les deux niveaux de l’atrium, on choisira d’enceindre
www.bgla.ca
46
Architecture durable
vient du fait que le forage horizontal dans le cas présent, se trouve
Le c onc ept e n e nti e r illu st re avec forc e c e tt e volonté
dans une nappe phréatique donc, les conduits échangent directement
des promoteurs de témoigner leur soutien dans une pensée
dans un sol imbibé d'eau, ce qui représente un cas d'échange
de développement durable. Sont intégrées plusieurs innovations
d 'é n er gi e be au c ou p p l us opt im al . L e f a it q u e l es f o r ag es
avant-gardistes inspirées d’éléments LEED, ainsi que l’utilisation
so ie n t un p eu p l us pe ti ts et qu e no us re s t o n s a u n iv ea u
d’énergies renouvelables et de matériaux des plus performants
du mort-terrain (section plus molle) le forage s’avère plus facile
qui positivent les impacts énergétiques et économies d’énergie.
et moins long, donc moins dispendieux».
Pour l’efficience thermique , l’enveloppe du bâtiment procurera
En sous-sol, quatre réservoirs de captation des eaux pluviales
un pou rc e nt age plu s éle vé d’i solation, soit 25% de plu s
a c h e m i n e r o n t t o u t e l’ e a u d e s t o i t u r e s , q u i s e r a f i l t r é e
que ne l’exige le code modèle national de l’énergie du bâtiment.
pou r l ' a lime nt ation d’app a re ils s a nit a ire s autom atique s
Un mur solaire d’une superficie d’environ 45 m préchauffera
avec détecteurs sans contact ainsi que pour l’arrosage extérieur.
2
l’air avant son entrée dans le système de chauffage, le secondant au besoin.
Pu i s in st a llé s e n toit u r e , d’imm e n s e s c apt eu r s sola ir e s,
Une sérigraphie, appliquée sur le vitrage de l’atrium stratégiquement
de coupoles paraboliques en aluminium de 13 m de longueur
situé plein sud, fut conçue pour son effet de gain/contrôle
chacune , quinze paraboles concentreront les rayons solaires
thermique : le coefficient d’ombrage ainsi obtenu diminuera le gain
en leur centre géométrique où est disposé un conduit métallique
solaire à l’intérieur lors de journées très ensoleillées.
renfermant une huile thermique qui se réchauffe sous l’effet
Au nive au géothe r mique , une t echnique utili sa nt de s puits
puis couplée au système de chauffage général du pavillon.
une première au Québec pour un bâtiment institutionnel. Constituées
du soleil. Cette chaleur sera acheminée à l’intérieur du bâtiment horizontaux améliorera l’efficacité du système de forage vertical
Photo : BGLA
proposé initialement. Selon l’ingénieur, «cette efficacité additionnelle
47
Photo : BGLA
BGLA / Pavillon universitaire Alouette
Synergie et co-création au service du savoir
Elles évoquent la présence du fleuve, de Sept-Îles, d’un milieu marin.
Une équipe permanente et dédiée de quatre architectes
Elles expriment également le ‘’filtre des connaissances’’ qui entrent
entama, sur les lieux et dès l’étape préconcept, un intense
dans le bâtiment puis dans les cerveaux, celui de la matière grise
processus de recherche , alignant les forces, les ressources
par opposition à la matière première des matériaux.
et le s b e soin s e n pré s e nce de s repré s e nta nts du clie nt.
Da n s l e m ê m e e s p r i t , d e s s o c l e s s u r g i s s a n t d e l a t e r r e
Avec toute l’ouverture et l’atte ntion requise par l’approche
se veulent une autre illustration de cette thématique exploitée
de design intégré, ce travail de mise en commun collaboratif
par la firme. Abritant des fonctions de bureaux, ils symbolisent
piloté par les architectes aura permis de proposer des adaptations
l’émergence des matériaux de la terre , comme l’aluminium,
et innovations optimisées.
un matériau issu de la rencontre de la matière et de l’énergie.
Au départ, les plans prévoyaient un bâtiment un peu plus grand.
Par toutes ces représentations qui témoignent de la richesse
E n c o u r s de p roj e t , l e cl i e nt a u ra souh a it é un s ou s -s ol .
et de la versatilité de l’a luminium sous différe nte s for me s
En réduisant la superficie et en transférant quelques locaux
symboliques et géométriques, BGLA aura réussi le pari d’aligner
«on réussit, encore aujourd’hui, à être dans notre enveloppe budgétaire.
l a v i s i o n d u c l i e n t e n p ro c u r a n t à l’ u s a g e r u n c a r r e f o u r
On se félicite d’avoir fait ce choix d’intégrer des locaux en sous-sol,
des savoirs inspirant.
car on n’y serait pas arrivés autrement, sans risquer de sabrer «Le projet, un véritable travail d’équipe, aura vraiment trouvé
dans le concept de départ» de préciser l’architecte.
s on ide n tit é s ur pla c e , à f orc e de r éf lé ch ir av ec le c lie n t , La perception conceptuelle par le client aura également engendré
avec tous les intervenants. Il en résulte une œuvre à signature
un remodelage créatif joint à une expression symbolique. Lorsque
unique et particulière puisque l’enseignement débutera ici,
des éléments ornementaux extérieurs furent qualifiés de voiles,
dans la nature e t l a r e p r é s e n t a t i o n m ê m e d u b â t i m e n t »
la firme proposa une adaptation synergique de son design original :
d e t e r m i n e r l’architecte.
sept voiles d’aluminium se déploient maintenant le long de la façade nord.
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Carreaux
MONTREAL
—
Comptoirs
QUEBEC
—
Piscines
O T TA W A
—
Façade
ventilée
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