Antennes n°59

antennes LE MAGAZINE INTERNE DE FRANCE TÉLÉVISIONS

P. 10 À 13 - POLITIQUE HANDICAP

#59 NOVEMBRE 2015

SENSIBILISER, ACCOMPAGNER ET RESPONSABILISER

© FTV

© N. Guyon

Clin d’œil

aud et rant Luyat, Céline Gér nel Chamoulaud, Lau on. décennies de l’émissi De gauche à droite : Lio tre qua des lors 2 de tateurs de Sta Gérard Holtz, présen

40 ANS DE STADE 2

Vive le sport !

Créé en 1975, le magazine Stade 2 est mis à l’honneur sur France 2 le 8 novembre. Michel Drucker lui a consacré une émission spéciale de Vivement dimanche prochain. Et le 27 décembre, l’habituelle rétrospective de l’année sportive prendra la forme d’un retour, entre souvenirs, anecdotes et émotions, sur les 40 ans traversés par Stade 2. À cette occasion, Céline Géraud ira à la rencontre de quatre sportifs emblématiques de chacune de ces décennies.

Une série de programmes courts mettra également en lumière des moments marquants de ces 40 ans de sport.

Sommaire p.04-06 En bref p.07-09 Zoom > Caméscopes : une nouvelle gamme commune à toutes les rédactions > Solidarité : plongée dans les préparatifs de la 29e édition du Téléthon p.10-13 Dossier > Politique Handicap : sensibiliser, accompagner et responsabiliser p.14-15 Talents > Social TV : enrichir et prolonger l’expérience des programmes p.16-17 Ambiances p.18 Environnement > Vidéo à la demande : Netflix, un an après, quel bilan ? p.19 En pratique > Audiences : la mesure s’adapte aux nouveaux usages p.20 L’actualité du numérique > IRL : une plate-forme de lancement de « fusées » créatives > Wei or Die : une fiction révolution à vivre intensément En couverture, de gauche à droite : Emmanuelle Eurieult, Audrey Albagly et Rebecca Ruimy de la direction juridique.

antennes#59 novembre 2015 Directrice de la publication : Delphine Ernotte Cunci • Directrice de la communication : Nilou Soyeux • Directrice de la communication interne : Ève Demumieux • Adjointe de la directrice, en charge de la communication interne globale : Nathalie Pavageau • Coordination éditoriale : Laetitia Poli, Isabelle Ausseray Descombat • Magazine imprimé sur papier recyclé par • Service photo : Violaine Petite • Photo de couverture : T. Paviot • Conception, réalisation et rédaction : l’entreprise adaptée Imprimerie Solidaire (9 800 exemplaires).

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antennes _ #59 _ le magazine interne de France Télévisions

Poursuivre nos efforts en faveur des personnes en situation de handicap.

L

MARIE-ANNE BERNARD, directrice de la RSE (Responsabilité sociétale et environnementale)

a politique de France Télévisions

France Télévisions est en progression

le sous-titrage concerne ainsi 100 %

en faveur du handicap s’articule

constante depuis 2007 : elle compte

des programmes nationaux, et France

autour de deux axes majeurs :

500 travailleurs handicapés, plus de

Télévisions propose deux programmes

la lutte contre toute forme

© F. Carol

Rendez-vous avec...

300 personnes accompagnées dans le

audiodécrits par jour à destination

de discrimination envers les personnes en

maintien dans l’emploi ; en outre, notre

des malvoyants. Dans ce cadre, la direction

situation de handicap, et leur représentation.

politique d’achats avec le secteur adapté

de l’innovation et FTVEN travaillent

Lutter contre la discrimination, c’est tout

et protégé a permis d’augmenter notre

conjointement à la réalisation d’un player

d’abord favoriser l’intégration des personnes

volume de 40 % depuis 2011.

d’accessibilité universelle.

ce qui est l’objectif de la démarche mise en

La lutte contre la discrimination passe aussi

Deuxième axe de notre stratégie dans

œuvre par Martine Boucher au sein de la

par nos offres et nos contenus, qui rendent

le domaine du handicap : la question

direction générale déléguée aux ressources

compte de la situation des personnes

de la représentation et de la lutte contre

humaines et à l’organisation. Grâce à la

en situation de handicap. Sans oublier

les stéréotypes, qui concerne à la fois notre

signature de différents accords handicap,

notre politique en matière d’accessibilité :

politique RH et nos contenus. En interne,

en situation de handicap dans l’entreprise,

cela passe par la formation de plus de 450 collaborateurs aux enjeux du handicap.

érience prolonger l’exprts numériques ur o p , TV al ci o S sur les suppo des programmes

De leur côté, les chaînes contribuent à une meilleure représentation des personnes handicapées, par le biais notamment de séries de fiction comme Caïn, Vestiaires ou encore Plus Belle la Vie, dont les personnages ont récemment participé à une campagne de sensibilisation sur toutes nos antennes.

Enfin, si nos progrès sont notables, nous devons poursuivre nos efforts et aller plus loin. La signature d’un nouvel accord va amener France Télévisions à renforcer encore ses engagements et son plan d’action en faveur des personnes en situation de handicap. n

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antennes _ #59 _ le magazine interne de France Télévisions

En bref FRANCE 3

Le choc des photos au service de notre mère la Terre

* www.materre.photos POUR EN SAVOIR PLUS helene.reveliere@francetv.fr

© MaGwen Creative Management

Comment va la Terre ? Quelle planète pour demain ? Quel endroit voulez-vous préserver ou quel péril écologique souhaitez-vous dénoncer ?

Pour répondre à ces questions, Paris Match lance l’opération « Ma Terre en photos », en partenariat avec France 3, et invite les internautes à partager leurs images sur un site dédié*. Les plus marquantes seront compilées dans un livre blanc officiel, qui sera remis à tous les chefs d’État lors de la COP21, le grand congrès sur le climat qui se tiendra à Paris à partir du 30 novembre.

Objectif de la démarche : montrer aux décideurs la prise de conscience des citoyens, et les inciter à prendre position. À vos appareils photo ! n

Alex Hugo, héros de MFP et champion de l’audience sur France 2 La série Alex Hugo, diffusée à la rentrée sur France 2, s’est offert la première place des audiences lors de sa diffusion. Elle a atteint sa meilleure performance le mercredi 9 septembre, en rassemblant 5,2 millions de téléspectateurs et 22 % de part d’audience. Produite par MFP, la filiale de France Télévisions, la fiction, portée par Samuel Le Bihan, a largement dévancé trois semaines consécutives TF1 et la série américaine Blacklist. Avec ce succès, France 2 s’impose une nouvelle fois comme la chaîne de la fiction française.

Un cinquième opus de la série est en cours de tournage. n POUR EN SAVOIR PLUS valerie.vidal@francetv.fr

FRANCE 5

Le monde à 360 degrés

C’EST LE NOMBRE DE TÉLÉSPECTATEURS RASSEMBLÉS DEVANT LES CHAÎNES DU GROUPE LE 7 OCTOBRE ENTRE 20H45 ET 22H30, SOIT 42 % DE PART D’AUDIENCE. LA FICTION BORDERLINE (FRANCE 2) A FÉDÉRÉ 5,8 MILLIONS DE TÉLÉSPECTATEURS (24,4 % DE PDA). DES RACINES ET DES AILES A RÉUNI SUR FRANCE 3 PRÈS DE 3,8 MILLIONS D’AMATEURS (15,1 % DE PDA).

© D. Ghosarrosian FTV - SIPA

10 millions

Parce que la beauté du voyage consiste à regarder dans toutes les directions, Jean-Sébastien Desbordes et Vincent Nguyen, globe-trotters et amis de longue date, revisitent les lieux mythiques de la planète, à la recherche des endroits les plus impressionnants, des situations les plus étonnantes, pour réaliser des séquences fi lmées à 360 degrés et partager leurs plus belles rencontres.

Destinations : la Nouvelle-Zélande, le Brésil, l’Italie, les États-Unis, le Mexique… Diffusée sur France 5, la série documentaire 360@ s’accompagne d’un dispositif numérique inédit. En collaboration avec francetv nouvelles écritures, France 5 propose pour la première fois de vivre une expérience Vincent Nguyen et Jean-Sébastien exceptionnelle et immersive lors de la diffusion Desbordes proposent de vivre des sensations fortes à 360@. antenne : explorer quatre séquences à 360 degrés, synchronisées sur un second écran (Smartphone ou tablette) via l’application dédiée 360@, développée sur iOS et Android. Une révolution technologique au service d’une nouvelle télévision !

POUR EN SAVOIR PLUS frederique.lemaire@francetv.fr

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RÉUNION 1ÈRE

Le stand-up fait son show

© M. Mahabot

Une nouvelle émission a vu le jour sur la grille de rentrée de Réunion 1ère : le Lino Comedy Club, un spectacle de stand-up enregistré dans les conditions du direct. Lino, humoriste réunionnais, y fait découvrir de jeunes talents de l’humour, qui ont fait leurs armes sur scène ou sur YouTube. Ces artistes se produisent en public au Kabar Live à Saint-Denis et sur l’antenne TV de Réunion 1ère.

Diffusée tous les quinze jours le vendredi à 22 heures, l’émission est programmée jusqu’au 27 novembre et disponible en replay sur le site internet de la chaîne.

Une jolie tranche de rire sur la grille ! n

3,7 % C’EST LA PART D’AUDIENCE DE FRANCE 4 LORS DE LA FINALE DE L’EURO VOLLEY, LE 18 OCTOBRE. LA CHAÎNE S’EST AINSI PLACÉE EN PREMIÈRE POSITION DE LA TNT.

POUR EN SAVOIR PLUS lison.dambreville@francetv.fr

L’éducation aux médias par France 4

FRANCE Ô

L’info bouge !

Depuis la rentrée, France Ô propose une nouvelle offre d’information : des formats originaux, davantage de rubriques, au service d’une actualité 100 % Outre-mer. Infô Midi, du lundi au vendredi à 12h, relaie l’actualité ultramarine avec des reportages tournés par les rédactions du réseau 1ère.

Un rendez-vous qui invite à découvrir la réalité des territoires d’outre-mer.

En complément, dans un décor et un habillage revisités, Infô Soir propose, du lundi au vendredi à 18h30, une nouvelle écriture privilégiant à la fois l’actualité et le magazine.

Son ambition éditoriale : être le reflet de la vie des ultramarins à la fois dans l’Hexagone et en Europe. n

Avec l’émission T’as tout compris, animée par Hélène Roussel et diffusée à partir du 8 novembre, France 4 propose aux collégiens d’affûter leur regard sur le flot quotidien d’informations auquel ils sont soumis, de décrypter les images et d’exercer leur esprit critique. Les jeunes seront chargés d’élaborer le sommaire de l’émission et conduiront eux-mêmes l’interview de l’invité.

T’as tout compris se rendra chaque dimanche à 11h40 dans un collège différent de France. n

POUR EN SAVOIR PLUS sylvie.kone@francetv.fr

POUR EN SAVOIR PLUS nathalie.peyrissac@francetv.fr

© DR

14,3 % C’EST LA PART D’AUDIENCE DE FRANCE 2 EN SEPTEMBRE. IL S’AGIT DE LA MEILLEURE RENTRÉE DE LA CHAÎNE DEPUIS 2010.

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En bref régions

FRANCE 3 CORSE VIASTELLA

L’esprit de résistance, documentaire de la journaliste Marie Cristiani produit par France 3 Corse ViaStella, a été programmé lors des 18e Rendez-vous de l’Histoire de Blois qui ont eu lieu du 8 au 11 octobre. Ce film revient sur le combat pour l’émancipation et la dignité humaine de Geneviève de Gaulle et Germaine Tillion à travers un portrait croisé de ces deux femmes d’exception. Il avait été diffusé le 27 mai sur l’antenne de France 3 Corse ViaStella à l’occasion de l’entrée au Panthéon de ces deux figures de la Résistance. Avec plus de 300 débats et conférences, un grand salon du livre d’histoire avec plus de 150 éditeurs et un cycle cinéma présidé cette année par Jean-Louis Comolli, les Rendez-vous de l’Histoire de Blois attirent tous les ans plus de 40 000 visiteurs.

POUR EN SAVOIR PLUS patricia.simonpoli@francetv.fr

Frédérique Laurent et Christophe Lebrun, le premier couple français marathonien des glaces en Antarctique.

© F. Laurent et C. Lebrun

L’esprit de résistance aux 18e Rendez-vous de l’Histoire

FRANCE 3 BOURGOGNE

Un documentaire sélectionné aux Écrans de l’aventure 80° Sud, marathoniens de l’extrême, le fi lm réalisé par François Latour et Damien Rabeisen, tous deux journalistes de la rédaction de France 3 à Dijon, a été sélectionné pour la 24e édition du festival Les Écrans de l’aventure qui s’est déroulé du 8 au 11 octobre au cinéma l’Olympia, à Dijon. Le documentaire suit le parcours de Frédérique Laurent et Christophe Lebrun, qui ont enchaîné en moins d’un an cinq marathons en conditions extrêmes et s’apprêtent à courir un marathon de glace en Antarctique. Le film a également été diffusé le 11 octobre sur l’antenne de France 3 Bourgogne.

POUR EN SAVOIR PLUS delphine.lenormand@francetv.fr

FRANCE 3 LANGUEDOC-ROUSSILLON

Un blog dédié au photojournalisme

© France 3

ce 3 et collaborateurs de Fran Étudiants en journalisme travaillé de concert ont illon uss -Ro doc gue Lan Visa pour l’image ». pour alimenter le blog « Voir

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Afi n de couvrir au jour le jour le festival de photojournalisme Visa pour l’Image de Perpignan, la rédaction de France 3 Languedoc-Roussillon et l’école de journalisme ESJ Montpellier ont lancé un blog. Baptisé « Voir Visa pour l’image » et hébergé sur le site régional de France 3, il a abordé toutes les facettes de l’événement : les 26 expositions du festival, les rencontres entre le public et les photoreporters, ou encore les débats autour de l’avenir de la profession, de la crise de la presse et du traitement des images numériques. Au total, 65 articles réalisés par 24 étudiants en journalisme et par les équipes de reportages de l’antenne régionale de France 3 Languedoc-Roussillon ont permis d’assurer une couverture multimédia de la manifestation.

18 000 visiteurs ont consulté le blog durant le festival, soit entre le 31 août et le 7 septembre.

POUR EN SAVOIR PLUS maire-genevieve.rauzy@francetv.fr france3-regions.blog.francetvinfo.fr/voir-visapourlimage2015

Zoom CAMÉSCOPES

Une nouvelle gamme commune à toutes les rédactions Toutes les rédactions de France Télévisions vont être désormais équipées d’un parc commun de caméscopes de dernière génération. Un renouvellement qui répond à la fois à des objectifs techniques, à une démarche de santé au travail et à la nécessité de travailler plus facilement ensemble.

L

© A. Etame

e parc actuel est composé de caméscopes datant de 2006 à 2008. Il devenait nécessaire de les remplacer », indique Xavier Sonnet, coordinateur du projet de renouvellement du parc. Après une collecte des besoins réalisée auprès des rédactions, la prise en compte des attentes et contraintes des collaborateurs concernés (JRI1, OPV2, référents image) et des expertises de la direction de la santé et de la qualité de vie au travail, un appel d’offres a été lancé. « La société Sony l’a remporté avec une gamme de trois modèles aux caractéristiques complémentaires. » Ces modèles cumulent plusieurs atouts : Les nouveaux caméscopes, plus légers et plus ergonomiques, tout d’abord, une compatibilité directe des ont pour vocation de garantir une meilleure qualité d’image. médias enregistrés sur carte ; ensuite, la capacité d’évoluer vers la haute définition Les JRI des rédactions nationales, qui disposent des nouvelles caméras (HD) ; enfin, une meilleure qualité d’image, en SD comme en HD. Ces depuis la mi-octobre, ont été les premiers à bénéficier de ce programme caméscopes sont en outre plus fiables, plus légers et plus ergonomiques. de formation. Suivront tous les JRI et OPV des stations et des régions.

Le changement de matériel concerne l’ensemble de l’entreprise, et Ce vaste plan d’action a pour objectif de favoriser une plus grande qualité a pour objectif de faciliter les échanges entre les rédactions. « Par d’images et une meilleure réactivité au service de l’offre d’information de exemple, lors des prochains Jeux olympiques à Rio, les équipes de France Télévisions. n Guyane 1 ère et des rédactions nationales utiliseront les mêmes batteries, les mêmes supports mémoires, les mêmes équipements. Elles pourront 1 JRI : journaliste reporteur d’images. 2OPV : opérateur de prises de vue.

3 SFN : système de fabrication numérisé. 4CCR : car de captation régional. ainsi facilement travailler ensemble et échanger leurs équipements, 5 DSNG : digital satellite news gathering (collecte d’information numérique accessoires comme médias », souligne Xavier Sonnet.

6 par satellite). KA-Sat : véhicule de transmission en bande KA.

Une évolution qui concerne tous les éléments de la fabrication Le parc de caméscopes n’est pas le seul à évoluer. Les infrastructures des SFN3 seront également concernées : les systèmes d’acquisition et de montage seront transformés pour prendre en compte les nouveaux formats de fichiers. À terme, les systèmes d’acquisition, de montage, de mixage, d’archivage et de diffusion seront ainsi aptes à traiter des formats HD en condition de reportage d’actualité.

Le parc concerné par ces évolutions est très étendu puisqu’il couvre les deux rédactions nationales, les 24 rédactions régionales, les 43 rédactions locales, les 66 bureaux décentralisés du réseau France 3, les 9 stations d’Outre-mer 1ère, ainsi que les moyens mobiles (CCR4, DSNG5, KA-Sat6, etc.). Le déploiement devrait donc s’échelonner sur deux ans environ (voir encadré) et permet, d’ores et déjà, de prendre en compte les ajustements techniques nécessaires, identifiés par les utilisateurs. Les collaborateurs concernés seront par ailleurs tous formés sur ces nouveaux matériels.

Calendrier : les repères clés • Depuis le 18 octobre : les rédactions nationales sont équipées des nouveaux caméscopes.

• À partir de novembre 2015 et jusqu’en 2016 : les rédactions des 9 stations d’Outre-mer 1ère et de Malakoff bénéficieront de ce nouveau matériel.

• En 2016 et 2017 : les rédactions du réseau France 3 seront progressivement dotées des nouveaux caméscopes. Chaque installation i.media s’accompagnera du renouvellement de tout le matériel du centre concerné. n

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Zoom

SOLIDARITÉ

Plongée dans les préparatifs de la 29e édition du Téléthon Véritable marathon télévisuel de plus de 30 heures de direct, le Téléthon demande une préparation colossale, très en amont de sa diffusion. À l’aube de la 29e édition, Antennes parcourt avec Philippe Vilamitjana, directeur du Téléthon à France Télévisions, les différentes étapes qui jalonnent ce grand rendez-vous de solidarité.

P

© DR

lus grande opération de collecte au monde, le Téléthon s’invite, pour sa 29 e édition, sur les antennes de France Télévisions les 4 et 5 décembre prochains.

Pour préparer ces 30 heures de direct, une équipe dédiée s’active dès le mois de janvier. « Nous commençons à réfléchir à l’organisation un an à l’avance, indique Philippe Vilamitjana, directeur du Téléthon. Car nous ne nous contentons pas de filmer les différentes initiatives des bénévoles : nous préparons nous-mêmes des actions spectaculaires, que nous produisons et filmons. Notre objectif est de créer l’événement ! » C’est donc un dispositif exceptionnel qui est mis en place, afin de susciter la mobilisation du public, partout en France, et d’en rendre compte le plus exhaustivement possible. « Si nous ne sommes pas responsables de la collecte, qui est gérée par l’Association française contre les myopathies (AFM), nous devons concevoir une offre de programmes ambitieuse, au service de cette grande entreprise de solidarité. »

Janvier : lancement des « tours de France » Le Téléthon 2014 vient à peine de s’achever et, déjà, les équipes de France Télévisions préparent l’édition suivante. Les réunions de réflexion s’enchaînent. « Nous lançons des idées, puis nous enquêtons pour définir si elles sont réalisables. Certaines propositions seront ainsi rapidement abandonnées, quand d’autres pourront être concrétisées. Le Téléthon est l’une des opérations de production les plus importantes menées par le Groupe. Notre but est de faire toujours mieux dans l’enveloppe budgétaire qui nous est impartie », explique Philippe Vilamitjana. « Cette année, nous avons, par exemple, eu l’idée de lancer “Les tours de France”. » Son principe ? Des cyclistes pédalent pour illuminer l’inscription « 36/37 Téléthon 2015 » sur les façades des immeubles. « L’opération se déroulera notamment sur la tour Montparnasse. Elle a demandé de très longues négociations avec les responsables du site et les 350 propriétaires pour obtenir leur accord. Cette initiative aura également lieu dans une dizaine de villes en France, dont Rouen, Grenoble, Marseille

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et Mulhouse. À chaque fois, il a fallu rencontrer les copropriétaires, convaincre les municipalités. Nous sommes encore en train de négocier avec la société qui gère les tours de La Défense à Paris pour qu’elles entrent dans le jeu ! »

Février-juillet : choix des villes ambassadrices C’est le temps de la préparation et de la conception. « C’est aussi le moment où l’on entame les discussions pour bénéficier à nouveau de l’installation du plateau principal sur le Champ-de-Mars. Nous avons demandé l’autorisation à la Ville de Paris dès le mois de février. » De même, c’est à cette période que sont réservées certaines animations pour les émissions de prime time. « Nous avons, par exemple, contacté le cirque Bouglione afin de lui commander un numéro pour la première partie de soirée sur France 3. » Enfin, France Télévisions identifie, avec l’AFM, les villes ambassadrices. « Les rôles respectifs de l’AFM et de France Télévisions sont très clairement définis et nous travaillons en étroite collaboration pour réussir la meilleure émission et la meilleure collecte possibles. C’est une coconstruction ! » Pour l’édition 2015, les six villes ambassadrices sont Maussane-lesAlpilles (13), Avignon (84), Roanne (42), Saint-Étienne (42), Beauvais (60) et Saint-Valery-en-Caux (76). « Parmi les initiatives nées très en amont : la vente d’huile d’olive à Maussane-les-Alpilles ou de cidre à Saint-Valery-en-Caux. Les municipalités nous proposent aussi des événements pittoresques, notamment à Roanne où une papillote géante composée de 15 000 éléments va être réalisée. » Ces temps forts sont le reflet des quelque 20 000 animations organisées partout en France pour le 29e Téléthon.

Mai-juin : mobilisation des animateurs et des partenaires Dès le mois de mai, les animateurs de France Télévisions sont sollicités pour participer au Téléthon. C’est aussi à cette période que les partenariats sont négociés. « L’an dernier, la marque Le Slip Français a

En 2014, le Téléthon a permis de collecter 93 M€ de dons.

« Nous commençons à réfléchir un an à l’avance. Notre objectif est de créer l’événement ! » © FTV

© G. Scarella

© J. Delahaye

La bulle principale installée sur le Champ-de-Mars accueillera le plateau du Téléthon.

Philippe Vilamitjana, directeur du Téléthon à France Télévisions.

fabriqué un bonnet vendu au profit du Téléthon. Cette année, nous avons convaincu le couturier Jean-Paul Gaultier de signer l’édition 2015 du bonnet », se réjouit Philippe Vilamitjana.

Septembre : l’équipe s’agrandit C’est le temps de la fabrication. « Il n’y a aucune place pour l’improvisation. À Beauvais par exemple, nous rencontrons les personnes chargées du mur végétal et celles qui organisent le défilé médiéval. » Les équipes se rendent partout en France pour superviser la bonne marche de la fabrication. France Télévisions et l’AFM annoncent le nom du parrain.

Cette année, c’est Marc Lavoine qui assure ce rôle emblématique. Au sein de France Télévisions, l’équipe dédiée à l’événement se renforce encore avec l’arrivée des régisseurs, des scripts, des responsables de tranches horaires, du responsable des villes ambassadrices, etc. « Ce dispositif, unique pour le Téléthon, est très bien rodé ! »

Les chiffres du Téléthon • 30 heures de direct • 600 collaborateurs mobilisés • 200 000 bénévoles de l’AFM en France • Plus de 600 000 appels et connexions reçus au 36/37 et sur telethon.fr en 2014 n

Les jours J : le marathon TV 600 personnes sont mobilisées durant les 30 heures du Téléthon : les équipes des cars régies, de la filière production, des rédactions, du réseau régional de France 3 et des stations d’Outre-mer 1ère, etc. « Pendant toute la durée de l’événement, nous ne dormons pas ! » Une mobilisation sans égale au service d’un résultat souvent exceptionnel, tant en matière de divertissement que de collecte : l’an dernier, le Téléthon a permis de collecter 93 M€ de dons. n

Octobre-novembre : cap sur le Champ-de-Mars Le régisseur en charge du Champ-de-Mars fait appel aux prestataires pour construire tout ce qui est dans son périmètre, et notamment la deuxième bulle prévue cette année ; la bulle principale accueillera le plateau, l’autre les 60 cyclistes qui pédaleront pour illuminer les façades des tours dans le cadre de l’opération « Les tours de France ».

Le régisseur va suivre également l’ensemble du montage sur place.

En novembre, tout s’accélère.

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Dossier

L’entreprise adaptée ATF Gaia est chargée de la collecte des déchets électriques et électroniques de France Télévisions.

POLITIQUE HANDICAP

Sensibiliser, accompagner et responsabiliser La politique en faveur de l’emploi des personnes handicapées mobilise de nombreux secteurs de l’entreprise. À la veille de la signature du troisième accord handicap, Antennes revient sur les actions menées depuis plusieurs années par le Groupe et sur les résultats obtenus.

« Dès l’embauche d’un salarié en situation de handicap, le poste de travail est adapté à ses besoins. »

© T. Paviot

C

onclu en janvier 2011, le deuxième accord handicap définit la politique de France Télévisions en matière de recrutement, d’insertion, de maintien dans l’emploi, de développement des compétences, de formation, et aussi de sensibilisation de l’ensemble des collaborateurs. Cet accord a également pour objectif de développer les achats en faveur du secteur adapté et protégé. Signé pour 5 ans, il arrive aujourd’hui à son terme.

L’heure est venue pour l’entreprise de dresser le bilan du plan d’actions déployé et des résultats obtenus.

Radia Saoud, pilote de l’équipe dédiée au maintien dans l’emploi des personnes en situation de handicap.

« La situation a énormément évolué, indique Martine Boucher, responsable du département diversité et égalité des chances au sein de la direction générale déléguée aux ressources humaines et à l’organisation. Il faut tout d’abord souligner que, malgré un environnement économique contraint, France Télévisions a souhaité maintenir un fort engagement, notamment budgétaire, en faveur de sa politique liée au handicap. »

Quel accord pour les 5 ans à venir ?

Un nouvel accord handicap devrait être signé au dernier trimestre 2015 pour une application au 1er janvier 2016.

D’une durée de 5 ans, il comportera quatre axes forts : impliquer et responsabiliser davantage les directions des différentes entités sur l’atteinte des résultats ; pérenniser l’engagement de France Télévisions sur la durée, au travers de ressources financières dédiées ; mieux associer les partenaires sociaux au suivi de la politique handicap ; élargir le contenu de l’accord au-delà de la sphère RH (implication des antennes, prise en compte de l’accessibilité des locaux). n

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© DR

Des avancées quantifiables

« L’entretien des espaces verts de 80 % des sites de l’entreprise est assuré par des entreprises adaptées ou des ESAT. » Caroline Allier, en charge des achats responsables à la direction des achats hors programmes.

Le résultat de cette politique se mesure objectivement (voir encadré).

Le plan d’embauche a porté ses fruits : 53 personnes en situation de handicap ont rejoint l’entreprise en CDI, et 41 en CDD. « Nous avons conclu de nombreux partenariats avec les principaux acteurs du secteur et nous avons mené des opérations de recrutement dans le cadre de différents forums, notamment celui de l’ADAPT 1 qui a lieu, chaque année, au cours de la Semaine pour l’emploi des personnes en situation de handicap.

France Télévisions a également recruté des collaborateurs handicapés en alternance ou bien en stage », précise Martine Boucher.

Autre volet de l’accord : le plan de formation, qui concerne aussi bien les salariés ayant besoin de compenser leur handicap dans le cadre de leur activité ou de se mettre à niveau sur un nouvel outil, que l’ensemble des collaborateurs que l’on sensibilise au handicap au sein de l’entreprise.

Un module d’e-learning, destiné à tous, a ainsi été mis en place fin 2012 par l’Université France Télévisions — module toujours accessible via l’intranet monespace2. De même, chaque salarié en situation de handicap nouvellement embauché, bénéficie de l’accompagnement d’un tuteur volontaire, qui a suivi une formation spécifique.

Le maintien dans l’emploi, pilier essentiel du plan d’actions C’est tout au long de leur carrière professionnelle que les collaborateurs en situation de handicap sont accompagnés. Pour mener à bien cette démarche, une équipe dédiée les accompagne dans leur maintien dans l’emploi. Composée de correspondants en région, en outre-mer et dans les sites parisiens, elle est pilotée par Radia Saoud. « Nous intervenons à tous les niveaux, explique-t-elle. Dès l’embauche d’un salarié handicapé, le poste de travail est adapté à ses besoins. » Tous les outils existants permettant la compensation du handicap peuvent être déployés. « Il peut s’agir de logiciels de reconnaissance vocale, ou d’agrandissement des caractères sur les écrans d’ordinateur pour les personnes non voyantes ou malvoyantes, de fauteuils ergonomiques, de fauteuils électriques pour se déplacer, ou encore de bureaux adaptés. Il peut aussi s’agir d’appareils auditifs pour les personnes malentendantes, etc. » Pour celles et ceux qui connaissent de graves problèmes de mobilité, d’autres solutions sont proposées comme l’aménagement du véhicule avec les commandes au volant, destinées aux salariés n’ayant pas l’usage de leurs jambes. Pour les collaborateurs qui ne peuvent pas prendre les transports en commun, il est aussi mis en œuvre des solutions de transport « adapté ».

La visite chez le médecin du travail est primordiale, car c’est elle qui détermine les besoins et préconise les aménagements nécessaires à la compensation du handicap. Au global, ce sont chaque année environ 80 collaborateurs qui bénéficient d’un accompagnement au maintien dans l’emploi. 85 % des handicaps étant contractés au cours de la vie active et non à la naissance, la plupart des déclarations de reconnaissance de la qualité de travailleur en situation de handicap (RQTH) dans l’entreprise se fait assez tard dans les parcours professionnels. À France Télévisions, la majorité des travailleurs handicapés sont âgés de 50 à 59 ans. Le maintien dans l’emploi peut ainsi concerner tous les collaborateurs à un moment de leur vie professionnelle.

© T. Paviot

© AFT/GAIA

Emmanuel Rémond, collaborateur au sein de la direction générale déléguée aux ressources humaines et à l’organisation, bénéficie d’un écran d’ordinateur adapté à son handicap.

Politique handicap : les progrès en chiffres Au 31 décembre 2014, le taux d’emploi de l’entreprise était de 4,55 %. En décembre 2014, il y avait 490 travailleurs en situation de handicap (ils étaient 418 en 2011).

Depuis la mise en place de l’accord de 2011 : • 53 CDI, 41 CDD, 40 alternants et 34 stagiaires ont été recrutés ; • 321 actions de maintien dans l’emploi ont été déployées ; • 80 collaborateurs ont été formés à la langue des signes française (LSF) ; • 453 collaborateurs ont suivi une formation de sensibilisation au handicap ; • les achats responsables ont connu une augmentation de 40 %. n

Des achats de plus en plus responsables Le développement des achats en faveur du secteur adapté et protégé a, lui aussi, considérablement évolué depuis l’accord de 2011. Quatre catégories réservées ont été identifiées : le recyclage des cassettes vidéo, l’entretien des espaces verts, le recours aux traiteurs et les commandes de plateaux-repas, ainsi que le recyclage des équipements électriques et électroniques (DEEE). « Aujourd’hui, l’entretien des espaces verts de plus de 80 % des sites de France Télévisions est assuré par des entreprises adaptées ou des ESAT », note Caroline Allier, en charge des achats responsables à la direction des achats hors programmes. •••

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Dossier

De même, les déchets électriques et électroniques liés à la bureautique, ainsi que les téléphones portables, sont collectés par l’entreprise adaptée ATF Gaia. « Et la logistique se met en place pour les équipements professionnels comme les serveurs, les magnétoscopes ou encore les caméscopes », indique Caroline Allier. Au-delà de ces prestations « préemptées », bien d’autres pistes sont investiguées et font l’objet de contractualisation avec le secteur. « Notre stratégie est d’identifier les bons fournisseurs du secteur et de regarder si leur activité correspond à un besoin chez nous. » Ainsi, France Télévisions se positionne sur des secteurs comme le transport de personnes, les travaux d’impression, la mise sous pli et le routage, ou bien encore la signalétique et les prestations de communication qui se révèlent positives, tant sur le plan qualitatif qu’économique. « En ce qui concerne le transport de personnes, nous travaillons avec la filiale MFP pour véhiculer les collaborateurs ou les invités des émissions à horaires décalés via l’entreprise adaptée Fastroad. Il existe encore de nombreuses opportunités à saisir », précise Caroline Allier. Enfin, afin de partager les bonnes pratiques, un réseau de référents s’organise grâce

à des correspondants répartis dans l’ensemble des pôles régionaux de France 3, dans les neuf stations d’Outre-mer 1ère comme au sein des filiales. « Le développement de nos achats responsables reste un engagement volontariste de France Télévisions, qui doit aller de pair avec la recherche d’une véritable efficacité économique. », conclut-elle. n Association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées. 2 monespace > mon quotidien > universitéformation > E-université.

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Pour en savoir plus Vous pouvez visionner la vidéo « Ayez le réflexe SPTA » sur monespace : Notre entreprise > Stratégies et engagements > Responsabilité sociétale – Diversité et égalité des chances > Handicap n

Trois questions à Didier Lanoë, responsable immobilier et moyens généraux

© DR

hygiène sécurité environnement au sein de France 3 Nord-Ouest.

Quelles sont les actions menées dans le pôle Nord-Ouest en faveur des collaborateurs en situation de handicap ?

En signant la charte « Propreté en journée » pour l’ensemble des implantations du Nord-Ouest, nous nous sommes engagés dans une démarche de responsabilité sociale et d’intégration sociétale. Dans le cadre de ce contrat,

nous avons imposé au prestataire un critère RSE pouvant aller jusqu’à 30 %, afin de favoriser le recours aux compétences des personnes en insertion ou en situation de handicap. Par ailleurs, toutes les prestations d’entretien des espaces verts et des plantes intérieures, ainsi que les travaux d’impression (cartes de visite, dossiers de presse…), sont confiés en totalité à des entreprises adaptées (EA)1 et/ou à des établissements et services d’aide par le travail (ESAT)2.

Nous avons également recours ponctuellement aux entreprises du secteur protégé pour des commandes ou des prestations de services (plateauxrepas, petits travaux, manutention, etc.).

En outre, sur le plan RH, France 3 Nord-Ouest accompagne ses collaborateurs en situation de handicap et facilite leur insertion et leur maintien dans l’emploi. Ainsi, en 2014, le taux d’emploi des personnes en situation de handicap à France 3 Nord-Ouest s’élevait à 5,83 %.

Sur le plan budgétaire, cette démarche a-t-elle des conséquences ?

Nous nous inscrivons, bien entendu, dans une démarche exigeante sur le plan budgétaire : nous ne retenons une EA ou un ESAT que si, économiquement, c’est intéressant, ou au moins à coût équivalent à un prestataire habituel. Pour l’année 2014, le chiffre d’affaires avec le secteur protégé (60 k€) nous a permis de cumuler près de 2 unités bénéficiaires (une unité bénéficiaire est l’équivalent temps plein d’un travailleur en situation de handicap) alors que nous n’en comptions que 0,73 en 2013.

Quelles sont les prochaines étapes de votre politique ?

Nous envisageons de généraliser les prestations de sténotypie pour les comptes rendus du CE3 et du CHSCT4, et aussi de faire entretenir les toitures-terrasses de nos bâtiments par une EA. n

Une EA est une entreprise à part entière dont la spécificité est d’employer au moins 80 % de travailleurs en situation de handicap.

Un ESAT est une structure de mise au travail et de soutien médico-social aux personnes en situation de handicap.

3 CE : Comité d’entreprise. C’est une institution de représentation du personnel obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés.

4 CHSCT : Comité d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail. Constitué dans tous les établissements occupant au moins 50 salariés et composé notamment d’une délégation du personnel, il a pour mission de contribuer à la protection de la santé, à la sécurité des collaborateurs ainsi qu’à l’amélioration des conditions de travail.

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ACCESSIBILITÉ

Une priorité pour tous les écrans

« Et si on se faisait une soirée télé ? » Cette MFP assure le sous-titrage pour les téléspectateurs sourds et malentendants de tous les programmes nationaux de France Télévisions. proposition, anodine pour la plupart des foyers, peut s’avérer bien plus compliquée lorsque l’un des membres est atteint d’un handicap. Car pour s’installer, ensemble, devant un programme, il faut que celui-ci puisse être partagé par tous.

C’est l’une des principales missions de service public de France Télévisions dont la mise en œuvre a été confiée à MFP, filiale du Groupe devenue une référence en matière d’accessibilité. « Nous sommes en charge du sous-titrage pour les sourds et les malentendants de l’ensemble des programmes nationaux de France Télévisions. Cela représente 13 500 heures par an », précise Laurence Schwob, directrice générale adjointe de la filiale. « MFP gère également l’audiodescription de certaines offres, majoritairement des fictions, mais aussi des spectacles vivants comme des pièces de théâtre, et des programmes d’animation destinés aux enfants », indique Laetitia Recayte, présidente de MFP. 730 programmes sont actuellement diffusés en audiodescription, grâce à des auteurs spécialement formés à cette discipline. « L’audiodescription consiste à donner à voir ce qui se passe à l’image et qui n’est pas compréhensible dans les dialogues, tout en respectant l’œuvre proposée », explique Viviane Ludwig, responsable de l’activité. Tous les ans, les équipes de MFP audiodécrivent 300 nouPartant du principe que la vidéo sur Internet est velles heures de programmes, et les antennes instaurent, petit à petit, devenue un média incontournable, MFP a développé des rendez-vous bien identifiés : le film du dimanche soir de France 2, un player multiaccessible. Il offre la possibilité d’activer toutes les fictions de France 3, les longs métrages proposés sur France 4, le sous-titrage multilingue, l’audiodescription et le etc. « Ces trois dernières saisons, l’activité s’est fortement développée téléchargement de la transcription écrite des sousavec notamment trois pièces de théâtre en direct en audiodescription », titres. Les internautes peuvent également choisir la se félicite Laurence Schwob.

© DR

Comment permettre aux personnes souffrant d’un handicap visuel ou auditif d’accéder aux programmes de France Télévisions ? Grâce à la mise en place de sous-titrages systématiques et à l’audiodescription, deux activités assurées par la filiale MFP, qui met son savoir-faire au service des antennes du Groupe.

Renforcer l’accessibilité des offres numériques

Une démarche d’amélioration continue au service de la qualité Pour chacune de ces activités, MFP travaille en étroite collaboration avec les publics concernés, notamment grâce à ses relations avec les associations. « Leurs retours nous sont précieux. Cela nous permet d’améliorer la qualité de nos sous-titrages et de nos audiodescriptions.

De même, nous essayons de prendre en compte leurs souhaits en matière de programmes. C’est un dialogue permanent entre France Télévisions, MFP, et les téléspectateurs », indique Laurence Schwob.

Un objectif d’amélioration continue qui s’est traduit par l’obtention, en 2012, d’une certification qualité pour le sous-titrage. « Nous sommes audités chaque année. Les critères pris en compte sont nombreux : la qualité visuelle, la lisibilité, la synchronisation entre le son et l’image, etc.

Nous visons une qualité maximale sur l’accessibilité des contenus, y compris dans le domaine numérique », précise Éric Florence, responsable

taille des caractères, la couleur, la surbrillance, etc.

Par ailleurs, la filiale participe, aux côtés de la direction Innovation & Développement de France Télévisions, au programme Média 4D, qui a pour objectif de réfléchir sur l’accessibilité numérique et de partager les expertises dans ce domaine. n

de l’activité. Car MFP participe également à la mise en place du soustitrage sur la plate-forme de télévision de rattrapage francetv pluzz.

Prochaine étape : développer l’accessibilité des contenus hors antenne sur les sites internet, les applications mobiles, les vidéos sur les platesformes de type YouTube... « Notre rôle, au sein de MFP, sera de proposer des contenus accessibles sur les quatre écrans : TV, Internet, Smartphones, tablettes » anticipe Laurence Schwob. n

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Talents SOCIAL TV

Enrichir et prolonger l’expérience des programmes roposer la meilleure expérience possible sur les supports numériques, tel est l’objectif qui anime les P équipes de la direction programmes et social TV de FTVEN. Avant, pendant et après leur diffusion, elles démultiplient l’impact des programmes du Groupe avec des dispositifs sur le second écran et une plus grande interactivité.

S

’afficher sur le Web ne suffit pas. Pour répondre aux nouveaux usages de la télévision, les programmes doivent non seulement vivre sur les réseaux sociaux et les plates-formes vidéo, mais aussi approfondir l’expérience du public, avec des dispositifs sur le second écran et avec de l’interactivité. « Pour concevoir puis faire vivre nos programmes dans l’univers numérique de manière pertinente et puissante, nous travaillons avec les unités de programmes, les antennes, les producteurs et les équipes de la communi-

cation », indique Antonio Grigolini, directeur programmes et social TV au sein de France Télévisions Éditions Numériques (FTVEN). À ses côtés, une équipe éditoriale et une équipe fonctionnelle imaginent des dispositifs numériques destinés à impliquer un plus large public. Priorité est donnée à l’édition vidéo, à l’interactivité avec les utilisateurs et aux écrans mobiles. C’est le cas, par exemple, de francetv zoom, application lancée en juillet dernier, qui permet de créer sa playlist personnalisée de contenus France Télévisions. n

Maintenir le contact entre le public et nos marques.

© T. Paviot

GAUTHIER GANIOU, chef de produit numérique, référent séries, fictions et Eurovision

PARCOURS • 2014 : chef de produit numérique fictions et Eurovision • 2012 : chef de projet numérique second écran à FTVEN • 2011 : master en droit, économie et gestion de l’audiovisuel

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En amont de la diffusion, je réfléchis avec les conseillers de programmes aux différents dispositifs numériques envisageables pour les fictions à venir. Par exemple, avec le format « Liker pour débloquer », nous avons incité les téléspectateurs à s’engager sur la page Facebook de Fais pas ci, fais pas ça pour dévoiler une photo inédite de la prochaine saison. « Faites votre programme » a permis au public de France 2 de voter pour la rediffusion de l’épisode de leur choix de la série Castle. « Avant-première » incite à découvrir sur le Web un épisode inédit, sept jours avant sa diffusion (comme pour la mini-série de France 3 La vie devant elles).

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Nous proposons aussi le format « binge viewing », qui permet de regarder l’intégralité d’une saison déjà diffusée à l’antenne (Un village français). Quant à l’Eurovision, c’est un événement propice au déploiement d’un dispositif second écran : nous demandons aux internautes leur avis en direct sur les prestations et nous leur proposons de (re)voir des moments forts en vidéo. L’objectif de nos formats est d’enrichir l’expérience programme et de maintenir le contact entre le public et nos marques, quel que soit l’écran utilisé. n

© T. Paviot

ANNE BOISSELEAU, chef de produit des outils chaînes, programmes et social TV

PARCOURS • 2015 : chef de produit des outils chaînes, programmes et social TV

Prolonger les divertissements dans l’univers numérique.

AURÉLIE CHARLES, chef de projet numérique, référente sur les divertissements Le prolongement de nos divertissements dans l’univers numérique comprend trois temps. Avant la diffusion, nous « teasons » sur le programme. Ensuite, une fois qu’il est à l’antenne, nous enrichissons le contenu de notre offre grâce à des « live tweets » (tweets en direct), l’affichage de tweets à l’antenne, l’animation d’une page Facebook, ou une expérience « second écran ».

Pour la Fête de la musique, par exemple, nous avons proposé aux internautes de suivre les coulisses via l’application Périscope. Enfin, après la diffusion, nous proposons des extraits en replay sur les plates-formes vidéo et sur les sites des émissions, où les internautes peuvent aussi découvrir des contenus inédits : photos, vidéos des coulisses, bonus. Pour les rendez-vous musicaux, nous prenons des photos sur les tournages et nous réalisons des vidéos comme Côté coulisses, un format de deux minutes. n

© T. Paviot

Traduire les besoins éditoriaux et proposer des solutions numériques.

PARCOURS • 2013 : chef de projet numérique divertissements • 2009 : chargée de la communication réseaux sociaux de France 2 et France 5 • 2001 : chargée de la revue de presse de France 5

• 2014 : « product owner » (responsable du produit) en charge du back-office de francetv zoom • 2010 : chef de projet web pour les actions éducatives de France 5

© T. Paviot

J’anime une équipe de chefs de projet fonctionnels qui conçoit les sites web des chaînes et des programmes, ainsi que des outils permettant d’interagir avec le public. Notre travail consiste à créer des fonctionnalités qui répondront aux problématiques des antennes et des éditeurs numériques, puis de les traduire techniquement de manière performante et fluide. Ainsi, pour J’irai dormir chez vous en direct, l’émission d’Antoine de Maximy sur France 5, nous avons réalisé un direct simultané sur le Web tout en proposant plusieurs sondages. Nous avons optimisé les tweets à l’antenne pour en afficher jusqu’à quatre par minute. Avec succès car le programme fut l’un des plus partagés sur les réseaux sociaux. Nous préparons également une grande refonte des sites et nous sommes en train de revoir les pages d’accueil des fictions. L’« A/B testing » nous permet de proposer deux versions d’un même site et de voir ceux qui séduisent le plus les internautes. n

Susciter la curiosité.

NOËMIE ROUSSEL, chef de projet numérique, référente sur les émissions culturelles et les documentaires d’histoire

PARCOURS • 2014 : chef de projet numérique, référente sur les émissions culturelles et les documentaires d’histoire • 2012 : création d’une carte interactive pour le documentaire Métronome • 2011 : chef de projet numérique pour france5.fr

Pour les programmes récurrents, nous définissons en début d’année une stratégie avec la chaîne et la production, afin de les valoriser sur les différentes plates-formes numériques. Pour La Grande Librairie de France 5, les séquences des écrivains sont proposées sur le site et les comptes YouTube et Dailymotion du magazine.

Pour des émissions plus ponctuelles comme Ronde de nuit sur France 2, nous avons souhaité susciter la curiosité en amont de la diffusion en créant des teasers pour communiquer sur les réseaux sociaux de la chaîne et favoriser les partenariats média.

Et lors de la diffusion, nous avons proposé un « live tweet » et un dispositif second écran avec des bonus vidéo, des informations sur les œuvres, des sondages et des jeux.

Pour les documentaires, il est nécessaire d’anticiper afin de proposer un contenu éditorial qui ne soit pas une redite de l’antenne, comme avec le site web du film de France 2 Apocalypse Staline où l’on peut retrouver des citations, un making-of, mais aussi des dossiers et une frise chronologique des événements historiques. n

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Ambiances EXPOSITION

Cap Sud Ouest s’expose

20 photos aériennes de la région Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes sont exposées sur les grilles du jardin public de Bordeaux.

Les abeilles butinent pour France Télévisions Outre un vaste chantier de végétalisation des terrasses actuellement à l’étude, un projet d’installation de ruches sur la terrasse fermée du 7e étage de la maison France Télévisions a été lancé par la direction de l’immobilier et des moyens généraux. Choisie pour sa parfaite exposition au vent et au soleil, la terrasse dispose d’un atout de taille : entourée de parois vitrées, elle permet l’observation des abeilles tout en prévenant les risques de piqûres. Les ruches et la récolte du miel seront gérées par l’entreprise Beeopic. La production de miel pourra être achetée par les collaborateurs ; le produit de la vente devrait être reversé à des associations œuvrant pour la préservation de l’environnement, et plus particulièrement pour la défense des abeilles.

POUR EN SAVOIR PLUS anabelle.madad@francetv.fr

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SEMAINE EUROPÉENNE DE LA MOBILITÉ

Bougeons autrement !

Dans le cadre de l’opération « France Télévisions, agissons pour le climat », la direction de la RSE et la direction déléguée à la santé et à la qualité de vie au travail se sont associées avec le concours de la communication interne pour la Semaine européenne de la mobilité, du 16 au 22 septembre. sées au siège de Objectif : promouvoir les modes e Les animations organi enn opé eur e ain de la Sem France Télévisions lors de transport alternatifs à la voiture, un vif succès. tré con ren ont té bili de la mo ainsi que les mobilités actives.

Au siège, de nombreux partenaires* ont présenté leurs actions : le Grand Paris Seine Ouest, le Stif et viaNavigo pour les transports en commun en Île-de-France ; ou encore la Mairie de Paris pour le Vélib’ et l’Autolib’. En collaboration avec le cabinet médical de la maison France Télévisions, la Fédération française de cardiologie a animé de courtes sessions « Bougez, c’est bon pour votre santé », visant à apprendre, concrètement, pourquoi et comment entretenir sa condition physique. Des collaborateurs ont également participé à des marches animées par la Fédération française du sport d’entreprise. Autant d’animations qui ont rencontré un vif succès auprès des collaborateurs. © DR

SIÈGE PARISIEN

POUR EN SAVOIR PLUS marie-genevieve.rauzy@francetv.fr

© France 3

Cap Sud Ouest, l’émission régionale de découverte du territoire des cinq antennes du Pôle Sud-Ouest, présentée le samedi à 16h15 par Éric Perrin, s’expose sur les grilles du jardin public de Bordeaux. Au programme : 20 photos, qui montrent chacune un site remarquable de la nouvelle grande région Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes sous un angle inédit, et ce grâce à la caméra embarquée d’un drone. De la Corrèze à la Charente-Maritime en passant par la Dordogne et la Gironde, tous les territoires sont ainsi explorés. Une invitation pour tous les Bordelais à découvrir des joyaux souvent insoupçonnés. L’exposition devrait par la suite devenir itinérante.

* Fédération française du sport d’entreprise, Fédération française de cardiologie, Fondation du sport français, Grand Paris Seine Ouest, Mairie de Paris, Vélib’, Autolib’, viaNavigo, STIF, Infotrafic®, Neurone Bike.

POUR EN SAVOIR PLUS monespace > notre entreprise > agissons pour le climat

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NOUVELLE-CALÉDONIE 1ÈRE

FRANCE 3 PICARDIE

Nouvelle enseigne, nouvel éclairage

© DR

Fin septembre, Nouvelle-Calédonie 1ère a fait peau neuve avec une enseigne rénovée, associée à un nouveau système d’éclairage. Installée sur le côté du bâtiment, l’enseigne n’avait pas été remise en état depuis le changement de la marque en 2010.

Désormais, Nouvelle-Calédonie 1ère est visible par tous depuis le centre-ville de Nouméa.

Succès pour l’exposition « Le salon des impressionnants »

POUR EN SAVOIR PLUS marriannick.babe@francetv.fr

COLLOQUE

Mieux connaître la jeune génération, informer, échanger sur les bonnes initiatives pour préserver la planète, et aussi fédérer autour de la question du climat… Tels étaient les objectifs de la rencontre du 22 septembre dernier organisée par France Télévisions entre experts, décideurs, professionnels des médias et représentants de la jeune génération. Au programme : les résultats d’une enquête sur la « Génération Climat », suivis d’un premier débat sur le thème « Ils ont 30 ans, comment s’engagent-ils pour le climat ? », en présence notamment de Daniel Cohn-Bendit et du philosophe Vincent Cespedes. Une seconde table ronde s’est interrogée sur les manières de rendre compte de la transition climatique auprès de tous les publics. La journée a également été l’occasion pour Delphine Ernotte Cunci, la présidente de France Télévisions, de réaffirmer les engagements du Groupe et son implication pour la préservation de l’environnement.

© France 3

« Génération Climat » ?

Les œuvres de 19 collaborateurs ont orné les murs de France 3 Picardie.

Du 4 juillet au 29 septembre, les murs et les couloirs de France 3 Picardie ont pris des couleurs : ils ont accueilli une exposition mettant en lumière les talents des collaborateurs de l’antenne régionale. Lancée à l’initiative de Nathalie Perrin, monteuse et artiste peintre, et baptisée « Le salon des impressionnants », l’exposition a réuni les œuvres de 19 collaborateurs : photographies, peintures, sculptures, extraits de longs-métrages…

Forte du succès rencontré, l’expérience, dont la durée a été prolongée, sera probablement renouvelée, de nouveaux artistes s’étant d’ores et déjà proposés pour présenter leurs œuvres lors d’une prochaine édition.

POUR EN SAVOIR PLUS sophie.delorme@francetv.fr Notre entreprise > À la Une > Agissons pour notre climat

Daniel Cohn-Bendit et le philosophe Vincent Cespedes ont participé aux débats lors du colloque animé par le journaliste Julian Bugier.

© DR

POUR EN SAVOIR PLUS delphine.lenormand@francetv.fr

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Environnement VIDÉO À LA DEMANDE

Netflix : un an après, quel bilan ? e 15 septembre 2014, le service américain de vidéo à la demande par abonnement (SVàD) débarquait L en grande pompe sur le marché français. Un an après, Netflix a-t-il rencontré le succès annoncé ?

Antennes fait le point.

© Netflix

sente. De plus, l’accès à la télévision payante est beaucoup plus onéreux (au moins 70 dollars par mois). D’ailleurs, on assiste depuis peu à un phénomène de “remplacement” : les abonnés au câble américain commencent à se désabonner au profit de Netflix. En France, le contexte est différent. Tout d’abord, l’offre gratuite est très riche avec 25 chaînes. La pratique du replay se généralise à l’ensemble des publics. Et notre chronologie des médias limite l’offre de films disponibles sur Netflix à ceux dont la sortie en salle date d’au moins 36 mois. » Pour autant, si la tempête annoncée par l’arrivée de Netflix semble avoir fait long feu, la pratique de la SVàD s’inscrit dans une évolution plus large des usages (streaming, plates-formes de type YouTube, ou partage de vidéos sur les réseaux sociaux), qui entraîne déjà une baisse sensible du temps passé par les publics les plus jeunes devant la télévision linéaire traditionnelle. Et il pourrait y avoir d’autres conséquences. « Netflix raisonne de façon mondialisée, ce qui lui procure une puissance inégalée, notamment en matière de négociation de droits. Quand il acquiert une série, c’est dans le but de la diffuser sur tous les marchés où il est présent, auprès des ses 65 millions d’abonnés. » La révolution est peut-être à regarder du côté de la création…

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epuis son lancement en France à la faveur de nombreux articles de presse et d’une importante campagne de communication, Netflix a largement gagné en notoriété : lorsqu’on leur demande s’ils connaissent le service, 69 % des internautes répondent positivement en février 2015 (contre 28 % en juillet 2014). « L’ensemble du marché de la SVàD, peu connu en France avant le lancement de Netflix, a progressé depuis l’arrivée de cet acteur », précise Florent Dumont, directeur des études et du marketing antenne. Pour autant, on ignore toujours le nombre exact de ses abonnés dans l’Hexagone. « En fonction des estimations, ils seront à fin 2015 entre 250 000 (selon le ministère de la Culture) et 900 000 (selon le cabinet NPA Conseil).

On peut raisonnablement les estimer à 700 000 actuellement, un niveau proche de celui de son concurrent français CanalPlay. » Seule certitude : le service revendique 65 millions d’abonnés dans le monde (dont plus de 43 millions sur le seul sol américain). En France, son potentiel de développement n’a pas encore atteint son parc maximal : selon l’Ifop, il devrait toucher, à terme, 10 % des internautes.

Tempête sur le marché ?

Certes, Netflix a largement contribué à faire connaître les offres de SVàD en France et a popularisé la pratique du « binge watching », qui consiste à regarder tous les épisodes d’une série à la file. « Néanmoins, son impact sur le marché reste limité, contrairement aux États-Unis où l’arrivée de Netflix a totalement bouleversé le paysage audiovisuel, précise Florent Dumont. Là-bas, seules quelques chaînes, en l’occurrence les networks, sont accessibles gratuitement, et la publicité y est omnipré-

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Que regarde-t-on sur Netflix ?

En France, son catalogue comporte quelque 11 600 titres (contre 3 600 seulement lors de son lancement). Il comprend majoritairement des séries (à 80 %), notamment des créations originales comme Orange is the new black ou bientôt Marseille, sa première série française, avec Gérard Depardieu et Benoît Magimel, mais aussi des séries d’animation pour la jeunesse ou encore des documentaires et des films. n

En pratique AUDIENCES

La mesure s’adapte aux nouveaux usages rdinateur, tablette, Smartphone… La télévision se consomme de plus en plus autrement que devant O son poste traditionnel, que ce soit en live, en différé ou en replay. Pour rendre compte de ces usages, Médiamétrie adapte ses mesures d’audience. Explications.

Quel est l’équipement des foyers aujourd’hui ?

© Thinkstock - Telfrance

Si l’écran plat de la télévision a toujours sa place à la maison, il est désormais concurrencé par ceux des ordinateurs qui équipent 80 % des foyers. En outre, près de 58 % des individus de 11 ans et plus possèdent un Smartphone. Quant à la tablette, elle est déjà entre les mains de 2 foyers sur 5. L’amélioration des débits des réseaux mobiles est pour beaucoup dans l’essor de ces nouveaux usages. D’ores et déjà, 6 % des Français regardent deux heures par jour la télévision sur Internet, les 15-24 ans étant deux fois plus nombreux.

Les visionnages en différé sont-ils comptabilisés par les outils de mesure ?

Chaque jour, 15 % des Français utilisent leur box pour regarder environ une heure de programmes en différé (enregistrement personnel) ou en replay, sur leur écran de télévision. Afin de prendre en compte ces usages et, notamment, la consommation délinéarisée des programmes sur le poste de télévision, Médiamétrie a intégré en 2011 les programmes regardés en différé dans les services du Médiamat. En 2014, la mesure d’audience de Médiamétrie a connu une deuxième évolution avec la prise en compte des programmes consommés en replay sur l’écran de télévision via les plates-formes online des chaînes de télévision.

Qu’appelle-t-on « audience globale » de la télévision ?

L’audience globale combine l’audience sur le poste de télévision et sur les écrans internet, que ce soit en direct ou en différé. En 2016, Médiamétrie proposera les premiers résultats de cette mesure sur les quatre écrans : TV, ordinateur, Smartphone, tablette.

Premier avantage : tous les mois, les chaînes pourront, à la fois, connaître leur audience globale et, dans le détail, sur chacun des quatre écrans.

Par ailleurs, chaque programme pourra être mesuré « globalement » et son audience pourra être définie par type d’écran, qu’il ait été visionné en direct ou en différé.

Proposera-t-on de nouveaux indicateurs ?

Dès la fin de l’année, deux grands types de résultats seront disponibles pour les clients de la mesure. Pour un programme diffusé à l’antenne, un épisode de Plus Belle la Vie par exemple, Médiamétrie calculera une audience « réaffectée » en ajoutant aux téléspectateurs présents lors

Un enjeu central pour la publicité Actuellement, les acheteurs d’espaces publicitaires se fient à un indicateur propre à la télévision : le GRP (Gross Rating Point), qui mesure le nombre de contacts générés par un écran sur une cible donnée. En 2016, Médiamétrie le complétera en intégrant le nombre de visionnages des écrans publicitaires des programmes télévisés regardés en direct sur Internet. Une manière de valoriser auprès des annonceurs l’impact réel de la publicité sur tous les écrans. n

de la diffusion ceux qui l’ont visionné en différé ou en replay durant les sept jours suivants.

En outre, une audience par « jour de vision » sera calculée : cette méthode consiste à déterminer le nombre de personnes qui regardent, par exemple, une ou plusieurs chaînes du Groupe France Télévisions un jour donné, quels que soient le moment de diffusion ou encore l’écran utilisé. n

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L’actualité du numérique Indicateurs

IRL : une plate-forme de lancement de « fusées » créatives

E

203,2 Applications mobiles téléchargées

(au 30 septembre 2015) francetv pluzz Sources : Apple, Google, Microsoft.

veut « une véritable rampe de lancement pour les jeunes auteurs. Nous voulons attirer les talents et les aider à grandir. Le bénéfice est triple pour France Télévisions : créer un vivier de jeunes auteurs, offrir de nouvelles sources d’inspiration pour les antennes avec des formats innovants, et toucher les nouvelles générations de spectateurs », conclut Gwenaëlle Signaté. n

Visiteurs uniques sur Internet (août 2015) CLASSEMENT DES MÉDIAS AUDIOVISUELS 16e

9 656 000

45e

5 736 000

95e

3 347 000

155e

2 239 000

POUR EN SAVOIR PLUS

francetv.fr/IRL

Wei or Die : une fiction révolution à vivre intensement

20

© Apple

6 400 000

CLASSEMENT DES SITES INFO 4e

Le 28 octobre, francetv nouvelles écritures a mis en ligne une fi ction d’un genre inédit. Baptisée Wei* or Die et résolument innovante, elle pose de nouveaux jalons, autant par son procédé narratif que par les technologies mises en œuvre. « Wei or Die plonge le spectateur dans le week-end d’intégration d’une grande école, week-end qui tourne mal : l’un des étudiants est retrouvé mort, raconte Romain Bonnin, conseiller éditorial à francetv nouvelles écritures. Pour comprendre ce qui s’est passé, la police saisit toutes les vidéos que les participants ont prises avec leurs Smartphones, caméras, GoPro, drones… » Ces images sont placées sur une frise chronologique à laquelle l’internaute a accès.

millions

Toutes plates-formes : Web, Smartphones, tablettes, TV (y compris partenaires tels que YouTube, Dailymotion…)

Sources : Médiamétrie eStat Streaming, FAI, Numericable, Samsung, TDF, Yahoo!, YouTube, applications mobiles des opérateurs téléphoniques (replay), PluzzVaD.

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n novembre, francetv nouvelles écritures lance une plate-forme web inédite : IRL (pour In Real Life). Sa vocation : diffuser des fi lms courts qui racontent le réel avec des partis pris bien affi rmés. Magazine, documentaire, reportage, animation… tous les genres sont possibles. « Nous demandons aux auteurs de nous livrer des programmes vraiment différents et franchement innovants, explique Gwenaëlle Signaté, conseillère éditoriale à francetv nouvelles écritures.

Il n’y a pas de thématique imposée, pas de contrainte éditoriale, pas de format à respecter… Ils ont carte blanche. » Et si cette nouvelle plate-forme n’impose rien aux auteurs, c’est paradoxalement parce qu’elle attend beaucoup de leur part : qu’ils jouent avec les formes, mixent les différents formats, se fondent dans les nouveaux usages du numérique. Bref, qu’ils fassent parler leur créativité pour inventer et expérimenter de nouvelles formes d’écriture pour raconter le monde à leur manière. À la fois laboratoire et pépinière de créateurs, la plate-forme IRL se

Vidéos vues de France Télévisions (septembre 2015)

Il peut ainsi aller et venir dans le temps, passer d’une caméra à l’autre… « L’internaute peut décider comment il navigue dans l’histoire. Il est libre de suivre un ou plusieurs personnages, de décortiquer un événement qui a été filmé de cinq ou six points de vue différents, de se forger sa propre opinion sur le déroulé des événements… C’est à la fois excitant et immersif. » Une expérience interactive à vivre intensément. n * Pour « week-end d’intégration ».

Source : Panel Médiamétrie//NetRatings - Internet fixe.

Sites France Télévisions (visites septembre 2015)

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POUR EN SAVOIR PLUS

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www.wei-or-die.fr romain.bonnin@francetv.fr

antennes _ #59 _ le magazine interne de France Télévisions

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(audiences des sites de l’univers France TV News)

Sources : OJD / AT Internet.