Rapport CCP 2024

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Conseil consultatif des programmes

2023 · 2024

promotion Anne-Sophie Lapix

L’information

sommaire

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Édito

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Synthèse CCP 2024

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Perception globale de l'offre d'information de France Télévisions

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Médias publics et débat public, comment organiser le débat dans un contexte de polarisation ?

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Introduction : état des lieux publics et médias d'information

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Attentes globales exprimées

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Attentes de traitement médiatique autour de la question du changement climatique et de la transition

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Conclusion

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édito

Cette année, le Conseil consultatif des programmes fête ses 15 ans. Depuis sa création, il s’est imposé comme une instance de dialogue particulièrement précieuse pour toutes les équipes de France Télévisions. Le CCP incarne notre attachement à rester à l’écoute des attentes des publics et à renforcer nos liens avec l’ensemble des citoyens français, dont les usages médiatiques se transforment en profondeur.

Mission essentielle de la télévision de service public et pilier de notre offre, l’information est au cœur de la relation qu’entretiennent les Français avec France Télévisions. C’est aussi l’un des domaines particulièrement bouleversés par le développement des usages numériques qui a, au cours des dernières années, transformé l’accès à l’information et considérablement accru le risque d’exposition à la désinformation.

Face à ces défis qui mobilisent chaque jour toutes les rédactions de France Télévisions, il m’a semblé intéressant de donner la parole aux téléspectateurs pour mieux connaître leur rapport à l’information, leur perception de notre rôle spécifique au sein d’un paysage de l’information toujours plus vaste et fragmenté, ainsi que leurs attentes et exigences à notre égard.

Comme à l’accoutumée, les échanges avec les membres du Conseil se sont révélés particulièrement animés, vifs, francs et fructueux. Je tiens donc à remercier l’ensemble des membres du Conseil pour leur engagement, ainsi que les équipes de France Télévisions qui ont organisé et participé aux séances tout au long de l’année.

Les nombreux enseignements que nous pouvons retirer de ce cycle d’échanges expriment une attente très forte de la part des citoyens, notamment en matière de rigueur, de transparence et de pluralisme. Dans un monde toujours plus complexe où se succèdent des crises et des conflits d’une exceptionnelle gravité, notre capacité à éclairer l’actualité, à favoriser la prise de recul et à replacer l’immédiat dans le temps long est également déterminante pour conforter la confiance que les Français accordent à nos offres.

En tant que premier média d’information de France, nous sommes conscients de la responsabilité qui est la nôtre pour garantir l’accès de tous à une information fiable et équilibrée. Les travaux du CCP, dont les pages suivantes livrent une éclairante synthèse, ont ainsi vocation à alimenter les réflexions qui nous animent chaque jour pour proposer une offre d’information fidèle à nos engagements de service public et toujours plus proche de tous les Français.

Delphine Ernotte Cunci

Présidente-directrice générale de France Télévisions

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Synthèse CCP 2024

→ L’info

Depuis quatorze ans, le Conseil consultatif des programmes, dispositif unique de consultation des publics de France Télévisions, s’est fait le miroir des bouleversements du monde audiovisuel : mutations du marché télévisuel, évolution des habitudes de visionnage, essor des plateformes, règne de la série télé, accélération du temps médiatique, etc.

Chaque saison, face à ces bouleversements, le CCP a tenté de livrer sa photographie des attentes du public à l’égard de leur service public audiovisuel en confrontant les générations, les préférences, les perceptions et les avis des citoyens téléspectateurs. Aujourd’hui, ce rapport complexe à l’information vient à la fois interroger le rôle des médias dans le débat public, la pertinence et la qualité de leurs propositions éditoriales, autant que la relation entre eux et leur public citoyen.

Ces défis qui agitent particulièrement les réflexions de France Télévisions, comme l’illustre la feuille de route stratégique sur l’information, constituent donc naturellement une problématique de choix pour cette nouvelle saison du CCP.

Extrait de la feuille de route stratégique de France Télévisions sur l'information

« Dans ce contexte, l’information de service public doit rester un point de repère et le premier réflexe des Français pour comprendre et savoir si une information est vraie ou non. Accessible à tous sur tous les canaux, encore plus transparente, l’offre d’information de France Télévisions souhaite répondre à la défiance et à la fatigue qu’expriment de plus en plus de citoyens. Notre capital de confiance nous distingue au sein du paysage audiovisuel, mais il doit sans cesse être conforté pour affirmer notre rôle de service public : rendre accessible à tous une information factuelle, équilibrée et pluraliste, qui laisse chacun libre de se forger sa propre opinion. »

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→ Composition du Conseil Consultatif

Fabrice, 45 ans, Île-de-France

2 Sarah, 25 ans, Auvergne-Rhône-Alpes

3 Catherine, 62 ans, Île-de-France

4 Zoulia, 65 ans, Grand Est

5 Evelyne, 52 ans, Île-de-France

6 Alexis, 33 ans, Île-de-France

7 Rodrigue, 45 ans, Guyane

8 Adrien, 33 ans, Île-de-France

9 Serge, 66 ans, Hauts-de-France

10 Stéphane, 59 ans, Île-de-France

11 Almeric, 23 ans, Île-de-France

12 Wendy, 37 ans, Martinique

13 Josse, 51 ans, Hauts-de-France

14 France, 56 ans, Auvergne-Rhône-Alpes

15 Rachelle, 20 ans, Île-de-France

16 Alicia, 26 ans, Île-de-France

17 Danièle, 65 ans, Île-de-France

18 Marina, 31 ans, Île-de-France

19 Myriam, 56 ans, Île-de-France

20 Virginie, 48 ans, Île-de-France

21 Patrick, 31 ans, Île-de-France

22 Aïmen, 30 ans, Auvergne-Rhône-Alpes

23 Nicolas, 26 ans, Île-de-France

24 Frédéric, 48 ans, Île-de-France

25 Victor, 32 ans, Île-de-France

26 Hugo, 25 ans, Île-de-France

27 Nathalie, 31 ans, Île-de-France

28 Bastien, 23 ans, Occitanie

29 Raphaël, 23 ans, Occitanie

30 Oualid, 34 ans, Île-de-France

31 Laetitia, 42 ans, Île-de-France

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Avant de débattre de leurs attentes en matière de contenus d’information, les membres du Conseil ont dans un premier temps fait le point sur leurs différentes habitudes de consommation de l’information, pour tenter de décrire dans quelles logiques, avec quels repères et dans quel état d’esprit ils suivaient l’actualité aujourd’hui.

Introduction : état des lieux publics et médias d'information

→ Un rapport ambivalent

au suivi de l'actualité

Une actualité animée et dense dans un contexte de crises multiples (politiques, sociales, internationales, environnementales) qui pour le Conseil entretient, voire renforce, la curiosité du public et le besoin de comprendre du citoyen.

« L’actualité pour moi, c’est nécessaire pour être connectée au monde qui m’entoure, surtout quand l’actualité est aussi chargée, j’ai besoin de savoir, de comprendre. »

« En ce moment et depuis quelques années, avec tous les événements qui se suivent, covid, Ukraine, élection présidentielle, Gaza, l’actualité n’arrête pas. »

« L’actualité récente me passionne car à travers les derniers conflits c’est du destin de notre planète dont on parle, c’est vertigineux. »

« L'actu, c'est le reflet du monde mais aussi de notre quotidien, j’ai besoin de comprendre les effets et les causes qui impactent à la fois l’autre bout du monde et ma propre vie. »

Une actualité plus complexe qui se traduit par des attentes toujours plus fortes de décryptage, de pédagogie, de la part d’un public de plus en plus averti et exigeant.

En ce sens, les conseillers ont exprimé une définition élargie de l’information, ne s’arrêtant pas à la simple restitution de l’actualité mais embrassant tous les champs de la connaissance.

« Je n’ai pas pris ma distance avec l’actualité mais plutôt avec une certaine façon de suivre l’actualité : aujourd’hui je veux davantage de recul, d’analyse, qu’on m’explique les choses plutôt que juste les faits. »

« Pour moi, ”Les Maternelles’’ c’est aussi de l’information car c’est du savoir. »

« J’ai beaucoup aimé le documentaire sur le cannabis diffusé récemment sur France 5 et france. tv, c’était très bien raconté, très bien filmé, et la complexité du sujet était très bien retranscrite. »

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Introduction : état des lieux publics et médias d'information

Mais, parallèlement, un contexte chargé, composé de cycles d’actualité longs (covid, Ukraine, Gaza), redondants et particulièrement dramatiques, aggravés par des lectures polémiques et anxiogènes, qui engendrent chez certains un sentiment négatif de tension, d’impuissance et de fatigue face à l’actualité.

Accentué par un hyperchoix et une hypersollicitation qui peut générer une sensation de perte de contrôle et de trop-plein.

« On balance entre l’urgence de savoir et une actualité qui pèse sur notre moral. »

« Lorsque l'information devient morose avec trop de faits divers ou des redondances du même sujet sur plusieurs jours, j'ai tendance à faire une pause sur l’information. Dans ce cas, je préfère lire les titres proposés par Google Actu sur mon téléphone et à sélectionner les informations qui m’intéressent vraiment. »

« Parfois, quand il y a trop de sujets négatifs, c’est déprimant, alors je fais une coupure, une pause d'informations. »

« J'ai vraiment ressenti cette fatigue informationnelle durant le covid. Ça me déprimait de regarder les infos tous les jours pour entendre rabâcher les mêmes choses négatives. J'ai décidé après cet épisode de ne plus regarder la télé en direct. »

« Je ressens énormément cette fatigue également lors des sujets polémiques que l'on met au cœur de l'actualité. »

« La surcharge de notifications et la pression constante des réseaux sociaux peuvent aussi devenir épuisantes. »

« Parfois, on veut tout suivre, on se prend à y retourner plusieurs fois par jour dans l’espoir qu’il se passe quelque chose, à guetter les notifications, suivre des heures de direct sur les chaînes d’info. »

En conséquence, certains membres du Conseil font le constat d’être de plus en plus souvent séduits par une modération de leur consommation entre prise de distance et plus grande sélectivité. Mais aussi la recherche de contenus moins angoissants et de récits de l’actu originaux.

« Lorsque je veux faire un tour rapide de l’information, je me rends sur France Info qui aborde les sujets sérieusement mais sans rester des heures sur un seul sujet comme sur les autres chaînes d’info. »

« L'information tient une place importante dans ma vie quotidienne. Cependant, je veille à maintenir un équilibre, en consommant une dose d'info qui me permet de rester au courant sans être submergé. »

« Plus généralement, France Télévisions ne cherche pas à faire dans le sensationnel, ce qui permet le traitement de certains sujets dont on entend rarement parler. »

« Lorsque j'ai besoin d'informations hors des journaux de 13h que je regarde quotidiennement, je passe sur France Info, seule chaîne d'info en continu que je regarde et en qui j'ai confiance. »

« Pour éviter la fatigue informationnelle, j’ai désactivé toutes les notifications et je choisis les moments où je m’informe. »

→ Un nouveau modèle de relation aux médias d’information

Une actualité plus difficile à appréhender (dans la compréhension comme dans l’émotion) qui implique de nouvelles attentes quant à la nature de la relation entre médias et publics : vers une plus grande proximité, dans une dimension d’accompagnement (empathie, pédagogie).

Mais aussi plus de variations dans le traitement de l’actualité, via davantage d’approches alternatives : moins anxiogènes, plus légères.

« Parfois les animateurs sont stricts, l'info peut être dite de manière plus légère. Les sujets sont déjà déprimants, alors on peut s'informer sans pour autant être protocolaire. »

« J’apprécie ce que fait Caverivière dans “Quelle époque !”, ça nous fait relativiser l’actu de la semaine, on en rigole ensemble. »

« Je recherche du divertissement pour m'évader, des infos pour rester connectée, et des émotions positives : c’est dur pour moi à trouver sur la télé. »

Porté par le numérique, un nouvel environnement de consommation de l’information place directement en concurrence médias historiques, acteurs classiques et émetteurs « alternatifs » (médias indépendants, médias « sociaux ») et vient contester le monopole des médias installés sur la lecture de l’actualité.

« J'ai beaucoup recours aux réseaux sociaux, sur lesquels je consulte des médias engagés, qui à défaut de revendiquer une neutralité éditoriale prennent soin d'expliquer leur parti pris et de l'argumenter pour me laisser libre d'adhérer ou non à leur point de vue. »

« Je suis Médiapart sur Instagram, et certaines personnalités qui parlent d’actu. Je suis également “Hugo Décrypte” qui est un bon résumé (très court en revanche) de l'info du jour. »

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Dans ce nouvel environnement, le public se trouve dans une position centrale au sein des flux de l’information, davantage « acteur » (en apparence) de sa consommation, plus autonome et sélectif.

« Je m’informe par la télévision via les journaux télévisés, les émissions d’actualité, par la presse écrite de temps en temps et surtout par Internet : réseaux, YouTube et notamment “Hugo Décrypte“. Je fais le tri parmi tous les supports d’informations. »

« Je consulte régulièrement les actualités qui me sont proposées sur mon téléphone, parce qu'elles correspondent à mes centres d'intérêts et offrent généralement une information que je qualifierais de plus “personnalisée”. »

« Le matin, je commence par m'informer principalement par la radio et l'émission “Apolline matin“ sur RMC. Tout au long de la journée, je vais sur Internet et les réseaux sociaux afin de consulter les informations en léger différé ou en direct. Le soir, je regarde la télé-

vision, “Quotidien“, le Journal ou un talk-show, selon les sujets abordés et le ton. »

Une évolution du « marché » de l’information qui s’accompagne selon le Conseil d’un esprit critique plus développé à l’égard de l’émetteur, de celui qui donne l’information (choix des sujets, hiérarchie, agenda médiatique, points de vue...), et d’une confiance moins inconditionnelle, voire d’une certaine méfiance (fake news, grille de lecture idéologique).

« Pour moi, tous les médias sont intéressants dès lors qu'on conserve un esprit critique. J'adore voir comment est traitée une information selon qui la traite. »

« L'important, en tant que lecteur-téléspectateur, c'est de savoir faire preuve d'esprit critique, et trier l'information selon sa qualité (et non selon ce qu'on en pense). »

« Ma confiance n’est jamais totale ni de principe, je fais toujours attention à comment l’information est racontée. »

« Les faits sont souvent (toujours) justes mais ce qui va différer, c’est leur présentation, la place qu’on va donner à tel sujet par rapport à un autre, qui va influer sur la façon de les interpréter. »

Dans ce contexte, les membres du Conseil ont exprimé de fortes attentes vis-à-vis des médias dans leur restitution de l’actualité :

• Un point de vue neutre sur les faits, entendu comme l’absence de toute forme de jugement, d’orientation. Allié à l’objectivité, définie comme une présentation brute des faits.

• Mais, dans le même temps, le Conseil attend de la part des médias un point de vue critique plus développé face aux acteurs de l’actualité et leurs discours (responsables politiques, etc.), comme la mise en perspective ou la réflexion autour des événements.

« L’information ne doit pas être reformulée. »

« Pour moi, l’information est un regard sur le monde. Elle doit être factuelle, vérifiée, sourcée. Elle doit nous aider à comprendre le monde, donc l’analyse et le décryptage sont essentiels. »

« Pour moi, l’information, c’est un savoir objectif. Des faits et rien que des faits ! »

« Les dirigeants, les responsables ne sont pas là pour simplement déballer leurs discours préparés, mais ils doivent être remis en question, interrogés, relancés, sans agressivité mais avec précision. »

« Livrer des faits n'est pas suffisant sans une mise en lumière des causes et des conséquences. Elle doit être complète et objectivée. »

Dans ce climat, le Conseil attend également les médias (et notamment les médias de service public) sur leur rôle d’organisateur du débat public et leur capacité à présenter le pluralisme. Les différentes idées et parties de la société doivent être représentées et traitées équitablement.

« Le rôle des médias de service public, c’est de faire vivre la démocratie, sinon ça ne se passe que sur les réseaux sociaux ou à l’Assemblée. »

« Tout le monde doit se sentir représenté, ce que j’attends, c’est le pluralisme, et ne pas traiter différemment tel ou tel camp, pas de préférence. »

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Introduction : état des lieux publics et médias d'information

Perception globale de l'offre d'information de France Télévisions

Une fois posé le constat de leurs usages et de leurs attentes en matière de suivi de l’actualité, les membres du Conseil consultatif des programmes ont ensuite échangé sur leur perception de l’offre d’information de France Télévisions et la façon dont France Télévisions répondait et pouvait continuer de répondre à leurs attentes à travers ses différents formats d’information.

Le Conseil a tout d’abord souhaité souligner la très grande légitimité de France Télévisions dans le registre de l’information, s’appuyant sur le grand nombre et la diversité de programmes traitant de l’actualité (thématiques couvertes, variété des formes et des angles de lecture) sur ses antennes et ses plateformes. La dimension régionale est valorisée comme une spécificité forte de FTV.

« On peut trouver tout ce que l’on cherche sur France Télévisions : étranger, national, régional, des infos sur tous les sujets. L’offre est très variée, et je la trouve plutôt objective par rapport à d’autres chaînes. »

« Je trouve que les offres d’informations sur France Télévisions sont très variées et complémentaires : documentaires, JT, magazines… »

« Ils se distinguent par le fait qu'on a au moins l'impression qu'ils essayent de proposer une information neutre et variée. »

« J’aime regarder France 3 Régions, qui m’informe sur divers sujets variés autour de chez moi. »

« Un format que j’ai particulièrement aimé est celui de “C quoi l’info“. C’est court, concis, bien expliqué, accessible, il y a l’essentiel et pas de ton dramatique. C’est destiné aux jeunes mais il pourrait facilement toucher une cible plus large. »

« J’ai découvert une offre pléthorique en matière d’information et d’actualité que je n’imaginais pas. Il y en a vraiment pour tous les goûts, et si telle émission ou journaliste ne plaît pas, il y a suffisamment de choix pour trouver son bonheur. »

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Perception globale de l'offre d'information de France Télévisions

Cette légitimité s’incarne également à travers le professionnalisme de ses figures journalistiques sérieuses et engagées.

« Élise Lucet, elle a une approche punchy, on lui fait confiance pour aller dénicher l’info. »

« Anne-Sophie Lapix, elle écoute la réponse pour rebondir, alors que parfois ça va du coq à l’âne. Elle ose remettre en question certains dires des politiques, elle ne passe pas la pommade, elle n’a pas peur de vraiment aller au fond des choses. »

« “Complément d’enquête“ : les sujets sont divers et bien réalisés, et Tristan Waleckx est très crédible. »

Elle se manifeste aussi par la rigueur et l’épaisseur de son traitement de l’actu, illustrée notamment par ses formats d’investigation (Cash, Complément d’enquête) et de fact-checking (Vrai ou fake) qui distinguent son offre de la concurrence, et comme témoignant d’une certaine liberté et indépendance.

« Je suis très friand des magazines d'info : “Cash“, “Envoyé spécial“, “Complément d'enquête“, “Infrarouge“, etc. »

« Je pense qu'il faudrait faire plus de place au fact-checking : cela est pour moi quelque chose de différenciant par rapport à d'autres canaux qui affichent des informations non vérifiées. »

« J'aime bien les magazines comme “Envoyé spécial“ et “Complément d’enquête“ qui soulèvent des lièvres et dénoncent des faits marquants de notre société. »

« Je regarde “Complément d’enquête“ quand je veux du contenu qui secoue un sujet. »

« Anne-Sophie Lapix ose regarder les politiques dans les yeux et leur demander des comptes. »

Les incursions de France Télévisions dans le registre de « l’infotainment » (C à vous et Quelle époque !) sont également appréciées par les membres du Conseil, offrant des variations de points de vue, de tonalité, à la lecture de l’actualité.

« Je regarde les talk-shows aussi et très fréquemment. Ils me permettent l'ouverture au reste : ce qui est décalé mais intéressant culturellement ou avec des personnalités qui ne font pas le top actu mais qui ont des idées ou propos plus originaux. »

« France Télévisions a rajeuni son image avec de nouvelles émissions. “Les Rencontres du Papotin“, très authentiques, ou “Vrai ou fake“. L’offre est large et peut toucher tout public. »

« “C à vous“ est une émission plaisante que je suis assidûment, car elle parvient à allier informations sérieuses et moments de détente. »

« J’aime beaucoup “Quelle époque !“ et “C à vous“, car c’est une actualité très large et très ouverte. »

Cependant, le Conseil reconnaît que l’offre d’information de France Télévisions reste aujourd’hui encore très liée en image à des marques programmes très installées, aux formats classiques (journaux télévisés, Envoyé spécial, C dans l’air) qui donnent une vision très actuelle du traitement de l’actualité. Par contraste, les codes des formats alternatifs présents par exemple sur les réseaux sociaux font ressortir ce moindre renouvellement.

En ce sens, l’initiative C quoi l’info ? a été saluée, et le Conseil encourage France Télévisions à mieux mettre en avant cette nouvelle offre en intégrant par exemple sa promotion au sein des autres rendez-vous d’info.

Le journal « Météo-Climat » a également été salué par les conseillers.

« Il faudrait faire la pub de “C quoi l’info“ lors des journaux télévisés pour que ce soit connu des familles qui conseilleront à leurs enfants d’y jeter un œil. »

« Ce n’est encore pas assez attractif pour les jeunes générations, pas assez addictif. Des choix de programmation un peu tristes. »

« Les formats trop longs ou complexes pourraient éventuellement me lasser, car j'apprécie la concision des informations sur des plateformes comme TikTok, Twitter et Instagram. Les approches interactives et visuelles semblent être plus en phase avec mes préférences. »

Et s’ils saluent la lecture distancée et neutre de l’actualité portée par France Télévisions, les membres du Conseil regrettent une relation trop verticale avec le public, à rebours de leurs attentes d’empathie et de spontanéité. Particulièrement dans un contexte d’actualité difficile à appréhender. En filigrane, certains reprochent à FTV un traitement trop sombre et négatif.

« Le monde et l’actu n’ont jamais été aussi complexes, c’est le rôle des médias de nous prendre par la main pour nous aider à comprendre, mais c’est aussi une attitude, il faut nous embarquer, nous intéresser. »

« Je trouve certains journalistes plus détendus et accessibles que d'autres qui ont un visage grave. Alors, déjà qu'on n'a pas trop de fun aux infos, si en plus le ton est déprimant, c’est décourageant. »

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Au regard de leurs nouveaux usages de l’information, d’un état d’esprit ambivalent face à l’actualité comme de leur perception de l’offre actuelle d’information de France Télévisions, le Conseil a exprimé plusieurs attentes.

Attentes globales exprimées

Le Conseil encourage premièrement France Télévisions à enrichir son offre d’information autour de formats originaux, actuels, de rendez-vous inédits qui renouvellent l’exercice du magazine ou du journal pour susciter de la curiosité, voire de la surprise, et renouveler l’intérêt à l’égard de l’offre.

• En développant par exemple plus de formats synthétiques, efficaces, qui résonnent avec le besoin d’une consommation « instantanée » de l’actu.

« Des vidéos synthétiques qui permettent de faire le tour d’une actu, d’une enquête, sans se lancer dans un programme trop long, trop plombant. »

• Via des formats davantage pensés pour la jeunesse, aux codes et aux sujets qui résonnent avec leurs habitudes et préoccupations.

« Il faut des formats qui s’inspirent de ce qui fonctionne sur les réseaux, des vidéos rythmées, très visuelles, un ton qui leur parle mais avec derrière la rigueur de France Télévisions. »

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• En proposant également davantage de variations et de surprises dans son traitement de l’information, dans le but de surprendre, de réveiller l’intérêt, d’apporter de la nouveauté dans la lecture de l’actualité, voire de bousculer les téléspectateurs.

« Ils sont toujours sur les mêmes programmes depuis quinze ans, les mêmes journalistes, les mêmes recettes, il faut qu’ils bougent, qu’ils nous surprennent un peu plus. »

« Pourquoi pas un nouveau magazine, un nouveau concept qui sorte de ce qu’ils font habituellement, les reportages classiques, certes de qualité, mais vus et revus. »

« J’ai envie d’être surpris, je leur dis : “Surprenez-moi ! Bousculezmoi dans mes idées reçues“. »

Aussi, dans ce contexte difficile d’actualités, les membres du CCP invitent France Télévisions à adopter une posture plus empathique, plus en résonance avec l’état d’esprit du public et une approche qui intègre toujours plus ses questionnements, ses préoccupations.

« L’angle, c’est nous. »

« Je les sens lointains, dans leur tour d’ivoire de journalistes, ils gagneraient à se rapprocher de nous, de notre quotidien, de ce que l’on ressent face à l’actu. »

• Le traitement doit privilégier la pédagogie, s’appuyer sur des dispositifs, des figures et un ton toujours plus didactiques.

« Ce serait bien que le public puisse interpeller les experts pour qu’ils nous répondent directement, même si les questions peuvent paraître naïves, c’est les questions que tout le monde se pose tout bas. »

« J’aime bien Matthieu Belliard, il fait partie de ces figures qui nous ressemblent et qui en plus rendent facilement les choses accessibles. »

• En proposant un accès à l’actualité dans des registres plus positifs ou plus légers

« Ils sont là pour nous aider à comprendre mais aussi pour nous accompagner, pour ne pas peindre tout en noir mais nous donner des lueurs d’espoir. »

« J’aime bien ce que fait “Quotidien“ : aborder l’actu sérieusement mais en s’autorisant l’ironie pour mettre un peu à distance une actualité politique désespérante. »

Face au défi de la crise de confiance, le Conseil encourage le groupe et ses rédactions à aller plus loin dans la démonstration et la transparence des modes de production de l’information, du travail journalistique (choix d’agenda médiatique, hiérarchie de l’information, sources, choix des intervenants, des angles), afin de donner des gages de confiance quant à l’établissement des faits à l’antenne.

En cela, la démarche de transparence initiée par France Télévisions à travers le dispositif « Nos sources » a été saluée par le Conseil.

Le Conseil invite également France Télévisions à systématiser et pérenniser ses dispositifs de vérification, notamment à l’égard des propos tenus sur ses antennes par les invités.

Aussi, dans ce contexte de doute et de remise en cause de l’émetteur, certains membres

du Conseil ont regretté le manque de clarté quant au lien entretenu entre le groupe France Télévisions et l’État. Pour certains, cette relative confusion peut à force instiller des doutes au sujet de l’impartialité et de l’indépendance de l’information sur ses antennes. Les membres ont ainsi insisté sur la nécessité pour France Télévisions de faire davantage la pédagogie de sa relation à la tutelle.

« France Télévisions gagnerait à être plus clair, car beaucoup pensent qu’ils sont facilement sous l’influence du gouvernement. »

« Il faut lever mes doutes, car naturellement pour moi ils sont la voix de l’État. »

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globales exprimées
Attentes

→ Conclusions des ateliers d'idéation sur certains programmes et offres d'information sur France Télévisions

C à vous (France 5)

Des attentes exprimées pour plus d’authenticité et d’inattendu

• Prévenir le risque de « l’entresoi » en convoquant davantage de témoins directs, d’acteurs de l’actualité et en les associant aux experts.

• Sortir de la bulle du studio et aller plus souvent sur le terrain de l’actualité à travers des reportages, des délocalisations, notamment dans les régions, pour casser l’effet « parisien-centré ».

• Travailler les aspérités : intégrer davantage de points de vue inédits sur l’actualité, prendre le public à contre-pied, susciter le débat, la controverse.

• Notamment au niveau de l’humour, via des registres plus corrosifs et politiques.

20h (France 2)

Vers plus d’interactions et de chaleur

• Un plateau plus vivant : développer les interactions en plateau entre la présentatrice et les journalistes (dans un rôle davantage attendu de « chroniqueurs », réguliers, identifiés), en convoquant davantage de témoins de l’actualité, en intégrant des courts échanges entre éditorialistes, analystes sur certains sujets d’actu.

• Un déroulé et des contenus plus lisibles : des rubriques moins nombreuses et plus facilement identifiables, singulières (noms, tons, réalisation).

• Réchauffer l’atmosphère du plateau vers un dispositif, un décor plus convivial pour contrebalancer l’image froide, lointaine du 20h.

France Info

• Favoriser la proximité via l’identification à des figures journalistiques pérennes, charismatiques et actuelles.

• Investir toujours plus les réseaux sociaux, les plateformes via des formats spécifiques, viraux, et permettant des interactions (live Twitch par exemple).

• Intégrer davantage les Outremer dans les différents journaux (vs cantonnées uniquement au Journal des Outremer).

• Réchauffer les codes de l’habillage vers des visuels plus colorés, vifs, dynamiques.

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Attentes globales exprimées

Médias publics et débat public, comment organiser le débat dans un contexte de polarisation ?

Les membres du Conseil ont ensuite débattu et réfléchi autour de l’organisation du débat public à la télévision. Face à une intensification des clivages (sociétaux, culturels, politiques) au sein de la société française, qui se traduit également sur le plan médiatique (offensive des médias d’opinion, nervosité du débat public, faits alternatifs), les membres du Conseil ont réfléchi au rôle de la télévision publique dans la diffusion et la médiation des débats.

Les conseillers et conseillères ont d’abord exprimé un sentiment de lassitude vis-à-vis des débats politiques et de société diffusés à la télévision et notamment sur France Télévisions, lié principalement à deux facteurs : d’une part, la perception d’un manque de profondeur et d’authenticité dans les échanges et, d’autre part, le constat d’une faible représentation de la pluralité des idées et de la parole citoyenne au sein de ces formats.

« J'ai l'impression que sur France 2 la plupart des débats tournent en rond autour de la politique, parfois politicienne, et parfois condescendante. Ils sont aussi trop sérieux, cliniques, orientés, pas libres. »

« Les débatteurs s’invectivent, se coupent la parole, bref, c'est la foire d’empoigne ou le cirque médiatique... Les journalistes font parfois passer leurs propres pensées et n’écoutent d’ailleurs pas plus leurs interlocuteurs. »

Les membres du Conseil ont regretté une certaine « uniformité » en matière d’émissions de débats politiques et de société en télévision, en déplorant retrouver trop souvent les mêmes codes de mise en scène et les mêmes dispositifs de distribution de la parole.

« On retrouve toujours des invités politiques sur les talk-shows ou lors des journaux télévisés, mais il n’y a pas de réel débat ni de confrontation d’idées. »

« Sur France Télévisions c’est souvent sur des plateaux austères avec plusieurs personnes qui parlent autour d’une table, c’est la même émission qui se répète. »

« J'apprécie les formats courts et dynamiques qui ne s'éternisent pas inutilement, et je suis lassée quand un même sujet est abordé à répétition sur plusieurs émissions successives. »

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Médias publics et débat public, comment organiser le débat dans un contexte de polarisation ?

Le Conseil a également exprimé sa déception à l’égard des échanges trop souvent stériles qui ne permettent pas de sortir de la langue de bois et/ou de la polémique, sans bénéfices de clarification et/ou de compréhension pour le public.

« Il s'agit soit de one-to-one, soit de plateaux d'invités où chacun parle à son tour de son propre sujet, mais plus rarement de débats. »

« On peut entendre tout le monde, mais dans des conditions et un cadre bien définis. Quand j’entends que ça déborde par-ci par-là, je suis fatigué de voir et entendre ça. Un ras-le-bol général, pas forcément de la part de France Télévisions. »

« Selon le format, des chroniqueurs et des éditorialistes sont aussi présents sur le plateau, et l'homme ou la femme politique peut se retrouver à s'adresser à trois ou quatre personnes différentes. Cet écrasement du temps provoque un renversement de l'intérêt même du débat d'idées, qui est initialement d'écouter des échanges argumentés où se confrontent des points de vue dans le but de se construire sa propre opinion. »

« Empêcher le politique de contourner les questions qui lui sont posées et parfois de mentir effrontément. Ce manque est l’un des artisans de la perte de confiance dans les médias qui a lieu de nos jours, puisque certains acteurs disent tout et leur contraire et ne sont jamais inquiétés pour cela. »

« Une autre situation de réaction qui me gêne est lorsque, à la faveur d'une polémique ou d'une petite phrase politique, l'ensemble des plateaux vont traiter en boucle un sujet. »

Le Conseil a également déploré le fait de retrouver trop systématiquement les mêmes types de profils d’invités, de figures installées, porteuses de discours trop attendus.

« Le plus souvent, les invités ont peu ou prou le même regard sur les évènements ou les mêmes convictions politiques. »

« Sur France Télévisions mais aussi sur les autres médias, ça tourne globalement toujours autour des mêmes, les éditorialistes qui pensent pareil, on sait déjà ce qu’ils vont dire »

Notamment au détriment d’une représentation plus complète, plus diverse de la société française dans ces débats, y compris sur France Télévisions. En pointant essentiellement un manque de diversité et de présence des points de vue citoyens.

« Les derniers débats qui m'ont intéressé, c'était durant le mouvement des Gilets jaunes, à ses débuts, car il émanait une forme d'espoir et de présence citoyenne. »

Un besoin exprimé de renouvellement des formats du débat télévisuel

Face à cette lassitude exprimée à l’égard d’un genre qui suscite pourtant de fortes attentes, les conseillers ont formulé plusieurs pistes d’évolution :

• Rafraîchir les dispositifs même des débats en dépassant le sacrosaint plateau télé ;

• Développer des formats d’échanges plus ludiques favorisant la spontanéité ;

• En s’appuyant sur de véritables oppositions, à rebours d’un consensus trop systématique ;

• Enrichir la lecture des débats via l’apport d’experts, de factchecking... ;

• En variant les profils, notamment via des figures porteuses de discours à contre-courant, inattendus ;

• En intégrant davantage le citoyen aux débats, ses interrogations, ses réactions.

Les conseillers et conseillères encouragent donc France Télévisions à développer des dispositifs de débats qui renforcent l’intérêt vis-à-vis du contenu des échanges et favorisent l’authenticité et la spontanéité.

« Je regrette l'époque des années quatre-vingt, quatre-vingt-dix, avec des débats en direct où le ton était clairement plus libre, parfois détendu, parfois houleux, mais toujours bon enfant, et au fond enrichissant. »

« J'aime regarder des émissions telles que “Quelle époque !“ ou “C à vous“ qui passent de la détente à un thème sérieux et inversement. Je trouve que l’on apprend beaucoup de ces deux émissions, et si cela ne nous suffit pas, on peut s'orienter vers d'autres médias pour en apprendre plus. »

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Médias publics et débat public, comment organiser le débat dans un contexte de polarisation ?

« “Quotidien“ traite plutôt bien les questions de société et les débats politiques, ce talk-show permet à la fois d'aborder des questions sensibles avec, à mon sens, des intervenants de qualité, sans que le sujet soit trop lourd ou “too much“. »

• En décadrant, en sortant des dispositifs conventionnels : hors du plateau télé classique, à travers une mise en scène moins institutionnelle, par exemple sur le terrain, dans des lieux symboliques et/ou très concrets.

« Il pourrait y avoir des plateaux itinérants qui vont à la rencontre des citoyens, ou dans des lieux publics plus normaux comme des écoles, des salles des fêtes, des salles de cinéma… »

« Un dispositif d’arène qui raconte vraiment l’opposition de deux camps autour d’une idée. »

« On pourrait faire les interviews ou les débats dans des appartements lambda, et utiliser les différentes pièces. Ça serait un moyen de rendre ça plus authentique. »

« Si on veut vraiment représenter un débat, il peut avoir lieu dans une arène. »

• En proposant des dispositifs d’échanges originaux, des concepts d’interviews « ludiques » : confronter par exemple les politiques à des « cas pratiques » réels (issus de la vie quotidienne, incarnés par des citoyens, des experts) ou fictifs (politique fiction).

« À l'heure actuelle, souvent soit les débats sont trop politiquement corrects ou un combat d'egos. Néanmoins, on a besoin de débats avec plus de verve et d'écoute mutuelle et de tolérance sans langue de bois. »

« Pourquoi pas des questions posées à la façon de petits formats à la Ardisson qui provoquent forcément des réponses différentes, plus spontanées que pesées à l’avance. »

• En proposant de vraies confrontations (sans verser dans la cacophonie), aux antagonismes clairs, attendus comme des clés de compréhension directes et efficaces permettant de se forger facilement son opinion.

« J'aime bien dans l'émission de Léa Salamé que de nombreux journalistes soient présents et expliquent l'actualité avec chacun leurs points de vue, leur priorité.... Cela nous aide à se positionner et à réfléchir. »

« Je trouve particulièrement enrichissant, dans les débats et émissions, la diversité des opinions exprimées, qui permet à chacun de se forger sa propre opinion en confrontant différents points de vue. Cependant, je suis moins enthousiaste lorsque les débats deviennent trop unilatéraux, visant à imposer une seule perspective, ou lorsque les participants sont attaqués pour avoir une opinion divergente. »

« J’ai découvert l’émission “En terres opposées“, et je l’ai trouvée très bien parce que ça fait travailler l’empathie. Comprendre le point de vue de l’autre plutôt que d’essayer de le convaincre à tout prix, même si on n’est pas d’accord. »

• Le Conseil a plusieurs fois exprimé l’importance à ses yeux de systématiquement confronter les propos tenus lors de ces débats à un factchecking en direct ou à posteriori, afin de dissuader les intox et approximations.

« Laisser la place aux experts, vulgariser, et qu’il y ait des référents qui puissent s’exprimer, en capacité de prendre du recul par rapport au sujet. »

« Je trouve que la vérification des arguments pendant les débats, c’est indispensable. Ça permet d’atterrir un peu et de ne pas laisser la place à n’importe quel argument. »

« Sur les chiffres, j’aimerais que quelqu’un corrige ou explique comment les chiffres sont utilisés, comment ils sont interprétés et produits. »

• En intégrant davantage les enjeux de long terme, en poussant les acteurs à se projeter dans le temps long pour confronter leurs propositions, les mettre en perspective.

« Trop souvent on parle de mesures, d’idées, mais c’est hors sol, on ne les interroge jamais sur les conséquences à long terme. »

« Débattre de leur vision du monde, de la France dans dix, vingt ans. »

Le désir de voir le point de vue et la parole citoyenne davantage au centre du débat public.

Le Conseil a aussi exprimé son attente de voir davantage à l’antenne de profils originaux, aux personnalités rafraîchissantes, au ton spontané.

« Déjà rien que de nouvelles personnes, plus jeunes, un peu moins formatées, ça donnerait envie de regarder parce que ça serait du changement. »

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Médias publics et débat public, comment organiser le débat dans un contexte de polarisation ?

« Des experts, mais sans que ce statut transpire trop de leur personnalité, pas des gens qui s’écoutent parler mais sont réellement pédago avec ce petit truc en plus qui les rend sympathiques, proches de nous. »

Une attente qui traduit le désir des membres du Conseil de profiter davantage de discours et de points de vue neufs et stimulants.

« Ce que j’attends, c’est plus de points de vue qui me font réfléchir, qui me surprennent et me poussent loin de ma zone de confort »

« J’attends que France Télévisions m’emmène là où je ne les attends pas, sortir des discours convenus sur la politique, la société, le futur. »

En ce sens, le Conseil encourage France Télévisions à davantage intégrer les citoyens dans ces émissions politiques et de société :

• En intégrant plus de dispositifs conversationnels au sein de ses programmes (questions réseaux sociaux, commentaires en live, sms).

« Maintenant, il y a plein de moyens de laisser les gens donner leur avis : les sms, appeler les standards comme à la radio, Twitter… Ce sont des outils qu’on pourrait utiliser pour poser des questions en direct et pas préparées à l’avance. »

« Les live Twitch, ça marche

vraiment bien. Ça se modère, c’est sûr, mais si on veut de l’interactivité et des jeunes, c’est le meilleur endroit. »

• En allant plus loin, en donnant la parole à des citoyens en plateau à travers des questions/ réponses (avec droit de relance) ou via des témoignages incarnés, des points de vue situés

« Donner la parole aux invisibles et les confronter à des personnalités politiques ou médiatiques pour avoir des débats authentiques et sans filtre. »

« On pourrait avoir une émission avec une tribune de citoyens préparés, qui posent des questions directement aux politiques, en expliquant l’intérêt de la question avec une expérience, une préoccupation. C’est un moyen concret de remettre les citoyens au centre. »

« Sur “Quelle époque !“, il y a eu la discussion entre Jérémy Ferrari et Gabriel Attal, c’était génial parce que vraiment Ferrari ce n’est pas son métier mais il défendait vraiment le Français lambda et c’est trop rare sur les plateaux. »

« Même si on ne peut pas avoir les personnes sur le plateau, des vidéos de Français et de Françaises lambda qui racontent leur quotidien, ça permettrait déjà que le débat soit plus terre à terre et qu’on parte de la condition des gens. »

• En matière de représentation, via davantage de diversité géographique, générationnelle, sociale...

« Il y a tellement de Français différents, on aimerait sortir un peu des clichés et faire parler tout le monde. »

« Dans les débats, il faudrait parfois arrêter de parler pour les Français et de les laisser s’exprimer, on aurait peut-être plus de nuances. »

« La seule représentation qu’on a, ce sont des micros-trottoirs à Paris ou les grandes villes, il faut sortir de cette représentation biaisée ! »

• En ce sens, le Conseil souhaiterait que certaines thématiques et sujets de débat soient portés directement par les citoyens (au-delà des agendas politiques ou de l’actualité).

« Les sujets des discussions doivent être portés par le public, ce sont nos interrogations qui doivent guider le débat. »

« Il faut être réaliste, les gens s’intéressent de moins en moins à la politique, ils sont fatigués.

Il faudrait sortir des schémas classiques pour réussir à capter les téléspectateurs avec des approches plus funs ou plus accessibles. »

« Il faudrait plus de sujets actuels qui interpellent les gens et concernent tout le monde : quel avenir pour les jeunes aujourd'hui ? Une société qui n’intègre pas les personnes âgées est-elle en perdition ? Est-ce que l’enrichissement repose sur le travail ou l'exploitation des autres ? Peut-on rester optimiste de nos jours ? »

Les discussions et les recommandations émises par le Conseil autour de la médiation du débat public sur France Télévision illustrent leur vision du service public audiovisuel comme « espace » d’expression démocratique, au milieu duquel les journalistes sont attendus comme « médiateurs » impartiaux permettant l’expression équitable et plurielle des idées et de la société dans son ensemble.

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Attentes de traitement médiatique autour de la question du changement et de la transition climatiques

Les membres du Conseil ont également discuté de leur perception du traitement de la question climatique à la télévision et sur France Télévisions en tentant de résoudre l’équation entre informer et engager le public dans la transition. Reconnaissant qu’il s’agissait là d’un enjeu complexe, ils ont ensemble dessiné leurs attentes à l’égard du service public audiovisuel sur cette question.

Les membres du Conseil ont dans un premier temps interrogé les contradictions et dissonances cognitives qui pouvaient se poser pour un média dans le cadre du traitement du changement climatique.

« Peut-on enchaîner une météo climat alarmante et dans le JT qui suit un reportage sur le tourisme ou les soldes ? »

En insistant sur la nécessité de la cohérence et de la continuité dans le traitement du changement climatique à l’antenne.

« Le problème, c’est que ça manque de cohérence. Si on se positionne vis-à-vis de la crise climatique, on le fait partout. C’est un vrai engagement. »

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Attente de traitement médiatique autour de la question du changement et de la transition climatiques

Le Conseil a dans ce sens souhaité saluer les efforts de transversalité portés par France Télévisions sur ses antennes, via notamment son traitement régulier et plus systématique de la question environnementale au sein de ses journaux, symbolisé notamment par l’initiative du journal « Météo climat », salué par l’ensemble du Conseil pour son aspect novateur et ses qualités de « fil rouge » sur la question climatique. Mais également pour son aspect pédagogique, accessible et synthétique.

« Quand je pense au défi environnemental sur France Télévisions, je pense à Hugo Clément. J'ai l'impression que c'est lui le porte-parole de cette thématique sur votre chaîne. Aussi, je trouve que France Télévisions intègre bien cet enjeu dans une pluralité de ses programmes, bien plus que TF1, si l'on veut comparer à une autre grosse chaîne de télévision. »

« J'ai découvert la Journée de la transition du 26 juin mise en place par France Télévisions qui est une bonne idée et permet de découvrir également les engagements pris par France Télévisions pour informer comme “Météo-Climat“. »

« Je pense au nouveau format “Journal Météo-Climat“ qui est récurrent et en format court et accessible. »

Également, les membres du Conseil ont loué la capacité de France Télévisions à mener des enquêtes et provoquer des révélations sur ces sujets-là, en s’attaquant aux responsables du changement climatique et du dérèglement environnemental. En soulignant qu’il s’agissait d’un des atouts distinctifs de son offre d’information, le Conseil encourage le groupe à poursuivre l’investigation dans ce domaine.

« Sinon, des émissions type “Envoyé spécial“ apportent un focus particulier sur ces événements de manière détaillée. »

« Ces sujets doivent être traités non pas aux informations, qui ne donnent qu'un instantané, mais par des magazines qui devraient traiter de tous les aspects, qu'ils soient positifs ou négatifs. C'est à ce titre qu'on pourra se forger sa propre opinion. »

« Hugo Clément nous emmène au plus près des femmes et des hommes. On le regarde parfois en famille, permettant ainsi de continuer à en parler et voir ce que l’on peut faire. »

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Attente de traitement médiatique autour de la question du changement et de la transition climatiques

En cela, le Conseil demande à France Télévisions de proposer plus de rendez-vous réguliers dédiés à ces questions pour permettre un suivi continu et abouti de ces problématiques.

« Si dans l'absolu le sujet est évoqué assez régulièrement, il n'a pas du tout la place qu'il mérite. La question de la transition écologique devrait être un élément central dans la façon que nous avons d'aborder l'information et de nous positionner par rapport à celle-ci. L'exemple des manifestations des agriculteurs est criant à ce propos, surtout le traitement des concessions faites par le gouvernement. »

« J'attends beaucoup du traitement médiatique de la transition écologique qui est un enjeu majeur pour l'avenir et mériterait des émissions dédiées sur toutes les chaînes du groupe France Télévisions. »

« Malgré les efforts que certains font pour nous avertir, France Télévisions en l’occurrence, ce sont toujours des émissions clairsemées dans la grille de programmes, sans lien entre elles, qui sont très pertinentes comme “Sur le front“, mais il n’y a pas un vrai fil conducteur global multi-chaînes qui rassemblerait tous les sujets liés à cette problématique. »

« La transition écologique est un peu un sujet traité suivant la mode. Malgré l’importance et l’impact que va avoir cette transition sur notre quotidien, les informations qui circulent sont très parcellaires et même contradictoires. »

Les membres du Conseil ont également reconnu qu’ils pouvaient souvent se sentir culpabilisés par les discours portés par la télévision à propos du changement climatique, notamment lorsque l’accent est mis sur les pratiques individuelles. Le Conseil a à ce propos émis la crainte que cette thématique devienne un repoussoir à force de traitements négatifs.

« On entend toujours la même chose. Changez la façon d'en parler, de manière plus ludique, moins protocolaire, on peut traiter ce type de sujet sans pour autant être alarmant, nous savons que c'est grave. »

« Les médias ont tendance à informer les Français de manière culpabilisante, sans mettre suffisamment en lumière les grandes entreprises polluantes. On pointe souvent les problèmes mais sans proposer de solutions. »

« Je pense qu'il faut “redorer“ l'image des transitions écologiques, cet enjeu est encore trop perçu comme un sujet négatif et répréhensif. Il faut renforcer le créneau des émissions qui accentuent les bienfaits du changement de nos habitudes de production et de consommation, tout en gardant les risques et les catastrophes en second plan. »

De façon plus globale, le Conseil consultatif des programmes a noté une divergence entre leur état d’esprit vis-à-vis de la question climatique et son traitement à la télévision : il note un écart entre des discours infantilisants et leur état d’esprit, qui a déjà beaucoup évolué et est bien plus conscient sur cette question.

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« Le réchauffement climatique, on nous en parle encore comme si c’était une opinion alors qu’on sait que c’est là et qu’il faut changer les choses. »

« J’habite à Dunkerque, je n’ai pas besoin qu’on me dise que le climat se réchauffe, je le vois tous les jours chez moi. »

« L’information à ce sujet est souvent culpabilisante ou infantilisante. Beaucoup d'injonctions télévisuelles. »

En ce sens, les conseillers et conseillères souhaiteraient que cette problématique soit traitée en partant du postulat du consensus du public sur la question du réchauffement climatique.

« Sur certaines chaînes, il y a souvent les pour ou les contre et ceux qui n'y croient pas du tout, cela nuit au traitement du fond de ce sujet. »

« Il n'est pas suffisant de parler de la crise écologique en disant simplement qu'elle a lieu. »

France Télévisions est attendu par le Conseil sur sa capacité à fournir des clés de lecture et d’analyse en matière de solutions politiques, scientifiques, autour de la transition. En n’hésitant pas à aborder les phénomènes et les sujets complexes sous un angle vulgarisateur très attendu.

Le groupe France Télévisions est également attendu sur sa capacité à enquêter et dénoncer les États et les industriels pour leur impact sur le changement climatique, en se faisant ainsi le porte-voix des attentes des citoyens à leur égard.

« Il faut mettre en avant les études scientifiques, statistiques, sociologiques, économiques sur la dégradation de l'environnement qui toucheront toutes les sphères de la société. Il faut présenter toutes les solutions possibles, pas seulement celles où l'on demande d'éteindre des LEDs sur les écrans ou de construire des pistes cyclables. »

« Il faut être à la hauteur du défi, et pour cela il faut le traiter partout, et notamment rappeler aux acteurs politiques le caractère indispensable de la transition écologique dès lors que ces derniers minimisent l'importance de ce fait dans leur action politique. »

Dans cette perspective, le Conseil encourage le service public audiovisuel à davantage faire dialoguer les différents récits de la transition (techno-solutionniste, catastrophiste, décroissant...) et leurs conséquences, sans tenter de s’accorder forcément sur les réponses au changement climatique, mais en représentant les différentes issues possibles.

« Bien que j'apprécie “C dans l'air“, je remarque parfois un manque de diversité d'opinions et une perspective biaisée/orientée sur ces sujets. J'aimerais avoir accès à des informations plus neutres, complètes, expliquant TOUS les tenants et les aboutissants, et surtout moins polarisantes, car les sujets ne sont pas toujours aussi tranchés. »

« Ce que j'apprécie dans ces émissions/discours : la contextualisation, les faits, l'aspect scientifique et la possibilité de faire des projections sans tomber dans le catastrophisme. »

« La plus-value de ces émissions doit, à mon sens, résider dans la sensibilisation et l'ouverture sur des perspectives. »

Les membres du Conseil invitent également France Télévisions à privilégier les approches de long terme et les points de vue globaux (européens, internationaux), pour sortir des simples mesures et réfléchir à des échelles plus pertinentes.

« Je ne vois pas beaucoup de moments forts autour du climat avec une communication à l'avance (type soirée spéciale ou journée spéciale). Je crois que cela pourrait attirer plus largement. »

Les conseillers ont également évoqué le fait que le traitement de la question environnementale et ses solutions se faisaient parfois trop souvent à leurs yeux sous « le point de vue de la ville et des citadins », et invité France Télévisions à inclure davantage les citoyens des territoires ruraux, aux problématiques et aux solutions différentes.

« Quand on nous parle tout le temps de la voiture, ça n’a aucun sens pour nous qui habitons à la campagne. On n’a pas de transport en commun. »

« C’est un peu toujours pour les Parisiens… Je n’habite pas en ville et nous aussi on a des enjeux et ça nous intéresse. »

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Attente de traitement médiatique autour de la question du changement et de la transition climatiques

Conclusion

Cette année d’échanges et de réflexions autour du thème de l’information révèle plus que jamais la nature fondamentale de cette matière pour France Télévisions, à la fois comme pilier de son offre mais aussi comme composante essentielle de sa mission de service public.

Cette thématique de l’information est apparue un enjeu d’autant plus crucial aux yeux du Conseil dans le contexte que nous connaissons, bouleversement des usages, guerre des récits (fake news, polarisation…), fatigue informationnelle, renforcé par une actualité dense et dramatique.

Les membres du Conseil ont tout d’abord tenu à rappeler leur confiance envers France Télévisions et à saluer sa légitimité sur l’information, s’appuyant sur la richesse et la profondeur de son offre, la rigueur et l’indépendance de son traitement (illustrées par sa capacité à enquêter et à produire des révélations) et le professionnalisme de ses présentateurs et journalistes.

Corollaire de ces louanges, le Conseil a émis de fortes attentes à l’égard de France Télévisions vis-à-vis du traitement de l’information, mais aussi plus globalement au sujet de sa relation au public et de son devoir de représentation de la société.

Le Conseil invite France Télévisions à toujours faire preuve d’audace et de renouvellement dans son traitement de l’actualité autour de contenus misant sur la pédagogie, l’intensité et l’originalité, dans le but d’éveiller toujours plus la curiosité, stimuler le débat et susciter la réflexion du public face à l’actualité, et captant l’intérêt de la jeunesse.

Aussi, face à une actualité difficile à appréhender, les conseillers encouragent le groupe et ses rédactions à adopter une posture moins verticale et plus en proximité avec le public, en insistant sur la vulgarisation et l’accompagnement, mais aussi une approche plus empathique, moins négative, de l’information.

Dans ce climat de crise de confiance entre médias et citoyens, les membres du Conseil incitent France Télévisions à mettre davantage en place les conditions d’un débat pluriel, reflet de la variété des points de vue, comme de donner une plus grande place à l’expression des citoyens. Et de continuer à expliquer plus systématiquement la mécanique des dessous de la fabrique de l’information et celle de l’établissement des faits (cf. « nosSources »).

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La Direction du marketing relationnel et la Direction de la stratégie éditoriale de France Télévisions tiennent à remercier chaleureusement les conseillères et les conseillers de ce 15e Conseil consultatif des programmes pour la qualité de leurs contributions et leur implication constante :

France Bailly, Adrien Bardou, Bastien Basset, Sarah Beghidja, Marina Bicep, Oualid Bodach, Serge Brun, Rodrigue Caman, Nicolas Deschamps, Catherine Dulong, Fabrice George, Aimeric Grandjean, Josse Juilien, Wendy Kotha, Myriam Lacoste, Frédéric Lafont, Evelyne Louise, Zoulia Malki, Rachelle Ouedraogo, Victor Renay, Patrick Rodrigues, Aimen Salem, Stéphane Sarnin, Alicia Sekhri, Nathalie Syvilay, Laetitia T., Alexis Thimodent, Raphael Thomas, Hugo Valles, Virginie Vaz, Danièle Videau

Les référents FTV 2024 :

Audrey Cerdant, Patricia Corphie, Caroline Dumont, Julien Dupperay, Virginie Fichet, Martin Gouesse, Alexandre Kara, Elsa Margout, Muriel Pleynet, Sébastien Vibert

Directrice du marketing relationnel : Chantal Néret

Directrice de la stratégie éditoriale : Tiphaine de Raguenel

Directeur délégué à la stratégie éditoriale : Xavier Le Fur

Responsable coordination direction du marketing relationnel – Pilotage du Conseil consultatif des programmes : Anne-Laure Mosser

Secondée par Sally Cissé, chargée de marketing relationnel, direction du marketing relationnel

Accompagnées de : Jean-Maxence Granier, Florian Jésupret, Noémie Léné, Juliette Audouard, Juliette Schneider et Marine Reboul

de l’agence marque et média Think-Out

En savoir plus sur le Conseil consultatif des programmes : site France TV & Vous

Édité par la Direction du marketing et de la communication : juin 2024

Présidente-directrice générale de France Télévisions et directrice de la publication : Delphine Ernotte Cunci

Directrice du marketing et de la communication : Marianne Siproudhis

Réalisation : Direction de la marque, des médias et des contenus marketing

Crédits photo : p. 2 Delphine Ghosarossian / FTV - p. 4 Erik Mclean / unsplash.com - p. 6-7 Gilles Gustine / FTV - p. 10 Pixabay - p. 11 Unsplash - p. 12 Anete Lusina / pexels.com - p. 15 Delphine Ghosarossian / FTV - p. 16 Nathalie Guyon / FTV - p. 17 Delphine Ghosarossian / FTV - p. 19 Nathalie Guyon / FTV - p. 21 Delphine Ghosarossian / FTV - p. 22 Stephane Grangier / FTV, Delphine Ghosarossian / FTV - p. 23 François Fefebvre / FTV p. 26 Nathalie Guyon / FTV - p. 27 Together Studio - p. 29

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Adobe Firefly
p. 34 Winter
p. 36-37 Adobe Firefly
p. 38 FTV.
Gilles Gustine / FTV - p. 31 Mathieu Genon / FTV - p. 33
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Productions - p. 35 FTV -
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