ZINZIN MAGAZINE #1

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SOMMAIRE

Éditorial...............................................................................4 Interview.............................................................................6 Entrepreneuriat...............................................................20 Musique.............................................................................30 Parents / Enfants............................................................40 Développement Personnel..........................................55 Mode..................................................................................61 Culture...............................................................................70 Tourisme...........................................................................83 Tech....................................................................................91 Santé................................................................................107 Cuisine.............................................................................111 Cinéma.............................................................................116

L’EQUIPE KANDY ZENLY JOEL FOTSING CECILE BANGOUB ARSENE KENDO

THIERRY NGOH SIAKE ESTELLE ROSTAND FOTSING ROMARIC GALI 3


EDITORIAL

s’appelle VALDO DIAZ. Un grand frère qui avait vu en ce projet, un énorme exploit. Même sans avoir été concrétisé, il est resté optimiste. En 2018, lui et moi décidons de mettre le magazine sur papier physique, sans avoir eu à explorer le coter marketing de la chose, tout comme lui, je me décourage. Lui, quittant l’aventure à cause de ses multiples activités dans la même année, je décide de me consacrer à ma page comique la « QUI NE TENTE RIEN N’A RIEN » petite sorcière africaine, ainsi que inzin magazine est un ma- mon rôle de manager d’artiste au gazine d’actualité Africaine, sein d’un label. d’inspirations Africaines et multiculturelles de premier plan Cependant, j’avais pris le temps en ligne. Né en 2018, il est offi- de très bien tracer le projet du ciellement lancé le jour en 2019. magazine dans un dossier. Nous écrivons son histoire à travers les projets innovateurs grâce En 2019 lors de mes prestations à une équipe jeune, et dotée des en tant que manager d’artiste, je capacités concurrentielles depuis fais la connaissance d’un grand homme à qui je propose de parler 2020. du projet. C’est là que je ressors celui du magazine. OMMENT EST NE LE PROJET ? Très intéressé par le concept, il ZINZIN MAGAZINE, est au dé- décide de mettre la main dans part une blague entre amis la plu- les finances pour la réalisation du part du temps, on me surnomme projet, mais il fallait que je fasse la zinzin fille par ma façon d’être mes preuves. Je reprends le matoujours en joie et directe dans gazine à travers sa page qui n’avait mes propos. qu’alors 500 abonnés, je propose L’ami qui me donne ce nom à deux amis (JOEL ET LOÏS) de

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EDITORIAL m’accompagner dans cette aven- tion. ture. Soucieux du grand rôle que Sans hésiter ils ont accepté, en nous jouons dans la retrans3 mois nous avons pu attirer 6000 cription de la bonne information, abonnés ce qui donna du tonus nous sommes un magazine apopour que ce monsieur porte ce litique, qui n’entre pas dans la projet comme le sien. Et comme poursuite du fake news pour une quelconque distraction de nos tout projet rien n’est facile. abonnés ou non abonnés. « Le désir de bien faire est un puissant monteur celui du bien En gros Zinzin Magazine est est plus puissant encore. » une aubaine, qui valorise l’en(Michael Aguilar) trepreneuriat d’ici et d’ailleurs, sans oublier les autres actualiAu cours de cette nouvelle ère, tés importantes à savoir : le sport, nous mettrons les petits plats la mode, l’art, tourisme, people, dans les grands avec la même news, parent / enfants, cuisine, rigueur, en vous proposant un folklore, auto-moto , Tech et bien contenu plus alléchant sur papier d’autres… physique. Toujours dans l’optique de vous Nous sommes conscients de satisfaire, nous avons créé un slol’enjeu celui de vous satisfaire, gan familier « ce n’est pas nous, comme le dit très souvent les c’est vous». Nous disons donc Hommes sages : « QUI NE TENTE merci à nos 20 mille abonnés ou RIEN N’A RIEN ». Cela dit, nous es- aux 20 mille personnes, qui nous pérons à travers ce tout premier font confiance. Notre force, c’est numéro physique, vous émerveil- vous. ler en comptant comme d’habi tude sur votre précieux soutien. Ils ne sont pas en reste non plus, les nombreux partenaires Ce magazine est pris pour un qui nous ont fait confiance. jeu par certains à cause du nom. Par ailleurs, vous pouvez découvrir au travers de nos publications KANDY ZENLY dans nos différentes plateformes, un travail minutieux et rigoureux qui se fait avec toute notre atten-

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Hervé Moukoko

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a semaine du cinéma s’annonce à grand pas, dans les coulisses de l’organisation de ce grand événement, nous avons eu le privilège de rencontrer l’une des tête pensante j’ai nommé Mr Hervé Moukoko a.k.a HTB. Cet homme au grand sourire et au regard familier, cache bien son jeu dans le milieu cinématographique camerounais. De scénariste, en passant par la production, la réalisation et acteur dans les films, Hervé Moukoko pour ceux qui veulent lui signer un chèque et HTB pour les intimes, c’est prêter aux jeux de questions réponses avec notre équipe. Savourez ce moment de pur fou rire.

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ZM: Qui est Hervé moukoko? HM: D’habitude quand on m’appelle Hervé Moukoko, c’est qu’on veut me remettre un chèque (sourire) et je trouve que ça fait trop protocolaire. Mais quand il s’agit de Cinéma et Télévision appelez-moi «HTB» (Sourire). Sinon je suis un Natif de Bodiman (dans l’arrondissement de Yabassi) au Cameroun et j’ai grandi à Deido à Douala. Je suis Réalisateur, scénariste, producteur et acteur pour le cinéma et la télévision. J’ai effectué mes études supérieures à Cotonou au Bénin. J’y ai obtenu en 2005 un BTS en Communication et Action Publicitaire. Après quoi, je suis allé au Ghana pour apprendre l’anglais pendant un an. De 2006 à 2008, j’ai fait une formation en Réalisation, scénario, caméra, montage dans le prestigieux Institut Superieur de Métiers de l’Audiovisuel (ISMA) à Cotonou. Et de 2008 à 2010 je suis allé me perfectionner à Paris à l’autre Prestigieuse École Internationale de Création Audiovisuelle et de Réalisation (EICAR). De 2012 à 2015 j’ai été à Ubiznews en qualité de Réalisateur, Producteur. En 2015 j’ai sorti TIME mon 4e court métrage qui a très bien tourné dans les festivals du Monde. De 2015 à 2016, j’ai travaillé à Stad’afric (aujourd’hui AFRICA SPORTS) toujours en qualité de

réalisateur, producteur. Et depuis 2016 j’ai intégré l’écurie BBLACK. Parallèlement, j’en suis le Directeur de Production. En 2019, j’ai monté avec mon associé Aziz Sanfo, Undercover Brothers Entertainment, une structure de Production et de distribution pour le Cinéma et la Télévision africaine avec laquelle nous lançons notre premier événement : La Semaine du Cinéma... ZM: Qu’est ce qui a nourrit votre passion pour le cinéma avant que vous ne vous y lancez? HM: Je regardais déjà beaucoup de films, de clips vidéo étant gamin. J’étais fasciné par tout ce qui sortait du grand comme du petit écran. Et je m’amusais même à retenir certaines répliques des films et séries que je visionnais ainsi que les noms des réalisateurs, acteurs et actrices pendant les génériques. Et ce que j’aimais par-dessus tout, c’était écouter les Bandes Originales et celles que j’ai le plus kiffé sont «How Deep is your love» de Dru Hill, la (BO de Rush Hour), Crazy de K-CI & JOJO (BO de Save the Last Dance) et Shake ya Tailfeather de P.Diddy, Nelly et Murphy Lee (BO de Bad Boys 2). C’est là que j’ai compris que le Marketing du Cinéma ce n’était pas uniquement les Bandes annonces, les confé-


INTERVIEW rences de presse, les affiches, le tapis rouge. Il y aussi l’industrie de la musique. Et comme j’aime aussi beaucoup la musique... Mais le véritable déclic vient de Mr Léandre Satchivi, mon professeur en Publicité pendant ma formation en BTS, qui m’a fait comprendre que j’avais certaines aptitudes et capacités en mise en scène et écriture de scénario. Il m’a fait comprendre que je devais me lancer dans le cinéma mais d’abord il fallait que je me forme. Et nous y voilà aujourd’hui. 3) Qui est AZIZ SANFO et comment se fait la rencontre ? Aziz Sanfo j’ignore comment décrire ce phénomène Burkinabé parce que s’en est un croyezmoi (rire). C’est le président Bobo, très très fort. Plus sérieusement, Aziz est également Réalisateur, Producteur, très bon cadreur et monteur. Il a beaucoup d’idées mais déteste écrire. Souvent, il me prend pour sa secrétaire. Et quand je veux parler fort il me brandit la carte du droit d’aînesse (rire). Plus sérieusement Aziz et moi sommes complémentaires. On est deux grands passionnés, très ambitieux et souhaitons vivement que notre industrie prenne son envol. En ce qui concerne notre rencontre, c’est un ami en commun

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qui nous a mis en contact histoire de voir s’il y avait possibilité de travailler ensemble. Lors de notre première rencontre (à noter le seul moment où on s’est parlé au téléphone c’était pour se rencontrer) et après seulement 15 minutes de conversation, on avait l’impression qu’on se connaissait depuis 15 ans. Le feeling était incroyable. Le courant est passé très rapidement et en 1 heure on était les meilleurs potes du monde. Aziz et moi c’est au-delà de l’amitié. On est toujours là l’un pour l’autre et on le sera toujours d’ailleurs. Si quelqu’un dans le monde a un ami de la trempe d’Aziz Sanfo, alors vous êtes vernis. Et ce qui fait sa particularité, c’est quelqu’un qui a le cœur sur la main. Par contre, si j’ai un conseil à vous donner faut pas entrer dans palabre avec lui oh (rire).

tous les projets ensemble. Nous avons donc décidé d’unir nos forces pour ne faire qu’un. Maintenant il fallait trouver le nom qui nous correspondait parfaitement. Pendant des semaines avec l’équipe, on faisait de tas de propositions mais en vain. Et là on s’est rappelé qu’il y a cet homme de l’ombre, le Cheveutologue Nsibentum qu’on a l’habitude d’appeler depuis des années «The Undercover Brother» parce que c’est une sorte de main invisible. Et on avait trouvé notre blaze. Deuxième étape, il fallait maintenant rédiger les différentes activités qu’allait mener la structure. Et je puis dire que c’était la chose la plus facile à faire, les idées étaient déjà là, fallait juste les coucher sur Papier.

ZM: C’est en 2019 que vous avez créé votre entreprise d’audiovisuel Undercovers Brothers Entertainment. Comment est venu cette idée innovatrice ?

HM: La semaine du Cinéma est un festival International qui vise à booster les productions locales et à les faire distribuer à l’international via le réseau de nos différents partenaires. Un film ou une serie doit avoir une vie. Ça me fend toujours le coeur quand je vois beaucoup de belles productions finir sur le Net. Par exemple pour le Cameroun, tout le monde n’y a pas accès mais tout le monde peut recevoir la Chaine Nationale dans son foyer. Donc c’est aussi

HM: Avant UNDERCOVER BROTHERS, il y avait AFRIKA MOVIE MAKERZ la première structure que j’étais en train de monter et VISUALIZ celle d’Aziz. Et on s’est rendu compte qu’on avait pas besoin d’avoir deux entités alors qu’on bosse sur pratiquement

ZM: Qu’est-ce que la Semaine du Cinéma et son but ?


INTERVIEW de montrer l’importance que revêt la Télévision et le Cinéma (en tant que media) dans la chaine de distribution. La Semaine du Cinéma sera donc des projections en plein air car nous souhaitons que le cinema soit accessible à tous. C’est aussi les renforcements de capacité à travers des Master Class (scénario, production, soins engeneering, Camera, montage, maquillage, etc.). C’est également le Marché de La Semaine à travers lequel les entreprises et autres entrepreneurs œuvrant dans l’audiovisuel viendront présenter leurs produits et proposer leurs services au Public. Il y a sûrement de jeunes auteurs qui souhaitent vendre leurs histoires ou encore de très bons décorateurs et stylistes qui ne demandent qu’à montrer l’étendue de leur talent. Bref nous voulons créer une espèce de catalogue qui permettra à tout un chacun d’y trouver son compte. Et on va y aller crescendo. ZM: Vous êtes à la quantième édition ? Et qu’est- ce que vous attendez des cinéphiles ? MH: Nous ne sommes qu’à la première édition qui se tiendra à Yaoundé du 30 Mars au 4 Avril 2021

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et tout ce que nous attendons des cinéphiles c’est de se déplacer massivement, pour venir soutenir ces belles productions camerounaises et africaines que nous avons pris le soin de sélectionner pour eux. C’est grâce au Public que les auteurs peuvent vivre de leur art, nourrir leur âme. Et pour avoir le soutien massif du public il faut produire du très bon contenu. Et Dieu sait que nous avons de magnifiques productions qui nous attendent pour cette première édition. Les auteurs se sont battus avec les armes qu’ils avaient à leur disposition pour nous proposer de belles productions. L’entrée sera libre et gratuite. PS: Le programme des projections sera incessamment communiqué. ZM: Selon vous qu’est-ce qui manque au cinéma camerounais? HM: Le professionnalisme, la sérénité, la rigueur et aussi la formation. Trop d’imposteurs dans notre cinéma. Etre réalisateur c’est être capable d’écrire une histoire cohérente avec «Son stylo» : sa caméra. Etre acteur ou comédien c’est être capable de transmettre les émotions du personnage qu’on incarne et pousser

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le public à y croire. Mais certains sont complètement à côté de la plaque. D’aucuns font le cinéma pour les strass et paillettes, ils prennent ça pour un hobby. Pourtant c’est un métier, et un métier ça s’apprend. Ce que nous faisons c’est de l’art. Certains films sont des théâtres filmés avec des scénarios complètement hachés. Il y a des détails qui échappent encore à notre cinéma tels la justesse dans le jeu d’acteur, la non maîtrise des techniques narratives (lumière, habillage sonore, montage, composition du plan, etc.) Résultat des courses, vous avez du travail bâclé. Et le plus souvent, le plus gros problème se situe au niveau de la mauvaise exploitation de la musique ce qui malheureusement gâche parfois tout le travail artistique fait pour une scène. Mais il y a des réalisateurs tels Rodrigue Fotso, Cynthia Elisabeth Ngono (Trauma), Dante Fox, Enah Johnscott etc. qui rehaussent progressivement notre cinéma avec de belles photographies, des intrigues qui tiennent la route, des décors qui nous font rêver. Il y a également des acteurs et actrices talentueux à l’instar d’Axel Abessolo, Denis Etouka, Emy Dany, Aissatou Njayou, Tatiana Matip, Passy Ngah, Dupree Koual etc. Bref Bref malgré tout on a quand même de la matière chez nous.


INTERVIEW ZM: Parlez-nous de votre choix de mettre Emy Dany Bassong comme visage de cette édition. Pourquoi elle ? Et pas les autres ? HM: Emy Dany coche simplement toutes les cases: sympathie, humilité, énergie, dévouement, passion, talent. Malheureusement au Cameroun, je trouve qu’elle est sous quotée pourtant c’est un Talent pur. En même temps aujourd’hui nous vivons dans un monde où le nombre de Like et de followers sont devenus des critères de sélection. Emy Dany est une actrice et productrice qui représente valablement notre Cinéma. Il ne lui reste plus qu’à

tenter sa chance à l’international. Avec son énergie, sa passion, son dévouement, elle n’aura pas de mal à trouver du taf _(Travail À Faire, ndlr)_ hors des frontières Camerounaises. Et ceci est aussi un appel à vos confrères de ne pas hésiter à mettre en avant nos talents locaux. Ce n’est que de cette façon que notre industrie va devenir puissante. Certes, il y a des personnes qui ne vous remercient même pas après avoir rédigé un bel article sur eux, rapprochez-vous de ceux qui jouent le jeu et laissez les autres «stars» dans leur bulle. Vous les médias avez un rôle très important à jouer

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dans la construction de cette industrie. Plus vous produirez du contenu de qualité et plus vous serez pris au sérieux. À votre avis, pourquoi Netflix est-il devenu NETFLIX aujourd’hui...? ZM: Comment s’est faite la sélection des films, séries, documentaires etc... Qui seront projetés ? HM: Nous avons reçu une centaine de films venus du continent mais ne pouvions en choisir qu’une quarantaine. On avait en moyenne 2 à 3 séances par jour pour visionner les films par catégorie, ensuite faire notre choix avec arguments à l’appui. Je ne pourrai citer tous les films ici, mais les cinéphiles peuvent trouver la liste des sélections officielles de cette première édition sur notre site www.lasemaineducinema.com

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ZM: Un conseil pour les jeunes qui veulent se lancer dans le milieu du cinéma ou de l’audiovisuel ? HM: Soyez un vrai passionné. Ne vous lancez pas dans un projet sans Amour. Si vous avez la possibilité de vous former, faites le. Aujourd’hui vous avez accès à un nombre incalculable de tutoriels en ligne. Et c’est une chance pour vous car à l’époque nous n’avions que des livres. Notre métier est un sport de haut niveau, donc il faut le pratiquer tous les jours, jusqu’à ce que vous maîtrisez votre art, et de cette pratique acharnée va découler votre style. Soyez bons dans ce que vous faites, même si vous faites un travail gratuitement faites le bien. Tôt ou tard, quelqu’un va vous remarquer. Ne vous précipitez pas non plus pour sortir votre projet. James Cameron sort des films pratiquement tous les 10 ans mais a


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chacune de ses sorties on se prend toujours de grosses claques. Dernière chose et pas des moindres, respectez tous ceux qui bossent avec vous et pour vous car sans eux vous n’êtes rien et vice-versa. Si Maitresse d’un homme Marié cartonne, c’est parce que tout le monde y a mis du sien. ZM: Un mot de fin? HM: Remerciements déjà à vous Zinzin Mag de nous accompagner dans cette folle aventure. Remerciements à toute l’équipe pour son travail acharné : Gwendoline De Brito, Aziz Sanfo, Flora Sy, Gladys Voukissa, Sara Nematchoua,

Blanche Bana, Popol, Dizoss Black et surtout Dj Bilik. Mention Special à Marie Gabrielle Mfegue , Eva, à l’équipe de «Douala t’appartient» à Claudy de m’avoir accueilli dans leur locaux dans le cadre du média tour au Cameroun. Remerciements à tous nos partenaires qui nous soutiennent dans ce combat depuis le debut. Blessings. #Tousalasemaineducinema

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ENTREPRENEURIAT

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LES BEAUX JOURS DU

MADE IN CAMEROUN

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algré une année difficile du fait de la pandémie, le Made In Cameroun a fait parler de lui et de la plus belle des manières. Symbole par excellence du patriotisme économique, il est aussi celui de la certification de qualité des produits issus du terroir. Telles sont du moins les ambitions des acteurs du secteur, qui se battent avec acharnement, courage et persévérance, pour faire du MIC un label de référence continental et planétaire. Les points de vente dédiés éclosent un peu partout sur le triangle national. Les grandes enseignes ont chacune dans leurs rayons, des gondoles destinées à l’exposition des produits labellisés MIC.

LES AVANCEES

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tel enseigne que le gouvernement camerounais avait projeté dès le mois de Juillet 2020 l’adoption de mesures de réduction des

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importations afin de promouvoir celles de préférence nationale dans la Loi de Finances 2021. Le Premier ministre Joseph DION NGUTE avait en effet prescrit depuis le 02 juillet 2020 au ministre des Finances Louis Paul MOTAZE, de déposer sous quinzaine auprès de ses services, les orientations budgétaires susceptibles d’être intégrées dans la Loi de Finances qui était en cours d’élaboration à cette date. Le ministre des Finances avait à cet effet expliqué que, les perspectives économiques et financières de l’Etat pour la période 2021-2023 s’articulent principalement autour de la politique de « l’import-substitution », à travers la réduction ou la suppression progressive des exonérations sur certains produits qui grèvent la balance commerciale, de manière à favoriser leur production locale à grande échelle. C’est désormais chose faite depuis la promulgation de la Loi N° 2020/018 du 17 décembre portant Loi de Finances de la République du Came-


ENTREPRENEURIAT roun pour l’exercice 2021. Elle prévoit que des facilités de divers ordres soient accordées aux producteurs nationaux en vue de promouvoir le label « Made In Cameroun ». Le Premier ministre annonçait déjà les couleurs dans sa présentation introductive du programme économique, financier, social et culturel du gouvernement pour l’exercice à l’hémicycle le 25 novembre dernier. Cette politique gouvernementale s’inscrit dans la Stratégie nationale de développement du Cameroun à l’horizon 2030, qui projette de ramener le déficit de la balance commerciale de 8,8 % en 2018 à environ 3 % du PIB en 2030. On note également une hausse significative de la digitalisation de l’offre MIC. La communication 2.0 s’intensifie, les producteurs tous secteurs confondus enva-

hissent progressivement la toile pour se faire connaître et vendre leurs produits. En réalisant des économies considérables, si on tient compte du fait que les charges liées à l’entretien d’une boutique en ligne sont nettement moins dispendieuses que celles d’un point de vente « physique ». L’une n’empêchant évidemment pas l’autre. La digitalisation offre également un pont entre les divers continents, sans avoir besoin de se déplacer. Il s’agit de « se servir du chemin le plus court pour vendre dans le monde entier », pour reprendre le slogan de la plateforme numérique Klappeers Shopping, qui a noué en milieu d’année des partenariats avec des entrepreneurs locaux et l’association ASENIA de Carine ANDELA, une des plus brillantes et farouches défenseures du MIC.

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LES MENACES

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e plus gros obstacle à l’éclosion du MIC demeure indiscutablement l’importation à outrance. « Le Cameroun dépense annuellement plus de 735 milliards de FCFA au titre d’importations, on comprend bien que les chiffres du MIC sont insignifiants à côté. », déplorait déjà Laura SEN, ingénieure Packaging dans une interview accordée à notre magazine. Ce problème est étroitement lié à l’acculturation, mais surtout, à l’industrialisation embryonnaire du MIC. « Déjà, le coût de production est faible parce que la production en ellemême est encore à 80 % artisanale, et on ne peut pas rivaliser avec les industries de pointe quand on produit encore artisanalement. Donc, pour grappiller certaines parts de marché, il faudrait bien qu’on pense à l’industrialisation sinon ça reste de la blague totale. », Continue-telle plus loin. Ite Misa Est. L’autre difficulté majeure du secteur MIC est relative aux coûts de production. La faiblesse de sa rentabilité qui s’explique par le peu d’intérêt que lui prêtent les consommateurs, impacte directement sur les coûts. Produire localement coûte cher et cet état des faits a découragé un

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grand nombre d’entrepreneurs qui ont préféré quitter l’aventure, et constitue un frein non-négligeable au développement optimal de ceux qui s’y sont résolument lancés malgré tout. « Les coûts des analyses en laboratoire sont élevés, l’accès aux certificats de conformité de l’ANOR est ardu, l’accès au packaging et le manque d’une culture globale de consommer local sont les principaux obstacles à surmonter dans cette activité », énumère Isabelle KENFACK MOYO, promotrice de la marque Natura. Parlant des perspectives du Made In Cameroun, la lionne affiche un optimisme de bon aloi : « De plus en plus de Camerounais se lancent dans la transformation, les enseignes de distribution des produits locaux ouvrent de plus en plus afin de rapprocher les produits des consommateurs, et avec cette prise de conscience des pouvoirs publics pour promouvoir le label MIC, on peut dire sans crainte de se tromper que l’avenir s’annonce radieux pour le Made In Cameroun ». On ne peut que corroborer les dires de l’une des plus dynamiques ambassadrices du MIC.

Hélène Cécile BANGOUB


ENTREPRENEURIAT

LES JEUNES CAMEROUNAIS A L’ASSAUT DE

L’ENTREPRENEURIAT

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ls ont entre 20 et 35 ans. Ils sont ambitieux, persévérants, ingénieux et particulièrement bosseurs. Ils écument les foires, les salons, et les formations pour se faire connaitre du grand public, et enrichir leurs connaissances pour offrir toujours mieux à leur clientèle. Tel est le profil succinct des jeunes camerounais qui se lancent depuis quelques années dans l’entrepreneuriat au Cameroun. LES RAISONS D’UN ENGOUEMENT

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ace à une conjoncture économique moribonde, à un taux de chômage élevé, à la corruption ambiante qui plombe presque tout, ces jeunes ont vite compris qu’il leur faudrait prendre l’initiative de s’auto-employer pour ne pas rester sur la touche. Même si parmi eux, certains étaient bien situés auparavant dans des entreprises de renom à l’instar de Marie ABENA d’ABENA DOLLS, il n’en demeure pas moins vrai que la plupart n’en pouvaient de devoir se contenter d’emplois précaires et de leurs corollaires tels que les mauvais traitements, les salaires dérisoires ou le cumul d’arriérés, les licenciements abusifs, etc. Arielle RAHIM des thés BAHIM nous en donne un aperçu : « Après quelques temps passés au service de mon an-

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cien employeur, des désaccords sont survenus entre nous et j’ai dû renoncer à ce job, et rentrer à la maison. Je me suis retrouvée coincée, car elle ne me payait peut-être pas grand-chose, mais cet argent me permettait de gérer plus ou moins mon quotidien. » Il faut dire aussi que le Cameroun rengorge d’un fort potentiel d’affaires, avec des secteurs d’activités quasi inexploités. Pour faire simple : il y a de la place pour tous. Raison pour laquelle ces guerriers se sont investis dans l’agro-alimentaire, dans le textile, la mode, le divertissement, l’univers du bien-être et de la beauté entre autres. En l’absence de statistiques claires, on ne peut que constater au pif, que l’agro-alimentaire est le secteur le plus plébiscité, la plupart des jeunes entrepreneurs ayant choisi d’y mettre à profit leurs talents et leurs savoir-faire.


ENTREPRENEURIAT LE FINANCEMENT, LE NERF DE LA GUERRE

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’ils ne manquent ni d’enthousiasme, ni de niaque, ils manquent cependant cruellement à beaucoup, le financement indispensable au déploiement idéal de leurs business. L’insuffisance des fonds demeure une problématique cruciale à leur essor, et ne leur permet pas de donner la pleine mesure de leur génie à travers leurs réalisations. Hormis des taxes pesantes et des procédés de fabrication parfois coûteux, il faut relever pour le déplorer les insuffisances criardes de la politique de financement de l’Etat.

L’importation est l’autre épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête de ces braves entrepreneurs. Dans un pays où le poids de l’importation l’emporte ridiculement sur celui de l’exportation, et où les consommateurs ont plus confiance à ce qui vient de l’extérieur, difficile pour les entreprises locales de rivaliser. Le combat est tout aussi déséquilibré que la balance commerciale camerounaise, et seul une régulation de l’Etat et surtout une organisation claire, cohérente et solidaire des entreprises du terroir peuvent changer la donne. Sans oublier le développement et

la modernisation de l’industrie, qui reste à 80% artisanale pour nombre de ces jeunes entrepreneurs. Freinant ainsi la production massive d’articles et leur consommation à grande échelle.

Toutefois, les lendemains s’annoncent enchanteurs pour tous. La loi de Finances 2020 comptant pour l’exercice 2021 votée récemment à l’Assemblée nationale laisse entrevoir une embellie pour le commerce intérieur, avec la mise en application de certains abattements fiscaux, et l’allégement de certaines procédures. A titre d’illustration, la dématérialisation des procédures de création des entreprises, à travers l’application my-business. cm, pour un obejcetif de 40.000 PME créées en ligne. C’est déjà un bon début pour tous ces visionnaires, qui n’attendent plus que leur heure pour « briss » (briller, en argot camerounais, ndlr). Hélène Cécile BANGOUB

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SANGO EDI UN ARTISTE AVEC UN NOUVEL AIR, ET UN STYLE DIFFÉRENTS DES AUTRES ARTISTES DU 237.

QUI EST-IL RÉELLEMENT? 25


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n artiste avec une vision de la musique différente des autres, avec son originalité qu’il propose à son public. Anciennement connue sous le nom de DRAEBOII, Sango Edi est un artiste camerounais, producteur de musique, auteur-compositeur et entrepreneur. Originaire de Buea où il est né, Sango Edi est le dernier né d’une famille de trois enfants. En raison de sa passion pour la musique, Sango Edi a abandonné l’école après avoir obtenu son Advance Level certificate (Baccalauréat), persuadé de devenir un grand artiste dans son pays, comme tout autre petit enfant rêvant d’être quelqu’un de grand demain dans la société. Son intérêt pour la musique date de son enfance et a grandi en lui jusqu’à ce qu’il se lance en 2007. Il passait la majorité de son temps à ce moment-là dans le studio de son oncle à Buea appelé DECOBRA HOUSE RECORDINGS. Un pionnier pour la plupart des artistes camerounais qui ont fait leurs premiers pas dans la musique : Boy Tag, Ridimz et bien d’autres. Sango Edi à ses débuts n’a jamais eu une vie facile. Il a dû bousculer pour pousser sa musique loin et réaliser son rêve d’être un grand artiste musicien au Cameroun et à l’international. Il a dû travailler dur pour devenir

lui-même ingénieur du son car le sien est aujourd’hui parmi les meilleurs du Cameroun. Sa détermination dans sa musique et sa conviction d’être une célébrité dans l’industrie musicale avec l’originalité qu’il veut apporter à la musique camerounaise, l’ont fait voyager aux Émirats Arabes Unis pendant un an et demi, où il a travaillé et étudié en studio pour améliorer ses performances. Sango Edi a toujours été dans l’ombre par le passé pour d’autres artistes, en produisant une musique forte pour eux. Il a produit, écrit et composé des chansons pour des artistes à succès d’aujourd’hui comme Nabila, Briana Lesley, Gomez, Ewube, Crispy et bien d’autres. Il travaille également avec d’autres artistes africains tels que Don Jazzy et Korede Bello, à la maison de disque de Marvin de Don Jazzy, en tant qu’ingénieur du son où il a acquis encore plus d’expérience. En 2015, il crée sa propre maison d’enregistrement, THEE 808 NATION, dans laquelle il fait ensuite équipe avec Moukouri un directeur artistique, un producteur de musique et un autre artiste. Leur objectif en mettant sur pied cette maison d’artistes talentueux était de rechercher de jeunes talents


MUSIQUE frais et inexploités, de les lancer afin de les exporter vers le monde entier, donnant ainsi de la lumière là où il y avait une étincelle. Une maison qui a grandement contribué à la carrière de nombreux artistes tels que Nabila, Crispy, Ebge, Briana Lesley, Sango Edi lui-même et bien d’autres. De notre artiste, nous avons constaté que le nom du label sera changé. Quelque chose de nouveau arrive pour cette nouvelle année. On ne peut pas encore s’en délecter car il ne nous l’a pas été donné (c’est une surprise), mais Sango Edi a promis ce sera connu du public au bon moment. Nous avons interviewé Sango Edi à propos de certains aspects de sa vie et de sa musique. Au fur et à mesure, apprenons plus sur lui à partir de ses propres mots. ZINZIN MAGAZINE. En quelques

lignes, parlez-nous de Sango Edi, qui est-il vraiment ? Sango Edi: Je m’appelle SANGO EDI. Je suis un artiste et un producteur de musique, né et élevé à Buea, dernier d’une famille de trois personnes. Je suis actuellement basé à Douala, au Cameroun. ZM: Qu’est-ce qui vous amène à faire de la musique ? SE: J’ai commencé à faire de la musique parce que c’est quelque chose que j’aime faire et j’ai toujours regardé mon père faire de la musique quand j’étais enfant, donc ça a un peu grandi en moi. ZM: Quel est votre style musical ? SE: Mon style musical est le Ma-

kossa-Fusion, essentiellement.

ZM: Quelle est votre particularité en tant qu’artiste musicien ?

SE: Ce qui me distingue des autres, je crois, c’est mon approche musicale à partir de maintenant. Je prends un chemin différent de presque tout le monde et c’est dans le but de montrer et d’enseigner à la nouvelle génération que la musique camerounaise était autrefois, la musique la plus

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plus puissante d’Afrique et nous pouvons revenir à cette lumière si nous retournons à nos racines, et si nous creusons au plus profond de nous-mêmes. ZM: Y a-t-il un prochain single en vue, si oui, quel sera le titre et à quoi s’attend-on ? SE: Je vais bientôt sortir une nouvelle chanson intitulée « O’ Dodi ». C’est tout ce que je peux dire sur le projet. Le reste sera révélé bien assez tôt (clins d’œil). ZM: Quelle est votre playlist actuelle ? SE: Pour le moment, je n’écoute que ma musique. C’est un moyen pour moi d’améliorer mon son et de le perfectionner, tout en exploitant toute ma créativité comme le sont un producteur, un chanteur et un auteur-compositeur. ZM: Nous vous avons vu en featuring avec plusieurs artistes, mais avec quel artiste aimeriez-vous faire un duo ? SE: Je pense que j’adorerais collaborer avec ASABA. C’est mon artiste préférée au Cameroun en ce moment. Elle est tellement originale.

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ZM: Parlez-nous de vos débuts dans la musique Sango Edi : J’ai commencé la musique en 2007 mais ma carrière de producteur a commencé officiellement en 2010, lorsque je commence à travailler comme producteur de musique pour un studio de musique que mon oncle possédait à l’époque. Avant ça, j’avais l’habitude de rendre la musique confortable dans les maisons et les chambres d’amis jusqu’à ce que j’aie la chance de diriger un véritable studio, ce qui deviendra plus un processus d’apprentissage pour moi. Je ne dirais pas que j’ai appris la musique à l’école, je suis plutôt autodidacte, avec l’aide de mes mentors et bien sûr de YouTube ZM: Qu’est-ce qui vous inspire vraiment pour faire ce métier ? SE: La recherche de mon identité de Camerounais m’a inspiré à basculer vers ce genre et l’un de mes plus gros moteurs a été / est Jules Nya (mon A&R et mentor), une figure très monumentale dans ces régions et l’un des pionniers de la musique urbaine camerounaise. Il m’a poussé à me trouver et je lui suis reconnaissant d’avoir trouvé la bonne direction lors de ma recherche.


MUSIQUE ZM : Nous vous connaissions sous le nom de DRAEBOII, d’où vient ce nom et pourquoi l’avez-vous adopté ? SE: DRAEBOII est plus une étiquette qu’un nom en fait. C’était plus un surnom qu’un vrai nom. Un ami m’a donné ce nom en 2012 en fait quand il essayait de me comparer à Dr Dre qui se trouve être l’un de mes producteurs préférés dans le monde et depuis lors, il a grandi avec moi et les gens autour de moi l’ont repris. ZM: En plus d’être un artiste et un producteur, Sango Edi fait quoi d’autre ? SE : J’ai obtenu un emploi quotidien 9-5 en tant qu’ingénieur du son et producteur de disques chez shunt Corp travaillant avec Jules Nya pour Gaby Shunt. A côté de ça, je suis un homme d’affaires régulier. On doit avoir une dynamique quotidienne, non ? (Rires). ZM: Comment parvenez-vous à gérer votre travail, sachant que vous produisez pour les autres et que vous avez en même temps vos propres productions à gérer ? SE: Ce n’est pas facile en fait, mais une fois que vous savez ce que vous voulez faire, cela devient assez facile. La base pour moi, je crois, est de comprendre les gens différem-

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ment ainsi, de leur donner des sons différents tout en essayant autant que possible de ne pas interférer avec votre son actue, parce que c’est ainsi que nous nous perdons dans un processus créatif - une séparation sonore comme j’ai choisi de l’appeler. ZM: Quel est votre rêve en tant qu’artiste ? SE: Mon rêve en tant qu’artiste est de pouvoir amener la nouvelle génération à s’approprier et à représenter son patrimoine culturel, reprenant ainsi notre place en Afrique et dans le monde en général, d’un point de vue sonore. En tant que Camerounais, nous avons tellement de rythmes que nos ancêtres nous ont laissé, et je pense personnellement que nous ne les exploitons pas assez. ZM. Parmi tous vos projets, quels sont les plus importants pour vous ? SE: Tous mes projets sont importants pour moi car ils émanent d’une véritable préoccupation; ils ont tous des angles, des perspectives différents et surtout, sont destinés à canaliser les différentes émotions de différents groupes de personnes. ZM. Comment voyez-vous l’ave-

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nir de la musique camerounaise ? SE : L’avenir de la musique camerounaise... C’est difficile à dire, mais vu la façon dont les gens deviennent de plus en plus originaux, nous nous dirigeons définitivement vers quelque chose de formidable. ZM: Vos fans vous aiment, que pensent-ils de vos chansons et êtes-vous satisfait du travail jusqu’à présent ? SE: Oh, la réponse a été incroyable. Je suis vraiment reconnaissant envers tous ceux avec qui je travaille, mon équipe, mon co-auteur (qui arrive à mon coach et traducteur de langue maternelle) et tous ceux qui ont contribué à ce nouveau voyage. C’était vraiment beau et j’applaudis tout le monde qui m’a soutenu jusqu’à présent. J’envoie des bénédictions de Dieu à chacune de ces personnes qui ont pris le temps de consommer ma musique et de se connecter avec moi. ZM: Un conseil pour les autres qui aspirent à être comme vous ? SE : Ce conseil me concerne également. Tout jeune artiste qui a du mal à entrer dans l’arène de la musique ou du divertissement devrait obtenir une source de revenus


MUSIQUE stable. C’est la seule façon pour eux de rester cohérents dans leur art - investir en vous-mêmes parce que vous êtes votre plus gros produit. Pour ceux qui l’ont fait, faites de même mais investissez et possédez des biens plus que des passifs ZM: Merci pour votre temps. SE : Merci aussi et vous êtes les bienvenus. L’originalité de Sango Edi est très appréciée du public, qui a bien accueilli ses deux albums solos « ALLO » et « MOUKANJO », envoyant des messages forts. A consommer sans modération.

SIAKE Estelle Victorine

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L’AMITIÉ 33


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’amitié est une réalité hautement valorisée durant toute l’existence : pendant l’enfance, à l’adolescence, à l’âge adulte et durant la vieillesse. À tout âge, la plupart des femmes et des hommes déclarent avoir des amis et ils s’en réjouissent. S’ils n’en ont pas, comme c’est le cas de plusieurs hommes dans la quarantaine, ils se désolent et affirment qu’ils en avaient lorsqu’ils étaient plus jeunes mais que les aléas de la vie les en ont séparés À tout âge, on recherche les mêmes avantages : le plaisir des rencontres, l’échange des confidences et le fait de pouvoir compter sur une aide inconditionnelle. Fréquentations de votre ado vous inquiètent? C’est normal! C’est durant la préadolescence et l’adolescence que votre jeune aura besoin de s’épanouir et de se définir en tant que personne à part entière. Ses besoins d’autonomie et d’amitié deviennent très importants dans sa vie. Il est préférable de ne pas l’empêcher de passer du temps avec ses amis. Par contre, il est important qu’il connaisse vos limites. Par exemple, vous pouvez accepter qu’il sorte, mais il devra revenir à l’heure que vous aurez choisie ou

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encore, , il devra répondre à son cellulaire lorsque vous tenterez de le joindre. Aussi, il doit faire ce que le parent lui a demandé, tel que compléter ses tâches à la maison ou faire ses devoirs avant de pouvoir s’adonner à ses occupations. Bref, il doit apprendre que les responsabilités doivent passer avant les passe-temps. Le fait de ne pas aimer les fréquentations de votre jeune peut devenir une source de conflit sans fin. Faites attention de ne pas juger ouvertement ses amis, car ils sont vraiment importants et merveilleux à ses yeux! La transition vers l’adolescence peut être associée pour certains jeunes à des difficultés dans les relations qu’ils entretiennent avec leurs pairs. Dans ce contexte, les parents peuvent représenter une source de soutien et d’aide potentiel. La présente thèse propose d’explorer deux stratégies que les parents peuvent utiliser: l’offre de conseils et l’intrusion. La majorité des études qui se sont intéressées à ces pratiques parentales l’ont fait de façon séparée. De plus, l’utilisation courante de questionnaires afin d’examiner les effets des pratiques paren-


PARENTS / ENFANTS parentales sur l’adaptation psychosociale des adolescents présente des limites importantes. Afin de parer à ces limites, une nouvelle mesure observationnelle est proposée dans le cadre de cette thèse. Une tâche de discussion parents-adolescent filmée est utilisée pour évaluer les conseils offerts par les parents et leur niveau d’intrusion. La quête d’autonomie et d’indépendance face au contrôle parental constitue une réalité nouvelle et centrale pour les adolescents poussent à revendiquer leur indépendance, tandis que les parents cherchent à favoriser leur autonomie progressive et leur capacité de prise de décisions responsables. Dans cette quête d’autonomie, plusieurs jeunes considèrent leurs relations avec leurs pairs comme

étant un domaine relevant uniquement de leur contrôle. À l’opposé, certains parents estiment que les relations entretenus avec les pairs au début de l’adolescence constituent un domaine sur lequel ils se doivent d’exercer un certain contrôle, particulièrement lorsque ces relations représentent une source d’influence potentiellement Il semblerait que ces différences de perception quant au rôle parental à adopter peuvent parfois amener les adolescents à se rebeller contre l’autorité parentale. parents doivent à la fois exercer un contrôle sur certaines dimensions, notamment sur le choix. Quelques solutions pour mieux connaître ses amis: 1- Parlez avec votre jeune de ses amis, demandez-lui de vous

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parler d’eux, ce qu’ils aiment, leurs passe-temps… (s’informer de façon intéressée et non le questionner pour éviter qu’il se sente traqué!) 2-Ne jugez pas ses amis, mais parlez avec lui de vos inquiétudes, soyez honnête avec lui. 3-Si une fréquentation de votre ado est effectivement nocive, dite à votre jeune que certains nouveaux comportements qu’il adopte vous déplaisent et ne lui ressemblent pas. Dites-lui que depuis un certain temps il a changé. Vous ne devez pas attaquer ses fréquentations, mais plutôt l’amener à prendre conscience qu’il y a un lien entre elles et son attitude. Malheureusement, tout ne se passera pas en un claquement de doigts, il faudra du temps pour que votre jeune prenne conscience de ce qu’il devient et les causes à cela. Si cet ami le trahit, le déçoit, ou devient méchant à son égard, la coupure sera plus rapide Apprenez à faire confiance au jugement de votre jeune, il le sent et le désire. Assurez-vous qu’il n’est pas en danger, mais laissez-le un peu décider pour lui, cela lui plaira et il vous en sera reconnaissant. Si votre jeune est en danger,

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alors expliquez-lui que vous avez peur pour lui, limitez ses sorties et avisez l’école et la police des comportements dangereux de ces jeunes afin que cela cesse. Votre enfant, vous le connaissez, alors n’oubliez pas qui il est. Parlez-lui et soyez ouvert envers lui et ses amis. Faites confiance à son jugement… et au vôtre! les influences soulignent l’importance de la communication et du partage d’informations entre les différents microsystèmes pour le développement de l’enfant. Plusieurs études soutiennent cette proposition et démontrent la présence de liens entre ce qui se produit dans le mésosystème et le bien-être de l’enfant Notamment, il a été observé que lorsque les parents supervisent adéquatement les allers et venues de leurs enfants cela entraîne une distance. En outre le travail des parents, les médias et les services offerts dans la communauté constituent un bon encadrement de ces adolescents malgré les croyances, valeurs et idéologies de la culture dominante.

KANDY ZENLY


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Pourquoi

LES MENSTRUES

sont elles encore un sujet tabou dans nos familles et la société ?

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L

es menstrues, trivialement appelées règles est un événement qui arrive tous les mois, pendant plus de trente ans, à la moitié de la population. Et pourtant, cela reste encore un sujet tabou au sein de nos sociétés. Les femmes n’expriment la situation qu’à demi-mot et dissimulent leurs protections.

taines, avoir ses règles ressemble plus à un combat pour leur dignité qu’à un cycle naturel, signe de bonne santé. La Journée mondiale de l’hygiène menstruelle rappelle la triste persistance des préjugés autour des règles et la stigmatisation que subissent encore de nombreuses femmes à travers le monde.

Le 28 mai est la Journée mondiale consacrée à l’hygiène menstruelle. Si les menstruations sont un processus naturel et primordial pour la santé féminine, dans de nombreux pays, elles sont vécues comme un tabou, une honte. Le bien-être et la santé des femmes sont parfois mis en péril par défaut d’information, de protection et d’hygiène. Tour d’horizon des problèmes auxquels se heurtent encore de trop nombreuses femmes aux quatre coins du globe.

Dans les familles démunies ou les pays comme le Kenya, les femmes et jeunes filles utilisent des torchons, feuilles, papier journal, morceau de matelas ou même de la boue. En plus d’être inefficaces sur le plan de la protection, ces méthodes présentent des risques hygiéniques considérables pour les utilisatrices et favorisent les infections.

Avoir ses règles est un passage obligé pour les femmes du monde entier. Mais la manière dont cette période menstruelle est vécue n’est radicalement pas la même selon le pays où l’on se trouve. Si le tabou des règles n’est plus de mise dans les pays occidentaux, pour les femmes des pays en difficulté, c’est une période de honte, d’angoisse, d’isolement et de risques sanitaires. Pour cer-

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Aux Etats-Unis, les femmes SDF sont en proie à un grand désarroi pendant leurs règles. Les centres d’accueil ne prévoient pas souvent de protections et le manque d’accès à des douches augmente les risques sanitaires.


PARENTS / ENFANTS UN MOMENT D’ISOLEMENT POUR CERTAINES FEMMES

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u Népal, jusqu’en 2005, la tradition Chaupadi était appliquée. Cette dernière veut que les femmes restent cloîtrées, seules, pendant une semaine au moment de leurs règles. Même si cette tradition a été abolie, elle reste appliquée dans certains villages. Pour les femmes c’est un moment d’isolement, elles n’ont aucun contact avec l’extérieur et sont exposées aux risques de maladies.

Dans un monde idéal, toutes les femmes devraient pouvoir se procurer facilement des protections hygiéniques (moindre coût, lieux publics, établissements scolaires). Elles devraient aussi pouvoir s’en débarrasser aisément. Elles devraient pouvoir bénéficier de congés menstruels remboursés par la Sécurité sociale en cas de règles pathologiques. Elles devraient pouvoir avoir accès à une information complète sur ces questions. Enfin, elles devraient pouvoir parler sans honte de leurs règles, tout comme les hommes devraient pouvoir évoquer tout aussi librement le sujet. Socrate disait que les règles étaient une preuve que les femmes ne savaient pas contrô-

ler leur flux humain et donc leur flux de pensée et que par conséquent, elles n’étaient pas dignes d’avoir le droit de vote car celui-ci requiert une parfaite maîtrise de la pensée. Apprenons à apprivoiser notre corps et nos cycles pour mieux les comprendre. Parlons-en en termes simples en société aux femmes et aux hommes, et à nos filles qui ne les verront plus avec terreur. Faisons comprendre aux hommes ce qui nous arrive tous les mois, et que ce n’est ni sale ni diabolique. Faisons de nos règles un sujet public!

KANDY ZENLY

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L’impact de

L’ALCOOLISME dans la famille

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U

ne personne est alcoolique lorsqu’elle consomme de façon régulière, voire journalière : plus de 3 verres par jour si c’est un homme ; plus de 2 verres par jour si c’est une femme. Pour chacune des 5 millions de personnes qui boivent de manière excessive, cinq personnes souffrent dans son entourage. Parent, enfant, conjoint, etc... Comment sortir du cauchemar ? Honte, mensonge, isolement, violence… vivre avec une personne alcoolique est un drame quotidien. Pourtant, pendant longtemps, on pense davantage à «l’en sortir» qu’à s’en sortir soimême. Voir se dégrader une personne que l’on aime de jour en jour et se savoir impuissant ronge la plupart des proches. La question qu’un proche se pose : «comment l’aider ?». Les proches d’un malade pensent avoir tout essayé. De le comprendre, voire de l’excuser. De le surveiller. De lui parler… Au fil des jours, leur vie s’est rétrécie. Ils refusent les invitations et n’en lancent plus, en mentant pour cacher la situation. Toute leur attention est concentrée sur ce que l’alcoolique fait ou ne fait pas, et

PARENTS / ENFANTS les proches du malade se sentent seuls, écrasés de responsabilité, ni aimés, ni utiles. C’est ce qu’on appelle la Co dépendance. Un adolescent qui vit avec un parent présentant une consommation d’alcool problématique peut se trouver confronté à des situations de vie complexes, voire perturbantes pour son évolution psychique. En particulier, il encourt le risque de développer avec ce parent une relation dite de Co dépendance, faite de souci excessif et de contrôle, qui peut affecter ensuite l’ensemble de ses relations. Il importe alors de pouvoir dégager l’enfant de l’emprise de cette relation et de le soutenir pour qu’il retrouve le sens de sa propre existence, et puisse s’occuper de son évolution, que son parent consomme ou non.

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les problèmes liés à la consommation d’alcool. La première conversation entre un parent et son enfant au sujet des problèmes d’alcool ne se déroule pas de la même façon pour tout le monde. La façon dont vous aborderez la question dépendra de l’âge de l’enfant et de sa capacité à traiter l’information. Cela dit, dans bien des cas, les enfants comprennent mieux la situation que vous ne le pensez.

Les enfants se posent beaucoup de questions et éprouvent de nombreuses craintes lorsqu’un membre de leur famille boit trop d’alcool, surtout lorsqu’il s’agit d’un de leurs parents. Si les enfants n’obtiennent pas de réponses à leurs questions, ils ont tendance à tirer leurs propres conclusions, qui peuvent être erronées et terrifiantes. Lorsqu’un membre de la famille a un problème lié à l’alcool, ce problème peut facilement devenir sujet tabou. Tous les enfants ont besoin d’explications et de soutien adaptés à leur âge pour mieux comprendre

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KANDY ZENLY


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TÉMOIGNAGES PARENT TRÈS JEUNE COMMENT ILS S’EN SONT SORTI ENTRE INJURES REPROCHES, STRESS etc...? 43


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DÉVELOPPEMENT PERSONNEL

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LA LOI DE L’ATTRACTION

DEUX CHOSES A COMPRENDRE

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a loi de l’attraction est la croyance qu’en se concentrant sur les pensées positives ou des pensées négatives, les gens peuvent apporter des expériences positives ou négatives dans leur vie. Cette croyance est fondée sur l’idée que les personnes et leurs pensées sont à la fois de la << pure énergie >>, et que, par le processus de << l’énergie attire une énergie semblable>>

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DEVELOPPEMET PERSONNEL

une personne peut améliorer sa propre santé, sa richesse, et ses relations personnelles. Pour être en adéquation avec la loi de l’attraction, vous devrez décrire vos objectifs, les avoirs sur vous, les visualiser, les ressentir et avoir une émotion attachée à la visualisation. La première chose que nous devrions comprendre est que : 1- La loi de l’attraction est une loi vibratoire. Tu attires à toi ceux qui vibrent à la même fréquence que toi. On pourrait se dire « montre-moi comment tu vibres et je comprendrai ce que tu es en train de créer dans la vie.» La loi de l’attraction vous parle d’abondance à tous les niveaux, dans nos relations, dans l’estime que vous avez de vous, dans la confiance que vous avez de vous, dans votre relation avec vous, vos amours, vos amitiés et votre santé. Ça nous arrive à tous d’avoir des peurs qui surgissent ; cela n’empêche pas la loi de l’attraction de fonctionner, car elle fonctionne globalement.

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Les cinq personnes les plus proches de nous, celles-là avec qui nous échangeons le plus quotidiennement doivent avoir les vibrations semblables aux nôtres. La deuxième chose que nous devrions comprendre dans la loi de l’attraction est que : 2- Nous attirons ce qu’il y a de mieux pour nous et nous récoltons avec nos efforts Nous devons croire à l’action, cette action-là qui est juste, cette action qui est alignée. Il est important pour les jeunes de la vingtaine de s’intéresser à cette loi et de s’y atteler car à cette âge, l’on sait déjà ce qu’on recherche, on peut déjà construire sa vie, avoir une image fidèle de nous. Maintenant j’aimerais vous poser cette question : Quelle est cette action que vous pouvez faire pour aller récolter ce que vous avez attiré

ARSÈNE KENDO


DEVELOPPEMET PERSONNEL

COMMENT APPRENDRE À VIVRE POUR SOI-MÊME

D

e nombreuses personnes ont toujours cette tendance à vivre pour les autres. A se soucier de ce que les autres penseront de leurs agissements, de leurs actions. Nous devons tout de même savoir que nous n’avons qu’une seule vie et nous devons la vivre pleinement, la vivre de manière à limiter les regrets de certaines choses que nous n’avons pas faites. Les personnes à succès et heureuses aujourd’hui sont celles-là qui ont compris et appris à << vivre pour soi-même >>.

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DEVELOPPEMENT PERSONNEL

action qui est alignée. On ne dit pas que l’avis du proIl estest important pourNon les jeunes de chain moindre. ! Il est la vingtaine cette question ici de des’intéresser savoir queà malloi etlesdeconseils s’y attelerdecar à cette âge, gré nos proches l’onaînés, sait déjà ce qu’on recherche, on et nous devons être capeut déjàde construire vie, avoir une pables décidersanous-mêmes image fidèle de nous. de notre vécu. Maintenant dans j’aimerais vous poser Maintenant, cet article que cette question : j’aime bien d’ailleurs, je ferais un étalage sur comment apprendre Quelle est soi-même. cette action Ilque à vivre pour se vous fera pouvez pour aller récolter ce sur huit faire étapes. que vous avez attiré 1. IDENTIFIEZ VO CROYANCES LIMITANTES Il s’agit ici de limiter les croyances qui font qu’aujourd’hui vous ne vivez pas pour vous. Les deux principales croyances (qui s’avèrent pour la plupart du temps négatives) sont : • Si je vivais pour moi, je serais un monstre d’égoïsme. • Si je vivais pour moi, je ne m’occuperai plus des autres. Nous pouvons vivre pour nous même et être tout de même sociable. 2. PRENDRE CONSCIENCE DE VOS BESOINS Quoi que vous fassiez, vous le faites consciemment ou inconsciemment pour combler un be-

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soin. Parfois nos besoins, on ne les connait vraiment pas. Globalement, voici certains besoins essentiels pour nous : • Le besoin de sécurité ; • Le besoin d’incertitude ; • Le besoin d’importance ; • Le besoin d’amour ; • Le besoin de croissance ; • Le besoin de contribution. 3. LÂCHEZ LE REGARD DES AUTRES. L’on ne peut pas vivre pour soimême lorsqu’à chaque fois, on craint le regard des autres. 4.

GARDEZ UN JARDIN SECRET

On a toujours cette tendance à informer nos proches et nos amis sur tout ce que nous voulons entreprendre. Par exemple, je vais commencer le sport, je vais faire un voyage en décembre prochain etc… Lorsqu’on dit tout ce qu’on fait à tout le monde, on se met une certaine pression négative, ça se dénature parce que l’on veut dès lors réussir pour plaire aux autres. GARDEZ CE QUI EST PRÉCIEUX POUR VOUS.


DEVELOPPEMENT PERSONNEL ‘’ et des ‘’je dois’’, alors vous passerez votre vie à être un esclave. Il faut plutôt mettre l’accent sur le ‘’je veux ‘’. On doit souvent se poser la question de savoir ce que nous voulons vraiment dans notre vie.

5. ARRETER DE SE COMPARER

C’est une notion assez capitale, Se comparer aux autres nous éloigne de notre propre bonheur et de notre ligne de vie. On n’ a plus une identité fidèle et propre à nous. La seule personne avec qui on est en compétition, c’est soi-même. On doit s’efforcer de devenir la meilleure version de nous-mêmes. 6. ORGANISER VOTRE AGENDA Beaucoup de personnes n’ont pas de temps pour eux-mêmes. Elles sont tout le temps au service des autres. Quelle est la place que vous vous donnez dans votre agenda ? Alors si vous n’avez pas trouvé un petit temps pour vous-même, faites ce qui vous nourrit vraiment.

8. APPRENDRE A DIRE ‘’NON’’ SANS CULPABILISER Ce dernier point je l’aime tellement car je m’y reconnais, je suis passé par là. Il y’a une époque de ma vie où je n’arrivais pas à dire ‘’NON’’ à mon prochain. La culpabilité était au rendez-vous. J’étais prêt à me priver de mon propre bonheur pour satisfaire les autres. Dire ‘’OUI’’ à tout le monde c’est dire ‘’NON’’ à soi et là on ne peut plus vivre pour soi-même. Vivre pour soi-même vous aidera à aider vos proches et votre famille, car à ce moment-là, vous serez dans un équilibre intérieur. Je vous donne rendez-vous très prochainement pour une nouvelle lecture.

7. IL FAUT SORTIR DES ‘’ IL FAUT ‘’ ET DES ‘’JE DOIS ‘’ Si vous n’avez que des ‘’il faut

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Développement Personnel


10 Tendances de mode

importantes en 2021

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MODE Quelles vont être les grandes tendances de la mode masculine pour 2021 ?

C

’est une question importante : Les tendances de mode influencent notre façon de voir les choses. Cela dicte nos choix de style et nos achats de vêtements. C’est pour ça que toute marque, tout créateur, tout influenceur, et tout journaliste de mode se doivent d’essayer de comprendre les tendances qui vont forger la mode à partir de 2021. Une grande tendance de fond est l’adoption d’un style plus libéré. Voici une liste des tendances de style qui vont continuer à fortement influencer notre style dans

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les prochaines années. 1. Le style streetwear Ce style prend ses origines dans les rues new-yorkaises des années 70-80. Il a gagné en popularité grâce au R&B dans les années 90 et 2000. Puis, il a connu sa consécration dans les années 2010. Consécration ? Oui… Il est passé des rues de Harlem aux défilés des grands marques de luxe à Paris, Londres, Milan, et New York. La tendance streetwear influence même les maisons de luxe. Par exemple, Burberry a nommé Riccardo Tisci (connu pour son goût pour le streetwear) comme Creative Director.


MODE 2. L’activewear et l’athletisure Cette tendance du vêtement confort s’incarne dans l’activewear, aussi appelé l’athleisure. L’idée ici ? La vie active. La fusion des activités sportives dans la vie de tous les jours. La tendance athleisure dans la mode homme. Des marques comme Lululemon et Nike ont fortement influencé la mode masculine de l’athleisure et ont rendu le sportswear acceptable au quotidien. Baskets aux pieds, joggings, et sweatshirt… Il est accepté et même tendance de les porter pour passer une aprèm’ entre amis (ou parfois même pour aller au bureau).

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3. Le loungewear (ou homewear)

ou le T-shirt.

Nous n’avons jamais passé autant de temps chez nous qu’en 2020. Cela a accéléré l’adoption du loungewear (ou homewear), ces vêtements confortables créés pour être portés à la maison.

Le style startup de la Silicon Valley se répand. Avant tout, il faut être bien dans ses pompes. C’est l’idée du : “venez au boulot comme vous êtes et comme vous vous sentez à l’aise.”

On peut voir ce style de deux façons : Ce sont des vêtements de tous les jours rendus plus confortables, afin d’être à l’aise à la maison Ce sont des pyjamas rendus plus élégants afin d’être portés pendant la journée. Comme le télétravail semble être là pour rester (au moins pour un ou deux jours par semaine), le loungewear n’est pas près de partir. 4. Un style plus relax au bureau Le style des vêtements que les hommes portent au bureau a beaucoup changé. L’uniforme de travail des cadres tend vers la décontraction, le casual. Les cravates disparaissent et le Friday wear ne se limite plus au vendredi. Même les banquiers et les consultants remplacent le costume pour la chemise/jean

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J’appelle ça : “T-shirt is the new suit”. Petit à petit, les hommes vont laisser tomber le costume et le remplacer par des T-shirts.Et pour cela, les hommes ont besoin d’un T-shirt de haute qualité. 5. La mode chinoise La Chine se positionne comme un eldorado pour les marques européennes et américaines. Celles-ci s’attendent à une croissance sur le marché chinois en 2021 (contrairement à l’Europe qui risque encore de souffrir du coronavirus).


MODE Les maisons de luxe cherchent à plaire à la Chine et lance des collections spécialement conçues pour les consommateurs chinois. Voici ce que disait le PDG de LVMH Fashion Group à Business of Fashion en 2019 : « Le marché mondial est en train de changer d’une approche classique du style masculin à une approche plus orientée sur la mode et les tendances. Et le pays qui va avoir beaucoup de poids est la Chine. Les hommes chinois sont fous de la mode. »

poids est la Chine. Les hommes chinois sont fous de la mode. » Et en ce moment, le streetwear a le vent en poupe. Cela a donc poussé des maisons au style très classique, comme Givenchy, Dior, ou Burberry, à développer des collections beaucoup plus informelles qui reprennent ce style que le R&B a rendu populaire.

Et en ce moment, le streetwear a le vent en poupe. Cela a donc poussé des maisons au style très classique, comme Givenchy, Dior, ou Burberry, à développer des collections beaucoup plus informelles qui reprennent ce style que le R&B a rendu populaire. Voici ce que disait le PDG de LVMH Fashion Group à Business of Fashion en 2019 : « Le marché mondial est en train de changer d’une approche classique du style masculin à une approche plus orientée sur la mode et les tendances. Et le pays qui va avoir beaucoup de

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6. Un marché de plus en plus segmenté Quand on prend du recul, on s’aperçoit que l’on fait face à un marché de plus en plus segmenté. Chacun forge son style. On voit de moins en moins d’uniforme ou de style mainstream. Au contraire, on voit cohabiter une multitude d’influences : preppy, workwear, streetwear, sportswear, formel, sartorial, BCBG, avant-gardiste, etc. Aussi, il est fréquent d’observer que le style des hommes tend à être de plus en plus fluide. La même personne qui va s’habiller en costume un jour peut sortir avec un sweatshirt et un jogpant le lendemain. Une mode masculine responsable :Les hommes sont de plus en plus conscients des enjeux de la mode responsable. La mode masculine a été pionnière en la matière. Mais on voit désormais beaucoup d’hommes être soucieux de l’éthique de la chaîne de valeur et de l’origine des matières. 7. Un engouement pour la mode « glocale » Les marques se préoccupent de plus en plus de l’impact des vê-

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tements qu’elles vendent. Et cela passe par une chaîne de valeur raisonnée et souvent de plus en plus locale. Par exemple, on le voit en Afrique et particulièrement au Cameroun, Le made in Cameroon a le vent en poupe. Trois raisons à cela : • L’aspect économique – Les Camerounais sont très sensibles au soutien de l’économie locale. Mais c’est aussi le cas des Anglais et des Américains. On voit beaucoup de marques se bâtir sur le « made in chez nous ». • L’aspect social – La mode a externalisé sa production en Asie en négligeant les conditions de travail dans les ateliers. Produire dans le pays où les vêtements sont vendus tend à garantir de meilleures conditions de travail pour les couturières. • L’aspect environnemental – La mode est une industrie qui pollue et génère beaucoup de déchets. Produire près du lieu d’achat permet de réduire le transport et de mieux surveiller le respect de l’environnement. Je parle ici de « glocale ». Car il y a quand même une dynamique globale qui s’inscrit aussi.


MODE Et là encore, il y a trois raisons : • La qualité – Les ateliers ne sont pas tous égaux. Il faut parfois aller à l’étranger pour trouver des ateliers spécialisés.

tique. Certaines marques tentent aussi de proposer des vêtements en coton recyclé ou en laine recyclé.

• La matière – Toutes les matières ne poussent pas localement. Le coton de qualité vient notamment d’Inde, d’Égypte, du Pérou et des États-Unis. La tendance locale s’allie donc à une tendance globale. 8. Le succès des matières écolo L’un des pendants d’une mode responsable est d’utiliser des matières plus écologiques. Une attention particulière est donnée au coton biologique. Mais on voit également un intérêt pour le lin français et le chanvre 9. L’intrigue des vêtements recyclés Lorsqu’on parle de matières, on voit aussi le lancement de collections faites avec des matières recyclées. Par exemple, il est possible de fabriquer des fibres de tissu à partir de bouteilles d’eau recyclées. Certains vêtements sont maintenant fabriqués à partir de tissu issu du recyclage de bouteilles en plas-

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Toutefois, il y a plusieurs choses à noter : La durée de vie d’un vêtement recyclé est plus courte. Ce sont des fibres plus fragiles qui ont tendance à se casser ou à faire des peluches ; Il n’existe pas de comparaisons claires en termes d’impact environnemental entre un vêtement recyclé et un vêtement fabriqué à partir de matières biologiques. 10. La seconde main et l’occasion sont à la mode Acheter d’occasion est à la mode. Trois raisons : • Les vêtements d’occasion sont plus abordables ; • Cela donne l’opportunité de porter des vêtements vintages ; • C’est aussi un mode de consommation plus responsable. De plus en plus d’hommes achètent d’occasion. On voit également des influenceurs parler des bons deals sur eBay, Vinted ou encore StockX. Et certaines marques mettent en avant des vêtements d’occasion de leur propre marque afin de donner un nouveau souffle de vie à leurs

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vêtements. L’occasion est limitée par une chose importante : cela reste encore difficile de naviguer les catalogues et de trouver les vêtements qui vous plaisent.


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LE PEUPLE PEUL

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es Peuls, encore appelés Fulani ou Fula (Haoussas ou Hilani) sont l’un des plus grands groupes ethniques du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, largement dispersé dans la région. Habitant de nombreux pays, ils vivent principalement en Afrique de l’Ouest et dans le nord de l’Afrique centrale, mais aussi au Soudan du Sud, au Soudan et dans les régions proches de la côte de la mer Rouge. Le nombre approximatif de Peuls est inconnu en raison des définitions contradictoires concernant l’ethnie peule; diverses estimations placent le chiffre entre 35 et 45 millions dans le monde. Une proportion importante des Peuls - un tiers, soit environ 12 à 13 millions - est pasteure, et compte la plus grande communauté pastorale nomade au monde. La majorité de l’ethnie peule est composée de personnes semi-sédentaires ainsi que d’agriculteurs sédentaires, d’artisans, de marchands et de nobles. En tant que groupe ethnique, ils sont liés par la langue peule, leur histoire et leur culture. Plus de 98% des Peuls sont musulmans. De nombreux dirigeants ouest-africains sont d’ascendance peule, dont : le président du Nigéria, Muhammadu Buhari; le

Président du Sénégal, Macky Sall; le Président de la Gambie, Adama Barrow; le Vice-président de la Sierra Leone, Mohamed Juldeh Jalloh; et le Premier Ministre du Mali, Boubou Cissé. Ils dirigent également de grandes institutions internationales, telles que la Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Amina J. Mohammed; le 74e président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Tijjani Muhammad-Bande; et le Secrétaire général de l’OPEP, Mohammed Sanusi Barkindo. Dénomination Un homme se dit Bodaado en peul (singulier de Wadaabe). Il existe de nombreux noms (et orthographes des noms) utilisés dans d’autres langues pour désigner le Fulbe. Fulani en anglais est emprunté au terme haoussa. Fula, des langues mandingues, est également utilisé en anglais, et parfois orthographié Fulah ou Fullah. Fula et Fulani sont couramment utilisés en anglais, y compris en Afrique. Les Français ont emprunté le terme wolof Pël, qui s’épelle de différentes manières : Peul, Peulh et même Peuhl. Plus récemment, le terme Fulfulde / Pulaar Fulbe, qui est un nom pluriel (singulier, Pullo) a été anglicisé comme Fulbe, qui gagne en popularité.

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En portugais, les termes Fula ou Futafula sont utilisés. Les termes Fallata, Fallatah ou Fellata sont d’origine kanuri et sont souvent les ethnonymes par lesquels les Peuls sont identifiés dans certaines parties du Tchad et du Soudan.

le wolof et l’arabe. Des concentrations importantes de Peuls existent dans les hauts

Répartition géographique Le peuple peul est largement réparti à travers le Sahel de la côte atlantique à la mer Rouge, en particulier en Afrique de l’Ouest. Les pays où ils sont présents sont : la Mauritanie, le Ghana, le Sénégal, la Guinée, la Gambie, le Mali, le Nigéria, la Sierra Leone, le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée Bissau, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Tchad, le Togo, le Soudan du Sud, la République Centrafricaine, le Libéria et aussi loin à l’est que la mer Rouge au Soudan et en Égypte. À l’exception de la Guinée, où les Peuls constituent le groupe ethnique le plus important, le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, les Peuls sont soit un groupe ethnique important, soit un groupe ethnique minoritaire dans presque tous les autres pays dans lesquels ils vivent. D’autres langues des pays où ils habitent rendant de nombreux Peuls bilingues voire trilingues par adaptation. Ces langues comprennent le français, l’haoussa, le bambara,

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-plateaux du Fouta Djallon au centre de la Guinée et au sud jusque dans l’extrême nord de la Sierra Leone; les prairies de savane Futa Tooro du Sénégal et du sud de la Mauritanie; du delta intérieur du fleuve Niger Macina autour du centre du Mali; et surtout dans les régions autour de Mopti et du Nioro Du Sahel dans la région de Kayes; les colonies de Borgu au Bénin, au Togo et au centre-ouest du Nigéria;


CULTURE le nord du Burkina Faso dans les provinces du Sahel, Seno, Wadalan et Soum; et les zones occupées par le califat de Sokoto, qui comprend ce qui est maintenant le sud du Niger et le nord du Nigéria (comme Tahoua, Katsina, Sokoto, Kebbi, Zinder, Bauchi, Diffa, Yobe, Gombe, et plus à l’est, dans la vallée de la Bénoué du nord-est du Nigéria et du nord du Cameroun). Histoire Les origines du peuple peul ne sont pas claires et diverses théories ont été postulées. En tant que nomades, leur histoire est parsemée des emprunts à de nombreuses autres cultures. Skutsch note que leurs histoires orales indiquent un début en Jordanie ou plus à l’est, mais aussi que leur langue vient de la région sénégambienne. Il conclut que le peuple peul moderne trouve sa génèse dans la région du nord de la Sénégambie. Walter Rodney dans son livre The History of the Upper Guinea Coast, soutient que les Peuls sont originaires d’Afrique du Nord et qu’ils ont conquis la région du Fouta Djallon dirigée par les Fulani Koli Tenguella. L’ethnogenèse des peuls peut puiser ses sources à la suite d’interactions entre une ancienne population ouest-africaine

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et des populations nord-africaines telles que les Berbères ou les Égyptiens. Leurs racines ouest-africaines peuvent être dans et autour de la vallée du fleuve Sénégal. Ils reflètent probablement un mélange génétique de personnes d’origine ouest-africaine, nord-africaine et arabe, et ont fait partie de nombreuses dynasties au pouvoir, en particulier au Sahel et en Afrique de l’Ouest. Les spéculations sur leurs origines ont commencé à l’époque de la conquête et de la colonisation européennes. Culture/Moyens de subsistance traditionnels Les Peuls sont traditionnellement des commerçants nomades et pasteurs. Ils élèvent du gros bétail, des chèvres et des moutons dans les vastes arrière-pays secs de leur domaine, se tenant quelque peu à l’écart des populations agricoles locales. Les Peuls suivent un code de comportement connu sous le nom de pulaaku, qui comprend les qualités de patience, de maîtrise de soi, de discipline, de prudence, de modestie, de respect d’autrui (y compris les ennemis), de sagesse, de prévoyance, de responsabilité personnelle, d’hospitalité, de courage et de d’ardeur au

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travail. Chez les Peuls nomades, les femmes, pendant leur temps libre, fabriquent des objets artisanaux, notamment des gourdes gravées, des tissages, du tricot, de jolies couvertures pour calebasses appelées mbeedu et des paniers. Les hommes sont moins impliqués dans la production d’artisanat comme la poterie, le travail du fer et la teinture, contrairement aux hommes des groupes ethniques voisins qui les entourent. Dans pratiquement toutes les régions de l’Afrique de l’Ouest où résident les nomades Peuls, il y a eu une tendance croissante aux conflits entre agriculteurs (sédentaires) et éleveurs (nomades pastoraux). Il y a eu de nombreux cas de ce genre sur le plateau de Jos, le haut plateau occidental, les régions de la ceinture centrale / moyenne du Nigéria, du nord du Burkina Faso et du sud du Tchad. L’élevage du bétail est une activité principale dans quatre des dix régions administratives du Cameroun ainsi que dans trois autres régions avec un élevage à moindre échelle, dans les régions du Nord et du Centre du Nigéria, ainsi que dans toute la région du Sahel et du Soudan. Plusieurs clans Wodaabe au Niger se sont réunis pour un festival


CULTURE Gerewol Pendant des décennies, il y a eu des escarmouches intermittentes entre les Wodaabe Bororo (éleveurs) et des agriculteurs sédentaires tels que les Jukun, Tiv, Chamba, Bamileke, Wurkum, Bachama, Jenjo, Mbula, Berom, Mumuye, Kare Kare, et parfois même les Hausa. De tels conflits commencent généralement lorsque le bétail s’est égaré sur d’autres terres agricoles et a détruit les récoltes. Des milliers de Peuls ont été contraints de quitter leur patrie traditionnelle du Sahel vers des régions plus au sud, en raison de l’empiètement croissant de la désertification saharienne. Le Nigéria à lui seul perd chaque année 2 168 kilomètres carrés de pâturages et de terres cultivées à cause de la désertification, ce qui menace gravement les moyens de subsistance d’environ 20 millions de personnes. Les sécheresses récurrentes ont obligé de nombreuses familles d’éleveurs traditionnelles à abandonner leur mode de vie nomade, perdant ainsi le sens de leur identité. L’urbanisation croissante a également signifié qu’un grand nombre de pâturages traditionnels peuls soit pris à des fins de développement ou convertis de force en terres agricoles. Ces

actions se traduisent souvent par des attaques violentes et des contre-attaques de représailles échangées

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entre les Peuls, qui ressentent que leur mode de vie et leur survie sont menacés, et d’autres populations qui se sentent souvent lésées par la perte de produits agricoles même si les terres sur lesquelles elles cultivent étaient au départ stériles et incultes. Les Peuls du Nigéria ont souvent demandé le développement de réserves de pâturage exclusives, pour enrayer les conflits. Tous les principaux candidats à la présidentielle des élections précédentes en quête de votes Fulbe ont fait plusieurs de ces promesses manquées dans leurs campagnes. Les discussions entre les fonctionnaires du gouvernement, les chefs traditionnels et les chefs peuls sur le bienêtre des pasteurs ont toujours été centrées sur les demandes et les promesses de protection des espaces de pâturage et des passages à bétail. La pression croissante d’Ardo’en (les chefs de la communauté peul) pour le salut de ce qui reste des pâturages coutumiers, a poussé certains gouvernements d’État avec de grandes populations d’éleveurs (comme Gombe, Bauchi, Adamawa, Taraba, Plateau et Kaduna) à inclure dans leurs plans de développement la réactivation et la préservation des réserves de pâturage. Rapides à saisir le désespoir des éleveurs

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pour la terre, les administrateurs ont institué un comité de réserve de pâturage pour trouver une solution durable à l’épuisement rapide des ressources en terres de pâturage au Nigéria. Les Peuls pensent que l’expansion des réserves de pâturage augmentera le cheptel, réduira la difficulté de l’élevage, les migrations saisonnières et améliorera l’interaction entre les agriculteurs, les pasteurs et les habitants des zones rurales. Malgré ces attentes, les réserves de pâturage ne sont pas à la portée d’environ trois quarts des Peuls nomades au Nigéria, qui se comptent par millions, et environ soixante pour cent des pasteurs migrants qui utilisent les réserves de pâturage existantes conservent les mêmes réserves chaque année.


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Le nombre et la répartition des réserves de pâturage au Nigéria vont d’insuffisants à gravement insuffisants pour le bétail. Dans des pays comme le Nigéria, le Cameroun et le Burkina Faso, où les approvisionnements en viande dépendent entièrement des Peuls, de tels conflits entraînent une raréfaction et une hausse dus prix des protéines animales. Ces derniers temps, le Sénat nigérian et d’autres législateurs ont été amèrement divisés dans leurs tentatives de faire adopter des projets de loi sur les pâturages et les «couloirs» de migration pour les bergers peuls. Cela était principalement dû au fait que les législateurs du sud et du centre du Nigéria s’opposaient à la proposition, et que les législateurs du nord y étaient favorables. Les Peuls sont impliqués dans les conflits communautaires au Nigeria et au Mali.

Musique Les Fula ont une riche culture mu sicale et jouent une variété d’instruments traditionnels, y compris la batterie, le hoddu (un luth recouvert de peau pincé semblable à un banjo) et le riti ou riiti (un instrument à une corde à archet semblable à un violon), en plus à la musique vocale. Le célèbre musicien peul sénégalais Baaba Maal chante en pulaar sur ses enregistrements. Zaghareet ou ululation est une forme populaire de musique vocale formée en déplaçant rapidement la langue sur le côté et en produisant un son aigu et aigu. La musique peul est aussi variée que ses habitants. Les nombreux sous-groupes conservent tous des répertoires uniques de musique et de danse. Les chants et les danses reflètent la vie

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traditionnelle et sont spécialement conçus pour chaque occasion. La musique est jouée à toute occasion: lors de l’élevage du bétail, du travail dans les champs, de la préparation de la nourriture ou au temple. La musique est très importante dans le cycle de vie du village avec la culture des champs, la récolte et le vannage du mil au rythme des chants et des tambours. Les éleveurs peuls ont une affinité particulière avec la flûte et le violon nianioru. Le jeune berger peul aime siffler et chanter doucement en errant dans la savane

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silencieuse avec les bovins et les chèvres. Les instruments véritablement peuls sont l’alto à une corde du Fulani (nianioru), la flûte, le luth hoddu ou molo à deux à cinq cordes et le jeu de tambours buuba et bawdi. Mais ils sont aussi influencés par les autres instruments de la région comme la belle harpe ouest-africaine, la kora et le balafon. Le divertissement est le rôle de certains acteurs. La performance musicale est le domaine des moulages spécialisés. Les Griots ou Awlube récitent l’histoire des personnes, des lieux et des événements de la communauté.


CULTURE Alimentation Kossam peut être le terme générique pour désigner à la fois le miradam au lait frais et le yaourt connu sous le nom de pendidan en Fulfulde. Il est au cœur de l’identité Fulbe et vénéré comme boisson ou sous l’une de ses différentes formes transformées, comme le yaourt et le fromage. Le kettugol et le lébol, dérivés de la matière grasse du lait, sont utilisés dans la cuisine légère et le tissage des cheveux. Il est courant de voir des femmes peules vendre des produits laitiers dans des calebasses caractéristiques, joliment décorées en équilibre sur leur tête. Les autres repas comprennent une bouillie épaisse (nyiiri) à base de farine de céréales telles que le mil, le sorgho ou le maïs qui est consommée en combinaison avec une soupe (takai, haako) à base de tomates, d’oignons, d’épices, de poivrons et d’autres légumes. Un autre repas populaire mangé par presque toutes les communautés peuls est fait de la fermentation du lait en yaourt et mangé avec du couscous de maïs connu sous le nom de latchiiri ou dakkere, soit dans le même bol ou séparément, également un fluide ou bouillie appelé gāri fait de céréales à base de farine comme le

millet sorgho ou maïs et lait. Les Wodaabe consomment traditionnellement du mil, du lait et de la viande comme aliments de base. Le mil est consommé matin, midi et soir sous forme de graisse avec une sauce ou un ragoût qui contient généralement des tomates, des poivrons, des os, de la viande, des oignons et d’autres légumes. Lors d’occasions spéciales, ils mangent de la viande comme la chèvre ou le bœuf. Une boisson épaisse semblable à l’éghajira touareg est faite en pilant du fromage de chèvre, du lait, des dattes et du millet. Habitat Traditionnellement, les Peuls nomades vivent dans des maisons en forme de dôme appelées bukkaru ou suudu hudo, littéralement «maison en herbe». Pendant la saison sèche, les maisons en forme de dôme ou d’hémisphère sont soutenues par des piliers compacts en tiges de mil, et par des nattes de roseaux maintenues ensemble et attachées contre des poteaux en bois, pendant la saison des pluies. Ces maisons mobiles sont très faciles à installer et à démonter, comme c’est le cas dans les habitations des sociétés nomades. Lorsqu’il est temps de déménager, les maisons sont facilement démon-

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tées et chargées sur des ânes, des chevaux ou des chameaux pour le transport. Cependant, avec les tendances récentes, de nombreux Peuls vivent désormais dans des maisons en terre battue ou en blocs de béton. Une fois qu’ils sont installés, la pièce est divisée en un compartiment de couchage et un autre compartiment où les calebasses toutes tailles sont minutieusement disposées en pile en fonction de leurs tailles et de leur utilité. Des cuillères en gourda sont suspendues sur le toit, avec d’autres destinées au stockage des céréales.

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L’EXTRÊME NORD

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a région de l’Extrême-Nord est l’une des dix régions du Cameroun et la plus peuplée, située dans le nord du pays et frontalière du Tchad et du Nigéria. Son chef-lieu est la ville de Maroua. La région, constituée de six départements, couvre une superficie de 34 246 km2 et abrite plus de 2 721 500 habitants. Sa population (et donc sa densité) a connu une très forte évolution, passant de 2 721 500 habitants en 2001 à 3 111 792 lors du recensement de 2005. Progressant de 40,7 à 90,8 habitants au km², entre le recensement de 1974 et celui de 2005. Elle se répartit entre les régions semi-arides du nord (le Sahel) et les terres centrales et inclut, entre autres populations, des Peuls (en anglais : Fulas ou Fulani ; en peul : Fulbe) et des Kirdis. En rupture totale avec le sud, la partie septentrionale du Cameroun est une zone dominée par la savane et la steppe. Cette monotonie est rompue vers le NordOuest par les dykes volcaniques des Kapsiki dans la chaine montagneuse des Monts Mandara, paysages considérés comme parmi les « plus nobles du monde ».

TOURISME Avec les deux autres régions que sont le nord et l’Adamaoua, l’extrême nord est le domaine des safaris ou vous pouvez aisément observer des animaux sauvages qui vivent en toute quiétude dans les parcs nationaux. Les safaris photos, la chasse et le safari de vision sont en perpétuel développement dans la région. Les 6 départements qui composent la région du nord ont chacun, des caractéristiques propres. 1 - Chefferies, sultanats, parcs nationaux dans le Logone et Chari - Sultanats et palais Le nord regorge de palais et de sultanats qui règnent sur de grands territoires. Le Palais du sultan de Kousseri, du Logone Birni, de Goulfey, de Makari, d’Afadé et de Voulki sont des sultanats liés à la très puissante civilisation Sao. Le sultanat de Logone Birni a ceci de spécial qu’il serait le berceau d’Hannibal Abraham, ancêtre de Poutine, actuel président de la Russie. Les autres sultanats sont localisés dans les arrondissements qui portent leur nom - Parcs nationaux Le parc de Waza C’est dans cette région que ce trouve l’emblématique parc

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de Waza, le plus célèbre de toute l’Afrique francophone. Situé à 120 km de Garoua, la réserve de biosphère s’étend sur quelques 170.000 hectares. Très riches, elle regorge de plusieurs espèces animales. Parmi les plus connues, on citera les lions, les éléphants, les hippopotames, les girafes et buffles, les singes, les cobras, et autres reptiles, la panthère, les aigles et une infinie colonie d’oiseaux et de papillons. - Le parc de Kalamaloué. Situé à 15 km de Kousseri, et s’étendant sur plus de 45.000 hectares, le parc de Kalamaloué est un autre sanctuaire pour animaux sauvages. Moins célèbre que Waza, il n’en demeure pas moins qu’il est assez bien pourvu en espèces animales. Concernant les autres attractions touristiques de cette localité, on peut citer les iles de Koffia ainsi que le lac Tchad. Le nord est riche en cultures, car c’est un point de rencontre limitrophe à la région. 2 - Chefferies et sultanats dans la Mayo Sava

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La chefferie de Oudjila, située à 12 km de la ville de Maroua dans l’arrondissement de Mora, est très riche en couleurs et ca-

ractérisée par sa culture des peuples des montagnes. Ces derniers pratiquent une agriculture en terrasse. Le palais du sultan de Mora regorge d’objets anciens et précieux, dont des récipients du 18e siècle, des armes à feu, héritage colonial allemand. 3- Monts pics, parcs nationaux et culture dans le Mayo Tsanaga. Le col de Koza est situé dans l’arrondissement de Koza sur la route de Mokolo. C’est une falaise spectaculaire qui s’étend sur une distance de 12 km, très beau par son relief accidenté, dont les cases traditionnelles des montagnards se confondent aux terrasses des cultures et aux rochers. A mi-parcours de la falaise précisément à Dliglya, on découvre un centre touristique aménagé abritant un centre artisanal, un musée et un centre d’accueil. Le Pic du Rhumsiki est situé dans l’arrondissement de Mogodé à 50 km de Mokolo. De très grande renommée dans le paysage touristique camerounais, ce pic est le plus spectaculaire de la région des Kapsiki, où ils ont l’aspect de champignons sur un plateau. Ces monts sont comme sortis de terre sous


TOURISME l’effet d’une poussée des forces tectoniques. Les flancs sont très abrupts et ne permettent pas d’escalade. L’histoire et la culture des peuples riverains sont liées à ce pic. Sa richesse est telle qu’il est apparu sur les coupures de billets de banque du Cameroun. La montagne de Ziver est un site d’un intérêt touristique certain que l’on peut visiter dans l’arrondissement de Mokolo. A côté, il y a aussi le plateau de Dimeo. Le parc national de Mokozo Goroko Il est situé dans l’arrondissement de Koza sur la route de Mora-Mokolo dans la localité de Mayo Moskota. Contrairement au climat qui prévaut dans la région, la richesse de la végétation de ce parc en fait une curiosité naturelle et scientifique. Une belle petite colonie d’animaux accompagne ce magnifique décor dans cet espace sahélien. Le marché de Tourou est très riche en couleurs et en animation. Il se tient tous les jeudis 4 - Lacs, artisanat, lamidats et marchés dans le Diamaré.

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Lac de Boukoula Situé dans l’arrondissement de Boukoula, ce lac a une eau pérenne dans laquelle on trouve poissons, crabes et crocodiles. Centre artisanal et marchés Le centre artisanal, le musée d’art local, le marché central, les tanneries dans l’arrondissement de Bogo constituent les points névralgiques du commerce dans le département. Autant d’atouts qui font de Maroua, l’une des principales villes touristiques du Cameroun. Le marché de Bogo très riche en couleurs et un espace de brassage qui se tient tous les mercredis.

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Lamidats Le palais du lamidat de Maroua, dans la ville. Il est le siège de la culture des peuples autochtones de la ville. 5 - Pics et chefferies dans le Mayo Kany Les pics. Les dents de Mindif, à 25 km de la ville de Maroua. C’est un rocher en forme de dent, qui fait l’objet d’un bel attrait touristique. Le rocher de Missinguel dans l’arrondissement de Moutouroua revêt aussi un intérêt touristique certain.


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Chefferies Le palais du lamidat de Midjivin a Moutouroua représente le symbole de la tradition du peuple. Il est également un temple de culture. 6 - Lacs et habitats dans le Mayo Danay Les lacs Le lac artificiel de Maga dans le même arrondissement a une superficie de 20.000hectares et une digue longue de 20km, très riche en poissons. Parmi les autres

animaux, il y a des oiseaux, des hippopotames. En dehors de la retenue d’eau, ce site a une structure d’accueil. Le lac de Guéré dans l’arrondissement de Guéré à 58 km de Yagoua est un lac naturel s’étendant jusqu’au Tchad où il prend le nom de Fianga. Riche en hippopotames, il forme le bec de canard du Cameroun. Le lac de Doukoula a un intérêt touristique grandissant en raison de sa beauté naturelle.

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TOURISME L’habitat Les cases obus de Moula à Maga ont l’architecture traditionnelle du peuple riverain. C’est une belle curiosité de par sa forme et sa hauteur.

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KONDRÉ DE CHÈVRE 82


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onjour chers lecteurs !!! Alors aujourd’hui je vous présente une recette ancestrale, un plat traditionnel du peuple bamiléké ( de l’ouest au Cameroun). C’est un plat très prisé, qui se mange dans des occasions telles que les funérailles, les réunions familiales et les mariages coutumiers. Mais vous pouvez le cuisiner à la maison pour vous, sans aucune ambiguïté.

INGRÉDIENTS - 30 doigts de plantains non murs - 2 kg de viande de bœuf (ou de chèvre, au choix) - feuilles d’odjom ou adjom (1 tige) - 2 feuilles de thym - 03 rondelles - Un bouchon de poivre noir - 2 bouchons de poivre blanc - Un bouchon d’herbe de Provence - Un bouchon d’anis Vert - 5 clous de girofle - 30 graines de djanssang - 2 pèbè - 2 morceaux d’essesse - Une gousse d’ail - 04 gros oignons - Céleri et basilic (une bonne quantité) - Un gros poireau - Un morceau de gingembre - Du piment

CUISINE - -

Sel et cube Huile raffiné

PRÉPARATION Épluchez les plantains sans toutefois les racler ; lavez la viande et aspergé y du sel. Apprêtez vos condiments de la manière suivante : l’ail et les épices vous les écrasez à la pierre. Le reste au Moulinex. Tout ceci étant fait, posez votre marmite au feu avec ½ litre d’huile. Faites frire la viande et la ressortir. Versez le plantain dans la marmite, de l’eau (de façon à ce que le plantain nage) et vos condiments frais. Ajoutez-y sel et cube. Laissez votre marmite mijoter pendant 45 minutes puis incorporez le thym , les feuilles d’odjom et le reste des épices. Terminez avec votre viande que vous ramenez dans la marmite. Laissez cuire même pour 1h encore. Le repas est prêt !!! Le kondré est un plat qui se mange tiède ou chaud. Et il paraît que lorsque ça passe la nuit, son goût est encore plus prononcé. Dans tous les cas, je vous laisse l’expérimenter. A très bientôt pour une nouvelle recette.

ARSÈNE KENDO

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GÂTEAU ZÉBRÉ B onjour les Zinzins, et ravi de vous retrouver sur ce nouveau numéro. Avez-vous déjà entendu parler du gâteau zébré ? Alors aujourd’hui je vous donne l’occasion de découvrir cette nouvelle recette. C’est un gâteau assez simple dans la composition, son secret se trouve dans la technique. INGRÉDIENTS POUR UN GÂTEAU

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- 03 gros œufs - 03 verres de farine - 200g de beurre - Un verre de sucre - Un sachet de sucre vanillé - Un sachet de levure chimique - Un pot de yaourt nature - ¼ de noix de muscade râpée - 100g de poudre de cacao - Une pincée de sel


CUISINE PRÉPARATION Dans un saladier, séparez le blanc du jaune d’œuf puis réservez. Mélangez le sucre aux 200 grammes de beurre puis bien tourner même pour 5 minutes. Ensuite ajoutez les jaunes d’œufs au mélange et tournez encore. Ajoutez le yaourt, le sucre vanillé, la noix de muscade râpée, la levure chimique et tournez à nouveau. Le mélange étant homogène, le séparer en deux parties égales. Dans l’une des parties, ajoutez les 100 grammes de poudre de cacao et tournez. Divisez votre farine en deux et versez l’une dans le mélange à la poudre de cacao et l’autre dans le mélange simple. Bien tourner les deux pâtes afin de les alléger. Revenir aux blancs d’œufs que nous avons réservés au début, les battre avec une pincée de sel jusqu’à l’obtention d’un mélange blanc neigeux et verser dans les différentes pâtes à des proportions égales. NB : on remue la pâte du gâteau dans un seul sens. MISE EN MOULE Cette étape est cruciale, car c’est elle qui nous permet d’avoir notre gâteau en forme zébrée. Tout d’abord il vous faudra un moule rond, sans aucun trou à l’intérieur.

Prendre une cuillère à café, mettre 03 cuillères de pâte blanche au centre, ensuite 03 autres cuillères de la pâte à cacao toujours au même centre. Continuez le processus jusqu’à épuisement des différentes pâtes. Tout ceci étant fait, posez votre pâte au four pour une durée de 45min. C’est une très belle recette, je vous suggère de l’essayer. En plus d’être belle et bonne, elle apporte à notre palais un bien-être absolu. A très bientôt pour une nouvelle aventure.

ARSÈNE KENDO

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le Cameroun et ses projets digitaux à l’horizon 2030

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A

près le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE), inspirateur du Plan stratégique numérique 2015 – 2020, le Cameroun a présenté en novembre 2020 sa Stratégie nationale de développement 2020-2030, en abrégé SND30. Cette nouvelle stratégie ambitionne de procéder à une transformation structurelle de l’économie camerounaise en opérant des changements fondamentaux dans les structures économiques et sociales afin de favoriser un développement endogène, inclusif tout en préservant les chances des générations futures. Le cap étant de faire du Cameroun, « un nouveau pays industrialisé ». La place et le rôle des TIC, des Télécoms et du numérique pour concrétiser cette ambition y sont clairement spécifiés. Pour réussir cette transformation structurelle de l’économie camerounaise, dix secteurs sont mis en exergue et le numérique intervient en troisième position. Comme le relevait déjà le Plan stratégique numérique 2020 élaboré en 2015, la SND30 soutient que malgré l’importance des investissements réalisés au Came-

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roun, le niveau d’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) par les populations et les entreprises locales demeure très limité. Tout comme la vulgarisation, la diffusion, l’adoption et l’appropriation des TIC par les administrations publiques restent insuffisantes. La SND30 reconnaît donc que dans le domaine du développement du numérique, « le Cameroun est confronté au double défi de son industrialisation accélérée et transformatrice de l’économie, d’une part, et de son insertion dans la dynamique des technologies de l’information et de la communication d’autre part, l’enjeu dans ce domaine étant la neutralisation de la fracture numérique ». Pour relever ce défi, le gouvernement soutient qu’il s’avère indispensable de promouvoir une synergie d’actions et des partenariats stratégiques entre l’Etat et les grands opérateurs privés nationaux et internationaux. 1- Le développement des infrastructures numériques au centre des priorités


TECH L’économie numérique, selon de nombreux experts, renferme trois piliers. Le premier, qualifié de cœur de l’économie numérique, repose sur le développement des infrastructures des communications électroniques large bande et des secteurs de l’informatique et de l’électronique, tandis que le deuxième et le troisième portent respectivement sur les activités nées du fait du développement des TIC et la transformation des secteurs d’activités existants, par l’intégration de l’usage des TIC. Dans le domaine de l’économie numérique, la SND300 a focalisé sur le premier pilier concernant le développement des infrastructures des communications électroniques. Le Cameroun prévoit donc de reconfigurer l’écosystème numérique national, notamment par la restructuration du secteur en créant une société de patrimoine de l’infrastructure numérique ; de construire l’infrastructure numérique conséquente et de sécuriser globalement les réseaux. En outre, le Gouvernement camerounais envisage la création des parcs et technopoles numériques en vue de développer la production des contenus numériques ; d’accroître et de di-

versifier les usages et services numériques et de développer la fabrication et l’assemblage des pièces et appareils numériques 2- Enfin, une société de patrimoine de l’infrastructure numérique ! Point important à relever ici, la création prochaine d’une société de patrimoine de l’infrastructure numérique. Un vieux projet qui sort à nouveau des tiroirs, car le ministre d’Etat Bello Bouba Maïgari, alors ministre des Postes et Télécommunications, avait fait cette proposition en 2009. Il l’avait baptisé la Sitelcam, spécialisée dans le déploiement des infrastructures de télécommunications, y compris la fibre optique, au bénéfice de l’ensemble des opérateurs privés et publics. « Pour construire cette infrastructure (fibre optique, ndlr) de manière efficace et économique dans notre pays, et compte tenu d’une part de l’évolution technologique et des services, et d’autre part du principe de la séparation des cœurs du métier de transporteur de celui de la fourniture des services, la création de Sitelcam, qui établit et exploite le réseau national de transport en fibre optique, l’accès satellitaire et les points d’échanges, vise à nous faire tirer les bénéfices de tous les avantages susmentionnés »,

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expliquait le ministre des Postes et Télécommunications de l’époque, Bello Bouba Maïgari, à ses pairs lors d’un conseil de cabinet en janvier 2009. Après son départ de ce département ministériel, le projet a été classé dans les tiroirs. La société de patrimoine de l’infrastructure numérique évoquée dans la SND30 gardera-t-elle le même nom que la Sitelcam ? Rien n’est exclu ! Toutefois, cela implique que Camtel sera dessaisie d’une branche importante de ses revenus. Car elle reste à ce jour la seule entreprise détentrice de l’exclusivité du déploiement de la fibre optique interurbaine au Cameroun. Une position monopolistique parfois décriée par les acteurs du secteur qui accusent Camtel d’être à la fois grossiste et détaillant sur les services de la fibre optique, mais qui soutiennent que cette situation ne favorise pas le développement rapide des infrastructures numériques. L’entreprise étatique a d’ailleurs restructuré son organigramme il y a quelques mois pour créer en son sein une Business Unit consacrée à la gestion et au déploiement de la fibre optique. L’aventure de la Business unit de Camtel consacrée au déploiement de la fibre optique ne fera donc pas de long feu, surtout si ce n’est pas elle qui

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est transformée en cette société de patrimoine de l’infrastructure numérique. Et surtout, cette société ôtera à Camtel un pan important de ses sources de revenus. Cette information peut également donner des ailes aux entreprises nationales et internationales qui peuvent déjà se positionner pour travailler avec la future société de patrimoine de l’infrastructure numérique. Le programme numérique de la SND30 dont le calendrier de mise en œuvre va de 2021 à 2030 consistera donc à la réduction considérable de la fracture numérique notamment par la poursuite de l’expansion du réseau fibre optique ; à la construction de deux Datacenters


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3- Les coms.

infrastructure

télé-

Cette société, si elle est créée rapidement, s’occupera également des programmes des infrastructures télécoms inscrits dans le SND30. L’objectif ici étant de faciliter l’accès des TIC au plus grand nombre en assurant un espace numérique performant et sécurisé avec un indice d’accès moyen supérieur à 0,4. Plus spécifiquement, relève la SND30, il s’agira de développer un écosystème numérique de dernière génération à travers le parachèvement des travaux de pose de fibres optiques notamment le projet National Broadband Network II, le projet de mise en Réseau National des télécommunications d’Urgence (RNTU), le projet Central African Backbone ainsi que la poursuite

du déploiement du réseau hinterland de fibre optique pour permettre le raccordement des usagers à l’infrastructure déjà réalisée et de protéger les transactions de données. La stratégie mise en œuvre en matière de TIC a également pour but de maîtriser les coûts de production des produits et services, et partant, de réduire les tarifs à l’utilisation généralisée des TIC par les citoyens sur toute l’étendue du territoire et assurer le maillage du pays en fibre optique. Les actions menées ont permis des avancées dont la construction de 12 000 Km de fibre optique. La stratégie de développement des télécommunications repose ainsi donc sur le raccordement des ménages et des entreprises à la fibre

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optique déjà installée, sur la poursuite des investissements en vue de la modernisation des infrastructures, sur l’extension de la couverture géographique en matière d’infrastructures numérique, sur l’amélioration de la qualité du service internet et de l’offre de nouveaux produits plus attractifs, ainsi que sur le développement de l’économie numérique. Sur la base de ces hypothèses, le gouvernement camerounais envisage que branche des télécommunications devrait connaître une

croissance de 6,4% à l’horizon 2030. Le gouvernement camerounais est également déterminé à rattraper son gros retard dans la digitalisation des services publics. En dehors des administrations comme la Direction générale des Impôts ou encore la direction générale des Douanes qui dématérialisent et digitalisent progressivement bon nombre de leurs services, les administrations publiques camerounaises doivent encore faire beaucoup


TECH d’efforts pour rattraper leur retard en matière de digitalisation et de modernisation de l’administration publique afin de faciliter la vie des usagers et des populations qui sollicitent quotidiennement leurs services. Le diagnostic du Président de la République, Paul Biya, en décembre 2015, reste d’actualité. Il affirmait alors avec force qu’« … il nous faut rattraper au plus vite notre retard dans le développement de l’Economie Numérique. Celle-ci est un véritable accélérateur de croissance, en plus d’être une véritable niche d’emplois nouveaux pour la jeunesse ». Même la SND30 reconnaît que la faible efficacité de l’administration publique appelle la mise en œuvre d’une réforme globale du système dans le cadre d’une nouvelle gestion stratégique. A cet effet, les autorités publiques camerounaises entendent, dans un premier temps, améliorer la structure de l’administration publique par la mise à jour permanente de la stratégie générale des organisations afin d’en accroître la performance. La modernisation de l’administration publique se fera également par la digitalisation, la biométrie et l’archivage numérique, ainsi que la dématérialisation des procédures.

5- Digitalisation du cadastre Cette dématérialisation des procédures sera mieux observée dans la gestion domaniale et cadastrale à l’horizon 2030. Car dans ce domaine, le gouvernement indique dans la SND30 qu’il entend poursuivre la modernisation de la gestion domaniale,

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Car dans ce domaine, le gouvernement indique dans la SND30 qu’il entend poursuivre la modernisation de la gestion domaniale, cadastrale et foncière à travers la mise en place d’un vaste programme de digitalisation du cadastre, de sécurisation du domaine public et des documents fonciers. Il s’agira de numériser tous les documents fonciers et de mettre en place un réseau informatisé entre les conservations foncières, au niveau national, en vue de la sécurisation des transactions foncières et du développement des activités économiques. Par ailleurs, le gouvernement s’engage à faciliter l’accomplissement des procédures, à l’ef-

fet notamment d’en réduire les délais et les coûts et permettre aux citoyens et aux opérateurs économiques de profiter pleinement des opportunités et des incitations contenues dans la législation foncière et domaniale. Pour mieux réussir cela, le Cameroun entend également finaliser la réforme foncière domaniale ; poursuivre la mise en œuvre du programme de constitution des réserves foncières et de création et d’aménagement des lotissements domaniaux ; alléger la procédure d’expropriation pour cause d’utilité publique et les modalités d’indemnisation à travers la réduction du nombre d’étapes conduisant à la signature du Décret d’indemnisation ; faciliter les procédures d’acquisition foncière et d’indemnisation pour les projets d’investissements publics ; et enfin mettre en place une base de données fiables, cohérentes, et pertinentes de la situation réelle du patrimoine immobilier de l’Etat notamment des terrains bâtis et non bâtis. Tous des projets qui auront besoin de partenaires privés nationaux et internationaux, même si certaines entreprises ont déjà commencé à travailler avec l’administration camerounaise dans ce sens.


TECH 6- Décentralisation et «open government » Le Cameroun étant engagé dans son programme de décentralisation qui a récemment connu un pas significatif avec la mise en place des régions et l’élection des conseillers régionaux et des présidents des régions, la participation effective et efficace de toutes les populations, et surtout des groupes vulnérables et marginaux, est une priorité et un défi majeur pour le gouvernement. La SND30 prévoit donc dans le cadre de la décentralisation une digitalisation accrue de la participation citoyenne dans le cadre de l’« open government ». Il est attendu des textes particuliers pour définir les contours des projets concrets à mettre en œuvre dans le cadre de cet « open government ». Ceci afin de se conformer aux bonnes pratiques consacrées par la Charte africaine des valeurs et des principes de la décentralisation, de la gouvernance locale et du développement local. Ces quelques projets constituent donc la boussole qui devra orienter l’action gouvernementale dans le secteur du numérique. car inscrits dans sa Stratégie nationale de développement 2020-2030. Il n’est pas exclu qu’un nouveau Plan stratégique numé-

rique adossé à cette SND30 soit mis sur pied pour apporter plus de détails et pourquoi pas inscrire de nouveaux projets subsidiaires, vu que Plan stratégique numérique 2015 – 2020 est arrivé à échéance avec des résultats plutôt mitigés. Cette fois-ci, promet le Premier ministre, Chef du gouvernement, Chief Dr. Joseph Dion NGUTE, « conscient de l’ampleur des réformes et investissements planifiés dans la présente stratégie, qui marque une étape décisive de la marche du pays vers l’émergence, le gouvernement entend s’y consacrer pleinement en comptant sur le dynamisme du secteur privé, l’implication de la société civile, la mobilisation des populations et l’appui des partenaires économiques, techniques et financiers ». Vivement qu’il en soit ainsi !

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Calendrier des évènements IT en Afrique pour 2021

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ongtemps en retrait dans le domaine du numérique par rapport aux autres continents, l’Afrique est aujourd’hui en plein développement dans ce secteur et compte faire des nouvelles technologies le fer de lance de l’économie africaine. Beaucoup de dispositions ont été prises de la part des gouvernements pour permettre l’essor du numérique. Différentes spécialisations ont émergé sur le continent, chaque pays « choisissant » son domaine d’activité. On distingue trois grandes spécialisations du numérique : celle des centres d’appels avec le Maroc, la Tunisie, Madagascar et l’île Maurice, celle des véritables centres de recherche et d’innovation, tels que le Nigeria, le Kenya, l’Afrique du Sud et récemment le Ghana, et celle des hubs à start-up que sont la Tunisie, le Rwanda ou encore la Côte d’Ivoire. Voici donc un calendrier de quelques événements majeur dans le domaine digital que prévoit l’Afrique pour le compte de 2021 : 1- Digital Retail Forum 2021 (27 janvier) Internet et les attentes des

TECH clients obligent les détaillants à réévaluer le service qu’ils fournissent, non seulement en termes de commodité et de rythme, mais aussi d’engagement et de plaisir. Le DRF 2021 se concentrera sur la manière dont les tendances technologiques émergentes perturberont le secteur. Nous explorerons également comment survivre en exploitant les nouvelles technologies pour améliorer à la fois l’expérience client et l’efficacité opérationnelle. 2- IoT Forum Africa 2021 (25 mars) Internet of Things Forum Africa est le premier événement africain sur l’Internet des objets. Découvrez comment l’IoT peut fournir une intelligence sans précédent pour stimuler les performances, la croissance et la rentabilité. Ne manquez pas cette opportunité de vous engager avec plus de 500 dirigeants, entrepreneurs et fournisseurs de solutions à l’IOTFA 2021 à Johannesburg - pour un événement entièrement axé sur l’Internet des objets. Le taux croissant de déploiement de l’IoT pose également des risques importants. IoT Forum 2021 rassemble des chefs d’entreprise, des fonctionnaires,

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des décideurs informatiques de diverses industries et des experts pour discuter et doter les participants des connaissances et des outils nécessaires, pour planifier et mettre en œuvre des projets IoT réussis. Le Forum examinera des solutions pour gérer les défis de sécurité, les plates-formes IoT et la gestion de la complexité que l’IoT, créé pour les organisations qui souhaitent adopter la technologie ou faire passer leurs pilotes IoT de la phase de projet à la production réelle. La

quantité de données créées par les appareils connectés est une préoccupation croissante pour les entreprises, et cette année, l’IOTFA2021 discutera et évaluera les nouvelles technologies et processus qui permettront aux organisations de suivre cet afflux massif de données. Le forum se penchera sur la convergence, la gestion, le traitement et la construction d’écosystèmes technologiques durables dans le domaine des Big Data IoT.

3- Digital Transformation Congress 2021 (29 juin)

compétitives et pertinentes alors que le monde devient de plus en plus numérique.

Aujourd’hui, plus que jamais, le monde des affaires évolue rapidement et change à un rythme très rapide. Les entreprises sont toujours à la recherche de moyens innovants pour rester

Les grandes et petites entreprises sont perturbées par des concurrents ou des start-up plus agiles, centrés sur le numérique et axés sur le client, qui s’attaquent aux soi-disant


TECH vaches à lait et créent de nouvelles catégories de produits. La transformation numérique est la voie que toute entreprise et institution publique souhaitant rester pertinente dans l’environnement actuel doit suivre. Les entreprises doivent évoluer pour s’adapter à l’évolution des paysages commerciaux. En cette période de bouleversement technologique, il est indéniable que les organisations doivent s’orienter pour se doter des compétences numériques et de gestion nécessaire pour s’adapter et innover. Par conséquent, les analystes ainsi que la suite exécutive ont vanté l’idée que toutes les entreprises doivent se transformer en entreprises numériques pour rester compétitives. Cependant, déterminer ce que signifie la transformation numérique pour une organisation donnée, établir une feuille de route pour y parvenir, puis atteindre un niveau de transformation significatif n’est pas une mince affaire. L’aspect le plus difficile de la transformation numérique n’est pas la technologie : elle gère efficacement le changement et incite les gens à l’adopter. 4- Selling IT to the CxO (24 août) Comprendre que les cadres di-

rigeants d’aujourd’hui sont occupés et se concentrent sur la fourniture de résultats aux parties prenantes et aux actionnaires est important, et y avoir accès est devenu une tâche extrêmement difficile pour les directeurs commerciaux.

5- Digital Manufacturing Africa 2021 (29 septembre) L’intelligence artificielle (IA) et l’apprentissage automatique ont déclenché la quatrième révolution industrielle. L’intégration de nouvelles technologies dans les systèmes de fabrication avec le Big Data et l’analyse prédictive améliorera l’efficacité et optimisera les chaînes d’approvisionnement. Cette conférence offrira des opportunités de réseautage avec des experts en automatisation d’usine, en IA et en apprentissage automatique, ainsi qu’avec des fabricants locaux et internationaux. Digital Manufacturing Africa 2021 est conçu pour les PDG, les CTO et les directeurs d’usine intéressés par l’intégration / l’expansion des technologies d’apprentissage automatique,

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d’IA et d’IoT dans leurs systèmes d’automatisation ou de fabrication. Des présentations et des tables rondes discuteront du retour sur investissement, des études de cas, des stratégies d’intégration, de la technologie et des tendances de fabrication. La conférence offrira des opportunités de réseautage avec des experts en automatisation d’usine, en IA et en apprentissage automatique, ainsi qu’avec des fabricants locaux et internationaux qui ont déjà commencé à utiliser des solutions de fabrication intelligentes.

6- Principles of IT leadership Les responsables informatiques ont l’un des rôles les plus difficiles dans une organisation et ne sont généralement pas préparés à passer de leurs fonctions technologiques au niveau exécutif. Un excellent leadership informatique est essentiel dans

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chaque entreprise, et les organisations bénéficient d’un cadre qui peut tirer le meilleur parti des tendances technologiques perturbatrices, et motiver les personnes au sein et au-delà du service informatique. Cet atelier examinera certaines des dernières techniques pour développer des idées et tracer une vision technologique réussie. Il se concentrera sur le rôle important de leadership que jouent les cadres supérieurs des TI au sein d’une organisation


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Cancer du col de l’utérus :

causes et traitements

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e cancer du col de l’utérus est une maladie grave et lourde qui touche à l’intimité de la femme. Il se développe progressivement, à partir de lésions dites précancéreuses. Il s’agit de l’un des cancers les plus couramment diagnostiqués. Cependant, les femmes qui se soumettent régulièrement à un test de Pap (= frottis cervical) sont souvent diagnostiquées et traitées à temps. En effet, ce cancer évolue habituellement lentement et la grande majorité des femmes traitées guérissent complètement. LES CAUSES Le cancer du col de l’utérus est causé par une infection transmissible sexuellement (ITS) dont l’origine est le virus du papillome humain (VPH). Il existe plus d’une centaine de souches de virus dans la famille des VPH, dont certaines sont plus facilement transmissibles que d’autres. Les infections au VPH sont très répandues. Dans la majorité des cas, l’infection est contrôlée par le système immunitaire et le virus est éliminé, sans autre conséquence pour le corps. Chez certaines femmes, le virus occasionne des verrues génitales (condylomes) sur la vulve, dans le vagin ou sur le col de l’utérus. Le médecin doit souvent traiter ces

SANTE verrues afin d’aider le système immunitaire à éliminer le virus. Plus rarement, le virus persiste pendant des années et transforme les cellules qui tapissent le col de l’utérus en cellules précancéreuses, puis en cellules cancéreuses. Ces dernières se multiplient alors à un rythme incontrôlé et donnent naissance à une tumeur. Par ailleurs, d’autres facteurs peuvent favoriser le développement du cancer du col de l’utérus : les rapports sexuels à un âge précoce, la multiplicité des partenaires, le fait d’avoir eu plusieurs enfants (multiparité), le tabagisme, l’utilisation prolongée de contraceptifs hormonaux, l’immunosuppression ou certaines infections (Chlamydia Trachomatis ou virus de l’herpès simplex de type 2). risque de récidive ; de ralentir le développement de la tumeur ou des métastases ; de traiter les symptômes engendrés par la maladie. LES TRAITEMENTS Avant tout traitement, il est important de définir au préalable à quel stade est située la maladie. Pour cela, la fédération internationale de gynécologue et d’obstétrique (FIGO) a classé les stades de cancers ainsi :

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- Stade 1 : la tumeur est strictement limitée au col de l’utérus ; - Stade 2 : la tumeur s’est étendue localement au-delà du col, - Stade 3 : la tumeur a envahi le vagin dans sa totalité et/ou elle s’est étendue à la paroi du pelvis et/ou elle bloque un uretère (canal qui conduit l’urine du rein à la vessie) ce qui provoque un gonflement du rein, voire l’empêche de fonctionner ; - Stade 4 : la tumeur s’est étendue jusqu’à la vessie ou au rectum ou bien elle s’est propagée au-delà de la cavité du pelvis et a formé des métastases dans des organes éloignés (poumons, foie, péritoine).

Trois types de traitements sont utilisés pour traiter les cancers du col de l’utérus : la chirurgie, la radiothérapie (radiothérapie externe et curiethérapie) et la chimiothérapie. Ces traitements peuvent être utilisés seuls ou associés les uns aux autres. Ils ont pour objectif, selon les cas, de supprimer la tumeur et/ou les métastases ; de réduire le risque de récidive ; de ralentir le développement de la tumeur ou des métastases ; de traiter les symptômes engendrés par la maladie.


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Quelques programmes

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omme tous les domaines d’activité en 2020, le 7e art a reçu un coup d’arrêt important en cette année de pandémie mondiale. En effet, le milieu a subi plusieurs pertes financières importantes à travers les annulations de tournages, le renvoi de sorties de films, les fermetures des salles de cinéma dans le monde entier freinant le déploiement des films qui ont choisi de prendre le risque en cette année 2020 difficile. Les mesures mises en place par le gouvernement camerounais pour lutter contre la pandémie ont poussé les divers acteurs du domaine cinématographique à modifier leurs agendas professionnels. Loin des plateaux et des salles, ils ont pris le temps de mettre leur notoriété à profit en faveur de la sensibilisation aux mesures barrières. D’autres en ont profité pour renforcer leur notoriété sur les réseaux, ou encore pour promouvoir leurs films. Néanmoins nous vous présentons, une spéciale sélection de ZINZIN MAGAZINE, de 05 films/séries tv qui ont donné une grosse claque au confinement, en nous faisant voyager à travers les différentes émotions véhiculées par les péripéties intrinsèques aux scénarios :

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1 – MADAME/MONSIEUR La série Madame/Monsieur est un délicieux cocktail d’amour, de jalousie, de discorde, de joie, qui s’articule autour de la vie quotidienne de 04 ménages camerounais de classes sociales différentes. Présenté par son

producteur MITOUMBA comme une prescription pour tous ceux qui souffrent d’anxiété et de stress, on y retrouve 04 couples qui vivent en harmonie tout en combattant les divergences d’opinion des uns et autres


CINEMA avec la suprématie masculine. Cette série raconte l’histoire de 05 femmes qui s’en sortent plutôt bien, mais font face à plusieurs préjugés du fait de leur sexe. » On comprend donc aisément que ce film se veut être porte-parole des femmes d’influence, ou celles qui aspirent à cette émancipation. 3 – SAMBA LE GENERAL

2 – GUERRE DES SEXE Cette série ayant suscité une énorme vague de contestation en Afrique, notamment au Sénégal, où les internautes, sur la page Youtube de la chaine Marodi TV, ont crié au scandale et à l’atteinte à la pudeur en se basant uniquement sur la dénomination. Des avis heureusement pas partagés par l’ensemble des cinéphiles qui a dans l’ensemble reçu une bonne critique. Le réalisateur de la série Simon William Kum s’est vu obligé d’intervenir afin de recadrer les débats « Dans Guerre des sexes, nous braquons les projecteurs sur les femmes fortes, avec leurs qualités et défauts. Des dames qui sont prêtes à tout pour rompre

Cette œuvre signé MAN NO LAP, met en lumière Monsieur DIFFO SAMBA, un chef d’armé sans foi ni loi, assoiffé de pouvoir. Général de division de la ville imaginaire de Leenga et chef d’état-major des forces spéciales, il n’hésite pas à écraser tout sur son passage, pour se sucrer avec l’argent du contribuable et régner en patron. A travers des méthodes peu orthodoxes (corruption, chantage, trafic d’influence,

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4 – ENTÉRRÉS C’est un long métrage de 88 minutes réalisé par Françoise ELLONG (W.A.K.A – 2014), inspiré d’un reportage sur la pédophilie dans les églises catholiques. Cette délicieuse fiction digne des plus grands scénarios hollywoodiens, met en scène 05 personnes, toutes anciennement pensionnaires du même orphelinat, qui se retrouvent

des années plus tard après les obsèques du prêtre qui dirigeait leur orphelinat, pour se remémorer les atrocités que le prêtre affectueusement appelé « DADDY »avait commis à leur égard. On apprend à travers leurs histoires que certains d’entre eux ont été victimes d’abus sexuels par le prêtre, et d’autres pour se protéger, ont accepté de faciliter le travail au prédateur sexuel.


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5 – SECRET BLOOD Ce film de MAITE BIMBIA est un drame au parfum d’amour interdit, qui met en scène deux personnes vivant sous la crainte de la révélation de lourds et sombres secrets, et bien-sûr qui mettent tout en œuvre pour que cela n’ar-

rive pas, à travers des coups bas, scandales, mensonges, entre autre.

Thierry NGOH

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Emy Dany BASSONG

La femme a un atout d’importance : le coeur. Grégoire Lacroix

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elle qu’on va vous présenter aujourd’hui à travers cet interview fait l’unanimité, elle est audacieuse, elle ose, forgée d’un visage peint d’un grand sourire, Emy Dany Bassong est une actrice qui dégage une force de caractère des femmes entrepreneures, qui ne se laisse pas abattre par les abus de la vie. ZINZIN MAGAZINE: qui est Emy Dany Bassong ? Emy Dany Bassong: Emy est une jeune maman, actrice et entrepreneure camerounaise. ZM: D’où êtes-vous originaire? EDB : de l’ouest (Nde) et du littoral (Babimbi 3) ZM: Que pouvez-vous nous dire de votre vie privée que personne ne soupçonne; maman et mariée ? EDB : j’ai déjà répondue à la une fille suis maman. ZM: En quelle année débutez-vous dans le cinéma ? EDB : je débute le cinéma en 2014 avec le film du réalisateur Ghislain Towa intitulé LE CHOIX.

ZM: Quelle a été votre motivation à devenir actrice ? RP : j’aime le cinéma depuis toute petite. ZM: Comment se passe vos journées ? EDB: Je dirais : Comme celle d’un journaliste passionné et responsable à la maison sauf que à la place je suis cinéaste. ZM: Parlez-nous un peu de votre cursus scolaire ? EDB: pas vraiment eu la possibilité de bien faire les études, mais j’ai pu obtenir malgré les difficultés mon brevet _(BEPC, ndlr)_. J’ai arrêté en classe de première puis enchaîné avec quelques formations pour joindre les 2 bouts. ZM: Quel est le premier film dans lequel vous avez joué et quel était votre rôle ? EDB : Le Choix de Ghislain Towa Le rôle Soniapersonnage secondaire. ZM: Comment se fait la rencontre avec Israël Esumbeh ? EDB: sur un plateau de tournage. Celui de Salem Keddy.

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ZM: Plus souvent, on dit que le visage qui a toujours un trait de joie cache plusieurs coups durs de la vie. Pouvons-nous savoir ce qui vous a le plus marqué dans votre vie? EDB: j’ai pas connu ma famille paternelle, et croyez-moi je ne le souhaite à personne. C’est une douleur que tu ne peux maîtriser, alors vaut mieux sourire à la vie. ZM: Emy Dany Bassong est née en quelle année ? EDB : ahaha les informations comme ça sont souvent compliquées pour ceux qui reçoivent alors je préfère lire un peu 04/01/1991 ZM: Que pensez-vous du cinéma camerounais ? EDB : Le cinéma camerounais est sur la bonne voie. Les cinéphiles croient de plus en plus en nous et nous-mêmes nous nous mettons vraiment au travail pour mieux valoriser notre métier. ZM: La collaboration avec chacune de ces personnalités à savoir : Ghislain Towa , les

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pakgnes , Saimon William kum , Salem kedy , Alain Tenzon , Françoise Ellong , Noëlle Kenmoe , Jean de dieu Tchenebe , Ebenezer kepombia , Gaby Ngounou , Dipo Mania , Michel Pouamo etc...décrivez nous un peu chaque expérience passéeavec eux... Qu’est ce qui les différencie ? EDB : Chaque projet a une particularité et chaque porteur de projet également. Je ne saurai le décrire en écrit mais s’il y a une chose que je peux dire, c’est que je suis partie de chaque projet avec une expérience en plus. ZM: Quelles sont vos impressions de voir que vous avezété choisie comme le visage de la semaine du cinéma de cette année ? EDB : j’en suis très honorée. J’aime énormément ce que je fais et je serai toujours par la force que Dieu me donne disponible pour le cinéma et tout ce que cela regroupe. ZM: Vous allez de contrat en contrat. Est-ce un rêve qui se réalise ?


CINEMA EDB: le rêve n’était pas les contrats, mais de faire du cinéma. Maintenant, je me rend compte que ça va de paire; c’est une bonne récompense ZM: Vous avez vendu la série Tcha kaï à une chaîne ivoirienne je vais citer Adamant media. Qu’est-ce que vous nous réservez pour la suite après cette série ? EDB: la saison 3 sera pleine de rebondissements Adamant et nous c’est une histoire d’amour Cameroun /Côte d’Ivoire ZM: Ngo bokaï est réellement votre personnalité ou juste un rôle ? EDB : je suis pas trop «mami problemes», mais quand c’est nécessaire je deviens Ngo Bikaï Suis plutôt du style posé et réservé dans ma vie de tous les jours ZM: Après avoir joué dans plusieurs films, comptez-vous réaliser les vôtres ? EDB: oui et je suis en voie de le faire mais j’ai encore beaucoup à apprendre; je ne suis pas pressée. .

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CINEMA ZM: Quel est votre plat préféré ? EDB : L’OKOK DES BASSA ZM: Quand vous n’êtes pas devant la caméra, qu’est-ce que vous faites pour vous faire plaisir ? EDB : je passe du temps avec mon fils ZM: Quels sont les avantages et les inconvénients que vous rencontrez au quotidien dans le milieu du cinéma ? EDB : il n’y a pas réellement d’inconvénients. Mais les avantages J’APPRENDS BEAUCOUP.

plein d’embûches qui demande Amour, patience, mais surtout persévérance. Choisissez bien ce que vous voulez et lancez vous. CROYEZ EN VOUS et faite vous CONFIANCE. ZM: un mot de fin... ? EDB : merci à Zinzin magazine pour le moment fun. Et à vous mes lovers mettez votre foi en DIEU, Lui seul pourra vous conduire aux portes du succès Surtout travaillez pour mériter ce que vous aurez . Je vous aime

ZM: Quels conseils donneriez-vous aux jeunes pour qui vous êtes un modèle et qui se passionnent pour le cinéma ? EDB: croyez en vous. La vie théorique (l’école) et la vie pratique (active) sont différentes des 2 côtés . On réussit mais c’est toujours bien d’avoir un peu de théorie dans la tête. Si vous n’êtes pas un passionné du cinéma, un conseil ne vous lancez pas. Vous allez vous perdre car c’est un chemin

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