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Rénovation-Inspiration

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FOCUS 1

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Les Galeries Lafayette d’Annecy mises sur orbite

Manuelle Gautrand a imaginé des satellites pour l’extension des Galeries Lafayette d’Annecy. Un magasin en phase avec la ville dont la fin des travaux est prévue ce printemps.

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Par Patricia Parquet Images Manuelle Gautrand Architecture

C’était un bâtiment novateur, créé en 1969 par l’architecte Antoine Dory, sur l’avenue du Parmelan. Le magasin des Galeries Lafayette est un édifice cubique, complété par deux anneaux de parking. On arrive en voiture en grimpant sur la rampe du parking, abritée en toutes saisons. Sans avoir besoin de marcher très longtemps, on accède directement aux étages.

RESPECTER LE DÉJÀ-LÀ

Manuelle Gautrand a commencé à travailler sur le projet des Galeries Lafayette d’Annecy en 2010. Elle évoque ainsi le temps long de l’architecture. « Au bout de 11 ans, j’aurais pu me lasser à un moment, remettre en cause une conception pensée une décennie avant. Ce n’est pas du tout le cas ; c’est un projet que je défends et que j’aime beaucoup. Je me suis plongée dans l’architecture du bâtiment existant », raconte l’architecte. Elle a retrouvé très peu de documents : ni sur le bâtiment, ni sur l’architecte. « J’ai appris que c’est un bâtiment important pour les Annéciens. C’est un patrimoine qui reflète une époque, celle de son année de naissance 1969. On entre dans le magasin par son parking, reflet d’une époque. Aujourd’hui, ce serait inattendu. J’ai appris à aimer ce bâtiment que j’ai respecté et en même temps j’ai vu les problèmes qu’il pose en donnant une place importante à la voiture. Un contexte que l’on a essayé de masquer sans dénaturer ». Le bâtiment actuel, typique de l’architecture des années 70, est un peu « autiste par rapport au quartier » selon Manuelle Gautrand. Installé sur une grande parcelle, il se pose sur aucun des alignements en bordure de parcelle. « Cela manquait un peu d’humanité », souligne Manuelle Gautrand. Le site, très vaste, se situe au sommet d’une butte. Il faut monter pour accéder à l’entrée et il n’a pas été possible de le modifier.

SIX SATELLITES FORMENT L’EXTENSION

Le projet s’inscrit désormais sur les limites du terrain. Il est constitué de six « satellites » dont certains viennent se glisser au rez-de-chaussée, entre et sous les pilotis. Ces volumes ronds reprennent l’écriture ronde des anneaux des parkings.

Je me suis plongée dans l’architecture du bâtiment existant

Ils abriteront des commerces et viendront cadrer les rues voisines. Six satellites étendent le projet pour constituer les futures Galeries Lafayette. Manuelle Gautrand a souhaité respecter la morphologie de l’architecture existante. Entre deux satellites, une forme de cône invitera à entrer dans le bâtiment. Le paysage a été particulièrement travaillé afin de favoriser l’intégration dans le site. Les toitures seront végétalisées.

PAS DE LOGEMENTS

Une fois les premières esquisses dessinées, Manuelle Gautrand voulait en plus de la restructuration des Galeries Lafayette, ajouter des logements. Le site étant peu dense, elle aurait aimé y ajouter des habitants. Cela n’a pas été possible, l’idée n’ayant pas été retenue par la municipalité de l’époque. Son rôle en tant qu’architecte est de faire en sorte que toutes les possibilités soient envisageables afin d’ajouter ensemble des éléments de programme. « Prévoir plus et faire mieux » pourrait être sa devise. LE SAVIEZ-VOUS ? Manuelle Gautrand a exposé le travail de son agence jusqu’au 16 janvier 2022 à Firminy dans la Loire, dans les espaces de l’église Saint-Pierre, dessiné par Le Corbusier.

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